INSTITUT SUPERIEUR DE DEVELOPPEMENT RURAL
DES GRANDS-LACS
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BP. 376 GOMA
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RESILIENCE COMMUNAUTAIRE FACE A L'INSECURITE ALIMENTAIRE
DANS LE GROUPEMENT BUABO
DEFIS ET STRATEGIES
Par: Joël MULENGERO
Mémoire présenté et défendu en vue de
l'obtention du diplôme de licence en Développement Rural
Département : Organisation Sociale
Niveau de technicité : A0
Directeur : Master André
MUSAVULI
Chef de travaux
Encadreur: NDUSHABANDI Martin
Assistant 1
Année Académique 2020-2021
i
DECLARATION DE L'ETUDIANT
Je soussigné, Joel MULENGERO, déclare que le
présent travail de recherche intitulé, Résilience
communautaire face à l'insécurité alimentaire dans le
Groupement Buabo, Défis et stratégies est le fruit de
mes propres efforts et qu'il n'a jamais été
présenté, ni défendu en aucune institution d'Enseignement
Supérieur ou Universitaire.
Je reconnais avoir mentionné toutes les sources de mes
informations.
Fait à Goma le .2020
Joel MULENGERO Signature
ii
CERTIFICATION DU DIRECTEUR
Je soussigné, CT Master André MUSAVULI certifie
avoir dirigé le travail de l'étudiant Joël MULENGERO portant
sur Résilience communautaire face à
l'insécurité alimentaire dans le Groupement Buabo, Défis
et stratégies.
L'originalité de cette recherche est que la facette
explorée et exploitée n'a jamais été
étudiée par d'autres chercheures, c'est pourquoi je le recommande
à la section pour qu'il soit évalué.
Fait à Goma le, 2021
CT Master André MUSAVULI
Signature
iii
EPIGRAPHE
Les masses affamées ne réclament qu'un seul
poème: de la nourriture réconfortante. On ne doit pas leur donner
en aumône. Il faut que le peuple la gagne à la sueur de leur
front.
Gandhi 1948
iv
DEDICACE
A Mon Père Athanase KYECHIRE WA NYAMANCHA;
A mes frères et soeurs; Julien ALAME, Elodie NGANITSE,
Jonathan BWENGE, Apolline MAENE
Joël MULENGERO
V
REMERCIEMENTS
Au terme de notre travail sanctionnant notre parcours à
l'Institut Supérieur de Développement Rural des Grands Lacs
(ISDR-GL) Goma, dans le Département d'Organisation Sociale, notre
gratitude s'adresse à notre Dieu Tout Puissant pour sa protection durant
notre cursus académique jusqu' à ce jour.
Nos remerciements s'adressent à tout le corps
enseignant de l'ISDR-GL, qui nous a formés afin que nous devenions
utiles à nous-mêmes et à la société.
Grâce à eux, nous sommes devenus ce que nous sommes
aujourd'hui.
Nous sommes particulièrement redevables à
Monsieur le CT Master André MUSAVULI et
NDUSHABANDI Martin respectivement Directeur et encadreur de ce
travail qui ont acceptés de nous orienter malgré leurs multiples
occupations, leurs suggestions et leurs remarques nous ont largement
facilité la tâche.
Nous profitons de renouveler nos sentiments d'amour à
notre Père ATHANASE qui a si longtemps veillé
à notre éducation et à notre Défunte Mère
YVONNE pour son encouragement au début de ce lourd
travail entrepris avant son départ et qui a voulu partager et être
avec nous dans toutes les circonstances mais grâce à la
volonté divine nous sommes séparés physiquement.
Notre reconnaissance s'adresse à tous ceux qui nous ont
tendu la main dans n'importe quelle circonstance de la vie, dans de petites ou
de grandes occasions, se sont retrouvées sur notre chemin pour nous
tendre une main secourable.
Joël MULENGERO
vi
ABREVIATIONS, SIGLES ET SIGNES
CONVENTTIONNELS
% : Pourcentage
ACF : Actions Contre la Faim
Ass : Assistant
B.P : Boite Postale
BM : Banque Mondiale
CT : Chef de Travaux
FAO : Food and Agriculture Organization
FMI : Fonds Monétaire International
HACCP : Hazard Analysis Critical Control Point
ISDR-GL : Institut Supérieur de Développement
Rural des Grands-Lacs
Kg : Kilogramme
OCDE : Organisation de coopération et de
Développement économiques
ONU : Organisation des Nations unies
PAM : Programme Alimentaire Mondial
RDC : République Démocratique du Congo
TDR : Technicien en Développement Rural
TSDR : Technicien Supérieur en Développement
Rural
vii
Sommaire
DECLARATION DE L'ETUDIANT i
CERTIFICATION DU DIRECTEUR ii
EPIGRAPHE iii
DEDICACE iv
REMERCIEMENTS v
ABREVIATIONS, SIGLES ET SIGNES CONVENTTIONNELS vi
0. INTRODUCTION GENERALE 1
0.0. INTRODUCTION 1
0.1. ETAT DE LA QUESTION 2
0.2. PROBLEMATIQUE 7
0.3. HYPOTHESES 10
0.4.1 Objectif général 11
0.5. CHOIX ET INTERET DU SUJET 11
0.5.1. Choix du sujet 11
0.5.2. Intérêt du sujet 12
0.6 DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE ET DANS LA MATIERE 12
n Délimitation Spéciale 12
n Délimitation temporelle 12
n Délimitation dans la matière 12
0.7. SUBDIVISION DU TRAVAIL 13
CONCLUSION PARTIELLE 13
CHAPITRE I. PRESENTATION DU GROUPEMENT BUABO ET
GENERALITE SUR LA
SECURITE ALIMENTAIRE 14
I.1.1. Situation géographique 14
I.1.2. HISTORIQUE 14
Arbre généalogique des Bami de « Buabo »
16
I.2. RELIEF, SOL, CLIMAT, VEGETATION ET HYDROGRAHIE 17
I.2.1. RELIEF 17
I.2.2. LE SOL 17
I.2.3. LE CLIMAT 17
I.2.4. VEGETATION 17
I.2.5. HYDROGRAPHIE. 18
I.3.4. ASPECTS SOCIO-ECONOMIQUES 18
a. Aspect social 18
viii
B. Aspect économique 19
I.3.5. ASPECT EDUCATIF ET INFRASTRUCTURE SANITAIRE 19
a. Aspect éducatif 19
B. Infrastructures sanitaires 20
I.3.6.ASPECT DEMOGRAGRAPHIQUE ET SITUATION ADMINISTRATIVE 20
CHAPITRE II. APPROCHE METHODOLOGIQUE, PRESENTATION ET
DISCUSSION
DES RESULTATS DE L'ENQUETE 40
2.1 APPROCHE METHODOLOGIQUE 41
2.1.1 CADRE DE RECHERCHE 41
2.1.3 METHODES, TECHNIQUE ET OUTILS 41
2.1.4 POPULATION D'ETUDE ET CHOIX DE L'ECHANTILLON 42
II.2. PRESENTATION DES RESULTATS DE L'ENQUETE 43
II.2.1. OBJECTIFS DE L'ENQUETE 43
Section1 : CARACTERISTIQUES SOCIODEMOGRAPHIQUES DES NOS
ENQUETES 43
Section II. RESULTATS OBTENUS AUPRES DE LA POPULATION DU
GROUPEMENT BUABO 45
II.3. DISCUSSION DES RESULTATS DE L'ENQUETE 52
CONCLUSION PARTIELLE 53
CHAPITRE III : PROPOSITION DES STRATEGIES DE LUTTE CONTRE
L4INSECURITE ALIMENTAIRE ET RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE
COMMUNAUTAIRE 54
III.0. INTRODUCTION 54
III.1. ANCIENNES STRATEGIES 54
III. 2 NOUVELLES STRATEGIES 55
CONCLUSION PARTIELLE 58
CONCLUSION GENERALE 59
BIBLIOGRAPHIE 61
ix
LISTE DES TABLEAUX
Tableau I: population du groupement Buabo 2016-2017 20
Tableau II : Stratégie d'adaptation par niveau de
gravité 39
Tableau III. Répartition des enquêtés selon
la d'âge 43
Tableau IV. Répartition des enquêtés selon le
sexe 44
Tableau V. Répartition des enquêtés selon
l'Etat civil 44
Tableau VI. Répartition de nos enquêtés selon
le niveau d'instruction 44
Tableau VII Période vécue par nos
enquêtés dans groupement Buabo 45
Tableau VIII. La pratique des activités agricoles par nos
enquêtés 45
Tableau IX. Connaissance de la superficie des champs des
agriculteurs 45
Tableau X. Connaissance des enquêtés qui exercent
d'autres activités appart les
activités agricoles 46
Tableau XI Connaissance des activités
complémentaires aux activités agricoles
exercées par les habitants du groupement Buabo 46
Tableau XII. Appartenance des nos enquêtés aux
Organisations de microcrédit 46
Tableau XIII. Connaissance de nombre des repas journalier de nos
enquêtés 47
Tableau XIV. Connaissance de la disponibilité des stocks
alimentaires dans les
ménages des populations du groupement Buabo 47
Tableau XV. Accessibilité aux semences
améliorés par les habitants du groupement
Buabo 47
Tableau XVI. Distance parcourue pour atteindre les marché
d'écoulement de production par les agriculteurs du groupement
Buabo .48
Tableau XVII. Participation aux activités communautaires
48
Tableau XVIII. Les besoins satisfait par la production agricoles
48
Tableau XIX. Accès aux produits de première
nécessité 49
Tableau XX. Ménages affectés par la malnutrition
dans le Groupement Buabo 49
Tableau XXI. Les structures Intervenant dans la vulgarisation des
techniques agricoles
dans le groupement Buabo 49
Tableau N° XXII. Accès à l'eau dans le village
50
Tableau XXIII. Connaissance des causes de
l'insécurité alimentaire 50
Tableau XIV. Les conséquences dues au manque des
stratégies efficace pour résister
face à l'insécurité alimentaire 51
Tableau XXV. Stratégies pour renforcer la
résilience communautaire face à l'insécurité
alimentaire 51
X
Résumé du travail
Le travail auquel nous nous trouvons, traite sur
résilience communautaire face à l'insécurité
alimentaire dans le Groupement Buabo
Ce travail vise à dégager les moyens
utilisés par la population du groupement Buabo pour faire face à
l'insécurité alimentaire et propose les différentes
stratégies qui doivent être mises en application par les
communautés rurales pour garantir la sécurité alimentaire
à tous, autrement dit, pour que la population puisse avoir à tout
moment un accès physique et économique à une nourriture
suffisante, saine et nutritive leur permettant de satisfaire leurs besoins
énergétiques et leurs préférences alimentaires pour
mener une vie saine et active.
Au terme de ce travail, cette recherche révèle
que la population du groupement Buabo vit principalement de l'agriculture mais
elle est exposée à un risque d'insécurité
alimentaire car il y a une mauvaise orientation des récoltes par les
agriculteurs qui vendent la bonne qualité de leurs produits agricoles et
utilise la mauvaise qualité. On remarque aussi que la population
néglige l'autoproduction et le secteur agricole ne pas
professionnalisé par la population.
Eu égard de ce qui précède, ce travail
propose des stratégies de renforcement de la résilience
communautaire, pour que la population continue à accéder aux
produits de première nécessité principalement
l'alimentation pour que cette population puisse satisfaire leurs besoins
alimentaires malgré la crise qui peut surgir d'un moment à
l'autre.
xi
SUMMARY OF THE WORK
The work we are in deals with community resilience in the face
of food insecurity in the Buabo Group
This work aims to identify the means used by the population of
the Buabo group to face food insecurity and proposes the different strategies
that must be implemented by rural communities to guarantee food security for
all, in other words, so that people can have physical and economic access at
all times to sufficient, healthy and nutritious food to meet their energy needs
and food preferences to lead a healthy and active life.
At the end of this work, this research reveals that the
population of the Buabo group lives mainly from agriculture but it is exposed
to a risk of food insecurity because there is a bad orientation of the harvests
by the farmers who sell the good quality of the crops their agricultural
products and uses poor quality. We also note that the population neglects
self-production and the agricultural sector is not professionalized by the
population.
In view of the above, this work proposes strategies for
building community resilience, so that the population continues to have access
to basic necessities, mainly food, so that this population can meet their food
needs despite the crisis that may arise from one moment to another.
1
0. INTRODUCTION GENERALE
0.0. INTRODUCTION
Depuis la nuit de temps, les activités agricoles,
l'élevage et la pêche sont les principales occupations des
communautés rurales. Pour les activités agricoles, ça fait
plus d`une décennie, qu'elles sont confrontées à une
diminution de la production dans nombreux pays d'Afrique (Jayne et al.,
2010, Bucekuderhwa et Ngendakuriyo, 2011).
Comme conséquence, les personnes souffrant
d'insécurité alimentaire ont augmenté et la
majorité des populations et particulièrement dans les milieux
ruraux vivent sans satisfaire leurs besoins nutritionnels les plus
élémentaires. (Prskawetz et al, 2003).
L'expérience alimentaire du paysan consiste souvent
à des possibilités limitées en nourritures avec une
insuffisance en matières nutritives. Les enfants de différents
âges et les femmes continuent à souffrir de la malnutrition. De
même, beaucoup d'enfants qui naissent ne parviennent pas à
être pris en charge convenablement par leurs familles et sont souvent
victimes d'exclusion et cela particulièrement dans les milieux
ruraux.
L'étude des stratégies mise en place par la
communauté pour faire face à une crise alimentaire sera notre
cheval de bataille car, la sécurité alimentaire dans le
Groupement Buabo demeure hypothétique compte-tenu de la situation qui
s'observe dans le secteur agricole.
2. DUMONT (1975) estime que la famine est un
grand danger et que si nous nous y mettons tous chacun selon ses
possibilités le monde sera sauvé. En effet, la plus
2
0.1. ETAT DE LA QUESTION
Nous avons constatés que nous ne sommes pas le premier
à orienter les recherches dans le cadre de la sécurité
alimentaire et que donc, d'autres chercheurs y ont réfléchi d'une
façon ou d'une autre avant nous, dont nous faisons
référence, il s'agit principalement de :
1. DEMBELE (2001) relève que la
réalisation de la sécurité alimentaire demeure un
défi à relever en Afrique Sub-saharienne où un tiers de la
population est sous-alimentée. La situation et les pratiques
d'évolution indiquent une dégradation de la situation actuelle.
La pauvreté à l'échelle des pays, des ménages et
des individus est la principale contrainte à la disponibilité et
l'accessibilité alimentaires. Cependant, la croissance de la
productivité agricole, à travers la transformation du secteur
agricole, reste fondamentale pour stimuler la croissance économique qui
permettra de générer les emplois et les revenus nécessaire
à la réalisation de la sécurité alimentaire. Une
forte croissance économique stimulée par des gains de
productivité agricole, combinée avec des politiques
budgétaires appropriées permettant de capter une partie des
fruits de la croissance et son investissement dans les secteurs sociaux
prioritaires constitue l'orientation stratégique à
privilégier. En outre, l'augmentation de la productivité agricole
doit confronter plusieurs obstacles d'ordre naturel, socio-économique et
politique. Néanmoins, les opportunités comme l'avènement
de la démocratie, les changements de politiques économiques, la
mondialisation, les nouvelles technologies de l'information et de la
biotechnologie sont à même de favoriser la relance de la
production agricole si le secteur rural devenait une priorité
budgétaire et que les pays de l'OCDE réduisent leurs subventions
agricoles et ouvrent leurs marchés aux produits transformés
africains à haute valeur ajoutée.
Enfin, l'auteur estime que la maitrise de l'eau, le
développement du potentiel agronomique de terres, les infrastructures,
la recherche agricole et la vulgarisation constituent d'autres axes
prioritaires ainsi que le développement des ressources humaines.
En guise de réponse provisoire à ces questions,
l'auteur part des hypothèses ci-après :
3
grande famine de notre histoire est déjà
commencée, pas moins de cinq millions d'hommes sont menacés d'en
mourir dans les cinq années qui viennent, cela nous conduit à
remettre radicalement en question toutes nos conceptions sur l'avenir de
l'humanité, ses modèles de production et de consommation. Le
progrès s'est toujours accompagné d'une montée des
périls. Le feu de brousse détruit les forêts, le labour
dégrade les sols...
Cependant, Il appel à une mobilisation
générale. Il faut partout construire des pouvoirs paysans,
établir des solides base agraire.
Ceux-ci, devront respecter impérativement toutes nos
limites, de la population d'abord, de sols, d'eau, de phosphate,...il faut donc
repenser nos agricultures, rechercher les bases d'une civilisation de l'arbre
et du jardin. Telles sont les conditions d'un projet global de survie qui
suppose de préalables politiques, économiques, environnementales
et sociologiques. Dans le même ouvrage, l'auteur illustre un cas du
VENEZUELA, où le gouvernement après s'être rendu compte que
l' « agriculture ne parvenait pas à fournir aux industries en
quantité suffisante, les matières premières agricoles
...et n'assurait pas au secteur industriel de débouchés
suffisants » et que l'exode rural augmente le chômage urbain posant
aux classes dirigeantes des problèmes sociaux et politiques de plus en
plus aigus...un consensus général sur la loi de réforme
s'en était suivi, qui se proposait de « remplacer les latifundia
par une distribution équitable de la terre, l'organisation du
crédit, l'assistance au producteur rural, la garantie de liberté
et de sa dignité »
3. FATAKI (2009) dans son travail portant
sur «Les interventions des ONG et la lutte contre
l'insécurité alimentaire dans la cité de Minova» part
de deux questions principales à savoir :
1. Pourquoi, malgré la présence de plusieurs
ONG, l'insécurité alimentaire persiste à Minova ?
2. Que faudra-il faire pour réduire, si pas terminer
cette situation d'insécurité alimentaire à Minova ?
4
- Les interventions des ONG pouvaient être efficace dans
la lutte contre l'insécurité alimentaire à Minova si elles
étaient ;
V' coordonnées par le pouvoir public et que les
bénéficiaires de ces interventions étaient
impliqués dans le processus de planification ;
V' Le retour des déplacés (qui vivent dans les
camps de fortune et les familles d'accueil à Minova) dans leurs milieux
d'origine et la promotion des activités agricoles peuvent constituer une
stratégie durable de lutte contre l'insécurité
alimentaire.
Après interprétation de ses résultats
d'enquête, il parvient à conclure que les problèmes qui
sont à la base de l'insécurité alimentaire ou de
l'accessibilité des ménages à l'alimentation dans la
cité de Minova restent entiers malgré les interventions des ONG
dans ce secteur. Il propose une série des stratégies à
savoir :
Le retour des déplacés de guerres dans leurs
milieux d'origines, Une politique d'agriculture intégrée
c'est-à-dire qui vise à intégrer l'agriculture,
l'élevage et les nouvelles technologies agricoles,
4. MAZOYER (2008) Son étude prouve que
plus d'un milliard de personnes disposent de moins de 1 dollar par jour, parmi
lesquelles il s'en trouve 862 millions (moyenne 2002- 2004, dernier chiffre
connu) qui souffrent de sous-alimentation chronique, autrement dit qui ont faim
une partie de l'année, car faute d'une alimentation suffisante en
macronutriments (glucides, lipides, protides), ils ne disposent pas tous les
jours des 2 150 à 2 400 kilocalories alimentaires nécessaires
pour maintenir leur poids et pour s'activer normalement. Dans les
régions écartées, où prévalent
déjà durement la pauvreté et la faim, le moindre accident
climatique, biologique, économique ou politique peut en effet provoquer
une raréfaction et une augmentation des prix des denrées
vivrières assez importante pour que, les plus pauvres ne pouvant plus se
procurer de nourriture et les plus sous-alimentés ne pouvant pas
supporter de privations supplémentaires, les plus vulnérables
d'entre eux en meurent. Et si du fait des conflits, fréquents en ce
genre d'occasion, les secours n'arrivent pas, la faim s'aiguise encore et
tourne à la Famine, qui tue de plus en plus de gens.
5
L'auteur ajoute qu'au début du XXe
siècle dans certains pays du nord, on a constaté une forte baisse
des prix agricoles réels résultant de la révolution
agricole contemporaine chose qui a entraîné une baisse de revenu
des petites et moyennes exploitations qui ne parviennent pas à investir
suffisamment. D'année en année, des exploitations de plus en plus
nombreuses se sont retrouvées dans l'incapacité de dégager
un revenu familial socialement acceptable et n'ont pas été
reprises, lors de la retraite de l'exploitant.
Les paysans travaillant en culture manuelle et
confrontés à la baisse des prix agricoles, ont d'abord vu leur
pouvoir d'achat baisser. La majorité d'entre eux s'est ensuite
retrouvée dans l'incapacité d'investir dans un outillage
performant et d'acheter des semences sélectionnées, des engrais
et des pesticides. Leur développement a donc été
bloqué
Cette situation a fait que le secteur Agricole soit
abandonnés par les agriculteurs vers d'autres secteurs plus rentables et
vers les industries où ils il y a un salaire croissant.
Il conclut en disant que trois milliards de pauvres se privent
plus ou moins de nourriture; deux milliards souffrent de malnutrition, 862
millions souffrent de la faim, 9 millions en meurent chaque année et,
malgré cette surmortalité, le nombre de pauvres
sous-alimentés a recommencé d'augmenter.
5. Sylvain NKATE(2005) Il s'est
focalisé sur l'analyse de l'effectivité et l'application du droit
à l'alimentation dans les ménages de Lemba Terminus en
particulier et ceux de Kinshasa en général.
Selon lui, le respect et la pratique effective du droit
à l'alimentation ne sont pas remarqués à Kinshasa car les
populations sont exposées à une faim chronique et à la
sous-alimentation sans précédente. Les populations urbaines de
Kinshasa mangent quantitativement et qualitativement très mal. C'est une
réalité expliquée par le fait que les productions
agricoles et animales, agroindustrielles nationales sont très faibles ou
nulles par rapport à la croissance démographique et à la
loi de l'offre et de la demande sur les marchés locaux. Le droit
à l'alimentation bien qu'étant directement ou indirectement
reconnu par les textes nationaux, régionaux ou internationaux, son
6
effectivité dans les ménages de Kinshasa est
délicate ou presque nulle à l'heure actuelle, car il est facile
de remarquer son non application dans tous les ménages sans
exception.
Les données issues de ses enquêtes concernant la
consommation alimentaire, prouvent qu'à travers une mauvaise
qualité et peu d'aliments non diversifiés consommés par
les Kinois, le droit à l'alimentation est violé. Tous les aspects
relatifs à la consommation alimentaire de la population de Lemba
Terminus démontrent que le droit à l'alimentation de la
population de Lemba Terminus n'est ni respecté, ni connu. Sa violation
est donc criante. Les Kinois consomment difficilement au cours des semaines,
des mois et des années. Leur faim et leur sous-alimentation sont
chroniques. Ils mangent ce qui est bourratif que ce qui est qualitatif. Les
aliments qui sont consommés ne respectent pas les exigences en
matière de consommation alimentaires qui sont pour la plupart
méconnus par la majorité de la population
Ce chercheur propose la mise en place et l'application
effective d'une politique alimentaire en RDC, le renforcement de la
biodiversité pour une bonne production vivrière dans une optique
durable ainsi que l'autonomisation de petits paysans producteurs
Cette recherche se distingue des prédécesseurs,
par le fait qu'il veut identifier les
causes de l'insécurité alimentaire dans le
Groupement Buabo, dégager les conséquences pouvant surgir au
cas où la communauté ne dispose pas des stratégies
efficaces pour faire face à l'insécurité alimentaire et en
fin proposer quelques stratégies pouvant aider la communauté
à prévenir une crise alimentaire.
7
0.2. PROBLEMATIQUE
La question liée à l'insécurité
alimentaire ne date pas d'aujourd'hui. Nombreux pays dans le monde en ont
été victimes et ont eu du mal à résoudre ce
problème, chose qui a rendu l'accessibilité alimentaire
très difficile par toutes les couches de la population. Il y a 20 ans,
deux pays très peuplés ; la Chine et l'Inde ;
étaient menacés par la famine. Malgré les
efforts fournis pour atteindre une autosuffisance alimentaire, il a
été remarqué que le problème n'a pas
été totalement réglé en Inde car il reste plus de
60 millions de mal nourris dû à l'inaccessibilité d'une
bonne qualité de nourriture. . (
www.superprof.fr, le 14
avril 2021,11h20')
Les prix des produits agricoles ont fortement augmenté
en 2006-2008. L'effet a été radical puisqu'en deux ans, le nombre
de ceux qui ne disposent pas des 2 200 calories nécessaires pour une
alimentation quotidienne suffisante a progressé de 20 %.
Certains chercheurs pensent que la crise financière et
économique qui affecte l'économie mondiale ne va pas faciliter la
recherche de solutions permettant d'éviter le renouvellement de tels
incidents et de relever le défi alimentaire d'un monde qui accueillera
deux milliards de personnes supplémentaires d'ici 2050. Rien n'interdit
Cependant d'être intelligent et de tirer les enseignements des
expériences passées. S'il est toujours difficile de
définir ce qu'il convient de faire, il n'est pas impossible de pointer
les erreurs à ne pas rééditer (www.cairn.info, le
14 avril2021, 12h03')
L'Afrique de l'Ouest, particulièrement, le Sahel
connait depuis des nombreuses années une insécurité
alimentaire chronique aggravée par des crises alimentaires de plus en
plus fréquentes, qui se manifestent le plus souvent à la suite
des mauvaises productions agricoles provoquées principalement par les
sécheresses.
Les Nations Unies estiment à 18,7 millions le nombre de
personnes dans la région du Sahel, en Afrique de l'Ouest, qui ont
été affectées par la crise alimentaire et nutritionnelle
en 2012, et c'est en raison de la sécheresse, des pluies rares, des
faibles
8
récoltes, de la flambée des prix des aliments de
base et des déplacements de populations. Les pays les plus
touchés par la crise au Sahel en 2012 sont le Mali, le Niger, le Burkina
Faso, le Tchad, la Mauritanie et, dans une moindre mesure, le
Sénégal, la Gambie et le nord du Cameroun.
Les populations les plus affectées sont les femmes, les
petits éleveurs, les ménages pauvres ayant un accès
limité aux moyens de production et les ménages dépendant
habituellement de l'émigration saisonnière, sans oublier les
communautés vivant dans les zones marquées par
l'insécurité. (Rapport Oxfam, 2014)
La République Démocratique du Congo est toujours
caractérisée par une crise humanitaire complexe et
prolongée. Des décennies de chocs successifs ont
intensifié les besoins humanitaires et la vulnérabilité de
la population congolaise.
Celle-ci fait face aux conséquences des violences et
des conflits, ainsi que des flambées épidémiques, de la
malnutrition et de l'insécurité alimentaire. Au moins 8,2
millions de personnes sont touchées, dont 1,6 millions des personnes
déplacées. Environ 4,5 millions de personnes souffrent
d'insécurité alimentaire, et presque la moitié des enfants
de moins de 5ans souffrent de la malnutrition chronique.
L'accès à la terre, l'accès à
l'eau, la garantie d'un revenu minimum ou la protection sociale demeure
toujours un problème ce qui rend Les productions agricoles et animales
nationales très faibles et affecte la vie de la population rurale.
Par ailleurs, on remarque que la majorité de la
population vivant dans les villages du Sud-Kivu est en insécurité
alimentaires. Même pendant les récoltés, les ménages
ne sont pas en sécurité alimentaire alors que Durant cette
période ils sont censés l'être.
Le statut pauvre de la sécurité alimentaire est
en partie lié aux conditions physiques et environnementales pauvres,
à la faible disponibilité des terres arables, aux
problèmes d'accès au financement des activités agricoles,
au faible encadrement agricole, à la faiblesse de service de
vulgarisation...(
www.journals.openedition.org,
le 17 avril2021, 15h22')
Depuis des années, le Nord-Kivu, est
théâtre de violence armée et banditisme.
9
Les affrontements armés s'intensifient, jours et nuits
et aggravent encore la situation humanitaire désastreuse,
entraînant un nombre important de personnes déplacées, des
signes inquiétants de violence et une aggravation de la malnutrition.
L`insécurité alimentaire au Nord-Kivu touche
environ 4 273 000 personnes, dont environ 1035 000 sévèrement.
Deux tiers de ménages ont du mal à accéder
à une alimentation suffisante.
Les dépenses alimentaires représentent plus de
la moitié des dépenses totales mensuelles pour quatre
ménages sur dix.
Par rapport aux cinq dernières années, les
ménages ont eu moins recours aux stratégies d'adaptation pour
faire face aux difficultés alimentaires.
La malnutrition aiguë modérée touche plus
les filles que les garçons (respectivement 5,8 % et 4,8 %). Les filles
ont également un plus grand risque de malnutrition que les
garçons. On remarque encore qu'environ une femme enceinte ou allaitante
sur dix souffre de malnutrition, ce qui peut avoir des effets néfastes
sur la santé de l'enfant. (PAM, 2019)
Le territoire de Masisi n'est pas épargné par
cette tragique situation. Les guerres en répétition occasionnent
les mouvements des populations. Certains quittent les villages en abandonnant
les activités agricoles. Cet exode rural augmente les besoins
alimentaire alors que les producteurs diminuent lamentablement.
En groupement Buabo, une zone où la majorité de
la population vivent de l'agriculture, ils semblent que les mesures
préventives efficaces ne sont pas mise en place pour faciliter
l'accessibilité à l'alimentation en cas d'une crise alimentaire
qui peut se présenter d'un moment à l'autre.
L'idée selon laquelle la communauté peut
survivre malgré une crise alimentaire qui peut venir d'un moment
à l'autre reste douteuse
Depuis presque une décennie, le secteur agricole dans
le groupement Buabo a été frappé par des maladies de tout
genre. Les cultures de bananerais et des maniocs qui
régénéraient un chiffre d'affaire important dans les
ménages des paysans se sont vues attaquées par les maladies.
Jusqu'à présent, malgré les interventions des certaines
10
Organisation humanitaires, la population agricultrice reste
dans une misère totale et la malnutrition se fait observes dans
différents coins du groupement Buabo
Face à cet état des choses, nous nous sommes
posé les questions
suivantes :
a. Question principale :
Comment la communauté fait face à
l'insécurité alimentaire dans le Groupement Buabo?
b. Questions spécifiques
1. Qu'est ce qui peut être à la base de
l'insécurité alimentaire dans le Groupement Buabo ?
2. Quelles sont les conséquences qui peuvent surgir au
cas où la communauté ne possède pas des stratégies
efficaces pour faire face à une crise alimentaire ?
3. Quelles sont les stratégies qui doivent être
mise en application par la communauté pour renforcer la
résilience face à l'insécurité alimentaire dans le
Groupement Buabo?
0.3. HYPOTHESES
L'hypothèse est l'ensemble de données à
partir desquelles on essaie de démontrer par voie logique une
proposition nouvelle. (Larousse, 1990)
Considérons les préoccupations
précédemment évoquées, nous avons formulés
nos suppositions ou hypothèses suivantes :
? Hypothèse principale :
Les moyens utilisés par la communauté pour faire
face à la crise alimentaire seraient :
Le regroupement des petits producteurs dans les
coopératives agricoles, la participation dans les activités
d'aménagement des routes de dessertes agricoles, l'utilisation des
nouvelles techniques culturales.
? Hypothèses spécifiques
11
1. Les facteurs climatiques, la mauvaise orientation des
récoltes, manque du marché d'écoulement de stock, mauvais
état des routes de dessertes agricoles, la négligence de l'auto
production, la pauvreté seraient les causes de
l'insécurité alimentaire dans le Groupement Buabo
2. L'augmentation de la malnutrition, la mendicité, la
baisse de revenus de petites et moyennes exploitations seraient les
conséquences dues au manque des stratégies efficaces pour
prévenir l'insécurité alimentaire dans le Groupement
Buabo.
3. Mettre en place d'une bonne politique agricole, encourager
l'auto production, offrir les emprunts et les crédits à la
population, mettre en place des marchés d'écoulement des stocks
seraient les meilleures stratégies pour faciliter l'accès
à une bonne alimentation même en cas de crise
0.4. OBJECTIFS DU TRAVAIL
0.4.1 Objectif général
L'Objectif général de cette recherche est de
relever les moyens utilisés par la communauté pour faire face
à l'insécurité alimentaire
0.4.2. Objectifs spécifiques
Ce présent travail de mémoire vise comme objectifs
spécifiques :
- Identifier les causes de l'insécurité
alimentaire dans le Groupement Buabo
- Dégager les conséquences qui peuvent
être dû au manque des stratégies efficaces pour faire
prévenir l'insécurité alimentaire dans la
communauté
- Proposer les stratégies efficaces pouvant aider la
population à prévenir une crise alimentaire qui peut surgir dans
la communauté
0.5. CHOIX ET INTERET DU SUJET 0.5.1. Choix du
sujet
A l'issus des observations faites dans notre milieu
d'étude, On constate que toute la population du milieu en grande partie
vit de l'agriculture. L'élevage n'est pas beaucoup pratiqué car
les bétails sont volés par les rebelles, souvent certaines
cultures
12
les plus consommées sont attaqués par quelques
maladies. Une amélioration nutritionnelle n'est pas remarquée car
il semble que la population ne mange pas en qualité mais mange quelques
fois en quantité.
Nous référant à cette
réalité des choses, Il nous a paru utile de faire une recherche
étant future techniciens supérieure en Développement Rural
en guise de mettre en place des nouvelles stratégies pour renforcer la
résilience face à l'insécurité alimentaire dans le
groupement Buabo.
0.5.2. Intérêt du sujet
1. Intérêt personnel :
Personnellement ce travail constitue non seulement un exercice de
rédaction d'un travail scientifique mais aussi ça enrichis les
connaissances sur l'étude stratégiques qui doivent être
mise en application pour favoriser l'accès à l'alimentation en
cas d'une crise alimentaire dans le Groupement Buabo
2. Intérêt scientifique :
Ce travail constitue une banque des données à laquelle
pourrait se référer d'autres chercheurs enfin de nous
compléter.
3. Intérêt social: Ce
travail cherche à résoudre le problème que guette la
population du Groupement Buabo en matière d'accès à
l'alimentation par le biais de la promotion de l'économie locale, des
changements sociaux et mentaux qui permettront d'appliquer des nouvelles
stratégies pour favoriser l'accès à une bonne
alimentation
0.6 DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE ET DANS LA
MATIERE
? Délimitation Spéciale: Notre
étude a comme champ d'investigation le Groupement Buabo, une
entité administrative du secteur Osso-Banyungu, territoire de Masisi en
Province du Nord-Kivu.
? Délimitation temporelle : la
recherche couvre la période allant de 2018 à 2021, pendant
laquelle ce déséquilibre alimentaire s'est fait remarquer.
? Délimitation dans la matière :
ce travail est réalisé en matière de la
sécurité alimentaire envisageant des nouvelles stratégies
pour permettre l'accès à une bonne alimentation à tous
13
0.7. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Le présent travail est subdivisé en 3 chapitres
:
Le 1èr chapitre traite de la
présentation du milieu d'étude et des
généralités sur le sujet Le 2ème
chapitre parle de l'approche méthodologique, de la présentation
et de la discussion des résultats de l'enquête
Le 3ème chapitre propose les
stratégies considérées comme des garde-fous pour
prévenir l'insécurité alimentaire en cas de crise
CONCLUSION PARTIELLE
Le sujet dont nous traitons porte sur Résilience
communautaire face à l'insécurité alimentaire dans le
Groupement Buabo, Défis et stratégies.
Après avoir exploité les travaux
antérieurs similaires à notre problématique auxquelles
nous avons émis trois hypothèses, ainsi nous nous sommes
fixé les objectifs à atteindre qui montrent
l'intérêt qui nous a poussés à choisir ce sujet qui
se situe clairement dans la matière, l'espace et dans temps.
Le premier alla s'installer dans la région de Bweremana
et « s'établit à Kauli. Il laissa ainsi ses frères
dans la contrée de Masisi. Comme on peut le remarquer, Buabo
14
CHAPITRE I. PRESENTATION DU GROUPEMENT BUABO ET
GENERALITE SUR LA SECURITE ALIMENTAIRE
I.O INTRODUCTION
Dans ce présent chapitre, nous allons décrire le
groupement Buabo et allons aussi présenter une revue de la
littérature en définissant les concepts clés et
présentant des théories se rapportant à la
sécurité alimentaire
I.1. PRESENTATION DU GROUPEMENT BUABO
I.1.1. Situation géographique
Le groupement BUABO est l'un des groupements qu'on trouve dans
la collectivité ou secteur OSSO BANYUNGU du territoire de MASISI,
province du NORD-KIVU, en république démocratique du Congo
? AU Nord par le groupement BANYUNGU ;
? AU sud par le groupement KIBABI de
collectivité-chefferie de BAHUNDE ;
? A l'Est par le groupement BIIRI ;
? A l'Ouest par le groupement NYAMABOKO.
I.1.2. HISTORIQUE
Depuis bel et bien, BUABO a existé avant même
l'indépendance. La tradition orale de BANYUNGU affirme que KINYUNGU
reste l'ancêtre de ce groupement. Ses descendants occupèrent la
région du sud-ouest de cette entité.
Après sa mort, son fils Kahiwa monta directement au
trône .Il s'installa à KALEMBERA, sur la colline de « Nyehya
na Miano » la capacité du royaume .Il allait diriger tout le
royaume tel qu'on le lui avait légué,Kahiwa a trois fils : ce
sont MITEESO, KALINDA, MUPFUNI, TABARO, et BAABO.
Dès l'origine, le groupement Buabo fut dirigé
par la dynastie du Mwami Mushesha Baabo suite aux conflits des pouvoirs, le
groupement a connu le règne de
15
1er, l'un des fils de Kahiwa était un prince
de sang qui avait été à la base de la chefferie de Baabo
eut Mashaki comme chef-lieu de son royaume.
Baabo 1er engendra BIIRI 1er et Rukitsa
; ce dernier était le Muhunga de cette lignée. Biiri
1er laissa comme héritier Mulewa ; Mulewa donna des
naissances à Baabo II. Ce dernier engendra Rukitsa qui va ainsi assister
à l'arrivée des européens dans la contrée. Il a
été déporté vers Stanley ville à 1912 et
cela a été causé par son opposition à la
pénétration des blancs dans la « Mumbo » Nakanyala, il
hérita le trône.
La succession au trône dans le groupement Buabo
était assez complexe. Après la mort de Rukitsa qui avait
été délégué à Kisangani en 1912, la
chefferie avait connu plusieurs problèmes. C'est ainsi que son fils
ainé Bulenda l'avait remplacé, mais ce dernier n'avait pas fait
longtemps au pouvoir. Il mourut en 1925 toutefois laissé un
héritier, tout petit Mushesha Alphonse qui était son
Puiné, n'avait pas réussi à prendre le pouvoir, il avait
été contraint à l'exil vers Lushangi ; car il était
cherché pour être exécuté par ses adversaires
politiques.
Il inaugura alors le système de régence dans le
Buabo comme mode d'accession au pouvoir avec toutes les conséquences que
cela entrainer .ces régents ne voulaient plus abandonner le pouvoir ;
ils s'organisaient pour faire éliminer physiquement les vrais
héritiers du trône. Pendant tout son jeune âge, le
groupement Buabo fut dirigé par le régent-ci-après : Buabo
et Nyabuhozo qui étaient des Bakungu de la chefferie.
Ce dernier ne pourra accéder au trône que vers
les années 1933 à sa mort en 1965, il désigna son fils
Mushesha Abel comme son successeur, mais suite au conflit qui l'opposait
à la famille Biiri, Mushesha n'a pu prendre le pouvoir. Il
n'accédera aux affaires qu'en 1971. Cette période était
caractérisée par l'apparition de plusieurs conflits opposant la
famille BIIRI à celle de RUKITSA 1er. Ce dernier était
le frère cadet de Biiri 1er et restait par conséquent
le Muhunga du royaume. Il engendra Kalinda et Kalinda eut comme fils Batwa
Kashuba dit LUKIBI.
16
certains chefs resurpateurs. A l'aide de l'arbre
généalogique, présentons les grands chefs ou Bami qui
avaient dirigé le groupement Buabo jusqu'au Mwami actuel.
Arbre généalogique des Bami de « Buabo
»
KINYUNGU
KAHIWA
BAABO
BIIRI
MULEWA
BAABO II
RUKITSA (Délégué en 1912 à
Kisangani)
MUSHESHA MYATSI Alphonse mort en 1965
MUSHESHA dit BAABO III mort en 2006
MUSHESHA KIKULIRA BAA
MIHINGANO MUSHESHA V
La dynastie Mushesha n'a pas dirigé seule le groupement
de Buabo. Le gouvernent était subdivisé en notabilités, et
étaient à leur tour subdivisées en collines ou villages.
Les derniers étaient dirigés par les chefs de colline ou Batambo
.Chaque chef de la colline dirigeait au nom de son clan. De ce point, signalons
que le chef de groupement actuel c'est MIHINGANO MUSHESHA V
17
I.2. RELIEF, SOL, CLIMAT, VEGETATION ET HYDROGRAHIE
I.2.1. RELIEF
Le relief du groupement Buabo fait partie de l'ensemble du
KIVU montagneux. Ce dernier est parsemé des montagnes aux pentes
exposées à l'érosion dans laquelle fait partie du
groupement Buabo.sa région de haute altitude se trouve dans les
localités de Mashaki et Shakingi ; son point culminant est Mashaki dont
l'altitude est environ 2200m. La colline de Muhanga contient aussi des
montagnes élevées telles que LUSHEBERE et KATAHANDWA.
I.2.2. LE SOL
Deux types de sol sont identifiés dans le groupement
Buabo. Le sol limoneux se caractérise par l'excès de sable sur
les limons. Ce genre de sol se rencontre dans les
localités de Mashaki, Kaniro et Muhanga.l'autre type
est celui des limono- sableux .Dans celui-ci le limon prédomine sur
le sable,et se trouve dans la localité de Bulwa.
I.2.3. LE CLIMAT
Le climat joue le rôle déterminant dans la
formation du sol surtout la vie végétale et l'organisation du
travail agricole .le taux de champs obéit à certaines caprices
climatiques, car les paysans connaissent l'évolution du climat et savent
quelle période commence : le labour, semis, sarclages et la
récolte.
Ce climat d'altitude se caractérise par deux saisons
distinctes : la saison des pluies et la saison sèche. La première
va du mois de Septembre au mois de Mai et s'étend sur une durée
de Neuf mois. Par contre la saison sèche est comprise entre les mois de
Juin et d'autres, et ne dure que trois mois.
Dans ce groupement, la végétation naturelle est
presque inexistante suite à l'action de l'homme. Une petite parie de la
forêt naturelle se situe dans la localité de
I.2.4. VEGETATION
18
Mashaki à Biira et dans celle de Bulwa à Lushwa.
Par ailleurs, la forêt naturelle a été
systématiquement remplacée par les pâturages. Ces derniers
sont constitués par des paires d'altitudes composés d'herbes
courtes et épaisses. (Le kikuyu) comme c'est le cas dans la
localité de Kaniro.Pour ce faire, la végétation, exotique
c'est-à-dire essence forestières que l'eucalyptus, les
cyprès entourent les différents villages.
I.2.5. HYDROGRAPHIE.
Le groupement Buabo est traversé par deux grandes
rivières importantes qui constituent des limites naturelles avec
d'autres groupements .Elles ne sont pas riches en minerais.
La rivière LWASHI coule du sud vers le Nord en passant
par le centre du groupement « KISHONDJA » elle trace une limite
naturelle vers le Nord avec le groupement BANYUNGU, BIIRI et coule ses eaux du
sud-est vers le Nord-est.
A part ces deux rivières, Buabo connait des nombreux
ruisseaux tels
que :Mutsimu, Murambi, Byataka dans la localité
Mashaki, Kashambalirwa, Nyamulengetsi, Kinyamatsi dans la localité
Bulwa.
I.3.4. ASPECTS SOCIO-ECONOMIQUES a. Aspect
social
La langue étant un instrument de communication dans
Buabo , trois langues sont d'usage courant :il s'agit notamment : Kihunde,
kinyarwanda et kiswahili qui servent de communication entre les
différentes tribus que ça soit à l'église comme au
marché et surtout dans le meeting populaires ou politiques , Cette
langue facilite tous les échanges possibles et cela dans tous les
aspects de la vie . Voici les danses populaires à Buabo :
? Chez les Hunde : le Muongo
? Chez les Hutu et les tutsi : introre et Mudiho
19
Ces différentes danses interviennent lorsqu'il y a
investiture d'un chef coutumier, lorsqu'il y a des relatifs au mariage ,
à la naissance, à la dot ou au deuil. Ces danses sont
également d'usage lors des rencontres avec le « MWAMI ».
B. Aspect économique
Du point de vue économique, le Mwami s'était
investi dans la constitution de certaines routes sur les axes ci-après
:
? L'axes Katale-karambi dans la localité de Mashaki
réalisé en 1957 et
? L'axe Masisi Mushubangabo en1960.
En 1955 le Mwami imposa à la population la culture des
haricots et des bananiers, plus tard, il s'associe aux agronomes pour initier
sa population à la culture de manioc en 1961. Au même moment, il
eut la création des plantations de café à Mindi et celle
de thé à Buabo.
Dans cette perspective, la plupart de la population du
groupement, vivent de l'agriculture et de l'élevage des petits
bétails. Pour la culture nous voyons : le haricot, le manioc, les pommes
de terre, patates douces. A ce qui concerne l'élevage des petits
bétails qui se fait remarquer dans les localités :Mashaki, Bulwa,
Shakingi et Muhanga, la localité de Kaniro port sur l'élevage de
petit bétail et gros bétail à la fois.
I.3.5. ASPECT EDUCATIF ET INFRASTRUCTURE SANITAIRE a.
Aspect éducatif
Sous le règne de Mushesha Alphonse, le groupement Buabo
a connu la construction de deux écoles primaires catholiques ; celle de
Salama créée en 1951 dans la localité de Mashaki et celle
de Mushubangabo créée en 1954 dans la localité de Bulwa.
La construction de ces écoles était l'oeuvre du père blanc
Félix Fobe. Actuellement nous voyons la création des plusieurs
écoles telle que : école conventionnée protestantes
(primaires et secondaires), école non conventionnées (primaires
et secondaires) ainsi que des écoles catholiques.
20
B. Infrastructures sanitaires
Le groupement Buabo dispose des centres de santé.
Disons qu'à 1950 il y a eu création d'un dispensaire Mushubangabo
dans la localité de Bulwa. Actuellement, nous trouvons aussi la
création d'autres dispensaires.
I.3.6.ASPECT DEMOGRAGRAPHIQUE ET SITUATION
ADMINISTRATIVE
A.POPULATION
Ce groupement est composé de cinq localités qui
sont : Mashaki, Shakingi, Bulwa, Muhanga et Kaniro. Chaque localité est
subdivisée en colline et chaque colline est dirigée par un chef
de colline qui subdivise celle-ci en village et finalement en 10 maisons pour
permettre une bonne gestion. La population est de 145hab/km2, pour
le recensement de l'année 2019-2020, Buabo comptait 40000 habitants.
Superficie : 275km2
Tableau I: population du groupement Buabo
2016-2017
LOCALITE
|
CHEF DE LOCALITE
|
POPULATION
|
%
|
Localité Kaniro
|
MUNIHIRE MAONERO
|
8 234Hab.
|
18,5
|
Localité Muhanga
|
MWISHI BULENDA Janvier
|
11 018Hab.
|
24.7
|
Localité Mashaki
|
AKILIMALI MUSHESHA
|
4 932Hab.
|
11.2
|
Localité Shakingi
|
BAKE BAANITSA Mushesha
|
6 767Hab.
|
15.2
|
Localité Bulwa
|
NDAANIRWA MUSHESHA
|
13 550 Hab.
|
30.4
|
TOTAL
|
44 501Hab.
|
100
|
Source : Service de l'État civil, rapport
de recensement 2019-2020
B. Situation administrative
21
Buabo est subdivisé en cinq localités. A la
tête il y a un chef de groupement et son secrétaire. Chaque
localité est dirigée par un chef de localité suivi
d'autres personnes tels que le secrétaire, le chef de colline
ORGANIGRAMME
GARDIEN DE COUTUME
SECRÉTAIRE DE GROUPEMENT
TRIBUNAL
SERVICE
I.2. REVUE DE LA LUTTERATURE
CHEF DE LOCALITE
CHEF DE COLLINE
LECAPITA DU VILLAGE
LE 10 MAISONS
Source : bureau du secrétaire du
groupement
22
Dans cette partie du chapitre premier, il nous a
été impérieux de développer une théorie se
rapportant à la sécurité alimentaire avec un accent sur
l'Accessibilité alimentaire bien, que précédée par
la conceptualisation de notre recherche
I.2.1. CADRE CONCEPTUEL
A ce sujet, il sied de définir quelques concepts
constituant l'ossature de notre sujet de recherche, en vue de faciliter la
compréhension et de bien cadrer le contexte du présent
mémoire.
Ces concepts sont :
V' Résilience :
Ce concept tire son origine du mot latin resilire qui
signifie « rebondir ». L'histoire renseigne que ce terme était
déjà employé dans les années 60 dans le domaine de
la physique. Puis il a été transféré en sciences
sociales, notamment en psychologie et en économie, après un
détour par l'écologie.
Holling en 1973 définis défini la résilience
comme « l'importance d'une perturbation qu'un écosystème
peut encaisser sans changer de structure ». Paquet en 1999
définis la résilience comme « la capacité
intrinsèque des entreprises, des organisations et des communautés
à retrouver un état d'équilibre » (Paquet,
1999), (Barroca et al, 2013).
Pour Damienne (2009), un système est résilient
lorsqu'il répond activement face aux perturbations et qu'il est
même à mesure de s'adapter à son nouvel environnement afin
de se réorganiser ou se transformer.
La définition de Damienne est mieux adaptée
à notre étude
V' Résilience Communautaire :
Ce mot fut aussi défini par plusieurs auteurs. Il est
définie comme :
C'est la capacité d'une communauté de continuer
à vivre, fonctionner, se
développer et s'épanouir après un
traumatisme ou une crise. (
http://fr.m.wikipedia.org
visité le 4 févier 2021 à 17h53')
23
Pour Ballet et al (2003), la résilience d'une
société ou d'une communauté peut être
appréhendée comme la capacité de celle-ci à
absorber un choc par la résistance ou l'adaptation.
Léon N'DA (2014)définit la résilience
communautaire comme la capacité à faire face à un
changement brutal (chute de l'offre alimentaire et/ou du pouvoir d'achat) et
à développer des stratégies de sortie de crise
Dans le contexte de notre étude, nous allons nous
focaliser à cette étude de Léon N'DA
V' Insécurité alimentaire
:
C'est un état dans lequel se trouve une personne ou un
groupe de personnes lorsque la disponibilité d'aliments sains et
nutritifs, ou la capacité d'acquérir des aliments personnellement
satisfaisantes par des moyes socialement acceptable est limitée ou
incertaine.
www.ciuss-capitalnational.gouv.qc.ca
C'est aussi l'incapacité d'une personne, d'un
ménage ou d'une communauté à se procurer ou accéder
en quantité et/ou en qualité à une nourriture saine pour
mener une vie active. Léon N'DA. Cette
définition est la mieux adaptée à notre étude
On ne peut pas parler de l'insécurité alimentaire
sans parler de la sécurité alimentaire V' La
sécurité alimentaire :
C'est l'accès pour tout le monde et à tout
moment à une nourriture suffisante afin de mener une vie active et
saine. (Banque Mondiale, 1986)
Dans cette étude nous allons utiliser plusieurs autres
termes notamment :
V' La faim
La faim est un besoin de manger non satisfait qui revêt
plusieurs formes :
24
- Soit les gens sont insuffisamment nourris quotidiennement.
Ils ne mangent pas assez pour mener une vie active ou pour étudier. On
dit qu'ils souffrent de sous nutrition, de sous-alimentation ou de faim
chronique ;
- Soit les gens ont une alimentation à peu près
suffisante mais qui manque d'éléments indispensables : des sels
minéraux, vitamines, oligo-éléments, protéines. On
dit qu'ils souffrent de malnutrition ou de faim cachée car certaines
conséquences de leurs carences alimentaires ne se remarquent pas
forcément extérieurement ou ne sont pas attribuées,
à tort, à une mauvaise alimentation. Quand toute une population
souffre d'un manque de nourriture, c'est la disette. On la rencontre surtout
à la campagne quand les nouvelles récoltes tardent. Si la disette
se prolonge, la population manque totalement de nourriture, les gens meurent
par inanition ; on se trouve, alors, en présence d'une famine (FOGEL et
AUDATE, 1997).
V' Pénurie alimentaire
La pénurie alimentaire est le manque temporaire de la
nourriture dans un milieu donné. Elle est due surtout par les ravages
des plantes et la sécheresse prolongée et se manifeste pendant
les périodes de soudure (FOGEL et AUDATE, 1997).
V' La famine
C'est une forme de malnutrition générale,
prolongée et persistante, qui dure plusieurs mois et affecte la
majorité d'une population rurale sur une zone plus ou moins
étendue et qui provoque une totale désorganisation
économique et sociale et la mort massive par inanition (absence totale
de nourriture) (AZOULAY et DILLON, 1993).
V' Autosuffisance alimentaire
C'est la capacité d'un pays à produire
suffisamment des biens alimentaires pour couvrir les besoins de ses populations
(CONGO et SCHMIDT, 1995).
V' Sous-alimentation
25
C'est une insécurité alimentaire chronique ; la
ration alimentaire n'est pas suffisante pour satisfaire les besoins
énergétiques de base, et de façon continue (AZOULAY et
DILLON, 1993).
L'évolution du concept de sécurité
alimentaire d'une conception restrictive (offre de produits) vers une
conception plus large (offre + accès) s'est renforcée.
I.2.2. APPROCHE THEORIQUE : GENERALITES SUR LA SECURITE
ALIMENTAIRE
A. INTRODUCTION
Aujourd'hui dans le Monde, l'insécurité
alimentaire est d'actualité et la recherche des solutions à ce
fléau qui ravage le monde reste toujours un combat des plusieurs
operateurs politiques, économique voire même humanitaire.
Alors que le droit à l'alimentation futreconnu en 1948
par l'Assemblée Générale des Nations Unies lors de la
ratification de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme
(Goossens, 1997), les décideurs en RDC ne semblent pas mettre l'accent
sur le secteur de la sécurité alimentaire.
B. COMPREHENSION ET EVOLUTION DU CONCEPT SECURITE
ALIMENTAIRE
Dans les années 1970-1990, la notion de «
sécurité alimentaire » a été mise en avant par
les grands organismes internationaux en raison des crises alimentaires qui se
sont succédées dans diverses régions du globe,
principalement dans les pays en développement. La première
conférence mondiale sur l'alimentation de 1974, convoquée par
l'ONU, a conduit à la « Déclaration universelle pour
l'élimination définitive de la faim et de la malnutrition »
qui a été ratifiée par une centaine de pays. Elle
inscrivait le « droit inaliénable d'être libéré
de la faim et de la malnutrition », en soulignant la responsabilité
des États dans ce domaine, notamment en termes de politique agricole et
de disponibilité d'aliments de base. L'approche reposait alors surtout
sur l'adéquation entre la production et les besoins, centrée sur
les aspects énergétiques d'un point de vue macroscopique (au
niveau des pays ou de régions).
En 1986, la Banque mondiale a étendu le concept de
sécurité alimentaire en la définissant, comme «
l'accès pour tout le monde et à tout moment à une
nourriture suffisante pour une vie active en bonne santé »
(World Bank, 1986).
26
Elle plaçait ainsi l'individu au centre de la
définition, en précisant la notion de suffisance alimentaire
quantitative, permanente sinon stable, de qualité adéquate et en
lien avec l'état de santé de l'individu. Cette définition,
comme celles proposées dans les années 1980-1990 par la FAO
(Food and Agriculture Organization), l'ONU ou d'autres institutions
qui l'ont complétée, a permis de préciser les
différents champs qui pouvaient être inclus dans le concept
d'insécurité alimentaire, d'un point de vue financier,
matériel, et bien sûr nutritionnel, que ce soit en milieu rural
comme en milieu urbain. Le sommet mondial de l'alimentation de 1996 a inclus
des notions complémentaires comme les conditions d'accès à
une nourriture suffisante et de bonne qualité sanitaire (d'un point de
vue microbiologique et toxicologique) :
En se référant à la définition
issue du Sommet mondial de l'alimentation de 2009 qui stipule que« la
sécurité alimentaire existe lorsque tous les êtres humains
ont, à tout moment, un accès physique, social et
économique à une nourriture suffisante, saine et nutritive leur
permettant de satisfaire leurs besoins énergiques et leurs
préférences alimentaires pour mener une vie saine et active
», nous y retrouvons quatre dimensions dont:
V' La disponibilité ou l'approvisionnement
alimentaire suffisant,
V' L'accès aux aliments par les
ménages
V' L'utilisation appropriée de la
nourriture
V' La stabilité dans le temps de la
disponibilité, de l'accès et de l'utilisation de la
nourriture.
V' La disponibilité
alimentaire
C'est la quantité de nourriture disponible (production,
importations, réserve et aide alimentaire). Cette dimension implique la
présence de toutes les denrées qui composent le régime
alimentaire en quantité et en qualité suffisante pour satisfaire
les besoins de toutes les populations dans une période
déterminée. L'existence des disponibilités suffisantes est
ici analysée au niveau national, au niveau de ménages le
problème est celui de la disponibilité des ressources
alimentaires produites et autoconsommées ou de l'accès à
des denrées non produites et autoconsommées ou de l'accès
à des denrées non produites par les ménages mais
disponibles sur des marchés. Les approvisionnements alimentaires
proviennent le plus souvent de trois
L'utilisation de la nourriture dans le cadre d'une
diète adéquate, d'eau potable, d'assainissement et des soins de
santé de façon à obtenir un état de
bien-être
27
sources, il s'agit de la production alimentaire nationale, les
importations et l'aide alimentaire. C'est surtout en cas de déficit
alimentaire qu'on fait recours aux aides d'urgences.(FAO,
2003)
V' L'accessibilité
alimentaire
Cette dimension se réfère à la
capacité physique et économique de tous les individus à
satisfaire la partie de leurs besoins qui est satisfaite par le recours au
marché dans une période donnée. Cette partie de besoins
est la différence entre les besoins globaux et l'autoconsommation.
L'accessibilité physique des aliments signifie qu'ils sont disponibles
tout au long de l'année (sans interruption). L'accessibilité
économique réfère à la capacité des
ménages de générer un revenu suffisant pour se nourrir et
pour réaliser les autres droits de base (santé,
éducation,...)» (VREDESEILANDEN, et Alii, 2004).
La sécurité alimentaire des ménages
diffère selon son contexte rural ou urbain. Dans les zones urbaines, la
sécurité alimentaire des ménages est essentiellement
liée au revenu, c'est-à-dire au niveau de rétribution par
rapport aux prix des aliments et d'autres biens de consommation. Dans les zones
rurales, la sécurité alimentaire des ménages est plus
souvent fonction de disponibilité alimentaire et des prix qui
dépendent généralement de la production (animale et
végétale), des revenus qui sont déterminés par les
possibilités d'emploi agricole et non agricole.
C'est l'accès de tous à des ressources
adéquates (droits) leur permettant d'acquérir une nourriture
adéquate et nutritive.
Les droits sont définis comme l'ensemble de biens
auxquels une personne est susceptible d'accéder en raison du contexte
juridique, politique, économique et social de la communauté dans
laquelle elle vit y compris certains droits traditionnels comme l'accès
aux ressources commune (
www.fao.org, visité le 17
mais 2021 à 23h2')
V' L'utilisation de la nourriture
28
nutritionnel qui permette de satisfaire tous les besoins
physiologiques. Tous ces éléments soulignent le rôle des
facteurs non alimentaire dans la sécurité alimentaire (
www.fao.org, visité le 17
mais 2021 à 23h2')
? La stabilité Alimentaire
Cette composante implique la régularité
spatio-temporelle de la disponibilité alimentaire. Cette
stabilité peut être menacée par un ensemble des facteurs
internes qu'internationaux:
Instabilité de la production domestique,
déficiences des infrastructures de stockage et des systèmes
domestiques de commercialisation, fluctuations cycliques de l'offre et de la
demande sur les marchés internationaux.
Pour assurer cette stabilité alimentaire en
matière de à la sécurité alimentaire, une
population un ménage ou une personne doit avoir un accès
permanant à une nourriture adéquate. Cet accès à la
nourriture ne doit être menacé ni par l'émergence des chocs
soudain (par exemple, une insécurité alimentaire
saisonnière).
Le concept stabilité peut donc concerner à la
fois la disponibilité et l'aspect lié à l'accès
à la sécurité alimentaire (
www.fao.org, visité le 17
mais 2021 à 23h2')
En analysant ces 4 dimensions, nous tirons quatre
caractéristiques de la sécurité alimentaire :
La sécurité alimentaire est individuelle :
c'est-à-dire qu'un pays sera en sécurité alimentaire si
chaque membre de chaque famille dans chaque région du pays est en
sécurité alimentaire ;
La sécurité alimentaire n'est pas ponctuelle,
elle dure dans le temps : vivre en sécurité alimentaire, c'est
manger aujourd'hui en sachant que l'on mangera demain;
La sécurité alimentaire impose une alimentation
suffisante pour mener une vie saine et active, ce n'est pas de sous- nutrition,
ni de malnutrition ;
La sécurité alimentaire respecte l'homme : mener
une vie saine et active ce n'est pas survivre mais vivre (FOGEL et AUDATE,
1997).
29
C. LES TYPES DE L'INSECURITE ALIMENTAIRE
Il existe trois types d'insécurité alimentaire :
V' L'insécurité alimentaire
temporaire : apparaît quand un individu manque de
nourriture à cause d'un phénomène aléatoire comme
une guerre, une sécheresse. Cette insécurité est
imprévisible ;
V' L'insécurité alimentaire
cyclique ou saisonnière : est celle que subit de
façon répétitive un individu qui manque de nourriture
toujours au même moment dans l'année comme par exemple, aux
périodes de soudure où la récolte de l'année
précédente est déjà consommée et la nouvelle
moisson n'est pas encore faite. Cette insécurité est
répétitive et prévisible ;
V' L'insécurité alimentaire
chronique : est celle que subit un individu qui manque
constamment de nourriture parce qu'il ne peut pas pourvoir
régulièrement à ses besoins alimentaires par manque de
revenu. Cette insécurité alimentaire est permanente (FOGEL et
AUDATE, 1997).
D. LES CARACTERISTIQUES DE LA SECURITE ALIMENTAIRE
V' Quantité suffisante et
nécessaire
Au cours de la deuxième moitié du XXème
siècle, la production alimentaire mondiale par habitant a
augmenté de 25 %, alors que les prix diminuaient d'environ 40 %. Par
exemple, entre 1960 et 1990, la production totale de céréales est
passée de 420 à 1176 millions de tonnes par an. Cependant, la
sécurité alimentaire demeure d'actualité au début
du XXIème siècle. En dépit de la baisse de
fertilité observée dans la majorité des pays, certains
estiment qu'il devrait y avoir environ 8,9 milliard d'habitants en 2050. En
2000, 790 millions de personnes dans le monde souffraient de la faim.
Les habitants de 33 pays consomment moins de 2200 kcal par
jour. Il est généralement admis que les besoins alimentaires
augmenteront dans les décennies à venir pour les raisons
suivantes :
V' Augmentation de la population, ce qui implique une
augmentation de la demande;
V' Augmentation du pouvoir d'achat de nombreux humains ;
30
y' Augmentation de l'urbanisation, impliquant
fréquemment un changement de la pratique alimentaire, en particulier une
augmentation de la consommation de viande (on estime que 7 kg de nourriture
pour animaux est nécessaire pour produire 1 kg de boeuf, 4 kg pour
produire un porc et 2 kg pour une volaille).
Une offre suffisante et bien gérée est une
condition indispensable pour faire disparaître la famine et la
malnutrition.
Cependant, la sécurité alimentaire n'est pas
nécessairement acquise lorsque l'offre alimentaire est suffisante, et
pose des questions telles que « qui produit la nourriture», «
qui a accès aux informations nécessaires
à la production agricole », « qui a un pouvoir d'achat
suffisant pour acquérir la nourriture » et enfin, « qui a un
pouvoir d'achat suffisant pour acquérir les informations
nécessaires à une bonne production ». Ainsi, les pauvres et
les affamés ont besoin de technologies et de pratiques peu
coûteuses et disponibles immédiatement pour augmenter la
production alimentaire locale. D'une façon générale, les
femmes et les enfants sont ceux qui souffrent le plus du déficit
alimentaire. En effet, un faible poids de naissance est une cause de
décès prématuré et de malnutrition infantile. Le
faible poids à la naissance est souvent dû à une
sous-alimentation de la mère elle-même.
Selon TOLLENS (2003), en 2000, 27 % des enfants en âge
préscolaire dans les pays en voie de développement étaient
ainsi atteints de rachitisme (lié à une alimentation insuffisante
et/ou peu variée et de faible qualité). Les femmes sont aussi
souvent désavantagées, car elles possèdent peu de terres
et bénéficient moins de conseils et de crédits pour
l'amélioration des techniques agricoles. Différentes options sont
possibles pour augmenter la production agricole, par le biais d'adoption de
systèmes de production agricole spécifiques :
y' Augmentation des surfaces agricoles (avec comme effet
négatif la perte de surfaces forestières, des prairies, et d'une
façon générale, de lieux riches en
biodiversité);
y' Augmentation de la productivité (quantité
à l'hectare) dans les pays exportateurs (et exportation des surplus vers
les pays déficitaires) ;
31
? Augmentation de la productivité globale dans les pays
déficitaires, lesquels pourront devenir auto-suffisants.
L'agriculture périurbaine ou l'agriculture urbaine
peuvent également aider à résoudre le problème de
la sécurité alimentaire, en permettant aux citadins à
revenus limités de cultiver des légumes ou des fruits par
exemple, en pleine ville.
Elle permet également d'assurer une meilleure
conservation des aliments et de leurs qualités nutritionnelles.
? Qualité suffisante et
nécessaire
La qualité exige d'avoir identifié les risques
et dangers, « de la fourche à la fourchette», en incluant donc
les aspects (conservation, contact alimentaire, impacts secondaires et
différés des modes de cultures, transport des aliments, modes de
cuisson etc.) et de prendre les mesures de précaution et
d'évaluation pour limiter l'expression des risques (par exemple,
d'intoxication alimentaire). En Europe, la Directive 93/43/CE relative à
l'hygiène des denrées alimentaires préconise la
méthode HACCP (Analyse des dangers et points critiques pour leur
maîtrise) de manière à "identifier tout aspect
déterminant pour la sécurité des aliments et pour veiller
à ce que des procédures de sécurité
appropriées soient établies, mises en oeuvre, respectées
et mises à jour". (
www.fr-academic.com,
visité le 22 juin 2021)
La nouvelle réglementation européenne dite
« paquet hygiène » vise à prévenir les dangers
avec une obligation de résultat, "de la fourche à la fourchette",
tout en laissant plus de liberté aux responsables
d'établissements de production ou de restauration sur les moyens d'y
arriver. Les guides de bonnes pratiques mis en place par les filières
professionnelles, avec ou sans l'aide d'administrations peuvent y contribuer
aussi, de même que les normes et référentiels
utilisés par l'agroalimentaire. Toutefois, ces outils, méthodes
et guides sont interprétés de manières diverses, parfois
en contradiction avec le Codex alimentarius qui est la principale
référence internationale.
32
E. LES FACTEURS INFLUENÇANT L'INSECURITE
ALIMENTAIRE
Le manque de nourriture quand on habite dans les milieux
ruraux, cela peut paraitre peu logique puisqu'on estime qu'ils ont la terre
à leur disposition ; ne peuvent- ils pas produire au moins la
quantité de nourriture nécessaire à l'amélioration
de leur famille?
En effet, on observe que la situation alimentaire de nombreux
paysans est souvent précaire, d'où l'examen des facteurs à
la base de cette situation désastreuse est d'une importance capitale.
Des paysans sans terre.
Beaucoup de paysans ne possèdent pas de terre : une
minorité de grands propriétaires possèdent la plus grande
part des terres, souvent les meilleurs. Peu de surfaces cultivables restent
à partager entre la grande majorité des paysans. Cette
répartition inéquitable des terres concerne surtout
l'Amérique Latine et l'Asie (FOGEL et AUDATE, 1997). Nombreux sont les
agriculteurs qui travaillent comme métayers, pour un faible salaire, sur
des terres qui ne leur appartiennent pas, et dont ils ne peuvent pas utiliser
librement les produits, ni pour leur autoconsommation, ni pour la vente. Ces
paysans n'ont aucune sécurité d'emploi, ils peuvent être
renvoyés du jour au lendemain. Pour certain, l'exode rural sera la seule
solution. Il arrive que des paysans obtiennent en fermage un petit lopin de
terre. Ils peuvent donc disposer de tout ou d'une partie de la production
qu'ils consomment ou qu'ils commercialisent. Cette production demeure
insuffisante pour payer le fermage, souvent exorbitant, pour acheter les
semences et les outils et pour acquérir de biens qu'ils ne produisent
pas, comme du savon, de l'huile, des vêtements,...
Des paysans avec des parcelles trop
petites.
D'autres paysans sont propriétaires mais les parcelles
sont trop petites. Même s'ils obtiennent de bons rendements, le volume de
leur production reste insuffisant pour atteindre des revenus leur permettant de
faire face à toutes les dépenses d'une famille souvent nombreuse.
Beaucoup de paysans doivent s'endetter pour s'alimenter et les revenus servent
souvent à rembourser les dettes. Quand l'endettement devient trop
important, les paysans doivent renoncer à leur parcelle et la revendre
à des grands
33
propriétaires terriers. Pour pouvoir se nourrir, une
partie d'entre eux vont à la ville chercher le travail. (FOGEL et
AUDATE, 1997).
Des prix défavorables aux
paysans.
Dans le pays en développement, les cultures
vivrières, comme les cultures d'exportation ne fournissent pas de
revenus suffisants aux petits paysans. Les prix des produits vivriers stagnent
car les céréales, le manioc, les haricots, sont
concurrencés par des produits importés ou par l'aide alimentaire.
Cette tendance est amplifiée par la politique de fixation des prix. Les
Etats favorisent les citadins en plafonnant le prix des produits vivriers. Les
revenus provenant des cultures d'exportation ne sont pas plus lucratifs pour
les petits paysans. L'offre de produits tropicaux, comme le café, le
cacao, le coton, le thé, etc. est souvent trop importante pour la
demande et les prix baissent. Le producteur de café ne reçoit pas
beaucoup plus pour son café aujourd'hui qu'il y a 10ans. Pendant que les
prix des produits agricoles n'évoluent pas, les prix des biens de
consommation (l'huile, savon, pétrole pour les lampes,...) augmentent.
Les termes de l'échange sont défavorables aux petits producteurs
qui se retrouvent, ainsi en situation d'insécurité
économique. (FOGEL et AUDATE, 1997).
Exemple : malgré des réformes agraires
entreprises dans plusieurs pays d'Amérique latine et d'Asie, la
répartition des terres reste problématique.
- Au Guatemala, 3% de la population possède 75 % des
terres agricoles.
- Au Brésil, les grands propriétaires terriers
n'emploient que 28% des travailleurs dela terre et possèdent 84 % de la
surface cultivée, alors que 72% des paysans travaillent dans de petites
exploitations qui n'occupent que 8,4 % de la surface cultivée. La
superficie d'une grande propriété peut aller jusqu'à 10
hectares. Ces immenses étendues sont souvent consacrées aux
produits destinés à l'exportation : cacao, café,
soja,....ou à l'élevage.
D'autres grands propriétaires cultivent des
céréales, mais avec un très faible rendement à
l'hectare.
Le manque de formation aux techniques modernes
agricoles
34
Les techniques agricoles modernes, qui permettent aux
agriculteurs des pays développés d'obtenir des rendements
spectaculaires font cruellement défaut à la majorité des
paysans du sud. En Afrique subsaharienne, l'agriculture vivrière se
pratique dans beaucoup de régions de manière très
traditionnelle, les paysans ont très peu recours aux engrais chiques et
aux machines. Le travail agricole fournit parles hommes et surtout par les
femmes est donc colossal, d'autant plus que l'outillage est essentiellement
manuel et très peu rudimentaire : machettes, houes, haches
fabriquées par des artisans locaux. Le manque de formation,
d'information et de moyens financiers pour s'approprier de nouvelles
technologies ne permet pas aux paysans d'avoir des rendements suffisants.
(FOGEL et AUDATE, 1997).
Le manque d'infrastructure rurale.
Les routes permettent aux agriculteurs de commercialiser leurs
produits et d'acheter ceux qui leur font défaut. Dans beaucoup de pays
pauvres les routes sont en mauvais état ou inexistantes.
Généralement, les axes routiers sont surtout conçus pour
permettre le commerce avec les pays étrangers ou pour faciliter les
échanges entre les grandes agglomérations. Les voies de
communication qui mènent d'une région à une autre sont
souvent négligées. Les agriculteurs ne produisent pas tout ce
dont ils ont besoin pour une alimentation équilibrée, il leur
faut acheter une partie de leur nourriture : plus de 60 % de la population
rurale en Afrique Subsaharienne sont des acheteurs nets de nourriture,
c'est-à-dire qu'ils achètent plus de produits agricoles qu'ils
vendent. Le manque de route et de moyen de transport ne facilite le
ravitaillement ni en temps ordinaire ni en cas d'urgence. (FOGEL et AUDATE,
1997).
Des disponibilités de stockage
limitées.
Dans de nombreuses régions, si les récoltes ne
sont pas stockées rapidement, elles sont dévastées par les
insectes et les rongeurs. Même dans les greniers à
céréales, il arrive que les ravageurs parviennent à
s'attaquer aux vivres entre posés. Les pertes occasionnées par
l'absence ou l'insuffisance de moyen de stockage dépassant parfois 50 %
de ce qui a été récolté. Le stockage de certains
aliments requiert des conditions assez exigeantes, comme un certain
degré d'humidité, des températures correctes et
35
constantes. Faute d'être stockés dans de telles
conditions, une partie des aliments peuvent pourrir assez rapidement. (FOGEL et
AUDATE, 1997).
Les perturbations climatiques.
Les fortes sécheresses, tornades, pluies très
irrégulières ou inondations dues aux aléas du climat, sont
toutes néfastes à la production agricole, car elles
détruisent ou endommagent les récoltes. Dans les pays riches
comme dans les pays pauvres, les agriculteurs sont très attentifs aux
variations du climat, vu leur importance pour la production agricole. Dans les
pays développés, l'Etat octroie des aides aux agriculteurs
sinistrés suite à des catastrophes naturelles ; ils peuvent ainsi
compenser la diminution de leurs revenus. Les paysans du tiers monde ne peuvent
compter sur de telles aides gouvernementales. Et, lorsque la sécheresse
frappe certaines régions sahéliennes pendant deux ou trois
années de suite, les répercussions sur l'alimentation de la
population sont dramatiques. De plus, dans les pays riches, les barrages, les
systèmes d'arrosages, les constitutions d'importants stocks de
sécurité sont autant de mesures qui permettent de parer aux
effets des catastrophes dues au climat, ou de les atténuer.
Mais, par exemple, en Inde, au Bangladesh ou en Chine, qui
sont régulièrement victimes d'inondations, chacune de ces
catastrophes provoquera des pertes agricoles considérables, parce que
ces pays ne sont pas aussi bien équipés pour y faire face (FOGEL
et AUDATE, 1997).
La forte croissance
démographique.
La principale cause de l'augmentation de la demande
alimentaire mondiale est la croissance démographique. Entre les
années 1990 et 2020, la terre a donc vu sa population augmenter de 2
milliards 700 millions de personnes. Cela veut dire que jusqu'en l'an 2020,
pendant trente ans, en moyenne, 90millions de personnes et plus ont
été nourris. Cela veut dire que, sans parler
d'amélioration de l'alimentation mondiale, en 2020, il a fallu 750
millions de tonnes de céréales de plus qu'en 1990 soit 40% de
plus. Les plus fortes augmentations de population a eu lieu en Afrique qui a le
plus fort taux de croissance démographique et ce continent a vu le
nombre de ses habitants doubler
36
et la population de l'Asie a augmenter de 1,5milliard de
personnes. Faire face à une telle croissance démographique a
été plus difficile pour l'Afrique et l'Asie que c'est justement
dans ces deux régions que se situent les plus grosses difficultés
alimentaires actuelles (FOGEL et AUDATE, 1997).
F. LES STRATEGIES DE RESILIENCE COMMUNAUTAIRE FACE A
L'INSECURITE ALIMENTAIRE
La littérature distingue deux approche parlant de la
définition du terme résilience dont dans le premier cas, elle est
considérée comme « la capacité d'une personne, d'une
communauté, ou d'un système, à rebondir, voire
renaître, à l'issue d'un choc et de la rupture qui en
résulte, cette dernière ayant détruit une partie de son
intégrité » et dans le second cas, où la
résilience est vue comme un processus, le fait que le choc intervienne
et entraîne une rupture a pour effet d'introduire deux périodes :
une période avant le choc dite ex-ante et une période
d'après le choc ou ex-post.
Dans ce présent travail, nous allons nous
focalisés à la résilience appréhendée comme
processus où la résistance pourrait être conçue
comme une première étape de la résilience
Ce processus se développe en différentes
étapes : résistance, adaptation, redressement, rupture, reprise,
rebond, renaissance.
Cette résistance s'opère en deux phases :
V' Dépasser la perturbation puis
V' Reprendre un fonctionnement normal.
Certes les diverses définitions évoquées
donnent nettement une idée de ce qu'est la résilience ; toutefois
parler de cette notion nécessite au préalable la
réalisation de conditions de résilience ; autrement dit, pour
qu'il y ait résilience, il faut qu'il y ait un choc accompagné
d'une rupture, qui suscite un rebond qualitatif, permettant l'émergence
d'un processus de renaissance ou de reconstruction.
D'autres auteurs introduisent dans leur analyse les notions
deux formes de Résilience notamment la résilience
spontanée et la résilience suscitée.
V' La résilience est spontanée
lorsqu'elle découle de stratégies non appuyées
par une intervention extérieure. Autrement dit, elle résulte
d'efforts personnels des victimes ou des personnes en situation de
vulnérabilité.
Comme dit ci-haut, dans un contexte de
l'insécurité alimentaire la résilience est la
capacité à faire face à un changement brutal (chute de
l'offre alimentaire et/ou du
37
? La résilience suscitée pour
qu'elle soit déclenchée, celle-ci nécessite un appui
extérieur.
La caractéristique fondamentale de la résilience
est le degré d'adaptation qui se manifeste à travers la
confrontation entre les facteurs de risque et les facteurs protecteurs.
L'adaptation apparait comme une notion clé dans la
définition de la résilience. L'adaptation à un nouvel
environnement nécessite l'utilisation de stratégies d'adaptation.
Lorsque ces stratégies mettent en exergue la capacité d'une
personne ou d'une communauté à mobiliser l'action en
réponse à une situation menaçante lorsqu'elle survient on
parle de stratégie de résilience (Comfort et al,
2001).
En d'autres termes c'est la stratégie qui permet
à tout individu ou communauté de rebondir à la suite d'un
choc ou d'une situation difficile.
Ces stratégies selon peuvent être ex-ante,
dans ce cas on parle de prévention de risque ou ex-post.
Dans ce dernier cas, les individus cherchent à rétablir les
conditions d'existence du ménage mais aussi, et surtout, à
reconstituer des moyens d'existence sur le long terme. Au-delà de ces
aspects ex-ante et ex-post des stratégies de
résilience, un fait majeur est à noter : ces stratégies
varient en fonction du type de situation, des habitudes et ressources d'une
personne. Certaines personnes s'adaptent moins bien que d'autres. Cela pourrait
s'expliquer par le fait que la résilience dépend aussi bien du
capital (productif, humain, social ou culturel) que des droits d'accès,
d'usage et de transmission sur les ressources (Cambrezy et Janin (2003).
De manière générale, les facteurs de
résilience se dénombrent à quatre échelles Il
s'agit de :
La personne (le genre, l'âge, le niveau d'instruction ou de
formation, l'autonomie); Du ménage (le nombre d'enfants, la
stabilité financière) ; de la communauté (la
solidarité, le mode de gestion politique de la vie communautaire) ; et
de
La société (les valeurs, les normes et les
opportunités sociales, les stratégies de lutte contre la
pauvreté mises en place) (Diagne, op.cit).
38
pouvoir d'achat) et à développer des
stratégies de sortie de crise. Autrement dit, c'est pouvoir in fine,
avoir accès à une nourriture en quantité et en
qualité suffisante en toute situation.
La résilience à l'insécurité
alimentaire c'est également l'habileté à résister
aux effets néfastes de la vulnérabilité alimentaire.
Cela nécessite de la part des ménages l'adoption
d'autres habitudes alimentaires afin de maximiser leur niveau de consommation.
Dès lors les stratégies de résilience dans un contexte de
d'insécurité alimentaire désignent l'ensemble des
activités auxquelles recourent un ménage ou un groupe de
personnes afin de se procurer de la nourriture, des revenus et/ou des services,
quand leurs moyens habituels de subsistance ont été
perturbés ou sont susceptibles de l'être (ACF, 2010).
Un nombre relativement important de recherches a traité
de la question d'adaptation des populations face aux chocs d'ordre divers. Ces
recherches ont montré la gamme des stratégies adoptées
pour faire face et s'adapter aux chocs.
Dans l'ensemble, ces stratégies englobent une vaste
gamme de réponse tant sur le plan économique que social.
Cependant, selon la littérature si les stratégies adoptées
par les ménages varient en fonction de leurs moyens d'existence et de la
nature du choc externe dont ils ont été victimes ; on note tout
de même différentes étapes d'adaptation. Les
premières stratégies d'adaptation, c'est-à-dire celles
auxquelles le ménage a recours en début de crise sont
réversibles. Par contre, les stratégies adoptées aux
stades plus avancés d'une crise sont préjudiciables au
ménage en ce sens qu'elles entraînent d'autres coûts qui
affectent parfois la dignité du ménage (actes illégaux ou
contraires aux bonnes moeurs,...).
Parmi les premières stratégies d'adaptation
adoptées au premier stade d'une crise alimentaire, famine par exemple
figurent l'exode de certains membres du ménage à la recherche de
travail. On note également la cueillette et la vente de biens non
productifs. L'une des premières stratégies couramment
adoptées consiste à réduire la consommation alimentaire ou
à changer de régime d'alimentation (Fleuret, 1986 ; Corbett, 1988
; Rahmato, 1988;). Des ménages se tournent vers des aliments moins
chers, moins appétissants et éventuellement moins nutritifs, ou
bien réduire le nombre de repas ou la quantité consommée.
Ils acceptent parfois d'avoir faim pour préserver leurs moyens de
production et d'existence futurs (Corbett, op.cit).
39
En cas d'insécurité alimentaire
prolongée, ces stratégies cessent d'être viables, obligeant
les gens à en adopter d'autres, préjudiciables pour leurs moyens
d'existence. Ces stratégies dites stratégies de crise, sont en
fait de l'exode ou le déplacement en masse des populations à la
recherche d'aumône (Corbett, op.cit).
En résumé, les réactions des
ménages en matière d'alimentation face à un choc
comprennent des comportements tels que le changement des sources de nourriture
et le rationnement des produits Alimentaire. Ces stratégies d'adaptation
des ménages sont le plus souvent utilisées comme l'indicateur
indirect de l'accès alimentaire (ACF, 2009)
Tableau II : Stratégie d'adaptation par niveau de
gravité
Type de stratégie
|
Comportement observé
|
Stratégie de niveau 1 : Adaptative
|
- S'appuie sur des aliments moins chers / moins
|
(crise de faibles ampleurs)
|
préférés
|
|
- Réduction de la ration alimentaire (le nombre et la
taille des repas)
|
|
- Réduction des dépenses liées à
l'achat de produits
non alimentaires ou non essentiels
|
|
- Consommation accrues de denrées de base contre
les autres aliments
|
|
- Faible réduction de la diversité alimentaire
|
40
|
- Empreint de nourriture ou d'argent pour acheter de
la nourriture
- Légère vente des stocks d'actifs (avec
l'espoir de pouvoir renouveler)
- Migration atypique à court terme, courte distance
|
Stratégie de niveau 2 :
Détresse
|
- Récoltes de cultures non parvenue à
maturité
|
(Crise d'amplitude moyenne)
|
- Consommation de la réserve de semence de la
prochaine saison
|
|
- Réduction importante de la diversité
alimentaire
|
|
- Collecte ou chasse d'aliments à faible teneur
nutritionnelle
|
Stratégie de niveau 3 : Survie(crises
|
- Réduction considérable de la consommation
|
aiguës)
|
alimentaire (par exemple diminution de la
consommation des adultes au profit des enfants)
|
|
- Migration à grande échelle à la recherche
de
nourriture
|
|
- Vente totale des biens
|
Source: ACF 2009
CHAPITRE II. APPROCHE METHODOLOGIQUE, PRESENTATION ET
DISCUSSION DES RESULTATS DE L'ENQUETE
2. 0 INTRODUCTION
Dans ce deuxième chapitre nous allons nous
focalisés sur l'approche méthodique ainsi qu'à la
présentation des résultats de l'enquête.
Selon le dictionnaire petit Larousse, l'enquête est une
étude d'une question réunissant des témoignages des
expériences et des documents pour un travail.
41
2.1 APPROCHE METHODOLOGIQUE 2.1.1 CADRE DE
RECHERCHE
Cette étude étant du secteur de la
sécurité alimentaire s'inscrit dans un cadre de vouloir
dégager les éléments favorisant l'insécurité
alimentaire dans le Groupement Buabo, afin de proposer les nouvelles
stratégies de renforcement de la résilience communautaire dans le
Groupement Buabo face à insécurité alimentaire afin que
cette population soit capable de survivre face à une crise alimentaire
qui peut venir à un moment inattendu
2.1.2 TYPE DE RECHERCHE
Cette recherche est du type analytique car elle doit analyser
les stratégies mises en place par la population paysanne du groupement
Buabo pour faire face a l'insécurité alimentaire
2.1.3 METHODES, TECHNIQUE ET OUTILS
A. METHODES
Au cours de notre étude nous avons utilisés les
méthodes suivantes :
1. La méthode analytique :
La méthode analytique a permis d'analyser les données et autre
information récoltées l'ors de cette recherche ;
2. La méthode descriptive :
Elle a aidés à décrire le milieu d'étude ;
3. La méthode statistique :
Cette dernière a facilité de traduire les données sous
forme des chiffres en les présenta dans de différents tableaux
avec des résultats en pourcentage selon l'évolution de
l'enquête.
B.TECHNIQUES
La technique est définie comme un outil qui permet au
chercheur de récolter,
traiter les informations nécessaires à
l'élaboration d'un travail scientifique (ALBANZ KABAYA, 2021). Partant
de cette définition, pour concrétiser notre étude, nous
nous sommes appuyés sur les techniques suivantes :
1. Technique de questionnaire
Cette technique a aidée à obtenir les
données auprès de nos enquêtés qui ont
répondus a une série des questions.
2. Technique documentaire
Elle a permis d'exploiter les documents relatifs à
notre étude, pu consulter les ouvrage, les notes de cours, le revue, les
mémoires, les travaux de fin de cycle et divers rapports.
42
3. L'échantillonnage : compte tenus de
nos moyens limités, des multiples occupations de la population du
groupement Buabo, il ne nous a pas été facile d'atteindre tout le
monde du milieu, mais grâce à cette technique nous nous sommes
limités à une représentativité en un
échantillon aléatoire.
C. OUTILS
Lors de notre recherche nous nous sommes servie par le
questionnaire d'enquête comme guide d'entretien, les stylons est autres
outils qui a facilité dans l'obtention des informations
nécessaires à notre sujet
2.1.4 POPULATION D'ETUDE ET CHOIX DE
L'ECHANTILLON
a. Population d'étude
Notre population d'étude est la population du Groupement
Buabo
b. Population cible
Notre population cible est toute personne ayant vécue
dans le groupement Buabo depuis l'an 2018 et exerçant l'agriculture
comme principale activité
c. Taille de l'échantillon
L'échantillon peut être défini comme un
ensemble représentatif d'un groupe donné. Nous avons tiré
un échantillon du type probabiliste ou aléatoire principalement
l'échantillon aléatoire
simple. au hasard de 75 personnes.
Pour se faire, notre dépouillement s'effectué
sur base de 75 questionnaires que nous avions lancé sur terrain.
II.1.5 COLLECTE DES DONNEES
Pour atteindre les objectifs et collecter facilement les
données, nous avons élaborés un questionnaire comprenant
24 questions que nous avons adressées aux petits producteurs du
Groupement Buabo. Ainsi, lors de notre descente sur terrain au début du
mois de Juillet nous avons distribué 75 protocoles adressés
à la population du groupement Buabo un questionnaire qui comprenait des
questions fermées et ouvertes. Ce qui étaient ouvertes nous ont
permis de dialoguer, de converser et nous entretenir avec nos
enquêtés sur les stratégies mises en place par la
communauté pour résister face à la crise alimentaire. Pour
ce qui concerne nos questions fermées, elles ont
43
permis à la population de donner leurs opinions sans
être influencé ni persuadé par qui que ce soit.
II.2. PRESENTATION DES RESULTATS DE L'ENQUETE
II.2.1. OBJECTIFS DE L'ENQUETE
L'objectif de notre enquête dans le Groupement Buabo
était :
Découvrir les réalités vis avis des
stratégies mises en place par la communauté pour résister
face à une crise alimentaire
Vérifier les hypothèses que nous avions
formulées au départ
II.2.2. INTERPRETATION DES RESULTATS DE
L'ENQUETE
Notre questionnaire avait 2 sections :
o Les caractéristiques sociodémographique des
enquêtés
o Le questionnaire proprement-dit
Section1 : CARACTERISTIQUES SOCIODEMOGRAPHIQUES DES NOS
ENQUETES Tableau III. Répartition des enquêtés selon la
d'âge
Réponses
|
Fréquence
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Entre 18 et 28 ans
|
32
|
42,7
|
42,7
|
Entre 29 et 39 Ans
|
28
|
37,3
|
80,0
|
Entre 40 et 50 ans
|
11
|
14,7
|
94,7
|
De 51 et plus
|
4
|
5,3
|
100,0
|
Total
|
75
|
100,0
|
|
Sources: Nos enquêtes le sur terrain
Juillet 2021
De ce tableau il se remarque que 42,7% de nos
enquêtés ont l'âge qui varient entre 18 et 28 ans suivis des
personnes ayant l'âge variant entre 29 et 39 Ans qui représentent
37,3%, 14,7% ont l'âge qui varie entre 40 et 50 ans et 5,3% ont
l'âge Variant entre 51 ans et plus.
44
Tableau IV. Répartition des enquêtés
selon le sexe
Réponses
|
Fréquence
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Masculin
|
32
|
42,7
|
42,7
|
Féminin
|
43
|
57,3
|
100,0
|
Total
|
75
|
100,0
|
|
Source: Nos enquêtes sur le terrain
Juillet 2021
Les données issues de ce tableau, démontrent que
57,3 % de enquêtés étaient des femmes et 42,7%
étaient des hommes.
Tableau V. Répartition des enquêtés
selon l'Etat civil
Réponses
|
Fréquence
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Célibataire
|
17
|
22,7
|
22,7
|
Marié(e)
|
44
|
58,7
|
81,3
|
Divorcé(e)
|
5
|
6,7
|
88,0
|
Veuf (Ve)
|
9
|
12,0
|
100,0
|
Total
|
75
|
100,0
|
|
Source: Nos enquêtes sur le terrain
Juillet 2021
Dans ce tableau, les données prouvent que 58,7% des
enquêtés étaient mariés, 22,7 % de nos
enquêtés étaient des célibataires et 12%
étaient des veufs et 6,7 % étaient des divorcés
Tableau VI. Répartition de nos
enquêtés selon le niveau d'instruction
Réponses
|
Fréquence
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Sans niveau d'instruction
|
24
|
32,0
|
32,0
|
Primaire
|
26
|
34,7
|
66,7
|
Secondaire
|
17
|
22,7
|
89,3
|
Universitaire
|
8
|
10,7
|
100,0
|
Total
|
75
|
100,0
|
|
Source : Nos enquêtes sur le terrain
Juillet 2021
De ce tableau, il se remarque que 34,7% des
enquêtés ont atteint l'école primaire, 32 % de
enquêtés n'ont aucun niveau d'instruction, 22,7% sont
arrivés à l'école secondaire et 10,7% ont un niveau
universitaire
45
Section II. RESULTATS OBTENUS AUPRES DE LA POPULATION DU
GROUPEMENT BUABO
Tableau VII Période vécue par nos
enquêtés dans groupement Buabo
Réponses
|
Fréquence
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Avant 2015
|
59
|
78,7
|
78,7
|
Entre 2016 et 2018
|
11
|
14,7
|
93,3
|
Entre 2019 et 2020
|
5
|
6,7
|
100,0
|
Total
|
75
|
100,0
|
|
Source: Nos enquêtes sur le terrain
Juillet 2021
Partant de données issues de ce tableau, Il se remarque
que 78,7% de enquêtés ont
habités le groupement Buabo avant l'année 2015,
14,7% ont habités le groupement Buabo avant 2016 et 2018 et 6,7% des
enquêtés ont habités le groupement Buabo entre 2019 et
2020.
Tableau VIII. La pratique des activités agricoles
par nos enquêtés
Réponses
|
Fréquence
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Oui
|
75
|
100,0
|
100,0
|
Source: Nos enquêtes sur le terrain
Juillet 2021
Les données de ce tableau, prouvent que 100% des
enquêtés exercent les activités agricoles au quotidien
Tableau IX. Connaissance de la superficie des champs des
agriculteurs
Réponses
|
Fréquence
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
1 ha
|
7
|
9,3
|
9,3
|
1,5 Ha
|
22
|
29,3
|
38,7
|
2 Ha
|
37
|
49,3
|
88,0
|
Plus de 2 Ha
|
9
|
12,0
|
100,0
|
Total
|
75
|
100,0
|
|
Source: Nos enquêtes sur le terrain
Juillet 2021
Partant des données issues de ce tableau, il se
remarque que 37 Personnes soit 49,3% de nos enquêtés cultivent sur
un espace de 2ha, 29,3 cultivent sur un espace de 1,5 ha, 12% cultive sur plus
de 2 ha et 9,3 % soit 7 personnes sur 75 cultivent sur 1 ha
46
Tableau X. Connaissance des enquêtés qui
exercent d'autres activités à part les activités
agricoles
Réponses
|
Fréquence
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Oui
|
29
|
38,7
|
38,7
|
Non
|
46
|
61,3
|
100,0
|
Total
|
75
|
100,0
|
|
Source: Nos enquêtes sur le terrain
Juillet 2021
Les données issues de ce tableau, prouvent que 61,3 ne
vivent que des activités agricoles tandis que 38,7% de
enquêtés exercent les activités d'appuis aux
activités agricoles.
Tableau XI Connaissance des activités
complémentaires aux activités agricoles exercées par les
habitants du groupement Buabo
Réponses
|
Fréquence
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
L'enseignement
|
6
|
8,0
|
8,0
|
Agent sanitaire
|
6
|
8,0
|
16,0
|
Le petit commerce
|
15
|
20,0
|
36,0
|
Agent de l'état
|
2
|
2,7
|
38,7
|
Je ne vis que des activités agricoles
|
46
|
61,3
|
100,0
|
Total
|
75
|
100,0
|
|
Source: Nos enquêtes sur le terrain
Juillet 2021
Les données issues de ce tableau ci-haut
démontrent que 61% des enquêtés vis des activités
agricoles, 20% exercent le petit commerce comme activité
complémentaire à l'agriculture, 8% de nos enquêtés
pratique l'enseignement, 8%, travail pour la promotion de la santé et
seul 2,7% des enquêtés sont des agents de l'Etat
Tableau XII. Appartenance de nos enquêtés
aux Organisations de microcrédit
Résumés
|
Fréquence
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Oui
|
14
|
18,7
|
18,7
|
Non
|
61
|
81,3
|
100,0
|
Total
|
75
|
100,0
|
|
Source: Nos enquêtes sur le terrain
Juillet 2021
Partant des résultats présentés dans ce
tableau ci-haut, nous comprenons que 81,3%
des enquêtés n'appartienne à aucune
Organisation de microcrédit, seul 18,7% de enquêtés sont
sans les organisations de microcrédits
47
Tableau XIII. Connaissance de nombre des repas journalier
de nos enquêtés
Réponses
|
Fréquence
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Deux repas
|
21
|
28,0
|
28,0
|
Trois repas
|
42
|
56,0
|
84,0
|
Quatre repas
|
12
|
16,0
|
100,0
|
Total
|
75
|
100,0
|
|
Source: Nos enquêtes sur le terrain
Juillet 2021
Les données issues de ce tableau montrent que 56% des
enquêtés mangent 3 repas par jour; 28% mangent deux repas par jour
et seul 16% mangent Quatre repas par jour.
Tableau XIV. Connaissance de la disponibilité des
stocks alimentaires dans les ménages des populations du groupement
Buabo
Réponses
|
Fréquence
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Oui
|
34
|
45,3
|
45,3
|
Non
|
41
|
54,7
|
100,0
|
Total
|
75
|
100,0
|
|
Source: Nos enquêtes sur le terrain
Juillet 2021
De ce tableau ci-haut, nous comprenons sans doute que 54,7% des
enquêtés ne possèdent pas de stock alimentaire dans leurs
ménages tandis que 45,3% des enquêtés possèdent des
stocks alimentaires.
Tableau XV. Accessibilité aux semences
améliorés par les habitants du groupement Buabo
Réponses
|
Fréquence
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Oui
|
22
|
29,3
|
29,3
|
Non
|
53
|
70,7
|
100,0
|
Total
|
75
|
100,0
|
|
Source: Nos enquêtes sur le terrain
Juillet 2021
Les données de ce tableau ci-haut montrent que 70,7%
des enquêtés n'accède pas facilement aux semences
améliorés et seul 29,3% des enquêtés accèdent
aux semences améliorés.
48
Tableau XVI. Distance parcourue pour atteindre les
marché d'écoulement de production par les agriculteurs du
groupement Buabo
Réponses
|
Fréquence
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Entre 2 et 5 km
|
32
|
42,7
|
42,7
|
Plus de 6 Km
|
43
|
57,3
|
100,0
|
Total
|
75
|
100,0
|
|
Source: Nos enquêtes sur le terrain
Juillet 2021
De ce tableau, il se remarque que 57,3% des enquêtés
marchent plus de 6 km pour atteindre le marché d'écoulement des
produits agricoles tandis que 42,7% de enquêtés marchent entre 2
et 5 km pour atteindre les marché d'écoulement des productions
des produits agricoles.
Tableau XVII. Participation aux activités
communautaires
Réponses
|
Fréquence
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Oui
|
28
|
37,3
|
37,3
|
Non
|
47
|
62,7
|
100,0
|
Total
|
75
|
100,0
|
|
Source: Nos enquêtes sur le terrain
Juillet 2021
Les résultats de ce tableau ci-haut, prouvent que 62,7%
des enquêtés ne participes pas aux activités communautaires
pour aménager les routes de dessertes agricoles, seul 37,3% des
enquêtés participent dans les activités communautaires
d'aménagement des routes de dessertes agricoles
Tableau XVIII. Les besoins satisfait par la production
agricoles
Réponses
|
Fréquence
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Nourrir la famille
|
27
|
36,0
|
36,0
|
Scolariser les enfants
|
39
|
52,0
|
88,0
|
Appuyer mes activités de vente
|
9
|
12,0
|
100,0
|
Total
|
75
|
100,0
|
|
Source: Nos enquêtes sur le terrain
Juillet 2021
Les données issues de ce tableau ci-haut affirment que
pour 52 % des enquêtés, la production agricole aide à
scolariser les enfants, 36% disent exercer les activités agricoles pour
nourrir leurs familles et 12% disent que la production agricole aide à
appuyer leurs activités commerciales.
49
Tableau XIX. Accès aux produits de première
nécessité
Réponses
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
Moins de 500 m
|
39
|
52,0
|
52,0
|
Entre 500m et 1 Km
|
36
|
48,0
|
100,0
|
Total
|
75
|
100,0
|
|
Source: Nos enquêtes sur le terrain
Juillet 2021
Au vu de ce tableau, 52% soit 39 personnes sur 75
enquêtés disent accéder aux produits de première
nécessité à une distance de moins de 500m et 48% disent
trouver les produits de première nécessité entre 500m et
1Km
Tableau XX. Ménages affectés par la
malnutrition dans le Groupement Buabo
Réponses
|
Fréquence
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Oui
|
39
|
52,0
|
52,0
|
Non
|
36
|
48,0
|
100,0
|
Total
|
75
|
100,0
|
|
Source: Nos enquêtes sur le terrain
Juillet 2021
Ce tableau montre que 52% des enquêtés ont
déjà enregistrés des cas de la malnutrition dans leurs
ménages tandis que 48% n'ont jamais enregistré des cas de la
malnutrition
Tableau XXI. Les structures Intervenant dans la
vulgarisation des techniques agricoles dans le groupement Buabo
Réponses
|
Fréquence
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Les ONG locales
|
18
|
24,0
|
24,0
|
Les ONG internationales
|
18
|
24,0
|
48,0
|
Aucune structure
|
39
|
52,0
|
100,0
|
Total
|
75
|
100,0
|
|
Source: Nos enquêtes sur le terrain
Juillet 2021
Il ressort de ce tableau que 52 % des enquêtés
affirment qu'aucune structure Organisationnelle intervient dans la
vulgarisation des techniques agricoles, 24% disent que la vulgarisation de
techniques agricoles se fait par les ONG locales et 24% des
enquêtés disent que les ONG internationales interviennent dans la
vulgarisation des techniques agricoles.
50
Tableau N° XXII. Accès à l'eau dans le
village
Réponses
|
Fréquence
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Moins de 500m
|
34
|
45,3
|
45,3
|
Entre 500m et 1 km
|
41
|
54,7
|
100,0
|
Total
|
75
|
100,0
|
|
Source: Nos enquêtes sur le terrain
Juillet 2021
De ce tableau, nous comprenons que 45,3% des
enquêtés trouvent l'eau à une distance de moins de 500
mètres et 54,7% des enquêtés trouvent l'eau à une
distance entre 500m et 1 km
Tableau XXIII. Connaissance des causes de
l'insécurité alimentaire
Réponses
|
Fréquence
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Les facteurs climatiques
|
11
|
14,7
|
14,7
|
La mauvaise orientation des récoltes
|
25
|
33,3
|
48,0
|
Manque des marchés d'écoulement des productions
|
5
|
6,7
|
54,7
|
Mauvais état des routes de desserte agricole
|
12
|
16,0
|
70,7
|
Négligence de l'autoproduction
|
21
|
28,0
|
98,7
|
La pauvreté
|
1
|
1,3
|
100,0
|
Total
|
75
|
100,0
|
|
Source: nos enquêtes sur le terrain
Juillet 2021
Au vu de ce tableau, 33,3% des enquêtés, disent
que la mauvaise orientation des récoltes est la cause de
l'insécurité alimentaire, 28% disent que
l'insécurité alimentaire dans le groupement Buabo est
causée par la négligence de l'autoproduction , 16% affirme que le
mauvais état des routes de desserte agricole est la cause principale de
l'insécurité alimentaire, 14,7% disent que les facteurs
climatique contribuent à l'insécurité alimentaire dans le
groupement Buabo, 6,7% disent que le manque des marché
d'écoulement de production dans le Groupement Buabo est un grand
défis pour que la sécurité alimentaire soit maintenu et
1,3% dit que la pauvreté est à la base de
l'insécurité alimentaire dans le Groupement Buabo.
51
Tableau XIV. Les conséquences dues au manque des
stratégies efficace pour résister face à
l'insécurité alimentaire
|
Fréquence
|
Pourcentag e valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide
|
Le taux élevé de la malnutrition
|
8
|
10,6
|
10,7
|
La mendicité
|
5
|
6,7
|
17,3
|
La baisse des productions
|
24
|
32,0
|
49,3
|
La faim
|
38
|
50,7
|
100,0
|
Total
|
75
|
100,0
|
|
Source: Nos enquêtes sur le terrain
Juillet 2021
Il ressort de ce tableau que 50,7% des enquêtés
disent que la faim est une grande conséquence due au manque des
stratégies efficaces pour résister face à
l'insécurité alimentaire, 32 % disent que la baisse de la
production est une conséquence de manque des stratégies
efficaces, 10,6% disent que le taux de la malnutrition risque de s'accroitre et
seulement 6,7% disent la mendicité risque de s'observer dans le
groupement Buabo
Tableau XXV. Stratégies pour renforcer la
résilience communautaire face à l'insécurité
alimentaire
Réponses
|
Fréquence
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Mettre en place une bonne politique agricole
|
21
|
28,0
|
28,0
|
Encourager l'auto production
|
17
|
22,7
|
50,7
|
Offrir les emprunts et les crédits à la
population
|
27
|
36,0
|
86,7
|
Mettre en place des marchés d'écoulement des
productions
|
10
|
13,3
|
100,0
|
Total
|
75
|
100,0
|
|
Source: Nos enquêtes sur le terrain
Juillet 2021
Au vu des données issues dans ce tableau ci-haut, 36% de
la population d'étude disent
que le fait d'offrir les emprunts à la population est
une meilleure stratégies pour renforcer la résilience
communautaire face à l'insécurité alimentaire, 28% disent
qu'il faut mettre en place une bonne politique agricole, 22,7% disent qu'il
faut encourager l'autoproduction et 13,3% disent qu'ils faut mettre en place de
marchés d'écoulement des production.
52
II.3. DISCUSSION DES RESULTATS DE L'ENQUETE
A l'issue de nos enquêtes, voici les principaux
résultats que nous avons obtenus pour ce qui concerne la
résilience communautaire face à l'insécurité
alimentaire dans le Groupement Buabo, défis et stratégies:
Les causes de l'insécurité
alimentaire
Au vu du tableau ((I, 33,3% des enquêtés, disent
que la mauvaise orientation des récoltes est la cause de
l'insécurité alimentaire, dans le Groupement Buabo;
Ces résultats sont parallèles à
l'idée évoquée par MAZOYER (2008) qui
prouve que dans les régions écartées où
prévalent durement la pauvreté et la faim, le moindre accident
climatique, biologique, économique ou politique provoque une
raréfaction et une augmentation des prix des denrées
vivrières assez importante car la population rurale
considérée comme plus pauvre a du mal à se procurer de
nourriture et elle reste plus sous-alimentés ne pouvant pas supporter de
privations supplémentaires, les plus vulnérables d'entre eux en
meurent. Et si du fait des conflits, fréquents en ce genre d'occasion,
les secours n'arrivent pas, la faim s'aiguise encore et tourne à la
Famine, qui tue de plus en plus de gens.
Les conséquences de l'insécurité
alimentaire
A la question consistant à savoir les
conséquences qui peuvent surgir au cas où la population ne
possède pas les stratégies efficaces pour résister face
à une crise alimentaire, le tableau ((II nous présente les
résultats suivants: 50,7% de notre population d'étude disent que
la faim est une grande conséquence due au manque des stratégies
efficaces pour résister face à l'insécurité
alimentaire.
Ces résultats sont appuyés par MAZOYERS
qui démontre comment la révolution agricole a
favorisé la baisse des prix agricoles dans certains pays au début
du ((e Siècle et cette baisse des prix a occasionné un
manque à gagner aux agriculteurs. Cette situation a fait que le secteur
agricole soit abandonné petit à petit par les exploitants et a
poussé la population vers l'exode rural à la recherche de
l'emploi dans d'autres secteurs où il y a un salaire croissant. Comme
conséquence, il s'est observé une rareté des produits
agricoles pour subvenir aux besoins alimentaires, la sous-alimentation.
53
Les stratégies pour lutter contre
l'insécurité alimentaire dans le groupement Buabo
S'agissant des stratégies à mettre en place pour
renforcer la résilience communautaire face à
l'insécurité alimentaire, les données du tableau XXIII
révèlent que 36% de notre population d'étude pensent qu'il
faut donner les emprunts à la population.
Ces résultats seraient en corrélation avec
l'idée de DEMBELE (2001) qui confirme que la croissance
de la productivité agricole, à travers la transformation du
secteur agricole, reste fondamentale pour stimuler la croissance
économique qui permettra de générer les emplois et les
revenus nécessaire à la réalisation de la
sécurité alimentaire. Cette idée est
complétée par Sylvain NKATE qui propose la mise
en place et l'application effective d'une politique alimentaire en RDC, le
renforcement de la biodiversité ainsi que l'autonomisation des petits
producteurs. Pour FATAKI, il faut une politique
intégrée qui vise à intégrer l'agriculture,
l'élevage et les nouvelles techniques agricoles.
CONCLUSION PARTIELLE
Dans ce chapitre concernant l'approche méthodologique,
présentation et discussion des résultats de l'enquête, il a
été question de donner les méthodes et les techniques
utilisées pour la récolte de nos données. La seconde
partie a consisté à présenter différents
résultats sur lesquels nous avons aboutis après enquêtes
ainsi que la discussion des résultats qui a consisté à
comparer nos résultats à ceux obtenues par nos
prédécesseurs.
54
CHAPITRE III : PROPOSITION DES STRATEGIES DE LUTTE CONTRE
L4INSECURITE ALIMENTAIRE ET RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE
COMMUNAUTAIRE
III.0. INTRODUCTION
Dans ce chapitre, nous allons présenter les anciennes
stratégies et les nouvelles afin de lutter contre
l'insécurité alimentaire et renforcer la résilience
communautaire pour faire face à la crise alimentaire dans le Groupement
Buabo au cas où elle se présente dans la communauté.
III.1. ANCIENNES STRATEGIES
Dans cette première section, nous allons donner quelques
stratégies longtemps
développées et proposées par nos
prédécesseurs. Il s'agit de:
Stratégie 1. Le développement du potentiel
agronomique des terres Cette stratégie consiste à
l'utilisation des engrais organique et chimique par les communautés
rurales pour influencer une bonne croissance des plantes et augmenter la
production agricole par les agriculteurs.
Stratégie 2. La recherche agricole et la
vulgarisation
Dans la agriculture plusieurs facteurs interviennent pour
améliorer et accroitre le rendement, c'est ainsi que la vulgarisation
des méthodes et techniques culturale pour accroitre le rendement chez
les petits producteurs via renforcement des capacités de la population
dans l'application de ces méthodes pour attendre les but et l'objectifs
de la vulgarisation.
Il s'agit aussi d'introduire des innovations venues des
centres de recherche agronomique et ces innovations doivent être
adopté toujours adopter par la population si ces résultats sont
satisfaisants.
Dans cette stratégie les paysans doivent être
impliqués pour une participation active et totale.
Stratégie 3. Mise en place d'une politique
alimentaire
La mise en place d'une politique alimentaire tient à
initier la population d'une agglomération à des pratiques
alimentaires afin de maintenir une bonne nutrition à la population.
55
Ici, il s'agit d'impliquer la population au respect de 3 groupes
d'aliments notamment:
V' l'aliment de construction V' l'aliment de
protection V' l'aliment énergétique
III. 2 NOUVELLES STRATEGIES
Avant de proposer les pistes des solutions pouvant aider la
population du
groupement Buabo à mettre en place les
stratégies efficaces pour résister ou continuer à survivre
en cas d'une crise alimentaire qui peut surgir, nous présentons les
différents éléments considérés comme causes
de l'insécurité alimentaire dans le Groupement Buabo
V' Les facteurs climatiques,
V' la mauvaise orientation des récoltes,
V' manque du marché d'écoulement de
stock,
V' mauvais état des routes de dessertes
agricoles,
V' la négligence de l'auto production,
V' la pauvreté
Partant de ces causes, les stratégies suivantes sont
jugées utiles.
Il s'agit de:
Stratégie 1. Education environnementale,
agro-écologique et alimentaire
Pour cette stratégie, il sera question d'initier les
producteurs à pratiquer l'agriculture d'une manière à
respecter les conditions environnementale car en respectant les conditions
environnementales, (la fertilisation naturelle). Cette pratique aidera la
communauté à augmenter le rendement agricole.
Par ailleurs, cette stratégie s'appuie aussi à
l'application des techniques de conservation de paillage qui doit être
utilisé pour enrichir le sol au lieu de le bruler pour détruire
l'environnement
Quant à ce qui concerne l'éducation alimentaire,
il sera question de mettre en place les activités d'éducation
alimentaires à travers une chaîne de radio locale qui émet
dans tout le groupement Buabo et mettre en place les activités
d'accompagnement des groupes vulnérables tenant compte de leurs
degré de vulnérabilité notamment les ménages ayant
déjà enregistrés les cas de malnutrition, les
ménages ayant un niveau
56
de revenu trop bas et ceux qui ont du mal à
accéder aux terres pour exercer leurs activités agricoles
Stratégie 2. Construction des marchés
d'écoulement des productions agricoles et aménagement des routes
de dessertes agricoles
Etant donné que l'écoulement des productions
agricoles et l'approvisionnement en produits de première
nécessité reste un défis pour la population du groupement
Buabo, la construction d'un marché d'écoulement des produits
agricoles est un élément important pour la population du
Groupement Buabo.
Cette stratégie met l'accent sur la construction d'un
marché local, et qui remplis les normes afin de réduire les
risques auxquels sont exposés les femmes en marchant plus de dix
kilomètres
Il faut également aménager les routes de desserte
agricole qui sont détériorées
Stratégie 3. La mise en place d'une école
rurale de prise de conscience Cette stratégie servira à
la pérennisation des actions mises en place pour renforcer la
résilience communautaire face à l'insécurité
alimentaire.
Par ici, il faut il sera question de former une équipe
des animateurs qui mettront en place des séries des séances
d'animations au profit de la population du groupement Buabo.
A travers les focus groupes, les animateurs amèneront
les paysans à prendre conscience et à trouver solutions à
leurs problèmes se rapportant à d'autres aspects
Stratégie 4. Octrois des crédits en termes
de monnaie aux paysans
La population du groupement Buabo est plus pauvre
malgré qu'elle vit des activités agricoles et elle a du mal
à financer l'exécution des différentes tâches qui
peuvent favoriser ou contribuer à l'augmentation de leurs rendements
d'où, le manque de financement reste une contrainte majeur au
Développement Agricole
En renforçant le lien entre le secteur agricole et les
services de micro finance en n'offrant le crédit aux paysans est une des
meilleurs stratégies pour accroitre la production agricole et renforcer
la résilience communautaire face à l'insécurité
alimentaire
57
Stratégie 5. Approvisionnement des semences
améliorées et d'autres
intrants aux agriculteurs
Cette stratégie se base à l'approvisionnent des
semences améliorés et d'autres intrants à la population du
Groupement Buabo. Ici, les intellectuels qui se battent pour le
développement agricole, le chercheur doivent associer les efforts pour
rendre disponible les semences, les engrais, le produits phytosanitaire, pour
promouvoir la lutte contre l'insécurité alimentaire dans le
groupement Buabo.
Les intrants apportés dans la communauté doivent
prouver la population par ses résultats pour amener la communauté
à les utiliser
Stratégie 6. La mise en place des champs et
écoles paysans
Cette stratégie s'appuie sur l'idée de la
vulgarisation des nouvelles techniques agricoles. Il sera question de
réunir les Agriculteur dans des groupes de 25 dans un champ communs pour
y exercer les activités agricoles et bénéficier les
orientations des experts et apprendre les nouvelles techniques culturales
Cette stratégie fait appel à des méthodes et
technique suivante :
- Application de la technique de paillage
- Cultiver le plante d'enrichir le sol (engrais verts)
- Fabrication de composte
Stratégie 7. Motiver les meilleurs producteurs
à travers l'organisation des
foires agricoles
Cette stratégie vise à amener les agriculteurs
du groupement Buabo très productif. L'initiative de motiver les
meilleurs agriculteurs suscitera un esprit de créativité et de
professionnalisation du secteur agricole.
A travers l'organisation des foires, les meilleurs
agriculteurs recevront des prix après l'exposition des différents
produits. Il sied de signaler qu'une telle stratégie est d'une
importance car ça va favoriser l'accès au crédit pour la
plupart des producteurs et faire le groupement Buabo une zone où
l'insécurité alimentaire est loin de se manifester grâce
à une croissance de la production agricole
58
Stratégie 8. Apport de l'Etat dans le processus
de pacification de la région
L'insécurité étant l'une des facteurs qui
contribuent au sous-développement du groupement Buabo, fait que la
population craigne pour leur propre sécurité ainsi que
l'évolution de leurs différents projets à cause de
l'activisme des groupes armés.
Il sera toujours très difficile d'atteindre les
objectifs de renforcer la résilience communautaire face à
l'insécurité alimentaire tant que les jeunes seront dans les
groupes armés.
Cette stratégie s'intéresse aux autorités
politico-Administratives afin de pacifier le groupement Buabo à travers
les activités de démobilisation et réintégration
socio-économique des jeunes venus des groupes armés.
La stratégie vise à amener les jeunes du milieu
à être les acteurs du changement positif de leur milieu en
participant aux activités de relance économique de la
région
CONCLUSION PARTIELLE
Dans ce dernier chapitre concernant la proposition
stratégique, nous avons présenté les anciennes
stratégies proposés par nos prédécesseurs mais
aussi nous avons pu développer les nouvelles stratégies pouvant
aider la population du Groupement Buabo à renforcer la résilience
communautaire face à une crise alimentaire
59
CONCLUSION GENERALE
Nous voici au terme de nos investigations qui ont
portés sur, Résilience communautaire face à
l'insécurité alimentaire dans le groupement Buabo, Défis
et stratégies. Signalons que notre travail était subdivisé
en trois chapitres hors mi l'introduction et la conclusion
V' Le 1èr chapitre traite de la
présentation du milieu d'étude et des
généralités sur le sujet
V' Le 2ème chapitre parle de
l'approche méthodologique, de la présentation et de la discussion
des résultats de l'enquête
V' Le 3ème chapitre propose les
stratégies considérées comme des garde-fous pour
prévenir l'insécurité alimentaire en cas de crise
Pour y arriver, les questions suivantes ont constitués la
charpente de notre travail:
Principalement: Comment la communauté
fait face a l'insécurité alimentaire dans le Groupement Buabo?
Spécifiquement:
1. Qu'est ce qui peut être à la base de
l'insécurité alimentaire dans le Groupement Buabo ?
2. Quelles sont les conséquences qui peuvent surgir au
cas où la communauté ne possède pas des stratégies
efficaces pour faire face à une crise alimentaire ?
3. Quelles sont les stratégies qui doivent être
mises en application par la communauté pour renforcer la
résilience face à l'insécurité alimentaire dans le
Groupement Buabo?
Les méthodes analytique, descriptive, statistique
appuyées par les techniques de questionnaire, documentaire et
l'échantillonnage nous ont aidé à approfondir nos
recherches.
A l'issue des enquêtes, après le
dépouillement de nos protocoles, nous avons aboutis aux résultats
ci-après:
33,3% des enquêtés, disent que la mauvaise
orientation des récoltes est la cause de l'insécurité
alimentaire, 28% disent que l'insécurité alimentaire dans le
groupement Buabo est causée par la négligence de l'autoproduction
, 16% affirment que le
60
mauvais état des routes de desserte agricole est la
cause principale de l'insécurité alimentaire, 14,7% disent que
les facteurs climatique contribuent à l'insécurité
alimentaire dans le groupement Buabo, 6,7% disent que le manque des
marché d'écoulement de production dans le Groupement Buabo est un
grand défis pour que la sécurité alimentaire soit maintenu
et 1,3% dit que la pauvreté est à la base de
l'insécurité alimentaire dans le Groupement Buabo comme le
témoigne le tableau XXI
50,7% des enquêtés disent que la faim est une
grande conséquence due au
manque des stratégies efficaces pour résister
face à l'insécurité alimentaire, 32
% disent que la baisse de la production est une
conséquence de manque des
stratégies efficaces, 10,6% disent que le taux de la
malnutrition risque de
s'accroitre et seulement 6,7% disent la mendicité
risque de s'observer dans le
groupement Buabo comme c'est illustré dans le tableau
XXII
36% de la population d'étude disent que le fait
d'offrir les emprunts à la population est une meilleure
stratégies pour renforcer la résilience communautaire face
à l'insécurité alimentaire, 28% disent qu'il faut mettre
en place une bonne politique agricole, 22,7% disent qu'il faut encourager
l'autoproduction et 13,3% disent qu'ils faut mettre en place de marchés
d'écoulement des production comme nous pouvons le remarquer dans le
tableau XXIII
Partant de ces résultats qui Illustrent la
réalité sur le terrain quant à ce qui concerne
l'insécurité alimentaire dans le groupement Buabo, nos
hypothèses sont confirmées et vérifiés.
61
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
V' DUMONT René. La
croissance de la Famine! une agriculture à repenser, Editions du
SEUIL, Paris 1975
V' NIAMA NANGO DEMBELE, La
sécurité alimentaire en Afrique subsaharienne. Quelle
stratégie de réalisation?, Chambre d'agriculture du mali,
Bamako,2001
V' AZOULAY Gérard et
DLLON Jean-Claude, La sécurité alimentaire
en Afrique, manuel d'analyse et d'élaboration des
stratégies, Editions KARTHALA, Paris 1993.
V' Y.CONGO et D.
SCHMIDT, Ajustement structurelle et sécurité
alimentaire en Afrique cas du Burkina Faso, du mali et du Niger,
Université de Liège, AGCD, Bruxelles, 1996
V' M. F. FOGEL et V
AUDATE, la Sécurité alimentaire, DGCI, 1997
V' VREDESEILANDEN, et
Alii, la sécurité alimentaire en
République Démocratique du Congo, contribution des ONG Belges
à la Table Ronde à Kinshasa du 19 au 20 Mars 2004
V' TOLLENS Eric., Les défis:
Sécurité alimentaire et culture des rentes pour l'exploitation:
Principales orientations et Avantages comparatifs de l'agriculture en
R.D.Congo, Kinshasa, 2004
II. MEMOIRES
V' FATAKI SIMBA D., Les
interventions des ONG et la lutte contre l'insécurité alimentaire
à Minova, mémoire inédit, L2, ISDR-BUKAVU,2010-2011
V' Sylvain NKANTE T.,Le droit
à l'alimentation dans les ménages de Kinshasa, Etude descriptive
de quelques foyers de Lemba Terminus, mémoire inédit,
Université de Kinshasa, L2, 2005-2006
III. RAPPORT, REVUE ET AUTRES PUBLICATIONS
V' ACF, Évaluation de la
sécurité alimentaire et des moyens d'existence (SA et ME):
Guide pour le terrain, Département Technique -
Sécurité Alimentaire, 2009
V' OXFAM, Crise alimentaire, genre et
résilience au sahel, 2014
V' PAM, Insécurité
alimentaire au Nord-Kivu: Point sur la vulnérabilité de la
population, 2019
62
V' Banque Mondiale, La pauvreté
et la faim: la sécurité alimentaire dans les pays en
développement- problèmes et options, 1986
IV. NOTES DES COURS
V' Albanz KABAYA, Cours de
Méthodologies approfondies de recherche en sciences sociales, Cours
inédit, L2, ISDR-GL 2020-2021
V' KAHINDO NYAHUTWE Déodatus,
Approche systémique des problèmes ruraux, cours
inédit, L2, ISDR-GL,2020-2021
V' Robert GESHEKERO, Technique de
vulgarisation Agricole, cours inédit, L2,ISDR-GL, 2020-2021
V. WEBOGRAPHIE
www.superprof.fr,le 14
avril 2021,11h20'
www.cairn.info, le 14 avril2021,12h3'
www.journals.openedition.org,
le 17 avril2021, 15h22'
63
ANNEXES
|
A
|
|
|
QUESTIONNAIRE D'ENQUÊTE ADMINISTRE AUX
PETITS PRODUCTEURS DU GROUPEMENT BUABO
|
|
|
Nous sommes étudiant en LICENCE 2 en OPTION
«Organisation Sociale » au sein de l'Institut Supérieur
de Développement Rural des Grands Lacs ISDR/GL en sigle .Nous sommes en
train de mener une étude sur « RESILENCE COMMUNAUTAIRE
FACE A L'INSECURITE ALIMENTAIRE DANS LE GROUPEMENT BUABO, DEFIS ET STRATEGIES
»
Pour ce faire, nous vous prions de bien vouloir contribuer
à cette recherche en répondant objectivement aux questions
ci-dessous.
Nous vous remercions d'avance pour votre contribution et vous
garantissons l'anonymat
pour vos réactions.
Consigne : cochez la réponse
correspondante.
I. Caractéristiques socio démographique de
la population du groupement BUABO.
No
|
Question
|
Réponses
|
1
|
Tranche d'âge
|
a. Entre 18 à 28ans
b. Entre 29 et 39ans
c. Entre 40 et 50ans
d. Entre 51 et plus
|
2
|
Sexe
|
a. Masculin
b. Féminin
|
3
|
État civil
|
a. Célibataire
b. Marié(e)
c. Divorcé(e)
d. Veuf ou veuve
e. Autres à préciser
|
4
|
Niveau d'instruction
|
a. Sans instruction
b. Primaire
c. Secondaire
d. Autre formation
|
II. QUESTIONS PROPREMENT-DITES
5
|
Depuis quand vous habitez le Groupement Buabo ?
|
a. Depuis avant 2015
b. Depuis 2015
c. Depuis 2016
d. Depuis 2017
e. Autre à Préciser
|
B
|
|
|
6
|
Pratiquez-vous les activités
agricoles ?
|
a. Oui
b. Non
|
7
|
Si oui, quelle est la superficie de votre champ ?
|
a. 0,5 ha
b. 1 ha
c. 1,5 ha
d. 2 ha
e. Plus de 2 ha
|
8
|
Appart les activités agricoles,
exercez-vous d'autres activités pour survivre?
|
a. Oui
b. Non
|
9
|
Si oui, quelle activité ?
|
a. L'enseignement
b. Agent sanitaire
c. Le petit commerce
d. Agent de l'Etat
e. Autres à préciser
|
10
|
Etes-vous membre d'une
organisation de microcrédit?
|
a. Oui
b. Non
|
11
|
Combien de repas consommez- vous par jour dans votre famille?
|
a. 1 repas
b. 2 repas
c. 3 repas
d. 4 repas
|
12
|
Disposez-vous des stocks
d'aliments dans votre ménage ?
|
a. Oui
b. Non
|
13
|
Accédez-vous facilement aux
semences améliorées dans votre milieu pour vos
activités agricoles?
|
a. Oui
b. Non
|
14
|
Quelle distance parcourez-vous
pour atteindre le marché
d'écoulement de vos produits agricoles?
|
a. Moins de 500 mètres
b. Entre 500 à 1 km
c. Entre 1 à 5 Km
d. Plus de 6 Km
e. Autres
|
15
|
Participez-vous dans les activités
communautaires d'aménagement des routes de desserte
agricole
|
a. Oui
b. Non
|
16
|
A quoi sert la Production issue de votre champ ?
|
a. Nourrir ma famille
b. Scolariser les enfants
c. Appuyer les activités de vente
d. Autres à préciser
|
17
|
Quelle distance parcourez-vous
pour accéder aux produits de
première nécessité dans
votre entité en matière de l'alimentation?
|
a. Moins de 500 mètres
b. Entre 500 et 1 km
c. Entre 2 km et 5 km
d. Entre 6 km et plus
|
18
|
Quelqu'un a un jour été atteint par la
malnutrition dans votre famille ?
|
a. Oui
b. Non
|
19
|
Parmi ces structures
Organisationnelles, laquelle
|
a. Les ONG locales
b. Les ONG internationales
|
C
|
intervient dans la vulgarisation des techniques agricoles dans
votre entité?
|
c. Les Eglises
d. Aucune structure
|
20
|
Quelle distance parcourez-vous
pour accéder à l'eau dans votre village
|
a. Moins de 500 Mettre
b. Entre 500 Mettre et 1 km
c. Entre 1km et 2 km
d. Entre 2 km et 4km
e. Autre à préciser
|
21
|
D'après vous, quelles sont les
causes de l'insécurité alimentaire à
Buabo ?
|
a. Les facteurs climatiques,
b. la mauvaise orientation des récoltes,
c. manque du marché d'écoulement
des productions,
d. mauvais état des routes de dessertes agricoles,
e. la négligence de l'auto production,
f. la pauvreté
g. Autre à préciser
|
22
|
Quelles sont les conséquences qui
peuvent surgir au cas où la communauté ne
possède pas des stratégies efficaces pour résister face
à une crise alimentaire ?
|
a. Le taux élevé de la malnutrition,
b. la mendicité,
c. la baisse de revenus de petites et moyennes exploitations
d. La faim
e. Autre à préciser .
|
23
|
Quelles stratégies doivent être
mises en application pour
renforcer la résilience communautaire face à
l'insécurité alimentaire?
|
a. Mettre en place d'une bonne politique agricole,
b. encourager l'auto production,
c. offrir les emprunts et les crédits à
la population,
d. mettre en place des marchés d'écoulement des
productions
e. Autre à préciser
|
|