MEMOIRE
Présenté pour obtenir le
diplôme de Master En Electrotechnique
OPTION
Réseau Electriques
TITRE
Contribution de la localisation des GED dans un
réseau radial de distribution sur la stabilité de
tension
Réaliser par : ilyes Moudjed
Encadreur : Pr. Djamel labed
2020/2021
Remerciements
Tout d'abord, je remercie dieu tout puissant de m'avoir
donné le courage Et la force pour réaliser ce
mémoire. Je tiens à remercier. Le Directeur de ce
mémoire, Pr. Djamel labed Je remercie
également, Dr. Abdelkader Bouafia et tous
enseignants qui ont participé à ma formation. Je remercie
toutes personnes qui ont contribué, à réaliser ce
travail. Je remercie Tous les membres du jury pour l'intérêt
qu'ils Ont porté, à mon travail.
Dédicaces
je dédie ce travail A mes chers parents, pour tous
leurs sacrifices, leurs amours, leurs tendresses, leurs soutiens et leurs
prières tout au long de
mes études,
A mes chères soeurs et frères, pour leur
appui et leur encouragement,
A toute ma famille pour leur soutien tout au long de mon
parcours universitaire,
Que ce travail soit l'accomplissement de vos voeux tant
allégués, et le fruit de votre soutien Infaillible,
Merci d'être toujours là pour moi.
Abréviations
Abréviation
HTA: Haute tension classe A
HTB: Haute tension classe B
BTA: Base tension classe A
BTB: Base tension classe B
GED: générateur d'énergie
décentralises
MW: mégawatt
Fém: force électromotrice
FP: Facteur de Puissance.
PV: photo voltaïque
BOS: Balance of System
p: la densité d'air.
????: L'énergie cinétique
Eg: l'énergie géodésique
STEP: stations de transfert d'énergie par pompage
IM: courant maximal
RST: Le réglage secondaire de tension
RPT: Le réglage primaire de tension
ERDF: Électricité Réseau et Distribution
France
OPF: optimal power flow
r : résistance de ligne
Ptri : puissance active de la charge triphasé
x : réactance de ligne
Qtri = puissance réactive de la charge
triphasé
JdB : Jeu de barre
JB réf : Jeu de barres de référence
P : puissance active
Q : puissance réactive
S : Puissance apparente.
Sommaire
Sommaire
Introduction Générale 1
Chapitre I : la production
décentralisée
I.1 Introduction 4
I-2-Caractéristiques de Production
Décentralisée 4
I-2-1- Systèmes à alternateurs classiques 4
I-2-2- Systèmes à générateurs
asynchrones 5
I-2-3- Systèmes à interface avec convertisseur
électronique 5
I-3- Les Différents types et moyens de productions
d'énergie 5
I-3-1-La cogénération 5
I-3-2 - Les énergies non renouvelables 6
I-3-3-Ressources énergétiques renouvelables 6
A. L'énergie solaire 7
B. L'énergie éolienne 7
C. La biomasse-énergie 7
D. L'énergie hydraulique 7
E. La géothermie 7
I.3-3-1 L'énergie solaire 7
-Principe d'une cellule photovoltaïque 7
-Le rayonnement solaire 8
-Composantes d'une centrale PV 9
-Les différents types de systèmes
photovoltaïques 9
-Caractéristique d'un module solaire 10
-Paramètres qui influencent la quantité
d'énergie produite 11
I.3-3-2 L'énergie éolienne 12
A. Propriétés Du Vent 13
B. différentes technologies de générateurs
éoliens sur un réseau moyen tension 14
I-3-3-3 L'énergie hydraulique. 16
-Puissance D'une Chute D'eau 17
-Les principaux types des turbines 18
-les différents types d'aménagements 19
I-3-3-4 L'énergie géothermique 23
-Principaux types de ressources géothermiques 23
-Types de centrale géothermie 24
Avec réservoirs de vapeur 24
Avec réservoirs d'eau chaude 24
Sommaire
Avec les gisements de roches chaudes sèche 24
I-4 Apports technico-économiques et environnementaux de la
GED 25
I-4.1 Aspects techniques 25
I-4.2. Aspect économique 25
I-4.3 Aspect écologique 26
I-4.4 .Aspect opérationnel 26
I-5 Conclusion 27
Chapitre II: Les impacts de l'insertion des GED sur les
réseaux de distribution radiaux
II.1. Introduction 29
II.2 généralité sur le réseau de
Distribution 29
II.2.1. Réseaux de distribution à moyenne tension
30
II.2.2.Réseaux de distribution à basse tension
28
II.3 L'importance de la tension et la fréquence dans les
réseaux électrique 28
II.3.1 Le maintien de la tension 29
II.3.2 Le maintien de la fréquence 29
II.3.3 Les services systèmes 31
II.3.3.1 Réglage de tension 31
II.3.3.1.1 Réglage primaire de tension 32
II.3.3.1.2 Réglage secondaire de tension 33
II.3.3.1.3 Réglage tertiaire de tension 33
II.4 les impacts de l'intégration de GED sur les
réseaux électriques 34
II.4.1 Impacts de l'intégration de GED sur les
réseaux de distribution 34
II.4.1.1 Impact sur le plan de tension 34
II.4.1.2 Impact sur les transits de puissances 36
II.4.1.3 Impact sur les courants de court-circuit 37
II.4.1.4 Impact sur la qualité de la tension 37
-Le « flicker » 37
-Les creux de tension 38
-Les harmoniques 38
II.4.1.5 Impact de l'insertion de GED sur la planification et
l'exploitation 38
II.4.1.6 Impact sur le plan de protection 38
- Problème d'aveuglement des protections 38
-Déclenchement intempestif d'un départ sain 39
II.4.1.7 Impact sur les calculs technico-économiques des
études de planification 40
II.4.2 Impacts sur le système de transport 40
II.5. Utilisation spécifique des GED 40
II.6 conclusion 42
Sommaire
Chapitre III: Etude un cas de localisation un GED dans
un réseau radial de 15 jeu barre
III.1 Introduction 43
III.2 Réseau de tests 43
III.3. Simulation et interprétations 44
III.3.1 simulation Sans raccordement de GED 44
III.3.2 Résultats de raccordement GED au jeu de barre1
44
III.3.3 Raccordement de GED au jeu de barre 2 45
III.3.4 Raccordement un GED au jeu de barre 3 45
III.3.5 Raccordement GED au jeu de barre 4 46
III.3.6 Raccordement de GED au jeu de barre 5 46
III.3.7 Raccordement de GED au jeu de barre 6 47
III.3.8 Raccordement un GED au jeu de barre 7 47
III.3.9 Raccordement un GED au jeu de barre 8 48
III.3.10 Raccordement un GED au jeu de barre 9 48
III.3.11 Raccordement un GED au jeu de barre 10 49
III.3.12 Raccordement un GED au jeu de barre 11 49
III.3.13 Raccordement un GED au jeu de barre 12 50
III.3.14 Raccordement un GED au jeu de barre 13 50
III.3.15 Raccordement un GED au jeu de barre 14 51
III.3.16 Raccordement un GED au jeu de barre 15 51
III.4 Conclusion 52
Conclusion Générale 53
Bibliographie 55
Résumé 57
Annexe 58
Liste des Figures
Chapitre I : La production
décentralisée
Figure (I.1) Description d'une photopile ou cellule
photovoltaïque 8
Figure (I. 2) Schéma bloc d'un générateur
photovoltaïque 9
Figure (I.3) Système photovoltaïque à
connexion directe 10
Figure (I.4) photovoltaïque à convertisseur 10
Figure (I.5) Caractéristique I(V) d'un module solaire,
T=25°C 11
Figure (III.3) Les valeurs des tensions dans les
différents J.B après l'intégration au J.B 1 44
Sommaire
Figure (I.6) Caractéristiques P (V) d'un panneau
solaire, T=25°C 11
Figure (I.7) L'influence de la température sur la
caractéristique P=f(V) 12
Figure (I.8) Schéma d'une éolienne 13
Figure (I.9) Eolienne directement connectée au
réseau 15
Figure (I.10) Générateur éolien à
vitesse variable basé sur une machine asynchrone à cage 15
Figure (I.11) Machine Asynchrone à Double Alimentation
16
Figure (I.12) principe de production à partir de
l'énergie hydraulique 17
Figure (I.13) turbine hydraulique du type Kaplan 19
Figure (I.14) d'une turbine hydraulique du type 19
Figure (I.15) turbine hydraulique du type Francis 19
Figure (I.16) station basse chute ou centrale au fil de l'eau
20
Figure(I.17) stations de transfert d'énergie par pompage
20
Figure (I.18) Génératrice synchrone en
débit sur charges isolées ou réseau 21
Figure (I.19) Génératrice asynchrone en
débit sur charges isolées ou réseau 22
Figure (I.20) Génératrice asynchrone en
débit sur charges isolées ou réseau 22
Figure (I.21) Schéma de fonctionnement d'une centrale
géothermique 23
Figure (I.22) centrale géothermique Avec
réservoirs d'eau chaude 24
Figure (I.23) centrale géothermique Avec les gisements
de roches chaudes sèches 25
Chapitre II: Les impacts de l'insertion des GED sur les
réseaux de distribution radiaux Figure (II.1) organisation
du réglage hiérarchisé de tension 32
Figure (II.2) exemple de Réseau en évidence des
impacts de l'insertion de GED 35
Figure (II.3) Exemple d'effet bénéfique de
l'insertion de GED 35
Figure (II.4) Exemple de surtension provoqué par
l'insertion de GED 36
Figure (II.5) Transit des puissances dans le réseau test
sans GED 36
Figure (II.6) Transit de puissance dans le réseau test
avec une GED connectée au noeud 5 37
Figure (II.7) Aveuglement de la protection du départ en
défaut 39
Figure (II.8) Influence de la production
décentralisée 39
Chapitre III: Etude un cas de localisation des GED dans
un réseau radial de 15 Jeux de
barres
Figure (III.1) schéma simplifier de réseau de
test 15 Jeux de barres 43
Figure (III.2) Les tensions dans les différents J.B sans
intégration de GED 44
Sommaire
Figure (III.4) les valeurs des tensions dans les
différents J.B après l'intégration au J.B 2 45
Figure (III.5) les valeurs des tensions dans les
différents J.B après l'intégration au J.B 3 45
Figure (III.6) Les valeurs des tensions dans les
différents J.B après l'intégration au J.B 4 46
Figure (III.7) Les valeurs des tensions dans les
différents J.B après l'intégration au J.B 5 46
Figure (III.8) Les valeurs des tensions dans les
différents J.B après l'intégration au J.B 6 47
Figure (III.9) Les valeurs des tensions dans les
différents J.B après l'intégration au J.B 7 47
Figure (III.10) Les valeurs des tensions dans les
différents J.B après l'intégration au J.B 8 48
Figure (III.11) Les valeurs des tensions dans les
différents J.B après l'intégration au J.B 9 48
Figure (III.12) Les valeurs des tensions dans les
différents J.B après l'intégration au J.B 10 49
Figure (III.13) Les valeurs des tensions dans les
différents J.B après l'intégration au J.B 11 49
Figure (III.14) Les valeurs des tensions dans les
différents J.B après l'intégration au J.B 12 50
Figure (III.15) Les valeurs des tensions dans les
différents J.B après l'intégration au J.B 13 55
Figure (III.16) Les valeurs des tensions dans les
différents J.B après l'intégration au J.B 14 51
Figure (III.17) Les valeurs des tensions dans les
différents J.B après l'intégration au J.B 15 51
Liste des tableau
Tableau (II -1): Limites de fonctionnement du réseau de
distribution 31
Tableau (A -1):Les données du réseau de tests
IEEE 15.J.B 58
Tableau (A-2):Les données de J.Bs du réseau de
tests IEEE 15.J.B 58
1
Introduction générale
Introduction générale
Le marché de l'électricité est en plein
développement et l'organisation de ce secteur change continuellement. En
effet diverses fonctions relatives à ce domaine se
décentralisent, et sont jouées par des acteurs distincts
(distributeur, producteur, commerçant, régulateur, etc.).
Les dérégulations du marché de
l'énergie ont engendrés une privatisation progressive, et ont
permis à des producteurs quelconques de produire et de vendre leurs
énergies sur le marché. Ainsi, il apparaît une
multiplication de producteurs indépendants.
Et puis, il existe une volonté mondiale de promouvoir
la production d'électricité à base d'énergie
renouvelable. En effet, suite au protocole de Kyoto (Le Protocole de Kyoto est
un accord international, organisé par l'ONU, visant à la
réduction des émissions de gaz à effet de serre) [1], la
part d'électricité produite à base d'énergie
renouvelable a augmenté, dans le but de limiter le niveau
d'émission des gaz à effet de serre, et diminuer le risque des
centrales nucléaires. La commission européenne s'est fixé
des orientations à court terme pour le développement de ces
énergies.
Ainsi, différentes technologies de productions
d'énergie sont dorénavant disponibles pour parvenir à ces
objectifs tels que les éoliennes, les panneaux solaires, les centrales
de cogénération d'électricité et de chaleur, etc.
Cette nouvelle avancée va avoir plusieurs impacts sur le fonctionnement
du réseau électrique de distribution [2].
Dans un schéma classique, les centrales de production
sont en amont par rapport à la distribution, et la connexion des
énergies renouvelables est réalisée sur le réseau
de distribution de par leur puissance. La présence des GED ne date pas
d'hier, en effet ils ont été là depuis longtemps, mais
leurs présence n'était pas aussi considérable, Ainsi
année après années, avec l'augmentation du nombre des
producteurs, Tout porte à croire que cette production d'énergie
ne va pas arrêter de s'étendre à l'avenir, apportant avec
elle un problème d'insertion dans le réseau actuel de la
distribution.
Les réseaux de distribution sont des réseaux de
topologie radiale ramifiée et ont plusieurs noeuds de charges. Le
problème qui se pose est comment choisir le meilleur emplacement et la
capacité de GED (générateur d'énergie
décentralisée) dans un réseau de distribution.
Cette problématique fait l'objet de thématique
recherche de ce mémoire, pour cela nous avons utilisé le logiciel
de MATLAB Simulink pour observer la stabilité de tension de
réseau tests et déterminer le noeud meilleur de raccordement de
GED. Le plan de travail de cette mémoire a été
organisé autour de trois chapitres :
Le premier chapitre donne une vision globale sur la production
décentralisée et sa caractéristiques avec les technologies
utilisées, à indiquer leurs Apports technico-économiques
et environnementaux.
2
Introduction générale
Le chapitre 2 nous en apprendrons l'importance de la
stabilité de tension les impacts de la production
décentralisée sur les réseaux électriques notamment
sur la stabilité de system de distribution et sur les plans de
défense.
Dans le chapitre 3, une simulation a été faite sur
un réseau tests de 15 jeux de barre.
Enfin, une conclusion générale ce mémoire.
Vient pour conclure dans le perspective de rechercher le meilleur emplacement
de GED est l'objectif principal de ce mémoire.
3
Chapitre I :
La production décentralisée
4
Chapitre I: la production décentralisée
I.1 Introduction
La littérature montre qu'il n'y a pas de
définition universellement partagée du terme «production
décentralisée». Certains pays définissent la
production décentralisée suivant le niveau de tension auquel sont
connectés ces générateurs d'énergie
décentralisée ou dispersés, tandis que d'autres partent du
principe que la production décentralisée fournit directement les
charges.
Le développement de la GED est désormais une
réalité dans la plupart des réseaux du monde. La
déréglementation du marché de l'énergie ainsi que
les évolutions technologiques des moyens de production de petite
puissance ont considérablement encouragé cette mutation. Les
raisons techniques et économiques, à la base du
développement de ce type de production, sont entre autres [2]:
· la production qui peut être
réalisée à proximité de son utilisateur, de
manière à réduire les frais de transport de
l'électricité,
· les rendements énergétiques
élevés qui permettent une réduction des frais de
fonctionnement,
· l'épuisement de ressources fossiles
(pétrole, charbon, etc.),
· les sites pour une production de puissance
réduite sont plus faciles à trouver car les politiques des
états existent pour promouvoir les énergies renouvelables afin de
réduire les émissions de C02.
I-2-Caractéristiques de la Production
Décentralisée [2] [3]
Les systèmes de production décentralisée
peuvent se caractériser par le type de générateur ou
d'interface utilisé. On distingue ainsi les catégories suivantes
et leurs domaines d'applications actuels, avec quelques empiétements
entre catégories.
I-2-1- Systèmes à alternateurs classiques
(machine synchrone)
Ces systèmes sont dits classiques en raison de
l'utilisation de générateurs synchrones comme dans les centrales
thermiques à combustible fossile ou nucléaire, et dans les
centrales hydrauliques :
Biomasse,
Energie géothermique,
Diesel,
Solaire à bac parabolique et tour, Turbine à gaz
à cycle simple, Turbine à gaz à cycle combiné.
5
Chapitre I: la production décentralisée
I-2-2- Systèmes à générateurs
asynchrones
Solaire réflecteur-moteur (à miroirs paraboliques
et moteurs à cycle Stirling et Brayton),
Vent.
I-2-3- Systèmes à interface avec
convertisseur électronique
Vent (avec générateur synchrone ou asynchrone),
Photovoltaïque,
Stockage par batterie.
Tout générateur destiné à
être raccordé au réseau triphasé à courant
alternatif 50/60 Hz doit constituer une source de trois forces
électromotrices triphasées symétriques, de même
ordre de succession que les tensions du réseau [4].
De nombreux types de GED existent qui utilisent des
technologies matures ou en phase de développement. Les énergies
primaires utilisées sont également très variées,
d'origine renouvelable ou fossile. Un panel des principales technologies mises
en oeuvre est proposé ci-dessous.
I-3 Les Différents types et moyens de productions
d'énergie
Le réseau électrique se compose d'un ensemble
d'ouvrages de production, de transport et de distribution de l'énergie
électrique. Pour assurer sa stabilité, une bonne surveillance et
un contrôle en temps réel de son fonctionnement est
nécessaire. La production d'électricité est tout
simplement une conversion, une transformation d'énergie mécanique
(liée au mouvement) en énergie électrique.
Dans les centrales, l'énergie mécanique est
convertie en énergie électrique mais à plus grande
échelle. On peut convertir également de l'énergie
thermique, hydraulique ou encore éolienne en énergie
électrique.
L'électricité est un facteur essentiel au
développement économique, dans tous les pays du monde. Son
importance relative s'accroit avec les progrès techniques,
l'industrialisation et le besoin de confort moderne. L'augmentation de sa
production est synonyme de sa qualité de vie et de création de
richesse. La production d'électricité ramène au nombre
d'habitants, est donc un bon indicateur permettant de mesurer les écarts
de développent entre les différentes régions du monde.
Il existe plusieurs technologies de productions
d'énergies électriques raccordées au réseau de
distribution. Celles-ci diffèrent cependant de par leur puissance ou
encore de par le type de carburant qu'elles utilisent comme le gaz naturel,
l'hydrogène, le diesel ou encore des énergies dites
6
Chapitre I: la production décentralisée
renouvelables comme le soleil ou le vent. Ces technologies de
productions se différencient également par leur méthode de
raccordement au réseau. D'une part, il y a les centrales utilisant un
alternateur synchrone ou asynchrone directement connecté au
réseau, d'autre part celles utilisant un interfaçage
d'électronique de puissance, comme dans le cas des piles à
combustibles ou des panneaux solaires. On distingue ainsi les types suivants
:
I-3-1-La cogénération
La cogénération électricité -
chaleur est une technique permettant de récupérer la chaleur
produite par toute microcentrale électrique proche de bâtiments et
fonctionnant à haute température, qu'il s'agisse de centrales
thermiques classiques ou de certains types de piles à combustible. Le
rendement énergétique global d'une telle installation peut
atteindre 90% et l'utilisation locale de la chaleur produite permet
d'éviter une consommation supplémentaire d'énergie pour le
chauffage des bâtiments [2].
I-3-2 - Les énergies non renouvelables
Energies fossiles (gaz, charbon, pétrole):les
technologies utilisant ces énergies primaires sont nombreuses et bien
éprouvées, ce qui leur confère un grand
intérêt économique.
? Les principales technologies sont [5] :
Le thermique à flamme, basé sur
des turbines ou micro turbines à vapeur.
Les moteurs à combustibles fossiles :
Les turbines à gaz et les groupes diesel sont des moyens de productions
utilisant une génératrice synchrone pour transformer
l'énergie mécanique développée par celles-ci en
énergie électrique.
Hydrogène : Les piles à
combustible produisent directement de l'électricité à
partir d'hydrogène et d'oxygène par réaction inverse de
l'électrolyse de l'eau. C'est une énergie sur laquelle beaucoup
d'espoirs sont fondés, bien que l'hydrogène ne se trouve pas sous
forme directement exploitable dans la nature ; il faut en effet de
l'énergie pour le produire. Les puissances disponibles de ce type de
source varient en fonction de la technologie d'électrolyte
considéré, de quelques kilowatts à quelques
mégawatts.
I-3-3-Ressources énergétiques
renouvelables
Une énergie renouvelable est une source
d'énergie se renouvelant assez rapidement pour être
considérée comme inépuisable à l'échelle de
temps humaine. Les énergies renouvelables sont issues de
phénomènes naturels réguliers ou constants
provoqués par les astres, principalement le Soleil (rayonnement), mais
aussi la Lune (marée) et la Terre (énergie
géothermique).
7
Chapitre I: la production décentralisée
? L'énergie solaire : peut être
exploitée sous différentes formes : Thermique ou
photovoltaïque, les photons sont convertis en courant électrique
par un semi-conducteur.
? L'énergie éolienne: est
produite par la force du vent qui fait tourner les pales d'une éolienne.
L'énergie dite mécanique est convertie en énergie
électrique par une génératrice. La quantité de vent
détermine donc la quantité d'électricité produite.
Le rendement de l'éolienne dépend de sa taille : si on augmente
la hauteur du mât et la longueur des pales, la puissance disponible
croît également.
? La biomasse-énergie: fait
référence à l'ensemble de la matière
végétale ou de déchets d'origine animale (bois, plantes,
céréales, déchets agricoles,...) susceptible d'être
collectée à des fins de valorisation
énergétique.
? L'énergie hydraulique: est produite
par la force de l'eau. Elle est exploitée grâce aux retenues d'eau
des barrages, ou encore avec des centrales au fil de l'eau. L'hydraulique
océanique, également appelée thalasso-énergie,
connaît une croissance importante.
? La géothermie: utilise la chaleur de
la Terre et l'exploite par différentes techniques, selon la profondeur
à laquelle la chaleur est captée. Son usage est très
ancien, et pourtant elle reste une énergie peu utilisée,
malgré un potentiel important.
I.3-3-1 L'énergie solaire
L'énergie solaire photovoltaïque désigne
l'électricité produite par transformation d'une partie du
rayonnement solaire avec une cellule photovoltaïque. La conversion directe
de l'énergie lumineuse en énergie électrique, soit «
L'effet photovoltaïque » été découvert par le
physicien français Becquerel en 1839. [16]
A. Principe d'une cellule photovoltaïque
Une cellule photovoltaïque est un capteur constitue d'un
matériau semi-conducteur absorbant l'énergie lumineuse et la
transformant directement en courant électrique. Le principe de
fonctionnement de cette cellule fait appel aux propriétés
d'absorption du rayonnement lumineux par des matériaux semiconducteurs
[13]. Ainsi le choix des matériaux utilisés pour concevoir des
cellules PV se fait en fonction des propriétés physiques de
certains de leurs électrons susceptibles d'être libères de
leurs atomes lorsqu'ils sont excités par des photons provenant du
spectre solaire et possédant une certaine quantité
d'énergie selon leurs longueurs d'onde. Une fois libères, ces
charges se déplacent dans le
8
Chapitre I: la production décentralisée
matériau formant globalement un courant
électrique de nature continu. La circulation de ce courant donne alors
naissance à une force électromotrice (fém.) aux bornes du
semi-conducteur correspondant ainsi au phénomène physique
appelé effet photovoltaïque.
Figure (I.2) Description d'une photopile ou cellule
photovoltaïque [13].
? Le rayonnement solaire
La principale source d'énergie dont dépend toute
la terre est le Soleil. La puissance du rayonnement solaire, mesurée sur
le bord extérieur de l'atmosphère terrestre, est pratiquement
invariable lorsque la Terre est à une distance moyenne du Soleil. Cette
constante est égale à 1377 W/??2.
Si on assume que la terre est parfaitement sphérique,
elle a une surface diamétrale de,????2 où r est le
rayon moyen de la terre. Le rayonnement solaire intercepté est donc
égale à 1377 ????2, si le rayon r est en mètre.
Le rayon moyen de la terre est 6.324 millions de mètres, ayant pour
résultat [10]
Le flux rayonnant sur la terre =1377*
??*(6.324*106 )2 (I.1)
=1.73*1017 W
=1.73*1017 j/s
En année de 365.25 jours toute l'énergie de
rayonnement est donc :
W annuelle = 365.25*24*3600*1.73*1017
(I.2) = 5.46*1024 j
B. Composantes d'une « centrale PV»
[13]
Un système photovoltaïque se compose d'un champ de
modules et d'un ensemble de composants qui adapte l'électricité
produite par les modules aux spécifications des récepteurs. Cet
ensemble, appelé
9
Chapitre I: la production décentralisée
aussi "Balance of System" ou BOS, comprend tous les
équipements entre le champ de modules et la charge finale, y a
compris.
? Onduleur :
L'onduleur transforme le courant électrique continu
produit par les cellules PV en courant électrique alternatif ; semblable
à celui qui est délivré par le réseau. En cas
d'absence ou de défaillance du réseau, l'onduleur se
déconnecte automatiquement pour des raisons de sécurité
c'est la « protection de découplage » qui permet de supprimer
tout risque d'électrocution lorsque des techniciens font une
opération de maintenance sur le réseau, la puissance crête
des modules ne doit jamais être inférieure à la puissance
de l'onduleur
? Les organes de sécurité et de
raccordement . ·
Ils assurent des fonctions de protection vis à vis de
l'utilisateur et du réseau. Ceux-ci peuvent être
intégrés dans l'onduleur.
Figure (I.2) Schéma bloc d'un
générateur photovoltaïque [13].
C? Les différents types de systèmes
photovoltaïques : Il existe deux types de structures de
système photovoltaïque [10].
C.1 Système PV connecté directement au
réseau
Cette structure est la plus basique et ne nécessite
qu'un onduleur. Néanmoins, quelques adaptations sont nécessaires
pour assurer un bon fonctionnement du système. Il est impératif
de mettre en série un nombre suffisant de panneaux solaires pour avoir
la tension adéquate au niveau du bus continu pour permettre le
fonctionnement de l'onduleur. La tension aux bornes de ces panneaux ne va
varier que très peu; la tension qui permet d'extraire le maximum de
puissance pour différents éclairements se
10
Chapitre I: la production décentralisée
situe dans une plage réduite. Cette plage ne pouvant
être dépassée pour le fonctionnement de l'ensemble.
Figure (I.3) Système photovoltaïque
à connexion directe [20].
C.2 Système a bus continu intermédiaire :
(Structure à deux convertisseurs)
Ce système photovoltaïque comporte des panneaux
solaires connectés en série et en parallèle, un
hacheur survolteur, un bus continu et un onduleur de tension. Les
panneaux solaires fournissent un courant dépendant de
l'éclairement et de la tension à leurs bornes.
Un adaptateur d'impédance permettant d'extraire le maximum
de puissance des panneaux solaires [10].
Figure (I.4) photovoltaïque à convertisseur
[20].
Chapitre I: la production décentralisée
D. Caractéristique d'un module solaire
D.1 Caractéristique courant-tension
I(V)
Figure (I. 5) Caractéristique I(V) d'un module
solaire, T=25°C [20]
Figure (I. 6) Caractéristiques P (V) d'un panneau
solaire, T=25°C [20]
11
C'est une caractéristique fondamentale du module
solaire d'un nombre de cellule (NS=36) définissant cet
élément comme générateur [13]. Elle est identique
à celle d'une jonction PN avec un sens bloqué, mais
décalé le long de l'axe du courant d'une quantité
directement proportionnelle à l'éclairement. Elle se trace sous
un éclairement fixe et une température Constante, Figure
(I.5).
12
Chapitre I: la production décentralisée
D.2 Caractéristique puissance-tension
P(V):
La puissance débitée par le module
photovoltaïque dépend du point de fonctionnement de cette
dernière ; c'est le produit de l'intensité de courant et de la
tension entre ses bornes. Le point représente la puissance maximale
débitée par le module, Figure (I.6).
E. Paramètres qui influencent la quantité
d'énergie produite [13]
-Le gisement solaire : La
quantité de kWh produite est directement proportionnelle au gisement
solaire propre à une zone géographique et de façon plus
fine aux variations saisonnières qui modifient les moyennes
mensuelles.
-Les masques : - Une ombre,
même partielle, affecte la production entière d'un module ; aussi
faut-il accorder un soin particulier à cette question. L'installateur
doit réaliser une « étude de masque » afin de mesurer
avec précision les pertes de rendement. Ces ombres sont projetées
par les obstacles (végétation, reliefs montagneux, habitations
voisines, câbles du réseau électrique et/ou de
téléphone) entre la course du soleil et le plan d'inclinaison du
module.
La figure (I.7) illustre la variation de la puissance
délivrée par le générateur en fonction de la
tension pour différentes valeurs de la température.
Figure (I.7) L'influence de la température sur
la caractéristique P=f(V) [20].
13
Chapitre I: la production décentralisée
I.3-3-2 L'énergie éolienne
Les systèmes éoliens transforment
l'énergie cinétique du vent en énergie électrique
à travers des aérogénérateurs. La plage de
puissances des systèmes éoliens varie entre quelques kWs
(systèmes mini éoliens) jusqu'aux installations de quelques MWs
(grands systèmes éoliens). La conversion de l'énergie
cinétique en énergie électrique se fait en deux
étapes :
- au niveau de la turbine (rotor), qui extrait une partie de
l'énergie cinétique du vent disponible pour la convertir en
énergie mécanique,
- au niveau de la génératrice, qui reçoit
l'énergie mécanique et la convertit en
énergie électrique. En fonction de la
génératrice.
Figure (I.8) Schéma d'une éolienne
[1]
A. Propriétés Du Vent [4]
À cause de la masse et de la vitesse de l'air en
mouvement, le vent possède une énergie cinétique.
Considérant un volume d'air avec la masse m se déplaçant
à une vitesse v. Son énergie cinétique (E.C.) est
donnée :
1
E. C = mv2 (I.3)
2
Puisque la puissance est l'énergie par unité du
temps, la puissance représentée par une masse d'air se
déplaçant à une vitesse V à travers la surface A,
sera :
Chapitre I: la production décentralisée
(Puissance à travers un surface A
= (Energie/Temps) = (1/2).(Masse/Temps). V??
(I.4)
L'écoulement de masse ?? à travers A, est le
produit de la densité d'air p (qui est une fonction de la
température et de pression atmosphérique), de la vitesse du vent
v, et de la surface A.
la masse passant à travers A
M= le temps
= ñAv (I.5)
14
Combinant les équations (I.4) et (I.5), on obtient une
relation très importante :
PW = ?? ?? ????V??
(I.6)
Tel que :
Pw = la puissance du vent (Watts),
ñ = la densité d'air qui est
égale à 1,225 kg/m3 à 15°C et 1 atm,
A = la surface à travers laquelle le vent
est soufflé (M2),
V = la vitesse du vent (m/s).
L'équation (I.6) suppose que le dispositif
utilisé pour exploiter cette énergie éolienne
réussit à stopper régulièrement le vent. En
pratique, une turbine éolienne ne peut pas arrêter
complètement le vent, si bien que la puissance maximale que l'on peut
extraire du vent est d'environ 30 % à 40 % de la puissance
donnée. Afin de donner une idée de la vitesse et de la puissance
de différents types de vents, on peut établir la classification
grossière suivante [4]:
Vent léger, brise 3 m/s 16 W/ M2
Vent modéré 7 m/s 0,2 kW/ M2
Vent fort 12 m/s 1,0 kW/ M2
Tempête 18 m/s 3,5 kW/M2
Ouragan >32 m/s >20 kW/ M2.
Les vitesses de vent utilisables par les éoliennes sont
comprises entre 5 m/s et 15 m/s, [14].
B. Modélisation de différentes technologies
de générateurs éoliens sur un réseau moyenne
tension
B.1 Les éoliennes à vitesse fixe
Les éoliennes à vitesse fixe sont les
premières à avoir été développes. Dans cette
technologie ces éoliennes mettent en oeuvre des machines asynchrones
à cage d'écureuil, la génératrice asynchrone est
directement couplée au réseau. Sa vitesse mécanique est
alors imposée par la fréquence du réseau et par le nombre
de paires de pôles de la génératrice [4].
Chapitre I: la production décentralisée
Figure (I.9) Eolienne directement connectée au
réseau [4]
B.2 Les éoliennes à vitesse
variable
- Eolienne à vitesse variable à machine asynchrone
à cage d'écureuil : (Éolienne commandée par le
stator)
Ce type d'éolienne permet de couvrir une plage de
vitesse allant d'une très basse vitesse à la vitesse maximale
grâce à un onduleur MLI reliée à un bus continu. Le
bus continu est relié au réseau alternatif par un second
convertisseur MLI qui permet de contrôler les échanges de
puissance active et réactive avec le réseau selon le
schéma suivant.
15
Figure (I.10) Générateur éolien
à vitesse variable basé sur une machine asynchrone à cage
[14]
16
Chapitre I: la production décentralisée
B.3 Éolienne commandée par le rotor) [14]
Actuellement, la majorité des projets éoliens
supérieurs à 1MW reposent sur l'utilisation de la
machine asynchrone pilotée par le rotor. Son circuit
statorique est connecte directement au réseau électrique. Un
second circuit placé au rotor est également relie au
réseau mais par l'intermédiaire de convertisseurs de puissance.
Etant donné que la puissance rotorique transitée est moindre, le
coût des convertisseurs s'en trouve réduit en comparaison avec une
éolienne à vitesse variable alimentée au stator par des
convertisseurs de puissance.
C'est la raison principale pour laquelle on trouve cette
génératrice pour la production en forte puissance.
Une seconde raison est la possibilité de régler
la tension au point de connexion ou est injectée cette
génératrice, Figure (I.11).
Figure (I.11) Machine Asynchrone à Double
Alimentation [4]
I-3-3-3 L'énergie hydraulique
Est produite par la force de l'eau. Elle est exploitée
grâce aux retenues d'eau des barrages, ou encore avec des centrales au
fil de l'eau. L'hydraulique océanique, également appelée
thalasso-énergie, connaît une croissance importante.
- Principe de central hydro-électrique :
Les centrales hydro-électriques convertissent l'énergie
de l'eau en mouvement en énergie électrique. L'énergie
provenant de la chute d'une masse d'eau est tout d'abord transformée
dans une turbine hydraulique en énergie mécanique. Cette turbine
entraîne un alternateur dans lequel l'énergie mécanique est
transformée en énergie électrique.
17
Chapitre I: la production décentralisée
Figure (I.12) principe de production à partir de
l'énergie hydraulique [20]
A. Puissance d'une chute d'eau D'une
façon générale, la puissance que l'on peut tirer d'une
chute dépend non seulement de la hauteur de la chute, mais aussi du
débit du cours d'eau. Le choix de l'emplacement d'une centrale
hydro-électrique dépend donc de ces deux facteurs.
La puissance disponible est donnée par l'équation
(I.7):
P = 9,8 Q h (I.7)
P = puissance hydraulique, en kilowatts [kW]
Q = débit en mètres cubes par
seconde [m3/s] h = hauteur de la chute, en mètres
[m]
9,8 = coefficient tenant compte des
unités
Selon la loi de Bernoulli, l'énergie hydraulique (I.10)
est la somme de l'énergie de pression (I.8), géodésique
(I.9) et cinétique (I.10) de l'eau [20] :
Eg= 9.8z (I.9)
18
Chapitre I: la production décentralisée
V2
????=
2
|
Avec v = A Q (I.10)
|
??= ????+ EP + Eg (I.11)
Et = E1- E2= gH (I.12)
L'énergie totale absorbée par la turbine
(E1) est la différence entre l'énergie à
l'entrée (E1) de la turbine et l'énergie à sa
sortie (E2)
V : est la vitesse de
déplacement du fluide (m/ s)
Q : est le débit
d'écoulement de 1' eau dans la conduite forcée
(??3/ s)
A : est la section de la conduite
forcée ( ??2 )
H : est la hauteur de la chute
(m)
P : est la masse volumique de 1 'eau
(Kg /m3)
g : est la constante de gravitation
(??2/ s)
Z : est la hauteur géodésique
(m),
P : est la pression de la colonne d'eau
(N/??2)
B. Les principaux types des turbines [21] : les
alternateurs sont entraînés par des turbines.
Celles-ci sont adaptées aux caractéristiques de
la chute : hauteur, vitesse de l'eau, débit.
-Turbine PELTON : Figure (I.14) Les centrales
de haute chute sont généralement équipées de
turbines PELTON, ou turbine à action : l'eau arrive en deux jets de
forte pression contre le pourtour de la roue équipée de pales en
forme de godets. La turbine Pelton est du nom de l'ingénieur
américain Lester Allen Pelton.
-Turbine FRANCIS : Figure (I.15) Les usines
de moyenne chute sont équipées de turbine FRANCIS, ou turbine
à réaction, qui permettent l'utilisation de l'eau à
moyenne pression. L'eau est dirigée contre les pales de la turbine par
des ailettes de guidage, puis rabattue vers le centre de la roue.
-Turbine KAPLAN: Figure (I.13) En 1913,
l'ingénieur autrichien Viktor Kaplan proposa pour la première
fois son turbopropulseur, qui fonctionne comme une hélice de bateau
inversée [12]. Les usines de basse chute sont équipées de
turbine à réaction type KAPLAN avec pales orientables en fonction
du débit.
19
Chapitre I: la production décentralisée
Figure (I.13) turbine hydraulique du type Kaplan [21]
Figure (I.14) d'une turbine hydraulique du type [21]
Figure (I.15) turbine hydraulique du type Francis
[21]
C. Les Différents Types D'aménagements
[20]
Il existe une grande diversité d'installations
hydroélectriques, en fonction de leur situation géographique, du
type de cours d'eau, de la hauteur de la chute, de la nature du barrage et de
sa situation par rapport à l'usine de production électrique.
C.1 Les stations de haute et de moyenne chut
:
Les centrales sont dites de haute chute lorsqu'elles sont
situées en altitude (200 m > h > 40 m). Elles
bénéficient généralement de dénivelés
très importants entre le barrage qui retient l'eau et l'usine où
est produite l'électricité. (Figure I.12).
Chapitre I: la production décentralisée
C.2 Les stations de basse chute ou centrales au fil de
l'eau
Les centrales sont dites de basse chute lorsqu'elles sont
installées sur de grands fleuves à faible pente et à
très fort débit [6]. Dans ce cas l'électricité est
produite en continu au fil de l'eau. Elles ont des hauteurs de chute
inférieures ou égale à 40 m.
Figure (I.16) station basse chute ou centrale au fil de
l'eau [20]
? Les stations de transfert d'énergie par pompage
(STEP)
Figure(I.17) stations de transfert d'énergie par
pompage (STEP) [8]
20
21
Chapitre I: la production décentralisée
Une station de transfert d'énergie par pompage - STEP -
fonctionne en circuit fermé à partir de 2 bassins. Pendant les
heures de pointe, ces centrales fonctionnent comme des centrales hydrauliques
classiques, utilisant l'énergie de l'eau qui s'écoule d'un
réservoir supérieur dans un réservoir inférieur.
Pendant les périodes creuses, le processus est renversé. Les
alternateurs fonctionnent alors comme des moteurs synchrones et
entraînent les turbines qui deviennent d'énormes pompes prenant
l'eau dans le réservoir inférieur pour la renvoyer dans le
réservoir supérieur [6]. Le cycle se répète une ou
deux fois par jour, selon la nature du réseau et de la charge.
D. Les typologies actuelles des groupes de conversion
électromécanique dans la structure d'une microcentrale
hydroélectrique
Les groupes de conversion électromécanique
utilisés couramment dans les microcentrales hydroélectriques sont
équipés avec des machines synchrones à rotor bobiné
ou avec machines asynchrones à cage [12]. Nous allons citer trois cas
courants avec débit sur charge isolée ou sur réseau. Ces
systèmes électromécaniques ont une configuration simple et
peuvent assurer un fonctionnement efficace seulement à l'aide de
dispositifs de contrôle mécanique ou électrique
D.1 Génératrice synchrone en
débit sur charges isolées ou sur réseau
interconnecté (débit hydraulique réglable).
Figure (I.18) Génératrice synchrone en
débit sur charges isolées ou réseau [14]
Si on débite sur des charges isolées, la vitesse
doit être toujours fixe, le réglage de la fréquence est
obtenu à l'aide de celui du débit de l'eau, lequel permettant
d'assurer l'équilibre production consommation (régulation de
vitesse), tandis que le réglage de la tension se fait à l'aide du
courant d'excitation réglé lui-même par le
régulateur de tension. Pour le fonctionnement en débit sur
réseau, on s'attache au réglage de P et Q.
Le réglage de la puissance active est obtenu à
l'aide de celui du débit où l'on cherche normalement à
produire le maximum en fonction de la puissance hydraulique disponible, tandis
que le réglage de la
22
Chapitre I: la production décentralisée
puissance réactive se fait à l'aide du courant
d'excitation en fonction de valeurs imposées par le gestionnaire du
réseau de distribution [12].
D. 2. Génératrice asynchrone en
débit sur charges isolées ou sur réseau
interconnecté (débit hydraulique réglable)
Figure (I.19) Génératrice asynchrone en
débit sur charges isolées ou réseau [21]
Fonctionnant sur charges isolées, même sur
réseau, la vitesse étant légèrement variable, le
réglage de la fréquence est obtenu à l'aide de celui du
débit. Le réglage de la tension se fait à l'aide de
plusieurs batteries de condensateurs pouvant ou non être couplée
en fonction du niveau de tension (de la composante réactive de
l'impédance de charge). Deux batteries permettent de maintenir la
tension au niveau requis à #177;10% [20]. Pour le fonctionnement en
débit sur réseau on prend le même principe de
réglage de P et Q. Le réglage de la puissance active est obtenu
à l'aide de celui du débit où l'on cherche à
obtenir la production maximale en fonction de la puissance hydraulique
disponible. [12]
D.3 Génératrice synchrone ou asynchrone
en débit sur charges isolées ou sur réseau (cas d'un
débit hydraulique non réglable)
Figure (I.20) Génératrice asynchrone en
débit sur charges isolées ou réseau (débit fixe)
[21]
Si le débit de l'eau est non réglable, la charge
ballast varie en fonction de la puissance active absorbée par les
consommateurs afin de maintenir la tension et la fréquence constantes.
Pour le fonctionnement connecté au réseau on utilise le
même principe de réglage de Q, la charge ballast étant
inutile. Les structures détaillées ci-dessus sont des groupes
électromécaniques que l'on peut qualifier de solutions
23
Chapitre I: la production décentralisée
classiques tournant à vitesse fixe ou quasi fixe et ne
faisant pas intervenir de convertisseurs statiques de l'électronique de
puissance. La tendance actuelle est de développer de plus en plus des
systèmes à vitesse variable dont les performances ainsi que les
possibilités de contrôle sont significativement
améliorées [21].
I-3-3-4 L'énergie géothermique
Au centre de la terre règne une chaleur dont l'ordre de
température varie entre 4000°c et 5000°c, et cette chaleur
arrive lentement par le manteau jusqu'à l'écorce terrestre
où, à certains endroits, elle peut être facilement
récupérée.[23] Une fois que le forage est effectué
et les canalisations mise en place, l'eau est récupérée,
sous forme de vapeur ou d'eau chaude, provenant soit des eaux d'infiltration
soit des eaux injectées par un deuxième système de
canalisations (ce procédé s'appelle "roche chaude sèche")
[9]. On peut utiliser une centrale de deux manières, selon l'état
de l'eau récupérée : si on récupère de l'eau
chaude, la centrale fonctionne comme un énorme chauffage central et si
l'on récupère de la vapeur, la centrale devient une centrale
électrique en utilisant cette vapeur pour faire tourner une turbine et
ainsi grâce à un alternateur, produire de
l'électricité de manière non polluante.
A. Principaux types de ressources géothermiques
[9]
La chaleur géothermique peut être
exploitée grâce à la présence dans le sous-sol de
véritables gisements où se trouve stockée l'énergie
calorifique.
Figure (I.21) Schéma de fonctionnement d'une
centrale géothermique [9]
B. Types de centrale géothermie [23]
B.1 Avec réservoirs de vapeur: (Figure
I.21), Si l'eau de gisement est partiellement vaporisée, elle pourra
être récupérée sous la forme de vapeur sèche
directement utilisable pour faire tourner les
24
Chapitre I: la production décentralisée
turbines de vapeur des centrales électriques. Puis
cette vapeur est condensée à la sortie de la turbine avant
d'être réinjectée dans le gisement
B.2 Avec réservoirs d'eau chaude:
(Figure I.22), Le plus souvent, l'eau des gisements géothermiques reste
liquide et suivant sa température, elle peut être utilisée
soit pour le chauffage, soit pour la production d'électricité.
Dans ce dernier cas, la baisse de pression que subit l'eau chaude pendant sa
remontée vers la surface produit sa vaporisation de sorte qu'en
tête de puits on dispose d'un mélange diphasique eau- vapeur.
Cette vapeur sera séparée de l'eau pour faire tourner une turbine
qui est accouplée à un alternateur pour produire de
l'électricité. L'eau qui est séparée de la vapeur
peut être utilisée pour le chauffage [9].
Figure (I.22) centrale géothermique Avec
réservoirs d'eau chaude [9]
B.3 Avec les gisements de roches chaudes
sèches: (Figure I.23), Les gisements de roches chaudes
sèches constituent une réserve de chaleur très importante.
Si l'existence du gisement est évidente il existe en tous points du
globe des roches sèches, comme le granite par exemple, qui est à
des températures de l'ordre de 250 0 à 3000 C à 600
mètres de profondeur son accessibilité reste à
démontrer [23] : en effet, pour utiliser cette chaleur, il faut un
fluide caloporteur (l'eau par exemple), qui circule dans un échangeur
créé artificiellement par fracturation fine de la roche. Un
deuxième fluide dont la température de vaporisation est
inférieure à celle du fluide circulant dans les roches
(l'isobutane par exemple) est utilisé dans un deuxième circuit
pour faire tourner une turbine. Sée à la sortie de la turbine
puis réinjectée dans le gisement.
25
Chapitre I: la production décentralisée
Figure (I.23) centrale géothermique Avec les
gisements de roches chaudes sèches [9]
I-4- Apports technico-économiques et
environnementaux de la GED
Les avantages de l'insertion des GED dans le système
électrique se situent à quatre niveaux : technique,
économique, écologique et opérationnel. [2]
I-4.1. Aspects techniques
L'efficacité de la production
décentralisée est directement dépendante de
l'évolution des réseaux de distribution d'énergie
intelligents de type Smart Grid, capables de gérer la
variété et la variabilité des sources. En l'état
actuel de la technique, la production décentralisée
présente, par rapport à la production centralisée :
Possibilité d'alimenter en électricité des sites de
consommation très éloignés du réseau existant,
Autonomie partielle du système local.
I-4.2. Aspect économique
Pour les centrales de productions centralisées, en
dehors des coûts de la construction, il faut compter aussi le
surcoût lié à des infrastructures spécialement
construites nécessaires pour les travaux (les routes, les lignes
dédiées, etc.). Par contre, le coût d'un projet de
production décentralisée peut être assuré par des
petites entreprises, ce qui favorise la diversité dans la production
électrique et active la concurrence.
Pour les installations de production centralisée il
faut compter de 7 à 10 ans [7], voire plus dans le cas de construction
des grandes centrales hydroélectriques ou nucléaires. Par contre,
un projet d'installation de production décentralisée peut
être assez court (jusqu'à moins de 6 mois). Concernant le
coût d'énergies primaires, dans le contexte actuel où il y
a une menace d'épuisement de l'énergie fossile d'un
côté et une augmentation incessante du prix de pétrole au
cours de ces dernières années
26
Chapitre I: la production décentralisée
d'un autre côté, les productions
décentralisées à base d'énergies renouvelables
prennent l'avantage devant les productions à base d'énergie
fossile.
Les énergies décentralisées sont bien
adaptées pour approvisionner les sites difficilement raccordables au
réseau (sites isolés en montagne, îles...).
I-4.3 Aspect écologique
Les productions décentralisées contiennent des
productions à base d'énergie renouvelable, donc nous avons ici un
impact écologiquement moins important que dans les productions à
base d'énergie fossile ou nucléaire.
Les productions basées sur les énergies
nouvelles et renouvelables sont moins polluantes que celles à base de
l'énergie fossile et nucléaire. Pourtant, l'apparition de parcs
éoliens de grande capacité dans le futur pourra devenir source de
pollution en termes de bruit et de modification des paysages dues à
l'espace important qu'ils occupent. En outre, pour faire face à des
fluctuations de la production éolienne, le système doit augmenter
excessivement la réserve tournante, et par conséquent, augmenter
indirectement les émissions liées à la
nécessité de maintenir en service des unités
conventionnelles. L'utilisation mixte et complémentaire des
éoliennes avec d'autres types de GED ainsi qu'avec des sources
classiques devrait apporter la solution pour cet aspect.
I-4.4 Aspect opérationnel
Comme les productions décentralisées sont
souvent de capacité petite et moyenne, elles sont beaucoup plus
dynamiques et rapides pour mettre en service l'énergie au
réseau.
Les enjeux financiers et la politique
énergétique des pays influencent fortement les évolutions
des réseaux. Dans la plupart des cas, la distribution de
l'électricité est concédée à un distributeur
choisi par l'Etat. Ce distributeur a alors un monopole sur un territoire
délimité. Ce monopole permet le développement d'un
réseau de distribution optimal et l'obligation d'assurer un service
public en respectant plusieurs règles comme :
- La règle de l'impartialité de traitement entre
clients,
- La règle de limitation des interruptions sauf cas
exceptionnels. Dans ce contexte, les choix de
dimensionnement du réseau par le distributeur tiennent
donc compte de facteurs socio-économiques.
I-5. Conclusion
Ce chapitre expose une vision sur la production
décentralisée ainsi que ses intérêts qui Justifient
le développement de ce type de production, et nous avons rappelé
les Apports technico-économiques et environnementaux de la GED dans les
réseaux électriques parmi lesquelles nous relevons les
suivantes:
- La production d'énergie plus près des
consommateurs permet de réduire les pertes dans les lignes.
- Possibilité d'alimenter en électricité des
sites de consommation très éloignés du réseau
existant.
Chapitre I: la production décentralisée
27
Chapitre II:
Les impacts de l'insertion des GED sur les
réseaux de distribution radiaux
28
Chapitre II : les impacts de l'insertion de GED sur les
réseaux de distribution
II.1. Introduction :
Le phénomène d'insertion de la production
décentralisée dans les réseaux de distribution ne
présente pas que des avantages. Des études ont montré que
de nombreux problèmes sont susceptibles d'apparaître.
Les principaux problèmes liés au raccordement de
Génération d'Energie Décentralisée sur le
réseau de distribution sont liés aux problèmes de
capacité technique d'accueil d'une part et aux problèmes
réglementaires qui obligent le distributeur à accepter le
raccordement d'un producteur sur le réseau de distribution d'autre part.
En effet, le réseau de distribution n'a pas été
conçu, à la base, pour accepter de la production
décentralisée. Cette problématique peut remettre largement
en cause la façon de planifier et d'exploiter les réseaux de
distribution.
De plus, une partie de ces GED à de plus, des sources
d'énergie primaire intermittente (éolienne, solaire) qui ne
permettent pas de prévoir aisément la production disponible
à court terme. Elles ne peuvent donc pas garantir une puissance de
sortie et proposer toute la puissance disponible sur le marché. D'autre
part, ces nombreuses sources sont trop petites pour être observables et
dispatchées par les gestionnaires de réseaux de distribution et
ne participent donc pas, aujourd'hui, aux services système. Cela peut
poser des problèmes en cas de fort taux de pénétration si
les moyens de réglage classiques de la distribution deviennent inaptes
à assurer la tenue en tension. [16]. Pour cela, on va présenter
les problèmes sensibles qui puissent influencer négativement le
comportement de ce type de réseau.
II.2 Généralité sur le réseau
de Distribution
Les réseaux de distribution constituent l'architecture
la plus importante du système électrique. Ils assurent la
distribution de l'énergie électrique au niveau local. Leur
tension est inférieure ou égale à 50 kV (HTA). Ils sont
constitués de deux types de réseaux :
Le réseau moyen tension (MT) avec un niveau de 10 kV et
30 kV connecté au réseau de transport, et le réseau basse
tension (BT) de tension de 0.4 kV. Le réseau BT constitue le dernier
maillon du système électrique. Ses tronçons sont
raccordés au réseau MT dans des postes de transformation HTA/BT.
Ces niveaux de tension offrent un compromis technico-économique qui
permet à la fois, de diminuer les chutes de tension, de minimiser le
nombre de postes source (poste de connexion HTB/HTA) mais également de
limiter les contraintes techniques et économiques inhérentes aux
hautes tensions.
Les réseaux de distribution commencent à partir
des tensions inférieures à 60 kV et des postes de transformation
HTB/HTA avec l'aide des lignes ou des câbles moyenne tension jusqu'aux
postes de répartition HTA/HTA. Le poste de transformation HTA/BTA
constitue le dernier maillon de la chaîne de distribution et concerne
tous les usages du courant électrique.
29
Chapitre II : les impacts de l'insertion de GED sur les
réseaux de distribution
II.2.1. Réseaux de distribution à moyenne
tension HTA (30 et 10 kV le plus répandu),
Neutre à la terre par une résistance,
Limitation à 300 A pour les réseaux
aériens,
Limitation à 1000 A pour les réseaux
souterrains,
Réseaux souterrains en boucle ouverte.
II.2.2.Réseaux de distribution à basse
tension
BTA (230 / 400 V).
Neutre directement à la terre.
Réseaux de type radial, maillés et
bouclés.
II.3 L'importance de la tension et la fréquence
dans les réseaux électrique
La tension et la fréquence sont les paramètres les
plus importants pour la stabilité du réseau. Les fournisseurs
d'électricité définissent des normes d'exploitation des
réseaux électriques pour garder la stabilité et la
sureté du système électrique, et garantir la
qualité de l'énergie. Et les gestionnaires doivent appliquer ces
normes.
II.3.1 Le maintien de la tension [22]
Le maintien de la tension est un des aspects fondamentaux de
l'exploitation des réseaux de transport et de distribution. , une
tension instable aura les conséquences suivantes:
? Surcharge des éléments (lignes et
transformateurs) par augmentation du courant et risque de déclenchement
(ou perturbation) des protections associées,
? Instabilité de tension pouvant entraîner un
écroulement de tension,
? Perte des éléments de production
(stabilité statique des alternateurs, limites de fonctionnement des
groupes et de leurs auxiliaires).
II.3.2 Le maintien de la fréquence
De même que pour la tension, la fréquence doit
nécessairement être maintenue dans les limites contractuelles. Les
principaux problèmes apparaissant en cas d'excursion non
maîtrisée de la fréquence sont les suivants : [25]
? Rupture de synchronisme des alternateurs pouvant
entraîner la perte de groupes en cascade.
30
Chapitre II : les impacts de l'insertion de GED sur les
réseaux de distribution
? Limite de fonctionnement des auxiliaires de centrales.
? En cas de baisse de fréquence : saturation des
circuits magnétiques de transformateurs ou compensateurs bobinés
d'énergie réactive entraînant un fonctionnement
dégradé et des pertes fer.
Tableau (II.1) : Limites de fonctionnement du
réseau de distribution [26].
II.3.3 Les services systèmes : Les
Services Système ont pour projet de garantir le maintien de la
fréquence, de la tension et de façon générale la
stabilité du réseau électrique. La totalité des
utilisateurs raccordés à ce réseau
bénéficient de ces services qui assurent le bon fonctionnement de
leurs matériels électriques et de leurs processus de consommation
ou de production mais assurent aussi le maintien des conditions d'exploitation
sûres du réseau électrique. De fortes variations sur la
tension ou la fréquence peuvent effectivement engendrer des incidents de
grande ampleur, comme un black-out, privant des régions ou pays entiers
d'électricité pendant des durées indéfinies
(ça peut aller de plusieurs heures, jusqu'à plusieurs Jours).
Un système d'énergie électrique peut
être défini par sa fréquence et sa tension. La
stabilité de ces paramètres garantit la stabilité du
système dans sa globalité. A cet égard, les producteurs
centralisés ont à répondre à ce que l'on appelle
les services système, cela signifie qu'ils contribuent au réglage
de tension et de fréquence dans des limites déterminé par
les gestionnaires du réseau auquel ils sont reliés. Les services
système comptent aussi plusieurs dispositifs mis en place sur tout le
réseau, et spécialement sur les réseaux de distribution,
qui permettent de maintenir la tension en ses termes prédéfinis.
Le réseau électrique doit pouvoir faire face à tous les
incidents envisageables, et doit garantir un fonctionnement correct [26].
II.3.3.1 Réglage de tension
Les charges d'un réseau électrique consomment
plus ou moins une grande quantité de puissance réactive par
rapport à la quantité de puissance active consommée.
31
Chapitre II : les impacts de l'insertion de GED sur les
réseaux de distribution
Cette puissance réactive consommée est en partie
fournie par les groupes de productions essentiellement connectés au
réseau de transport, et en partie par des dispositifs de compensations
d'énergie réactive généralement placés au
plus près de la consommation pour éviter les transits
élevés de puissance réactive dans le réseau de
transport vers le réseau de distribution. En effet, en HTB, les lignes
ont un caractère plus inductif que résistif et le transit de
puissance réactive induit de forte chute de tension. De plus, le fait de
faire transiter de la puissance réactive dans une ligne diminue la
puissance active maximale transmissible par celle-ci. [24]
Du fait de l'étendue du réseau HTB les
contrôles en tensions s'effectuent de manière
hiérarchisée dans le temps et de manière distribuée
dans l'espace (Fig. II.1).
Figure (II.1) organisation du réglage
hiérarchie de tension [24]
? Réglage primaire de tension
Le réglage primaire(RPT) agit au niveau local avec une
constante de temps de l'ordre de 100 ms sur la
tension aux bornes des groupes pour faire face à des
variations rapides de la tension qui peuvent être induites par des
variations de demande de puissance réactive, par des défauts ou
par des manoeuvres sur le réseau. Le RPT est le premier à
intervenir suite à une perturbation. Il se caractérise par une
action basée sur des critères locaux en asservissant la tension
aux bornes du groupe à une valeur de référence.
Grâce à cet asservissement les générateurs actuels,
essentiellement des alternateurs, fixent la
32
Chapitre II : les impacts de l'insertion de GED sur les
réseaux de distribution
tension à une valeur de consigne sur leur point de
raccordement. Le principe est d'agir sur l'excitation de ces machines pour
garder le niveau de tension désirée. Ceci est réalisable
dans les limites propres de chaque alternateur. Le RPT permet donc, dans la
limite des réserves primaires des groupes (en réactif), de
maintenir l'équilibre local entre la production et la consommation de
puissance réactive et de répondre rapidement aux fluctuations
aléatoires de la tension [16].
? Réglage secondaire de tension
[25]
Le réglage secondaire de tension (RST) a pour but de
faire face de manière coordonnée à de fortes, mais lentes
fluctuations de la tension à l'échelle régionale, ce que
le réglage primaire ne peut assurer seul. Le réglage secondaire
est automatisé et centralisé par régions dites zones de
réglage, ces zones de réglages doivent être
indépendantes du point de vue de la tension. Cela signifie que chaque
zone est en théorie insensible à toute variation de tension
pouvant survenir dans une zone voisine. Il a pour objet de limiter les transits
de puissance réactive sur les lignes d'interconnexion, et de maintenir
la tension en certains noeuds représentatifs de la tension de chaque
zone à sa valeur de consigne. Ces noeuds spécifiques sont
appelés noeuds pilotes (il y en a un par zone de réglage).
Cette action est réalisée en élaborant
une correction des valeurs de consigne de chaque groupe participant au
réglage secondaire. Le correcteur du réglage secondaire
élabore un niveau de participation à partir de l'écart
entre la consigne de tension du noeud pilote et la tension mesurée en ce
même noeud. Ce niveau est ensuite utilisé par la boucle de
réactif de chaque alternateur pour déterminer la correction
à apporter sur la consigne de tension de ce dernier. Afin de
protéger le réseau contre d'éventuelles oscillations dues
à des actions contradictoires des réglages primaire et
secondaire, ce dernier a un temps de réponse nettement plus long que le
précédent : il est de l'ordre de la minute.
? Réglage tertiaire de tension
Le réglage tertiaire, manuel, effectué en France
par le dispatching national, consiste à réévaluer,
à intervalles de quinze minutes, les consignes de tension des noeuds
pilotes de chaque zone de réglage selon des critères
technico-économiques dont les principaux sont les suivants [24] :
? Exploiter le réseau en assurant au mieux sa
sûreté,
? Respecter les contraintes de fonctionnement des
matériels, ? Minimiser les pertes et les coûts de production,
? Utiliser au mieux la capacité des ouvrages de
transport.
Il a pour but d'assurer une bonne tenue globale du plan de
tension, et d'éviter des situations engendrant des surcoûts ou des
risques pour le système électrique. Les consignes de tension des
noeuds pilotes sont calculées par un « optimal power flow »,
ou OPF, en tenant compte des critères précédemment
cités. [22]
33
Chapitre II : les impacts de l'insertion de GED sur les
réseaux de distribution
II.4 les impacts de GED sur les réseaux
électriques [2] [11]
Le raccordement de GED peut causer certains impacts sur le
système électrique Ces impacts peuvent être classés
en deux groupes: les impacts sur la distribution et les impacts sur le
transport.
II.4.1 Impacts de l'intégration de GED sur les
réseaux de distribution II.4.1.1 Impact sur le plan de
tension
Le réseau de distribution fonctionne sous une tension
de (30kV et 10 kV). L'utilisation de conducteurs pour transporter
l'énergie aux consommateurs est responsable d'une chute de tension
c'est-à-dire que la tension relevée aux noeuds consommateurs est
plus faible que la tension relevée au niveau du poste source. Une
tension trop faible provoque le dysfonctionnement du matériel chez le
consommateur et une tension trop forte peut endommager les équipements
du réseau et ceux du consommateur. Ainsi un compromis
technico-économique exige que la tension sur le réseau de
distribution doive rester dans les limites de +/- 5 % de la tension nominale.
Pour pallier ce problème, on utilise des transformateurs régleurs
en charge au niveau du poste source HTB/HTA. Ces sont des transformateurs dont
on peut changer les prises c'est- à-dire faire varier le rapport de
transformation et donc soit diminuer soit augmenter la tension, [17].
On rappelle pour que la chute de tension en régime
triphasé s'exprime par la formule suivante:
DU r XL X Ptri + x XL X Qtri
U
= (II.1)
U2
r : résistance de ligne,
Ptri = puissance active de la charge triphasé, x :
réactance de ligne,
Qtri = puissance réactive de la charge triphasé,
L : la longueur de la ligne.
On constate donc que la chute de tension dépend
directement des puissances actives et réactives injectées mais
également du type et de la longueur des conducteurs utilisés.
Ainsi la connexion de GED sur le réseau peut faire varier le plan de
tension. La tension peut alors dépasser les limites admissibles
même avec le fonctionnement des régleurs en charge [18].
Pour montrer les effets de la GED sur le plan de tension,
prenons l'exemple de la figure (II.2). Le réseau est constitué de
5 charges régulièrement espacées de 5 km consommant au
total 10 MW.
Chapitre II : les impacts de l'insertion de GED sur les
réseaux de distribution
Figure (II.2) exemple de Réseau de distribution
radial [25]
La Figure (II.3) illustre un exemple d'impact
bénéfique de l'insertion de GED sur la tension. On peut constater
qu'au noeud 2 la tension est de 1,02 pu. Cela correspond à la tension de
consigne du régleur en charge. Lorsqu'En connectant une GED de 2 MW au
noeud 6, l'énergie est consommée plus localement que dans le cas
sans GED. La puissance active injectée étant moins importante au
noeud 3, 4, et 5, la chute de tension est moins importante. Le plan de tension
avec une GED connectée permet dans ce cas de remonter la tension tout en
restant dans les limites admissibles. Ceci est bénéfique pour le
réseau car cela permet de diminuer les pertes.
|
Tension maximal
Tension minimale
|
34
Figure (II.3) Exemple d'effet bénéfique
de l'insertion de GED [25]
En revanche, l'insertion de GED peut provoquer des surtensions
comme l'illustre la Figure (II.4). Une GED de 10 MW est connectée au
noeud 5. L'export de puissance provoque une, augmentation de
la tension qui dépasse la limite supérieure admissible.
35
Chapitre II : les impacts de l'insertion de GED sur les
réseaux de distribution
Figure (II.4) Exemple de surtension provoqué par
l'insertion de GED [25]
Les GED connectées à un départ peuvent
provoquer le changement de prises du régleur en charge. Ainsi, d'autres
départs de ce régleur en charge peuvent voir leur tension
diminuer en raison du changement de prises du régleur, avec la logique
de compound âge appliquée au régleur en charge [22].
II.4.1.2 Impact sur les transits de
puissances
La connexion de GED sur le réseau de distribution
modifie le transit de puissance dans le réseau. La Figure (II-5) montre
les transits de puissance obtenus sur ce réseau test sans GED. Les flux
de puissance sont unidirectionnels et proviennent du réseau amont, le
réseau de transport,
Figure (II.5) Transit de puissance dans le
réseau distribution sans GED [25]
On suppose une GED connecte au noeud 5 de puissance 1MW comme
indiquée sur la Figure (II.6). Cette GED fonctionne à sa
puissance maximale. Non seulement elle alimente la charge connectée au
même noeud mais, en plus, elle va exporter de la puissance vers les
autres charges.
36
Chapitre II : les impacts de l'insertion de GED sur les
réseaux de distribution
Les flux de puissance deviennent alors bidirectionnels. La
puissance provenant du réseau de répartition est alors de 5,123
MW. Par ailleurs, dans le cas précédent où la puissance
provenait intégralement du réseau amont, les pertes sur le
réseau de distribution étaient de 465,6 kW. Dans le cas d'une GED
connectée au noeud 5, les pertes sont réduites à 122,5 kW.
L'introduction de cette GED a donc diminué les pertes sur le
réseau d'un facteur 3,8. Ainsi grâce à la production locale
de cette GED, les transits de puissance active ont diminué et par
conséquent les pertes également.
Figure (II.6) Transit de puissance dans le
réseau test avec une GED connectée au noeud 5 [25]
II.4.1.3 Impact sur les courants de court-circuit
:
L'introduction de GED dans le réseau de distribution
modifie l'impédance globale du réseau et donc
les courants de court-circuit et la puissance de
court-circuit. Ainsi il est possible que le courant de court-circuit soit
modifié [25] et puisse provoquer le dysfonctionnement du matériel
de protection. Par ailleurs, lors d'un défaut, les producteurs
alimentent le courant de défaut. Celui-ci peut alors dépasser la
limite admissible des éléments du réseau (conducteurs
entre autres).
II.4.1.4 Impact sur la qualité de la
tension
La connexion de GED sur le réseau de distribution peut
également altérer la qualité de l'onde de tension.
Celle-ci est déterminée grâce à un ensemble
d'indices.
? Le « flicker »
Il s'agit de variations rapides de la tension inférieures
à 10 % de la tension nominale de manière
répétitive. Il provient du fonctionnement de
certaines machines comme les fours à arcs par exemple. Le « flicker
» n'a aucune incidence sur les matériels. Cependant il provoque une
gêne visuelle car il est responsable du papillotement des ampoules
à incandescence. Le « flicker » peut apparaître en
raison de l'intermittence des GED si celles-ci sont des éoliennes ou
encore des panneaux photovoltaïques.
? Les creux de tension :
Il s'agit d'une diminution brutale de la tension qui peut aller
jusqu'à 90 % de la tension nominale
pendant une durée comprise entre 10 ms et 1 minute. Le
fonctionnement des protections limite la
37
Chapitre II : les impacts de l'insertion de GED sur les
réseaux de distribution
durée des creux de tension suite à des
défauts polyphasés. Ils peuvent intervenir également
lorsqu'une GED se couple au réseau.
? Les harmoniques :
Les harmoniques sont des déformations de l'onde de
tension ou de courant. Certaines GED (photovoltaïque entre autres) peuvent
avoir des interfaces d'électronique de puissance. Or ce sont ces
dispositifs d'électronique de puissance qui sont responsables de la
création d'harmoniques plutôt hautes fréquences qui peuvent
provoquer un vieillissement prématuré des matériels. Par
ailleurs, elles sont responsables de gênes acoustiques dans les
transformateurs et de vibrations dans les machines tournantes [22].
? Les déséquilibres du système
triphasé :
Le déséquilibre du système
triphasé est dû à un mauvais équilibrage des phases
et peut provoquer des déséquilibres de tension (diminutions ou
élévations). Ces déséquilibres au niveau de la
moyenne tension peuvent apparaître lors du raccordement de GED
monophasées sur le réseau bas tension, au même titre que
les charges monophasées classiques.
4.1.5 Impact de l'insertion de GED sur la planification
et l'exploitation :
Dans la partie précédente, les impacts de
l'insertion de production décentralisée sur les grandeurs
électriques ont été mis en évidence. Ceux-ci
laissent penser que le réseau de distribution n'a pas été
conçu pour accueillir ces productions.
II.4.1.6 Impact sur le plan de protection
La modification des courants de court-circuit due à
l'insertion de GED peut conduire à une modification du réglage
des protections voire même à leur changement. Deux principaux
problèmes apparaissent suite à une insertion de GED : le
problème d'aveuglement de protections et celui déclenchement
intempestif des protections.
? Problème d'aveuglement des
protections
Lorsque la production décentralisée est loin du
poste source HT/MT et qu'un défaut apparaît sur une
dérivation proche de la centrale, Figure (II.7) il peut arriver que
l'impédance de la ligne entre le poste source et le défaut
devienne très importante devant l'impédance entre la centrale et
le défaut ; On observe alors une diminution du courant de défaut
injecté au niveau du poste source par rapport au cas où la
centrale n'est pas en fonctionnement. Il peut donc arriver que la protection au
niveau du poste source ne détecte plus dans un premier temps le
défaut [2].
38
Chapitre II : les impacts de l'insertion de GED sur les
réseaux de distribution
Figure (II.7) Aveuglement de la protection du
départ en défaut [2]
? Déclenchement intempestif d'un départ
sain:
Considérons le schéma de la figure (II.8)
d'alimentation par une sous station du réseau d'une charge
par la liaison 2 et la connexion à la sous station par
la liaison 1 d'une unité de production décentralisée. Ces
deux liaisons sont chacune protégées par un disjoncteur contre
les surintensités (protection ampère métrique) comme c'est
l'usage. En effet, tout défaut survenant sur un départ MT doit
être éliminé par ouverture du disjoncteur de
départ.
Dans cet exemple extrêmement simple le disjoncteur de la
ligne 1 peut débrancher intempestivement cette ligne en cas de
défaut sur la ligne 2, car le courant du générateur lors
de ce défaut peut être supérieur au seuil de protection.
Ceci pour autant que la puissance des unités de production
décentralisée soit importante et arrivera d'autant plus que le
défaut soit proche du poste. La sélectivité de la
protection est ainsi mise en défaut.
Les seuils de protection doivent donc être revus pour
que seule la ligne en défaut soit déconnectée.
Figure (II.8) Influence de la production
décentralisée [2]
39
Chapitre II : les impacts de l'insertion de GED sur les
réseaux de distribution
II.4.1.7 Impact sur les calculs
technico-économiques des études de planification :
L'introduction de production décentralisée dans
le réseau modifie les transits de puissance et le plan de tension.
Ainsi, c'est un paramètre qui doit être introduit dans les
études de planification. Par exemple, une décision de
renforcement de réseau sans GED et avec GED n'aura pas les mêmes
coûts actualisés. Il est en effet possible que selon qu'il y ait
une GED ou non, les parties du réseau à renforcer changent. Les
coûts actualisés des pertes, ou encore de l'énergie non
distribuée, peuvent donc être très différents.
II.4.2 Impacts sur le système de
transport
D'un autre côté, les principaux impacts qu'une
grande quantité de connexion de la production d'énergie peut
provoquer dans le système de transport, sont les suivants: [2]
> Risque de congestion L'insertion des
sources intermittentes est normalement localisée dans des zones
où les conditions climatiques sont plus appropriées. Ceci
provoque le besoin d'un renforcement local du réseau vu les
possibilités de congestions locales.
> Incertitude du système électrique :
L'intermittence des sources d'énergie provoque une incertitude
dans le système en terme de quantité d'énergie
générée et de la localisation de l'injection: le
réseau électrique doit être prêt à accueillir
un nombre important de producteurs d'énergie sans connaître a
priori ni la position, ni la puissance qu'ils vont débiter.
> Changement des marges d'exploitation :
Le changement des marges d'exploitation comme conséquence du
besoin d'un système de suivi non seulement de la charge mais aussi de
l'intermittence des sources.
> Apparition des flux d'énergie
réactive : L'apparition des flux d'énergie
réactive inattendus dans le système de transport lorsque le flux
de puissance active est inférieur à la puissance naturelle de la
ligne.
> Fermeture des grandes centrales : La
fermeture ou le non remplacement des grandes centrales à causes
économiques et environnementales.
> Perte de la production d'énergie :
La perte de la production d'énergie par des conditions
climatiques rudes, soit la déconnexion des éoliennes par vents
excessivement forts.
II.5. Utilisation spécifique des GED
[25]
Comme il a été expliqué
précédemment, la connexion de GED modifie le plan de tension du
réseau en injectant une puissance produite en un point du réseau.
Cependant, beaucoup d'études sont menées dans l'optique de
trouver des solutions efficaces quant à l'intégration de ces GED
dans le réseau de distribution. Des contrôles de GED en puissance
et en tension existent déjà, le principe de ceux-ci
40
Chapitre II : les impacts de l'insertion de GED sur les
réseaux de distribution
diffère en fonction du type de GED utilisée
à savoir un raccordement direct de la machine synchrone ou un
interfaçage d'électronique de puissance.
Pour les GED de type machine tournante (machine synchrone), il
existe deux types de régulation: [24]
? Le régulateur de tension (Automatic
Voltage Regulator: AVR) est capable de maintenir la tension de la machine
constante. Ce régulateur est souvent utilisé pour les
générateurs de quelques dizaines à quelques centaines de
MVA dans le réseau de transport ou, par les générateurs
fonctionnant en réseau séparé. Le principe est de
régler la tension via l'excitation de la machine. En sous excitation, la
machine réagie comme une inductance en absorbant de la puissance
réactive induisant donc une baisse de la tension réseau. A
l'inverse, si celle-ci est surexcitée elle fournit de la puissance
réactive induisant une augmentation de la tension réseau.
? Le régulateur de facteur de puissance
(Power Factor : PF) est capable de maintenir le facteur de puissance
ou la puissance réactive constante. Ce régulateur est souvent
utilisé pour les GED ou les générateurs connectés
aux réseaux de distribution de quelques kVa à quelques dizaines
de MVA. Ce système de régulation (PF/VAR) est bien adapté
pour les GED, en particulier celles de petites puissances.
De la même façon, pour les GED utilisant une
interface d'électronique de puissance (onduleur) pour leur connexion au
réseau, il est possible de contrôler les courants fournis par
l'onduleur de manière à créer des régulations
similaires à celles exposées pour les machines synchrones :
? La régulation en tension ou mode P/y
: dans ce mode, la commande de l'onduleur est créée pour
fixer au noeud de connexion la tension et la puissance active de consigne. La
tension au point de connexion est contrôlée par injection ou
absorption de puissance réactive. Un contrôle adapté de
l'association source primaire et onduleur de tension permet de fixer la
puissance active et la tension via les courants produits. Ainsi il est possible
de contrôler, dans les limites du système la tension et la
puissance active au point de connexion.
? La régulation en puissance ou mode P/Q
: dans ce mode, la commande de l'onduleur est créée pour
fixer au noeud de connexion les puissances active et réactive de
consigne. Ce modèle de régulation est très similaire au
mode P/V. Une boucle de régulation en courant génère la
commande de l'onduleur et fixe les puissances au noeud de connexion de la GED
via les courants produits sur le réseau.
41
Chapitre II : les impacts de l'insertion de GED sur les
réseaux de distribution
II.6 conclusion
Nous avons précisé, au cours de ce chapitre,
différents impacts de la production décentralisée sur les
réseaux de distribution et son Utilisation spécifique des et
l'importances de la tension et la fréquence dans les réseaux
électriques.
L'intégration de production décentralisée
dans le réseau de distribution provoque de nombreuses modifications du
comportement du réseau. Tout d'abord, les transits de puissance, le plan
de tension et les courants de court-circuit sont modifiés. Ces
modifications peuvent être bénéfiques pour le réseau
mais également préjudiciables (augmentation des tensions et des
courants de court-circuit).
Ainsi ce chapitre expose la problématique induite par
l'arrivée des GED sur la tension du réseau de distribution. Ce
réseau, de par son architecture et sa conception, n'est pas
adapté pour un accueil significatif de ces productions. Ainsi, le fait
de produire une quantité de puissance localement sur un réseau de
distribution créé des problèmes de tension au point de
connexion. Cette surtension s'étend aux noeuds voisins et peut selon les
niveaux de charge des réseaux devenir critiques.
42
Chapitre : III
Etude un cas de localisation de GED
dans un réseau radial de 15 Jeux de
barres
Chapitre III : Étude de cas de localisation un GED dans un
réseau de distribution radial de 15 jeu de barre
III.1 Introduction
Comme nous avons vu dans les deux chapitres
précédents, les GED sont définies comme des unités
de production d'électricité d'une capacité connecté
directement au réseau de distribution et n'est pas central prévu
ou envoyé. Ils ont de nombreux avantages environnementaux, techniques et
économiques, qui peuvent maintenir la qualité du système.
Cependant, un dimensionnement et un emplacement non optimisés des GED
peuvent poser de nombreux problèmes aux systèmes de distribution,
tels que des pertes de haut de gamme, Violations des limites de tension,
augmentation des niveaux de court-circuit et éventuellement
dégradation de la Performances du système de distribution
d'énergie électrique.
La qualité de fourniture implique, en particulier la
garantie de la qualité de l'onde de tension au point de raccordement de
chaque client. Théoriquement, l'onde de tension devrait être une
sinusoïde de fréquence constante et d'amplitude constante. En
pratique, l'amplitude de la tension varie dans le temps. Le gestionnaire
s'engage à maintenir ces variations dans les bornes fixées par
les normes afin d'éviter de perturber le fonctionnement des appareils
connectés au réseau de distribution en particulier pour les
réseaux radiaux [18] [19].
III.2 Réseau de tests :
En pratique, nous allons choisir un réseau radial de 15
Jeux de barres radial, pour une étude de simulation du meilleur
emplacement des GED par rapport les problèmes de la stabilité de
la tension. Les données et les paramètres de ce réseau
sont présentés dans l'annexe.
43
Figure (III.1) schéma simplifier de
réseau de test 15 Jeux de barres
44
Chapitre III : Étude de cas de localisation un GED dans un
réseau de distribution radial de 15 jeu de barre
III.3 Simulation et interprétations :
III.3.1 simulation Sans raccordement de GED
Sans raccordement de GED, on obtient une chute de tension dans
tout le système, et qu'elle arrive jusqu'à 22kv sur les jeux de
barres les plus loin de la post source, (Figure III.2).
TENSION *10A4 (v)
2.55
2.5
2.45
2.4
2.35
2.3
2.25
2.2
2.15
|
|
|
BUS 1 BUS2 BUS3 BUS4 BUS5 BUS6 BUS7 BUS8 BUS9 BUS10 BUS11BUS12
BUS13BUS14 BUS15
|
Figure (III.2) les valeurs des tensions dans les
différents J.B sans intégration de GED.
III.3.2 Résultats de raccordement de GED au jeu de
barre 1 : Dans cette partie nous allons insérer une production
décentralisée avec les caractéristiques suivant :
Pactive =2000kW, Tension nominale =25 kV (la même tension
de la source), Facteur de puissance =
0.98.
TENSION *10A4 (v)
2.55 2.5 2.45 2.4 2.35 2.3 2.25 2.2 2.15
|
|
sans GED
avec GED a J.B 1
|
Figure (III.3) les valeurs des tensions dans les
différents J.B avant et après l'intégration de GED au J.B
1
45
Chapitre III : Étude de cas de localisation un GED dans un
réseau de distribution radial de 15 jeu de barre
La connexion de GED au J.B 1 ne change pas le profil de tension
et ne diminue pas la chute de tension.
III.3.3 Raccordement de GED au jeu de barre
2:
La figure (III.4) montre une amélioration de tension
à certaine partie du réseau.
TENSION *10A4 (V)
tension sans
2.55 GD
tension avec GD a J.B 2
2.45
2.35
2.25
2.15
2.5
2.4
2.3
2.2
Figure (III. 3) les valeurs des tensions dans les
différents J.B avant et après l'intégration de GED au J.B
2
III.3.4 Raccordement un GED au jeu de barre 3
Les courbes de simulation montre une amélioration de
tension au jeu de barre 3 et ces succursales J.B 2, J.B3, J.B4 et J.B5.
TENSION *10A4 (v)
2.55
2.45
2.35
2.25
2.15
2.5
2.4
2.3
2.2
tension sans GD
tension avec GD a J.B 3
Figure (III. 5) les valeurs des tensions dans les
différents J.B avant et après l'intégration de GED au J.B
3
46
Chapitre III : Étude de cas de localisation un GED dans un
réseau de distribution radial de 15 jeu de barre
III.3.5 Raccordement de GED au jeu de barre 4
L'augmentation de tension de réseau limite en deux jeux de
barres, plus le JB de raccordement (figure III.6).
2.55
2.45
2.35
2.25
2.15
2.5
2.4
2.3
2.2
TENSION *10A4 (v)
avec GED a J.B 4
sans GED
Figure (III. 6) les valeurs des tensions dans les
différents J.B avant et après l'intégration de GED au J.B
4
III.3.6 Raccordement de GED au jeu de barre
5.
La figure (III.7) montré presque les mêmes
résultats de raccordement au J.B4, Figure (III. 6).
2.55
2.45
2.35
2.25
2.15
2.5
2.4
2.3
2.2
TENSION *10A4 (v) sans GD
avec GD a J.B 5
Figure (III.7) les valeurs des tensions dans les
différents J.B avant et après l'intégration de GED au J.B
5
47
Chapitre III : Étude de cas de localisation un GED dans un
réseau de distribution radial de 15 jeu de barre
III.3.7 Raccordement de GED au jeu de barre 6
Nous obtenons une augmentation suffisant de tension aux jeux de
barres de branchement du J.B6, Figure (III.8).
2.55
2.45
2.35
2.25
2.15
2.5
2.4
2.3
2.2
TENSION *10A4 (V)
avec GD a J.B 6
sans GD
Figure (III.8) les valeurs des tensions dans les
différents J.B avant et après l'intégration de GED au J.B
6
III.3.8 Raccordement un GED au jeu de barre 7
Les courbes de Figure (III.9) montrent presque les mêmes
résultats par rapport de raccordement au J.B 6 (figure III.8).
2.55
2.45
2.35
2.25
2.15
2.5
2.4
2.3
2.2
TENSION *10A4 (V)
avec GD a J.B 7
sans GD
Figure (III.9) les valeurs des tensions dans les
différents J.B avant et après l'intégration de GED au J.B
7
48
Chapitre III : Étude de cas de localisation un GED dans un
réseau de distribution radial de 15 jeu de barre
III.3.9 Raccordement de GED au jeu de barre 8
Nous obtenons amélioration de tension Just aux trois jeux
de barres proches au J.B de raccordement, Figure (III.4).
TENSION *10A4 (V)
2.55 sans GD
2.45
2.35
2.25
2.15
2.5
2.4
2.3
2.2
avec GD a J.B 8
Figure (III. 10) les valeurs des tensions dans les
différents J.B avant et après l'intégration de GED au J.B
8
III.3.10 Raccordement de GED au jeu de barre
9
On observe amélioration de tension aux les trois J.Bs
proche au point de raccordement, Figure (III.5)
2.55
2.45
2.35
2.25
2.15
2.5
2.4
2.3
2.2
sans GD
TENSION *10A4 (V)
avec GD a J.B 9
Figure (III.11) les valeurs des tensions dans les
différents J.B avant et après l'intégration de GED au J.B
9
49
Chapitre III : Étude de cas de localisation un GED dans un
réseau de distribution radial de 15 jeu de barre
III.3.11 Raccordement de GED au jeu de barre
10
La figure (III.12) montrer une amélioration de tension sur
un part importante de réseau.
2.55
2.45
2.35
2.25
2.15
2.5
2.4
2.3
2.2
TENSION *10A4 (v)
avec GD a JB 10
sans GD
Figure (III.12) les valeurs des tensions dans les
différents J.B avant et après l'intégration de GED au J.B
10
III.3.12 Raccordement de GED au jeu de barre
11
On a presque les mêmes résultats par rapport de
raccordement au JB 10, (figure III.12)
2.55
2.45
2.35
2.25
2.15
2.5
2.4
2.3
2.2
TENSION *10A4 (V)
avec GD a J.B 11
sans GD
Figure (III.13) les valeurs des tensions dans les
différents J.B avant et après l'intégration de GED au J.B
11
50
Chapitre III : Étude de cas de localisation un GED dans un
réseau de distribution radial de 15 jeu de barre
III.3.13 Raccordement de GED au jeu de barre
12
Nous obtenons amélioration de tension aux trois jeux de
barres proches au J.B de raccordement, Figure (III.14)
2.55TENSION *10A4 (V)
2.45
2.35
2.25
2.15
2.5
2.4
2.3
2.2
avec GED a JB 12
sans GED
Figure (III.14) les valeurs des tensions dans les
différents J.B avant et après l'intégration de GED au J.B
12 III.3.14 Raccordement de GED au jeu de barre 13
On observe que La plupart des parties du réseau se sont
améliorées avec des proportions variables, Figure (III.15)
TENSION *10A4 (v)
2.55
2.45
2.35
2.25
2.15
2.5
2.4
2.3
2.2
avec GD a J.B 13
sans GD
Figure (III.15) les valeurs des tensions dans les
différents J.B avant et après l'intégration de GED au J.B
13
51
Chapitre III : Étude de cas de localisation un GED dans un
réseau de distribution radial de 15 jeu de barre
III.3.15 Raccordement de GED au jeu de barre
14
La figure (III.16) montrée une amélioration de
tension sur deux parties importantes de réseau.
sans GD
2.55
2.45
2.35
2.25
2.15
2.5
2.4
2.3
2.2
avec GD a J.B 14
Figure (III.16) les valeurs des tensions dans les
différents J.B avant et après l'intégration de GED au J.B
14.
III.3.16 Raccordement de GED au jeu de barre
15
On observe Une amélioration au niveau de deux petites
parties du réseau Figure, (III.17).
2.55
2.45
2.35
2.25
2.15
sans GED
TENSION *10A4 (V)
2.5
2.4
2.3
2.2
avec GED a J.B 15
Figure (III. 17) les valeurs des tensions dans les
différents J.B avant et après l'intégration de GED au J.B
15
A partir des résultats précédents, nous
concluons que les meilleurs points de raccordement des productions
décentralisées (GED) pour un réseau radial à 15
Jeux de Barres sont les J.dB 13 ,14 et 10, où l'insertion dans jeu de
barres 13 prend le premier classe.
52
Chapitre III : Étude de cas de localisation un GED dans un
réseau de distribution radial de 15 jeu de barre
III.3 Conclusion
Ce chapitre présenté une étude de
l'emplacement optimal de GED selon la stabilité de tension.
L'étude est réalisée sur réseau de 15 jeux de
barres.
- La connexion de GED au JB proche de post source (JDB de
départ de poste de transformation) ne change pas le profil de tension et
ne diminue pas la chute de tension de réseau de distribution.
- Le meilleur emplacement du GED est généralement
aux jeux de barres terminaux.
- L'injection de puissance de GED améliore le profil de
tension et diminue la chute de tension.
53
Conclusion générale
Conclusion générale
La production décentralisée d'énergie
n'est pas une chose nouvelle. Elle bénéficie cependant
actuellement d'un essor important et trouve un écho important dans
l'opinion. Elle n'est plus uniquement limitée à fournir de
l'énergie dans les zones difficiles d'accès, elle permet de
répondre à des besoins très divers, et couvre à ce
titre une large plage de puissances. Celles-ci s'étendent de quelques
kWs raccordés aux réseaux de distribution HTA. L'injection
d'énergie sur des réseaux qui n'avaient pas été
conçus pour cela peut cependant poser certains problèmes qui
doivent être examinés entre producteurs et gestionnaires de
réseaux.
Dans le premier chapitre nous avons concentré sur la
production décentralisée, ces caractéristiques et
principes de fonctionnements pour chaque technologie de production.
Dans le 2éme chapitre, on a abordé d'abord
l'importance de du réglage de la tension et de la fréquence dans
le réseau électrique. Ensuite, on évoque les à
l'impact de la production décentralisée sur le réseau de
distribution. L'introduction d'un trop fort taux de pénétration
engendre plusieurs problèmes sur le réseau de distribution, tel
que l'impact sur le sens de transit de puissance, sur la stabilité du
système, sur le plan de protection et l'impact sur la tenue de tension
ou des surtensions qui, en fonction des états de charge du
réseau, peuvent entraîner un non-respect des valeurs de tensions
contractuelles.
Pour le 3éme chapitre, nous avons étudié
l'impact de de l'insertion d'une production distribuée sur un
réseau électriques de 15 Jeux de barres radial. Pour notre
simulation, on a simulé le réseau sans aucune GED au
début, puis en insérant un GED, on a refait la simulation et
à chaque fois nous avons changé le noeud de raccordement.
Ensuite, on a comparé les résultats des simulations, La
simulation a été sous environnement MATLAB SIMULINK.
On peut conclure que l'emplacement meilleur de GED se trouve
généralement au voisinage des JDB terminaux.
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