UNIVERSITE DE LUBUMBASHI
FACULTE DES SCIENCES SOCIALES POLITIQUES ET
ADMINISTRATIVES
DEPARTEMENT DES SCIENCES POLITIQUES ET
ADMINISTRATIVES
251659776LUBUMBASHI/RDC
251658752
ELECTIONS ET PARTICIPATION POLITIQUE EN REPUBLIQUE
DEMOCRATIQUE DU CONGO. Regard sur la ville de Lubumbashi
Par NGODJA BESOLO Jean-bosco
Travail de fin de cycle présenté en vue de
l'obtention du grade de gradué en Science politiques et
administratives
Dirigé par : Maurice BANZA
Assistant
Année-académique 2017-2018
EPIGRAPHE
Souffres d'assumer ton passé, pour que tu
mérites ton présent, afin que tu inventes ton devenir, car aucun
voyage n'est long une fois que l'on a trouvé ce que l'on
cherchait.
Un bulletin de vote est plus fort qu'une balle de
fusil.
IN MEMORIAL
A tous ceux qui ont perdu leur vie pour que soit tenu des
élections véritablement démocratiques, en
République Démocratique du Congo.
A tous les martyrs de l'intolérance politique en RDC.
Nos souhaits sont que Dieu tout puissant reçoive vos
âmes dans son royaume céleste pour une vie plus heureuse, pleine
de grâce et de splendide.
DEDICACE
Aux citoyens gouvernés et gouvernants, de
l'intérieur ou de l'extérieur de la République
Démocratique du Congo, qui ont payé leur sang dans la lutte pour
la démocratie.
Aux acteurs et partisans du développement
démocratique de ce pays.
Aux activistes du mouvement citoyen Lutte pour le Changement
(LUCHA)
Que cette oeuvre vous soit
utile.
REMERCIEMENTS
Ce travail couronnant la fin de notre
premier cycle de nos études universitaires à l'université
de Lubumbashi, est la résultante d'une action impérieuse de
patience et de persévérance depuis le début de notre vie
estudiantine jusqu'aujourd'hui, devient une réalité grâce
au soutien sans condition de plusieurs personnes en foi de quoi nous leurs
présentons nos sincères gratitudes et reconnaissances.
De prime à bord, nous rendons de continuelles actions
de grâce à notre Dieu le maître de temps et des
circonstances, qui nous a protégé et donné les
capacités de réaliser ce travail.
Ainsi nous avons un vif désir d'exprimer nos
remerciements à l'assistant Maurice BANZA directeur du présent
travail, qui a accepté de guider nos pas souvent lourds et
hésitants dans cette démarche vers la demeure scientifique. Ses
sages conseils, ses encouragements et ses remarques pertinentes dont le prix
est le fond et la forme actuel de ce travail. Que le bon Dieu lui prête
une longue vie.
A toi cher père Fakard BASA NGODJA pour les sacrifices
et qui malgré les moyens limités, a jouer valablement le
rôle de père. Que cette oeuvre, preuve de ta progéniture
qui nous caractérise, renforce à jamais ta dignité et ton
honneur sur cette terre des hommes.
A toi, ma chère mère, Jacquie IKOMBO BOKAKO,
les mots me manquent pour exprimer fidèlement mon émotion, mais
pourquoi pas ma gaieté! Reçois cet humble cadeau en
récompense des souffrances dont tu as été objet. Oui, le
monde appartient à ceux qui luttent !
Nous pensons également à Jean bosco NGODJA,
notre grand père, pour les sacrifices consentis durant notre cursus
académique ; grâce à vous que je sentais a l'aise
dans tout et pour tout.
Nos remerciements s'adressent également à tous
les professeurs, les chefs des travaux et assistants de la faculté des
sciences sociales, politiques et administratives en général et en
particulier ceux du département des sciences politiques et
administratives dont les enseignements nous ont été utiles pour
notre formation universitaire dans ce domaine spécifique.
Nous remercions aussi tous ceux, d'entre
frères et soeurs, cousins et cousines, neveux et nièces, qui ont
mis leurs temps à profit en nous prodiguant des conseils ou en nous
soutenant moralement, il s'agit de : Justin DINSANGA, Jean Willy BASA,
Espérant BOSONGO, Lundi MPEMBE, Adomer BASA, Isaac BOOMA, Adamo BASA,
Epeduroi BAMPEMBE, Confiance BASA, Hitshi BAMPEMBE, DINKOMA, Bazin BOTUMBA,
ERINGO, TELE NDJALE,JAPONAIS, ENDRO, JOLIE, Chadel DJESE, CALINE,
EBADJE,DIDJO,FABIEN,... A vous que je ne cesse jamais d'oublier et
grâce à vous que sentais écarter du nom d'un enfant seul.
Nous remercions de tout coeur nos oncles paternels et
maternels, nos tantes maternelles, nous citons : Zule BAMPEMBE, MBASHI
BENTOTO, Stéphane MBOYO, Jb IPAMI, Steve, Jp BASANDJALE, Maker NDJOVU,
Anatole, Mule BASA, Amos BAMPEMBE, MAKUNDU, Stephie BOPENDA, Caline,
jeannette, Bola, Christine MPOTO, DALIDA, je déclare ma profonde
reconnaissance pour vos efforts et pour tout ce que vous avez fait
pour moi.
Nous serions ingrats si nous ne mentionnons pas les noms de
certaines personnes dont la présence était une bouffée
d'oxygène pour la mise sur pied de ce travail et qui, d'une
manière ou d'une autre, nous sont venu en aide, nous citons le prof
Willy MOLENGA, l'assistant Moise BOMANA, l'assistant Kennedy MPEMBE, Bosco
MPEMBE, Fabien NTOLO, Patrick BUIKA, Charlie IKOPO, Marcel IKONGA, Valentin
ITUKU.
A vous nos compagnons de lutte, avec qui nous avons
partagé le beau et le mauvais moment à la KASAPA: Liévin
KOMBI, Jonas YABERO, Bienvenu NYABINU, Jérémie ADIANASI, Guresse
LELE, Joseph FUNGULA, Elysée LUMBALA, François LENA, Zera BAYA,
Pascal BOPE, Emma MUTEB, Toussait MAKAL, Yannick Kayumba, Olive BUGEBE,
Benjamin NTSHIKALA.
Nous remercions aussi tous nos collègues du
comité des étudiants de Dekese à Lubumbashi qui nous ont
connus et qui nous sont chers : Emmanuel BELEMO, Romain BAMPEMBE,
Trésor IKONGA, Dénis NSANGO, Alfred BASA, Juvénal
BAMPEMBE, Adalbert BAMPEMBE, Roger MFUTU, Christophe BEYEYE, Alexandre ILELE,
Grevisse BOLONGO, Patience NGONGA, Ruth MPEMBE, Odette DJESE, Pauline EKOTO,
Degaule EKATE, Fils NKOY, que chacun trouve dans ce travail le fruit de notre
union depuis quelques années à l'université de
Lubumbashi.
A nos amis et connaissances Djomaly BAMPEMB'AMBI, Djuma
BOKONDA, Yike BOTOTSHA, Jean Marie BITUKA, Jacques ISONGO, Christian LOKONDO,
Rodrigue BOLA, Nicolas MBIYA.
A ceux qui nous ont aidés de loin ou de près et
dont la modestie exige de faire leurs noms, qu'ils trouvent l'expression de
leur générosité à travers ces quelques lignes
constituant notre apport à la science.
INTRODUCTION
I.PRESENTATION DU SUJET
''Election et participation politique. Regard sur la
République Démocratique du Congo'', est notre sujet de
recherche.
Depuis le 30 juin 196O, date à laquelle la
République Démocratique du Congo a accédée à
la souveraineté nationale et internationale, ses habitants n'avaient
vécu un régime fondé sur l'idée que chaque citoyen
devrait avoir le droit de se prononcer et donner son avis sur la façon
de gouverner le pays ; ce qui veut dire que la population était
pendant longtemps étouffée et ne pouvait participer à des
activités politiques que dans le sens souhaité par ceux qui
tenait le pouvoir. La République démocratique du Congo comme tous
les autres pays du monde, se trouve dans le besoin et la recherche d'une vraie
démocratie pour faire la bonne gouvernance et une délicieuse
participation à la vie politique des citoyens. C'est en effet, vers les
années 80 que ce terme a vu le jour dans l'esprit de congolais,
Zaïrois à l'époque.
A peine le soleil de l'indépendance
commençait-il à illuminer le ciel et la terre du Congo, les
mauvais signes apparaissent dans le répertoire commun. La jeune
République indépendante a très vite fait une
expérience douloureuse de sécessions, rébellions,
mutineries, complots, coups d'Etat, assassinats politiques. L'anniversaire de
l'indépendance n'est plus un jour de fête qui fait danser, chanter
un peuple en marche vers la liberté et la dignité ; c'est
plutôt un jour de deuil et méditation. Le peuple congolais en
marche vers la démocratie garde dans sa mémoire la date
inoubliable du 24 avril 1990. Cette date historique est marquée par le
discours audacieux du Marechal MOBUTU qui a résolu de mettre un terme
à sa gestion dictatoriale et supprimer le rôle parti dirigeant le
MPR, impliquant la séparation du pouvoir entre le parti et l'Etat.
Après autant de dictature et de transitions politique,
après autant d'assassinats et enlèvements, les congolais se sont
réveillés de leur éternel sommeil en mettant sur pied un
gouvernement de transition de la forme 1+4 du jamais vu au monde
c'est-à-dire un président secondé par trois vices. Pouvant
conduire à mettre fin à des guerres, sécessions et des
troubles qui déchiraient le pays ; et surtout pour conduire ces
derniers aux élections libres, transparentes, démocratiques et
crédibles, lesquelles élections donnent un point final
à-peu-près politiques de jadis et répondraient aux
attentes sociales pour une participation politique équitable de
l'histoire du peuple congolais.
C'est dans cette perspective que la constitution du 18
février 2006, dans son article 5 stipule que « La
souveraineté nationale appartient au peuple. Tout pouvoir émane
du peuple qui l'exerce par voie de référendum ou
d'élections et indirectement par ses
représentants. ».(1(*))
Dans l'article 6 de la même constitution, il est
stipulé que «le pluralisme politique est reconnu en
République Démocratique du Congo. Tout congolais jouissant de ses
droits civils et politiques a le droit de créer un parti politique ou de
s'affilier à un parti de son choix.». (2(*))
Tout se résume dans le dire de l'Abbé Marcous
BINDUNGWA : « Après 30 ans de dictature, près
de 15 ans de transition et plus de 5 ans de folies guerrières, les
congolais sont finalement revenus à la raison de la participation
politique et de démocratisation du pays, en mettant sur pied des accords
de paix de Sun city dont le point central est l'organisation des vraies
élections libres, transparentes et démocratiques.(3(*))
Bien que l'élection fait partie intégrante de la
participation politique. Cependant, le peuple participe à la vie
politique à travers plusieurs éléments, dont on peut
citer : les marches publiques, exiger la transparence dans la gestion des
affaires publiques, adhérer dans un parti politique pour ne citer que
ça. Néanmoins, nous tenterons d'évoquer un certain nombre
d'éléments qui font partie de l'élection à travers
lesquels le peuple participe. C'est notamment, participer à la campagne
d'un parti politique, soutenir un candidat, se faire enrôler, voter, sont
là quelques éléments de la participation politique que
nous allons analyser leur apport à la participation politique.
II. L'OBJECTIF DU TRAVAIL
S'agissant de l'objectif du travail, notons que dans la
rédaction du présent travail nous nous sommes assigné un
certain nombre d'objectifs à atteindre, dont un seul objectif
général et quelques objectifs spécifiques.
II.1. Objectif général
Dans le cadre de cette étude, nous poursuivons comme
objectif général, celui d'analyser l'apport des élections
présidentielles et législatives de 2006 et celle de 2011 à
la participation politique en RDC.
II.2. Objectif spécifique
Pour bien mener notre analyse sur l'apport de
l'élection sur la participation politique, nous nous sommes
assigné comme objectifs spécifiques de savoir :
Ø Identifier les comportements et les actions des
dirigeants issus de ces élections ;
Ø analyser la participation des citoyens au vote.
III. CHOIX ET INTERET DU SUJET
III.1. Choix du sujet.
Le choix porté sur ce sujet « Elections
et Participation Politique » n'est pas le fruit d'hasard, il est le
résultat d'une réflexion et il est motivé par plusieurs
raisons que voici :
§ La rupture entre le régime autoritaire et
dictatorial s'est opéré en RDC avec la démocratisation de
l'espace politique et par l'avènement des élections
démocratiques.
§ Arriver à déterminer les comportements
des élus vis-à-vis des électeurs, pendant et après
la période électorale ;
§ Démontrer comment les élections tranchent
les conflits politiques internes, départage le pouvoir politique et
instaurent la démocratie.
III.2. Intérêt du sujet
Nous mettrons en exergue l'intérêt de notre
travail à trois niveaux : le niveau personnel, le niveau
scientifique et le niveau sociétal.
III.2.1. Au niveau personnel
Entant que politologue de formation, ce sujet coïncide
avec notre formation universitaire et nous nous nourrissons de désir de
devenir un bon gouvernant. Cette étude nous permettra d'approfondir nos
connaissances scientifiques sur les élections et participation politique
en RDC.
III.2.2. Au niveau scientifique
Au niveau scientifique, nous concrétisons la
pensée de MUDIMBE qui dit : « Nous avons besoins de
la contribution de chacun par ses écrits, pour la soumettre à la
critique scientifique, seule base indispensable pour l'évolution du
monde scientifique »(.4(*))
Notre travail peut à certains égards
intéresser les chercheurs ultérieurs qui s'orienteront dans une
recherche similaire ; de tomber facilement dans nos explications pour
faire la part de chose de rallier la théorie apprise à la
pratique.
III.2.3. Au niveau sociétal
Cette étude permettra aux citoyens de se sentir en
sécurité et libre lors de l'expression de leurs droits
politiques. Ainsi, pour que les peuples congolais se rendent compte si les
dirigeants qu'ils choisissent sont l'émanation de l'expression de leur
volonté.
IV. ETAT DE LA QUESTION
Nous nous sommes inspiré ici d'une réflexion
scientifique qui stipule que « il n'existe pas des connaissances
ex-nihilo » qui veut dire qu'il n'existe pas des activités
intellectuelles visant à savoir la compétence de quelque chose
tiré du néant.
Ce serait verser dans la prétention que d'affirmer
être le seul et le premier à réfléchir sur ce sujet
faisant l'objet de notre étude, car l'honnêteté
scientifique nous pousse à avouer que nous ne sommes pas le seul et le
premier à pouvoir s'intéresser à cette question
délicate qui est l'élection et participation politique ; il
est certes, que bien avant nous d'autres chercheurs ont eu à s'y atteler
chacun prenant l'option qu'il juge à son aise.
Selon KITABA KYA GHOANYS, l'état de la question est un
passage en revue de la littérature existante ayant des rapports avec
l'objet d'étude présenté. (5(*))
C'est dans cette perspective que l'état de la question
a eu sa place dans ce présent travail qui, à son tour a eu des
rapports avec les littératures suivantes :
LUSEYA KIBWE Jean pierre : dans son travail
intitulé « élections présidentielles et
législatives de 2011 et sous-développement politique en
RDC »(6(*))
l'auteur constate que le pouvoir politique en RDC est le seul moyen principal
et favorable pour faire fortune et vivre tranquillement heureux, le pouvoir
politique considéré comme l'art de servir le peuple, il est
curieusement pris pour une opportunité permettant aux uns et aux autres
de gagner leur situation qui ne plait pas a beaucoup qui vivent au pays et
l'étranger, l'égoïsme, le tribalisme, la corruption qui
caractérisent la RDC, est le résultat de la mauvaise gestion des
affaires publiques et le manque de la volonté politique agissante de
l'équipe dirigeante du pays.
En termes de convergence, les analyses faites par l'auteur
sont celles que nous développons dans notre thématique, elles
portent sur les élections présidentielles de 2011 en
République Démocratique du Congo.
En termes de démarcation, le
prédécesseur a orienté ses idées sur les
comportements de la classe politique congolaise ayant des conséquences
graves sur le développement politique, alors que, nous dans cette
étude, nous développons les considérations sur les
élections de 2006 et 2011, dans le but de vérifier la
contribution de ces élections à la participation politique de
peuple congolais.
NGOY KILIMA Docta dans son TFC
intitulé « élections et développement
politique en RDC » (7(*)), l'auteur identifie les facteurs potentiels des
crises et violences liées aux élections en RDC à
savoir : la faiblesse des institutions Etatiques, les
inégalités sociales, l'absence de transparence et du consensus
sur le processus électoral, l'inefficacité de la commission
électorale nationale indépendante et du système
judiciaire.
En termes de ressemblances avec les idées
développées par le prédécesseur, il identifie les
faiblesses liées aux élections présidentielles et
législatives en RDC que nous démontrons dans nos analyses.
En termes de dissemblance, l'auteur a fixé sa
réflexion sur la crise électorale et les violences au Congo
Kinshasa tandis que notre travail aborde l'impact des élections
présidentielles et législatives dans la participation politique
des citoyens congolais.
CLEMENT KABAMBA dans son travail de fin du cycle traitant
sur : « de la problématique des violences
postélectorale et de l'avancée démocratique en Afrique
noire ». (8(*))
Regard sur la RDC
Dans sa problématique il est parti de cette question,
quels sont les déterminants (éléments explicatifs) des
violences postélectorales en RDC en 2006 ?
Quel a été leur impact sur cette jeune
démocratie RD congolaise ?
Que faudrait-il faire changer la donne en perspective des
processus avenir ?
Il répond à ses trois questions de
manière suivante : les violences postélectorales sont
souvent les fruits des tensions suscités avant, pendant la campagne
électorale entre les partis politiques, les groupes
tribalo-éthiques pour tel ou tel autre candidat président de la
République.
L'instrumentalisation de la tribu, de l'ethnie est l'un des
facteurs qui conduisent souvent à des violences postélectorales,
sans être exhaustif, il y a plus, la personnification et la
personnalisation du pouvoir, la politisation de l'armée et de la police,
les fraudes électorales massives.
Après avoir lu ce travail antérieur, il sied
d'établir la ligne de ressemblance avec les idées
développées par l'auteur, c'est vouloir confirmer que notre
étude a des points communs à celui du prédécesseur
ci-haut, dans la mesure où il a fait les propositions sur les processus
électoral ainsi que le fonctionnement de l'appareil de l'Etat.
En ce qui concerne la dissemblance, cet auteur se
focalisé beaucoup plus sur les crises électorales ainsi que
l'avancée démocratique en Afrique noire, alors que nous dans
notre étude nous vérifions la participation politique des
citoyens par et à travers les élections du suffrage universel de
2006 et 2011 connues en RDC depuis son ascension à la souveraine
nationale et internationale.
Elie PHAMBU NGOMA-BINDA dans son ouvrage
intitulé « la participation politique :
éthique civique et politique pour une culture de paix, de
démocratie et bonne gouvernance ». (9(*)) Il est arrivé à
conclure que, pour que le peuple congolais réussisse à organiser
des bonnes élections, il doit intérioriser, mettre en pratique
les exigences du civisme car le comportement civique de chacun des citoyens,
gouvernés et gouvernants est le moteur du développement des
nations, et qui dit développement, dit une bonne organisation des
élections.
La convergence résulte du faite qu'il parle de la
volonté de la population de participer activement dans la gestion de la
chose publique congolaise.
L'auteur a mis l'accent sur la pratique du civisme pour une
bonne organisation des élections qui constitue le point de divergence,
alors que dans notre étude nous parlions de la participation politique
comme mécanisme par excellent de l'organisation de bonnes
élections.
ROGER WAWA dans son
ouvrage « République Démocratique du
Congo ». (10(*))
Dans ses investigations, l'auteur montre que les richesses et
les ressource naturelles de ce beau pays de l'Afrique central ne profitent pas
à la majorité de ses filles et fils.
Au regard de cet auteur, nous constatons que la convergence
avec notre travail réside dans le sens qu'il parle de la participation
des citoyens congolais à la gestion de la RDC.
Par contre, la démarcation se situe, du faite qu'il
s'intéresse sur la me gestion des ressources naturelles, tandis que nous
avons mis l'accent sur la participation des citoyens lors des élections
de 2006 et 2011.
V. PROBLEMATIQUES ET HYPOTHESES
V.1. Problématique
Etant le coeur d'une recherche scientifique et
considérer comme un outil qui oriente le démarrage de toute
recherche scientifique ; elle constitue le fil conducteur autour du quel
s'articulent les idées maîtresses de l'analyse qui concourent
à l'affirmation ou l'infirmation des hypothèses.
D'après QUIRY et COMPENHAOUT, définissent la
problématique comme « une approche ou la perspective
théorique que l'on décide d'apporter pour traiter le
problème posé par la question du départ. (11(*))
WENU BECKER de son côté, définit la
problématique comme « l'expression de la
préoccupation majeure qui circonscrit de façon précise et
déterminée avec l'absolue, la clarté des dimensions
essentielles de l'objet de l'étude que le chercheur se propose de
mener ». (12(*))
De tout ce qui vient d'être dit, nous
définissons pour notre par la problématique avec KITABA KYA
GHOANYS, comme « le procès ré-flexionnel
désignant l'art d'élaborer et de poser clairement le
problème et ainsi de le résoudre en suivant leur transformation
dans la réflexion scientifique ». (13(*))
La démocratie suppose un Etat de droit ou la
légalité est respectée, l'arbitraire est banni. La
démocratie privilège la liberté de l'homme et le place
celui-ci au centre de son action, le pouvoir doit être exercé par
le peuple et pour le peuple.
Hormis les élections organisées en 1960,
après l'ascension de notre pays à la souveraineté
nationale et internationale, la deuxième république qui coule de
1965 à 1997, faisant des simulacres électoraux, c'est pour autant
dire que la constitution et la loi électorale étaient
taillées en faveur du chef suprême qui est le président de
la république.
Le candidat à la magistrature suprême
était seul, sans rival ni opposant, l'organisation du scrutin
prévoyait qu'un candidat se nommait « oui » et
un autre candidat se nommait « non » ; ce scrutin
fortement surveillé par les services spéciaux, imposait toujours
à voter pour le candidat « oui » qui est lez
chef de l'Etat, qui doit être élu à sa propre succession.
Toutes ces décennies, la situation électorale
et participation politique pendant la deuxième république
était un cercle vicieux, car la population était appelée
aux urnes pour une simple formalité de valider le mandat du
président MOBUTU qui avait régné pendant trente-deux ans
au pouvoir sans partage.
Le 17 mai 1997, Laurent KABILA évince le
président MOBUTU au pouvoir par la guerre de L'AFDL, ainsi une
durée de quatre ans qui fut observée jusqu'à son
assassinat le 16 janvier 2001.
L'accord global et inclusif conclu à Pretoria en 2003
va permettre aux congolais d'organiser le tout premier scrutin universel
après 1960 ; c'est ainsi que les élections de 2006 furent
organisées. Il y avait la participation de trente-trois candidats
à la magistrature suprême dont trente-deux ont été
éliminés au premier tour. Le deuxième tour était
réservé aux deux candidats potentiels ci-après : Jean
Pierre BEMBA et Joseph KABILA ; et ces élections
présidentielles avaient été remportées par
Joseph KABILA. Ces élections ont connues la participation, plus de 25,6
millions d'électeurs était appelé à participer aux
premières élections présidentielles en RDC. Les suffrages
exprimés est 1693754, Joseph KABILA a obtenu 9436779 voix (58,6% des
suffrages) et Jean Pierre BEMBA a obtenu 6819822 voix (41,95% des
suffrages).
Ceci étant, un deuxième scrutin est
organisé en 2011 qui disputera onze candidats à un seul tour, et
dont la victoire avait encore souri à Joseph KABILA, mais de son
côté son rival Etienne TSHISEKEDI réclama qu'il y aurait
tricherie et bourrage des urnes. La participation des électeurs inscrits
était de 32.024.640, 8.9.752 ont voté, soit un taux de
participation de 58,8%, avec un total de 17,143.103 suffrages exprimés
valables. Joseph KABILA remporté avec 8.8880.994 voix (48,95% des
suffrages), loin devant Etienne TSHISEKEDI qui a totalisé 5.864.775 de
voix (32,33% des suffrages).
Le gouvernement démocratique, repose sur le principe
que le peuple est souverain : chaque citoyen détient une portion du
pouvoir, c'est-à-dire de la souveraineté.
Partant de ce constant, que nous, nous posons la question
fondamentale suivante :
Quel serait l'apport des élections de 2006 et de 2011
à la participation politique en RDC ? Telle est notre centrale.
Questions secondaires du travail :
- Quels seraient les comportements et actions que
mènent les dirigeants élus aux élections de 2006 et
2011 ?
- Quel serait l'impact de la participation des citoyens au
vote en RDC ?
V.2. Hypothèses
Etant l'une des étapes d'un travail scientifique,
l'hypothèse fait l'objet de plusieurs définitions :
Une hypothèse est définie par le dictionnaire
petit Robert comme « une proposition admise provisoirement avant
d'être soumise au contrôle de
l'expérience. »(14(*))
Selon MULUMBATI NGASHA, l'hypothèse est la grande
interrogation que le chercheur se pose et à laquelle il s'engage de
répondre par un certains nombre d'investigation. (15(*))
Pascal MPANGE, définit l'hypothèse comme une
proposition de réponse à la question posée. (16(*))
Nous définissons avec KITABA, l'hypothèse de
recherche comme étant la présomption que l'on peut se construire
autour d'un problème ; c'est donc une supposition que l'on se fait
pour résoudre un problème lequel peu être confirmé
ou infirmé, ou encore nuancé après enquête et
traitement des données. (17(*))
Face à cette préoccupation, nous pouvons
répondre que l'apport des élections à la participation
politique serait un atout de la démocratie dans la mesure où
l'élection est l'un des meilleurs mécanismes de participation
politique et un principe démocratique, où l'on voit l'existence
des plusieurs partis politiques, les syndicats, les mouvements citoyens, la
société civile etc. Qui sont les institutions par excellence par
lesquelles le peuple participe à la vie politique. Et faisant contribuer
à l'intégration dans la communauté nationale, et donc
à leur participation politique.
Les élections en RDC ne constituent pas un moyen
crédible des promotions des alternances démocratique et
politique, dans la mesure où les consultations électorales se
soldent généralement par des contestations parfois violentes que
l'on justifie par les lacunes qui auraient entachées leur
déroulement. N'entend-on pas dire souvent des acteurs
s'écrier : c'est « apparence trompeuse des
élections», c'est le «désordre » on a
volé nos voix, « notre victoire » c'est un
« cambriolageélectoral », ce sont des
« élections sans transparence » etc. Cette situation
proviendrait des irrégularités et fraudes savamment
orchestrées par le pouvoir en place pour faire échec à
l'alternance par les urnes.
En considérant l'apport des dirigeants issu de ces
élections à la participation politique des citoyens, nous pensons
que ces dirigeants n'ont pas travaillé pour le compte de la population
qui les a élus, mais au contraire pour leur propre poche, ce qui
explique la situation dans laquelle se trouve la population congolaise en ce
jour.
VI. METHODES ET TECHNIQUES DE RECHERCHE
L'existence d'un travail scientifique promet à ce que
celui-ci soit élaboré selon une méthode bien
définie et des techniques bien appropriées. Etant donné
que la méthode et la technique s'avèrent d'une importance
remarquable dans l'élaboration d'un travail scientifique, nous sommes
tout d'abord appelés à les définir et donner son
importance à la suite.
VI.1. Méthode de recherche
Le mot méthode est défini par Ronger PINTO
comme « l'ensemble des opérations intellectuelles par
lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités
qu'elle poursuit, les démontre et les vérifie ».
(18(*))
Une méthode dans le ressort
d'accéder à une connaissance doit être comprise comme
étant « les différents procédés d'analyse
susceptible de conduire à une explication des phénomènes
observés ». (19(*))
Pour mener à bien notre étude et en vue
d'arriver au résultat escompté, nous avons utilisé la
méthode fonctionnelle.
VI.1.1. La méthode fonctionnelle
Le mot fonction peut être compris sous plusieurs sens,
« il peut designer un ensemble des tâches
exécutées par un secteur social, il peut également
designer une relation existante entre deux ou plusieurs éléments,
tel que la modification d'un élément peut entrainer la
modification des autres éléments et leurs
adaptations ».20(*)
La méthode fonctionnelle est selon J. Chevalier et D.
Loschulk, « elle consiste à expliquer les faits politiques par
le rôle, la fonction qu'ils assument dans le système social auquel
ils appartiennent ». (21(*))
L'emploi de cette méthode se justifie dans ce travail
par le fait que nous nous sommes assignés comme objectif
général d'analyser l'apport des élections à la
participation politique en RDC, et nous avons estimé que pour y arriver,
le recourt à la méthode fonctionnelle s'avère vital. Dans
l'usage de cette méthode, nous nous appuyons sur trois postulats
élaborés par Bronislaw Malinovski dans sa méthode
fonctionnelle :
Postulat de l'unité fonctionnelle : tout
élément d'un système est fonctionnel pour le
système social tout entier ;
Postulat du fonctionnaire universel : chaque
élément social et culturel remplit une fonction dans le
système ;
postulat de nécessité : chaque
élément est indispensable au système.
Ainsi la République Démocratique du Congo
fonctionnant selon le principe du gouvernement représentatif, la
fonction de l'élection est de permettre aux citoyens gouvernés de
choisir leurs gouvernants et leurs représentants qui voteront en leur
nom au parlement, ainsi, l'élection est une délégation de
la souveraineté, elle constitue au sein d'une société
organisée, un « élément de
régulation » en effet, la possibilité pour les citoyens
de pouvoir régulièrement exprimer leur mécontentement ou
au contraire, de donner un nouveau mandat au régime sortant,
évite que les désaccords politiques majeures ne trouvent un autre
terrain d'expression à l'instar de la rue et de la violence.
Dans cette production scientifique, la méthode
fonctionnelle nous sera bénéfique d'identifier les principaux
acteurs des élections et de démontrer la fonction ou l'importance
et le rôle que doit jouer chacun d'eux pendant et après la
période électorale.
VI.2. Technique de recherche
La technique de recherche est considérée comme,
un moyen utilisé par la méthode pour atteindre l'objectif.
D'après Madeleine GRAWITZ, « la
technique est un procédé opératoire rigoureux et bien
défini, utilisé dans la collecte des informations
nécessaire à l'élaboration d'une recherche ».
(22(*))
Nous définissons la technique avec ISANGO IDI WANZILA
« comme l'ensemble des outils qu'utilise un chercheur pour
accéder aux données susceptibles de démontrer la
vérité des faits qu'il étudie ».23(*)
Pour réaliser notre travail, nous avons utilisé
à bon escient les techniques ci-dessous :
1. L'observation documentaire
L'analyse documentaire à consister d'analyser et
d'étudier les documents pour arriver à déterminer les
faits dont ces documents portent des traces. Cette technique nous a servi de
recueillir les informations dans le cadre de ce travail à travers
certaines questions, nous avons préparé un certains nombres des
questions que nous soumettions aux différentes personnes pour
récolter les données.
2. La technique d'interview libre
Celle-ci pour MULUMBATI est une « opération
qui consiste à faire un entretien avec une personne, pour l'interroger
sur ses actes, ses idées ou opinions ». (24(*))
Vu que la matière sous-examen a déjà fait
l'objet de plusieurs publications, nous avons estimé bon de recueillir
d'autres informations auprès des différentes personnalités
de l'Etat congolais par des questions de vive voix, mieux par une interview.
Pour nous permettre de récolter à chaud les avis
et considération sur tel ou tel autre aspect du problème
soulevé dans les grandes lignes de cette étude, nous avons
consultés certains citoyens gouvernants et gouvernés par une
série des questions spontanées de face à face.
VII. DELIMITATION DU SUJET
Par crainte de tomber dans les
généralités dépourvues de tout caractère
scientifique et d'ôter à notre objet d'étude tout son
caractère évasif afin de présenter aux lecteurs une
production scientifique précise, nous avons jugé utile de limiter
notre sujet, c'est-à-dire définir le cadre spatial et le cadre
temporel dans le quel nous avons choisi de mener notre étude.
VII.1. Délimitation temporelle
Dans le cadre de notre sujet sous-examen, notre étude
couvre la période comprise entre 2006 et 2011 : car l'année
2006 reste sans nul doute, l'année d'introduction des élections
démocratiques, transparentes et crédibles en RDC et
l'année 2011 se justifie par le qu'elle a été
conditionnée par notre participation à la vie politique,
c'est-à-dire nous étions électeurs à ces
élections.
VII.2. Délimitation spatiale
Ce faisant, la République Démocratique du Congo
constitue notre espace. Cette limitation n'est pas arbitraire nous avons choisi
la RDC parce que nous en somme ressortissant et puis, pris comme notre proche
environnement dans lesquelles nous évaluons la contribution des
élections de 2006 et 2011 à la participation politique des
citoyens congolais sur toute l'étendue du territoire national.
VIII. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Le monde scientifique étant vaste, nous n'avons pas pu
aborder le sujet sous tous ses aspects possible. Néanmoins nous nous
sommes efforcés tant bien que mal de saisir l'essentiel du
problème.
Il convient de signaler que, hormis l'introduction
générale et la conclusion, ce travail se subdivise en trois
chapitres :
· Le premier chapitre traite sur les
considérations générales. Il comporte deux sections :
§ La première expose les définitions des
concepts de base,
§ La deuxième consacre sur les définitions
des concepts connexes.
· Le deuxième chapitre quant à lui portera
sur : de l'organisation des élections en République
Démocratique du Congo. Deux sections font l'objet de ce
chapitre :
§ la première parle de l'administration
électorale;
§ La deuxième s'engage de donnée le cadre
juridique et institutionnel.
· Le troisième chapitre est axé sur
l'élections et participation politique en RDC. Deux sections y sont
traitées :
§ La première vous livre la période
électorale de 2006 ;
§ La deuxième dégage le dérapage du
processus électoral de 2011.
Chapitre I. CONSIDERATIONS GENERALES
Ce chapitre comportera trois sections dont la première
sera consacrée aux définitions de concepts de base, la
deuxième va se baser aux définitions de concepts connexes et la
troisième sur le cadre théorique.
Section : 1. DEFINITIONS DE CONCEPTS DE BASE
Tout travail scientifique exige une définition claire
de ses concepts de façon à éviter les confusions sur la
différente compréhension d'un même terme, toutefois, un
problème majeur se pose en Sciences Sociales, plus
particulièrement en sciences politiques et administratives c'est
l'unanimité de définition de termes qui puissent rencontrer
l'opinion de tous les autres.
Malgré la divergence des opinions, bon nombre
d'auteurs et théoriciens en sciences politiques et administratives
convergent et se comportent dans leurs définitions, c'est ainsi que,
chaque fois que nous allons donner une définition, à un concept,
nous essayons de lui donner le sens dans lequel il est employé dans le
présent travail.
§1. ELECTIONS
A la faveur de la démocratie pluraliste,
l'élection s'est aujourd'hui imposée à la fois comme mode
d'expression de l'opinion des individus et des groupes d'individus, comme mode
de désignation des dirigeants ou des gouvernements par les
dirigés ou les gouvernés ; comme modalité de
changement politique, comme mode de légitimation des gouvernants et du
pouvoir qu'ils exercent, comme mode autocratique d'accès au pouvoir
politique, comme source de puissance et comme forme de participation
politique.(25(*))
1.1. Notion d'élection
''Le terme élection signifie étymologiquement
l'action d'élire ou de choisir par un vote''. (26(*)) L'élection peut, la
chose choisie, signifie l'expression des individus ou des groupes d'individus.
C'est la signification qu'elle a lorsqu'après avoir débattu la
question, les participants au débat choisissent l'un des points de vue
avancés sur la question débattue. Dans ce cas est retenu le point
de vue qui recueille le plus de voix exprimée.
L'élection est considérée comme une mode
de désignation des gouvernants par les gouvernés, elle peut
être libre ou contraignantes, directe ou indirecte et peut se faire
selon les systèmes électoraux variables.
L'élection est considérée
également comme modalités de changement politique. En effet, par
l'élection des individus ou des groupes d'individus qui étaient
au pouvoir, cédant la place à d'autres individus ou groupes
d'individus. Et une fois au pouvoir, ces derniers peuvent mettre en place des
nouvelles institutions politico-administratives, qui correspondent à
leur philosophie politique, à leur idéologie, à leur
programme d'action ou à leur politique et placer à leur
tête des hommes nouveaux pour les animer.
L'élection est considérée
également comme un de modes de légitimation des gouvernants et du
pouvoir politique qu'ils exercent. Les différents éléments
de la population acceptent les gouvernants et le pouvoir qu'ils exercent sur
eux par fois tout simplement parce qu'ils ont été élus.
C'est ainsi, que la plupart de ceux qui font de coup d'Etats s'arrangent pour
se faire élire en vue d'être accepté par les
différents éléments de la population.
L'élection est considérée
également comme un mode aristocratique d'accès au pouvoir.
Lorsque les individus ou les groupes d'individus sont appelés à
choisir leurs représentants-gouvernants, ils choisissent ceux qui
paraissent comme les meilleurs par rapport au reste de la population. Ceux
qu'ils choisissent leur apparaissent meilleurs soit parce qu'ils ont plus
d'argent, soit parce qu'ils sont plus honnêtes, soit parce qu'ils sont
plus intelligents, soit parce qu'ils sont plus instruits, soit parce qu'ils
maitrisent le verbe oral ou écrire plus que les autres,
c'est-à-dire plus que le reste de la population.
L'élection est considérée
également comme une des sources de puissance pour les individus, les
groupes d'individus, et les Etats. Du fait d'être élus, des
individus (président de la république, premier ministre) ou
groupes d'individus (ex. gouvernement) donnent des ordres, prennent des
décisions et les font exécuter par d'autres individus ou groupes
d'individus. D'autre part, le fait pour les dirigeants d'un Etat d'être
élus confère à ce denier plus de considération,
plus de puissance par rapport aux Etats dont les dirigeants sont autocratiques.
L'élection est considérée
également comme une forme de participation politique entendue comme
l'action par la quelle les membres d'une entité politique
individuellement ou collectivement influant sur son organisation et son
fonctionnement.
Les gouvernants participent à la vie politique en
participant à la compétition électorale, en se faisant
élire, et en prenant, dans la gestion des affaires publiques, certaines
mesures et certaines décisions plutôt que d'autres. Les
gouvernés, de leur côté, participent à la vie
politique en choisissant leurs représentants-gouvernants, et en influant
positivement et négativement sur le choix des mesures et des
décisions que les représentants-gouvernants prennent dans la
gestion quotidienne des affaires publiques.
1.2. Les systèmes électoraux
Les systèmes électoraux, selon lesquelles les
gouvernés choisissent les gouvernants, varient selon qu'on est dans les
pays à régime politique monopartiste ou dans les pays à
régime multipartiste. (27(*))
Dans les pays à régime monopartiste,
les gouvernants sont choisis par les dirigeants du parti unique qui
confectionnent les listes des candidats et font ensuite adopter ces listes par
les gouvernés électeurs par un simulacre d'élection. Si
dans ce cas le choix des gouvernants par les responsables du parti se fait
avant la présentation des listes des candidats aux électeurs, il
arrive des fois que le choix se fasse à posteriori. Dans ce cas, sont
élus les candidats que les dirigeants du parti unique estiment ou
considèrent comme bons, et cela quel que soit le nombre des voix
obtenues.
Dans les pays à régime politique
multipartiste, les gouvernants sont choisis par les gouvernés
électeurs selon trois systèmes électoraux
principaux : le scrutin majoritaire, le système de
représentation proportionnelle et le système mixte.
Le système majoritaire est cette forme de
système électorale où est élu celui qui obtient la
majorité des voix. Il peut se présenter soit sous forme de
scrutin majoritaire à un tour, soit sous celle de scrutin majoritaire
à deux tours, soit encore sous forme de scrutin uninominal, soit encore
sous celle de scrutin majoritaire plurinominal.
Le système majoritaire à un tour est la forme
où le vote se fait en un tour. Et dans ce cas, est élu celui qui
obtient le plus grand nombre de voix, quel que soit des voix obtenues par les
autres candidats.
Le système majoritaire à deux tours est la
forme de système majoritaire où est élu celui qui obtient
la majorité de voix exprimées, c'est-à-dire la
moitié de voix plus une au moins. Et lorsqu'aucun candidat n'est
élu au premier tour, on organise le deuxième tour pour
départager les deux candidats qui ont eu le plus des voix au premier
tour.
Le système majoritaire uninominal est la forme
majoritaire où un seul candidat est élu par circonscription
électorale.
Le système majoritaire plurinominal est la forme de
système majoritaire où plusieurs candidats sont élus dans
une circonscription électorale. Il est observer que, dans ce cas, les
candidats se regroupent par liste ; d'où le scrutin majoritaire
plurinominal est parfois appelé scrutin de liste.
Le système de représentation
proportionnelle est la forme de système électoral où
les candidats se présentent au choix des électeurs par listes,
qui obtiennent chacune le nombre d'élus proportionnel au nombre des voix
obtenues. Pour déterminer le nombre d'élus de chaque liste, on
utilise soit le système du quotient du nombre uniforme, soit celui du
quotient électoral.
Le système mixte est la forme du
système électoral où on recourt tout à la fois au
système majoritaire et au système de représentation
proportionnelle.
1.3. L'encadrement politique et juridique des
élections
Pour se faire correctement, l'élection requiert un
encadrement politique et juridique.
A. Encadrement politique des élections
L'encadrement politique des élections est
constitué d'un certain nombre d'opération que ceux qui organisent
les élections doivent effectuer et dont les plus plausibles sont :
le recensement, l'aménagement des circonscriptions électorales,
l'aménagement des bureaux de vote, l'enrôlement électoral,
l'inspiration de candidats et des partis politiques.
1. Le recensement
Les résultats de toute élection ne peuvent
être fiables que lorsqu'on a des statistiques fiables sur le nombre total
de la population, sur la population électorale, c'est-à-dire le
nombre de ceux qui remplissent toutes les conditions pour être
électeurs.
2. L'aménagement des circonscriptions
électorales
Commandé par le principe de l'égalité
entre les électeurs, l'aménagement des circonscriptions
électorales consiste dans le découpage du territoire national en
entités politiques au sein desquelles les électeurs
élisent les différents candidats. L'aménagement des
circonscriptions électorales est principalement déterminé
par le volume de la population. En effet, lorsque la population globale
augmente, on procède à l'aménagement de nouvelles
circonscriptions électorales.
3. L'aménagement des bureaux de vote
Les bureaux de vote doivent avoir certains équipements
dont les importants sont les isoloirs, les urnes et les bulletins de vote.
Les isoloirs doivent être en grand nombre pour
permettre aux électeurs de voter rapidement et sans bousculade. Ils
doivent ensuite être équipés chacun d'une table et d'une
chaise pour permettre aux électeurs de remplir correctement leurs
bulletins de vote. Ils doivent avoir chacun, des photos de tous les candidats
afin de permettre aux électeurs de choisir librement le candidat de leur
préférence.
Les urnes doivent être fabriquées en
grand nombre et bien fermées afin de permettre aux électeurs de
voter rapidement et en toute transparence.
Les bulletins de vote doivent être
fabriqués en grand nombre pour éviter l'interruption de vote.
4. L'enrôlement électoral
Avant les élections, les individus qui remplissent les
conditions d'éligibilité doivent se faire inscrire sur les
registres électoraux dans les circonscriptions où ils sont
appelés à voter. Il faut veiller à ce qu'ils ne se fassent
pas enrôler sur plusieurs circonscriptions à la fois. Ce qui
constitue une source de contestation des résultats électoraux.
5. L'inscription des candidats et des partis
politiques
La deuxième grande étape du processus
électoral est celle de l'inscription des candidats et des partis
politiques. Cette étape est réglementée par la loi
électorale (donne la durée, la qualification des candidats et des
pièces à produire) est décisive pour la tenue du scrutin
et permet la préparation des bulletins de vote. (28(*))
B. Encadrement juridique des
élections
L'encadrement juridique des élections est
assuré principalement par les lois électorales, les commissions
électorales et les organes chargés de gérer les litiges
électoraux.
1. Les lois électorales
Conçue par les gouvernants, la loi électorale
définit les éligibles, la durée du mandat, la dimension
des circonscriptions électorales, le nombre de sièges à
pourvoir, la manière de comptabiliser les voix pour proclamer le ou les
vainqueurs. Il existe plusieurs lois électorales dont les plus
importantes sont : la loi électorale municipale qui régit
les élections municipales, la loi électorale provinciale ou
régionale qui régit les élections provinciales ou
régionales, la loi électorale législative qui régit
les élections législatives, la loi électorale
présidentielle qui régit les élections
présidentielles.
2. Les commissions électorales
La commission électorale est un organe qui supervise
les élections afin d'assurer leur bon déroulement jusqu'à
la proclamation des résultats. Sa composition varie d'une
élection à l'autre, d'un pays à l'autre et, dans un
même pays, d'une époque à l'autre.
Pour accomplir correctement ses fonctions, la commission
électorale doit être indépendante. Pour cela, elle doit
être composée des personnes compétentes, honnête s et
ayant beaucoup de personnalité.
3. Les organes chargés de gérer les litiges
électoraux
Ces organes sont permanent dans certains pays, tandis qu'ils
sont constitues ponctuellement dans d'autres. Dans le premier cas, ils sont
constitués des cours et tribunaux qui, en plus de leurs fonctions
classiques, statuent sur les litiges qui naissent des élections. Dans le
deuxième cas, ils sont créés pour gérer les litiges
électoraux.
1.4. La campagne électorale
La campagne électorale vise d'abord à faire
connaître aux électeurs un candidat, ses idées et ses
actions, ensuite à le faire aimer lui, ses idées et ses actions,
enfin à le faire préférer lui, ses idées et ses
actions aux autres candidats, à leurs idées et leurs actions. Il
s'agit en fait d'influencer les électeurs afin de les amener à
voter pour un candidat. Et pour influencer les électeurs, il faut les
reconnaitre et pour les reconnaître, il faut les étudier.
Pour bien mener une campagne électorale, il faut aussi
mobiliser certaines ressources, notamment les ressources humaines, les
ressources financières, les medias, les moyens de transport.
Pour bien mener une campagne électorale, il faut
également élaborer certaines stratégies, notamment le
choix des objectifs à atteindre, le choix des cibles prioritaires, le
choix de terrain des débats électoraux, le choix ton de la
campagne, le choix thèmes majeurs de la campagne, le choix des axes de
la campagne.
1.5. Phase du processus électoral
Les élections, pour qu'elles soient reconnues
démocratiques doivent répondre aux principes fondamentaux et des
bases d'une élection démocratique qui sont les suivants :
La liberté d'expression et d'association, le droit des
réunions pacifiques et égalités de traitement.
1.1.1. La période électorale
C'est la période des activités du scrutin
à savoir : le vote proprement dit, l'observation partisane,
dépouillement, l'affichage des premiers résultats dans les
bureaux de vote.
1.6.2. La période postélectorale
Cette période qui comprend la centralisation des
résultats, le contentieux électoral, l'annonce de
résultats provisoires par l'organe de gestion des élections, la
publication officielle des résultats par la cour constitutionnelle et le
rapport des élections.
§2. PARTICIPATION POLITIQUE
Le terme participation politique revêt plusieurs sens
selon qu'il s'agit d'une multitude d'auteurs :
Selon Russel DALTON, la participation politique est
« l'ensemble des activités collectives des gouvernés
susceptibles de leur donner une influence sur le fonctionnement du
système politique ». (29(*))
Ferdinand KAPANGA MOTOMBO, pour sa part, indique que la
participation politique est '' l'engagement de chaque citoyen à prendre
part aux discours, à la prise des décisions devant diriger la
collectivité, soit directement, soit indirectement ; c'est aussi
l'intérêt que chaque citoyen manifeste vis-à-vis de la
marche du pays lorsqu'il apporte de lui-même pour que l'honneur de la
nation soit sauvegardé.''(30(*))
Ce pendant, pour ce qui est de notre travail nous avons
opté pour le sens que Alain LANCELOT a donné à ce
concept : la participation politique est une intervention des citoyens
dans le domaine spécialisé des affaires publiques. (31(*))
2.1. Les types de participation politique
Il existe trois grands types de participation
politique : la participation institutionnelle, la participation
organisée et la participation autonome. (32(*))
La participation institutionnelle est cette forme de
participation qui est assurée par les pouvoirs publics pour assurer le
bon fonctionnement des institutions. La participation institutionnelle se
présente, notamment sous forme de participation aux élections et
sous forme de participation à la gestion des affaires publiques.
En ce qui concerne la participation
organisée, elle est réalisée à travers des
groupements qui proposent leur médiation politique, notamment des partis
politiques, des ligues, des mouvements subversifs, des organisations
représentatives et des sociétés de pensée.
Quant à la participation autonome, elle se
manifeste notamment par la recherche des informations et l'expression des
opinions politiques et traduit plus naturellement et plus spontanément
l'intérêt de l'individu vis-à-vis des faits politiques.
2.2. Les formes de participation politique
La participation politique, revêt plusieurs formes.
Elle peut être conventionnelle et non conventionnelle.
La participation politique conventionnelle : c'est
l'implication des citoyens à la vie politique institutionnelle. C'est
autours de l'élection et donc de l'acte de vote que s'ordonne cette
participation conventionnelle, mais ceci peut s'étendre également
à tout ce qui concourt à produire le processus électoral
(écouter des émissions politiques, discussions et débats
politiques et participation à des meetings...)
La participation politique non conventionnelle : est
l'ensemble des manifestations qui peuvent être aussi bien légales
(signer une pétition, boycotter une décision). Que violentes
(occupations de bâtiments, destruction de documents).
NZONGOLA NTALAJA (33(*)) en distingue sept : la discussion politique,
l'obéissance ou la désobéissance aux lois du pays et aux
décisions gouvernementales, le vote, la participation active aux
activités des organisations politiques, les manifestations politiques,
la violence politique, la révolution politique.
Pour notre part, et de concert avec MULUMBATI NGASHA, la
participation politique se manifeste sous forme de choix des gouvernants par
les gouvernés. Elle se manifeste aussi sous forme des critiques verbales
ou écrites des gouvernants par les gouvernés. Elle se manifeste
également sous formes de contestation, de refus, de l'appui des
gouvernants par les gouvernés. Elle se manifeste également sous
forme de revendications formulées par les gouvernés auprès
des gouvernants pour les amener à satisfaire les différents
besoins qu'ils(gouvernés) ressentent et à résoudre les
différents problèmes auxquels ils sont confrontés. Tout
ceci suppose non seulement la jouissance des libertés fondamentales, et
notamment la liberté de presse et l'expression, mais aussi la
connaissance des devoirs et des droits vis-à-vis des dirigeants
politiques.
2.3. Les facteurs de participation politique
La participation politique est favorisée par plusieurs
facteurs dont les plus importants sont : le facteur politique, le facteur
social, le facteur biologique et les faits nouveaux.
Le facteur politique, entant que déterminant
de la participation politique, agit par le truchement de plusieurs
éléments, notamment l'idéologie politique, la recherche du
pouvoir politique, les institutions de participation politique, la propagande
politique, la recherche de la satisfaction des besoins et de la
résolution des problèmes.
Le facteur social agit, en tant que
déterminant de la participation politique, par le truchement de
plusieurs éléments, notamment l'instruction reçue, les
conditions socio-économiques, les expériences vécues, les
cadres de vie, le statut social.
Le facteur biologique agit, en tant que
déterminant de la participation politique par le truchement du sexe ou
de l'âge. Sous l'influence du sexe, les individus participent plus ou
moins à la vie politique. C'est ainsi que les hommes participent
à la vie politique plus activement que les femmes.
Parmi les facteurs qui déterminent la participation
politique, il faut également mentionner les faits nouveaux.
Certaines crises, certains débats, certaines affaires politiques
arrivent, en effet, à mobiliser l'intérêt de la population,
à captiver et à mobiliser l'opinion publique dans son
ensemble.
Section : 2. DEFINITIONS DE CONCEPTS
CONNEXES
§1. LA DEMOCRATIE
Le terme démocratie vient du grec
ancien, « Demokratia » qui signifie souveraineté du
peuple. Il est confectionné à partir de deux termes grec,
à savoir : « demos » qui veut dire peuple et
« Kratos » qui signifie pouvoir ou souveraineté. De
ce fait, la démocratie est définie, étymologiquement,
comme un régime politique dans le quel le peuple est souverain ou
détient le pouvoir, c'est un régime politique dans lequel la
souveraineté procède de la base (population) vers le sommet
(dirigeants) de la pyramide dans un Etat.
La définition la plus connue et la plus
célèbre de la démocratie est celle lancée par
Abraham LINCOLN, seizième président des Etats-Unis, qui a
dirigé de 1860 à 1865. En effet, il définit la
démocratie comme « le pouvoir ou le gouvernement du peuple,
par le peuple et pour le peuple ». (34(*))
Comme le soutien le site internet Wikipedia, « la
définition d'Abraham LINCOLN est proche du sens étymologique du
terme de démocratie ». (35(*)) Cependant, cette définition reste susceptible
d'interprétations différentes, aussi bien quant à la
signification concrète de la souveraineté populaire que pour son
application pratique ; Ainsi, aujourd'hui, il n'existe pas de
définition communément admise de ce qu'est ou doit être
démocratie.
De façon générale, un gouvernement est
dit démocratique par opposition aux systèmes monarchiques d'une
part, où le pouvoir est détenu par un seul, et d'autre par
restreint par le nombre d'individu qui le composent. Néanmoins, ces
oppositions, héritées de la philosophie grecque (notamment de la
classification d'Aristote) sont aujourd'hui, équivoques de part
l'existence de monarchies parlementaires. On peut aussi définir la
démocratie par opposition à la dictature ou la tyrannie, l'accent
est mis sur les possibilités pour le peuple de contrôler ses
dirigeants et les évincer sans devoir recourir à une
révolution.
Par ailleurs, le terme démocratie ne se
réfère pas uniquement à des formes de gouvernements, mais
aussi désigner une forme de : société ayant pour
valeurs la liberté et l'égalité, qui s'attache plus aux
dimensions culturelles qu'au système politique en lui-même, ou de
manière plus générale encore, un ensemble de valeurs,
d'idéaux et des principes politiques, sociaux ou culturels.
Le terme démocratie peut aussi servir à
qualifier le fonctionnement de tout corps ou organisation sociale (organisme
public ou privé, association, entreprise), le plus souvent par le biais
du qualificatif démocratique. Cela signifie alors
généralement que le fonctionnement repose sur
l'égalité des membres de groupe, sur des procédures de
délibérations, ou encore de vote et ou d'élection.
Pour le présent travail, il sied de considérer
la démocratie dans son sens de régime politique, lequel
régime accorde le plus d'égalité, de pouvoir et de
liberté au peuple qui se trouve être le souverain primaire.
§2. LE VOTE
Le vote est une opinion exprimée par les personnes
appelées à se prononcer sur une question, à élire
un candidat. (36(*))
2.1. Les modalités de vote
Le vote se fait selon plusieurs modalités dont les plus
importantes sont : le vote à main levée, le vote en se
mettant debout, le vote par acclamation, le vote par boules ou bulletins.
Le vote à main levée est
caractérisé par le fait que les votants émettent leurs
avis pour ou contre en levant la main.
Le vote en se mettant debout est
caractérisé par le fait que les votants émettent leurs
avis pour ou contre en se mettant débout.
Le vote par acclamation est caractérisé
par le fait que les votants émettent leurs avis pour ou contre par
acclamation.
Le vote par boules ou bulletins est
caractérisé par le fait que les votants émettent leurs
avis pour ou contre par des boules qui éventuellement peuvent avoir des
couleurs différentes ou par les bulletins qui, comme les boules, peuvent
avoir des couleurs différentes.
§3. ELECTEUR
Nous employons
l'expression « Electeur » dans le sens que lui donne
Georges BURDEAU en le considérant en grande partie comme
« gouverné ». C'est alors qu'il définit les
gouvernés comme étant des hommes qui reçoivent des ordres
et les exécutent par opposition aux gouvernants. (37(*))
Concrètement, un électeur est une personne qui
a le droit de participer à une élection ou encore une personne
éligible au vote. C'est alors que pour être électeur, il
faut remplir certaines conditions liées à l'âge (18 ans
dans la plupart des pays) aux droit civils et politiques, à la
nationalité, à la résidence et ne pas avoir
été privée de ses droits politiques par une condamnation
pénale.(38(*))
§4. LA FRAUDEELECTORALE
La fraude électorale est un phénomène
universel dans ce sens qu'on le retrouve dans tous les pays mais sous des
formes et à des taux variables. (39(*))
La fraude électorale peut porter sur
l'aménagement ou le découpage des circonscriptions
électorales. Ceux qui cherchent à frauder aménagent ou
découpent les circonscriptions électorales pour gagner les
élections. Il est à noter que cette forme de fraude est l'oeuvre
des gouvernants, qui y recourent pour gagner les élections afin de se
maintenir au pouvoir.
La fraude électorale peut porter aussi sur les
résultats du recensement. Pour gagner les élections, on peut
gonfler les résultats du recensement de certaines circonscriptions et
diminuer les résultats des autres. Cette forme est l'oeuvre des
gouvernants. Il est à noter que pour autant qu'ils ont des relations
avec les agents chargés du recensement. Les partis politiques recourent
également à cette forme de fraude.
La fraude électorale peut se présenter
également sous forme de condamnation des candidats concurrents à
des peines les empêchant de participer à l'élection. Pour
ce faire, ceux qui cherchent à frauder, créent ou ressuscitent
des affaires susceptibles d'entraîner la condamnation des candidats
concurrents.
La fraude électorale peut également consister
à voter doublement. Pour cela, ceux qui cherchent à frauder font
enrôler des électeurs sur plusieurs registres électoraux se
trouvant dans une même circonscription ou dans des circonscriptions
différentes.
La fraude électorale peut également porter sur
le système de comptage. Lorsque le comptage est mécanique, ils
s'arrangent pour détraquer les machines utilisées dans cette
opération de façon qu'elles sortent les résultats
favorables ou défavorables à tel ou à tel candidat,
à tel ou à tel parti. Et lorsque le système de comptage
est manuel, ils s'arrangent pour déclarer nuls certains bulletins afin
d'empêcher tel pou tel candidat, tel ou tel parti politique de gagner les
élections.
SECTION 3 : CADRE THEORIQUE
Nous avons fait recours à la théorie
fonctionnaliste.
La notion de la théorie, chez ISANGO, est
définie comme étant un ensemble organisé de principes
scientifiques visant à décrire et à expliquer un ensemble
de fait. Elle signifie encore par opposition au détail de la science,
une large synthèse se proposant d'expliquer un grand nombre de faits et
admise à titre d'hypothèse vraisemblable par la plus part de
savant d'une époque.
Pour Maurice Angers quant à lui, définit la
théorie comme étant un ensemble de termes, de définitions
et de propositions en relation les un avec les autres, qui propose une vue
systématique d'un phénomène, dans le but
d'interpréter et de prédire.40(*)
Sans s'égarer dans cette polémique
définitionnelle, KALUNGA MAWAZO et KAZADI KIMBU définissent la
théorie comme étant un ensemble des lois de postulats formant un
système explicatif logique et cohérent relatif à un
phénomène ou ensemble de phénomènes données
et pouvant servir de base à des applications et interprétations
particulières. Il existe une multitude de théories pour chaque
discipline en sciences sociales et humaines. Ce qui importe pour le chercheur
à ce niveau, disent-ils, est d'énoncer la théorie de base
à laquelle il attache son étude et de démontrer comment
les différentes lois ou postulats du cadre théorique chevauchent
avec le cheminement logique de sa problématique et ses hypothèses
de recherche.41(*)
Rappelons que le sujet que nous traitons qui porte sur l'Etat
de droit et à la participation de la femme à la vie politique en
ville urbain (ville de Lubumbashi), nous emballe dans la recherche le
fonctionnalisme est la théorie que nous allons recourir pour expliquer
certains faits selon qu'il est soutenue par : jacques COENEN-HITHER pour
qui, la théorie fonctionnaliste en sociologie vise à rendre
compte de l'existence ou de la persistance d'éléments de la
réalité sociale en mettant en évidence la fonction ou les
fonctions qu'ils remplissent. Il s'agit en fait et de manière paradoxale
de rendre compte de l'existence d'un fait social en se fondant sur ses effets
ou sur ses conséquences.
Le fonctionnalisme est donc avant tout un langage au sens ou
le langage mathématique est un langage permanent de personnaliser la
réalité d'un certain point de vue. Le langage fonctionnaliste
repose sur la notion de fonction, c'est-à-dire il vise à
expliquer l'existence d'éléments, de la réalité
sociale en mettant en évidence la fonction ou les fonctions.
La notion même de fonction implique une certaine
finalité, elle suppose aussi un cadre qu'importe de préciser. Un
fait social n'est peut remplir une fonction que pour quelque chose et par
rapport a quelque chose et c'est ici qu'intervient la notion de système
qui offre une repose conceptuelle tant au problème de la
finalité qu'a celui du cadre d'analyse.
Dans l'option fonctionnaliste, la fonction publique est
composée des parties en interrelation, elle est donc
conceptualisée comme un système. Bien entendu, chaque
système peut être divisé pour le besoin de l'analyse en
sous systèmes. Si nous pouvons considérer la fonction publique
comme une société ou un système, on comprendra que par son
existence même, chaque élément du système remplit
une fonction pour les autres éléments et par voie de
conséquence, pour l'ensemble. Là il y a interdépendance de
parties.
La notion de la fonction peut être définit par
Merton comme étant une conséquence observée d'un fait
social, qui contribue a l'adaptation ou a l'ajustement d'un système
donne.
Il distingue les fonctions manifestes voulues et reconnues par
les participants au système et les fonctions latentes, on pourrait dire
les fonctions cachées qui ne sont pas ni voulues ni perçues par
les acteurs. Lorsqu'il s'agit des fonctions manifestes, les acteurs
perçoivent à tort ou a raison les faits récurant en cause
comme une repose a des besoins, elles apparaissent dans cette optique comme des
éléments d'une définition de situation communément
admise. Alors que la fonction latente relève d'une
contre-définition minoritaire.
Merton recommande, pour bien étudier les
différentes fonctions voir les dysfonctions d'un élément
ou des éléments, il faut préciser les unités sur
lesquelles s'exercent les conséquences. Il peut s'agir, par exemple, des
individus auxquels sont attribués différents statuts des groupes,
de segments sociaux divers, de systèmes culturels. Ceci, dit-il implique
la possibilité de distinguer entre fonctions psychologiques, fonctions
de groupes, fonctions sociétales, fonctions culturelles, etc.... Il
finit par dire que toute analyse fonctionnelle implique une certaine conception
tacite ou exprimée, des exigences fonctionnelles du système
considéré42(*).
SECTION 4. DADRE DE LA RECHERCHE
Notre étude a porté sur toute la
République Démocratique du Congo que nous considérons
comme notre cadre d'étude. Tour à tour dans cette section nous
présentons tant soit peu la République Démocratique du
Congo dans certains aspects que nous estimons importants dans le cadre de
l'étude. Ainsi pouvons-nous commencer par :
A. Situation géographique : pays
d'Afrique de 2. 345. 410 km2 la République
Démocratique du Congo est frontalière de la Centrafrique et du
Soudan au nord, de l'Ouganda, du Rwanda, du Burundi et de la Tanzanie à
l'est, de la Zambie au sud, de l'Angola au sud-ouest et du Congo à
l'ouest. Ses ressources minières sont localisées au sud du pays,
dans la région du Katanga.
B. Armoiries, Drapeau et Devise
- Les armoiries : les armoiries de la RDC sont
composées d'une tête de léopard, encadrée à
gauche et à droite d'une pointe d'ivoire et d'une lance, le tout
reposant sur une pierre.
- Le drapeau : est le symbole d'un pays. Notre
drapeau est orné d'une étoile jaune au coin supérieur
gauche et traversé par une bande rouge et jaune, son emblème est
le drapeau bleu ciel. Il comprend trois couleurs : jaune-rouge-bleu ciel.
L'étoile bleu est l'unité du pays promis à un avenir
meilleur.
- La devise : justice-paix-travail c'est le mot
d'ordre de notre pays. Justice : égalité devant la
loi ; la paix : vivre en paix ; travail : transformer notre
pays par ses richesses.
C. Cadre historique
Ancienne colonie Belge, possession du Roi Léopold II
de Belgique de 1885 conférence de Berlin à 1908, devenu
indépendant le 30 juin 1960, le Congo a porté le nom de
Zaïre de 1971 à 1997, jusqu'au renversement du Maréchal
MOBUTU SESE-SEKO à l'occasion de la première guerre du Congo.
- La première guerre du Congo (1996-1997)
devenu la République Démocratique du Congo après le
renversement du Maréchal MOBUTU au pouvoir depuis 37 ans, par
Laurent-Désiré KABILA, le 17 mai 1007, l'ex-zaïre est depuis
au coeur de la crise des grands, cette crise débute en 1996, à la
suite des tensions suscitées par la présence dans le nord Kivu
(région limitrophe du Rwanda et du Burundi) plus d'un million de
réfugiés Rwandais (parmi lesquels des éléments
impliqués dans le génocide de 1994) sans l'impulsion du Rwanda,
inquiet des agissements des officiers ex FAR au sein des camps de
réfugiés au zaïre, est constituée une coalition
rebelle l'AFDL (Alliance des Forces Démocratiques pour la
Libération du Congo) composée de soldats Congolais-Rwandais et
Ougandais dirigé par Laurent-Désiré KABILA, l'AFDL
s'empare de Kisangani en mars 1997, puis arriver à Kinshasa le 16 mai
1997, entrainant la chute du régime du Président MOBUTU.
- La deuxième guerre du Congo (1998-2002)
à partir d'août 1998, le président
Laurent-Désiré KABILA cherche à se libérer du
soutien militaire de ses anciens alliés Rwandais et Ougandais, il est
alors confronté à une crise qui prend rapidement une dimension
régionale. Deux mouvements rebelles, le rassemblement Congolais pour la
démocratie (RDC) et le mouvement de libération du Congo (MLC),
dirigé par Jean-Pierre BEMBA, prend le contrôle d'une partie du
territoire c'est le RCD, le nord pour le MLC, avec l'appui de leurs
alliés extérieures, l'avancées des rébellions, est
cependant bloquée par l'intervention à la mi-août de
l'Angola, du Zimbabwe et de la Namibie puis du Tchad à la demande du
président Kabila, le gel des position entraine une partition du pays
entre la zone contrôlée par Kinshasa et les zones d'influence des
deux mouvements de rébellions.
- Les accords de paix et l'aboutissement du dialogue
inter-Congolais, en juillet 1999, l'accord de Lusaka prévoit un
cessez-le-feu et un début de règlement politique conflits, il est
signé par les parties étatiques (Angola, RDC, Rwanda, Namibie,
Ouganda, Zimbabwe) et les témoins sont : la Zambie, l'OUA, ONU,
SADC. Sont volet politique prévoit le lancement en RDC d'un dialogue,
amis ni le volet militaire ni le volet politique de l'accord de Lusaka ne
connaitront de progrès significatifs avant 2002.
- L'accession de Joseph KABILA au pouvoir le 21 janvier, donne
nouvel élan au règlement de la crise congolaise de nouveau
accord, bilatéraux cette foi sont signés afin RDC et ses voisins
de l'Est. Le 30 juillet 2002, un accord est signé à Pretoria
entre le Rwanda et la RDC il prévoit le retrait des troupes Rwandaises
et des miliciens interahamwe encore présent dans l'Est de la RDC.
L'annonce officielle du retrait du dernier contingent Rwandais en RDC
intervient le 05 octobre 2002, le 06 du même mois un autre accord est
signé à Luanda la RDC et l'Ouganda ; il prévoit le
retrait des troupes Ougandaises de l'Ituri qui intervient en avril 2003,
l'Angola, la Namibie et le Zimbabwe, allié du gouvernement Congolais
retirent leurs troupes en novembre 2002.
- Le désengagement progressif des puissances
régionales permet de faire aboutir le dialogue inter-Congolais,
mené sous l'égide de l'Afrique du Sud, un accord sur
l'entrée des ex-rébellions, l'opposition politique non
armée et la société civile dans le gouvernement d'union
nationale est trouvée le 17 décembre 2002 à Sun city en
Afrique du sud. Entrer en fonction le 30 juin, ce gouvernement devait amener le
pays à des élections à l'issue d'une période de
transition, fixée par l'accord de Pretoria à trois ans maximum.
D. Cadre économique : La RDC
bénéficie de ressources naturelles d'une richesse
exceptionnelle ; forêts, terres arables, les eaux, les parcs,
ressources hydrauliques (deuxième bassin fluvial du globe et potentiel
hydroélectrique de 10000 MW).
Les immenses minières de la RDC : cobalt, cuivre,
cadmium, uranium, le diamant, argent, zinc, manganèse, fer blanc,
radium, charbon, coltan, etc.
La RDC reste pourtant l'un des pays les plus pauvres de la
planète (PIB/Habitant en PPA de 330$) et occupe les dernières
places des classements internationaux en terme d'indice de pauvreté
(115/135), de développement humain (168/169), de corruption (5164/278)
et des affaires (175/183), le taux d'alphabétisation n'est que 35%,
l'accès à l'eau potable est assuré pour moins de la
moitié des Congolais (45%) dont l'expérience de vie ne
dépasse pas 45 alors qu'elle atteint, en moyenne 53 ans sur le
continent, on estime par ailleurs que 80% de la population vivent avec moins
d'un dollar par jour.
E. Cadre démographique : La RDC
à une population estimée à 80 millions d'habitants
(estimation de la banque mondiale) densité : 32
habitant/km2, croissance démographique : +3.1%,
expérience de vie : Femmes : 53 ans- hommes : 49 ans
(PNUD, 2014), taux d'alphabétisation : 67% (rapport PNUD 2014),
religions : catholiques (50%), protestants (20%), kimbanguistes (10%),
musulman (10%). Indice de développement humain : 0, 433-
186e/187 (PNUD 2016).
Chapitre II. DE L'ORGANISATION DES ELECTION EN RDC
Dans ce chapitre, nous allons examiner d'une part
l'administration électorale et d'autre part le cadre juridique et
institutionnel.
Section : 1.ADMINISTRATION ELECTORALE
Dans cette première section du second chapitre de
notre production scientifique, nous allons parler de la Commission Electorale
Nationale Indépendante CENI en sigle ; du corps
électoral ; de l'enregistrement des candidats ; de la
préparation des scrutins présidentiel et législatif.
1.1 La Commission Electorale Nationale
Indépendante
A. Mandat et composition de la CENI
Mise en place en février 2011, la CENI a reçu
au mois d'avril le mandat d'organiser l'ensemble du cycle électoral
2011, comprenant les scrutins présidentiel, législatif,
provincial et local. En effet, la constitution, en son article 211, confie
à la CENI d'assurer la régularité du processus
électoral et référendaire43(*).
Ainsi, la CENI a pris la relève de la Commission
Electorale Indépendante (CEI), alors dirigé par l'abbé
Apollinaire MALU MALU et en charge des précédents scrutins
(notamment en 2005 et 2006) qui ont marqué la fin de la transition. Les
nouveaux commissaires ont prêté serment début mars 2011, la
présidence revenant au pasteur Daniel NGOY MULUNDA. La CENI est ainsi
chargée de l'organisation du processus électoral, notamment de
l'enrôlement des électeurs, de la tenue du fichier
électoral, des opérations de vote, du dépouillement et de
tout référendum. Elle assure également la
régularité du processus électoral et
référendaire. Le bureau est l'organe unique de la CENI. Il est
composé de sept membres : un président, un
vice-président, un rapporteur, un premier rapporteur adjoint, un
deuxième rapporteur adjoint, un questeur et un questeur adjoint. Quatre
commissaires sont désignés par la majorité
présidentielle et trois autres par l'opposition à
l'assemblée nationale. Leur mandat est de six ans, non renouvelable.
Chaque membre du bureau dispose d'un cabinet qui les assiste dans
l'accomplissement de leurs attributions.
B. Structure et fonctionnement
La CENI fonctionne avec six directions,
présidés chacune par un membre de bureau, à l'exception du
président qui en assume la coordination. On trouve ainsi : la
direction des affaires juridiques, la direction de communication, publication
des résultats, centre national de traitement et
télécommunication, la direction de sensibilisation et formation,
la direction d'inscription des électeurs, réception et traitement
des candidatures et accréditations, la direction de finance et la
direction logistique. Chaque direction est ensuite décomposée en
divisions.
Pour son fonctionnement, la CENI est dotée de la
personnalité juridique et de moyens d'action très importants. En
particulier, elle jouit de l'autonomie financière avec un budget propre,
qui est complété par des apports extérieurs (Etat
Congolais, organisations internationales, etc.). La loi attribue aux membres de
la CENI de bénéficie de l'immunité de poursuite et du
privilège de juridiction d'accomplissement de leur mission. La CENI a
ainsi contribuée à l'élaboration de cadre juridique et
règlementaire.
Afin de remplir sa mission, la CENI s'est appuyée sur
ses ressources techniques et logistiques ; mais aussi sur celles de l'Etat
et de ses partenaires internationaux. Singulièrement, la Mission de
l'Organisation de Nations-Unies pour la stabilité en RDC (MONUSCO).
Toutefois, et pour la première fois, la CENI était seul aux
commandes du processus électoral à tous les niveaux. En effet,
l'appui de la communauté internationale, en particulier à travers
le financement des bulletins de vote et soutien technique et logistique de la
MONUSCO.
C. Structure nationale et démembrement
locaux
- Organisation administrative du territoire
Selon l'article 2 de la constitution, l'organisation
territoriale de la RDC se compose de la ville de Kinshasa et de 25 provinces
dotées de la personnalité juridique44(*). Ainsi, la ville province de
Kinshasa est subdivisée en 24 communes, d'autres comptent 145
territoires. Ces territoires et villes, 169 en tout, constituent les
circonscriptions électorales pour les élections
parlementaires.
- Administration électorale et
démembrement
La mise en place de la CENI, en début de l'année
2011, s'est accompagnée d'une restructuration de l'administration
électorale, notamment au sein des divisions locales. La CENI est
établie à Kinshasa. En plus du bureau national, elle est
constituée d'un secrétariat exécutif national (SEN), qui
coordonne les opérations au niveau national et de démembrement
dans les provinces. Relais indispensable pour la conduite des opérations
électorales, ces structures locales ont été mises en place
par échelons successifs, suivant l'organisation administrative du pays.
- Les centres de vote et de dépouillement
En vue des scrutins du 28 novembre 2011, la CENI a mis en
place 16 948 centres de vote et de dépouillement afin d'assurer la
coordination et la supervision des opérations électorales au
niveau des 63 865 bureaux de vote et de dépouillement (BVD) pour la
tenue des scrutins. Si le centre de vote et de dépouillement pouvait
réunir un ou plusieurs bureaux de vote et de dépouillement
partageant la même adresse physique (établissement scolaire), le
BVD était le lieu où se déroulaient à la fois les
opérations de vote et celle de dépouillement.
- Le centre local de compilation des résultats
Le centre local de compilation des résultats (CLCR)
est une structure technique située au niveau de chaque antenne locale,
chargée de la centralisation, de la compilation et la transmission des
résultats aux structures organiques de la CENI.
Au nombre de 169, ils délibèrent, sous
l'autorité du bureau de la CENI, sur les réclamations et
contestations éventuelles relatives aux erreurs matériels.
- Une administration électorale
fragilisée
La composition politique de la CENI, réalisée
un relatif consensus à sa création, n'a cessé d'alimenter
à l'approche des scrutins, des polémiques de la part de
l'opposition congolaise.
Du fait de son boycott des précédents scrutins,
l'une des principales forces de l'opposition, l'UDPS s'est retrouvé
exclue des nominations des membres de la nouvelle commission électorale
par l'assemblée nationale et par conséquent en marge de
l'organisation du processus.
Dans ce contexte, les commissaires, particulièrement
ceux issus de la majorité présidentielle (quatre sur sept), ont
fait l'objet de fortes critiques dans l'organisation des scrutins et même
de suspicions d'arrangements électoraux. L'opposition avait d'ailleurs
organisé durant plusieurs semaines, tous les jeudis à partir du
mois de juillet, une manifestation devant le siège de la CENI à
Kinshasa, pour protester notamment contre le débordement. Ils se sont
taris dans le courant du mois de novembre 2011, mais la polémique
à perduré tout au long du processus électoral, notamment
lors de la phase clef de la compilation et de l'annonce des
résultats.
La nomination du pasteur Daniel NGOY MULUND, un proche du
président sortant Joseph KABILA, à la tête de la CENI a eu,
ensuite, pour conséquence la démission de Flavien MISONI, membre
du MSR, deuxième questeur adjoint et proche collaborateur de
l'Abbé Apollinaire MALU MALU au sein de l'ancienne CEI, quelques jours
après la mise en place de la commission. Cette nomination du Pasteur
MULUNDA a valu à la CENI d'avoir à faire face à de
nombreuses récriminations, tout au long du processus, de la part des
partis politiques, des candidats et des organisations de la
société civile engagés dans ce cycle électoral
1.2. LE CORPS ELECTORAL
1.2.1. Références
légales
L'enregistrement des élections est régi par
l'article 5 de la constitution, la loi n°04/028 du 24 décembre 2004
portant identification et enrôlement des électeurs en RDC, la loi
électorale de 2006 et sa modification de juin 2011 ainsi que la loi
n°04/24 du 12 novembre 2004 relative à la nationalité
congolaise.
Et ainsi électeur, toute personne de nationalité
congolaise âgée de 18 ans révolue à la date
clôture des opérations d'enregistrement, jouissant de ses droits
civils et politiques, et se trouvant sur le territoire de la RDC au moment de
son inscription. Ne peuvent cependant prétendre à la
qualité d'électeur : les personnes frappées d'une
incapacité mentale totale médicalement prouvée; les
personnes privées par décision judiciaire définitive de
leurs droits civils et politique ainsi que les membres des forces armées
de la RDC et de la police nationale congolaise.
1.2.2. Constitution du fichier électoral
biométrique
Malgré l'établissement d'un fichier
électoral biométrique en 2006 et sa révision en 2009,
l'administration électorale a pris le parti de reprendre
entièrement les opérations d'enrôlement en 2011. Les
procédures d'enregistrement, d'émission de la carte
d'électeur et création des listes électorales sont
définies par la loi sur l'enrôlement, complétée par
les décisions de la CENI. Les congolais, particulièrement les
lushois étaient tenus de respecter la compétence territoriale des
centres d'inscription (C.I) selon leur lieu de résidence principale, ou
temporaire, et apporter la preuve de leur éligibilité. En effet,
la personne désirant s'inscrire devait fournir une pièce prouvant
son identité entre autre (certificat de nationalité, carte
d'étudiant, carte d'électeur de 2006 ou 2009, etc.). A
défaut, le témoignage de Cinna témoins déjà
inscrits sur la liste électorale du même C.I et résident
depuis au moin cinq ans, dans la zone relevant du ressort du C.I pouvait etre
pris en compte.
L'enregistrement biométrique était alors
immédiatement concrétisé par la remise immédiate
d'une carte d'électeur, ayant également valeur de pièce
d'identité.
1.3. ENREGISTREMENTDESCANDIDATS
L'établissement des listes des candidats, à
l'élection présidentielle comme pour la députation,
constituait une étape clé du processus, donnant le coup d'envoi
à une série d'opération particulièrement longues de
conception, de production puis d'acheminement des bulletins de vote à
l'ensemble des circonscriptions.
1.3.1. Dispositions légales
Pour l'élection présidentielles tout (e)
candidat (e) doit posséder la nationalité congolaise, etre
âgée de trente ans au moin, avoir un diplôme de graduat ou
justifier d'une expérience professionnelle d'au moin cinq ans dans l'un
des domaines suivants: politique, administratif, économique ou
socioculturel. Le cautionnement non remboursable de 55000 USD et ils
étaient au nombre de onze. Pour l'élection législative,
les candidats (es) devaient posséder les mêmes qualités que
pour l'élection présidentielle à l'exception de la
condition d'âge qui n'est que de vingt-cinq ans minimum. Le cautionnement
de 270 USD et ils étaient au nombre de 18864.
1.4. PREPARATION DES SCRUTINS PRESIDENTIELS ET
LEGISLATIFS
Il est toujours apparu essentiel par la CENI de s'assurer que
les scrutins aient lieu avant la date symbolique du 06 décembre, fin
officielle du mandat présidentiel.
En effet, en dépit de la mise en place tardive de la
nouvelle CENI (mars 2011) et de la promulgation très tardive de la loi
électorale révisée (aout 2011), le gouvernement congolais
a exercé une forte pression sur l'administration électorale afin
qu'un calendrier fixant la date des scrutins en novembre soit tenu, au
mépris des réalités technique. La CENI a été
de ce fait contrainte d'annoncer, le 30 avril 2011, un calendrier fixant la
date des scrutins en novembre. Cet agenda serré alors suscité de
nombreuses spéculations sur la faisabilité de la tenue des
élections, autant sur un plan logistique que politique. Dans un climat
de méfiance et de suspicion, les insuffisances ont, tout au long du
processus, alimenté les polémiques générées
par l'existence de problèmes logistiques, techniques tels que
l'élaboration du fichier électoral, la cartographie des bureaux
de vote, la publication des listes électorales, le transport du
matériel sensible et non sensible.
1.4.1. Education civique et informatique des
électeurs
Etape essentielle de toute consultation démocratique,
la sensibilisation de la population aux enjeux et procédures des
scrutins revêtait une importance particulière. Or la CENI ne s'est
que très faiblement investie dans la sensibilisation des
électeurs lors du cycle 2011. Alors que la RDC reste
caractérisée par un taux élevé
d'analphabétisme et un système électoral complexe
(notamment pour la députation). Cet effet aurait de l'etre
prioritaire.
1.5. OBSERVATION DES SCRUTINS PRESIDENTIELS ET
LEGISLATIFS
Les scrutins du 28 novembre 2011, prolongée le 29 et 30
pour les raisons logistiques ont enregistré une participation
généralement importante sur l'ensemble du pays.
Les difficultés rencontrées lors des
préparatifs logistiques ont conduit à de nombreux retards quant
à la mise en place des bureaux de vote.
Section 2 : CADRE JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL
La constitution en vigueur, depuis 2006, prévoyait un
système semi-présidentiel équilibré où le
président est élu à la majorité absolue du suffrage
universel direct. Le président de la république nomme le premier
ministre au sein de la majorité parlementaire, le gouvernement restant
toutefois responsable devant l'assemblée nationale.
L'Etat de droit est garanti à travers le système
classique de séparation de pouvoir : exécutif, législatif
et judiciaire. L'exécutif est formellement bicéphale; mais sous
la coupe du président de la république. Le gouvernement
définit, en concertation avec le président, la politique de la
nation. Le pouvoir législatif est bicéphale : l'assemblée
nationale dont les membres sont élus au suffrage universel direct, et le
sénat, dont les membres sont élus par les assemblées
provinciales.
Le cadre juridique des élections présidentielles
et législatives de 2011 comprend les textes suivants : la constitution,
les lois et principaux actes réglementaires relatifs aux
élections, les textes juridiques relatifs à la CENI, les textes
juridiques relatifs à la cour suprême de justice.
1. Le système électoral
présidentiel
Le président de la république est élu au
suffrage universel direct et à la majorité simple des suffrages
exprimés pour un mandat de 5 ans renouvelable une seule fois. Le scrutin
pour l'élection du président de la république est
convoqué par la CENI 90 jours avant l'expiration du mandat du
président en exercice. A la fin de son mandat, le président reste
en fonction jusqu'à l'installation effective du nouveau président
élu.
La circonscription électorale pour l'élection du
président de la république est le territoire national. Nul ne
peut etre candidat à l'élection présidentielle, s'il ne
remplit les conditions ci-après : posséder la nationalité
congolaise d'origine, etre âgée de trente ans au moin, jouir de la
plénitude de ses droits civils et politiques et avoir un diplôme
de graduat au moin ou justifier d'une expérience professionnelle d'au
moin cinq ans dans les domaines politique, administratif, économique ou
socioculturel.
2. Le système électoral
législatif
Le nombre des sièges à pouvoir à
l'assemblée nationale est de cinq cents (500). Les députés
sont élus aux suffrages universels directs à la majorité
simple pour les circonscriptions électorales comptant un siège
à pouvoir ou au scrutin proportionnel des listes ouvertes, avec
application de la règle du plus fort reste, dans les circonscriptions
électorales comptant plus d'un siège.
La circonscription électorale pour l'élection
des députés nationaux est le territoire, la ville et quatre
circonscriptions par regroupement des communes pour la ville de Lubumbashi,
soit au total 169 circonscriptions électorales pour l'ensemble du
pays.
La répartition des sièges des
députés nationaux par circonscription électorale est
établie par la CENI en tenant compte du nombre d'électeurs
enrôlés dans chaque circonscription. Elle est soumise à
l'assemblée nationale et au sénat pour adoption et publiée
au journal officiel comme une loi annexée à la loi
électorale.
3. Analyse générale du cadre juridique
Le cadre juridique est en général conforme aux
normes internationales. Ce cadre a été marqué par :
a. La révision constitutionnelle de janvier 2011 qui a
introduit un seul tour pour l'élection présidentielle, un
système qui est généralement déconseillé
dans des sociétés dominées par des tentions ethniques ou
régionales.
b. La volonté de la Chenin de respecter à tout
prix la durée du mandat présidentiel de cinq ans, a fait du 06
décembre la date limite pour publication des résultats
provisoires, nonobstant les difficultés techniques et logistiques si la
reforme constitutionnelle de janvier 2011 qui an introduit le scrutin à
un seul tour pour l'élection présidentielle est conforme au droit
interne, elle n'a pas néanmoins été soumise au referendum
puisqu'elle a été approuvée à la majorité de
trois cinquième des membres de l'assemblée nationale et du
sénat réunis en congrès. Pourtant, cette modification de
la constitution de la RDC s'éloigne de la doctrine constitutionnelle
générale, selon laquelle le système électoral
ferait partie du "bloc" constitutionnel. Dans ces conditions, il ne pourrait
etre modifié que par une procédure plus stricte que celle qui est
prévue dans le cadre d'un amendement, sans pour autant avoir la
rigidité de celle qui est utilisé pour l'approbation de la
constitution elle-même.
S'agissant de la date du 06 décembre, il faut rappeler
que l'article 73 de la constitution stipule que le scrutin pour
l'élection du président de la république doit etre
convoqué par la CENI quatre-vingt dix jours avant l'expiration du mandat
du président en exercice. Le président Kabila a
prêté serment le 06 décembre 2006, il n'y avait pas donc
plus de délai possible pour reporter cette échéance sans
tomber dans le vide juridique tant redouté.
4. La loi électorale
Elle est globalement conforme aux normes internationales.
Cependant, cette loi de 2006 a été modifiée en aout 2011,
au moment où les candidats déposaient leurs dossiers de
candidatures à la CENI pour etre inclus dans les listes. Cette
modification faite au début du processus électoral et touchant
des élément importants comme la procédure du contentieux
électoral, est contraire au principe de stabilité du droit
électoral, lequel considère que cette stabilité est
essentielle afin de non seulement garantir une bonne connaissance du cadre
juridique par les acteurs politiques, mais également afin
d'éviter toute manipulation du droit par les autorités en leur
valeur.
Ces amendement dotant d'aout 2011 ont introduit de nouvelles
garanties pour le scrutin comme le droit des témoins des partis
politiques et des candidats à réclamer une copie du
procès-verbal (PV) des résultats de vote, mais ils n'ont pas
comblé certains vides juridiques importants :
a) L'absence de mécanismes de sanction pour certaines
infractions comme l'achat de cartes d'électeurs les copies de
résultats, une activité condamnable car contraire au principe de
libre formation de la volonté de l'électeur.
b) L'absence des dispositions claires concernant le droit des
témoins à exiger des présidents de bureau de vote, la
copie des résultats, la mention de leurs observations et
réclamations pendant le scrutin et le dépouillement ou lorsqu'un
des membres de la CENI refuse de signer les PV de consolidation des
résultats.
Chapitre III.ELECTION ET PARTICIPATION POLITIQUE
EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
Ce chapitre constitue le point saillant qui consacre
même l'ossature de notre étude. L'objectif étant celui
d'analyser l'apport des élections présidentielles et
législatives de 2006 et de 2011 à la participation politique en
RDC. Ce faisant, pour bien mener nos analyses, nous avons subdivisé ce
chapitre en deux sections suivantes :
- La période électorale de 2006 ; et
- Le dérapage du processus de 2011
Section 1 : LA PERIODE ELECTORALE DE 2006
§1 INSCRIPTION, EDUCATION ET PARTICIPATION DES
ELECTEURS
1.1. Inscription des électeurs
Les noms en vigueur dans la région de la
communauté de l'Afrique Australe (SADEC) recommandent que l'organe
chargé de gestion des élections (OGE) soit responsable de la
compilation d'une liste électorale nationale et d'inscription des
électeurs. En outre le processus de l'inscription électorale doit
promouvoir une participation des électeurs ayant droit de voter. Ces
normes insistent également sur une durée suffisante et
raisonnable pour non seulement l'inscription des électeurs, mais aussi
pour une inspection publique de la liste électorale, pour les objectifs
probables et le dénouement des protestations.45(*)
Les opérations d'inscriptions des électeurs
étaient soumises aux conditions suivantes : la nationalité
congolaise, l'âge de majorité, fixé à 18 ans ;
la présence sur territoire de la RDC au moment de l'identification et
d'enrôlement ; la jouissance de ses droits civils et politiques.
Tableau 1 : nombre d'enrôlés par
province
Provinces
|
Estimation de la population en 2005
|
Population de 18 ans et plus attendue
|
Nombre d'enrôlés
|
%
|
Kinshasa
|
7 648 555
|
3 441 850
|
2 963 912
|
86,1
|
Bas-Congo
|
3 350 415
|
1 474 183
|
1 232 416
|
83,6
|
Bandundu
|
6 390 547
|
2 939 652
|
2 689 986
|
91,5
|
Equateur
|
6 306 416
|
2 900 951
|
2 541 927
|
87,6
|
Province Orientale
|
6 965 219
|
3 485 238
|
3 257 291
|
93,5
|
Maniema
|
1 364 227
|
643 365
|
629 894
|
99,3
|
Nord-Kivu
|
5 227 180
|
2 430 639
|
2 462 012
|
101,3
|
Sud-Kivu
|
4 412 794
|
2 051 928
|
1 666 615
|
81,2
|
Katanga
|
7 857 553
|
3 614 474
|
3 517 922
|
97,3
|
Kasaï orientale
|
5 441 445
|
2 611 893
|
2 021 418
|
77,4
|
Kasaï occidental
|
4 159 989
|
1 975 995
|
2 038 310
|
103,2
|
TOTAL
|
56 124 294
|
27 561 168
|
25 O21 703
|
90,8
|
Source tableau : Léon de Saint
Moulin, « Analyse par territoire et ville des résultats de
l'enrôlement des électeurs et du référendum sur le
projet de constitution », Congo-Afrique février-mars 2006, p.
20.
1.2. Education des électeurs
Les principes pour la gestion, la surveillance et
l'observation des élections dans les pays de la SADC recommandent que
l'éducation des électeurs soit effectuée comme
priorité absolue dans l'intérêt du renforcement de la
démocratie et de l'encouragement à accorder la priorité au
financement de l'éducation des électeurs en prévoyant des
prévisions budgétaires dans le budget de l'Etat avant les
électeurs afin de ne pas faire dépendre ces programmes du
financement des bailleurs de fonds. Toujours après les principes, la
coordination de l'éducation des électeurs devrait incomber aux
organes de gestions des élections (OGE) pour en assure non seulement la
cohérence mais également la qualité.
L'éducation des électeurs devrait impliquer une
pluralité d'acteurs parmi les quels la société civile, les
OGE, les confessions religieuse, les partenaires au développement, les
partis politiques et d'autres institutions devraient jouer un rôle de
premier plan pour éduquer et informer la population au sujet des
élections, en conformité avec l'éducation des
électeurs et l'information fournie par l'OGE. La loi organique de la
Commission Electorale Indépendante (CEI) a confié à cette
OGE des attributions importantes en matière d'éducation des
électeurs. La CEI était chargée de traduire en langues
nationales et rendu public le projet de constitution à soumettre au
référendum, vulgariser un programme d'information des
électeurs et coordonner la campagne d'éducation civique de la
population en tenant compte des langues nationales, assurer le monitoring et
mobiliser les fonds en faveurs des partenaires locaux intervenant dans le
secteur et à « mettre à la disposition de tous les
outils de sensibilisation ».46(*)
L'éducation électorale a mobilisé une
diversité d'acteurs comprenant la CEI elle-même, les organisations
non gouvernementales (ONG) de la société civile, les confessions
religieuses, les partis politiques, les partenaires au développement,
les autorités publiques, etc. En l'absence d'une structure publique
spécialement chargée d'éducation électorale, une
division du travail était nécessairement entre la CEI et les
organisations de la société civile spécialisée dans
l'éducation des électeurs. La CEI devrait concerter
principalement sur la préparation technique et l'organisation des
scrutins proprement dits ; tandis que l'éducation électorale
devait être l'affaire surtout des partis politiques et des ONG
d'éducation civiques, des confessions religieuses et les autres
structures de la société civiles. Mais les programmes
d'éducation civique et électorale des ONG ont souffert de
l'inadaptation de leur contenu aux systèmes électoraux
appliqués en 2006, de la faiblesse du budget de sensibilisation et la
trop grande dépendance de ce budget par rapport au financement
extérieur.
En conséquence, les élections de 2006 ont
été caractérisées par l'impréparation aux
jeux et aux enjeux électoraux, au découpage électoral ou
subdivision des circonscriptions électorales, aux systèmes
électoraux, au cycle électoral ; à l'éthique
et déontologie électorale si la grande majorité des
électeurs savaient, avant le jour du scrutin, dans quel bureau ils
devaient se rendre, beaucoup ignoraient encore comment procéder au vote.
Le personnel électoral et les témoins des partis politiques ont
souvent été sollicités par des électeurs
hésitant. Les faiblesses du programme de sensibilisation organisé
par la CEI et les partis politiques on été
particulièrement manifestée dans les zones rurales.
La faiblesse du budget de sensibilisation et sa
dépendance du financement extérieur ont constitué un autre
handicap sérieux à l'éducation électorale. Le
rapport d'évaluation du projet d'appui au processus électoral au
Congo (APEC) établi que « les montants estimés pour la
sensibilisation et l'éducation civique électorale ont
été diminués pour se limiter à la production de
supports didactiques que la CEI, suite à la décision des ONG
d'établir un fonds séparé pour ce vote dont
l'exécution ne serait pas liée à la CEI. Ce fond n'a
malheureusement jamais vu le jour ».47(*)
1.3. Participation aux élections
La participation aux élections de 2006 a
été moyenne importante : 62,2 % au référendum
constitutionnel contre 71,0% et 65,4% respectivement au premier tour et second
tour de l'élection présidentielle.
Selon Léon Saint Moulin, un élément de la
participation aux élections, comme lors du référendum, a
été l'accessibilité des bureaux, mais les résultats
enregistrés ont également été influencés par
les mots d'ordre des partis et témoignent d'un engagement
général de la population. Le nombre des enrôlés et
de centres de vote est semblable à celui de référendum. Il
a augmenté dans les provinces de l'Equateur et du Bandundu, ou
l'enrôlement s'est poursuivi jusqu'en février 2006, et il s'est
réduit de 292 353 unités, rayées pour double
inscription. Le tableau ci-dessous présente les pourcentages des votants
par rapport au nombre des inscrits par province.48(*)
Tableau n°2
Provinces
|
Election du 29 octobre (%votants)
|
Election du 30 juillet (%votants)
|
Référendum du 18 et 19 décembre
2005 (%votants)
|
Kinshasa
|
57,7
|
72,1
|
46,8
|
Bas-Congo
|
51,6
|
76,0
|
61,9
|
Bandundu
|
50,6
|
69,3
|
63,2
|
Equateur
|
84,4
|
74,5
|
73,7
|
Province Orientale
|
64,8
|
77,6
|
70,0
|
Maniema
|
80,2
|
85,0
|
79,3
|
Nord-Kivu
|
77,0
|
81,0
|
79,0
|
Sud-Kivu
|
84,1
|
90,2
|
81,4
|
Katanga
|
75,6
|
71,6
|
63,8
|
Kasaï orientale
|
42,7
|
39,2
|
33,3
|
Kasaï occidental
|
51,4
|
45,3
|
40,9
|
TOTAL
|
64,4
|
71,0
|
62,2
|
Source : tableau reconstitué à partir des
études de père Léon de saint Moulin dans Congo-Afrique,
n°411, janvier 2017, p.39.
Plusieurs raisons expliquent la faible participation au
référendum observée dans certaines provinces, ainsi que le
recul de la participation entre les deux tours des présidentielles.
L'examen de la cartographie des bureaux de vote dans les provinces pose
problèmes d'éloignement des bureaux de vote et de leur
accessibilité, empêchant ainsi les électeurs de se
présenter et de participer au referendum constitutionnel. Le taux de
participation observé à Kinshasa (46,8%), exceptionnellement dans
le Kasaï occidentale (40,9%) et le Kasaï oriental (33,3%)
reflètent à l'évidence le mot d'ordre de boycott
lancé par l'Union des Démocrates pour le Progrès Social
(UDPS), un partis particulièrement bien implanté dans la capitale
de deux provinces.49(*)
§2 PRATIQUE ELECTORALE
2.1. Code de bonne conduite
La grande majorité des partis politiques
impliqués dans le processus électoral de 2006 ont signé le
18 juin 2005 un « code de bonne conduite » dont l'objectif
visait l'organisation des élections libres, démocratiques et
transparentes dans un climat de tolérance. Elaboré à
l'issue des concertations entre la CEI et expertise de l'EISA (Electoral
Institute of Southern Africa), de la FKA (Foundation Konrad Adenauer) et de NDI
(National Democratic Institute), ce code fut signé par 196 partis
politiques. Long de 28 articles, il détermine les droits des partis
politiques, leurs obligations ainsi que les sanctions aux violations du code.
Ce code s'applique à ces derniers, à leurs candidats, à
leurs mandataires ou à leurs représentants, leurs militants et
leurs sympathisants50(*)
et est opposable à tous51(*).
2.2. Violence politique
Les élections organisées en
2006 ont été émaillées de plusieurs incidents
violents révélateurs d'un climat de forte tension entre partis
politiques et pouvoir public. Pendant la campagne du premier tour de
l'élection présidentielle, la mission d'observation
électorale de l'union européenne 52(*) relève à ce sujet que plus violents des
ces incidents grave de la campagne présidentielle s'est produit dans le
territoire de MASISI (Nord-Kivu) le 17 juillet 2006 avec le meurtre de quatre
personnes par des saillant non identifiés lors d'un meeting d'un
candidat indépendant.
A Kinshasa, le dérapage le plus sérieux de la
campagne, le 27 juillet 2006, a provoqué la mort de six personnes en
marge d'une manifestation de Jean-Pierre BEMBA dans un accrochage entre soldats
et policiers. Le 28 juillet 2006, un agent de la sécurité du
vice-président RUBERWA a été abattu dans les circonstances
non élucidées dans les deux Kasaï, le Bandundu et
l'Equateur, le rejet par les populations des candidats de la mouvance
présidentielle a provoqué des heurts répétés
et de multiples dénis du droit de mener une campagne. La destruction du
matériel pour plus de 170 bureaux de vote à Mbuji-Mayi, et
l'incendie volontaire de 40 bureaux de vote à Dekese (Kasaï
occidental) le jour de l'élection, le dimanche 30 juillet 2006, ayant
entrainé la mort de deux personnes et plusieurs blessés, ont
constitué les plus graves violation du droit de vote pendant la
période électorale.
§3 CONTENTIEUX DES ELECTIONS
Entre le 25 et 28 aout, la Cour suprême de justice
(CSJ) a reçu huit requêtes de contestation de résultats de
l'élection présidentielle du premier tour. Outre un recours
rejeté pour incompétence de la cour, cinq ont été
jugé irrecevable pour défaut d'intérêt du
requérant, et deux recevables mais non fondés pour l'absence de
preuves des griefs. On notera que le recours le plus taillé et
documenté, introduit par AZARIAS RUBERWA pour le RCD, a
été jugé irrecevable en raison l'absence de dossier d'un
mandat par le comité exécutif de son parti, celle habileté
à introduire d'après le statut du RCD.
3.1. Contentieux des résultats des
élections législatives
La CSJ a également été saisie de recours
contre les élections législatives. Après l'annonce de
résultats provisoires des élections législatives, le 07
septembre 2006, 411 recours ont été enregistré au greffe
de la CSJ, qui a par la suite rendu 208 arrêts d'irrecevabilités,
18 de désistement, 79 de non fondements, 6 d'incompétence, et 30
de fondement53(*). Elle a
opéré diverse rectifications matérielles et
procédé aux redressements des comptes des voix nécessaires
voire procédé à l'annulation des élections dans les
circonscriptions électorales de BEFALE, située dans la province
de l'Equateur. Dans l'examen de ces différents recours, la CSJ est
arrivée à invalider l'élection de certains
députés probablement proclamé par la CEI54(*), la majorité de
requêtes soumises à la CSJ ont été rejetées
pour irrecevabilité. La CSJ à donc adopter une
interprétation trop mécanique des règles des formes
qu'elle a appliquées au pied de lettre, mais si cela devait porter
à l'intégrité des élections et à la
vérités des urnes, en laissant subsister des résultats qui
aurait pu invalider sur les cours avaient été examinées au
fond.
Parmi les motifs de rejet de recours les plus
fréquents il faut mentionner le fait qu'un nombre important de
requérants n'avaient pas qualité à agir, car ils avaient
introduit des recours en leur nom et par l'intermédiaire de leurs
partis politiques dument mandaté à cet effet. Sur le fond,
recours présidentiels étaient faiblement en général
étayés en éléments de preuve, ce qui a conduit au
rejet de la plupart de requêtes.
A ce titre, le délai particulièrement court de
trois jours à compter de la publication de résultats provisoires
par la CEI a certainement analysés les candidats et leurs conseils.
Surtout, l'absence de résultats
détaillés par bureaux de vote a rendu difficile la
préparation de recours documentés. L'impossibilité de
disposer de témoins dans la totalité des bureaux de vote, rendait
alors impossible les toutes contestations précises des scores
publiés par souscription, sauf si les procès-verbaux
récoltés suffisaient à démontrer un score
supérieur au total de voix obtenues. Certains candidats élus,
après des rectificatifs effectués par le centre national de
compilation de résultats (CNCR) dans le cadre de contrôle de
cohérence.
Section 2 : LE DERAPAGE DU PROCESSUS ELECTORAL DE
2011
Le 28 novembre 2011, la commission nationale
indépendante (CEI) organisait les élections législatives
et présidentielles en RDC. Quelques dix huit mille candidats se
disputaient 500 postes de député nationaux alors onze candidats,
s'affrontaient pour être élus président de la
République pour cinq prochaines années. Mais quelle
n'était par leur surprise de remarquer que, beaucoup de personnes n'ont
trouvé leurs noms sur les listes électorale, beaucoup de centres
de vote ont eu une rupture de stock de bulletins de vote tant
présidentiel que législatif. Des réactions à tous
ces manquements graves, NGOY MULUNDA le président de la CEI a
qualifié ces manquements et rendez-vous raté, des incidents
mineurs. Il corrompt son optimise pour se dire que les élections se sont
bien déroulées sur toute l'étendu de la RDC.
Il est à noter que, les observations dans leurs
unanimités ont déclaré que les élections
couplées, présidentielles et législatives de novembre 2011
en RDC ont été calamiteuses. Pires que celle de 2006. La mission
européenne, les Etats-Unis, la France, la Belgique, la conférence
épiscopale congolaise, les ONG de tous horizons se sont joints pour
déplorer le raté de la première consultation
organisée par les congolais eux-mêmes à la
différence du scrutin de 2006, encadré par la communauté
internationale, la MONUC et le comité international d'accompagnement de
la transition.
Les emboitent le pas, la presse occidentale a
dénoncé le fiasco électoral, l'opacité des
opérations de dépouillement mettant en cause la
crédibilité des résultats et même le
président élu, Joseph KABILA a reconnu les
irrégularités graves des élections du 28 novembre 2011.
Les perdants ont naturellement criés à la fraude. Arrive au
second, l'opposant Etienne TSHISEKEDI s'est autoproclamé
président, ajoutant à la confusion. Kinshasa a été
le théâtre de violence pré et surtout
postélectorales qui ne sont pas augure pour prochain quinquennat.
§1LES DEFIS ORCHESTRES
- Le calendrier électoral, arrêté au tout
début de l'année 2011 prévoyait la tenue des
élections présidentielles et législatives le 28 novembre
2011. Cet agenda soulevait les questions des capacités logistiques et
techniques dont disposerait la CENI, organe de l'organisation des
élections, pour respecter le calendrier très serré et
tenir des élections respectables et non bâclées.
- Défis politique, ont vient de le voir, la
configuration de 2011 ne correspond pas à celle de 2006. Cela
suggère que la CENI doit faire face à des congolais sauvent
très politisés, plus exigeant très vigilants sur le
processus électoral et Derieux d'asseoir une vraie démocratie
avec plus des élus qu'ils auront choisis.
- Défis de la souveraineté, la RDC organise ces
élections sans l'omniprésence de la « communauté
nationale » qui avait porté à bout le bras celles 2006.
Elle souhaite s'approprier ce processus et démontrer qu'elle capable de
se prendre en charge dans une situation de post-conflits bien engagé ais
encore fragile. Les bailleurs de fonds en retrait se contentent d'observer
alors que les ONG internationales n'ont pas arrêté d'être
des alarmes dérapages ou les risques de violence. La CENI doit montrer
à l'occasion de ses secondes élections multipartites, que la RDC
prend dorénavant son destin en main.
- Défis logistiques, liés à
l'immensité du territoire congolais soit 2 345 000
km2 sur le quel repartir des dizaines des milliers de bureaux de
vote, mais aussi liés à la fabrication du matériel
électoral en Chine ou en Afrique du sud, respect des délais de
livraison, à son transport et son déploiement dans les bureaux de
vote.
- Défis sécuritaire, en raison de la
présence de groupes armés (Armée de Résistance du
Seigneur « LRA », front démocratique de
libération au Rwanda « RDLR », et MAI-MAI) non
seulement dans le province du Kivu et dans l'Ituri, ce qui pourrait perturber
les opérations de vote mais également au sein de la population,
parmi les militants des partis politiques et supporters de différents
candidats à la présidentielle. Les violences entre supporters de
KABILA et TSHISEKEDI ou de KAMERHE ainsi des bavures policières ont
émaillés la campagne électorale et les élections
occasionnaient des pertes de vie humaines.
- Défis de l'acceptation ou de refus des
résultats par les candidats, en particulier Joseph KABILA et Etienne
TSHISEKEDI, les deux candidats qui sortent du lot, si la contestation est un
droit, on redoute quelle celle se passe dans les violences. Car avant
même la tenue des élections, TSHISEKEDI s'est autoproclamé
populaire et président élu. Ce qui a suscité
l'émoi. Apres les élections et avant même la fin de la
compilation et la proclamation des résultats finaux. Le camp de deux
candidats proclame déjà la victoire de leur champion.
§2 LES VIOELNCES POST-ELECTORALES
C'est à Kinshasa que les attaques à motivations
politiques menées par les forces de sécurité suite
à l'élection ont été plus sévère,
là où le candidat de l'opposition, TSHISEKEDI a
réalisé de très bon scores su scrutin, mais
derrière Joseph KABILA qui a été déclaré
vainqueur de l'élection présidentielle.
Les forces de sécurité ont tiré sur des
petites foules, apparemment pour empêcher la tenue de manifestation
contre le résultat de l'élection présidentielle. A
déclaré Anne Van chercheur sur l'Afrique à Humain Right
Watch. Les incidents liés à des exactions commises après
les élections par les forces de sécurité ont
été documentés par sept membres de Human Right Watch dans
le cadre d'une collaboration repartie dans tout le pays après avoir
reçu une information d'observation pour les élections.
Humain Right Watch a interrogé 86 témoins, dont
de victimes et des membres de leurs familles, et a eu à ressembler des
informations provenant d'autres sources. Humain Right Watch a recueilli de
nombreux témoignages au sujet d'incident au cours les quels de membres
de la garde Républicaine attachés à la
sécurité présidentielle, la police et d'autres forces de
sécurité ont tiré sur les troupes de personnes dans la rue
qui avaient peut-être manifesté contre les résultats des
élections, se préparaient à manifester ou étaient
des simples passant. Humain Right Watch a documenté un incident duquel
un groupe de jeunes à Kinshasa a jeté des pierres sur un
prêtre qui, par la suite à trouver la mort.
La garde présidentielle, qui n'est pas
autorisée à arrêter des civils, a appréhendé
des partisans de l'opposition et les a placés dans des lieux
détentions illégaux dans le camp TSHATSHI, base de la garde
présidentielle de Kinshasa, et au palais de Marbre un des palais
présidentiel.
Il est à souligner que, le parti de l'UDPS affiche une
tradition d'opposition pacifique, bien que certains partisans de l'UDPS ainsi
que d'autres personnes, aient été impliquées dans des
actes inciviques au sujet de résultats des élections, lors
desquels ils ont par exemple brulés de pneus, lancé des pierres
sur les policiers, attaqué des postes de police, pillé des
magasins et érigé des barricades. Plusieurs officiers de police,
ont été blessés. Les neuf membres, un groupe de personnes
soupçonnées de soutien à l'opposition attaque une
église Kimbanguiste dans la commune SELEMBAO à Kinshasa. Un
pasteur de cette église, a été passé à tabac
et est décédé le lendemain.
CONCLUSION
Après une large tour d'horizon sur ce travail que nous
avons intitulé « Election et participation politique, regard
sur la République démocratique du Congo », nous voici
arrivé au moment le plus déterminant de notre recherche.
Pour bien analyser ce sujet, nous avons fait recours à
l'interrogation qu'il suscite dans bien de congolais, en l'occurrence la
question mettant en exergue l'apport des élections à la
participation politique. Question que nous avons trouvé juste, puisque
permettant d'apprécier l'apport des élections organisées
en 2006 et en 2011, considérant que la participation à la vie
politique est un droit politique fondamental. Il a pour objet l'association des
citoyens à la gestion des affaires de la cité et
bénéficie d'une protection constitutionnelle. Plus qu'un droit,
il s'agit d'un pouvoir reconnu aux citoyens pour leur permettre de
désigner souverainement ceux qui doivent les représenter et agir
en leurs lieux et places.
Nous tenons à faire remarque que les élections
de 2006 et 2011 n'auraient favorisées la participation politique en RDC
car nous assistons à des pratiques que nous pouvons considérer
comme obstacle à cette dernière. En effet, la période de
la campagne électorale a été marquée par de
multiples incidents tels que des atteintes aux libertés publiques,
notamment la liberté d'expression, la liberté de réunions,
allégations des candidats, restrictions et entraves à la
liberté de la presse. Il est à retenir que ces élections
ont bien et bel été l'émanation de la volonté des
puissances occidentales car malgré la crise politique qui a suivie,
elles sont reconnue Joseph Kabila comme président élu. En
considérant l'apport des dirigeants issu de ces élections
à la participation politique des citoyens, nous pensons que ces
dirigeants n'ont pas travaillé pour le compte de la population qui les
a élus, mais au contraire pour leur propre poche, ce qui explique la
situation dans laquelle se trouve la population congolaise à ce jour.
Ces élections ont manqué la crédibilité.
Pour y arriver, non seulement nous avons recouru à la
méthode fonctionnelle concrétisée par les techniques
d'observation documentaire et l'interview libre ; mais aussi suivi le
cheminement ci-après :
Hormis l'introduction et la conclusion, trois chapitres
subdivisés en section et paragraphes ont constitué le
présent travail dont le premier chapitre a donné les
considérations générales, le deuxième à
présente l'organisation des élections en RDC et le
troisième a porté sur élection et participation politique
en RDC.
''Toute reforme s'appuie sur la dénonciation d'un
abus, toute idée nouvelle repose sur l'insuffisance
démontrée de l'ancienne''. Une nouvelle politique ne se
conçoit donc pas sans un bilan minutieux de celle menée
auparavant. En fin, nous pensons que nous n'avons abordé tous les
aspects possibles en matière de questions relatives aux élections
et participation politique en RDC, car le monde scientifique est très
vaste. Ce faisant, le terrain est propice pour tout chercheur qui désire
à l'avenir poursuivre les mêmes analyses de faire mieux que nous.
BIBLIOGRAPHIE
I. TEXTES LEGAUX
1. Constitution de la constitution du 18 février
2006
2. Cour suprême de justice, bulletin des arrêts de
la cour suprême de justice, numéro spécial consacré
aux contentieux électoraux 2006/07, Kinshasa 2007
3. Loi électorale
4. Loi organique n°10/013 du 28 juillet 2010 portant
organisation, fonctionnement et attribution de la commission électorale
nationale indépendante
5. Loi n° 04/009 du 05 juin 2004portant organisation,
fonctionnement et attribution de la commission électorale
indépendante, journal officiel, numéros spéciaux,
1er aout 2004 et 20 juin, octobre 2006.
6. Loi n°004/2002 du 15 mars 2004 portant organisation et
fonctionnement des partis politiques en République démocratique
du Congo.
II. OUVRAGES
1. Alain LANCELOT ; La participation des français
à la vie politique,paris, PUF, 1971,
2. BINDUNGWA M, Pour quel président voter et comment,
un profil du candidat présidentiel, Kinshasa, Médiaspaul, 2006
3. George BURDEAU G, Droit constitutionnel et Institution
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1968.
6. MULUMBATI NGASHA A, Introduction à la
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éthique civique et politique pour une culture de paix, de
démocratie et de bonne gouvernance, Ifp, Kinshasa, 2005.
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10. PIERRE DE QUIRINIE, expliquez-moi la démocratie,
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11. ROGER WAWA, République Démocratique du
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III. ARTICLES
1. J.C WILLIAME, « premiers commentaire sur les
résultats provisoires et partiels du second tour de l'élection
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2. J-L EKAMBO KANGASHE, « les enjeux
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loi électorale », in Congo-Afrique, n°402-403,
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territoire des résultats de l'enrôlement des élections et
du référendum sur le projet de la constitution », In
Congo-Afrique, n°18, février 2006.
IV. TRAVAUX DE FIN DE CYCLE
1. Clément KABAMBA, De la problématique des
violences postélectorales et de l'avancée démocratique,
regard sur la RDC, Travail de fin de cycle, SPA, FSSPA, UNILU.2010-2011.
2. NGOY KILIMA Docta, Elections et développement
politique en RDC, TFC, SPA, FSSPA, UNILU. 2012-2013.
3. KASONGO WA OMBA, Rôle et place des ressources
humaines et financières dans le développement en RDC. TFC
G3SPA/FSSPA/UNILU.1998-1999.
4. LUSEYA KIBWE Jean pierre, Elections présidentielles
et législatives et sous-développement politique en RDC. TDC, SPA,
FSSPA, UNILU, 2012.
V. NOTES DE COURS
1. ISANGO IDI WANZILA, cours d'initiation au travail
scientifique en science sociale, G1SPA, FSSPA, UNILU, 2005.
2. KITABA KYA GHOANYS ; Méthodes de recherche en
Sciences sociales, G2 SPA, UNILU, 2016-201.
3. MOLENGA LINGOTO Willy ; cours de Droit constitutionnel
et institutions politiques, G2 SPA, UNILU, 2016-2017.
4. Pascal MPANGE, cours d'Initiation au travail scientifique,
UNILU, G1SPA, FSSPA, 2015-2016
5. WENU BECKER, recherche scientifique, Lubumbashi, presse
universitaire de Lubumbashi, 2004.
VI. SITES INTERNET
1. http, Wikipedia. COM, consulté le 05/01/2018
VII. AUTRES DOCUMENTS
1. Commission Electorale Indépendante, Dépliant
sur le processus électoral en RDC, 2006.
2. Déclaration de LINCOLN A ; Président des
Etats-Unis de 1860 à 1865.
3. Dictionnaire le petit Robert, 65000 mots ;
définition ; exemple et 300 noms propres. Ed. SEJER. 25. Paris
4. Mission d'observation électorale de l'union
européenne, Rapport sur le processus électoral en RDC, 201.
5. PNUD, Rapport d'évaluation du projet d'appui au
processus électoral au Congo (APEC), 5 mai 2007.
* 1La constitution de la
République Démocratique du Congo du 18 février 2006,
Article 5
* 2 La constitution de la RDC,
Ibidem, Article 6
* 3M.
BINDUNGWA, Pour quel président voter et comment, un profil du candidat
présidentiel, Kinshasa, Médiaspaul, 2006, P.5
* 4MUDIMBE, cité par
KASONGO WA OMBA, Rôle et place des ressources humaines et
financières dans le développement en RDC. TFC,
G3SPA/FSSPA/UNILU.1998-1999, inédit
* 5KITABA KYA GHOANYS ;
Méthodes de recherche en Sciences sociales, G2 SPA, UNILU, 2016-2017,
P.24
* 6LUSEYA KIBWE Jean pierre,
Elections présidentielles et législatives et
sous-développement politique en RDC. TFC, en SPA, FSSPA, UNILU,
2012.inédit
* 7NGOY KILIMA Docta, Elections
et développement politique en RDC, G3 en SPA, FSSPA, UNILU. 2012-2013.
inédit
* 8Clément KABAMBA, De la
problématique des violences postélectorales et de
l'avancée démocratique, regard sur la RDC, G3 en SPA, FSSPA,
UNILU.2010-2011.Inédit.
* 9 Elie PHAMBU NGOMA-BINDA,
la participation politique : éthique civique et politique pour
une culture de paix, de démocratie et de bonne gouvernance, Ifp,
Kinshasa, 2005, P.565-572.
* 10 ROGER WAWA,
République Démocratique du Congo, Ed. Médiaspaul,
Kinshasa, 2007, P.115-116
* 11 QUIRY et COMPRENHOUT,
cité par Pascal MPANGE, cours d'Initiation au travail scientifique,
UNILU, G1SPA, FSSPA, 2015-2016, P. 22
* 12 WENU BECKER, recherche
scientifique, Lubumbashi, presse universitaire de Lubumbashi, 2004, P.14
* 13 KITABA KYA GHOANYS;
op.cit. p. 17
* 14 Dictionnaire le petit
Robert, 65000 mots ; définition ; exemple et 300 noms propres.
Ed. SEJER. 25. Paris
* 15MULUMBATI NGASHA, Manuel
de sociologie générale, Lubumbashi, Ed. AFRICA, 2001. P.
19
* 16 Pascal MPANGE ;
Op.cit.P.19
* 17 KITABA KYA GHOANYS ;
Op. cit. P. 17
* 18 Ronger PINTO ;
cité par KITABA, Op. Cit. P. 45
* 19 Maurice DUVERGE ;
sociologie politique, Puff, Paris, 1968, P.23
* 20KITABA K. Op. cit. P.17
* 21J. Chevalier et D.
Loschulk, cité par MULUMBATI NGASHA, Introduction à la science
politique, 2eme éd, Africa, Lubumbashi.1977, P.193
* 22 Madeleine GRAWITZ,
méthodes des sciences sociales, Dalloz, paris
* 23 ISANGO IDI WANZILA, cours
d'initiation au travail scientifique en science sociale, G1SPA, FSSPA, UNILU,
2005, inédit
* 24 MULUMBATI NGASHA, Op. Cit,
P.28
* 25 MULUMBATI NGASHA,
Introduction à la science politique, 2eme éd, Africa,
Lubumbashi.1977, P.193
* 26 MULUMBATI NGASHA, Op. Cit,
P.193
* 27 MULUMBATI NGASHA, Op, cit.
P.194
* 28 Article 13 de la loi
électorale, P. 25
* 29 Russel DALTON, cité
par MOLENGA LINGOTO Willy ; cours de Droit constitutionnel et institutions
politiques, G2 SPA, UNILU, 2016-2017, P.45
* 30 KAPANGA F.M ;
petit dictionnaire pratique des Elections, Ed. Spécial, Kinshasa,
2006, P.10
* 31Alain LANCELOT ; La
participation des français à la vie politique, paris, PUF,
1971, PP.13-18.
* 32 Alain Lancelot ; op.
Cit, P.18
* 33 N. NTALAJA, Introduction
à la science politique, Lubumbashi, Ed, du Mont noir. 1972, P.30
* 34LINCOLN A ;
Président des Etats-Unis de 1860 à 1865.
* 35Wikipedia site internet,
consulter le 05/01/2018
* 36 MULUMBATI N ;
Introduction à la science politique, 2eme éd, Africa,
Lubumbashi.1977, P.224
* 37 BURDEAU G, Droit
constitutionnel et Institution politique, Ed. LGDG, paris, 1969, P.27.
* 38 PIERRE DE QUIRINIE,
expliquez-moi la démocratie, Ed, l'Epiphanie, Kinshasa ; 1992, P.56
* 39 MULUMBATI N ;
Op. Cit, P.227
* 40 Maurice Angers cité
par KALUNGA MAWAZO et KAZADI KIMBU, Op Cit., P117
* 41 KALUNGA MAWAZO et KAZADI
KIMBU, Op Cit., P118
* 42 Merton cité par J.
COENEN-HUTHER, le fonctionnalisme en sociologie : et
après ?, Bruxelles, Ed l'université de Bruxelles, 1984,
P9-10
* 43 La CENI est une
institution d'appuie à la démocratie, établie par la
constitution (art.211) et la loi organique n°10/013 du 28 juillet 2010.
* 44La constitution de la
République Démocratique du Congo du 18 février 2006,
Article 2
* 45 Commission Electorale
Indépendante, Dépliant sur le processus électoral en
RDC ; P. 3
* 46 Mission d'observation
électorale de l'union européenne, Rapport sur le processus
électoral en RDC, P. 35
* 47 PNUD, Rapport
d'évaluation du projet d'appui au processus électoral au Congo
(APEC), 5 mai 2007, P. 13
* 48 Léon de Saint
Moulin, « Analyse par territoire des résultats de
l'enrôlement des élections et du référendum sur le
projet de la constitution », In Congo-Afrique, n°18,
février 2006.
* 49 J.C
WILLIAME, « premiers commentaire sur les résultats
provisoires et partiels du second tour de l'élection
présidentielle », in document de travail, point 3.
* 50 Article 10 du code des
partis politiques du 18 juin 2005, p. 34.
* 51 Article 27 IDEM 18, p. 50.
* 52 Mission d'observation
électorale de l'union européenne, Rapport, p. 39
* 53 Cour suprême de
justice, bulletin des arrêts de la cour suprême de justice,
numéro spécial consacré aux contentieux électoraux
2006/07, Kinshasa 2007
* 54 J-L EKAMBO KANGASHE,
« les enjeux électoraux et stabilité politiques en
RDC : Analyse de la loi électorale », in
Congo-Afrique, n°402-403, février-mars 2006.
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