2. Population et répartition
2.1 Evolution démographique de la ville de
Porto-Novo
L'augmentation de l'effectif de la population de la ville de
Porto-Novo est le résultat de sa dynamique. Le tableau ci-après
met en exergue les variations de l'effectif de cette population lors de
différents Recensement Général de la Population et de
l'Habitat (RGPH).
Années
|
1961
|
RGPH1
(1979)
|
RGPH2
(1992)
|
RGPH3
(2002)
|
RGPH4
(2013)
|
Population totale (habitant)
|
64000
|
133168
|
179 138
|
223 552
|
264 320
|
Tableau 1: Dynamique démographique de
la ville de Porto-Novo de 1961 à 2013
Sources :Dorier-Apprill et al. (2013) ; INSAE
(2015).
La dynamique démographique de la ville de Porto-Novo a
connu quelques fluctuations. Ces fluctuations sont dues aux différents
taux d'accroissement intercensitaires enregistrés. Le graphique
ci-dessous traduit l'allure de ces fluctuations.
Graphique 1:
Variations des taux d'accroissement à Porto-Novo de 1961 à
2013.
1961-1979
1979-1992
1992-2002
2002-2013
Taux d'accroissement intercensitaires
%
(
)
2
,
4
14
2
,
24
,
2
5
,
1
0
0
,
5
1
5
1
,
2
,
5
2
3
5
,
3
4
4
5
,
Sources : Dorier-Apprill et al. (2013) ; INSAE
(2015) et Notre étude
L'analyse du graphique montre que dans les années 60,
la ville de Porto-Novo a enregistré un taux de croissance relativement
élevé de 4,2%. Cela suppose une forte croissance
démographique durant cette période. La hausse de ce taux (entre
1961 et 1979) est fortement liée à l'exercice des fonctions
politiques et administratives par cette ville, auquel sont rattachés les
migrations internes et l'exode rural (Agossou, 2011). Ce taux d'accroissement
démographique demeure cependant inégalé à partir de
1979, étant donné que la croissance démographique de la
ville de Porto-Novo connait un ralentissement considérable.
Cette dégringolade du taux de croissance est
étroitement liée au dépouillement des fonctions
administratives et économiques de cette ville au profit de Cotonou
(Sotindja, 1999 ; Agossou, 2011). Réduits quasiment de moitié par
rapport à la période précédente, ses taux de
croissance restent modérés entre 1979 et 2002 (2,14 et 2,24%). Ce
ralentissement de la croissance démographique s'est accentué
entre 2002 et 2013. Il atteint par conséquent un taux d'accroissement
relativement faible de 1,5%. Ce rythme de croissance observé depuis 1979
tire son explication de la régression de l'exode rural, intimement
lié à la promotion agricole dans la vallée de
l'Ouémé (Agossou, 2011).
Il faut ajouter que la population active dans cette ville est
évaluée à 81 246 habitants en 2002. La densité de
sa population en 2013 est de 52,72 habitants/ha contre 44, 71 habitants/ha en
2002. De plus, il convient de mentionner que les ménages de cette ville
ont une taille moyenne de 4,9 personnes en 2002 ; et 69,2 % des chefs de
ménages sont des hommes.
2.2 Répartition ethnique
De nos jours, il existe une mosaïque d'ethnies qui
cohabite à Porto-Novo. Les Goun et fon sont majoritaires (66%), suivis
des Yoruba (25%), des Adja, Mina et Toffin (4%). Les autres ethnies sont
composées de Bariba, Dendi, Yom-Lokpa, Otamari et Peulh etc (5%).Cette
diversité constitue une richesse culturelle faisant de Porto-Novo une
ville cosmopolite.
2.3 Les confessions religieuses
La vie spirituelle de la municipalité de Porto-Novo est
animée par plusieurs religions. Chacune d'elle prêche pour la
culture de la paix, de la tolérance mutuelle et de la cohésion
locale et nationale. Trois catégories de religions peuvent être
distinguées :
· La religion chrétienne (45,70%) : elle regroupe
les églises évangéliques, lescatholiques, les protestants,
les christianises célestes etc.
· La religion traditionnelle (29,20%) : Les religions
traditionnelles sont constituées autour des fétiches vodoun,
tron, zangbéto, oro etc. Les exigences de leurs rites et rituels sont
favorables à la protection des forêts sacrées qui abritent
leurs couvents.
· Et l'Islam (25,10%)
|