Epigraphe
La voix des sans-voix : La radio communautaire, vecteur
de citoyenneté et catalyseur de développement en Afrique.
Emmanuel V.
ADJOVI
IN MEMORIAM
A mon défunt père Benjamin Shaba KASIAMA
qui nous a quitté si tôt au moment où j'avais
encore besoin de lui, que la terre de nos ancêtres lui soit toujours
douce, et légère.
Bertin KASIAMA
DEDICACE
A vous mes deux mères, Anne Ngulunguet MimboNgulungu
pour votre amour, votre soutien et vos bénédictions.
A vous mes frères et soeurs, FolkenNgulungu, Gracia
SISI, Rock SISI, Chris-en-vie Ngulungu, GlorianesSisi, Landry Ngulungu.
A vous mes oncles et tantes, Charles
Ngulungu, NicletteAyayana, Alain-Parfait, Marie-Jeanne Andebe, Kraus
Muwana.
A toi l'éternel, mon DIEU Tout Puissant le
Miséricordieux.
Je dédie ce modeste travail à mon
grand-père FolkenNgulunguHongan, le plus grand parmi nous.
Bertin KASIAMA
REMERCIEMENTS
Ce travail qui couronne nos trois années
d'études universitaires en Sciences de l'information et de la
communication sait qu'il n'a pas tout dit sur le domaine qu'il aborde ; il
n'en a présenté qu'une synthèse superficielle.
Ces fruits que nous commençons à produire
aujourd'hui dans le scientifique ont été arrosés par
plusieurs personnes à qui nous devons une grande gratitude.
Nos sentiments de gratitude vont de prime abord à nos
enseignants, nos encadreurs, et au corps académiques de l'Ifasic.
Merci à notre oncle Charles Ngulungu Kafaka pour
son hospitalité; merci également à notre très
chère tante NicletteNgulungu Zita pour tout ce qu'elle a pu faire pour
nous tout au long de ce premier cycle d'études universitaires.
Nous sommes redevables au professeur Crispin Makelele Solo et
au chef de travaux Michel Kitsiakudipour avoir assuré respectivement, la
direction et la codirection de la présente analyse.
Nous disons aussi merci de tout coeur à Papa LandoSisi
et maman Anne NgulunguAlom pour leur très grande assistance nous ne
cessons de bénéficier d'eux.
A tous les condisciples de la promotion, plus
particulièrement, Cyrille Makosi, BenedicteLongange, Nicolas Soke,
RodrickMpoyi, Ruth Soyika, DorinaBulungu,EuniceMaleka , nous restons
marqués par votre franche collaboration.
Nos remerciements à tous nos amis et connaissances,
citons, Benny Nkombo,Jackson Sukami et Myriam Kasay.
Enfin, merci à tous les anonymes qui ont contribué
à la rédaction ce travail
0.INTRODUCTION
1. Problématique
Notre travail porte sur l'impact de la Radio Communautaire
Nsemo sur la population du territoire d'Idiofa.
En République Démocratique du Congo, comme dans
beaucoup de pays en voie de développement et presque dans tous les pays
du monde, la radio reste parmi les principaux outils de communication ou
d'information de masse. Ceci, parce que la radio est presque plus directe, plus
proche mais aussi plus accessible car elle est facilement captée
même dans les régions reculées et dans des endroits
où se vivent des difficultés d'électricité. Ceci
semble justifier le fait que, pour le cas de la RDC
particulièrement, on peut actuellement dénombrer toute une
kyrielle de radios, pour la plupart communautaires.
De façon quasi indiscutable donc, la radio
possède un grand attrait pour la population et est un instrument qui
permet facilement la manipulation comme la formation d'une opinion.
L'expérience et l'histoire renseignent que la radio joue un rôle
irremplaçable lors des guerres, des insurrections, des
soulèvements...
Notre problème général de recherche
réside dans le fait que nous ne connaissons pas l'impact que peut avoir
une radio communautaire en milieu rural.
Ce problème se situe dans l'axe de l'explication, il
s'agit d'une enquête quantitative qui cherche à évaluer
l'impact qu'a une radio communautaire en milieu rural. Pour Pierre
Bréchon, « les enquêtes quantitatives mettent en
chiffres et dénombrent des réalités sociales. Elles
mesurent et dénombrent les opinions et les pratiques en évaluant
l'intensité des liens entre ces différentes opinions, pratiques,
caractéristiques sociales »1(*).
Nous nous posons la question de recherche suivante :
Comment lapopulation duTerritoire d'Idiofaconsomme-t-elle les informations
radiodiffusées ?
Après l'exploration de quelques études
antérieures portant sur ce sujet, deux d'entre elles ont retenu notre
attention.
L'originalité de notre étude tient au fait que
nous examinons l'impact de la Radio Communautaire Nsemo sur la population du
territoire d'Idiofa.
Notre problème spécifique de recherche
réside dans l'ignorance de l'impact de la Radio Communautaire Nsemo sur
la population du territoire d'Idiofa.
Nous formulons la question spécifique de recherche de
la manière suivante : quel est l'impact de la Radio Communautaire
Nsemo sur la population du territoire d'Idiofa ?
2. Hypothèse
En milieu rural, l'impact d'un media comme la radio est
fonction de sa proximité et de sa disponibilité à
répondre aux attentes de la cible.
3. Méthode et
technique
Pour réaliser ce travail, nous utiliserons la
méthode sociologique appuyée par la technique d'enquête par
questionnaire.
4.Délimitation du
sujet
Notre sujet de recherche est délimité dans le
temps et dans l'espace. Dans le temps, il couvre la période allant du
mois de mai au mois d'octobre 2021. Dans l'espace, nous nous intéressons
au public du territoire d'Idiofa.
5. Difficultés
rencontrées
Pendant la rédaction de ce travail nous nous sommes
heurtés aux multiples difficultés. Nous n'avions pas pu avoir
accès à tous les documents nécessaires pouvant nous
renseigner davantage sur nos recherches. Nous étions conditionnés
de nous déplacer pour avoir les données. Des fois
humiliées avant d'être admis. Nous avons parfois rencontré
porte close chez nos formateurs.
6. Division du travail
Notre travail va comporter trois chapitreshormis
l'introduction et la conclusion.
Ø Chapitre premier cadre conceptuel et
théorique : dans ce chapitre, nous poserons les bases sur
les concepts généraux et les théories de
référence de notre travail ;
Ø Deuxième
chapitre :présentation du cadred'étude,
ici, il sera question d'exposer nos éléments du contexte.
Ø Troisième
chapitre :Résultats empiriques, dans ce tout
dernier chapitre, nous allons présenter les résultats de notre
enquête.
Chapitre I - CADRE
CONCEPTUEL ET THEORIQUE
Il est important de commencer le développement de notre
étude par la définition des concepts afin de faciliter la
compréhension de notre sujet. Il s'agit des concepts suivants :
impact, radio et territoire d'Idiofa.
Section 1. Cadre
conceptuel
Dans cette première section, nous définissons
les concepts clés de notre étude. Il s'agit des concepts :
impact, radio et public.
1.1. Impact
Du latin « impactum », qui, lui
aussi, dérive du verbe « impegere »
(frapper ou heurter), le concept impact peut revêtir plusieurs sens.
P. André et ses compagnons assimilent l'impact à
une collusion entre corps. Pour ces auteurs, le même mot est
utilisé en physique et au sens figuré par l'anglicisme comme
synonyme de conséquence, d'effet ou de répercussion. Ils
poursuivent en montrant qu'au départ l'impact désigne
habituellement le choc d'un projectile à l'endroit de sa chute
appelé point d'impact. Par extension, un impact peut être un trou
laissé par le projectile au moment de son impact2(*).
Ce concept peut encore se comprendre comme l'effet produit par
quelque chose, influence exercée par une personne ou par un produit par
ses idées ou ses effets...3(*)
Dans la langue anglaise et par extension, ce terme a
été utilisé pour désigner le retentissement (direct
ou pas) d'un événement, d'un processus, d'une activité,
d'une infrastructure sur l'environnement, sur la santé ou sur
l'économie.
A en croire Paul OKOMBA4(*), le terme impact comporte trois dimensions en
communication :
- La capacité du message : sa capacité
à attirer ou à faire retenir l'attention ;
- La mémorisation du message : un message a de
l'impact s'il est mémorisé ;
- La capacité à modifier le comportement du
récepteur : l'effet.
De toutes ces significations, dans le cadre de cette
étude, nous retenons l'acception faisant de l'impact un effet produit
par quelque chose. En d'autres termes, impact peut aussi se traduire par
influence5(*). Nous dirons
ainsi : certaines publicités ont un impact très fort sur les
ménagères...
1.2. Radio
1.2.1. Définition
J.-C. Servant et P. SCHENEIBER définissent la radio
comme un instrument de diffusion, un outil capital et indispensable pour la
promotion politique, économique, sociale, culturelle, etc. Elle demeure
la source principale de l'information plus rapide et meilleure car elle annonce
l'événement pendant que la télévision le montre et
la presse écrite l'explique et commente6(*).
Quant à FALCONI, il définit la radio comme un
médium très sélectif : les stations s'adressent
à un public bien déterminé7(*).
Selon Sasa MUKOSO, la radio a une présence
immédiate dans la vie, son pouvoir d'informer immédiatement reste
sans égal. De ce fait, la radio exerce un impact extraordinaire sur la
psychologie de l'homme : danger d'aliénation et de matraque.
Parmi toutes ces définitions, celles qui conviendraient
le mieux pour notre étude, est celle de J.-C. Servant et P. SCHENEIBER
qui définissent la radio comme un instrument de diffusion, un outil
capital et indispensable pour la promotion politique, économique,
sociale et culturelle.
1.2.2. Typologie de la
radio
La radio présente quelques types selon la distance, la
conception, les objectifs poursuivis... C'est ainsi qu'on parle notamment des
radios communautaires, des radios privées et commerciales, radios
publiques ou nationales, radios internationales, etc.
1.2.2.1. Radio
communautaire
Ce serait trop réduire à sa plus simple
expression que de vouloir donner une définition tout faite à une
réalité si complexe. Ceux qui sont déjà
penchés sur l'argument ont donné des définitions
très souvent contextuelles. Girard nous dit que quiconque
s'intéresse à la radio communautaire doit tenir compte du
contexte sociologique dans lequel elle n'ait et elle évolue. Cela
devient impératif que l'on compare des modèles issus des diverses
régions.
Francis Balle quant à lui définit la radio
communautaire comme étant « un organisme de communication
indépendante. A but non lucratif et à propriété
collective, gérée et soutenue par les gens d'une
communauté donnée, elle est un outil de communication qui a pour
but des émissions de qualité qui répondent aux besoins
d'information, de culture, d'éducation, de développement et de
divertissement de communauté spécifique dont elle est issue. Le
terme radio communautaire, désigne ce modèle de radio diffusion
au service de la communauté qui la gère, un medium auquel chaque
membre devra participer activement depuis le lancement du projet jusqu'à
sa réalisation.
1.2.2.2. Radio privée ou
commerciale
Dans certains pays, avec la loi sur la liberté
d'expression et la liberté de presse, est née une floraison de
radios privées et/ou indépendantes, parfois, des pays qui ont
libéralisé leurs radios gouvernementales au nom d'une certaine
démocratie, on a réussi à constater que certaines autres
radios privées se sont vouées au service des certaines
communautés.
Mais la différence entre ces radios et les radios
communautaires reste dans le droit que devrait avoir les destinataires à
faire de ces radios un medium à même d'aborder et de
résoudre leurs préoccupations, une radio indépendante,
même si elle est au service de la communauté reste une
priorité de l'individu qui la possède, cette forme de radio ne
peut être dite une radio communautaire.
1.2.2.3. Radio publique ou
nationale
Ce type de radio est généralement
administrée par une entité statuaire qui est souvent mais pas
nécessairement, une société d'Etat ou de droit public. Sa
politique générale et sa programmation sont placées sous
le contrôle d'organisme public un conseil ou une autorité
instituée en vertu d'une loi.
Cet organisme veuille à ce que la radio offre des
programmes d`information, de formation et de divertissement aux citoyens et
à la société en générale,
indépendamment du gouvernement, des partis politiques ou d'autres
groupes d'intérêts. Les frais de fonctionnement proviennent pour
l'essentiel de la redevance acquittée par les auditeurs qui ont des
postes récepteurs à la maison. La radio publique est comprise
comme celle qui s'adresse à un ensemble plus vaste. Par exemple :
la radiotélévision nationale congolaise (RTNC).
1.2.2.4. Radio
internationale
C'est l'application donnée à un opérateur
de diffusion sonore dont la vocation est d'atteindre des auditeurs dans un ou
deux continents et dans la mesure ou possible tous le 5 continents. Les radios
internationales émettent très souvent dans la gamme des ondes
courtes et diffusent des programmes internationaux, tel que le cas pour la
RFI.
1.2.3. Fonctions de la
radio
En tant que média, la radio remplit principalement
trois fonctions, à savoir : informer, former et divertir.
1.2.3.1. Informer
Depuis toujours, l'homme éprouve la
nécessité de savoir, la curiosité et surtout le grand
besoin de connaitre. Le poussent à rester en interaction avec le monde
qui l'entoure. De ce fait, la radio constitue le moyen efficace d'information.
Elle permet donc par cette fonction (informer) à `homme de ne pas
être débranché de son environnement et du monde.
1.2.3.2. Former ou Eduquer
La radio est ce média utilisé facilement et
économiquement pour atteindre les régions écartées
et pour communiquer dans des nombreuses langues. C'est donc par des
émissions à caractère éducatif, médical,
social, scolaire, culturel que la radio éduquer.
1.2.3.3. Divertir
Aujourd'hui, la radio est le média le plus
écouté de la planète, mais si seulement l'auditeur passait
toute la journée en écoutant que les informations, cela pourrait
devenir encombrant. C'est pourquoi, pour ne pas dénaturer son attention,
la radio lui propose quelques moments de détente qui peuvent être
du genre musicale, comédies théâtre, des émissions
ludiques.
1.3. Public
Le concept public est ce qui concerne une collectivité
d'individus dans son ensemble. C'est l'ensemble de la clientèle
ciblée ou atteinte par un média à qui s'adressent un
écrit, un film, une émission de télévision ou de
radio, une page de site web... C'est cet ensemble des personnes qui sont
réunies dans une salle pour suivre un spectacle.
Le mot public est aussi relatif au gouvernement, à
l'administration d'un pays. Ce qui a trait aux relations de quelqu'un avec
autrui, en particulier dans un contexte professionnel, social...
Pour Pierre Ndeke, le public désigne l'ensemble des
personnes qui s'intéressent à une oeuvre intellectuelle,
littéraire, artistique ou journalistique8(*).
Vu sous cet aspect, le public est l'ensemble des gens qui
fréquentent un lieu de commerce, une administration, qui empruntent un
moyen de transport commun ou public, qui consomment un service d'ensemble,
service ouvert au public. On pourra alors parler, dans ce cas, de la
clientèle ou des usagers.
C'est, plus généralement encore, les habitants
d'une région, d'un pays, d'une contrée... On peut parler alors du
grand public, par opposition aux publics spécialisés qui sont
intéressés à un service, à une administration...
Le public est donc une masse de gens non structurée,
mais qui permet de déceler des tendances dans l'opinion, les
idées, les points de vue ou les modes de vie. Il constitue l'ensemble
des destinataires de la communication d'une organisation ou d'une entreprise.
C'est pourquoi Annie Bartoli pense que pour l'entreprise, c'est-à-dire
l'organisation et l'émetteur de la communication, il doit y avoir un
ensemble de récepteurs constituant le public à qui sa
communication est destinée9(*).
Selon KOTLER et Dubois, le public est l'ensemble des personnes
susceptibles d'être touchées par la communication de l'entreprise
et dont le résultat de cette action pourra conduire ou aboutir à
la promotion de la clientèle10(*). Et Morel ajoute que le public est l'ensemble des
individus susceptibles d'utiliser un produit ou un service. Le coeur de cible
désigne ceux qui sont directement concernés et qui peuvent
réagir plus directement11(*).
Selon Yves CITTON12(*), le public est une « collection d'individus
apparemment autonomes et indépendants, qui ne se connaissent et ne
voient pas » (contrairement à une foule), mais qui tendent
malgré cette séparation spatiale à penser et à agir
de la même façon, parce qu'ils « se
retrouvent » circulairement dans les médias qui informent leur
sensibilité et leur idéologie, selon une logique qui
relève des lois du marché d'avantage que d'un
contrôle politique direct.
1.3. Territoire d'Idiofa
Idiofa est un territoire situé dans la province du
Kwilu (ex Bandundu),à 861 Km de la ville province de Kinshasa. Le
territoire d'Idiofa a une suprficie de 20.000 Km2 et fait frontière avec
les territoires d'Oshwe au Nord par la riviere Kasai,Gungu au Sud ,Bulungu et
Bagata à l'Est et Ilebo à 13(*)13(*)l'ouest
par la riviere Loange. La population d'Idiofa est de 61.056 habitants ,et il
compte 12 secteurs,5 cités,88 groupements coutumiers et 1518
villages.
Section 2. Cadre
théorique
Notre travail repose sur la théorie dela
toute-puissance des médias. En effet, dans toute son oeuvre,
Grégory Derville13(*) s'intéresse au pouvoir des médias ainsi
qu'aux rapports entre le champ politique et les médias. Les
sociétés occidentales ont connu au cours des dernières
décennies la montée en puissance des médias.
Celle-ci se manifeste par l'engouement des ménages pour
l'acquisition de nouveaux appareils de communication, par la forte consommation
des programmes télévisés ainsi que par la hausse de
fréquentation des sites Web et des réseaux numériques. Ces
bouleversements ont touché également le champ politique, qui a
dû adopter des techniques et des modes de fonctionnement particuliers
dictés souvent par les médias, les instituts de sondage et les
conseillers en communication.
Dans la première partie du livre, l'auteur dresse un
bilan des travaux réalisés sur le pouvoir des médias dans
le courant de la sociologie des médias. Derville ne s'est pas
limité à une simple énumération chronologique des
différents courants théoriques, il a également mis en
évidence les points de convergence et les ruptures entre eux. Il
explique que la sociologie des médias s'est développée
pour mesurer la portée des effets des moyens de communication sur le
public.
Les premières études sur les effets des
médias réalisées dans les années 1940 et 1950
ont accordé aux médias un pouvoir quasiment illimité pour
modeler les consciences et générer des émotions chez les
récepteurs (Tchakhotine, 1939 ; PACKHARD, 1958).
Ces auteurs ont souligné l'influence directe, massive
et immédiate exercée par les médias sur les gens qui se
rapproche du schéma stimulus-réponse de Pavlov. Ces analyses ont
été regroupées sous le paradigme des effets puissants.
Selon ce courant théorique, l'émetteur est le seul agent actif de
tout schéma de communication et le récepteur ne fait qu'absorber
passivement ce qu'il reçoit. C'est ce que postule Harold Lasswell dans
sa célèbre question-programme formulée en 1948 :
« Qui dit quoi, par quel canal, à qui et avec quel
effet ? »
Les premières recherches empiriques
réalisées par Paul Lazarsfeld14(*) et ses collègues en 1944 introduisent une
rupture importante par rapport au paradigme des effets puissants en affirmant
que les effets des médias sont variables et limités. En effet,
certains mécanismes peuvent limiter la portée de ces effets,
à savoir les préférences, les opinions des
récepteurs, les groupes primaires qu'ils fréquentent et les
statuts qu'ils y occupent. C'est ainsi qu'on a vu naître le paradigme des
effets limités, largement reconnu durant des
décennies. Dans l'enquête américaine réalisée
en 1944 lors d'une campagne électorale, Lazarsfeld constate que le choix
des électeurs dépend de celui du groupe primaire auquel il
appartient. De ce fait, l'expérience de vote apparaît comme
« une expérience de groupe. Les gens qui travaillent ou vivent
ou se distraient ensemble sont enclins à voter tour les mêmes
candidats »15(*).
Les groupes d'appartenance exercent une pression à la
conformité, ce qui amène les électeurs à ignorer
les messages déviants par rapport aux opinions du groupe d'appartenance
et à retenir seulement ceux qui renforcent leur
homogénéité. Les médias semblent alors impuissants
à générer de vastes effets de conversion dans le choix de
vote, mais ils exercent toutefois une forte influence sur le renforcement des
opinions et des comportements des électeurs.
Chapitre II -
PRÉSENTATION DU CADRE D'ÉTUDE
Ce chapitre présente la Radio Communautaire Nsemo qui
est notre cadre empirique de recherché.
1. Historique
La radio communautaire Nsemo, lumière en Kikongo (RCN)
station d'Idiofa émet depuis le 04 janvier 2005. Soutenue par
l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), la radio a suivi un
processus participatif pour son implantation lequel a connu deux ans soit de
2003 à 2005. Ledit processus a permis à ce que la population
rurale participe à la gestion, à la programmation et au
financement de la radio.
2. Localisation
La RCN est situé numéro 225 du boulevard Kabila
(ex grande route) dans la commune d'Idiofa, quartier cité verte, en
diagonale de la banque Cadeco, territoire d'Idiofa dans la province du Kwilu
(ex Bandundu) à 140 km de Kikwit (3 heures de route).Elle émet en
modulation de fréquence 100.0 MHZ, FM.
- Zone de couverture : Idiofa, Gungu,Kikwit,Kenge,
Masimanimba, Kasaï, Ndjokopunda et Bulungu.
- Langues : Français, lingala, kibunda,
kipende, kidinga, kiwongo, swahili.
3. Nature juridique
Bien que parti intégrante du système public de
radiodiffusion, la radio communautaire locale est une radio jouissant d'un
statut d'association sans but lucratif (ASBL) à gestion autonome.
4. Objet social
La radio communautaire Nsemo a pour objectif de favoriser, par
la présentation d'une programmation radiophonique adaptée, le
développement des ressources humaines du territoire d'Idiofa et ses
environs.
Plus particulièrement, la radio rurale locale, qui est
un instrument de communication, d'animation et de dynamisation de la
collectivité en vue de son mieux être, vise à :
- Permettre l'expression de l'ensemble des composantes de la
population ;
- Appuyer et accompagner les initiatives et activités
de développement socio-économiques au niveau local en mettant cet
outil de communication à la disposition de toutes les organisations
oeuvrant en faveur du développement ;
- Valoriser le savoir traditionnel et le patrimoine culturel
des communautés concernées ;
- Promouvoir l'utilisation des langues des localités
dans le processus de développement local et régional ;
- Susciter la participation des populations locales à
la gestion de la radio, à son fonctionnement ,à son financement
et à son développement ;
- Informer, animer et divertir par la réalisation de
programmes adaptés ;
- Susciter un dialogue fécond entre le pouvoir
politique et les collectivités locales.
5. Organisation
La radio communautaire Nsemo tourne essentiellement
grâce aux panneaux solaires de 6 heures à 9 heures et de 16 heures
à 21 heures, 7 jours/ 7. Elle est capté jusqu'à 150 km.
La RCN a un programme consacré aux émissions sur
l'environnement, l'éducation, la santé, l'enseignement, etc
Elle produit et diffuse des journaux locaux en Kikongo et
dialectes locaux. Elle fait le relais de quelques programmes clés de la
RFI et de la radio Okapi.
6. Fonctionnement
La RCN comprend cinq organes délibérants dans
lequel nous retrouvons l'Assemblée Générale locale
composée des associations membres de la société des
auditeurs et des délégués des noyaux, un Conseil
d'Administration composé de vingt membres mis en place par
l'Administrateur Gestionnaire (AG),des représentants de
différentes couches de la population organisée en noyaux et d'une
direction qui gère au quotidien la station.
Celle- ci compte vingt-cinq membres dont sept permanents, neuf
pigistes et neuf bénévoles. En son sein, les membres sont
répartis dans trois services notamment la programmation, le service
technique et le secrétariat comptable.
La radio Nsemo est également membre du réseau
avec deux autres radios. Elles se sont dotées d'une instance de suivi de
la marche de trois stations appelée comité provincial de pilotage
( COPROPIL ) dont la mission est de suivre l'application de la philosophie
communautaire et des principes éthiques de fonctionnement.
7. Les attributions:
L'Assemblée Générale trace les grandes
orientations de la radio et approuve son programme annuel de travail ; approuve
les comptes annuels et le rapport moral ;adopte le budget de la RCN et approuve
le statut et sa modification ( toute modification du statut exige l'approbation
de deux tiers de la totalité des membres).
Le Conseil d'Administration determineles orientations
relatives aux activités et au fonctionnement de la radio. Il est
habilité à prendre les décisions nécessaires si
toutefois les intérêts ou objectifs de la radio sont
menacés. C'est lui qui définit la stratégie de la radio,
contrôle la gestion, veille à la qualité de l'information
fournie à travers les programmes et les thèmes des
émissions et désigne les personnes chargées de
gérer la radio dans le cadre de cette stratégie et choisit le
mode d'organisation .
La Direction des Programmesest chargée de
l'élaboration et de la mise en oeuvre de la grille des programmes ,
notamment la proposition des émissions et leur theme, la programmation
des horaires des émissions et l'évaluation de ces
émissions.
La techniqueest une équipe qui assure la mise en place
de toutes les dispositions techniques nécessaires pour que les
émissions se passent dans de bonnes conditions. Elle est aussi
chargée de la mise à jour du site pour la rediffusion des
émissions.
Le Responsable stationest chargée de l'application des
décisions du comité relatives au fonctionnement de la radio et
à la programmation
Il veille à l'organisation et à la gestion des
archives et à la documentation, gère le personnel de la station,
il identifie les besoins de formation et organise des activités de
formation du personnel régulier et des collaborateurs extérieurs
en collaboration avec les associations membres.
Chapitre III - RESULTATS
EMPIRIQUES
Ce dernier chapitre de notre travail porte sur la
vérification de notre hypothèse de départ. Il comprend
trois sections portant, respectivement, sur le rappel de la démarche
méthodologique, la présentation des données et
l'interprétation des résultats.
Section 1. Protocole
méthodologique
Notre travail porte sur l'impact de la Radio Communautaire
Nsemo sur la population du territoire d'Idiofa.
Nous avons posé notre question de recherche de la
manière suivante : quel est l'impact de la Radio Communautaire
Nsemo sur la population du territoire d'Idiofa ?
A cette question de départ, nous avons émis
l'hypothèse selon laquelle, en milieu rural, l'impact d'un media comme
la radio est fonction de sa proximité et de sa disponibilité
à répondre aux attentes de la cible.
Pour vérifier cette hypothèse, nous avons
utilisé la méthode sociologique. Nous avons indiqué que la
recherche sociologique se partage en trois grands moments : la
description, la compréhension et l'explication.
- La description consiste à observer et à
définir dans sa réalité brute une situation à
travers l'action d'un acteur, individuel ou collectif au demeurant, ou celle de
plusieurs acteurs ainsi que les éléments qui environnent le
processus.
- La compréhension suppose un effort d'analyse visant
à saisir les intentions de l'agent ou de l'acteur par rapport à
autrui et à déterminer dans le cadre d'une conceptualisation et
d'une méthodologie appropriées la signification pertinente des
individus qui les font agir.
- L'explication consiste à éclairer la
signification de l'action dans le cadre d'une théorie ou d'un
modèle d'interprétation.
Cette méthode a été appuyée par
les techniques d'analyse documentaire et d'enquête par questionnaire.
L'analyse documentaire dépend surtout de la nature et de la
quantité des documents à analyser, et de l'objet et du but
de l'investigation. Cette technique nous a permis de fouiller la
littérature antérieure pour voir comment les chercheurs
antérieurs ont étudié des thèmes similaires.
L'enquête par questionnaire
nous a été utile dans l'investigation de terrain relativement
à notre objet d'étude pour recueillir nos informations. Selon Joël Guilbert
et Guy jumel16(*), le
questionnaire vise à saisir les comportements et les opinions en
interrogeant des individus. Il s'inscrit dans la perspective quantitative,
l'objectif étant le réunir des indicateurs qui montrent le poids
des déterminations.
Selon
ces deux auteurs, la principale fonction de l'enquête par questionnaire
est de mettre en évidence les mécanismes qui amènent les
pratiques, la finalité étant de recueillir les données
exploitables pour les restituer en distribution statistique.17(*) Dans le cadre de cette
recherche, nous avons d'abord déterminé le thème de notre
étude ainsi que la population de référence
concernée. Il nous a paru alors nécessaire de sélectionner
un échantillon. « Compte tenu, sauf exception, de
l'impossibilité de solliciter tous les individus qui composent la
population, on prévoit d'interroger, un certain nombre d'entre eux.
L'échantillon ainsi obtenu est un modèle de réduction de
la population de la référence »18(*). Quant à notre
échantillon, il compte 100 personnes.
Section 2.
Présentation des données
Les résultats que nos enquêtés nous ont
fournis sont ici repris et regroupés sous forme des tableaux. En fait,
nous avons mené une enquête fermée dont les réponses
aux questions ont déjà été proposées aux
enquêtés. Pour des besoins de clarté et de précision
dans la compilation, nous avons donc préféré reprendre ces
réponses dans des tableaux afin de ressortir les tendances
générales. Dans les lignes qui suivent, nous allons reprendre les
questions de notre enquête et les réponses de nos
enquêtés. Mais avant cela, nous donnons les
caractéristiques de la population étudiée.
2.1. Description de la
population étudiée
Tableau 1. Répartition des enquêtés
selon le sexe
Variables
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Sexe masculin
|
69
|
69
|
Sexe féminin
|
31
|
31
|
Total
|
100
|
100
|
Notre enquête a rencontré 69% des hommes et 31%
des femmes.
Tableau 2. Répartition des enquêtés
selon l'âge
Variables
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Moins de 25 ans
|
16
|
16
|
Entre 26 et 50 ans
|
62
|
62
|
Plus de 50 ans
|
22
|
22
|
Total
|
100
|
100
|
La majorité des enquêtés (62 sujets soit
62% de notre échantillon) ont entre 25 et 50 ans d'âge. 22
enquêtés (22%) ont plus de 50 ans et 16 ont moins de 25 ans.
Tableau 3. Répartition des enquêtés
selon l'état civil
Variables
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Mariés
|
46
|
46
|
Célibataires ou autres
|
54
|
54
|
Total
|
100
|
100
|
La plupart des personnes interrogées sont soit des
célibataires soit des personnes ayant d'autres états civils. Il
s'agit de 54 personnes soit 54% de notre échantillon. Les 46% autres
sont des mariés.
Tableau 4. Répartition des enquêtés
selon les occupations socioprofessionnelles
Occupations
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Etudiants ou élèves
|
16
|
16
|
Fonctionnaires
|
31
|
31
|
Profession libérale ou autres
|
53
|
53
|
Total
|
100
|
100
|
Suivant leurs occupations socioprofessionnelles, 53% des
enquêtés sont dans la profession libérale, 31% sont des
fonctionnaires et 16% sont soit élèves soit étudiants.
Tableau 5. Niveau d'études des
enquêtés
Niveaux
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Primaire et/ou secondaire
|
33
|
33
|
Universitaires et postuniversitaires
|
42
|
42
|
Autres ou aucun niveau
|
25
|
25
|
Total
|
100
|
100
|
La majorité des enquêtés (42%) sont soit
universitaires soit postuniversitaires. 33% sont du niveau soit primaire soit
secondaire. 25% des enquêtés ont d'autres niveaux de
scolarité ou carrément aucun.
2.2. Déroulement de
l'enquête
Pour faciliter le dépouillement des données,
nous traitons nos questionnaires item par item et nous avons
préféré présenter les résultats sous forme
de tableaux statistiques. Pour y arriver, nous sommes partie de l'idée
de Claude Javeau19(*) qui
stipule que quel que soit le mode de dépouillement, il importe d'avoir
un plan de dépouillement que l'on compte respecter.
Tableau 6. Possession de la radio par les
enquêtés
Variables
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Oui
|
91
|
91
|
Non
|
9
|
9
|
Total
|
100
|
100
|
La majorité des personnes enquêtées
possèdent des postes radios.
Tableau 7. Suivi de la radio par les
enquêtés
Variables
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Oui
|
91
|
91
|
Non
|
9
|
9
|
Total
|
100
|
100
|
Toutes les personnes enquêtées qui
possèdent des postes radios suivent aussi la radio.
Tableau 8. Connaissance de la RCN par les
enquêtés
Variables
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Oui
|
100
|
100
|
Non
|
0
|
0
|
Total
|
100
|
100
|
Tous les enquêtés connaissent la RCN.
Tableau 9. Captage de la RCN dans les lieux d'habitation
des enquêtés
Variables
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Oui
|
86
|
86
|
Non
|
14
|
14
|
Total
|
100
|
100
|
Selon les données de ce tableau, la fréquence de
la RCN est captée par la majorité des personnes
enquêtées, soit 86% de notre échantillon.
Tableau 10. Suivi de la RCN par les
enquêtés
Variables
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Oui
|
86
|
86
|
Non
|
14
|
14
|
Total
|
100
|
100
|
Tous les enquêtés qui captent la fréquence
de la RCN nous ont affirmé qu'ils la suivent aussi.
Tableau 11. Moment de suivi de la RCN par les
enquêtés
Moment
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Le matin ou le soir
|
37
|
37
|
A tout moment
|
49
|
49
|
Pas de réponse
|
14
|
14
|
Total
|
100
|
100
|
49% des personnes enquêtées suivent la RCN
à tout moment et 37% la suivent soit le matin soit le soir.
Tableau 12. Contexte de suivi de la RCN par les
enquêtés
Contexte de suivi
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
A la maison
|
26
|
26
|
Au travail, aux champs, au marché...
|
60
|
60
|
Pas de réponse
|
14
|
14
|
Total
|
100
|
100
|
La majorité des personnes enquêtées
suivent les programmes de la RCN soit au travail, soit aux champs, soit au
marché. Il s'agit de 60% des enquêtés. 26% les suivent
à la maison.
Tableau 13. Programmes de la RCN que les
enquêtés préfèrent suivre
Programmes
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Nkenimpikunkuna
|
19
|
19
|
Makinuyabwala
|
22
|
22
|
Nsemo Sport
|
13
|
13
|
Mavimpikeluzingu
|
12
|
12
|
Longukabazuzi
|
20
|
20
|
Pas de réponse
|
14
|
14
|
Total
|
100
|
100
|
La majorité des personnes enquêtées
préfèrent suivre l'émission Makinuyabwala (22%). 20%
s'intéressent plus à l'émission Longukabazuzi, 19% ont
parlé de Nkenimpikukuna, 13% suivent Nsemo Sport et 12% de
Mavimpikeluzingu.
Tableau 14. Impact de la RCN sur la vie sociale des
enquêtés
Impact
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Positif
|
96
|
96
|
Négatif
|
4
|
4
|
Total
|
100
|
100
|
La quasi-totalité des enquêtés (96%)
estiment que la RCN a un impact positif sur la vie sociale de la population du
territoire d'Idiofa.
Tableau 15. Raisons d'impact positif de la RCN sur la vie
sociale des enquêtés
Raisons
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Proximité aux problèmes sociaux
|
69
|
71.8
|
Disponibilité des infos en temps réel
|
27
|
28.1
|
Total
|
96
|
99.9
|
Selon les enquêtés, la RCN a un impact positif
parce qu'elle se rapproche des problèmes sociaux de la population
(71.8%) et parce que ses informations sont disponibles et parviennent en temps
réel à la cible.
Section 3.
Interprétation des résultats
Au regard des données recueillies pendant
l'enquête, nous tirons les valeurs interprétatives selon
lesquelles la majorité des personnes enquêtées
possèdent et suivent la radio. Tous connaissent la RCN et sa
fréquence est captée par la majorité des personnes
enquêtées qui nous ont confirmé qu'elles suivent aussi
cette RCN, généralement à tout moment, et que ce soit au
travail, aux champs, au marché ou à la maison.
Parmi les programmes les plus suivis par les
enquêtés, nous avons noté Makinuyabwala (qui a
totalisé 22%), Longukabazuzi (avec 20%), 19% pour Nkenimpikukuna, 13%
pour Nsemo Sports et 12% pour Mavimpikeluzingu.
En considérant leur manière de suivre la RCN, il
s'est avéré que la quasi-totalité des
enquêtés estiment que ce média a un impact positif sur la
vie sociale de la population du territoire d'Idiofa, impact dû au fait
que cette station radio traite des sujets dont l'importance sociale rencontre
les préoccupations de la population et parce que ces informations sont
disponibles et parviennent en temps réel à la cible. Ceci nous
permet de confirmer notre hypothèse de départ.
CONCLUSION GENERALE
Le travail que nous venons de réaliser dans le cadre de
notre travail de fin de cycle de graduat en Sciences de l'Information et de la
Communication a porté l'impact de la Radio Communautaire Nsemo sur la
population du territoire d'Idiofa.
Notre question spécifique de recherche a
été posée de la manière suivante : quel est
l'impact de la Radio Communautaire Nsemo sur la population du territoire
d'Idiofa ?
En guise de réponse provisoire, nous avons
formulé l'hypothèse selon laquelle en milieu rural, l'impact d'un
media comme la radio est fonction de sa proximité et de sa
disponibilité à répondre aux attentes de la cible.
Pour vérifier la validité de cette
hypothèse, nous avons utilisé la méthode
sociologiqueappuyée par les techniques d'enquête par questionnaire
et d'analyse documentaire.
Quant à l'articulation de notre travail, elle a
comporté trois chapitres, en plus de l'introduction et la conclusion. Le
premier chapitre a porté sur le cadre conceptuel et théorique de
l'étude. Nous y avons défini les concepts impact, radio et public
et avons inscrit cette étude dans le cadre de la théorie de la
toute-puissance des médias.
Le deuxième chapitre s'est consacré à la
présentation de nos éléments de contexte en
présentant le cadre empirique de notre enquête.
Dans le troisième chapitre, nous avons examiné
les résultats empiriques de recherche en vue de vérifier notre
hypothèse de départ. Ces résultats nous ont permis de
valider notre hypothèse.
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages
1. ANDRE, P., et autres, L'évaluation des impacts
sur l'environnement, Québec, Presse Internationale polytechnique,
2010, p.398.
2. BARTOLI, A., Communication et organisation, Paris,
Editions des Organisations, 1997.
3. BERTRAND, C.-J., Introduction à la presse, la
radio et la télévision, Paris, Editions Else, 1999.
4. BRECHON, P., (dir.), Enquêtes qualitatives,
enquêtes quantitatives, Grenoble, Presses Universitaires de
Grenoble, 2011.
5. CITTON, Y., Lire, interpréter, actualiser.
Pourquoi les études littéraires ? Bruxelles, Editions
Amsterdam, 2007.
6. DERVILLE, G., Le pouvoir des médias,
Grenoble, Presses universitaires de Grenoble, 2017.
7. FALCONI, A., Les bases de l'audio-visuel,
Kinshasa, éd saint Paul d'Afrique, 1992.
8. GUIBERT, J., et JUMEL, G., Méthodologie des
pratiques de terrain en sciences humaines et sociales, Paris, Armand
Colin, 1987.
9. JAVEAU, C., Méthodologie de recherche en
sciences socio-humaines, Paris, Editions de La Découverte,
1992.
10. KOTLER, P., et DUBOIS, B., Marketing management,
Paris, Nouveaux Horizons, 2009.
11. MOREL, P., La communication d'entreprise, Paris,
Editions Vuibert, 2002.
12. SERVANT, J.-C., et SCHENEBER, P., Le pouvoir
d'informer, Paris, éd. Robert Font, 1972.
Dictionnaires
1. Dictionnaire Le Petit Larousse Illustré,
Paris, Larousse, 1987.
Notes des cours
1. NDEKE, P., Sociologie générale,
cours inédit de 1er graduat, Kinshasa, Institut Facultaire
des Sciences de l'Information et de la Communication, 2011.
2. OKOMBA, P., Sociologie de la communication, cours
inédit de 1ère licence en Communication des
Organisations, Kinshasa, Institut Facultaire des Sciences de l'Information et
de la Communication, 2012.
TABLE DES MATIERES
Epigraphe
i
IN MEMORIAM
ii
DEDICACE
iii
REMERCIEMENTS
iv
0. INTRODUCTION
1
1. Problématique
1
2. Hypothèse
3
3. Méthode et technique
3
4. Délimitation du sujet
3
5. Difficultés rencontrées
3
6. Division du travail
3
Chapitre I - CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE
5
Section 1. Cadre conceptuel
5
1.1. Impact
5
1.2. Radio
6
1.2.1. Définition
6
1.2.2. Typologie de la radio
7
1.2.2.1. Radio communautaire
8
1.2.2.2. Radio privée ou commerciale
8
1.2.2.3. Radio publique ou nationale
9
1.2.2.4. Radio internationale
10
1.2.3. Fonctions de la radio
10
1.2.3.1. Informer
10
1.2.3.2. Former ou Eduquer
10
1.2.3.3. Divertir
11
1.3. Public
11
1.3. Territoire d'Idiofa
13
Section 2. Cadre théorique
14
Chapitre II - PRÉSENTATION DU CADRE
D'ÉTUDE
17
1. Historique
17
2. Localisation
17
3. Nature juridique
18
4. Objet social
18
5. Organisation
19
6. Fonctionnement
19
7. Les attributions :
20
Chapitre III - RESULTATS EMPIRIQUES
22
Section 1. Protocole méthodologique
22
Section 2. Présentation des
données
24
2.1. Description de la population
étudiée
25
2.2. Déroulement de l'enquête
27
Section 3. Interprétation des
résultats
31
CONCLUSION GENERALE
32
BIBLIOGRAPHIE
34
TABLE DES MATIERES
36
* 1 P. BRECHON (dir.),
Enquêtes qualitatives, enquêtes quantitatives, Grenoble,
PUG, 2011, p. 105.
* 2 P. ANDRE et autres,
L'évaluation des impacts sur l'environnement, Québec,
Presse Internationale polytechnique, 2010, p.398.
* 3 Dictionnaire Le Petit
Larousse Illustré, Paris, 1987.
* 4 OKOMBA, P.,
Sociologie de la communication, cours inédit de
1ère licence, Kinshasa, IFASIC, 2012.
* 5 C.-J. BERTRAND,
Introduction à la presse, la radio et la
télévision, Paris, Editions Else, 1999, p.45.
* 6 SERVANT J.C et SCHENEBER
P., Le pouvoir d'informer, Paris, éd. Robert Font, 1972,
P.251
* 7FALCONI, les bases de
l'audio-visuel, éd saint Paul d'Afrique, Kinshasa, 1992, P.52
* 8 P.NDEKE, Sociologie
générale, cours inédit de 1er graduat,
Kinshasa, IFASIC, 2010-2011.
* 9 A.BARTOLI,
Communication et organisation, Paris, Editions des Organisations,
1997, p.15.
* 10 P.KOTLER et B.DUBOIS,
Marketing management, Paris, Nouveaux Horizons, 2009, p.203.
* 11 P.MOREL, La
communication d'entreprise, Paris, Editions Vuibert, 2002, p.78.
* 12 CITTON, Y., Lire,
interpréter, actualiser. Pourquoi les études littéraires ?
Bruxelles, Editions Amsterdam, 2007, p. 348.
* MULONGO, Freddy, rôle des
radios de proximité avant, pendant et après les élections,
op. cit., p.12
Colin FRASER et Sonia RESTREPO E., manuel de la radio
communautaire, UNESCO,2001, p.5
F. Balle, dictionnaire des médias, éd. La rousse,
Paris 1998, p.208
https://fr.m.wikipédia.org
Wikipédia encyclopédie page consulté le 30
aout 2021
* 13 Grégory DERVILLE,
Le pouvoir des médias, Grenoble, Presses universitaires de
Grenoble, 2017.
* 14 Paul Lazarsfeld,
* 15Lazarsfeldet al.,
1944, p. 137.
* 16GUIBERT J. et JUMEL G.,
Méthodologie des pratiques de terrain en sciences humaines et
sociales, Armand colin, Paris, 1987, p.109-110.
* 17 Idem, p.105.
* 18 GULBERT J et JUMEL G.,
Op. Cit., p.106.
* 19JAVEAU, C.,
Méthodologie de recherche en sciences socio-humaines, Paris,
Editions de La Découverte,
1992, p. 23.
|