REPUBLIQUE DU CAMEROUN
Paix-Travail-Patrie
--------------
UNIVERSITE DE DSCHANG
--------------
ECOLE DOCTORALE
--------------
UNITE DE FORMATION DOCTORALE
SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION
DEMARCHE QUALITE ET PERFORMANCE
DES CABINETS D'EXPERTISE COMPTABLE :
CAS D'AFRIGROUP CONSULTING
Mémoire présenté en vue de l'obtention du
MASTER PROFESSIONNEL II en
« Fiscalité et
Comptabilité »
Par :
NGUENANG HERVE BERTIN
Maitre en « sciences de gestion »
CM04-08SEG0524
DIRECTEUR :
ENCADREUR PROFESSIONNEL :
ANNEE ACADEMIQUE : 2013-2014
Dr SIMO Boniface
M. YATCHEU Bertrand
TABLE DES MATIERES
FICHE DE CERTIFICATION DES CORRECTIONS DU
MEMOIRE iii
DEDICACE
ii
REMERCIEMENTS
v
LISTE DES ABREVIATIONS
vi
RESUME
viii
ABSTRACT
ix
INTRODUCTION GENERALE
1
CHAPITRE I : PRESENTATION D'AFRIGROUP
CONSULTING ET DEROULEMENT DU STAGE
4
1-1 Présentation
générale du cabinet Afrigroup Consulting
5
1-1-1 Historique, évolution, situation
juridique et fiscale, activités et missions
5
1-1-2 Structure et fonctionnement du cabinet
7
1-2 Déroulement du stage
10
1-2-1 Activités menées 11
CHAPITRE II : FACTEURS DE NON-QUALITE
INHERENTS A AFRIGROUP CONSULTING
2
2-1 Causes de non-qualités
afférentes au personnel
17
2-2 Causes de non-qualité
afférentes à l'administration du cabinet
18
2- 3 Causes de non- qualité
afférentes à l'organisation des missions
19
2-4 Résultats attendus après la
correction des facteurs de non-qualités
20
CHAPITRE III: DEMARCHE QUALITE COMME POUVANT
AMELIORER LES PERFORMANCES D
D'AFRIGROUP................................................................................................................21
3- 1 Revue de la littérature
2
3-1-1 Bref historique de la qualité
22
3 -1-2 Description de la démarche
qualité classique et limites
24
3-2: Présentation d'un système
qualité pouvant améliorer les performances d'Afrigroup
25
3 -2-1 Phase de conception et de
planification
25
3- 2- 2 Phase d'élaboration et de mise en
place de la démarche
28
3-2-3 Phase d'examen et du suivi du
système
33
3 - 3 Avantages de la démarche
qualité
36
3 - 4 Entraves à la mise en oeuvre de la
démarche qualité
36
3- 4-1 Coût de la démarche
36
3- 4-2 Difficultés d'adhésion de
l'équipe et précautions à prendre pour la
réussite du SCQ
37
3-4-3 Attitude des clients et précautions
à prendre pour le succès de la démarche
38
CHAPITRE IV : GESTION DE LA QUALITE AU SEIN
D'AFRIGROUP
39
4-1 Mise en place d'une politique du personnel
40
4-1-1 Recrutement
40
4-1-2 La gestion du temps de travail
41
4-1-3 Evaluation du rendement 42
4-1-4 Formation permanente
2
4-1-5 Affectation aux missions
43
4 - 2 Mise en place d'une gestion
administrative
44
4- 2-1 La gestion des moyens logistiques
44
4-2-2 La conservation des documents
45
4-2-3 Marketing et communication du cabinet
46
4-3 Mise en place des procédures
relatives à l'exécution des missions
47
4-3-1 Acceptation et maintien des mandats
47
4-3-2 La documentation des travaux
48
4-3-3 La délégation et la
supervision des travaux
49
CHAPITRE V : DISPOSITIONS PRATIQUES EN
VUED'IMPLEMENTER LA DEMARCHE QUALITE A A
AFRIGROUP...............................................
51
5- 1 Mesures incombant aux cabinets
52
5-1-1 Etablissement du budget de la
démarche
52
5-1-2 Création d'une cellule
qualité
52
5-1-3 Conception d'un manuel qualité
53
5-1-4 Engagement de l'équipe dans le
processus qualité
53
5-1-5 Sensibilisation des partenaires du
cabinet
54
5-2 Un expert comptable français
témoigne sur les avis clients
54
5-3 Leçons à tirer du cabinet ACE
DL
56
5-4 Valeur ajoutée tirée de la
démarche qualité mise en place
56
5-4-1 Avantages quantifiables
57
5-4-2 Avantages non quantifiables
57
CONCLUSION
59
BIBLIOGRAPHIE
61
ANNEXES
64
DEDICACE
A
Dieu tout puissant;
Mes frères et soeurs, que ceci
Leur serve d'exemple ;
Toute ma famille maternelle et paternelle;
REMERCIEMENTS
J'adresse mes sincères remerciements au Dr
Boniface SIMO, Chargé de cours à la faculté des
Sciences Economiques et de Gestion à l'Université de DSCHANG. Il
m'aura enrichi de par ses enseignements et par ses précieux conseils en
tant que Directeur de mémoire.
Mes remerciements vont également à l'endroit de
M. Patrice NONTAP SAADEU, Directeur Général
d'AFRIGROUP CONSULTING qui m'aura permis d'effectuer mon stage professionnel au
sein du cabinet Afrigroup Consulting GIE.
Je remercie également M. Bertrand
YATCHEU auditeur comptable et responsable des stagiaires à
Afrigroup Consulting qui a encadré ce mémoire et n'a cessé
de m'enrichir avec ses conseils et son expérience.
Je remercie toutes les personnes qui m'ont aidé dans la
réalisation de ce mémoire :
M. Fabrice KOUOMO Comptable à
Afrigroup Consulting qui m'aura édifié par ses nombreux conseils
tout au long de mon stage professionnel
Tous les stagiaires présents à Afrigroup pendant
mon séjour avec qui j'ai eu des échanges constructifs qui m'ont
permis de comprendre certains rudiments du travail
A ma chère mère TCHOUGUEN Claudine
Marlyseépse DONFACK qui n'a cessé de me témoigner
son amour et m'encourager incessamment dans la réalisation de ce
mémoire et qui représente pour moi un modèle de femme au
grand coeur
A ma tante et grande mère NYA Sidonie
épse EBWELLE qui m'a toujours soutenu et m'encourager sur la
voie de la réussite
A mes oncles : M. TCHOUFA Justin Bonasse
pour ses encouragements et son soutien sans faille, lui qui m'a donné
l'envie d'aimer l'école
M. TCHOUKEU Dénis Salvador qui n'a
jamais cessé d'être là pour moi en m'encourageant à
devenir un homme, et qui a contribué à la réalisation de
ce mémoire, du début jusqu'à la fin
M. NJAJAH Claude qui a toujours
répondu à mes appels dans les moments difficiles
Mes grandes soeursLeonelle et
Chancelle qui m'ont toujours témoigné leur amour
en priant pour que j'ai toujours du succès tout au long de mon parcours
académique
A toute ma famille pour son soutien sans faille
A mes amis et frères Emeric Fekeng Tchuala, Axel Albert
Mvetimbi, Thomas Nfonghen, François Melounou, Herman Beyene Belingue,
Romanus Tchouala, Cédric Alfred Nameni et Stéphan Alomo mes
frangins, pour leurs encouragements et leur générosité
multiforme
LISTE DES ABREVIATIONS
AC: Afrigroup Consulting
ABUCOMS:Afrika Bureautique and Computers
Service
BETI:Bureau d'Etude Technique et
d'Ingénierie
CAMOCO: Cameroon Oil Company
CCO: Complexe Cosmétique de
l'Ouest
CAC: Centimes Additionnels Communaux
CALICO: Call and Light Company
CAMTEL: Cameroon Telecommunication
CBC: Commercial Bank of Cameroon
CEDA 95 : CercleDes Amis 95
CFC:Crédit Foncier du
Cameroun
CIME:Centre des Impôts des
Moyennes Entreprises
CNPS : Caisse Nationale de
Prévoyance Sociale
DIPE :Document d'Information sur
le Personnel Employé
DSF: Déclaration Statistique et
Fiscale
FNE : Fonds National de
l'Emploi
GHS: Global Human Solution
IFAC:International Federation of
Accountants
IFU: Interlocuteur Fiscal Unique
IRPP: Impôt sur le Revenu des Personnes
Physiques
IS : Impôt sur les
Sociétés
ISO: International Organisation for
Standardisation
MIC: Mutuelle Industrielle Commerciale
et artisanale de crédit
MITCAM: Mitsui Cameroun
OEC: Ordre des Experts Comptables
PF: Prestation Familiale
PV:Pension Vieillesse
RAV : Redevance Audio-visuelle
SAO: Société Agricole de
l'Océan
SCQ: Système Contrôle
Qualité
SOGECO : Société
Générale de Commercialisation
SIDEM: Société
Industrielle pour la Diffusion des Equipements Mécaniques
TDL: Taxe de Développement
Local
TEC: Thermomecanic Energy Cameroon
TVA: Taxe sur la Valeur
Ajoutée
TRATEMA: transit terrestre et
maritime
RESUME
A l'occasion de notre stage au sein du cabinet Afrigroup
Consulting, nous nous sommes rendu compte des dysfonctionnements qui
empêchent le cabinet d'être performant en termes de qualité
de service. Ce mémoire a pour objectif de proposer une démarche
qualité qui permettrait à ce cabinet de relever le défi du
meilleur service à la clientèle. Pour parvenir à cet
objectif, nous nous sommes appuyés sur une recherche documentaire et
à une évaluation interne des dysfonctionnements. Cette
démarche nous a permis de détecter les causes de la mauvaise
qualité de service et de faire des propositions quant à la mise
en place d'une politique du personnel, d'une gestion administrative du cabinet
et quant à la mise en place des procédures relatives à
l'exécution des missions.
Il s'agit par exemple d'élaborer un plan de recrutement
et s'assurer que ce dernier correspond aux objectifs du cabinet, de
désigner un responsable informatique compétent qui doit
constamment mettre à jour ses connaissances dans le domaine de
l'informatique, et d'évaluer les risques inhérents à la
mission par la prise de connaissance globale de l'entreprise.
MOTS CLES : démarche qualité,
service, qualité, performance
ABSTRACT
On the occasion of our internship in the Afrigroup Consulting
firm, we realized bugs that prevent the firm to be efficient in terms of
quality of service. This thesis aims to offer a quality approach that would
allow the firm to meet the challenge of better customer service. To achieve
this goal, we relied on a literature review and an internal evaluation
malfunctions. This approach allowed us to identify the causes of poor quality
of service and to make proposals for the establishment of a personnel policy;
administrative management of the firm and on the implementation of procedures
related the execution of missions.
This is for example to develop a
recruitment plan and ensure that it meets the objectives of the firm, to
designate a competent IT manager who must constantly update their knowledge in
the field of IT, and assess the risks inherent to the mission by taking the
overall knowledge of the business.
KEY WORDS:quality management, service, quality,
performance
INTRODUCTION GENERALE
Les cabinets d'expertise comptable sont à
l'instar de toute entreprise humaine, en quête de performance et de
réputation. Dans cette quête, la qualité est l'un des
déterminants majeur du succès. La renommée ou la
réputation d'un cabinet d'ingénierie et de conseil en management
repose uniquement sur la qualité de ses services. C'est en effet sur le
terrain, dans les cabinets, dans chaque mission que se construit la
réputation de la profession. Le sujet répond donc à
l'objectif même de la profession qui est de servir la
société qui nous entoure, traduisant ainsi l'engagement de
l'expert-comptable à fournir un service de qualité.
Pendant très longtemps et jusqu'à la fin de
l'année 1970, la profession comptable au Cameroun a souffert de
l'absence de réglementation et d'organisation. Ce vide juridique qui n'a
trop que duré a été préjudiciable à plus
d'un titre à une profession sensée jouer un rôle primordial
dans l'encouragement de l'investissement et la transparence dans
l'environnement de l'entreprise et des affaires. La dépendance des
professionnels envers leurs clients, la certification des faux états
financiers, la corruption et bien d'autres facteurs entrainant les mauvaises
prestations de services dans les entreprises publiques et privées au
Cameroun ont donnée naissance à l'organisation de la profession
à travers les actes suivant :
- Acte N°4/70-UDEAC-133 du 27 Novembre 1970 portant
statut des experts comptables et comptables agrées ;
- Acte N°5/82-UDEAC-324 portant adoption des dispositions
relatives au commissariat aux comptes et à l'expertise judiciaire en
comptabilité ;
- Acte N°6/87-UDEAC-14 du 18 Décembre 1987 portant
modification des articles 17 et 20 de l'acte N°4/70-UDEAC-133.
C'est au regard de la situation décrite ci-dessus, des
pressions concurrentielles que subissent nos marchés et de plusieurs
constats faits relatifs à la qualité lors du stage
effectué à Afrigroup Consulting que nous nous fixons comme
objectif dans cette investigation, de proposer de véritables
stratégies de développement de nos cabinets. Ainsi une
démarche qualité bien menée permettra de :
Ø Rehausser la qualité des prestations sur le
plan technique, organisationnel et relationnel ;
Ø Participer au développement de la
profession ;
Ø Faire face de manière efficace à la
concurrence ;
Ø S'acquitter dans les règles de l'art de ses
différentes responsabilités envers :
· Les clients et autres utilisateurs de ses travaux,
· Les confrères et d'une manière
générale envers le public.
Dans un numéro spécial de la revue
SIC-Juin 1983, on relève les propos de Monsieur Francis
Windsor « Toute profession, à fortiori la nôtre
qui s'exerce de façon libérale se juge par la qualité de
ses prestations. Aux yeux de nos clients et d'une façon plus large, du
public, cette qualité doit être pleinement reconnue. Pour cela, il
est nécessaire d'offrir des garanties »
De ces propos, on peut comprendre que, la
qualité ou la culture « d'assurance qualité »
est un thème à l'ordre du jour, non pas qu'il soit nouveau, bien
au contraire, mais parce qu'elle est devenue un enjeu majeur, répondant
à une nécessité stratégique pour l'ensemble des
entreprises.
Lors du stage effectué à Afrigroup Consulting,
et grâce à une évaluation interne des pratiques courantes,
une enquête auprès des collaborateurs et à une recherche
documentaire, nous avons relevé un certainnombre d'insuffisances
liés à la gestion du personnel, à l'administration du
cabinet, et à l'organisation des missions. Ces insuffisances ont trait
aux retards observés dans les obligations déclaratives mensuelles
des clients, au manque d'un manuel de procédures décrivant
concrètement l'organisation comptable du cabinet, l'absence de
procédures formalisées de résolution des problèmes
techniques et éthiques qui surgissent pendant l'exécution des
missions. Tous facteurs de non qualité relevés nous ont permis
d'intituler notre travail sous le thème de :
« Démarche qualité et performance descabinets
d'expertise comptables », avec pour objectif
d'élaborer des procédures qui permettrait au cabinet Afrigroup de
relever le défi du meilleur service à la clientèle.
Il est donc question dans ce mémoire de voir
comment le cabinet AFRIGROUP CONSULTING serait plus performant avec la mise en
place d'une démarche qualité, celle-ci étant
appréhendée selon Claire Bessède1(*) comme :
« la satisfaction à la conformité des
clients ». Pour répondre à cette question, le
présent travail est organisé de la manière
suivante :
- L'objectif du chapitre 1, sera de présenter la
structure dans laquelle nous avons effectué notre stage, à savoir
le cabinet d'ingénierie et conseil en management AFRIGROUP CONSULTING
ainsi que les différentes activités que nous avons menées
au sein de celui-ci ;
- Le deuxième chapitre est consacré au
diagnostic de l'existant, dont l'objectif sera de déceler des pratiques
courantes en terme de qualité;
- Le troisième chapitre nous permettra de
décrire notre démarche qualité telle que voulue par la
norme ISO 9001 à fin de se référer à celle-ci en
cas de survenance de risques ;
- Dans le chapitre 4 il s'agira de proposer un ensemble de
politiques et procédures afin de pallier aux dysfonctionnements
relevés au sein du cabinet AFRIGROUP CONSULTING,
- En fin nous proposerons en guise de chapitre 5 en ensemble
de dispositions en vue de rendre applicable la démarche
proposée.
CHAPITRE I :
PRESENTATION D'AFRIGROUP CONSULTING ET DEROULEMENT DU STAGE
Dans ce chapitre, il s'agira de présenter la structure
dans laquelle nous avons effectué notre stage et de s'exprimer sur le
déroulement en précisant les acquis et les limites liés au
stage
1-1 Présentation générale du cabinet
Afrigroup Consulting
Pour présenter le Cabinet, nous allons passer par son
historique, sa structure et son fonctionnement.
1-1-1 Historique,
évolution, situation juridique et fiscale, activités et
missions
a- Historique et évolution
Le cabinet AFRIGROUP CONSULTING est un groupement
d'initiative commune : il est donc l'oeuvre de plusieurs personnes.
Situé dans la ville de Douala au feu rouge Bessengue en face de l'ancien
cinéma Eden plus précisément au lieu-dit carrefour des
« trois morts », Afrigroup a été
créé en 2002 par des personnes exerçant des professions
libérales (experts comptables et comptables) et ayant une
expérience significative en management, en audit, expertise comptable
acquise notamment dans les cabinets internationaux. Le Cabinet Afrigroup a su
valoriser ses compétences au fil du temps et atteindre aujourd'hui sa
vitesse de croisière. D'une clientèle réduite à ses
débuts à une clientèle élargie et surtout
plurisectoriel, le Cabinet est en pleine expansion et se sent globalement
à son aise dans le secteur dans lequel il évolue ; celui de
l'ingénierie et du conseil en management. De nos jours, beaucoup de
défis se présentent à lui notamment celui de confirmer son
rôle social de formateur des jeunes talents aux métiers du
management et de la Finance, ainsi que celui de pérenniser son offre de
service de qualité à des clients de plus en plus nombreux,
exigeants et diversifiés
b- Situation juridique et fiscale
Fiche d'identification du Cabinet
DENOMINATION SOCIALE
|
AFRIGROUP CONSULTING
|
SIEGE SOCIAL
|
DOUALA-BESSENGUE
|
ADRESSE
|
BP 3062 DOUALA TEL : 33 40 30 33
|
ANNEE DE CREATION
|
2002
|
OBJET SOCIAL
|
INGENIERIE ET CONSEIL EN MANAGEMENT
|
FORME JURIDIQUE
|
GROUPEMENT D'INTERET ECONOMIQUE
|
CAPITAL
|
/
|
IMMATRICULATION AU RCCM
|
04/01-02
|
NUMERO DU CONTRIBUABLE
|
M1001000137141
|
LOCALISATION
|
DOUALA FACE CINEMA EDEN
|
EMAIL
|
cabinetafrigroup@yahoo.fr
|
Source : document interne
Après avoir vu la genèse et l'évolution
du Cabinet, nous allons présenter son portefeuille.
c- Le portefeuille
d'activités du cabinet
Le Cabinet travaille pour le compte de plusieurs structures
dont on peut avoir :
· Les clients sous assistance comptable et fiscale
- MITCAM S.A
- CAMOCO
- SIDEM
- SOGECO
- TRANSPORT FIFEN
- T.E.C
- TRANSPORT TAHA
- DECO CENTRE INTERNATIONAL YDE
- DEVI SARL
- CALICO
- TRATEMA
· Les clients ponctuels en Audit :
Il s'agit des clients dont le Cabinet procède au
contrôle de sa comptabilité et sa gestion. On peut citer :
- CONFORAMA
- CCO
- CENTRAL D'ACHAT
- BIOTROPICAL
- EVERGREEN
La liste est exhaustive. Présentons maintenant les
missions d'Afrigroup.
d- Les missions
d'Afrigroup
i)
Assistance comptable, et fiscale :
- Prise en charge de la logistique comptable,
financière, administrative, fiscale et sociale de l'entreprise ;
- Établissements des comptes, des consolidations, paie,
déclarations fiscales et sociales ;
- Révision des comptes.
ii) Audit
- Missions contractuelles d'audit portant sur la
sincérité dans l'appréciation et le suivi des
éléments d'actif et du passif ;
- Mission de diagnostic : opinion sur l'organisation
comptable et financière, les systèmes de gestion y compris les
systèmes d'informations ;
- Autres missions d'audit : audit d'acquisition et de
cession, audit stratégique.
iii) Contrôle de gestion
Assistance à la gestion et au pilotage d'entreprises,
mise en place d'outils de gestion adaptés (prix de revient, indicateurs,
Reporting, tableau de bords) intégrant l'ensemble des aspects
financiers.
iv) Montage des projets
- Business plan, budgets, étude de la
rentabilité
- Étude des projets
- Recherche des financements
v)
Formations
- Mise à disposition des compétences
- Séminaires professionnels
L'historique du Cabinet ainsi achevé, nous allons
à présent nous pencher sur sa structure et son fonctionnement.
1-1-2 Structure et fonctionnement du cabinet
Analyser une entreprise, c'est être capable d'entrevoir
les composantes, d'en décrire les éléments et de
comprendre comment ceux-ci s'articulent dans son ensemble. La mise au point des
structures est une préoccupation depuis FAYOL. Il sera question pour
nous de présenter la structure du Cabinet d'une part et son
fonctionnement d'autre part.
a- La structure d'Afrigroup Consulting
i)
L'organigramme
L'organigramme est ce qui décrit les relations des
différents services entre eux et les liaisons hiérarchiques
existantes entre les chefs de différents niveaux. Les travaux de
CHANDLER (1962)2(*) sur la dynamique de la relation entre la
stratégie et la structure montrent qu'il existe trois principales formes
d'organisation à savoir : l'organisation par fonction au sens
large, l'organisation par division et l'organisation matérielle ou par
projet. Nous retrouvons à Afrigroup une structure par fonction,
caractérisée par un regroupement des tâches selon le
critère de la spécialisation. L'organigramme du Cabinet est
disponible en annexe 1 et on peut y clairement voir la
présence :
- Du Directeur Général
- De la secrétaire
- Du superviseur
- De trois collaborateurs
- D'une salle de formation des stagiaires
ii) Les attributs
Ø Le Directeur
Général (DG)
Il oriente la politique générale du Cabinet,
établit l'échelle des priorités et contrôle en amont
les travaux effectués en aval par les collaborateurs.
Ø La
Secrétaire
Elle est chargée de la rédaction de l'ensemble
des correspondances administratives du Cabinet ainsi que la réception
des courriers.
Ø Le
Superviseur
Le superviseur surveille l'effectivité du travail au
cabinet et s'occupe de la bonne application des obligations internes et
externes du Cabinet.
Ø Les
collaborateurs
Ils sont chargés du traitement des dossiers du Cabinet
selon les instructions données par le Directeur
Général.
Ø La salle de
formation
C'est le lieu où sont formés les stagiaires
académiques. Nous avons élucidé l'organigramme et les
différentes fonctions du Cabinet. La présentation de
l'organigramme qui est une représentation graphique nous a permis de
voir la répartition des tâches, les niveaux hiérarchiques
et les liaisons hiérarchiques et fonctionnelles existant entre les
services du Cabinet.
a- Fonctionnement du cabinet
Pour réaliser ses activités, le Cabinet
Afrigroup Consulting comme toute société, a besoin des ressources
humaines, matérielles et financières afin d'assurer un meilleur
rendement.
i) Ressources humaines
Afrigroup a un directeur général à sa
tête, lui-même est entouré de cinq (5) employés
permanents dont trois (3) collaborateurs, un (01) superviseur et une (01)
secrétaire dont les rôles ont été cités plus
haut. Il est également entouré de nombreux stagiaires
professionnels et académiques qui constituent dans une certaine mesure
une main d'oeuvre saisonnière.
ii) Ressources financières
Les ressources financières proviennent essentiellement
des honoraires reçus des clients du fait des prestations offertes.
iii) Ressources matérielles
Pour atteindre ses objectifs, Afrigroup dispose d'une gamme
très variée de matériels adéquats. Nous pouvons
compter un véhicule de transport pour ses collaborateurs, des
micro-ordinateurs, un bâtiment qui abrite ses bureaux, des meubles, du
matériel de bureau et de communication.
b- Environnement du
cabinet
i) Environnement interne
Sur le plan interne, le cabinet ne traite qu'avec les clients
présents dans son portefeuille
ii) Environnement externe
De l'extérieur, le cabinet Afrigroup a plusieurs
partenaires à savoir :
Ø Les
sous-traitants
Certaines activités sont plutôt menées par
des sous-traitants car le cabinet n'a pas un personnel requis pour ce type de
service. Il s'agit de :
§ L'informatique
- Conception des systèmes d'information de gestion
(diagnostic, conception, implantation) ;
- Maintenance des systèmes d'information.
§ Le droit
- Conseil juridique ;
- Contentieux juridique
§ Marketing
- Etudes de marché ;
- Plan marketing.
Ø Les divers
fournisseurs
Se sont :
- Ceux qui livrent divers matériels de
bureau(ABUCOMS), les journaux ;
- ENEO qui fournit de
l'électricité ;
- SNEC qui fournit de l'eau ;
- CAMTEL pour le réseau
téléphonique et internet.
Ø La banque
Afrigroup dispose des comptes bancaires à la
micro finance MIC et à la
CBC BANK.
Ø L'Etat
Le cabinet Afrigroup Consulting verse à
l'Etat :
- L'IS (impôt sur les
sociétés) ;
- Les acomptes et précomptes ;
- Les retenues salariales telles que l'IRPP, les
CAC, la TDL, la RAV,
Le CFC, le FNE....etc.
- Les retenues sociales à la CNPS
à l'instar de la PV, des PF.
1-2
Déroulement du stage
A notre arrivée, nous avons été accueilli
par le chef de service d'Afrigroup qui à la suite d'un entretien qu'il
nous accordé, nous a présenté les différents
services existants. Après quoi nous avons été
envoyés en salle de formation pour accueil, installation et insertion.
Durant notre stage académique nous nous sommes frottés aux
activités diverses relevant de la compétence du cabinet qui nous
ont permis de relever plusieurs difficultés.
1-2-1 Activités menées
Notre passage à Afrigroup s'est
matérialisé par l'exercice des tâches qui nous ont
été attribuées dès notre affectation en salle de
formation. Nous avons ainsi participé aux activités d'assistance,
et à quelques activités de formation.
a- En interne
i) La prise en charge intégrale du dossier
comptable
Afrigroup assure l'assistance partielle ou
intégrale de ses clients en fonction de la demande ou du contrat qui le
lie à ces derniers dans les domaines comptables. Durant le stage, nous
avons assisté aux activités de traitement informatisé des
données comptables, de traitement informatisé des salaires et de
confection des états financiers de fin d'année.
v Traitement
informatisé des données comptables
Le cabinet dispose d'un progiciel de traitement des
données comptables en l'occurrence SAGE SAARI utilisé ici pour la
production des livres comptables légaux tels que : le journal, le
grand livre, la balance des comptes et les états financiers et bien
d'autre. Une fois les pièces comptables remis au cabinet, dans un
premier temps notre travail aconsisté à saisir les données
pré- comptabilisées sous la supervision d'un assistant. Puis
progressivement, on nous a permis de faire à la fois la
pré-comptabilisation et la saisie, le contrôle revenant à
l'assistant du Directeur. Ce logiciel permet également aux entreprises
de mieux gérer leurs stocks de marchandise et d'avoir une maitrise des
ventes de leurs produits à travers « la gestion
commerciale ».On a entre autre procédé à :
- L'enregistrement des opérations courantes de SOGECO,
dans le progiciel SAGE SAARI comptabilité 100 ;
- Enregistrement des factures d'achats (journal des achats),
de ventes et prestations de service (journal des ventes), des
déclarations mensuelles d'acompte d'IS de TVA des retenues fiscales et
sociales sur salaire des mois de janvier à septembre (journal des
opérations diverses) d'Abucoms dans le logiciel SAGE SAARI
comptabilité 100 ;
- L'enregistrement des pièces de caisse d'Afrigroup
dans le même progiciel ;
- L'archivage et classement des factures dans les chronos
après qu'elles aient été enregistrées ;
- Centralisation des écritures de paie (journal des
opérations diverses) et règlement (journal de caisse) des
entreprises GHS et SAO dans le progiciel SAGE SAARI ;
- Rapprochement des comptes de liaison de la MIC micro
finance.
- Etablissement de l'état de rapprochement bancaire de
l'association CEDA 95 et centralisation des écritures
v Le traitement
informatisé des salaires
Grâce au progiciel « EASY
PAIE/GESTEL » et du logiciel Excel, Afrigroup assure la
sous-traitance de la paie de certains clients et est par conséquent
tenue de produire des documents légaux de la paie exigés par
l'administration fiscale notamment les bulletins de paie, les journaux et
fiches individuelles de paie, les DIPE mensuel et annuel. On a
procédé à :
- Etablissement de l'état de paie des entreprises GHS,
SAO dans le logiciel Excel;
- La simulation des états de salaire de l'entreprise
SAO ;
- Montage de la fiche de pointage des employés de la
société SAO sur Excel et établissement des bulletins
de paie sur EASY PAIE
v Les
activités fiscales
La fiscalité peut se définir comme un ensemble
de lois et meures destinées à financer, par l'impôt le
trésor d'un Etat. A travers cette définition, il ressort
qu'à la fin d'une certaine période (mois ou trimestre) chaque
contribuable selon son régime fiscal d'imposition devrait produire des
déclarations spontanées auprès de l'administration
fiscale.
Cependant, certaines entreprises s'abstiennent de produire
eux-mêmes les dites déclarations et le feront par le biais d'un
conseil. Ainsi, Afrigroup est amené à procéder aux
déclarations fiscales des contribuables (ses clients) auprès de
l'administration fiscale. De ce fait, il nous est toujours important d'examiner
minutieusement les documents de base mis à notre disposition par les
contribuables et servant à l'établissement des
déclarations mensuelles ou trimestrielles, ceci afin de ne garantir
aucun risque de redressement fiscal.
En effet, Afrigroup continue son assistance fiscale
auprès de son client lorsque celui-ci encoure au contrôle fiscal
de tout ordre. Nous nous tenons proche de l'entreprise pour la
représenter auprès de l'administration fiscale afin de
défendre le dossier soumis à la vérification. On a entre
autre procédé au :
- Calcul des retenues sur salaires d'Evergreen ;
- Remplissage des fiches de déclaration de la T.V.A
(taxe sur la valeur ajoutée) et d'acompte d'IS (impôt sur les
sociétés) d'Evergreen ;
- Télé déclaration des contributions
sociales d'Evergreen3(*) sur
le site de la CNPS.
b- Sur le terrain
Durant notre stage effectué à Afrigroup, on ne
s'est pas contenté d'être dans les locaux mais nous avons
effectué sur le terrain les différentes missions qui nous ont
été confiées. Il s'agit :
i) Du dépôt des
déclarations des retenues salariales d'acompte d'IS d'Afrigroup
Consulting au centre des impôts de Bonanjo à Douala plus
précisément à la cellule de gestion des professions
libérales et de l'immobilier(IFU4) ;
ii) Du dépôt des
déclarations des retenues salariales et d'acompte mensuels d'Evergreen
au CIME (centre des impôts des moyennes entreprises) sis à Bonanjo
Douala ;
iii) Du dépôt des fiches de
télé-déclaration des contributions sociales à la
CNPS de Bonanjo à Douala
iv) Nous avons également
assisté en compagnie d'un collaborateur du cabinet à la
séance des travaux de contrôle sur pièces de la DSF des
établissements DEGA qui est une station-service, au centre des
impôts d'AKWA situé derrière l'hôtel la falaise.
Il ne s'agit pas seulement de présenter un
mémoire au terme d'un stage académique, mais également de
dire en quoi le stage nous a été bénéfique. C'est
pourquoi le point suivant traite de ce sujet.
c- Apports du stage et
insuffisances ou problèmes rencontrés.
i) Apports du stage
Le stage académique qui s'est déroulé 21
Septembre 2015 au 1er Décembre 2015 nous a permis de toucher
du doigt le fonctionnement des entreprises prestataires de services tels que
les cabinets comptables ; de voir la responsabilité juridique,
sociale et fiscale qui incombe les cabinets dans la réalisation de leurs
tâches quotidiennes ; de comptabiliser les opérations dans
les différents progiciels de comptabilité.
v Sur le plan
général
Nous avons été marqué par l'accueil qui
nous a été réservé, par l'atmosphère de
convivialité qui y règne et par la sympathie de tous les
employés et stagiaires ; l'ardeur de chacun au travail ; les
échanges de connaissances permanentes sans complexe
d'infériorité et en toute circonstance. Cette ambiance nous a
permis de donner le meilleur de nous-même et de nous évaluer.
v Sur le plan
académique
Ce stage nous a offert l'occasion de compléter les
connaissances acquises dans divers cours théoriques. Ainsi, nous avons
pu cerner certains aspects des cours qui nous semblaient flous.
v Sur le plan
professionnel
Il est à noter que ce stage sur le plan professionnel
nous a permis d'approfondir nos connaissances intellectuelles par la
compréhension des pratiques comptables et fiscales plus
précisément sur le contrôle fiscal, le fonctionnement des
cabinets comptables. De plus, le contact avec les professionnels d'Afrigroup
nous a édifié sur l'esprit d'éveil, de patience et la
capacité à comprendre et à analyser les situations par le
développement de la culture d'entreprise.
v Sur le plan de
l'entreprise
Au niveau de l'entreprise, le bon climat qui y règne a
facilité notre insertion et par conséquent, notre contribution
à faire d'Afrigroup, un cabinet de référence tout d'abord
sur le plan régional, ensuite national et enfin international. Ceci
montre notre capacité d'intégration dans notre groupe de travail.
Notre satisfaction serait alors de taille que si, Afrigroup examine nos
suggestions afin d'en tirer profit.
ii) Insuffisances observées lors de notre stage
Pendant la durée du stage, nous avons pu identifier un
ensemble de problèmes et de manquements susceptibles de paralyser la
qualité des prestations de service fournit par le cabinet Afrigroup
Consulting à sa clientèle et réduire par la même
occasion sa croissance. Il s'agit de la mauvaise gestion du temps de travail
dans les dossiers des clients, des retards dans les déclarations
fiscales et sociales des clients, bref des problèmes concernant son
management dans l'ensemble. Ainsi dans la suite de ce travail, nous
développeront en profondeur les éléments de
non-qualité présentent dans le cabinet Afrigroup Consulting qui
nous permettrons d'exposer par la suite notre démarche qualité
comme solution à ces facteurs.
Au terme de la présentation du cabinet dans
lequel nous avons pris connaissance avec la réalité du monde
professionnel, à travers les taches et les missions qui nous ont
été affectées, il ressort que le cabinet Afrigroup
Consulting dispose d'un grand portefeuille client, dont les différents
collaborateurs s'efforcent à fournir la meilleure prestation au
quotidien. Mais les insuffisances relevées risquent de compromettre la
qualité de ces prestations, disfonctionnements qui seront d'ailleurs
développés au chapitre 2.
CHAPITRE II : FACTEURS DE NON-QUALITE INHERENT A
AFRIGROUP CONSULTING
Afin de mieux cerner les causes de non-qualité au sein
du cabinet AFRIGROUP CONSULTING, le présent chapitre nous permettra de
distinguer trois facteurs en fonction de leur origine :
v Le personnel ;
v L'administration du cabinet ;
v L'organisation des missions.
2-1 Causes de non-qualités afférentes au
personnel
Dans un cabinet d'expertise comptable, le personnel technique
constitue la principale ressource du cabinet et par conséquent, les
frais du personnel représentent l'essentiel des frais d'exploitation
engagés. Afin de subsister dans un contexte concurrentiel
pluridimensionnel, les cabinets qui souffrent d'une structure plus ou moins
fragile tendent à réduire les coûts des missions en se
lançant dans une guerre des prix sans fin au détriment de la
qualité des travaux.
Le cabinet se trouve ainsi toujours confronté au
même obstacle : gérer le temps des collaborateurs de
façon à rentabiliser au maximum ses missions. Ce souci de gain
rapide conduit le plus souvent à une surcharge de travail pour les
collaborateurs qui se répercute sur la qualité des missions. Au
sein du cabinet Afrigroup, les éléments de non-conformités
relatifs au personnel ont été subdivisés en trois
groupes :
a- La gestion du temps
de travail
§ Les retards ont été observés dans
les obligations déclaratives mensuelles d'es client au cours du mois
d'octobre. Il s'agit en effet des déclarations de TVA, des retenues sur
salaires et d'acompte d'IS qui doivent s'effectuer au plus tard le 15 de chaque
mois. Ces retards ont donné lieu aux pénalités que le
client à refuser de régler ce qui a causé un trou dans la
trésorerie du cabinet. Bien plus certaines opérations comptables
ne sont pas enregistrées au jour le jour, constituant ainsi une
accumulation des tâches ;
§ L'arrivée tardive des documents comptables des
clients situés hors du lieu de siège du cabinet.
Rappelons que les collaborateurs submergés de travail,
quel que soit leur niveau de compétence, ont toujours le sentiment
d'être sous-payés et cherchent la première occasion pour
quitter le cabinet à la recherche de meilleures conditions de travail.
Cette situation se répercute également sur les relations du
cabinet avec ses clients. Généralement ces derniers
n'apprécient guère les changements fréquents des
collaborateurs en charge de leur dossier. Par ailleurs la surcharge de travail
prive les collaborateurs de la possibilité de développer leurs
connaissances et de là, leur compétence alors que le
développement du cabinet dépend essentiellement de la formation
permanente.
b- La formation permanente
§ AFRIGROUP ne dispose pas d'une politique écrite
concernant la formation permanente ;
§ En plus il y'a absence d'une documentation technique
variée pour les collaborateurs qui n'ont pas le même niveau de
formation ;
§ Relevons aussi le manque de procédure de mise
à jour des connaissances techniques et professionnelles des
collaborateurs.
c- Affectation
§ Absence d'une politique de rotation du personnel pour
les misions récurrentes ;
§ Délégation des missions aux
collaborateurs qui n'ont pas la maitrise parfaite des connaissances techniques
suffisantes par rapport à la mission. Ainsi, le cabinet a confié
le retrait de la patente d'un de ses clients à un stagiaire qui a eu du
mal à la retirer. Cette lenteur a entrainé le
mécontentement du client.Bien plus nous avons eu la chance d'assister le
21 Octobre 2015 à un contrôle sur pièces de la DSF d'un
client du cabinet en compagnie d'un collaborateur, et les réponses de ce
dernier aux interrogations de l'inspecteur vérificateur
présentaient des limites, limites qui pourraient conduire à un
redressement fiscal à tort du client. Cette situation est
déjà arrivée à un client du cabinet Afrigroup.
d- Evaluation du rendement
Lors de notre passage à Afrigroup, nous avons
constaté que le directeur général était souvent
après ses collaborateurs pour qu'ils achèvent rapidement les
tâches qui leur ont été confiées. Ceux-ci n'ont
jamais été évalué sur leur rendement et le
directeur se plaint souvent de l'ensemble de ses collaborateurs, pourtant il
y'a un manque d'outils pour l'évaluation des candidats à
l'embauche.
2-2 Causes de non-qualité afférentes
à l'administration du cabinet
L'administration est une tâche qui incombe à la
direction du cabinet. Cette dernière doit mettre en oeuvre les
différentes politiques et procédures et veiller à leur
application par tous les membres du cabinet. Ici les problèmes de
non-qualités ont diverses origines :
§ Les ressources matérielles : Le
matériel informatique à Afrigroup est défectueux et
insuffisant ainsi le logiciel GESTEL utilisé pour gérer la paie
des employés des clients du cabinet présente des
inconvénients quant au calcul de la durée d'ancienneté.
Celle-ci est faussée et on est toujours obligé de revenir
vérifier et exporter dans le logiciel Excel pour la corriger. Cette
situation a entrainé la perte d'un client important du cabinet (BETI
SARL) dont son directeur s'est plaint du mauvais calcul de la durée
d'ancienneté d'un de ses employés en renvoyant son bulletin au
cabinet. De plus le même directeur a renvoyé les bulletins de paie
d'autres employés pour problème de saut de page.
Les ordinateurs présents au cabinet AFRIGROUP pour
l'exécution des tâches sont défectueux et ralentissent le
travail car le personnel n'est pas occupé en plein temps. L'inadaptation
de l'outil informatique au volume et à la nature des données
traitées ainsi que les problèmes de sauvegarde à Afrigroup
constituent une source de non-qualité qui a entrainéune
diminution de la production ainsi que les pertes de données et une
absence de sécurité.
§ Le manque d'un manuel de procédure
décrivant concrètement l'organisation comptable du cabinet,
garantissant l'uniformité des méthodes de travail au sein du
cabinet AFRIGROUP et facilitant les contrôles et la supervision des
travaux constitue un facteur de non-qualité
§ Il y'a absence d'une procédure d'archivage et de
destruction des dossiers. Le cabinet avait besoin d'un carnet de paie relatif
à ses employés datant de 2002 et n'a pas pu entrer en possession
de ce document même après avoir cherché dans tous les
chronos présents au cabinet.
2-
3 Causes de non- qualité afférentes à l'organisation des
missions
La profession libérale attache une importance
primordiale aux diligences relative à l'exécution des missions.
La responsabilité de l'expert-comptable étant une obligation de
moyen, le respect des règles professionnelles en matière
d'acceptation de planification d'exécution et de supervision des
missions constituent pour lui la seule garantie de la qualité de ses
prestations. S'agissant de cet aspect, les causes de non-qualité
afférentes au cabinet Afrigroup découlent en effet du non-respect
par les collaborateurs des normes professionnelles relatives à
l'exécution des missions, notamment :
§ La défaillance au niveau de la documentation des
travaux et de l'organisation des dossiers de travail ;
§ L'absence d'une politique de délégation
et de suivi des travaux ;
§ L'absence de procédures formalisées de
résolution des problèmes techniques et éthiques qui
surgissent pendant l'exécution des missions.
La démarche qualité objet de notre étude
trouve son fondement dans l'existence d'importants facteurs de
non-qualité suscités mais ceux-ci peuvent être
corrigés pour atteindre des résultats.
2-4 Résultats attendus après la correction des
facteurs de non-qualités
Les résultats attendus d'une amélioration des
pratiques courantes au sein du cabinet Afrigroup peuvent être :
- Le cabinet devient compétitif répondant ainsi
efficacement à la concurrence ;
- L'augmentation du rendement et l'amélioration de
l'image de marque du cabinet ;
- La fidélisation de ses clients ;
- La capture de nouveaux marchés ;
- L'accomplissement des collaborateurs dans leur
travail ;
- La satisfaction des clients ;
- La possible obtention d'une certification internationale de
la qualité par la norme ISO 9001.
Au terme de cette évaluation, au sein du Cabinet
Afrigroup Consulting, il ressort que celui-ci présente des
dysfonctionnements au niveau du personnel, de l'administration du cabinet et de
l'organisation des missions. Avec une amélioration de ces insuffisances,
les retombées peuvent être effectives et pour y parvenir, il
convient de présenter une démarche qualité pour pallier
à ces problèmes.
CHAPITRE III: DEMARCHE
QUALITE COMME POUVANT AMELIORER LES
PERFORMANCES D'AFRIGROUP
La qualité n'est pas due au
hasard, elle doit être planifiée. La démarche
qualité est une démarche systémique dont
l'élaboration et la mise en oeuvre nécessite l'élaboration
d'un certains nombres de mesures, de façon à rendre applicable
ladite démarche et assurer sa continuité.
L'objectif de ce chapitre est de
proposer une méthodologie à suivre par tout cabinet d'expertise
comptable intéressé par une démarche qualité. De
prime à bord, l'exploitant d'un petit cabinet pourra croire qu'il
profitera peu de la mise en application d'un SCQ. En réalité,
tous les cabinets, petits ou grands devront se doter d'une démarche
qualité pour survivre dans le climat concurrentiel d'aujourd'hui.
Nous avons jugé utile de
nous inspirer de la démarche qualité type ISO 9000, en ce qui
concerne notamment la préparation, la mise en place et le suivi du SCQ
et ce, afin de permettre aux professionnels qui souhaiteraient
éventuellement conduire leurs efforts qualitatifs vers l'obtention du
label ISO, d'en tracer les premières ébauches.L'annexe
2 nous présente le référentiel ISO 9000 pour le
management de la qualité.
Après une revue de la
littérature et une présentation des limites de la
démarches qualité classique, ce chapitre présente un
exemple à adopter pour organiser un système contrôle
qualité et en expose les trois grands étapes :
ü La phase de conception et
de planification ;
ü La phase
d'élaboration et de mise en place de la démarche ;
ü La phase de surveillance et
de suivi du système mis en place.
3- 1 Revue de la
littérature
3-1-1 Bref historique de la qualité
Auguste Compte disait : « On ne connait
bien une science que lorsqu'on en connait l'histoire »
L'histoire montre que la recherche méthodique de la
qualité n'est pas récente. Sans remonter jusqu'au code
d'Hammourabi4(*), l'histoire est jalonnée de
règles édictées par les pouvoirs étatiques ou par
les professionnels eux-mêmes.
La qualité est devenue une discipline d'étude et
d'action avec la révolution industrielle à la fin du XIX
siècle. Son objectif principal a été la
conformité des produits livrés avant de s'orienter, plus
tardivement vers la satisfaction des clients. Avec le temps, les techniques et
les approches utilisées pour atteindre cet objectif se sont
transformées et enrichies. Les pionniers dans cette démarche
furent les Etats-Unis et le Japon.
Les Etats-Unis ont cherché à étendre au
secteur civil leur norme de qualité de fabrication des matériels
militaires de la seconde guerre mondiale. Le contrôle doit porter
désormais sur les modes d'organisation des entreprises et non plus
directement sur les pièces fabriquées. En 1949,
un vaste programme de formation américain va permettre à
Deming5(*) et
Juran6(*) d'initier
des cycles d'enseignements aux démarches qualité. En
1961Philip Crosby conçoit au sein d'une entreprise
spécialisée dans l'aérospatiale, la méthode
« Zéro défaut » en mettant
l'accent sur la place de l'homme dans l'obtention de la qualité.
Au Japon, la nécessité de reconstruire
l'industrie et l'économie d'après-guerre justifie la
création de la Japanese Union of Scientist and
Engeneers, structure destinée à aider les entreprises
nippones à se relever. Elle va s'appuyer sur les théories de
Deming. En 1962, le cercle qualité est
créé à la Japan TelephoneCorporation.
L'expérience de ces groupes de réflexion va être
étendue à tout le Japon. Cette approche s'est progressivement
institutionnalisée sous le terme d'amélioration continue de la
qualité. Cette même année, Kaoru Ishikawa7(*) édite un manuel
sur la maitrise de la qualité (Martinez,
2001).
Le contexte dans lequel évolue l'entreprise a
été déterminant pour l'intégration de la
démarche qualité dans leur système de pilotage. Il faut
citer ici notamment les crises économiques, la concurrence liée
à l'internationalisation des échanges et
l'élévation du niveau d'éducation et de qualification
professionnelle.
Dans le courant des années soixante-dix, la poursuite
du développement des démarches qualité a consisté
à intégrer cette dynamique d'amélioration comme une
dimension centrale du management des entreprises. La prise en compte des
attentes et de la satisfaction des clients, la recherche d'une valorisation
économique de la démarche qualité deviennent un enjeu
essentiel. La qualité constitue une des bases de la réussite des
entreprises compétitives : on parle alors de management par la
qualité totale.
Avec la structuration du champ de la qualité et son
internationalisation ; les entreprises ont cherché une
reconnaissance de leurs efforts en matière d'amélioration de la
qualité par l'élaboration de référentiels. A partir
de 1979, un tournant décisif est pris au niveau
international avec le lancement par l'International Organisation for
Standardisation (ISO) pour définir les normes internationales de
qualité. Les normes de la série ISO 90008(*) naissent en
1987.
La qualité a donc traversée des siècles.
Les démarches méthodiques qui la composent ont
évolué du simple contrôle à posteriori de la
qualité à l'assurance de la qualité, de
l'amélioration continue à la qualité totale.
Cette évolution a permis sa diffusion vers le secteur
des services. Plus récemment ces démarches ont commencé
à gagner les organisations non marchandes dont le secteur des
professions libérales telles que l'expertise comptable, le conseil
fiscal, l'audit, le commissariat aux comptes et bien d'autres...
3
-1-2 Description de la démarche qualité classique et
limites
Après avoir présenté de manière
sommaire la genèse de la qualité et de la démarche
qualité, présentons les caractéristiques de cette
dernière avant son passage à la démarche qualité
fonctionnelle.
La démarche qualité classique ou normative est
centrée sur la conformité au référentiel ou au
modèle : son plan de travail est centré sur la formalisation
de l'organisation et des processus conformément aux demandes du
référentiel. Son fonctionnement du système de management
qualité, les audits internes sont axés sur la conformité
et à la gestion des procédures.
Dans la démarche classique, le fait de tout centrer
initialement sur la norme et la formalisation donne dès le départ
une image de formalisme et de faible utilité pratique, ce qui
crée une faible adhésion qui sera difficile à lever
ensuite. Le personnel ne peut comprendre que l'on passe tant de temps à
décrire les processus sans résoudre les dysfonctionnements.
L'amélioration est en outre ensuite difficile car les
dysfonctionnements n'ont pas été clairement identifiés au
préalable et les décisions de direction n'ont pas
été prises au début, d'autant plus que ces
dysfonctionnements sont souvent complexes et impliquent de nombreux
services.
La conséquence est généralement un
désintérêt des services et le responsable qualité
doit souvent mener la démarche avec très peu d'appui, y compris
de la part de la direction.
Bien plus, Christian Doucet9(*)
dans « Comparaison entre la démarche
qualitéfonctionnelle et la démarche normative »
2014, explique que la démarche classique est taylorienne,
c'est-à-dire qu'on fixe des objectifs, puis des procédures et les
personnels doivent suivre strictement ces procédures, ce qui est
vérifié par des contrôles, des indicateurs, des
audits ; tout ceci étant contraignant et rigidifiant.
Sur un tout autre plan, les procédures des
démarches normatives sont descriptives et sont peu utiles aux
personnels. Elles sont donc peu utilisées et dorment dans les tiroirs.
Les autres services s'impliquent peu et le responsable qualité s'adonne
essentiellement à la gestion documentaire.
La démarche classique suivant des indicateurs
qualité spécifiques, souvent peu importants et sans relation
directe avec les objectifs opérationnels de l'entreprise, nous
présenterons à la suite de cette partie une démarche
qualité pratique et fonctionnelle répondant aux problèmes
actuels des cabinets
3-2: Présentation d'un système qualité
pouvant améliorer les performances d'Afrigroup
La démarche qualité proposée repose sur
le principe de la roue de Deming encore appelé méthode PDCA.
Cette méthode a été popularisée dans les
années 1950 par ce dernier. Le principe est d'enchainer successivement
ses quatre phases afin de s'inscrire assurément dans une logique
d'amélioration continue. Cette roue se présente comme
suit :
3
-2-1 Phase de conception et de planification (PLAN)
Cette phase préparatoire consiste à
présenter au personnel l'intérêt de l'adoption d'une
démarche qualité. Il convient de lui expliquer les avantages
d'une telle démarche, de l'informer et de le sensibiliser sur les
évènements et les travaux qui en découleront.
L'implication du personnel et sa participation au processus
d'élaboration et de mise en oeuvre du système contrôle
qualité est indispensable quel que soit la structure du cabinet, car la
réussite de la démarche en dépend.
a - Engagement de la direction du cabinet
L'expert-comptableexerçant à titre individuel ou
les associés dans le cadre d'une société d'expertise
comptable doivent obligatoirement à la démarche qualité et
doivent être convaincus des avantages que présentera une telle
démarche pour le cabinet. Par ailleurs, la direction doit être
consciente de l'effort considérable qu'exigeront sans doute la mise en
place et la gestion du système qualité.
Le rapport coût/avantage de la démarche peut
être difficilement apprécié à court terme. Ce n'est
qu'au fil du temps, avec l'amélioration de la qualité des
services du cabinet que celui-ci pourra vraiment quantifier les avantages du
système mis en place. En effet, la réputation accrue du cabinet
permettra non seulement la conservation des clients actuels qui auront
tendances à demander des services additionnels mais permettra
d'accroitre son portefeuille clients.
La démarche qualité est loin d'être un
projet momentané. Il s'agit d'un projet qui détermine
l'orientation futur du cabinet. Par conséquent l'engagement de la
direction doit être constant. Sans cet engagement, la démarche
qualité sera illusoire et la permanence du SCQ ne sera pas
assurée dans le temps.
b- Documentation des
objectifs
La démarche qualité vise en premier lieu
à assurer le respect des normes professionnelles. De ce fait il
s'avère nécessaire de disposer d'une documentation précise
sur les objectifs du système à mettre en place exposant les
normes de pratiques que l'on vise à atteindre qui, de tout
évidence, convergent vers les normes et principes déontologiques
de la profession. Quel que soit la taille du cabinet, cette documentation
permettra d'une part, de s'assurer que la politique générale d'un
cabinet est bien comprise, et d'autre part, de mesurer le rendement du
système mis en place.
La direction du cabinet doit donc manifester sa volonté
de s'engager dans une démarche qualité par écrit et
constituer ainsi la charte qualité. Pour être
opérationnelle et applicable par tous, la charte qualité doit
fixer une échéance pour la réalisation du projet et
indiquer le nom du responsable qualité.
c- Désignation du
responsable du projet
La démarche qualité est un projet qui doit
être planifié, exécuté et suivi. De ce fait, il est
nécessaire de choisir une personne chevronnée qui a
l'expérience des activités du cabinet et possédant des
connaissances suffisantes en matière des normes professionnelles et des
règles déontologiques.
Les premières tâches du responsable
qualité seraient :
· L'établissement d'un calendrier pour la
réalisation des différentes étapes du projet ;
· La désignation des responsables
opérationnels chargés de la rédaction des
procédures.
d- Etablissement du
calendrier
A l'instar de toute autre mission, le responsable
qualité est amené à établir un calendrier pour la
conception et la mise en place d'une démarche qualité. Le
calendrier comportera les délais pour l'exécution des
différentes tâches prévues et servira de support pour le
suivi de chacune des phases du projet. Pour assurer son succès, le
calendrier doit être réaliste et accepté par tous les
participants du projet. Les délais seront fixés
différemment pour les phases de mise en oeuvre et de suivi du
système qualité. Certaines expériences ont montré
que la mise en oeuvre d'une démarche qualité définitive
nécessite environ une année (cf. annexe 3 calendrier type
pour la mise en placed'une démarche qualité).
e- Désignation des
responsables opérationnels
Ces personnes seront désignées par le
responsable du projet afin de rédiger les procédures de travail.
La mobilisation et l'implication du personnel devront être fortes
à ce niveau. Les rédacteurs ainsi désignés devront
être les personnes ayant autorité dans leur domaine et ayant le
savoir-faire requis. De ce fait, ils doivent être à mesure de
déceler les non-conformités, de déclencher les actions
permettant de prévenir leur apparition et d'identifier les attentes des
clients. Les responsables opérationnels pourront faire appel au
responsable qualité pour les assister dans leurs tâches.
Schéma de la phase
préparatoire
Politique qualité du cabinet
Engagement de la direction dans la démarche
qualité
Définir les objectifs
Obtenir l'adhésion du personnel
Moyens
-humains
-matériels
-financiers
Désignation du responsable qualité (pilote de la
démarche qualité)
Désignation des responsables opérationnels
Etablissement du calendrier pour la réalisation du
projet
Source : Malamane Mouna :
« Conception et mise en place d'une démarche qualité
dans les cabinets d'Expertise comptable au Maroc » 2003, p66
3-
2- 2 Phase d'élaboration et de mise en place de la démarche
(DO, ACT)
La conception et la mise en place d'un système
qualité exigent dans un premier temps une analyse des pratiques
actuelles du cabinet de manière à repérer et recenser
d'une part, les faiblesses des pratiques du cabinet et d'autre part, les
éléments du contrôle de qualité qui sont
déjà en place. L'élaboration des politiques et
procédures du système qualité est une tâche
technique qui nécessite l'intervention de compétences
expérimentées ayant un niveau élevé de
connaissances spécialisées. Une fois la démarche
établie, elle doit être documentée et lancée d'une
manière progressive.
a- Diagnostic de l'existant
Cette étape consiste à effectuer un audit
interne préliminaire visant à déterminer les pratiques
actuelles du cabinet. Les responsables opérationnels
désignés comme rédacteurs des procédures devront
décrire la manière dont les prestations sont actuellement
réalisées, les documents utilisés et les contrôles
effectués. Il s'agit à cette étape de dénombrer
l'exhaustivité des procédures à rédiger, ce qui
représente une tâche fastidieuse, car les procédures
organisationnelles sont difficiles à appréhender et à
lister exhaustivement. Il appartiendra donc au responsable qualité
d'identifier toutes les omissions.
Le diagnostic de l'existant permettra d'apprécier les
aspects positifs et négatifs de la qualité déjà
existante au sein du cabinet. Il est en effet plus facile de prendre comme
point de départ les pratiques actuelles plutôt que
d'élaborer des procédures entièrement nouvelles.
L'audit interne préliminaire permet également de
déterminer les priorités quant à la mise en oeuvre de
certains éléments du contrôle de qualité, l'objectif
recherché étant l'harmonisation des procédures du cabinet
en vue de répondre aux exigences d'efficacité et de
qualité.
b- Elaboration des politiques et procédures
Chaque cabinet doit élaborer ses politiques et
procédures et ce, afin de s'assurer que les collaborateurs appliquent
les normes d'une façon uniforme.
Il importe tout d'abord de faire la distinction entre
politique et procédure. La
première représente l'énoncé de ce qui est
exigé tandis que la procédure constitue le moyen pour satisfaire
à cette exigence.
Le responsable qualité élaborera ainsi les
politiques spécifiques visant tous les domaines du contrôle de
qualité au sein du cabinet ainsi que les procédures
organisationnelles. Mais les responsables opérationnels (chef de
mission, collaborateur assistant, stagiaire...) désignés comme
rédacteurs sont les mieux placés pour faire des propositions
d'amélioration de procédures concernant leur service.
Enfin, il convient, pour clore la rédaction du
système qualité, de rédiger lesinstructions de
travail10(*) et la
documentation opérationnelle.11(*) Mais la démarche qualité n'est pour
autant pas terminée, il convient de s'assurer de sa correcte
utilisation.
La méthode proposée consiste pour chaque
élément du contrôle de la qualité
évoquée à :
- Définir l'objectif ;
- Etablir les procédures correspondantes ;
- Définir les responsabilités ;
- Etablir les instructions directrices du cabinet.
c - Documentation des
politiques et procédures
Les politiques du cabinet doivent être formulées
de façon claire et concise dans un document écrit afin de
s'assurer que le sens de la politique sera bien assimilé par tous les
membres. Le processus d'examen des politiques documentées d'un cabinet
fournit l'occasion de chercher la réponse aux questions :
v Les politiques correspondent-elles aux objectifs permanents
du cabinet ?
v Sont-elles compatibles avec les normes
professionnelles ?
v Quelles sont les procédures d'application des
politiques du cabinet ?
v Existent-ils des formulaires, des listes de contrôles
et des feuilles de travail standards garantissant l'uniformité dans
l'application des procédures ?
Les procédures élaborées pour satisfaire
aux politiques du cabinet doivent être écrites et
communiquées aux personnes concernées. La démarche
qualité doit être formalisée dans un manuel qualité.
Les petits cabinets peuvent juger inutile de documenter leurs politiques. Mais
sans cette documentation, le cabinet sera incapable de vérifier le bon
fonctionnement de son système qualité ni de prouver ses pratiques
dans le cadre d'une procédure de contrôle qualité
organisée par les instances de l'ordre.
d- Lancement progressif du
système
Une fois les procédures et politiques du système
qualité établies et bien documentées, il est essentiel
d'obtenir l'approbation de la direction du cabinet avant leur mise en oeuvre. A
ce stade de mise en service du système, « il s'agit de
faire ce qu'on a écrit ». Le lancement du système
doit en effet être effectué de manière
méthodologique pour que les collaborateurs puissent s'adapter aux
nouvelles exigences ce qui facilitera la mise oeuvre du système
qualité et assurera le succès de la démarche.
Il ne s'agit pas de diffuser les procédures et de
demander à ce qu'elles soient appliquées ; il faut dans un
premier temps les expliquer et les présenter tout en sensibilisant leurs
destinataires aux objectifs fixés. Il est sans doute important de
souligner que les politiques et procédures d'un cabinet ne sont pas
figées, on doit les réviser et les mettre à jour pour
tenir compte de l'évolution perpétuelle du contexte dans lequel
le cabinet exerce ses activités.
En termes d'exigence qualité, la mise en service du
système qualité n'est pas suffisante, il est nécessaire
d'en assurer le suivi.
Schéma de la phase
de mise en place
Diagnostique de l'existant Description des procédures
actuelles
Repérer les forces et les faiblesses du système
existant
Dresser la liste des éléments de contrôle
de qualité à mettre en place
Elaboration des politiques et procédures du SCQ
Approbation de la direction
Présenter Expliquer Sensibiliser
Documentation SCQ Manuel qualité
Lancement progressif du système Faire ce que l'on a
écrit
Source : Malamane Mouna :
« Conception et mise en place d'une démarche qualité
dans les cabinets d'Expertise comptable au Maroc » 2003, p71
3-2-3 Phase d'examen et de suivi du système
(CHECK)
L'utilisation du système qualité permet
d'évaluer son efficacité. Les examens périodiques du
système permettent de déceler les incohérences et les
non-conformités ainsi que les erreurs commises lors de son
élaboration et non apparentes dans sa rédaction. Il convient
alors d'engager les actions correctives et préventives en vue
d'atteindre les objectifs fixés.
a - Examen
périodique de la démarche
i - Objectif du contrôle
Ici, il s'agit de mettre en place des mesures permettant
aux cabinets de s'assurer que :
o Tous les éléments de la démarche
fonctionnent de manière adéquate ;
o La qualité des services professionnels est maintenue
conformément aux exigences du cabinet.
L'examen de la démarche complète le
système et garantit son succès. De ce fait, le cabinet doit
déterminer dans quelle mesure les collaborateurs se sont-ils
conformés aux normes du cabinet. Il s'agit de
vérifier ce qui a été fait. Le responsable
qualité se chargera de la mise en oeuvre d'un contrôle
adéquat de la qualité et de la surveillance connexe.
L'examen en question, rédigé par le responsable
qualité, doit être effectué dans le cadre d'un programme
préétabli faisant partie intégrante du système
qualité mis en place. Les incohérences et insuffisantes
relevés lors de cet examen doivent être notées pour un
suivi ultérieur. Les objectifs de l'examen de la démarche doivent
être clairement expliqués aux membres du personnel afin que
ceux-ci ne le perçoivent pas comme un contrôle coercitif.
ii- Procédure de surveillance et de suivi de la
démarche
Au-delà de l'harmonisation des méthodes, la
démarche qualité permet au cabinet de mettre en oeuvre un
système d'amélioration continue. Cela se traduit
concrètement par un certain nombre de mesures :
Ø Des audits internes doivent
réaliser à intervalle régulier par le responsable
qualité assisté par des collaborateurs selon la structure et la
taille du cabinet. Lors des premières années de mise en place du
système, les audits seront semestriels. Ce n'est qu'une fois que la
direction s'est assurée que le système est bien assimilé
par toutes les parties prenantes et que celles-ci en ont fait les pratiques
courantes au sein du cabinet que les audits internes peuvent être
annuels.
Le responsable qualité doit documenter les
procédures d'examen et de suivi, et rédiger à l'intention
de la direction, un rapport résumant les résultats globaux de
l'audit interne et les mesures à prendre. La standardisation des
formulaires d'audit interne et du mode de présentation du rapport
permettra d'assurer l'uniformité des examens. Les dysfonctionnements
relevés doivent être communiqués aux acteurs
intéressés accompagnés des mesures correctives.
Ø Les enquêtes de satisfaction
destinées à mesurer l'écart entre les attentes
des clients et le degré de satisfaction vis-à-vis de ces
attentes. La qualité des services rendus par le cabinet ne
s'apprécie pas seulement avec les résultats de ses travaux mais
aussi par des critères de comportements tels que le respect des
délais, la disponibilité, le contact humain, l'accueil.
Ø Le traitement des remarques et suggestions
des collaborateurs à travers des fiches d'amélioration.
Il s'agit d'encourager chaque membre du cabinet à signaler des
dysfonctionnements, à formuler des propositions en matière
d'organisation et d'amélioration des processus de travail. L'utilisation
des fiches d'amélioration fournit l'assurance que les propositions
recevront le traitement adéquat. (confère annexe
3modèle de fiche d'amélioration)
Ø La revue de la direction est
considérée comme un véritable séminaire de
management avec les membres du cabinet. La direction évaluera
l'efficacité du système qualité qui sera fonction du
niveau de réalisation des objectifs fixés et actualisera la
politique qualité.
b- Actions correctives et
préventives
Pour assurer l'efficacité et le fonctionnement du
système qualité, des actions correctives et préventives
doivent être mises en oeuvre dès l'identification des
non-conformités, des incohérences propres au système mis
en place.
Les actions correctives visent à corriger les
non-conformités ainsi que les erreurs dues à l'élaboration
du système. Les actions préventives quant à elles, sont
mises en places pour éviter le renouvellement des non-conformités
et éliminer les causes potentielles à l'origine de
l'élément non- conforme. Les modifications de procédures
résultant d'actions correctives doivent être
documentées.
Schéma de l'examen
et de suivi du système qualité
A-t-on respecté la procédure décrite dans
le manuel qualité ?
Non
Oui
Le défaut pouvait-il être
évité ?
Est-elle efficace ?
Oui
Non
Non
Oui
Prendre des dispositions concernant les
intéressés
Valider la procédure
Corriger la procédure
Source : Malamane Mouna :
« Conception et mise en place d'une démarche qualité
dans les cabinets d'Expertise comptable au Maroc » 2003, p75
Le processus d'amélioration continue, ne peut
être assuré sans la mise en oeuvre des examens
périodiques du système au moins annuels ; des mesures
correctives et préventives adéquates. Les dirigeants des
cabinets ont donc tout intérêt à accorder une importance
particulière au suivi de leur démarche qualité.
3
- 3 Avantages de la démarche qualité
L'élaboration d'une démarche qualité
efficace exige du temps et du dévouement mais procure incontestablement
des avantages certains, notamment :
Ø Un cadre de travail organisé et
harmonisé ;
Ø Un personnel compétant et
motivé ;
Ø Une meilleure communication interne ;
Ø Une source de gain de productivité ;
Ø Une réputation accrue du cabinet ;
Ø Une amélioration continue des processus.
3
- 4 Entraves à la mise en oeuvre de la démarche
qualité
L'implantation d'un système qualité au sein du
cabinet ne se fait pas sans obstacles. Le dirigeant du cabinet doit en effet
connaitre à l'avance, les freins à l'instauration de nouvelles
procédures internes afin de pouvoir les surmonter plus facilement.
Les limites à la mise en oeuvre d'une démarche
qualité proviennent d'une part du facteur temps-coût, et d'autre
part du comportement des individus.
3-
4-1 Coût de la démarche
Selon M. Jean Louis
SERVAN-SCHREIBER : « Les choix que pourraient
imposer les contraintes financières pourraient conduire à
l'abandon d'un certain formalisme. Ceci n'exclut pas la qualité des
travaux réalisés mais les rend difficilement contrôlable et
compromet à terme, la validité des prestations et probablement la
continuité dans la qualité des travaux »12(*)
Avant de se lancer dans la conception du système
qualité, il est donc nécessaire que la direction du cabinet
mesure d'abord l'incidence du coût du contrôle de qualité
afin de pouvoir mieux gérer cette contrainte.
En pratique, il est difficile d'estimer de façon
précise les coûts de fonctionnement d'une démarche
efficace. Les procédures à mettre en oeuvre dépendent en
effet de plusieurs facteurs tels que la taille du cabinet, la nature de ses
activités, le style de management etc. Les coûts varieront en
fonction de ces critères. Toute fois l'objectif ultime est uniforme pour
tous les cabinets : fournir un service de qualité.
La direction du cabinet doit être convaincue que le coût de la
démarche qualité constitue sans doute un investissement
productif. Une appréciation du coût ne peut se faire sans tenir
compte des avantages que le système est sensé procurer au
cabinet. Les travaux de P. CROSBY13(*) ont en effet mis en évidence que les
coûts de la non-conformité représentent 25
à 30% des charges.
« Les coûts relatifs à la
qualité sont loin de se limiter aux coûts évidents des
enquêtes à effectuer à propos des clients éventuels,
de la formation du personnel ou des examens du contrôle de la
qualité. Ils comprennent aussi les coûts souvent cachés
qu'entrainent la correction des erreurs, la résolution des
problèmes de rendement, l'apaisement des clients inquiets, le
remplacement des clients perdus, et la défense du cabinet dans le cas
des sanctions disciplinaires, de poursuites et d'enquêtes
réglementaires. »14(*)
Il est donc nécessaire que tous les participants
considèrent que le temps qui est consacré à la mise en
place d'un dispositif qualité, est un investissement productif pour le
cabinet et qu'ils en seront les premiers bénéficiaires. Il
revient donc au responsable du projet de savoir passer cet important message
à tous les membres du cabinet.
3-
4-2 Difficultés d'adhésion de l'équipe et
précautions à prendre pour la
réussite du SCQ
Comme tout ce qui est nouveau, la mise en place d'un SCQ
risque d'être dérangeante pour certaines personnes, notamment,
celles qui, pendant longtemps, ont acquis des habitudes de travail. Ces
dernières si elles acceptent les contrôles classiques, refuseront
par contre tout autre type de contrôle le considérant comme une
atteinte à leur liberté professionnelle.
La tentation de la facilité, l'hostilité des
contrôles, l'absence de curiosité dont les intervenants font
quelquefois preuve dans l'exercice de leurs tâches constituent autant de
freins dans la mise en oeuvre d'une démarche qualité efficace au
sein du cabinet.
Le système a, néanmoins, toutes les chances de
réussir si sa conception a recueilli un consensus. De ce fait, il doit
résulter d'une participation collective de toutes les personnes
concernées par son application. Chaque membre tient alors à
respecter une procédure qu'il a lui-même élaborée
car elle relève de sa propre compétence et qui a reçu
l'aval du ou des responsables du système.
Un système imposé ou dont les mesures sont mal
comprises conduit forcément à un échec. Des actions de
formations à l'intérieur du cabinet favorisent l'obtention du
consensus nécessaire.
3-4-3 Attitude des clients et précautions à
prendre pour le succès de la
démarche
Les cabinets d'expertise comptable sont parfois perçus
aux yeux des dirigeants comme un mal nécessaire. La qualité peut
dans certains cas, être considérée comme un obstacle
à la réalisation de leurs objectifs. Les professionnels qui se
conforment trop aux règles peuvent être considérés
par leurs clients comme agissant au service de l'Etat au détriment de
leurs intérêts. Le client qui se trouve dans cette situation peut
émettre le souhait de changer de cabinet.
Le professionnel libéral est également
confronté à une attitude très répandue de la part
de certains clients qui n'ont recours qu'à ses services pour remplir
l'obligation fiscale qui leur incombe ne se souciant guère des moyens
mis en oeuvre par l'expert dans l'exercice de sa mission.
L'expert-comptable doit donc faire preuve de beaucoup de
vigilance pour détecter et combattre cette attitude de la part de ses
clients.
C'est la définition de la mission par le client et
l'expert-comptable qui donne à ce dernier l'occasion d'expliquer la
nécessité de l'application des règles propres à
obtenir des prestations de qualité.
L'adoption d'une démarche planifiée pour la
mise en place d'un SCQ est fondamentale, on ne peut en effet se
prévaloir de l'existence d'un système qualité efficace et
permanent si les procédures ne sont pas formalisées,
écrites, communiquées et suivies. Ceci n'exclut pas la
qualité des prestations mais les rend difficilement
contrôlables.
La démarche qualité dans un cabinet d'expertise
comptable débute par la volonté ferme et unanime de la direction
du cabinet, étant entendu que ce projet ne peut être à bout
qu'avec l'adhésion effective de l'ensemble du personnel et de
l'attribution des moyens nécessaires. Par ailleurs, l'instauration d'un
système qualité n'est pas une fin en soi. L'objectif
d'amélioration continue nécessite la mise en place d'un
dispositif de suivi et de surveillance du système. Et pour mettre en
pratique la démarche sus évoquées, nous
présenterons comment gérer la qualité au sein du cabinet
Afrigroup Consulting.
CHAPITRE IV : GESTION
DE LA QUALITE AU SEIN D'AFRIGROUP
Le présent chapitre expose certains
procédés qui permettront au cabinet Afrigroup de fonctionner en
harmonie et de maitriser la qualité de ses services. Il importe de
souligner d'abord qu'il n'existe pas une méthode unique
d'organisation.
Cependant, le développement du cabinet repose
généralement sur :
§ La qualité de l'équipe de
travail ;
§ L'efficacité et l'organisation interne du
cabinet et de la logistique ;
§ L'harmonisation des méthodes de travail.
Afin de concrétiser la mise en oeuvre du système
qualité, nous nous sommes permis pour chaque élément de
non-qualité détecté au sein du cabinet Afrigroup et
mentionné au chapitre 2 de notre travail, de proposer :
v L'objectif du contrôle ;
v Un énoncé de politique et une liste de
procédures internes.
4-1 Mise en place d'une politique du personnel
L'exercice d'une activité libérale repose
généralement sur des services à prédominance
intellectuelle. De ce fait, le capital humain représente une ressource
qu'il convient de mieux gérer. Ainsi il s'avère donc
nécessaire pour le cabinet AFRIGROUP d'adopter une politique et des
procédures de qualité dans les domaines suivants :
· Le recrutement
· La gestion du temps de travail ;
· La formation permanente ;
· L'affectation ;
· L'évaluation du rendement.
4-1-1 Recrutement
a- Objectif du contrôle
Les procédures d'embauche visent à
sélectionner les candidats les plus aptes à satisfaire les
attentes du cabinet. La réussite du cabinet dépend en
général de la qualité de ses membres. Le choix judicieux
des individus est fondamental car c'est par l'apport des hommes que tout
cabinet pourra progresser dans la recherche constante de la qualité de
ses prestations.
b- Exemples de politiques
et procédures
v La politique
La planification des besoins du cabinet Afrigroup à
tous les échelons doit tenir compte de tous les besoins des clients, des
perspectives de croissance du cabinet, des départs et des promotions.
Le recrutement du personnel à Afrigroup doit être
effectué selon les lignes directrices établies en matière
d'embauche, de sélection et d'évaluation des candidats, de
planification et documentation des entretiens, de l'orientation des nouveaux
recrus.
v Les procédures
Nous recommandons au cabinet Afrigroup Consulting de suivre et
d'appliquer les procédures suivantes :
- Elaborer un plan de recrutement et s'assurer que ce dernier
correspond aux objectifs du cabinet ;
- Déterminer les qualités requises pour chaque
échelon : les niveaux de formation et d'expérience
souhaité ;
- Programmer et documenter les entrevues ;
- Organiser une séance d'orientation au profit des
nouveaux recrus sur les méthodes de travail et les objectifs du
cabinet ;
- Créer pour chaque personne recrutée, un
dossier contenant les diplômes, les attestations de travail, les
résultats des entrevues et la lettre d'engagement.
4-1-2 La gestion du temps de travail
a- Objectif
La gestion du temps de travail est capitale pour le cabinet
car elle lui permet d'évaluer le rendement du personnel technique, de
mesurer la rentabilité de chaque mission.
b- Politique et
procédures
v Politique
Le cabinet doit systématiser les fiches
d'activité hebdomadaire et les traiter selon un système
informatique qui fera ressortir des indicateurs par collaborateur et par
mission.
v Les procédures
Les recommandations suivantes sont proposées au cabinet
Afrigroup :
- Etablir des fiches d'activités uniformisées
indiquant le temps et la nature des travaux effectués pour chaque
client ;
- Le personnel technique, doit systématiquement rendre
compte de son activité hebdomadaire en utilisant des fiches
d'activité ;
- Chaque mission doit faire l'objet d'une analyse des travaux
réalisés et du temps de travail qu'elle a
nécessité, ventilé par intervenant ;
- Les missions récurrentes doivent faire l'objet
à intervalle régulier, d'une analyse du temps et des
activités réalisées ;
- L'activité des collaborateurs doit être
contrôlée par les supérieurs hiérarchiques ;
- Les états récapitulatifs des fiches
individuelles doivent être approuvés par la direction et
classés dans les dossiers des intéressés pour servir lors
du programme d'évaluation du rendement.
4-1-3 Evaluation du rendement
a- Objectif
La politique d'évaluation du rendement permet à
la direction de s'assurer que les collaborateurs ont assimilé les
attentes du cabinet par rapport à leur poste et que leur
carrière, au sein du cabinet, dépend de la qualité de leur
travail et des occasions qui s'y offrent.
b- Politique et
procédures
v Politique
Le cabinet doit établir un programme
d'évaluation du rendement de ses collaborateurs et informer les
personnes concernées des résultats de cette évaluation,
des progrès réalisés et de l'avancement de leur
carrière.
v Les procédures
- Le rendement du personnel doit être
évalué chaque année sur la base des fiches
d'évaluation établies à cet effet ;
- Les collaborateurs doivent être informés des
résultats des évaluations ;
- La direction doit approuver les évaluations
effectuées au cas par cas ;
- Les rapports d'évaluation doivent être
conservés dans les dossiers des personnes
intéressées ;
- L'accès à l'information relative à
l'évaluation du rendement doit être limité aux personnes
autorisées : évaluateurs et direction.
4-1-4 Formation permanente
a- Objectif
La politique de formation permanente vise à fournir aux
membres du personnel technique la formation requise pour leur permettre de
s'acquitter de leurs responsabilités et de suivre l'évolution de
la profession.
b- Politique et
procédures
v Politique
Les membres du personnel technique doivent,
conformément aux règles déontologiques de la profession,
maintenir leur compétence et tenir à jour leurs connaissances
dans tous les domaines techniques et déontologiques en rapport avec
leurs activités.
v Procédures
Les recommandations suivantes sont conseillées à
Afrigroup Consulting :
- Les chefs de mission doivent dispenser aux collaborateurs
débutants, une formation sur le tas, et exiger le cas
échéant, des cours de perfectionnement internes ou
externes ;
- Les membres du personnel technique doivent tenir leurs
connaissances à jour en lisant les publications et les prises de
position de la profession, la presse économique et d'autres textes
pertinents ;
- Une documentation technique, juridique, fiscale et
professionnelle variée doit être mise à la disposition du
personnel ;
- La direction du cabinet doit établir un programme
annuel de formation en fonction du programme d'affectation et des
résultats des évaluations du rendement ;
- Pour chaque membre du personnel technique, on doit tenir un
dossier de perfectionnement indiquant la nature et le temps de la formation
reçue.
4-1-5 Affectation aux missions
a- Objectif du
contrôle
Pour assurer un service de qualité, le cabinet
Afrigroup doit mettre en oeuvre une politique d'affectation adaptée
à la nature des missions, aux besoins du client et assurant une
rotation du personnel pour les missions récurrentes.
L'affectation permanente des mêmes personnes à
une mission ou à un client ne devrait pas être encouragée
même si cette procédure présente l'avantage d'une meilleure
connaissance des besoins du client. Une rotation planifiée du personnel
technique permet aux collaborateurs d'acquérir une expérience
progressive et variée et au cabinet d'éviter le risque de
confiance et de familiarité à l'égard du client.
b- Politique et
procédures
v Politique
L'affectation du personnel technique doit être faite en
tenant compte des qualifications particulières et des compétences
nécessaires à la bonne exécution des dites missions
v Procédures
- Le responsable des affectations doit établir un
programme et un calendrier d'affectation pour les mandats à court et
moyen terme et le communiquer aux personnes concernées ;
- Une rotation du personnel pour les mêmes clients doit
être assurée à intervalle régulier ;
- Le responsable de la mission peut décider de
l'utilisation appropriée de spécialistes pour la
mission ;
- Le programme des affectations doit être
approuvé par la direction du cabinet ;
- La personne chargée de former une équipe en
vue de l'affecter à une mission doit tenir compte de l'importance et de
la complexité de la mission, des besoins du client et du degré de
connaissances qu'ont les chargés de mission de la société
cliente et de son secteur d'activité, de la durée de la mission
et la disponibilité des personnes qui y sont affectées.
4
- 2 Mise en place d'une gestion administrative
Un cabinet d'expertise comptable soucieux de la qualité
de ses services doit instaurer des politiques et procédures visant
à assurer l'efficacité des moyens utilisés une meilleure
organisation interne.
L'organisation et l'administration du cabinet sont du ressort
de l'administration de la direction qui, le cas échéant, peut
déléguer certaines de ses fonctions à des personnes
compétentes.
4-
2-1 La gestion des moyens logistiques
Une logistique performante et adaptée aux besoins du
cabinet procure au cabinet un gain de temps et de productivité et une
qualité supérieure des travaux. Ainsi l'informatique
représente un domaine essentiel dans le cabinet.
a- Objectif du
contrôle
La mise en place d'une politique informatique fournit au
cabinet Afrigroup une assurance quant à la rapidité
d'exécution des travaux, la fiabilité de l'information, la
sécurité du matériel, des logiciels et des fichiers et
enfin, la qualité d'exploitation et de présentation de
l'information.
b-Politique et
Procédures
v Politique
Les choix informatiques nécessitent une
réflexion préalable et une certaine compétence en la
matière. Le système informatique doit être à l'abri
de toute perte, destruction ou piratage.
v Les procédures
- La direction du cabinet Afrigroup doit désigner un
responsable informatique compétent qui doit constamment mettre à
jour ses connaissances dans le domaine de l'informatique ;
- Le responsable informatique doit négocier et conclure
les contrats d'acquisition du matériel et des logiciels, assiste les
utilisateurs, intervient dans la résolution des problèmes et
contacte le revendeur pour tout problème nécessitant
l'intervention de ce dernier ;
- Les choix informatiques doivent correspondre aux besoins du
cabinet en tenant compte de sa structure, de ses perspectives de
développement, de la nature de ses activités et du volume des
données traitées ;
- La direction du cabinet doit instaurer des limitations
d'accès aux fichiers informatiques et exiger l'utilisation de mots de
passe ;
- Le personnel doit respecter les procédures de
sauvegarde et mettre à jour les registres des sauvegardes.
4-2-2 La conservation des documents
a- Objectif
Le professionnel libéral comptable doit
matérialiser les diligences qu'il a effectuées. L'activité
du cabinet étant basée sur la délégation des
travaux, il est nécessaire de disposer d'une trace écrite des
tâches effectuées, non seulement dans le but d'un contrôle
ou d'une preuve éventuelle, mais également dans le but de la
poursuite des travaux.
b- Politique et procédures
v Politique
Le cabinet doit conserver les dossiers le plus longtemps
possible. Toute destruction d'un dossier ou d'un document important doit
être soumise à l'autorisation préalable de la direction.
Les dossiers permanents, fiscaux et ceux comportant des risques importants pour
le client et/ou le cabinet, doivent conservés indéfiniment.
v Les procédures
Il est donc important que le cabinet Afrigroup applique les
recommandations suivantes :
- Instituer et uniformiser les dossiers
permanents15(*)
et les dossiers annuels16(*) ;disposer d'une aire d'entreposage des
archives dont la durée est supérieure à trois
ans ;
- Etablir des autorisations d'accès aux dossiers des
clients ;
- La destruction des dossiers doit être approuvée
par la direction du cabinet. Un registre permanent doit indiquer quels
documents ont été détruits ;
- Les supports informatiques utilisés doivent
être conservés sous clé ;
- Les documents qui sont jetés au cours des
activités quotidiennes du cabinet et qui pourraient
révéler des informations confidentielles doivent être
déchiqueter ;
- Les documents de travail ne doivent pas être
laissés dans des aires ouvertes du bureau ou dans les locaux du
client.
4-2-3 Marketing et communication du cabinet
a- Objectif
La politique marketing doit permettre au cabinet de promouvoir
ses services tout en s'assurant du respect des règles
déontologiques en matière de la publicité personnelle. Le
code déontologique applicable aux professionnels libéraux
interdit la publicité personnelle mais prévoit toutefois quelques
exceptions.
b- Politique et
procédures
v Politique
Les membres du cabinet sont tenus de respecter les
dispositions réglementaires en matière de promotion des services
du cabinet.
Les locaux et les communications écrites du cabinet
doivent dégager une image de qualité.
Le cabinet doit être attentif aux besoins du client et
établir un plan concernant le type de clientèle qu'il cherche
à développer.
Les lignes directrices du cabinet doivent préciser les
méthodes à déployer pour faire connaitre les services du
cabinet, la procédure de formalisation des résultats des travaux,
les méthodes d'analyse de la satisfaction des clients et les
règles de comportement vis-à-vis des clients.
v Procédures
Nous recommandons au cabinet Afrigroup Consulting GIE les
procédures suivantes :
- Informer le personnel par écrit des règles
particulières de la profession en matière de
publicité ;
- Faire connaitre les services du cabinet à ses clients
par la création d'une plaquette de présentation, par
l'organisation d'une réunion d'information avec la
clientèle ;
- Connaitre les besoins du client, être à son
écoute et prendre le temps de déterminer avec lui quels autres
services on pourrait lui offrir ;
- S'informer sur le secteur d'activité de chaque client
et être au fait de leurs activités et de leurs
résultats ;
- Organiser sa disponibilité pour le client et
respecter les engagements du cabinet ;
- Analyser chaque mouvement d'arriver et de départ d'un
client et réaliser une fois par an une enquête de satisfaction
auprès des clients du cabinet.
4-3 Mise en place des procédures relatives à
l'exécution des missions
La prestation de qualité exige une démarche
réfléchie et planifiée pour que la responsabilité
du professionnel ne soit pas mise en cause du fait du non-respect des
diligences normales. Il est donc indispensable de sensibiliser les
collaborateurs du cabinet au respect des procédures relatives aux
missions, et mettre sur pied une politique et des procédures dans les
phases d'acceptation des mandats, de planification de la mission, de la
documentation des travaux, de la délégation et la supervision.
4-3-1 Acceptation et maintien des mandats
a- Objectif
L'instauration des procédures formalisées
relatives à l'acceptation et au maintien des missions permet au
cabinet :
§ De s'assurer du respect de la norme et des diligences
en la matière ;
§ De connaitre les particularités et les risques
importants de l'entreprise cliente ;
§ De n'accepter que les missions pour lesquelles le
cabinet dispose des compétences et des moyens nécessaires
à leur exécution ;
§ D'éviter les problèmes éventuels
avec certains clients dont l'attitude risque de constituer un frein à la
qualité des travaux ;
§ D'établir les grandes lignes du budget de la
mission.
b- Politique et
procédures
v Politique
Le professionnel libéral responsable de la mission
doit, avant l'acceptation de celle-ci, effectuer une évaluation du
client et des moyens du cabinet par rapport à la nature et
l'étendue des travaux. Il doit refuser ou remettre en cause les missions
qui porteraient à son indépendance et à son
objectivité ou pour lesquelles, le cabinet ne disposerait pas des
compétences nécessaires.
v Procédures
Les recommandations suivantes sont adaptables à
Afrigroup Consulting :
- Evaluer les risques inhérents à la mission par
la prise de connaissance globale de l'entreprise ;
- Documenter les diligences effectuées pour
l'évaluation du client et apprécier les risques de la
mission ;
- Apprécier la capacité du cabinet à
mener à bien la mission et examiner les compétences disponibles
eu égard à l'importance et à la complexité de la
mission ;
- Examiner annuellement les mandats du cabinet pour
déterminer ceux qui comportent les éléments pouvant
remettre en cause l'indépendance et la responsabilité du
responsable.
4-3-2 La documentation des travaux
a- Objectif
La conception d'un dossier de travail doit permettre
d'atteindre les objectifs suivants :
§ Contribuer à l'amélioration de la
qualité des travaux, c'est le support de toute bonne
supervision ;
§ Harmoniser les méthodes du cabinet, car la
standardisation du dossier du travail favorise la cohésion des membres
du cabinet ;
§ Contribuer à la formation professionnelle car il
favorise l'intérêt d'élargir les connaissances chez les
débutants ;
§ Témoigner de la qualité du travail
accompli car une bonne organisation du dossier de travail laisse
présumer une qualité supérieure.
b- Politique et
procédures
v Politique
Pour chaque client, il faut tenir un dossier permanent et un
dossier de travail annuel conformément à la présentation
retenue par le cabinet.
v Procédures
Les procédures suivantes sont recommandées au
sein du cabinet Afrigroup :
- Concevoir une présentation standard des feuilles de
travail pour les missions de certification ;
- Concevoir des modèles types des documents
fréquemment utilisés comme les lettres de missions, les
programmes de travail, l'examen final et les différents types de
rapports,
- Etablir les questionnaires « guides » de
la mission : questionnaire de prise de connaissance
générale, d'évaluation du contrôle interne, de
supervision ;
- Le dossier de travail doit s'articuler autour de trois
grands thèmes que sont : les tâches réalisées
ou les contrôles effectués par les différents intervenants,
les documents sur lesquels ont porté les contrôles, et la
synthèse générale qui regroupe un récapitulatif du
programme du travail et les conclusions générales.
4-3-3 La délégation et la supervision des
travaux
a- Objectif
Une délégation adéquate et une
supervision suffisante du travail, à tous les échelons du
personnel technique, procurent au cabinet un degré de certitude
raisonnable que le travail est effectué conformément à ses
directives.
b- Politique et
procédures
v Politique
Tous les travaux délégués doivent
être supervisés et examinés, conformément aux normes
professionnelles de la profession par la direction du cabinet qui a une
connaissance suffisante des affaires du client et du travail à
accomplir.
v Procédures
Le cabinet Afrigroup pour l'amélioration de ses
performances devra suivre les recommandations suivantes :
- La délégation des travaux doit tenir compte de
la nature des missions et des niveaux de compétences
disponibles ;
- Toutes les feuilles de travail doivent être
révisées en détail par le chef de mission ;
- Le responsable de la mission doit superviser les
procédés de la mission ;
- Le responsable de la mission doit réviser le dossier
de travail, remplir un procédé de révision et formuler ses
conclusions.
Une gestion efficace de la qualité au sein d'un
cabinet d'expertise comptable passe d'abord par la mise en oeuvre d'une
structure documentaire formalisant l'ensemble des politiques et
procédures du système de contrôle de la qualité.
En réalité, il n'existe pas une forme unique
d'organisation. La nature et l'étendue des procédures à
mettre en place dépendent en effet de la taille, de la structure du
cabinet et de la nature de ses activités. Toutefois, le
développement de ce dernier repose, d'une manière
générale, sur la qualité des collaborateurs,
l'efficacité de l'organisation interne et de la logistique mise en place
et enfin, l'harmonisation des méthodes de travail. Ainsi une bonne
implémentation de la démarche qualité dans les habitudes
desprofessionnels libéraux de la comptabilité au, Cameroun
contribuera sans doute à changer l'image des prestations de services
offerts par ceux-ci tout en améliorant leur performance
CHAPITRE V :
DISPOSITIONS PRATIQUES EN VUE D'IMPLEMENTER LA DEMARCHE QUALITE
A AFRIGROUP
Le présent chapitre
comporte un certain nombre de recommandations en vue de rendre applicable la
démarche qualité proposée.
Les mesures suggérées incombent aux cabinets
d'expertise comptable qui, par leur engagement dans un processus qualitatif
global, peuvent bâtir une profession solide à l'image des
aspirations du monde des affaires. Par la suite nous présentons le
témoignage d'un expert-comptable français qui a mis en place une
démarche qualité, ainsi que les leçons à tirer du
cabinet ACE DL et la valeur ajoutée tirée de la démarche
mise en place
5-
1 Mesures incombant aux cabinets
L'instauration d'une démarche qualité
réussie, comme tout autre programme d'ailleurs, exige du temps et de la
réflexion.
En premier lieu, la direction doit veiller à ce que sa
démarche soit adaptée aux spécificités techniques,
structurelles et organisationnelles du cabinet. Par exemple : un cabinet
de cinq personnes aura des procédures plus simples qu'un cabinet de
trente personnes ou plus dans laquelle la hiérarchie sera plus
conséquente et les services davantage structurés.
Le projet qualité du cabinet rappelons le, ne peut
être mené à bien sans la volonté ferme et unanime de
la direction. Celle-ci doit prendre un certain nombre de mesures en vue de
rendre applicable sa démarche qualité.
5-1-1 Etablissement du budget de la démarche
Afin de faire aboutir le projet qualité du cabinet, la
direction doit allouer les ressources nécessaires à la
réalisation des objectifs tracés et s'assurer en permanence de
leur disponibilité. La démarche nécessite en effet
l'allocation des ressources humaines et matérielles ainsi qu'un effort
considérable de formation.
Ainsi la première préoccupation du cabinet
serait, après avoir effectué une analyse des coûts
estimés du projet, de procéder à l'élaboration du
budget de la démarche en tenant compte de ses différentes
étapes. Les coûts varieront en fonction des procédures
mises en place pour atteindre les objectifs et contiendront, par exemple, les
dépenses concernant la formation du personnel, le recours à des
services externes, les enquêtes de satisfaction, les examens de
contrôles etc. L'établissement de ce budget permettra à la
direction de contrôler les dépenses relatives à la
réalisation du projet. Le budget de la démarche doit, en outre,
être réviser en permanence afin d'assurer la continuité de
l'action qualité.
5-1-2 Création d'une cellule qualité
La démarche qualité doit, dès le
départ, être considérée et menée au
même titre qu'une mission du cabinet : affectation d'une
équipe, planification, supervision, documentation, revue de la direction
etc. A l'instar de toute mission, le projet est engagé à
l'initiative et sous la responsabilité de la direction. Cependant il
nécessite l'affectation d'une équipe compétente, qui aura
la charge de préparer, de mettre en oeuvre et d'examiner le
système qualité afin d'assurer son fonctionnement
conformément aux objectifs.
La cellule qualité peut, selon la taille de la
structure du cabinet, être constituée d'une seule personne ou
d'une équipe qualité. Son rôle est de mettre en oeuvre les
politiques et les procédures du système qualité,
d'examiner périodiquement son fonctionnement et de rendre compte
à la direction. De cette façon, on saura exactement à qui
s'adresser en cas de problème lors de la mise en application des
procédés relatifs au système.
Cette cellule devra également veiller à la
sensibilisation du personnel aux attentes des clients, au respect de la
déontologie et des normes professionnelles. Elle encouragera sans cesse
les actions d'amélioration continue.
5-1-3 Conception d'un manuel qualité
Les responsables du projet doivent bien prendre le soin de
rédiger un manuel de procédés relatif au système
qualité. Pour le cabinet, il représente le manuel qui
décrit l'ensemble des moyens et des procédures qui permettent
d'assurer sa performance. Le manuel qualité répond à trois
types d'objectif :
- Enoncer la politique décidée par la direction
du cabinet ;
- Décrire l'organisation mise en place pour maintenir
et développer cette politique ;
- Faire la synthèse des procédures du
cabinet.
Le manuel évolue avec l'organisation et la nature des
activités du cabinet. Cette évolution reflète les
évolutions du système qualité au sein du cabinet
résultant des modifications de l'organisation fonctionnelle ou des
procédures. La présentation du manuel doit être
spécialement édifiée pour faciliter sa diffusion et sa
mise à jour.
5-1-4 Engagement de l'équipe dans le processus
qualité
Le sens d'appartenance est essentiel à la
réussite du projet. Un système ne pourra fonctionner correctement
que si les objectifs sont communiqués à tous les membres du
personnel. La démarche qualité du projet ne peut réussir
sans l'agrément du personnel, même si l'engagement de la direction
est fort.
Si le personnel n'est pas suffisamment informé avant la
conception du projet, son adhésion risque d'être compromise. Les
collaborateurs pourraient penser que la démarche est un caprice de la
direction qui cherche à remettre en cause leur travail. L'un des
facteurs clés du succès d'une telle démarche est
l'implication du personnel et la responsabilisation à tous les niveaux.
La qualité et le désir d'excellence doivent devenir les
priorités essentielles de tous les membres du cabinet et guider le
comportement de chacun.
L'engagement du personnel dans la démarche
qualité du cabinet doit être formulé par écrit. Un
document standard, établi à cette fin, est servi chaque
année par tous les collaborateurs. (Confère annexe 4
exemple charte du collaborateur)
5-1-5 Sensibilisation des partenaires du cabinet
La démarche qualité constitue le processus par
lequel le cabinet cherche à conserver ses clients actuels et à en
gagner de nouveaux.
Toute décision stratégique trouve en effet sa
sanction finale dans la rencontre effective de la prestation et du client.
C'est la raison pour laquelle il est recommandé de sensibiliser la
clientèle actuelle et potentielle du cabinet à son engagement
constant de fournir des services de qualité conformément aux
règles d'éthique. C'est la définition de la mission par le
client et l'expert-comptable qui donne à ce dernier l'occasion
d'expliquer la nécessité d'appliquer les règles de la
profession.
Le cabinet peut également établir sa propre
charte qu'il diffusera à ses clients. L'utilisation d'un site internet
propre au cabinet facilitera la communication de sa charte à tous ses
partenaires actuels ou futurs. (Confère annexe 5 exemple
chartedu cabinet)
5-2 Un expert-comptable français témoigne sur
les avis clients
Bruno De Lagrange, expert-comptable à Bruges (33) a
débuté une démarche qualité en utilisant les avis
de ses clients. Nous le remercions pour son témoignage qui en dit long
sur l'intérêt de sa démarche.
Bonjour M De Lagrange. Pouvez-vous présenter en
quelques mots votre cabinet d'expertise
comptable ?
ACE DL est une société basée à
Bruges, en Gironde. Je travaille avec deux collaboratrices et une personne
supplémentaire en soutien pendant les fortes périodes
(déclaration fiscale).
Depuis combien de temps utilisez-vous les avis
contrôlés ?
Six mois. Mais je dirai que c'est maintenant que nous montons
en compétence et que l'on va, je l'espère, tirer profit de ses
avis clients. Aujourd'hui, nous avons onze (11) avis clients
contrôlés. Nous ne pouvons diffuser un taux de satisfaction global
qu'à partir de 15 (quinze) avis clients, pour respecter un
échantillon minimum représentatif.
Qu'est-ce qui vous a convaincu dans cette
démarche qualité ?
Tout simplement la possibilité de faire connaitre son
savoir-faire au travers d'avis clients contrôlés. De l'artisan au
grand compte, quand on est convaincu d'apporter des services de qualité,
c'est le meilleur moyen pour créer le bouche à oreille positif
sur votre entreprise. Sur internet, avec les réseaux sociaux, cela peut
avoir un effet démultiplié car les gens font confiance aux
avis clients
La seconde raison, c'est la possibilité d'être
alerté tout de suite quand un client est mécontent. Cela peut
arriver mais grâce à Opinion System, vous êtes
prévenu et pouvez réagir immédiatement.
Le fait que la démarche soit certifiée
est-elle un plus ?
Bien sûr. Opinion System étant certifié
ISO 20252, je n'ai pas à mettre moi-même en place
une norme ISO. Ils sont garants de la manière dont les avis sont
collectés et vérifiés. Avoir un organisme
indépendant qui certifie la qualité de votre information, cela
valorise d'autant les avis.
Concrètement, comment se passe la mise en place
de cette démarche qualité d'avis
clients ?
Ce n'est pas complexe. Il faut remplir quelques documents mais
ce n'est pas une démarche couteuse en temps. C'est très important
pour nous, car nous recherchons aussi une efficacité au temps
passé.
Comment se passe le suivi ?
Régulièrement je reçois un mail et vois
le nombre d'avis clients. S'il y'en a des négatifs, on peut agir et
suspendre temporairement la diffusion des avis le temps de pouvoir discuter
avec le client mécontent (ce qui n'est jamais arrivé !)
C'est un garde-fou important qui permet de diffuser toujours des avis clients
représentatifs de la réalité, et non pris sous le coup
d'une incompréhension ou d'un malentendu.
Aujourd'hui êtes-vous satisfait ?
Oui, même si j'attends de pouvoir diffuser plus
largement mes avis clients, majoritairement positifs, et récolter ainsi
les fruits de cet investissement. Je ne peux donc rien dire de
l'efficacité du produit.
Cependant, c'est très agréable et motivant pour
moi et mon équipe de voir son travail reconnu et apprécié
par ses clients de façon régulière. C'est aussi un facteur
de fidélisation.
Que diriez-vous aux experts comptables qui craignent
parfois de voir diffuser des avis négatifs ?
Il y'a des garde-fous pour éviter de nuire à la
réputation du cabinet. Les avis peuvent être suspendus
temporairement, le temps pour le cabinet de réagir et d'améliorer
la qualité de ses prestations ou de régler un problème
ponctuel avec un client. Ce « sas de
sécurité » donne le temps de se retourner et permet au
cabinet de progresser. C'est pourquoi les avis clients sont non seulement un
levier de communication intéressant mais une réelle
démarche qualité.
En conclusion, voici quelques avis clients du cabinet
ACE DL :
« Le cabinet ACE DL traite notre
comptabilité depuis 5 exercices, il traite nos dossiers avec pertinence,
s'intéresse à nos activités pour mieux nous
conseiller »
« Cabinet très réactif, tant au niveau
de l'expert-comptable (Mr De Lagrange) que de ses assistantes. Aucune critique
négative à formuler.
« Une collaboration fructueuse, dans le respect du
client et des lois. Un contact personnalisé, une structure petite mais
performante, une réactivité excellente. »
5-3 Leçons à tirer du cabinet ACE DL
Le bien fait de l'implémentation d'une démarche
qualité telle que présentée par le cabinet ACE DL
à Bruges en France, est la satisfaction des clients et leur
fidélisation.
Pour cela, le cabinet AFRIGROUP, devrait profiter des
nouvelles technologies, pour se créer par exemple un site internet sur
lequel il pourra poster les nouveaux services qu'il offre ainsi que ses
nouvelles méthodes de travail chaque fois que la réglementation
en vigueur changera.
Bien plus, considérant que toute chose est égale
par ailleurs et que toutes les entreprises du cabinet AFRIGROUP sont toutes
présentes sur les réseaux sociaux tels que Facebook, twitter et
autres, il pourra utiliser ces canaux en créant des plates-formes sur
lesquelles il recueillera les avis positifs et négatifs de ces derniers,
les informera des nouvelles démarches pour améliorer de
façon continuelle la qualité de ses prestations et être
performant sur le marché. Le cabinet pourra aussi rester en contact
permanent avec sa clientèle afin de mieux la conseiller.
5-4 Valeur ajoutée tirée de la
démarche qualité mise en place
Au vue du témoignage sus cité, il semble
opportun de présenter pour le cabinet, les avantages issus de la
démarche.
Un cabinet d'expertise comptable à l'instar d'Afrigroup
Consulting aura intérêt à mettre en place la
démarche qualité parce que cette dernière présente
des avantages quantifiables et des avantages non quantifiables.
5-4-1 Avantages quantifiables
- Sur le plan commercial
La démarche qualité permet dans un premier
temps, de se démarquer de la concurrence en renforçant son
avantage, ce qui donne à l'entreprise la possibilité d'accroitre
ses parts de marchés.
Puis elle aide à fidéliser les clients actuels
(c'est beaucoup plus cher d'acquérir un nouveau client que d'en
conserver un ancien, alors que le bénéfice reste le
même) ;
- Sur le plan économique
Le système qualité permet d'abord de
réduire les coûts occasionnés par les services
non-conformes, en baissant le nombre de retour d'insatisfaction au cabinet, il
réalise des économies.
Ensuite, elle diminue les réclamations faites par les
clients, en contrôlant la qualité de sa production de prestation,
le cabinet peut agir sur la satisfaction ou non de ses clients.
Enfin elle rend le cabinet compétitif, car elle
participe à une diminution de ses coûts de production de
prestation.
5-4-2 Avantages non quantifiables
- Sur le plan commercial
La démarche qualité permet en premier lieu
d'améliorer son image de marque, en diminuant les mauvaises
références et en augmentant la notoriété (de
mauvais services peuvent détruire l'image que se font les clients d'un
cabinet).
Puis elle aide à trouver de nouveaux clients (ce qui
devient plus facile lorsque sur le marché le cabinet est connu pour ses
services de qualité).
Enfin elle redonne confiance aux clients puisqu'elle recherche
par-dessus tout, la satisfaction des exigences de ceux-ci ;
- Sur le plan économique
La démarche qualité permet d'augmenter la valeur
ajoutée des services proposés en optimisant les méthodes
de production ;
- Sur le plan juridique
La qualité fait reposer sur le cabinet deux sortes
d'obligation : de résultats et de moyens, la responsabilité
civile du cabinet est engagée pour les prestations fournies ;
- Sur le plan humain
La démarche qualité permet de mettre en valeur
le travail du personnel en permettant l'accomplissement de l'individu dans son
travail, ce qui augmente la motivation.
En outre, elle améliore les relations internes en
donnant plus de responsabilité individuelle.
Enfin elle mobilise le cabinet vers un objectif commun en
rendant les acteurs-partenaires plus actifs et en améliorant les
conditions de travail.
La démarche qualité du cabinet, combien
même qu'elle soit bien conçue et préparée, ne peut
réussir et continuer sans la mise en place de certaines dispositions
pratiques afin de rendre son application possible et permanente.
En effet, la démarche qualité doit, dès
le départ, être considérée et menée comme une
mission courante du cabinet : affectation d'une équipe,
planification, programmation dans le temps, supervision, documentation etc.
Par ailleurs, elle doit s'inscrire dans le cadre d'une
démarche qualité globale à l'échelle de la
profession. Le rôle des instances ordinales dans la promotion des
démarches qualité au sein des cabinets n'est pas de moindre
importance que celui des professionnels initiateurs des dites
démarches.
Les expériences étrangères en
matière de démarche qualité peuvent orienter les efforts
de nos cabinets pour mettre en place un système efficace et permanent
CONCLUSION
Notre objectif dans ce travail était de proposer une
démarche qualité à AFRIGROUP CONSULTING suite aux
insuffisances que nous avons constatées lors de notre stage.
La démarche qualité que nous avons
proposée est la démarche fonctionnelle, qui de nos jours s'impose
de plus en plus aux cabinets. La mise en place d'un tel système exige
entre autres :
- L'établissement du budget de la
démarche ;
- La création d'une cellule qualité ;
- La conception d'un manuel qualité ;
- L'engagement de l'équipe dans le processus
qualité ;
- La sensibilisation des partenaires du cabinet.
Il était aussi question de savoir quel serait l'apport
de l'implémentation d'une telle démarche à AFRIGROUP
CONSULTING. L'observation directe n'étant pas possible, nous avons
procédé de façon indirecte à travers le
témoignage du cabinet ACE DL en France, avec cette idée que si
les résultats ont été positifs dans ce cas, il n'y a
aucune raison que les choses se présentent autrement si un tel
système était adapté à AFRIGROUP CONSULTING ou tout
autre cabinet.
L'analyse du témoignage de M. De Lagrange
expert-comptable et directeur général du cabinet ACE DL, laisse
entendre qu'il parait évident que la mise en oeuvre d'une
démarche qualité vise, avant tout, la satisfaction du client
utilisateur de la prestation du cabinet. Or le problème, des experts
comptables réside dans la difficulté parfois d'appréhender
la qualité de leurs prestations avec l'oeil de leurs clients. La
solution pour eux est de combiner la dimension technique et la dimension
humaine de façon à valoriser la relation client-cabinet.
Ainsi, afin de maitriser le processus de satisfaction des
clients, le cabinet doit agir en interne et en externe.
Ø En interne,
Il doit identifier les anomalies dans l'organisation du
cabinet. Les causes sont multiples : mauvais fonctionnement du
matériel, indisponibilité ou incompétence des acteurs,
mauvaise organisation des dossiers ou des missions etc. Le cabinet doit aussi
mettre l'accent sur des actions spécifiques pour diminuer, voire
supprimer les dysfonctionnements et ouvrir un dialogue entre la direction du
cabinet et les collaborateurs afin de corriger les erreurs au choix des actions
mise en oeuvre.
Ø En externe,
L'expert-comptable doit savoir différencier son offre
afin d'assurer la pérennité de son cabinet sans avoir à
s'enfoncer dans le cyclone de la guerre des prix. Pour atteindre cet objectif,
il devra mettre oeuvre la démarche suivante :
- Anticiper les attentes du client et développer, au
cas par cas, des atouts pour les satisfaire ;
- Développer et faire connaitre les prestations de son
cabinet ;
- Savoir suivre et contribuer à l'évolution du
client.
Au regard de la démarche présentée par le
cabinet ACE DL, AFRIGROUP CONSULTING doit savoir que la maitrise de la
qualité du service proposé par le cabinet repose, dans une grande
mesure, sur le mode de fonctionnement du personnel en contact avec le client.
La disponibilité et le sens de l'écoute sont les qualités
primordiales dans la relation client-cabinet.
Et la démarche qualité du cabinet Afrigroup
devrait s'inscrire dans le cadre d'une démarche de mise à niveau
nationale afin de s'intégrer, sans grandes difficultés, au
mouvement international vers la recherche constante de l'excellence et de
l'amélioration continue.
Le présent mémoire a été
rédigé nonobstant de nombreux obstacles quant à la
diffusion de certaines informations pratiques et utiles dans le cadre de la
rédaction du guide d'implémentation du présent projet
d'une part, et d'autres part, au niveau de la quasi-inexistence d'une telle
démarche au sein des cabinets au Cameroun (à l'exception de
quelques entreprises commerciales et d'industries qui respectent certaines
normes de fabrication), d'où l'absence de données
chiffrées présentant les situations d'avant et d'après la
mise en place de la démarche proposée à AFRIGROUP
CONSULTING au Cameroun.
Néanmoins, le cas du cabinet ACE DL en France à
Bruges traduira à suffisance les avantages liés à
l'implémentation de la démarche qualité au sein des
cabinets au Cameroun. Il semble dès lors opportun pour les cabinets,
d'expertise comptable, au Cameroun, d'être proactifs afin de concevoir
des méthodes viables et adaptées au contexte
socio-économique. La distribution des avis clients par exemple
présente de nombreux avantages, et il incombe aux professionnels
libéraux d'être créatifs afin de profiter au mieux des
plus-values qu'offre cette démarche : amélioration de la
qualité des prestations, satisfaction des clients, performance accrue du
cabinet dans son environnement concurrentiel, assurant ainsi sa
rentabilité et la vulgarisation de ses services.
BIBLIOGRAPHIE
1-
CODES ET NORMES
§ IFAC : Code d'éthique des
professionnels de l'expert-comptable ;
§ CSOEC : Code des devoirs
professionnels de l'expert-comptable ;
§ OCAQ : Code de déontologie
des comptables agréés. Disponible sur :
http : //www.OCAQ.Ca/français/
2-
OUVRAGES
- ABBYAD A. et al. La Vérification
Une approche intégrée. Montréal : Gaëtan Morin,
1994. 1101 P
- DELANNOY P. Réflexion
éthiques sur la pratique de l'expertise comptable. Paris : ECM,
1993. 88 P.
- ATH. Audit financier : Guide pour
l'audit de l'information financière des Entreprises et organisations.
Paris : CLET, 1983, 124P.
- LE MAIGNAN A. L'essentiel de la
déontologie et code des devoirs Professionnels, Paris : CSOEC,
2000, 56 P.
- MACLEAN D. Guide pour
l'élaboration de systèmes de contrôle de laqualité
dans les cabinets d'experts comptablesToronto (Canada) : ICCA, 1993. 199
P.
3-
REVUES SPECIALISEES
Les cahiers de l'audit (CNCC/France)
- LE PORTZ Y. Indépendance et
objectivité du commissaire aux comptesdes sociétés faisant
APE : recommandations du groupe detravail CNN/COB.
Les cahiers de l'audit. N°. 2eme
trimestre 98. P 14.
- LE DUC E. Déontologie de
l'indépendance. Les cahiers de l'audit N° 3.4eme
trimestre 98. P 43.
Economie et comptabilité (IFEC) : La
démarche qualité : Un cabinet performant pour les clients
gagnantsNuméro spécial qualité, N°217-12/2001
PASSERELE : Le magazine des experts
comptables d'Aquitaine N°54 Juin 2013
Cahier pratique N°17 : « Engager une
démarche qualité » printemps 2008
4-
MEMOIRE D'EXPERTISE COMPTABLE
- NIZAR BARKIA La certification des
entreprises selon la norme ISO 9001 : cas des cabinets d'expertise
comptable. 2001
- BELGHALI S. Responsabilité de
l'expert-comptable et stratégie demaitrise des risques dans le petit et
moyen cabinetd'expert-comptable.MarocNovembre 2000
- CLEMENT D. L'expert-comptable face
à la démarche d'assurancequalité de type ISO 9001 :
outils pratiques de miseen place dans le cabinet. France-Novembre 1998
- DEBS D. L'évolution d'une
démarche qualité dans un cabinetcomptable : proposition de
méthode pour un suivipermanent du contrôle qualité de la
profession au traversde la norme ISO 9000. France-Novembre 2000.
- DUC D. Réflexion sur l'organisation
des systèmes et procéduresInternes d'un cabinet d'expertise
comptable en fonctionDes objectifs de qualité. France-Novembre 1985
- MALAMANE MOUNA : Conception et mise en
place d'une démarche qualité dans les cabinets d'Expertise
comptable au Maroc 2003
5-
AUTRES REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
- OEC/France : Les clés de la
compétitivité d'un cabinet d'aujourd'hui.Les ateliers du
Congrès national-France, 1994
- OEC/France : La qualité
attendue par le client ne peut se définir que parune démarche
réaliste destinée à rencontrer le client.Revue de presse
du 05/10/99 au 22/10/99
- BOUMRAR R. : Pour un management
prévisionnel des compétencesECHANGE N° 191-08-09/2002
- PATRICK G. : Peut-on réellement
manager les compétences ?L'expansion Management Review N°
54-09/2002
- SIEGEL D. : Segmentation
stratégique et gestion de la qualité.La Revue des Sciences de
Gestion N° 195-Stratégie
6-
SITE INTERNET
www.sage.fr/fr/experts-comptable
www.ceea.org
www.oec-paris.fr
www.education.gouv.fr
www.ocaq.qa.ca/francais/affaires/PMEDOC/bie_choi.asp
www.run.fr
www.mbaconseil.com
www.accountancy.be/fra/idac/publicaties/info/
www.chez.com/avecs/
www.multimania.com/elmandjara/siteomar/tqm.html
www.qualite-info.net/photos/photos.html
www.mwq.be
www.memoireonline.com
ANNEXES
Annexe 1 : Plan de localisation d'AFRIGROUP
CONSULTING
Ici Afrigroup
Consulting
Ancien Cinéma Eden
Station
Total
Carrefour trois morts
Feu rouge Bessengue
ISO 9000 - Management de la
qualité
Comment bien gérer grâce à la qualité
? La famille ISO 9000 couvre les divers aspects du management de la
qualité et comprend certaines des normes les plus connues de l'ISO.
Elles offrent des lignes directrices et des outils aux entreprises et aux
organismes qui veulent que leurs produits et services soient constamment en
phase avec ce que leurs clients demandent et que la qualité ne cesse de
s'améliorer.
La famille ISO 9000 compte de nombreuses normes, notamment:
· ISO 9001:2015 - établit les exigences relatives
à un système de management de la qualité
· ISO 9000:2015 - couvre les notions fondamentales et la
terminologie
· ISO 9004:2009 - montre comment augmenter l'efficience et
l'efficacité d'un système de management de la qualité
· ISO 19011:2011 - établit des lignes directrices
pour les audits internes et externes des systèmes de management de la
qualité.
ISO 9001:2015
ISO 9001:2015 définit les critères pour un
système de management. Il s'agit de la seule norme de cette famille
à pouvoir être utilisée pour la certification (mais ce
n'est pas une obligation). Toute organisation, grande ou petite, quel que soit
son domaine d'activité, peut l'utiliser. De fait, plus d'un million
d'entreprises et organismes dans plus de 170 pays appliquent ISO 9001:2015.
Annexe 2 : Norme ISO 9000 pour le management de la
qualité
Source :
www.iso.org/iso/fr/home.htm
Annexe 3 : Calendrier type pour la mise en place d'une
démarche qualité
Etapes/ mois
|
Moi 1
|
Mois 2
|
Mois 3
|
Mois4
|
Mois 5
|
Mois 6
|
Mois 7
|
Mois 8
|
Mois 9
|
Mois 10
|
Mois 11
|
Mois 12
|
Préparation
Constitution de la qualité
Présentation du projet aux collaborateurs
Mise en oeuvre
Diagnostique de l'existant
Elaboration des politiques et procédures
Lancement progressif
Examen
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Source : Malamane
Mouna:« Conception et mise en place d'une démarche
qualité dans les cabinets d'Expertise comptable au Maroc »
2003, p166
Annexe 4 : Modèle de fiche d'amélioration
d'une démarche qualité
Nom du cabinet
|
Fiche d'amélioration
|
Code
|
Point à améliorer
procédures concernées
|
Visa :
date :
|
Solution proposée
|
Nom :
Visa : Date :
|
Application : immédiate
Différé à étudier
rejeté
|
Commentaire RQ (Responsable qualité)
Visa :
Date :
|
Avis rédacteur procédures
Visa :
Date :
|
Diffusion ou pour information :
|
Contrôle a posteriori-commentaire
|
Visa RQ :
Date :
|
Source : Malamane Mouna :
« Conception et mise en place d'une démarche qualité
dans les cabinets d'Expertise comptable au Maroc » 2003, p173
Annexe 5 : Charte du collaborateur
Je m'engage personnellement dans la démarche
qualité du cabinet
Ø Je mets ma personnalité au service de
l'équipe ;
Ø J'assume mes responsabilité ;
Ø Je respecte les engagements que j'ai pris.
|
Chacun de nous est porteur de l'image du
cabinet
Ø Je respecte mes interlocuteurs ;
Ø J'ai une communication écrite et orale
claire ;
Ø Je suis convaincant (e) car convaincu (e)
moi-même.
|
La qualité est l'affaire de chacun d'entre
nous
Ø La qualité est un état d'esprit, une
volonté et un principe d'action ;
Ø Je contribue par mes actions quotidiennes à la
satisfaction optimale de nos clients.
|
C'est parce que je progresse que le cabinet
progresse
Ø Je suis déterminé (e) à agir et
à dépasser les difficultés pour progresser ;
Ø Je cherche les moyens technologiques les plus
performants ;
Ø Je connais les projets du cabinet.
|
Nous faisons évoluer nos compétences
pour un plus grand professionnalisme
Ø Je reconnais que mon savoir-faire est
spécifique et perfectible ;
Ø Par la formation, j'obtiens une meilleure maitrise de
mon métier ;
Ø Nos métiers associés mettent en valeur
la compétence du cabinet.
|
Source : Malamane Mouna :
« Conception et mise en place d'une démarche qualité
dans les cabinets d'Expertise comptable au Maroc » 2003, p191
Annexe 6 : Charte du cabinet
La déontologie est la base de notre cabinet qui
s'attache à :
Ø Apporter à notre clientèle, le conseil
et l'assistance de professionnels ;
Ø Apporter à nos clients le professionnalisme
d'expert : l'écoute, la disponibilité et
l'efficacité ;
Ø Respecter dans toutes nos démarches la plus
totale confidentialité particulièrement requise dans
l'intérêt de notre clientèle ;
Ø Respecter une éthique
irréprochable ;
Ø Agir dans le respect des règlements des
instances de l'ordre des experts comptables ;
Ø Agir dans le cadre d'une méthodologie
éprouvée par des années de pratique
professionnelle ;
Ø Assurer, grâce à notre organisation, un
suivi des affaires des clients pour mieux les connaitre dans le temps, avec
leur historique ;
Ø Tout mettre en oeuvre pour la réussite des
missions qui nous sont confiées.
|
Source : Malamane Mouna :
« Conception et mise en place d'une démarche qualité
dans les cabinets d'Expertise comptable au Maroc » 2003, p192
* 1 Auteur du livre,
« La qualité : Management de la qualité et
technologies de l'information et de la communication : Quelles
synergies ? » 1er Janvier 2003 et de
l'article, « La qualité : Une démarche pour
répondre aux attentes du client » N° 138 Octobre 2000
* 2 Alfred Dupont Chandler
(15/12/1918-9/05/2007), est historien de l'économie américaine.
S'étant concentré sur l'étude de la gestion des grandes
entreprises américaines, il est souvent qualifié
d' « Historien des affaires »
* 3 Magasin coréen
commercialisant les bijoux à Douala Cameroun
* 4 Roi de Babylone
(1792-1950 avant JC) fit graver un code de 300 articles dans une
stèle
* 5 (14/10/1900-20/08/1993)
est un statisticien, professeur, auteur, et consultant américain. Bien
que son nom
soit attaché à la notion de qualité, son
enseignement concernait tout le management. Le Deming Prize
est la
plus haute récompense décernée à
une entreprise pour son excellence dans le management.
* 6 (24/12/1904-28/02/2008)
était un statisticien, auteur et consultant très influent dans le
domaine de la qualité (son influence équivaut à celle de
Deming). Il est l'auteur d'un ouvrage intitulé « Juran's
Quality Handbook » publié en 1951. Ce livre
est considéré comme la bible de la
qualité
* 7 Né en 1915
à Tokyo et mort le 16/04/1989, il est ingénieur chimiste
japonais, précurseur et des théoriciens pour la gestion de la
qualité. On lui doit notamment le diagramme de causes et effets qui est
un des outils fondamentaux pour assister les cercles de qualité et
l'idée de l'implication de tous les acteurs (services, employés)
de l'entreprise dans la qualité.
* 8 ISO est une organisation
non gouvernementale créée en 1947. Elle a pour mission de
favoriser le développement de la normalisation et des activités
connexes dans le monde en vue de faciliter entre les nations les
échanges de biens et de services et de développer la
coopération dans les domaines intellectuel, scientifique, technique et
économique.
* 9 Directeur et
gérant du cabinet Doucet Conseil il est considéré comme
l'un des meilleurs experts en matière de management et de qualité
en France.
* 10 Correspondent en
quelques sortes aux « recettes » à suivre pour
réaliser la prestation demandée
* 11 Représente les
outils techniques adaptables à toutes les missions telles que les
lettres de mission, les programmes de travail, les questionnaires de fin de
missions...
* 12 Duc BERNARD,
Mémoire : Réflexion sur l'organisation des systèmes
et procédures internes d'un cabinet
d'expertise comptable en fonction des objectifs de
qualité, Novembre 1987. P101
* 13
(18/06/1926-18/08/2001), il était un homme d'affaire et auteur ayant
grandement contribué à la
démocratisation de la qualité. Il fût
l'inventeur du concept Zéro Défaut et du coût de la
non- qualité
* 14 Don F. MACLEAN :
Guide pour l'élaboration de SCQ dans les cabinets d'expertise comptables
P. 7
* 15 Regroupe l'ensemble des
documents dont l'utilité se prolonge sur plusieurs exercices. Il s'agit
des informations d'ordres juridique, fiscal, social et financier sur
l'entreprise cliente.
* 16 Contient les feuilles
de travail et les rapports relatifs à l'exécution d'une mission.
L'expression « feuilles de travail » comprend les
notes, analyses, transcription et autres documents.