V- DISCUSSION
De façon générale, il a
été observé plus de 5 mois de saison sèche dans les
deux régions du Centre - Ouest (Divo et Gagnoa). Les fluctuations
pluviométriques enregistrées à Divo et Gagnoa risquent
d'affecter la production du cacaoyer. Car selon les travaux de Kassin et al
(2008), le cacaoyer ne peut supporter que 3 mois de saison sèche.
Alors que nous notons ici plus de 5 mois de saison sèche. Cette
fluctuation place le cacaoyer dans un état hydrique important. Cela
pourrait entrainer une perte importante de la récolte et aussi
accroitre le taux de mortalité des jeunes cacaoyers replantés.
L'étude effectuée par Kassin et al.,
(2012) dans la seconde boucle du cacao (Centre -Ouest), a
révélé que les positions topographiques dont les sols sont
favorables à la cacaoculture sont les mi-versants et les bas de versant
des paysages morpho-pédologiques dans le contexte climatique actuel. De
plus, les travaux de Kassin et al, (2012) révèlent que les sols
de sommets sont indurés et représente 33 % de la zone
occupée par les sommets avec 40 % d'éléments grossiers.
Dans ce cas, la culture du cacaoyer peut varier en fonction de la
pluviométrie de la zone. Dans le cas où la pluviométrie
est supérieure à 1350mm avec moins de 3 mois de saison
sèche la cacaoculture est favorable. En revanche si la
pluviométrie est faible et avec plus de 3 mois de saison sèche
comme dans le cas de Divo et Gagnoa (Kassin et al, 2008), la cacaoculture n'est
pas favorable.
Il a été aussi mis en évidence la texture
sableuse soit 27 % des sols de bas versant dans zone cacaoyère du
Centre-Ouest par Kassin et al. , (2012). En effet, la texture
sableuse constitue une contrainte sous les climats relativement secs où
la pluviométrie est inférieure à 1350 mm, car sur ce type
de sol, l'eau n'est plus disponible dès que les pluies cessent. Un sol
sableux n'est pas favorable pour une cacaoyère en phase d'installation
car les besoins en eau des cacaoyers ne pourront pas être satisfaits,
surtout pendant la grande saison sèche. Ce qui occasionnerait une forte
mortalité des jeunes plants. (Kassin, 2009).
La profondeur utile du sol constitue un critère
très important pour le cacaoyer issu de la germination d'une graine
(matériel utilisé pour la création de plantation en
Côte d'Ivoire) et permet de se prononcer ou de décider quant
à la mise en valeur d'un sol en cacaoculture. Si elle est
inférieure à 100 cm, alors ce sol n'est pas propice à la
cacaoculture mais peut cependant être utilisé pour un autre type
d'exploitation agricole, car la durabilité d'une cacaoyère n'y
est pas garantie (Koko, 2008). La faible profondeur du sol réduit le
volume de terre explorable par les racines et la réserve en eau.
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