REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE
UNIVERSITE OFFICIELLE DE RUWENZORI
251658240
B.P. 560 BUTEMBO
E-MAIL:
uorbutembo@yahoo.fr
FACULTE DE SCIENCES ECONOMIQUES ET DE
GESTION
INCIDENCE DES JOURNEES VILLES-MORTES SUR LES ACTIVITES
DES ENTREPRISES COMMERCIALES EN VILLE DE BUTEMBO
Par :
Steven MATHE KOMBI.
Travail de fin de cycle présenté et
défendu en vue de l'obtention du grade de Gradué en Sciences
Economiques.
Directeur : KASEREKA MUTONDOLWA
Chef de Travaux.
Encadreur : KAKULE MULEVERWA
Assistant.
ANNEE ACADEMIQUE : 2019 - 2020
DEDICACE
A nos très chers parents KASEREKA KOMBI
Dieudonné et KAVIRA KATALIKO Esperance
REMERCIEMENTS
Nous rendons grâce à DIEU pour tout ce qu'il nous
a donné, surtout l'intelligence et la grâce, en vue d'aboutir
à la fin de notre premier cycle d'études universitaires.
Nous sommes reconnaissant à l'égard de tous les
membres des corps académique, scientifique et administratif de
l'Université Officielle de Ruwenzori, particulièrement ceux de la
faculté de sciences économiques et de gestion, sans qui nous ne
pourrions jamais réaliser ce travail.
Nos remerciements sont exprimés à l'endroit du
chef de travaux KASEREKA MUTONDOLWA et à l'assistant KAKULE MULEVERWA,
qui, malgré leur multiples occupations, ont accepté de diriger et
d'encadrer ce travail.
Nous remercions nos frères et soeurs, pour leur amour
fraternel.
Nos remerciements vont tout droit aux amis et camarades
étudiants chacun à son nom, pour l'esprit de franche
collaboration durant nos études.
Enfin, nos remerciements s'adressent à tous ceux qui,
de près ou de loin, nous ont également aidés sur tous les
plans.
Steven MATHE KOMBI.
SIGLES ET ABREVIATIONS
Ed.
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:
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Edition
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FEC
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:
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Fédération des Entreprises du Congo
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FENAPEC
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Fédération Nationale des Petites et Moyennes
Entreprises du Congo
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P.
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R.D.C
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République Démocratique du Congo
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TFC
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Travail de fin de Cycle
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TFE
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Travail de Fin d'Etude
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UOR
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Université Officielle de Ruwenzori
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INTRODUCTION GENERALE
1.
ETAT DE LA QUESTION
Dans ce travail, nous nous sommes intéressés aux
différentes recherches de nos prédécesseurs. En effet,
l'attention a été attirée par un travail qui a
guidé cette recherche, à savoir :
Fridolin Martial FOKOU1(*), qui a orienté ses recherches sur le symbole de
la paix dans le processus de démocratisation des régimes
monolithiques d'Afrique noire : le cas du Cameroun, s'est basé sur
les réflexions suivantes :
- Quels rapports pouvons-nous établir entre la
démocratie et la paix dans la scène politique
camerounaise ?
- Quelle contenance peut-on et doit-on donner à la paix
telle qu'appréhendée sur la scène politique
camerounaise ?
Pour répondre à ces préoccupations, il a
émis les hypothèses selon lesquelles :
L'accession à l'indépendance de la plupart des
Etats africains en 1960 marque le début d'une vie politique
mouvementée dans la plupart de ces pays. Celles-ci sont d'autant plus
mouvementées que les modes d'accession à la souveraineté
nationale et internationale diffèrent d'un pays à un autre. Le
système politique adopté par la plupart de ces pays fut
identique, à savoir le régime du parti unique. La raison
avancée ici et là est d'éviter « le
prêt-à-porter institutionnel ».
Le Cameroun employa donc cette voie pour ne pas
échapper à cette conjoncture africaine et avec elle le poids des
évènements mondiaux marqués, à cette époque,
par la bipolarisation du monde. Le crédo du choix camerounais fut ainsi
tempérer par la recherche d'une stabilité quasi certaine.
Cette aventure franchit un cap important à la faveur du
changement de régime intervenu à la tête de l'Etat
camerounais. «Le Renouveau» pose donc au Cameroun un double enjeu,
celui du maintien de la paix et de la promotion de la démocratisation du
système politique jusque-là en vigueur. Ceci allait le confronter
à une double dynamique : le maintien de la paix et l'arrimage à
l'évolution internationale marquée par la fin de la
bipolarité et l'avènement de l'uni polarité du monde
où les principes démocratiques sont érigés en mode
de gouvernance universelle permettant l'émulation de « l'ordre
mondial».
Dans cet écheveau et cet éventail de logique
globale, l'Afrique noire, et le Cameroun, furent entraînés dans ce
labyrinthe. Les réactions des uns et des autres allaient être
consécutives à leurs modes de fonctionnement intrinsèque.
Ainsi donc, le Cameroun allie stabilité et démocratisation afin
de construire un environnement politique de plus en plus compréhensif et
compréhensible faisant de lui une « entité unique »
dans sa sous-région conférant à ce dernier des attributs
d'identification et d'identisation dans un contexte global de la mondialisation
où rien ne se fait désormais en marge de la compréhension
internationale.
Pour lui, après ces analyses, il est arrivé aux
résultats selon lesquels, lorsque l'obstination du pouvoir refuse
d'accorder au peuple une conférence Nationale, ceci amène
l'opposition à se radicaliser d'avantage et à impulser le mot
d'ordre de désobéissance civile. Cela conduit à son tour,
à la cessation de paiement des taxes et impôts à l'Etat et
le boycott des réunions convoquées par les autorités
administratives. Les pertes de l'économie Camerounaise ont
été évaluées à cinq milliards de FCFA
environ par jour. Ce qui donne un total d'environ 750 milliards de FCFA de
perte pour l'économie Camerounaise à la fin de l'opération
« villes-mortes ».
Il démontre que le régime a donc dû
s'adapter à la nouvelle donne. Ainsi, à la pression populaire de
la revendication d'une conférence nationale souveraine, le régime
y a préféré une tripartite donc le souci majeur pour la
classe politique camerounaise en générale, l''opposition voire
même le gouvernement, était de mettre fin au mouvement des «
villes mortes » qui avait embrasé le pays tout entier et qui
apparentait le Cameroun aux « pays de tradition instable ». Il
précise que l'opération « villes-mortes »
occasionne un malaise général ou effet domino au sein de la
nation.
D'ailleurs, Vianney Ombe Ndzana considère le
phénomène des villes mortes comme étant la plus populaire
résistance interne organisée contre l'Etat postcolonial au
Cameroun depuis son accession à l'indépendance2(*).
Ce chercheur scientifique a été plus
théorique et historique dans son étude. Quant à nous, il
est question d'apprécier l'incidence des journées ville-morte sur
les activités commerciale en ville de Butembo.
2.
PROBLEMATIQUE
De par le monde, les questions sécuritaires, politiques
et autres conduisent les organisations à des manifestations, lesquelles
à leur tour, entraînent des journées villes mortes. C'est
une façon pour la population de revendiquer ses droits.
En Afrique, aujourd'hui, toute personne trouve important de se
jeter dans la rue pour son bien-être.
C'est depuis 2011 qu'une observance des journées
« villes-mortes »répétitives est
constatée sur le territoire national de la République
Démocratique du Congo ; la question politique d'où les
élections étant l'une des causes de celles-ci.
L'article 64 de la constitution de liège stipule
que : « tout congolais a le devoir de faire échec
à tout individu ou un groupe d'individus qui prend le pouvoir par la
force ou qui l'exerce en violation des dispositions de la
constitution »3(*).
De ce fait, la ville commerciale de Butembo se situant
à l'Est du pays, précisément dans la province du Nord
Kivu, une zone victime de l'insécurité grandissante et qui
d'ailleurs avait été retirée temporairement aux
élections présidentielles de 2018, enregistre une série
des journées « villes-mortes » à la suite,
non seulement de la situation sécuritaire que prévaut dans la
région, mais aussi des problèmes politiques et sanitaires.
Généralement, les opérateurs
économiques de Butembo gagnent de l'argent à travers des
transactions commerciales avec les pays étrangers. Les habitants de la
ville de Butembo pratiquent diverses activités économiques dont
les plus importantes sont l'Agriculture et le commerce. Les activités
principales des opérateurs économiques sont la vente des produits
alimentaires, manufacturés, des pièces de rechanges pour motos et
véhicules,... et divers autres produits (habits, appareils
électroniques,...), la fabrication du vin et du savon, la
quincaillerie,...Les principales activités des PME/PMI
sont l'hôtellerie, l'alimentation, la pharmacie, le studio, le
restaurant, li Industrie mécanique et métallique.
Dans le Commerce général, on retrouve les
coopératives de commercialisation, de production, d'épargne et de
crédit. Malgré l'essor industriel dans la ville de Butembo, elle
enregistre encore des irrégularités dans ce secteur
précis. Les unités de production sont encore dans un état
embryonnaire et nécessitent un grand encadrement. Ajoutons aussi la
carence des matières premières, l'insuffisance des capitaux et
l'absence de l'énergie électrique appropriée voir
l'organisation des journées « villes-mortes »
constituent des obstacles majeurs pour la promotion de l'Industrie au niveau
local. Les coopératives d'épargne et de crédit jouent
normalement leur rôle, mais certaines opérations de
dépôt, de retrait, de prêt et de transfert des fonds sont
parfois bloquées en cas des journées
« villes-mortes ». L'opération de transfert qui est
venue soulager tant soit peu les opérateurs économiques qui ont
depuis longtemps été victimes de vol de leur argent par des
bandits en voulant se diriger vers les lieux de ravitaillements en marchandises
ou en produits vivriers.
La ville de Butembo est aussi en vocation agropastorale et
commerciale. Le commerce s'y effectue par des importateurs et
exportateurs4(*).
Parlant de la santé, la Coordination Urbaine de la
Société Civile de Butembo a lancé des journées
« villes-mortes » pas seulement pour montrer son soutien
aux équipes riposte de l'épidémie d'Ebola mais aussi pour
condamner différents contextes de défiance de la population
Bubolaise envers les équipes médicales notamment la mort d'un
médecin camerounais de l'OMS5(*).
Cette série des journées
« villes-mortes »paralyse non seulement les
activités commerciales mais également les activités dans
d'autres secteurs de la vie. Elles sont organisées par les mouvements
citoyens, la société civile, les partis politiques, etc.
En conséquence, les entreprises commerciales ont du mal
à couvrir leurs charges d'exploitation : les salaires des
travailleurs, les taxes et/ou les Impôts, les frais loyers et d'autres
dépenses supportées lors des dites journées. Les
retombées ne se limitent pas uniquement à Butembo, une ville
commerciale s'inscrivant dans les échanges internationaux. Elles se
rabattent sur l'économie nationale et internationale étant
donné que dans cette entité il ya des exportations qui sont
toujours effectives comme pour le café, le quinquina et autres
matières premières. Ceci se répercute aussi sur les
économies d'autres pays à l'exemple de la Chine.
Au niveau national, d'après l'analyste
économiste et financier KAMBALE TALIMA, les journées villes
mortes bloquent plutôt les commandes. C'est donc un manque à
gagner. La ville de Butembo perd trois millions des dollars américains
chaque fois qu'il ya organisation d'une journée ville morte et qu'elle
soit observée à 100%. Les commerçants qui viennent
d'autres villes pour se ravitailler en marchandises des deux jours se trouvent
dans l'obligation de passer une semaine. Et bien évidemment, ce ne sont
pas ces commerçants qui vont occasionner et supporter les
différentes charges. Ils les ajoutent sur le coût d'achat des
marchandises. Les vendeurs ne feront que transférer la perte
auprès du dernier consommateur, chose qui élève
directement le coût de la vie au niveau de toute la nation. C'est aussi
une autre forme de domination6(*).
Au regard de la problématique ci-haut, plusieurs
interrogations viennent des différentes couches de la population y
compris les scientifiques. Faisant parti de ceux-ci, nous avons choisi mener
une étude sur l'incidence des journées "villes-mortes "sur
les activités des entreprises commerciales en ville de Butembo. Notre
préoccupation dans cette étude se résume par les
interrogations suivantes :
- Quel est le principal facteur qui est à la base des
journées « villes-mortes »en ville de
Butembo ?
- Quel est l'incidence économique des journées
« villes-mortes » sur les activités commerciales en
ville de Butembo ?
- Comment les entreprises commerciales de Butembo
couvrent-t-elles les charges engagées lors des journées
« villes-mortes » ?
3.
HYPOTHESES DE TRAVAIL
L'hypothèse est une ou plusieurs propositions qui ne
sont que des simples possibilités formulées en guise de
réponses anticipatives réservées aux préoccupations
soulevées par la problématique. Ce sont des réponses
provisoires qui seront, à la lumière de l'analyse,
validées ou invalidées ; ou, pour mieux dire, elles doivent
être susceptibles de vérification et d'éventuelles
modifications ou suppressions7(*).
C'est ainsi que, eu égard à notre
problématique, nous proposons les hypothèses
ci-après :
- Il est possible que l'insécurité soit à
la base des journées « villes-mortes » en ville de
Butembo ;
- Il se pourrait que les journées
« villes-mortes » entraînent un manque à
gagner moyen journalier de plus de 100$ pour les entreprises commerciales de
Butembo ;
- Il semblerait que les entreprises commerciales font varier
à la hausse les prix de leurs biens et services pour couvrir les charges
engagées lors des paralysies d'activités commerciales.
4.
OBJECTIFS DU TRAVAIL
D'une manière générale, ce travail nous
permettra d'apprécier les conséquences des journées
« villes-mortes » sur les activités commerciales en
ville de Butembo.
Cependant, d'une façon spécifique cette
recherche veut :
- Apprécier le facteur causal des journées
« villes-mortes »en ville de Butembo ;
- Analyser l'incidence économique des journées
« villes-mortes » sur les activités des entreprises
commerciales en ville de Butembo ;
- Comprendre et/ou apprécier la manière dont ces
entreprises couvrent leurs charges engagées lors des journées
« villes-mortes ».
5.
CHOIX ET INTERET DU SUJET
Notre sujet n'est pas un fait du hasard d'autant plus que les
journées villes mortes paralysent non seulement les activités des
entreprises commerciales mais aussi les activités d'autres secteurs de
la vie. Ceci constitue une préoccupation pour les Bubolais, voire les
autorités de cette entité. Signalons que les différentes
couches de la population prennent a priori l'organisation des journées
villes mortes pour revendiquer leur droit.
Il est toujours dit qu'avant de résoudre un
problème, il faut le connaître et surtout le comprendre à
fond. Dans ce travail, nous allons permettre aux différentes
autorités intéressées par ce travail d'avoir des sources
d'informations et de prendre des décisions éclairées non
seulement pour lutter contre les journées villes mortes mais surtout
pour remettre la population et les entreprises commerciales dans le droit.
Aux étudiants et autres chercheurs d'approfondir
certains aspects tout en leurs octroyant des données de
référence.
Personnellement, ce travail nous a permis de prendre
connaissance sur le mode de fonctionnement des entreprises commerciales, le
financement de leurs charges ou dépenses et la réalisation du
bénéfice malgré les journées
« villes-mortes » organisées.
6.
METHODES ET TECHNIQUES
Pour qu'un travail soit qualifié de scientifique, il
doit respecter certaines normes relatives à la récolte et au
traitement des données ainsi qu'à l'interprétation des
résultats obtenus. C'est pour cette raison que nous nous sommes servi
des méthodes et techniques ci-après pour réaliser ce
travail :
- La méthode inductive nous a permis de
généraliser les résultats issus des analyses menées
sur les chiffrées recueillies sur terrain auprès d'un
échantillon sur l'ensemble des opérateurs économiques
membres de la FEC et de la FENAPEC en ville de Butembo. La technique
documentaire, nous a permis d'exploiter différents rapports et documents
qui cadrent avec notre travail.
- La technique d'entretiens qui nous a permis d'obtenir
certains renseignements importants non-écrits auprès des
responsables des entreprises et institutions concernées par notre
recherche ;
- Le questionnaire d'enquête nous a permis de
récolter les données auprès de notre population
d'étude.
7. DELIMITATION DU SUJET
Pour l'écarter de toute sorte d'imperfections, ce
travail est limité dans l'espace et dans le temps.
Dans l'espace, ce travail a pour champs d'investigation la
ville de Butembo et dans le temps, il prend en considération une
période de neuf ans allant de 2011 à 2019.
8. STRUCTURE DU TRAVAIL
La présente recherche est articulée autour de
deux chapitres auxquels s'adjoignent l'introduction et la conclusion. Le
premier chapitre est consacré à l'approche théorique et le
deuxième chapitre traite de l'incidence des journées villes
mortes sur les activités des entreprises commerciales de Butembo.
9. DIFFICULTES RENCONTREES
Notre enquête a été accompagnée de
nombreuses difficultés qui ont nécessitées de notre part
une attitude pragmatique. Alors que notre étude se penche sur
l' « incidence des journées villes mortes sur les
activités des entreprises commerciales en ville de Butembo »,
les bibliothèques locales de Butembo n'ont pas été
à mesure de nous fournir des travaux scientifiques nécessaires
pour enrichir notre état de la question. L'unique travail que nous avons
couché dans notre revue de la littérature a été
consulté en ligne mais, il est purement théorique et historique.
Le manque des sujets semblables au nôtre, nous a mis dans une situation
difficile de nous démarquer des autres chercheurs ayant abordé ce
genre de thème.
PREMIER CHAPITRE :
CADRE THEORIQUE
Ce chapitre, entièrement consacré aux notions de
base, donne une vue panoramique et une lumière sur les acceptions et les
définitions mises au point par certains auteurs. Ainsi, les concepts de
journée ville-morte, l'entreprise et le commerce font l'objet de cette
partie du travail. Le bref aperçu de la ville de Butembo clôturera
ce chapitre.
I.1. Notion de
journée "ville-morte"
I.1.1. Origine du mot
L'idée des "villes-mortes" est née du refus
gouvernemental de convoquer une conférence nationale au Cameroun vers
les années 90.
En effet, la conférence nationale souveraine est
devenue le point focal de la contestation politique au Cameroun au lendemain du
procès Monga-Njawé. Ainsi, « illusionné par le
cours des événements dans d'autres pays d'Afrique et d'Europe de
l'Est, l'opposition anticipait vraisemblablement une chute rapide du
régime, omettait par là même d'élaborer de
véritables stratégies de conquêtes du pouvoir à la
fois cohérentes et crédibles »8(*).
L'expression « ville-morte », forgée
dès le XVIII siècle par les premiers voyageurs, explorateurs ou
archéologues, marque leur stupeur et leur fascination devant des
citées oubliées ou inconnues qu'ils pensent découvrir en
étant les premiers à les pénétrer depuis des
siècles : on songe aux villes mortes de la Syrie du Nord,
révélées notamment par l'archéologue
français Melchior de Voguë en 1862.
Mais, la locution échoue à circonscrire un objet
clairement identifiable. Une première tentative de définition
consisterait à introduire, dans le cadre d'une lecture
opérée au prisme de l'archéologie, l'idée d'une
étendue de vestiges provenant d'une civilisation ancienne et dont
l'ampleur ou la monumentalité balaie le vocable réducteur de la
ruine. Depuis l'époque classique, la ruine est un motif de la
mélancolie doublée d'un blason du passé ou de l'histoire,
dont la littérature et la peinture romantiques ont
réactualisé les valeurs et promu le pittoresque, comme l'ont
montré les travaux de Roland Mortier9(*), Michel Makarius?10(*) ou Sabine Forero-Mendoza11(*). Mais la ville morte
procède par extension radicale et spectaculaire de la ruine qui ne peut
guère autre chose qu'un fragment détaché d'un ensemble
toujours plus vaste et à jamais perdu. Son imaginaire est multiple, qui
puise aux mythes de l'Atlantide (la ville engloutie) ou de Sodome et Gomorrhe
(les villes ruinées et détruites), mais aussi aux
découvertes archéologiques de la fin du XVIII et du début
du XIX siècle (Herculanum ou Pompéi).
Du romantisme de Théophile Gautier (Arria Marcella,
1852) au symbolisme de Georges Rodenbach (Bruges-la-Morte, 1892), les
« villes-mortes » développent tout au long du XIX
siècle un imaginaire et une poétique de
l'archéologie-fiction ou de l'« inquiétante
étrangeté », dont Freud a exploré la signification en
1907 dans sa fameuse interprétation de la Gradiva de Jensen
(1903)12(*). De Gautier
à Jensen, précisément, un imaginaire de la ville morte
s'est constitué et en quelque sorte figé, dont les topoï
sont à la fois limités en nombre, récurrents en
fréquence et, par là même, soumis à d'infinies
variations.
Ces éléments soulignent combien la
« ville-morte » ne se caractérise pas exclusivement
par sa réalité topographique, sa position géographique ou
son étendue physique. Les sites d'époque romaine et byzantine, en
dépit de leur désignation, témoignent d'un mode de vie
essentiellement rural et non d'une situation urbaine. La
« ville-morte » peut donc n'être qu'un village, comme
l'attestent les ghost towns de l'Ouest américain, parfois
composées d'une seule rue, dont les westerns ont fait un lieu commun, au
risque de l'usure. La bourgade désolée d'Oradour-sur-Glane,
détruite le 10 juin 1944 par les soldats nazis de la Division Das
Reich13(*), l'indique
aussi, en dépit de son spectacle médusant qui a tant retenu
l'attention des photographes14(*).
Soulignons donc ici que la qualification de la
« ville-morte » est ailleurs, c'est-à-dire dans les
projections et les impressions qu'elle produit sur ceux qui en sont les
spectateurs directs ou par délégation. Mais si ses dimensions
spatiales s'avèrent secondaires, et peuvent parfois se résumer
à quelques bâtiments, comment dès lors la distinguer des
ruines ? Plus qu'une question d'étendue, la distinction entre ces deux
notions semble alors pour partie dépendre de leur état de
conservation et de leur transmissibilité. Là où les ruines
offrent au regard les traces parcellaires d'un passé que l'imagination
doit reconstituer à ses frais ou à sa guise, la
« ville-morte » trouble la contemplation : elle exige
d'être arpentée comme les héros de Gautier ou de Jensen ne
cessent de revenir sur les lieux, car une grande partie de son «
décor » a été conservée, comme
embaumée, donnant l'illusion d'avoir été peu
altérée par le temps.
Dans cette perspective, la « ville-morte »
relève moins d'une logique spatiale que d'une mise en question du temps.
Cet espace déserté ou abandonné incite en premier lieu
à s'interroger sur l'origine du départ de sa population, et ces
causalités constituent la chronique des développements
économiques la ville californienne de Bodie rappelant les heures
glorieuses de la ruée vers l'or, ou celle de Kolmanskop en Namibie,
construite en 1908 pour exploiter les mines de diamant, des spéculations
immobilières hasardeuses des lotissements qui n'ont jamais trouvé
leurs habitants, des catastrophes économiques, technologiques ou
naturelles l'emblématique Pripiat en Ukraine, désertée
après l'explosion de la centrale nucléaire de Tchernobyl ou
Detroit ravagée par la crise, des destructions massives de la guerre
industrielle à Berlin, Dresde ou Hiroshima. Ces situations nourrissent
le travail d'un photographe comme Mathieu Pernot qui, dans sa série. Le
Grand Ensemble15(*),
confronte des cartes postales des décennies 1960-1970
représentant, en vue aérienne, l'habitat de masse vide de toute
vie et des photographies de leur destruction opérée par implosion
dans le cadre des politiques d'urbanisme des années 2000-2010.
Réalité matérielle et
phénomène historique, la ville morte n'est pas circonscrite par
sa seule fonction testimoniale. Elle est façonnée par la
pluralité des regards qu'elle suscite et qui la métamorphosent en
une construction visuelle, symbolique et culturelle, diffusée et
déplacée, parfois même détournée, au
gré des usages et des vogues : du savant à l'artiste, de
l'archéologue au photographe, de l'écrivain au cinéaste,
sans négliger le touriste dont la présence peut s'avérer
pesante voire colonisatrice, comme à Venise...
La ville morte provoque, chez tous ceux qui s'en emparent avec
des mobiles variés, de multiples réappropriations qui viennent
bousculer l'ordre des temporalités. Devenue un espace
muséifié, elle interroge la place accordée au passé
dans nos sociétés, soutenant un questionnement « d'où
venons-nous ? » sur les civilisations qui nous ont
précédés et dont l'héritage ne nous paraît
pas toujours direct, puisque la distance, le voyage et l'exotisme
interfèrent souvent dans l'appréhension des sites. À
l'inverse, elle peut tout autant se conjuguer au présent, et de
manière temporaire, comme en témoigne la pratique de nombreuses
opérations « ville morte » qui consistent à faire
disparaître, pour un temps déterminé, toute trace
d'activité humaine dans un espace urbain qu'il s'agisse d'arrêter
les activités commerciales, avec la fermeture de magasins, ou de simuler
la mort des habitants, même pendant quelques minutes, comme le 17 mai
1973, à Mazamet, dans le cadre d'une action en faveur de la
sécurité routière. Ces manifestations servent à
exhiber toute une gamme d'émotions publiques, allant de l'opposition
politique à l'expression du deuil, à la suite d'un fait divers.
Dans tous les cas, la « ville-morte »
s'érige en une expérience qui consiste à (faire)
découvrir ou redécouvrir une cité figée dans
l'abandon, pétrifiée dans la mort et suspendue dans une
temporalité indéfinie implicitement promise à
l'éternité. C'est sans doute ce qu'a compris Théophile
Gautier, qui lui sert de trame et de ressort pour ArriaMarcella, mais qui
confère aussi à son conte fantastique une efficacité
matricielle.Passée au tamis des représentations et des
imaginaires, la « ville-morte » se transforme en un
écran fantasmatique sur lequel écrivains, cinéastes,
photographes et artistes projettent la hantise de la disparition, en
ré-agençant dans le présent de la création les
signes d'une réalité historique avérée, afin de
mettre en question l'identité des personnages mais aussi la
fragilité de notre civilisation.
On pense ici à l'esthétique sensationnaliste du
Ruin porn, que Detroit a suscitée dans l'oeil des photographes
contemporains. C'est dans cette perspective que la littérature et le
cinéma, à travers les genres de l'anticipation et du fantastique,
ont souvent recourus au motif de la « ville-morte », en
mettant en scène les déambulations d'individus isolés dans
des centres urbains désertés du roman de Richard Matheson, Je
suis une légende (1954), jusqu'à la récente série
télévisée à succès, Walking Dead (2010), qui
confronte d'emblée son héros incrédule à une ville
vidée de toute sa population.
La disparition de toute vie des grandes mégapoles, en
premier lieu New York, constitue ainsi un topos privilégié des
récits post-apocalyptiques ( Le Monde, la chair et le diable , de Ranald
MacDougall, 1959), pour nous rappeler à quel point la vie humaine est
précaire, face à la faune et la flore qui y reprennent rapidement
leurs droits, comme nous pouvons le voir tant dans le volet de l'affrontement
de la Planète des singes (2014), que dans les reportages photographiques
ou des documentaires rapportés des environs de Tchernobyl16(*). Entre refoulement et
expression du désir, les « villes-mortes » sont
l'envers des mégapoles modernes et le revers de la Grande Ville comme
emblème du capitalisme triomphant.
Rien d'étonnant, dans cette perspective, que Paris,
consacrée « capitale du XIX siècle » par Walter
Benjamin, ait pu être perçue, dans les gravures et les
photographies de ses destructions du printemps révolutionnaire de 1871,
ou dans les témoignages de journalistes et d'écrivains de retour
après la Semaine sanglante, comme une
« ville-morte », vidée de toute présence
humaine, comparée notamment par Gautier à une moderne
Pompéi17(*).
Les arts visuels, à travers des photographies et des
installations, ont également questionné nos pratiques de l'espace
urbain en proposant de « vider la ville », comme dans les travaux de
Nicolas Moulin (Vider Paris, 2001)18(*), de Matt Logue (Empty L.A., 2009) ou Masataka Nakano
(Tokyo No body, 2000). Si les oeuvres de ces plasticiens ont chacune leur
singularité Nakano refuse d'utiliser les retouches informatiques, quand
Moulin intervient sur ses photographies pour en modifier lourdement le contenu,
elles partagent le même désir de mettre notre rapport à la
ville. Car la dissocier de ses habitants relaie la vision angoissante d'un
environnement urbain, qui suggère la possibilité de notre
absence, témoignant ainsi de l'emprise des réseaux spatiaux et
des technologies sur notre quotidien.
Destinée à un avenir de fantôme, la
« ville-morte » procède de l'inconscient urbain,
dont les guerres et les catastrophes du XX siècle ont promu un
imaginaire des cités désertées et figées,
muséifiées et fétichisées, comme l'a
esquissé l'urbaniste Mike Davis dans son essai Dead Cities19(*).
À l'heure du postmodernisme et de la culture de masse,
les « villes-mortes » hantent le cinéma et la bande
dessinée. Elle fait penser au cycle des Cités obscures de
François Schuiten et Benoît Peters (1983-2009), la photographie
plasticienne et le photoreportage, la peinture et la littérature, dont
elles sont bien plus que le décor impressionnant sous l'apparence duquel
elles semblent se donner à voir. Le doute et le trouble attachés
à la « ville-morte » ne sont pas un apanage des
artistes et des écrivains. Les États politiques et les
États-majors militaires ont su en comprendre toute l'efficacité.
Pendant la Grande Guerre, on a commencé d'aménager un faux Paris,
dans les boucles de la Seine banlieusarde, pour tromper les bombardements de
l'ennemi20(*) ; durant la
Seconde Guerre mondiale, au fin-fond du désert américain, des
répliques de quartiers entiers de villes allemandes ont
été construites pour y expérimenter l'efficacité de
la guerre chimique sur les populations civiles21(*).
La « ville-morte » est un leurre, une
illusion, un mirage ; c'est aussi un puissant ferment de l'imaginaire.
Pour SARAH Berthiaume,
« Villes-mortes », c'est une ville romaine ensevelie
par le Vésuve en 79 avant Jésus-Christ; c'est une ville
minière de la Côte-Nord désaffectée en 1984; c'est
une ville d'Asie centrale occupée par l'OTAN depuis 2003; c'est un
quartier de divertissement fondé en 2006 à Brossard, au
Québec. C'est Pompéi, la foudroyée; Gagnon ville,
l'agonisante; Kandahar, la martyre; DIX30, le zombie. Elle précise que
les « Villes-mortes », sont aussi, et surtout, une
réflexion sur l'origine, l'éphémère, la
catastrophe, le deuil, le vide, l'espoir. Ce sont les quatre face-à-face
entre l'humain et l'immobilier. Quatre chroniques nécrologiques
douces-amères. Quatre grandes morts qui surviennent dans quatre petites
vies. Le concept « Villes mortes », est un regroupement des
quatre contes sur quatre filles vivantes qui racontent leur relation avec une
« ville-morte »22(*).
Au-delà de l'origine du concept journée-ville
morte, telle que présentée ci-haut, nous avons essayé de
définir ce concept pour mieux comprendre son sens actuel et surtout sa
logique dans ce travail de recherche.
I.1.2. Définition de la
journée « ville-morte »
Pour NZANZU KAMUHA, Juriste de formation, la journée
« ville-morte » est un blocus socio-économique
généralisé imposé ou volontaire pour passer un
message collectif.23(*)
Elie KWIRAVUSA, chercheur paix et sécurité
internationale, activiste de la société civile congolaise, une
journée « ville-morte » est une journée
souvent décrétée par les activistes de la
société civile, les acteurs politiques dans la visée de
revendiquer un droit lésé en mobilisant la population de ne pas
vaquer à ses occupations journalières24(*).
Bref, c'est une journée sans activité suite
à un fait social inattendu. Elle a une cause politique mais c'est sa
conséquence qui est économique.
I.2. L'ENTREPRISE
I.2.1. Notions
D'après D. LARUE et Cie, « l'entreprise est
un groupe social qui fait travailler ensemble des hommes qui ont, face au
travail, des attitudes différentes, voire
opposées »25(*).
Pour Maurice SALLEE26(*), « Ce qui caractérise donc
l'entreprise, c'est :
- Un groupement humain organisé et
hiérarchisé ;
- La réunion de moyens financiers et d'installations
(usines, machines, etc.) ;
- La poursuite d'un but commun : la production pour la
vente.
Le même auteur soutient que : « Nous
pourrions ainsi définir l'entreprise comme un groupe humain
organisé et hiérarchisé, réunissant des moyens
matériels et financiers pour produire des biens ou des services en vue
de la vente »27(*).
Ainsi l'entreprise peut être conçue comme
étant une unité de production de biens et de services qui
poursuit un objectif de maximiser du profit en rassemblant et en combinant les
facteurs de production : le capital, la nature, le travail,...
I.2.2. Rôle de l'entreprise
Le rôle de l'entreprise est de produire un service ou un
produit afin de répondre à un besoin. Dans sa définition,
tel est son rôle.
Cependant, selon les experts financiers, l'entreprise ne sert
qu'à réaliser des profits. Il est vrai que si l'activité
n'est pas rentable, l'entreprise n'ira pas loin.
I.2.3. Types et fonctions d'entreprises
I.2.3.1. Types d'entreprises
Le classement des entreprises s'opère en fonction de
plusieurs critères dont : l'activité exercée, la
forme juridique et la taille (ou dimension)28(*).
A) Classification suivant l'activité exercée
Ce critère classe les entreprises suivant trois
secteurs : Secteurs primaire, secondaire et tertiaire.
1) Le secteur primaire : il regroupe les entreprises qui
exploitent un élément naturel (agriculture, pêche,
extraction d'hydrocarbure, carrière, mine, barrage, extraction
forestière,...).
2) Le secteur secondaire : ce secteur est
constitué des entreprises qui départ des matières
premières, grâce à un processus de transformation, livrent
un produit fini à la clientèle (industries de transformation).
3) Le secteur tertiaire : il regroupe deux
classes :
- Les entreprises réputées administratives ou
qui produisent les services (exemple : administration publique, banque,
cabinet médical, cabinet d'Avocat,...) ;
- Les entreprises qui mettent à la disposition du
consommateur soit un produit à son stade final (sans le transformer
elle-même) : entreprises de distributions, soit un service.
L'analyse du revenu de l'intermédiation
financière par les sociétés de
télécommunication, objet de notre étude appartient au
secteur tertiaire ou mieux à la catégorie d'entreprises qui
mettent à la disposition du consommateur soit un produit à son
stade final.
B) Classification suivant la forme juridique
Nous distinguons deux catégories d'entreprise s selon
leur forme juridique : les entreprises privées et les entreprises
publiques.
1) Les entreprises privées
Les entreprises privées sont celles qui appartiennent
exclusivement à des particuliers. Elles peuvent être individuelles
ou sociétaires suivant le choix du / des propriétaire(s).
· Les entreprises individuelles : elles ont un seul
propriétaire qui est un particulier (personne physique) responsable des
dettes sur ses biens personnels puisque les patrimoines de l'entrepreneur et de
son entreprise sont confondus. Les entreprises individuelles sont
essentiellement agricoles et/ou de service artisanal.
· Les entreprises sociétaires :
Pour RENAUD V. Cité par VERHULST A. et Cie29(*), « c'est la nature
des opérateurs auxquelles la société se livre ou qu'elle a
envie de réaliser qui donne son caractère. Le terme dont elle se
sert pour spécifier son but, la forme qu'elle revêt ne peut
suffire à lui donner le caractère commercial, pour
l'acquérir, il faut que les actes de commerce qu'elle a pour objet
d'exercer un caractère de permanence tel qu'ils rendaient
commerçants les particuliers qui le feraient dans les mêmes
conditions ». Il existe donc diverses formes des
sociétés parmi lesquelles nous pouvons distinguer :
- Les sociétés civiles : ces
sociétés ont pour objet de poser des actes civils et de
réaliser accidentellement des bénéfices aux moyens
d'opérations purement civiles ;
- Les sociétés commerciales : ce sont
celles qui effectuent habituellement des actes énumérés et
qualifiés par la loi comme commerciaux. Ces actes revêtent un
caractère permanent et successif ainsi que de partager le
bénéfice réalisé entre les
associés ;
- Les sociétés en participation ou associations
momentanées : ces sociétés se font souvent à
des moments durs limités et se forment sans faire connaissance aux
tiers, ne bénéficient pas de la personnalité juridique et
n'existent que dans les rapports entre associés.
Les sociétés sont donc des personnes morales
composées en principe d'au moins deux propriétaires qui peuvent
être des particuliers et/ou d'autres sociétés. C'est dire
que deux ou plusieurs personnes réunissent leurs moyens financiers en
vue de créer une entreprise.
2) Les entreprises publiques
Les entreprises privées sont
caractérisées par le pouvoir économique qui est
exercé au profit d'un groupe d'individus (les propriétaires) au
détriment parfois de l'intérêt général.
Dans les entreprises publiques par contre, l'Etat devient
entrepreneur afin de garantir l'intérêt général.
C'est ainsi que D. LARUE et Cie soutiennent que « le rôle de
l'Etat est d'exprimer l'intérêt général, de le
promouvoir et de le faire respecter »30(*).
On en distingue :
· Les régies : ce sont les entreprises
exploitées par l'Etat. Leur comptabilité est soumise à des
règles particulières, leurs recettes et dépenses sont
inscrites aux budgets des collectivités publiques
intéressées (Exemple : REGIDESO, le Service de Poste et
Télécommunication,...) ;
· Les établissements publics, industriels et
commerciaux : leur autonomie est plus grande. Ils ont leurs
comptabilités propres et sont tenus en principe d'équilibrer leur
gestion (Exemple : la GECAMINES) ;
· Les entreprises nationalisées : ce sont des
anciennes entreprises privées dont la propriété et la
gestion ont été transformées et confiées à
l'Etat.
Nous ne saurons pas clôturer cette classification des
entreprises suivant la forme juridique sans signaler l'existence d'entreprises
semi-publiques. Ces dernières sont celles dans lesquelles coexistent des
représentants de l'intérêt privé et des
représentants de l'intérêt général. Il s'agit
des :
- Sociétés d'économie mixte : leurs
capitaux appartiennent en partie à l'Etat et en partie à des
personnes privées ;
- Concessions : ce sont des entreprises privées
à qui une collectivité publique confie un monopole d'exploitation
dans certaines conditions fixées ;
- Les régies intéressées : ce sont
des entreprises publiques dont la gestion est confiée à un
gérant rémunéré par une participation aux
bénéfices ou au chiffre d'affaires.
C) Classification suivant la taille de l'entreprise
Les entreprises peuvent être classées en trois
catégories selon leurs dimensions. Ainsi, il est courant de parler de
petites, des moyennes ou grandes entreprises. Les critères pour ranger
une entreprise dans l'une de ces catégories peuvent être : le
montant des capitaux investis, le volume du chiffre d'affaires, l'importance
numérique du personnel employé,...
A ce sujet, J.-P. CENDRON et Cie31(*) affirment que :
« Toute classification est arbitraire et les limites entre petites,
moyennes et grandes entreprises sont différentes selon les secteurs
d'activité ». Par exemple, dans les services, la
répartition par chiffre d'affaires est plus significative que par
effectifs.
Ces auteurs continuent en ces termes : Toutefois, on
retiendra la classification suivant le nombre de salariés :
0-9 Salariés : entreprise artisanale
10-49 salariés : petite entreprise
50-1999 salariés : moyenne entreprise
2000 et plus : grande entreprise.
I.2.3.2. Fonctions de l'entreprise32(*)
La départementalisation est un processus
organisationnel qui prône de regrouper ensemble, au sein d'un même
département et sous la même fonction au sein d'une même
organisation. Il subdivise les fonctions organisationnelles en six
catégories : la fonction de production, la fonction de vente, la
fonction financière, la fonction comptable, la fonction de
sécurité et la fonction administrative.
a) La fonction de production
La fonction de la production manifeste la raison
d'être de toute organisation.Elle accomplit la fonction première
dans les entreprises à caractère industriel. Elle est
également appelée la fonction technique et ailleurs elle est
considérée comme la fonction des opérations, celle qui
permet à l'entreprise de réaliser la transformation des
« inputs » en « outputs ».
b) La fonction de vente
La fonction de vente ou commerciale constitue la fonction
par laquelle l'entreprise échange les services et les biens moyennant
rétribution avec des tiers d'autres entreprises ou individuels. Elle
concerne le processus d'achat des intrants et le processus de vente des
extrants. C'est cette fonction qui donne naissance à la science de
marketing.
c) La fonction financière
Les activités de la fonction financière
concernent le processus par lequel l'entreprise ou l'organisation recherche des
capitaux en vue de financer ses activités et décide de la
meilleure voie pour leur allocation. Dans la recherche des capitaux
interviennent notamment la sollicitation à l'apport, le placement des
capitaux à la bourse, la gestion de portefeuille et l'élaboration
du budget de l'entreprise.
d) La fonction comptable
La fonction comptable constitue une fonction informelle.
Elle porte sur la tenue des comptes et des inventaires, sur le patrimoine
réel de l'organisation et l'utilisation de statistiques pour
l'information. Il s'agit par là de la tenue de fournir l'information
crédible et attitrée au gestionnaire de l'entreprise, aux
créanciers et au propriétaire.
e) La fonction de sécurité
La fonction sécuritaire concerne le processus par
lequel l'organisation assure à la fois la protection de la
propriété (espace) de l'organisation, de son patrimoine et des
personnes oeuvrant en son nom.
f) La fonction administrative
La fonction d'administrer se charge de toutes les
activités qui favorisent l'exploitation optimale des ressources promises
et commises à l'entreprise : planification, organisation,
commandement, coordination et contrôle.
I.3. LE COMMERCE33(*)
I.3.1. Définition
économique du commerce
Le commerce est défini comme étant un
échange des produits et des services en vue de réaliser un
bénéfice. Cette définition est courante. Elle comprend les
éléments du commerce, mais elle ne met pas l'accent sur tous les
éléments de celui-ci. En effet, elle suppose que lesbiens et les
services sont déjà disponibles en l'endroit de consommation. Ceci
n'est toujourspas vrai parce que dans le monde actuel, la production et la
consommation se font parfois dans les endroits du globe forts
éloignés.
Ce raisonnement a poussé d'autres auteurs notamment
CHALON et BOLLY à définir le commerce comme étant : «
l'ensemble des opérations permettant à un produit de circuler du
lieu de Production vers le lieu de Consommation». Cette définition
sous-entend l'échange parce que la consommation d'une marchandise n'est
possible qu'après celui-ci (échange).
Et nous savons du reste que l'opération de circulation
est différente de l'échange néanmoins l'une peut arriver
avant ou après l'autre. Remarquons que cette deuxième
définition ne prend pas en considération le point de vue lucratif
qui est le moteur de toute activité économique commerciale. Une
troisième définition de ECKESLY et KAUFMAN, tous deux
américains, considère le commerce comme étant : «
l'échange et la distribution des biens et des services ». Cette
définition comprend deux notions du commerce : l'échange et la
circulation, mais elle passe sous silence « le profit », le vrai
motif qui différencie l'échange et la distribution sociale de
l'échange et de la distribution commerciale.
Selon le code de commerce français, le commerce
désigne l'activité économique d'achat et de revente de
biens et de services, en particulier l'achat dans le but de revendre avec un
profit ou un bénéfice. En nous inspirant de ces auteurs, nous
pouvons définir le commerce comme: « L'ensemble des
opérations lucratives comprenant l'échange et la circulation des
biens et services de l'endroit de leur production vers leur lieu de
consommation ». Les produits concernés icisont des biens naturels
et manufacturés de toute sorte. Ces produits sont appelés
communément « marchandises ».
I.3.2. Origine et
évolution du commerce
Le commerce est l'une des anciennes et importantes inventions
de l'humanité. Il a probablement accompagné l'apparition et les
premiers développements de l'agriculture au Néolithique. Certains
le considèrent comme l'origine des civilisations de l'écriture,
qui aurait pu avoir été inventée (il y a 5500 ans environ)
par les commerçants sumériens pour leur comptabilité.
L'homme, en tant que être déséquilibrer par une multitude
des besoins primaires et secondaires qu'il doit satisfaire pour survivre ou
pour vivre. Il a connu l'agriculture, l'élevage et la production
industrielle. Il a ainsi accumulé les choses matérielles
appelées « biens », susceptibles de satisfaire ses besoins.
Les besoins de l'industrie sont très variés.
La connaissance, l'habileté et la force physique dont
il dispose ne lui permettent pas de produire seul tout ce dont il a besoin pour
survivre. Une possibilité semblable est imposée aux
localités, régions, et même pays par les conditions
géologiques du sol et du climat. C'est cette impossibilité qui a
poussé l'homme à s'organiser et à diviser son travail. Il
s'est appliqué à produire un bien ou un service spécifique
en fonction des conditions offertes par le milieu dans lequel il vit. Il
consacre ainsi une partie de sa production à la satisfaction des besoins
déterminés et échange le reste contre un autre bien et
service qu'il désire pour satisfaire le reste de ses besoins.
De là, est venu l'échange. Les échanges
n'avaient pas toujours été faciles et rapide. En effet, les
hommes ne connaissaient pas la monnaie à l'origine. Ils
échangeaient des choses contre les autres, des services contre des
choses et vice versa. C'était alors « le troc ». Ce dernier
présentait beaucoup d'inconvénients :
ü L'équivalence des prestations ;
ü Le désir réciproque des
échangistes ;
ü Les biens échangés n'étaient pas
toujours divisibles.
Ces difficultés ont été
éliminées au moment où une marchandise a été
acceptée et désirée par tout le monde. C'était la
monnaie « marchandise » qui avait souvent servi de commune mesure
valeur des échanges. Beaucoup de pays avaient leur propre monnaie
marchandise mais avec des contacts de civilisations différentes, l'or et
l'argent se sont imposés comme monnaie à travers l'univers
à cause de leurs qualités : la rareté,
l'homogénéité, l'inaltérabilité, la
malléabilité, la dureté,...L'existence de la monnaie dite
« fiduciaire » a facilité, accéléré et
augmenté les échanges entre les personnes, les localités,
les régions et les pays.
Aujourd'hui, les biens et services circulent à travers
l'univers et le commerce n'a plus qu'une seule barrière. Cependant,
étant donné l'inégalité dans les capacités
productrices et consommatrices, les Etats sont amenés à instituer
certaines techniques tendant à protéger les marchés
locaux. Il s'agit du protectionnisme, qui peut se faire par contingentement, le
droit des douanes, la production, la prohibition ou le dumping.
I.3.3. Les subdivisions du
Commerce
Nous distinguons ici « le haut commerce » ou
commerce mondial » du « commerce national ».
A. Le commerce mondial
Le commerce mondial ou haut commerce comprend toutes les
opérations sur le marché mondial. Ce marché
réglemente le commerce mondial. Ce commerce dont nous sentons les effets
à travers le prix de nos produits miniers et agricoles et l'organe qui
regroupe les divers pays du monde engagés dans la production et la
distribution des biens destinés au marché étranger. Ce
commerce mondial comprend :
A.1. Le commerce de concentration
Ce commerce consiste à rassembler les petites
productions locales ou régionales dans des comptoirs ou agences
agrées à cet effet en quantité convenable pour être
manipulé sur la marché mondial.
A.2. Le commerce de distribution
Il consiste à se procurer les marchandises
entrées en grande quantité sur le marché mondial et
à les stocker pour les distribuées aux consommateurs suivant leur
demande.
B. Le commerce national
Est celui qui est pratiqué par un pays à
l'intérieur de ses frontières ou avec les autres nations. Des
aspects ont été considérés pour diviser ce type de
commerce. Ce sont des points de vue géographique, statistique et
importance des opérations, légal.
1°) Du point de vue géographique
:
- Commerce intérieur: c'est celui qui se pratique dans
les frontières d'un pays ;
- Commerce extérieur: Il s'effectue entre les habitants
d'un pays et ceux d'un autre ou des plusieurs pays.
2°) Du point de vue importance des
opérations : A ce niveau le commerce se subdivise en commerce
de gros, de demi gros et commerce de détail. En pratique ces
subdivisions ne sont pas si claires car on trouve les producteurs et les
grossistes qui vendent directement aux consommateurs. Il existe aussi des
détaillants qui achètent directement aux producteurs.
3°) Du point de vue statistique
Le commerce se subdivise en commerce général et
en commerce spécial.
- Commerce général : est celui qui comprend le
commerce d'Importation, d'exportation et de transit ;
- Commerce spécial : il comprend uniquement
l'importation et l'exportation.
4°) Du point du vue légal : le
commerce libre et le commerce règlementé.
I.3.4. L'acte de commerce et le
commerçant
A. Acte de commerce
Un acte de commerce est un acte qu'accomplit un
commerçant dans l'exercice de ses activités. C'est un acte ou un
fait juridique soumis aux règles du droit commercial en raison de sa
nature, de sa forme ou de la qualité de commerçant de son auteur.
Les actes de commerce par accessoire sont des actes qui par leur nature sont
des actes civils, mais qui deviennent actes de commerce s'ils sont accomplis
par un commerçant pour les besoins de son commerce (par exemple la
souscription d'une assurance ou d'un emprunt pour son commerce...).
Les actes mixtes sont civils pour l'une des parties et
commerciaux pour l'autre partie. Lorsqu'il s'agit d'un acte mixte, le non
commerçant a le choix de saisir le tribunal de commerce ou le tribunal
de paix ou de grande instance compétent. Par contre le commerçant
qui assigne le non commerçant ne peut le faire que devant le tribunal
civil.
Au lieu de définir ces actes, le code de commerce les
énumère comme suit:
- Tout achat des biens et marchandises pour la revente soit en
nature soit après transformation ;
- Toute location des meubles pour les sous-louer ;
- Toute entreprise de manufacture ou usine des travaux publics
ou privés, toute entreprise de transport ou de commission ;
- Toute entreprise de fournitures, d'agence ou de bureaux
d'affaires, les établissements de spectacles publics, les entreprises
d'assurance ;
- Toute entreprise de vente, de change et de courtage, les
établissements de vente aux enchères ou vente à l'encan
;
- Toute entreprise de construction, d'achat ou vente des
bâtiments, d'expédition ou d'affrètement des marchandises
;
- Toutes les opérations de banques publiques ou
privées.
Ces opérations ne peuvent pas être
considérées comme exhaustives. On peut classer les actes de
commerce suivant leur nature, forme, cause, objet...
1. Actes de commerce par nature
Un acte de commerce par nature est celui par lequel une
personne s'entremet dans la circulation des biens qu'elle produit ou
achète ou par lequel elle fournit des prestations de service avec
l'intention d'en tirer un profit pécuniaire. Sont classés parmi
les actes de commerce par nature :
- L'achat des biens, meubles ou immeubles, en vue de leur
revente ;
- Les opérations de banque, de bourse, de change,
courtage, d'assurance et transit ;
- Les contrats entre commerçants pour les besoins de
leur commerce ;
- Les opérations industrielles des mines,
carrières et de tout gisement de ressources naturelles ;
- Les opérations de location de meubles ;
- Les opérations de manufacture, de transport et de
télécommunication
- Les opérations des intermédiaires de commerce,
telles que la commission, le courtage, l'agence, ainsi que les
opérations d'intermédiaire pour l'achat, la souscription, la
vente ou la location d'immeubles, de fonds de commerce, d'actions ou de parts
de société commerciale ou immobilière ;
- Les actes effectués par les sociétés
commerciales.
2. Actes de commerce par forme
Ce sont des actes commerciaux indépendamment de la
qualité commerciale ou civile de leurs acteurs. Il s'agit des actes dont
la commercialité dérive de la forme même de certains
titres. Rentrent dans la catégorie d'actes de commerce par la forme,
l'établissement d'un effet de commerce (lettre de change, billet
à ordre, le warrant et autres effets à ordre) ou l'adoption d'une
des formes de société commerciale règlementée par
la loi (société en nom collectif, société en
commandite simple, société à responsabilité
limitée, société anonyme, société par
actions simplifiées).
3. Actes de commerce par entreprise ou par
objet
On entend par actes de commerce par entreprise ou par objet
ceux qui, normalement et habituellement, ne sont accomplis que par des
commerçants de sorte que celui qui les effectuent accidentellement se
place d'emblée, pour ces actes, dans le secteur commercial. En d'autres
termes, les actes de commerce par entreprise n'acquièrent le
caractère commercial que s'ils sont accomplis dans le cadre d'une
entreprise ou d'une société commerciale.
L'entreprise, en effet, est un cadre organisé disposant
des moyens matériels et humains nécessaires à l'exercice
d'une profession. Parmi ces actes nous pouvons citer :
- les opérations de banque, de bourse, de change, de
courtage, d'assurance et de transit ;
- les opérations de manufacture, de transport et de
télécommunication ;
- l'exploitation industrielle des mines, carrières et
de tout gisement de ressources naturelles.
- 4. Actes de commerce par cause
Dans cette dernière catégorie, on peut ranger
les opérations qui seraient semblables à des opérations
civiles, mais qui acquièrent le caractère « commercial
» lorsque leurs auteurs les effectuent dans une intention commerciale. Le
mobile de l'acte confère alors à ce type d'actes, dans le chef
des deux parties ou de l'une d'entre elles, une nature commerciale. Il s'agit
notamment :
- de l'achat des biens meubles ou immeubles en vue de leur
revente ;
- des contrats conclus entre commerçants pour les
besoins de leur commerce ;
- des opérations de location de meubles, et
- des actes effectués par les sociétés
commerciales.
Pour ne revenir que sur la première catégorie,
disons que la commercialité de l'opération d'achat des biens en
vue de leur revente ou de leur location dépend de plusieurs
éléments, parmi lesquels : la nécessité d'un achat
ou d'une location, le caractère mobilier ou immobilier de l'objet de
l'achat, l'intention de revendre l'objet acheté et l'esprit du lucre.
B. Le commerçant
Un commerçant peut être considéré
comme toute personne qui fait de l'accomplissement des actes de commerce par
nature sa profession. La définition du commerçant telle
qu'établie par cette disposition tient compte des activités
exercées par l'individu et non son appartenance à un groupe
professionnel. Il en résulte donc trois conditions nécessaires
pour acquérir la qualité de commerçant, à savoir :
exercer, poser ou accomplir des actes de commerce ; faire de l'accomplissement
d'actes de commerce sa profession ; accomplir ces actes pour son propre compte,
ce dans un but lucratif.
En principe, toute personne a le droit d'exercer une
activité qui soit de nature à lui procurer des moyens de sa
survie, sous la seule réserve de la licéité et de sa
conformité aux bonnes moeurs et à l'ordre public. Hormis les cas
d'incapacité, toute personne physique pouvait exercer le commerce, donc
et acquérir la qualité de commerçant. Les
incapacités ont été définies dans le but de
protéger les personnes jugées inaptes à défendre
leurs patrimoines.
a) Les obligations du commerçant
Les principales obligations professionnelles de droit
privé et commercial imposées aux commerçants sont les
suivantes :
ü publication de la convention matrimoniale,
ü tenue des livres de commerce (registre des recettes et
dépenses, livre journal, le grand livre, la balance
générale des comptes, les correspondances commerciales,
inventaires annuels des biens mobiliers et immobiliers, des ses créances
et dettes),
ü immatriculation au registre de commerce,
ü ouverture d'un compte bancaire,
ü paiement de l'impôt,
ü se soumettre aux règles de faillite si on
crédit est ébranlé ou s'il cesse le paiement.
b) Droits de commerçant
ü Le commerçant doit être jugé
d'après les règles du droit commercial pour ses actes
commerciaux.
ü Il a droit d'appartenir à un organisme de
représentation et de défense de ses intérêts
auprès du public : c'est le syndicat patronat de la chambre de commerce.
Il est connu sous le nom de FEC en RDC.
ü Il a droit à la sécurité de ses
biens et de sa personne pour le progrès de ses activités.
I.1.4. Présentation du milieu d'étude
Butembo est une ville de la République
Démocratique du Congo, à l'Est, dans la province du Nord-Kivu.
Etymologiquement34(*), Butembo dérive du nom d'un arbre
appelé « MUTHEMBO » qui se trouvait dans la cour du
chef de village de LIALO (Lusando). Cet arbre servait de
référence pour les agents miniers à bord des
véhicules en destination de différentes carrières
minières.
Butembo avait été érigé en
cité indigène par l'arrêté no 21/503 du
23 septembre 1949 du Ministère Belge des colonies du Congo et du
Rwanda-Burundi. Et en date du 15 mai 1956, le Roi des Belges, par l'ordonnance
no97/138, la cité indigène de Butembo fut
érigée en « Centre extra-coutumier », 1960,
jour de l'indépendance.
Après cette agglomération sera
dénommée « commune de Butembo » et redevint
après peu de temps « cité de Butembo »
jusqu'au 30 septembre 1999, date à laquelle les Politiciens du RCD/KML,
Rassemblement Congolais pour la Démocratie/Kisangani.
Mouvement de Libération, lui ont confiée arme
à main le Statut de « ville de Butembo ».Ce statut
sera sanctionné comme tel par le Président de ce mouvement
politico-militaire dans le décret no2001/038 du 22
décembre 2001 portant « Création et délimitation
de la ville et des communes de Butembo » en province du
Nord-Kivu.CetF7 acte sera confirmé par le président de la
République Joseph KABILA KABANGE, dans son décret
no042/2003. La ville de Butembo ainsi créée conserve
les limites territoriales telles que tracée par le décret du
RCD/K-ML.
La ville de Butembo se situe à cheval sur les deux
territoires de Lubero et de Béni par les chefferies des Baswagha et
Bashu. Ses limites se présentent comme suit :
· Au Nord, le confluent des rivières KIMEMI et
LUHULE sur l'axe routier Butembo-Béni, l'intersection du ruisseau
KASIVIRO en longeant la conduite forcée du barrage de Butuhe en
direction de l'Ouest jusqu'à la cellule KAKIRAKIRA, la rivière
LUKWAHIRA, jusqu'à son confluent avec la rivière KAGHENDA.
· Au Sud, l'axe routier depuis le rond-point CUGEKI
jusqu'à l'intersection de la rivière VIRENDI, cette
rivière Virendi jusqu'à son confluent avec la rivière
MUSUSA, cette rivière sur toute sa longueur jusqu'à son confluent
avec la rivière KAKOLWE.
· A l'Est, le rond-point CUGEKI, au croissement du
tronçon KYONDO-LUOTU, la source de la rivière LUSOVOVU qui prend
le nom de LWIRWA sur toute sa longueur jusqu'à son confluent avec la
rivière KAMIKINGI, les deux s'appelant rivière LUHULE, celle-ci
jusqu'à son confluent avec la rivière KIMEMI sur la route Butembo
vers Béni.
· A l'Ouest, la rivière KAGHENDA jusqu'au point
KALWANGA, la route qui mène vers MABAMBI MUSINGIRI, delà, la
source de la rivière KAKOLWE jusqu'à son confluent avec la
rivière MUSUSA.
Butembo se situe à 18 km de la ligne de l'Equateur
après le Chef-lieu de la chefferie des BASWAGHA,
« Musienene » dans l'hémisphère Nord et
à plus au moins 15 kilomètres du chef-lieu de la chefferie BASHU.
« BUTUNGERA VUHOVI » à l'Est et se trouve dans les
condamnées géographiques suivantes :
Le rift valley occidental « sur les mots MITUMBA est
le voisin de la ville de Butembo vers l'Est et fait partie du rift
Est-Africain. Cette ville de Butembo n'a pas le même relief sur toute son
étendue étant donné qu'elle est construite sur plusieurs
collines dont l'altitude varie en 1600 mètres dans les vallées et
2000 mètres au point culminant situé précisément
à MATEMBE dans la commune VULAMBA. La moyenne est donc de plus ou moins
1800 mètres.
Butembo est caractérisé par un climat
tempéré de montagnes appelé aussi climat d'altitude
distingué par une alternance d'une petite saison sèche allant de
décembre à février suivie d'une petite saison pluvieuse
allant de mars à fin juin et ce, constamment annuel avec très peu
de perturbation notable.
La grande saison sèche va généralement
d'une manière presque répétée le long des
années de juillet à mi-septembre et la grande saison pluvieuse va
de fin septembre à début décembre, (normalement), la
température minimale absolue a été de 13,4°C
enregistrée au mois de février 2016. La température
maximale absolue a été de 25,3°C enregistré au mois
de janvier 2016.
L'amplitude absolue a été de 8,4°C
enregistré au mois d'Aout 2016 avec comme température moyenne
annuelle est de 24,4°C le mois le plus chaud de l'année 2016
était février et le mois d'Aout le mois le plus froid.
La coquette ville de Butembo est constituée de
plusieurs vieilles collines arrondies, érodées par
l'érosion, depuis plusieurs milliers d'années. C'est d'ailleurs
ce qui rend possible de construire des routes carrossables sur chaque colline,
même jusqu'au sommet, hormis la colline de Lwamiso-Munzambaye en
commune Vulamba. Toutes fois, toute de canalisation de l'eau de pluie, la ville
enregistre plusieurs cas d'érosion qui soudent les collines
accidentées.
Parmi ces collines, citons Wayimire, Ngule, Kimemi, Vutsundo,
Kisingiri, Vukula, Kasongomi, Katsya et autres où les parcelles sont
totalement effacées de la carte de la ville faute aussi de respect des
normes d'urbanisation. La ville de Butembo a des collines couvertes d'un sol
aigu-sablonneux et d'un sol marécageux dans les vallées
constituées des sédiments alluvionnaires.
Ailleurs, on se retrouve un sol latérique qui couvre
certaines collines, d'où avec ou sans érosion, Butembo est
formée par une diversité de sel.
Mais, Lwamiso et Munzambaye, collines localisées dans
la commune Vulamba, sont couvertes par un sol rocailleux.
La ville de Butembo est entourée par certains ruisseaux
et rivières, lesquels deviennent dangereux pendant la période
pluvieuse. C'est à l'exemple de Kimemi, Lwirwa, Mususa, ...
Certaines rues et avenues connaissent une discontinuité
de la circulation routière par manque des ponts, de caniveaux et
d'assainissement convenable.
Sur le plan Situation sanitaire, Butembo comprend à son
sein deux zones de santé dont la zone de santé urbaine de
Butembo touchant les communes Kimemi et Vulamba, et la zone de santé de
Katwa qui couvrent les communes Mususa et Bulengera.
Sur le plan économique, dans la ville commerciale de
Butembo, les opérateurs économiques de Butembo gagnent de
l'argent à travers des transactions commerciales avec les pays
étrangers. Les habitants de la ville de Butembo pratiquent diverses
activités économiques dont les plus importantes sont
l'Agriculture et le commerce. Les activités principales des
opérateurs économiques sont la vente des produits alimentaires,
manufacturés, des pièces de rechanges pour motos et
véhicules,... et divers autres produits (habits, appareils
électroniques,...), la fabrication du vin et du savon, la
quincaillerie,...Les principales activités des PME/PMI
sont l'hôtellerie, l'alimentation, la pharmacie, le studio, le
restaurant, li Industrie mécanique et métallique.
Dans le Commerce général englobe les
coopératives de commercialisation, de production, d'épargne et de
crédit. Malgré l'essor industriel dans la ville de Butembo, elle
enregistre encore des irrégularités dans ce secteur
précis. Les unités de production sont encore dans un état
embryonnaire et nécessitent un grand encadrement. La carence des
matières premières, l'insuffisance des capitaux et l'absence de
l'énergie électrique appropriée voir l'organisation des
journées « villes-mortes » constituent des obstacles
majeurs pour la promotion de l'Industrie au niveau local.
Les coopératives d'épargne et de crédit
jouent normalement leur rôle, mais certaines opérations de
dépôt, de retrait, de prêt et de transfert des fonds sont
parfois bloquées en cas des journées
« villes-mortes ». L'opération de transfert qui est
venue soulager tant soit peu les opérateurs économiques qui ont
depuis longtemps été victimes de vol de leur argent par des
bandits en voulant se diriger vers les lieux de ravitaillements en marchandises
ou en produits vivriers.
La ville de Butembo est aussi en vocation agropastorale et
commerciale. Le commerce s'y effectue par des importateurs et
exportateurs35(*).
L'agriculture occupe une place considérable dans la
ville de Butembo car elle demeure la base de démarrage des
activités commerciales pour la majorité d'opérateurs
économiques.
Elle va des cultures vivrières aux cultures
industrielles et permet d'assurer non seulement l'autosuffisance alimentaire
mais également de dégager un excédent commercialisé
à l'intérieur et en dehors de Butembo.
Les cultures industrielles sont principalement la culture du
café, du quinquina, du thé, du cacao, du palmier à huile,
de papaye... des limites de la ville de Butembo.
Les cultures vivrières sont constituées de
haricot, pomme de terre, maïs, légumes, etc.
Certains ménages s'intéressent à
l'élevage des animaux de la basse-cour et de ruminants pour des raisons
d'autoconsommation familiale et économique. Le gros bétail est
élevé dans les fermes environnantes.36(*)
Depuis l'époque coloniale, Butembo a toujours un centre
qui se veut commercial.
L'évolution du commerce à Butembo est si rapide
qu'il tend même à devenir la principale activité la plus
rémunératrice et la plus entreprise. L'expansion du commerce va
de petites activités marchandises ou commerce d'importation et
d'exportation en passant par le commerce général de détail
ou de gros.
Cependant, ce commerce est en grande partie tourné vers
l'extérieur, un commerce extraverti, un commerce import-export. De
Butembo, les commerçants exportent surtout du café, du quinquina,
de l'or, du thé, du bois, etc.
L'importation porte sur des activités de traite, les
produits pétroliers, les médicaments, les pièces de
rechange les automobiles, les matériaux de construction, etc.
Les commerçants importent des produits
pétroliers du Kenya, s'approvisionnant à partir de l'Arabie
Saoudite.
Les activités industrielles sont presque inexistantes
dans ce milieu. Certaines initiatives dont la petite industrie sont pourtant
remarquables comme, la Menuiserie Industrielle de Butembo (MENUIBU) ;
Menuiserie de KAMBALI ; Compagnie des boissons du KIVU (COBKI) ; Des
usines à café ; Le Complexe Théicole de Butuhe ;
Savonnerie Industrielle de Butembo ; Maison de Pouvoir.
Cependant, les services rendus par la société
d'assurance ; les hôtels et les centres d'accueil, l'on constate une
certaine prolifération d'autres services en douanes, les services
informatiques, les professions libérales, les hôpitaux, (qui) sont
en train de prendre en vol continuellement.37(*)
Sur le plan démographique, généralement,
la ville de Butembo a une population homogène, l'ethnie YIRA
communément appelée NANDE représente majoritairement cette
population constituée aussi d'autres ethnies des provinces de la
République Démocratique du Congo.
La population connait en général une croissance
démographique rapide. Certaines raisons pouvant être à la
base de cette augmentation sont :
ü L'exode rural dû au prestige que présente
la ville ;
ü Les naissances indésirables dues à la
prostitution des jeunes ;
ü Le non réglementation des naissances dans les
foyers ;
ü La présence des réfugiés des
guerres venus des villes, varie des provinces voisines.
CONCLUSION PARTIELLE
Dans ce chapitre, il a
été question de développer les différents concepts
en vue de faciliter la compréhension du thème. De ce fait, les
notions sur la journée ville-morte, l'entreprise et le commerce ont fait
l'objet de détail dans cette partie théorique. Une brève
généralité de notre champ d'investigation a
clôturé cette partie.
DEUXIEME CHAPITRE :
INCIDENCE DES JOURNEES
« VILLES-MORTES » SUR LES ACTIVITES COMMERCIALESEN VILLE DE
BUTEMBO
Dans cette partie du travail, il
est question d'effectuer les analyses pouvant permettre la vérification
des hypothèses de travail et d'atteindre les objectifs escomptés.
Avant d'y parvenir, il sied de présenter le cadre méthodologique
du travail qui décrit la population d'étude, l'échantillon
d'enquête, les techniques de collecte et de traitement des
données.
II.1. CADRE
METHODOLOGIQUE
Ce cadre présente les
techniques auxquelles nous avons recouru pour attester les faits et suivre tour
à tour l'analyse de la population d'étude pour en dégager
l'échantillon.
II.1.1. Organisation de
l'enquête
La première fois, nous sommes allés faire une
pré-enquête d'une manière verbale à la FEC et la
FENAPEC/Butembo ; la seconde fois nous sommes allés
récupérer quelques données de base pour le calcul de notre
échantillon et la dernière fois, nous nous sommes servi d'un
questionnaire d'enquête lequel nous a permis de récolter les
données nécessaires pour ce travail.
II.1.2. Procédures de récolte des
données
Dans le cadre de la récolte des données, nous
nous sommes servis de deux types de questionnaire d'enquête pour
récolter les données. Le premier questionnaire a
été soumis à la FEC et la FENAPEC/Butembo, le
deuxième a été adressé aux chefs d'entreprises
commerciales de la ville de Butembo.
II.1.3. Outils d'analyse des données
Pour ce qui est du présent travail, nous avons recouru
à l'office Microsoft et plus précisément aux logiciels
Word et Excel.
II.1.4. Population
d'étude et échantillon d'enquête
Notre population est constituée par les membres de la
FEC et ceux de la FENAPEC qui sont tous des opérateurs
économiques oeuvrant au sein des entreprises commerciales en ville de
Butembo. Cette population est composée de 534 membres dont 417
membres de la FEC et 117 membres de la FENAPEC/Butembo.
Il est évident que, pour étudier un
phénomène, il est rarement possible de considérer toute la
population faute du coût et de temps. Pour cette circonstance,
l'échantillon est défini comme une portion tirée de
manière aléatoire ou raisonnée de la population sur
laquelle est menée une étude.
Pour la détermination de l'échantillon
d'étude, nous avons recouru à la formule38(*) :
n=
Pour des raisons d'efficacité, nous nous servons de la
formule révisée de SOLVIN en vue de réduire la taille de
l'échantillon qui est la suivante :
nr = Avec nr =taille réduite de l'échantillon
Donc, nr = 160,11 Soit 160 sujets
Ceci signifie que notre taille de l'échantillon est de
160 enquêtés.
II.2. APPRECIATION DE L'INCIDENCE DES JOURNEES
« VILLES-MORTES » SUR LES ACTIVITES DES ENTREPRISES
COMMERCIALES
Dans cette section, nous présentons un calendrier de
quelques journées villes-mortes qui ont été mises à
notre disposition au cours de nos enquêtes. Certains médias
(radios) de Butembo nous ont fournis des informations quant à ceux. En
plus de cela, viennent les caractéristiques de nos
enquêtés, notamment leurs répartition selon la tranche
d'âge, le sexe, le niveau d'étude, l'ancienneté dans
l'exercice de la profession commerciale, la taille de l'entreprise.
II.2.1. Calendrier des quelques journées villes mortes
enregistrées en ville de Butembo39(*)
Le tableau ci-dessous donne une image sur le calendrier des
journées villes-mortes observées en ville de Butembo, de 2011
à 2010 en spécifiant les organisateurs et les causes de
celles-ci.
Tableau n°1 : Calendrier des
journées villes-mortes en ville de Butembo (Cf. Annexe
2)
Ce calendrier prouve réellement que les journées
villes-mortes sont organisées en ville de Butembo.
II.2.2. Caractéristiques
des enquêtés
Dans cette rubrique, nous apprécions certaines
caractéristiques de nos enquêtés, notamment la
répartition selon la tranche d'âge, le sexe, le niveau
d'étude, l'ancienneté dans l'exercice des activités
commerciales, la taille de l'entreprise.
1° Répartition des enquêtés
suivant la tranche d'âge
Comme notre échantillon est constitué de 160
personnes, il est difficile de les retenir chacun selon son âge
respectif. C'est ainsi qu'il faut les classer dans le tableau synthèse
afin de les répartir suivant les différentes tranches
d'âge.
D'où le calcul préliminaire suivant :
- L'âge supérieur= 52
- L'âge inférieur=10
- Distance (d)=52-19=33
- Nombre des classes
- Amplitude (a)=
- Borne inférieur de la première classe
Ainsi, nous avons le tableau suivant :
Tableau n°2 : Distribution de
l'échantillon selon l'âge
Age
|
Centre de classe (xi)
|
Effectif (ni)
|
Pourcentage
|
nixi
|
[16,5-21,5[
|
19
|
40
|
25,00
|
760
|
[21,5-26,5[
|
24
|
36
|
22,50
|
864
|
[26,5-31,5[
|
29
|
35
|
21,88
|
1015
|
[31,5-36,5[
|
34
|
32
|
20,00
|
1088
|
[36,5-41,5[
|
39
|
11
|
6,88
|
429
|
[41,5-46,5[
|
44
|
2
|
1,25
|
88
|
[46,5-51,5[
|
49
|
2
|
1,25
|
98
|
[51,5-56,5[
|
54
|
2
|
1,25
|
108
|
Total
|
-
|
160
|
100,00
|
4450
|
Source : Nos calculs sur
base des enquêtes
De ce tableau, l'âge moyen de nos enquêtés
peut s'obtenir par application de la formule :
De ce résultat, il sied de préciser que
l'âge moyen de nos enquêtés est de 28 ans.
2°Répartition des enquêtés
selon le Sexe
Le tableau ci-après donne des renseignements sur le
genre de nos enquêtés.
Tableau n°3 : Répartition de
l'échantillon selon le sexe
Modalités
|
Sexe
|
|
M
|
F
|
TOTAL
|
Effectifs
|
64
|
96
|
160
|
Fi en %
|
40
|
60
|
100
|
Source : Nos calculs sur
base des enquêtes.
De ce tableau, nous pouvons faire ressortir le graphique
suivant :
Graphique n°1 : Distribution des
enquêtés selon le genre
De ce tableau associé au graphique, il ressort
clairement que 60? de nos enquêtés sont du genre féminin
contre 40? du genre masculin. Ce qui prouve que les femmes se sont aussi
lassées en grand nombre dans les affaires commerciales en ville de
Butembo.
3°Distribution des enquêtés selon le
niveau d'étude
Le tableau ci-dessous présente les observations
relatives au niveau d'instruction de nos enquêtés.
Tableau n°4 : Répartition de
l'échantillon selon le niveau d'étude
Niveau d'études
|
Analphabète
|
Primaire
|
Secondaire
|
Universitaire
|
Total
|
Effectifs
|
16
|
12
|
52
|
80
|
160
|
Fi en %
|
10
|
7,5
|
32,5
|
50
|
100
|
Source : Nos calculs sur base des
enquêtes
De ce tableau, il ressort que 50? de nos enquêtés
ont un niveau universitaire alors que 32,5? ont un niveau secondaire, 10% sont
des analphabètes et 7,5%.
Le graphique ci-après le montre clairement.
Graphique n°2 :
Distribution des enquêtés selon le niveau d'étude
4°Répartition des enquêtés
selon l'ancienneté
Les pré-calculs ci-après nous permettent
d'établir le tableau de distribution de l'ancienneté de nos
enquêtés dans le secteur commercial en ville de Butembo.
- Xmax=21ans
- Xmin=1 an
- Etendue (d)=21-1=20
- Nombre des classes
- Amplitude (a)=
- Borne inférieur de la première classe
Etant donné que la borne inférieure
négative et vu qu'on ne peut jamais réaliser une
ancienneté négative dans une profession, nous prenons 0 comme
valeur de la borne inférieure de la première classe.
D'où, le tableau illustratif suivant :
Tableau n°5 : Distribution de
l'échantillon selon l'âge
Age
|
Centre de classe (xi)
|
Effectif (ni)
|
Pourcentage
|
nixi
|
[0-2,5[
|
1
|
48
|
30
|
48
|
[2,5-5,5[
|
4
|
40
|
25
|
160
|
[5,5-8,5[
|
7
|
42
|
26,25
|
294
|
[8,5-11,5[
|
10
|
12
|
7,5
|
120
|
[11,5-14,5[
|
13
|
8
|
5
|
104
|
[14,5-17,5[
|
16
|
4
|
2,5
|
64
|
[17,5-20,5[
|
19
|
2
|
1,25
|
38
|
[20,5-23,5[
|
22
|
4
|
2,5
|
88
|
Total
|
-
|
160
|
100
|
916
|
Source : Nos calculs sur
base des enquêtes
De ce tableau, l'ancienneté moyenne de nos
enquêtés dans le secteur commercial est donnée
par :
De ce résultat, il sied de préciser que nos
enquêtés ont une ancienneté moyenne d'environ 6 ans dans le
secteur commercial.
5°Répartition d'enquêtés
d'après la taille de l'entreprise
Du point de vue fiscal40(*), le chiffre d'affaires est la valeur totale des
ventes réalisées pour une période
déterminée, souvent d'une année.
Les entreprises peuvent être catégorisées
selon le niveau de leurs ventes ou chiffre d'affaires. Ainsi :
ü Les micro-entreprises :
réalisent un chiffre d'affaires compris entre 1Franc Congolais
et 10 000 000 Francs congolais.
ü Les petites entreprises : sont
des entreprises qui réalisent le chiffre d'affaires compris entre
10 000 000 Francs Congolais et 80 000 000 Francs
Congolaises.
Les micro-entreprises ou les petites entreprises sont
appelées des entreprises de petite taille et elles sont
gérées au niveau de chaque province par le Centre d'Impôts
synthétiques.
ü Les moyennes entreprises : sont
des entreprises qui réalisent un chiffre d'affaires compris entre
80 000 000 Francs Congolais et 400 000 000 Francs
Congolais. Les moyennes entreprises doivent tenir une comptabilité
régulière basées sur le bilan et les états
financiers.
ü Les grandes Entreprises : sont
des entreprises qui réalisent un chiffre d'affaires allant de
400 000 000 Francs Congolais et plus.
D'après la taille de l'entreprise, nos
enquêtés se répartissent comme suit :
Tableau n°6 : Classement des
enquêtés selon la taille de l'entreprise
Taille
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Micro-entreprise
|
12
|
7,5%
|
petite entreprise
|
76
|
47,5%
|
moyenne entreprise
|
67
|
41,875%
|
grande entreprise
|
5
|
3,125%
|
TOTAL
|
160
|
100%
|
Source : Nos calculs sur
base des enquêtes.
De ces observations, l'on peut déduire l'illustration
graphique suivante :
Graphique n°3 : Répartition
d'enquêtés d'après la taille de
l'entreprise
Au vu de ce tableau associé au graphique, il ressort
que 76 entreprises soit 47,5? de notre échantillon sont des petites
entreprises, contre 41,875%, des moyennes entreprises, 7,5% des
micro-entreprises et 3,125% des grandes entreprises. Ainsi, la majorité
de nos enquêtés oeuvrent dans les petites et moyennes entreprises.
6° Distribution des recettes journalières
de nos enquêtés d'après leur taille d'entreprises
Nous présentons ici les niveaux des recettes
d'après les différentes catégories d'entreprises. Il
s'agit de voir l'intervalle des recettes pour les micro-entreprises, les
petites entreprises, moyenne entreprise et les grandes entreprises.
- Pour les Micro-entreprises
Avec l'échantillon de 12 comme repris dans le tableau
ci-haut
Tableau n°7 : Recettes
journalières des micro-entreprise
Classe des Recettes
|
Effectif
|
Pourcentage
|
5- 6
|
5
|
41,7
|
7- 8
|
0
|
0,0
|
9- 10
|
6
|
50,0
|
11- 12
|
1
|
8,3
|
Total
|
12
|
100
|
Source : Nos calculs sur
base des enquêtes
Nous constatons que 50? de micro-entreprises réalisent
moyenne des recettes journalières se trouvant dans l'intervalle de 9
à 10$
- Pour les Petites entreprises
Avec l'échantillon de 76,
Tableau n°8 : Distribution des recettes
pour les petites entreprises
Classe des Recettes
|
Ni
|
Fi en %
|
29-37
|
17
|
22,4
|
38-46
|
3
|
3,9
|
47-55
|
7
|
9,2
|
56-64
|
27
|
35,5
|
65-73
|
6
|
7,9
|
74-82
|
5
|
6,6
|
83-91
|
3
|
3,9
|
92-100
|
8
|
10,5
|
TOTAL
|
76
|
100
|
Source : Nos calculs sur
base des enquêtes
De ce tableau, il est ressorti que 35,5? de petites
entreprises ont des recettes journalières se trouvant dans l'intervalle
de 56$ à 64$.
- Moyennes entreprises
Tableau n°9 : Recettes
journalières des Moyennes entreprises
Classe des recettes
|
ni
|
Fi en %
|
200-219
|
17
|
25,4
|
220-239
|
0
|
0,0
|
240- 259
|
23
|
34,3
|
260-279
|
0
|
0,0
|
280-299
|
8
|
11,9
|
300-319
|
4
|
6,0
|
320-339
|
13
|
19,4
|
340-359
|
2
|
3,0
|
TOTAL
|
67
|
100
|
Source : Nos calculs sur
base des enquêtes
Au regard de ce tableau, nous constatons que 34, 33? des
moyennes entreprises enregistrent des recettes journalières qui se
situent dans l'intervalle de 240$ à 259$.
- Grandes entreprises
Tableau n°10 : Recettes
journalières des Grandes entreprises
Chiffre d'affaires journalier
|
Ni
|
Fi en %
|
1000-5499
|
4
|
80
|
5500-10000
|
1
|
20
|
TOTAL
|
5
|
100
|
Source : Nos calculs sur
base des enquêtes.
Il ressort de ce tableau que la majeure partie de grandes
entreprises soit 80? ont des recettes journalières comprises entre 1000
à 5499$.
En plus de ces analyses, passons à l'analyse nos
données à travers un regroupement de nos enquêtés
selon la taille de l'entreprise, les recettes journaliers, les articles vendus,
le niveau de reconnaissance des journées villes-mortes.
II.2.3. Analyse du manque
à gagner journalier lors des journées villes-mortes
Dans cette rubrique, il est question d'apprécier le
manque à gagner occasionné par des journées villes-mortes
au sein des entreprises commerciales en ville de Butembo.
Cette analyse est basée sur les chiffres d'affaires
enregistrés par catégories d'entreprises qui sont le
résultat de la sommation des chiffres journaliers des entreprises de la
ville Butembo. A côté du chiffre d'affaires, nous retrouvons la
rubrique « Nombre d'entreprises enquêtées »
qui nous permettrons de calculer les différentes moyennes, par
catégorie et globale, en tenant compte de la formule
ci-après41(*) :
D'où ; le tableau illustratif suivant :
Tableau n°11 : Estimation du manque
à gagner moyen des enquêtés
Catégorie
|
Nombre
|
Recette journalière moyenne
|
Manque à gagner journalier
moyen
|
Micro
|
12
|
97,25
|
= 8,1 soit 8$
|
Petite
|
76
|
3784
|
= 49, 8 soit 50$
|
Moyenne
|
67
|
17357,5
|
= 259,067 soit 259$
|
Grande
|
5
|
17500
|
= 3500
|
Total
|
160
|
38738,75
|
= 242,12 soit 242$
|
Source : Nos calculs sur
base des enquêtes
De ce tableau, il sied de préciser que lorsqu'il ya
organisation d'une journée ville-morte en ville de Butembo, les micros
entreprises accusent un manque à gagner moyen de 8$, les petites
entreprises perdent 50$, les moyennes entreprises accusent un retard dans leurs
recettes 259$ et les grandes entreprises ratent 3500$.
D'une manière générale, les entreprises
commerciales de la ville de Butembo enregistrent en moyenne un manque à
gagner de 242$.D'où, les journées villes-mortes influencent
négativement le volume du chiffre d'affaires des entreprises
commerciales de Butembo, ce qui entraîne une perte pour l'entreprise.
Cette analyse confirme la deuxième hypothèse de travail selon
laquelle, il se pourrait que les journées
« villes-mortes » entraînent un manque à
gagner moyen journalier de plus de 100$ pour les entreprises commerciales de
Butembo.
II.2.4. Catégories des
marchandises ou articles vendus
Le tableau ci-dessous présente la distribution de nos
enquêtés selon la catégorie d'articles vendus.
Tableau n°12 : Catégories des
marchandises vendues par les entreprises commerciales
Articles vendus
|
Vivres
|
Non vivres
|
Vivres et non vivres
|
Total
|
Effectifs
|
36
|
107
|
17
|
160
|
Fi en %
|
22,5
|
66,87
|
10,62
|
100
|
Source : Nos calculs sur
base des enquêtes
Au vu de ce tableau, il ressort que 66,8? de nos
enquêtés vendent les non vivres, 22,5? commercialisent les vivres
et 10,6? vendent les vivres et non vivres.
II.2.5. Reconnaissance des
journées villes-mortes comme difficultés des affaires
Dans cette rubrique, il est question d'analyser les opinions
de nos enquêtés par rapport à leur niveau de connaissance
des journées ville-mortes comme un facteur-frein aux activités
commerciales en ville de Butembo.
Tableau n°13 :
Reconnaissance des journées villes-mortes comme
difficulté
Opinions
|
Oui
|
Non
|
Effectifs
|
160
|
0
|
Fi en %
|
1OO
|
0
|
Source : Nos calculs sur
base des enquêtes
Tous nos enquêtés ont une idée sur les
journées villes-mortes et les reconnaissent comme l'un des facteurs qui
bloquent le développement des affaires commerciales en ville de Butembo.
II.2.6. Appréciation des
causes des journées villes mortes
Le tableau ci-dessous illustre les différentes causes
des journées villes-mortes en ville de Butembo.
Tableau n°14 : Les causes des
journées villes-mortes
Causes
|
Insécurité
|
Revendication populaire
|
Total
|
Effectifs
|
124
|
36
|
160
|
Fi en %
|
77,5
|
22,5
|
100
|
Source : Nos calculs sur
base des enquêtes
A la lumière de ce tableau, il ressort que 77,5% des
enquêtés disent que l'insécurité est à la
base des journées villes-mortes en ville de Butembo alors que 22,5%
accusent les revendications populaires.
Cette appréciation analytique confirme notre
première hypothèse qui stipule qu'il est possible que
l'insécurité soit à la base des journées
« villes-mortes » en ville de Butembo.
II.2.7. Les organisateurs des
journées villes mortes en ville de Butembo
Le tableau ci-après illustre les principaux
organisateurs des journées villes-mortes en ville de Butembo.
Tableau n°15 : Les organisateurs des
journées villes-mortes en ville de Butembo
Organisateurs
|
Société civile
|
Groupes de pression
|
Acteurs politiques
|
Etudiants et élèves
|
Autres(Tous)
|
Total
|
Effectifs
|
4
|
124
|
8
|
8
|
16
|
160
|
Fi en %
|
2,5
|
77,5
|
5
|
5
|
10
|
100
|
Source : Nos calculs sur
base des enquêtes
De ce tableau, il y a lieu de dresser le graphique illustratif
suivant :
Graphique n°3 : Les organisateurs des
journées villes-mortes
De ce qui précède, il ressort que 77,5? de nos
enquêtés accusent les groupes de pression comme organisateurs de
journées villes-mortes, 2,5? ont accusent la société
civile, 5? accusent les acteurs politiques et 5? les étudiants et,
enfin, 10? ont cité d'autres organisateurs.
II.2.8. Les conséquences
des journées mortes sur les activités commerciales
Le tableau ci-dessous présente les opinions des
enquêtés en rapport avec les conséquences de
journées viles-mortes en ville de Butembo.
Tableau n°16 : Conséquences des
journées mortes sur les activités des entreprises
commerciales
Conséquences
|
Journées
chômées
|
Vol des biens
|
Manque à gagner
|
Autres
|
TOTAL
|
Effectifs
|
36
|
20
|
96
|
8
|
160
|
Fi en %
|
22,5
|
12,5
|
60
|
5
|
100
|
Source : Nos calculs sur
base des enquêtes
De ce tableau, il ressort le graphique illustratif
suivant :
Graphique n°4 : Conséquences des
journées villes-mortes
Au regard des conséquences des journées
villes-mortes sur les activités commerciales en ville de Butembo, 60?
des enquêtés ont dit que les journées villes-mortes
entrainent un manque à gagner, 22,5? affirment qu'elles sont des
journées chômées, 12,5? confirment qu'elles engendrent le
vol. Ces proportions montrent à quel degré les journées
villes-mortes se répercutent sur les activités.
II.2.9. Moyennes mensuelles des
journées ville mortes observées par nos enquêtés
Les données du tableau ci-dessous montrent la
fréquence par mois des journées villes-mortes en ville de
Butembo.
Tableau n°17 : Fréquence moyenne
des journées villes-mortes en ville de Butembo
Nombres Jours
|
1
|
2
|
3
|
4
|
Total
|
Effectif
|
47
|
98
|
13
|
2
|
160
|
Fi en %
|
29,38
|
61,25
|
8,125
|
1,25
|
100
|
Source : Nos calculs sur
base des enquêtes
Il ressort de ce tableau que 61,2? de nos
enquêtés disent qu'on peut observer en moyenne 2 jours par mois,
29,3? un jour, 8,1? trois jours, 1% quatre jours. Cette différence dans
l'observance des journées ville morte est due au fait que la ville de
Butembo est grande. Ainsi, l'influence de ces journées, dépend du
lieu où se situe l'opérateur économique. Celui qui est au
centre-ville est plus sensible à ces journées ville-mortes car,
c'est là où commencent les manifestations, alors que ceux qui
sont aux alentours du centre ne subissent pas, de la même ampleur, les
effets de ces journées villes mortes de la même façon.
II.2.10.La couverture des
dépenses mensuelles lors des journées villes mortes
Les données du tableau ci-dessous illustrent les
opinions des enquêtés par rapport à la couverture des
dépenses d'exploitation mensuelles au sein de leurs entreprises lorsque
les journées villes-mortes s'observent au cours du mois.
Tableau n°18 : La couverture des
dépenses mensuelles lors des journées
villes-mortes
Il y a-t-il couverture des dépenses dues aux
journées villes mortes ?
|
Oui
|
Non
|
Total
|
Effectifs
|
109
|
51
|
160
|
Fi en %
|
68,1
|
31,9
|
100
|
Source : Nos calculs sur
base des enquêtes
De ce tableau, il ressort que 68,1? de nos
enquêtés parviennent à couvrir leurs dépenses
mensuelles et 31,8? ne sont pas en mesure de couvrir les dépenses dues
aux journées villes-mortes en ville de Butembo. Certaines entreprises
commerciales de la ville de Butembo recourent à leur épargne, la
bonne promotion de leur produit et/ou services voire actions (Stratégies
Marketing), l'emprunt et autres pour couvrir le manque à gagner
enregistrer lors des journées villes mortes.
Cette analyse nous conduit à infirmer la
troisième hypothèse de travail selon laquelle, il semblerait que
les entreprises commerciales font varier à la hausse les prix de leurs
biens et services pour couvrir les charges engagées lors des paralysies
d'activités commerciales.
CONCLUSION PARTIELLE
La tâche principale de ce chapitre a été
de mettre au clair les résultats de notre étude. En outre, il a
détaillé certaines particularités de la population
d'étude au travers l'échantillon, la manière dont
l'enquête a été menée et la technique de collecte
des données. Il a fourni les éléments essentiels ayant
permis la vérification des hypothèses retenues au début de
cette étude.
A l'issu des analyses, nous avons abouti aux résultats
suivants :
De l'appréciation des principaux organisateurs des
journées villes-mortes en ville de Butembo, il a été
constaté que celles-ci sont organisées majoritairement par les
groupes de pression, la société civile, certains partis
politiques et autres (cf. tableaux 14 et 15).
De l'analyse des causes de ces journées villes-mortes,
il s'est avéré que 77,5% des enquêtés disent que
l'insécurité est à la base des journées
villes-mortes en ville de Butembo alors que 22,5% accusent les revendications
populaires. Cette appréciation analytique confirme notre première
hypothèse qui stipule qu'il est possible que l'insécurité
soit à la base des journées « villes-mortes »
en ville de Butembo.
De calcul du manque à gagner résultat des
journées villes-mortes en ville de Butembo, il a été
constaté que les micros entreprises accusent un manque à gagner
journalier moyen de 8$, les petites entreprises perdent 50$, les moyennes
entreprises accusent un retard dans leurs recettes 259$ et les grandes
entreprises ratent 3500$. D'une manière générale, les
entreprises commerciales en ville de Butembo enregistrent, en moyenne, un
manque à gagner de 242$.D'où, les journées villes-mortes
influencent négativement le volume du chiffre d'affaires des entreprises
commerciales de Butembo, ce qui entraîne une perte pour l'entreprise.
Cette analyse confirme la deuxième hypothèse de travail selon
laquelle, il se pourrait que les journées
« villes-mortes » entraînent un manque à
gagner moyen journalier de plus de 100$ pour les entreprises commerciales de
Butembo.
Partant de l'appréciation du degré de couverture
des dépenses d'exploitation au sein des entreprises
enquêtées, il a été constaté que 68,1? de nos
enquêtés parviennent à couvrir leurs dépenses
mensuelles et 31,8? ne sont pas en mesure de couvrir les dépenses dues
aux journées villes-mortes en ville de Butembo. Certaines entreprises
commerciales de la ville de Butembo recourent à leur épargne,
à la promotion de leur produit et/ou services (stratégies
Marketing), à l'emprunt et autres moyens pour couvrir le manque à
gagner enregistré lors des journées villes-mortes. Cette
analyse nous a conduits à infirmer la troisième hypothèse
de travail selon laquelle, il semblerait que les entreprises commerciales font
varier à la hausse les prix de leurs biens et services pour couvrir les
charges engagées lors des paralysies d'activités commerciales.
CONCLUSION GENERALE
Au terme de notre recherche intitulé
« Incidence des journées villes-mortes sur les
activités des entreprises commerciales en ville de Butembo », il
sied de rappeler ce qui a été l'objet de cette investigation.
Notre objectif, dans la présente étude,
était de vouloir apprécier les conséquences des
journées villes-mortes sur les activités commerciales et
apprécier les principaux organisateurs en ville de Butembo.
Notre préoccupation majeure, dans cette recherche, a
été résumée par les questions suivantes :
- Quel est le principal facteur qui est à la base des
journées « villes-mortes »en ville de
Butembo ?
- Quel est l'incidence économique des journées
« villes-mortes » sur les activités commerciales en
ville de Butembo ?
- Comment les entreprises commerciales de Butembo
couvrent-t-elles les charges engagées lors des journées
« villes-mortes » ?
Eu égard à cette problématique, nos
hypothèses ont été formulées de la manière
suivante :
- Il est possible que l'insécurité soit à
la base des journées « villes-mortes » en ville de
Butembo ;
- Il se pourrait que les journées
« villes-mortes » entraînent un manque à
gagner moyen journalier de plus de 100$ pour les entreprises commerciales de
Butembo ;
- Il semblerait que les entreprises commerciales font varier
à la hausse les prix de leurs biens et services pour couvrir les charges
engagées lors des paralysies d'activités commerciales.
Pour bien mener au bout cette investigation, les
méthodes et techniques suivantes ont été
utilisées : La méthode inductive nous a permis de
généraliser les résultats issus des analyses menées
sur les chiffrées recueillies sur terrain auprès d'un
échantillon sur l'ensemble des opérateurs économiques
membres de la FEC et de la FENAPEC en ville de Butembo, la technique
documentaire nous a permis d'exploiter différents rapports et documents
qui cadrent avec notre travail, la technique d'entretiens nous a permis
d'obtenir certains renseignements importants non-écrits auprès
des responsables des entreprises et institutions concernées par notre
recherche et le questionnaire d'enquête nous a permis de
récolter les données auprès de notre population
d'étude.
Pour une bonne atteinte de nos objectifs, nous avons
subdivisé ce travail en deux chapitres hormis la partie introductive et
la conclusion. Le premier est une élucidation des
généralités nécessaires à la
compréhension de cette étude. Le deuxième, quant à
lui, est une étude de l'incidence des journées villes-mortes sur
les activités des entreprises commerciales en ville de Butembo.
Ainsi, les méthodes et techniques
évoquées ci-haut nous ont conduits aux résultats
ci-après :
De l'appréciation des principaux organisateurs des
journées villes-mortes en ville de Butembo, il a été
constaté que celles-ci sont organisées majoritairement par les
groupes de pression, la société civile, certains partis
politiques et autres (cf. tableaux 14 et 15).
De l'analyse des causes de ces journées villes-mortes,
il s'est avéré que 77,5% des enquêtés disent que
l'insécurité est à la base des journées
villes-mortes en ville de Butembo alors que 22,5% accusent les revendications
populaires. Cette appréciation analytique confirme notre première
hypothèse qui stipule qu'il est possible que l'insécurité
soit à la base des journées « villes-mortes »
en ville de Butembo.
De calcul du manque à gagner résultat des
journées villes-mortes en ville de Butembo, il a été
constaté que les micros entreprises accusent un manque à gagner
journalier moyen de 8$, les petites entreprises perdent 50$, les moyennes
entreprises accusent un retard dans leurs recettes 259$ et les grandes
entreprises ratent 3500$. D'une manière générale, les
entreprises commerciales en ville de Butembo enregistrent, en moyenne, un
manque à gagner de 242$.D'où, les journées villes-mortes
influencent négativement le volume du chiffre d'affaires des entreprises
commerciales de Butembo, ce qui entraîne une perte pour l'entreprise.
Cette analyse confirme la deuxième hypothèse de travail selon
laquelle, il se pourrait que les journées
« villes-mortes » entraînent un manque à
gagner moyen journalier de plus de 100$ pour les entreprises commerciales de
Butembo.
Partant de l'appréciation du degré de couverture
des dépenses d'exploitation au sein des entreprises
enquêtées, il a été constaté que 68,1? de nos
enquêtés parviennent à couvrir leurs dépenses
mensuelles et 31,8? ne sont pas en mesure de couvrir les dépenses dues
aux journées villes-mortes en ville de Butembo. Certaines entreprises
commerciales de la ville de Butembo recourent à leur épargne,
à la promotion de leur produit et/ou services (stratégies
Marketing), à l'emprunt et autres moyens pour couvrir le manque à
gagner enregistré lors des journées villes-mortes. Cette
analyse nous a conduits à infirmer la troisième hypothèse
de travail selon laquelle, il semblerait que les entreprises commerciales font
varier à la hausse les prix de leurs biens et services pour couvrir les
charges engagées lors des paralysies d'activités commerciales.
Nous suggérons ce qui suit :
- Que les organisateurs des journées villes-mortes en
ville de Butembo (Groupes de pression, sociétés civiles,
étudiants et élèves, partis politiques,...) les organisent
pacifiquement en ne visant que la cible et en se comportant en
responsables ;
- Que l'Etat prenne des dispositions utiles et
nécessaires pour sécuriser la population et ses biens lors des
journées villes-mortes ;
- Que la population brave la peur et ne pas obéir
à n'importe quel annonce des journées villes-mortes et surtout de
ne pas se focaliser sur les tracts.
En somme, cette étude trouve son issue sans, bien
sûr, prétendre épuiser le contenu de cette
thématique ; l'honnêteté scientifique l'exige, ce
n'est qu'une oeuvre humaine n'échappant guère à la
finitude. En outre, heureux sont ceux qui voudront mener leurs études
dans ce sens car, ils trouveront dans cette dernière un pas en avant
pouvant leur permettre de parfaire dans l'avenir le dynamisme de notre
discipline.
BIBLIOGRAPHIE
A. OUVRAGES
- Bertrand Tillier, La Commune de Paris, révolution
sans images ? Politique et représentations dans la France
républicaine (1871-1914), Seyssel, Champ Vallon, coll. «
Époques », 2004 ; Éric Fournier, Paris en ruines. Du Paris
haussmannien au Paris communard, Paris, Imago, 2008
- D. LARUE et Cie, Economie d'entreprise, Ed. Hachette,
Paris, 1991
- F. Martial FOKOU, le symbole de la paix dans le
processus de démocratisation des régimes monolithiques d'Afrique
noire. Le cas du Cameroun, Mémoire inédit,
Université du Yaoundé, 2005-2012
- H. FAYOL, General and Industrial Management, traduit
par C. STORRS, Pitman Publishing co, London, 1949
- J-P. CENDRON et all, Initiation économique et
sociale, Ed. NATHAN, Evreux, 1987
- Manga KUOH, Cameroun. Un nouveau départ,
Harmattan, Paris, 1996
- Maurice SALLEE, Initiation à l'économie
générale, Ed. Dunod, Paris, 1984
- Michel Makarius, Ruines. Représentations dans
l'art de la Renaissance à nos jours, Paris, Flammarion, coll.
« Champs », 2011
- Mike Davis, Les Prairies ordinaires, coll. «
Penser/Croiser », Dead Cities, Paris, 2009 [2002].
- P. RONGERE, Méthodes en sciences sociales,
éd Dalloz, Paris, 1957
- Roland Mortier, La poétique des ruines en
France, Genève, Droz, 1974
- Sabine Forero-Mendoza, Le temps des ruines. Le
goût des ruines et les formes de la conscience historique à la
Renaissance, Seyssel, Champ Vallon, coll. « Pays/Paysages »
- SarahFarmer, Oradour : arrêt sur
mémoire, Paris, Calmann-Lévy, 1994
- Sigmund Freud, Le Délire et les rêves dans
la Gradiva de W. Jensen, précédé de Gradiva, fantaisie
pompéienne par Wilhelm Jensen, Paris, Gallimard, coll. « Folio
», 1991
- VERHULST A. et Cie, Comptabilité des
sociétés, éd. C.R.P., Kinshasa 1, 1992
- Voir, entre autres, dans une abondante bibliographie, Michel
Frizot (dir.), Du côté d'Oradour, photographies de Arno
Gisinger, Gilles Plazy, Philippe Bertin et Fabrice Picard, Paris,
Filigranes éditions, 1998
- Xavier Boissel, Paris est un leurre. La véritable
histoire du faux Paris, Paris, Éditions Inculte, 2012.
B. NOTES DE COURS, T FC,
ARTICLES, RAPPORT ET AUTRES
- Bertrand Tillier, « Vider Paris, modifier Paris.
Autour des photographies de Nicolas Moulin », Sociétés
&Représentations, n° 34, automne 2012, p. 177-183.
- Cécile Barraud, villes mortes, villes à
l'agonie. Écriture du ravage dans Le quatrième mur de
SorjChalandon, Université Paris VII, 12 avril 2016
- Emission sur Radio Okapi/Butembo, « Invité
du journal », entretien avec KAMBALE TALIMA analyste
économique et financier, conséquences des journées villes
mortes sur la vie socio-économique de Butembo, le 04 décembre
2019
- Emmanuel MUSANGO RASYASAKA, Documents Commerciaux,
cours inédit,UCG 2015-2016, PP5-28
- Entretien avec Elie KWIRAVUSA, chercheur paix et
sécurité internationale, activiste de la société
civile congolaise, Samedi 13mars 2020
- Entretien avecNZANZU KAMUHA, Juriste de formation, propos
recueillis le 3 mars 2020
- FEC/Bbo, FENAPEC/Bbo, R.T.G.B, R.T.V.H et R.M.B.B, R.U.K, La
voix de l'U.C.G Rapports annuels et mensuels, papiers journaux,
communiqués officiels et déclarations, De 2011 à
2019
- J.VUMILIA KASUKI, Embauche et rémunération
dans les institutions sanitaires à Butembo, Mémoire, UCG,
2004
- KASEREKA KOMBI January, Statistique
Mathématique, G2 Economie, U.O.R/Butembo, Juin 2019
- KASEREKA MUGHENI André, statistique
descriptive, G1, U.O.R, 2017-2018
- Mangu NGURU, Commercialisation des produits
pétroliers à Butembo, TFC, ISEAB, 2016
- MATHE KOMBI Steven, Rapport de stage effectué
à la D.G.I, G3 Economie, 2019-2020
- Mathieu Pernot, Le Grand Ensemble, Cherbourg-Octeville,
Le Point du jour, 2007. Voir aussi le catalogue de sa rétrospective, La
traversée, Paris/Cherbourg-Octeville, Jeu de Paume/Le Point du
jour, 2014
- Société civile coordination urbaine de
Butembo, Déclaration N°005/2015 condamnant l'arrestation
arbitraire et détention illégale du président de la
société civile de Butembo, 2015
- V. O. Ndzana, « 18 Avril 1991-18 Avril 1992,
villes mortes, un anniversaire symbole », challenge
Hebdo, n°149 du 22 Avril 1992
- Voir par exemple le documentaire d'Antoine Bamas et Luc
Riolon, Tchernobyl, une histoire naturelle, Camera Lucida
Productions/Arte France/CNRS, 2009
- VUNOKA, Organisation des entreprises, cours
inédit, G1 MASCIE, UNIC-BUTEMBO, 2001-2002
C. WEBOGRAPHIE
-
http://www.reveil-fm.com/index.php/reveil-fm.com2011/01/29/1252-butembo-le-fula-fula-de-l-article-64-de-la-constitution-en-marche,
publié samedi 29 janvier 2011 à 19h37, consulté vendredi
01 février 2020 à 8h07
-
https://www.congo-autrement.com/page/les-villes-de-la-rd-congo/presentation-de-la-ville-de-butembo-province-nord-kivu.html,publié
le 19 décembre 2019, consulté le 18 février 2020 à
10heures21
-
https://www.congo-autrement.com/page/les-villes-de-la-rd-congo/presentation-de-la-ville-de-butembo-province-nord-kivu.html,publié
le 19 décembre 2019, consulté le 18 février 2020 à
10heures21
-
https://www.rfi.fr/fr/afrique/20190422-rdc-ebola-butembo-journee-ville-morte-defiance-population,
publié mardi 20 décembre 2011 à 11h59, consulté
vendredi 07 février 2020 à 12h07
- WWW. Cellule d'Analyses des Indicateurs de
Développement «CAID », Rapport Enquête du 15 avril
2016 consulté le 20 octobre 2020.
TABLE DES MATIERES
DEDICACE
i
REMERCIEMENTS
ii
SIGLES ET ABREVIATIONS
iii
INTRODUCTION GENERALE
1
1. ETAT DE LA QUESTION
1
2. PROBLEMATIQUE
3
3. HYPOTHESES DE TRAVAIL
6
4. OBJECTIFS DU TRAVAIL
6
5. CHOIX ET INTERET DU SUJET
7
6. METHODES ET TECHNIQUES
7
7. DELIMITATION DU SUJET
8
8. STRUCTURE DU TRAVAIL
8
9. DIFFICULTES RENCONTREES
8
PREMIER CHAPITRE : CADRE THEORIQUE
9
I.1. Notion de journée "ville-morte"
9
I.1.1. Origine du mot
9
I.1.2. Définition de la journée
« ville-morte »
15
I.2. L'ENTREPRISE
16
I.2.1. Notions
16
I.2.2. Rôle de l'entreprise
16
I.2.3. Types et fonctions d'entreprises
17
I.3. LE COMMERCE
22
I.3.1. Définition économique du
commerce
22
I.3.2. Origine et évolution du commerce
23
I.3.3. Les subdivisions du Commerce
24
I.3.4. L'acte de commerce et le
commerçant
25
I.1.4. Présentation du milieu
d'étude
29
CONCLUSION PARTIELLE
35
DEUXIEME CHAPITRE :
36
INCIDENCE DES JOURNEES
« VILLES-MORTES » SUR LES ACTIVITES COMMERCIALES EN VILLE
DE BUTEMBO
36
II.1. CADRE METHODOLOGIQUE
36
II.1.1. Organisation de l'enquête
36
II.1.2. Procédures de récolte des
données
36
II.1.3. Outils d'analyse des données
36
II.1.4. Population d'étude et
échantillon d'enquête
37
II.2. APPRECIATION DE L'INCIDENCE DES JOURNEES
« VILLES-MORTES » SUR LES ACTIVITES DES ENTREPRISES
COMMERCIALES
37
II.2.1. Calendrier des quelques journées
villes mortes enregistrées en ville de Butembo
38
II.2.2. Caractéristiques des
enquêtés
38
II.2.3. Analyse du manque à gagner journalier
lors des journées villes-mortes
46
II.2.4. Catégories des marchandises ou
articles vendus
47
II.2.5. Reconnaissance des journées
villes-mortes comme difficultés des affaires
47
II.2.6. Appréciation des causes des
journées villes mortes
48
II.2.7. Les organisateurs des journées villes
mortes en ville de Butembo
48
II.2.8. Les conséquences des journées
mortes sur les activités commerciales
49
II.2.9. Moyennes mensuelles des journées
ville mortes observées par nos enquêtés
50
II.2.10. La couverture des dépenses
mensuelles lors des journées villes mortes
51
CONCLUSION PARTIELLE
52
CONCLUSION GENERALE
54
BIBLIOGRAPHIE
57
A. OUVRAGES
57
B. NOTES DE COURS, T FC, ARTICLES, RAPPORT ET
AUTRES
58
C. WEBOGRAPHIE
59
TABLE DES MATIERES
60
ANNEXES
A
ANNEXE 1 : QUESTIONNAIRE D'ENQUETE
A
ANNEXE 2 : Calendrier des journées
villes-mortes en ville de Butembo
D
ANNEXES
ANNEXE 1 :
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE
Pour les particuliers
Dans la cadre de notre travail de fin de cycle intitulé
« incidence des journées villes-mortes sur les
activités des entreprises commerciales en ville de
Butembo», nous sollicitions votre contribution en nous livrant
certaines informations et données utiles à sa
réalisation.
QUESTIONS :
1. Quelles sont les différentes journées villes
mortes enregistrées en ville de Butembo ?
2. Quelles sont les causes principales des Journées
villes mortes ?
3. Qui en sont les principaux meneurs ?
4. Selon vous, quel est leur impact sur la vie des
activités des entreprises commerciales en ville de Butembo ?
5. Y-a-t-il des lamentations de vos partenaires par rapport
à ces journées?
6. Quel solution envisagez-vous pour mettre fin à ces
journées villes mortes ?
Pour les entreprises
Dans le cadre de notre travail de fin de cycle intitulé
« incidence des journées villes-mortes sur les
activités des entreprises commerciales en ville de
Butembo», nous sollicitions votre contribution en nous livrant
certaines informations et données utiles à sa
réalisation.
Consigne : Veuillez encercler
l'assertion convenant à votre réponse et compléter les
pointillés.
I. IDENTITE DU REPONDANT :
- Age :..................................
- Sexe :.................................
- Niveau
d'études :.................................
- Fonction dans
l'entreprise :.............................................
- Ancienneté dans le service :
.............................................
- Taille de l'entreprise :a. Petite
b. Moyenne c. Grande
II. QUESTIONS
A. Questions pour les entreprises commerciales
1. Quelles sont les catégories des marchandises ou
articles vendues :
a. Vivres b. Non-vivres c. Vivres
et non vivres
2. Reconnaissez-vous la
journée« ville-morte » comme étant une
difficulté dans l'exercice de vos activités commerciales ?
a. Oui b. Non
3. Qu'est ce qui est à la base de ces journées
« villes-mortes » d'après vous ?
a. insécurité b. revendication c.
........... e. Autres, à préciser
4. Qui sont les organisateurs de ces journées
villes-mortes à Butembo ?
a. La Société civile b. Les Groupes des
pressions c. Les Acteurs politiques d. Les Etudiants et élèves
e. Autres, à préciser
6. Que peuvent être les
conséquences de ces journées « ville-morte »
sur vos activités commerciales ?
a. journée chômée b. vol c. manque
à gagner d... e. Autres, à préciser
7. Combien estimez-vous gagner en termes des
recettes journalières ?
R/.........................................
8. Combien de journées ville morte
peut-on observer en moyenne par mois en ville de Butembo ?
R/................................................
9. Avec les journées villes-mortes à Butembo,
arrivez-vous à couvrir vos dépenses mensuelles ou annuelles ?
a. Oui Si Oui, comment
cela?..........................................
b. Non Si Non, pourquoi?
...............................................
10. Que proposez-vous aux organisateurs des
journées « villes-mortes » en ville de Butembo ?
R/..........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
11. Que peuvent faire les autorités de
la ville de Butembo voire le gouvernement congolais pour résoudre les
problèmes des journées « villes-mortes » ?
R/......................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
ANNEXE 2 : Calendrier
des journées villes-mortes en ville de Butembo
Date
|
Année
|
Organisateurs
|
Causes
|
13 décembre
|
2011
|
Leaders des partis de l'opposition : UDPS, UNC au pays
|
Tentative d'organisation d'une manifestation de protester contre
la réélection de Joseph Kabila et les fraudes électorales
supposées.
|
20 octobre
|
2014
|
Sociétés civiles, forces vives du Nord Kivu
|
Massacres des civils à Béni
|
02 Mai
|
2015
|
Société civile coordination urbaine de Butembo
|
Réclamation de la libération de son
président Moise KAMBERE KAYITAMBYA42(*) arrêté en date du 20 avril de la
même année, selon elle, par les agents de l'agence nationale de
renseignement « A.N.R/Butembo ».
|
17 Février
|
2016
|
La dynamique de l'opposition
|
Tenue des élections dans le pays le 31 Décembre
2016
|
22-23 mars
|
2016
|
|
Protestation contre l'assassinat du prêtre assomptionniste
VINCENT MACHOZI de la paroisse catholique de Bunyuka, président national
du Kyaghanda Yira tué par des inconnus dimanche 20 mars 2016 à
Bunyuka (Béni).
|
17 au 20 mai
|
2016
|
La dynamique de l'opposition, Front commun 2016 et le G7
|
Respect de la constitution par la CENI et le pouvoir en place
dans l'organisation des élections
|
19 octobre
|
2016
|
Forces sociales et politiques acquises au changement du pays
|
Opération « Carton rouge » et
« anti-Kabila » pour exiger le départ du
président Joseph Kabila en décembre 2016 mais aussi pousser la
majorité présidentielle à appliquer l'accord politique du
31 octobre 2016
|
22 novembre
|
2016
|
LUCHA, FILIMBI, PDF et Eveil Citoyen
|
Campagne Bye Bye Kabila et rejet de l'accord du 18 octobre 2016
à la cité de l'union Africaine, conclu entre la majorité
présidentielle et une frange de l'opposition
|
06 janvier
|
2017
|
Comité des étudiants de Butembo(CO.E.B)
|
Disparition de l'étudiant PALUKU WALIRE AARON de G2
Biomédicale à l'I.S.T.M/Butembo
|
Lundi 20 Mars
|
2017
|
La Véranda Mutsanga
|
Première anniversaire de l'assassinat du prêtre
assomptionniste VINCENT MACHOZI de la paroisse catholique de Bunyuka qui
était le président national du Kyaghanda Yira.
|
04 avril
|
2017
|
UDPS et autres partis politiques de l'opposition
|
Exiger la mise en oeuvre de l'accord politique du 31
décembre 2016
|
10 avril
|
2017
|
Mouvement de libération du
congo « M.L.C/Butembo »
|
Opération ville morte pour dénoncer
l'insécurité menaçante occasionnée par les services
de sécurité de Butembo
|
Mardi 25 juillet
|
2017
|
Parlement Débout de Furu
|
Procession pour Bunyuka-Isale pour dénoncer le kidnapping
des abbées Jean-Pierre AKILIMALI et Charles KIPASA par des inconnus dans
le parc National de Virunga et le massacres des civils à Béni
|
Lundi 31 juillet
|
2017
|
Coalition des mouvements citoyens et groupes de pression du grand
Nord
|
Demander la publication du calendrier électoral et
l'alternance démocratique dans le pays avant décembre 2017
|
11 septembre
|
2017
|
Union pour la nation congolaise
« U.N.C/Butembo »
|
Manifestation pour la dénonciation du
phénomène Kasuku à Butembo
|
12 septembre
|
2017
|
La société civile coordination urbaine de
Butembo
|
Réclamation du départ du maire de la ville et son
adjoint, les bourgmestres, le commandant des FARDC et le cadre de l'ANR pour
des raisons de leur complaisance et complicité à la suite de leur
inefficacité à juguler la crise de l'insécurité qui
se vit dans la ville de Butembo.
|
Samedi 15 Novembre
|
2017
|
Mouvements citoyens de Butembo
|
Refus du calendrier électoral publié par la
centrale électorale le 05 Novembre 2017 et exigence de la
démission du chef de l'Etat Joseph KABILA KABANGE avant le 31
décembre 2017
|
Mardi 28 novembre
|
2017
|
LUCHA, FILIMBI, PDF et Eveil Citoyen
|
Respect de la constitution et la tenue des élections le 23
décembre sur toute l'étendue de la R.D.C
|
Vendredi 29 décembre
|
2017
|
Mouvement citoyen Lutte pour le Changement
« LUCHA »
|
Exiger le départ de Joseph Kabila Kabange
|
Parlement Débout de Furu
|
Soutien à la marche organisée par les Laïcs
catholiques pour la tenue des élections voire le départ de Joseph
Kabila Kabange
|
16 Février
|
2018
|
Etudiants de l'Université Officielle de Ruwenzori
« U.O.R »
|
Dossier paiement des frais académiques au taux de 920Fc
selon la circulaire du ministère de l'enseignement Supérieur et
Universitaire
|
Samedi 24 Février
|
2018
|
Véranda Mutsanga
|
Tenue des élections en R.D.C dans le strict respect de la
constitution
|
16 avril
|
2018
|
Véranda Mutsanga
|
Manifestation de dénonciation du boycotte de la
décision du maire par les partis politiques de la majorité
présidentielle décision leur demandant d'arracher leur drapeaux
sur les poteaux STS en ville de Butembo
|
20 novembre
|
2018
|
Véranda Mutsanga, la fondation Me MBENZE YOTAMA et autres
structures citoyennes de Butembo
|
Manifestation de soutien de la candidature commune de Martin
Fayulu.
|
Jeudi 27 décembre
|
2018
|
La véranda Mutsanga, autres groupes des pressions et la
dynamique de l'opposition section de Butembo
|
Réclamation du droit de vote (élections) à
Butembo et à Béni autrement dit exiger la levée de
l'exclusion des circonscriptions de Béni-ville, Butembo (Nord Kivu) et
Yumbi (Maindombe) à l'élection présidentielle
prévue le
|
15 janvier
|
2019
|
Groupes des sympathisants de l'opposition
|
Refus des résultats présidentiels publiés
par la CENI et déclarant comme vainqueur ou leader FELIX TSHISEKEDI
|
22 avril
|
2019
|
Société civile, coordination urbaine de Butembo et
territoriale de Lubero
|
Condamnation des menaces, tortures et tueries des experts
médicaux intégrés dans les équipes de la riposte
contre la maladie à virus Ebola
|
04 mai
|
2019
|
Taximen-motos de Butembo
|
Manifestation des couleurs pour s'insurger contre l'assassinat
des deux de leurs collègues par un policier incontrôlé
|
07 mai
|
2019
|
Taximen-motos de Butembo
|
Manifestation suite à une fausse information selon
laquelle une équipe de la riposte contre la maladie à virus Ebola
aurait tamponné un taximen moto. Chose qui n'était pas vraie.
|
19 aout
|
2019
|
Véranda Mutsanga
|
Amener le président la république à
s'occuper de la sécurité de l'Est de la R.D.C :
Béni ville et territoire, Ituri et Minembwe
|
22 novembre
|
2019
|
Groupes de pression : Parlement débout,
Véranda Mutsanga, Etc de Butembo
|
Manifestations de colère pour dénoncer
l'impuissance de l'ONU et de l'armée congolaise dans la traque des
miliciens ADF qui massacrent les populations dans la région de l'est.
|
02 décembre
|
2019
|
Ensemble épiscopale de l'église catholique
|
Journée de deuil, prière et comminions avec les
victimes de l'insécurité dans les provinces du Nord Kivu, Sud
Kivu et Maniema.
|
03 décembre
|
2019
|
Association culturelle KYAGHANDA YIRA, LUCHA et la nouvelle
société civile du grand Nord
|
Compatir avec les populations de Béni ville et territoire
victimes des massacres en répétition des ADF.
|
06 décembre
|
2019
|
Coalition des groupes des pressions et mouvements citoyens de
Butembo
|
Dénonciation des massacres en répétition des
civiles par les ADF à Béni et exigence du départ de la
MONUSCO.
|
17 mars
|
2020
|
Etudiants de l'I.B.T.P/Bbo et des autres institutions de la ville
de Butembo
|
Soulèvement pour s'insurger contre l'assassinat de DADY
BIGABA de L2 Architecture à l'I.B.T.P/Bbo par un élément
des FARDC, Monsieur MUKENZI SHAYI Patrick
|
18 mars
|
2020
|
Etudiants de l'I.B.T.P/Bbo et des autres institutions de la ville
de Butembo
|
S'insurger contre la disparation du corps dans la morgue de
l'hôpital Matanda
|
26 mars
|
2020
|
Véranda Mutsanga
|
Exiger le départ et le remplacement du Maire de ville, du
commissaire principal de la police, du chef de l'A.N.R, du procureur et de la
présidente du TGI/Butembo
|
* 1F. Martial
FOKOU, le symbole de la paix dans le processus de démocratisation
des régimes monolithiques d'Afrique noire. Le cas du Cameroun,
Mémoire inédit, Université du Yaoundé, 2005-2012
* 2V.O.Ndzana,« 18
Avril 1991-18 Avril 1992, villes mortes, un anniversaire
symbole », challenge Hebdo, n°149 du 22 Avril 1992, p.
15
* 3
http://www.reveil-fm.com/index.php/reveil-fm.com2011/01/29/1252-butembo-le-fula-fula-de-l-article-64-de-la-constitution-en-marche,
publié samedi 29 janvier 2011 à 19h37, consulté vendredi
01 février 2020 à 8h07
*
4https://www.congo-autrement.com/page/les-villes-de-la-rd-congo/presentation-de-la-ville-de-butembo-province-nord-kivu.html,publié
le 19 décembre 2019, consulté le 18 février 2020 à
10heures21
*
5https://www.rfi.fr/fr/afrique/20190422-rdc-ebola-butembo-journee-ville-morte-defiance-population,
publié mardi 20 décembre 2011 à 11h59, consulté
vendredi 07 février 2020 à 12h07
* 6Emission sur
Radio Okapi/Butembo, « Invité du journal »,
entretien avec KAMBALE TALIMA analyste économique et financier,
conséquences des journées villes mortes sur la vie
socio-économique de Butembo, le 04 décembre 2019
* 7P.
RONGERE,Méthodes en sciences sociales, éd Dalloz, Paris,
1957 p. 20
* 8Manga KUOH,
Cameroun. Un nouveau départ,Harmattan, Paris, 1996, P 80
* 9Roland Mortier, La
poétique des ruines en France, Genève, Droz, 1974
* 10Michel Makarius,
Ruines. Représentations dans l'art de la Renaissance à nos
jours, Paris, Flammarion, coll. « Champs », 2011, P 112
* 11Sabine Forero-Mendoza,
Le temps des ruines. Le goût des ruines et les formes de la
conscience historique à la Renaissance, Seyssel, Champ Vallon,
coll. « Pays/Paysages », P 200
* 12Sigmund Freud, Le
Délire et les rêves dans la Gradiva de W. Jensen,
précédé de Gradiva, fantaisie pompéienne par
Wilhelm Jensen, Paris, Gallimard, coll. « Folio », 1991, P190
*
13SarahFarmer, Oradour : arrêt sur
mémoire, Paris, Calmann-Lévy, 1994. P 67
* 14Voir, entre autres, dans
une abondante bibliographie, Michel Frizot (dir.), Du côté
d'Oradour, photographies de Arno Gisinger, Gilles Plazy, Philippe Bertin
et Fabrice Picard, Paris, Filigranes éditions, 1998
* 15Mathieu Pernot, Le
Grand Ensemble, Cherbourg-Octeville, Le Point du jour, 2007. Voir aussi le
catalogue de sa rétrospective, La traversée,
Paris/Cherbourg-Octeville, Jeu de Paume/Le Point du jour, 2014
* 16Voir par exemple le
documentaire d'Antoine Bamas et Luc Riolon, Tchernobyl, une histoire
naturelle, Camera Lucida Productions/Arte France/CNRS, 2009
* 17Bertrand
Tillier, La Commune de Paris, révolution sans images ? Politique et
représentations dans la France républicaine (1871-1914),
Seyssel, Champ Vallon, coll. « Époques », 2004 ; Éric
Fournier, Paris en ruines. Du Paris haussmannien au Paris communard, Paris,
Imago, 2008
* 18Bertrand Tillier,
« Vider Paris, modifier Paris. Autour des photographies de Nicolas
Moulin », Sociétés &Représentations, n°
34, automne 2012, p. 177-183.
* 19Mike Davis, Les
Prairies ordinaires, coll. « Penser/Croiser », Dead Cities,
Paris, 2009 [2002].
* 20Xavier Boissel,
Paris est un leurre. La véritable histoire du faux Paris,
Paris, Éditions Inculte, 2012.
* 21Mike Davis, Dead Cities,
op. cit. P 21
* 22Cécile Barraud,
villes mortes, villes à l'agonie. Écriture du ravage dans Le
quatrième mur de SorjChalandon, Université Paris VII, 12
avril 2016
* 23Entretien avecNZANZU
KAMUHA, Juriste de formation, propos recueillis le 3 mars 2020
* 24Entretien avec Elie
KWIRAVUSA, chercheur paix et sécurité internationale, activiste
de la société civile congolaise, Samedi 13mars 2020
* 25 D. LARUE et Cie,
Economie d'entreprise, Ed. Hachette, Paris, 1991, p.8-9
* 26 Maurice SALLEE,
Initiation à l'économie générale, Ed.
Dunod, Paris, 1984, p.8
* 27 Maurice SALLEE,
Op.cit, P.9
* 28 A. VUNOKA,
Organisation des entreprises, cours inédit, G1 MASCIE,
UNIC-BUTEMBO, 2001-2002
* 29 VERHULST A. et Cie,
Comptabilité des sociétés, éd. C.R.P.,
Kinshasa 1, 1992, p.37
* 30 D. LARUE et Cie, Op. Cit.,
p. 239
* 31 J-P. CENDRON et alii,
Initiation économique et sociale, Ed. NATHAN, Evreux, 1987,
p.84
* 32H. FAYOL, General and
Industrial Management, traduit par C. STORRS, Pitman Publishing co, London
1949
* 33 Emmanuel MUSANGO
RASYASAKA, Documents Commerciaux, cours inédit,UCG 2015-2016,
PP5-28
* 34 WWW. Cellule d'Analyses
des Indicateurs de Développement «CAID », Rapport
Enquête du 15 avril 2016 consulté le 20 octobre 2020.
*
35https://www.congo-autrement.com/page/les-villes-de-la-rd-congo/presentation-de-la-ville-de-butembo-province-nord-kivu.html,publié
le 19 décembre 2019, consulté le 18 février 2020 à
10heures21
* 36Mangu NGURU,
Commercialisation des produits pétroliers à Butembo,
TFC, ISEAB, 2016
* 37J.VUMILIA KASUKI,
Embauche et rémunération dans les institutions sanitaires
à Butembo, Mémoire, UCG, 2004, P51
* 38 KASEREKA MUGHENI
André, statistique descriptive, G1, U.O.R, 2017-2018, P 9
* 39FEC/Bbo, FENAPEC/Bbo,
R.T.G.B, R.T.V.H et R.M.B.B, R.U.K, La voix de l'U.C.G Rapports annuels et
mensuels, papiers journaux, communiqués officiels et
déclarations, De 2011 à 2019
* 40MATHE KOMBI Steven,
Rapport de stage effectué à la D.G.I, G3 Economie,
2019-2020
* 41KASEREKA KOMBI January,
Statistique Mathématique, G2 Economie, U.O.R/Butembo, Juin 2019, P17
* 42Société
civile coordination urbaine de Butembo, Déclaration N°005/2015
condamnant l'arrestation arbitraire et détention illégale du
président de la société civile de Butembo, 2015
|