Elections et participation politique en république démocratique du Congo. Cas des élections législatives et présidentielles de 2006 et 2011.par Jean-Bosco Ngodja Université de Lubumbashi - Graduat en sciences politiques et administratives 2018 |
INTRODUCTIONI.PRESENTATION DU SUJET''Election et participation politique. Regard sur la République Démocratique du Congo'', est notre sujet de recherche. Depuis le 30 juin 196O, date à laquelle la République Démocratique du Congo a accédée à la souveraineté nationale et internationale, ses habitants n'avaient vécu un régime fondé sur l'idée que chaque citoyen devrait avoir le droit de se prononcer et donner son avis sur la façon de gouverner le pays ; ce qui veut dire que la population était pendant longtemps étouffée et ne pouvait participer à des activités politiques que dans le sens souhaité par ceux qui tenait le pouvoir. La République démocratique du Congo comme tous les autres pays du monde, se trouve dans le besoin et la recherche d'une vraie démocratie pour faire la bonne gouvernance et une délicieuse participation à la vie politique des citoyens. C'est en effet, vers les années 80 que ce terme a vu le jour dans l'esprit de congolais, Zaïrois à l'époque. A peine le soleil de l'indépendance commençait-il à illuminer le ciel et la terre du Congo, les mauvais signes apparaissent dans le répertoire commun. La jeune République indépendante a très vite fait une expérience douloureuse de sécessions, rébellions, mutineries, complots, coups d'Etat, assassinats politiques. L'anniversaire de l'indépendance n'est plus un jour de fête qui fait danser, chanter un peuple en marche vers la liberté et la dignité ; c'est plutôt un jour de deuil et méditation. Le peuple congolais en marche vers la démocratie garde dans sa mémoire la date inoubliable du 24 avril 1990. Cette date historique est marquée par le discours audacieux du Marechal MOBUTU qui a résolu de mettre un terme à sa gestion dictatoriale et supprimer le rôle parti dirigeant le MPR, impliquant la séparation du pouvoir entre le parti et l'Etat. Après autant de dictature et de transitions politique, après autant d'assassinats et enlèvements, les congolais se sont réveillés de leur éternel sommeil en mettant sur pied un gouvernement de transition de la forme 1+4 du jamais vu au monde c'est-à-dire un président secondé par trois vices. Pouvant conduire à mettre fin à des guerres, sécessions et des troubles qui déchiraient le pays ; et surtout pour conduire ces derniers aux élections libres, transparentes, démocratiques et crédibles, lesquelles élections donnent un point final à-peu-près politiques de jadis et répondraient aux attentes sociales pour une participation politique équitable de l'histoire du peuple congolais. C'est dans cette perspective que la constitution du 18 février 2006, dans son article 5 stipule que « La souveraineté nationale appartient au peuple. Tout pouvoir émane du peuple qui l'exerce par voie de référendum ou d'élections et indirectement par ses représentants. ».(1(*)) Dans l'article 6 de la même constitution, il est stipulé que «le pluralisme politique est reconnu en République Démocratique du Congo. Tout congolais jouissant de ses droits civils et politiques a le droit de créer un parti politique ou de s'affilier à un parti de son choix.». (2(*)) Tout se résume dans le dire de l'Abbé Marcous BINDUNGWA : « Après 30 ans de dictature, près de 15 ans de transition et plus de 5 ans de folies guerrières, les congolais sont finalement revenus à la raison de la participation politique et de démocratisation du pays, en mettant sur pied des accords de paix de Sun city dont le point central est l'organisation des vraies élections libres, transparentes et démocratiques.(3(*)) Bien que l'élection fait partie intégrante de la participation politique. Cependant, le peuple participe à la vie politique à travers plusieurs éléments, dont on peut citer : les marches publiques, exiger la transparence dans la gestion des affaires publiques, adhérer dans un parti politique pour ne citer que ça. Néanmoins, nous tenterons d'évoquer un certain nombre d'éléments qui font partie de l'élection à travers lesquels le peuple participe. C'est notamment, participer à la campagne d'un parti politique, soutenir un candidat, se faire enrôler, voter, sont là quelques éléments de la participation politique que nous allons analyser leur apport à la participation politique. * 1La constitution de la République Démocratique du Congo du 18 février 2006, Article 5 * 2 La constitution de la RDC, Ibidem, Article 6 * 3M. BINDUNGWA, Pour quel président voter et comment, un profil du candidat présidentiel, Kinshasa, Médiaspaul, 2006, P.5 |
|