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Contribution de l'ONGD-CAJED sur l'encadrement de la jeunesse désœuvrée de la ville de Goma


par Jackson Amani Nzayo
Institut supérieur de développement rural des grands lacs - Graduat 2015
  

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RESUME DU TRAVAIL

Ce travail se veut une contribution à la question de la jeunesse de la ville de Goma, une jeunesse dont les conditions de vie étaient marquées par la malnutrition, et des maladies sans aucune chance d'avoir accès à des soins médicaux. Ils étaient contraient de voler afin de trouver de la nourriture et de l'argent pour survivre. D'innombrables enfants sont morts de faim ou de maladies. Pendant des mois voire des années ils ont dormis dehors et été exposées à plusieurs problèmes les rendant vulnérables. Dans cette recherche, nous mettons l'accent sur les rôles et les initiatives prises par l'ONGD-CAJED censée répondre et corriger les disfonctionnements qui touchent les jeunes. Nous cherchons à savoir si CAJED contribue à l'amélioration des conditions de vie de la jeunesse désoeuvrée. Après analyse sur la contribution de CAJED dans l'encadrement de la jeunesse désoeuvrée nous avons remarqué que l'apprentissage des métiers a été l'activité la plus faiblement réalisée des toutes les autres activités entreprises en faveur des jeunes (Cfr Tableau VII). La majorité des jeunesenquêtés soit 71,25% ne participe à aucune formation leur permettant de développer des compétences professionnelle. Cela est en partie dû au manque des ateliers d'apprentissage des métiers.Aprèsl'encadrement plusieurs jeunes sont réinsérés dans leur famille d'accueil maisle programme de réinsertion socio-économique et professionnelle est très difficile à mettre en place et doit relever des nombreux défis. De nombreux jeunes sont sans expériences professionnelles qui pouvaient les permettre d'intégrer la vie socio-économique et améliorer leurs conditions de vie.

Cependant, après analyse de l'enquête menée sur terrain, nous avons remarqué que ce problème existe au niveau de la jeunesse encadrée au sein de CAJED. Pour aider à améliorer cette situation 60 jeunes sur 80 soit 75% de nos enquêtés ont proposé la création d'un centre d'apprentissage des métiers générateurs de revenus (Cfr Tableau XIV).

Pour contourner ce problème et espérer d'améliorer les conditions de vie, mais aussi dans l'espoir de contribuer à la réinsertion socio-économique et professionnelle des jeunes dans la ville de Goma, nous avons pensé créer un projet visant la construction d'un centre d'apprentissage des métiersgénérateurs des revenus pour les jeunes désoeuvrés, un projet ayant un coût globale de 252 748,4$.

CHAP 0. INTRODUCTION GENERALE

O.1. ETAT DE LA QUESTION

Nous devons comprendre que tout homme est limité dans tous les domaines de la vie courante. Comme nous n'avons pas cette capacité de tout connaître, nos recherches nous ont poussé de consulter la documentation des autres chercheurs tels que :

1. BARAMBESHA MANIRIHO Emmanuel : dans son travail intitulé « Fonctionnement d'une ASBL et sa contribution dans l'encadrement des jeunes et enfants défavorisés, cas de CAJED », voulait saisir le bien fondé sur les initiatives de l'ONG-CAJED et son apport dans la résolution du problème de la jeunesse défavorisée de la ville de Goma. Après ses investigations, il a montré qu'au total, par rapport à ces objectifs et dans l'ensemble pour les trois années analysées, le CAJED a réalisé 3337 actions, dont la grande partie concerne l'intégration (56,9%) par rapport au contact (43,1%). Les activités de réinsertion familiale ont constitué la plus grande part des actions entreprises par le CAJED. Dans l'ensemble l'apprentissage des métiers n'a été que faiblement réalisé ; les parts respectives revenant à cette activité vont de 16 ,41% en moyenne de trois années analysées (BARAMBESHA MANIRIHO, 2003).

2. Renaud COPPIETERS'T WALLANT dans son ouvrage intitulé Jeunesse marginalisée espoir de l'Afrique, montre que la jeunesse est véritablement au centre de la crise que traverse l'Afrique contemporaine. Elle y est à la fois enjeu, acteur et victime. Majoritaire dans la population, elle représente une masse énorme exposée aux manipulations les plus suspectées et aux explosions les plus incontrôlables. Souvent désoeuvrée dans les villes, elle est sans perspective d'avenir dans les campagnes. On a beaucoup misé sur l'école. Mais la plus part des pays, celle-ci ne touche efficacement qu'une maturité ; comme elle ne parvient pas à reconsidérer ses finalités et ses moyens d'action pour les adapter à la solution, les services qu'elle rend sont de qualité de plus en plus douteuse. Pour pallier à ce problème, l'auteur pense qu'on peut permettre, au coup par coup, à des filles, à des garçons ou à des femmes de s'en sortir, mais on n'éliminera pas la prostitution pour autant : il faut donc, par la mise en oeuvre des moyens éducatifs et préventifs, faire en sorte qu'elle cause le moins de dégâts possibles. (R. Coppiesters't WALLANT, 1992).

3. AFIREM dans son ouvrage intitulé « l'enfance maltraitée du silence à la communication » montre que beaucoup de jeunes sont désoeuvrés parce qu'ils sont négligés par la société et sont déscolarisés sans motif, il dit que les jeunes sont maltraités du fait de violence physique et psychologique, des négligences lourdes, d'abus sexuel et que plusieurs centaines d'entre eux meurent chaque année. A la fin, il fait un appel aux institutions pour enfance de faire respecter les droits de l'enfant à la société. (AFIREM, 1991)

4. NYEBO MABAKA dans son travail intitulé « problématique de la réinsertion des enfants démobilisés », montre que le grand problème de la réinsertion des jeunes démobilisés dans la vie normale réside au niveau du manque d'occupations dans la vie professionnelle après leur insertion. Pour lutter contre ce grand problème, l'auteur a conçu un projet visant la création d'un centre d'ateliers de couture en faveur des enfants démobilisés et réinsérés par CAJED (NYEMBO MABAKA, 2008).

5. DIGITAL CONGO dans son étude menée sur la jeunesse désoeuvrée montre que la jeunesse désoeuvrée est une bombe à retardement et un frein du développement pour la RDC, certains Kinois ont indiqué en ce qui concerne ce phénomène qu'il y a manque d'encadrement de la jeunesse par l'Etat congolais.

Dans la suite de son étude sur cette jeunesse désoeuvrée, digital Congo montre que les parents sont incapables d'assurer leur rôle à cause de la misère généralisée et du coût élevé des frais de scolarité. La population congolaise a besoin du sursaut des ainés pour un encadrement adéquat des jeunes menacés par un phénomène perçu comme une bombe à retardement (Digital Congo, 2013).

6. SENGIYUMVA SENGABO dans son travail intitulé « impact des activités du centre des jeunes Don Bosco Ngangi sur la réinsertion socio-économique des enfants défavorisés de la ville de Goma au Nord-Kivu » montre qu'en 2008 les activités du centre des jeunes don Bosco Ngangi n'ont pas favorablement contribué sur la réinsertion-socio-économique des jeunes défavorisés. Cependant, il démontre que sur 10 jeunes encadrés, 4 sont facilement réinsérés dans la vie normale. Dans ces investigations, les jeunes ont proposé la construction d'un atelier de menuiserie pour le renforcement de leur réinsertion socio-économique (SENGIYUMVA SENGABO, 2008).

7. N'SHUKANO BUCHU dans son travail portant sur l'analyse des actions des ONG en faveur des enfants en situations difficiles de la ville de Goma, montre que l'ONG INUKA organise beaucoup d'activité visant à rendre la vie possible aux enfants. Ces activités sont surtout basées sur l'éducation, la formation et la scolarisation des enfants en difficultés. Dans ces recherches, l'auteur remarque qu'une majorité des enfants encadrés par EAL-INUKA bénéficie d'une scolarisation gratuite. Il finit par dire que l'institution entreprend des bonnes actions en faveur des enfants défavorisés mais elle est souvent bloquée dans la réalisation de ces objectifs par manque des financements. (N'SHUKANO BUHU, 2012).

8. Pour AMIRSHAHI dans son ouvrage intitulé « la jeunesse dans la succession des générations », montre qu'il y a un problème social et politique de la jeunesse. Pour le traiter, il faut reconnaitre pleinement l'émergence d'un nouvel âge de la vie en mettant en place un statut social de la jeunesse. Mais aussi l'auteur propose une autre solution de mettre en place une politique de jeunesse qui fait face aux divers besoins de la jeunesse congolaise. Ces besoins deviennent ainsi des enjeux dont la solution passe par l'éradication de la pauvreté des jeunes, seul gage d'impulsion d'un développement durable (AMIRSHAHI, 2007).

9. AZOMBWA KOLOSOKO dans son étude intitulée  «Contribution des ONG dans la réduction de taux de vulnérabilité des enfants de la ville de Goma », cherchait à savoirl'impact des activités des ONG sur l'amélioration des conditions de vie des enfants vulnérables. Dans son hypothèse, il dit que les actions de l'ONG-CAJED oeuvrant en faveur des enfants vulnérables contribueraient à l'amélioration de leurs conditions de vie. Il finit par dire que le CAJED se bat du jour le lendemain pour contribuer à l'auto-prise en charge des enfants vulnérables.

Cependant, il dit que sur 80 enfants vulnérables encadrés par CAJED, 52 d'entre - eux soit 65% proposent la création des ateliers de couture, de menuiserie et des garages automobiles pour la création d'emploi (AZOMBWA KOLOSOKO, 2008).

10. En fin le R.P.Guy d'Haenens dans son étude menée sur « La jeunesse et le développement », montre que la jeunesse congolaise est mal encadrée, ne sachant à quel saint se vouer, se charger, avec des moyens de bord, de sa propre survie, met en place une gamme des mécanismes d'adaptation en s'investissant plus souvent dans la délinquance juvénile. Cette délinquance est une réponse faisant remarquer que les jeunes font ce qu'ils ne devraient pas faire. L'auteur finit par dire qu'éduquer la jeunesse d'aujourd'hui c'est assurer la promotion progressive de l'humanité ; et évoque le cas des jeunes gens formés à l'institut supérieur de développement rural qui ne veulent pas se consacrer aux problèmes des jeunes (Révérend Père Guy D'HAENENS, 1981).

Ces différents auteurs parlent sur la jeunesse désoeuvrée et la situation dans laquelle elle se trouve. Quant à nous, nous parlons sur la contribution de l'ONGD-CAJED dans l'encadrement de la jeunesse désoeuvrée de la ville de Goma. Pour ce faire, l'originalité de ce travail se justifie d'abord par l'orientation de nos objectifs ensuite par le choix de population cible, en outre ce même sujet diffère des autres à partir du moment que nous avons eu à analyser non seulement les causes de ces problèmes, mais aussi son impact sur la vie socio-économique.

En ultime, l'originalité de ce travail se justifie par la proposition des nouvelles stratégies qui n'étaient pas encore proposées par nos prédécesseurs.

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote