INTRODUCTION
L'université a une noble mission de former
l'élite du pays, Au départ, celle-ci procède d'une
formation théorique sur terrain, la mise en oeuvre de ces connaissances
théoriques pose problème car il se crée un écart
entre la théorie et la pratique.
Ainsi, pour juguler les failles et mettre en profit les
connaissances acquises à l'auditoire, il est impératif de combler
le hiatus entre le savoir théorique et sa mise en application, une
obligation académique qui incombe à tout étudiant en fin
de cycle.
C'est pour nous acquitter de cette obligation
académique que nous, en tant qu'étudiant de troisième
graduat en comptabilité, avons jugé mieux d'effectuer notre stage
au sein de l'inspection générale des finances, d'où nous
avons passé 28 jours dans le but de palper du doigt la
réalité du monde professionnel.
Au bout de notre stage, il s'avère nécessaire et
obligatoire de rédiger un rapport de stage dans lequel nous allons
essayer de retracer les grandes lignes de notre séjour dans la dite
Administration.
Dès lors, il sied de subdiviser notre rapport de stage
en deux chapitres, dont le premier portera sur la présentation de
l'inspection générale des finances et le deuxième chapitre
s'articulera sur le déroulement du stage.
CHAPITRE I. PRESENTATION DE
L'INSPECTION GENERALE DES FINANCES
Dans ce chapitre, nous allons aborder l'historique de
l'inspection générale des finances, sa situation
géographique, ainsi que les ressources financières.
SECTION I. HISTORIQUE
Durant l'époque coloniale, le contrôle de
l'exécution du budget était assuré, pour le compte du
pouvoir exécutif, par un service qui fonctionnait à la fois
à Bruxelles, à Kinshasa et dans les provinces du Congo où
étaient détachés les inspecteurs et contrôleurs des
finances. Ceux-ci transmettaient leurs rapports de mission trimestrielle au
gouverneur général, et dont des copies étaient
réservées aux gouverneurs de provinces.
Ces copies étaient ensuite envoyées au ministre
des colonies par le gouverneur général qui les accompagnait des
remarques et renseignements utiles.
Immédiatement après le 30 juin1960, les
activités de contrôle et d'inspection des finances publiques
furent paralysées, à la suite du départ des fonctionnaires
belges qui monopolisaient les postes de conception dans l'administration
coloniale. Il s'ensuivit alors une vague de détournement de fonds
publics.
C'est ainsi que les autorités de la deuxième
République décidèrent de doter le pays d'un service
spécialisé comprenant des éléments de grande valeur
intellectuelle pour les aider dans leurs tâche d'assainissement des
finances publiques.
Par l'ordonnance no 068- 015 du 06 janvier 1968, il
fut créé un cor de contrôle financier
appelé « corps spécial d'inspection des
finances » qui avait pour objet de vérifier et de
contrôler toutes les recettes et toutes les dépenses qui avaient
une incidence dans le budget de l'Etat.
Cinq mois plus tard, il fut créé, par
l'ordonnance- loi no 68/201du 09 mai1968, un autre organe de
contrôle spécifique appelé « corps de
contrôleurs des dépenses Engagées ». Ce corps
composé uniquementdes inspecteurs des finances nommé par le
Président de la République, avait l'exclusivité de
contrôle des dépenses engendrées.
Les deux ordonnances-lois précités furent
complétés en 1969 par l'ordonnance- loi no 69-005 du
30 janvier 1969, portant création d'un service
d'enquêtebudgétaire chargé d'opérer sous les ordres
directs du Ministre des finances, toute enquête en rapport avec la
gestion de fonds publics dans les administrations centrales et en provinces.
En 1987, l'instigation des institutions de brettons Wood, il
sera créé le 15 septembre (ordonnance no 87/323)
l'inspection générale des finances. Ce texte consacre la
restitution au service des toutes ses attributions de 1968.
Grâce à ce texte, plusieurs missions de
contre-vérification fiscale et douanière seront
organisées. Ce qui permettra au gouvernement en 1988 et 1989 de
réaliser les recettes de l'ordre d'un milliard de dollars
américains.
En 2003, l'inspection générale des finances sera
attachée à la présidence de la République
(décret no 034-B du 18 mars 2003). Cette réforme a
été dictée par le souci d'étendre également
les contrôles sur les actes posés par l'ordonnateur
général bu budget.
En 2004, par décret no 04/018 du 19
février 2004, suite aux réclamations de quelques
opérateurs économiques, l'inspection générale des
finances est de nouveau rattachée au Ministère des finances, et
la contre- vérification fiscale ne peut avoir lieu qu'à la
demande expresse du Ministre des finances.
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