INSTITUT SUPERIEUR DE COMMERCE AUTOMOBILE DU
MANS 132, rue Henri Champion- 74100 LE MANS Année 2015,
promotion Eric Wepierre
Mémoire professionnel
INTERETS ET ENJEUX POUR UN CONSTRUCTEUR AUTOMOBILE
DE PROPOSER DES SOLUTIONS DE FINANCEMENT AU SEIN DE SON RESEAU EN
FRANCE
Rédigé par : Maxime BOURGUE
Tuteur de formation : Monsieur Joël GAUCHER, responsable
de formation Tuteur de stage : Monsieur Guy MENICSUS, directeur
délégué général PGO Automobiles
Stage effectué du 01.07.15 au 31.12.15
Lieu de stage : PGO Automobiles Zone artisanale la Pyramide.
30380 SAINT CHRISTOL LES ALES
Mémoire ISCAM 2015
SOMMAIRE
Remerciements page 4
Introduction page 5
Chapitre 1. Intérêts et enjeux pour un
constructeur automobiles de proposer des solutions de
financements page 8
1. Intérêts du développement
commercial page 8
a. Description du parc automobile français page
8
b. Modes d'acquisition des véhicules du parc
automobile français page10
2. Intérêts financiers page13
a. Réalisations financières des acteurs
page13
b. Développement du panel de produits financiers
des captives page15
c. Point de vue externe : avis d'une
société de notation financière page17
3. Intérêts de la captivité et de la
fidélisation page18
a. Avantages des systèmes locatifs pour un
organisme financeur page18
b. Sensibilité des consommateurs aux organismes
de prêts page20
c. Dématérialisation de l'offre de
crédit page21
Chapitre 2. Les acteurs du marché de financement
automobile page22
1. Les banques généralistes
page22
a. Classement des plus importantes banques
françaises page22
b. Classification des différents organismes
bancaires page24
c. Segmentation du groupe BNP PARIBAS page25
2. Les banques des constructeurs (dites captives
financières) page27
3. Les sociétés financières
page29
4. Les Loueurs automobiles de longue durée
page30
a. Définition du concept TCO ou cout total
pour l'utilisateur page31
b. Développement des ventes des loueurs de longue
durée page32
c. Développement d'unités
spécialises page32
d. Intérêts pour les groupes financiers
d'acquérir des sociétés de LLD page33
2
Mémoire ISCAM 2015
5 Les loueurs automobiles de courte durée
page35
Chapitre 3. Typologies de financement et
clientèles associées page36
1. Le crédit classique page36
2. La location avec option d'achat ou crédit bail
page37
3. La location de courte durée & location
moyenne durée page39
4. La Location Longue Durée page40
5. Le crédit ballon page43
6. Importance de la fiscalité automobile sur les
sociétés page43
a. La récupération de la TVA (Taxe sur la
valeur ajoutée) page44
b. Amortissement des véhicules par les
sociétés page44
c. Champ d'application de la Taxe sur les
Véhicules de Sociétés(TVS) page45
d. Barème de la TVS page46
e. Champ d'application du malus écologique pour
les particuliers page49
f. La fiscalité française outils de
protectionnisme page50
g. Comparaison des systèmes de fiscalité
allemande et française page51
Chapitre 4.Le marketing, la publicité et les
financements automobiles page53
1. Intérêts du marketing dans le secteur
automobile page53
2. Intérêts de la publicité dans le
secteur automobile page58
3. Interview sur le sujet des financements avec un
professionnel du secteur page63
Chapitre 5. Le cas de PGO Automobiles page66
1. Descriptif de l'entreprise page66
2. Recherche de partenaires financiers pour PGO
Automobiles page67
Conclusion page69
Glossaire page71
Definition page72
Bibliographie page77
Webographie page78
Annexes page79
3
Remerciements
Je tiens en premier lieu à remercier la
société PGO AUTOMOBILES ainsi que toute son équipe.
Ce constructeur m'a permis de réaliser un stage
professionnel passionnant, très varié de part les missions qui
m'ont été confiées durant ces six mois de présence
en entreprise.
Je souhaite remercier plus particulièrement mon tuteur
de stage Monsieur Guy Méniscus, qui est aussi le directeur de l'usine de
production de PGO Automobiles.
Je remercie aussi Madame Marie-Hélène Rovira
qui travaille dans le service commercial.
Ils ont tous les deux su être présents, et
répondre à toutes mes différentes interrogations au cours
de ce stage. Ils ont par ailleurs su me soutenir dans mes différents
projets, et mes différentes missions en supplément de leurs
emplois du temps respectifs.
Je souhaite aussi remercier toute l'équipe
pédagogique de l'Institut Supérieur du Commerce du Mans, pour la
qualité de leurs enseignements et les connaissances que ceux-ci m'ont
transmis tout au long de cette année 2015.
Enfin, je souhaite remercier plus particulièrement Mr
Eric Mathiot pour les enseignements de qualité qu'il m'a fournis.
Son aide précieuse m'a permis d'effectuer mon stage au
sein de la société de construction PGO AUTOMOBILES. Il m'a par
ailleurs aiguillé sur des pistes de réflexion quand à la
rédaction de ce mémoire.
Mémoire ISCAM 2015
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Mémoire ISCAM 2015
Introduction
De la naissance de l'automobile à nos jours, les types
et modes de consommation des clients ont évolué. Les offres
financières qui permettent l'acquisition de ces produits se sont donc
elles aussi mécaniquement diversifiées.
Au début du siècle dernier, l'automobile
était un bien de luxe réservé à une élite.
Ce bien était acquis en grande majorité en paiement comptant, car
à l'époque les systèmes de financement à
crédit ne s'étaient pas encore démocratisés. Par
conséquent, la location aux entreprises ou aux particuliers n'existait
donc pas.
La société évoluant, les personnes sont
devenues de plus en plus mobiles. L'automobile s'est de ce fait
démocratisée de manière exponentielle entre 1950 et 1970,
devenant aujourd'hui un bien de grande consommation, que la plupart des
ménages possèdent.
L'accès au financement qui permet l'acquisition de ces
véhicules, s'est lui aussi démocratisé car aujourd'hui une
majorité de la population Française a accès à cette
possibilité d'emprunter ce qui n'était pas le cas auparavant.
Les industriels automobiles et leurs réseaux de
revente en France sont donc dans un marché qui a complètement
changé.
L'activité de constructeur automobile s'est
étoffée, construire des voitures ne suffit plus
économiquement.
Il est donc obligatoire de se développer si l'on veut
survivre, ces derniers ont donc tous créé ou acheté une
captive de financement.
J'ai choisi de traiter le sujet des financements dans le
milieu de l'automobile car je le trouve très intéressant et
d'actualité
En effet, les captives financières de nombreuses
marques rapporte plus de bénéfices que la vente de voiture
elle-même.
Mon choix a aussi été influencé pour
plusieurs raisons intellectuelles et personnelles.
En effet, une de mes précédentes formations est
une licence professionnelle en Banque Finance option « Commercialisation
de produits et de services financiers ». J'ai donc travaillé dans
le milieu bancaire pendant un an et ai une appétence particulière
pour ce type de produits financiers.
J'ai par ailleurs une bonne connaissance des ces produits, de
leurs mécanismes, de leurs spécificités propres, de leur
influence fiscale et donc de l'intérêt qu'ils peuvent apporter
à des prescripteurs potentiels qu'ils agissent en qualité de
professionnels ou particuliers.
Aussi je cumule plus de trois ans d'expérience dans le
métier de vendeur automobile. Aujourd'hui un vendeur ne peut plus se
contenter de vendre uniquement un véhicule. Il doit, s'il veut
être
5
performant, vendre des produits automobiles accessoires comme
des roues d'hiver, des assurances, des contrats d'entretien, des gravages de
vitres et d'autres prestations complémentaires. Il doit surtout vendre
des contrats de financement, afin de créer de la marge
supplémentaire car celle-ci manque cruellement au niveau de la vente du
véhicule.
Citons un exemple concret : il est actuellement
demandé à un vendeur automobile d'avoir un pourcentage de
pénétration en vente de crédits supérieur à
35%. C'est-à-dire que sur vingt véhicules vendus, sept d'entre
eux au minimum doivent avoir été vendus par le biais d'une
solution de financement.
Enfin, dans le cadre de mon stage de formation chez PGO
Automobiles, j'ai eu la chance d'avoir à gérer des missions
très différentes et très variées en autonomie.
M'ont été confiés :
- l'organisation complète, le suivi et la participation
à un évènement automobile (salon de Lyon),
- le développement du réseau de revendeur
automobile en France et à l'étranger,
- le suivi du réseau PGO Automobiles existant et
l'animation de celui-ci,
- j'ai participé à la labellisation « Origine
France » des modèles PGO Automobiles,
- le développement d'un contrat de partenariat avec un
organisme de financement.
En effet, j'ai pu constater après avoir
participé au salon de Lyon, que des commandes échappaient
à l'entreprise car nous ne proposions pas de financement à
crédit, et surtout pas de systèmes de location comme la Location
avec Option d'achat (LOA) ou la Location Longue Durée (LLD).
Dès mon retour à l'usine de production
d'Alès, j'ai donc eu un compte-rendu avec mes responsables sur ce qui
s'était passé pendant ce salon de Lyon.
J'ai suggéré de proposer ce type de produits au
sein de notre réseau. En effet, à mon sens les solutions de
financements constituent un facteur déterminant au développement
des ventes.
Aux vues de mes expériences professionnelles
précédentes et de la confiance que m'ont accordé mes
responsables, la mission de démarcher des organismes de financements et
de créer un partenariat avec l'un d'entre eux m'a été
confiée.
Ainsi, pour les raisons évoquées
précédemment, j'ai choisi de traiter le sujet suivant :
«Intérêts et enjeux pour un constructeur
automobile de proposer des solutions de financement au sein de son
réseau en France».
Afin de répondre à cette problématique,
je vais vous présenter en premier lieu mon analyse sur la segmentation
du marché du financement automobile afin d'en avoir une vision globale
et de mettre en évidence son caractère porteur.
En effet, est ce que la vente de produits financiers est un
outil qui aide réellement les constructeurs à écouler leur
stocks de véhicules ?
Est-ce que le fait de vendre des voitures par le biais de
financement est économiquement intéressant pour eux ?
Est-ce que les financements permettent de mieux fidéliser
les clients ?
Mémoire ISCAM 2015
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Mémoire ISCAM 2015
Dans un deuxième temps, j'ai donc classifié les
différents acteurs en concurrence sur le marché du crédit
automobile, par leurs spécificités propres ainsi que leur
importance sur le marché en termes de chiffre d'affaires et de parts de
marché détenu.
Avec quel type de produits financiers ceux-ci performent-ils le
plus ?
C'est l'objet de la troisième partie de mon analyse.
Nous étudierons les différents systèmes de financement
automobiles existant sur le marché afin de pouvoir mieux
apprécier leurs avantages et leurs inconvénients vis-à-vis
du client. Cette démarche nous permettra par la suite d'analyser ce qui
pousse la clientèle à souscrire d'avantage à un type de
financement plutôt qu'à 'un autre.
Enfin, c'est sur la base de cette étude, après
avoir décortiqué finement le marché dans sa
globalité, que je vous décrirais mon intervention chez PGO
Automobiles. Ma démarche sera détaillée, étape par
étape L'objectif principal de cette dernière étant
d'arriver à sélectionner et à trouver un accord final avec
un organisme de crédit permettant de proposer des solutions de
financement aux clients de PGO Automobiles.
Mon travail constitue un axe potentiel de dynamisation des
ventes du constructeur PGO
J'espère que ce mémoire vous plaira et
répondra à vos attentes.
Cordialement
7
Maxime Bourgue
Mémoire ISCAM 2015
Chapitre 1. Intérêts et enjeux pour un
constructeur automobiles de proposer des solutions de financements
3. Intérêts du développement
commercial
a. Description du parc automobile français
Selon une étude réalisée en 2014 par le
Comité des Constructeurs Français de l'Automobile (CCFA), on
estime à plus de 38,2 millions le nombre de véhicules
immatriculés en France.
Selon une étude réalisée en 2014 par
l'Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques (INSEE), on
estime qu'il y a un peu plus de 40 millions de permis de conduire en
circulation en France. A la lecture de ces chiffres, on ne peut que constater
que le marché automobile en France est un marché de
renouvellement et non plus un marché de conquête de clients.
En effet la France a un des plus haut taux de possession de
véhicule au monde.
Equipement automobile des ménages
français en 2013
Comme vous pouvez le voir sur ce graphique de l'INSEE la
grande majorité des ménages Français sont
équipés actuellement d'un ou de plusieurs véhicules, on
peut donc dire que le marché est saturé.
8
Le marché 2014 des immatriculations d'automobiles en
France c'est : - 5.300.000 voitures particulières d'occasion vendues
chaque année, - 800.000 voitures utilitaires d'occasion vendues chaque
année, - 1.800.000 voitures particulières neuves vendues chaque
année, - 350.000 voitures utilitaires neuves vendues chaque
année.
En moyenne plus de 8 millions de véhicules sont
vendus en France chaque année.
Répartitions par catégories
d'acheteurs des ventes automobiles réalisées en France au
1er
trimestre 2015
« Il se vend trois 3 fois plus de Véhicules
d'occasions (VO) que de Voitures Neuves (VN) ».
Ce ratio n'a fait qu'augmenter depuis la crise en 2009, il se
vendait 2,2 VO pour 1 VN. Les consommateurs raisonnent en termes du budget :
s'ils ont une enveloppe budgétaire de 7.000 euros pour une voiture, ils
peuvent aujourd'hui acquérir au choix une petite voiture neuve, une
citadine un peu âgée ou alors un monospace de plus de 60 mois.
« Tout est fonction du budget et des attentes des clients
» constate Christophe Michaeli directeur de CETELEM France pour la
division automobile.
Source :
http://www.challenges.fr/entreprise/20140611.CHA4970/les-francais-achetent-3-fois-
moins-de-voitures-neuves-que-d-occasion.html
Maintenant que nous avons aperçu ce que
représente le marché Français en termes d'immatriculations
automobiles nous allons voir comment ces véhicules sont
achetés.
Mémoire ISCAM 2015
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Mémoire ISCAM 2015
b. Modes d'acquisition des véhicules du parc
automobile français
Selon une étude de 2014 du CCFA, 63% des ménages
Français qui ont acheté une voiture neuve ou d'occasion l'on fait
via un système de prêts bancaires.
Selon une autre étude de 2014 de l'observatoire des
véhicules d'entreprises (OVE), les entreprises seraient plus de 85%
à avoir recours à un système de financement automobile sur
leurs véhicules en parc.
La majorité de ces flottes sont financés par des
systèmes de location longue durée (LLD).
La location avec option d'achat (LOA) devient l'un des modes
préférés de financement des voitures neuves auprès
des clients particuliers.
Cette tendance est nouvelle elle à
démarré en 2014 et se confirme pour l'instant sur les chiffres de
l'année 2015.
Ainsi selon les derniers chiffres communiqués par l'ASF
(Association française des Financements automobiles), la location avec
Option d'Achat l'emporte une nouvelle fois sur le crédit affecté.
La préférence des automobilistes s'affiche donc clairement vers
ce mode de financement qui peut englober dans une seule mensualité
l'ensemble des services (extension de garantie, assurances financières
et parfois l'entretien du véhicule).
Au-delà de la production en valeur, celle-ci prouve
cette tendance car pendant que la production de crédit baisse de 13,1 %
sur janvier, celle de LOA grimpe de 29,4 %.
Au total, le financement des voitures neuves augmente de 4 %,
alors que sur le même mois les ventes aux particuliers étaient
stables.
Le montant moyen du dossier financé continue donc de
progresser et surtout le financement sur le lieu de vente séduit.
Le financement du véhicule d'occasion en revanche
baisse de 6,2 % en valeur pour atteindre 212 millions d'euros.
Au total les nouveaux encours bancaire (voir
définition) liés à la vente d'automobile aux particuliers
ont représenté 651millions d'euros.
Aux vues de ces études, on comprend vite que le
financement est devenu un levier stratégique pour les constructeurs, car
que ce soit pour une clientèle particulière ou pour une
clientèle professionnelle celles-ci ont largement recours à des
solutions d'emprunt. Aujourd'hui chaque fabricant d'automobile dispose d'un
organisme financier propre à sa marque, on appelle ces organismes
bancaires des captives financières.
Ces filiales de financement sont en réalité des
banques à part entière, qui appartiennent aux constructeurs
automobiles pour certaines d'entre elles. Leur création est assez
parfois ancienne, on peut prendre pour exemple la Diac de Renault qui a
été créée en 1924.
Historiquement ces filiales empruntaient de l'argent
auprès des marchés financiers puis ensuite finançait les
véhicules de leur marque auprès des clients particuliers,
professionnels et même les concessionnaires de leur marque.
10
Aujourd'hui ces filiales ont diversifié leurs sources
d'emprunt en proposant à leurs clients des livrets de placement
bancaires et des comptes à termes plus performant que ceux des banques
classiques.
Les captives ont de gros avantages quant à la
souscription de prêts pour les clients car :
Elles sont présentes sur le lieu de vente du
véhicule et font donc partie d'un package de service
complémentaire au véhicule (assurance, garantie, ou encore
entretien),
Elles permettent aussi aux clients de mieux négocier la
reprise de leurs véhicules d'occasion,
Ce type de service n'est pas possible dans une banque
classique ce qui donne un atout incontestable à la captive qui propose
une solution complète pour le client final.
Enfin, elles permettent aux clients de ne pas emprunter à
leur banque courante.
Le financement permet donc aux constructeurs de développer
leurs affaires commerciales.
De plus, le fait de vendre une solution complète et non
juste une voiture permet de créer des marges supplémentaires pour
toute la chaine de distribution du constructeur automobile. L'amplification de
ce phénomène s'explique en partie par la recrudescence de la
concurrence frontale entre les différents constructeurs.
Ce phénomène a contribué à
engendrer une guerre des prix et donc une dilapidation des marges des
véhicules vendues.
Il est donc devenue nécessaire pour les constructeurs
automobiles et leur réseaux de vendre des solutions de financements par
le biais de leurs captives.
En effet, certains constructeurs affichent malheureusement sur
leur bilan depuis plusieurs années des taux de rentabilité
très faibles, voir négatifs concernant la rentabilité des
ventes de leur véhicules neufs.
Ils ont donc été obligés de diversifier
leurs structures initiales afin de chercher des marges additionnelles à
celle créée par la construction d'automobiles.
Vendre des financements est donc devenu un des services
incontournables à l'activité principale et historique de
constructions d'automobiles.
Aujourd'hui de très nombreux organismes proposent du
financement automobile.
Cette situation n'est pas prête de s'atténuer,
car ce marché du financement est très lucratif et permet de
maintenir voir de développer les ventes de véhicules compte tenu
du contexte économique actuel. La concurrence est donc rude sur le
marché du crédit automobile.
Certaines de ces sociétés se sont
spécialisées afin de se différencier des autres organismes
de crédit, comme par exemple les organismes spécialisés
dans la location automobile de longue durée. D'autres s'orientent sur la
qualité de service client, sur les taux d'intérêt
pratiqués, sur des assurances complémentaires (comme le
remboursement valeur à neuf du véhicule en cas d'accident, des
contrats d'entretien, du management de flottes automobiles).
Mémoire ISCAM 2015
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On dénombre cinq grands types d'organismes bancaires
présents sur le marché du financement automobile :
? Les banques classiques (nous citerons le Crédit
Agricole, LCL, le Crédit Mutuel, BNP Paribas). ? Les captives des
constructeurs (citons Renault Diac, PSA Crédipar, BMW Finance).
? Les organismes spécialisés dans la location
automobile de longue durée, en règle générale sont
des filiales de banques connues (Arval, ALD Automotive, Lease Plan).
? Les organismes spécialisés dans les
prêts à la consommation, qui sont aussi en général
des
filiales de banques connues ( Viaxel, Sofinco, Cetelem,
Financo, Cofidis, CGI Finances). ? Les assureurs (AXA, MMA), les banques de
supermarché (Casino, Carrefour Banque), les
banques en lignes (Boursorama Banque, ING Direct,
Monabanq).
Ce business très lucratif est un enjeu capital en
termes de marge, même les gros réseaux de distribution automobile
ont créé leur propre label de financement en partenariat avec des
grands organismes financeurs.
Pour exemple, le plus gros groupe de concessionnaires
automobiles d'Europe, le groupe PGA MOTORS, a développé un
partenariat avec la société de location longue durée LEASE
PLAN via les contrats de location de véhicule PELIZE. Le groupe PGA
MOTORS en tant que précurseur est le premier à proposer une offre
d'acceptation de crédit en ligne directement sur son site internet.
On constate donc sur le marché actuel une
prolifération d'acteurs proposant des solutions de financement
automobile, alors que ce n'est pas leur coeur de métier comme par
exemple les assureurs, les supermarchés, les banques en ligne, les
constructeurs automobiles ou encore les réseaux de distribution des
constructeurs automobiles.
Les acteurs bancaires historique ont quand à eux,
créé de nombreuses filiales spécialisées, qui leurs
ont permis de s'étendre sur le marché des crédits
automobiles et donc de diversifier leurs sources d'approvisionnement en
clientèle.
Mémoire ISCAM 2015
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Mémoire ISCAM 2015
2. Intérêts financiers
a. Réalisations financières des acteurs
Le marché du financement automobile représente 48
milliards d'euros de prêt chez les particuliers en France en 2013 selon
l'observatoire de l'automobile de CETELEM.
Les plus gros acteurs chez les banques sont la BNP Paribas, le
Crédit Agricole et la Société Générale.
Les captives financières françaises ont
déclaré un encours bancaire (voir définition)
auprès des particuliers de 9 971 millions d'euros en 2013 et 10 558.9
millions euros en 2014 (conféré annexe 1).
Au niveau des entreprises, elles sont moins performantes puisque
celle-ci déclarent avoir réalisé un encours bancaires de
938 millions d'euros en 2013 et 976 millions en 2014 (1).
Leur mauvais résultats au niveau des entreprises est
lié au fait que les loueurs longue durée sont très
performants sur ce marché des sociétés et plus
particulièrement celui des flottes.
Les organismes de financement automobile
spécialisés dans le crédit à la consommation ont
déclaré un encours bancaire auprès des particuliers de 3
273 millions d'euros en 2013, et 3 294 millions euros en 2014 (1).
Les plus gros de ces acteurs sur ce marché sont :
· Cetelem, 1 066 millions en 2013 et 1 134.6 millions en
2014,
· CGI, 898.1 millions en 2013 et 939.3 millions en 2014,
· Viaxel, 772,8 millions en 2013 et 783.3 millions en 2014
(1).
A eux trois, ils totalisent près de 80% du marché
total de ces organismes.
Au niveau des entreprises, les organismes de financement
automobile spécialisés dans le crédit à la
consommation ont déclaré un encours bancaire de 6.9 millions
d'euros en 2013 et 7.7 millions d'euros en 2014 (1).
· Cetelem , 2.78 millions en 2013 et 2.87 millions en
2014,
· Viaxel, 2.07 millions en 2013 et 2.27 millions en
2014,
· CGI, 0.58 millions en 2013 et 0.59 millions en 2014
(1).
Source : annexe 1 : chiffres
d'affaire France des captives et des organismes indépendants de
financements (données fournies par Monsieur Michaelli responsable France
CETELEM Automobile)
Là encore, on remarque que ces acteurs, comme chez les
captives des constructeurs, sont très peu présents sur le
marché des entreprises à cause des loueurs automobiles qui sont
les pionniers de ce marché.
La bataille des organismes qui proposent du financement fait
donc rage.
13
Mémoire ISCAM 2015
Encore plus chez les constructeurs car contrairement à
la vente de voitures, le financement est lui très
rémunérateur en termes de marge. Comme vous allez le constater
ceux-ci sont donc très dépendants de leur captive.
Chiffre d'affaires par activité (en
millions d'euros)
|
Année 2013
|
Année 2014
|
Automobile
|
18 740
|
18 610
|
Financement
|
888
|
848
|
Résultat Opérationnel Courant par
activité (en millions d'euros)
|
Année 2013
|
Année 2014
|
Automobile
|
- 538
|
7
|
Financement
|
198
|
172
|
|
Chiffres clés de PSA consultables sur leur
site web, onglet analystes et investisseurs Source :
www.psa.fr « chiffres financiers
»
En premier lieu on constate chez le constructeur PSA que le
chiffre d'affaires de l'activité Automobile est beaucoup plus
conséquent que celui de l'activité Financement.
Mais dans un deuxième temps on se rend compte que
malgré ce chiffre d'affaires conséquent, l'activité
automobile est financièrement déficitaire pour l'année
2013 et à peine positive en 2014. Or, pour l'activité Financement
la rentabilité affiche un résultat très intéressant
pour le constructeur surtout au vue du prorata (chiffres
affaires/résultat opérationnel activité).
Chez PSA, en ces temps difficiles, la captive est même
devenue vitale quand à la rentabilité de la
société.
N'oublions pas que l'objectif ultime de toute entreprise est
de créer des bénéfices en accroissant son activité,
son chiffre d'affaires et ou ses parts de marché.
14
b. Développement du panel de produits financiers
des captives
PSA Banque s'est aussi spécialisée dans les
produits d'épargne pour les particuliers.
Cette filiale du groupe Peugeot S.A. commercialise notamment le
Livret d'Épargne Distingo.
Ce livret permet de récolter des fonds et de financer
par la suite les véhicules des marques Peugeot et Citroën.
En fin 2012, cette filiale réalisait 74 % de son
activité auprès des particuliers et 26 %
auprès du réseau de concessionnaires.
De même, cette activité a permis de financer
près d'un tiers des véhicules neufs Peugeot et Citroën
vendus dans les 23 pays où la marque est présente.
C'est donc plus de 619 000 véhicules neufs et 186 000
véhicules d'occasion qui ont été concernés par ces
crédits qui représentent 8,5 milliards d'euros Comme nous l'avons
rapidement vu précédemment, les captives automobiles
développent leur panel de produits bancaires et proposent maintenant des
solutions d'épargnes (livrets, comptes à termes) aux
particuliers, leur permettant de diversifier depuis quelques années
leurs sources de financement.
Elles se sont mises à devenir des banques de
dépôts pour les clients particuliers : depuis la promulgation des
nouvelles normes internationales bancaires Bale trois (voir définition),
tous les organismes financiers, y compris les constructeurs ont l'obligation
d'avoir un ratio de liquidités disponibles immédiatement plus
important dans l'actif de leur bilan.
Les livrets d'épargne permettent à des
particuliers de placer leur argent chez le constructeur, en échange
d'une rémunération sous forme « d'intérêts
» comme dans n'importe quel organisme bancaire classique.
Ces livrets de dépôts ne sont pas investis en
bourse afin de spéculer sur les marchés, ils servent à
financer des prêts à la consommation des clients et à
financer les stocks du réseau de concessionnaires du constructeur.
Par ailleurs, ils permettent d'attirer des clients qui
pourraient en parallèle acheter des véhicules. On fidélise
donc ceux-ci via un système de carte de fidélité à
points donnant droit à des réductions sur les pièces ou
sur une nouvelle voiture.
Ces comptes de dépôt sont un succès comme
par exemple le livret Zesto, ou le compte à termes Pepito de la marque
Renault qui représente actuellement :
- 117.000 clients en Allemagne,
- 45.500 clients en France,
- 1600 clients en Autriche,
- un encours bancaires de 5.1milliards d'euros.
On peut donc dire que ces placements bancaires sont un
succès pour Renault.
En termes de nombre de clients, le succès Allemand
s'explique car il n'existe pas d'équivalent de livret A dans les banques
allemandes.
Mémoire ISCAM 2015
15
De plus, Renault pense dynamiser l'encours bancaire de ces
clients en France rapidement.car l'état Français à
réduit à la baisse la rentabilité de son livret A
récemment (le 01/08/15).
Celui-ci propose désormais 0.75% de taux de
rémunération avec un plafond à 22950 Euros.
Ce qui avantage les livrets des constructeurs qui propose eux
une rentabilité d'épargne à 1.70% pour Renault avec un
plafond de 10 millions d'euros, ils sont donc bien évidement beaucoup
plus intéressant pour les clients
Dans le même cadre de diversification de leurs produits
financiers, les constructeurs proposent aussi des systèmes de paiement
à l'aide d'une carte bancaire gratuite.
Chez Renault, cette carte bancaire est affiliée au
réseau de paiement Visa et permet des paiements dans le monde entier que
ce soit via sa puce NFC (paiement sans contact) ou via sa bande de paiement
internationale.
Cette carte est associée à un crédit
renouvelable de 1 500 à 5 500 euros et permet donc aux clients Renault
Banque d'acheter à crédit dans n'importe quel pays en
contrepartie du paiement d'intérêts bancaires.
En outre, cette carte bancaire gratuite permet de
bénéficier d'assurances de paiement, voyage, panne de
véhicule au même titre que la carte bancaire d'une grande
banque.
La gratuité de la carte pour les clients permet aux
constructeurs de faire souscrire un grand nombre d'entre eux, Renault
subventionne donc le coût des cartes bleues mais incite ses clients
à consommer chez lui.
En supplément, Renault bénéficie
d'intérêts bancaires liés au coût du crédit
renouvelable et disposent d'informations sur les habitudes d'achats de ses
clients qui vont ensuite servir à alimenter les services marketing du
constructeur.
En résumé, les captives des constructeurs
proposent aujourd'hui une large gamme de services bancaires et non uniquement
des prêts automobile. On peut penser que dans le futur ces captives vont
continuer à se développer en proposant encore d'avantage de
services financiers.
Mémoire ISCAM 2015
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Mémoire ISCAM 2015
c. Point de vue externe : avis d'une société
de notation financière
Selon une étude de Standard& Poor's (voir
définition), depuis 2009, l'amélioration des marges nettes
d'intérêt, la baisse des charges, la maîtrise des
coûts et un accès continu à des sources de financement
indépendantes ont plus que compensé l'impact négatif de la
baisse des volumes de ventes d'automobiles et les marges lié à
celle-ci.
Dans l'ensemble, Standard& Poor's considère que
les captives automobiles européennes ont une rentabilité stable
qui est estimé à trois à quatre fois supérieur
environ à la rentabilité moyenne des plus grandes banques
européennes à montant financer équivalent.
Cela s'explique part leur faible présence physique sur
les différents territoires où elles proposent des solutions de
financement à la vente, en effet ceux-ci sont présent dans les
réseaux de concessionnaires, ces employés et les structures ou
ils travaillent ne coute rien au constructeur automobile.
De plus leur coût du risque de crédit est faible
et bien maîtrisé.
Les captives ont une bonne gestion du risque de financement
et ont de grosses liquidités, souligne cette agence d'évaluation
américaine.
Les banques des constructeurs automobiles sont
également bien capitalisées dans l'ensemble, presque deux fois
mieux que la moyenne des plus grands établissements financiers
européens, affirme Standard & Poor's.
La seule faiblesse de ces banques spécialisées
est qu'elles restent très dépendantes de l'apport continu
d'affaires nouvelles par leur constructeur, fait remarquer Standard &
Poor's. Ce qui veut dire que si pendant deux ou trois ans les stocks de
crédits vendus diminuent, la baisse de revenu pour le constructeur
devient rapidement très sensible.
En effet, ces captives financent uniquement des biens
automobiles contrairement aux banques classiques.
On peut donc certifier que les captives des constructeurs
apportent une part essentielle des résultats financiers de ceux-ci.
Par ailleurs, elles permettent de vendre certains stocks de
voitures restées sur parc et donc difficiles à vendre en mettant
en avant des taux promotionnels de prêt.
Ces taux d'intérêts sont subventionnés
par le constructeur, ils contraignent donc les clients à consommer cet
avantage chez eux sur un de leur véhicule.
Le fabricant d'automobile perd donc de l'argent sur le
prêt mais il parvient à écouler un véhicule de son
stock ce qui équilibre donc l'affaire pour lui dans la plupart des
situations.
Si le constructeur accordait uniquement une remise sur la
voiture, l'affaire n'aurait pas été équilibrée.
Sources :
www.agefi.f/lesbanquesdesconstructeursconserventunebonnerentabilité
www.cbanque.com/actu/35556/lesbanquesdesconstructeursvontrestersolidesen2013-2014
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Mémoire ISCAM 2015
3. Intérêts de la captivité et de
la fidélisation
La fidélisation du client est actuellement un des plus
gros problèmes des constructeurs automobiles et des
sociétés de financement car la clientèle devient de plus
en plus volatile.
Selon une étude interne de BNP Paribas Personnel
Finance, le taux de renouvellement des clients sur une offre LOA est de 70%, ce
système de location serait donc une des solutions quand à la non
fidélité des consommateurs.
Le constructeur, revendeur ou l'organisme qui finance le
véhicule a une parfaite visibilité sur le cycle de
renouvellement, lui permettant de rendre le client plus fidèle.
Nous allons tenter de détailler pourquoi, parmi les
divers systèmes de financement automobile proposés, la location
est un produit très intéressant pour un constructeur
automobile.
a. Avantages des systèmes locatifs pour un
organisme financeur
Premièrement, elle englobe plusieurs prestations dont
la location d'une voiture, un contrat assurance décès au minimum
voir d'autres assurances complémentaires (perte financière,
assurance du véhicule, garantie supplémentaire du
véhicule, contrat d'entretien). De plus, elle permet de
récupérer un jeune véhicule d'occasion facilement
revendable dans la majorité des cas quelques années plus tard.
Classiquement, les offres publicitaires de locatives que nous
pouvons voir sur des supports papier ou
audiovisuelles sont basées sur un kilométrage
standard.
Un kilométrage standard selon l'argus est de 15 000km
parcouru par an pour les motorisations
essence et 25000km parcouru par an pour les motorisations
diesel.
Une location classique est en règle
générale d'une durée de trois ans.
Cette durée permet d'obtenir des loyers
intéressants car le véhicule ne subit pas une trop grande
dépréciation de sa valeur de prix catalogue.
En règle générale elle est de l'ordre de
35% jusqu'à 50% suivant la marque et le modèle.
Les dépréciations des véhicules sont
cotées par Prevar (voir définition), qui est un outil
spécialisée
dans les cotes prévisionnelles de véhicule
créé par l'Argus.
Ou par Eurotax (une société Suisse) qui est
l'équivalent Européen de Prévar.
Le travail de ces entreprises est de définir le juste
prix d'un véhicule d'occasion.
C'est un élément-clé à une
époque où les traditionnelles sources de revenus, ventes de
voitures
neuves et après-vente se réduisent en termes de
volumes comme de marge.
Il faut par contre être très prudent sur le long
terme à ne pas trop surestimés la valeur de ces
véhicules car une fois revenu sur le parc des
concessionnaires ou des organismes financiers il va
falloir les revendre.
18
Par contre, l'avantage indéniable de ces types de
financements locatifs est qu'au moment de la signature du contrat on sait que
le véhicule reviendra chez le concessionnaire ou chez l'organisme
financeur à une date précise avec un kilométrage au
compteur et avec une valeur de rachat déjà
prédéterminée.
On peut donc conditionner le client en lui faisant de
nouvelles offres similaire au produit qu'il a actuellement quelques mois avant
sa fin de location. Le client repart donc en général sur une
location de la marque. Son ancien véhicule est en général
un peu endommagé, le concessionnaire accepte de ne pas le facturer si
celui-ci recommande une voiture chez lui.
Ce système pousse donc d'une certaine manière
les clients à être fidèle à leur concessionnaire ou
à leur financeurs. En complément de la nouvelle location le
concessionnaire ou le financeur dispose d'un véhicule d'occasion peu
kilométré qu'il va remettre en état si besoin, il va donc
pouvoir faire travailler sa carrosserie et ensuite revendre voir relouer ce
véhicule d'occasion en créant une nouvelle fois des marges
supplémentaires.
Ce système est aussi très largement
employé par les loueurs automobiles de longue durée qui revendent
eux-mêmes leurs véhicules d'occasions, évolution notable
par rapport aux pratiques d'il y a quelques années
En effet, celui-ci sait à l'avance à quelle
date le client doit rendre son véhicule, il est donc à même
de lui proposer des solutions quelques semaines avant la fin de sa location en
prévision que celui-ci parte sur une nouvelle location.
De plus dans le cadre d'une location, le véhicule doit
être rendu avec un kilométrage égal ou inférieur au
contrat, sinon le client doit verser des pénalités de paiement
très onéreuses.
Le véhicule doit être rendu dans un état
propre, c'est-à-dire quasiment sans rayures, amenant bien souvent le
client à régler des pénalités.
Or si celui-ci contracte un nouvel achat de véhicule,
il peut négocier avec son concessionnaire ou organisme financier pour ne
pas payer ces frais : on peut donc dire que ce client est captif.
Autre avantage, la durée d'un contrat de location est en
général de 36 mois à 48 mois. L'échelonnage des
paiements pour un crédit classique est quand à lui, plus
étalé dans le temps (sur un période moyenne de 60 voir de
72 mois). On observe donc bien que la location permet d'intensifier la vitesse
de renouvellement du véhicule des clients, et par la même
d'augmenter le nombre d'immatriculations de voitures.
Mémoire ISCAM 2015
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Mémoire ISCAM 2015
b. Sensibilité des consommateurs aux organismes de
prêts
Pourcentage de sensibilité d'un panel
clients à différents critères lors du choix de financement
d'un
véhicule
Selon cette étude du Bipe publiée en 2012, on
constate que la fidélité n'est pas un critère de choix des
clients.
Ces consommateurs sont en majorité fidèles
à leur banque mais à hauteur de 22% seulement.
Si on comprend en supplément les captives des
constructeurs automobiles et les établissements
spécialisés de crédit, les clients sensibles à
être fidèle sont seulement 31%.
Par contre ces mêmes clients montrent un
intérêt quand à la praticité de souscriptions de ces
offres qui sont vendus directement sur le lieu de vente des captives et des
établissements spécialisés de crédit
De plus comme nous l'avons vu dans le chapitre
précédent ceux-ci proposes des services associés
directement liés à l'automobile :
Ces différents services sont une force, car ils
permettent de rendre captifs les clients car eux seuls sont à même
de les proposer étant des professionnels de l'automobile.
Les banques proposent en général des offres de
prêts économiquement plus intéressantes pour les clients
que les autres organismes de crédits. Cependant, elles sont plus
restrictives quant à l'attribution de ces prêts, car elles
limitent les risques pris quand elles prêtent de l'argent. Elles
acceptent uniquement les clients qui ont un très bon indice bancaire de
solvabilité.
La difficulté des banques commerciales est qu'elles ne
sont pas présentes directement dans les réseaux de
concessionnaires.
Le client doit donc prendre un rendez-vous avec son
conseille.
Il doit se déplacer jusqu'à l'entité
physique de la banque, discuté avec le banquier pour obtenir finalement
peut être un prêt.
20
Mémoire ISCAM 2015
Chez le concessionnaire, au contraire, on pousse le client
à souscrire un prêt.
De plus le vendeur ou conseiller financier est disponible sur
simple demande pour ces clients.
Afin d'être présentes un maximum sur le
marché de la finance automobile, ces mêmes banques ont pour la
plupart d'entre elles créé différentes filiales
spécialisées que nous allons voir par la suite. En effet, face au
changement de comportement des clients, il devient impératif de
dématérialiser les flux traditionnels d'acquisition
automobile.
Certains clients comme nous avons pu le constater, sont en
recherche de simplicité en achetant le crédit chez le
concessionnaire, quitte à le payer plus cher qu'à leur banque.
c. Dématérialisation de l'offre de
crédit
Aujourd'hui de multiples offres d'acceptation de
crédits en ligne se développent, Boursorama Banque propose
même un listing de véhicules à vendre en ligne avec un
prêt, ce qui menace les constructeurs.
Celle-ci permet de mettre en place directement de chez soi un
projet d'acquisition automobile de l'acceptation de crédit à la
fin de contrat.
Ces offres numériques ont un seul but c'est de rendre
le parcours client plus simple et plus rapide et surtout quand celui-ci se
décide.
Pour répondre à cette potentielle perte de
marché, certains protagonistes se déjà adaptés
:
? les constructeurs en proposant par exemple la demande de
crédit automobile en ligne ainsi que la signature
électronique,
? les loueurs de longue durée proposent des simulateurs
de locations en ligne,
? les concessionnaires, comme c'est le cas de PGA Motors qui
affiche sur son site de véhicules, d'occasions
autosphere.fr pour chaque voiture son
prix de vente total ainsi que sont prix avec une offre de financement et la
possibilité de souscrire à l'ensemble en ligne.
Il apparait donc évident que la numérisation de
la relation entre la société de crédit qu'elle que soit
son origine et l'acquéreur est devenue un facteur de
fidélisation.
Pour être compétitifs, l'ensemble des banques et
des concessionnaires se mettent donc à développer des
applications pour simplifier la relation avec les clients et par ce biais le
fidéliser.
Le numérique est donc un outil supplémentaire au
panel de services proposés aux clients.
Selon Dominique Thormann et Gianluca De Ficchy directeur de
RCI Banque : La digitalisation de la relation entre la société de
crédit automobile et l'acquéreur d'une voiture est d'autant plus
importante que "nous nous sommes aperçus que le contrat de
financement était devenu un outil de fidélisation des clients,
alors qu'auparavant, nous utilisions le financement comme simple support
à l'achat de véhicules", explique Gianluca De Ficchy.
"La (société) financière est le point de contact entre
le client et la marque",
Source :
http://www.latribune.fr/entreprises-finance/banques-finance//credit-auto-les-
constructeurs-passent-au-numerique-pour-ne-pas-se-faire-doubler.html
21
a. Classement des plus importantes banques
françaises
Evolution de l'activité des banques
Françaises en Mds d'euros
Evolution de la rentabilité des banques
Françaises en Mds d'euros
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Mémoire ISCAM 2015
Chapitre 2. Les acteurs du marché de financement
automobile
1. Les banques généralistes
Mémoire ISCAM 2015
? BNP Paribas :
La BNP Paribas est au 1er rang des banques françaises
en termes d'activité et fait parties de cinq plus grosses banques au
monde.
Ces résultats annuels 2014 portent la marque de
l'amende hors norme de pratiquement 9 milliards de dollars, infligée par
les autorités américaines pour non respect d'embargos
économiques.
Malgré cette pénalité extraordinaire, la
banque réussit toutefois le tour de force de rester
bénéficiaire même si ces profits on été
laminé par l'amende américaine.
Le profit net du groupe pour 2014 s'établit quand
même à 157 millions d'euros, et hors amende exceptionnel son
résultat net dépasse le cap des 7 milliards d'euros en 2014. Le
Produit Net Bancaire (PNB), équivalent du chiffre d'affaires, est pour
sa part de 38,82 milliards d'euros en 2013.
BNP Paribas, est l'objet des critiques adressées
à l'industrie financière en général, notamment en
ce qui concerne ses pratiques spéculatives et les risques
systémiques qu'ils font peser sur l'économie réelle, en
effet, la BNP détient des actifs supérieur au PIB* annuel de la
France.
? Groupe Crédit Agricole :
Les 39 caisses régionales, le LCL, le Crédit
Agricole SA (véhicule coté) et ses filiales constituent le groupe
Crédit Agricole.
Le PNB de la banque coopérative est de 31,2 milliards
d'euros en 2013.
? Groupe BPCE :
Le groupe Banque Populaire et Caisse d'Epargne a
réalisé un PNB de 23,1 milliards d'euros en 2013il sont
porté par la banque commerciale, la collecte et le crédit sont en
hausse.
? Société Générale
:
La Société Générale et ses
filiales présentent un PNB 2013 en légère baisse à
22,8 milliards d'euros, ses revenus de la banque de détail en France,
notamment composée du Crédit du Nord et Boursorama en France,
sont en hausse.
Source : site internet de
l'Autorité des Marchés Financiers (AMF)
Petite aparté sur les trois plus grosses banques
commerciales Françaises. Leurs actifs détenus représentent
237% du Produit Intérieur Brut (PIB) moyen du pays, selon les
données de JP Morgan en 2010, 101% pour BNP Paribas, 81% pour le
Crédit Agricole et 55% pour la Société
Générale.
Source : C
banque.com via ZeroHedge
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Mémoire ISCAM 2015
b. Classification des différents organismes
bancaires
Définition d'une banque :
Une banque est une entreprise habilitée à
recevoir des fonds du public, à collecter l'épargne, à
fournir et à gérer les moyens de paiement (billets de banque,
chèques, carte de paiement), à accorder des prêts
(opérations de crédit).
Elle peut être également habilitée
à réaliser des services d'investissement.
Les principaux établissements bancaires auxquels
s'adressent les particuliers et les petites entreprises (appelées «
banques de détail ») sont des banques commerciales ou des banques
à statut mutualiste.
Définition d'une société
financière :
Autre catégorie d'établissement de
crédit, une société financière est habilitée
à effectuer seulement certains types d'opérations de
crédit et ne peut en général pas recevoir de
dépôts du public.
Certains établissements de ce type se sont
spécialisés dans les crédits à la consommation
(COFINOGA, SOFINCO, CETELEM, CGI FINANCES, VIAXEL).
La formule la plus ancienne et la plus connue qu'ils
fournissent est le crédit affecté aux biens ou aux prestations de
services qu'ils aident à acheter, la destination de l'argent
prêté ne peut pas être modifiée.
Les crédits affectés sont souvent
proposés directement dans les magasins, les hypermarchés ou par
les concessionnaires pour les automobiles.
Définition d'une société de
crédit-bail :
Les sociétés de crédit bail offrent
à l'emprunteur la possibilité de louer un bien, assortie d'une
promesse de vente, l'emprunteur pouvant devenir propriétaire au terme du
crédit.
Définition d'une société
d'affacturage :
Les sociétés d'affacturage fournissent aux
commerçants et aux entreprises un service de financement de leurs
factures sans attendre l'échéance et elles assurent contre les
risques d'impayés.
Les sociétés financières
françaises sont adhérentes à un organisme professionnel
spécifique, l'Association des Sociétés Financières
(ASF).
Certaines banques regroupent via différentes filiales
l'ensemble de ces acteurs, comme nous allons le voir dans la segmentation du
groupe BNP PARIBAS BNP PARIBAS.
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Mémoire ISCAM 2015
c. Segmentation du groupe BNP PARIBAS
Cette banque se divise en différentes filiales
bancaires spécialisées :
· ARVAL : spécialiste des locations longue
durée automobiles,
· BNP PERSONAL FINANCE plus connu sous le nom de Cetelem
qui est numéro 1 du crédit à la consommation en France.
Au 31/12/2014 BNP PERSONAL FINANCE et l'ensemble de ces
partenaires gérait un encours de 65.1 milliards d'euros pour un produit
net bancaire de 4077 millions d'euros soit 10.4% du produit net bancaire de BNP
PARIBAS. Pour rappel, un encours bancaire correspond au montant global
représentatif du solde, existant à un moment donné,
d'opérations ou de produits généralement de même
nature.
Cette société a déclaré en 2014
un résultat avant impôt de 894 et son résultat net de 665
millions d'euros.
Ces résultats sont en hausse car en 2013 sont
résultat avant impôts était de 524 et son résultat
net de 366 millions d'euros.
Sont citées ci-dessous les sociétés
totalement gérées par BNP PARIBAS Personal Finance pour la
gestion de leurs crédits ou des transactions relatives aux
opérations de paiement :
· Cofica Bail,
· Credit Moderne Antilles Guyane,
· Credit Moderne Ocean Indien,
· Domofinance,
· Facet,
· Fidem,
· Loisirs Finance,
· Norrsken Finance,
· Projeo,
· Cafineo.
Citons maintenant les différentes
sociétés faisant partie du Groupe BNP PARIBAS Personal Finance
avec lesquelles des échanges financiers sont réalisés :
· Groupe Cofinoga,
· Laser Cofinoga SA,
· Mediatis SA,
· Soficarte SAS,
· Sygma Banque,
· CDGP SA.
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Sont cités ci-dessous les établissements de
crédit liés à BNP PARIBAS Personal Finance pour la gestion
de leurs crédits ou des transactions relatives aux opérations de
paiement :
? Axa Banque Financement,
? Axa Banque (Anciennement Banque Directe), ? Natixis
Financement,
? Banque Revillon.
Il y a aussi des filiales communes comme Banque Carrefour qui
appartient à 40% à BNP Paribas Personal finance ou la Banque
Casino, filiale commune entre Laser Cofinoga et le groupe Casino.
En conclusion de cette partie, on ne peut donc que constater
qu'afin d'affirmer un maximum leur présence sur le marché du
crédit dont celui du crédit automobiles, les banques se sont donc
subdivisées en différentes filiales afin de mieux mailler le
territoire.
Mémoire ISCAM 2015
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Mémoire ISCAM 2015
2. Les banques des constructeurs (dites captives
financières)
Une captive est une « banque » qui a
été créée ou achetée par un constructeur
afin de pouvoir proposer des solutions financières à son
réseau de distribution et à ces clients.
Une captive est en synthèse une filiale bancaire d'un
constructeur automobile.
Cette diversification, très écartée du
business de la production/vente d'un constructeur automobile existe pour
plusieurs raisons :
- elle permet d'avancer l'argent aux distributeurs de la marque
(concessionnaires), qui achètent des stocks au constructeur afin de les
revendre par la suite,
- la captive permet de financer les clients de la marque par le
biais du réseau de concessionnaires, et donc de limiter les encours en
crédits de ces concessionnaires,
- elle permet de créer des marges supplémentaires
indispensables à la survie de certains constructeurs lors de la vente
d'une voiture à crédit, comme nous l'avons
précédemment constaté dans le cas de PSA.
Concernant le prêt d'argent aux concessionnaires par
les captives, rappelons que l'achat d'un stock de véhicules par un
concessionnaires est nécessaire à son fonctionnement. Ces achats
représentent des montants colossaux que peu d'entres eux sont à
même de payer comptant.
Avant l'existence des captives, ils les finançaient
via une banque extérieure, moyennant paiement de taux
d'intérêts. Cette situation était risquée pour les
constructeurs qui pouvaient voir s'éteindre une partie de leur
réseau à cause du manque de financements. La capacité du
constructeur à écouler ses stocks auprès des distributeurs
devenait donc dépendante d'un tiers qui n'a pas les mêmes
intérêts que lui.
La création d'une captive permet donc à un
constructeur de s'assurer une certaine indépendance vis-à-vis du
marché du crédit, qui poursuit d'autres intérêts que
la vente de voitures.
Aujourd'hui les captives se sont fortement
développées en proposant toute une gamme d'offres :
- assurances (classiques, garanties de véhicules
allongés, perte financière),
- contrats d'entretien (classique, full option (changement des
pneus, liquide de lave-glace) ,
- produits bancaires (cartes bancaires clients avec
crédit renouvelable, livret épargne client , compte
à termes d'épargne client
- cartes de fidélités.
Les captives financières sont devenues aujourd'hui une
activité incontournable des constructeurs automobiles.
Leur rayon d'action est très large comme nous venons de
le constater.
Ce sont des banques à part entières, qui
financent des prêts aux clients particuliers ou professionnelles, aux
concessionnaires et qui récoltent des fonds.
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Liste des différentes captives financières
existantes en France :
- Renault, avec la DIAC, filiale de RCI Banque
(elle-même filiale de Renault),
- Peugeot avec Peugeot Financement, une marque de Credipar,
filiale de la Banque PSA Finance (elle-
même filiale de PSA),
- Citroën avec Citroën Financement, une marque de
Credipar, filiale de la Banque PSA Finance (elle-
même filiale de PSA),
- BMW, avec BMW Financial Services, filiale de BMW Financial
Services AG, elle-même filiale de BMW
Group,
- Mini, avec BMW Financial Services, filiale de BMW Financial
Services AG, elle-même filiale de BMW
Group,
- Mercedes-Benz , Smart, avec Mercedes-Benz Financial
Services France, filiale de Daimler Financial
Services AG, filiale de Daimler AG,
- Fiat, avec Fiat Crédit France, filiale de FGA (Fiat
Group Automobile) Capital, Joint Venture entre Fiat
Group & le Crédit Agricole (via Sofinco),
- Ford, avec Ford Finance, filiale de FCE (Ford Credit
Europe) Bank, filiale de Ford Motors
- Mazda, avec Mazda Bank, filiale de FCE Bank, filiale de
Ford Motors,
- Land Rover, avec Land Rover Financial Services, filiale de
FCE Bank, filiale de Ford Motors,
- Volvo, avec Volvo Automobiles Finance, filiale de FCE Bank,
filiale de Ford Motors,
- Jaguar, avec Jaguar Financial Services, filiale de FCE
Bank, filiale de Ford Motors,
- Volkswagen, avec Volkswagen Finance, marque de la
Volkswagen Bank, filiale de Volkswagen
Financial Services AG, filiale de VW AG,
- Audi, avec Audi Finance, marque de Volkswagen Finance,
filiale de Volkswagen Bank, filiale de
Volkswagen Financial Services AG, filiale de VW AG,
- Skoda, avec Skoda Bank, marque de Volkswagen Finance,
filiale de Volkswagen Bank, filiale de
Volkswagen Financial Services AG, filiale de VW AG,
- Seat, avec Seat Bank, marque de Volkswagen Finance, filiale
de Volkswagen Bank, filiale de
Volkswagen Financial Services AG, filiale de VW AG,
- Toyota, avec Toyota Financial Services, Filiale de Toyota
KreditBank Gmbh, filiale de Toyota Motors,
- Lexus, avec Lexus Financial Services, marque de Toyota
Financial Services, Filiale de Toyota
KreditBank Gmbh, filiale de Toyota Motors,
- Nissan, avec Nissan Finance, marque de DIAC, filiale de RCI
Banque, filiale de Renault,
- Opel, Saab, avec GMAC Banque, filiale de GMAC Financial
Services, filiale de GMAC,
- Honda, avec Honda Finance, filiale en joint venture de
Honda Finance Europe Plc et Sofinco.
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3. Les sociétés financières
Ces établissements de prêt sont très
nombreux, ils sont en règle générale des filiales des
grands acteurs bancaires comme :
? Viaxel, Sofinco sont des filiales du Crédit Agricole, ?
Cetelem, Cofinoga sont des filiales de BNP Paribas, ? Financo, Cofidis sont des
filiales du Crédit Mutuel, ? CGI Finances est une filiale de la
Société Général, ? GE Money est une filiale du
Groupe Américain Général Electrique.
Il y a en réalité très peu
d'indépendance dans le système bancaire, les différents
acteurs du système financier sont quasiment tous
interconnectés.
En effet, chaque grande banque s'est développée en
se déclinant sous forme de filiales spécialisées. Cetelem,
Financo et Sofinco sont donc des filiales spécialisées du
prêt rapide à la consommation.
Ces sociétés de financement ont comme avantage
majeur le fait d'être présents sur le lieu de vente. Et donc
d'être systématiquement proposés par le vendeur en
alternative au prêt de la captive. Ils sont de plus très rapides
quant à la finalisation d'une demande de prêt, et sont assez
ouvert quant à l'acceptation de nouveaux prêts.
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Mémoire ISCAM 2015
4. Les Loueurs automobiles de longue durée
La location automobile consiste à mettre à
disposition d'un tiers, qui peut être un particulier ou une entreprise,
une automobile ou un service automobile pour une durée limitée et
une prestation de service définies par un contrat initial. La
durée moyenne d'une LDD en France est d'environ 3 ans.
Apparue il y a plus de vingt-cinq ans, la location longue
durée constitue un mode de financement et de gestion dont la vertu est
désormais reconnue par les entreprises.
Non seulement, les véhicules n'apparaissent pas dans
l'actif du bilan de celle-ci (contrairement à un achat à
crédit), mais les loyers sont comptabilisés dans leurs
dépenses qui en final réduisent leur assiette d'imposition.
Autre avantage, les entreprises peuvent décider de la
durée de détention des véhicules et en changer
régulièrement pour bénéficier des dernières
avancées technologiques des constructeurs. Locataires des
véhicules, les entreprises n'ont plus à se soucier à des
problématiques liées à la revente ou encore du risque de
pertes en cas de retournement du marché de l'occasion.
Enfin, elles bénéficient de la puissance d'achat
des loueurs pour obtenir des conditions commerciales privilégiées
et n'ont pas à s'occuper de l'entretien au jour le jour.
Les loueurs automobiles de longue durée sont en
règle général eux-aussi des filiales des grands acteurs
bancaires comme :
- ARVAL, plus gros loueur d'Europe est une filiale de BNP
Paribas,
- ALD Automotive est une filiale de la Société
Général qui est le deuxième loueur français, -
CM-CIC Bail est une filiale du Crédit Mutuel,
- UCALEASE, CA Leasing est une filiale du Crédit
Agricole.
Les très grandes entreprises ont rapidement
été séduites par l'environnement fiscal de la location
longue durée et par un concept expliquant de manière plus
transparente les dépenses occasionnées par l'utilisation d'une
voiture : le Total Cost Ownership (TCO).
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Ce concept a été développé par les
loueurs de longue durée.
a. Définition du concept TCO ou cout total pour
l'utilisateur
Le TCO ou coût total d'usage prévisionnel du
propriétaire, recense tous les coûts prévisibles d'usage
d'un véhicule.
Au-delà de l'aspect technique des véhicules et
du simple prix, c'est un bon outil objectif de comparaison des véhicules
entre eux sur un plan économique.
C'est aussi une manière de faire comprendre aux
entreprises ou aux particuliers qu'il ne faut pas prendre uniquement en compte
le prix d'achat du véhicule et les intérêts du prêt
de celui-ci.
En effet, le TCO varie d'un véhicule à l'autre
en fonction de son prix d'achat, de la bonne tenue de sa cote dans le temps, de
ses coûts d'entretien et d'assurance, de sa consommation et de la
fiscalité qui le frappe et qui, elle-même, est fonction du prix
d'achat, de l'énergie et du taux de CO2 émis.
Le TCO est un bon moyen de comparer des marques, des
modèles et des usages.
Le seul TCO prédictif d'un véhicule est
toutefois insuffisant si l'on veut comparer le coût d'usage d'une flotte.
Au-delà du seul cout du véhicule, les conducteurs sont
eux-mêmes évalués sur leur façon de conduire.
Sont pris en compte : le mode de conduite qui va engendrer
une consommation d'énergie plus ou moins importante, les
éventuels sinistres du conducteur qui auront un effet sur les primes
d'assurance. Par ailleurs, la gestion des réparations (cout des
pièces constructeurs et cout de la main d'oeuvre ateliers) fluctue en
fonction des modèles et des marques de voitures.
C'est pourquoi il existe une deuxième notion
appelée le TCO conducteur, qui prend en compte tous les frais
directement reliés à la conduite du conducteur.
Enfin, gérer une flotte représente des coûts
de gestion et des coûts cachés pour l'entreprise.
Tous ces coûts, ajoutés au TCO conducteur,
forment le TCO flotte, qui donne une bonne idée du coût global de
gestion d'une flotte de véhicules.
Il ne faut donc pas parler du TCO mais de l'addition de trois
TCO qui font le Total Coast off Mobility (TCM) ou cout total de la
mobilité.
Mémoire ISCAM 2015
31
Mémoire ISCAM 2015
3 TCO = TCM
En créant le TCO Scope en 2012, l'Observatoire du
Véhicule d'Entreprise (OVE) a mis en place une méthode
professionnelle de calcul des TCO qui sera constante dans le temps.
En un an, le TCO Scope est devenu un outil statistique de
référence.
Les décideurs d'entreprises ont ainsi à leur
disposition un référentiel permettant de s'informer, de comparer,
de suivre, de simuler les coûts de leur flotte, tout cela d'un seul coup
d'oeil.
Le TCO Scope est un outil d'aide à la décision
qui permet de mesurer les premières conséquences de ses choix
avant d'effectuer une étude plus approfondie.
b. Développement des ventes des loueurs de longue
durée
Depuis 2011, la location longue durée fait état
d'une santé à toute épreuve et voit son activité
progresser lentement mais sûrement année après année
(conféré annexe 2). Le nombre de véhicules financés
et gérés par les départements spécialisés
des constructeurs automobiles, par les filiales de banques et par les acteurs
indépendants n'a cessé d'augmenter et vient de franchir le seuil
des 1 500 000 unités en France. Un record à ce jour!
Autre chiffres qui incite à l'optimisme, le nombre de
véhicules neufs immatriculés par les loueurs de longues
durée s'est établie à 428000 unités soit 8.8% de
plus qu'en 2013.
En 2014, les loueurs de longues durées ont bel et bien
dynamisé le marché Français du VN. Désormais les
loueurs de longues durées représentent 62% des achats de
véhicules réalisés par les entreprises.
Selon Jean Francois Chanal président du SNLVLD* et
directeur de ALD Automotive
« Peu de constructeurs peuvent s'affranchir des ventes
aux entreprises des loueurs longues durées, car au dessus de 20000
véhicules un constructeur n'a pas la surface financière
suffisante pour développer une plate forme téléphonique et
des outils informatiques performants. »
32
Mémoire ISCAM 2015
c. Développement d'unités
spécialisées
Les 38% non convaincus encore par la LLD sont en
majorité des Petites et Moyennes Entreprises (PME) et des Très
Petites Entreprises (TPE).
Celles-ci représentent le futur relais de croissance
national des loueurs.
Pour mieux répondre à leurs besoins et
convaincre ces plus petites entreprises d'opter vers cette solution de LLD,
Arval à décider de créer une unité
spécialisée dont l'activité est centrée sur
les PME et TPE.
Celle-ci, en supplément de la prospection qu'elle
effectue via ses services commerciaux est naturellement alimentée par le
réseau d'agence de BNP PARIBAS qui est actuellement la plus grande
banque française.
Dans le cadre de la diversification de ces canaux de vente,
Arval vient aussi de créer un nouveau Webstore qui permet de traiter en
moyenne 1500 leads (pistes clients) par mois.
d. Intérêts pour les groupes financiers
d'acquérir des sociétés de LLD
Il y a beaucoup de mouvement dans les sociétés
de locations longues durées.
En effet nous sommes dans une période
financièrement très complexe et les entreprises dont la
rentabilité financière est bonne et les activités sont en
essor sont très convoités par les gros groupes financiers.
Ceux-ci rachètent ces entreprises dans
l'intérêt de placer leur capital en sécurité car la
société est en pleine essor et de retirer un maximum de
bénéfices par la suite.
Exemple le plus gros loueur du monde Lease Plan qui est
à l'origine hollandais, avait été racheté
récemment par le groupe Volkswagen et par Fleet Investments B.V qui est
une banque d'investissement allemande.
Ce leader mondial de la LLD pourrait être revendu a
nouveau à un consortium bancaire composé de :
- un fonds de pension néerlandais,
- le plus grand fonds de pension danois,
- un fonds souverain singapourien Government Investment
Corporation,
- de Luxinva S.A une filiale d'Abu Dhabi Investment
Authority (ADIA),
- du fonds d'investissement d'acquisitions de la division
de Goldman Sachs,
- du fonds d'investissement TDR Capital LLP (fond de
pension anglais).
33
LeasePlan assure dans son communiqué que les nouveaux
actionnaires ont une vision à long terme et qu'ils soutiennent la
stratégie de croissance et les ambitions de l'entreprise.
LeasePlan gère à ce jour près de 1,5
million de véhicules en LLD à travers le monde et est
présent dans 32 pays, le loueur a réalisé un
bénéfice de 372 millions d'euros en 2014.
D'autres loueurs de longue durée tendent à
grossir afin d'affirmer leur position de leader sur le marché comme
Arval pour le marché Européen.
Celui-ci vient de devenir le plus gros loueur européen
car il vient de racheter les activités de LLD de General Electric
(GE) pour un montant de 33,17 milliards d'euros. Cette vente comprend
aussi bien les entités de gestion de flotte (GE Capital Fleet
Services) que les financements aux concessionnaires, aux franchisés
et aux autres entreprises.
Pour répondre à la perte de profits due aux
loueurs de LLD, les constructeurs automobiles ont proposé par la suite
eux aussi de la LLD via leurs captives de financements. Arrivés tard sur
ce marché, ils ont en réalité des difficultés
à se développer dans ce secteur.
Nous terminerons ce paragraphe sur la LLD en rappelant que
les loueurs doivent tout de même faire preuve de vigilance car depuis
quelques années le marché de l'occasion connait de réelles
difficultés.
Les loueurs ont vu se fermer quelques un des marchés
sur lesquels ils pouvaient écouler leurs véhicules revenant de
location. En effet, les constructeurs proposent depuis plusieurs années
des voitures neuves à des prix comparables à une voiture de deux
à trois ans avec peu de kilomètres, et ce par des jeux de primes,
promotions et autres remises proposées par ces derniers.
Par conséquent, les valeurs de rachat de toutes ces
voitures ont baissé et les loyers ce sont donc inscrits à la
hausse pour un certains nombres de modèles.
Les loueurs doivent donc rester très vigilants car
s'ils augmentent leurs parts de marché de véhicules
immatriculés, ils augmentent aussi leurs parts de véhicules
d'occasions à revendre.
Mémoire ISCAM 2015
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5. Les loueurs automobiles de courte durée
La Location automobile de Courte Durée (LCD) consiste
à mettre à disposition d'un tiers, qui peut être un
particulier ou une entreprise, une automobile ou un service automobile pour une
durée ne pouvant excéder fiscalement 30 jours (contrat toutefois
renouvelable) et une prestation de service définies par un contrat
initial.
Les loueurs de courte durée représentent un
débouché commercial de premier ordre pour les constructeurs
automobiles car les loueurs-ne conservent les véhicules qu'un semestre
en moyenne.
Ce créneaux permet donc d'immatriculer d'un part des
véhicules neufs et d'autres parts d'alimenter en véhicules
d'occasions récents les parcs d'occasions.
Les loueurs automobiles de courtes durées sont
constitués de différents types d'acteurs :
- des chaînes internationales comme Hertz ou Avis
ou encore des chaines nationales,
- des franchisés de ces chaînes ou de constructeurs
automobiles comme FordRent,
- des loueurs indépendants,
- des professionnels de l'automobile utilisant ce secteur comme
source de revenu complémentaire.
Les principales enseignes disposent de services
dédiés aux achats et reventes des véhicules, la rotation
du parc devant être très rapide afin de disposer
régulièrement de véhicules de moins de 1 an (avec des
variations selon les enseignes).
La rotation rapide du parc permet de limiter l'amortissement
ainsi que les frais d'entretien. Les prix d'achat des véhicules sont
négociés par contrat entre les loueurs et les constructeurs.
La majorité des véhicules sont alors repris par
le constructeur dans le cadre de contrat« buy-back » tandis que le
reste est directement revendu par des loueurs à des professionnels de
l'occasion ou directement à des particuliers.
Mémoire ISCAM 2015
35
Chapitre 3. Typologies de financement et
clientèles associées
1. Le crédit classique
Ce type de financement est le plus ancien proposé par
le système bancaire. Il est choisi par les clients qui rentrent dans un
schéma classique d'acquisition, ce type d'achat permet de
répondre à un désir primaire de propriété.
Même si celui-ci peut rester irrationnel et à tendance à
s'effacer devant les contraintes économiques et les évolutions
culturelles.
Avantages de l'achat à crédit
-le crédit classique automobile est
une formule de financement total ou partiel qui permet d'acquérir un
véhicule à son nom propre ou au nom de sa
société,
-le bien acheté peut être conservé et
utilisé au-delà de sa période d'amortissement, ce qui peut
donner l'impression que l'utilisation de ce bien ne coûte rien,
-le crédit est un étalement de la dépense
qui permet de rester propriétaire du bien.
C'est donc une solution d'achat plutôt flexible car le
client détermine lui-même le montant de ses remboursements en
rallongeant la durée du prêt.
Inconvénients de l'achat à
crédit
- l'actif de l'entreprise est gonflé de la valeur de
ce bien dans son bilan, ce qui entame sa capacité d'emprunt,
- l'achat d'un véhicule au comptant ou à
crédit est une opération patrimoniale déficitaire :
contrairement à d'autres biens, comme l'immobilier par exemple, un
véhicule perd de sa valeur jour après jour, année
après année, pour tendre vers zéro.
En sortant de chez le concessionnaire, tout véhicule
neuf perd aussitôt entre 10 et 40 % de sa valeur ! Cette décote
atteint très vite 25 à 40% au bout d'un an, 40 à 60% au
bout de trois ans. L'achat, l'entretien et la revente du véhicule
entraînent des coûts administratifs cachés souvent
importants, tels que le temps passé à négocier et revendre
le véhicule, à l'entretenir, à comptabiliser les
différentes charges. Ces éléments sont non exhaustifs.
Mémoire ISCAM 2015
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Mémoire ISCAM 2015
2. La location avec option d'achat ou crédit
bail
Le crédit bail ou location avec option d'achat est un
système de location longue durée qui offre la possibilité
de racheter le véhicule à la fin du bail ou de le céder
à un tiers ou de repartir sur un nouveau contrat de location.
La durée de la location, son kilométrage et les
mensualités à payer sont définis contractuellement.
Ce type de produit financier est souple et permet de
s'adapter à chaque client en fonction de son budget, kilométrage
annuel et type de véhicule choisi.
Ce type de financement est disponible aux particuliers et aux
entreprises.
Il doit être analysé comme une opération
de crédit ou le bien louer appartient à l'établissement
financier, le consommateur n'étant que l'utilisateur périodique
du bien.
La mutation de propriété interviendra à
la fin de la période de location si le locataire décide de lever
l'option d'achat (afin d'acquérir définitivement le
véhicule moyennant le paiement d'un dernier loyer).
Dans le cas contraire, l'organisme de financement reprendra
la voiture et remboursera le dépôt de garantie
éventuellement réclamé à l'origine du contrat.
L'établissement financier pourra appliquer une
décote pour frais de remise en état du véhicule si
celui-ci n'est pas conforme à l'état attendu.
Avantages du crédit-bail
- le loyer constitue une charge d'exploitation pour les
entreprises.
Cependant, le crédit-bailleur communique chaque
année au crédit-preneur la quote-part de loyer fiscalement non
déductible correspondant à l'amortissement pratiqué par le
crédit-bailleur sur la fraction du prix du véhicule qui
excède 18 300 euros ou 9 900 euros,
- pour un VP, contrairement à l'achat à
crédit, l'entreprise ne fait pas l'avance de la Taxe sur la Valeur
Ajoutée (TVA) ; celle-ci est étalée sur les loyers,
- l'entreprise peut minorer le montant des
intérêts correspondant au portage de l'opération par la
société de financement en versant un dépôt de
garantie ou un premier loyer majoré. Le dépôt de garantie
est remboursable en cas d'abandon du véhicule en fin de contrat, ou
imputable sur l'option d'achat. Le dépôt de garantie n'est jamais
déductible,
- l'achat d'un véhicule en crédit-bail permet
à l'entreprise de ne pas puiser dans sa trésorerie, même si
un apport initial est souvent exigé par les établissements
financiers. Il préserve ainsi ses facultés d'emprunt pour des
investissements ultérieurs,
37
- la dépense est lissée sur la durée du
contrat ; les mensualités peuvent être adaptées à la
trésorerie grâce à l'ajustement de la durée du
financement et à la valeur de l'option d'achat,
- en fin de contrat, si l'option d'achat est levée,
l'entreprise est amenée à acheter un "véhicule d'occasion"
qui peut être fortement kilométré, mais dont la valeur de
rachat prévue au contrat peut être très inférieure
à sa valeur marchande.
La faiblesse de cette option d'achat signifie tout simplement
que l'entreprise a payé l'essentiel du prix du véhicule dans ses
loyers. Elle peut revendre ce véhicule et réaliser ainsi une
plus-value) . Elle peut aussi le garder et l'immobiliser, mais attention aux
frais d'entretien et de réparation d'un véhicule vieillissant qui
viendront s'ajouter au coût global de l'opération.
Inconvénients du crédit-bail
- le locataire n'est pas propriétaire de son
véhicule pendant la période de location ; mais il a la
possibilité de le racheter à la fin du contrat,
- si l'option d'achat n'est pas levée et que le
véhicule n'est pas rendu dans un état de vétusté
standard (carrosserie fortement endommagée par exemple), des frais de
remise en état peuvent être demandés,
- si le véhicule est racheté, l'état
final du véhicule à la revente aura de toute façon une
influence sur sa valorisation,
- sur le plan fiscal, les charges financières
comprises dans les loyers de crédit-bail sont soumises au plafonnement
général des charges financières introduit par la loi de
finances pour 2013 : les sociétés soumises à l'impôt
sur les sociétés, dont les charges financières nettes
excèdent 3 millions d'euros au titre d'un exercice, ne sont
autorisées à déduire fiscalement que 75% de ces charges
financières nettes.
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Mémoire ISCAM 2015
Mémoire ISCAM 2015
3. La location de courte durée & location
moyenne durée
Les locations de courtes et de moyenne durée sont
portées par les décideurs d'entreprises soucieux d'optimiser la
gestion de leurs parcs automobiles
Nouvelle venue sur le marché, la Location Moyenne
Durée de véhicules et notamment de véhicules d'occasion
récents répond à ces nouveaux besoins des gestionnaires de
flottes.
La location de courte durée est de plus en plus
utilisée par les entreprises.
Car si une entreprise loue un véhicule sur une
période de moins de 30 jours consécutifs elle est
exonérée de Taxes sur les Véhicules des
Sociétés (TVS).
C'est donc une très bonne solution pour les
déplacements occasionnels, de plus cette solution étant une
location on peut donc déduire les loyers du résultat imposable
car c'est une charge pour l'entreprise.
En plus d'économiser la TVS et de déduire les
loyers du résultat la capacité financière de l'entreprise
est préservée.
La Location Moyenne Durée et de courtes
durée permet de répondre à trois types de
besoins
- le véhicule d'attente : il permet de se libérer
de véhicules trop kilométrés ou de solutions
financières ne permettant pas une prolongation du contrat. Il permet
d'attendre la livraison d'un véhicule neuf, l'allocation ou l'arbitrage
de nouveaux budgets, mais il peut aussi permettre de patienter lorsque les
chaînes de décisions sont particulièrement longues,
- les missions ponctuelles : ces missions sont effectuées
dans les services d'inspection, les services techniques ou administratifs.
C'est notamment le cas lorsque l'immobilisation d'un véhicule sur une
année complète n'est pas nécessaire ou lorsque la
durée d'utilisation des véhicules en courte durée
dépasse trois mois. Exemple : enquêtes, études et projets
locaux ou nationaux, recensements, embauches, missions saisonnières
(périodes hivernales ou estivales) etc,
- les véhicules de pool : ces véhicules, issus la
plupart du temps d'un excédent de parc ou de restitutions
imprévues, sont mis à disposition des collaborateurs et couvrent
des plages d'utilisation très variables. Ils sont souvent
sous-utilisés et supportent des coûts d'immobilisation
importants.
Comment ?
- tout d'abord par la diversité de son offre, en effet,
les intervenants sur ce marché de la Location Moyenne Durée (LMD)
et de la Location de Courte Durée(LCD) proposent l'ensemble des
catégories de véhicules, du VP aux VUL, en passant par les
véhicules hybrides,
- ces véhicules sont rapidement disponibles et le plus
souvent dotés de packages de services complets : assistance, entretien
et pneumatiques, véhicule de remplacement et assurances, - bien entendu,
la souplesse de la location moyenne durée qui permet de prolonger ou
modifier les contrats en cours de location, est un avantage indéniable
lorsque l'usage du véhicule est aléatoire.
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Mémoire ISCAM 2015
4. La Location Longue Durée
La location longue durée est un mode de gestion qui
permet à une entreprise de confier à un tiers, un loueur, la
gestion de son parc automobile en contrepartie d'un loyer. Ce système de
financement est aussi accessible aux particuliers.
Ce mode de gestion est très pratiqué par les
grandes entreprises car elle permet une meilleure maîtrise des
coûts liés à leur parc automobile tout en leur garantissant
des véhicules récents et bien entretenus.
La Location Longue Durée (LLD) assure la mise à
disposition de biens d'équipements dans le seul but de leur
utilisation.
Elle n'est pas destinée à financer des biens
devant, à terme, figurer dans le patrimoine du locataire. Elle ne
répond pas à un besoin patrimonial mais à un besoin
d'exploitation.
En mettant à la disposition du locataire le
véhicule de son choix, acheté chez le concessionnaire de son
choix, pour la durée de son choix, accompagné des services que
celui-ci a choisis, le loueur répond de la façon la plus simple
et la plus complète possible aux besoins de déplacement ou de
transport de son client, c'est une gestion « sans soucis ».
Avantages de la LLD
- pas d'immobilisations de capitaux propres ou
empruntés les loyers passent directement en charges, sous réserve
d'une réintégration fiscale correspondant à la quote-part
des amortissements non déductibles pratiqués par le loueur,
- l'utilisateur sait dès le départ combien lui
coûtera mensuellement l'usage de son véhicule. Il est
déchargé de toutes les démarches fastidieuses de recherche
et de négociation du prix du véhicule ; il
bénéficie de remises importantes obtenues par le loueur du fait
du nombre important de véhicules achetés (plusieurs dizaines de
milliers par an dans certains cas), qui sont sans commune mesure avec ce que
pourrait obtenir un acheteur isolé,
- l'utilisateur bénéficie, auprès des
loueurs multimarques, de conseils indépendants adaptés aux
besoins spécifiques de son activité,
- l'entretien, l'assistance, les pneumatiques, les
assurances, un véhicule relais en cas d'immobilisation, etc. tous ces
services peuvent être inclus dans les loyers à un prix qu'une
entreprise isolée pourrait difficilement obtenir de son
concessionnaire,
- la souscription de services d'entretien et d'assistance
permet à l'entreprise de disposer de véhicules en bon
état, argument social non négligeable vis-à-vis des
collaborateurs. C'est aussi un excellent argument économique,
40
- l'utilisateur fait l'économie des coûts
cachés représentés par le temps passé à la
gestion du parc,dans une petite entreprise aux ressources rares, c'est un atout
non négligeable,
- l'entreprise ne supporte pas de risques : risque de casse
mécanique et surtout risque de perte à la revente car ces risques
sont transférés au loueur,
.-l'entreprise est aussi débarrassée de toutes
les démarches et formalités de revente de son véhicule
d'occasion,
- la gestion est souple : le contrat de location peut
être réajusté en permanence, à la fois en termes de
durée et de kilométrage, en fonction du niveau d'utilisation du
véhicule,
- il n'y a pas d'intervention comptable ni de frais
liés à la fin du contrat, sauf si le véhicule n'est pas
restitué dans l'état prévu au départ ou s'il est
rendu avec un kilométrage excessif par rapport au contrat d'origine,
- sur le plan fiscal, les charges financières
comprises dans les loyers de location longue durée (sans option d'achat)
ne sont pas soumises au plafonnement général des charges
financières introduit par la loi de finances pour 2013.
Les sociétés soumises à l'impôt
sur les sociétés, dont les charges financières nettes
excèdent 3 millions d'euros au titre d'un exercice, ne sont
autorisées à déduire fiscalement que 75% charges
financières nettes que si le locataire et le loueur sont des
sociétés liées au sens de l'article 39,12 du Code
Général Impôts.
Il s'agit là d'un avantage par rapport au
crédit-bail et à la location avec option d'achat pour lesquelles
les charges financières comprises dans les loyers entrent dans la base
du plafonnement, que le locataire et le loueur soient des
sociétés liées ou non.
Inconvénients de la LLD
- le locataire n'est par définition pas
propriétaire de son véhicule.
Comme dans le cas du crédit-bail, l'argument est
essentiellement psychologique,
- comme avec le crédit-bail, des frais de remise en
état peuvent être demandés au locataire si le
véhicule n'est pas restitué dans un état de
vétusté standard (frais de carrosserie importants par
exemple),
- si le contrat de Location Longue Durée est souple en
termes de kilométrage et de durée, le locataire
n'échappera pas à la demande d'indemnités en cas de
rupture anticipée du contrat. Des indemnités de remboursement
anticipé sont également réclamées en cas de
remboursement anticipé d'un crédit ou de rupture anticipée
d'un contrat de crédit-bail, mais ces indemnités sont
généralement plus faibles que celles réclamées dans
le cadre de la LLD.
Mémoire ISCAM 2015
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Mémoire ISCAM 2015
Pourquoi le coût d'usage de la LLD est-il
inférieur à celui d'un véhicule acheté à
crédit ou en LOA ?
Un loueur de longue durée achète plusieurs
dizaines de milliers de voitures par an aux constructeurs automobiles.
Du fait de son poids, il obtient des remises beaucoup plus
importantes que celles que pourrait obtenir un acheteur isolé
auprès de son concessionnaire (un écart de l'ordre de 10 à
20% sur certains véhicules).
Au-delà du prix d'achat du véhicule, ce qui est
important est sa valeur de revente estimée. Plus cette valeur sera
élevée, moins la dépréciation constatée
(prix d'achat - prix de revente estimé) sera importante, et moins les
loyers seront élevés, voila pourquoi certaines marques premium
affiche des loyers identique à des véhicules de marques
généralistes alors que leur voiture sont moins onéreuse au
prix catalogue.
C'est pourquoi une bonne partie du savoir-faire du loueur se
concentre sur sa capacité à bien revendre les véhicules
restitués en fin de contrat par les locataires.
Ces véhicules étant en général
bien suivis et bien entretenus, ils bénéficient naturellement
d'une bonne cote sur le marché de l'occasion.
Les loueurs, filiales de groupes bancaires ou de
constructeurs, ont un accès privilégié au marché de
l'argent : de ce fait, ils se financent à des taux très
inférieurs à ceux des particuliers ou des petites entreprises (la
différence pouvant atteindre 2 à 3%).
Enfin, les prestations d'entretien, de pneumatiques, de
gestion de carburant, d'assurances complémentaires... sont
négociées et contrôlées au mieux auprès des
fournisseurs.
Là encore, les différences peuvent être
importantes.
Au-delà de l'aspect financier, la Location Longue
Durée offre des services complémentaires répartis sur un
plus grand nombre de véhicules, ce qui a pour effet d'optimiser ces
coûts par véhicule (gestion des accidents, suivi et consommation
de carburant, centralisation des états fiscaux et comptables,
centralisation de la gestion des véhicules relais...) sans compter les
économies réalisées en interne sur la gestion de la
flotte.
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Mémoire ISCAM 2015
5. Le crédit ballon
Le crédit ballon est un produit assez proche du
concept du crédit bail ou LOA, c'est un système de location qui
peut permettre de racheter le véhicule à la fin du bail ou de
repartir sur un nouveau véhicule.
On peut considérer le crédit ballon comme une
forme de crédit renouvelable appliqué à l'automobile. La
durée de la location, le kilométrage du véhicule et ses
mensualités sont définis contractuellement comme dans une
location on ne paye que l'utilisation du véhicule.
Ce type de produit financier est souple et permet de
s'adapter à chaque client en fonction de son budget, kilométrage
annuel et type de véhicule choisi.
Ce type de financement est disponible aux particuliers et aux
entreprises. Il est avantageux car il permet de conserver sa trésorerie
car le client paye un loyer et il évite les soucis liés à
la revente du véhicule car le concessionnaire est tenu de le
racheter.
Sa principale différence avec une LOA est que la carte
grise du véhicule est au nom du client qui est considéré
comme propriétaire de celui-ci contrairement au crédit bail
où il n'est que locataire.
6. Importance de la fiscalité automobile sur
les sociétés
La fiscalité automobile en France à fortement
inciter les entreprises à bien réfléchir à leur
mode de gestion de leur parc de véhicule ainsi qu'a leur mode
d'acquisition.
En effet le calcul préalable de la future
fiscalité de leur parc de véhicules est un des critères
les plus étudié par celles-ci au vu des montants financiers
qu'elles induisent.
Ces sociétés ont comme choix de mode de
gestion :
? le remboursement d'indemnités
kilométriques, ? l'achat comptant ou à crédit,
43
? la location (LOA-LLD).
Mémoire ISCAM 2015
a. La récupération de la TVA (Taxe sur la
Valeur Ajouté)
Si on veut échapper à cette taxe sur l'achat du
véhicule, une seule décision s'impose : c'est l'achat d'un
véhicule utilitaire ou véhicule de société (VP sans
place arrière)
Sur ce type de configuration l'entreprise
récupère :
La TVA à l'achat ou sur les loyers de location, la TVA
sur les frais de réparation, la TVA sur le carburant (diesel) et elle
sera exonérée de TVS. Voila pourquoi la part des véhicules
diesels utilitaires d'entreprises reste très importante.
b. Amortissement des véhicules par les
sociétés
Au niveau de l'amortissement (voir définition) qui est
une opération comptable qui permet de tenir compte de la
dépréciation au cours du temps, d'un bien à l'actif
immobilisé au bilan de l'entreprise. Pour les véhicules il peut
être étalé sur quatre ou cinq ans.
Pour les utilitaires, le calcul de l'amortissement s'effectue
sur le prix hors taxe, sans limitation de plafond.
Mais pour les véhicules particuliers, il s'effectue sur
le tarif TTC, options incluses.
Et, pour la double peine, il est plafonné à 18 300
euros.
Le plafond d'amortissement peut même être
réduit à 9 900 euros lorsque les véhicules de tourisme
affichent un taux d'émission de CO2 supérieur à 200
g/km.
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Mémoire ISCAM 2015
c. Champ d'application de la Taxe sur les véhicules
de sociétés (TVS)
Comme son nom l'indique, la taxe sur les véhicules de
société ne concerne que les sociétés.
Si vous êtes une entreprise individuelle (voir
définition), vous n'y êtes pas assujetti.
Sauf au cas où vous percevez des indemnités
kilométriques du remboursement de l'utilisation de
votre véhicule personnel.
Toutes les sociétés utilisant ou possédant
des voitures particulières (mention VP sur la carte grise du
véhicule) sont concernées.
Les sociétés doivent déclarer les voitures
particulières qu'elles possèdent, ou dont elles ont la
disposition afin de s'acquitter une taxe annuelle qui s'appelle
la TVS.
Le champ d'application et le barème de cette taxe ont
été profondément modifiés par l'article 14 de
la Loi de finances pour 2006.
La TVS à été alourdie sensiblement à
compter du 1er octobre 2011, puis encore en 2014.
Sociétés assujetties à la TVS
Sont soumises à la TVS : toutes les
sociétés quelle qu'en soit la forme juridique
(sociétés de personnes ou sociétés de capitaux),
l'objet (commercial ou civil) ou la situation au regard de l'impôt
(assujettie à l'IR ou à l'IS), ainsi que tous les organismes et
établissements publics à caractère industriel ou
commercial.
Ne sont en revanche pas soumis à la TVS les
associations et les organismes à but non lucratif non constitués
sous la forme d'une société (syndicats, mutuelles, comités
d'entreprise, etc.) ainsi que les groupements d'intérêt
économique (GIE) et les professions libérales.
Pour les sociétés soumises à la
TVS
Sont concernés tous les véhicules dont la carte
grise porte la mention voitures particulières (VP) : berlines, breaks,
véhicules familiaux, coupés, cabriolets et véhicules
à usages multiples (moins de dix places).
Depuis le 1er octobre 2010, sont également
concernés les véhicules utilitaires de la catégorie N1
lorsqu'ils sont destinés au transport de voyageurs et de leurs bagages
ou de leurs biens.
Les véhicules utilitaires identifiés (VU) sur
la carte grise et les véhicules de société,
identifiés (VS) sur la carte grise (ces véhicules ne doivent pas
comporter de sièges à l'arrière ni de points d'ancrage
pour en fixer) sont hors du champ de l'application la TVS.
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Mémoire ISCAM 2015
Sont soumis à la TVS :
- les véhicules possédés
c'est-à-dire immatriculés en France au nom d'une
société assujettie à la TVS, - les véhicules
utilisés en France par une société ayant son siège
social ou un établissement en France, quel que soit l'Etat dans lequel
ils sont immatriculés.
Exonérations
Parmi les "voitures particulières" (VP), certaines sont
exonérées :
- les véhicules destinés à la vente, y
compris, sous certaines conditions, les véhicules de
démonstration mis à la disposition des vendeurs et ceux
prêtés à des clients éventuels pour une courte
durée,
- les véhicules destinés à la location,
quelles que soient la durée de la location et la qualité du
locataire, seul le locataire est redevable afin d'éviter la double
taxation,
- les véhicules destinés à
l'exécution d'un service de transport à la disposition du public
(taxis, sociétés de transport, véhicules
d'auto-écoles).
d. Les différents barèmes de la TVS
Barèmes de la TVS
Le montant de la TVS est déterminé sur la base de
deux barèmes fixés en fonction des caractéristiques du
véhicule
Barème 1 : Emissions de CO2 des
véhicules acquis ou utilisés par l'entreprise
Ce barème s'applique aux véhicules qui remplissent
les trois conditions cumulatives suivantes : - le véhicule a fait
l'objet d'une réception communautaire,
- sa première mise en circulation est intervenue
postérieurement au 1er juin 2004,
46
- il n'était pas possédé ou utilisé
par la société avant le 1er janvier 2006.
Pour chaque véhicule concerné, le montant annuel
de la taxe correspond au tarif par gramme applicable dans la tranche à
laquelle le véhicule appartient, multiplié par le nombre de
grammes que le véhicule émet par kilomètre.
Un barème fondé sur la puissance fiscale reste
en vigueur pour les véhicules qui ne remplissent pas les conditions
d'application cumulatives du Barème 1(ex : véhicule ayant fait
l'objet d'une réception communautaire, commercialisé après
le 1er janvier 2004, mais déjà compris dans le parc automobile de
l'entreprise avant le 1er janvier 2006).
Le parc de véhicules concerné par ce barème
est maintenant très réduit dans les entreprises.
Barème 2 : Puissance fiscale des autres
véhicules détenus ou utilisés par
l'entreprise
L'article 30 de la Loi de Finances pour 2014 ajoute un
élément de tarif afin de prendre en compte les effets des
polluants locaux (oxydes d'azote, composés organiques volatils non
méthaniques, particules en suspension) émis en particulier par
les moteurs diesel.
Ce nouveau tarif est établi en fonction du mode de
carburation du véhicule et de l'année de première mise en
circulation. Cette taxe est annuelle et s'applique à la période
d'imposition ouverte au 1er octobre 2013.
Barème 3 : Taxe forfaitaire additionnelle
à la TVS
La catégorie "Essence et assimilé" comprend
tous les véhicules essence, hybride essence, fonctionnant au gaz naturel
et les hybrides diesel émettant moins de 110g de dioxyde de
carbone(CO2).
La catégorie "Diesel et assimilé" comprend tous
les véhicules fonctionnant au diesel (hybrides ou non) sauf ceux
émettant moins de 110g de CO2.
Les véhicules fonctionnant exclusivement au moyen de
l'énergie électrique sont exonérés de TVS puisque
qu'ils n'émettent pas de CO2.Les véhicules hybrides, quels qu'ils
soient, restent exonérés de TVS pendant une période de
huit trimestres.
Mémoire ISCAM 2015
47
Exemple d'application de la TVS :
- pour un véhicule dont le taux d'émission est
de 140 g/km, le montant de la taxe s'élève à :
140 x 5,5= 770 euros
- pour un véhicule dont le taux d'émission est
de 141 g/km, le montant de la taxe sera de :
141 x 11,5=1621.5 euros
Un delta d'1g/km coutera en définitive 851,50€
à l'utilisateur.
On peut remarquer les effets de seuil provoqués par ce
barème engendrent des surcouts non négligeables.
Conscients de ces effets, les constructeurs font en sorte de
proposer des véhicules situés en-dessous des seuils.
Le prix d'achat du véhicule a longtemps servi de seul
critère de choix.
Cet indicateur est aujourd'hui dépassé
puisqu'il oublie de prendre en compte l'ensemble des frais qui augmentent le
coût d'usage du véhicule que l'on appelle aussi TCO
Nous savons que le calcul d'un TCO est complexe, notamment
parce qu'il fait intervenir des notions fiscales, sociales multiples et
complexes.
Le TCO doit prendre en compte l'intégralité des
coûts d'une flotte pour être complet, y compris les coûts
relatifs à l'utilisation éventuelle à titre privé
des véhicules par les collaborateurs.
Trop souvent encore, les entreprises, les administrations, la
presse grand public ont tendance à calculer ces coûts d'usage de
façon partielle.
Compte tenu de la fiscalité sur les véhicules
de sociétés en France on déduit rapidement que celle-ci
influence beaucoup le type de véhicule acheté.
Aujourd'hui, la législation et la fiscalité
favorisent le diesel même si cette motorisation fait l'objet de critiques
de plus en plus acerbes.
Ainsi, le diesel représente 87% des VP et 97% des VU
des immatriculations en entreprise, selon l'OVE.
En récapitulatif l'état privilégie
pour les entreprises les véhicules :
- utilitaires (pas de TVS) et pas de TVA à l'achat,
- aux moteurs peu polluants (faible émission de CO2)
à cause de la TVS,
- au niveau de l'amortissement l'état plafonne
fortement les véhicules puissants,
- dernièrement l'état ne permet de
récupérer la TVA que sur le carburant diesel, le gaz ou
électrique.
L'état privilégie aussi le mode d'achats des
entreprises par le biais de certains canaux en leur permettant de
réduire leur imposition en cas de locations, de récupérer
la TVA sur les VP louer et enfin en leur permettant de ne pas entamer leur
capacité d'emprunt en cas le location.
Mémoire ISCAM 2015
48
Mémoire ISCAM 2015
e. Champ d'application du malus écologique pour les
particuliers
Barème du Malus appliqués aux
véhiculez neufs particuliers en France en 2015
Barème du Bonus appliqués aux
véhicules neufs particuliers en France en 2015
49
Pour les véhicules particuliers on constate
l'état français favorise grandement l'immatriculation de
véhicule électrique, hybride et des petits moteurs peu polluant
qui émette moins de 110g de CO2. Au contraire l'état surtaxe
fortement les moteurs polluants qui éjectent beaucoup de CO2.
Mémoire ISCAM 2015
f. La fiscalité française outil de
protectionnisme ?
Nous avons vu dans les sous- chapitres
précédant que la fiscalité française taxait
très fortement :
- les véhicules qui émettent beaucoup de
CO2 (bonus-malus écologique pour les particuliers et TVS pour les
sociétés),
- l'état plafonne fortement l'amortissement des
véhicules puissants.
Hors les constructeurs français ne fabrique plus
vraiment ce type d'automobiles actuellement. Hormis certain modèle comme
la Renault Mégane RS ou la Peugeot 308 GTI.
On peut noter d'ailleurs actuellement l'absence de moteur de
six cylindres dans leurs gammes actuelles
Au contraire l'état français favorise
fiscalement certains types de véhicules :
- comme les véhicules utilitaires pas de TVS et pas de
TVA à l'achat, et les véhicules de sociétés. Sur le
marchés des véhicules utilitaires légers (-5 tonnes) les
constructeurs français PSA et RENAULT possèdent la plus forte
part du marché, en 2014 les marques françaises possédait
plus de 60% du marché français du véhicule utilitaire.
Sur le marché européen du VUL léger, PSA
est le premier vendeur avec 20% en 2013, suivi de VOLKSWAGEN (15,8%), RENAULT
(14,1%), FIAT (11,6%), FORD (11,1%).
Sur le marché de transformation de VP à VUL le
champion d'Europe incontesté est le Groupe Gruau qui est
français.
On ne peut donc que constater que sur le marché de
l'utilitaire français et européen les maitres incontestés
sont les constructeurs et les carrossiers français hors ceux-ci
bénéficient d'avantages fiscaux.
L'état français favorise fiscalement aussi les
motorisations peu polluantes :
- les véhicules qui émettent peu de CO2
(bonus-malus écologique pour les particuliers et TVS pour les
sociétés) sont eux peu taxés.
Au niveau de la pollution émis par les moteurs il faut
savoir que PSA est le Leader européen en termes d'émission de
CO2, avec une moyenne de 110,3 grammes de CO2 / km en 2014.
- le 1.6 BlueHDi, a reçu le 22 juillet 2015 à
Seoul le prix Energy Winner (catégorie Diesel) de l'année, - le
1.6 THP à été élu pendant 8 ans meilleur moteur
essence de sa catégorie,
- le nouveau trois cylindre - 1.2l Puretech à
été élu meilleur moteur essence européen 2015 de sa
catégorie.
Donc du fait que la taxation de l'état français
est basée sur les émissions de CO2 la fiscalité avantage
très fortement les marques qui commercialisent des moteurs peu polluants
comme le groupe PSA.
Enfin les locations de voiture aux sociétés ont
le vent en poupe en partie grâce à la fiscalité de
l'amortissement des véhicules et au fait que les locations permette de
ne pas entamer la capacité d'emprunt en cas de location ce
système fiscal permet à Arval d'assoir sa position dominante sur
le marché français des entreprises.
50
g. Comparaison des systèmes de fiscalité
allemand et français
Il est très intéressant de faire un
parallèle avec la fiscalité automobile allemande.
De l'autre coté du Rhin, la taxe sur les
émissions de CO2 est très simple, elle se déclenche
à partir de 100 g/km et est calculée de façon
linéaire avec un cout supplémentaire de 2 € par gramme.
De plus, il n'y a pas d'effet de seuil comme en France donc
un véhicule très puissant et polluant n'est pas
spécialement surtaxé.
Autre différence sur la fiscalité des
véhicules d'entreprises qui circulent en Allemagne, il n'y a pas de taxe
sur les véhicules de sociétés et la TVA peut être
récupérée sur tous les véhicules.
Même sur les voitures particulières et donc pas
uniquement pour les véhicules utilitaires légers ou les
véhicules de société (2 places, assimilés aux
V.U.L.).
En Allemagne on ne privilégie pas les voitures
utilitaires ou transformés.
Aussi on ne taxe pas de manière exponentiel «
effet de seuil » les véhicules puissants, hors c'est exactement sur
ce type de modèles que les constructeurs allemands sont
réputés contrairement à leur concurrents
français.
La fédération des constructeurs allemands la
VDA, à même critiquer le système de taxation
français en l'accusant d'avoir installé cette fiscalité
avec pour but des visés protectionnistes qui sont une source de
discrimination pour leurs modèles.
Il avantagerait manifestement les constructeurs nationaux aux
dépens des constructeurs étrangers et viserait clairement
à minimiser le développement des marques allemandes en France,
l'écologique apparait donc être un alibi de l'autre
côté du Rhin.
C'est la direction de la Concurrence de la Commission
Européenne qui a reçu le dossier.
Ces services ont directement transmis le "paquet" aux
Services en charge de la fiscalité européenne car le
problème met en cause une décision d'Etat et non pas un
problème de concurrence entre acteurs économiques
privés.
Désormais, charge à eux de dire s'il s'agit
d'une taxe discriminatoire, empêchant la libre circulation des biens.
Mémoire ISCAM 2015
51
Comparons les systèmes de taxation des deux
pays :
Pour un véhicule dont le taux d'émission est de
100 g/km, le montant de la taxe en France
sera de : 100 x 2=200 euros
Pour un véhicule dont le taux d'émission est de
141 g/km, le montant de la taxe en France
sera de : 141 x 11,5=1621.5 euros
Pour un véhicule dont le taux d'émission est de
250 g/km, le montant de la taxe en France
sera de : 250 x 27=6750 euros
Pour un véhicule dont le taux d'émission est de
100 g/km, le montant de la taxe en Allemagne
sera de : 2 euros
Pour un véhicule dont le taux d'émission est de
141 g/km, le montant de la taxe en Allemagne
sera de : 41 x 2=82 euros
Pour un véhicule dont le taux d'émission est
de250 g/km, le montant de la taxe en Allemagne
sera de : 150 x 2=300 euros
? Pour une voiture émettant 100g l'écart entre les
deux pays n'est que de100 euros. ? Pour une voiture
émettant 141g l'écart entre les deux pays est de 1539.5
euros. ? Pour une voiture émettant 250g l'écart entre
les deux pays est de 6450 euros.
On constate très rapidement que plus la voiture
émet du CO2, plus elle est polluante et plus l'écart de
taxation entre les deux pays se creuse de manière
exponentielle.
Il est vrai que la France taxe très fortement les
véhicules polluants forts émetteurs de CO2.
Mais au contraire on peut dire à l'inverse que
l'Allemagne est elle très permissive en termes d'émission de
CO2.
La réalité est que chaque acteur pratique une
certaine forme de protectionnisme en taxant moins les types de produits qui
sont le plus fabriqués chez ses constructeurs automobiles nationaux.
On comprend donc dans ce chapitre que la
fiscalité d'un pays influence fortement le type de produits
acheté par les entreprises et par les particuliers, de même que la
manière de les acheter. Par exemple, en France on a clairement
poussé les entreprises à souscrire à des contrats de
locations, qui à l'heure actuelle sont financièrement plus
arrangeants pour les entreprises françaises.
Mémoire ISCAM 2015
52
Chapitre 4. Le marketing, la publicité et les
financements automobiles
1. Intérêts du marketing dans le secteur
automobile
Le marketing est un élément primordial dans le
secteur de l'automobile.
Les services marketing travaillent activement sur le
positionnement de leurs marques, de leurs modèles et au final sur les
offres financières proposées au client professionnelles ou
particuliers. L'image de la marque est un des facteurs les plus importants dans
le business automobile.
En effet, on ne peut que constater que malgré l'ambiance
de crise économique, il se vend de plus en plus de véhicules de
marques premium en France.
Une part des consommateurs préfèrent donc se
sacrifier financièrement un peu plus tout les mois pour acquérir
un véhicule haut de gamme dit plus fiable ou de meilleures
manufactures.
Hors par exemple pour les véhicules européens la
majorité des éléments qui composent ces véhicules
provienne des mêmes entreprises (Bosch, Valeo, Plasticomnium,
Faurecia).
On peut donc déduire si on compare les véhicules
français et allemands que ce qui les séparent est :
- la qualité des matériaux utilisés
(pourtant achetés aux mêmes entreprises «
équipementiers automobile »),
- la qualité de l'assemblage final,
- l'image dégagée par la marque qui est le
résultat de sa stratégie marketing.
Une stratégie Marketing est élaboré en
règle général par le biais du Mix Marketing aussi appeler
théorie des 4P.
Théorie des 4P
Mémoire ISCAM 2015
53
Mémoire ISCAM 2015
Produit :
- quelle sont les caractéristiques de la marque ? «
sport, confort, premium, low cost » ?
- quelle sont les caractéristiques du modèle
« coupé, cabriolet, break suv » ?
- quelle sont ses options ? « de série,
possibilité de configuration optionnelle » ?
- quelle est sa garantie ?
- quelle est son cycle de vie ? « Phase de lancement, de
croissance, de maturité, de déclin »
- quelle est son réseau de distribution ?
- quelle est l'origine du pays de fabrication de ce produit ?
Prix : le prix d'un produit est à la fois un
outil d'information pour le consommateur et un outil de stratégie
marketing pour le vendeur car le prix d'un produit permet d'influencer la
valeur perçue du produit par un client. Le prix d'un produit sur un
marché est une prise de position forte de l'entreprise qui commercialise
ce produit.
Matrice qualité des prix
L'étude des prix des produits et de leur
positionnement est particulièrement intéressante dans le secteur
de l'automobile.
Par exemple, si on s'intéresse à un groupe
comme le Groupe Volkswagen.on remarque qu'il a su très intelligemment
positionner ses produits dans différents segments « luxe, sport,
rapport qualité prix ». Des produits équivalents
techniquement, comme une Skoda Fabia, une Seat Ibiza, une Volkswagen Polo ou
encore une Audi A1 se retrouvent au final à des prix de vente
très variables.
Il est donc à même de proposer un de ces
produits à tout type de consommateurs, quelle que soit sont appartenance
sociale, quelles que soit ses motivations et attentes en termes de
qualité réelle du produit ou encore de qualité
perçue par lui, par son entourages.
On peut donc dire que certaines marques on un effet de vente
positif et stimulant sur certains clients.
Le cout engendré les frais d'entretiens est lui aussi
très important.
En effet, beaucoup de consommateurs achètent une
marque en pensant à tort ou à raison que l'entretien de celle-ci
est bon marché.
54
Mémoire ISCAM 2015
Il est donc important de réfléchir et de
communiquer sur l'ensemble de la chaine des couts. Actuellement, communiquer
sur la mensualisation de l'achat d'une voiture est primordial.
Un financement et donc une mensualisation du cout total du
véhicule permet de toucher un public beaucoup plus large car pour une
mensualité de 900 euros par mois sur 48 mois ont peut acquérir un
véhicule premium à 40000 euros. Cette mensualisation permet donc
d'avoir un prix d'appel qui parait plus atteignable pour le budget de la
majorité des consommateurs.
Idem pour la location d'une petite voiture citadine. En ce
moment, Citroën communique sur la location d'un C1 neuve à 119e par
mois, même une personne à bas revenu peut potentiellement
être intéressée par ce type d'offre, accessible à
son petit budget.
La mensualisation du cout d'acquisition permet donc
d'atténuer un frein psychologique majeur qui est le prix total du
véhicule. La notion de sacrifice perçu est alors
réduite.
Des freins psychologiques, nous en avons beaucoup sans vraiment
nous en rendre compte.
Par exemple, mensualiser l'entretien permet de réduire la
notion de couts d'achats secondaires.
Ces couts secondaires représentent un autre frein
psychologique, surtout chez les marques premium.
Il existe beaucoup d'études sur les prix ronds et les
prix terminant par 9, il existe d'autres études sur les paliers de prix
plus de 1000 euros, plus de 10000 euros.
Certains prix constituent des barrières psychologiques
ou seuils psychologiques, alors que d'autres prix affichés «
attirent » les consommateurs.
Il s'agit alors de l'application du concept de «
odd-pricing ».
Cette pratique consistant à fixer des prix au dessous
des « prix ronds », est largement pratiquée par les
professionnels du commerce et trouve de nombreuses applications dans la vente
et la communication commerciale.
« L'hypothèse fondamentale, issue de la pratique,
est fondée sur l'idée selon laquelle les prix ronds
découragent l'achat, c'est-à-dire sur l'existence implicite d'une
courbe de demande en escalier, traduisant des achats moindres, jusqu'au moment
où le prix atteint un prix critique provoquant une brutale augmentation
de la demande. »
Source :(Desmet et Zollinger, 1997) Le
prix de l'analyse conceptuelle aux méthodes de fixation
Place :
· quelle sont les canaux de distribution ?,
· les concessionnaires privés ?
· les succursales appartenant aux constructeurs ?
· les mandataires ?
· quelles sont leurs zones de chalandises ?
Promotion :
· la promotion est possible par le biais de
différents canaux ?
· les représentants commerciaux ou appeler force de
vente,
55
· la promotion des ventes « crédit à 0%
d'intérêts sur un véhicule »,
· les relations publiques « voitures
ministérielles de l'Elysée à Paris »,
· les mails directs (postal, email) sont des courriers
directs très ciblés sur des consommateurs
répertoriés dans une base de données,
· les salons et expositions automobiles « national ou
international »,
· la publicité à la télévision,
sur internet, sur les réseaux sociaux, au cinéma, sur les
magazines,
· le sponsoring « comme KIA et les footballeurs
girondins de bordeaux ».
Les 4 P ici présentés correspondent à
l'optique du fabriquant face à son marché, dans la vision d'un
client les actions marketing doivent se traduire en avantage, les 4P deviennent
alors les 4C.
4 P
|
|
4 C
|
Produit
|
--
|
Client
|
|
|
--
|
Coût
|
|
|
--
|
Commodité
|
|
|
--
|
Communication
|
|
|
Une société est gagnante si elle satisfait les
besoins et désirs de sa clientèle de façon
économique, pratique et au moyen d'une communication efficace. La
meilleure façon de garder ses clients est de trouver constamment des
moyens de leur offrir plus pour moins cher » Livre de marketing Kotler.
Aujourd'hui certains experts marketing comme Seth GODIN
affirment qu'il semble évident que les 4 P sont insuffisants pour
définir l'offre d'une société de service et qu'il y aurait
beaucoup plus de facteurs à prendre en compte.
Seth Godin : est un entrepreneur
américain, ancien responsable du marketing direct de Yahoo, ainsi qu'un
auteur et conférencier à succès sur des
problématiques du marketing
5ème P : Satisfaction
La satisfaction est devenue un levier de fidélisation et
de réputation des marques.
6ème P : Process
Ce qui caractérise l'interaction avec l'utilisateur du
service. Car, à la différence d'un produit, le service n'est pas
stockable il se « consomme » en même temps qu'il est
produit.
7ème P : Physical evidence
Ce qui caractérise la composante matérielle du
service, c'est la preuve. Car, à l'inverse d'un produit qui peut
être testé (échantillon) ou essayé (vêtement),
le service est lui intangible. Il est donc important d'apporter des preuves
matérielles : contrats, performances, taux de satisfactions...
Mémoire ISCAM 2015
56
8ème P : Partnership ou
Partenariat
L'entreprise fonctionne de plus en plus en réseaux,
avec des partenariats. Ce 8ème P illustre la politique de
co-développement entre deux entreprises ou deux marques
complémentaires comme TOM-TOM et Renault pour citer un exemple dans le
milieu automobile.
9ème P : Permission
Marketing
C'est un nouveau type de marketing relationnel et de
communication directe qui consiste à demander l'autorisation aux
consommateurs. L'objectif du Permission Marketing est d'inciter le
consommateur, ou plutôt l'internaute et désormais, le mobinaute,
à entrer en relation avec la marque. En premier lieu sont
concernés les programmes de conquête et de fidélisation.
10ème P : « la vache Pourpre
»
Imaginez une famille urbaine qui part à la campagne.
Tout d'abord, elle s'extasie devant une vache dans un pré, et puis, ce
qui était fascinant au début finit par devenir ordinaire
tellement les vaches se ressemblent.
Ce qui se passe c'est qu'avec la pléthore de marques
et produits qui encombrent les supermarchés il faut créer une
vache pourpre, c'est à dire un produit vraiment remarquable pour
susciter l'intérêt. Le 10 ème P est donc celui de
l'innovation.
Différences entre le marketing et la
publicité :
Le marketing est donc comme nous venons de le voir un
processus. Il s'agit de planifier et mettre en oeuvre une série «
d'initiatives » dont la publicité fait partie.
La publicité est une sorte de composant ou de
sous-ensemble du marketing.
L'étude de marché, les relations publiques, la
planification média (media planning), la tarification des produits et de
la distribution, stratégie de vente, support client et engagement
communautaire sont également des composantes d'une stratégie
marketing globale.
Le principal objectif du marketing est le client et non de
l'entreprise. Le marketing est axé sur le client, sur ce qu'il attend
d'un produit, sur ce que votre produit peut faire pour lui, comment celui-ci
répond à ses besoins.
Bien sûr, le but final du marketing est de faire une
vente. Mais le processus permettant d'y arriver est très
différent de la publicité.
Avec le marketing, il y a généralement plus de
recherches impliquées. Les entreprises tentent de découvrir qui
est leur public cible et ce qu'il veut.
Le message publicitaire est alors conçu et
adapté spécifiquement pour ce groupe d'individus. Plutôt
que d'amener les gens à agir, le marketing a pour but de provoquer des
émotions qui vont permettre de créer un intérêt pour
le produit et donc de provoquer des ventes.
Mémoire ISCAM 2015
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Mémoire ISCAM 2015
2. Intérêts de la publicité dans le
secteur automobile
L'automobile est un des secteurs en France qui communique le
plus sur ces produits via des publicités, et ce par diffusion sur
différents supports médiatiques.
La publicité est un élément très
important pour les produits, services vendus par une entreprise. Bien la
maitriser et l'adapter permet d'optimiser ses efforts de communication.
En effet, les habitudes des consommateurs changent et de ce
fait, l'entreprise doit adapter sa politique et ces offres publicitaires.
Par exemple avec le développement d'internet, des
médias sociaux ont offert un point de vue éclairé aux
acheteurs en imposant aux commerçants à adopter un système
beaucoup plus transparent en termes de politique de prix.
De plus la dématérialisation sur internet
d'offres commerciales disponibles pour les clients devient primordiale car :
- en 2013 ce sont près de 34 millions de consommateurs
qui ont fait un achat en ligne,
- en 2012 il était 32 millions, en 2011 30.6 millions
ce chiffre est en constante augmentation.
Actuellement certains consommateurs achètent une
voiture directement sur internet, ils n'hésitent pas aussi à
acheter le véhicule à l'étranger, phénomène
qui n'existait pas auparavant.
Même si les ventes internet d'automobiles n'en sont
qu'a leur prémisse, il est évident que leur venue va
profondément modifier le business.
Le marché du véhicule d'occasion a
déjà été bouleversé par l'arrivée de
la technologie internet car la majorité des consommateurs connaissent
l'argus, la centrale, le bon coin.
En réponse à cette nouveauté, le Groupe
PGA Motors (plus gros groupe de concessionnaires d'Europe) a créé
un nouvel environnement sur son site internet Autosphère.
Il permet à plus de 200 concessions de proposer leurs
véhicules d'occasions, véhicules de directions (VD), leur
véhicules de directions et de remplacements (VDR) directement sur le
site avec possibilité depuis chez soi de faire reprendre directement son
ancien le véhicule.
Ave en supplément comme dernière
nouveauté la possibilité de contracter un financement permettant
l'acquisition du nouveau véhicule directement sur internet.
On peut donc dorénavant proposer aux clients à
tout moment de souscrire à une offre de vente complète,
dématérialisé sur un support informatique.
L'acceptation du crédit en ligne à contribuer
à détruire la dernière digue du parcours client, en
permettant à ceux-ci de souscrire à une solution globale d'achat
directement depuis chez leur domicile.
Certains experts prétendent qu'à l'heure
actuelle un site internet de qualité peut conduire à une
rentabilité supérieure à un lourd investissement
publicitaire dans les médias classiques. Internet pourrait devenir en
2016 le deuxième média le plus sollicité par les
publicitaires.
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Mémoire ISCAM 2015
La publicité est une forme d'annonce publique
relayée par les médias qui est créée pour
convaincre les clients d'acheter ou d'utiliser un produit, d'une entreprise.
Cela peut prendre la forme d'une publicité
imprimée dans les journaux ou les magazines.
Cela peut prendre aussi d'autres formes :
télévision, presse, radios, fenêtres de page internet,
panneaux publicitaires...
Le but étant d'obtenir une réponse d'achats de la
part de ses clients et ou prospects. Elle met en évidence les meilleures
caractéristiques d'un produit ou d'une entreprise pour inciter les gens
à acheter le produit.
Répartition par média de la pression
publicitaire exprimées en millions d'euros bruts-2013
Le chiffre d'affaires total des publicités tous les
médias confondus est de 31.8 milliards d'euros brut.
Un autre élément intéressant est de
constater qui sont les plus gros clients de ces médias. En effet, ce
sont eux qui sont prêt à dépenser des sommes colossales
afin de séduire des prospects potentiels, comme nous pouvons le voir
dans le classement ci dessous.
1 : Renault pour 425.7 millions d'euros brut,
2 : Peugeot pour374.7 millions d'euros bruts,
3 : Orange pour 367 millions d'euros brut,
4 : Citroën pour 360millions d'euros brut,
5 : Leclerc pour358.5 millions d'euros bruts,
6 : SFR pour 287.4 millions d'euros bruts,
59
7 : Unilever pour 266.2 millions d'euros bruts,
8 : Protect and gamble pour 263.3millions d'euros
brut,
9 : Bouyges Telecom pour 244.5 millions d'euros
brut,
10 : Mac Donalds pour 243.5 millions d'euros brut.
Source :
http://www.journaldunet.com/ebusiness/publicite/marche-publicitaire-france2014.html
(Budget dépensé par marques hors Display)
Il ressort de ce bilan que les trois premiers annonceurs qui
dépensent le plus dans ces médias publicitaires sont les trois
constructeurs automobile français qui immatriculent le plus de voitures
neuves dans le pays.
L'automobile est le secteur qui dépense le plus dans les
médias après la grande distribution, ces publicités ont
pour but de générer des leads* sur les sites internet ou dans les
concessions.
Le problème majeur du produit automobile est en
réalité son coût élevé d'acquisition.
Il apparait donc évident que communiquer sur des prix ou
mensualités intéressantes permets de lever le frein principal de
certains consommateurs.
Le coût d'acquisition d'un nouveau véhicule engage
un sacrifice financier conséquent de la part du client car une voiture
coute toujours plusieurs milliers voire dizaine de milliers d'euros.
L'automobile est le produit de consommation le plus chère
après l'immobilier.
Hors un véhicule perd la majorité de son cout
d'acquisition (+80% en moyenne après 10 ans) contrairement à un
bien immobilier.
Toute la difficulté consiste donc à faire
séduire le potentiel client quand au bien être, à
l'utilité où la praticité que lui apporterait l'achat de
ce nouveau véhicule en lui enlevant le frein majeur du cout
d'acquisition de celui-ci.
Voila pourquoi les constructeurs communique tant sur leurs
modèles, nouveautés et surtout sur le prix mensuelles
d'acquisitions de ces véhicules.
De plus, l'addition d'équipements de série
supplémentaires sur les nouvelles voitures à certes un
intérêt (pratique, technologique, sécuritaire) mais ces
équipements supplémentaires on fait monter le prix d'acquisitions
des véhicules neufs.
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Source : cours de marketing de Mr Eric
Mathiot (professeur du Groupe Escra- Iscam)
La communication permet donc de mieux atteindre sa cible :
« les clients ».
Communiquer est devenu une fonction vitale dans notre
société. La communication est primordiale dans le secteur de
l'automobile qui est créatif et évolue en permanence.
Aujourd'hui, les publicitaires doivent être en
quête perpétuelle de créativité face à un
secteur de plus en plus concurrentiel.
Pour citer un exemple d'actualité, remémorez-vous
les dernières publicités automobiles que vous avez
regardés à la télévision récemment, sur
internet ou encore sur des journaux.
Celles-ci mettent en avant un véhicule bien
évidemment, mais les points sur lesquels on insiste sont bien ces
attraits de confort, de sportivité, de modularité, de
praticité ou encore d'esthétique.
Nous noterons par ailleurs que ces publicités ne
communiquent que très rarement le prix du véhicule
réellement exposé dans la publicité.
De plus en plus, les constructeurs mettent en avant des
offres de locations LOA ou LLD dans leurs publicités, mais pourquoi
utilise t-il ce nouveau mode de financement comme levier commercial ?
Celles-ci permettent de communiquer sur une mensualité
qui englobe en règle général un contrat d'entretien, un
forfait tout compris pour le client qui n'aura pas à débourser un
euros de plus pour sa voiture en dehors de l'assurance et du carburant.
Ce type de publicité a un coté très
rassurant pour les consommateurs, car nombre d'entre eux sont très
attentifs à leur budget automobile.
Les constructeurs communiquent sur les systèmes de
location car ces offres n'obligent pas les publicitaires à écrire
le taux de crédit ou de TAEG (voir définition) du financement qui
pourrait être un frein certain pour les futurs prospects.
Mémoire ISCAM 2015
61
Mémoire ISCAM 2015
De plus la location permet en règle
générale d'obtenir des loyers inférieurs à ceux
qu'aurait occasionné un crédit pour le même tarif de base
du véhicule neuf.
On constate donc qu'en dehors des petites voitures citadines
à bas prix « prix d'appel VN », les constructeurs automobiles
communiquent rarement sur les prix catalogue des voitures neuves. En effet il
est plus facile d'interpeller un consommateur par une publicité qui
communique sur un budget abordable, c'est-à-dire sur un budget
mensualisé qui sera forcément inférieur à ce que ce
gagne mensuellement ce consommateur.
N'oublions pas le but ultime du marketing est d'attirer le
particulier et non l'entreprise.
Une société est gagnante ci elle satisfait les
besoins et désirs de sa clientèle de façon
économique, pratique et au moyen d'une communication efficace,
d'où l'intérêt de communiquer sur une
mensualisation du prix d'achat des automobiles.
Le financement est vraiment devenu un outil de
conquête-clients, indispensable aux constructeurs et plus
particulièrement chez les constructeurs premium, dont la forte valeur
résiduelle sur le marché de l'occasion permet d'être
compétitifs comparés à une marque
généraliste comme Renault ou Peugeot.
Par exemple, BMW n'hésite pas à proposer des
locations aux prix faciaux moins chères de 10 % à 25 % par
rapport à ses concurrents de marques généralistes, alors
que les voitures de ces derniers sont moins chères en valeur faciale de
8 % à 20 %.
La location de voiture devient un des moyens d'acquisitions
les plus utilisés par les consommateurs. Ce récent mode de
financement est aussi le plus médiatisés.
.
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63
Mémoire ISCAM 2015
3. Interview sur le sujet des financements avec un
professionnel du secteur
Je vais vous présenter une interview de Christophe
Michaëli, Directeur de Cetelem Automobile France, publiée dans le
magazine économique Challenges.
Challenges"La location est-elle toujours mise
de côté par rapport à l'achat à crédit
?"
Pour la première fois, en juillet 2014, le volume
d'affaires de transactions automobiles en LOA a dépassé celui du
crédit traditionnel, avec 269 millions d'euros. C'est une tendance, le
crédit cède du terrain face à la LOA. Et la tendance
pourrait se poursuivre, la LOA étant un type d'offre relativement
récent, les premières propositions datent du milieu des
années 1990.
Challenges : "Avec les taux actuels, est-il
plus intéressant d'acheter une voiture à crédit ou de la
louer ?"
Avant de choisir un type de financement, il faut prendre ses
besoins en compte. Les diverses offres présentent toutes leur avantages
et leurs inconvénients. Si vous gardez votre auto huit ans, vous avez
tout intérêt à opter pour un crédit. A contrario, si
vous la renouvelez régulièrement, une LOA peut être
avantageuse. Un engagement de reprise assure en effet la valeur
résiduelle de l'auto. C'est un avantage, puisqu'il est difficile de
prévoir à un horizon de trois ans ce que sera exactement le
marché de l'occasion. Cela évite de plus de devoir revendre sa
voiture et de devoir trouver un acheteur
.
Challenges : "Quelle est aujourd'hui la
proportion de chaque offre sur le marché du financement automobile
?"
Aujourd'hui, sept clients sur dix financent leur voiture.
C'est-à-dire qu'ils ne la paient pas comptant. Cetelem offre aujourd'hui
les trois types de financement (crédit, LOA et Location Longue
Durée, NDLR). 65 % de nos clients optent pour le crédit
classique, alors que la LOA représente 33 % des transactions. Avec 2%
seulement, la LLD reste minoritaire. Enfin, selon nos études, 35 % des
acheteurs optent pour un financement directement au point de vente.
Challenges : "Quel est l'avantage de ces offres
de financement du point de vue du constructeur ?"
Les constructeurs ont tout intérêt à
proposer plusieurs types d'offres, puisqu'elles ne visent pas les mêmes
clients. En ce moment, ils ont tendance à mettre en avant la LOA, qui
leur permet d'accélérer le renouvellement. Au lieu de vendre une
seule voiture en six ans, ils en vendent en effet deux au même client
dans le même période.
Challenges : "Etes-vous surpris de voir de plus
en plus de constructeurs annoncer dans leurs publicités un tarif mensuel
plutôt qu'un prix de vente brut ?"
Non, cela correspond aux besoins de consommation. Les gens
ont l'habitude de gérer un budget mensuel, que ce soit pour leur
salaire, leurs charges... Il est donc logique de voir cela mis en avant.
D'ailleurs, même si la formule ne rencontre guère de
succès, c'est bel et bien la LLD qui apparaît sur les affiches et
dans les spots. Celle-ci n'est en effet pas considérée comme une
offre de financement d'un point de vue légal. Les publicitaires peuvent
ainsi s'affranchir de la Loi Lagarde en ce qui concerne les mentions
légales. Avec la mise en avant du tarif en LLD, nul besoin d'afficher le
taux avec des caractères aussi gros que ceux qui annoncent la
mensualité, pas plus qu'il n'est besoin d'ajouter «Un
crédit vous engage et doit être remboursé". Cela laisse
plus de liberté artistique pour les affiches et consomme moins de temps
en radio.
On peut donc dire que dans le secteur des voitures
neuves, les formules locatives ont le vent en poupe. Selon Cetelem, elles ont
même égalé le montant des crédits classiques en
juillet dernier. LOA, LLD, crédit ballon :
C'est le résultat d'une communication promotionnelle
massive de la part des constructeurs, couplée à un accès
tarifaire plus avantageux que celui proposé lors d'un achat
classique.
Selon l'ASF, « pour les voitures neuves, le montant des
crédits classiques s'élève aujourd'hui à 2,2
milliards d'euros, contre 2 milliards pour les formules locatives ».
En juillet dernier, « pour la première fois »,
les formules locatives ont même égalé les crédits
classiques.
Comment expliquer ce succès croissant ? Le confort de
rouler dans une voiture récente, l'entretien inclus dans le contrat et
un budget voiture maîtrisé et régulier. Et peut-être
aussi un changement d'état d'esprit.
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64
« Pour un client qui garde sa voiture 10 ans et en fait
l'entretien lui-même, la formule locative a peu d'intérêt
», précise Christophe Michaëli. « Mais un client qui veut
une voiture neuve, en changer régulièrement et payer toujours 250
euros par mois, a tout intérêt à choisir cette formule : il
a une parfaite visibilité de ce que lui coûte l'opération
».
Des différences
générationnelles
Malgré le développement de ces techniques de
financement, 81% des Français estiment que l'achat d'une voiture reste
plus avantageux qu'une formule locative (sondage 2012 « Les
français & l'automobile », commandé par
Aramis auto et réalisé par INS Sofres).
Ce sondage note toutefois que l'attrait pour la formule locative
est en progression.
Un paradoxe que Christophe Michaëli estime lié
à la notion de propriété, mais aussi à un aspect
générationnel :
« Par exemple, les clients d'un certain âge
préfèrent souvent être propriétaire de leur voiture
et la garder longtemps. Le crédit classique est alors adapté. En
revanche les jeunes vont plus facilement vers une offre de location ». Et
donc vers ces solutions de financement, qui permettent d'accompagner
l'évolution des comportements vers l'usage plus que la
propriété. Le rapport crédit classique/location va
évoluer « en douceur ». « Cela va prendre du temps, et
d'ici là de nouvelles solutions de financement apparaîtront
certainement pour accompagner les nouvelles façons de se
déplacer, comme l'auto-partage par exemple ».
En conclusion les constructeurs automobiles font de plus en
plus de publicité sur les locations de voitures car celle-ci permettent
de vendre plus de voiture neuves dans le temps en accélérant le
rythme de changement du à la période de location.
Les jeunes sont plus sensibles à ce type de
financement. Ces derniers étant les futurs acteurs du marché, les
conditionner dès aujourd'hui à utiliser ce type de financement
pourrait permettre demain d'accélérer la rotation de vente des
véhicules neufs.
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Chapitre 5. Le cas de PGO Automobiles
1. Descriptif de l'entreprise
PGO Automobiles est une petite entreprise artisanale de
construction automobile, c'est même la dernière en France à
fabriquer des véhicules à motorisation thermique.
Elle est constituée :
- d'un bureau d'études composé
d'ingénieurs qui réfléchissent à la création
de nouveaux modèles et à l'amélioration de ceux
existant,
- d'un service technique de production qui est chargé
de fabriquer les véhicules à partir du châssis
jusqu'à la voiture finie selon les normes européennes en vigueur
actuellement (Normes euro6),
- d'un service commercial situé à l'usine et de
deux sites de distribution à Neuilly sur Seine et à Lyon,
- d'un service achats,
- d'une division administrative (DRH, comptabilité,
entretien).
L'effectif de PGO Automobiles est de l'ordre de 50 à
60 personnes.
Il varie selon les besoins en main d'oeuvre
nécessaires pour la fabrication des véhicules
commandés.
La difficulté de cette entreprise résulte de sa
soumission aux mêmes normes européennes de sécurité
et de pollution applicables à l'automobile (crash-test, homologations)
au coût élevé, qu'elle ne peut pas amortir sur un grand
nombre d'unités produites.
C'est pour cela qu'une seule motorisation est disponible.
Bien que de petite taille, PGO rencontre les mêmes
problèmes qu'un gros constructeur automobile, à son
échelle bien entendu, car le produit fini représente l'assemblage
de plus de 2000 pièces différentes.
Mais l'avantage de sa petite taille permet à PGO de
proposer à la clientèle un grand choix de finition de ces
modèles ; en bref, un produit très largement personnalisé
aux goûts du client.
Par exemple, PGO a fabriqué une voiture dont le
revêtement extérieur est formé d'une nappe de cristal
Swarovski; elle en a également construit une avec une application de
surface en carbone intégral.
C'est pour cela que l'étape de la passation de la
commande est longue, car le client est souvent perdu devant le choix de la
multitude de choix qui s'offre à lui.
Mémoire ISCAM 2015
66
Par exemple, le client peut choisir au niveau des sièges
entre :
· des formes différentes (série noir,
classique ou sport),
· des finitions du cuir différentes (aspect
matelassé, côtelé, mastiqué, à oeillets ou
alcantara),
· un nuancier de 20 coloris qui peut changer entre
l'assise, le tableau de bord, les contres portes, avec encore la faculté
de tons bicolores,
· la teinte des surpiqures,
· l'ajout d'un passepoil de n'importe quelle teinte.
On retrouve le même éventail de possibilités
pour chacun des éléments de la carrosserie (pare-choc, grilles
aération arrière ou latérales, toit, calandre,
rétroviseurs....).
De plus, au-delà des teintes de série ou en option
proposées par l'usine, le client peut demander la couleur
extérieure qu'il désire en fournissant un échantillon.
C'est ainsi que début 2015, un client souhaitait une
peinture bleue Bugatti que PGO a appliqué sur son véhicule.
On peut donc dire que chez PGO Automobiles, la personnalisation
de l'esthétique du produit est quasiment sans limite.
PGO Automobiles, c'est une marque dont la renommée est
prometteuse. Concrètement, travailler chez PGO Automobiles est une
véritable aventure à laquelle je suis fier d'avoir pu participer
à mon modeste niveau durant mes six mois de stage.
Je tiens donc à remercier sincèrement tous les
collaborateurs de PGO Automobiles qui m'ont accueilli pendant cette
période et m'ont confié des missions aussi variées que
passionnantes.
2. Recherche de partenaires financiers pour PGO
Automobiles
Ma responsable et moi même avons sélectionné
quatre organismes de crédit potentiellement partenaires car offrant une
gamme complète de produits financiers (LOA - LLD - Crédit
classique).
J'ai donc pris contact avec les responsables régionaux de
ces maisons de crédit pour obtenir un rendez vous afin de discuter d'un
éventuel partenariat avec PGO Automobiles.
Les différents représentants rencontrés
sont :
· Monsieur Sylvain Dubary : 06.87.73.98.97qui dirige chez
Financo la zone Midi-Méditerranée,
· Monsieur Xavier Beuchade : 06-88-24-39-23 qui dirige le
secteur Languedoc Roussillon chez Cetelem,
· Madame Carine Daniel : 06-08-56-55-70 qui dirige le
secteur Languedoc Roussillon chez CGI Financement,
· Monsieur Eric Miletto : 06-64-08-12-83, responsable du
développement commercial de la zone France Sud chez GE Money Bank,
Mémoire ISCAM 2015
67
Lors de ces réunions, les échanges ont
porté sur :
- le quantité de contrats de crédit que PGO
pourrait diffuser en tant que partenaire financier, - le montant total à
financer par l'addition de ces contrats,
- la typologie générale des clients de PGO
(catégories socioprofessionnelles, type de financement
recherché),
- le taux de commission revenant à PGO pour la diffusion
de ces crédits avec leurs assurances associées,
- la nécessité de se former pour distribuer ces
produits financiers,
- l'obligation juridique d'inscription à l'ORIAS
(Organisme de Registre des intermédiaires en Banque, Assurances et
Finances) lorsque l'on dépasse l'un des deux seuils suivants : plus de
20 dossiers de financement par an ou plus de 200.000 euros financés sur
une année,
- et enfin la capacité financière de PGO de
racheter le véhicule d'occasion au terme du contrat de location, dans
l'hypothèse ou le client locataire n'exercerait pas personnellement
l'option d'achat,
A l'issue de chaque rencontre, PGO a du signer un contrat de
pré-acceptation de partenariat et fournir à l'appui :
· la convention d'agrément remplie, signée et
tamponnée par le ou les dirigeants,
· la fiche d'agrément remplie, signée et
tamponnée par le ou les dirigeants,
· un mandat de facturation rempli, signé et
tamponné par le ou les dirigeants,
· le relevé d'identité bancaire de la
société,
· la photocopie recto verso de la carte d'identité
du ou des dirigeants mentionnés sur l'extrait d'immatriculation au
registre du commerce et des sociétés (K-BIS),
· un K-BIS de moins de deux mois,
· un reportage photographique illustrant l'activité
de l'entreprise (ateliers, bureaux, magasins, parc automobile),
(Voir exemple de ces éléments en annexe 3)
Ces dossiers de pré-acceptation vont permettre aux
partenaires financiers potentiels d'évaluer la capacité de PGO
à pouvoir commercialiser leurs produits et le niveau de concours
acceptable à leurs yeux.
Malheureusement, les trois quarts des organismes contactés
n'ont pas donné suite à raison de la fragilité
financière de PGO dont le bilan est déséquilibré et
dont l'actionnaire majoritaire est situé hors de France.
De plus, PGO immatriculant peu de véhicules chaque
année, ces maisons de crédits estimaient trop faible le nombre de
dossier de financements pour les intéresser.
Seul GE Financement vient de donner son accord (cf. annexe 4)
Pour concrétiser ce partenariat naissant, PGO va devoir
adhérer à l'ORIAS et faire suivre à ses collaborateurs
commerciaux, comme aux membres de son réseau de distribution la
formation requise pour acquérir les bonnes pratiques en la
matière.
Mémoire ISCAM 2015
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Mémoire ISCAM 2015
Conclusion
J'ai mené cette étude sur les
intérêts et enjeux pour un constructeur automobile de proposer
à sa clientèle dans son réseau français des
solutions de financements, en trois étapes.
La première a été la collecte de
données chiffrées sur le marché du crédit
automobile, qui m'a amené à considérer l'importance des
« captives )> pour les constructeurs automobiles, pointée par
les agences de notation.
Sans elles, les constructeurs fragiles ne parviendraient pas
à se maintenir sur le marché et à financer leurs propres
réseaux de concessionnaires.
La vente de véhicules neufs ou d'occasions implique
aujourd'hui le crédit automobile, car peu de consommateurs particuliers
ou professionnels sont capables de payer comptant une voiture et le recours au
crédit procure aux constructeurs une marge supplémentaire
bienvenue.
La seconde m'a conduit à répertorier les divers
acteurs bancaires du marché du financement automobile.
Ces différents opérateurs sont finalement peu
nombreux, car la plupart d'entre eux sont des filiales de gros groupes
financiers comme nous l'avons vu précédemment avec l'exemple de
la BNP PARIBAS.
C'est le cas du marché de la location aux
professionnels, détenu par quelques loueurs de longue durée
filiale de grandes banques commerciales.
C'est également celui du marché des
particuliers, apparemment plus divisé, mais en réalité
finalement entre les mêmes mains, sauf à y ajouter les «
captives )> des constructeurs.
Dans un troisième temps, j'ai recherché les
divers modes de financement existants pour établir leurs
spécificités, leurs avantages et inconvénients pour le
consommateur potentiel.
J'ai remarqué le glissement publicitaire du
crédit classique trop encadré par la législation
protectrice du consommateur (TAEG) vers la large diffusion actuelle des
formules de location (LLD, LOA) combinées avec des contrats d'entretien
qui fidélisent la clientèle jusqu'à la rendre captive.
J'ai constaté l'importance des valeurs de reprise des
véhicules qui reviennent de location, en effet il faut rester
très vigilant sur cet aspect car si ces valeurs sont surestimées
la revente des ces véhicules pourrait devenir déficitaire.
J'ai constaté l'évolution de la vente classique
vers la vente dématérialisée illustrée par la
création de sites internet à l'initiative de grands diffuseurs
(cf. l'exemple de PGA MOTORS).
J'y ai ajouté quelques développements sur la
fiscalité applicable qui est loin d'être sans influence sur la
décision du client et qui diffère chez nos voisins (cf. le
parallèle entre la France et l'Allemagne).
69
La politique fiscale en la matière se veut incitative pour
le particulier (bonus malus écologique) comme pour le professionnel
(taxe sur les véhicules de sociétés,
déductibilité de la taxe sur la valeur ajoutée).
Ces diverses considérations se vérifient bien
entendu pour un petit constructeur comme PGO Automobiles qui opère sur
un marché de niche.
C'est ce que j'ai tenté de démontrer dans ce
mémoire assurément perfectible pour la rédaction duquel je
dois encore remercier pour leur accueil et leur disponibilité les divers
responsables de la société PGO Automobiles.
Mémoire ISCAM 2015
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Mémoire ISCAM 2015
Glossaire
AMF : Autorité des Marchés Financiers
ASF : Association française des financements
automobiles
CCFA : Comité Constructeurs Français
Automobiles
CNPA : Conseil National des Professions de l'Automobile
FNLV : Fédération Nationale des Loueurs de
Véhicules
GERPISA : Groupement d'Etude et de Recherches Permanent sur
l'Industrie et les Salariés de
l'Automobile
GIE : Groupement intérêts économique
INSEE : Institut National de la Statistique et des Etudes
Economiques
LCD : Location de Courte Durée
LLD : Location de Longue Durée
LMD : Location de Moyenne Durée
LOA : Location avec Option d'Achat
ORIAS : Registre unique des intermédiaires en Banque
Assurances et Finances
OVE : Observatoire du Véhicule d'Entreprise
PIB : Produit Intérieur Brut
PME : Petite et Moyenne Entreprises
PNB : Produit Net Bancaire
SNLVLD : Syndicat National des loueurs de véhicules de
longues durées
TAEG : Taux Annuel Effectif Global
TVA : Taxe sur la Valeur Ajoutée
TVS : Taxe sur les Véhicules de
Société
VD : Véhicule de direction
VDR : Véhicule de Direction et de Remplacement
VN : Véhicule Neuf
VP : Véhicule Particuliers
VR : Valeur Rachat
VS : Véhicule de Société
VU : Véhicule Utilitaire
71
VUL : Véhicule Utilitaires Légers
Mémoire ISCAM 2015
Définitions
Amortissement : L'amortissement est
la constatation comptable et annuelle de la perte de valeur des actifs d'une
entreprise subie du fait de l'usure, du temps ou de l'obsolescence.
L'amortissement permet d'étaler le coût d'une immobilisation sur
sa durée d'utilisation.
Les actifs d'une société sont inscrits au bilan
pour leur valeur nette comptable, soit leur valeur d'achat lors de leur
entrée au bilan.
Néanmoins, cette valeur ne correspond plus à la
réalité les années suivantes, puisque les actifs perdent
de leur valeur au fil du temps.
L'amortissement permet ainsi de constater, tous les ans, dans
la comptabilité, la perte de valeur de la valeur comptable.
L'amortissement enregistré chaque année vient en
déduction du bénéfice imposable.
Bales III : Les Accords de Bâle
III publiés le 16 décembre 2010 sont des propositions de
réglementation bancaire.
La réforme Bâle III fait partie des initiatives
prises pour renforcer le système financier à la suite de la crise
financière de 2007 (« Crise des subprimes »), sous l'impulsion
du FSB (Financial Stability Board) et du G20, pour garantir un niveau minimum
de capitaux propres, afin d'assurer la solidité financière des
banques.
Elle part du constat que la sévérité de
la crise s'explique en grande partie par la croissance excessive des bilans et
hors bilans bancaires (via, par exemple, les produits dérivés),
tandis que dans le même temps le niveau et la qualité des fonds
propres destinés à couvrir les risques se dégradaient.
Bilan bancaire :
Une institution financière est par définition
une organisation complexe et son rôle dans la société n'est
pas facile à comprendre pour quiconque ne maîtrise pas
parfaitement les arcanes de son fonctionnement.
72
Comme pour toute entreprise, le bilan d'une banque se compose de
deux parties.
La colonne de gauche (l'actif) représente l'ensemble des
possessions de l'institution.
La colonne de droite (le passif) représente ses dettes.
Dans les comptes annuels, le compte de résultats se trouve
en dessous de ces deux colonnes. Celui-ci indique les pertes ou les profits de
l'institution et la façon dont ce calcul a été fait.
Du côté de l'actif d'un bilan bancaire, le
lecteur attentif trouvera les prêts que l'institution a accordés,
les obligations dont elle dispose dans son portefeuille et le nombre de
produits structurés qu'elle a en sa possession.
La valeur des bâtiments y figure également, tout
comme le goodwill.
Ce dernier poste essaye, de façon simplifiée, de
coller un chiffre à la valeur des possessions moins tangibles de
l'institution, telles que sa réputation, son potentiel de croissance ou
la notoriété de sa marque, le Goodwill est la traduction anglaise
de survaleur.
La somme de tous les actifs (ainsi que de tous les passifs)
s'appelle le total du bilan.
Le passif est repris à droite de l'actif. Les fonds
propres (entre autres les dettes envers les actionnaires) sont repris en haut
de la colonne du passif. En principe, les fonds propres correspondent à
l'argent dont une banque peut disposer immédiatement.
Les fonds de tiers sont repris sous les fonds propres.
L'épargne (dépôts) des clients en fait
notamment partie, ainsi que l'argent qu'une banque a par exemple
emprunté aux banques centrales ou sur les marchés financiers afin
de financer son bilan. Le rapport entre les fonds propres et le total du bilan
(qui se résume donc en réalité au nombre de fois où
une banque a placé ses fonds propres sur le marché) s'appelle
« l'effet de levier » (leverage).
Le total du bilan d'une banque n'est par définition pas
stable, même lorsqu'une banque n'achète ou ne vend aucun actif,
car la valeur de cet actif est variable. Un bâtiment peut par exemple
avoir plus ou moins de valeur, la valeur d'une marque peut augmenter ou
diminuer, etc. Conformément aux normes comptables IFRS internationales,
une banque doit répercuter ces fluctuations dans son bilan pour
certaines de ses possessions
Buy back : C'est une procédure
de vente de véhicules automobiles qui consiste à proposer au
loueur la reprise du véhicule dans le prix d'achat, au bout d'un
délai fixé à l'avance (moins d'un an le plus souvent), et
au regard de conditions particulières.
La gestion du rachat des flottes « Buy Back »
concerne toutes les activités nécessaires à la
ré-acquisition, physique, légale et comptable des
véhicules mis en flotte par les constructeurs dans le cadre de ces
contrats.
Encours bancaire : L'encours bancaire
ou encours de crédit désigne le total des sommes encore dues au
titre d'un ou de plusieurs crédits qui ne son par encore arriver
à échéance. Du point de vue d'une banque l'encours de
crédits correspond à un instant î à l'ensemble des
sommes qui ne lui on pas encore été rembourser. Au contraire du
point de vue d'un client ou d'une entreprise l'encours de crédits
correspond aux sommes empruntés et qui ne sont pas encore soldés
ou pas encore remboursées.
Mémoire ISCAM 2015
73
Entreprise individuelle : Une
entreprise individuelle est une entreprise dirigée par une seule
personne et qui n'a pas de personnalité morale, bien qu'elle soit
inscrite au répertoire des métiers ou au registre du commerce et
des sociétés. Ce n'est pas nécessairement une entreprise
qui n'a aucun salarié.
À la différence de l'EURL, de la SARL ou de la SAS,
ce n'est pas une société.
Il n'y a fiscalement pas de séparation entre le
patrimoine de l'entreprise individuelle et celui de l'entrepreneur
lui-même (on parle d'entrepreneur individuel).
L'entrepreneur individuel est donc illimité face aux
créanciers, il peut tout perdre.
Il est toutefois possible de limiter les risques en
souscrivant une assurance responsabilité professionnelle.
En France, l'entreprise individuelle permet d'accéder
à certaines options fiscales et sociales très simplifiées
(régime « micro-entreprise », régime «
auto-entrepreneur »...) dont ne peuvent bénéficier les
sociétés.
En France, il existe différentes structures unipersonnelle
:
- EI : entreprise individuelle,
- EURL : entreprise unipersonnelle à responsabilité
limitée,
- SASU : société par actions simplifiée
unipersonnelle,
- SELARL : société d'exercice libéral
à responsabilité limitée, pour les professions
réglementées, qui
peut être unipersonnelle,
- SELAS : société d'exercice libéral par
actions simplifiée, pour les professions réglementées, qui
peut
être unipersonnelle.
Financial Stability Board : Le Conseil
de stabilité financière (en anglais Financial Stability Board
ou FSB), est un groupement économique international
créé lors de la réunion du G20.. Il regroupe 26
autorités financières nationales (banques centrales,
ministères des finances, ...), plusieurs organisations internationales
et groupements élaborant des normes dans le domaine de la
stabilité financière
Ses objectifs relèvent de la coopération dans le
domaine de la supervision et de la surveillance des institutions
financières
Fonds d'état : Un fond
d'état est un fond de placements financiers (actions, obligations, etc.)
détenu par un État. Les fonds souverains gèrent
l'épargne nationale et l'investissent dans des placements variés
(actions, obligations, immobilier, etc.)
Dans une acception restreinte, ils désignent
spécifiquement « les avoirs des États en monnaie
étrangère ».
Dans une acception plus large, ils désignent tous les
fonds d'investissement détenus par un État.
Mémoire ISCAM 2015
74
FNLV : La Fédération
Nationale des Loueurs de Véhicules à été
crée en 1976 pour défendre et
promouvoir les sociétés de locations de
véhicules et disposer d'une organisation commune nationale
dans l'organisation européenne des loueurs.
- 295 entreprises de location,
- 1795000 véhicules roulant,
- 700000 immatriculations de VN par an,
- 10.5milliards d'euros de chiffres d'affaires.
La FNLV est donc membre de LEASE EUROPE
Goldman Saches : C'est une banque
d'investissement créée en 1869 dont le siège social
mondial est situé au 200 West Street dans le Financial District de
Manhattan, à New York. Goldman Sachs dispose de bureaux dans les plus
importantes places financières dont New York, Londres, Tokyo et à
Paris. Goldman Sachs propose des activités de conseil en
fusion-acquisition, de financement d'entreprise et
des investissements de capitaux et le commerce de
biens. Selon son bilan de 2014 cette banque possède une
réserve en fond propres de 78.467 milliards d'euros.
Kotler : Le livre de marketing de
Philipe Kotler est reconnu en France et dans le monde entier, tant dans les
milieux universitaires que professionnels, comme la référence la
plus complète et la plus moderne du domaine Marketing.
Radicalement remodelé par la mondialisation, le
progrès technologique, le renouvellement toujours plus rapide des modes
de distribution et de communication, le marketing est en première ligne
des mutations actuelles. Il détaille même l'approfondissement des
nouvelles problématiques suscitées par Internet (e-commerce, Web,
marketing interactif...).
Son enjeu : faire face à la complexité et
mobiliser les énergies de l'entreprise au service du client.
Lead : Un lead est un terme anglais
utilisé pour désigner un contact commercial, c'est à dire
un contact enregistré auprès d'un client potentiel (prospect).
Il peut s'agir d'un contact direct effectué par un
commercial (sur un salon, en point de vente) ou d'un contact s'effectuant sur
d'autres supports (demande de devis, appel téléphonique, visites
sites web, téléchargement documentation...).
Un contact commercial ou lead peut être plus ou moins
qualifié.
Dans la pratique, la relation entre les termes de leads et de
prospects est complexe et variable et ils sont souvent considérés
à tort comme des synonymes.
Normalement, les leads ou contact commerciaux sont en amont et
les prospects sont des leads qui ont effectivement le potentiel de devenir
clients.
Lease Europe : C'est l'association
européen des loueurs financiers et opérationnelles elle
représente au total 44 associations nationale dans 33 pays pour 16
millions de véhicules
Loi Lagarde : Du nom de Christine
Lagarde ancienne ministre de l'Économie, cette Loi spécifique au
crédit à la consommation est en réalité, la Loi de
transposition en droit interne français de la directive
européenne sur les crédit à la consommation, ou "Consumer
Crédit Directive" (CCD) cette loi portait notamment sur:
Mémoire ISCAM 2015
75
Mémoire ISCAM 2015
- la libre concurrence pour l'emprunteur de choisir son assurance
de prêt,
- une procédure de surendettement
accéléré passant de 10 à 8 ans,
- la création d'un TEG (taux effectif global)
dédié au crédit à la consommation, et
appelé le taux annualisé effectif global ou TAEG,
- une réforme du crédit renouvelable. Pour un
montant supérieur à 1 000€, le client pourra
systématiquement choisir entre crédit renouvelable et
crédit amortissable.
PREVAR : C'est un configurateur de
données destiné à cerner les valeurs résiduelles
(12 à 72 mois) pour l'ensemble de la base des voitures neuves (VP et
VUL).
Il est destiné aux professionnelles de l'automobile tel
que les :
- constructeurs automobiles, - sociétés de leasing,
- organismes financeurs, - groupes de distribution.
Prévar est alimenté par L'argus, qui apporte sa
connaissance et son expertise du marché de l'occasion, il reprend pour
cela les grilles de vieillissement et la plupart des paramètres
utilisés dans le cadre des cotations de voiture.
L'utilisateur choisis ses objectifs de VR, rajoute les options
qui seront elles aussi valorisées, le kilométrage futur du
véhicule, son âge à la fin de la location.
Ces informations impacteront la restitution des valeurs
résiduelles sur Prevar selon une logique définie lors de la phase
de paramétrage.
Au final, cette construction par étapes successives,
assure une totale traçabilité dans le calcul de la VR.
PIB : Le PIB (produit intérieur
brut) est un indicateur économique qui permet de mesurer la production
économique intérieure réalisée par un pays sur une
période.
Le PIB a pour objet de quantifier la production de richesse
réalisée par un pays sur une période donnée,
généralement un an ou un trimestre, grâce aux agents
économiques résidant dans le pays concerné.
Il s'agit donc d'un indicateur qui reflète
l'activité économique interne d'un pays.
La variation du PIB d'une année sur l'autre permet de
mesurer le taux de croissance économique d'un pays.
Le PIB mesure la valeur de tous les biens et services produits
dans un pays sur une année.
Il s'agit de la valeur des biens et services produits par des
agents économiques résidant dans un pays, calculé selon le
prix du marché.
Une augmentation du PIB signifie qu'un pays connaît une
croissance économique à l'inverse une diminution du PIB est une
décroissance économique.
Le calcul du PIB = sommes des valeurs ajoutées + TVA +
droits et taxes sur les importations - subventions sur les produits.
PNB : Le Produit Net Bancaire ou PNB
représente pour une banque l'équivalent de la valeur
ajouté créée par l'activité. On utilise un
indicateur spécifique en raison de la structure particulière
de
76
l'activité d'une banque dont la « matière
première » est l'argent lui-même. Il est égal à
la différence entre les intérêts, les commissions
reçues, les autres produits d'exploitation bancaire et les
intérêts, les commissions payées, les charges
d'exploitation bancaire, majorée des gains nets des pertes sur
instruments financiers.
Il est donc avant prise en compte des frais
généraux d'exploitation (salaires et charges, coûts
immobiliers, publicité, etc), les provisions pour impayés, les
éléments non récurrents et les impôts. On en exclut
les intérêts sur créances douteuses mais on y ajoute les
dotations et reprises de provisions de dépréciations des titres
de placements.
SNLVLD : Le Syndicat National des Loueurs
de Véhicules Longue Durée représente les entreprises de
location longue durée adhérentes au SNLVLD qui représente
97% de l'activité en France. Elles gèrent un parc de plus de 1,3
million de véhicules et immatriculent chaque année plus de 400
000 véhicules.
Elles sont filiales de banques ou de constructeurs automobiles ou
totalement indépendantes ; de taille diverses puisque parmi la trentaine
d'entreprises adhérentes au SNLVLD, 4 ont un parc supérieur
à 150 000 véhicules et 9 en ont moins de 8 000
Standard & Poor's :
(S&P) Est une agence de notation américaine,
elle fait partie des trois agences de notations mondiales avec Moody's, Fitch
Ratings.
TAEG : Le Taux Annuel Effectif Global
est utilisé pour les crédits à la consommation, depuis le
1er mai 2011 (c'est la forme de taux effectif global, ou TEG,
spécialement dédiée à ces crédits).
Il s'agit d'un indicateur normalisé calculé de
la même façon par tous les prêteurs afin de permettre au
consommateur de faire des comparaisons entre les différents
établissements de crédit.
Il regroupe tous les frais (y compris les
intérêts) que l'emprunteur doit payer en plus du capital
emprunté, il doit obligatoirement figurer sur les publicités ou
offres préalables de crédit.
Le TAEG est un taux actuariel, calculé selon la
méthode de l'équivalence au contraire du taux effectif global ou
TEG utilisé pour le crédit immobilier
TNS-SOFRES : Anciennement SOFRES
« société françaises d'enquêtes par sondages
», TNS-SOFRES est aujourd'hui l'une des premières
sociétés d'études marketing et d'opinion en France.
Bibliographie :
Kotler et Dubois : Livre de Marketing Management 11e
édition, Brocher en 2004 L'automobile et l'entreprise (guide fiscal
2013) PSA Banque
Le prix de l'analyse conceptuelle aux méthodes de fixation
Pierre Desmet et Monique Zollinger Paru en 1999
Mémoire ISCAM 2015
77
Webographie :
AMF : Autorité des Marchés Financiers
ASF : Association française des financements
automobiles CCFA : Comité constructeurs français
automobiles CNPA : Conseil national des professions de l'automobile
FNLV : Fédération national loueur véhicule
GERPISA : Groupement d'étude et de recherches
permanent sur l'industrie et les salariés de l'automobile
INSEE : Institut national de la statistique et des
études économiques
ORIAS : Registre unique des intermédiaires en
Banque Assurances et Finances OVE : Observatoire du véhicule
d'entreprise
SNLVLD : Syndicat National des loueurs de véhicules
de longues durées L'Observatoire Cetelem de l'automobile 2013 - 2014 -
2015
www.cetelem.fr
www.cgi.fr
www.challenge.fr
www.economiegouv.fr
www.financo.fr
www.fiscalitéautomobile.fr
www.largus.fr
www.latribune.fr
www.lemonde.fr
www.lldrevue.com
www.revue-banque.fr
Site des constructeurs :
Renault - Peugeot - Citroën - BMW - Mini - Mercedes-Benz -
Smart - Fiat - Ford - Mazda - Land Rover Volvo - Jaguar - Volkswagen - Audi -
Skoda - Seat - Toyota - Lexus - Nissan - Opel - Saab - Honda
Mémoire ISCAM 2015
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ANNEXE 1
79
Mémoire ISCAM 2015
ANNEXE 2
80
Mémoire ISCAM 2015
ANNEXE 3
81
Mémoire ISCAM 2015
ANNEXE 4
82
Mémoire ISCAM 2015
Mémoire ISCAM 2015
ANNEXE 5
Historique de PGO Automobiles
1980 : PGO Automobiles est créé par deux
frères Gilles et Olivier Prévôt. Cette marque automobile
fabriquait au départ des répliques d'AC Cobra.
1988 : La société est rachetée par
deux entrepreneurs français, Laurent Skrzypczack et Olivier Baudoin,
ceux-ci recentrent l'activité de la marque sur la reproduction de la
célèbre Porsche 356, sur une base mécanique de Volkswagen
Coccinelle.
2000 : Création du modèle PGO Speedster 2
dont le prototype est présenté au salon de l'automobile de Paris,
cette voiture acquiert une mécanique moderne de marque Peugeot
montée sur un châssis maison.
2004 : Cette année est marquée par le
procès que Porsche intente à PGO pour contrefaçon et
concurrence déloyal, ce procès est gagner finalement par PGO.
2005 : PGO est racheté par le groupe Koweitien
Naser International à hauteur de 51% du capital, cette année est
aussi marquée par la sortie d'un nouveau modèle PGO : la
Cévennes. Ce véhicule est est une version plus moderne et moins
rétro que le Speedster 2.
2008 : Le troisième modèle de la marque
est créé, c'est la première version coupé que PGO
fabrique dans ses ateliers. Ce modèle est appeler
Héméra.
2012 : Le 29 février PGO et BMW ont signé
un contrat qui permet à PGO d'équiper ses modèles du 1.6l
THP dans sa version 184cv en remplacement du 2.0l - 140cv de chez Peugeot.
2014 : Sortie de la Cévennes C, le dernier
modèle de la marque c'est une voiture coupé qui est en
réalité comme une Cévennes classique mais avec un toit
dur.
2015 : PGO équipe pour la premières fois
ses voitures de l'ABS et de deux airbags avant pour passer la nouvelle norme
Euro 6. Les premières de ces voitures ont été
livrées pendant le deuxième semestre 2015.
83
L'année 2015 est aussi marquer l'immatriculation de la
700e PGO dans le monde.
Les deux modèles cabriolet de la marque PGO
Automobiles
Speedster 2
Cevennes
Mémoire ISCAM 2015
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Mémoire ISCAM 2015
Les deux modèles coupés de la marque PGO
Automobiles
Héméra
Cévennes C
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ANNEXE 6
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Mémoire ISCAM 2015
Mémoire ISCAM 2015
Résumé
Ce mémoire a pour objectif d'analyser et de comprendre
quels sont les intérêts et les enjeux pour un constructeur
automobile de proposer des solutions de financement au sein de son
réseau en France.
Car sur un marché très compétitif comme
celui de l'automobile, où les marges créées par la vente
de voitures ont tendance à diminuer d'année en année, la
vente de crédits permet de remonter le niveau de bénéfice
créer sur les ventes sèches de véhicules.
De plus la vente de financements permet d'une certaine
manière de rendre captifs les consommateurs qui sont de moins en moins
fidèles à leurs réseaux.
Les constructeurs automobiles ont donc du prendre en compte
ces changements de comportements clients et proposer des services alternatifs
à ceux qu'ils proposaient historiquement comme vendre des solutions de
locations, des assurances ou encore des contrats d'entretien.
Cette approche est d'autant plus légitime car il y a de
plus en plus d'acteurs pour un marché qui ne se développe plus
mais qui se renouvellement.
Summary
This memory aims to analyze and to understand what are the
interests and the stakes for a car manufacturer to propose solutions of
financing within his network in France.
Because on a market very competitive as the automobile where
the margins to create by the sales of cars tend to decrease year by year the
sale of credit allows raising the level of profit to create on dry sales off
vehicles.
Of more, the sale of financing allows in a way to make captive
the consumers who are less and less faithful to their auto networks.
The car manufacturers thus have to take into account these
changes of behavior customers and to propose alternative services has those
what he suggested historically as selling solutions of rents, insurances,
maintenance contracts.
This approach is all the more justifiable because there are
more and more actors for a market which does not develop anymore but which
renewal.
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