II.2.3. LES ENGAGEMENTS DE LA
COMMUNAUTE INTERNATIONALE
L'Accord-cadre décrit les mesures à prendre par
la communauté internationale. Le Conseil de sécurité doit
rester engagé et continuer à soutenir la stabilité
à long terme de la RDC et la région. Les partenaires
bilatéraux doivent continuer à apporter leur soutien à la
RDC et à la région, notamment en appuyant la mise en oeuvre des
protocoles et projets prioritaires du Pacte sur la sécurité, la
stabilité et le développement dans la région des Grands
Lacs. L'engagement à oeuvrer à la revitalisation de la CEPGL et
appuyer son programme de développement économique et
d'intégration régionale doit également être
renouvelé.
Depuis la signature de l'Accord-cadre, le Conseil de
sécurité a continué d'appuyer les initiatives visant
à rétablir la paix dans la RDC et la région. En vertu de
la Résolution 2098 (2013), le Conseil de sécurité a
décidé de créer une « Brigade d'intervention »
sous « le commandement direct du commandant de la Force de la MONUSCO,
avec la responsabilité de neutraliser les groupes armés »,
et les objectifs de « réduire la menace que représentent les
groupes armés pour l'autorité de l'État et la
sécurité des civils dans l'est de la RDC et de préparer le
terrain pour les activités de stabilisation ». Le 28 mars 2014,
à sa 7150e réunion, le Conseil de sécurité a
également adopté la résolution 2147, autorisant la MONUSCO
à prendre les mesures nécessaires pour protéger les
civils, les personnels et les installations des Nations Unies. Il a en outre
autorisé la MONUSCO à travailler de concert avec le gouvernement
de la RDC pour déceler les menaces qui pèsent sur les civils et
appliquer, entre autres, les plans de prévention et d'intervention
existants.
Le Conseil de sécurité continue de recevoir, par
l'intermédiaire du Secrétaire général, les rapports
d'étape trimestriels sur la mise en oeuvre de l'Accord-cadre et sur la
MONUSCO. Ces rapports identifient les mesures prises pour améliorer les
efforts déployés en vue de rétablir la paix en RDC et dans
la région. En plus de ces rapports, l'Envoyée spéciale a
régulièrement informé le Conseil de sécurité
des événements majeurs se déroulant dans la région
et les mesures proposées et prises pour promouvoir la stabilité.
Le Conseil de sécurité a également tenu plusieurs sessions
extraordinaires pour discuter de la région des Grands Lacs, la
dernière ayant eu lieu le 7 août 2014. L'Envoyée
spéciale Mme Robinson a, pour sa part, organisé en collaboration
avec la présidence britannique du Conseil de sécurité, une
réunion ministérielle informelle sur la situation dans l'est de
la RDC et dans les Grands Lacs.
Il y a eu plusieurs autres initiatives visant à
renforcer les engagements pris par la communauté internationale envers
la région. Deux autres mécanismes permettent à la
communauté internationale d'exercer son influence à savoir le
Groupe international de contact sur la région des Grands Lacs et
l'équipe des Envoyés spéciaux. Celle-ci déploie des
efforts diplomatiques constants et communs, moyennant des visites
régionales et des déclarations conjointes en appui à la
mise en oeuvre de l'Accord-cadre. Le Groupe international de contact se
réunit tous les trois mois afin d'examiner les événements
politiques majeurs dans la région des Grands Lacs, notamment la
façon d'aider les gouvernements de la région à
résoudre entre autre le problème des groupes armés.
Des organismes bilatéraux et multilatéraux ont
pris part aux efforts destinés à promouvoir le
développement dans la région. Du 27 au 30 mai 2014, les
équipes de pays des Nations Unies et les représentants
régionaux des institutions spécialisées de l'ONU et du
Bureau de l'Envoyée spéciale se sont réunis à
Kigali et ont présenté des mesures en appui à
l'Accord-cadre. Ils ont préparé une stratégie globale pour
les Grands Lacs et ont convenu d'élaborer des projets régionaux
conjoints. La Banque mondiale a, pour sa part, initié un fonds de
développement économique régional d'un milliard de dollars
pour la région des Grands Lacs.
La communauté internationale reste
déterminée à soutenir la relance de la CEPGL et la mise en
oeuvre de son programme économique, de développement et
d'intégration régionale. Toutefois, comme indiqué dans les
sections précédentes, l'exécution de plusieurs projets est
prévue mais le démarrage reste tributaire d'une approbation de
haut niveau.
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