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Gestion du risque d'inondation dans l'arrondissement communal Niamey IV.


par Saadou Kadri Maazou
Université Abdou Moumouni de Niamey au Niger  - Master II en Aménagement du Territoire et Développement Durable  2013
  

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CHAPITRE 2 : LE RISQUE D'INONDATION DANS L'ARRONDISSEMENT COMMUNAL NIAMEY IV

Ce chapitre présente les types d'inondation, les facteurs naturels et aggravants.

2.1. Les facteurs biophysiques

2.1.1. Les type d'inondations dans l'Arrondissement Communal Niamey IV On distingue deux types d'inondations dans la ville de Niamey :

? L'inondation pluviale : elle est généralement liée à l'accumulation des eaux des grosses pluies exceptionnelles pendant la saison pluvieuse, particulièrement au mois d'août et septembre, période où les pluies sont abondantes. Ce type d'inondation est surtout dû à la mauvaise occupation du sol par la population, urbanisation incontrôlée l'insalubrité et l'insuffisance de canalisation. Cette dernière est envahie par les ordures de toutes sortes comme illustré par la photo 1.

Photo 1 : accumulation des déchets solides dans le système d'évacuation

Source : Kadri Maazou Saadou

Ces inondations concernent les quartiers où les habitations sont construites en matériaux précaires notamment le banco qui s'érode facilement et la paillote qui ne supporte pas le vent et pourrie au contact de l'eau.

? L'inondation fluviale, était un phénomène rare sur la rive gauche, mais depuis quelques années, certains quartiers de cette rive sont confrontés à ce problème. A

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travers le fleuve (Niger) qui traverse la ville, elle résulte d'une crue provoquée par des fortes précipitations exceptionnelles (crue locale et crue rouge) observée d'août à septembre et une crue guinéenne (soudanienne) due à un apport important des eaux de l'amont (Mali, Guinée) observée de décembre à janvier. L'inondation fluviale concerne quasiment les quartiers en bordure du fleuve, ceux qui sont installés dans la plaine inondable du fleuve. L'écoulement s'effectue dans le lit mineur en temps normal, lors des crues exceptionnelles les eaux s'étalent jusqu'au lit majeur d'où le débordement du fleuve.

2.1.2. Les précipitations

L'inondation est par définition la submersion d'un espace habituellement en eau par un cours d'eau (fleuve, mare, lac. Etc.). Elle peut être aussi la conséquence d'une longue pluie, une pluie successive et de ruissellement due à la l'imperméabilité des sols souvent importante. C'est le type des inondations que connaissent les villes subsahariennes et du sahel en particulier. Le retour des pluies après les années 1970 et 1980 n'est pas sans conséquence au sahel. C'est le cas des villes du Niger notamment Niamey.

La période de 1997 à 2017 donne des anomalies pluviométriques annuelles. Ainsi les années dont le cumul est inferieur à la normale sont dites de l'année négative et celles dont le cumul est supérieur à la normale sont des années positives. Ces dernières qui ont des fortes précipitations sont des années 1998, 2005,2014 et 2017 ; Parmi lesquelles celle année 1998 a une précipitation exceptionnelle avec un cumul annuel de 1120 mm. Ce qui a engendré des inondations de 1998. Pour les années qui ont un écart négatif sont celle de 2011par exemple. Ensuite la figure 3 montre que les années qui ont de cumuls presque des précipitations moyennes de 536mm à 562mm par exemple comme les années 2001 et 2004. A travers de toutes ces années la figure laisse visualiser que les principales années d'inondation à l'image de l'année 1998,2010, 2012,2013 et 2017 sont des années d'inondation. Au cours de ces années la ville de Niamey a connu des inondations catastrophiques, faisant des impacts lourds sur la population et ses biens. L'arrondissement communal Niamey se situe entre le plateau de la rive gauche et le lit du fleuve dont l'altitude de moyenne de 180m de la côte du fleuve et 250m sur le plateau. Les caractéristiques topographiques des koris provenant de Talladjé jusqu'au fleuve, favorisent toutes les eaux de pluie en amont de la ville Niamey IV se convergent. Ces eaux viennent sous forme de valeur ajoutée et par leur intensité elles perturbent des quartiers avant de se déverser vers le fleuve. L'apport des eaux en amont remonte la crue en provoquant le débordement du fleuve. Ce qui entraine des inondations aux quartiers au bord du fleuve. C'est le cas de 2012 qui faisait des dégâts dont la submersion des carrefours commerciaux, destruction des cultures irriguées et d'importants sinistrés sans abris. Il faut noter que la forte précipitation est un facteur fondamental qui engendre des inondations. Ainsi les unités d'occupations anarchiques par la population dans la zone inondable, l'urbanisation incontrôlée, l'insuffisance des caniveaux et d'assainissement, la destruction du couvert végétal sur l'environnement sont des facteurs aggravant le risque d'inondation.

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Figure 3 : Courbe de variation pluviométrique de l'ACN NY IV de 1997 à 2017

Source: DDA/ACNY IV

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