1
République du Niger
![](Gestion-du-risque-d-inondation-dans-l-arrondissement-communal-Niamey-IV1.png)
Ministère de l'Enseignement Supérieur, de
la Recherche et de l'Innovation Université Abdou Moumouni de Niamey
Faculté des Lettres et Sciences Humaines Département de
Géographie
Master professionnel Aménagement du Territoire
et Développement Durable
![](Gestion-du-risque-d-inondation-dans-l-arrondissement-communal-Niamey-IV2.png)
Thème : Gestion du risque
d'inondation dans l'Arrondissement Communal Niamey IV
Mémoire de fin de
stage
Présenté par : KADRI MAAZOU
Saadou
Sous la direction de : BOUZOU MOUSSA Ibrahim,
Professeur titulaire DG/FLSH/UAM Président du jury :
MOTCHO Kokou Henri, Professeur au DG/FLSH/UAM
Assesseur : BAHARI IBRAHIM Mahamadou,
Maître Assistant au DG/FLSH/UAM Année
académique 2017 - 2018
2
Table des matières
REMERCIEMENTS 7
DEDICACE 8
RESUME 9
INTRODUCTION GENERALE 10
CHAPITRE 1 : LE CADRE DU TRAVAIL 12
1.1. LE CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE ET STAGE 12
1.1.1. Revue de la littérature 12
1.1.1.1. Risque d'inondation 12
1.1.1.2. Les impacts des causes climatiques et anthropiques
des inondations 13
1.1.1.3. La gestion du risque d'inondation et les
stratégies d'adaptation 14
1.2. DEFINITION DES CONCEPTS 15
1.3. PROBLEMATIQUE 15
1.4. HYPOTHESES 17
1.4 .1. Hypothèse principale 17
1.4.2. Hypothèses spécifiques 17
1.5. OBJECTIFS 17
1.6. MATERIEL ET METHODE 18
1.6.1. Matériel 18
1.6.2. Méthode 18
1.6.2.1. La recherche documentaire 18
1.6.2.2 Les travaux de terrain 18
1.6.2.3. Traitement et analyse des données 18
1.7. LES ACTIVITES REALISEES PENDANT LE STAGE 19
1.8. DIFFICULTES RENCONTREES 19
1.9. LA STRUCTURE D'ACCUEIL 20
1.9.1. Situation géographique de l'Arrondissement
communal Niamey IV 20
1.9.2. Organisation de la structure d'accueil 20
CHAPITRE 2 : LE RISQUE D'INONDATION DANS L'ARRONDISSEMENT
COMMUNAL NIAMEY IV 22
2.1. LES FACTEURS BIOPHYSIQUES 22
2.1.1. Les type d'inondations dans l'Arrondissement Communal
Niamey IV 22
2.1.2. Les précipitations 23
2.1.3. La topographie et le réseau hydrographique
24
2.1.4. Les sols et la végétation 24
2.1.5. L'ensablement du fleuve Niger 25
2.2. LES FACTEURS AGGRAVANT LES RISQUES D'INONDATION 25
2.2.1. Les facteurs historiques : l'occupation ancienne d'une
zone à risque d'inondation 25
2.2.2. La croissance démographique et l'urbanisation
27
2.2.3. L'insuffisance de canalisation et le manque
d'assainissement 27
2.2.4. Les perceptions des inondations par les populations
29
Conclusion partielle 30
CHAPITRE 3. LES ENJEUX, LA VULNERABILITE ET LES IMPACTS
DES INONDATIONS DANS L'ARRONDISSEMENT
COMMUNAL NIAMEY IV 31
3.1. LA POPULATION ET LA VULNERABILITE 31
3.2. L'habitat 34
3
3.3.1. Les impacts des inondations sur la population, ses
biens et l'habitat. 35
3.3.3. Les impacts des inondations sur l'environnement
37
Conclusion partielle 38
CHAPITRE 4 : LA GESTION DES INONDATIONS ET LECONS TIREES
DANS
L'ARRONDISSEMENT COMMUNAL NIAMEY IV 39
4.1. L'ORGANISATION POLITIQUE ET INSTITUTIONNELLE 39
4.1.1. Cadre politique 39
4.1.2. Le cadre institutionnel 40
4.2. LES ROLES DES AUTORITES COMMUNALES DANS LA GESTION DES
INONDATIONS 41
4.3. LES REPONSES AUX INONDATIONS PAR LA POPULATION 43
4.4. L'INTERVENTION DE L'ETAT ET SES PARTENAIRES DANS LA GESTION
DE CRISE D'INONDATION 45
4.5. LES LEÇONS TIREES DE LA GESTION DES INONDATIONS DANS
L'ARRONDISSEMENT COMMUNAL NIAMEY IV 46
4.5.1. LES FORCES ET FAIBLESSES DANS LA GESTION DU RISQUE ET LA
CRISE DES INONDATIONS 46
4.5.1.1. Les forces dans la gestion du risque des inondations
46
4.5.1.2. Les faiblesses dans la gestion du risque des
inondations 47
4.5.1.3. Les forces dans la gestion de la crise des
inondations 48
4.5.1.4. Les faiblesses dans la gestion de la crise des
inondations 48
4.6. PROPOSITION DE MESURE DE GESTION DU RISQUE ET DE LA CRISE
49
CONCLUSION GENERALE 51
BIBLIOGRAPHIE 52
4
Table de tableaux
TABLEAU 1: DEGATS DES INONDATIONS ENREGISTRES DANS LA VILLE DE
NIAMEY DES ANNEES SUIVANTES .... 36
TABLEAU 2 : LA PLUVIOMÉTRIE MOYENNE ANNUELLE
OBSERVÉE À ACN IV DE 1997 À 2017 62
Table des photos
Photo 1 : accumulation des déchets solides dans le
système
d'évacuation................................................22 Photo 2 :
Dépotoir de déchets au milieu du quartier de
Saga......................................................................28
Photo 3 : les caniveaux bouchés par les déchets solide et
liquides.............................................................29 Photo 4
: la précarité de l'habitat et pauvreté de la
population...................................................................33
Photo 5 : les dégâts des inondations sur l'habitat
et de matériaux de construction 36
Photo 6 : Eaux souillées par développement de gite
larvaires 38
Photo 7 : Les actions des autorités communales dans la
gestion des inondations..................................42
Photo 8 : La construction d'une digue dans la plaine inondable du
fleuve pour éviter le
débordemen 43
Photo 9: Les vieux pneus et les sacs de sables pour pouvoir se
déplacer ou traverser.........................43
Photo 10 : Remblai et sacs de remplis de sable pour la protection
des maisons contre les
inondations.....................................................................................................................................................;44
Photo 11 : La construction de la digue traditionnelle au bord
du fleuve dans le quartier Gamkallé pour la protection les cultures
irriguées contre
l'inondation...............................................................................;44
Photo 12: La stratégie d'adaptation pour la construction
d'habitat face aux effets des
inondation 45
5
Listes des figures
Figure 1 : localisation de la zone d'étude 20
Figure 2 : Organigramme de la mairie de l'arrondissement
communal Niamey IV 21
Figure 3 : Courbe de variation pluviométrique de l'ACN
NY IV de 1997 à 2017 ;24
Figure 4 : perception du risque d'inondation par les
populations 29
Figure 5 : perception des causes des inondations par les
populations 30
Figure 6 : Evolution de la population de ville de Niamey 31
Figure 7 : répartition de la population de
l'Arrondissement communal Niamey IV par âge et par sexe.
(Source : RGP/H 2012) 32
Figure 8 : répartition des chefs de ménage selon
leur profession 34
Figure 9 : répartition des ménages selon les
types d'habitat 35
6
Liste des sigles et abréviations
ACN IV : Arrondissement Communal Niamey IV
AGRHYMET : Centre d'application et de Recherche
en Agro-Hydro Météorologie opérationnelle
BM : Banque Mondiale
CCA : Cellule Crise Alimentaire
CCH : Cellule de Coordination Humanitaire
CCNUCC : Convention des Nations-Unis sur le
Changement climatique
DNPGCCA : Dispositif National de
Prévention et de Gestion des Catastrophes et Crises Alimentaires
FLSH : Faculté de Lettres et Sciences
Humaines
GIES : Groupe Intergouvernemental sur
l'Evolution du Climat
OCHA : Office de Coordination des Affaires
Humanitaires
OMM : Organisation Météorologique
Mondiale
ONG : Organisation Non Gouvernemental
ORSEC : Organisation des Secours
PAM : Programme Alimentaire Mondiale
PDC : Plan de Développement
Communautaire
PDES : Programme de Développement
Economique et Social
PGRC-DU : Projet de Gestion des Risques de
Catastrophes et de Développement Urbain PNPS :
Politique Nationale de Protection Sociale
POS : Plan d'Occupation des Sol
PTF : Partenaire Technique Financiers
PUR : Plan Urbain de Référence
RGP/H : Recensement General de la Population et
de l'Habitat
SAP : Système d'Alerte Précoce
UNISDR : Stratégie Internationale de
Prévention des Catastrophes des Nations -Unis
7
REMERCIEMENTS
Ce travail doit beaucoup à la patience et à la
coopération de tous ceux qui m'ont encouragé au cours des
diverses étapes de mes recherches, à qui je présente mes
vifs remerciements.
Tout d'abord mon directeur de mémoire, Pr Bouzou Moussa
Ibrahim pour m'avoir guidé tout au long de ce travail. Qu'il trouve ici
toute ma connaissance.
Ma reconnaissance à mes parents à qui je dois
quelque part mon succès. Ils m'ont été d'une aide
précieuse. Ils ont toujours su m'orienter, me soutenir et m'encourager
à des moments difficiles. Qu'il trouve ici l'expression de mes plus
sincères respects et de ma plus haute considération.
Tous les enseignants du département de
Géographie pour la qualité de la formation reçue pendant 5
ans.
Les chefs personnels des services techniques de la mairie (ACN
NY IV) chargés de la gestion d'inondation pour leur accueil chaleureux
lors de notre stage ; avec une mention spéciale à Mr
Sidibé.
Les amis du département de géographie avec
lesquels nous avons passé des moments agréables pendant toutes
les années d'étude ; je sais que j'ai profité beaucoup
d'eux ; et mention spéciale à Tassiou Djibo.
8
DEDICACE
Je dédie ce travail à la mémoire de mes
parents et de toute ma famille pour leur amour et leurs conseils.
9
RESUME
Dans le cadre de ce mémoire, notre attention a
été attirée par les facteurs et le risque d'inondation
dans la ville de Niamey IV. La ville de Niamey connait depuis trois
dernières décennies, une récurrence d'inondation
occasionnant des conséquences négatives sur la population, ses
biens et sur l'environnement. L'approche méthodique adoptée dans
cette étude se base sur la collecte des données au niveau des
autorités communales chargés de la gestion du risque
d'inondation, un guide d'entretien a été fait avec les chefs des
quartiers et les enquêtes menées auprès des ménages.
A partir des logiciels appropriés à savoir Excel, Word et Sphinx
ces données ont été traitées et
interprétées. Les résultats de terrain obtenus montrent
que dans l'arrondissement communal Niamey IV le phénomène
d'inondations est due à la forte précipitation, les
caractéristiques topographiques du site, le débordement du fleuve
Niger, l'étalement de la ville, manque des caniveaux et
l'insalubrité, occupation anarchique de la population dans la zone
inondable, la non prise en compte du lotissement par la population habitant des
maisons des matériaux précaires et la vulnérabilité
de la population constituent les facteurs aggravants du risque d'inondation.
Cependant les mesures préventives de la gestion du risque et crise
d'inondation sont insuffisantes. C'est pourquoi les inondations ne cessent de
se répéter dans l'arrondissement communal Niamey IV.
Mots clés: inondation, risqué,
gestation, Arrondissement communal Niamey
Abstract
In the framework of this project, we focused our attention on
the factors and the risk of flood in Niamey. Niamey has known since the last
three years, a series of flood with negative consequences on the population,
the goods and the environment. The methodic approach adopted in this study is
based on the collection of data from the communal authorities in charge of
flood management.
An interview guide has been established in collaboration with
the heads of district and the households' surveys have been realized. The
different software used for dealing with and interpret the data is EXCEL, WORD
and SPHINX. The field results indicate that in the fourth district of Niamey,
the flood phenomenon is caused by many factors that are: forte precipitations,
the topographic characteristic of the site; the overflowing of the river; the
spreading of the town by the population; the lack of gutters and the
insalubrities; anarchic occupation of the flooding areas; the non respect of
the housing estate by the inhabitants; precarious materials and the
vulnerability of the population. Meanwhile, preventive measures for the
management of the risk and flood crisis are not sufficient; that is why the
floods are repeating in the fourth district of Niamey.
Keys works: Flood, risk, management, fourth
district of Niamey.
10
INTRODUCTION GENERALE
L'eau constitue la principale source de vie sur terre et son
abondance couplée surtout à sa mauvaise gestion est aussi source
d'instabilité de condition de vie des populations et de ce qui
l'entoure. Ainsi, les catastrophes liées aux inondations ne cessent de
se multiplier et s'amplifier (Maccaferri, 2004). Au premier rang des
catastrophes naturelles dans le monde, les inondations font 20 000 victimes par
an (MEDD, 2004). Elles font parties des catastrophes naturelles les plus
coûteuses et les plus courantes en terme socio-économique dans le
monde.
Les inondations sont, de toutes les catastrophes naturelles
qui frappent le monde chaque année, les plus fréquentes, les plus
dommageables et les plus mortelles (pluvinent et al. ,2012). Elles sont la
source de prés de la moitié des décès
occasionnés par les catastrophes naturelles au cours des 50
dernières années, et sont responsables de prés du tiers
des pertes économiques au niveau mondial (James, 2008) cité par
Marion T(2012) .Ces événements météorologiques sont
devenus les plus dangereux et plus coûteux à gérer en
raison de la taille des populations exposées aux risques d'inondations.
Au total 950 catastrophes naturelles ont frappé le monde en 2010 causant
la mort de 295 000 personnes et des dégâts d'un cout de 130
milliards de dollars (le monde 2010).
Les catastrophes naturelles comme les inondations,
l'insécurité alimentaire, les sécheresses, les
épidémies, etc.... sont globalement responsables de 99% de pertes
en vies humaines. Les cas de fortes pluies ou d'inondations sont de plus en
plus récurrents même dans les zones vulnérables à la
sécheresse comme la bande sahélienne.
L'urbanisation rapide et incontrôlée des villes
africaines engendre et expose la population urbaine aux divers risques en
général et celui d'inondation. Cette dernière constitue
une menace pour le développement social et économique des villes
subsahariennes dans un contexte de changement climatique (Issaka 2010). Dans
les villes africaines, les impacts d'inondations sont souvent amplifiés
par la pression démographique avec l'installation des populations dans
des zones informelles qui constituent souvent des bas-fonds ou d'anciennes
rivières qui se sont asséchées et qui s'inondent
rapidement en cas de fortes pluies. Ces inondations urbaines constituent un
frein majeur pour le développement et mettent en danger les populations,
notamment les résidents des villes des pays en développement en
rapide expansion d'après Abhas et al (2012). En Afrique de l'Ouest et
Centrale, les inondations ont entrainé la mort de 1.516 personnes et mis
6.722.405 personnes dans les situations précaires pendant 10 ans
(Baoua.I, et, al, 2015, cité par Soumana. B 2017).
11
A l'image des autres pays africains subsahariens, le Niger
n'échappe pas à cet état de fait. Le Niger fait face
à des risques de catastrophes dans plusieurs secteurs de la vie.
L'inondation, la maladie, l'insécurité alimentaire, la perte
d'emploi, la délinquance scolaire et le conflit dans les pays voisins
sont les principaux risques qui pèsent sur la population des villes du
Niger (Soumana, 2016). Au Niger les inondations de 2012 ont causé des
dégâts sur la population qui y vit. Les mois de juillet, aout et
septembre sont généralement caractérisés par des
pluies brèves et fortes, occasionnent des inondations et provoquent
beaucoup des sinistrés et des maladies liées à l'eau et
l'insalubrité. Elles ont touchés plusieurs localités au
Niger. Environs 529000 personnes ont été affectées par des
inondations. Pour Issaka, (2010) les inondations de la ville de Niamey
résultaient à la fois des précipitations locales et des
pluies en amont du fleuve Niger. Il estime que la précarité des
habitants, la mauvaise planification urbaine, le non-respect des textes, le
manque de viabilisation du site, l'occupation des zones inondables
avaient constitué les facteurs stimulants ces
inondations fluviales et pluviales. A l'arrondissement communal Niamey IV,
les inondations sont essentiellement dues par l'occupation anarchique et
l'urbanisation incontrôlée des zones potentiellement
exposées. D'autres causes expliquant cette situation relèvent de
la défaillance du réseau d'assainissement.
En effet, les quartiers les plus exposés sont Saga,
Gamkallé, pays bas, Bassora et Talladjé dont les types d'habitats
sont composés généralement d'habitats traditionnels
précaires en banco, en semi dur, en paillotte. Les routes sont et
étroites surtout impraticables. La combinaison de tous ces facteurs
aggravent le risque d'inondation.
Cependant, malgré les efforts consentis par la
population, les autorités communales, l'Etat et ses partenaires pour
gérer et/ou prévenir le risque d'inondation et la crise à
travers les activités de sensibilisations, les plans de
prévention des risques naturels, etc., les problèmes demeurent
à l'arrondissement communal Niamey IV. C'est ce qui justifie le choix du
sujet sur la Gestion du risque d'inondation dans l'Arrondissement Communal
Niamey IV.
Le présent travail est structuré en quatre (4)
chapitres. Le premier traite du cadre théorique, méthodologique,
la structure d'accueil et la présentation de zone d'étude. Le
second décrit les types d'inondations et les facteurs. Le
troisième décrit les enjeux, la vulnérabilité et
les impacts socio-économiques ; et enfin, le troisième
présente les gestions du risque d'inondation et de la crise y
relative.
12
CHAPITRE 1 : LE CADRE DU TRAVAIL
Ce chapitre présente le cadre théorique, la
méthodologie, la structure d'accueil et la zone d'étude
1.1. Le cadre théorique et méthodologique
et stage
Cette première partie du chapitre offre une revue de la
littérature suivie de la problématique. 1.1.1. Revue de
la littérature
La revue de la littérature, a permis de parcourir un
certain nombre de travaux scientifiques relatifs à notre sujet
d'étude sur la gestion du risque d'inondation. Il s'agit des causes et
conséquences du risque d'inondation et des stratégies de
gestion.
1.1.1.1. Risque d'inondation
Aujourd'hui le risque d'inondation est devenu de plus en plus
un phénomène grave, dans le monde actuel, lié aux facteurs
anthropiques et climatiques. En effet, de nombreux auteurs en science de
l'environnement ont réalisés des études sur le risque
d'inondation.
C'est ainsi que Valérie, j. et al (2004) ont
montré que le risque d'inondation résulte de la rencontre, sur un
même espace d'un aléa et d'une vulnérabilité. Ce
risque provoque des dégâts lourds sur les activités et la
résidence de la population surtout la plus vulnérable. Cette
dernière occupe l'espace inondable sans tenir compte des
conséquences du risque d'inondation. La construction sociale du risque
comporte une dimension structurale et une dimension sociale, raison pour
laquelle les sociétés humaines n' ont jamais hésité
à prendre le risque d'investir, de mettre en valeur et d'habiter le lit
majeur des cours d'eaux en particulier dans un contexte de haute densité
humaine.
Aujourd'hui, l'urbanisation a touché les zones
inondables augmentant ainsi la vulnérabilité des populations face
aux risques d'inondations. Jacqueline j et al (2005) dans une étude, ont
pu montrer que « les hommes occupent et aménagent l'espace ».
Ces auteurs ont expliqué que les risques d'inondation ont une dimension
plus importante que par le passé selon eux, l'ampleur du risque
d'inondation résulte de facteurs tels que les fortes
précipitations, la suppression des haies et des talus qui favorisent le
ruissellement de l'eau de pluie au même titre que le déboisement
en montagne et l'imperméabilisation de vastes surfaces dans les espaces
urbains. En outre de nombreuses constructions se sont récemment
développées dans des secteurs inondables parce que la population
a oublié le risque ou a été rassurée par la
construction de digues ou de barrages dont l'efficacité n'est pas
pourtant pas absolue. Abondant aussi dans le même sens, Abdellah B,
(2007) a pu expliquer que l'augmentation des parcellaires(le remembrement) fait
accélérer le ruissellement et limite considérablement
l'infiltration dans le sous-sol d'où une forte probabilité
d'accumulation des quantités d'eau qui peut provoquer des inondations.
Il déduit que la forte croissance des bâtis et l'évolution
de l'occupation des sols se traduisent par la croissance de la
vulnérabilité face aux inondations.
Ainsi les risques naturels croissants en milieu urbain
suscitent des préoccupations au plan social, économique et
politique compte tenu de la forte explosion, aux aléas, la
vulnérabilité des ménages et des infrastructures.
L'occupation anarchique de certaines zones urbaines
13
représente en elle-même un risque du fait des
obstacles créés contre les drainages des eaux de ruissellement.
La mauvaise mise en oeuvre ou pression des plans d'urbanisation ainsi que des
espaces tampons accentue les risques et provoquent de sérieux
problèmes de gestion des eaux. Les effets cumulatifs des catastrophes
successives auxquels font face le pays contribuent à augmenter la
vulnérabilité des populations aux chocs (Ministre de l'action
humanitaire et de la catastrophe du pays au Niger) cité par Soumana,
2016
La ville est devenue de nos jours un espace très
vulnérable du fait de son développement spectaculaire. « La
vulnérabilité parait être incohérente à tout
système urbain, mais l'urbanisation accroit la
vulnérabilité : les modes de constructions, les types de
bâtiments et les matériaux de construction peuvent être des
facteurs d'inégale vulnérabilité, les sites choisis pour
implanter tel ou tel ménagement peuvent aussi contribuer à
accroitre celle-ci Veyret (2004). Les milieux urbains constituent des zones
à multiples risques liés aux phénomènes naturels et
aux facteurs anthropiques. Ces phénomènes causent parfois des
préjudices à la fois aux hommes et à leurs biens. Il
s'agit des inondations, des incendies, des maladies liées aux eaux de
surface et souterraine.
1.1.1.2. Les impacts des causes climatiques et
anthropiques des inondations
Le changement climatique se réfère à des
variations statistiques significatives dans l'état moyen du climat qui
peut être due à la variabilité naturelles et aux
activités humaines (GIEC, 2007). On note que la convention du Cadre des
Nations Unies sur le changement climatique (CCNUCC), dans son Article 1,
définit les « changements climatiques » comme étant des
« changement du climat qui sont attribués directement ou
indirectement à une activité humaine altérant la
composition de l'atmosphère mondiale et qui viennent s'ajouter à
la variabilité naturelles du climat observée au cours de
périodes comparables ». Les causes des changements climatiques sont
de deux types.
Les causes naturelles sont constituées par les
variations de la composition de l'atmosphère et les variations de
l'activité solaire ou rejets massifs de poussière d'origine
volcanique ou autres sources naturelles.
Les causes humaines représentées par le rejet
massif de l'atmosphère, par les activités humaines. Mahe al,
(2009) mettent en avant l'impact des changements d'usage du sol, notamment la
dégradation continue des terres sous la forte pression humaine. Ce fait
entraine une diminution des zones de végétation naturelle,
remplacées par des cultures et des sols nus dont la capacité au
ruissellement est importante. Ces auteurs concluent plus loin que ces facteurs
anthropiques des inondations l'emportaient sur les facteurs climatiques
naturels.
L'inondation est un des principaux risques naturels dans le
monde, et est la catastrophe naturelle causant le plus de dégâts.
Pour la période 1996-2005, environ 80% des catastrophes naturelles
mondiales étaient d'origine météorologique ou
hydrologique. Les inondations auraient affecté en moyenne 6 million de
personnes par an entre 1973 et 1997 et elles devraient s'aggraver dans beaucoup
de ports et communes littorales en France 2006, wikipedia).L' inondation
provoque des impacts lourds sur les activités socio-économiques
dans le monde en général mais surtout dans les pays pauvres. Les
pays pauvres payent le plus lourd tribut des pertes et dommages, 85% des
personnes exposées aux séismes, aux cyclones,
14
aux inondations et aux sécheresses vivent dans des pays
en développement. Par ailleurs, ces événements
hydro-climatiques tels que les sécheresses, les fortes pluies, les
inondations contribuent au dérèglement de la vie
socio-économique des populations, accroissent l'insécurité
alimentaire, les conflits, les migrations climatiques rendent les
vulnérables encore plus vulnérables et par conséquent
freinent le développement du pays (UNISDR, 2009) cité par
Soumana. M 2005-2016).
C'est le cas du Niger, un pays pauvre qui a également
été victime en 2012 des inondations sans précédent,
qui a touché plus d'un demi-million de personnes. Les inondations ont
détruit sérieusement les habitats et les infrastructures
publiques, les cultures ont provoqué une centaine de perte en vies
humaines (PNC MP, 2013). Aussi l'imprédictibilité des
précipitations saisonnières, la dégradation continue de
l'environnement, la précarisation des conditions de vie combinée
aux effets du changement climatique présagé des inondations de
grandes ampleurs dans les années à venir.
1.1.1.3. La gestion du risque d'inondation et les
stratégies d'adaptation
La gestion du risque est l'ensemble des activités de
gestion qui visent à maitriser ou à réduire les risques de
catastrophes prévisibles.
Nicolas. G (2008) affirme que pour gérer et
réduire les effets négatifs des risques d'inondation, il convient
de prévoir des plans de gestion des risques d'inondation. Face à
la diversité des situations dans la communauté, les plans
devraient tenir compte des caractéristiques propres de la zone tout en
assurant une coordination appropriée au sein des districts
hydrographiques. La gestion des risques d'inondation comprend
l'évaluation des risques et leur analyse, ainsi que la mise en oeuvre de
stratégies et d'actions spécifiques pour les contrôler, les
réduire et les transférer. Elle est largement pratiquée
par des organisations afin de minimiser les risques dans les décisions
d'investissement et traite d'opérations tels que l'interruption des
activités, des arrêts de production, les dommages
environnementaux, les impacts sociaux et les dommages causés par le feu
et les risques naturels. La gestion des risques est une question essentielle
pour des secteurs tels que l'approvisionnement en eau, l'énergie et
l'agriculture dont la production est directement touchée par des
phénomènes météorologiques et climatiques, Selon la
stratégie internationale de prévention des catastrophes des
Nations Unis (UNISDR 2009)
Le Niger a adopté des mesures préventives en
mettant en place des mécanismes généraux de gestion et de
coordination à travers la création d'une direction
générale de la protection civile, du plan national d'organisation
des secours (ORSEC) et d'un dispositif national de prévention et de
gestion des crises alimentaires. La gestion du risque d'inondation au Niger est
à la traine encore. Les études effectuées ont
montré que la notion de gestion du risque est tardivement prise en
compte par les gouvernants dans leur politique de développement. Presque
toutes les actions nationales et régionales entreprises rentraient en
grande partie dans la gestion de la crise que du risque.
La gestion des inondations passe par plusieurs facteurs.
Celle-ci doit inclure la maitrise d'urbanisation qui est la première
étape. Pour Bechler
et.al (2000) l'objectif de leur étude
consistait à confronter l'aléa à la
vulnérabilité à évaluer le risque d'inondation dans
la ville de
15
Niamey et proposer des outils cartographiques d'aide à
la décision. La démarche qu'ils ont adoptée pour
étudier le risque d'inondation pluviale repose sur l'analyse et
interprétation des données hydrologiques avec les données
socio-économiques. Le résultat de leur étude a permis de
proposer les outils cartographiques de prévention des risques
d'inondation.
1.2. Définition des concepts
Risque
Le risque est la « possibilité de survenance d'un
événement susceptible de porter atteinte à
l'équilibre naturel » (Andred et al.1999 cité par Maman I.
2010.
Inondation
Selon Antoine (2008) « est un débordement des
cours d'eau en crue de leur lit mineur se traduit par la submersion des zones
inondables »
Selon Guy (1991) « l'inondation est un excès d'eau
à la surface du sol, ou des lieux où, ne constituant pas une
réserve utile, sa présence n'est pas souhaitée par l'homme
»
Risque d'inondation
« Le risque d'inondation est défini comme un
événement dommageable doté d'une certaine
probabilité. Il est lié à la conjonction de l'aléa
inondation et de la vulnérabilité de la société,
elle-même évaluée à partir des dommages
matériels ou tangibles qu'elle pourrait subir en cas d'inondation et par
l'appréciation des dommages non matériels ou intangibles
(préjudice moral)susceptible de peser lourdement sur un niveau de
bien-être des individus ».(scarwell et laganier,2004 ; cité
par ISSAKA H. 2010) .
Gestion du risque
Selon Leone (2010), on entend par gestion du risque «
l'ensemble de moyens (techniques, financiers, juridiques...) mis en oeuvre pour
prévenir et réduire les conséquences potentielles des
catastrophes naturelles »
1.3. Problématique
Les inondations constituent, selon Abhas et al (2012), les
catastrophes naturelles les plus fréquentes dans le monde, leur nombre a
largement augmenté, surtout au cours des 20 dernières
années. Le nombre de victimes, les dégâts financiers,
économiques et les couts d'indemnisation des sinistrés sont eux
aussi en hausse. Pour la seule année 2010, 178 millions de gens ont
été victimes d'inondation. Dans les années exceptionnelles
telles que 1998 et 2010, les pertes totales excèdent les 40 milliards de
dollars.
Les pays de l'Afrique de l'Ouest et du sahel en particulier,
subissent aujourd'hui, cumulativement avec les sécheresses
amorcées dès les années 70 et 80, des effets des fortes
pluies et d'inondations dévastatrices. Les dommages et pertes
liés à ces catastrophes d'origines climatiques ont
été évalués à plusieurs centaines de
milliards de francs, AGRYMET(2010).En effet ces catastrophes détruisent
les infrastructures publiques et les habitats avec souvent des lourdes pertes
matérielles et en vies humaines. Elles compromettent
16
les disponibilités et l'accessibilité en
produits alimentaires autant qu'elles entravent l'approvisionnement des centres
de consommation entrainant la hausse de prix sur les marchés. Elles ont
également les impacts psychologiques graves notamment sur les couches
les plus vulnérables.
A l'instar d'autres pays d'Afrique, le Niger a connu les
inondations qui sont devenues un phénomène récurrent
depuis la fin de longues sécheresses des années 1970- 1980. Les
mois de Juillet, Août et Septembre sont généralement
caractérisés par des fortes pluies diluviennes et brèves
qui occasionnent des inondations avec d'importants sinistrés et une
recrudescence de certaines maladies liées à l'eau et à
l'insalubrité. Plusieurs localités sont ainsi touchées par
l'inondation dans presque toutes les régions pays. A Niamey les fortes
précipitations provoquent des inondations. En Septembre 2013 tous les
arrondissements ont été touchés par les inondations dont
les conséquences sont l'effondrement des maisons, des pertes des biens
et des cultures et des milliers des personnes sans abris. Selon le
comité ad `hoc de gestion des inondations de la région de Niamey
35 quartiers ont été affectés soit 32 613 personnes
sinistrées, 4 196 maisons effondrées.
L'arrondissement communal Niamey IV est situé entre le plateau
de la rive gauche et le bas fond du fleuve avec une altitude moyenne de 180m de
la cote du fleuve et 250 m sur le plateau. Les caractéristiques
topographiques de Niamey IV telles que la pente, le bassin versant venant de
Talladjé, le fleuve, la dégradation du couvert
végétal et la faible infiltration du sol qui favorise le
ruissellement en provoquant la remontée des crues ou le
débordement du fleuve qui explique un facteur des inondations. Il faut
aussi noter que la croissance de la ville, l'occupation anarchique du sol dans
la zone inondable par la pression démographique ainsi que l'urbanisation
incontrôlée, l'ensablement du fleuve, l'insuffisance de
réseaux d'évacuation, insalubrité et la
vulnérabilité de la population constituent des facteurs aggravant
les risques d'inondation. Pour Issaka (2010), quant au problème
d'inondation à Niamey, ce sont généralement les
populations qui inondent le fleuve en occupant anarchiquement ses anciens lits.
L'étude sur le terrain montre que ces prédispositions tant
naturelles qu'humaines de Niamey IV expliquent les facteurs des inondations qui
engendrent de nombreuses pertes en vies humaines et des dégâts
matériels par des inondations.
Pour faire face à ces dégâts, des mesures
efficaces ont été mises en place pour la gestion du risque afin
réduire les dommages potentiels qu'un alea pourrait induire et cela
à travers un certain nombre de composantes, telles qu'une information
préventive, la connaissance du risque, la surveillance, la
prévision, la prévention la réduction de la
vulnérabilité, la gestion de crise. Pour bien conduire ces
mesures, le Niger a mis en place un dispositif de Stratégie Nationale de
Réduction des Risques de Prévention de Catastrophes (CNRRC) qui
définit les grandes composantes et les axes d'actions attachés au
Programme de Développement Economique et Social du Niger (PDES
2012-2015). Selon toujours le même auteur, l'objectif global est de faire
de la prévention des risques et catastrophes une priorité
gouvernementale en mettant en place des dispositifs nationaux de
prévention et de gestion.
Au plan institutionnel, le Niger s'est doté d'un
Dispositif National de Prévention et de Gestion des Catastrophes et
Crises Alimentaire (DNPGCCA) chargé de la prévention,
l'atténuation, la gestion et le relèvement précoce des
incidences des crises et catastrophes affectant les
17
populations. A Niamey pour la gestion du risque d'inondation
et la crise, l'Etat, et ses partenaires prennent une meilleure mesure qui est
la sensibilisation des populations exposée aux risques d'inondation.
Ainsi la mise en place des mesures préventives pour la maitrise
d'urbanisation afin de gérer le risque d'inondation. Pour gérer
la crise les composantes (Mairie, protection civile et les ONG) s'expriment par
l'application d'un plan de secours, la réponse aux urgences,
évacuations des sinistrés, identification des sites de
relogement, assistance alimentaire et non alimentaire, assainissement,
hygiène et médicament d'appel à la solidarité.
Toutes ces actions sont faites afin de minimiser le risque et crise des
inondations.
Questions de recherche
Comment peut-on expliquer la récurrence du risque
d'inondation dans l'arrondissement communal Niamey IV ?
Pour mieux répondre à cette question centrale nous
posons ces questions suivantes : ? Quels sont les facteurs aggravant les
risques d'inondation ?
? Quels sont les comportements adoptés face aux
phénomènes des inondations ?
1.4. Hypothèses
1.4 .1. Hypothèse principale
La récurrence du risque d'inondation s'explique par sa
mauvaise prise en compte.
.
1.4.2. Hypothèses spécifiques
? Les inondations dans l'arrondissement communal Niamey IV
sont aggravées par une mauvaise occupation du sol par la population
ainsi que par des facteurs biophysiques.
? Les autorités et les populations adoptent des mesures
préventives insuffisantes contre le risque d'inondations.
1.5. Objectifs
L'objectif global de notre étude est de comprendre les
facteurs qui engendrent les inondations et leur gestion dans l'arrondissement
communal Niamey IV.
Deux objectifs spécifiques sont poursuivis.
Pour atteindre cet objectif général, les objectifs
spécifiques suivants sont formulés
18
? Identifier les facteurs du risque d'inondation ainsi que les
impacts socio-économiques dans la ville de Niamey IV.
? Evaluer la gestion du risque d'inondation et la crise
liée à ce risque dans la ville de Niamey IV
1.6. Matériel et Méthode
1.6.1. Matériel
Dans le cadre de ce travail, le matériel utilisé
est composé de :
? les logiciels Arcview pour la réalisation la carte
? Excel et Sphinx pour le traitement des données
d'enquête;
? un appareil photo pour la prise de photo des zones
inondées. 1.6.2. Méthode
Pour mieux mener cette étude, nous avons adopté
une méthodologie de recherche qui s'articule autour de trois (3) phases
: la phase préliminaire à savoir la recherche de documentaire, la
phase du terrain (observation, enquêtes et entretien) et le traitement et
analyse des données.
1.6.2.1. La recherche documentaire
Cette recherche a permis de consulter des documents pour mieux
comprendre la thématique et de bien aborder le sujet. Ceci s'est fait
dans plusieurs centres : la bibliothèque du département de
Géographie de la FLSH/UAM, celles de la FLSH/UAM, d'AGRHYMET, d'autres
documents se sont trouvés dans les différents services de mairie
et sur internet.
1.6.2.2 Les travaux de terrain
Les travaux de terrain ont consisté à la
collecte des informations sur les causes et impacts du risque d'inondation dans
l'arrondissement communal Niamey IV. Ainsi, un questionnaire d'enquête
ménage a été adressée à la population de
Niamey IV notamment dans les quartiers Gamkallé et Saga. Notre
échantillonnage a été fait sur la base de technique du
système aléatoire simple, ce qui nous amène à un
échantillon de 72 ménages qui ont été
enquêtés dont 26 femmes, soit 36 ,1% et 46 hommes, soit 63,1%.
L'étude est de savoir la perception de la population, les
stratégies d'adaptation et la gestion face aux risques d'inondations. En
suite un guide d'entretien a été adressé aux
autorités communales et les chefs des quartiers sur les questions de
savoir des mesures prises et la gestion d'adoption face aux inondations.
1.6.2.3. Traitement et analyse des données
Cette étape a permis de dépouiller et d'analyser
les données afin de procéder le logiciel Sphinx et Word pour les
calculs statistiques, la saisie, la construction des tableaux et graphiques. Le
logiciel Arcview a permis la réalisation d'une carte et un appareil
photo pour les prises de vue sur le terrain.
19
1.7. Les activités réalisées
pendant le stage
Au cours des deux mois de stage, plusieurs activités ont
été réalisées. Il s'agit de quelques
activités en lien direct avec le thème et d'autres
activités marginales.
Les activités principales ont consisté en :
· un entretien avec le chef du service du bureau de
l'aménagement du territoire et du développement communautaire
concernant des quartiers qui n'ont pas un plan d'aménagement du
territoire, exposés aux risques d'inondation ;
· des entretiens avec les chefs de services de
l'Environnement, de l'Agriculture, de l'hygiène et d'assainissement, et
de voiries et réseaux divers ;
· la consultation des documents relatifs à
l'aménagement du territoire.
A l'issue de ces entretiens, des questionnaires et un guide
d'entretien ont été rédigés. Ces questionnaires et
guide d'entretien ont été administrés dans les quartiers
Gamkallé, et Saga considérés comme faisant partie des plus
vulnérables au risque d'inondation.
Sur le terrain, nous avons aussi procéder à
l'enlèvement des ordures ménagères et le curage des
caniveaux d'évacuation des eaux usées et pluviales.
Les activités marginales ont consisté à
l'enregistrement des correspondances administratives, la transmission des
documents à légaliser ou à cacheter, la
récupération des courriers pour le dépôt ; mais
aussi la photocopie et la saisie de documents.
1.8. Difficultés rencontrées
Un certain nombre de difficultés ont été
rencontrées, il s'agit de :
? manque de disponibilité des personnels de la mairie
;
? refus de certains responsables de la mairie des entretiens
pour des raisons inconnues ;
? réticence de certaines personnes à
répondre à nos questions ;
? manque de statistique fiable sur les inondations
passées et d'autres données.
20
1.9. La structure d'accueil
1.9.1. Situation géographique de l'Arrondissement
communal Niamey IV
Créé par la loi n°2002-014 du 11/06/2002,
l'ACN IV est l'un des 5 cinq arrondissements communaux de la ville de Niamey.
Il couvre une superficie de 106,09km2 avec une population de 274484
habitants en 2012 et une densité de 2587hbtskm2. Il est
compris entre 13°24' et 13°35'de latitude Nord et 2°00' et
2°15' de longitude Est. Il est administrativement composé de 12
quartiers et 6 villages périphériques et limité au Nord
par la commune rurale de Hamdalaye, au Sud par l'ACN V, à l'Est par la
commune rurale de Liboré et à l'Ouest par l'ACN III. (PDC 2O14)
(Figure 1).
![](Gestion-du-risque-d-inondation-dans-l-arrondissement-communal-Niamey-IV3.png)
Figure 1 : localisation de la zone
d'étude
1.9.2. Organisation de la structure d'accueil
Le conseil municipal comprend vingt et neuf (29) membres dont
vingt et quatre (24) membres élus et cinq membres de droit. Le personnel
de la commune compte deux cent soixante un (261) agents toutes
catégories confondues. Pour ce qui concerne les services, la commune
compte une dizaine de service communaux et dix(10) services
déconcentrés .Les services communaux comprennent le
secrétariat général, le secrétariat municipal, le
secrétariat administratif, la cellule informatique, le bureau de
recouvrement, le bureau d'ordre, l'état civil, achat et matériel,
la voirie, le service de recette et impôts et affaires
domaniales.(figure2) Quant aux services déconcentrés, ils
regroupent : Aménagement du territoire et du développement
communautaire, Hydraulique, Génie rural, Développement
![](Gestion-du-risque-d-inondation-dans-l-arrondissement-communal-Niamey-IV4.png)
Bureau d'ordre
![](Gestion-du-risque-d-inondation-dans-l-arrondissement-communal-Niamey-IV5.png)
Etat civil
Cellule
social, promotion de la femme et de la protection de l'enfant,
Hygiène et Assainissement, Agriculture, Elevage, Environnement et
jeunesse et sports. Le personnel du service de l'hygiène et de
l'assainissement est composé d'un chef, d'une secrétaire qui
assure la permanence au bureau et d'une dizaine d'agents appelés gardes
sanitaires.
![](Gestion-du-risque-d-inondation-dans-l-arrondissement-communal-Niamey-IV6.png)
Conseil municipal
Maire et ses adjoints
Secrétariat
général
Chef du personnel
Secrétariat général
Recette et impôt
Recouvrement
![](Gestion-du-risque-d-inondation-dans-l-arrondissement-communal-Niamey-IV7.png)
Achat et matériel
Secrétariat administratif
Voirie
Affaires domaniales
Hygiène et assainissement
21
Figure 2 : Organigramme de la mairie de
l'arrondissement communal Niamey IV
22
CHAPITRE 2 : LE RISQUE D'INONDATION DANS
L'ARRONDISSEMENT COMMUNAL NIAMEY IV
Ce chapitre présente les types d'inondation, les facteurs
naturels et aggravants.
2.1. Les facteurs biophysiques
2.1.1. Les type d'inondations dans l'Arrondissement
Communal Niamey IV On distingue deux types d'inondations dans la ville
de Niamey :
? L'inondation pluviale : elle est généralement
liée à l'accumulation des eaux des grosses pluies exceptionnelles
pendant la saison pluvieuse, particulièrement au mois d'août et
septembre, période où les pluies sont abondantes. Ce type
d'inondation est surtout dû à la mauvaise occupation du sol par la
population, urbanisation incontrôlée l'insalubrité et
l'insuffisance de canalisation. Cette dernière est envahie par les
ordures de toutes sortes comme illustré par la photo 1.
![](Gestion-du-risque-d-inondation-dans-l-arrondissement-communal-Niamey-IV8.png)
Photo 1 : accumulation des déchets solides dans le
système d'évacuation
Source : Kadri Maazou Saadou
Ces inondations concernent les quartiers où les
habitations sont construites en matériaux précaires notamment le
banco qui s'érode facilement et la paillote qui ne supporte pas le vent
et pourrie au contact de l'eau.
? L'inondation fluviale, était un phénomène
rare sur la rive gauche, mais depuis quelques années, certains quartiers
de cette rive sont confrontés à ce problème. A
23
travers le fleuve (Niger) qui traverse la ville, elle
résulte d'une crue provoquée par des fortes précipitations
exceptionnelles (crue locale et crue rouge) observée d'août
à septembre et une crue guinéenne (soudanienne) due à un
apport important des eaux de l'amont (Mali, Guinée) observée de
décembre à janvier. L'inondation fluviale concerne quasiment les
quartiers en bordure du fleuve, ceux qui sont installés dans la plaine
inondable du fleuve. L'écoulement s'effectue dans le lit mineur en temps
normal, lors des crues exceptionnelles les eaux s'étalent jusqu'au lit
majeur d'où le débordement du fleuve.
2.1.2. Les précipitations
L'inondation est par définition la submersion d'un
espace habituellement en eau par un cours d'eau (fleuve, mare, lac. Etc.). Elle
peut être aussi la conséquence d'une longue pluie, une pluie
successive et de ruissellement due à la l'imperméabilité
des sols souvent importante. C'est le type des inondations que connaissent les
villes subsahariennes et du sahel en particulier. Le retour des pluies
après les années 1970 et 1980 n'est pas sans conséquence
au sahel. C'est le cas des villes du Niger notamment Niamey.
La période de 1997 à 2017 donne des anomalies
pluviométriques annuelles. Ainsi les années dont le cumul est
inferieur à la normale sont dites de l'année négative et
celles dont le cumul est supérieur à la normale sont des
années positives. Ces dernières qui ont des fortes
précipitations sont des années 1998, 2005,2014 et 2017 ; Parmi
lesquelles celle année 1998 a une précipitation exceptionnelle
avec un cumul annuel de 1120 mm. Ce qui a engendré des inondations de
1998. Pour les années qui ont un écart négatif sont celle
de 2011par exemple. Ensuite la figure 3 montre que les années qui ont de
cumuls presque des précipitations moyennes de 536mm à 562mm par
exemple comme les années 2001 et 2004. A travers de toutes ces
années la figure laisse visualiser que les principales années
d'inondation à l'image de l'année 1998,2010, 2012,2013 et 2017
sont des années d'inondation. Au cours de ces années la ville de
Niamey a connu des inondations catastrophiques, faisant des impacts lourds sur
la population et ses biens. L'arrondissement communal Niamey se situe entre le
plateau de la rive gauche et le lit du fleuve dont l'altitude de moyenne de
180m de la côte du fleuve et 250m sur le plateau. Les
caractéristiques topographiques des koris provenant de Talladjé
jusqu'au fleuve, favorisent toutes les eaux de pluie en amont de la ville
Niamey IV se convergent. Ces eaux viennent sous forme de valeur ajoutée
et par leur intensité elles perturbent des quartiers avant de se
déverser vers le fleuve. L'apport des eaux en amont remonte la crue en
provoquant le débordement du fleuve. Ce qui entraine des inondations aux
quartiers au bord du fleuve. C'est le cas de 2012 qui faisait des
dégâts dont la submersion des carrefours commerciaux, destruction
des cultures irriguées et d'importants sinistrés sans abris. Il
faut noter que la forte précipitation est un facteur fondamental qui
engendre des inondations. Ainsi les unités d'occupations anarchiques par
la population dans la zone inondable, l'urbanisation incontrôlée,
l'insuffisance des caniveaux et d'assainissement, la destruction du couvert
végétal sur l'environnement sont des facteurs aggravant le risque
d'inondation.
![](Gestion-du-risque-d-inondation-dans-l-arrondissement-communal-Niamey-IV9.png)
24
Figure 3 : Courbe de variation pluviométrique de
l'ACN NY IV de 1997 à 2017
Source: DDA/ACNY IV
2.1.3. La topographie et le réseau
hydrographique
Les caractéristiques topographiques de
l'arrondissement communal de Niamey IV expliquent aussi la
vulnérabilité de cette entité géographique face aux
récurrentes inondations. L'arrondissement communal Niamey IV est
situé entre le plateau de la rive gauche qui s'étend du fleuve
avec une altitude moyenne de 180m de la côte du fleuve et 250 m sur le
plateau. Cette topographie favorise l'existence d'un bassin versant
drainé par des koris provenant de Talladje, Tondi-gammey et
Aéroport I qui se jettent dans Bangou Beri. Ce dernier déverse
ses eaux sur le quartier Saga qui se situe au bord du fleuve. Il faut noter
l'apport des eaux en amont du fleuve Niger qui entrainent des inondations
surtout dans les quartiers comme Saga et Gamkallé.
Il faut noter que dans le temps les eaux de ruissellement
passent directement dans le fleuve. Aujourd'hui, les unités d'occupation
du sol ont connu des changements dont la destruction du couvert
végétal sur le plateau qui a provoqué l'encroutement du
sol générant un accroissement des inondations.
2.1.4. Les sols et la végétation
Les sols sont caractérisés par leur
imperméabilité. Il s'agit de la cuirasse ferrugineuse sur les
sommets des plateaux et des sols hydro morphes dans la plaine alluviale.
Même les sols sableux du plateau présentent un encroûtement
qui favorise le ruissellement.
La végétation actuelle de l'ACN IV est
constituée de formations végétales artificielles à
l'intérieur de la ville et ses alentours. En particulier, il est
à remarquer la présence d'une grande ceinture verte où
l'essentiel de la végétation est constitué
d'azadirachta indica et d'eucalyptus.
25
Ces arbres sont plantés pour non seulement
protéger la ville des vents d'EST mais également lutter contre la
désertification (PDC, 2014). Il faut noter que la structure de cette
végétation ne permet pas de réduire le ruissellement.
2.1.5. L'ensablement du fleuve Niger
L'ensablement du fleuve est un facteur qui, aujourd'hui,
constitue une menace pour les riverains du fleuve. Le processus de
l'ensablement du fleuve Niger s'effectue à travers les cours d'eau qui
s'y jettent pendant l'hivernage. Ces derniers transportent une quantité
de sable et le déposent sur le lit du fleuve. Ce phénomène
est visible en période d'étiage. Le transport est tellement
important que les cours d'eau présentent des zones d'épande
sableux. Ce processus est un danger pour le fleuve et ses riverains qui font
des cultures irriguées. Ces dernières années, on constate
des dépôts sableux dans des endroits où on n'avait pas
l'habitude de les voir.
2.2. Les facteurs aggravant les risques
d'inondation
2.2.1. Les facteurs historiques : l'occupation ancienne
d'une zone à risque d'inondation
Il est difficile de faire l'historique du peuplement de la
commune NY IV car l'ensemble des quartiers et villages qui la composent, ont
chacun leur propre histoire. Toutefois, l'histoire de la commune Niamey IV, est
liée à celle du canton de Saga, qui est le chef-lieu. Mais on
peut en relater celle de la ville de Niamey à laquelle appartient la
commune NY IV.
Selon une première version, Niamey fut fondé
par des chasseurs « Maouris » venu de Zarmaganda, dans l'ouest du
Niger. Et c'est plus tard que les Zarma-Kogori et les Zarma-gollé venus
du Zarmatarey (région de Dosso), chasseurs agriculteurs, occupent les
plateaux broussailleux et giboyeux et érigèrent les
premières cases de Niamey.
La seconde version de la fondation de Niamey est
rapportée par Soumaila Siddo éditée par mahaman Karimou
dans « les Maouris Zarmaphones, 1997 ».
Selon cette version le premier Maouri de Issa Oré
s'appelait « Tabi-Sawi : qui signifie en Zarma, la fatigue ne tue pas,
autrement dit l'endurant » et vient de Matankari.Il eut un fils
Faragaizé qui eut à son tour Maouri Koi Néni. Ce dernier
eut un pouvoir fort. Il fut tué par un jeune berger peulh qui habitait
à la même période à Lamordé. Suite à
cela les hommes de Maouri Koi Néni massacrèrent les peulhs de
l'ile de Néni mais les survivants réussissent à s'en fuir
dans le gourma, puis revinrent chasser les Maouris de l'ile. Apres leur
défaite, les Maouris s'installèrent sur la rive gauche du fleuve
Niger d'où l'emplacement actuel de la ville de Niamey.
L'origine du nom « Niamey » est traduit selon
plusieurs versions dont l'une d'elle explique que « Niamey » vient du
fait qu'on accédait au fleuve à cet endroit sous un arbre
appelé « Gna ».C'est l'expression « Gna-mé »
=bouche du Gna, qui donna le nom de Gnamé dont la déformation
donna le nom de Gnamey que les français écrivent Niamey (PDC,
2014).
26
L'occupation du sol est influencée par l'installation
humaine, l'agriculture, l'élevage, la pèche et la
végétation.
L'occupation du sol de la ville de Niamey connait une
croissance spatiale en termes de sa superficie. L'une des causes de cette
extension est la croissance démographique qui crée des nouveaux
besoins en terre pour la population. Cette dernière s'explique par deux
raisons principales l'exode rural et le taux d'accroissement naturel. Dans ce
contexte d'explosion démographique et d'intensification des
activités économiques, les espaces naturels jouent un rôle
essentiel dans l'espace urbain. La pression démographique et l'exode
rural ont permis à la ville de Niamey de s'élargir rapidement. On
assiste à une saturation du centre- ville et de la demande d'habitat,
logement. Cette double croissance doit être source d'occupation du sol de
la ville de Niamey. Les habitants lotissent des terrains sans tenir compte du
plan d'aménagement urbain. Cette pratique augmente
l'accélération de la ville et la vulnérabilité de
la population. C'est ainsi qu'à l'arrondissement communal de Niamey IV,
la croissance démographique ne peut qu'étaler la ville de Niamey
IV (PDC 2014).
L'occupation spatiale pousse la population vulnérable
de s'installer dans l'espace inondable sans prendre en compte les risques
d'inondations dont les conséquences sont graves. Cette occupation
anarchique de la zone inondable non lotie, hors normes, est fréquente
à Niamey. Ce phénomène est remarquable dans certains
quartiers de NY IV comme Saga, et Gamkallé qui se localisent au bord du
fleuve. Ce qui a entrainé une forte exposition aux risques d'inondation.
Au cours de ces dernières années, les populations les plus
pauvres se sont installées dans des endroits inappropriés sans
l'aval de la mairie.
Certaines populations se sont installées au bord du
fleuve en raison de leurs activités économiques (agriculture,
élevage, pèche et le commerce). Ces activités dans des
zones à risque favorisent l'extension de la ville, mais également
sont un facteur de prédisposition dans la genèse et l'aggravation
des inondations.
A la question de savoir pourquoi habiter dans la zone
à risque d'inondation, 25.8% des enquêtés disent qu'ils
manquent de moyens financiers suffisant pour acheter un terrain hors de cet
espace inondable. Vingt un % affirment qu'ils ne peuvent pas habiter ailleurs
car ils vivent au bord du fleuve au profit de leurs activités et 15%
disent qu'ils ont construit sans penser être victime un jour des
inondations.
Quant à l'occupation des terres cultivables, elle est
la plus importante en cas d'inondation. La pratique de l'agriculture
dégrade les champs cultivables en favorisant le ruissellement. C'est qui
entraine l'inondation.
Quant à la végétation, l'unité
d'occupation des sols de la ceinture verte de Niamey constitue un couvert
végétal. Ce dernier, est très dense qui ralentit les eaux
de ruissellement par la rugosité qu'elle donne au terrain. La plantation
artificielle permet la protection naturelle des berges grâce à une
fixation du sol par des réseaux racinaires. Sa présence permet de
limiter le ruissellement .Cela se justifie certainement par la nature de la
plantation qui est artificielle avec des limites nettes et précises
permettant de se protéger contre la menace. Mais aujourd'hui cette
végétation est menacée par le surpâturage et
l'action de l'homme (coupe abusif pour le bois de chauffe et de construction,
défrichage pour les espaces de cultures etc..).
27
Cette dégradation du couvert végétal est
une condition favorable au ruissellement des eaux qui vont directement vers la
ville de Niamey. Ce changement engendre d'une part, l'imperméabilisation
rapide par la compaction du sol et la perturbation du réseau
hydrographique, plus l'occupation humaine, le ruissellement et
l'érosion. Les plateaux sont dégradés et la
proximité des nappes aggravent des inondations. Le recouvrement des
arbres, très faibles.
Enfin tout ce qu'on a constaté ci-dessus sont des
facteurs qui contribuent à l'augmentation de ruissellement puis à
la dégradation du couvert végétal. Ils entrainent
l'érosion à travers le processus de décapage, et au
creusement des ravins et rigoles qui mènent directement les eaux de
ruissellement vers la ville de Niamey pour l'inonder surtout en cas des fortes
pluies. Ces facteurs expliquent que les inondations sont lourdes de
conséquences sur la population et ses biens.
2.2.2. La croissance démographique et
l'urbanisation
La ville de Niamey a connu une croissance rapide de la
population depuis l'indépendance. Cette croissance démographique
s'explique par deux raisons principales : le taux d'accroissement naturel et
l'exode rural. En effet la population de la ville de Niamey a augmenté.
En 1960 elle est estimée de 33816, en 1977 est de 242973, en 2001 est de
707434, en 2012 est de 1.026 848 ,2014 est de 1.088557, en 2016 est de 1.164680
et 2017 est de 1.203 766 (INS 2016). Cette augmentation de la population a
entrainé une urbanisation rapide avec comme conséquence une
pression foncière exacerbée. L'urbanisation influe sur le
ruissellement du fait de l'imperméabilisation du sol par les
réalisations des infrastructures. Le ruissellement sera donc intense car
le terrain urbain offre peu d'opportunité à l'infiltration des
eaux pluviales. L'urbanisation incontrôlée de Niamey IV est un
phénomène très important dans l'évolution ou
l'aggravation du risque d'inondation car l'effet est aujourd'hui observable par
exemple à travers l'installation anarchique des populations dans les
zones inondations.
En plus les anciennes terrasses du fleuve se trouvent de nos
jours occupées par les populations. Ensuite la construction des
goudrons, ponts caniveaux et autres sont faits sans prendre en compte des
certains problèmes qui aggravent le risque d'inondation.
2.2.3. L'insuffisance de canalisation et le manque
d'assainissement
La ville de Niamey est en pleine construction et on voit du
jour au lendemain de nouveaux quartiers naître. En effet, ces nouveaux
quartiers ne sont dotés d'aucun équipement d'assainissement
urbain (voirie, caniveaux ...). Ce qui fait qu'ils sont toujours
confrontés à des problèmes d'évacuation des eaux
surtout pluviales. Par conséquent, on constate une stagnation des eaux
sur les voies latéritiques et sableuses rendant la circulation
difficile. En plus, le comportement de la population peut aussi avoir un impact
sur le ruissellement. Les caniveaux existant conçus pour
l'évacuation des eaux sont transformés en dépotoir servant
à déverser toutes sortes d'ordures ménagères. Ainsi
dans d'autres quartiers par exemple pays bas et une partie de saga n'existent
pas de caniveaux pour l'évacuation des eaux se traduisent par
l'occupation anarchique de l'espace et par encore l'utilisation du
réseau à d'autres fins : rejets des eaux usées
domestiques, dépotoirs d'ordures et de boues de vidange et parfois
même lieux de défection. Cela empêche aux caniveaux de jouer
à bien leur rôle notamment en
28
causant leur débordement d'où l'inondation des
rues et autres infrastructures qui s'y trouvent à coté de ce
dernier.
Ainsi les déchets solides et liquides sont devenus des
véritables menaces dans la ville de Niamey surtout pendant la saison de
pluie. Les déchets plastiques constituent un blocage d'eau ou
bouché des caniveaux en les remplissant en ordure. Ils dégradent
l'environnement (milieu urbain), empêchent l'infiltration ce qui
contribue à stagner l'eau au sol, favorisant le ruissellement. Toutes
ces ordures sont produites par les habitants et encore, sont les plus
touchés par le risque d'inondation en raison de manque de
salubrité ou du dépotoir. En suite ces déchets
(plastiques, eaux usées, et ordures etc..) provoquent des maladies comme
le paludisme, le cholera, et la diarrhée surtout lors des
inondations.
Les photos 2 et 3 montrent les ordures, les déchets
plastiques et eaux usées remplissant des caniveaux et bloquant d'eau.
![](Gestion-du-risque-d-inondation-dans-l-arrondissement-communal-Niamey-IV10.png)
Photo 2 : Dépotoir de déchets au milieu du
quartier de Saga
Source : Kadri Maazou Saadou 2018
Ces déchets sont source des causes aggravantes des
inondations et des maladies pendant la forte pluie.
![](Gestion-du-risque-d-inondation-dans-l-arrondissement-communal-Niamey-IV11.png)
29
Photo 3 : les caniveaux bouchés par les déchets
solide et liquides
Source : Kadri Maazou Saadou 2018
Ces caniveaux bouchés ne permettent pas à l'eau de
couler. Ce qui engendre des inondations. 2.2.4. Les perceptions des
inondations par les populations
Sur l'ensemble des 72 ménages enquêtés,
les populations perçoivent différemment les risques d'inondation.
Quinze pourcent (15%) des personnes enquêtées considèrent
le risque d'inondation comme un phénomène naturel. Vingt quatre
virgile sept pourcent (24, 7%) affirment que le risque est l'occupation de la
zone inondable lié à la forte pluie. Treize virgile quatre (13,
4%) pauvreté. Trente virgile huit (30,8%) répondent que le risque
lié aux types d'habitats fragiles. Sept pourcent7% lié au
changement climatique et 12,5% faute de la mairie. La figure 4 illustre la
perception du risque des inondations.
![](Gestion-du-risque-d-inondation-dans-l-arrondissement-communal-Niamey-IV12.png)
Figure 4 : perception du risque d'inondation par les
populations
Source : enquêtes de terrain 2018
30
La plupart des ménages enquêtés ont
affirmé qu'ils sont impuissants face aux inondations.
Les ménages confirment que chaque année
l'inondation ne fait que s'aggraver en raison des risques liés aux
matériaux de construction précaire et l'espace inondable.
Source : enquêtes du terrain
La figure 5 montre que les causes sont perçues de
manière très diversifiées par les populations. Trente cinq
virgile huit pourcent (35,8%) de la population enquêtée affirment
que la cause des inondations, est la forte pluie tombée, 25,52% le
débordement du fleuve, 20,2% manque des caniveaux, 15 ,3% les
constructions de maisons en matériaux précaires sur le passage
d'eau constituent un blocage d'eau lors des pluies et 3,18% disent que les
causes viennent de Dieu.
![](Gestion-du-risque-d-inondation-dans-l-arrondissement-communal-Niamey-IV13.png)
Figure 5 : perception des causes des inondations par les
populations
Source : enquêtes de terrain 2018
La plupart des ménages enquêtés affirment
que les causes des inondations sont la forte pluie et le débordement du
fleuve. Ainsi, d'autres disent que les causes des inondations c'est
l'insuffisance des caniveaux pour évacuation des eaux et les
matériaux de construction précaire dans la zone inondable.
Ceux-ci sont source des inondations dans les quartiers suivant : Saga et
Gamkallé.
Conclusion partielle
Ce chapitre a évoqué les facteurs naturels des
inondations à Niamey IV, qui sont essentiellement les
précipitations provoquant des inondations. Par ailleurs, la nature du
sol et le comportement de l'homme et son installation pour l'aménagement
du milieu constituent les facteurs aggravants du risque d'inondations
31
CHAPITRE 3. LES ENJEUX, LA VULNERABILITE ET LES IMPACTS
DES INONDATIONS DANS L'ARRONDISSEMENT COMMUNAL NIAMEY IV
Ce chapitre présente l'évolution de la
population, la vulnérabilité et les impacts des inondations dans
l'arrondissement communal Niamey IV
3.1. La population et la
vulnérabilité
La population de la ville de Niamey a évolué de
1960 à 2012.Durant cette période, la ville de Niamey a connu une
augmentation rapide de sa population. Estimée à 33816 habitants
en 1960, elle s'est chiffrée à 1026848 habitants en 2012(RGP/H,
2012).Apres le recensement général de la population et habitat
(RGP/H) de 2012 de l'arrondissement communal Niamey IV s'élève
à 274.484 habitants dont 132 584 hommes et 139234 femmes. Cette
population est majoritairement composée d'haoussa, Zarma et des peulh
auxquels s'ajoutent d'autres ethnies nationales et plusieurs
nationalités étrangères. Elle est repartie dans 39000
ménages. La proportion de la population urbaine est de 95,07% contre
4,93% pour celle vivante en milieu rural. La croissance démographique
à Niamey de l'ANC IV trouve son origine de l'accroissement naturel, de
l'exode rural, de solde migratoire international et l'annexion des villages. La
concentration et l'apparition d'ilots d'habitation visible presque dans tous
les quartiers urbains est en fonction d'une explosion démographique,
fruit d'une croissance interne de la population et d'un exode massif. Ces lieux
sont occupés généralement par des ménages à
faible revenu (manoeuvres, cultivateurs, éleveurs, mendiants, et
immigrants saisonniers) qui n'ont vraiment pas de culture urbaine (PDC, 2014).
La figure 6 montre l'évolution de la population de la ville de Niamey
depuis de 1960 à 2012(RGP/H).La figure7 présente la
répartition de la population l'arrondissement communal Niamey IV.
![](Gestion-du-risque-d-inondation-dans-l-arrondissement-communal-Niamey-IV14.png)
Figure 6 : Evolution de la population de ville de
Niamey
Source :( RGP/H 2012)
![](Gestion-du-risque-d-inondation-dans-l-arrondissement-communal-Niamey-IV15.png)
32
Titre : Pyramide de répartition de la
population
Figure 7 : répartition de la population de
l'Arrondissement communal Niamey IV par âge et par sexe. (Source : RGP/H
2012)
La figure 7 montre que la population de l'ACN IV est
très jeune. Ainsi près de la moitié de la population
à moins de 15 ans. La structure de cette population se
caractérise par une base large qui indique une forte proportion de
jeunes et un sommet étroit qui montre une faible proportion de
vieillards (à peine 5% de cette population). On remarque aussi que le
nombre de femmes est largement supérieur à celui des hommes.
La pauvreté caractérise la population
de l'ACN IV. Cette pauvreté est aujourd'hui, un facteur qui
aggrave le risque d'inondation, car l'inondation concerne la population la plus
vulnérable. Dans cette situation vulnérable, on trouve un chef de
ménage avec au moins 8 enfants ou plus. Son revenu ne lui permet pas de
se loger ou d'acheter une parcelle car elle coûte chère, de
même les conditions de vies sont chères. En effet cette
pauvreté le pousse à s'installer dans les zones inondables ou
à occuper l'espace non loti.
La majorité des habitats sont construits en banco et
en paillote sans aucun respect des standards de construction .Cette mauvaise
installation et la précarité des matériaux de
construction, pendant la saison de pluie, expliquent les risques d'inondation
auxquelles ces habitants sont exposés.
La photo 4 montre la pauvreté de la population et la
précarité de matériaux de construction.
![](Gestion-du-risque-d-inondation-dans-l-arrondissement-communal-Niamey-IV16.png)
33
Photo 4 : la précarité de l'habitat et
pauvreté de la population
Source : Kadri Maazou Saadou
Les déchets sur cette photo 4 et la construction sur
l'espace inondable empêchent le ruissellement de l'eau, ce qui
accroît la vulnérabilité aux risques d'inondation lors de
fortes pluies.
La situation socio-économique est
aussi un indicateur de vulnérabilité. La situation
socio-économique des ménages peut s'évaluer en focalisant
leurs activités principales. L'enquête permet de conclure que la
tranche des populations les plus affectées par le
phénomène d'inondation est celle du secteur primaire. Ainsi, on
constate une prépondérance sur l'agriculture qui
représente 25,5%, la pêche 15% et l'élevage 18,72%. Ces
secteurs sont plus exposés à l'inondation fluviale du fait de
leur installation en bordure du fleuve. En cas de débordement, ils sont
les premiers à être atteint par le manque de digue de protection
de ces périmètres. La tranche des ménages exerçant
des petits commerces représentent 10,28%, ménagère 13%,
fonctionnaire 9% et autres 7,5%. La figure 8 montre la répartition des
chefs de ménage selon leur profession.
![](Gestion-du-risque-d-inondation-dans-l-arrondissement-communal-Niamey-IV17.png)
34
Figure 8 : répartition des chefs de ménage
selon leur profession
Source : enquêtes du terrain 2018
L'activité des ménages enquêtés
définit le degré de vulnérabilité car la situation
socio-économique est un facteur avec lequel on peut déterminer
les couches vulnérables selon les quartiers et le type d'habitat de ses
occupants.
3.2. L'habitat
On distingue quatre types d'habitat dans l'ACN IV:
-L'habitat en dur : représentant 29% de
l'échantillon. Il est construit en matériaux des bonnes
qualités (ciment).Il est le type le plus résistant face aux
inondations. Il se localise dans les nouveaux quartiers comme par exemple
Aéroport, Camp militaire, Niamey 2000 etc.
-L'habitat en semi dur : représentant 26% de notre
échantillon. Il est construit avec le ciment ou banco et finit avec l'un
et l'autre pour lutter contre le risque d'inondation. Il se localise dans des
zones inondables comme dans les quartiers suivant : Saga et Gamkallé
etc.
-L'habitat en banco : représentant 35%.Il se
caractérise par la construction traditionnelle avec des matériaux
précaires. Ce type d'habitat ne résiste pas en cas de forte pluie
car le banco s'érode facilement. Il est l'habitat le plus dominant dans
l'arrondissement communal Niamey IV. Il est rencontré dans les quartiers
comme Gamkallé, Saga, pays bas etc.
-L'habitat en paillote : représentant 9,33% de
l'échantillon. Il est fait par les habitants vulnérables avec des
matériaux très précaires qui se dégradent
rapidement par le vent et pourrit au contact de la pluie. Il se localise
à la périphérie de la ville en particulier dans la
ceinture verte .Ce type en paillote ressemblent à celles des villages.
Il ne possède pas l'eau courante, ni l'électricité et sont
habitées par les laissés pour compte de la ville (Motcho, 1991).
Ces deux derniers types d'habitat(en banco et en paillote) sont les plus
touchés par le risque d'inondation. La figure 9 montre la
répartition des ménages selon le type d'habitat.
![](Gestion-du-risque-d-inondation-dans-l-arrondissement-communal-Niamey-IV18.png)
35
Figure 9 : répartition des ménages selon
les types d'habitat
Source : enquêtes de terrain 2018
3.3. Les impacts des inondations
3.3.1. Les impacts des inondations sur la population, ses
biens et l'habitat.
Les inondations provoquent des dégâts lourds sur
la population et leur bien. Elles causent d'importants dégâts
matériels, voire des pertes en vies humaines et des blessures graves.
Ainsi les inondations de 2010 ont eu des conséquences lourdes car 926
ménages ont été touchés soit 17624 personnes
sinistrées et 392 maisons effondrées sur les quatre
arrondissements communaux de la ville de Niamey (SAP, 2010). Ensuite
l'année 2012 a connue des inondations qui ont fait le plus de
dégâts dans l'histoire au Niger en général. Selon le
comité technique national de prévention, gestion et suivi des
inondations sous la supervision du comité interministériel de
suivi des inondations a enregistré 542000 personnes sinistrées
sur l'ensemble du pays. Ainsi l'inondation de 2012 atteint son paroxysme
où le bilan humain à l'ACN IV et ACN V est de 6553 ménages
dont 45464 personnes ont été affectées et malheureusement
on a dénombré 10 pertes humaines (cabinet du premier ministre,
2012). Entre 1998 et 2012, le nombre des personnes victimes dans la ville de
Niamey en général est passé de 36180(ISSAKA, 2010)
sinistrés.
En plus l'inondation cause des dégâts aux
habitats. C'est ainsi qu'en 2013, 32623 personnes sinistrées, 4196
maisons effondrées. Les dégâts globaux de la ville de
Niamey selon le comité Ad hoc de gestion des inondations de la
région de Niamey. En 2017, 146 maisons ,15 murs et 38 cases sont
effondrées (Source la mairie ACN NY IV 2017). La photo 5 illustre
l'effondrement des maisons face aux inondations. Le tableau 1 et la photo 5
présentent le nombre de sinistrés et dégâts
d'inondation.
36
Tableau 1: dégâts des inondations
enregistrés dans la ville de Niamey des années
suivantes
(2010, 2012,2013 et 2017).
Années
|
Ménages
|
Personnes sinistrées
|
Effondrement des maisons
|
Pertes en vies humaines
|
2010
|
926
|
17624
|
392
|
|
2012
|
6553
|
45464
|
|
10
|
2013
|
|
2623
|
4196
|
|
2017
|
401
|
2117
|
319
|
|
|
|
|
|
|
|
Source : SAP(2010), Ad hoc (2012 et 2013) et la mairie Niamey
IV(2017)
La photo 5(A et B) montre les conséquences des
inondations sur l'habitat.
![](Gestion-du-risque-d-inondation-dans-l-arrondissement-communal-Niamey-IV19.png)
Photo 5 : les dégâts des inondations sur
l'habitat et de matériaux de construction
Source : Kadri Maazou Saadou 2018
Les inondations causent des maladies (paludisme, choléra,
diarrhée, fièvre typhoïde, les infections respiratoires,
etc...) aux sinistrés évacués dans les centres des
écoles publiques et magasins. Ces centres manquent d'hygiène et
d'assainissement.
37
3.3.2. Les impacts des inondations sur les activités
économiques
A Niamey IV, lors des crues causées par le
débordement du Fleuve Niger, les activités agricoles sont les
premières à être touchées en bordure du fleuve.
Quatre huit virgile neuf pourcent (48 ,9%) de la population affirme que
plusieurs hectares de terres agricoles sont ravagés par l'inondation
chaque année. A cause de ces inondations, beaucoup des cultivateurs
abandonnent complètement leur champ car l'eau a occupé la place
cultivable. Dans la ville de Niamey en 2012 le secteur agricole a subi des
dégâts lourds enregistrés sur les terres agricoles soit
941,4ha de cultures pluviales inondées pour 89493250 FCFA de perte,
382,15ha des cultures de riz inondés pour 271 192 747,5 FCFA de perte et
2623,26ha d'AHA endommagés pour un coût de 11804670000FCFA selon
le rapport du comité ad hoc en 2012.
Les secteurs de l'élevage et de la pêche sont
aussi touchés par les inondations. Pour l'élevage, il ya eu la
perte des pâturages, des têtes des animaux décimées
et d'autres disparus. C'est ainsi qu'en 2012 plus de 99 têtes d'animaux
décimés pour 6.682.500 FCFA, 60 ha de pâturage
détruits.
Pour la pêche, d'importants matériels comme des
pirogues, filet, etc. sont emportés et endommagés.
3.3.3. Les impacts des inondations sur l'environnement
Les inondations entrainent la destruction du couvert
végétal ou la disparition de la végétation, des
fourrages, la pollution, etc. Les eaux de pluie stagnent pendant plusieurs
semaines dans certains quartiers surtout de l'ACN IV. Elles constituent des
gites larvaires (Photo 6). Ainsi les ordures produites dans la ville causent
d'énormes problèmes de salubrité, aggravent les
conséquences des inondations sur l'environnement car ils empêchent
l'eau de s'infiltrer et favorisent la contamination de l'environnement
(pollution, eaux souterraines etc..).Enfin l'inondation provoque des maladies
en raison de manque de salubrité.
![](Gestion-du-risque-d-inondation-dans-l-arrondissement-communal-Niamey-IV20.png)
38
.
Photo 6 : Eaux souillées par développement de
gite larvaires
Source : Kadri Maazou Saadou 2018
Conclusion partielle
Ce chapitre a retracé les enjeux, la
vulnérabilité de population face aux inondations. Ces
dernières causent des dégâts sur la population, ses bien et
sur l'environnement.
39
CHAPITRE 4 : LA GESTION DES INONDATIONS ET LECONS
TIREES DANS L'ARRONDISSEMENT COMMUNAL NIAMEY IV
Ce chapitre présente la gestion du risque d'inondation,
la crise et les leçons tirées.
4.1. L'organisation politique et
institutionnelle
4.1.1. Cadre politique
Au Niger, des politiques ont été
élaborées spécifiquement pour l'éventuelle gestion
du risque ou de la crise des inondations. Il existe aussi de document de
politique qui a été adoptés dans maints domaines du
développement économique et qui prennent en compte les
préoccupations de prévention et de gestion des catastrophes, dont
la gestion du risque et de la crise des inondations, Abdouramane (2013). Ainsi,
dans le cadre de la politique national de l'Etat, on peut retenir un certain
nombre documents principaux, à savoir :
Le Programme Développement Economique et Social du
Niger ( PDES 2012-2015), qui représente aujourd'hui l'unique cadre de
référence, en matière de développement
économique et social , aussi bien pour le gouvernement que les
Partenaires Techniques et Financiers (PTF) en tant que cadre
fédérateur de l'ensemble de politiques et stratégies
sectorielles par le gouvernement, et cadre de dialogue avec les Partenaires
Technique et Financiers.
L'axe 3 de ses cinq (5) domaines d'intervention majeurs prend
en compte les préoccupations de réduction des risques et de
catastrophes à travers l'augmentation de la résilience de groupes
vulnérables face aux crises alimentaires et catastrophes naturelles. En
effet, ce domaine d'intervention porte sur l'amélioration de la
capacité de réponse des ménages des communautés
à la base face aux situations de déficit de production agricole
ou pastoralisme et de catastrophes.
La politique nationale de protection sociale (PNPS), vise la
réduction de la vulnérabilité économique, sociale,
alimentaire/nutritionnelle et la protection contre d'autres chocs et stress, et
couvre ainsi plusieurs dimensions complémentaires les unes des autres
comme, la défense des droits, le développement humain, la
croissance économique, la démocratie et la
sécurité. L'un de ses, principes fondamentaux intègre la
dimension de gestion des risques et la vulnérabilité des
populations. En effet, le principe donne des priorités aux risques les
plus significatifs et aux populations les plus vulnérables ;
La politique et stratégies pour l'eau et
l'assainissement, dont s'est doté le gouvernement, repose
essentiellement sur les objectifs assignés au Programme de Relance
Economique (PRE) approuvé par la loi n°97-024 du 8 juillet 1997.
Cette politique précise en son programme hydraulique national
dénommé : Eau et Développement durable, la satisfaction
des besoins en eau des populations, l'amélioration de la situation
sanitaire et la prévention des nuisances à l'eau :
AEP/Assainissement rural et urbain protection antiérosive contre les
aléas : inondations et sécheresse et contre les maladies
d'origine hydrique et les pollutions
40
La politique national de l'environnement au Niger, la question
de l'environnement demeure une préoccupation encore aujourd'hui avec
l'occurrence des catastrophes au niveau national. Cette politique entrevoit
pour son exécution des programmes qui précisent les dispositions
générales en matière de prévention ou de
stratégies de réduction de ces catastrophes.
4.1.2. Le cadre institutionnel
Pour l'historique, préoccupées par la situation
alarmante des catastrophes qui menacent l'environnement les autorités
nigériennes ont pris des dispositions en mettant en place des
mécanismes de prévention et des gestions des catastrophes et
crises alimentaires.
C'est dans cette optique que des structures et des cadres de
concertation ont été créés pour faire face aux
différentes situations de crise alimentaire qui sont les plus
fréquentes au Niger. La nécessité de disposer d'un outil
d'aide à la décision est clairement apparue aux pouvoirs publics
au lendemain de chaque période de sécheresse. A cette
volonté de disposer d'un outil consensuel pour appuyer le gouvernement
en matière d'aide à la décision s'ajoute-la
nécessite de dialogue transparent avec les partenaires au
développement.
Le premier projet de création d'un Système
d'Alerte Précoce(SAP) au Niger date effectivement de 1988, projet
présenté lors de la table ronde sur le développement
rural. Finalement le SAP fut créé auprès du cabinet du
premier ministre le 23 Aout 1989(décret n°89/003/PM du 23/0989). Il
a été modifié le 21 Mai 1995(décret n°
95/081/PM) en complétant l'alerte par la réponse aux
différentes catastrophes (la gestion des catastrophes)
En 1998 pour prévenir et gérer des crises,
l'Etat nigérien avec l'appui des ses partenaires au développement
a mis en place au niveau du cabinet du premier ministre un Dispositif National
de Prévention et de Gestion de Crises Alimentaires (DNPGCA). Un
Relevé de conclusion signé en 1998 et amendé en 1999,
posait les fondements du fonctionnement de ce nouveau dispositif qui instituait
une coordination et cogestion des outils entre l'Etat et ses partenaires.
Ce dispositif a été renforcé en 2005,
par la signature de l'accord-cadre qui remplace le relevé de conclusion
et par l'arrivée des nouveaux partenaires signataires, portant à
12 Septembre 2007, les partenaires réunis autour du gouvernement pour la
prévention et la gestion des crises alimentaires.
Recensement, en 2012, le dispositif a été
restructuré par l'arrêté N°00208/PM du 28 Aout 2012
pour prendre en compte les catastrophes auxquelles le pays est
exposé.
La Cellule de Coordination Humanitaire (CCH) qui gère
l'inondation, est remplacée en 2016 par un Ministère de l'Action
Humanitaire et de gestion des catastrophes.
Le PGRC-DU intervient dans la gestion des catastrophes,
l'objectif de développement du projet est d'améliorer la
résilience du Niger face aux aléas naturels grâce à
des interventions de gestion des risques de catastrophes sur sites
ciblés ; et au renforcement des capacités du gouvernement
à répondre rapidement et efficacement en situation de crise ou
d'urgence. Le projet s'inscrit dans l'axe « Créer les Conditions de
durabilité d'un développement équilibré
41
et inclusif » du PDES 2012-2015 au niveau du programme
(renforcement et développement des capacités d'adaptation et de
résilience aux changements climatiques).
Le projet est aligné à l'Axe 3 de l'Initiative
à savoir « Amélioration de la résilience des
populations face aux changements climatiques, crises et catastrophes ».
Les objectifs spécifiques consistent à
renforcer les capacités de gestion des risques et des catastrophes par
l'amélioration des infrastructures rurales et urbaines et réduire
la vulnérabilité des populations exposées aux inondations
par le renforcement des capacités des institutions locales.
Toutes ces institutions ont pour but la prévention,
l'atténuation, la gestion et le relèvement précoce des
incidences des crises et des catastrophes affectant les populations
nigériennes à travers ses structures appuyées par les
partenaires au développement et des Organisations Non-
Gouvernementales.
4.2. Les rôles des autorités communales
dans la gestion des inondations
Dans la gestion des inondations, surtout leur
prévention, les actions menées par le gouvernement sont
coordonnées par les municipalités à travers les services
voiries, hygiène et assainissement et affaires domaniales dans
l'Arrondissement communal de Niamey IV. Ainsi les actions
réalisées par ces services sont :
-le curage des caniveaux : c'est une action qui est
réalisée à l'approche de l'hivernage qui vise à
désensabler les caniveaux et les débarrasser des ordures et des
déchets plastiques qui les empêchent de drainer les eaux de
ruissellement.
-les travaux de correction : ce sont des petites
tournées faites par les agents des mairies pour les colmatages des nids
de poule, le remballage des dépressions et la réfection des
caniveaux.
-la construction de la digue : c'est une levée de
terre généralement de la latérite construite sur la berge
du fleuve pour pouvoir empêcher la propagation de la crue hors du lit
mineur et moyen.
Ainsi l'Arrondissement communal Niamey IV a
élaboré un plan qui permet de gérer ou de répondre
aux problèmes des inondations. Ce plan est opérationnel en cas
d'inondation. Il fonctionne pendant la saison pluvieuse. Il constitue un
certain nombre des activités. Ces activités sont
effectuées conformément aux jours critiques, la compilation des
informations sera assurée par le gouvernorat à travers le
comité régional de gestion des inondations qui est le maitre
d'oeuvre de la composante et il en produit des rapports réguliers qui
sont transmis à tous les acteurs des mairies selon leurs besoins pour la
gestion. Pour mieux gérer les inondations, les autorités
communales ont pris des mesures pour rendre la ville belle et propre. C'est
ainsi que des infrastructures d'hygiène et d'assainissement sont
constitués de dix 10 douches publiques, 10950 mètre linaires de
caniveaux, 400 mètre linaires de rues pavées et 6 collecteurs.
Les ordures sont rassemblées dans les dépotoirs et
transportées en direction des décharges officielles (route
Flingué et aéroport) par une poly-benne. La photo 7(A, B, C et D)
illustre les actions de la mairie pour rendre la ville.
![](Gestion-du-risque-d-inondation-dans-l-arrondissement-communal-Niamey-IV21.png)
C D
A B
42
Photo 7 : Les actions des autorités communales dans la
gestion des inondations
Source : Mairie (ACN IV)
Toutes ces actions réalisées par les
autorités communales, sont mises en place dans le cadre de la gestion
des inondations.
Ainsi, une digue construite au bas fond du fleuve dans le
quartier Saga, financé par la Banque Mondiale. La construction de cette
digue a permis de réduire le débordement du fleuve vers les
habitants mais aussi de protéger la culture irriguée contre
l'inondation. Lors de notre enquête, la population de ce quartier a bien
apprécié la construction de cette digue. La photo 8
présente la digue.
![](Gestion-du-risque-d-inondation-dans-l-arrondissement-communal-Niamey-IV22.png)
43
Photo 8 : La construction d'une digue dans la plaine
inondable du fleuve pour éviter le débordement
Source : Kadri Maazou Saadou 2018
4.3. Les réponses aux inondations par la
population
L'inondation est un phénomène naturel
même si on ne peut pas l'éviter. Mais on peut prendre des mesures
pour minimiser ses impacts négatifs. En effet pour faire face aux
inondations, la population a mis en place des réponses et des
stratégies par ses propres moyens pour atténuer leurs impacts.
C'est ainsi que la population prend des mesures à court termes :
utilisation des briques, des vieux pneus pour pouvoir se déplacer. La
photo 9 ci-dessous montre la technique utilisée par la population pour
se déplacer lors d'inondation.
![](Gestion-du-risque-d-inondation-dans-l-arrondissement-communal-Niamey-IV23.png)
Photo 9: Les vieux pneus et les sacs de sables pour pouvoir
se déplacer ou traverser
Source : Mairie (ACN IV)
En plus, la population pour pouvoir empêcher l'eau de
pénétrer dans des maisons, vers les murs et réduire les
impacts utilise le mobilier surélevé des sacs des sables qui sont
couramment utilisés pour protéger les issues susceptibles
d'être atteintes par les eaux pluviales et fluviales. Ces sacs des sables
sont déposés à l'entrée des habitations. Ainsi ce
même procédé est utilisé pour combler des petits
ravins pouvant devenir des marigots qui stagnent l'eau dans les ruelles.
Parfois des remblais sont effectués dans les rues et même dans
44
les maisons pour éviter l'inondation. C'est le cas de
photo 10 (A et B) qui présentent les remblais et les sacs de sable pour
la protection contre les inondations.
![](Gestion-du-risque-d-inondation-dans-l-arrondissement-communal-Niamey-IV24.png)
Photo 10 : Remblai et sacs de remplis de sable pour la
protection des maisons contre les inondations
Source : Kadri Maazou Saadou 2018
Ensuite, il existe une solidarité entre voisins pour
s'entraider en cas d'inondation. La sensibilisation des voisins pour
dégager les voies à la circulation d'eau par leur construction
sont autant d'initiatives prises par la population vulnérable des zones
à risque pour se protéger contre d'éventuelles
inondations.
Dans le bas du fleuve Niger pour atténuer les effets
de l'inondation fluviale, la population se réunit collectivement pour
construire des digues traditionnelles afin de protéger les
activités économiques (agriculture et l'élevage) contre
des inondations. La photo 11 présente la digue traditionnelle construite
au fond du fleuve par la population pour la protection des cultures
irriguées contre l'inondation
![](Gestion-du-risque-d-inondation-dans-l-arrondissement-communal-Niamey-IV25.png)
Photo 11 : La construction de la digue traditionnelle au
bord du fleuve dans le quartier Gamkallé pour la protection les cultures
irriguées contre l'inondation
Source : Kadri Maazou Saadou 2018
45
Ainsi la population adopte des stratégies des
matériaux de construction de bonne qualité pour résister
face aux risques d'inondation. Pour pouvoir s'adapter et se protéger
contre les effets des inondations. Elle utilise des moyens de construction en
matériaux définitifs (en dur) c'est-à-dire la construction
des maisons en briques de ciment pour renforcer les murs afin de lutter contre
ce phénomène. Certaine population utilise des latérites
pour le rehaussement de la cour des maisons jusqu'à la devanture. Ce qui
nécessite des moyens plus importants. Ces stratégies sont
constatées surtout dans les secteurs où les constructions se
trouvent sur les pentes un peu fortes ou sur le passage d'eau .Il s'agit des
quartiers de Niamey IV, tels que, Saga, Gamkallé, etc....se trouvant au
bord du fleuve où l'armature urbaine n'est pas respectée. Donc,
les eaux de ruissellement doivent être entre les murs des maisons pour se
déverser dans le fleuve. C'est le long de ce parcours qu'elles sapent
les fondations des maisons. Ces stratégies sont donc utilisées
pour éviter l'effondrement des maisons et des murs. La photo 12
présente les stratégies de construction.
![](Gestion-du-risque-d-inondation-dans-l-arrondissement-communal-Niamey-IV26.png)
Photo 12: La stratégie d'adaptation pour la
construction d'habitat face aux effets des inondations
Source : Kadri Maazou Saadou 2018
4.4. L'intervention de l'Etat et ses partenaires dans
la gestion de crise d'inondation
L'Etat et ses partenaires interviennent pour gérer la
crise. Ces partenaires sont des organisations non gouvernementales (ONG) telles
que Croix Rouge, world vision, Oxfam, Plan Niger, OCHA etc. les institutions de
Nations- Unis tel que PAM, BM.... Ils ont d'abord procédé au
recensement de sinistrés en vue d'une bonne maitrise de leur nombre
.Toutes ces actions sont coordonnées par la commission de recensement.
Ensuite après évaluation des besoins urgents, ils ont mis en
place des moyens d'intervention pour apporter d'aide aux sinistrés.
46
Une assistance alimentaire d'urgence : les sinistrés
des inondations ont bénéficié d'une aide alimentaire
composée de patte alimentaire, des sacs du riz, sucre, l'huile,
Une assistance non alimentaire : ils ont
bénéficié de produits de première nécessite
tels que les couvertures, les moustiquaires, les nattes, les bidons, les seaux,
les bâches, les tentes, savons,
Des soins de santé : les partenaires ont
appuyés les structures de santé dans la prise en charge
médicale des sinistrés qui ont bénéficié de
soin gratuit.
4.5. Les leçons tirées de la gestion des
inondations dans l'Arrondissement Communal Niamey IV
L'Etat et ses partenaires ont pris conscience de leurs moyens
pour la gestion des inondations.
De même les populations touchées par les
inondations ont pris conscience de leur vulnérabilité ;
La résolution des problèmes d'inondation de
Niamey VI est de mettre en place un plan d'aménagement dans les
quartiers qui n'existent pas en prenant en compte les normes d'occupation du
sol.
4.5.1. Les forces et faiblesses dans la gestion du risque
et la crise des inondations
4.5.1.1. Les forces dans la gestion du risque des
inondations
Les forces de l'Etat dans le cadre de la gestion du risque
des inondations ont été efficaces parce qu'elles arrivent
à gérer les inondations dans les quartiers exposés aux
risques. Ces actions de l'Etat sont coordonnées par les autorités
communales à travers les différents services de la mairie qui
gèrent le risque d'inondation. Ces actions comme le curage de caniveaux,
le remblayage et l'assainissement sont appréciées car elles
arrivent à maitriser le risque. La population affirme qu'elle est
satisfaite des ces actions surtout la construction d'une nouvelle digue d'un
kilomètre au bas fond du fleuve Niger au quartier Saga financée
par la Banque Mondiale. Elle a été réalisée dans le
but d'éviter le débordement du fleuve. Elle a permis de
réduire le risque d'inondation mais aussi contre les cultures
irriguées. En plus les autorités ont fournis des efforts pour la
sensibilisation et conscientisation de la population exposée aux risques
d'inondation afin qu'elle évite de s'installer dans la zone
inondable.
Ainsi, les efforts de la population pour la gestion du risque
d'inondation est très importante malgré leur
vulnérabilité. L'utilisation des briques, des pneus des sacs
sables ...est une technique qui consiste à minimiser des impacts
d'inondation. Tous les efforts des autorités et les populations ont
abouti un but principal qui est la réduction du risque d'inondation.
47
4.5.1.2. Les faiblesses dans la gestion du risque des
inondations
Les actions de l'Etat pour la gestion des inondations sont
insuffisantes. Elles ne parviennent pas à résoudre le
problème d'inondation à Niamey IV parce que certains caniveaux
sont mal dimensionnés. Donc, ils ne peuvent pas évacuer des eaux
en plus les tranchées ne sont pas suivies car la population profite pour
déverser les ordures ménagères. Ce qui l'expose à
des maladies comme le paludisme. La construction de la digue est trop couteuse
et les municipalités ne disposent pas d'assez des moyens pour couvrir
tout le secteur.
Pour les autorités communales : Il faut noter que les
inondations sont mal gérées dans la ville de Niamey VI. En effet,
au cours des enquêtes et d'ailleurs certains techniciens en charge de la
gestion des inondations ont fait part des diverses faiblesses qui
hypothèquent la gestion des inondations. Ces diverses faiblesses peuvent
être le manque des moyens matériels et financiers suffisants pour
le curage des caniveaux, la construction des digues et l'assainissement. Pour
certains techniciens, il s'agit entre autre du manque de transparence dans la
gestion, le problème lié à l'inondation des
sinistrés. Ainsi, la plupart des populations enquêtées
disent que la mairie ne joue pratiquement pas son rôle dans le cadre de
la gestion car certains quartiers n'existent pas même des caniveaux et
des dépotoirs pour stocker des ordures. Elle ne dispose pas des
infrastructures urbaines, remblayages inégale et l'assainissement n'est
plus le souci des autorités. En plus la mairie ne parvient directement
pas à informer la population vulnérable exposée aux
risques d'inondation. Notre visite sur le terrain nous a montré qu'il ya
une insuffisance des mesures pour la lutte contre le risque d'inondation. Cela
montre la mauvaise gestion du risque d'inondation.
Pour la population la gestion des inondations est
limitée et temporaire grâce à ses faibles moyens et ses
vulnérabilités car ne permettant pas de lutter efficacement
contre les inondations et peuvent aussi provoquer d'autres dommages. Les
remblayages font à base du sable et ordures. Ils ne peuvent pas freiner
une vitesse importante d'eau. Ils favorisent la stagnation donc le barrage peut
être transporté par le courant. En plus on remarque des
déchets dans les ordures servant de remblayage ce qui réduit la
capacité d'infiltration de l'eau. Toutes les actions menées par
l'Etat, la commune et la population pour la gestion du risque d'inondation sont
insuffisantes et ne parviennent pas à atteindre leur objectif. Toutes
ces faiblesses s'ajoutent avec les manques des moyens liés aux
matériels précaires d'habitat (banco et paillote) qui ne sont pas
résistants face aux risques d'inondation.
48
4.5.1.3. Les forces dans la gestion de la crise des
inondations
Les autorités administratives et les partenaires ont
d'abord procédé au recensement des quartiers et des personnes
affectées par la catastrophe. Ils ont mis en place des actions efficaces
pour aider les sinistrés pendant la gestion de crise des inondations.
Les efforts de l'Etat et ses Partenaires dans la gestion de la
crise sont :
· les évacuations des sinistrés vers les
sites bien sécurisés ;
· une assistance alimentaire d'urgence ;
· une assistance non alimentaire ;
· des soins de santé ;
· sensibilisation des sinistrés
· cohésion social entre les sinistrés etc.
Les populations sinistrées
bénéficiées par cette aide, ont apprécié
qu'ils ont été satisfaits pendant l'intervention de gestion de la
crise d'inondation. Cette aide leur a permis de vivre pendant une
période de 4 mois. Elles ont affirmé que les actions assistantes
ont été très efficace parce qu'elles ont été
aidées dans la période difficile période pendant laquelle
ils ont besoins trop d'aide. Elles ont bien remercié l'Etat et ses
Partenaires (enquête du terrain). Cela veut dire que l'Etat et ses
Partenaires ont beaucoup fournit des efforts pour gérer la crise des
inondations. Les actions ont atteint un but pour la gestion de la crise dans la
mesure tous les sinistrés ont satisfaits.
4.5.1.4. Les faiblesses dans la gestion de la crise des
inondations
Malgré des efforts déployés par les
acteurs, pour la gestion de la crise, il a été relevé des
insuffisances dans la conduite des activités menées. Ainsi, il a
été remarqué un manque d'harmonie sur la listes des
sinistrés que possédaient les humanitaires à travers les
quartiers, certaines des listes sont gonflées par des non victimes et
dans d'autres les vrais sinistrés sont omis. Les acteurs n'ont pas pu
maitriser le nombre des sinistrés. En réalité, les organes
chargés de la distribution détiennent des listes
différentes. Ils détournent des matériels à
distribuer aux sinistrés ce qui fait que certains n'arrivent pas
être satisfait car les aides n'ont pas été
distribuées de manière objective aux sinistrés. En plus,
les personnes recasées déclarent que le site qu'on leur a offert
n'est pas du tout viabilisé. Il manque d'hygiène et
d'assainissement et l'insuffisance du personnel dans les camps de recasement
surtout les agents de santé. Ensuite d'autres problèmes
expliquent les faiblesses de gestion de la crise un manque de moyens financiers
et matériels pour aider tous les sinistrés, l'insuffisance des
sites d'évacuation, la vulnérabilité de la population et
la mauvaise gestion de la mairie qui ne joue pas son rôle car elle
n'arrive pas à gérer le nombre des sinistrés. Lors de
notre enquête, les personnes enquêtées affirment qui n'ont
pas été du tout satisfait dans la gestion de la crise
d'inondation. Elles disent que dans la gestion de crise des inondations les
autorités communales n'interviennent pas directement sur les sites
inondés. Cela montre que les autorités n'ont pas des moyens
suffisants pour la gestion de crise d'inondation.
49
4.6. Proposition de mesure de gestion du risque et de
la crise
Il s'agit de proposer des mesures préventives du risque
des inondations et de la crise. La prévention regroupe l'ensemble des
dispositions à mettre en oeuvre pour réduire les
dégâts d'un phénomène naturel prévisible sur
les personnes, les biens et l'environnement.
Du coup, partant des souhaits des riverains, des constats des
spécialistes et de notre propre analyse, les propositions suivantes sont
faites.
Mettre en place un cadre de concertation entre les services
des gestions des inondations et les services météorologiques en
vue de prévenir les inondations.
Améliorer la connaissance du risque d'inondation par la
mise en place d'un système d'alerte efficace qui s'en chargera de la
prévision et du suivi des ondes de crue en temps réel.
Disposer un plan d'aménagement urbain, la maitrise de
l'urbanisation est une étape essentielle pour l'atteinte des objectifs
en terme de prévention des risques d'inondation.
Construire des nouvelles digues modernes dans le bas-fond du
fleuve, Ces digues vont faire face à l'eau de pluie et celle des crues
et bloquent l'eau à ne pas franchir les quartiers pour provoquer
l'inondation. Ainsi la construction des digues pour la protection contre les
inondations ont généralement pour but de guider l'eau en dehors
des zones densément habituées ou sensibles afin d'éviter
le débordement du fleuve lors sa forte crue. Dans le secteur
d'étude, la construction de digues est très, importante parce
qu'elle diminue la vitesse de l'eau. Elle pourrait être une technique de
protection très sure et durable.
Construire des barrages au niveau du fleuve pour la
rétention d'eau pouvant éviter de flots importants d'eau de
ruissellement dans la ville de Niamey et par la suite permettre leur
utilisation pour la culture irriguée et la culture de contre saison.
Désensabler le fleuve afin d'éviter la
remontée des crues des eaux vers les habitations. Construire des
caniveaux félicitent le passage d'eau à l'eau de pluie et ne pas
se stagner dans les quartiers et cela va éviter les inondations.
La prévention par le contrôle de l'occupation du
sol, le contrôle au niveau des zones à risque d'inondation permet
d'exposer le moins possible les populations aux inondations en déclarant
que ces espaces sont non constructibles. Pour une prévention judicieuse,
la cartographie des zones à risque est une meilleure mesure pour
maitriser le risque d'inondation. La carte reste toujours un excellent outil de
prévention et de gestion des risques naturels.
Les autorités communales doivent établir la
politique d'urbanisation en tenant compte les zones à risque afin
d'empêcher carrément l'occupation des espaces à risque
fort. Il doit ordonner le permis de construction en respectant les normes de
construction cela suppose la réalisation d'un PUR pour la ville de
Niamey IV et un POS (plan d'occupation du sol) pour l'Arrondissement communal
NY IV.
Subventionner les matériaux de construction en vue de
permettre à chacun de construire en matériaux
définitif.
50
Les autorités communales doivent organiser à
l'endroit des populations des séances de sensibilisation et
d'éducation sur les tous les contours des inondations. La campagne de
sensibilisation est une meilleure mesure qui permet de réduire la
vulnérabilité des populations ou même de les
préparer à mieux vivre avec les inondations au pire des cas sans
trop avoir de répercussion psychologique. Cette mesure de sensibilisions
doit être centrée contre la construction dans la zone
exposée aux risque des inondations, la prolifération les
déchets solides et liquides, et la dégradation de l'environnement
par les populations. Cette mesure de sensibilisions permet la population de
gérer les risques d'inondation.
Pour la gestion de crise des inondations, l'Etat et ses
Partenaires financiers dans le but de mobiliser suffisamment des fonds pour
couvrir au maximum les besoins liés à la crise. Il est important
d'assurer une bonne harmonisation des acteurs pour pouvoir mieux
répondre aux besoins des sinistrés. Une bonne harmonisation des
distributions des biens alimentaires et un bon recensement des sinistrés
sans omettre les uns et les autres et les acteurs doivent avoir les mêmes
listes sans ajouter ce qui ne les concernent pas et enfin lutter contre la
pauvreté afin d'éviter la crise. Ces aides doivent réduire
les impacts de crise des inondations mais également de la
vulnérabilité. Cela permet de satisfaire les besoins réels
des victimes.
51
CONCLUSION GENERALE
L'étude sur le terrain de l'arrondissement communal NY
IV a nécessité la collecte des données touchant les
inondations. A travers l'analyse des ces données, il faut retenir que le
phénomène d'inondation est lié aux facteurs naturels. Il
faut rappeler que la cause principale des inondations à Niamey est la
fréquence des fortes précipitations en amont et en aval du fleuve
Niger, qui sont transformées en débits exceptionnels.
L'occurrence de ce phénomène d'inondation est aggravée par
la prédisposition de la ville. L'installation humaine qui se traduit par
l'occupation des zones inondables, le manque des caniveaux et d'assainissement,
la pauvreté, l'urbanisation incontrôlée et la construction
de matériaux précaires qui sont favorables aux inondations. Ce
qui vérifie notre première hypothèse selon laquelle les
inondations dans l'arrondissement communal Niamey IV sont aggravées par
une mauvaise occupation du sol par la population ainsi que par des facteurs
biophysiques.
Les inondations ont des lourdes conséquences dans la
ville de Niamey. Des infrastructures socio-économiques détruites,
des champs des cultures irriguées submergés, la fréquence
de sinistrés sans abris sont une preuve évidente. Le travail a
aussi permis d'examiner les mesures développées pour la gestion
du risque et la crise des inondations dans le secteur d'étude. Ainsi
l'insuffisance de ces mesures de protection et l'inefficacité de celles
de prévention et de prévision et le refus de l'occupation des
zones inondables ont fait que le risque et la crise des inondations sont mal
maitrisés ou gérés. Ce qui fait en sorte que le
phénomène des inondations est récurrent chaque
année dans l'arrondissement communal Niamey IV. Cela confirme notre
deuxième hypothèse selon laquelle les populations, les
autorités et ses partenaires adoptent des mesures préventives
insuffisantes pour lutter contre le risque d'inondation.
52
BIBLIOGRAPHIE
1) Abdellah B., (2007) : Risque d'inondation et occupation du
sol dans le Thoré (région de Labruguière et de Mazamet ;
France), mémoire de master 1 de géographie 65 p.
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prévention et gestion des risques et catastrophes au Niger, 35p.
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zone urbaine pour le XXIe siècle, 63 P.
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gestion de Niamey, (2013) : Rapport de Gestion des Inondations 2013.
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synthèse. Bilan 2007 des changements climatiques : rapport de
synthèse.
8) Guy N., (1991) : l'homme et l'eau dans le domaine
tropical, paris, PUR,462p
9) ) Hamadou I. (2010) : mise en carte et gestion
territoriale des risques en milieu urbain sahélien à travers
l'exemple de Niamey(Niger), thèse de doctorat, université de
Strasbourg, 346p.
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hommes occupent et aménagent la terre, Margaret, paris, 2005.
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14) (Mahé et Pature (2009) ont été par
Sighomnou D., et al (2012)) : Crue exceptionnelle et inondations au cours des
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15) Maman I., 2010, Application des SIG pour la cartographie des
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Diplôme de master d'AGHRYMET/ Niamey, 69p.
16)
53
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document d'information, direction de la prévention des pollutions et des
risques, sous-directions de la prévention des risques majeurs
naturels.
17) (MEDADD). Nicolas Gérard(2008) la
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18) Marion Tanguy (2012) Cartographie du risque d'inondation
en milieu urbain adaptée à la gestion de crise p1.
19) Ministre du plan institut national de la statistique
(2016)
20) Soumana B. (2016) : Dynamique d'occupation du sol et
aléas naturels, à travers des exemples des inondations fluviales
à Niamey (rive droite), master 2 au département de
géographie FLSH à Université Abdou Moumouni de Niamey, p
13, 17 ,18 ,20.
21) Soumana B., Idrissa S (2017) : Evaluation
socio-économiques de l'impact des inondations sur les conditions de vie
des ménages dans la commune urbaine de Niamey, au département de
sociologie et économie rurales, Faculté d'agronomie
Université Abdou Moumouni de Niamey.
22) Stratégie internationale de Prévention des
Catastrophes, Nations Unis (UNISDR) (2009) à Genève en suisse 7,
19, 20p.
23) ttps://
fr.m.wikipedia.org
/wiki/inondation
24) Valérie J., Julie L et Denis M (2004) la
vulnérabilité des hommes et des habitants face au risque
d'inondation dans le val nantais p 1
25) Veyret Y., (2004) géographie des risques naturels
en France, Hatier, paris 251p.
54
Annexe 1
Thème : « La gestion du risque d'inondation
dans l'Arrondissement communal Niamey IV »
GUIDE D'ENTRETIEN MENAGE
1. Quartier :...SAGA ET GAMKALLE
2. Nom et Prénom :
3. Age :
4. Sexe : M F
6. Nationalité : Nigérienne
étrangère
7. Situation matrimoniale : célibataire marie divorce
veuf.
8. Niveau d'instruction : Analphabète primaire
secondaire supérieur
9. Principale activité : .
10. Nombre de personne en charge :
11. Type d'habitat
Habitat de cour en banco b. habitat de cour en dur c. habitat
de cour en semi dure
d. villa e. paillote
12. Avez-vous vécu les inondations? Si oui
13. En quel
années :
14. Causes de ces inondations?
:
15. Types de ces inondations : pluviale fluviale
16. Quelles ont été les dégâts
causés?
55
17. Type et couts?
:
18. Comment vous Percevez le risque d'inondation dans votre
quartier ?
19. Pourquoi habiter dans la zone à risque
d'inondation?
20. Quel est votre comportement en cas d'inondation?
21. Quelles sont les stratégies que vous mettez en oeuvre
pour gérer et réduire des risques d'inondation?
:
22. Les autorités communales interviennent-elles dans le
cadre de la gestion de ces inondations?
Oui Non
a. Si oui comment?
23. Les autorités communales jouent-t-elles un rôle
dans l'amélioration de votre résilience face à ce
phénomène?
Oui Non
a.si oui comment?
23. Quel a été l'impact de leurs actions?
25. Quelle est votre appréciation par rapport à
leurs interventions?
26. Y a-t-il eu l'intervention d'autres partenaires de la
commune dans le renforcement de
votre résilience ? : Oui Non
27. lesquels?
28. Qu'est-ce que ces partenaires ont réalisé?
29. Quel a été l'impact de leurs interventions?
30. Comment appréciez-vous leurs interventions ?
56
57
II. GUIDE D'ENTRETIEN DESTINE AUX TECHNICIENS EN CHARGE
DE L'INONDATION DE LA COMMUNE.
1. Nom et prénom :
2. Age :
3. Sexe : M F
4. Nationalité : Nigérienne
étrangère
5. Niveau d'instruction : analphabète primaire
secondaire supérieur
6. Fonction :
.....
7. Depuis quand travaillez-vous dans la commune ?
8. Quels sont les quartiers menacés par les inondations
dans votre commune?
9. Quelle a été l'année la plus
catastrophique au cours de ces dernières années ?
10. Comment vous percevez le risque d'inondation dans votre
commune?
11. Quelles sont les facteurs qui aggravent les inondations dans
votre commune?
12. Quels sont les moyens que vous utilisez pour prévenir
les risques ?
13. Quelles sont les dispositions que vous adoptez en cas de ces
inondations?
14.
58
Quels sont les stratégies communales existantes pour faire
face aux inondations?
15. Quels comportements souhaitez-vous adopter à long
terme pour atténuer le risque d'inondation dans votre commune ?
16. Quelles ont été les rôles de la commune
dans l'amélioration du risque d inondation de la population
vulnérable?
16. Des partenaires de développement interviennent- ils
dans la gestion de ces inondations
dans votre commune : Oui Non
17. Si oui
Lesquels?
18. Quels ont été leurs rôles et
stratégies dans l'amélioration du risque d inondation de la
population face aux vulnérabilités des inondations?
19. Ces interventions ont-elles eu d'impact sur la
population?
III. GUIDE D'ENTRETIEN
ADRESSE AUX CHEFS COUTUMIERS
1. Nom et prénom :
2. Age :
3. Sexe : M F
4. Nationalité : Nigérienne
étrangère
5. Niveau d'instruction : analphabète primaire
secondaire supérieur
6. Fonction :
7. Situation matrimoniale : célibataire marie divorce
veuf
8. Nombre de personne en
charge : .....
9. Avez-vous vécu les inondations dans votre quartier? :
Oui Non
Si oui en quelles années?
10. Quelles sont les causes des inondations?
11. Quels sont les Type des inondations?
12 .Quelles ont été les dégâts
causés?
59
60
13 .Comment vous percevez le risque d'inondation dans votre
quartier?
14 .Quelles est votre rôle en tant que chef coutumier en
cas des inondations?
15 .Quelles sont les stratégies que vous mettez en oeuvre
pour gérer les inondations?
16. Quels est l impacte de vos actions sur ce
phénomène?
17. Quels ont été les modes d'intervention de la
commune?
IV.GUIDE D'ENTRETIEN DESTINE AUX PARTENAIRES DE
L'ARRONDISSEMENT COMMUNAL NIAMEY 4
1. Nom et prénom :
2. Age :
3. Sexe : M F
4. Nationalité : Nigérienne
étrangère
5. Niveau d'instruction : primaire secondaire universitaire
6. Fonction :
7. Quels types de relations entretenez-vous avec
l'arrondissement communal Niamey 4 ?
8. Intervenez-vous dans le cas des inondations dans cette
commune?
Oui Non
10. si oui
comment?
11. Quelle a été selon vous l'année la plus
catastrophique au cours de ces dernières années?
...
12. Comment vous percevez le risque d'inondation dans cette
commune?
61
13.
62
Quelles sont les facteurs qui aggravent les inondations dans
cette commune?
14. Est-ce que vous disposez des moyens suffisant pour aider la
commune dans le cadre de la prévention de ces risques?
15. Oui Non
16. lesquels ?
17. Quelles sont les dispositions que vous adoptez pour aider la
commune en cas de ces inondations?
Tableau 2 : la pluviométrie moyenne annuelle
observée à ACN IV de 1997 à 2017
Années
|
1997
|
1998
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
Pluie (mm)
|
468,94
|
1119,86
|
584,3
|
502,2
|
536,3
|
586,7
|
626,8
|
541,6
|
706,8
|
Nbres de jours
|
40jrs
|
44jrs
|
35jrs
|
30jrs
|
28jrs
|
31jrs
|
35jrs
|
36jrs
|
43jrs
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
2013
|
2014
|
2015
|
2016
|
2017
|
445,8
|
454,6
|
526,9
|
527,4
|
418,1
|
295,68
|
534
|
532,9
|
691,1
|
445
|
404
|
673,7
|
38jrs
|
31jrs
|
31jrs
|
35jrs
|
39jrs
|
21jrs
|
29jrs
|
32jrs
|
33jrs
|
30jrs
|
29jrs
|
27jrs
|
63
|