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L'idée rauwlsienne de justice comme fondement d'un état démocratique.par Honoré Yannick KITSIAKUDI Université de Kinshasa, faculté de lettres - Licence 2016 |
1.7. CONCLUSION
Est-il possible de parler de la conception pratique de la justice politique ? C'est autour de cette question qu'ont pivoté les réflexions qui ont écrit ce premier chapitre. Première vertu des institutions sociales, la justice a pour rôle de maintenir la stabilité sociale, l'équilibre de la société, et de résoudre les conflits égoïstes qui menacent la société. Pour parvenir à cette conclusion, John Rawls considère que la meilleure façon de parler de la justice pratique, c'est de se référer à la notion de la justice comme équité qui rappelle l'idée de la justice distributive, laquelle est, selon Aristote, une justice d'égalité géométrique, du fait que le juste « représente le milieu par comparaison à ce qui est disproportionnel. C'est en effet le proportionnel qui constitue le milieu. Or le juste c'est un milieu (...). Et cette proposition n'est pas continue, parce qu'il n'existe pas de terme numériquement un qui compte à la fois pour une personne à qui l'on rend justice et pour une part distribuée »61(*). La justice ou la conception pratique et politique de la justice concerne aussi bien les institutions dans leur ensemble que les institutions politico-gouvernementales dans leur singularité. Elle est aussi l'affaire des personnes rationnelles ou raisonnables, vivant dans une société régie par des lois raisonnables et où la morale appelle au bien et au respect des droits et des libertés de chacun et de tous. * 61 ARISTOTE, Ethique à Nicomaque, Livre V, 1131b - 10 et 15, p.240. |
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