La problematique de la participation communautaire dans les soins de sante primaire au niveau de la zone de santé de Birambizo cas spécifique de l'aire du centre santé de référence de Kibirizi de janvier 2013-juin 2014par Jules KAMBALE VINDU SIVYOLO Institut supérieur d'administration et développement - Licence 2013 |
III.2. DISCUSSION DES RESULTATS.Dans cette section, il sera question d'interpréter les données essentielles issues de nos investigations menées dans les ménages, aux prêt des RECO et celles fournies par les infirmiers oeuvrant dans les différents centre santé. Nos résultats sont ainsi les réponses aux hypothèses formulées par nos préoccupations initiales. Elles seront rappelées au fur et à mesure qu'elles seront confirmées ou infirmées. Par rapport à l'implication des RECO aux activités de santé Au regard des tableaux (14,39,17,18, 19,et 33 ) Sur les 32 infirmiers qui ont accepté que le CODESA est fonctionnel, 40,6% l'ont accepté suite à la ténue régulière de réunions avec disponibilité des PV, 21,8% par la disponibilité du CODESA tandis que 15,6% suite à la réalisation des activités prévues et cette même proportion affirment la fonctionnalité des CODESA par l'exécution des décisions prises et une faible proportion de 6,4% qui voient que le CODESA est fonctionnel par le fait d'avoir impulsé beaucoup de RECO dans le travail, ce qui prouve a plus forte raison l'importance de la participation communautaire sur l'amélioration de service de santé offert à la population dans notre milieu d'étude. Au vu du tableau n°55, 68,8% des responsables des ménages qui ont reconnu leurs RECO veulent qu'ils soient remplacés ! Ce qui marque la faible confiance par ce que la plupart à l'ordre de 37,8% les accusent d'être moins actifs, suivi de la proportion qui les accusent d'être moins collaborant à l'ordre de 24,2% Nous constatons encore que 52,3% de prestataires acceptent que la cause majeure de la faible implication de RECO soit le manque de motivation, 19% l'ont lié au manque de formation, 11,9% imputent cette faible implication des RECO à la mauvaise sélection, 9,5% d'infirmiers affirment une insuffisance de collaboration et 7,3% reconnaissent le manque d'encadrement. Les données du tableau N° 49, nous remarquons que 41,1% de responsables des ménages n'ont pas reconnus leurs RECO ! Ce qui prouve en quelques sortes la faible implication de RECO aux activités de santé car en voyant aussi les résultats au tableau N° 51, parmi les ménages qui ont reconnus leurs RECO, 58,2% ne reconnaissent pas avoir reçu une visite à domicile de la part de leur RECO. La faible représentativité des RECO sera aussi la base car après nos enquêtes nous avons constaté que l'aire du CSR KIBIRIZI à 104 RECO pour un besoins largement supérieur de 730 le taux de satisfaction n'étant qu'à 14,2%. Parmi les principales causes de la faible implication aux activités des SSP, au premier niveau tous les groupes d'enquêtés ont décrié le manque de motivation à 52,3% pour les infirmiers, (voir tableau n°16), 56,5% parmi le groupe des RECO voir tableau n°41 et 80,3% des responsables des ménages votent pour la motivation chez les RECO (voir tableau n°57). Eu égard aux résultats ci-haut éclairés, nous confirmons notre première hypothèse selon laquelle la faible participation de la communauté dans les soins de santé primaires serait due à l'incompétence et la moindre représentativité des RECO dans la zone de santé. Par rapport à la responsabilité des infirmiers De surcroit à en croire nos prestataires, 67,7% ont réussi à orienté les RECO sur leurs rôles et tâches et 32,3% ne l'ont pas fait durant les six derniers mois. Ce résultat prouve à suffisance l'absence de mesure d'accompagnement de RECO par la politique nationale qui est censée anglé les prestataires d'orienter les RECO dans leur tache. En voyant les résultats qui viennent des prestataires enquêtés nous remarquons que 64,3% n'ont pas organisé les suivis et les supervisions en faveur des RECO sans aucunes raisons fondées. Ce qui prouve encore une fois l'absence de mesure d'accompagnement de RECO et par conséquent amoindrie l'implication de RECO aux activités de SSP. Il est par ce fait révéler 83,2 % des RECO affirment qu'ils sont exclus dans les activités. Cette situation prouve à suffisance la non implication de RECO aux activités de santé ce qui est due par l'absence de mesure incitative et d'accompagnement de communauté locale dans le domaine de la santé par la politique nationale. Au vu du tableau n° 33, il ressort ici que tous les CODESA ne sont pas associés dans la planification intégrées des activités ! Ce qui est un frein pour l'intégration de la population dans les activités des soins de santé primaire. Au vu du tableau N° 40, 96,4% des membres de CODESA reconnaissent n'avoir jamais reçus les supervisions du TDR ou de l'AC de la Zone de santé! Ceci prouve que l'équipe cadre de la zone a une part de responsabilité dans la faible implication de la communauté dans les SSP. Ces résultats rejoignent ceux de Noé Kaskil ASSUKULU MAKYEMBE dans son mémoire traitant sur le processus de la participation communautaire aux activités de SSP dans le District du Sud-Kivu. Il a prouvé que 58% des CODESA estiment que les RECO ne sont pas suffisamment impliqués dans les activités, ce qui se répercute sur les activités de SSP. Par rapport à la motivation des RECO, nos résultats rejoignent toujours ceux de Noé car aussi dans le District du Sud-Kivu, 66,7% des enquêtés ont montré que le RECO ne sont pas impliqués aux activités de santé or ils doivent l'être par les infirmiers. Le même auteur a prouvé que 61,2% des enquêtés prestataires de soins ont accepté que la cause majeur de la faible implication des RECO soit le manque de motivation. Le manque de motivation financière a été prouvé à seulement 17,9% ce qui lui prouvé que la motivation peut venir d'un moyen autre que la finance.47(*) L'implication des agents de santé communautaire autrement appelés (relais communautaire) dans les interventions curatives est souvent mal acceptée par les agents de santé qui manque souvent de motivation. Ceci crée aussi au Bénin un sérieux problème de participation communautaire dans les SSP.48(*) Au Mali, des véritables progrès ont été réalisés dans certaines régions. La mortalité de moins de cinq ans a été réduite de 17% dans le pays entre 2001 et 2006 grâce à l'aide des RECO. Mais l'absence de rémunération du relais communautaire est un problème dans certaines régions, notamment parce que la plupart d'entre eux font partie des familles extrêmement pauvre. Mais la réponse à cette question a été le dévouement des RECO comme celui d'Alhaji qui s'occupe de 35 foyers à qui il rend visite une fois par mois pour suivre la manière dont ils appliquent les pratiques familiales essentielles.49(*) Ceci témoigne que la problématique de la motivation des RECO reste aussi un problème aussi ressenti par d'autres chercheurs. La grande charge des RECO est aussi témoigné ailleurs dont au Mali où nous nous voyons la bravoure d'un RECO qui s'occupe de 35 ménages qui dépasse le double et même le triple de ce qui est recommandé.50(*) * 34. 47 ASSUKULU MAKYAMBE Noé, op.cit, p.98 * 35. 48 USAID/BASIC, Activité à base communautaire, quelques approches développées au Benin, Porto novo, 2011, p.12 * 36. 49 http://www.unicef.org/mali/french/5855_630099.html * 37. 50 MINISTERE DE LA SANTE DE LA RDC, Manuel des procédures du relais communautaire, Cellule d'animation communautaire et comité de développement de l'aire de santé, Kinshasa, 2010, P.12 |
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