II.2.2- La politique de relance budgétaire
Selon la nouvelle macroéconomie keynésienne avec
Mankiw (2007) ; Akerlof (1970) ; Geenwald (1980) les gouvernements pourraient
efficacement relancer l'économie par des dépenses
supplémentaires. Elles permettraient de passer d'un équilibre
sous-optimal (demande et offre faible, chômage et sous-utilisation du
capital, des anticipations négatives) à un équilibre
plus satisfaisant (plein- emploi, demande et offre plus fortes, anticipations
positives). La relance budgétaire se traduit souvent par une
augmentation des taux d'intérêt. Enéconomie ouverte, la
hausse des taux d'intérêt attire les capitaux étrangers qui
viennent combler le déséquilibre national et réduire les
taux d'intérêt domestiques par le jeu de la concurrence. Ainsi,
l'effet d'éviction ne joue pas, mais c'est au prix d'un endettement de
la nation.
Sur le plan empirique Chatelais et al (2008) dans leurs
travaux, montrent qu'en union monétaire, une hausse du déficit
budgétaire dans le pays domestique stimule sa demande et donc ses
importations d'où l'augmentation des échanges commerciaux. Ainsi,
l'activité et les prix sont stimulés dans la zone tout
entière et surtout dans le pays lui-même durant la période
de relance budgétaire. Pour Garnier (2007) à court terme, en
plus, de cette l'inflation, la Banque Centrale augmente ses taux directeurs ;
ce qui entraine une hausse des taux obligataires et une appréciation du
taux de change de l'union (zone euro). À long terme, l'activité
et les prix de la zone euro entrainent une augmentation des entrées de
capitaux pour compenser la détérioration de la balance courante
et favorisent un accroissement du PIB par une production soutenue. Par
conséquent, ce pays va attirer les entreprises étrangères
et les travailleurs qualifiés des autres pays.
On peut retenir de ce qui précède que la
politique budgétaire demeure encore la solution face aux ajustements
nécessaires surtout dans les cas spécifiques. Toutefois, du fait
de l'hétérogénéité des économies dans
l'union, elles font encore l'objet de nombreuses contestations, puisque leur
mise oeuvre crée des effets négatifs. Selon Badarau et Ndiaye
(2010), les divergences entre pays membres apparaissent au niveau de leurs
structures économiques (spécificités des marchés
financiers, du travail ou des biens et services), à la nature des chocs
et dans la conduite de politiques nationales.
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