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Résilience communautaire face à  l'insécurité alimentaire dans le groupement BUAVBO, défis et stratégies


par MULENGERO Joel
ISDR-GL - Licence en Développement Rural/ Organisation sociale 2021
  

Disponible en mode multipage

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INSTITUT SUPERIEUR DE DEVELOPPEMENT RURAL DES
GRANDS-LACS

« ISDR-GL »

BP. 376 GOMA

RESILIENCE COMMUNAUTAIRE FACE A L'INSECURITE ALIMENTAIRE DANS LE GROUPEMENT BUABO

DEFIS ET STRATEGIES

Par: Joël MULENGERO

Mémoire présenté et défendu en vue de l'obtention du diplôme de licence en Développement Rural

Département : Organisation Sociale Niveau de technicité : A0

Directeur : Master André MUSAVULI

Chef de travaux

Encadreur: NDUSHABANDI Martin

Assistant 1

Année Académique 2020-2021

i

DECLARATION DE L'ETUDIANT

Je soussigné, Joel MULENGERO, déclare que le présent travail de recherche intitulé, Résilience communautaire face à l'insécurité alimentaire dans le Groupement Buabo, Défis et stratégies est le fruit de mes propres efforts et qu'il n'a jamais été présenté, ni défendu en aucune institution d'Enseignement Supérieur ou Universitaire.

Je reconnais avoir mentionné toutes les sources de mes informations.

Fait à Goma le .2020

Joel MULENGERO Signature

ii

CERTIFICATION DU DIRECTEUR

Je soussigné, CT Master André MUSAVULI certifie avoir dirigé le travail de l'étudiant Joël MULENGERO portant sur Résilience communautaire face à l'insécurité alimentaire dans le Groupement Buabo, Défis et stratégies.

L'originalité de cette recherche est que la facette explorée et exploitée n'a jamais été étudiée par d'autres chercheures, c'est pourquoi je le recommande à la section pour qu'il soit évalué.

Fait à Goma le, 2021

CT Master André MUSAVULI

Signature

iii

EPIGRAPHE

Les masses affamées ne réclament qu'un seul poème: de la nourriture réconfortante. On ne doit pas leur donner en aumône. Il faut que le peuple la gagne à la sueur de leur front.

Gandhi 1948

iv

DEDICACE

A Mon Père Athanase KYECHIRE WA NYAMANCHA;

A mes frères et soeurs; Julien ALAME, Elodie NGANITSE, Jonathan BWENGE, Apolline MAENE

Joël MULENGERO

V

REMERCIEMENTS

Au terme de notre travail sanctionnant notre parcours à l'Institut Supérieur de Développement Rural des Grands Lacs (ISDR-GL) Goma, dans le Département d'Organisation Sociale, notre gratitude s'adresse à notre Dieu Tout Puissant pour sa protection durant notre cursus académique jusqu' à ce jour.

Nos remerciements s'adressent à tout le corps enseignant de l'ISDR-GL, qui nous a formés afin que nous devenions utiles à nous-mêmes et à la société. Grâce à eux, nous sommes devenus ce que nous sommes aujourd'hui.

Nous sommes particulièrement redevables à Monsieur le CT Master André MUSAVULI et NDUSHABANDI Martin respectivement Directeur et encadreur de ce travail qui ont acceptés de nous orienter malgré leurs multiples occupations, leurs suggestions et leurs remarques nous ont largement facilité la tâche.

Nous profitons de renouveler nos sentiments d'amour à notre Père ATHANASE qui a si longtemps veillé à notre éducation et à notre Défunte Mère YVONNE pour son encouragement au début de ce lourd travail entrepris avant son départ et qui a voulu partager et être avec nous dans toutes les circonstances mais grâce à la volonté divine nous sommes séparés physiquement.

Notre reconnaissance s'adresse à tous ceux qui nous ont tendu la main dans n'importe quelle circonstance de la vie, dans de petites ou de grandes occasions, se sont retrouvées sur notre chemin pour nous tendre une main secourable.

Joël MULENGERO

vi

ABREVIATIONS, SIGLES ET SIGNES CONVENTTIONNELS

% : Pourcentage

ACF : Actions Contre la Faim

Ass : Assistant

B.P : Boite Postale

BM : Banque Mondiale

CT : Chef de Travaux

FAO : Food and Agriculture Organization

FMI : Fonds Monétaire International

HACCP : Hazard Analysis Critical Control Point

ISDR-GL : Institut Supérieur de Développement Rural des Grands-Lacs

Kg : Kilogramme

OCDE : Organisation de coopération et de Développement économiques

ONU : Organisation des Nations unies

PAM : Programme Alimentaire Mondial

RDC : République Démocratique du Congo

TDR : Technicien en Développement Rural

TSDR : Technicien Supérieur en Développement Rural

vii

Sommaire

DECLARATION DE L'ETUDIANT i

CERTIFICATION DU DIRECTEUR ii

EPIGRAPHE iii

DEDICACE iv

REMERCIEMENTS v

ABREVIATIONS, SIGLES ET SIGNES CONVENTTIONNELS vi

0. INTRODUCTION GENERALE 1

0.0. INTRODUCTION 1

0.1. ETAT DE LA QUESTION 2

0.2. PROBLEMATIQUE 7

0.3. HYPOTHESES 10

0.4.1 Objectif général 11

0.5. CHOIX ET INTERET DU SUJET 11

0.5.1. Choix du sujet 11

0.5.2. Intérêt du sujet 12

0.6 DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE ET DANS LA MATIERE 12

n Délimitation Spéciale 12

n Délimitation temporelle 12

n Délimitation dans la matière 12

0.7. SUBDIVISION DU TRAVAIL 13

CONCLUSION PARTIELLE 13

CHAPITRE I. PRESENTATION DU GROUPEMENT BUABO ET GENERALITE SUR LA

SECURITE ALIMENTAIRE 14

I.1.1. Situation géographique 14

I.1.2. HISTORIQUE 14

Arbre généalogique des Bami de « Buabo » 16

I.2. RELIEF, SOL, CLIMAT, VEGETATION ET HYDROGRAHIE 17

I.2.1. RELIEF 17

I.2.2. LE SOL 17

I.2.3. LE CLIMAT 17

I.2.4. VEGETATION 17

I.2.5. HYDROGRAPHIE. 18

I.3.4. ASPECTS SOCIO-ECONOMIQUES 18

a. Aspect social 18

viii

B. Aspect économique 19

I.3.5. ASPECT EDUCATIF ET INFRASTRUCTURE SANITAIRE 19

a. Aspect éducatif 19

B. Infrastructures sanitaires 20

I.3.6.ASPECT DEMOGRAGRAPHIQUE ET SITUATION ADMINISTRATIVE 20

CHAPITRE II. APPROCHE METHODOLOGIQUE, PRESENTATION ET DISCUSSION

DES RESULTATS DE L'ENQUETE 40

2.1 APPROCHE METHODOLOGIQUE 41

2.1.1 CADRE DE RECHERCHE 41

2.1.3 METHODES, TECHNIQUE ET OUTILS 41

2.1.4 POPULATION D'ETUDE ET CHOIX DE L'ECHANTILLON 42

II.2. PRESENTATION DES RESULTATS DE L'ENQUETE 43

II.2.1. OBJECTIFS DE L'ENQUETE 43

Section1 : CARACTERISTIQUES SOCIODEMOGRAPHIQUES DES NOS

ENQUETES 43

Section II. RESULTATS OBTENUS AUPRES DE LA POPULATION DU

GROUPEMENT BUABO 45

II.3. DISCUSSION DES RESULTATS DE L'ENQUETE 52

CONCLUSION PARTIELLE 53

CHAPITRE III : PROPOSITION DES STRATEGIES DE LUTTE CONTRE L4INSECURITE ALIMENTAIRE ET RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE

COMMUNAUTAIRE 54

III.0. INTRODUCTION 54

III.1. ANCIENNES STRATEGIES 54

III. 2 NOUVELLES STRATEGIES 55

CONCLUSION PARTIELLE 58

CONCLUSION GENERALE 59

BIBLIOGRAPHIE 61

ix

LISTE DES TABLEAUX

Tableau I: population du groupement Buabo 2016-2017 20

Tableau II : Stratégie d'adaptation par niveau de gravité 39

Tableau III. Répartition des enquêtés selon la d'âge 43

Tableau IV. Répartition des enquêtés selon le sexe 44

Tableau V. Répartition des enquêtés selon l'Etat civil 44

Tableau VI. Répartition de nos enquêtés selon le niveau d'instruction 44

Tableau VII Période vécue par nos enquêtés dans groupement Buabo 45

Tableau VIII. La pratique des activités agricoles par nos enquêtés 45

Tableau IX. Connaissance de la superficie des champs des agriculteurs 45

Tableau X. Connaissance des enquêtés qui exercent d'autres activités appart les

activités agricoles 46

Tableau XI Connaissance des activités complémentaires aux activités agricoles

exercées par les habitants du groupement Buabo 46

Tableau XII. Appartenance des nos enquêtés aux Organisations de microcrédit 46

Tableau XIII. Connaissance de nombre des repas journalier de nos enquêtés 47

Tableau XIV. Connaissance de la disponibilité des stocks alimentaires dans les

ménages des populations du groupement Buabo 47

Tableau XV. Accessibilité aux semences améliorés par les habitants du groupement

Buabo 47

Tableau XVI. Distance parcourue pour atteindre les marché d'écoulement de production par les agriculteurs du groupement

Buabo .48

Tableau XVII. Participation aux activités communautaires 48

Tableau XVIII. Les besoins satisfait par la production agricoles 48

Tableau XIX. Accès aux produits de première nécessité 49

Tableau XX. Ménages affectés par la malnutrition dans le Groupement Buabo 49

Tableau XXI. Les structures Intervenant dans la vulgarisation des techniques agricoles

dans le groupement Buabo 49

Tableau N° XXII. Accès à l'eau dans le village 50

Tableau XXIII. Connaissance des causes de l'insécurité alimentaire 50

Tableau XIV. Les conséquences dues au manque des stratégies efficace pour résister

face à l'insécurité alimentaire 51

Tableau XXV. Stratégies pour renforcer la résilience communautaire face à l'insécurité

alimentaire 51

X

Résumé du travail

Le travail auquel nous nous trouvons, traite sur résilience communautaire face à l'insécurité alimentaire dans le Groupement Buabo

Ce travail vise à dégager les moyens utilisés par la population du groupement Buabo pour faire face à l'insécurité alimentaire et propose les différentes stratégies qui doivent être mises en application par les communautés rurales pour garantir la sécurité alimentaire à tous, autrement dit, pour que la population puisse avoir à tout moment un accès physique et économique à une nourriture suffisante, saine et nutritive leur permettant de satisfaire leurs besoins énergétiques et leurs préférences alimentaires pour mener une vie saine et active.

Au terme de ce travail, cette recherche révèle que la population du groupement Buabo vit principalement de l'agriculture mais elle est exposée à un risque d'insécurité alimentaire car il y a une mauvaise orientation des récoltes par les agriculteurs qui vendent la bonne qualité de leurs produits agricoles et utilise la mauvaise qualité. On remarque aussi que la population néglige l'autoproduction et le secteur agricole ne pas professionnalisé par la population.

Eu égard de ce qui précède, ce travail propose des stratégies de renforcement de la résilience communautaire, pour que la population continue à accéder aux produits de première nécessité principalement l'alimentation pour que cette population puisse satisfaire leurs besoins alimentaires malgré la crise qui peut surgir d'un moment à l'autre.

xi

SUMMARY OF THE WORK

The work we are in deals with community resilience in the face of food insecurity in the Buabo Group

This work aims to identify the means used by the population of the Buabo group to face food insecurity and proposes the different strategies that must be implemented by rural communities to guarantee food security for all, in other words, so that people can have physical and economic access at all times to sufficient, healthy and nutritious food to meet their energy needs and food preferences to lead a healthy and active life.

At the end of this work, this research reveals that the population of the Buabo group lives mainly from agriculture but it is exposed to a risk of food insecurity because there is a bad orientation of the harvests by the farmers who sell the good quality of the crops their agricultural products and uses poor quality. We also note that the population neglects self-production and the agricultural sector is not professionalized by the population.

In view of the above, this work proposes strategies for building community resilience, so that the population continues to have access to basic necessities, mainly food, so that this population can meet their food needs despite the crisis that may arise from one moment to another.

1

0. INTRODUCTION GENERALE

0.0. INTRODUCTION

Depuis la nuit de temps, les activités agricoles, l'élevage et la pêche sont les principales occupations des communautés rurales. Pour les activités agricoles, ça fait plus d`une décennie, qu'elles sont confrontées à une diminution de la production dans nombreux pays d'Afrique (Jayne et al., 2010, Bucekuderhwa et Ngendakuriyo, 2011).

Comme conséquence, les personnes souffrant d'insécurité alimentaire ont augmenté et la majorité des populations et particulièrement dans les milieux ruraux vivent sans satisfaire leurs besoins nutritionnels les plus élémentaires. (Prskawetz et al, 2003).

L'expérience alimentaire du paysan consiste souvent à des possibilités limitées en nourritures avec une insuffisance en matières nutritives. Les enfants de différents âges et les femmes continuent à souffrir de la malnutrition. De même, beaucoup d'enfants qui naissent ne parviennent pas à être pris en charge convenablement par leurs familles et sont souvent victimes d'exclusion et cela particulièrement dans les milieux ruraux.

L'étude des stratégies mise en place par la communauté pour faire face à une crise alimentaire sera notre cheval de bataille car, la sécurité alimentaire dans le Groupement Buabo demeure hypothétique compte-tenu de la situation qui s'observe dans le secteur agricole.

2. DUMONT (1975) estime que la famine est un grand danger et que si nous nous y mettons tous chacun selon ses possibilités le monde sera sauvé. En effet, la plus

2

0.1. ETAT DE LA QUESTION

Nous avons constatés que nous ne sommes pas le premier à orienter les recherches dans le cadre de la sécurité alimentaire et que donc, d'autres chercheurs y ont réfléchi d'une façon ou d'une autre avant nous, dont nous faisons référence, il s'agit principalement de :

1. DEMBELE (2001) relève que la réalisation de la sécurité alimentaire demeure un défi à relever en Afrique Sub-saharienne où un tiers de la population est sous-alimentée. La situation et les pratiques d'évolution indiquent une dégradation de la situation actuelle. La pauvreté à l'échelle des pays, des ménages et des individus est la principale contrainte à la disponibilité et l'accessibilité alimentaires. Cependant, la croissance de la productivité agricole, à travers la transformation du secteur agricole, reste fondamentale pour stimuler la croissance économique qui permettra de générer les emplois et les revenus nécessaire à la réalisation de la sécurité alimentaire. Une forte croissance économique stimulée par des gains de productivité agricole, combinée avec des politiques budgétaires appropriées permettant de capter une partie des fruits de la croissance et son investissement dans les secteurs sociaux prioritaires constitue l'orientation stratégique à privilégier. En outre, l'augmentation de la productivité agricole doit confronter plusieurs obstacles d'ordre naturel, socio-économique et politique. Néanmoins, les opportunités comme l'avènement de la démocratie, les changements de politiques économiques, la mondialisation, les nouvelles technologies de l'information et de la biotechnologie sont à même de favoriser la relance de la production agricole si le secteur rural devenait une priorité budgétaire et que les pays de l'OCDE réduisent leurs subventions agricoles et ouvrent leurs marchés aux produits transformés africains à haute valeur ajoutée.

Enfin, l'auteur estime que la maitrise de l'eau, le développement du potentiel agronomique de terres, les infrastructures, la recherche agricole et la vulgarisation constituent d'autres axes prioritaires ainsi que le développement des ressources humaines.

En guise de réponse provisoire à ces questions, l'auteur part des hypothèses ci-après :

3

grande famine de notre histoire est déjà commencée, pas moins de cinq millions d'hommes sont menacés d'en mourir dans les cinq années qui viennent, cela nous conduit à remettre radicalement en question toutes nos conceptions sur l'avenir de l'humanité, ses modèles de production et de consommation. Le progrès s'est toujours accompagné d'une montée des périls. Le feu de brousse détruit les forêts, le labour dégrade les sols...

Cependant, Il appel à une mobilisation générale. Il faut partout construire des pouvoirs paysans, établir des solides base agraire.

Ceux-ci, devront respecter impérativement toutes nos limites, de la population d'abord, de sols, d'eau, de phosphate,...il faut donc repenser nos agricultures, rechercher les bases d'une civilisation de l'arbre et du jardin. Telles sont les conditions d'un projet global de survie qui suppose de préalables politiques, économiques, environnementales et sociologiques. Dans le même ouvrage, l'auteur illustre un cas du VENEZUELA, où le gouvernement après s'être rendu compte que l' « agriculture ne parvenait pas à fournir aux industries en quantité suffisante, les matières premières agricoles ...et n'assurait pas au secteur industriel de débouchés suffisants » et que l'exode rural augmente le chômage urbain posant aux classes dirigeantes des problèmes sociaux et politiques de plus en plus aigus...un consensus général sur la loi de réforme s'en était suivi, qui se proposait de « remplacer les latifundia par une distribution équitable de la terre, l'organisation du crédit, l'assistance au producteur rural, la garantie de liberté et de sa dignité »

3. FATAKI (2009) dans son travail portant sur «Les interventions des ONG et la lutte contre l'insécurité alimentaire dans la cité de Minova» part de deux questions principales à savoir :

1. Pourquoi, malgré la présence de plusieurs ONG, l'insécurité alimentaire persiste à Minova ?

2. Que faudra-il faire pour réduire, si pas terminer cette situation d'insécurité alimentaire à Minova ?

4

- Les interventions des ONG pouvaient être efficace dans la lutte contre l'insécurité alimentaire à Minova si elles étaient ;

V' coordonnées par le pouvoir public et que les bénéficiaires de ces interventions étaient impliqués dans le processus de planification ;

V' Le retour des déplacés (qui vivent dans les camps de fortune et les familles d'accueil à Minova) dans leurs milieux d'origine et la promotion des activités agricoles peuvent constituer une stratégie durable de lutte contre l'insécurité alimentaire.

Après interprétation de ses résultats d'enquête, il parvient à conclure que les problèmes qui sont à la base de l'insécurité alimentaire ou de l'accessibilité des ménages à l'alimentation dans la cité de Minova restent entiers malgré les interventions des ONG dans ce secteur. Il propose une série des stratégies à savoir :

Le retour des déplacés de guerres dans leurs milieux d'origines, Une politique d'agriculture intégrée c'est-à-dire qui vise à intégrer l'agriculture, l'élevage et les nouvelles technologies agricoles,

4. MAZOYER (2008) Son étude prouve que plus d'un milliard de personnes disposent de moins de 1 dollar par jour, parmi lesquelles il s'en trouve 862 millions (moyenne 2002- 2004, dernier chiffre connu) qui souffrent de sous-alimentation chronique, autrement dit qui ont faim une partie de l'année, car faute d'une alimentation suffisante en macronutriments (glucides, lipides, protides), ils ne disposent pas tous les jours des 2 150 à 2 400 kilocalories alimentaires nécessaires pour maintenir leur poids et pour s'activer normalement. Dans les régions écartées, où prévalent déjà durement la pauvreté et la faim, le moindre accident climatique, biologique, économique ou politique peut en effet provoquer une raréfaction et une augmentation des prix des denrées vivrières assez importante pour que, les plus pauvres ne pouvant plus se procurer de nourriture et les plus sous-alimentés ne pouvant pas supporter de privations supplémentaires, les plus vulnérables d'entre eux en meurent. Et si du fait des conflits, fréquents en ce genre d'occasion, les secours n'arrivent pas, la faim s'aiguise encore et tourne à la Famine, qui tue de plus en plus de gens.

5

L'auteur ajoute qu'au début du XXe siècle dans certains pays du nord, on a constaté une forte baisse des prix agricoles réels résultant de la révolution agricole contemporaine chose qui a entraîné une baisse de revenu des petites et moyennes exploitations qui ne parviennent pas à investir suffisamment. D'année en année, des exploitations de plus en plus nombreuses se sont retrouvées dans l'incapacité de dégager un revenu familial socialement acceptable et n'ont pas été reprises, lors de la retraite de l'exploitant.

Les paysans travaillant en culture manuelle et confrontés à la baisse des prix agricoles, ont d'abord vu leur pouvoir d'achat baisser. La majorité d'entre eux s'est ensuite retrouvée dans l'incapacité d'investir dans un outillage performant et d'acheter des semences sélectionnées, des engrais et des pesticides. Leur développement a donc été bloqué

Cette situation a fait que le secteur Agricole soit abandonnés par les agriculteurs vers d'autres secteurs plus rentables et vers les industries où ils il y a un salaire croissant.

Il conclut en disant que trois milliards de pauvres se privent plus ou moins de nourriture; deux milliards souffrent de malnutrition, 862 millions souffrent de la faim, 9 millions en meurent chaque année et, malgré cette surmortalité, le nombre de pauvres sous-alimentés a recommencé d'augmenter.

5. Sylvain NKATE(2005) Il s'est focalisé sur l'analyse de l'effectivité et l'application du droit à l'alimentation dans les ménages de Lemba Terminus en particulier et ceux de Kinshasa en général.

Selon lui, le respect et la pratique effective du droit à l'alimentation ne sont pas remarqués à Kinshasa car les populations sont exposées à une faim chronique et à la sous-alimentation sans précédente. Les populations urbaines de Kinshasa mangent quantitativement et qualitativement très mal. C'est une réalité expliquée par le fait que les productions agricoles et animales, agroindustrielles nationales sont très faibles ou nulles par rapport à la croissance démographique et à la loi de l'offre et de la demande sur les marchés locaux. Le droit à l'alimentation bien qu'étant directement ou indirectement reconnu par les textes nationaux, régionaux ou internationaux, son

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effectivité dans les ménages de Kinshasa est délicate ou presque nulle à l'heure actuelle, car il est facile de remarquer son non application dans tous les ménages sans exception.

Les données issues de ses enquêtes concernant la consommation alimentaire, prouvent qu'à travers une mauvaise qualité et peu d'aliments non diversifiés consommés par les Kinois, le droit à l'alimentation est violé. Tous les aspects relatifs à la consommation alimentaire de la population de Lemba Terminus démontrent que le droit à l'alimentation de la population de Lemba Terminus n'est ni respecté, ni connu. Sa violation est donc criante. Les Kinois consomment difficilement au cours des semaines, des mois et des années. Leur faim et leur sous-alimentation sont chroniques. Ils mangent ce qui est bourratif que ce qui est qualitatif. Les aliments qui sont consommés ne respectent pas les exigences en matière de consommation alimentaires qui sont pour la plupart méconnus par la majorité de la population

Ce chercheur propose la mise en place et l'application effective d'une politique alimentaire en RDC, le renforcement de la biodiversité pour une bonne production vivrière dans une optique durable ainsi que l'autonomisation de petits paysans producteurs

Cette recherche se distingue des prédécesseurs, par le fait qu'il veut identifier les

causes de l'insécurité alimentaire dans le Groupement Buabo, dégager les
conséquences pouvant surgir au cas où la communauté ne dispose pas des stratégies efficaces pour faire face à l'insécurité alimentaire et en fin proposer quelques stratégies pouvant aider la communauté à prévenir une crise alimentaire.

7

0.2. PROBLEMATIQUE

La question liée à l'insécurité alimentaire ne date pas d'aujourd'hui. Nombreux pays dans le monde en ont été victimes et ont eu du mal à résoudre ce problème, chose qui a rendu l'accessibilité alimentaire très difficile par toutes les couches de la population. Il y a 20 ans, deux pays très peuplés ; la Chine et l'Inde ;

étaient menacés par la famine. Malgré les efforts fournis pour atteindre une
autosuffisance alimentaire, il a été remarqué que le problème n'a pas été totalement réglé en Inde car il reste plus de 60 millions de mal nourris dû à l'inaccessibilité d'une bonne qualité de nourriture. . ( www.superprof.fr, le 14 avril 2021,11h20')

Les prix des produits agricoles ont fortement augmenté en 2006-2008. L'effet a été radical puisqu'en deux ans, le nombre de ceux qui ne disposent pas des 2 200 calories nécessaires pour une alimentation quotidienne suffisante a progressé de 20 %.

Certains chercheurs pensent que la crise financière et économique qui affecte l'économie mondiale ne va pas faciliter la recherche de solutions permettant d'éviter le renouvellement de tels incidents et de relever le défi alimentaire d'un monde qui accueillera deux milliards de personnes supplémentaires d'ici 2050. Rien n'interdit Cependant d'être intelligent et de tirer les enseignements des expériences passées. S'il est toujours difficile de définir ce qu'il convient de faire, il n'est pas impossible de pointer les erreurs à ne pas rééditer (www.cairn.info, le 14 avril2021, 12h03')

L'Afrique de l'Ouest, particulièrement, le Sahel connait depuis des nombreuses années une insécurité alimentaire chronique aggravée par des crises alimentaires de plus en plus fréquentes, qui se manifestent le plus souvent à la suite des mauvaises productions agricoles provoquées principalement par les sécheresses.

Les Nations Unies estiment à 18,7 millions le nombre de personnes dans la région du Sahel, en Afrique de l'Ouest, qui ont été affectées par la crise alimentaire et nutritionnelle en 2012, et c'est en raison de la sécheresse, des pluies rares, des faibles

8

récoltes, de la flambée des prix des aliments de base et des déplacements de populations. Les pays les plus touchés par la crise au Sahel en 2012 sont le Mali, le Niger, le Burkina Faso, le Tchad, la Mauritanie et, dans une moindre mesure, le Sénégal, la Gambie et le nord du Cameroun.

Les populations les plus affectées sont les femmes, les petits éleveurs, les ménages pauvres ayant un accès limité aux moyens de production et les ménages dépendant habituellement de l'émigration saisonnière, sans oublier les communautés vivant dans les zones marquées par l'insécurité. (Rapport Oxfam, 2014)

La République Démocratique du Congo est toujours caractérisée par une crise humanitaire complexe et prolongée. Des décennies de chocs successifs ont intensifié les besoins humanitaires et la vulnérabilité de la population congolaise.

Celle-ci fait face aux conséquences des violences et des conflits, ainsi que des flambées épidémiques, de la malnutrition et de l'insécurité alimentaire. Au moins 8,2 millions de personnes sont touchées, dont 1,6 millions des personnes déplacées. Environ 4,5 millions de personnes souffrent d'insécurité alimentaire, et presque la moitié des enfants de moins de 5ans souffrent de la malnutrition chronique.

L'accès à la terre, l'accès à l'eau, la garantie d'un revenu minimum ou la protection sociale demeure toujours un problème ce qui rend Les productions agricoles et animales nationales très faibles et affecte la vie de la population rurale.

Par ailleurs, on remarque que la majorité de la population vivant dans les villages du Sud-Kivu est en insécurité alimentaires. Même pendant les récoltés, les ménages ne sont pas en sécurité alimentaire alors que Durant cette période ils sont censés l'être.

Le statut pauvre de la sécurité alimentaire est en partie lié aux conditions physiques et environnementales pauvres, à la faible disponibilité des terres arables, aux problèmes d'accès au financement des activités agricoles, au faible encadrement agricole, à la faiblesse de service de vulgarisation...( www.journals.openedition.org, le 17 avril2021, 15h22')

Depuis des années, le Nord-Kivu, est théâtre de violence armée et banditisme.

9

Les affrontements armés s'intensifient, jours et nuits et aggravent encore la situation humanitaire désastreuse, entraînant un nombre important de personnes déplacées, des signes inquiétants de violence et une aggravation de la malnutrition.

L`insécurité alimentaire au Nord-Kivu touche environ 4 273 000 personnes, dont environ 1035 000 sévèrement.

Deux tiers de ménages ont du mal à accéder à une alimentation suffisante.

Les dépenses alimentaires représentent plus de la moitié des dépenses totales mensuelles pour quatre ménages sur dix.

Par rapport aux cinq dernières années, les ménages ont eu moins recours aux stratégies d'adaptation pour faire face aux difficultés alimentaires.

La malnutrition aiguë modérée touche plus les filles que les garçons (respectivement 5,8 % et 4,8 %). Les filles ont également un plus grand risque de malnutrition que les garçons. On remarque encore qu'environ une femme enceinte ou allaitante sur dix souffre de malnutrition, ce qui peut avoir des effets néfastes sur la santé de l'enfant. (PAM, 2019)

Le territoire de Masisi n'est pas épargné par cette tragique situation. Les guerres en répétition occasionnent les mouvements des populations. Certains quittent les villages en abandonnant les activités agricoles. Cet exode rural augmente les besoins alimentaire alors que les producteurs diminuent lamentablement.

En groupement Buabo, une zone où la majorité de la population vivent de l'agriculture, ils semblent que les mesures préventives efficaces ne sont pas mise en place pour faciliter l'accessibilité à l'alimentation en cas d'une crise alimentaire qui peut se présenter d'un moment à l'autre.

L'idée selon laquelle la communauté peut survivre malgré une crise alimentaire qui peut venir d'un moment à l'autre reste douteuse

Depuis presque une décennie, le secteur agricole dans le groupement Buabo a été frappé par des maladies de tout genre. Les cultures de bananerais et des maniocs qui régénéraient un chiffre d'affaire important dans les ménages des paysans se sont vues attaquées par les maladies. Jusqu'à présent, malgré les interventions des certaines

10

Organisation humanitaires, la population agricultrice reste dans une misère totale et la malnutrition se fait observes dans différents coins du groupement Buabo

Face à cet état des choses, nous nous sommes posé les questions

suivantes :

a. Question principale :

Comment la communauté fait face à l'insécurité alimentaire dans le Groupement Buabo?

b. Questions spécifiques

1. Qu'est ce qui peut être à la base de l'insécurité alimentaire dans le Groupement Buabo ?

2. Quelles sont les conséquences qui peuvent surgir au cas où la communauté ne possède pas des stratégies efficaces pour faire face à une crise alimentaire ?

3. Quelles sont les stratégies qui doivent être mise en application par la communauté pour renforcer la résilience face à l'insécurité alimentaire dans le Groupement Buabo?

0.3. HYPOTHESES

L'hypothèse est l'ensemble de données à partir desquelles on essaie de démontrer par voie logique une proposition nouvelle. (Larousse, 1990)

Considérons les préoccupations précédemment évoquées, nous avons formulés nos suppositions ou hypothèses suivantes :

? Hypothèse principale :

Les moyens utilisés par la communauté pour faire face à la crise alimentaire seraient :

Le regroupement des petits producteurs dans les coopératives agricoles, la participation dans les activités d'aménagement des routes de dessertes agricoles, l'utilisation des nouvelles techniques culturales.

? Hypothèses spécifiques

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1. Les facteurs climatiques, la mauvaise orientation des récoltes, manque du marché d'écoulement de stock, mauvais état des routes de dessertes agricoles, la négligence de l'auto production, la pauvreté seraient les causes de l'insécurité alimentaire dans le Groupement Buabo

2. L'augmentation de la malnutrition, la mendicité, la baisse de revenus de petites et moyennes exploitations seraient les conséquences dues au manque des stratégies efficaces pour prévenir l'insécurité alimentaire dans le Groupement Buabo.

3. Mettre en place d'une bonne politique agricole, encourager l'auto production, offrir les emprunts et les crédits à la population, mettre en place des marchés d'écoulement des stocks seraient les meilleures stratégies pour faciliter l'accès à une bonne alimentation même en cas de crise

0.4. OBJECTIFS DU TRAVAIL

0.4.1 Objectif général

L'Objectif général de cette recherche est de relever les moyens utilisés par la communauté pour faire face à l'insécurité alimentaire

0.4.2. Objectifs spécifiques

Ce présent travail de mémoire vise comme objectifs spécifiques :

- Identifier les causes de l'insécurité alimentaire dans le Groupement Buabo

- Dégager les conséquences qui peuvent être dû au manque des stratégies efficaces pour faire prévenir l'insécurité alimentaire dans la communauté

- Proposer les stratégies efficaces pouvant aider la population à prévenir une crise alimentaire qui peut surgir dans la communauté

0.5. CHOIX ET INTERET DU SUJET 0.5.1. Choix du sujet

A l'issus des observations faites dans notre milieu d'étude, On constate que toute la population du milieu en grande partie vit de l'agriculture. L'élevage n'est pas beaucoup pratiqué car les bétails sont volés par les rebelles, souvent certaines cultures

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les plus consommées sont attaqués par quelques maladies. Une amélioration nutritionnelle n'est pas remarquée car il semble que la population ne mange pas en qualité mais mange quelques fois en quantité.

Nous référant à cette réalité des choses, Il nous a paru utile de faire une recherche étant future techniciens supérieure en Développement Rural en guise de mettre en place des nouvelles stratégies pour renforcer la résilience face à l'insécurité alimentaire dans le groupement Buabo.

0.5.2. Intérêt du sujet

1. Intérêt personnel : Personnellement ce travail constitue non seulement un exercice de rédaction d'un travail scientifique mais aussi ça enrichis les connaissances sur l'étude stratégiques qui doivent être mise en application pour favoriser l'accès à l'alimentation en cas d'une crise alimentaire dans le Groupement Buabo

2. Intérêt scientifique : Ce travail constitue une banque des données à laquelle pourrait se référer d'autres chercheurs enfin de nous compléter.

3. Intérêt social: Ce travail cherche à résoudre le problème que guette la population du Groupement Buabo en matière d'accès à l'alimentation par le biais de la promotion de l'économie locale, des changements sociaux et mentaux qui permettront d'appliquer des nouvelles stratégies pour favoriser l'accès à une bonne alimentation

0.6 DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE ET DANS LA MATIERE

? Délimitation Spéciale: Notre étude a comme champ d'investigation le Groupement Buabo, une entité administrative du secteur Osso-Banyungu, territoire de Masisi en Province du Nord-Kivu.

? Délimitation temporelle : la recherche couvre la période allant de 2018 à 2021, pendant laquelle ce déséquilibre alimentaire s'est fait remarquer.

? Délimitation dans la matière : ce travail est réalisé en matière de la sécurité alimentaire envisageant des nouvelles stratégies pour permettre l'accès à une bonne alimentation à tous

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0.7. SUBDIVISION DU TRAVAIL

Le présent travail est subdivisé en 3 chapitres :

Le 1èr chapitre traite de la présentation du milieu d'étude et des généralités sur le sujet Le 2ème chapitre parle de l'approche méthodologique, de la présentation et de la discussion des résultats de l'enquête

Le 3ème chapitre propose les stratégies considérées comme des garde-fous pour prévenir l'insécurité alimentaire en cas de crise

CONCLUSION PARTIELLE

Le sujet dont nous traitons porte sur Résilience communautaire face à l'insécurité alimentaire dans le Groupement Buabo, Défis et stratégies.

Après avoir exploité les travaux antérieurs similaires à notre problématique auxquelles nous avons émis trois hypothèses, ainsi nous nous sommes fixé les objectifs à atteindre qui montrent l'intérêt qui nous a poussés à choisir ce sujet qui se situe clairement dans la matière, l'espace et dans temps.

Le premier alla s'installer dans la région de Bweremana et « s'établit à Kauli. Il laissa ainsi ses frères dans la contrée de Masisi. Comme on peut le remarquer, Buabo

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CHAPITRE I. PRESENTATION DU GROUPEMENT BUABO ET GENERALITE SUR LA SECURITE ALIMENTAIRE

I.O INTRODUCTION

Dans ce présent chapitre, nous allons décrire le groupement Buabo et allons aussi présenter une revue de la littérature en définissant les concepts clés et présentant des théories se rapportant à la sécurité alimentaire

I.1. PRESENTATION DU GROUPEMENT BUABO

I.1.1. Situation géographique

Le groupement BUABO est l'un des groupements qu'on trouve dans la collectivité ou secteur OSSO BANYUNGU du territoire de MASISI, province du NORD-KIVU, en république démocratique du Congo

? AU Nord par le groupement BANYUNGU ;

? AU sud par le groupement KIBABI de collectivité-chefferie de BAHUNDE ;

? A l'Est par le groupement BIIRI ;

? A l'Ouest par le groupement NYAMABOKO.

I.1.2. HISTORIQUE

Depuis bel et bien, BUABO a existé avant même l'indépendance. La tradition orale de BANYUNGU affirme que KINYUNGU reste l'ancêtre de ce groupement. Ses descendants occupèrent la région du sud-ouest de cette entité.

Après sa mort, son fils Kahiwa monta directement au trône .Il s'installa à KALEMBERA, sur la colline de « Nyehya na Miano » la capacité du royaume .Il allait diriger tout le royaume tel qu'on le lui avait légué,Kahiwa a trois fils : ce sont MITEESO, KALINDA, MUPFUNI, TABARO, et BAABO.

Dès l'origine, le groupement Buabo fut dirigé par la dynastie du Mwami Mushesha Baabo suite aux conflits des pouvoirs, le groupement a connu le règne de

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1er, l'un des fils de Kahiwa était un prince de sang qui avait été à la base de la chefferie de Baabo eut Mashaki comme chef-lieu de son royaume.

Baabo 1er engendra BIIRI 1er et Rukitsa ; ce dernier était le Muhunga de cette lignée. Biiri 1er laissa comme héritier Mulewa ; Mulewa donna des naissances à Baabo II. Ce dernier engendra Rukitsa qui va ainsi assister à l'arrivée des européens dans la contrée. Il a été déporté vers Stanley ville à 1912 et cela a été causé par son opposition à la pénétration des blancs dans la « Mumbo » Nakanyala, il hérita le trône.

La succession au trône dans le groupement Buabo était assez complexe. Après la mort de Rukitsa qui avait été délégué à Kisangani en 1912, la chefferie avait connu plusieurs problèmes. C'est ainsi que son fils ainé Bulenda l'avait remplacé, mais ce dernier n'avait pas fait longtemps au pouvoir. Il mourut en 1925 toutefois laissé un héritier, tout petit Mushesha Alphonse qui était son Puiné, n'avait pas réussi à prendre le pouvoir, il avait été contraint à l'exil vers Lushangi ; car il était cherché pour être exécuté par ses adversaires politiques.

Il inaugura alors le système de régence dans le Buabo comme mode d'accession au pouvoir avec toutes les conséquences que cela entrainer .ces régents ne voulaient plus abandonner le pouvoir ; ils s'organisaient pour faire éliminer physiquement les vrais héritiers du trône. Pendant tout son jeune âge, le groupement Buabo fut dirigé par le régent-ci-après : Buabo et Nyabuhozo qui étaient des Bakungu de la chefferie.

Ce dernier ne pourra accéder au trône que vers les années 1933 à sa mort en 1965, il désigna son fils Mushesha Abel comme son successeur, mais suite au conflit qui l'opposait à la famille Biiri, Mushesha n'a pu prendre le pouvoir. Il n'accédera aux affaires qu'en 1971. Cette période était caractérisée par l'apparition de plusieurs conflits opposant la famille BIIRI à celle de RUKITSA 1er. Ce dernier était le frère cadet de Biiri 1er et restait par conséquent le Muhunga du royaume. Il engendra Kalinda et Kalinda eut comme fils Batwa Kashuba dit LUKIBI.

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certains chefs resurpateurs. A l'aide de l'arbre généalogique, présentons les grands chefs ou Bami qui avaient dirigé le groupement Buabo jusqu'au Mwami actuel.

Arbre généalogique des Bami de « Buabo »

KINYUNGU

KAHIWA

BAABO

BIIRI

MULEWA

BAABO II

RUKITSA (Délégué en 1912 à Kisangani)

MUSHESHA MYATSI Alphonse mort en 1965

MUSHESHA dit BAABO III mort en 2006

MUSHESHA KIKULIRA BAA

MIHINGANO MUSHESHA V

La dynastie Mushesha n'a pas dirigé seule le groupement de Buabo. Le gouvernent était subdivisé en notabilités, et étaient à leur tour subdivisées en collines ou villages. Les derniers étaient dirigés par les chefs de colline ou Batambo .Chaque chef de la colline dirigeait au nom de son clan. De ce point, signalons que le chef de groupement actuel c'est MIHINGANO MUSHESHA V

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I.2. RELIEF, SOL, CLIMAT, VEGETATION ET HYDROGRAHIE I.2.1. RELIEF

Le relief du groupement Buabo fait partie de l'ensemble du KIVU montagneux. Ce dernier est parsemé des montagnes aux pentes exposées à l'érosion dans laquelle fait partie du groupement Buabo.sa région de haute altitude se trouve dans les localités de Mashaki et Shakingi ; son point culminant est Mashaki dont l'altitude est environ 2200m. La colline de Muhanga contient aussi des montagnes élevées telles que LUSHEBERE et KATAHANDWA.

I.2.2. LE SOL

Deux types de sol sont identifiés dans le groupement Buabo. Le sol limoneux se caractérise par l'excès de sable sur les limons. Ce genre de sol se rencontre dans les

localités de Mashaki, Kaniro et Muhanga.l'autre type est celui des limono-
sableux .Dans celui-ci le limon prédomine sur le sable,et se trouve dans la localité de Bulwa.

I.2.3. LE CLIMAT

Le climat joue le rôle déterminant dans la formation du sol surtout la vie végétale et l'organisation du travail agricole .le taux de champs obéit à certaines caprices climatiques, car les paysans connaissent l'évolution du climat et savent quelle période commence : le labour, semis, sarclages et la récolte.

Ce climat d'altitude se caractérise par deux saisons distinctes : la saison des pluies et la saison sèche. La première va du mois de Septembre au mois de Mai et s'étend sur une durée de Neuf mois. Par contre la saison sèche est comprise entre les mois de Juin et d'autres, et ne dure que trois mois.

Dans ce groupement, la végétation naturelle est presque inexistante suite à l'action de l'homme. Une petite parie de la forêt naturelle se situe dans la localité de

I.2.4. VEGETATION

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Mashaki à Biira et dans celle de Bulwa à Lushwa. Par ailleurs, la forêt naturelle a été systématiquement remplacée par les pâturages. Ces derniers sont constitués par des paires d'altitudes composés d'herbes courtes et épaisses. (Le kikuyu) comme c'est le cas dans la localité de Kaniro.Pour ce faire, la végétation, exotique c'est-à-dire essence forestières que l'eucalyptus, les cyprès entourent les différents villages.

I.2.5. HYDROGRAPHIE.

Le groupement Buabo est traversé par deux grandes rivières importantes qui constituent des limites naturelles avec d'autres groupements .Elles ne sont pas riches en minerais.

La rivière LWASHI coule du sud vers le Nord en passant par le centre du groupement « KISHONDJA » elle trace une limite naturelle vers le Nord avec le groupement BANYUNGU, BIIRI et coule ses eaux du sud-est vers le Nord-est.

A part ces deux rivières, Buabo connait des nombreux ruisseaux tels

que :Mutsimu, Murambi, Byataka dans la localité Mashaki, Kashambalirwa,
Nyamulengetsi, Kinyamatsi dans la localité Bulwa.

I.3.4. ASPECTS SOCIO-ECONOMIQUES a. Aspect social

La langue étant un instrument de communication dans Buabo , trois langues sont d'usage courant :il s'agit notamment : Kihunde, kinyarwanda et kiswahili qui servent de communication entre les différentes tribus que ça soit à l'église comme au marché et surtout dans le meeting populaires ou politiques , Cette langue facilite tous les échanges possibles et cela dans tous les aspects de la vie . Voici les danses populaires à Buabo :

? Chez les Hunde : le Muongo

? Chez les Hutu et les tutsi : introre et Mudiho

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Ces différentes danses interviennent lorsqu'il y a investiture d'un chef coutumier, lorsqu'il y a des relatifs au mariage , à la naissance, à la dot ou au deuil. Ces danses sont également d'usage lors des rencontres avec le « MWAMI ».

B. Aspect économique

Du point de vue économique, le Mwami s'était investi dans la constitution de certaines routes sur les axes ci-après :

? L'axes Katale-karambi dans la localité de Mashaki réalisé en 1957 et

? L'axe Masisi Mushubangabo en1960.

En 1955 le Mwami imposa à la population la culture des haricots et des bananiers, plus tard, il s'associe aux agronomes pour initier sa population à la culture de manioc en 1961. Au même moment, il eut la création des plantations de café à Mindi et celle de thé à Buabo.

Dans cette perspective, la plupart de la population du groupement, vivent de l'agriculture et de l'élevage des petits bétails. Pour la culture nous voyons : le haricot, le manioc, les pommes de terre, patates douces. A ce qui concerne l'élevage des petits bétails qui se fait remarquer dans les localités :Mashaki, Bulwa, Shakingi et Muhanga, la localité de Kaniro port sur l'élevage de petit bétail et gros bétail à la fois.

I.3.5. ASPECT EDUCATIF ET INFRASTRUCTURE SANITAIRE a. Aspect éducatif

Sous le règne de Mushesha Alphonse, le groupement Buabo a connu la construction de deux écoles primaires catholiques ; celle de Salama créée en 1951 dans la localité de Mashaki et celle de Mushubangabo créée en 1954 dans la localité de Bulwa. La construction de ces écoles était l'oeuvre du père blanc Félix Fobe. Actuellement nous voyons la création des plusieurs écoles telle que : école conventionnée protestantes (primaires et secondaires), école non conventionnées (primaires et secondaires) ainsi que des écoles catholiques.

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B. Infrastructures sanitaires

Le groupement Buabo dispose des centres de santé. Disons qu'à 1950 il y a eu création d'un dispensaire Mushubangabo dans la localité de Bulwa. Actuellement, nous trouvons aussi la création d'autres dispensaires.

I.3.6.ASPECT DEMOGRAGRAPHIQUE ET SITUATION ADMINISTRATIVE

A.POPULATION

Ce groupement est composé de cinq localités qui sont : Mashaki, Shakingi, Bulwa, Muhanga et Kaniro. Chaque localité est subdivisée en colline et chaque colline est dirigée par un chef de colline qui subdivise celle-ci en village et finalement en 10 maisons pour permettre une bonne gestion. La population est de 145hab/km2, pour le recensement de l'année 2019-2020, Buabo comptait 40000 habitants. Superficie : 275km2

Tableau I: population du groupement Buabo 2016-2017

LOCALITE

CHEF DE LOCALITE

POPULATION

%

Localité Kaniro

MUNIHIRE MAONERO

8 234Hab.

18,5

Localité Muhanga

MWISHI BULENDA Janvier

11 018Hab.

24.7

Localité Mashaki

AKILIMALI MUSHESHA

4 932Hab.

11.2

Localité Shakingi

BAKE BAANITSA Mushesha

6 767Hab.

15.2

Localité Bulwa

NDAANIRWA MUSHESHA

13 550 Hab.

30.4

TOTAL

44 501Hab.

100

Source : Service de l'État civil, rapport de recensement 2019-2020

B. Situation administrative

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Buabo est subdivisé en cinq localités. A la tête il y a un chef de groupement et son secrétaire. Chaque localité est dirigée par un chef de localité suivi d'autres personnes tels que le secrétaire, le chef de colline

ORGANIGRAMME

GARDIEN DE COUTUME

SECRÉTAIRE DE GROUPEMENT

TRIBUNAL

SERVICE

I.2. REVUE DE LA LUTTERATURE

CHEF DE LOCALITE

CHEF DE COLLINE

LECAPITA DU VILLAGE

LE 10 MAISONS

Source : bureau du secrétaire du groupement

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Dans cette partie du chapitre premier, il nous a été impérieux de développer une théorie se rapportant à la sécurité alimentaire avec un accent sur l'Accessibilité alimentaire bien, que précédée par la conceptualisation de notre recherche

I.2.1. CADRE CONCEPTUEL

A ce sujet, il sied de définir quelques concepts constituant l'ossature de notre sujet de recherche, en vue de faciliter la compréhension et de bien cadrer le contexte du présent mémoire.

Ces concepts sont :

V' Résilience :

Ce concept tire son origine du mot latin resilire qui signifie « rebondir ». L'histoire renseigne que ce terme était déjà employé dans les années 60 dans le domaine de la physique. Puis il a été transféré en sciences sociales, notamment en psychologie et en économie, après un détour par l'écologie.

Holling en 1973 définis défini la résilience comme « l'importance d'une perturbation qu'un écosystème peut encaisser sans changer de structure ». Paquet en 1999 définis la résilience comme « la capacité intrinsèque des entreprises, des organisations et des communautés à retrouver un état d'équilibre » (Paquet, 1999), (Barroca et al, 2013).

Pour Damienne (2009), un système est résilient lorsqu'il répond activement face aux perturbations et qu'il est même à mesure de s'adapter à son nouvel environnement afin de se réorganiser ou se transformer.

La définition de Damienne est mieux adaptée à notre étude

V' Résilience Communautaire :

Ce mot fut aussi défini par plusieurs auteurs. Il est définie comme :

C'est la capacité d'une communauté de continuer à vivre, fonctionner, se

développer et s'épanouir après un traumatisme ou une crise.
( http://fr.m.wikipedia.org visité le 4 févier 2021 à 17h53')

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Pour Ballet et al (2003), la résilience d'une société ou d'une communauté peut être appréhendée comme la capacité de celle-ci à absorber un choc par la résistance ou l'adaptation.

Léon N'DA (2014)définit la résilience communautaire comme la capacité à faire face à un changement brutal (chute de l'offre alimentaire et/ou du pouvoir d'achat) et à développer des stratégies de sortie de crise

Dans le contexte de notre étude, nous allons nous focaliser à cette étude de Léon N'DA

V' Insécurité alimentaire :

C'est un état dans lequel se trouve une personne ou un groupe de personnes lorsque la disponibilité d'aliments sains et nutritifs, ou la capacité d'acquérir des aliments personnellement satisfaisantes par des moyes socialement acceptable est limitée ou incertaine. www.ciuss-capitalnational.gouv.qc.ca

C'est aussi l'incapacité d'une personne, d'un ménage ou d'une communauté à se procurer ou accéder en quantité et/ou en qualité à une nourriture saine pour mener une vie active. Léon N'DA. Cette définition est la mieux adaptée à notre étude

On ne peut pas parler de l'insécurité alimentaire sans parler de la sécurité alimentaire V' La sécurité alimentaire :

C'est l'accès pour tout le monde et à tout moment à une nourriture suffisante afin de mener une vie active et saine. (Banque Mondiale, 1986)

Dans cette étude nous allons utiliser plusieurs autres termes notamment :

V' La faim

La faim est un besoin de manger non satisfait qui revêt plusieurs formes :

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- Soit les gens sont insuffisamment nourris quotidiennement. Ils ne mangent pas assez pour mener une vie active ou pour étudier. On dit qu'ils souffrent de sous nutrition, de sous-alimentation ou de faim chronique ;

- Soit les gens ont une alimentation à peu près suffisante mais qui manque d'éléments indispensables : des sels minéraux, vitamines, oligo-éléments, protéines. On dit qu'ils souffrent de malnutrition ou de faim cachée car certaines conséquences de leurs carences alimentaires ne se remarquent pas forcément extérieurement ou ne sont pas attribuées, à tort, à une mauvaise alimentation. Quand toute une population souffre d'un manque de nourriture, c'est la disette. On la rencontre surtout à la campagne quand les nouvelles récoltes tardent. Si la disette se prolonge, la population manque totalement de nourriture, les gens meurent par inanition ; on se trouve, alors, en présence d'une famine (FOGEL et AUDATE, 1997).

V' Pénurie alimentaire

La pénurie alimentaire est le manque temporaire de la nourriture dans un milieu donné. Elle est due surtout par les ravages des plantes et la sécheresse prolongée et se manifeste pendant les périodes de soudure (FOGEL et AUDATE, 1997).

V' La famine

C'est une forme de malnutrition générale, prolongée et persistante, qui dure plusieurs mois et affecte la majorité d'une population rurale sur une zone plus ou moins étendue et qui provoque une totale désorganisation économique et sociale et la mort massive par inanition (absence totale de nourriture) (AZOULAY et DILLON, 1993).

V' Autosuffisance alimentaire

C'est la capacité d'un pays à produire suffisamment des biens alimentaires pour couvrir les besoins de ses populations (CONGO et SCHMIDT, 1995).

V' Sous-alimentation

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C'est une insécurité alimentaire chronique ; la ration alimentaire n'est pas suffisante pour satisfaire les besoins énergétiques de base, et de façon continue (AZOULAY et DILLON, 1993).

L'évolution du concept de sécurité alimentaire d'une conception restrictive (offre de produits) vers une conception plus large (offre + accès) s'est renforcée.

I.2.2. APPROCHE THEORIQUE : GENERALITES SUR LA SECURITE ALIMENTAIRE

A. INTRODUCTION

Aujourd'hui dans le Monde, l'insécurité alimentaire est d'actualité et la recherche des solutions à ce fléau qui ravage le monde reste toujours un combat des plusieurs operateurs politiques, économique voire même humanitaire.

Alors que le droit à l'alimentation futreconnu en 1948 par l'Assemblée Générale des Nations Unies lors de la ratification de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme (Goossens, 1997), les décideurs en RDC ne semblent pas mettre l'accent sur le secteur de la sécurité alimentaire.

B. COMPREHENSION ET EVOLUTION DU CONCEPT SECURITE ALIMENTAIRE

Dans les années 1970-1990, la notion de « sécurité alimentaire » a été mise en avant par les grands organismes internationaux en raison des crises alimentaires qui se sont succédées dans diverses régions du globe, principalement dans les pays en développement. La première conférence mondiale sur l'alimentation de 1974, convoquée par l'ONU, a conduit à la « Déclaration universelle pour l'élimination définitive de la faim et de la malnutrition » qui a été ratifiée par une centaine de pays. Elle inscrivait le « droit inaliénable d'être libéré de la faim et de la malnutrition », en soulignant la responsabilité des États dans ce domaine, notamment en termes de politique agricole et de disponibilité d'aliments de base. L'approche reposait alors surtout sur l'adéquation entre la production et les besoins, centrée sur les aspects énergétiques d'un point de vue macroscopique (au niveau des pays ou de régions).

En 1986, la Banque mondiale a étendu le concept de sécurité alimentaire en la définissant, comme « l'accès pour tout le monde et à tout moment à une nourriture suffisante pour une vie active en bonne santé » (World Bank, 1986).

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Elle plaçait ainsi l'individu au centre de la définition, en précisant la notion de suffisance alimentaire quantitative, permanente sinon stable, de qualité adéquate et en lien avec l'état de santé de l'individu. Cette définition, comme celles proposées dans les années 1980-1990 par la FAO (Food and Agriculture Organization), l'ONU ou d'autres institutions qui l'ont complétée, a permis de préciser les différents champs qui pouvaient être inclus dans le concept d'insécurité alimentaire, d'un point de vue financier, matériel, et bien sûr nutritionnel, que ce soit en milieu rural comme en milieu urbain. Le sommet mondial de l'alimentation de 1996 a inclus des notions complémentaires comme les conditions d'accès à une nourriture suffisante et de bonne qualité sanitaire (d'un point de vue microbiologique et toxicologique) :

En se référant à la définition issue du Sommet mondial de l'alimentation de 2009 qui stipule que« la sécurité alimentaire existe lorsque tous les êtres humains ont, à tout moment, un accès physique, social et économique à une nourriture suffisante, saine et nutritive leur permettant de satisfaire leurs besoins énergiques et leurs préférences alimentaires pour mener une vie saine et active », nous y retrouvons quatre dimensions dont:

V' La disponibilité ou l'approvisionnement alimentaire suffisant,

V' L'accès aux aliments par les ménages

V' L'utilisation appropriée de la nourriture

V' La stabilité dans le temps de la disponibilité, de l'accès et de l'utilisation de la nourriture.

V' La disponibilité alimentaire

C'est la quantité de nourriture disponible (production, importations, réserve et aide alimentaire). Cette dimension implique la présence de toutes les denrées qui composent le régime alimentaire en quantité et en qualité suffisante pour satisfaire les besoins de toutes les populations dans une période déterminée. L'existence des disponibilités suffisantes est ici analysée au niveau national, au niveau de ménages le problème est celui de la disponibilité des ressources alimentaires produites et autoconsommées ou de l'accès à des denrées non produites et autoconsommées ou de l'accès à des denrées non produites par les ménages mais disponibles sur des marchés. Les approvisionnements alimentaires proviennent le plus souvent de trois

L'utilisation de la nourriture dans le cadre d'une diète adéquate, d'eau potable, d'assainissement et des soins de santé de façon à obtenir un état de bien-être

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sources, il s'agit de la production alimentaire nationale, les importations et l'aide alimentaire. C'est surtout en cas de déficit alimentaire qu'on fait recours aux aides d'urgences.(FAO, 2003)

V' L'accessibilité alimentaire

Cette dimension se réfère à la capacité physique et économique de tous les individus à satisfaire la partie de leurs besoins qui est satisfaite par le recours au marché dans une période donnée. Cette partie de besoins est la différence entre les besoins globaux et l'autoconsommation. L'accessibilité physique des aliments signifie qu'ils sont disponibles tout au long de l'année (sans interruption). L'accessibilité économique réfère à la capacité des ménages de générer un revenu suffisant pour se nourrir et pour réaliser les autres droits de base (santé, éducation,...)» (VREDESEILANDEN, et Alii, 2004).

La sécurité alimentaire des ménages diffère selon son contexte rural ou urbain. Dans les zones urbaines, la sécurité alimentaire des ménages est essentiellement liée au revenu, c'est-à-dire au niveau de rétribution par rapport aux prix des aliments et d'autres biens de consommation. Dans les zones rurales, la sécurité alimentaire des ménages est plus souvent fonction de disponibilité alimentaire et des prix qui dépendent généralement de la production (animale et végétale), des revenus qui sont déterminés par les possibilités d'emploi agricole et non agricole.

C'est l'accès de tous à des ressources adéquates (droits) leur permettant d'acquérir une nourriture adéquate et nutritive.

Les droits sont définis comme l'ensemble de biens auxquels une personne est susceptible d'accéder en raison du contexte juridique, politique, économique et social de la communauté dans laquelle elle vit y compris certains droits traditionnels comme l'accès aux ressources commune ( www.fao.org, visité le 17 mais 2021 à 23h2')

V' L'utilisation de la nourriture

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nutritionnel qui permette de satisfaire tous les besoins physiologiques. Tous ces éléments soulignent le rôle des facteurs non alimentaire dans la sécurité alimentaire ( www.fao.org, visité le 17 mais 2021 à 23h2')

? La stabilité Alimentaire

Cette composante implique la régularité spatio-temporelle de la disponibilité alimentaire. Cette stabilité peut être menacée par un ensemble des facteurs internes qu'internationaux:

Instabilité de la production domestique, déficiences des infrastructures de stockage et des systèmes domestiques de commercialisation, fluctuations cycliques de l'offre et de la demande sur les marchés internationaux.

Pour assurer cette stabilité alimentaire en matière de à la sécurité alimentaire, une population un ménage ou une personne doit avoir un accès permanant à une nourriture adéquate. Cet accès à la nourriture ne doit être menacé ni par l'émergence des chocs soudain (par exemple, une insécurité alimentaire saisonnière).

Le concept stabilité peut donc concerner à la fois la disponibilité et l'aspect lié à l'accès à la sécurité alimentaire ( www.fao.org, visité le 17 mais 2021 à 23h2')

En analysant ces 4 dimensions, nous tirons quatre caractéristiques de la sécurité alimentaire :

La sécurité alimentaire est individuelle : c'est-à-dire qu'un pays sera en sécurité alimentaire si chaque membre de chaque famille dans chaque région du pays est en sécurité alimentaire ;

La sécurité alimentaire n'est pas ponctuelle, elle dure dans le temps : vivre en sécurité alimentaire, c'est manger aujourd'hui en sachant que l'on mangera demain;

La sécurité alimentaire impose une alimentation suffisante pour mener une vie saine et active, ce n'est pas de sous- nutrition, ni de malnutrition ;

La sécurité alimentaire respecte l'homme : mener une vie saine et active ce n'est pas survivre mais vivre (FOGEL et AUDATE, 1997).

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C. LES TYPES DE L'INSECURITE ALIMENTAIRE Il existe trois types d'insécurité alimentaire :

V' L'insécurité alimentaire temporaire : apparaît quand un individu manque de nourriture à cause d'un phénomène aléatoire comme une guerre, une sécheresse. Cette insécurité est imprévisible ;

V' L'insécurité alimentaire cyclique ou saisonnière : est celle que subit de façon répétitive un individu qui manque de nourriture toujours au même moment dans l'année comme par exemple, aux périodes de soudure où la récolte de l'année précédente est déjà consommée et la nouvelle moisson n'est pas encore faite. Cette insécurité est répétitive et prévisible ;

V' L'insécurité alimentaire chronique : est celle que subit un individu qui manque constamment de nourriture parce qu'il ne peut pas pourvoir régulièrement à ses besoins alimentaires par manque de revenu. Cette insécurité alimentaire est permanente (FOGEL et AUDATE, 1997).

D. LES CARACTERISTIQUES DE LA SECURITE ALIMENTAIRE V' Quantité suffisante et nécessaire

Au cours de la deuxième moitié du XXème siècle, la production alimentaire mondiale par habitant a augmenté de 25 %, alors que les prix diminuaient d'environ 40 %. Par exemple, entre 1960 et 1990, la production totale de céréales est passée de 420 à 1176 millions de tonnes par an. Cependant, la sécurité alimentaire demeure d'actualité au début du XXIème siècle. En dépit de la baisse de fertilité observée dans la majorité des pays, certains estiment qu'il devrait y avoir environ 8,9 milliard d'habitants en 2050. En 2000, 790 millions de personnes dans le monde souffraient de la faim.

Les habitants de 33 pays consomment moins de 2200 kcal par jour. Il est généralement admis que les besoins alimentaires augmenteront dans les décennies à venir pour les raisons suivantes :

V' Augmentation de la population, ce qui implique une augmentation de la demande;

V' Augmentation du pouvoir d'achat de nombreux humains ;

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y' Augmentation de l'urbanisation, impliquant fréquemment un changement de la pratique alimentaire, en particulier une augmentation de la consommation de viande (on estime que 7 kg de nourriture pour animaux est nécessaire pour produire 1 kg de boeuf, 4 kg pour produire un porc et 2 kg pour une volaille).

Une offre suffisante et bien gérée est une condition indispensable pour faire disparaître la famine et la malnutrition.

Cependant, la sécurité alimentaire n'est pas nécessairement acquise lorsque l'offre alimentaire est suffisante, et pose des questions telles que « qui produit la nourriture», «

qui a accès aux informations nécessaires à la production agricole », « qui a un
pouvoir d'achat suffisant pour acquérir la nourriture » et enfin, « qui a un pouvoir d'achat suffisant pour acquérir les informations nécessaires à une bonne production ». Ainsi, les pauvres et les affamés ont besoin de technologies et de pratiques peu coûteuses et disponibles immédiatement pour augmenter la production alimentaire locale. D'une façon générale, les femmes et les enfants sont ceux qui souffrent le plus du déficit alimentaire. En effet, un faible poids de naissance est une cause de décès prématuré et de malnutrition infantile. Le faible poids à la naissance est souvent dû à une sous-alimentation de la mère elle-même.

Selon TOLLENS (2003), en 2000, 27 % des enfants en âge préscolaire dans les pays en voie de développement étaient ainsi atteints de rachitisme (lié à une alimentation insuffisante et/ou peu variée et de faible qualité). Les femmes sont aussi souvent désavantagées, car elles possèdent peu de terres et bénéficient moins de conseils et de crédits pour l'amélioration des techniques agricoles. Différentes options sont possibles pour augmenter la production agricole, par le biais d'adoption de systèmes de production agricole spécifiques :

y' Augmentation des surfaces agricoles (avec comme effet négatif la perte de surfaces forestières, des prairies, et d'une façon générale, de lieux riches en biodiversité);

y' Augmentation de la productivité (quantité à l'hectare) dans les pays exportateurs (et exportation des surplus vers les pays déficitaires) ;

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? Augmentation de la productivité globale dans les pays déficitaires, lesquels pourront devenir auto-suffisants.

L'agriculture périurbaine ou l'agriculture urbaine peuvent également aider à résoudre le problème de la sécurité alimentaire, en permettant aux citadins à revenus limités de cultiver des légumes ou des fruits par exemple, en pleine ville.

Elle permet également d'assurer une meilleure conservation des aliments et de leurs qualités nutritionnelles.

? Qualité suffisante et nécessaire

La qualité exige d'avoir identifié les risques et dangers, « de la fourche à la fourchette», en incluant donc les aspects (conservation, contact alimentaire, impacts secondaires et différés des modes de cultures, transport des aliments, modes de cuisson etc.) et de prendre les mesures de précaution et d'évaluation pour limiter l'expression des risques (par exemple, d'intoxication alimentaire). En Europe, la Directive 93/43/CE relative à l'hygiène des denrées alimentaires préconise la méthode HACCP (Analyse des dangers et points critiques pour leur maîtrise) de manière à "identifier tout aspect déterminant pour la sécurité des aliments et pour veiller à ce que des procédures de sécurité appropriées soient établies, mises en oeuvre, respectées et mises à jour". ( www.fr-academic.com, visité le 22 juin 2021)

La nouvelle réglementation européenne dite « paquet hygiène » vise à prévenir les dangers avec une obligation de résultat, "de la fourche à la fourchette", tout en laissant plus de liberté aux responsables d'établissements de production ou de restauration sur les moyens d'y arriver. Les guides de bonnes pratiques mis en place par les filières professionnelles, avec ou sans l'aide d'administrations peuvent y contribuer aussi, de même que les normes et référentiels utilisés par l'agroalimentaire. Toutefois, ces outils, méthodes et guides sont interprétés de manières diverses, parfois en contradiction avec le Codex alimentarius qui est la principale référence internationale.

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E. LES FACTEURS INFLUENÇANT L'INSECURITE ALIMENTAIRE

Le manque de nourriture quand on habite dans les milieux ruraux, cela peut paraitre peu logique puisqu'on estime qu'ils ont la terre à leur disposition ; ne peuvent- ils pas produire au moins la quantité de nourriture nécessaire à l'amélioration de leur famille?

En effet, on observe que la situation alimentaire de nombreux paysans est souvent précaire, d'où l'examen des facteurs à la base de cette situation désastreuse est d'une importance capitale.

Des paysans sans terre.

Beaucoup de paysans ne possèdent pas de terre : une minorité de grands propriétaires possèdent la plus grande part des terres, souvent les meilleurs. Peu de surfaces cultivables restent à partager entre la grande majorité des paysans. Cette répartition inéquitable des terres concerne surtout l'Amérique Latine et l'Asie (FOGEL et AUDATE, 1997). Nombreux sont les agriculteurs qui travaillent comme métayers, pour un faible salaire, sur des terres qui ne leur appartiennent pas, et dont ils ne peuvent pas utiliser librement les produits, ni pour leur autoconsommation, ni pour la vente. Ces paysans n'ont aucune sécurité d'emploi, ils peuvent être renvoyés du jour au lendemain. Pour certain, l'exode rural sera la seule solution. Il arrive que des paysans obtiennent en fermage un petit lopin de terre. Ils peuvent donc disposer de tout ou d'une partie de la production qu'ils consomment ou qu'ils commercialisent. Cette production demeure insuffisante pour payer le fermage, souvent exorbitant, pour acheter les semences et les outils et pour acquérir de biens qu'ils ne produisent pas, comme du savon, de l'huile, des vêtements,...

Des paysans avec des parcelles trop petites.

D'autres paysans sont propriétaires mais les parcelles sont trop petites. Même s'ils obtiennent de bons rendements, le volume de leur production reste insuffisant pour atteindre des revenus leur permettant de faire face à toutes les dépenses d'une famille souvent nombreuse. Beaucoup de paysans doivent s'endetter pour s'alimenter et les revenus servent souvent à rembourser les dettes. Quand l'endettement devient trop important, les paysans doivent renoncer à leur parcelle et la revendre à des grands

33

propriétaires terriers. Pour pouvoir se nourrir, une partie d'entre eux vont à la ville chercher le travail. (FOGEL et AUDATE, 1997).

Des prix défavorables aux paysans.

Dans le pays en développement, les cultures vivrières, comme les cultures d'exportation ne fournissent pas de revenus suffisants aux petits paysans. Les prix des produits vivriers stagnent car les céréales, le manioc, les haricots, sont concurrencés par des produits importés ou par l'aide alimentaire. Cette tendance est amplifiée par la politique de fixation des prix. Les Etats favorisent les citadins en plafonnant le prix des produits vivriers. Les revenus provenant des cultures d'exportation ne sont pas plus lucratifs pour les petits paysans. L'offre de produits tropicaux, comme le café, le cacao, le coton, le thé, etc. est souvent trop importante pour la demande et les prix baissent. Le producteur de café ne reçoit pas beaucoup plus pour son café aujourd'hui qu'il y a 10ans. Pendant que les prix des produits agricoles n'évoluent pas, les prix des biens de consommation (l'huile, savon, pétrole pour les lampes,...) augmentent. Les termes de l'échange sont défavorables aux petits producteurs qui se retrouvent, ainsi en situation d'insécurité économique. (FOGEL et AUDATE, 1997).

Exemple : malgré des réformes agraires entreprises dans plusieurs pays d'Amérique latine et d'Asie, la répartition des terres reste problématique.

- Au Guatemala, 3% de la population possède 75 % des terres agricoles.

- Au Brésil, les grands propriétaires terriers n'emploient que 28% des travailleurs dela terre et possèdent 84 % de la surface cultivée, alors que 72% des paysans travaillent dans de petites exploitations qui n'occupent que 8,4 % de la surface cultivée. La superficie d'une grande propriété peut aller jusqu'à 10 hectares. Ces immenses étendues sont souvent consacrées aux produits destinés à l'exportation : cacao, café, soja,....ou à l'élevage.

D'autres grands propriétaires cultivent des céréales, mais avec un très faible rendement à l'hectare.

Le manque de formation aux techniques modernes agricoles

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Les techniques agricoles modernes, qui permettent aux agriculteurs des pays développés d'obtenir des rendements spectaculaires font cruellement défaut à la majorité des paysans du sud. En Afrique subsaharienne, l'agriculture vivrière se pratique dans beaucoup de régions de manière très traditionnelle, les paysans ont très peu recours aux engrais chiques et aux machines. Le travail agricole fournit parles hommes et surtout par les femmes est donc colossal, d'autant plus que l'outillage est essentiellement manuel et très peu rudimentaire : machettes, houes, haches fabriquées par des artisans locaux. Le manque de formation, d'information et de moyens financiers pour s'approprier de nouvelles technologies ne permet pas aux paysans d'avoir des rendements suffisants. (FOGEL et AUDATE, 1997).

Le manque d'infrastructure rurale.

Les routes permettent aux agriculteurs de commercialiser leurs produits et d'acheter ceux qui leur font défaut. Dans beaucoup de pays pauvres les routes sont en mauvais état ou inexistantes. Généralement, les axes routiers sont surtout conçus pour permettre le commerce avec les pays étrangers ou pour faciliter les échanges entre les grandes agglomérations. Les voies de communication qui mènent d'une région à une autre sont souvent négligées. Les agriculteurs ne produisent pas tout ce dont ils ont besoin pour une alimentation équilibrée, il leur faut acheter une partie de leur nourriture : plus de 60 % de la population rurale en Afrique Subsaharienne sont des acheteurs nets de nourriture, c'est-à-dire qu'ils achètent plus de produits agricoles qu'ils vendent. Le manque de route et de moyen de transport ne facilite le ravitaillement ni en temps ordinaire ni en cas d'urgence. (FOGEL et AUDATE, 1997).

Des disponibilités de stockage limitées.

Dans de nombreuses régions, si les récoltes ne sont pas stockées rapidement, elles sont dévastées par les insectes et les rongeurs. Même dans les greniers à céréales, il arrive que les ravageurs parviennent à s'attaquer aux vivres entre posés. Les pertes occasionnées par l'absence ou l'insuffisance de moyen de stockage dépassant parfois 50 % de ce qui a été récolté. Le stockage de certains aliments requiert des conditions assez exigeantes, comme un certain degré d'humidité, des températures correctes et

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constantes. Faute d'être stockés dans de telles conditions, une partie des aliments peuvent pourrir assez rapidement. (FOGEL et AUDATE, 1997).

Les perturbations climatiques.

Les fortes sécheresses, tornades, pluies très irrégulières ou inondations dues aux aléas du climat, sont toutes néfastes à la production agricole, car elles détruisent ou endommagent les récoltes. Dans les pays riches comme dans les pays pauvres, les agriculteurs sont très attentifs aux variations du climat, vu leur importance pour la production agricole. Dans les pays développés, l'Etat octroie des aides aux agriculteurs sinistrés suite à des catastrophes naturelles ; ils peuvent ainsi compenser la diminution de leurs revenus. Les paysans du tiers monde ne peuvent compter sur de telles aides gouvernementales. Et, lorsque la sécheresse frappe certaines régions sahéliennes pendant deux ou trois années de suite, les répercussions sur l'alimentation de la population sont dramatiques. De plus, dans les pays riches, les barrages, les systèmes d'arrosages, les constitutions d'importants stocks de sécurité sont autant de mesures qui permettent de parer aux effets des catastrophes dues au climat, ou de les atténuer.

Mais, par exemple, en Inde, au Bangladesh ou en Chine, qui sont régulièrement victimes d'inondations, chacune de ces catastrophes provoquera des pertes agricoles considérables, parce que ces pays ne sont pas aussi bien équipés pour y faire face (FOGEL et AUDATE, 1997).

La forte croissance démographique.

La principale cause de l'augmentation de la demande alimentaire mondiale est la croissance démographique. Entre les années 1990 et 2020, la terre a donc vu sa population augmenter de 2 milliards 700 millions de personnes. Cela veut dire que jusqu'en l'an 2020, pendant trente ans, en moyenne, 90millions de personnes et plus ont été nourris. Cela veut dire que, sans parler d'amélioration de l'alimentation mondiale, en 2020, il a fallu 750 millions de tonnes de céréales de plus qu'en 1990 soit 40% de plus. Les plus fortes augmentations de population a eu lieu en Afrique qui a le plus fort taux de croissance démographique et ce continent a vu le nombre de ses habitants doubler

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et la population de l'Asie a augmenter de 1,5milliard de personnes. Faire face à une telle croissance démographique a été plus difficile pour l'Afrique et l'Asie que c'est justement dans ces deux régions que se situent les plus grosses difficultés alimentaires actuelles (FOGEL et AUDATE, 1997).

F. LES STRATEGIES DE RESILIENCE COMMUNAUTAIRE FACE A L'INSECURITE ALIMENTAIRE

La littérature distingue deux approche parlant de la définition du terme résilience dont dans le premier cas, elle est considérée comme « la capacité d'une personne, d'une communauté, ou d'un système, à rebondir, voire renaître, à l'issue d'un choc et de la rupture qui en résulte, cette dernière ayant détruit une partie de son intégrité » et dans le second cas, où la résilience est vue comme un processus, le fait que le choc intervienne et entraîne une rupture a pour effet d'introduire deux périodes : une période avant le choc dite ex-ante et une période d'après le choc ou ex-post.

Dans ce présent travail, nous allons nous focalisés à la résilience appréhendée comme processus où la résistance pourrait être conçue comme une première étape de la résilience

Ce processus se développe en différentes étapes : résistance, adaptation, redressement, rupture, reprise, rebond, renaissance.

Cette résistance s'opère en deux phases :

V' Dépasser la perturbation puis

V' Reprendre un fonctionnement normal.

Certes les diverses définitions évoquées donnent nettement une idée de ce qu'est la résilience ; toutefois parler de cette notion nécessite au préalable la réalisation de conditions de résilience ; autrement dit, pour qu'il y ait résilience, il faut qu'il y ait un choc accompagné d'une rupture, qui suscite un rebond qualitatif, permettant l'émergence d'un processus de renaissance ou de reconstruction.

D'autres auteurs introduisent dans leur analyse les notions deux formes de Résilience notamment la résilience spontanée et la résilience suscitée.

V' La résilience est spontanée lorsqu'elle découle de stratégies non appuyées par une intervention extérieure. Autrement dit, elle résulte d'efforts personnels des victimes ou des personnes en situation de vulnérabilité.

Comme dit ci-haut, dans un contexte de l'insécurité alimentaire la résilience est la capacité à faire face à un changement brutal (chute de l'offre alimentaire et/ou du

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? La résilience suscitée pour qu'elle soit déclenchée, celle-ci nécessite un appui extérieur.

La caractéristique fondamentale de la résilience est le degré d'adaptation qui se manifeste à travers la confrontation entre les facteurs de risque et les facteurs protecteurs.

L'adaptation apparait comme une notion clé dans la définition de la résilience. L'adaptation à un nouvel environnement nécessite l'utilisation de stratégies d'adaptation. Lorsque ces stratégies mettent en exergue la capacité d'une personne ou d'une communauté à mobiliser l'action en réponse à une situation menaçante lorsqu'elle survient on parle de stratégie de résilience (Comfort et al, 2001).

En d'autres termes c'est la stratégie qui permet à tout individu ou communauté de rebondir à la suite d'un choc ou d'une situation difficile.

Ces stratégies selon peuvent être ex-ante, dans ce cas on parle de prévention de risque ou ex-post. Dans ce dernier cas, les individus cherchent à rétablir les conditions d'existence du ménage mais aussi, et surtout, à reconstituer des moyens d'existence sur le long terme. Au-delà de ces aspects ex-ante et ex-post des stratégies de résilience, un fait majeur est à noter : ces stratégies varient en fonction du type de situation, des habitudes et ressources d'une personne. Certaines personnes s'adaptent moins bien que d'autres. Cela pourrait s'expliquer par le fait que la résilience dépend aussi bien du capital (productif, humain, social ou culturel) que des droits d'accès, d'usage et de transmission sur les ressources (Cambrezy et Janin (2003).

De manière générale, les facteurs de résilience se dénombrent à quatre échelles Il s'agit de :

La personne (le genre, l'âge, le niveau d'instruction ou de formation, l'autonomie); Du ménage (le nombre d'enfants, la stabilité financière) ; de la communauté (la solidarité, le mode de gestion politique de la vie communautaire) ; et de

La société (les valeurs, les normes et les opportunités sociales, les stratégies de lutte contre la pauvreté mises en place) (Diagne, op.cit).

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pouvoir d'achat) et à développer des stratégies de sortie de crise. Autrement dit, c'est pouvoir in fine, avoir accès à une nourriture en quantité et en qualité suffisante en toute situation.

La résilience à l'insécurité alimentaire c'est également l'habileté à résister aux effets néfastes de la vulnérabilité alimentaire.

Cela nécessite de la part des ménages l'adoption d'autres habitudes alimentaires afin de maximiser leur niveau de consommation. Dès lors les stratégies de résilience dans un contexte de d'insécurité alimentaire désignent l'ensemble des activités auxquelles recourent un ménage ou un groupe de personnes afin de se procurer de la nourriture, des revenus et/ou des services, quand leurs moyens habituels de subsistance ont été perturbés ou sont susceptibles de l'être (ACF, 2010).

Un nombre relativement important de recherches a traité de la question d'adaptation des populations face aux chocs d'ordre divers. Ces recherches ont montré la gamme des stratégies adoptées pour faire face et s'adapter aux chocs.

Dans l'ensemble, ces stratégies englobent une vaste gamme de réponse tant sur le plan économique que social. Cependant, selon la littérature si les stratégies adoptées par les ménages varient en fonction de leurs moyens d'existence et de la nature du choc externe dont ils ont été victimes ; on note tout de même différentes étapes d'adaptation. Les premières stratégies d'adaptation, c'est-à-dire celles auxquelles le ménage a recours en début de crise sont réversibles. Par contre, les stratégies adoptées aux stades plus avancés d'une crise sont préjudiciables au ménage en ce sens qu'elles entraînent d'autres coûts qui affectent parfois la dignité du ménage (actes illégaux ou contraires aux bonnes moeurs,...).

Parmi les premières stratégies d'adaptation adoptées au premier stade d'une crise alimentaire, famine par exemple figurent l'exode de certains membres du ménage à la recherche de travail. On note également la cueillette et la vente de biens non productifs. L'une des premières stratégies couramment adoptées consiste à réduire la consommation alimentaire ou à changer de régime d'alimentation (Fleuret, 1986 ; Corbett, 1988 ; Rahmato, 1988;). Des ménages se tournent vers des aliments moins chers, moins appétissants et éventuellement moins nutritifs, ou bien réduire le nombre de repas ou la quantité consommée. Ils acceptent parfois d'avoir faim pour préserver leurs moyens de production et d'existence futurs (Corbett, op.cit).

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En cas d'insécurité alimentaire prolongée, ces stratégies cessent d'être viables, obligeant les gens à en adopter d'autres, préjudiciables pour leurs moyens d'existence. Ces stratégies dites stratégies de crise, sont en fait de l'exode ou le déplacement en masse des populations à la recherche d'aumône (Corbett, op.cit).

En résumé, les réactions des ménages en matière d'alimentation face à un choc comprennent des comportements tels que le changement des sources de nourriture et le rationnement des produits Alimentaire. Ces stratégies d'adaptation des ménages sont le plus souvent utilisées comme l'indicateur indirect de l'accès alimentaire (ACF, 2009)

Tableau II : Stratégie d'adaptation par niveau de gravité

Type de stratégie

Comportement observé

Stratégie de niveau 1 : Adaptative

- S'appuie sur des aliments moins chers / moins

(crise de faibles ampleurs)

préférés

 

- Réduction de la ration alimentaire (le nombre et la

taille des repas)

 

- Réduction des dépenses liées à l'achat de produits

non alimentaires ou non essentiels

 

- Consommation accrues de denrées de base contre

les autres aliments

 

- Faible réduction de la diversité alimentaire

40

 

- Empreint de nourriture ou d'argent pour acheter de

la nourriture

- Légère vente des stocks d'actifs (avec l'espoir de
pouvoir renouveler)

- Migration atypique à court terme, courte distance

Stratégie de niveau 2 : Détresse

- Récoltes de cultures non parvenue à maturité

(Crise d'amplitude moyenne)

- Consommation de la réserve de semence de la

prochaine saison

 

- Réduction importante de la diversité alimentaire

 

- Collecte ou chasse d'aliments à faible teneur

nutritionnelle

Stratégie de niveau 3 : Survie(crises

- Réduction considérable de la consommation

aiguës)

alimentaire (par exemple diminution de la

consommation des adultes au profit des enfants)

 

- Migration à grande échelle à la recherche de

nourriture

 

- Vente totale des biens

Source: ACF 2009

CHAPITRE II. APPROCHE METHODOLOGIQUE, PRESENTATION ET DISCUSSION DES RESULTATS DE L'ENQUETE

2. 0 INTRODUCTION

Dans ce deuxième chapitre nous allons nous focalisés sur l'approche méthodique ainsi qu'à la présentation des résultats de l'enquête.

Selon le dictionnaire petit Larousse, l'enquête est une étude d'une question réunissant des témoignages des expériences et des documents pour un travail.

41

2.1 APPROCHE METHODOLOGIQUE 2.1.1 CADRE DE RECHERCHE

Cette étude étant du secteur de la sécurité alimentaire s'inscrit dans un cadre de vouloir dégager les éléments favorisant l'insécurité alimentaire dans le Groupement Buabo, afin de proposer les nouvelles stratégies de renforcement de la résilience communautaire dans le Groupement Buabo face à insécurité alimentaire afin que cette population soit capable de survivre face à une crise alimentaire qui peut venir à un moment inattendu

2.1.2 TYPE DE RECHERCHE

Cette recherche est du type analytique car elle doit analyser les stratégies mises en place par la population paysanne du groupement Buabo pour faire face a l'insécurité alimentaire

2.1.3 METHODES, TECHNIQUE ET OUTILS

A. METHODES

Au cours de notre étude nous avons utilisés les méthodes suivantes :

1. La méthode analytique : La méthode analytique a permis d'analyser les données et autre information récoltées l'ors de cette recherche ;

2. La méthode descriptive : Elle a aidés à décrire le milieu d'étude ;

3. La méthode statistique : Cette dernière a facilité de traduire les données sous forme des chiffres en les présenta dans de différents tableaux avec des résultats en pourcentage selon l'évolution de l'enquête.

B.TECHNIQUES

La technique est définie comme un outil qui permet au chercheur de récolter,

traiter les informations nécessaires à l'élaboration d'un travail scientifique (ALBANZ KABAYA, 2021). Partant de cette définition, pour concrétiser notre étude, nous nous sommes appuyés sur les techniques suivantes :

1. Technique de questionnaire

Cette technique a aidée à obtenir les données auprès de nos enquêtés qui ont répondus a une série des questions.

2. Technique documentaire

Elle a permis d'exploiter les documents relatifs à notre étude, pu consulter les ouvrage, les notes de cours, le revue, les mémoires, les travaux de fin de cycle et divers rapports.

42

3. L'échantillonnage : compte tenus de nos moyens limités, des multiples occupations de la population du groupement Buabo, il ne nous a pas été facile d'atteindre tout le monde du milieu, mais grâce à cette technique nous nous sommes limités à une représentativité en un échantillon aléatoire.

C. OUTILS

Lors de notre recherche nous nous sommes servie par le questionnaire d'enquête comme guide d'entretien, les stylons est autres outils qui a facilité dans l'obtention des informations nécessaires à notre sujet

2.1.4 POPULATION D'ETUDE ET CHOIX DE L'ECHANTILLON

a. Population d'étude

Notre population d'étude est la population du Groupement Buabo

b. Population cible

Notre population cible est toute personne ayant vécue dans le groupement Buabo depuis l'an 2018 et exerçant l'agriculture comme principale activité

c. Taille de l'échantillon

L'échantillon peut être défini comme un ensemble représentatif d'un groupe donné. Nous avons tiré un échantillon du type probabiliste ou aléatoire principalement l'échantillon aléatoire simple. au hasard de 75 personnes.

Pour se faire, notre dépouillement s'effectué sur base de 75 questionnaires que nous avions lancé sur terrain.

II.1.5 COLLECTE DES DONNEES

Pour atteindre les objectifs et collecter facilement les données, nous avons élaborés un questionnaire comprenant 24 questions que nous avons adressées aux petits producteurs du Groupement Buabo. Ainsi, lors de notre descente sur terrain au début du mois de Juillet nous avons distribué 75 protocoles adressés à la population du groupement Buabo un questionnaire qui comprenait des questions fermées et ouvertes. Ce qui étaient ouvertes nous ont permis de dialoguer, de converser et nous entretenir avec nos enquêtés sur les stratégies mises en place par la communauté pour résister face à la crise alimentaire. Pour ce qui concerne nos questions fermées, elles ont

43

permis à la population de donner leurs opinions sans être influencé ni persuadé par qui que ce soit.

II.2. PRESENTATION DES RESULTATS DE L'ENQUETE

II.2.1. OBJECTIFS DE L'ENQUETE

L'objectif de notre enquête dans le Groupement Buabo était :

Découvrir les réalités vis avis des stratégies mises en place par la communauté pour résister face à une crise alimentaire

Vérifier les hypothèses que nous avions formulées au départ

II.2.2. INTERPRETATION DES RESULTATS DE L'ENQUETE

Notre questionnaire avait 2 sections :

o Les caractéristiques sociodémographique des enquêtés

o Le questionnaire proprement-dit

Section1 : CARACTERISTIQUES SOCIODEMOGRAPHIQUES DES NOS ENQUETES Tableau III. Répartition des enquêtés selon la d'âge

Réponses

Fréquence

Pourcentage valide

Pourcentage cumulé

Entre 18 et 28 ans

32

42,7

42,7

Entre 29 et 39 Ans

28

37,3

80,0

Entre 40 et 50 ans

11

14,7

94,7

De 51 et plus

4

5,3

100,0

Total

75

100,0

 

Sources: Nos enquêtes le sur terrain Juillet 2021

De ce tableau il se remarque que 42,7% de nos enquêtés ont l'âge qui varient entre 18 et 28 ans suivis des personnes ayant l'âge variant entre 29 et 39 Ans qui représentent 37,3%, 14,7% ont l'âge qui varie entre 40 et 50 ans et 5,3% ont l'âge Variant entre 51 ans et plus.

44

Tableau IV. Répartition des enquêtés selon le sexe

Réponses

Fréquence

Pourcentage valide

Pourcentage cumulé

Masculin

32

42,7

42,7

Féminin

43

57,3

100,0

Total

75

100,0

 

Source: Nos enquêtes sur le terrain Juillet 2021

Les données issues de ce tableau, démontrent que 57,3 % de enquêtés étaient des femmes et 42,7% étaient des hommes.

Tableau V. Répartition des enquêtés selon l'Etat civil

Réponses

Fréquence

Pourcentage valide

Pourcentage cumulé

Célibataire

17

22,7

22,7

Marié(e)

44

58,7

81,3

Divorcé(e)

5

6,7

88,0

Veuf (Ve)

9

12,0

100,0

Total

75

100,0

 

Source: Nos enquêtes sur le terrain Juillet 2021

Dans ce tableau, les données prouvent que 58,7% des enquêtés étaient mariés, 22,7 % de nos enquêtés étaient des célibataires et 12% étaient des veufs et 6,7 % étaient des divorcés

Tableau VI. Répartition de nos enquêtés selon le niveau d'instruction

Réponses

Fréquence

Pourcentage valide

Pourcentage cumulé

Sans niveau d'instruction

24

32,0

32,0

Primaire

26

34,7

66,7

Secondaire

17

22,7

89,3

Universitaire

8

10,7

100,0

Total

75

100,0

 

Source : Nos enquêtes sur le terrain Juillet 2021

De ce tableau, il se remarque que 34,7% des enquêtés ont atteint l'école primaire, 32 % de enquêtés n'ont aucun niveau d'instruction, 22,7% sont arrivés à l'école secondaire et 10,7% ont un niveau universitaire

45

Section II. RESULTATS OBTENUS AUPRES DE LA POPULATION DU GROUPEMENT BUABO

Tableau VII Période vécue par nos enquêtés dans groupement Buabo

Réponses

Fréquence

Pourcentage valide

Pourcentage cumulé

Avant 2015

59

78,7

78,7

Entre 2016 et 2018

11

14,7

93,3

Entre 2019 et 2020

5

6,7

100,0

Total

75

100,0

 

Source: Nos enquêtes sur le terrain Juillet 2021

Partant de données issues de ce tableau, Il se remarque que 78,7% de enquêtés ont

habités le groupement Buabo avant l'année 2015, 14,7% ont habités le groupement Buabo avant 2016 et 2018 et 6,7% des enquêtés ont habités le groupement Buabo entre 2019 et 2020.

Tableau VIII. La pratique des activités agricoles par nos enquêtés

Réponses

Fréquence

Pourcentage valide

Pourcentage cumulé

Oui

75

100,0

100,0

Source: Nos enquêtes sur le terrain Juillet 2021

Les données de ce tableau, prouvent que 100% des enquêtés exercent les activités agricoles au quotidien

Tableau IX. Connaissance de la superficie des champs des agriculteurs

Réponses

Fréquence

Pourcentage valide

Pourcentage cumulé

1 ha

7

9,3

9,3

1,5 Ha

22

29,3

38,7

2 Ha

37

49,3

88,0

Plus de 2 Ha

9

12,0

100,0

Total

75

100,0

 

Source: Nos enquêtes sur le terrain Juillet 2021

Partant des données issues de ce tableau, il se remarque que 37 Personnes soit 49,3% de nos enquêtés cultivent sur un espace de 2ha, 29,3 cultivent sur un espace de 1,5 ha, 12% cultive sur plus de 2 ha et 9,3 % soit 7 personnes sur 75 cultivent sur 1 ha

46

Tableau X. Connaissance des enquêtés qui exercent d'autres activités à part les activités agricoles

Réponses

Fréquence

Pourcentage valide

Pourcentage cumulé

Oui

29

38,7

38,7

Non

46

61,3

100,0

Total

75

100,0

 

Source: Nos enquêtes sur le terrain Juillet 2021

Les données issues de ce tableau, prouvent que 61,3 ne vivent que des activités agricoles tandis que 38,7% de enquêtés exercent les activités d'appuis aux activités agricoles.

Tableau XI Connaissance des activités complémentaires aux activités agricoles exercées par les habitants du groupement Buabo

Réponses

Fréquence

Pourcentage valide

Pourcentage cumulé

L'enseignement

6

8,0

8,0

Agent sanitaire

6

8,0

16,0

Le petit commerce

15

20,0

36,0

Agent de l'état

2

2,7

38,7

Je ne vis que des activités agricoles

46

61,3

100,0

Total

75

100,0

 

Source: Nos enquêtes sur le terrain Juillet 2021

Les données issues de ce tableau ci-haut démontrent que 61% des enquêtés vis des activités agricoles, 20% exercent le petit commerce comme activité complémentaire à l'agriculture, 8% de nos enquêtés pratique l'enseignement, 8%, travail pour la promotion de la santé et seul 2,7% des enquêtés sont des agents de l'Etat

Tableau XII. Appartenance de nos enquêtés aux Organisations de microcrédit

Résumés

Fréquence

Pourcentage valide

Pourcentage cumulé

Oui

14

18,7

18,7

Non

61

81,3

100,0

Total

75

100,0

 

Source: Nos enquêtes sur le terrain Juillet 2021

Partant des résultats présentés dans ce tableau ci-haut, nous comprenons que 81,3%

des enquêtés n'appartienne à aucune Organisation de microcrédit, seul 18,7% de enquêtés sont sans les organisations de microcrédits

47

Tableau XIII. Connaissance de nombre des repas journalier de nos enquêtés

Réponses

Fréquence

Pourcentage valide

Pourcentage cumulé

Deux repas

21

28,0

28,0

Trois repas

42

56,0

84,0

Quatre repas

12

16,0

100,0

Total

75

100,0

 

Source: Nos enquêtes sur le terrain Juillet 2021

Les données issues de ce tableau montrent que 56% des enquêtés mangent 3 repas par jour; 28% mangent deux repas par jour et seul 16% mangent Quatre repas par jour.

Tableau XIV. Connaissance de la disponibilité des stocks alimentaires dans les ménages des populations du groupement Buabo

Réponses

Fréquence

Pourcentage valide

Pourcentage cumulé

Oui

34

45,3

45,3

Non

41

54,7

100,0

Total

75

100,0

 

Source: Nos enquêtes sur le terrain Juillet 2021

De ce tableau ci-haut, nous comprenons sans doute que 54,7% des enquêtés ne possèdent pas de stock alimentaire dans leurs ménages tandis que 45,3% des enquêtés possèdent des stocks alimentaires.

Tableau XV. Accessibilité aux semences améliorés par les habitants du groupement Buabo

Réponses

Fréquence

Pourcentage valide

Pourcentage cumulé

Oui

22

29,3

29,3

Non

53

70,7

100,0

Total

75

100,0

 

Source: Nos enquêtes sur le terrain Juillet 2021

Les données de ce tableau ci-haut montrent que 70,7% des enquêtés n'accède pas facilement aux semences améliorés et seul 29,3% des enquêtés accèdent aux semences améliorés.

48

Tableau XVI. Distance parcourue pour atteindre les marché d'écoulement de production par les agriculteurs du groupement Buabo

Réponses

Fréquence

Pourcentage valide

Pourcentage cumulé

Entre 2 et 5 km

32

42,7

42,7

Plus de 6 Km

43

57,3

100,0

Total

75

100,0

 

Source: Nos enquêtes sur le terrain Juillet 2021

De ce tableau, il se remarque que 57,3% des enquêtés marchent plus de 6 km pour atteindre le marché d'écoulement des produits agricoles tandis que 42,7% de enquêtés marchent entre 2 et 5 km pour atteindre les marché d'écoulement des productions des produits agricoles.

Tableau XVII. Participation aux activités communautaires

Réponses

Fréquence

Pourcentage valide

Pourcentage cumulé

Oui

28

37,3

37,3

Non

47

62,7

100,0

Total

75

100,0

 

Source: Nos enquêtes sur le terrain Juillet 2021

Les résultats de ce tableau ci-haut, prouvent que 62,7% des enquêtés ne participes pas aux activités communautaires pour aménager les routes de dessertes agricoles, seul 37,3% des enquêtés participent dans les activités communautaires d'aménagement des routes de dessertes agricoles

Tableau XVIII. Les besoins satisfait par la production agricoles

Réponses

Fréquence

Pourcentage valide

Pourcentage cumulé

Nourrir la famille

27

36,0

36,0

Scolariser les enfants

39

52,0

88,0

Appuyer mes activités de vente

9

12,0

100,0

Total

75

100,0

 

Source: Nos enquêtes sur le terrain Juillet 2021

Les données issues de ce tableau ci-haut affirment que pour 52 % des enquêtés, la production agricole aide à scolariser les enfants, 36% disent exercer les activités agricoles pour nourrir leurs familles et 12% disent que la production agricole aide à appuyer leurs activités commerciales.

49

Tableau XIX. Accès aux produits de première nécessité

Réponses

Fréquence

Pourcentage

Pourcentage cumulé

Moins de 500 m

39

52,0

52,0

Entre 500m et 1 Km

36

48,0

100,0

Total

75

100,0

 

Source: Nos enquêtes sur le terrain Juillet 2021

Au vu de ce tableau, 52% soit 39 personnes sur 75 enquêtés disent accéder aux produits de première nécessité à une distance de moins de 500m et 48% disent trouver les produits de première nécessité entre 500m et 1Km

Tableau XX. Ménages affectés par la malnutrition dans le Groupement Buabo

Réponses

Fréquence

Pourcentage valide

Pourcentage cumulé

Oui

39

52,0

52,0

Non

36

48,0

100,0

Total

75

100,0

 

Source: Nos enquêtes sur le terrain Juillet 2021

Ce tableau montre que 52% des enquêtés ont déjà enregistrés des cas de la malnutrition dans leurs ménages tandis que 48% n'ont jamais enregistré des cas de la malnutrition

Tableau XXI. Les structures Intervenant dans la vulgarisation des techniques agricoles dans le groupement Buabo

Réponses

Fréquence

Pourcentage valide

Pourcentage cumulé

Les ONG locales

18

24,0

24,0

Les ONG internationales

18

24,0

48,0

Aucune structure

39

52,0

100,0

Total

75

100,0

 

Source: Nos enquêtes sur le terrain Juillet 2021

Il ressort de ce tableau que 52 % des enquêtés affirment qu'aucune structure Organisationnelle intervient dans la vulgarisation des techniques agricoles, 24% disent que la vulgarisation de techniques agricoles se fait par les ONG locales et 24% des enquêtés disent que les ONG internationales interviennent dans la vulgarisation des techniques agricoles.

50

Tableau N° XXII. Accès à l'eau dans le village

Réponses

Fréquence

Pourcentage valide

Pourcentage cumulé

Moins de 500m

34

45,3

45,3

Entre 500m et 1 km

41

54,7

100,0

Total

75

100,0

 

Source: Nos enquêtes sur le terrain Juillet 2021

De ce tableau, nous comprenons que 45,3% des enquêtés trouvent l'eau à une distance de moins de 500 mètres et 54,7% des enquêtés trouvent l'eau à une distance entre 500m et 1 km

Tableau XXIII. Connaissance des causes de l'insécurité alimentaire

Réponses

Fréquence

Pourcentage valide

Pourcentage cumulé

Les facteurs climatiques

11

14,7

14,7

La mauvaise orientation des récoltes

25

33,3

48,0

Manque des marchés d'écoulement des productions

5

6,7

54,7

Mauvais état des routes de desserte agricole

12

16,0

70,7

Négligence de l'autoproduction

21

28,0

98,7

La pauvreté

1

1,3

100,0

Total

75

100,0

 

Source: nos enquêtes sur le terrain Juillet 2021

Au vu de ce tableau, 33,3% des enquêtés, disent que la mauvaise orientation des récoltes est la cause de l'insécurité alimentaire, 28% disent que l'insécurité alimentaire dans le groupement Buabo est causée par la négligence de l'autoproduction , 16% affirme que le mauvais état des routes de desserte agricole est la cause principale de l'insécurité alimentaire, 14,7% disent que les facteurs climatique contribuent à l'insécurité alimentaire dans le groupement Buabo, 6,7% disent que le manque des marché d'écoulement de production dans le Groupement Buabo est un grand défis pour que la sécurité alimentaire soit maintenu et 1,3% dit que la pauvreté est à la base de l'insécurité alimentaire dans le Groupement Buabo.

51

Tableau XIV. Les conséquences dues au manque des stratégies efficace pour résister face à l'insécurité alimentaire

 

Fréquence

Pourcentag e valide

Pourcentage cumulé

Valide

Le taux élevé de la malnutrition

8

10,6

10,7

La mendicité

5

6,7

17,3

La baisse des productions

24

32,0

49,3

La faim

38

50,7

100,0

Total

75

100,0

 

Source: Nos enquêtes sur le terrain Juillet 2021

Il ressort de ce tableau que 50,7% des enquêtés disent que la faim est une grande conséquence due au manque des stratégies efficaces pour résister face à l'insécurité alimentaire, 32 % disent que la baisse de la production est une conséquence de manque des stratégies efficaces, 10,6% disent que le taux de la malnutrition risque de s'accroitre et seulement 6,7% disent la mendicité risque de s'observer dans le groupement Buabo

Tableau XXV. Stratégies pour renforcer la résilience communautaire face à l'insécurité alimentaire

Réponses

Fréquence

Pourcentage valide

Pourcentage cumulé

Mettre en place une bonne politique agricole

21

28,0

28,0

Encourager l'auto production

17

22,7

50,7

Offrir les emprunts et les crédits à la population

27

36,0

86,7

Mettre en place des marchés d'écoulement des productions

10

13,3

100,0

Total

75

100,0

 

Source: Nos enquêtes sur le terrain Juillet 2021

Au vu des données issues dans ce tableau ci-haut, 36% de la population d'étude disent

que le fait d'offrir les emprunts à la population est une meilleure stratégies pour renforcer la résilience communautaire face à l'insécurité alimentaire, 28% disent qu'il faut mettre en place une bonne politique agricole, 22,7% disent qu'il faut encourager l'autoproduction et 13,3% disent qu'ils faut mettre en place de marchés d'écoulement des production.

52

II.3. DISCUSSION DES RESULTATS DE L'ENQUETE

A l'issue de nos enquêtes, voici les principaux résultats que nous avons obtenus pour ce qui concerne la résilience communautaire face à l'insécurité alimentaire dans le Groupement Buabo, défis et stratégies:

Les causes de l'insécurité alimentaire

Au vu du tableau ((I, 33,3% des enquêtés, disent que la mauvaise orientation des récoltes est la cause de l'insécurité alimentaire, dans le Groupement Buabo;

Ces résultats sont parallèles à l'idée évoquée par MAZOYER (2008) qui prouve que dans les régions écartées où prévalent durement la pauvreté et la faim, le moindre accident climatique, biologique, économique ou politique provoque une raréfaction et une augmentation des prix des denrées vivrières assez importante car la population rurale considérée comme plus pauvre a du mal à se procurer de nourriture et elle reste plus sous-alimentés ne pouvant pas supporter de privations supplémentaires, les plus vulnérables d'entre eux en meurent. Et si du fait des conflits, fréquents en ce genre d'occasion, les secours n'arrivent pas, la faim s'aiguise encore et tourne à la Famine, qui tue de plus en plus de gens.

Les conséquences de l'insécurité alimentaire

A la question consistant à savoir les conséquences qui peuvent surgir au cas où la population ne possède pas les stratégies efficaces pour résister face à une crise alimentaire, le tableau ((II nous présente les résultats suivants: 50,7% de notre population d'étude disent que la faim est une grande conséquence due au manque des stratégies efficaces pour résister face à l'insécurité alimentaire.

Ces résultats sont appuyés par MAZOYERS qui démontre comment la révolution agricole a favorisé la baisse des prix agricoles dans certains pays au début du ((e Siècle et cette baisse des prix a occasionné un manque à gagner aux agriculteurs. Cette situation a fait que le secteur agricole soit abandonné petit à petit par les exploitants et a poussé la population vers l'exode rural à la recherche de l'emploi dans d'autres secteurs où il y a un salaire croissant. Comme conséquence, il s'est observé une rareté des produits agricoles pour subvenir aux besoins alimentaires, la sous-alimentation.

53

Les stratégies pour lutter contre l'insécurité alimentaire dans le groupement Buabo

S'agissant des stratégies à mettre en place pour renforcer la résilience communautaire face à l'insécurité alimentaire, les données du tableau XXIII révèlent que 36% de notre population d'étude pensent qu'il faut donner les emprunts à la population.

Ces résultats seraient en corrélation avec l'idée de DEMBELE (2001) qui confirme que la croissance de la productivité agricole, à travers la transformation du secteur agricole, reste fondamentale pour stimuler la croissance économique qui permettra de générer les emplois et les revenus nécessaire à la réalisation de la sécurité alimentaire. Cette idée est complétée par Sylvain NKATE qui propose la mise en place et l'application effective d'une politique alimentaire en RDC, le renforcement de la biodiversité ainsi que l'autonomisation des petits producteurs. Pour FATAKI, il faut une politique intégrée qui vise à intégrer l'agriculture, l'élevage et les nouvelles techniques agricoles.

CONCLUSION PARTIELLE

Dans ce chapitre concernant l'approche méthodologique, présentation et discussion des résultats de l'enquête, il a été question de donner les méthodes et les techniques utilisées pour la récolte de nos données. La seconde partie a consisté à présenter différents résultats sur lesquels nous avons aboutis après enquêtes ainsi que la discussion des résultats qui a consisté à comparer nos résultats à ceux obtenues par nos prédécesseurs.

54

CHAPITRE III : PROPOSITION DES STRATEGIES DE LUTTE CONTRE L4INSECURITE ALIMENTAIRE ET RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE COMMUNAUTAIRE

III.0. INTRODUCTION

Dans ce chapitre, nous allons présenter les anciennes stratégies et les nouvelles afin de lutter contre l'insécurité alimentaire et renforcer la résilience communautaire pour faire face à la crise alimentaire dans le Groupement Buabo au cas où elle se présente dans la communauté.

III.1. ANCIENNES STRATEGIES

Dans cette première section, nous allons donner quelques stratégies longtemps

développées et proposées par nos prédécesseurs. Il s'agit de:

Stratégie 1. Le développement du potentiel agronomique des terres Cette stratégie consiste à l'utilisation des engrais organique et chimique par les communautés rurales pour influencer une bonne croissance des plantes et augmenter la production agricole par les agriculteurs.

Stratégie 2. La recherche agricole et la vulgarisation

Dans la agriculture plusieurs facteurs interviennent pour améliorer et accroitre le rendement, c'est ainsi que la vulgarisation des méthodes et techniques culturale pour accroitre le rendement chez les petits producteurs via renforcement des capacités de la population dans l'application de ces méthodes pour attendre les but et l'objectifs de la vulgarisation.

Il s'agit aussi d'introduire des innovations venues des centres de recherche agronomique et ces innovations doivent être adopté toujours adopter par la population si ces résultats sont satisfaisants.

Dans cette stratégie les paysans doivent être impliqués pour une participation active et totale.

Stratégie 3. Mise en place d'une politique alimentaire

La mise en place d'une politique alimentaire tient à initier la population d'une agglomération à des pratiques alimentaires afin de maintenir une bonne nutrition à la population.

55

Ici, il s'agit d'impliquer la population au respect de 3 groupes d'aliments notamment:

V' l'aliment de construction V' l'aliment de protection V' l'aliment énergétique

III. 2 NOUVELLES STRATEGIES

Avant de proposer les pistes des solutions pouvant aider la population du

groupement Buabo à mettre en place les stratégies efficaces pour résister ou continuer à survivre en cas d'une crise alimentaire qui peut surgir, nous présentons les différents éléments considérés comme causes de l'insécurité alimentaire dans le Groupement Buabo

V' Les facteurs climatiques,

V' la mauvaise orientation des récoltes,

V' manque du marché d'écoulement de stock,

V' mauvais état des routes de dessertes agricoles,

V' la négligence de l'auto production,

V' la pauvreté

Partant de ces causes, les stratégies suivantes sont jugées utiles.

Il s'agit de:

Stratégie 1. Education environnementale, agro-écologique et alimentaire

Pour cette stratégie, il sera question d'initier les producteurs à pratiquer l'agriculture d'une manière à respecter les conditions environnementale car en respectant les conditions environnementales, (la fertilisation naturelle). Cette pratique aidera la communauté à augmenter le rendement agricole.

Par ailleurs, cette stratégie s'appuie aussi à l'application des techniques de conservation de paillage qui doit être utilisé pour enrichir le sol au lieu de le bruler pour détruire l'environnement

Quant à ce qui concerne l'éducation alimentaire, il sera question de mettre en place les activités d'éducation alimentaires à travers une chaîne de radio locale qui émet dans tout le groupement Buabo et mettre en place les activités d'accompagnement des groupes vulnérables tenant compte de leurs degré de vulnérabilité notamment les ménages ayant déjà enregistrés les cas de malnutrition, les ménages ayant un niveau

56

de revenu trop bas et ceux qui ont du mal à accéder aux terres pour exercer leurs activités agricoles

Stratégie 2. Construction des marchés d'écoulement des productions agricoles et aménagement des routes de dessertes agricoles

Etant donné que l'écoulement des productions agricoles et l'approvisionnement en produits de première nécessité reste un défis pour la population du groupement Buabo, la construction d'un marché d'écoulement des produits agricoles est un élément important pour la population du Groupement Buabo.

Cette stratégie met l'accent sur la construction d'un marché local, et qui remplis les normes afin de réduire les risques auxquels sont exposés les femmes en marchant plus de dix kilomètres

Il faut également aménager les routes de desserte agricole qui sont détériorées

Stratégie 3. La mise en place d'une école rurale de prise de conscience Cette stratégie servira à la pérennisation des actions mises en place pour renforcer la résilience communautaire face à l'insécurité alimentaire.

Par ici, il faut il sera question de former une équipe des animateurs qui mettront en place des séries des séances d'animations au profit de la population du groupement Buabo.

A travers les focus groupes, les animateurs amèneront les paysans à prendre conscience et à trouver solutions à leurs problèmes se rapportant à d'autres aspects

Stratégie 4. Octrois des crédits en termes de monnaie aux paysans

La population du groupement Buabo est plus pauvre malgré qu'elle vit des activités agricoles et elle a du mal à financer l'exécution des différentes tâches qui peuvent favoriser ou contribuer à l'augmentation de leurs rendements d'où, le manque de financement reste une contrainte majeur au Développement Agricole

En renforçant le lien entre le secteur agricole et les services de micro finance en n'offrant le crédit aux paysans est une des meilleurs stratégies pour accroitre la production agricole et renforcer la résilience communautaire face à l'insécurité alimentaire

57

Stratégie 5. Approvisionnement des semences améliorées et d'autres

intrants aux agriculteurs

Cette stratégie se base à l'approvisionnent des semences améliorés et d'autres intrants à la population du Groupement Buabo. Ici, les intellectuels qui se battent pour le développement agricole, le chercheur doivent associer les efforts pour rendre disponible les semences, les engrais, le produits phytosanitaire, pour promouvoir la lutte contre l'insécurité alimentaire dans le groupement Buabo.

Les intrants apportés dans la communauté doivent prouver la population par ses résultats pour amener la communauté à les utiliser

Stratégie 6. La mise en place des champs et écoles paysans

Cette stratégie s'appuie sur l'idée de la vulgarisation des nouvelles techniques agricoles. Il sera question de réunir les Agriculteur dans des groupes de 25 dans un champ communs pour y exercer les activités agricoles et bénéficier les orientations des experts et apprendre les nouvelles techniques culturales

Cette stratégie fait appel à des méthodes et technique suivante :

- Application de la technique de paillage

- Cultiver le plante d'enrichir le sol (engrais verts)

- Fabrication de composte

Stratégie 7. Motiver les meilleurs producteurs à travers l'organisation des

foires agricoles

Cette stratégie vise à amener les agriculteurs du groupement Buabo très productif. L'initiative de motiver les meilleurs agriculteurs suscitera un esprit de créativité et de professionnalisation du secteur agricole.

A travers l'organisation des foires, les meilleurs agriculteurs recevront des prix après l'exposition des différents produits. Il sied de signaler qu'une telle stratégie est d'une importance car ça va favoriser l'accès au crédit pour la plupart des producteurs et faire le groupement Buabo une zone où l'insécurité alimentaire est loin de se manifester grâce à une croissance de la production agricole

58

Stratégie 8. Apport de l'Etat dans le processus de pacification de la région

L'insécurité étant l'une des facteurs qui contribuent au sous-développement du groupement Buabo, fait que la population craigne pour leur propre sécurité ainsi que l'évolution de leurs différents projets à cause de l'activisme des groupes armés.

Il sera toujours très difficile d'atteindre les objectifs de renforcer la résilience communautaire face à l'insécurité alimentaire tant que les jeunes seront dans les groupes armés.

Cette stratégie s'intéresse aux autorités politico-Administratives afin de pacifier le groupement Buabo à travers les activités de démobilisation et réintégration socio-économique des jeunes venus des groupes armés.

La stratégie vise à amener les jeunes du milieu à être les acteurs du changement positif de leur milieu en participant aux activités de relance économique de la région

CONCLUSION PARTIELLE

Dans ce dernier chapitre concernant la proposition stratégique, nous avons présenté les anciennes stratégies proposés par nos prédécesseurs mais aussi nous avons pu développer les nouvelles stratégies pouvant aider la population du Groupement Buabo à renforcer la résilience communautaire face à une crise alimentaire

59

CONCLUSION GENERALE

Nous voici au terme de nos investigations qui ont portés sur, Résilience communautaire face à l'insécurité alimentaire dans le groupement Buabo, Défis et stratégies. Signalons que notre travail était subdivisé en trois chapitres hors mi l'introduction et la conclusion

V' Le 1èr chapitre traite de la présentation du milieu d'étude et des généralités sur le sujet

V' Le 2ème chapitre parle de l'approche méthodologique, de la présentation et de la discussion des résultats de l'enquête

V' Le 3ème chapitre propose les stratégies considérées comme des garde-fous pour prévenir l'insécurité alimentaire en cas de crise

Pour y arriver, les questions suivantes ont constitués la charpente de notre travail:

Principalement: Comment la communauté fait face a l'insécurité alimentaire dans le Groupement Buabo?

Spécifiquement:

1. Qu'est ce qui peut être à la base de l'insécurité alimentaire dans le Groupement Buabo ?

2. Quelles sont les conséquences qui peuvent surgir au cas où la communauté ne possède pas des stratégies efficaces pour faire face à une crise alimentaire ?

3. Quelles sont les stratégies qui doivent être mises en application par la communauté pour renforcer la résilience face à l'insécurité alimentaire dans le Groupement Buabo?

Les méthodes analytique, descriptive, statistique appuyées par les techniques de questionnaire, documentaire et l'échantillonnage nous ont aidé à approfondir nos recherches.

A l'issue des enquêtes, après le dépouillement de nos protocoles, nous avons aboutis aux résultats ci-après:

33,3% des enquêtés, disent que la mauvaise orientation des récoltes est la cause de l'insécurité alimentaire, 28% disent que l'insécurité alimentaire dans le groupement Buabo est causée par la négligence de l'autoproduction , 16% affirment que le

60

mauvais état des routes de desserte agricole est la cause principale de l'insécurité alimentaire, 14,7% disent que les facteurs climatique contribuent à l'insécurité alimentaire dans le groupement Buabo, 6,7% disent que le manque des marché d'écoulement de production dans le Groupement Buabo est un grand défis pour que la sécurité alimentaire soit maintenu et 1,3% dit que la pauvreté est à la base de l'insécurité alimentaire dans le Groupement Buabo comme le témoigne le tableau XXI

50,7% des enquêtés disent que la faim est une grande conséquence due au

manque des stratégies efficaces pour résister face à l'insécurité alimentaire, 32

% disent que la baisse de la production est une conséquence de manque des

stratégies efficaces, 10,6% disent que le taux de la malnutrition risque de

s'accroitre et seulement 6,7% disent la mendicité risque de s'observer dans le

groupement Buabo comme c'est illustré dans le tableau XXII

36% de la population d'étude disent que le fait d'offrir les emprunts à la population est une meilleure stratégies pour renforcer la résilience communautaire face à l'insécurité alimentaire, 28% disent qu'il faut mettre en place une bonne politique agricole, 22,7% disent qu'il faut encourager l'autoproduction et 13,3% disent qu'ils faut mettre en place de marchés d'écoulement des production comme nous pouvons le remarquer dans le tableau XXIII

Partant de ces résultats qui Illustrent la réalité sur le terrain quant à ce qui concerne l'insécurité alimentaire dans le groupement Buabo, nos hypothèses sont confirmées et vérifiés.

61

BIBLIOGRAPHIE

I. OUVRAGES

V' DUMONT René. La croissance de la Famine! une agriculture à repenser, Editions du SEUIL, Paris 1975

V' NIAMA NANGO DEMBELE, La sécurité alimentaire en Afrique subsaharienne. Quelle stratégie de réalisation?, Chambre d'agriculture du mali, Bamako,2001

V' AZOULAY Gérard et DLLON Jean-Claude, La sécurité alimentaire en Afrique, manuel d'analyse et d'élaboration des stratégies, Editions KARTHALA, Paris 1993.

V' Y.CONGO et D. SCHMIDT, Ajustement structurelle et sécurité alimentaire en Afrique cas du Burkina Faso, du mali et du Niger, Université de Liège, AGCD, Bruxelles, 1996

V' M. F. FOGEL et V AUDATE, la Sécurité alimentaire, DGCI, 1997

V' VREDESEILANDEN, et Alii, la sécurité alimentaire en République Démocratique du Congo, contribution des ONG Belges à la Table Ronde à Kinshasa du 19 au 20 Mars 2004

V' TOLLENS Eric., Les défis: Sécurité alimentaire et culture des rentes pour l'exploitation: Principales orientations et Avantages comparatifs de l'agriculture en R.D.Congo, Kinshasa, 2004

II. MEMOIRES

V' FATAKI SIMBA D., Les interventions des ONG et la lutte contre l'insécurité alimentaire à Minova, mémoire inédit, L2, ISDR-BUKAVU,2010-2011

V' Sylvain NKANTE T.,Le droit à l'alimentation dans les ménages de Kinshasa, Etude descriptive de quelques foyers de Lemba Terminus, mémoire inédit, Université de Kinshasa, L2, 2005-2006

III. RAPPORT, REVUE ET AUTRES PUBLICATIONS

V' ACF, Évaluation de la sécurité alimentaire et des moyens d'existence (SA et ME):

Guide pour le terrain, Département Technique - Sécurité Alimentaire, 2009

V' OXFAM, Crise alimentaire, genre et résilience au sahel, 2014

V' PAM, Insécurité alimentaire au Nord-Kivu: Point sur la vulnérabilité de la population, 2019

62

V' Banque Mondiale, La pauvreté et la faim: la sécurité alimentaire dans les pays en développement- problèmes et options, 1986

IV. NOTES DES COURS

V' Albanz KABAYA, Cours de Méthodologies approfondies de recherche en sciences sociales, Cours inédit, L2, ISDR-GL 2020-2021

V' KAHINDO NYAHUTWE Déodatus, Approche systémique des problèmes ruraux, cours inédit, L2, ISDR-GL,2020-2021

V' Robert GESHEKERO, Technique de vulgarisation Agricole, cours inédit, L2,ISDR-GL, 2020-2021

V. WEBOGRAPHIE

www.superprof.fr,le 14 avril 2021,11h20'

www.cairn.info, le 14 avril2021,12h3'

www.journals.openedition.org, le 17 avril2021, 15h22'

63

ANNEXES

 

A

 
 

QUESTIONNAIRE D'ENQUÊTE ADMINISTRE AUX PETITS
PRODUCTEURS DU GROUPEMENT BUABO

 
 

Nous sommes étudiant en LICENCE 2 en OPTION «Organisation Sociale » au sein de l'Institut Supérieur de Développement Rural des Grands Lacs ISDR/GL en sigle .Nous sommes en train de mener une étude sur « RESILENCE COMMUNAUTAIRE FACE A L'INSECURITE ALIMENTAIRE DANS LE GROUPEMENT BUABO, DEFIS ET STRATEGIES »

Pour ce faire, nous vous prions de bien vouloir contribuer à cette recherche en répondant objectivement aux questions ci-dessous.

Nous vous remercions d'avance pour votre contribution et vous garantissons l'anonymat

pour vos réactions.

Consigne : cochez la réponse correspondante.

I. Caractéristiques socio démographique de la population du groupement
BUABO
.

No

Question

Réponses

1

Tranche d'âge

a. Entre 18 à 28ans

b. Entre 29 et 39ans

c. Entre 40 et 50ans

d. Entre 51 et plus

2

Sexe

a. Masculin

b. Féminin

3

État civil

a. Célibataire

b. Marié(e)

c. Divorcé(e)

d. Veuf ou veuve

e. Autres à préciser

4

Niveau d'instruction

a. Sans instruction

b. Primaire

c. Secondaire

d. Autre formation

II. QUESTIONS PROPREMENT-DITES

5

Depuis quand vous habitez le Groupement Buabo ?

a. Depuis avant 2015

b. Depuis 2015

c. Depuis 2016

d. Depuis 2017

e. Autre à Préciser

B

 
 
 

6

Pratiquez-vous les activités

agricoles ?

a. Oui

b. Non

7

Si oui, quelle est la superficie de votre champ ?

a. 0,5 ha

b. 1 ha

c. 1,5 ha

d. 2 ha

e. Plus de 2 ha

8

Appart les activités agricoles,

exercez-vous d'autres activités
pour survivre?

a. Oui

b. Non

9

Si oui, quelle activité ?

a. L'enseignement

b. Agent sanitaire

c. Le petit commerce

d. Agent de l'Etat

e. Autres à préciser

10

Etes-vous membre d'une

organisation de microcrédit?

a. Oui

b. Non

11

Combien de repas consommez- vous par jour dans votre famille?

a. 1 repas

b. 2 repas

c. 3 repas

d. 4 repas

12

Disposez-vous des stocks

d'aliments dans votre ménage ?

a. Oui

b. Non

13

Accédez-vous facilement aux

semences améliorées dans votre milieu pour vos activités agricoles?

a. Oui

b. Non

14

Quelle distance parcourez-vous

pour atteindre le marché

d'écoulement de vos produits
agricoles?

a. Moins de 500 mètres

b. Entre 500 à 1 km

c. Entre 1 à 5 Km

d. Plus de 6 Km

e. Autres

15

Participez-vous dans les activités

communautaires d'aménagement
des routes de desserte agricole

a. Oui

b. Non

16

A quoi sert la Production issue de votre champ ?

a. Nourrir ma famille

b. Scolariser les enfants

c. Appuyer les activités de vente

d. Autres à préciser

17

Quelle distance parcourez-vous

pour accéder aux produits de

première nécessité dans votre
entité en matière de l'alimentation?

a. Moins de 500 mètres

b. Entre 500 et 1 km

c. Entre 2 km et 5 km

d. Entre 6 km et plus

18

Quelqu'un a un jour été atteint par la malnutrition dans votre famille ?

a. Oui

b. Non

19

Parmi ces structures

Organisationnelles, laquelle

a. Les ONG locales

b. Les ONG internationales

C

 

intervient dans la vulgarisation des techniques agricoles dans votre entité?

c. Les Eglises

d. Aucune structure

20

Quelle distance parcourez-vous

pour accéder à l'eau dans votre village

a. Moins de 500 Mettre

b. Entre 500 Mettre et 1 km

c. Entre 1km et 2 km

d. Entre 2 km et 4km

e. Autre à préciser

21

D'après vous, quelles sont les

causes de l'insécurité alimentaire à Buabo ?

a. Les facteurs climatiques,

b. la mauvaise orientation des récoltes,

c. manque du marché d'écoulement des
productions,

d. mauvais état des routes de dessertes
agricoles,

e. la négligence de l'auto production,

f. la pauvreté

g. Autre à préciser

22

Quelles sont les conséquences qui

peuvent surgir au cas où la
communauté ne possède pas des stratégies efficaces pour résister face à une crise alimentaire ?

a. Le taux élevé de la malnutrition,

b. la mendicité,

c. la baisse de revenus de petites et moyennes exploitations

d. La faim

e. Autre à préciser .

23

Quelles stratégies doivent être

mises en application pour

renforcer la résilience
communautaire face à l'insécurité alimentaire?

a. Mettre en place d'une bonne politique
agricole,

b. encourager l'auto production,

c. offrir les emprunts et les crédits à la
population,

d. mettre en place des marchés d'écoulement des productions

e. Autre à préciser






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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway