CONCLUSION
Cette étude nous a permis de déceler les causes
de la faible implication de la communauté dans les activités des
soins de santé primaire dans la Zone de Santé de Birambizo
respectivement dans les cinq AS du rayon d'action du CSR de KIBIRIZI durant
l'exercice annuelle 2013 et le premier semestre 2014.
Cette participation qui est moyenne selon certains
critères qui ont été utilisés pour parler d'un
CODESA fonctionnel et dynamique à savoir disponibilité de rapport
mensuel de CODESA , la tenue régulière des réunions avec
PV, ceci sous entendue par divers facteurs dont l'engagement, la motivation, la
formation et l'encadrement des acteurs.
Tels que nous l'avons définie, la particom étant
un processus qui fait appel à une prise de conscience individuelle de
membre de la communauté à amener sa part de contribution à
la résolution d'un problème d'intérêt communautaire,
la particom amène quasiment l'amélioration de l'Etat de
santé de la communauté.
Pour répondre à ces questions fondamentales,
les hypothèses suivantes ont été avancées :
ü La faible participation de la communauté dans
les soins de santé primaires serait due à l'incompétence
et la moindre représentativité des RECO dans la zone de
santé
ü Le manque de motivation des RECO serait à la
base de la faible implication de la communauté dans les soins de
santé.
ü Les responsables des formations sanitaires seraient
à la base du non implication de la population dans les activités
de SSP par l'exclusion des CODESA dans la gestion des structures.
Pour vérifier nos hypothèses et atteindre nos
objectifs spécifiques, différentes méthodes ont
été utilisées à savoir :
Ø La méthode descriptive qui nous a permis de
décrire la participation de la communauté dans les SSP au niveau
de l'aire du Centre de santé de Référence de KIBIRIZI.
Dans cette méthode nous avons utilisé la technique d'Interview
appuyer par des questionnaires (pour 43 infirmiers, pour 83 RECO et enfin pour
397 responsables des ménages.)
Ø La méthode rétrospective ou historique
nous a permis d'examiner l'évidence du passé comme moyen
d'analyser et d'interpréter la situation présente.
Partant de nos résultats sur base des données
recueillies au près des nos enquêtés, dans les cinq aires
de santé du rayon de KIBIRIZI, nous sommes arrivé aux
résultats suivants :
1) l'incompétence et la moindre
représentativité des RECO dans la zone de santé est
prouvée car 68,8% des responsables des ménages qui ont reconnu
leurs RECO veulent qu'ils soient remplacés ; ce qui marque la
faible confiance par ce que la plupart à l'ordre de 37,8% les accusent
d'être moins actifs, suivi de la proportion qui les accusent d'être
moins collaborant à l'ordre de 24,2%. L'incompétence se justifie
aussi par les 19% d'infirmiers enquêtés qui l'ont lié au
manque de formation et 11,9% imputent cette faible implication des RECO
à la mauvaise sélection. La faible représentativité
des RECO est aussi affirmée par la couverture très faible en RECO
qui est de 14,2% par rapport à la norme. Ainsi nous confirmons notre
première hypothèse.
2) Le manque de motivation des RECO est aussi bien à la
base de la faible implication de la communauté dans les soins de
santé car 52,3% d'infirmiers l'on affirmé, 56,5% des RECO le
réclame et 80,3% des responsables des ménages le trouvent
important. Ce qui confirme notre deuxième hypothèse.
3) Les responsables des formations sanitaires sont aussi
à la base du non implication de la population dans les activités
de SSP par l'exclusion des CODESA dans la gestion des structures car 32,3% des
infirmiers reconnaissent n'avoir pas orienté les RECO sur leurs
rôles et tâches durant les six derniers mois, 64,3% d'infirmiers
n'ont pas organisé les suivis et les supervisions en faveur des RECO,
83,2 % des RECO affirment qu'ils sont exclus dans les activités, 100%
des RECO affirment qu'ils ne sont jamais associés dans la planification
intégrée des activités de l'AS. Par ailleurs, il est
à retenir que 96,4% des membres de CODESA reconnaissent n'avoir jamais
reçus les supervisions du TDR ou de l'AC de la Zone de santé, ce
qui met aussi en cause la responsabilité de l'Equipe cadre de la zone de
santé. Toutes ces réalités prouvent de la part des IT et
du BCZ, l'absence des mesures d'accompagnement des RECO et par
conséquent amoindrie l'implication de RECO aux activités de SSP.
Notre troisième hypothèse est ainsi confirmée.
RECOMMANDATIONS OU SUGGESTIONS
Tenant compte de nos résultats, nous formulons les
recommandations suivantes :
Au niveau du Ministère de la Sante Publique
:
1. Mettre en place un cadre de référence et un
guide des priorités pour mettre en place le processus de planification
aux priorités en matière de santé qui implique les
communautés locales ;
2. Revoir dans la mesure du possible le cadre conceptuel de
l'approche Relais communautaire tout en gardant le volontariat mais quitter la
case du bénévolat.
Au niveau du Bureau central de la zone de
santé :
1. Assurer le suivi de l'application de règle et normes
qui régissent les activités communautaires dans les ZS ;
2. Mettre en place un système de Supervision des RECO
et CODESA au niveau de la Zone de santé ;
3. Planifier et organiser les séances des formations au
profit des RECO et CODESA dans chaque A.S.
Au niveau des responsables de Centre de
Santé :
1. Renforcer la collaboration entre les représentants
des communautés et l'équipe de santé.
2. Impliquer efficacement les communautés à
l'occurrence CODESA dans la gestion complète de la structure sanitaire.
3. Impliquer les communautés les CODESA dans la
planification intégrée des activités.
Au niveau des intervenants :
1. Organiser et mettre en place un système d'appui aux
activités communautaires de l'AS
2 .Appuyer les initiatives communautaires en faveur de la
santé
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