1.2. Définition des concepts
Risque
Le risque est la « possibilité de survenance d'un
événement susceptible de porter atteinte à
l'équilibre naturel » (Andred et al.1999 cité par Maman I.
2010.
Inondation
Selon Antoine (2008) « est un débordement des
cours d'eau en crue de leur lit mineur se traduit par la submersion des zones
inondables »
Selon Guy (1991) « l'inondation est un excès d'eau
à la surface du sol, ou des lieux où, ne constituant pas une
réserve utile, sa présence n'est pas souhaitée par l'homme
»
Risque d'inondation
« Le risque d'inondation est défini comme un
événement dommageable doté d'une certaine
probabilité. Il est lié à la conjonction de l'aléa
inondation et de la vulnérabilité de la société,
elle-même évaluée à partir des dommages
matériels ou tangibles qu'elle pourrait subir en cas d'inondation et par
l'appréciation des dommages non matériels ou intangibles
(préjudice moral)susceptible de peser lourdement sur un niveau de
bien-être des individus ».(scarwell et laganier,2004 ; cité
par ISSAKA H. 2010) .
Gestion du risque
Selon Leone (2010), on entend par gestion du risque «
l'ensemble de moyens (techniques, financiers, juridiques...) mis en oeuvre pour
prévenir et réduire les conséquences potentielles des
catastrophes naturelles »
1.3. Problématique
Les inondations constituent, selon Abhas et al (2012), les
catastrophes naturelles les plus fréquentes dans le monde, leur nombre a
largement augmenté, surtout au cours des 20 dernières
années. Le nombre de victimes, les dégâts financiers,
économiques et les couts d'indemnisation des sinistrés sont eux
aussi en hausse. Pour la seule année 2010, 178 millions de gens ont
été victimes d'inondation. Dans les années exceptionnelles
telles que 1998 et 2010, les pertes totales excèdent les 40 milliards de
dollars.
Les pays de l'Afrique de l'Ouest et du sahel en particulier,
subissent aujourd'hui, cumulativement avec les sécheresses
amorcées dès les années 70 et 80, des effets des fortes
pluies et d'inondations dévastatrices. Les dommages et pertes
liés à ces catastrophes d'origines climatiques ont
été évalués à plusieurs centaines de
milliards de francs, AGRYMET(2010).En effet ces catastrophes détruisent
les infrastructures publiques et les habitats avec souvent des lourdes pertes
matérielles et en vies humaines. Elles compromettent
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les disponibilités et l'accessibilité en
produits alimentaires autant qu'elles entravent l'approvisionnement des centres
de consommation entrainant la hausse de prix sur les marchés. Elles ont
également les impacts psychologiques graves notamment sur les couches
les plus vulnérables.
A l'instar d'autres pays d'Afrique, le Niger a connu les
inondations qui sont devenues un phénomène récurrent
depuis la fin de longues sécheresses des années 1970- 1980. Les
mois de Juillet, Août et Septembre sont généralement
caractérisés par des fortes pluies diluviennes et brèves
qui occasionnent des inondations avec d'importants sinistrés et une
recrudescence de certaines maladies liées à l'eau et à
l'insalubrité. Plusieurs localités sont ainsi touchées par
l'inondation dans presque toutes les régions pays. A Niamey les fortes
précipitations provoquent des inondations. En Septembre 2013 tous les
arrondissements ont été touchés par les inondations dont
les conséquences sont l'effondrement des maisons, des pertes des biens
et des cultures et des milliers des personnes sans abris. Selon le
comité ad `hoc de gestion des inondations de la région de Niamey
35 quartiers ont été affectés soit 32 613 personnes
sinistrées, 4 196 maisons effondrées.
L'arrondissement communal Niamey IV est situé entre le plateau
de la rive gauche et le bas fond du fleuve avec une altitude moyenne de 180m de
la cote du fleuve et 250 m sur le plateau. Les caractéristiques
topographiques de Niamey IV telles que la pente, le bassin versant venant de
Talladjé, le fleuve, la dégradation du couvert
végétal et la faible infiltration du sol qui favorise le
ruissellement en provoquant la remontée des crues ou le
débordement du fleuve qui explique un facteur des inondations. Il faut
aussi noter que la croissance de la ville, l'occupation anarchique du sol dans
la zone inondable par la pression démographique ainsi que l'urbanisation
incontrôlée, l'ensablement du fleuve, l'insuffisance de
réseaux d'évacuation, insalubrité et la
vulnérabilité de la population constituent des facteurs aggravant
les risques d'inondation. Pour Issaka (2010), quant au problème
d'inondation à Niamey, ce sont généralement les
populations qui inondent le fleuve en occupant anarchiquement ses anciens lits.
L'étude sur le terrain montre que ces prédispositions tant
naturelles qu'humaines de Niamey IV expliquent les facteurs des inondations qui
engendrent de nombreuses pertes en vies humaines et des dégâts
matériels par des inondations.
Pour faire face à ces dégâts, des mesures
efficaces ont été mises en place pour la gestion du risque afin
réduire les dommages potentiels qu'un alea pourrait induire et cela
à travers un certain nombre de composantes, telles qu'une information
préventive, la connaissance du risque, la surveillance, la
prévision, la prévention la réduction de la
vulnérabilité, la gestion de crise. Pour bien conduire ces
mesures, le Niger a mis en place un dispositif de Stratégie Nationale de
Réduction des Risques de Prévention de Catastrophes (CNRRC) qui
définit les grandes composantes et les axes d'actions attachés au
Programme de Développement Economique et Social du Niger (PDES
2012-2015). Selon toujours le même auteur, l'objectif global est de faire
de la prévention des risques et catastrophes une priorité
gouvernementale en mettant en place des dispositifs nationaux de
prévention et de gestion.
Au plan institutionnel, le Niger s'est doté d'un
Dispositif National de Prévention et de Gestion des Catastrophes et
Crises Alimentaire (DNPGCCA) chargé de la prévention,
l'atténuation, la gestion et le relèvement précoce des
incidences des crises et catastrophes affectant les
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populations. A Niamey pour la gestion du risque d'inondation
et la crise, l'Etat, et ses partenaires prennent une meilleure mesure qui est
la sensibilisation des populations exposée aux risques d'inondation.
Ainsi la mise en place des mesures préventives pour la maitrise
d'urbanisation afin de gérer le risque d'inondation. Pour gérer
la crise les composantes (Mairie, protection civile et les ONG) s'expriment par
l'application d'un plan de secours, la réponse aux urgences,
évacuations des sinistrés, identification des sites de
relogement, assistance alimentaire et non alimentaire, assainissement,
hygiène et médicament d'appel à la solidarité.
Toutes ces actions sont faites afin de minimiser le risque et crise des
inondations.
Questions de recherche
Comment peut-on expliquer la récurrence du risque
d'inondation dans l'arrondissement communal Niamey IV ?
Pour mieux répondre à cette question centrale nous
posons ces questions suivantes : ? Quels sont les facteurs aggravant les
risques d'inondation ?
? Quels sont les comportements adoptés face aux
phénomènes des inondations ?
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