L'idée rauwlsienne de justice comme fondement d'un état démocratique.par Honoré Yannick KITSIAKUDI Université de Kinshasa, faculté de lettres - Licence 2016 |
3.7. LE DEVELOPPEMENT RATIONNEL ET DURABLE DE LA RDC3.7.1. Du concept de développementSelon Eugène Bitende, le développement est la combinaison de la logique et de l'esthétique. Lorsqu'on combine la logique et l'esthétique, l'on parvient à se développer, à progresser. Le développement est le produit ou le résultat de cette combinaison. La logique permet de construire un raisonnement correct et valide, alors que l'esthétique, elle, aide à mettre du beau dans cette construction173(*). Ainsi, le développement s'accompagne de la beauté architecturale, de la mentalité logique d'un peuple, de l'augmentation des capacités économiques et politiques, des capacités technologiques et culturelles. A l'heure qu'il est, parler du développement c'est faire référence à la mondialisation. Et cela implique un changement de perception des relations qui existent entre les nations en développement et les nations sous-développées, changement qui permettrait le relèvement du niveau de vie du monde non encore développé. Et pour parvenir à un niveau de vie noble, pour les pays pauvres et sous-développés, il est besoin de former des personnes capables de concevoir des stratégies de développement devant faciliter cette mutation. En d'autres termes, s'émanciper et penser un mode de vie rationnel requièrent la formation d'une mentalité logique et esthétique des individus qui doivent devenir des acteurs du développement, recevant des atouts nécessaires à une réflexion sur la bonne marche des affaires publiques et sur la programmation du développement de toute la société174(*). Dans les lignes qui suivent, nos efforts seront réunis et consacrés pour montrer succinctement autant que nous le pourrons, la démarche à suivre, pour le peuple congolais, en vue de sortir de la pauvreté et de parvenir à se développer. 3.7.2. La pauvreté
La pauvreté peut être définie comme une situation involontaire et indésirable de manque dans laquelle on s'ennuie. Elle se caractérise, au niveau mondial, par l'inégalité politique, économique et sociale existant entre les pays en développement et les pays sous-développés. Ces inégalités entre les pays sont beaucoup plus criantes que celles à l'intérieur de chaque pays, du fait surtout que les plus forts, ayant plus de moyens, dominent les plus faibles, parce qu'affaiblis et considérés comme des sans droits, des inutiles, bons à être écrasés. A regarder les statistiques du taux de pauvreté au niveau mondial, il ressort que la cause principale de cette pauvreté reste la mauvaise gouvernance et l'impunité. C'est-à-dire, l'incompétence et l'insouciance des dirigeants qui se sentent forts parce que soutenus dans leurs manoeuvres par certaines puissances qu'ils servent pour des intérêts égoïstes. En Afrique en général et en RDC en particulier, le sous-développement est fondamentalement dû, d'une part, à l'incompétence du leadership politique incapable de canaliser les diverses énergies dans le but du développement et, d'autre part, à la contrainte extérieure. Il y a, outre la part des dirigeants, la mentalité de l'homme « pauvre ». C'est la pauvreté mentale qui n'est en réalité qu'un état de léthargie et de paresse intellectuelle qui se refuse à tout effort pour des solutions permettant une bonne vie, un bonheur et une émancipation économique par le développement de la technologie oeuvrant à l'épanouissement économique. C'est cette pauvreté aussi qui empêche un quelconque développement économique et social175(*). Toutefois, l'on peut sortir de la pauvreté par l'action caritative, la répression et l'obligation pour les pauvres de se rendre socialement utiles. En plus, puisque la pauvreté se traduit en termes monétaires, c'est par la même voie qu'il faut la résorber. D'autres moyens peuvent être mis en jeu pour sortir de la pauvreté. Il y a par exemple la création d'emplois, l'investissement, la sécurisation des populations, l'autonomie, la paix militaire, l'ouverture et la coopération avec les grandes puissances. La prise de conscience de l'être-homme, la créativité et l'inventivité, la libération de la pauvreté mentale, la bonne gouvernance qui implique que « les gouvernants soient dotés des capacités managériales et entrepreneuriales leur permettant de s'engager dans la voie de développement propice au bien-être du peuple, en donnant des moyens adéquats aux intellectuels et chercheurs et aux techniciens du pays »176(*). * 173 Cf. E. BITENDE NTOTILA, Séminaire de Philosophie du développement. Destiné aux étudiants de Licence en Philosophie, Kinshasa, UNIKIN, 2014-2015, Inédit. * 174 Cf. Ibid. * 175 Cf. E. BITENDE NTOTILA, Op. Cit. * 176 E. BITENDE NTOTILA, Op. Cit. |
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