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La non pratique de la planification familiale et son impact socio-économique dans le groupement Cirunga en territoire de Kabare.


par Christian CISHANGI
Institut supérieur de développement rural des grands lacs à  Goma - Graduat en développement rural 2020
  

Disponible en mode multipage

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INSTITUT SUPERIEUR DE DEVELOPPEMENT RURAL DES GRANDS-LACS

ISDR-GL

B.P : 376 GOMA

LA NON PRATIQUE DE LA PLANIFICATION FAMILIALE ET
SON IMPACT SOCIO-ECONOMIQUE DANS LE
GROUPEMENT DE CIRUNGA EN TERROIRE DE KABARE,
DE 2018 A 2019

Par BISIMWA CISHANGA Christian

Travail de fin de cycle présenté et défendu en vue de l'obtention du diplôme de graduat en développement rural. Option : PLANIFICATION REGIONALE ET NATIONALE Niveau de technicité : A1

Directeur : CT. BATIBUKA Henriette

Encadreur : Ass. KIZA FEZA

Année Académique 2019-2020

i

DECLARATION

Je soussigné BISIMWA CISHANGA Christian, déclare que le présent travail de recherche portant sur la non pratique de la planification familiale et son impact socio-économique dans le groupement CIRUNGA en territoire de KABARE, de 208 à 2019 est le fruit de mes propres efforts et qu'il n'a jamais été présenté en aucune institution d'enseignement supérieur et universitaire. Je reconnais avoir mentionné toutes les sources de mes informations.

Fait à Goma, le / /2020

BISIMWA CISHANGA Christian

II

CERTIFICATION

Je soussigné CT. BATIBUKA Henriette, certifie avoir dirigé le travail de l'étudiant

BISIMWA CISHANGA Christian intitulé la non pratique de la planification familiale et son impact socio-économique dans le groupement CIRUNGA en territoire de KABARE, de 2018 à 2019, l'originalité de cette recherche est que la facette explorée et exploitée n'a jamais été étudiée par d'autres chercheurs. C'est pourquoi je le recommande à la section pour qu'il soit évalué.

Fait à Goma, le / /2020

CT BATIBUKA Henriette

III

DEDICACE

A mon cher oncle Innocent CISHUGI

Christian BISIMWA CISHANGA

iv

REMERCIEMENTS

L'accomplissement de grands travaux a toujours nécessité l'intervention des plusieurs personnes, dit-on.

Nous remercions toutes les personnes qui, d'une manière ou d'une autre ont été utiles pour la réalisation de ce travail.

De prime abord, nos remerciements sont adressés au CT Henriette BATIBUKA qui malgré ces lourdes responsabilités professionnelles s'est disponibilisée pour la direction de ce travail, de même à notre encadreur Ass. Kiza FEZA qui était toujours prête à nous écouter ; votre esprit critique, vos conseils et remarques pertinents nous ont été utiles.

Ensuite, nos gratitudes s'adressent à la grande famille CISHANGI qui a toujours été là pour nous, particulièrement nos très chers parents Emmanuel CISHANGI et Jeanne MITIMA, le petit champion Olivier CISHANGI, Sylvain, Héritier, Innocent, Papa Believe et sa femme, Papa David et sa femme, Charmante...

Nous remercions d'une manière particulière la famille Innocent CISHUGI pour son grand amour qu'elle ne cesse de manifester à notre égard.

Il nous serait ingrat d'achever cette page sans manifester nos civilités à nos amis et camarades : Benoit AMETUMWA, Daniel MUKONGYA, Erick BAMWISHO, DERICK, Christelle BIRINGANINE, Fidel LUFUNGULO, Carine KAMANDA, Chance WITANGILA, Katy KABANGA, Clémentine SIFA, Dekila MWENGE, Issaya GATUNZI et tant d'autres ;

Tous ceux dont les noms ne sont pas cités, qu'ils trouvent ici les sentiments de notre gratitude avouée.

Christian BISIMWA CISHANGA

V

ABREVIATION, SIGLES ET SIGNES CONVENTIONNELS

$ : Dollar

% : Pourcentage

COGE : Comité de Gestion

EDS : Enquête Démographique et de Santé

FOCI : Fondation Cishangi

COORDO : Coordonnateur

ISDR-GL : Institut Supérieur de Développement Rural des Grands Lacs

OMS : Organisation Mondiale de la santé

ONG ; Organisation Non Gouvernementale

Op.cit. : Ouvrage déjà cité

PT : Prix Total

PU : Prix Unitaire

PF ; Planification Familiale

Qté : Quantité

RDC : République Démocratique du Congo

TFC : Travail de Fin de Cycle

TDR : Technicien en Développement Rural

UNFPA : Fonds des Nations Unies pour la Population

UNICEF : Fonds des Nations Unies pour l'Enfance

USAID : Agence des Etat- Unies pour le Développement International

vi

RESUME DU TRAVAIL

Notre travail porte sur « la non pratique de la planification familiale et son impact socio-économique dans le groupement CIRUNGA en territoire de KABARE, de 2018 à 2019 ».

Pour réaliser ce travail nous nous sommes assigné l'objectif d'améliorer les conditions socio-économiques de la population du groupement CIRUNGA par la pratique de la planification familiale.

Pour atteindre cet objectif, nous nous sommes servi de la méthode historique, statistique et celle analytique. Ces dernières ont été appuyées par la technique d'observation, la technique documentaire et celle d'interview, ainsi, les questions ci-dessous ont été mises en exergue pour nous imprégner de la situation socio-économique liée à la non pratique de la planification familiale dans le groupement CIRUNGA :

Question principale

? Comment améliorer les conditions socio-économiques de la population de CIRUNGA à partir de la planification familiale ?

Questions spécifiques

? Qu'est-ce qui est à la base de la non pratique de la planification familiale par la population du groupement CIRUNGA ?

? Quelles sont les conséquences de la non pratique de la planification familiale sur la vie socio-économique de la population du groupement CIRUNGA ?

? Que faire pour amener la population du groupement CIRUNGA à intégrer la PF ainsi améliorer ses conditions socio-économiques ?

A l'issu du dépouillement, nous avons abouti aux résultats ci-après :

La promotion de la planification familiale serait un moyen efficace d'amélioration des conditions socio-économiques de la population de CIRUNGA.

Quant aux causes de la non pratique de la planification familiale dans le

groupement CIRUNGA, le tableau XIX nous montre les principales raisons qui entrainent
la non pratique de la planification familiale dans le groupement, 36,1% de nos enquêtés relatent le manque d'information, 12,4% parle des coutumes et moeurs, 23,7% relatent les instructions religieuses 17,5% parle des rumeurs. Voyez-moi dire que la première hypothèse de notre problématique est confirmée à 89,7% par nos enquêtés

En ce qui concerne les conséquences de la non pratique de la planification familiale, 23,7% de nos enquêtés parlent de la pauvreté comme conséquence de la non pratique de la PF, 26,8% du manque d'encadrement des enfants, 38,1% relatent le mauvais état de santé de la

VII

mère et des enfants, 7,2% parle de la délinquance juvénile comme conséquence de la non pratique de la PF. Ainsi nous trouvons la confirmation de la 2e hypothèse à 72,1%.

Pour ce qui est de la proposition des solutions, le tableau XX nous éclaircit en nous précisant que la meilleure des solutions est de sensibiliser la population du groupement CIRUNGA sur la planification familiale telle que confirmé par 64,9% de nos enquêtés.

A cet effet, le projet de sensibilisation de la population sur la planification familiale a été mis au concours par la population comme une arme efficace pouvant remédier au problème de la non pratique de la planification familiale.

VIII

SUMMARY OF WORK

Our work focuses on» non-family planning and its impact on socio-economic in the CIRUNGA group in KABARE territory, from 2018 to 2019»

To carry out this work we have set ourselves the objective of improving the socioeconomic condition of the population of the CIRUNGA group through the Patrice of family planning.

To achieve this goals, we used the historical, statistical and analytical method. These were supported by the observation technique, the documentary technique and the interview technique, thus, the question below were highlighted to get an idea of the socioeconomic situation linked to non-practice of family planning on the socio-economic life of the population of the CIRUNGA group? What can be done to bring the population of the CIRUNGA group to integrate Family Planning and improve their socio-economic condition?

At the end of count, we reach the following results: the promotion of Family Planning would be an effective means of improving the socio-economic conditions of the population. As for the causes of the non-practice of Family Planning in the CIRUNGA group, the table XIX shows us the main reasons which lead to the non-practice of the Family Planning in the group, 36.1% of our surveys relating the lack of information, 12.4% speak of customs and mores, 23.7% relating to religions instructions, 17.5% speak of rumors. See me say that the fist hypothesis of our problem is 89.7% confirmed by our surveys. Regarding the consequences of not practicing family planning, 26.8% of the lack of supervision of children, 38.1% relate the poor state of health of the mother and children, 7.2% speak of juvenile delinquency as a consequence of the non-practice of family planning.

Confirmation of the 2nd hypotheses at 72.1% regarding the position of the solutions, the 20th table clarifies us by specifying that the best solution is to sensitize the population of the CIRUNGA group on family planning as confirmed by 64.9% of our surveys.

To this end, the family planning awareness-raising project has been proposing by the population as an effective weapon that can remedy the problem of non-practice of family planning.

ix

TABLE DES MATIERES

DECLARATION i

CERTIFICATION ii

DEDICACE iii

REMERCIEMENTS iv

ABREVIATION, SIGLES ET SIGNES CONVENTIONNELS v

RESUME DU TRAVAIL vi

SUMMARY OF WORK viii

TABLE DES MATIERES ix

LISTE DES TABLEAUX xi

0. INTRODUCTION GENERALE 1

0.0. INTRODUCTION 1

01. ETAT DE LA QUESTION 2

04. OBJECTIFS DU TRAVAIL 11

Chapitre I. PRESENTATION DU GROUPEMENT CIRUNGA ET GENERALITES SUR LE SUJET

13

I.1. DESCRIPTION DU GROUPEMENT CIRUNGA 13

I.1.1. Situation géographiques 13

I.1.2. Aspect démographique 13

I.1.3. Aspects socio- culturel 14

I.2. REVUE DE LA LITTERATURE 15

I.2.1. Définitions des concepts clés 15

I.2.2. APPROCHE THEORIQUE 15

I.2.2.1. Historique de la planification familiale dans le monde et en RDC 15

Chapitre II. APPROCHE METHODOLOGIQUE, PRESENTATION ET DISCUSSION DES

RESULTATS DE L'ENQUETE 25

II.0. INTRODUCTION 25

II.1. APPROCHE METHODOLOGIQUE 25

II.1.1. Cadre de recherche 25

II.1.2. Type de recherche 25

II.1.3. Méthodes et techniques de recherche 25

II.1.4. Population et choix de l'échantillon 26

II.1.5. Collecte des données 26

II.2. PRESENTATION DES RESULTATS DE L'ENQUETE 26

II.2.1. Objectif de l'enquête 26

II.2.2. Interprétation des données 26

Chapitre III. PROJET DE SENSIBILISATION DE LA POPULATION DU GROUPEMENT

CIRUNGA SUR LA PLANIFICATION FAMILIALE 40

III.0. INTRODUCTION 40

III.1. IDENTIFICATION DU PROJET 40

X

III.1.1. Contexte et justification du projet 40

III.1.2. Objectif du projet 40

III.1.3. Localisation et durée du projet 40

III.1.4. Nature et cadre juridique du projet 40

III.1.5. Acteurs et bénéficiaires du projet 41

III.1.6. Stratégies du projet 41

III.2. ETUDE DU PROJET 41

III.2.1. Pertinence du projet 41

III.2.2. Les opportunités du projet 41

III.2.3. Faisabilité du projet/ Factibilité du projet 41

III.3. OPERATIONALISATION DU PROJET 42

III.3.1. Organigramme 42

III.3.2. Fonctionnement 42

III.4. PLANIFICATION DES INTRANTS 42

III .5. CHRONOGRAMME OU TABLEAU DES ACTIVITES/DE GANTT 47

III.6. BUDGETISATION DU PROJET 48

III.7. RENTABILITE DU PROJET 50

III.8. CADRE LOGIQUE 51

CONCLUSION GENERALE 52

BIBLIOGRAPHIE xii

ANNEXE xiv

xi

LISTE DES TABLEAUX

Tableau I Répartition des enquêtés selon le sexe 26

Tableau II Répartition des enquêtés selon la tranche d'âge 27

Tableau III Répartition de la population selon leurs état civil 27

Tableau IV Répartition des enquêtés selon leur Confession religieuse 28

Tableau V Répartition des enquêtés selon leur Niveau d'Etude 28

Tableau VI Profession de l'enquêté 29

Tableau VII Information sur la PF 29

Tableau VIII Réponse sur la connaissance de la planification familiale 29

Tableau IX Des bienfaits /avantages de la planification familiale 30

Tableau X Les avantages de la planification familiale 30

Tableau XI De la pratique de la planification familiale 31

Tableau XII Les contraceptives utilisées 31

Tableau XIII les éléments qui sont à la base de la non pratique de la PF 29

Tableau XIV Les conséquences de la non pratique de la planification familiale dans la vie

du couple et de la société 32

Tableau XV Le nombre d'enfants qu'ont les enquêtés 33

Tableau XVI Le nombre d'enfant que les enquêtés désirent avoir 34

Tableau XVII L'impact socio-économique de la non pratique de la Planification Familiale

dans le groupement CIRUNGA 31
Tableau XVIII L'impact positif de la planification familiale sur la vie socio-

économique 32
Tableau XIX Les contraintes ou raisons qui entrainent la non pratique de la planification

familiale dans ce milieu 35

Tableau XX Les pistes de solution 36

Tableau XXI Tableau des activités 47

Tableau XXII Salaire du Personnel 48

Tableau XXIII Matériels du projet 48

Tableau XXIV Fournitures des bureaux 48

Tableau XXV Mobilier du bureau 49

Tableau XXVI Autres dépenses 49

Tableau XXVII Synthèse 49

Tableau XXIII Sources de financement 49

1

0. INTRODUCTION GENERALE

0.0. INTRODUCTION

Nous sommes sans ignorer qu'il est bon pour la santé des mères et des enfants d'éviter des naissances trop rapprochées ; un espacement d'au moins 2 ans est le bon intervalle entre les naissances.

Cet intervalle est d'une importance capitale pour le bien-être de l'enfant et ses parents.

Outre l'espacement des naissances, beaucoup d'autres facteurs interviennent dans la survie et la santé de l'enfant, dont l'éducation de la mère et les soins prénataux qu'il a pu bénéficier.

En RDC en général et dans les zones rurales en particulier, le taux de mortalité maternelle reste très préoccupant.

Un enfant sur cinq meurt avant d'atteindre son cinquième anniversaire, le pourcentage des femmes mariées utilisant la contraception moderne est de 16% alors que la ration de mortalité maternelle et infantile est de 905/100000 naissances vivantes.

L'avortement clandestin représente de ce fait 14% de décès maternels.

C'est dans cette logique que le fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) qui est le principal organisme à fournir une assistance en matière de population dans le monde, aide le gouvernement de la RDC à améliorer les services de la santé en matière de la reproduction et de la planification familiale.

Une meilleure politique en matière de reproduction suppose l'exercice du droit de décider d'une façon libre et responsable le nombre d'enfants qu'on souhaite avoir ainsi l'espacement de leur naissance.

Les produits, en particuliers les moyens contraceptifs, la formation et information, sont indispensables pour faire de ce droit une réalité.

Pourtant, la non-satisfaction des besoins et l'insuffisance des fournitures entravent sérieusement le programme de planification familiale en RDC en général et particulièrement dans le groupement CIRUNGA.

L'utilisation des moyens contraceptifs augmente certes, mais dans des zones rurales, notamment dans le groupement CIRUNGA, la situation de pauvreté est très préoccupante, l'accès à ceux-ci est limité par les tradition sociales et culturelles « kuburha muguma kugumba », les instructions religieuses, les rumeurs, les tabous, ...c'est ainsi que la pratique de la PF a un taux moins élevé et cela a comme conséquence une taille très élevée des familles, avec un revenu insignifiant. D'où, la nécessité de formation et information sur la planification familiale.

KUANZAKA INZANZA (2001) note que la fonction première et universelle reconnue de la sexualité humaine est la procréation réfléchie des enfants dans le cadre d'une union socialement

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01. ETAT DE LA QUESTION

Une investigation d'envergure débute par la lecture de la littérature spécialisée ; vu que nous ne sommes pas le premier à intervenir dans ce domaine, nous avons exploité quelques travaux parmi ceux réalisés antérieurement sur la planification familiale.

Ainsi :

Deborah MAINE (1981) pense que la planification familiale est un facteur qui contribue à l'amélioration de l'état sanitaire de la mère et de l'enfant. Dans ce sens, il importe pour toute femme travailleuse au sens global du terme, de pouvoir planifier ses naissances, en cherchant à concilier son ménage et son travail professionnel.

Dans son analyse, elle démontre que si la femme ne pratique pas la PF, elle s'exposerait à des lourdes charges et à des grossesses à risque élevé. La planification familiale pourrait mieux aider les femmes à bien exercer leurs fonctions professionnelles tout en sauvegardant leurs santés et le bien-être de leurs familles.

Pour Laurent TOULEMON et Henri LERIDON (1998) avec une fécondité moyenne à peine supérieure à 3 enfants par femme, la population mondiale est entrée dans une phase nouvelle qui implique une stricte régulation de la fécondité. Cette situation est irréversible et elle imposera donc de disposer des méthodes contraceptives aussi sûres, acceptables et dépourvues d'effets secondaires que possibles.

Ils parviennent à la conclusion selon laquelle compte-tenu des niveaux d'efficacité des méthodes contraceptives actuelles, une fécondité de l'ordre de 2 enfants par femme, soit un recours massif à la stérilisation, soit la conjonction d'une contraception efficace et du recours à l'avortement en cas d'échec de celle-ci. Ceci bien sûr ne peut pas concerner notre champs d'action où l'avortement à des fins de planification familiale est prohibé.

Willy PASINI (2004) estime que le contrôle de la fécondité est l'un des problèmes essentiels de la société contemporaine. Il implique le respect d'une dimension humaine fondée sur la liberté et le bonheur en proposant la réflexion sur les facteurs psychologiques conditionnant le désir ou non de l'enfant, le choix des moyens contraceptifs et une réaction masculine face à l'emploi de la pilule. Il suggère pour cela une pédagogie moderne en vue d'améliorer l'information sexuelle.

MASINGA NDANGIKA (2004) étudie la conception de la P.F au point de vue sociologique. Après investigation, il aboutit aux résultats selon lesquels la P.F ne serait plus posée aujourd'hui

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reconnue. Cette conception, est aux antipodes du gaspillage de la sexualité qui conduit aux naissances inopportunes. Il implore les couples à faire recours à la contraception pour qu'ils aient des enfants au moment souhaité.

KASONGO MUSAU (2005) montre que la problématique de la planification familiale occupe la première position dans la santé communautaire en Afrique. Dans son analyse il démontre l'importance de la PF en disant qu'aucun développement sanitaire n'est possible si la population n'est pas à mesure de surveiller sa reproduction.

Thomas Robert MALTHUS (1817) démontre que lorsque la population n'est arrêtée par aucun obstacle, elle double tous les vingt-cinq ans, et croît ainsi de période en période selon une progression géométrique. Il est moins facile de mesurer l'accroissement des produits de la terre. Cependant, nous sommes sûrs que leur accroissement se fait à un rythme tout à fait différent de celui de la population.

Ainsi, mille millions d'hommes doubleront en vingt ans en vertu du seul principe de population, mais on n'obtiendra pas la même facilité de la nourriture nécessaire pour faire face au doublement de mille million d'hommes.

Il aboutit à la conclusion selon laquelle il est impossible d'espérer que la production puisse continuer à s'accroitre au même rythme, et qu'au bout de cette seconde période la production du départ aura quadruplé car la race humaine croît selon la progression géométrique, tandis que les moyens de substances croitront selon la progression arithmétique. Au bout de deux siècles, population et moyens de substance seront dans le rapport de 256 à 9, au bout de 3 siècles, 4096 à 13, après deux mille ans, la différence sera immense et incalculable ; d'où il propose deux obstacles (obstacles préventifs et destructifs) pour stopper la population.

CHANSTELAND (1997) analyse les éléments qui favorisent la pauvreté de la population, son étude démontre que la population à cause de son augmentation incontrôlée a subi des conséquences néfastes parmi lesquelles le problème de santé, de l'éducation, de l'emploi, ... il conclue qu'il suffirait de réduire la croissance démographique pour limiter la pauvreté. Nous soutenons cette analyse en disant que pour qu'il y ait équilibre entre la richesse et la population, des mesures doivent être prises pour limiter les naissances.

ZACHARIE et PETEL (1984) partent de l'analyse des variables socio-économiques de fécondité (âge de mariage, connaissance de la femme, l'utilisation de contraception) et

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uniquement sur la tenue des techniques d'espacement des naissances ; elle est devenue une motivation de régulation comportementale et des stratégies de la politique de la population au développement durable.

FURAHA KALAMBA (2019) démontre que le planning familial ainsi que ses méthodes pourraient aider les hommes et les femmes à bien améliorer leur vie sociale dans les ménages tout en sauvegardant le bien-être de leur famille. Elle aboutit à la conclusion selon laquelle la P.F a un impact sur l'économie du ménage car il accroît le revenu de ce dernier et facilite l'accroissement de l'épargne ainsi que l'augmentation de la productivité féminine.

Dumont ARSENE (1890) invite les personnes à l'innovation de nouveaux comportements au pouvoir des agents individuels ; les individus peuvent couper tous leurs liens avec la tradition nocive et adopter les modes d'action économiquement et fonctionnellement les plus appropriés à une situation objective donnée. Il propose une explication simple et convaincante à la baisse de la fécondité observée dans des nombreux pays : le nouveau contexte économique et social créé par l'entrée dans l'industrialisation et le développement économique ouvre des perspectives de promotion sociale que les sociétés traditionnelles n'offraient pas ; d'où , il pousse les couples à limiter le nombre de leurs enfants , soit pour faciliter leur propre proportion en réduisant leurs enfants, soit pour faciliter leur propre promotion en réduisant leurs dépenses et leurs contraintes familiales, soit pour concentrer leurs efforts sur un nombre restreint d'enfants afin d'assurer à ces derniers une chance de promotion sociale. Il aboutit à la conclusion selon laquelle les pays caractérisés par la présence de sous-culture forte et stable sont susceptibles de produire des grandes continuités démographiques.

Karl MAX (1869) démontre que la surpopulation est une construction idéologique ou sociale, la nourriture peut être produit en quantité suffisante par tous et si une pénurie existe, elle nait des modes de production et de distribution, pas d'une surpopulation ou d'une incapacité technique à satisfaire la demande ; pour lui le niveau de la population est principalement déterminé par le mode de production et les modalités de répartition des richesses. D'où, il conclue que la surpopulation est à encourager car elle favorise l'octroi de la main d'oeuvre à moindre coût.

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prélèvent un consensus, il s'agit d'efforts de mise en oeuvre des diverses variables à considérer et leur influence respective qui dépend elle-même du contexte social et économique. Cette analyse permet d'éviter les fausses pistes, les erreurs d'interprétation sur la fécondité. Ils démontrent le rôle que joue le niveau d'éducation ou d'instruction des femmes dans la P.F en concluant que le niveau d'instruction de la femme explique à 91% de la variance de taux de natalité.

Quant à nous, la pratique de la planification familiale est un pilier d'une émergence socio-économique car elle aiderait les couples de bien améliorer leur vie sociale tout en sauvegardant le bien-être des enfants.

Tout en facilitant l'accroissement de l'épargne et la productivité féminine, la planification familiale a un impact sur l'économie des ménages. Elle est un moyen pouvant favoriser l'utilisation des contraceptifs dans les milieux ruraux en générale et dans le groupement de CIRUNGA en particulier afin de provoquer une baisse de la fécondité et une réduction de l'accroissement démographique dans ce groupement.

02. PROBLEMATIQUE

Dans le monde, près de 123 millions de femmes principalement dans les pays en voie de développement n'ont pas recours à la contraception bien qu'elles aient exprimé le souhait d'espacer les naissances et de limiter les nombres de leurs enfants, sur l'ensemble de grossesses qui se produisent chaque année dans le monde, 38% ne sont pas désirées et près de 6 grossesses sur 10 se concluent par un avortement provoqué, l'accès à la planification familiale volontaire et sans danger constitue un droit fondamental. La planification familiale est cruciale pour l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes ; c'est également un facteur essentiel de réduction de la pauvreté. Pourtant environ 214 millions des femmes qui souhaitent avoir recours à des méthodes de planification familiale efficaces et sans danger s'en ont pris la possibilité car elles n'ont pas accès aux informations et aux services nécessaires, ou ne sont pas soutenues par leur partenaire ou leur communauté. (OMS, 2015).

La question de P.F concerne le monde entier car des grossesses très nombreuses, très rapprochées et celles relevées chez les adolescents et les femmes de plus de 35 ans mettent en danger la vie des concernées et sont responsables d'un tiers environ des décès des naissances. Le problème de la santé peut être influencé par plusieurs facteurs à travers le monde parmi lesquels nous citons : une mauvaise condition d'hygiène du milieu, de l'environnement et de l'habitat, la pauvreté, l'insuffisance alimentaire, l'apparition des nouvelles pathologies

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épidémiques, les catastrophes, les guerres et les conflits armés. (Smith RHONDA&ALII, 2009)

La P.F est l'un des moyens les plus efficaces pour améliorer la santé des femmes et leurs enfants ; ainsi le monde entier a consacré son effort en planning familial. En Asie, sur 210 millions des grossesses qui se produisent chaque année près de 80 millions sont non planifiées. Ces grossesses sont l'une des principales raisons du recours à l'avortement. A l'échelle Mondiale, quelques 55% des femmes ayant un besoin non satisfait en service de planning familial souhaitent un espacement de naissance et 45% veulent limiter le nombre de leurs grossesses. (Lori ASH, et TOSHIKO KANEDO, 2007).

En 1979, la Chine avait instauré la politique de l'enfant unique pour réduire la croissance rapide de la population, la politique de l'enfant unique contraint les femmes à ne pas avoir plus d'un enfant sous peine des sanctions financières et de non-reconnaissance de la part du gouvernement des enfants excédentaires. Les minorités ethniques vivant essentiellement dans des régions rurales moins densément peuplés, bénéficiaient généralement d'une application plus souple de la politique de l'enfant unique. A la suite du vieillissement rapide de la population, la chine a progressivement assoupli la politique de l'enfant unique à partir du début des années 2000, le couple dont l'un des conjoints est enfant unique est autorisé à avoir deux enfants puis l'a aboli en octobre 2000. ( www.refworld.org).

Depuis l'instauration de la planification familiale sous contrôle étatique en 1979, la chine estime que 400 millions de naissances ont été évitées. Par ailleurs entre 1971 et 1980, 330 millions d'avortements ont été pratiqués. (Le figaro, 2013).

En France, il en existe un peu partout des centres de planifications familiales agréés, les mineurs peuvent y aller sans être accompagnés d'un adulte et sans payer aucune caution ; par ailleurs comme l'église soutient la planification familiale sans avortement, elle considère que la vie humaine commence dès la conception. La forte croissance démographique de l'Afrique, reste l'un des freins à son développement : c'est ce qu'a voulu rappeler le président Français Emmanuel MACRO en marge du sommet du G20 à Hambourg, le 08 Juin 2018 en répondant à une question d'un journaliste ivoirien sur l'aide consentie par les pays industrialisés « pour sauver l'Afrique ». Quand des pays ont encore sept à huit enfants par femme, vous pouvez décider d'y dépenser des milliards des dollars, vous ne stabiliserez rien ». Cette affirmation a aussitôt suscité la controverse et une avalanche sur nos réseaux sociaux dans lesquelles le chef de l'Etat se fait étriller pour avoir osé donner son avis sur un sujet sur lequel selon son détracteur il n'aurait pas à s'exprimer ( www.wikipédia.net).

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En Afrique, la mortalité maternelle moyenne est d'environ 518 décès maternels pour 10000 naissances vivantes respectivement dans les régions de l'Afrique subsaharienne et de l'Afrique de l'Est et australe. En Afrique de l'ouest et centrale, la mortalité maternelle est estimée à 1100 décès pour 10000 naissances vivantes. En RDC, 1300 femmes meurent chaque année pour des causes liées à la grossesse et/ou à l'accouchement (Unicef, 2009).

Il y a dans le monde, jusqu'à 700 millions d'être qui pratiquent la contraception, et de millions d'autres le feraient s'ils avaient un meilleur accès à des services de bonne qualité (USAID, 2000).

Une étude effectuée par FATIMA, en 1992 au Nigeria a montré qu'au moins 85% des femmes et au moins 65% des hommes étaient d'accord pour dire que l'espacement aide la mère à reprendre ses forces avant d'avoir un autre enfant et protège la santé de ses enfants. En même temps, en Ouganda, les enquêtes ont constaté que les femmes qui jugeaient de façon positive l'espacement des naissances avaient d'autres avantages dont le fait d'avoir les enfants plus âgés qui peuvent s'occuper de leurs cadets. Une femme a déclaré que l'espacement aide les femmes à paraitre plus jeune. La RDC, figure parmi les pays où la croissance démographique augmente à une vitesse incroyable. L'indice de fécondité est de 6,3 et potentiellement croissante du fait de la forte proportion des jeunes qui y contribue à 13% (EDS, 2007).

Le planning familial en Afrique peut aider des familles à être en `'meilleure santé et plus riche», nous devons permettre à chaque africain de vivre la vie qu'il souhaite. Cela commence avec l'accès aux soins, Si vous êtes en bonne santé, vous pouvez prendre soin de vos enfants, de leur éducation et les aider ensuite à développer leur pays. Mais avant tout, il faut avoir la possibilité de choisir à quel moment on souhaite avoir des enfants si les femmes peuvent espacer les naissances, idéalement de trois ans, on sait que les enfants qui naitront seront en meilleur santé. Ils auront deux fois plus de chance de survivre pendant les premières années de leur vie. Le planning familial c'est donc la clé du développement. (Gates MELINDA, 2018).

En Afrique noire, il nous faut maintenant nous atteler à la tâche ardue de traduire les objectifs du développement durable en action. Les droits et le bien-être des femmes et des jeunes filles, qui seront l'une des forces motrices de cet élan mondial, doivent être notre priorité. S'assurer que chaque femme dispose des informations et des services lui permettant de décider quand avoir des enfants, et combien, est une première étape cruciale. Nous avons pu observer

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par nous-même les progrès énormes réalisés par les femmes, les familles et les collectivités, lorsqu'il existe un accès équitable à la planification familiale volontaire et à la contraception, et les effets dévastateurs lorsque ce n'est pas le cas. Les bienfaits de la P.F s'étendent bien au-delà de la sphère individuelle. L'accès à une gamme complète d'options contraceptives réduira considérablement les mortalités maternelles et infantiles et améliorera la santé globale des familles. Permettre aux jeunes femmes de décider si, et quand, elles veulent fonder une famille leur offre plusieurs possibilités : rester à l'école, rejoindre la population active ou poursuivre d'autres rêves. Ce cercle vertueux qui commence par l'autonomisation d'une seule femme peut extirper des communautés entières de la pauvreté. L'augmentation du nombre de femmes en bonne santé, instruites et actives, stimule le bien-être économique des pays de l'Afrique. Ce changement ne se produira que si les pays couplent leurs politiques sociales et économiques avec des programmes de planification familiale volontaire. (Osotimehin BABATUNDE, 2015).

Compte tenu des conditions défavorables dans lesquelles les couples ne parviennent pas à planifier les naissances, la République démocratique du Congo est citée parmi les pays le plus peuplé d'Afrique. La santé de la reproduction est caractérisée par un taux d'accroissement élevé de 3,1% ainsi qu'au taux de mortalité maternelle et néonatale au-dessus de la moyenne africaine. Aussi la prévalence contraceptive très faible de 6,3% et au taux d'avortements provoqués souvent mortels chez les adolescents de 30% (PNSR, 2007).

Comme dans beaucoup de pays africains, les sociétés traditionnelles tendent à donner de l'importance à l'espacement des naissances et à reprouver les intervalles courts entre celles-ci. A l'époque précoloniale, il est commun de penser que l'enchainement trop rapide de grossesses peut menacer la survie de l'enfant, comme le reflète le mot kwashiorkor (littéralement, l'affliction imposée par le bébé ainé « Kwaski » à son cadet « orkor », en conséquence de l'arrivée prématurée de ce dernier). Pour éviter la honte associée aux grossesses imprévues, les femmes ont recours à deux principales stratégies : l'allaitement prolongé et l'abstinence après l'accouchement. La polygamie rend plus facile cette pratique, puisque les hommes ont plusieurs compagnes pendent la période d'abstinence post-partum ; ce système favorise l'explosion démographique. Cependant, le colonialisme belge imposera ses propres notions chrétiennes et ses normes occidentales à la population locale, causant le déclin de la polygamie institutionnelle (mais n'influençant pas pour autant les pratiques multi conjugales). Le président MOBUTU SESEKO prononce un discours historique dans lequel il défend le concept naissances désirables. Ce discours visionnaire fait du Zaïre le premier pays africain

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francophone à adhérer au paradigme de la planification familiale. Cependant le gouvernement du zaïre préfère utiliser le terme « naissances désirables », considéré plus acceptable culturellement que celui de « planification familiale ». L'introduction de ce type de programmes au zaïre est motivée par les taux élevés des mortalités infantiles, maternelles et d'avortement chez les jeunes femmes, conduisant à l'infanticide, la mort et l'abandon des nouveaux nés. Le terme de naissances désirables reflète également la volonté de prévenir les grossesses non désirées et de combattre l'infertilité ( Planificationfamiliale-rdc.net,2004).

Par ailleurs, malgré que la RDC a adopté le système de la planification familiale, la province du Nord-Kivu qui compte 24 zones de santé, 10 zones seulement organisent le service de planning familial, c'est pourquoi la surpopulation et les avortements massifs sont observés dans l'ensemble de la province. La ville de Goma qui compte une population estimée à 1 100 000 habitants avec 2 zones de santé qui organisent la planification familiale, la population n'y accède pas et pourtant dans la politique nationale qu'internationale, le programme est admis, le quartier HIMBI qui a une population de 36873 habitants la majeure partie n'est pas informée sur la planification familiale. (Marie de Goma, 2018).

Dans la province du Sud-Kivu, le programme de planification familiale n'est pas bénéfique à toutes les couches de la population. Des femmes déplacées et mères de plusieurs enfants se plaignent de ne pas bénéficier des notions sur la P.F, A Katana, en territoire de KABARE les femmes qui ont fui l'insécurité dans la localité de Mabingu vivent difficilement dans des familles d'accueil. Elles vieillissent précocement à cause des naissances rapprochées et de la misère. A 30 ans, l'une de ces femmes compte déjà dix enfants. Une autre enceinte de 26 ans a 6 enfants. Elles disent toutes n'avoir pas souhaité mettre au monde autant d'enfants mais qu'elles ne savaient pas comment planifier les naissances. Le programme national de santé de la reproduction avait indiqué que 24% des femmes en République démocratique du Congo n'ont pas accès au service de planification familiale. ( www.Radiookapi.net, 20/08/2012).

La situation de pauvreté que traverse le groupement CIRUNGA est très perceptible. Etant une entité située en milieu rural, CIRUNGA ne comporte presque pas d'investissements majeurs pouvant alimenter l'économie d'un milieu. C'est un groupement à moitié enclavé, l'insuffisance des structures sanitaires, électricité et eau potable, manque de centre de formation des jeunes et surtout des femmes ; les difficultés d'argent et le manque d'emploi stable ne facilitent pas la scolarisation souhaitée des enfants et la prise en charge des soins sanitaires et comme conséquence, nous assistons à des couples en union libre vivant dans la débrouille, le

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loisir en pareille circonstance est relégué au second plan, remplacé généralement par la jouissance sexuelle avec des naissances inopportunes. Donc, malgré cette situation, la fécondité ne fléchie pas, et les enfants en courent tous les risques possibles, (malnutrition, manque d'affection à l'égard de leurs mères, non scolarisation, manque de soin sanitaire, ...) « Les cuisines des pauvres sont sans-dents mais leurs lits sont féconds » dit-on.

Dans le groupement CIRUNGA, très peu de couples ont moins de 5 enfants alors qu'ils devraient tenir compte de leur situation de pauvreté pour pouvoir planifier leurs naissances.

Eu égard à ce qui précède, les questions suivantes feront l'objet de notre travail :

a) Question principale :

Comment améliorer les conditions socio-économiques de la population CIRUNGA à partir de la planification familiale ?

b) Questions spécifiques :

- Qu'est-ce qui est à la base de la non pratique de la planification familiale par la population du groupement CIRUNGA ?

- Quelles sont les conséquences de la non pratique de la planification familiale sur la vie socio-économique de la population du groupement de CIRUNGA ?

- Que faire pour amener la population du groupement CIRUNGA à intégrer la PF ainsi améliorer ses conditions socio-économiques ?

03. HYPOTHESE DU TRAVAIL

L'hypothèse est une proposition des réponses aux questions que l'on se pose lors de la recherche (Pierre RONGERE, 1997).

En guise des réponses provisoires aux questions majeures de notre problématique citée ci-haut :

a) Hypothèse principale :

La promotion de la PF serait un moyen efficace pouvant améliorer les conditions socio-économiques de la population de CIRUNGA.

b) Hypothèses spécifiques :

- L'ignorance, les coutumes et moeurs, les instructions religieuses, les rumeurs seraient à la base de la non pratique de la planification familiale par la population de CIRUNGA,

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- Les grossesses non désirées, le taux élevé de la mortalité maternelle et infantile, la non satisfaction des besoins primaires, la malnutrition seraient les conséquences de la non pratique de la PF dans ce groupement.

- Pour amener la population de CIRUNGA à intégrer la planification familiale, il serait mieux de sensibiliser la population, intégrer le système de la planification familiale dans les soins de santé primaire ; amener les chefs coutumiers et religieux à s'impliquer fortement dans la planification familiale.

04. OBJECTIFS DU TRAVAIL

a) Objectif global

Ce présent travail se fixe l'objectif de promouvoir la planification familiale en vue d'améliorer les conditions socio-économiques de la population de CIRUNGA.

b) Objectifs spécifiques

Les objectifs spécifiques de ce travail sont :

- Identifier les causes de la non pratique de la planification familiale dans le groupement CIRUNGA,

- S'imprégner des conséquences de la non pratique de la PF sur les conditions socio-économiques de la population de ce groupement.

- Proposer des solutions pouvant influencer les couples à pratiquer la planification familiale.

05. CHOIX ET INTERET DU SUJET

Choisir un sujet d'étude, c'est fixer un objectif à atteindre, c'est formuler les problèmes à étudier. (CHIMANGA MWANZA, 1996)

La P.F est l'un des indices d'un développement durable, nous avons choisi de parler de la non pratique de la planification familiale dans le groupement CIRUNGA car nous avons constaté l'existence des familles nombreuses, accompagnées par une forte explosion démographique. De même, cette explosion démographique entraine une crise économique criante au niveau du groupement CIRUNGA. A cause de la pauvreté, nombreux enfants n'étudient plus, non accès aux soins de santé, la précarité, etc. C'est pour cette raison que nous avons choisi ce sujet en vue d'analyser les facteurs liés à ce phénomène afin de proposer de solutions pour le développement socio-économique du groupement CIRUNGA en particulier et du territoire de KABARE en général.

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? Intérêt du sujet

o Sur le plan personnel :

Ce travail nous permet de mener une recherche sur le problème qui touche la population de CIRUNGA, ainsi comprendre les barrières de la planification familiale dans ce groupement.

o Sur le plan scientifique :

Ce travail constitue une banque des données qui servira de référence aux autres chercheurs et étudiants qui voudront approfondir ce thème. Nous espérons contribuer à la littérature scientifique relative à la planification familiale, afin de démontrer les avantages que cela procure au niveau de la vie des ménages et de toute l'humanité.

o Sur le plan pratique :

Cette étude nous permet de sensibiliser les leaders et la population sur l'importance de la planification familiale dans l'amélioration des conditions socio-économique de la population.

06. DELIMITATION DU TRAVAIL

01 Délimitation Spatiale

Cette étude est réalisée dans le groupement CIRUNGA en territoire de KABARE ; province du Sud Kivu en RD Congo.

02 Délimitation Temporelle

Notre étude a couvert une période allant de 2018 à 2019

03 Délimitation thématique

Notre étude est orientée dans le domaine socio-économique.

07. SUBDIVISION DU TRAVAIL

Hormis l''introduction et la conclusion, ce présent travail porte sur trois chapitres dont :

- Le premier présente le milieu d'étude et les généralités sur le sujet.

- Le deuxième est consacré à l'approche méthodologique, présentation et discussion des

résultats de l'enquête.

- Le troisième propose un projet de développement.

08. CONTRAINTES DE LA RECHERCHE

Il s'avère irréel qu'un travail scientifique s'accomplisse sans se heurter à des obstacles divers. Il y a eu toujours des paramètres prévisibles et imprévisibles qui gênent le processus du déroulement des investigations et élaboration du travail(TFC)

Ainsi, en ce qui nous concerne, à part les difficultés d'ordre matériel et financier, nous avons connu d'énormes difficultés pour aborder nos enquêtés étant donné que le sujet touche la vie intime, car la plupart des personnes ne préfèrent pas aborder des sujets liés à la vie sexuelle, car chez nous cela est considéré comme un tabou .

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Chapitre I. PRESENTATION DU GROUPEMENT CIRUNGA
ET GENERALITES SUR LE SUJET

Dans cette partie, il est nécessaire de faire une brève description du groupement CIRUNGA et la revue de la littérature.

I.1. DESCRIPTION DU GROUPEMENT CIRUNGA

I.1.1. Situation géographiques

Le groupement CIRUNGA fait partie intégrante de la zone rurale de KABARE dont

il est l'un des 14 groupements qui composent la collectivité/chefferie de KABARE.

Ce groupement fut créé vers les années 1800 sous l'égide du mwami BYATERANA,

il est subdivisé en 4 localités dont :

> La localité de CIRUNGA centre

> La localité de CIBINGU

> La localité de LUDAHA et

> La localité de MBONOBONO

Il est situé à environ 14km de la ville de BUKAVU vers l'ouest avec une superficie de

202,7Km2

Il est limité au nord par les groupements de KAGABI et BUSHWIRA, au sud par le

territoire de WALUNGU, à l'est par la ville de BUKAVU, à l'ouest par le groupement

BUGOBE.

I.1.2. Aspect démographique

Le groupement CIRUNGA est l'un des groupements de KABARE sous une forte

concentration de la population.

Sa population est estimée à 79467 habitants en 2019 repartis dans les 4 collectivités de

la manière suivante :

> CIRUNGA centre : 34546habitants

> CIBINGU : 16854 habitants

> LUDAHA : 17270 habitants

> MBONOBONO : 10797 habitants

En 2015, la population était de 74199 habitants, en 2016, elle était estimée à 74728

habitants, en 2017, cette population était de 75535 habitants, en 2018, elle était estimée à 77470

habitants.

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I.1.3. Aspects socio- culturel

A. Domaine politique : Avant l'indépendance, le Mwami était le maitre absolu et détenait le pouvoir de façon incontestable. Il était chef ayant à sa disposition les notables comme représentants dans les groupements,

Aujourd'hui, le mwami est secondé par les représentants des groupements, tel est le cas de notre milieu d'étude qui est aujourd'hui dirigé par Mr ZIGABE BIGOMBA jean pierre.

Les chefs des groupements sont représentés chacun par des chefs de localités qui sont à leurs tours secondés par les BASHAMUKA qui représentent les villages.

B. Domaine de santé.

Jadis, les préoccupations sanitaires étaient négligées. Un centre de santé seulement ouvrait ses portes pendant la période coloniale, il s'agissait du centre de santé CIRUNGA. Deux autres centres de santé furent créés en l'occurrence celui de CIBINGU et celui de LUDAHA. Ils sont tous sous la responsabilité de l'hôpital général de référence de MUKONGOLA dans la zone de santé de KABARE.

Le groupement, outre ces centres de santé, compte des postes de santé comme : MBOGWE, KARAMBI, NVUZACUMA, LUBUGU, BUHANGA, CIRUNGA, CIBUNGU ; MULWA ; CIDAHO, LUDAHA et CIRANGIRO.

C. Coutumes et croyances diverses

Dans le groupement CIRUNGA ; la coutume est une source importante de droit qui régit les cultures et moeurs des gens. Elle influence l'alimentation, l'éducation et la technologie. Celle-ci maintient surtout la femme KABAROISE en générale et celle de CIRUNGA dans une soumission et une oppression excessive et indésirable, cette coutume a pour conséquence de maintenir la population dans un traditionalisme excessif. Le grand retard de développement et de la misère observé dans ce groupement aujourd'hui, trouve en grande partie leur origine de cette coutume rétrograde.

A CIRUNGA, les gens sont unis entre eux par des alliances, la forme la plus rependue de ces alliances est « le mariage » qui unit les époux entre eux et par le don des bêtes, la vache constitue l'élément le plus sensible qui marque cette union. L'organisation communautaire SHI, montre que la famille est l'unité de base de l'organisation ou de la promotion sociale.

En ce qui concerne les croyances religieuses, nous trouvons dans le groupement CIRUNGA le christianisme c.à.d. les confessions religieuses d'obédience catholique, protestante, Kimbanguiste, anglicane, ... outre cela, on dénote aussi la présence des sectes et une mosquée.

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I.2. REVUE DE LA LITTERATURE

I.2.1. Définitions des concepts clés

Dans tout domaine scientifique, la convenance exige que soient précisés les termes utilisés. Comme le souligne EMILE DURKHEIM (1984), les mots de la langue usuelle comme les concepts qu'ils expriment, sont très ambigus et le savant qui les emploie sans leur faire subir d'autres élaborations s'exposeraient aux graves confusions.

Ainsi, ci-dessous, nous définissons les concepts suivants : Etude, pratique, planification familiale, impact socio-économique.

· Etude : travail de l'esprit qui s'applique à connaitre, à approfondir quelque chose (Larousse, 2010).

· Pratique : c'est l'application, exécution, mise en action des règles, des principes d'une science, d'une technique, d'un art, ... (La rousse ,2010).

· La non pratique : c'est le fait de ne pas appliquer, ne pas exécuter, ne pas mettre en oeuvre une action ou des règles. (Larousse,2010).

· Planification familiale : est l'une des composantes de santé de la reproduction, elle permet aux individus et aux couples d'éviter les grossesses non désirées, de décider du moment des grossesses et du nombre d'enfants voulu (UNFPA, 2002).

· Impact : c'est le fait produit par quelque chose, influence (Larousse ,2010). Pour ce qui nous concerne ; notre travail veut comprendre les faits produits par la non pratique de la P.F dans le groupement CIRUNGA.

· Socio-économique : c'est un fait relatif aux problèmes sociaux dans leur relation avec les problèmes économiques. (Larousse, 2010).

Etant donné que ce mot est complexe, on peut l'expliquer sous deux volets.

- Social : Cet aspect concerne l'amélioration des conditions de vie et en particulier, des conditions matérielles des membres de la société.

- Economique : c'est l'ensemble des phénomènes liés à l'économie ou à la richesse. I.2.2. APPROCHE THEORIQUE

I.2.2.1. Historique de la planification familiale dans le monde et en RDC

La politique de la planification familiale a été évoquée pour la première fois par l'économiste Thomas ROBERT MALTHUS (1817) pour qui, l'augmentation de la population est un danger pour la survie de l'humanité dans la mesure où cette augmentation de la population et les ressources ne suivent pas le même rythme.

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Dans la société moderne, la planification familiale trouve son origine plus ou moins formel aux Etats-Unis en 1952 grâce à une infirmière du nom de MARGARET SANGER. Cette dernière bouleversée par la tragédie d'avortement, qui à l'époque emportait beaucoup de femmes, créa une association qui est devenue aujourd'hui très efficace dans la défense et la probation de la planification familiale. (R. MOLS, 1959)

Il existe plusieurs types de contraceptifs largement utilisés maintenant à des fins de planification familiale. Ces méthodes nécessitent des explications claires de la part du médecin, les échecs étant dus à leur mauvaise utilisation. Le couple doit choisir en fonction de l'acceptabilité de sentiment de sécurité et de confort. Aucune méthode de contraception n'est en soi efficace car l'efficacité et la facilité d'utilisation varient grandement. Depuis lors, ce mouvement a pris de l'ampleur dans le monde, la population ayant compris son importance mais le groupement CIRUNGA semble ne pas apporter d'intérêt à la planification familiale.

En République du ZAIRE, l'autorité n'est pas restée indifférente en face des problèmes posés par les naissances incontrôlées. A ce sujet, le président MOBUTU dans son discours de 1972 déclarait ce qui suit : « nous devons également avoir l'esprit que notre devoir est de bien élever nos enfants. Car en effet, beaucoup d'avortements provoqués dus au grand nombre de femmes qui préfèrent au risque de leur vie, interrompre leurs grossesses plutôt d'avoir une grossesse qu'elles ne désirent pas » ( www.google.com, Historique de la P.F en RDC).

C'est pourquoi, dès 1973, à l'initiative du fun président joseph MOBUTU, par l'ordonnance n°73/09 était créé le Conseil National pour la promotion du Principe de Naissances Désirables. Ce conseil connaitra plusieurs reformes pour devenir l'actuelle Association pour le Bien-être Familial/Naissances Désirables (ABEF/ND affiliée à l'IPPF).

A côté de cette ONG, les activités de planification familiale sont aussi menées par une structure officielle dépendant du ministère de la santé de la Reproduction. Il y a d'autres ONG qui travaillent dans le cadre de santé de la Reproduction comme l'Association de santé familiale (ASF).

I.2.2.2. Importance de la planification familiale sur le plan économico-social et sanitaire

1) Sur le plan économico-social

o La planification familiale améliore le bien-être familial : les couples qui ont moins d'enfants sont mieux en mesure de leur donner suffisamment des nourritures et de vêtements, de leur assurés un logement et de les scolariser.

o La planification familiale aide le pays à assurer une meilleure existence pour sa population : les pays qui ont une « forte pression démographique » où avec des

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populations qui s'accroissent rapidement ont bien du mal à répondre aux demandes de la population que ça soit pour l'éducation, le travail, la santé, la nutrition, ...

o La planification familiale aide à réduire la taille de la famille, car les familles plus nombreuses ont tendance de garder les enfants à la maison, surtout les filles, n'ayant pas les moyens d'assurer leur éducation.

o La planification familiale aide les femmes à mieux jouer leurs rôles d'épouse et de mère mais elle constitue également l'un des éléments nécessaires pour obtenir une égalité de chance vis-à-vis des hommes. (USAID, 1993)

o Les femmes qui ont tendance à une planification familiale de bonne qualité peuvent faire des choix de procréation. Pour certaines femmes, la maitrise de leur fécondité ouvre la voie à d'autres choix et occasions importantes.

o La Planification familiale aide les femmes à retarder la procréation, ce qui leur permet de terminer leurs études. Si les jeunes femmes sexuellement actives ne pratiquent pas la contraception, elles courent les risques que les jeunes hommes ne connaissent pas : elles tomberont enceintes et devront abandonner leurs études ou ne pas se scolariser. (USAID, 1993)

o Un couple qui opte pour la planification familiale aura une famille très réduite, aura également plus de chance de pouvoir mettre de l'argent de côté, épargner, investir et répondre facilement de biens nécessaires (essentiels) à la survie de la famille.

2) Sur le plan sanitaire

o Répondre aux besoins de la planification familiale relève d'une intervention qui permet de diminuer la fécondité et qui est la source d'avantages sanitaires pour la mère et l'enfant. Les complications liées à la grossesse et à l'accouchement (hémorragie, infection, et complications imputables à l'avortement représentent 13% de la charge de mortalité mondiale chez les femmes âgées de 15 à 44 ans).

La mortalité et la morbidité chez les femmes se répercutent ensuite sur la santé et la nutrition des enfants. L'accès aux contraceptifs permet aux femmes de remettre à plus tard ou de limiter les naissances et ainsi, elles sont moins exposées aux grossesses à haut risque (USAID, 2007).

o La planification familiale vaut son pesant d'or dans la réduction de mortalité maternelle et infantile : un espace d'au moins deux ans entre les naissances aident les femmes à avoir des enfants en meilleure santé, améliorant ainsi d'environ 50% de leurs chances de survie, elle permet à l'organisme de la femme de se reposer suffisamment avant de contracter une autre grossesse. Si on limite les naissances, on améliore la santé de la

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femme, on améliore aussi les chances de voir ses enfants survivre en meilleure santé (USAID, 2007)

o La planification familiale favorise un entretien particulier de l'enfant soutenu de santé par sa mère, en évitant à l'enfant la malnutrition.

I.2.2.3. Différentes méthodes et pratiques de la planification familiale

Rappelons que ces méthodes comportent deux grandes catégories : les méthodes naturelles et les méthodes artificielles. Ces dernières quant à elles, comprennent les méthodes irréversibles (vasectomie et ligature des trompes) et les méthodes réversibles ou temporaires (pilule, préservatif, injectable, DIU, ...).

Les premières occasionnent une stérilité définitive, alors que les secondes impliquent une infécondité temporaire, qui cessent dans les jours qui suivent l'arrêt de la méthode ou de la pratique.

a. Méthodes de la planification familiale applicables par l'homme

1. Les préservatifs

Les préservatifs aident à empêcher la grossesse et les maladies et/ou infections sexuellement transmissibles. Employés correctement, ils empêchent les spermatozoïdes et tout organisme pathogène du sperme à pénétrer dans le vagin, inversement, le pathogène du vagin de pénétrer dans le pénis.

Pour être efficace, ils doivent être employés correctement durant chaque rapport. Beaucoup d'hommes n'emploient pas correctement les préservatifs ou ne s'en servent pas chaque fois qu'ils ont des rapports sexuels. Ils peuvent donc courir le risque de causer une grossesse, d'attraper ou de transmettre des IST et MST.

De façon générale, les études montrent que les utilisateurs du préservatif courent environ un tiers au moins de risques d'attraper la gonorrhée, le trichomonas ou une infection à chlamydia que ceux qui n'en emploient jamais. Ils courent moins de la moitié de risques d'infection par le VIII, qui conduit au SIDA, (F. MUTAKA, 2017).

2. La vasectomie

C'est une intervention chirurgicale simple et rapide. Elle offre un moyen de contraception permanent aux hommes qui décident de ne plus vouloir d'enfant. On l'appelle aussi stérilisation masculine et contraception chirurgicale masculine.

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L'agent de santé pratique une petite ouverture dans le scrotum de l'homme (sac de peau qui renferme ses testicules) et obstrue les deux canaux qui transportent le sperme en provenance des testicules. Ce dispositif empêche les spermatozoïdes de se mêler au sperme. L'homme peut continuer à avoir des érections et à éjaculer du sperme. Cependant, ce sperme ne peut plus féconder une femme puisqu'il ne contient pas de spermatozoïdes. Cette méthode est efficace quand on l'emploi correctement.

Les hommes recourent à la vasectomie pour que leur partenaire n'ait plus à utiliser des méthodes contraceptives. Ils se font stériliser lorsque leur famille est complète ils considèrent que cette procédure est la meilleure forme de contraception, certains avancent des raisons économiques ou leur préoccupation pour la santé de leur femme (W.R FINGER, 1998).

3. Le retrait

Le retrait est l'une des méthodes temporaires les plus utilisées dans le monde pour éviter les grossesses, les méthodes dites naturelles reposent sur l'observation minutieuse, régulière et la bonne connaissance de son corps pour les femmes, la parfaite maîtrise de soi pour les hommes. Ce sont de méthodes difficiles et pas toujours très fiables. En outre, ces méthodes souvent inefficaces sur le plan de la contraception ne protègent ni des maladies sexuellement transmissibles ni du SIDA. Le partenaire prévoir le moment de l'éjaculation et se retirer du vagin avant l'éjaculation. C'est une méthode difficile à appliquer correctement et elle est assez inefficace. Son efficacité est due à l'impossibilité de contrôler l'éjaculation ou dans certain cas, à la présence de spermatozoïde dans les secrétions préliminaires. (F. MUTAKA, Op cit)

b. Méthodes de la planification applicables par les femmes

1. Contraceptifs oraux combinés : Sont également appelés pilules combinées, pilules contraceptives, les femmes qui emploient ces derniers avalent chaque jour une pilule pour empêcher la grossesse. Ils ont comme fonctions d'arrêter l'ovulation rendant difficile le passage de spermatozoïde. Ils sont très efficaces si employés correctement et constamment. ( F. MUTAKA)

2. Contraceptifs oraux progestatifs

Ce sont des contraceptifs oraux pour les femmes allaitantes. Ils semblent pas réduire la production de lait, les femmes qui ne donnent pas les seins peuvent aussi employer de contraceptifs oraux progestatifs. Ils ont comme fonctions d'arrêter l'ovulation (libération de ovules, des ovaires) dans la moitié environ des cycles mensuels et aussi épaississent la glaire cervicale, ce qui rend difficile le passage de spermatozoïdes. Ils sont très efficaces en pratiques

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courantes, plus efficaces que les contraceptifs oraux combinées, car l'allaitement en soi, fourni une protection considérable contre la grossesse. (F. MUTAKA)

3. Implants Norplant

Ce système est un ensemble de 6 petites capsules. Chaque capsule a à peu près la dimension d'une petite allumette. Les capsules sont placées sous la peau de la partie supérieure du bras de la femme. Ils épaississent la glaire cervicale, rendant difficile le passage des spermatozoïdes. Ils arrêtent l'ovulation (libération des ovocytes des ovaires) dans la moitié environ des cycles menstruels. Ils n'interviennent pas en interrompant une grossesse existante.

4. Stérilisation féminine

Elle est une méthode de contraception permanente pour les femmes qui ne veulent plus avoir d'enfants. C'est une intervention simple et sans danger. On l'appelle également contraception chirurgicale volontaire (C.C.V), ou ligature des trompes (L.T). Cela se fait par une petite incision dans l'abdomen de la femme et bloque ou coupe les deux trompes de Fallope. Ces trompes servent au passage d'ovocytes entre les ovaires et l'utérus. Quand les trompes sont bloquées, l'ovocyte de la femme ne peut pas rencontrer les spermatozoïdes de l'homme. Par ailleurs, la femme continue à avoir ses règles.

5. Dispositifs intra-utérins (DIU)

Un DIU est en général une petite armature flexible souvent en plastique, un fil où des manchons de cuivre le couvrent partiellement. Il est posé dans l'utérus d'une femme par le médecin. Il est pratiqué mais provoque des menstruations plus longue et plus abondante, en passant par son vagin. Presque toutes les marques de DIU ont un ou deux fils qui leur sont rattachés. Le DIU fonctionne surtout empêchant les spermatozoïdes et l'ovocyte de se rejoindre. Il empêche finalement l'embryon de s'implanter dans la paroi de l'utérus. Il est très efficace et peut durer au moins 10 ans.

6. Méthodes vaginales

Ils sont des contraceptifs qu'une femme place dans son appareil vaginal peu avant les rapports sexuels. Il existe plusieurs méthodes vaginales :

- Les spermicides, y compris les comprimés et la crème spermicide ;

- Le diaphragme dôme en caoutchouc souple qui recouvre le col qui doit être employé avec une gelée ou crème spermicide.

- La cape cervicale qui ressemble au diaphragme mais est plus petit.

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Les spermicides tuent les spermatozoïdes, les empêchent de se diriger vers l'ovocyte et les diaphragmes ; ces capes cervicales empêchent les spermatozoïdes de pénétrer dans l'utérus et dans les trompes, ou ils pourraient rencontrer un ovocyte. Leur efficacité est fonction de la régularité avec laquelle une femme emploie correctement une méthode vaginale à l'occasion de chaque rapport sexuel et de la méthode vaginale dont elle se sert.

7. Méthodes basées sur la connaissance de fécondité, y compris la continence périodique

Par connaissance de la fécondité, on entend qu'une femme sait quand commence ou se termine la période de son cycle menstruel. La période féconde est celle durant laquelle elle peut devenir enceinte. Une femme peut recourir à plusieurs méthodes pour savoir quand commence et se termine sa période féconde :

- Méthode du calendrier : une femme peut compter le nombre de jours pour identifier le début et la fin de sa période, le nombre de jours dépend de la longueur des cycles menstruels précédents ;

- Secrétions cervicales : quand une femme voit ou ressent des secrétions cervicales, elle peut être féconde.

- Température basale : la température du corps d'une femme au repos augmente légèrement au moment de l'ovulation (libération d'un ovocyte), quand elle peut devenir enceinte.

- Palpation du col : au moment où commence la période féconde, l'orifice du col est plus souple, s'entrouvre et est humide. ( Www.Medisite.fr, 2019).

De ce fait, la connaissance de la fécondité aide une femme à savoir quand elle peut devenir enceinte. Le couple évite la grossesse en modifiant son comportement sexuel durant les jours féconds ; Ils peuvent :

- S'abstenir d'avoir de rapports sexuels, c'est ce que l'on appelle également continence périodique et planification familiale naturelle ;

- Employer des préservatifs et spermicide, c'est ce que nous appelons planification artificielle ;

- Recourir au retrait : sortir le pénis du vagin avant l'éjaculation, appelé aussi coït interrompu.

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8. Méthode d'allaitement maternel et d'aménorrhée (MAMA)

Elle consiste à utiliser l'allaitement au sein comme méthode temporaire de planification.

Cette méthode offre une protection naturelle contre la grossesse et encourage à commencer à utiliser une autre méthode au moment voulu.

Une femme est naturellement, protégée contre la grossesse quand son enfant tire du sein au moins 15% de son alimentation, si elle allaite son bébé souvent, jour et nuit, ses règles n'ont pas repris, et son enfant a moins de 6 mois. Cet allaitement a comme fonction d'arrêter l'ovulation parce que l'allaitement modifie la libération des hormones naturelles. Cette méthode est efficace si elle est employée correctement et constamment.

Les avantages de cette méthode sont :

- Facile et nutritif pour l'enfant ;

- Protège l'enfant des maladies ;

- Toujours disponible ;

- Renforce l'affection de l'enfant à la mère (FURAHA K.2019)

I.2.2.4. La résistance aux différentes méthodes de la planification familiale

De par ses implications sur la population, la planification familiale est un jeu philosophique, religieux et politique majeur. La contraception a longtemps été considérée comme indésirable et parfois interdite, chaque humain étant considéré comme une richesse et les rapports sexuels en tant que plaisir étant considérés parfois comme honteux et responsables.

Au XXe Siècle, les mouvements de libération sexuelle occidentaux ont fait évoluer cette perception. La contraception est maintenant souvent perçue comme un moyen de maitrise individuelle de la fécondité et de la reproduction permettant l'épanouissement personnel. Certains groupes religieux refusent l'usage de la contraception. Les autorités musulmanes et protestantes n'ont pas adopté des positions uniques. Le catholicisme est opposé à l'usage de toute contraception artificielle et prône le contrôle des naissances par les méthodes de la planification familiale naturelle.

En 1930, le Pape Pie XI interdit ainsi toutes méthodes artificielles qui entraveraient la possibilité de la procréation. Vingt et un an après, le Pape Pie XII autorise l'abstinence sexuelle périodique, ainsi que la régulation des naissances pour des raisons économiques, hygiéniques, sociales et médicales.

23

Le 29 Juillet 1968, l'encyclique Humane Vitae de Paul VI condamne l'utilisation de la pilule contraceptive et de toute régulation artificielle des naissances. Elle prône en revanche une paternité responsable qui peut avoir recours à des méthodes dites naturelles de régulation des naissances. Le catéchisme de l'Eglise catholique rappelle que le plaisir et la joie dans la sexualité sont des dons de Dieu destinés aux époux. La régulation doit cependant se faire dans un cadre de liberté de la volonté, d'amour et de respect des époux, via l'abstinence pendant les périodes fécondes (http : www.le planning familial dans le monde.org ) Ce message est souvent mal compris, mal reçu mais aussi mal véhiculé par les moyens de communications modernes, auxquels la forme des enseignements de l'Eglise ne se prête pas toujours bien, et source de nombreuses divisions des personnes avec l'Eglise Catholique, qui se focalisent sur cet aspect de son enseignement. C'est pour cette raison qu'à travers le temps, il est né des politiques et programmes des populations dès l'antiquité à nos jours, en passant par la renaissance et la révolution française.

Ces politiques multiples ont connu multiples idées, doctrines et théories controversées. Il s'agit des idées émanant des courants populationnistes, anti-populationnistes et les stationnaristes.

1. Le courant populationniste

C'est un courant qui encourage les naissances nombreuses et l'expansion de la population, considérant celle-ci comme une richesse nationale et un facteur de développement, de progrès. Parmi les pionniers de ce courant, nous pouvons citer :

L'écrivain et philosophe italien Nicolas MACHIAVEL qui dans son ouvrage ? Le prince? souligne que : « Multiplier les sujets, c'est fonder la puissance sur une base plus large. Si le territoire de l'Etat ne suffit pas à nourrir la population accrue, les colonies seront pour elle un exutoire tout indiquée. En même temps qu'ils iront chercher ailleurs des substances qui leurs sont nécessaires, les sujets étendront l'influence de leurs souverains ». Pour Machiavel ; la puissance du prince est fonction du nombre de ses sujets.

Dans le même sens, l'économiste François Jean Dodin estime que la surpopulation n'est pas synonyme de disette. Convaincu que la France ne serait jamais affamée quoi qu'il en soit, pourvu que l'Etranger ne vide jamais ses derniers, il préconise le refus d'exporter la famille. Il pense que les hommes apportent la force au pays : «il n'y a de richesse que d'homme » (KUANZAKA I, 2001).

Pour ce qui nous concerne, il est prélevé que dans l'ancien temps, la distribution des terres dans le territoire par le Mwami KABARE était fonction du nombre des enfants garçons

24

qu'avait un citoyen, donc les Papa qui avaient beaucoup d'enfants garçons obtenaient plus des collines que ceux qui n'en avaient pas, ainsi les hommes se permettaient de prendre plusieurs femmes pour manifester leur puissance.

2. Le courant anti-populationniste

Ce courant prône la limitation des naissances par la recherche de la régulation des naissances pour réduire les effets pervers de la surpopulation.

La régulation de la population prône la limitation des naissances ou leur planification pour réduire les effets nocifs de la surpopulation (Misère, pauvreté, maladie, sous-développement ; ...). Ce courant est défendu par un certain nombre de penseurs qui estiment que la surpopulation aurait des conséquences économiques néfastes, citons les penseurs comme Thomas Robert Malthus, Bruchner, Thomas More ; ...

3. Le courant stationnaire

Dans cette tendance, il est souhaité que la croissance démographique aille de pair avec la croissance économique à fin d'éviter le chao social avec toutes ses conséquences. Cette pensée était soutenue par des savants grecs tel que Aristote et Platon.

Nous trouvons difficile d'égaler la croissance démographique à la croissance économique car lorsque la population s'accroit, elle fait recours aux ressources disponibles, ainsi les ressources au lieu de s'accroitre, elles diminuent.

25

Chapitre II. APPROCHE METHODOLOGIQUE, PRESENTATION ET DISCUSSION DES RESULTATS DE L'ENQUETE

II.0. INTRODUCTION

Il est vrai qu'une enquête sociale bien menée doit d'une manière ou d'une autre essayer de trouver une solution à un problème social. Ainsi, notre enquête se veut d'une grande importance du fait qu'elle proposera une solution au problème de la non pratique de la planification familiale dans le groupement CIRUNGA.

II.1. APPROCHE METHODOLOGIQUE

II.1.1. Cadre de recherche

Notre recherche est focalisée dans le groupement CIRUNGA, territoire de KABARE, province du Sud-Kivu, elle repose sur deux aspects, à savoir : l'aspect social et l'aspect économique.

II.1.2. Type de recherche

Notre recherche est du type analytique car nous voulons analyser les causes et conséquences de la non pratique de la PF dans le groupement CIRUNGA et son impact socio-économique.

II.1.3. Méthodes et techniques de recherche

a. La méthode étant un ensemble de moyens ou voies à suivre pour atteindre son objectif, nous nous sommes servi de :

? La méthode historique : qui nous a permis de faire la rétrospective de l'histoire de notre milieu d'étude.

? Méthode statistique : elle nous a permis de présenter les données sous forme des tableaux.

? La méthode analytique : cette méthode nous a facilité l'analyse des résultats de l'enquête.

b. Les techniques : sont des outils, procédés utilisés dans la collecte de données sur terrain, Ainsi nous nous sommes servi des techniques ci-dessous :

? Technique d'observation : elle nous a permis d'épier les vraies réalités du groupement CIRUNGA

? La technique de questionnaire : très nécessaire pour nous, elle nous a permis d'élaborer les questionnaires d'enquête qui nous ont servi de protocole d'enquête.

26

? La technique documentaire : nous a permis de consulter certains documents qui cadrent avec notre sujet d'étude.

Nous ne pouvons pas ignorer la technique d'interview qui a facilitée l'entrée

en contact avec nos enquêteurs et surtout les analphabètes.

II.1.4. Population et choix de l'échantillon

? Notre population d'étude est constituée par la population du groupement CIRUNGA

? La population cible est constitué des personnes ayant l'âge de donner un enfant.

? Taille de l'échantillon : nous avons aléatoirement choisi notre échantillon et nous nous

sommes servi de 97 enquêtés.

II.1.5. Collecte des données

La collecte des données a été faisable à l'aide d'un questionnaire d'enquête sur lequel

nous avons pu récolter des données sur le terrain, entretien avec certains leaders locaux.

II.2. PRESENTATION DES RESULTATS DE L'ENQUETE

II.2.1. Objectif de l'enquête

Notre enquête se fixe les objectifs de :

? Faire un entretien avec certains leaders locaux,

? S'imprégner de la réalité du groupement CIRUNGA dans le domaine de la planification

familiale,

? Confronter nos hypothèses de départ à la réalité du milieu,

II.2.2. Interprétation des données

Dans cette partie, nous allons présenter nos enquêtés, leurs avis, passer à l'analyse et

à l'interprétation des résultats.

IDENTIFICATION DES ENQUETES

Tableau I Répartition des enquêtés selon le sexe

Sexe

Fréquence

Pourcentage

Masculin

24

24,7

Féminin

73

75,3

Total

97

100,0

Source : Nos enquêtés d'aout 2020

Commentaire : Il ressort de ce tableau que 24 enquêtés soit 24,7% de nos enquêtés sont des hommes et 73 soit 75,3% sont des femmes.

27

Tableau II Répartition des enquêtés selon la tranche d'âge

Tranche d'âge

Fréquence

Pourcentage

14 à 20 ans

12

12,4

21 à 35 ans

59

60,8

36 à 45 ans

19

19,6

46 ans et plus

7

7,2

Total

97

100,0

Source : Nos enquêtés d'aout 2020

Commentaire : Au vue de ce tableau, il convient de préciser que 12,4% soit 12 enquêtés ont un âge qui varie entre 14 à 20 ans, 60,8% soit 59 personnes dont l'âge varie entre 21 à 35ans, 19,6% soit 19 personnes, leur âge varie entre 36 à 45 ans et 7,2% soit 7 personnes ont plus de 45 ans.

Tableau III Répartition de la population selon leurs états civils

Etat civil

Fréquence

Pourcentage

Marié(e)

69

71,1

Célibataire

13

13,4

Divorcé(e)

6

6,2

Veuf(ve)

5

5,2

Union libre

4

4,1

Total

97

100,0

Source : Nos enquêtés d'aout 2020

Commentaire : le tableau ci-dessus nous montre que sur 97 enquêtés, 69 soit 71,1% sont mariés, 13 enquêtés soit 13,4% sont célibataires, 6 soit 6,2% sont divorcés, 5 enquêtés soit 5,2% sont veufs et 4 soit 4,1 % vivent en union libre.

28

Tableau IV Répartition des enquêtés selon leur Confession religieuse

Confession religieuse

Fréquence

Pourcentage

Protestante

43

44,3

Musulmane

6

6,2

Catholique

37

38,1

Kimbanguiste

2

2,1

Témoin de Jéhovah

4

4,1

Ensemble de Dieu

3

3,1

Aucune

2

2,1

Total

97

100,0

Commentaire : Eu égard à ce tableau nous trouvons que la majorité de nos enquêtés est constituée par des protestants et des catholiques étant donné que ces deux modalités représentent 82,4% de nos enquêtés.

Tableau V Répartition des enquêtés selon leur Niveau d'Etude

Niveau d'étude

Fréquence

Pourcentage

Analphabète

6

6,2

Primaire

30

30,9

Secondaire

38

39,2

Universitaire

22

22,7

Professionnelle

1

1

Total

97

100,0

Commentaire : Nous constatons que 6,2% soit 6 enquêtés sont des analphabètes et 30,9% soit 30 enquêtés ont un niveau d'étude primaire, 39,2% soit 38 enquêtés ont un niveau d'étude secondaire, 22,7% soit 22 enquêtés sont universitaires et 1 enquêté dit être professionnel.

29

Tableau VI Profession de l'enquêté

Quelle est votre profession ?

Fréquence

Pourcentage

Agriculteur

25

25,8

Couturier(e)

10

10,3

Enseignant(e)

6

6,2

Commerçant(e)

31

32,0

Ménager(e)

9

9,3

Pasteur

7

7,2

Mécanicien

4

4,1

Chauffeur

5

5,2

Total

97

100

Source : Nos enquêtés d'aout 2020

Commentaire : Il ressort de ce tableau que nos enquêtés sont constitués en grand nombre par

des agriculteurs et des commerçants, ils représentent 57,8% de nos enquêtés.

QUESTIONS PROPREMENT-DITES

Tableau VII Information sur la PF

Question

Réponse

Fréquence

Pourcentage

Aves vous déjà entendu parler de

Oui

86

88,7

la planification familiale ?

Non

11

11,3

 

Total

97

100,0

Source : Nos enquêtés d'aout 2020

Commentaire : il ressort de ce tableau que 86 enquêtes soit 88,7% ont déjà entendu parler de la planification familiale.

Tableau VIII Réponse sur la connaissance de la planification familiale

Question

Réponse

Fréquence

Pourcentage

La

Ne pas avoir des enfants

1

1,2

planification

Avoir des enfants voulus au moment voulu

48

55,8

familiale c'est

Avoir des enfants qu'on sera capable de supporter

34

39,5

quoi?

Espacer les naissances

3

3,5

 

Total

86

100,0

Source : Nos enquêtés d'aout 2020

30

Commentaire : De ce tableau, 48 soit 55,8% de nos enquêtés précisent que la PF c'est avoir des enfants voulus au moment voulu, 34 soit 39,5% de nos enquêtés parlent d'avoir des enfants qu'on sera capable de supporter,3 soit 3,5% de nos enquêtés la considèrent dans le sens d'espacer les naissances et un enquêté soit 1,2% parle de ne pas avoir d'enfant.

Tableau IX Des bienfaits /avantages de la planification familiale

Question

Réponse

Fréquence

Pourcentage

Selon vous, la planification

Oui

77

79,4

familiale a-t-elle des

Non

20

20,6

bienfaits /avantages ?

Total

97

100,0

Source : Nos enquêtés d'aout 2020

Commentaire : ce tableau ci-haut montre que 77 enquêtés sur 97 soit 79,4% disent que la planification familiale a des bienfaits.

Tableau X Les avantages de la planification familiale

Question

Réponses

Fréquence

Pourcentage

Si oui, quels sont les

avantages de la

Avoir les nombres d'enfants voulu et qu'on sera capable de supporter

37

48

planification

Ne pas avoir d'enfants

10

13

familiale

Eviter les grossesses précoces

27

35,1

 

Sauvegarder les bien-être de la famille

1

1,3

 

Etre socialement stable

1

1,3

 

Favoriser la main d'oeuvre féminine

1

1,3

 

Total

77

100,0

Source : Nos enquêtés d'aout 2020

Commentaire : Par ce tableau nous trouvons que 37 enquêtés soit 48% disent que l'avantage de la planification familiales est d'avoir des enfants voulus et qu'on sera capable de supporter,10 enquêtés soit 13% donnent comme avantage de la PF ne pas avoir d'enfant,27 enquêtés soit 35,1% parlent d'éviter des grossesses précoces, 3 enquêtés soit 3,9% ont donné simultanément comme avantage de la PF sauvegarder le bien-être de la famille, être socialement stable, favoriser la main d'oeuvre féminine.

31

Tableau XI De la pratique de la planification familiale

Question

Réponse

Fréquence

Pourcentage

Pratiquez-vous la planification

a. Oui

21

21,6

familiale ?

b. Non

76

78,4

 
 

Total

97

100,0

Source : Nos enquêtés d'aout 2020

Commentaire : Il ressort de ce tableau que 76 enquêtés soit 78,4% disent qu'il ne pratique pas la planification familiale.

Tableau XII Les contraceptives utilisées

Question

Réponse

Fréquence

Pourcentage

Si oui, quelle contraceptive utilisez-

Pilule

3

14,3

vous

DIU

1

4,8

 

Préservatif

8

38,1

 

Abstinence

7

33,3

 

Implants

2

9,5

 

Total

21

100,0

Source : Nos enquêtés d'aout 2020

Commentaire : Il ressort de ce tableau que sur 21 enquêtés qui pratiquent la planification familiale, 8 soit 38,1% font recours au préservatif, 7 enquêtés soit 33,3% pratiquent l'abstinence, 3 soit 14,3% recourent à la pilule, 1 enquêté soit 4,8% au DIU et 2 enquêtés soit 9,5% font recours aux implants.

Tableau XIII Les éléments qui sont à la base de la non pratique de la PF

Question

Réponse

Fréquence

Pourcentage

Si non, pourquoi ?

Ignorance

25

32,9

 

Les coutumes et moeurs

14

18,4

 

Les instructions religieuses

21

27,6

 

Les rumeurs

11

14,5

 

L'inaccessibilité aux méthodes

 
 
 

contraceptives

3

4

 

Interdiction de mon mari

2

2,6

 

Total

76

100,0

Source : Nos enquêtés d'aout 2020

32

Commentaire: Eu égard à ce tableau 21 enquêtés soit 27,6% disent qu'ils ne pratiquent pas la planification familiale à cause des instructions religieuses, 14 enquêtés soit 18,4% affirment que les coutumes et moeurs ne les permettent pas de pratiquer la planification familiale, 25 enquêtes soit 32,9% disent qu'ils ne pratiquent pas la planification familiale à cause de l'ignorance ,11 enquêtés soit 14,5% disent ne pas pratiquer la PF à cause des rumeurs,3 enquêtés soit 4% accusent l'inaccessibilité aux méthodes contraceptives et 2 enquêtés soit 2,6% disent que leur maris ne les permettent pas de pratiquer la PF.

Tableau XIV Les conséquences de la non pratique de la planification familiale dans la vie du couple et de la société

Question

Réponse

Fréquence

Pourcentage

Que peuvent être les

La pauvreté

23

23,7

conséquences de la non pratique de la planification

Manque d'encadrement des enfants Mauvais état de santé de la mère et

26

26,8

familiale dans la vie du

des enfants

37

38,1

couple et de la société

La délinquance juvénile

7

7,2

 

Les avortements

4

4,1

 

Total

97

100,0

Source : Nos enquêtés d'aout 2020

Commentaire : ce tableau nous relate que le mauvais état de santé de la mère et des enfants, le manque d'encadrement des enfants et la pauvreté sont des conséquences majeures de la non pratique de la planification familiale telle qu'affirmé par 86 soit 88,6% de nos enquêtés.

33

Tableau XV Le nombre d'enfants qu'ont les enquêtés

Question

 
 

Réponse

Fréquence

Pourcentage

Combien

d'enfants

avez-

0

1

1,0

vous ?

 
 

1

7

7,2

 
 
 

2

10

10,3

 
 
 

3

9

9,3

 
 
 

4

11

11,3

 
 
 

5

13

13,4

 
 
 

6

3

3,1

 
 
 

7

13

13,4

 
 
 

8

11

11,3

 
 
 

9

9

9,3

 
 
 

13

8

8, 3

 
 
 

14

2

2,1

 
 
 

Total

97

100,0

Source : Nos enquêtés d'aout 2020

Commentaire : Il ressort de ce tableau que sur 97 personnes enquêtés, il n'y a qu'un qui n'a pas d'enfant.

34

Tableau XVI Le nombre d'enfant que les enquêtés désirent avoir

Question

Réponse

Fréquence

Pourcentage

Quel est le nombre d'enfants

2

1

1,0

désirez-vous avoir ?

3

5

5,2

 

4

24

24,7

 

5

18

18,6

 

6

9

9,3

 

7

11

11,3

 

8

11

11,3

 

9

7

7,2

 

10

3

3,1

 

11

3

3,1

 

12

1

1,0

 

13

3

3,1

 

16

1

1,0

 

Total

97

100,0

Source : Nos enquêtés d'aout 2020

Commentaire : De ce tableau il ressort que les couples du groupement CIRUNGA désirent en moyenne avoir 8 enfants.

Tableau XVII L'impact socio-économique de la non pratique de la planification familiale dans le groupement CIRUNGA

Question

Réponse

Fréquence

Pourcentage

Quel est l'impact socio-

Taille élevée des familles

21

21,6

économique de la non

Le non scolarité des enfants

31

32,0

pratique de la

planification familiale

Insuffisance des soins appropriés La prostitution

44

45,4

dans le groupement de

 

1

1,0

CIRUNGA ?

 
 
 
 

Total

97

100,0

Source : Nos enquêtés d'aout 2020

35

Commentaire : De ce tableau nous trouvons que la non pratique de la planification familiale impacte négativement la scolarité des enfants et leurs soins ainsi gangrène la population dans la pauvreté.

Tableau XVIII L'Impact positif de la planification familiale sur la vie socio-économique

Question

Réponse

Fréquence

Pourcentage

Quel est l'impact positif

La bonne santé de la mère et des enfants

41

42,3

de la planification

L'épargne

21

21,6

familiale sur la vie socio-

Bon encadrement des enfants

31

32,0

économique ?

L'égalité de chance

4

4,1

 

Total

97

100,0

Source : Nos enquêtés d'aout 2020

Commentaire : Dans le tableau ci-haut nous trouvons que 41enquetés sur 97 soit 42,3% disent que la planification familiale impacte positivement la bonne santé de la mère et des enfants 32% de nos enquêtés relèvent le bon encadrement des enfants, 21,6% disent que la pratique de la planification familiale peut favoriser l'épargne et 4,1% soulèvent l'égalité de chance.

Tableau XIX Les contraintes ou raisons qui entrainent la non pratique de la planification familiale dans ce milieu

Question

Réponse

Fréquence

Pourcentage

Quelles sont les

Manque d'information

35

36,1

contraintes ou raisons qui

Les coutumes et moeurs

12

12,4

entrainent la non pratique

Les instructions religieuses

23

23,7

de la planification

familiale dans votre

Les rumeurs

L'inaccessibilité aux Méthodes

17

17,5

milieu ?

contraceptives

9

9,3

 

La mauvaise gouvernance

1

1,0

 

Total

97

100,0

Source : Nos enquêtés d'aout 2020

Commentaire : il résulte de ce tableau que le manque d'information, les coutumes et moeurs les instructions religieuses et les rumeurs sont à la base de la non pratique la planification familiale dans le groupement CIRUNGA tel que confirmé par 89,7% de nos enquêtés.

36

Tableau XX Les pistes de solution

Question

Réponse

Fréquence

Pourcentage

Que faire pour amener

Mise en place d'une politique

 
 

la population du
groupement

encourageant la planification familiale

12

12,4

CIRUNGA à intégrer

Sensibiliser la population sur la

 
 

la planification
familiale ?

planification familiale

Intégrer le système de la planification

63

64,9

 

familiale dans le programme de soins
de santé primaire

21

21,6

 

Exiger la limitation des naissances

1

1,0

 

Total

97

100,0

Source : Nos enquêtés d'aout 2020

Commentaire : De ce tableau nous trouvons que pour amener la population de groupement CIRUNGA à pratiquer la planification familiale nous devons faire la sensibilisation sur la planification familiale tel qu'elle est proposée par cette population car 63 enquêtés soit 64,9% le confirme.

37

II.3. DISCUSSION DES RESULTATS DE L'ENQUETE

En portant une analyse judicieuse de résultats de notre enquête qui nous présente des données récoltées dans le but de relever les causes et conséquences de la non pratique de la planification familiale, ainsi analyser son impact socio-économique dans le groupement CIRUNGA, nos résultats de l'enquête sont discutés de la manière suivante :

? La promotion de la PF serait un moyen efficace d'amélioration des conditions socio-économiques de la population.

FURAHA KALAMBA (2019) démontre que la PF ainsi que ses méthodes pourraient aider les hommes et les femmes à bien améliorer leur vie sociale dans les ménages tout en sauvegardant le bien être de leur famille.

? Pour ce qui est des causes de la non pratique de la PF dans le groupement CIRUNGA, le tableau XIX nous montre les principales raisons qui entrainent la non pratique de la planification familiale dans ce groupement, 36,1% de nos enquêtés relatent le manque d'information, 12,4% parlent des coutumes et moeurs, 23,7% relatent les instructions religieuses, 17,5% parlent des rumeurs. Voyez-moi dire que la première hypothèse est confirmée à 89,7% par nos enquêtés.

Willy PASINI (2004) trouve que le contrôle de la fécondité est l'un des problèmes essentiels de la société contemporaine, pour lui ce qui est à la base de la non pratique de la PF c'est le respect d'une dimension humaine fondée sur la liberté et le bonheur mais aussi le désire de l'enfant.

Pour Dumont ARSENE (1890), les traditions nocives, les sous-cultures fortes et stables, les croyances religieuses sont les éléments qui produisent les grandes continuités démographiques.

En confrontant les résultats de ces deux premiers chercheurs à ceux de ZACHARIE et PETEL (1984), eux démontrent l'inaccessibilité aux informations et méthodes contraceptives, le niveau d'instruction des femmes mais aussi le désir d'avoir un enfant.

? En ce qui concerne les conséquences de la non pratique de la PF, 23,7% de nos enquêtés parlent de la pauvreté comme conséquence de la non pratique de la PF, 26,8% du manque d'encadrement des enfants 38,1% relatent le mauvais état de santé de la mère et des enfants, 7,2% parlent de la délinquance juvénile comme conséquence de la non pratique de la PF. Ainsi nous trouvons la confirmation de notre 2e hypothèse à 72,1%.

38

En comparant nos résultats à ceux de DEBORAH Maine (1981), ses résultats démontrent que si la femme ne pratique pas la planification familiale elle court des lourdes charges et des grossesses à haut risque mais aussi les avortements.

Quant à CHANSTELAND (1997), la population à cause de son augmentation incontrôlée a subi des conséquences néfastes parmi lesquelles la pauvreté, le problème de santé, de l'éducation et de l'emploi.

FURAHA KALAMBA (2019) a étudié l'impact de la PF sur le revenu des ménages, 68% de ses enquêtés affirment que la PF a un impact sur l'économie du ménage car elle accroit le revenu de ce dernier et facilite l'accroissement de l'épargne ainsi que l'augmentation de la production féminine.

Pour l'UNICEF (2009), la mortalité maternelle et infantile très élevée due aux grossesses et /ou à l'accouchement, la malnutrition et le manque d'encadrement des enfants sont persistant parce que la population ne pratique pas la planification familiale.

? Quant aux propositions des solutions, le tableau XX nous éclaircit en nous précisant que la meilleur des solutions est de sensibiliser la population du groupement CIRUNGA sur la planification familiale telle que confirmé par 64,9% de nos enquêtés, 21% de nos enquêtés donnent comme solution l'intégration de la PF dans le programme de santé primaire,12,4% de nos enquêtés proposent la mise en place d'une politique encourageant la PF et 1% de nos enquêtés suggère d'exiger l'espacement des naissances à la population.

Comparativement à Willy PASINI (2004), pour rendre efficace la pratique de la PF il faut une pédagogie moderne en vue d'améliorer l'information sexuelle.

Thomas Robert MALTHUS (1817), trouve qu'il est impossible d'espérer que la production puisse continuer à s'accroitre au même rythme que la population, il propose deux obstacles pour stopper la population, l'un préventif et l'autre destructif.

Contrairement aux auteurs cités ci haut, Karle MAX (1869), prouve que la surpopulation est une construction idéologique ou sociale, pour lui le niveau de la population est principalement déterminé par le mode de production et les modalités de répartition des richesses. D'où, il conclut que la surpopulation est à encourager car elle favorise l'octroi de la main d'oeuvre à moindre cout.

39

Pour ce qui est de notre part, la PF est conçue comme moyen pouvant favoriser l'usage des contraceptifs dans les milieux ruraux en général et dans le groupement CIRUNGA en particulier, afin de provoquer une baisse de la fécondité et une réduction de l'accroissement démographique dans ce groupement pauvre du territoire de KABARE. Sur ce, hommes et femmes ont le droit d'être informés et d'utiliser la méthode de planification familiale de leur choix ainsi que d'autres méthodes de régulation des naissances de leur choix. Ces méthodes doivent être sures, efficaces et acceptables mais aussi le droit d'accéder à des services de santés qui permettent aux femmes de mener à bien grossesse et accouchement.

C'est ainsi qu'un projet de sensibilisation de la population du groupement CIRUNGA sur la planification familiale est mis en exergue.

40

Chapitre III. PROJET DE SENSIBILISATION DE LA POPULATION DU GROUPEMENT CIRUNGA SUR LA PLANIFICATION FAMILIALE

III.0. INTRODUCTION

La santé maternelle est l'un de grands facteurs qui joue sur le bien-être des enfants et/ou de toute la famille. Les femmes présentent un taux très élevé de fécondité et ne sont pas capables de donner un enfant au moment opportun.

Le groupement CIRUNGA présente un besoin de sensibilisation des couples sur la planification familiale pour maintenir la bonne santé de la femme et des enfants et ainsi donner naissance aux enfants qu'on sera capable de prendre en charge.

III.1. IDENTIFICATION DU PROJET

III.1.1. Contexte et justification du projet

Le groupement CIRUNGA dispose d'une myriade de problèmes qui constituent le goulot d'étranglement de ce milieu. L'un des problèmes majeurs est le manque d'information sur les techniques pouvant aider la population à contrôler les naissances, les couples donnent naissance aux enfants qu'ils ne sont pas capables de supporter. Les enfants souffrent de la mal nutrition, les autres par manque des moyens n'ont pas accès à l'éducation souhaitée et aux soins de santé appropriés. Cette situation se justifie par l'explosion démographique, la pauvreté de la population, l'ignorance, les coutumes, ...les risques des mortalités maternelles et infantiles, les Maladies, Manque d'encadrement des enfants pèsent fortement sur cette population.

Ainsi, la population du groupement CIRUNGA propose la sensibilisation des couples sur la planification familiale pour palier à ce fléau.

III.1.2. Objectif du projet

a. Objectif global : Réduire les risques liés à la non pratique de la planification familiale dans le groupement CIRUNGA

b. But : Sensibiliser les couples de CIRUNGA sur la planification familiale.

III.1.3. Localisation et durée du projet

Le projet sera exécuté dans le groupement CIRUNGA, territoire de KABARE, province du Sud-Kivu en RDC, du 01 janvier au 31 décembre 2021.

III.1.4. Nature et cadre juridique du projet

Le projet est de nature socio sanitaire, le cadre juridique du projet est du type concerté c.-à-d. la population et l'Etat par le truchement de la Fondation CISHANGI pour la sensibilisation de cette population.

41

III.1.5. Acteurs et bénéficiaires du projet

a. Acteurs : Certains membres de la population de CIRUNGA et les leaders du milieu sont convenus pour sensibiliser les couples sur la planification familiale sans oublier l'appui de la fondation CISHANGI

b. Bénéficiaires

> Bénéficiaire direct : 25442 couples bénéficieront directement de ce projet

> Bénéficiaire indirect : l'impact de ce projet affecte l'ensemble de la population

de CIRUNGA

III.1.6. Stratégies du projet

Le projet pour sa réalisation, il faut :

> Rendre disponible le bureau administratif, la conscientisation de la

population ainsi que les leaders locaux,

> La mobilisation des ressources, la contribution significative de la population

bénéficiaire ;

> Mettre en oeuvre le projet ;

> Contrôler les activités du projet par l'évaluation, la revue et le suivi.

III.2. ETUDE DU PROJET

III.2.1. Pertinence du projet

Le projet est pertinent car il vient résoudre les préoccupations des habitants de

CIRUNGA qui ne savent pas planifier les naissances.

III.2.2. Les opportunités du projet

Le projet est opportun car la mobilisation des ressources financières se fera auprès des

leaders locaux, de la population et de la fondation CISHANGI pour sensibiliser la population

de CIRUNGA sur la planification familiale.

III.2.3. Faisabilité du projet/ Factibilité du projet

> Sur le plan économique : ce projet est économiquement faisable car la population de

CIRUNGA s'imprégnera de la pratique de la planification familiale

> Sur le plan technique : Les techniques de sensibilisation seront appliquées et les

travaux seront supervisés par des personnes qualifiés dans les domaines de planification

familiale

> Sur le plan social : Ce projet est faisable car la population réunira les efforts pour

réaliser le projet dans le but d'améliorer sa situation sanitaire

> Sur le plan financier : ce projet est financièrement faisable par les contributions de la

population et les leaders locaux avec l'appui de la fondation CISHANGI

42

III.3. OPERATIONALISATION DU PROJET

III.3.1. Organigramme

Comptabilité

Service administratif

Secrétariat

COORDINATION

Service de
sensibilisation

Service technique

Service de garde Logistique

III.3.2. Fonctionnement

Pour un bon fonctionnement d'une organisation, il est souhaité que chaque membre du personnel sache son rôle à jouer au sein de l'organisation, c'est ainsi que nous cette organisation fonctionne de la manière suivante :

- Le coordinateur assure la gestion du projet c.à.d. la planification, la coordination, la direction, l'organisation, le contrôle, le commandement, ...

- Le secrétaire : assure la gestion de correspondances du projet.

- Le comptable : assure la tenue de la comptabilité du projet c.à.d. il enregistre les entrées et les sorties de fonds du projet.

- La caissière : elle garde le fonds du projet.

III.4. PLANIFICATION DES INTRANTS

Les intrants du projet sont :

1. Rechercher et obtenir le fonds ;

2. Louer et équiper le bureau ;

3. Recruter et former le personnel ;

4. Préparer la population à la sensibilisation ;

5. Sensibiliser la population de CIRUNGA sur la planification familiale ;

6. Conscientiser la population et la mobiliser pour apporter d'importance au projet ;

7. Suivre les activités du projet ;

8. Evaluer le projet.

43

Intrant 1 : Rechercher et obtenir le fonds

v Cible : la population, les leaders et la fondation CISHANGI

v Objectif : trouver le fonds pour réaliser le projet

v Durée : 1mois.

v Echéance : du 01/01au 31/01/2021

v Responsable : coordonnateur

v Réalisateur : coordonnateur

v Ressource :

> Humaines : coordonnateur & le COGE

> Matérielles : papier, stylo

> Financières : Argent pour le transport, achat d'unités, et matériels à utiliser.

v Activités et sous activités :

> Rechercher le financement, contacter les bailleurs de fonds ;

> Présenter et défendre le projet auprès des bailleurs de fonds ;

> Recevoir le financement ;

> Ecrire une lettre de reconnaissance aux bailleurs de fonds Intrant 2 : Louer et équiper le bureau

v Cible : bailleur pour location du bureau

v Objectif : rendre disponible le cadre de travail

v Durée : 1 mois

v Echéance : du 01/02/au 28/02/2021

v Réalisateur : coordonnateur

v Responsable : coordonnateur

v Ressource :

> Humaines : coordonnateur, secrétaire, comptable, logisticien

> Matérielles : Tables, chaises, armoires, étagère, cahier ministre,

> Financières : Frais de location de bâtiments et frais d'achat d'équipement du bureau

v Activités et sous activités :

> Entretenir le bâtiment ;

> Aménager les édifices. Intrant 3 Recruter et former le personnel

v Cible : le personnel

v Objectif : améliorer la capacité des agents attachés au projet

44

v Durée : 1 mois

v Echéance : 01/03/ au 31/03/2021

v Responsable : coordonnateur

v Réalisateur : COGE

v Ressource :

> Humaines : coordonnateur &le COGE

> Matérielles : tableau, Philip chat, marqueurs

> Financières : Argent pour l'achat des matériels de formation

v Activités et sous activités :

> Lancer l'appel de l'offre

> Organiser le test de recrutement

> Surveiller le test

> Afficher les résultats Intrant 4 Préparer la population à la sensibilisation

v Cible : les leaders locaux et le COGE

v Objectif : rendre la population prête à accueillir les sensibilisateurs

v Durée : 1 mois

v Echéance : du 01/04 au 30/04/2021

v Responsable : coordonnateur

v Réalisateur : les leaders locaux

v Ressource :

> Humaines : le COGE et les leaders locaux

> Matérielles : mégaphone

> Financières : argent pour le déplacement

v Activités et sous activités

> Passer porte à porte

Intrant 5 Sensibiliser la population de CIRUNGA sur la planification familiale

v Cibles : sensibilisateur et le COGE

v Objectif : rendre la population capable de contrôler les naissances

v Durée : 8 mois

v Echéance : du 01/05 au 31/11/2021

v Responsable : coordonnateur

v Réalisateur : le COGE et les sensibilisateurs

v Ressource :

45

> Humaines : COGE et les sensibilisateurs et la population ;

> Matérielles : boite à image, Philip chat, marqueur, carnet, stylo ;

> Financières : fonds prévu pour la sensibilisation de la population sur la PF.

v Activités et sous activités :

> Atteindre tous les bénéficiaires

Intrant 6 Conscientiser et mobiliser la population

v Cible : population du groupement CIRUNGA

v Objectif : Amener la population à pratiquer la planification familiale

v Durée : 1mois

v Echéance : du 01/12/ au 31/12/2021

v Responsable : coordonnateur

v Réalisateur : coordonnateur et les mobilisateurs

v Ressource :

> Humaine : coordonnateur et les mobilisateurs ;

> Matérielles : mégaphone, carnet, stylo ;

> Financières : Argent pour le transport et achat d'unités pouvant permettre d'atteindre les leaders locaux et la population.

v Activités et sous activités :

> Contacter les leaders locaux et la population Intrant 7 Suivre les activités du projet

v Cible : le coordonnateur, chef de service

v Objectif : assure le bon déroulement du pro jet

v Réalisateur : chef de service

v Durée : 12 mois

v Echéance : du 01/01 au 31/12/ 2021

v Responsable : coordonnateur, chef de service

v Ressource :

> Humaines : coordonnateur, chef de service ;

> Matérielles : papier, fiche, stylo.

v Activités et sous activités :

> Faire le suivi en allant sur terrain ;

> Rédiger les comptes rendus.

46

Intrant 8 Evaluer le projet

+ Cible : coordonnateur, personnel et population

+ Objectif : apprécier les résultats du projet

+ Durée : 4 mois

+ Echéance : Du 01/01 au 31/01/2021

Du 01/04 au 31/04/2021

Du 01/08 au 31/08/2021

Du 01/12 au 31/12/2021

+ Responsables : auditeur externe, coordinateur, chef de service et la population

+ Ressource :

> Humaines : auditeur externe, coordinateur ;

> Matérielles : papier, stylo, carnet, fiche ;

> Financières : frais d'évaluation.

+ Activités et sous activités :

> Elaborer le rapport final

47

III .5. CHRONOGRAMME OU TABLEAU DES ACTIVITES/DE GANTT Tableau XXI Tableau des activités

Durée : du 01 Janvier au 31 décembre 2021

Temps

Activités

Janvier

2021

Février

2021

Mars

2021

Avril

2021

Mai

2021

Juin

2021

Juillet

2021

Aout

2021

Septembre 2021

Octobre

2021

Novembre 2021

Décembre 2021

Rechercher et obtenir le fonds

+

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Louer et équiper le bureau

 

+

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Recruter et former le personnel

 
 

+

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Préparer la population à la sensibilisation

 
 
 

+

 
 
 
 
 
 
 
 

Sensibiliser la population de CIRUNGA sur la planification familiale

 
 
 
 

+

+

+

+

+

+

+

 

Conscientiser et mobiliser la population

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

+

Suivre les activités du projet

X

X

X

X

X

X

X

X

X

X

X

X

Evaluer le projet

#

 
 

#

 
 
 

#

 
 
 

#

LEGENDE

+ : Activités discontinues X : Activité Continue

# : Activité Intermittente

48

III.6. BUDGETISATION DU PROJET Tableau XXII Salaire du Personnel

Fonction

Grade

Nombre

Salaire

Total

1

Coordonnateur

L2/ISDR

1

400

4800$

2

Technicien

G3/ISDR

1

350

4200$

3

Secrétaire

G3/ISIG

1

350

4200$

4

Comptable

G3/ISC

1

350

4200$

5

Caissière

G3/ISDR

1

300

3600$

6

Sensibilisateur

A2

6

200

14400$

7

Gardien

A2

2

100

2400$

Total

37800$

Tableau XXIII Matériels du projet

Désignation

Q

PU

PT

1

Mégaphone

8

25

200$

2

Boite a image

8

10

80$

3

Philip chat

10

5

50$

4

Marqueur

4cartons

5

20$

5

Carnet

20

1

20$

6

Stylo

2 cartons

5

10$

Total

380$

Tableau XXIV Fournitures des bureaux

Désignation

Q

PU

PT

1

Ordinateur

4

400

1600$

2

Imprimante

1

300

300$

3

Papier

2 carton

25

50$

4

Agrafeuse

2

2,5

5$

5

Agrafe

2 boite

1

1$

6

Classeur

4

2,5

10$

7

Ancre

2boites

5

10$

Total

1976$

49

Tableau XXV Mobilier du bureau

Désignation

Q

PU

PT

01

Table bureau

4

50

200$

02

Chaise

8

20

160$

03

Etagère

1

50

50$

Total

410$

Tableau XXVI Autres dépenses

N'

Désignation

Q

PU

PT

01

Location bureau

12mois

100

1200$

02

Electricité

12mois

5

60$

03

Eau

12mois

5

60$

Total

1320$

Tableau XXVII Synthèse

N'

Désignation

Montant

01

Personnel

37800$

02

Matériels du projet

380$

03

Fourniture du bureau

1976$

04

Mobilier du bureau

410$

05

Autres dépenses

1320$

Total

41866$

Tableau XXIII Sources de financement

Partenaire

Montant

Pourcentage

01

Population

2094,3$

5%

02

Les leaders

2094,3$

5%

03

Fondation CISHANGI

37697,4$

90%

TOTAL

41886$

100 %

50

III.7. RENTABILITE DU PROJET

Selon George DEFOUR (1994), la rentabilité du projet de développement n'est pas tellement ce qui permet de gagner, mais ce qu'il permet de devenir. Ce projet étant à caractère social c.-à-d. la rentabilité sera sociale et observée en terme qualitatif, en terme d'améliorer la condition de vie de la population en générale et des couples en particulier.

Pour l'évaluation de notre projet nous devons mettre en compte des éléments majeurs de celui-ci, ainsi pour présenter de façon précise toutes les informations sur ce projet, nous avons utilisé la méthode de cadre logique qui va nous permettre de faire l'évaluation.

51

III.8. CADRE LOGIQUE

Titre du projet : Sensibilisation de la population du groupement CIRUNGA sur la pratique de la planification familiale Coût du projet : 41886$

Lieu : Groupement CIRUNGA

LV

LH

RN

IOV

MV

CC

Objectif

Réduire les risques liés à la non

pratique de la planification
familiale

Les risques liés à la non pratique de la planification familiale seront réduite à 80 % d'ici l'an 2021

Rapport du coordinateur,

descente sur terrain -photos

 

But

Sensibiliser la population du

groupement CIRUNGA sur la planification familiale

85% des couples seront sensibilisés sur la planification familiale d'ici novembre 2021

Rapport Photos

Que la population du groupement

CIRUNGA soit sensibilisée sur la pf

Extrants

- Fonds recherché et obtenu - Bureau loué et équipé

- Personnel recruté et formé

- Population préparée à la
sensibilisation

-Population sensibilisée sur la
planification familiale

- Population conscientisée et
mobilisée

-montant =41886$

-4Bueau de 3m'chancun

5 mobilisateurs, mégaphone

13personnes sont son affectées à ce projet

-85% des couples sensibilisés

-le chef de service assure le suivi -3auditeur et audits et le COGE ont évalué le projet

Chèques Bordereaux Livre de banque Livre de caisse Reçu Correspondance

-Que le fonds soit obtenu

- Que le bureau soit loué & équipé

-Que le personnel soit recruté et formé

-Que la population soit préparée

-Que la population soit sensibilisée sur la

planification familiale

-Que la population soit conscientisée et

mobilisée

-Que le projet soit suivi

52

 

- projet suivi

- projet évalué

 
 

- Que le projet soit évalué

Intrants

-Rechercher et obtenir le fonds

-Personnel=37800$

Reçu

-Qu'il y ait financement du projet

 

- Louer et équiper le bureau

-Matérielles du projet : 380$

Facture

- Qu'il y ait disponibilité du bureau

 

- Recruter et former le personnel

-Fourniture du bureau : 1976$

Fiche de paie

- Qu'il y ait recrutement et formation du

 

-Préparer la population à la

- Mobilier du bureau : 410$

Décharge

personnel

 

sensibilisation

- Autre dépense : 1320$

Bordereau

-Qu'il y ait préparation de la population

 

-Sensibiliser la population sur la planification familiale

Total : 41886$

 

-Qu'il y ait la sensibilisation de population sur la PF

 

-Conscientiser et mobiliser la

population

 
 

-Qu'il y ait la conscientisation et la

mobilisation de la population

 

- Suivre le projet

 
 

-Qui il y ait suivi du projet

 

-Evaluer le projet

 
 

-Qu'il y ait évaluation du projet

52

CONCLUSION GENERALE

Au Coeur vaillant rien d'impossible dit-on. Etant au terme de notre investigation, il sied de rappeler qu'elle porte sur « la non pratique de la planification familiale et son impact socio-économique dans le groupement CIRUNGA, en territoire de KABARE ».

Ainsi nous nous sommes fixés comme objectif d'améliorer les conditions socio-économiques de la population de groupement CIRUNGA par la pratique de la planification familiale.

Pour y parvenir, nous nous sommes posé quelques questions fondamentales dans notre problématique auxquelles nous avons émis des hypothèses :

1. Comment améliorer les conditions socio-économique de de la population de CIRUNGA à partir de la planification familiale ?

2. Qu'est-ce qui est à la base de la non pratique de la planification familiale du groupement CIRUNGA ?

3. Quelle sont les conséquences de la non pratique de la planification familiale sur la vie socio-économique de la population du groupement CIRUNGA

4. Que faire pour amener la population du groupement CIRUNGA à intégrer la planification familiale, ainsi améliorer ses conditions socio- économiques

Pour parvenir aux hypothèses de notre problématique, nous avons fait usage de la méthode historique, descriptive, statistique et analytique, ce dernier a été accoté par la technique documentaire, d'observation, de questionnaire ainsi que celle d'interview.

Apres dépouillement nous avons aboutis aux résultats ci- dessous :

La promotion de la planification familiale serait un moyen efficace d'amélioration des conditions socio-économique de la population de CIRUNGA.

Quant aux causes de la non pratique de la PF dans le groupement CIRUNGA, le

tableau XIX nous montre les principales raisons qui entrainent la non pratique de la planification familiale dans le groupement, 36,1% de nos enquêtés relatent le manque d'information, 12,4% parle des coutumes et moeurs, 23,7% relatent les instructions religieuses 17,5% parle des rumeurs. Voyez-moi dire que la première hypothèse de notre problématique est confirmée à 89,7% par nos enquêtés.

53

En ce qui concerne des conséquences de la non pratique de la PF, 23,7% de nos enquêtés parlent de la pauvreté comme conséquence de la non pratique de la PF, 26,8% du manque d'encadrement des enfants 38,1% relatent le mauvais état de santé de la mère et des enfants, 7,2% parle de la délinquance juvénile comme conséquence de la non pratique de la PF. Ainsi nous trouvons la confirmation de la 2e hypothèse a 72,1%.

Pour ce qui est de la proposition des solutions, le tableau XX nous éclaircit en nous précisant que la meilleur de solution est de sensibiliser la population du groupement CIRUNGA sur la planification familiale telle que confirmé par 64,9% de nos enquêtés.

A cet effet, le projet de sensibilisation de la population sur la planification familiale a été mis au concours par la population comme une arme efficace pouvant remédier au problème de la non pratique de la planification familiale.

C'est ainsi que les résultats que nous avons obtenus à l'issue de notre recherche nous permettent de réaffirmer que la sensibilisation de la population du groupement CIRUNGA sur la planification familiale contribue effectivement à l'amélioration des conditions socio-économiques de la population en générale et celles des couples en particulier.

Notre recherche ne saurait donc évacuer l'étude sur la non pratique de la PF et son impact socio-économique dans le groupement CIRUNGA, mais donne la brèche à d'autres chercheurs qui interviendrons dans ce domaine pour le bien-être de la population.

XII

BIBLIOGRAPHIE

1. OUVRAGES

1. CHANSTALAND, Transition et explosion démographique, Paris 1997

DEBORAH M, Centre pour la population et la sante familiale, faculté de médecine, new York, 1981

2. DUMONT A, Dépopulation et civilisation Amsterdam, Printemps, 1890

3. DURKHEIM EMILE, Les règles des méthodes sociologique, Dalloz, paris 1984

4. KARL MAX, Le capital, Paris 1867

5. KUANZAKA I, Sexualité est un progrès social, st Paul Kinshasa, 2001

6. LORI ASH ET TOSHIKOK, La jeunesse du monde, Washington 2007

7. SMITH R ET ALI, La planification sauve des familles, Medias power, Londres, 2009.

8. THOMAS ROBER M, Essaie sur la planification, Québec 1798

9. TOULE MONT L & LERIDON HENRI, Programme national de la sante de la reproduction et de la planification familiale, paris ,1998

10. WILLY P, Statistique sur le comportement sexuel, Genève, 2009

11. ZACHARIE& PETEL, Planification familiale et contraception, Genève, 1984

2. RAPPORTS ET REVUES

1. USAID, Women's studies projet, par PHI, 2000

2. UNFPA, Les éléments essentiels de la santé en matière de reproduction » décembre 2002

3. TFC

1. FURAHA KALAMBA, Etude type de la planification familiale dans le quartier KATINDO, TFC inédit, ISAM -Goma,2O19

2. KASONGO MOSAU, Problématique du planning familial dans la santé communautaire, FTC, inédit, INILU ,2004-2005

3. MASSINGA NDANGIKA, La planification et la rédaction de la mortalité infantile et maternelle, TFC, inédit UNIKIN 2004

4. MWABA ODON, La problématique du planning familial au quartier kilobelo, TFC, inédit, UNILU, 2009

5. NGOY KISULA, La problématique du planning familial dans la commune de RWASHI, TFC, inédit, ISTM LU'SHI, 2007

4. NOTES DES COURS

1. BATIBUKA H, Cours de démographie, cours inédit, G2 ISDR-GL, 2018-2019

XIII

2. GASHEKERO R cours de conception et élaboration des projets, cours inédit, G3 ISDR-GL ,2019-2020

3. MUTAKA F, Cours de sante communautaire, cours inédit. G1 ISDR/GL 2017-2018

5. WEBOGRAPHIE

www.actualité.cd

www.Wikipedia.net

www.goole.com

www.medisite.FR

xiv

xv

xv

QUESTIONNAIRE D'ENQUETE

Dans le but d'élaborer notre travail de fin de cycle, la présente enquête porte sur « la non pratique de la planification familiale et son impact socio-économique dans le groupement de CIRUNGA, en territoire de KABARE.

Tout en vous garantissant un caractère anonyme, nous vous supplions de bien vouloir répondre objectivement aux différentes questions en vue de nous aider à approfondir nos connaissances théoriques.

Consigne : Pour les questions fermées, hachurez la case vide et complétez les pointillés ; et pour les questions ouvertes, cochez l'assertion considérée comme réponse à la question posée.

I. IDENTIFICATI ON DE L'ENQUETE

1. Sexe :

a. Masculin

b. Féminin

2. Vous trouvez-vous dans quelle tranche d'âge ?

a.

14 à 20 ans

b. 21 à 35 ans

c. 36 à 45 ans

d. 46 ans et plus

3. Quel est votre Etat-civil ?

a.

Marié(e)

b. Célibataire

c. Divorcé

d. Veuf (ve)

e. Union libre

4. Vous êtes de quelle confession religieuse ?

a.

Protestante

b. Musulmane

c. Catholique

d. Kimbanguiste

e. Témoin de Jéhovah

f. Assemblée de Dieu

xvi

g. Autres à préciser

5. Quel est votre niveau d'étude ?

a.

Analphabète

b. Primaire

c. Secondaire

d. Universitaire

e. Autre

6. Quelle est votre profession ?

a.

Agriculteur

b. Couturier

c. Enseignant

d. Commerçant

e. Autre
II. QUESTIONS PROPREMENT DITES

1. Avez-vous déjà entendu parler de la planification familiale ?

a.

Oui

b. Non ? Si oui, qu'est-ce ?

a.

Ne pas avoir d'enfants

b. Avoir des enfants voulus au moment voulu

c. Avoir des enfants qu'on sera capable de supporter

d. Autre

2. Selon vous, la planification familiale a-t-elle des bienfaits (avantages) ?

a.

Oui

b. Non ? Si oui, Quels sont les avantages de la planification familiale ?

a.

Avoir le nombre d'enfants voulu et qu'on sera capable de supporter

b. Ne pas avoir d'enfants

c. Eviter les grossesses précoces

d. Autres

3. Pratiquez-vous la planification familiale ? a. Oui

xvii

b. Non

? Si oui, Quelle contraceptive utilisez-vous ?

a.

Pilule

b. DIU

c. Injectable

d. Préservatif

e. Vasectomie

f. Abstinence

g. Autres
? Si non pourquoi ?

a.

L'ignorance

b. Les coutumes et moeurs

c. Les instructions religieuses

d. Les rumeurs

e. L'inaccessibilité aux méthodes contraceptives

f. Autres

4. Que peuvent être les conséquences de la non pratique de la planification familiale dans la vie du couple et de la société ?

a. La pauvreté

b. Manque d'encadrement des enfants

c. Mauvaise état de santé de la mère et des enfants

d. La délinquance juvénile

e. Autres

5. Combien d'enfants avez-vous ?

a. 1

b. 2

c. 3

d. 4

e. 5

f. Autres

xviii

6. Quel est le nombre d'enfants désirez-vous avoir ?

a.

1

b. 2

c. 3

d. 4

e. 5

f. Autres

7. Quel est l'impact socio-économique de la non pratique de la planification familiale dans le groupement de CIRUNGA ?

a.

Taille élevée des familles

b. La non scolarité des enfants

c. Insuffisance des soins appropriés

d. Autres

8. Quel est l'impact positif de la planification familiale sur la vie socio-économique ?

a.

La bonne santé de la mère et des enfants

b. L'épargne

c. Bon encadrement des enfants

d. Autres

9. Quelles sont les contraintes ou raisons qui entrainent la non pratique de la

planification familiale dans votre milieu ?

a.

Manque d'information

b. Les coutumes et moeurs

c. Les instructions religieuses

d. Les rumeurs

e. L'inaccessibilité aux méthodes contraceptives

f. Autre

10. Que faire pour amener la population du groupement CIRUNGA à intégrer la planification ?

a.

Mise en place d'une politique encourageant la planification familiale

b. Sensibiliser la population sur la planification familiale

c. Intégrer le système de la planification familiale dans le programme soins de santé primaire

d. Autre






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