FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET SOCIALES
Août 2013
Année universitaire
2012-2013 (Promotion HORIZON)
MASTER 2 INGENIERIE DE LA FORMATION ET DES SYSTEMES
D'EMPLOIS (MASTER 2 IFSE)
Mémoire de projet tuteuré
Tuteurs : Micheline MARIE SAINTE KASSI N'Guessan Jacques
Thème :
EVALUATION DU DISPOSITIF DE FORMATION
DE LA DIRECTION GENERALE DU TRESOR
ET DE LA COMPTABILITE PUBLIQUE
DE COTE D'IVOIRE
Réalisé par :
KOUASSI Adou Anthelme
3
« Il suffit de bien juger pour bien faire, et
de juger le mieux qu'on puisse faire, pour faire aussi tout son mieux
».
Descartes
4
A ma mère, Madame AGOH Renée Claire
Akébiéh, pour m'avoir donné ma chance et m'avoir ouvert la
porte pour me faire découvrir ce monde merveileux de la
formation.
A Monsieur Karim HAMOUMI, mon premier formateur,
pour avoir entamé ce processus de formation et suscité en moi
cette vocation.
5
AVANT- PROPOS
Le présent mémoire est réalisée
dans le cadre du projet tuteuré recommandé par l'Unité
d'enseignement (EU) : « Recherche - Action».
Il s'inscrit dans le processus d'évaluation
certificative du Master 2 en Ingénierie de la Formation et des
Systèmes d'Emplois (master 2 IFSE), de la Faculté des Sciences
Économiques et Sociales de l'Université de Toulouse 1 Capitole,
au titre de l'année académique 2012- 2013.
Le mémoire de projet tuteuré doit «
permettre d'expérimenter la conduite d'actions, de projets et la
résolution de problème en contexte réel d'exercice du
métier d'ingénieur de la formation et de l'emploi.
»1
Il constitue tout d'abord le report écrit de
l'activité à laquelle nous nous sommes livré au cours de
notre projet tuteuré.
« Cette activité est guidée ou
accompagnée par un maître de stage en entreprise et répond
à la commande qui est faite par l'organisation qui nous
accueille.
L'analyse critique qui est réalisée ensuite
dans le mémoire correspond à une observation de l'activité
commandée et réalisée, mise en parallèle avec
l'ensemble des connaissances théoriques acquises. Sa construction et sa
matérialisation permettent aux tuteurs universitaires et aux tuteurs en
organisations (entreprises ou organismes) de réaliser une double
évaluation. »2
Pour ce qui nous concerne, notre mémoire porte sur
l'évaluation du dispositif de formation de la Direction
Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique
(DGTCP).
Il s'appuie sur des données issues de la
littérature dans le domaine, des activités de la Direction de la
Formation (DF) du Trésor Public3, d'une enquête
réalisée sur les correspondants formations, d'entretiens avec les
agents de la DF, d'observations et de travaux pratiques émanant de notre
stage.
1 Maxime MORENO, Forum d'échange du module
"stage ou projet tutoré", Perspectives de stages ou projets
tuteurés, lundi 22 avril 2013, 04:40
2 Ibidem
3 Autre appellation de la Direction
Générale du Trésor et de la Comptabilité
Publique
6
REMERCIEMENTS
Nous exprimons toute notre gratitude à la Direction
Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique
de Côte d'Ivoire, qui nous a autorisé à participer à
ce programme de formation « Master IFSE » promotion Horizon. Cela
traduit son engagement à améliorer la qualité de ses
ressources humaines.
Nos remerciements sont aussi adressés à Mme KONE
Koumba, Directeur de la Formation et à l'ensemble du personnel de la
Direction de la Formation qui, par leurs commentaires et suggestions, ont
contribué à la production de ce document.
Notre reconnaissance s'exprime aussi à Madame Micheline
MARIE- SAINTE, Directrice des Etudes du Master 2 IFSE, notre tutrice
universitaire et Monsieur KASSI N'Guessan Jacques, Directeur de la
Qualité et de la Normalisation du Trésor Public de Côte
d'Ivoire, notre tuteur en entreprise, pour avoir accepté de nous
accompagner tout au long de ce programme de formation.
Leur encadrement a permis de donner à ce travail son
caractère conventionnel et académique. A chaque étape, ils
ont a su nous guider, nous conseiller, nous motiver et nous encourager. Cet
appui précieux, continu et sans réserve, nous a permis d'aller
jusqu'au bout avec toujours autant d'enthousiasme renouvelé
malgré nos hésitations. Leurs questions, leurs suggestions et
leur encouragement, nous ont donné l'énergie pour maintenir le
cap et la cadence.
Pour leur précieuse contribution, nous tenons aussi
à remercier le réseau formation de la Direction
Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique,
et toutes les personnes qui d'une façon ou d'une autre, nous ont
apporté leur aide lors de notre de formation.
Des remerciements particuliers s'adressent aussi à tous
les étudiants de la promotion Horizon, qui par leur contributions
pertinentes et abondantes aux Phases Interactives Dirigées (PID) ont
contribué à la recherche documentaire.
Nous ne saurons terminer, sans manifester notre gratitude aux
formateurs et encadreurs du Master 2 IFSE qui, associés à ce
dossier à titre d'acteurs-clients, ont suggéré des
améliorations à apporter et souligné leurs attentes face
à cette commande.
7
SIGLES ET ABREVIATIONS
BCEAO : Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest
CFD : Centre de Formation et de Documentation
CSAF : Comité Scientifique d'Analyse de la Formation
DF : Direction de la Formation
DFDC : Direction de la Formation, de la Documentation et de la
Communication
DGTCP : Direction Générale du Trésor et de
la Comptabilité Publique
DRHMG : Direction des Ressources Humaines et des Moyens
Généraux
FDFP : Fond de Développement de la Formation
Professionnelle
FMI : Fonds Monétaire International
IFRC-DK : Institut de Formation et de Renforcement des
Capacités Diby Koffi Charles
IFSE : Ingénierie de la Formation et des Systèmes
d'Emploi
ISO : International Organization for Standardization
OHADA : Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du Droit des
Affaires
PID : Phase Interactive Dirigée
UEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest Africain
8
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: Distribution des actions de formations et des
agents formés (2005) 58
Tableau 2: Distribution du budget et des dépenses de
formation par agent par année
(2010 - 2011) 59
Tableau 3: Tableau synoptique de réalisation des plans
de formation (2005 - 2012) 60
Tableau 4: Distribution des agents formés par genre
(2005 - 2010) 61
Tableau 5: Distribution des agents formés par
catégories (2005 - 2010) 61
Tableau 6: Distribution des domaines de formation 62
Tableau 7: Distribution des évaluations à froid
(2008 -2012) 63
9
RESUME
Le présent document propose un ensemble non exhaustif
d'éléments à considérer lorsque l'on souhaite
évaluer un dispositif de formation.
De façon spécifique, il se veut un outil d'aide
à la décision visant à attirer l'attention du Top
Management sur les principaux points de vigilance et d'amélioration
relatifs au fonctionnement du dispositif de formation de la Direction
Générale du Trésor et de la Comptabilité
Publique.
MOTS CLES : Évaluation, Évaluation de la
formation, Dispositif de formation, Formation continue, Compétences,
Critères d'évaluation, Pertinence, Efficacité, Efficience,
Équité, Impact
10
SOMMAIRE
AVANT- PROPOS 5
REMERCIEMENTS 6
SIGLES ET ABREVIATIONS 7
LISTE DES TABLEAUX 8
RESUME 9
INTRODUCTION 11
PREMIERE PARTIE : CONTEXTE GENERAL DU TRAVAIL 14
I- PRESENTATION DE LA DIRECTION DE LA FORMATION 14
II- LE DISPOSITIF DE FORMATION 18
III- CONTEXTE ET JUSTIFICATION DU TRAVAIL 26
DEUXIEME PARTIE : APPROCHE THEORIQUE ET PROBLEMATISEE 33
I- DEFINITION DES CONCEPTS 33
II- METHODOLOGIE DE TRAVAIL 46
TROISIEME PARTIE : RAPPORT D'EVALUATION (Réponse
à la lettre de commande) 78
I- CONSTATS ET JUGEMENTS DE L'EVALUATION 78
II- RECOMMANDATIONS 88
CONCLUSION 99
LEXIQUE 100
BIBLIOGRAPHIE 108
TABLE DES MATIERES 134
11
INTRODUCTION
L'avènement des technologies et l'évolution des
organisations du travail caractérisent l'environnement dans lequel les
organisations évoluent aujourd'hui. A cela s'ajoutent les défis
économiques et sociaux ainsi que la recherche d'avantages
compétitifs pour accompagner les changements de la fonction ressources
humaines. Nous sommes donc passé d'une logique de poste qui vise le
maintien d'une main d'oeuvre stable et productive à une logique de
compétences dont le but est l'acquisition, le développement et la
conservation des ressources humaines.
En ce siècle où l'homme est au coeur de
l'organisation, le développement et la mobilisation des
compétences s'avèrent être une nécessité. Il
devient important pour toute organisation d'identifier ses compétences
stratégiques pour favoriser l'innovation et faire face à une
vitesse accélérée de changement et des évolutions
de l'environnement.
Face à ce besoin croissant de développement des
ressources humaines et de mobilisation des compétences, la formation
occupe une position privilégiée dans l'ensemble des
modalités d'acquisition et de développement des capacités.
Elle est définie comme « un moyen d'atteindre les objectifs de
l'organisation, un facteur de satisfaction et de motivation des salariés
et un lieu d'échange et de confrontation » (THÉVENET,
1987) (cité par OUMAYA KHALBOUS RIM, 2003). Cette pratique de gestion
permet d'enclencher et d'entretenir un processus d'adaptabilité
permanente et de mettre à jour constamment les connaissances et les
qualifications des agents, face à l'obsolescence rapide des
compétences.
Mais ce processus d'acquisition n'est pas une fin en soi, il
s'apprécie par la satisfaction des participants, les acquisitions qu'il
permet et les résultats par l'effet du transfert du savoir et du savoir-
faire.
En effet, l'évaluation de la formation permet de donner
un sens à la formation et d'apprécier ses résultats et ses
acquis.
C'est l'efficacité, c'est-à-dire
l'évaluation des bénéfices de la formation, en termes
d'utilité et d'atteinte des objectifs visés, qui semble à
la fois importante et difficile. Les organisations sont de plus en plus tenues
de justifier leurs actions de formation aussi bien
12
aux coûts qu'à la performance (FAERMAN et BAN,
1993). Comme tout investissement, la formation doit faire preuve de son
efficacité ainsi que de ses résultats, c'est-à-dire de sa
rentabilité qualifiable, quantifiable et mesurable. Les sommes investies
en formation sont de plus en plus conséquentes. Dès lors, la
question de l'évaluation s'impose, afin de justifier les moyens
engagés et de légitimer les choix des actions de formation
(JOUVENEL et MASINGUE, 1994).
Ainsi définie comme investissement, la formation doit
faire preuve de ses résultats quantifiables, mesurables et
interprétables. Se pose, alors, la question de son évaluation pas
seulement en terme de coût, mais aussi en terme de performance et
d'efficacité.
Selon BARZUCCHETTI S. et CLAUDE J.F. (1995), «
évaluer la formation consistera à dire si oui ou non et dans
quelle mesure les objectifs sont atteints ou non atteints ou
dépassés ». A cet égard, l'évaluation
s'est vue gagner de l'importance comme moyen pour légitimer l'action de
formation et apprécier son rendement (JOUVENEL et MASINGUE, 1995). Elle
est devenue, pour toute entreprise qui tente d'investir dans la formation,
porteuse de sens dans la mesure où elle va servir d'aide à la
prise de décision et à l'adoption des mesures de correction.
En effet, l'évaluation suppose l'adoption d'une
démarche qui doit accompagner l'action de formation dès la prise
de décision de former.
Aussi, dans le contexte ivoirien où l'on assiste de
plus en plus à des mutations profondes liées à la
libéralisation de l'économie, l'ouverture sur l'extérieur
et l'évolution des progrès technologiques, a poussé la
Côte d'Ivoire à opter pour un programme de mise à niveau
visant l'amélioration de la compétitivité de ses
administrations publiques notamment par le développement des ressources
humaines.
Dans cette optique, d'importantes mesures ont
été prises en vue de revaloriser la fonction formation. C'est
dans cette perspective que s'inscrit notre projet tutoré qui porte sur
l'évaluation du dispositif de formation de la Direction
Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique
(DGTCP).
Tenant compte tenu de cette nouvelle donne, le Trésor
Public ivoirien, qui ambitionne d'être une administration de
référence, doit plus que jamais, procéder à une
évaluation de
13
son dispositif de formation à l'effet de le redynamiser
aux fins de pouvoir disposer d'une main d'oeuvre qualifiée,
compétente, maîtrisant ses processus et capable d'améliorer
la qualité de ses services en vue de satisfaire les besoins et les
exigences de sa clientèle.
Nous souhaitons par cette étude, apporter quelques
éléments de réponses à la problématique
suivante :
« Quel dispositif de formation pour un Trésor
Public performant ? »
Pour la traiter, nous allons opter pour une étude
monographique qui prend appui sur la DGTCP comme terrain d'investigation
empirique.
Nous allons recourir à une littérature relative
au sujet qui sera mise en phase avec les statistiques, les données et
les objectifs fournis par la Direction de la Formation, ainsi qu'une
enquête par questionnaire et des entretiens que nous avons eu avec les
principales parties intéressées.
A cet égard, nous nous proposons, en premier temps de
construire une représentation théorique tirée de la
littérature sur notre sujet de mémoire, puis, dans un
deuxième temps, fournir au responsable de formation de la DGTCP une
évaluation de son dispositif de formation afin de proposer des plans
d'amélioration.
De ce fait, nous articulons notre recherche en trois (3)
parties. La première traite du contexte général du travail
à travers une présentation de la DGTCP, de la DF et de son
dispositif de formation.
La seconde partie est consacrée aux fondements
théoriques de l'évaluation en général et celui d'un
dispositif de formation en particulier, et à la mise en oeuvre d'une
démarche d'évaluation du dispositif de formation de la DGTCP.
Le rapport retraçant les constats, les jugements et les
recommandations issus de l'évaluation constitue la troisième
partie de notre étude.
Une conclusion générale dans laquelle nous
faisons une rétrospective de l'ensemble de cette évaluation et la
contribution qu'elle peut apporter du point de vue des résultats, et de
l'apport pratique vient clore notre travail.
14
PREMIERE PARTIE : CONTEXTE GENERAL DU TRAVAIL
I- PRESENTATION DE LA DIRECTION DE LA FORMATION
La Direction de la Formation (DF) est une administration
centrale relevant de la Direction Générale du Trésor et de
la Comptabilité Publique, placée sous l'autorité et le
contrôle du Directeur Général du Trésor et de la
Comptabilité Publique de Côte d'Ivoire.
La Direction Générale du Trésor et de la
Comptabilité Publique (DGTCP) est une administration publique
financière, rattachée au Ministère auprès du
Premier Ministre, chargé de l'Économie et des Finances.
Elle est chargée, au nom de l'État, de mobiliser
les ressources, régler les dépenses, gérer la
trésorerie et tenir la comptabilité, assurer également la
surveillance et la règlementation des secteurs financier, bancaire, des
assurances et de la microfinance.
La DGTCP est dirigée par un Directeur
Général qui organise et coordonne l'activité de l'ensemble
des services.
Il est assisté dans l'exercice de ses fonctions, de
deux (2) Directeurs Généraux Adjoints qui forment avec
lui la Direction Générale4.
Le Directeur Général et les Directeurs
Généraux Adjoints sont aidés par des Conseillers
Techniques choisis parmi les Inspecteurs Vérificateurs Principaux.
La DGTCP est composée d'une (1) Inspection
Générale, de quinze (15) Directions Centrales, de
neuf (9) Postes Comptables Généraux, de
quarante-huit (48) Postes Comptables Déconcentrés et de
Postes Comptables Subordonnés. L'organigramme en annexe précise
la configuration des services du Trésor Public5.
L'effectif total des agents de la DGTCP est de trois mille
sept cent vingt-sept (3727) agents6 repartis ainsi qu'il suit
:
4 Le Directeur Général et les Directeurs
Généraux Adjoints n'ont pas la qualité de Comptable
Public
5 Décret N° 2011- 222 du 7 septembre 2011.
6 Source : Direction des Ressources Humaines et des Moyens
Généraux, vendredi 16 aout 2013, 12h36mn.
Catégories
|
Effectif
|
A
|
1222
|
B
|
1097
|
C
|
789
|
D
|
159
|
J
|
37
|
Autres
|
423
|
TOTAL
|
3727
|
Modèle systémique de la Direction
Générale du Trésor et de la Comptabilité
Publique
Gouvernement de la Côte d'Ivoire
Ministère auprès du Premier Ministre chargé
de l'Économie et des Finances (MPMEF) Direction Générales
du MPMEF
Ministère de la Fonction Publique et de la Réforme
Administrative
École nationale
d'Administration (ENA)
DIRECTION GENERALE DU TRESOR ET DE LA COMPTABILITE
PUBLIQUE
Direction Générale Inspection
Générale Directions Centrales Postes Comptables
Généraux
Postes Comptables Déconcentrés
Postes Comptables Subordonnés
INTRANTS
EXTRANTS
RETROACTION
|
|
|
|
|
|
|
Collectivités territoriales
|
Fournisseurs Partenaires sociaux
|
Pays étrangers Institutions internationaux
Bailleurs de fonds
|
Cabinets de formation
15
Autres structures de formation
|
|
|
16
I.1. MISSIONS
« La Direction de la Formation (DF) [...] est chargée
:
? de la coordination et du suivi de la formation initiale ;
? de la planification et de l'organisation de la formation
continue ;
? de la planification et de l'organisation des stages ;
? de la gestion de l'institut de formation et du renforcement des
capacités »7.
A cet effet, elle doit :
élaborer et mettre en oeuvre une politique de formation
fondée sur une cohérence et une synergie entre les demandes et
les objectifs stratégiques du Trésor Public. Cette politique doit
renforcer la visibilité de l'activité de formation et favoriser
l'animation de l'Institut.
favoriser une utilisation optimale des moyens intellectuels et
matériels pour développer les capacités
managériales et les aptitudes techniques des ressources humaines afin de
contribuer à une gestion financière optimale de l'État de
Côte d'Ivoire.
établir un réseau relationnel et s'impliquer
dans le développement de partenariat en matière de formation
continue des agents du Trésor Public.
promouvoir et soutenir toutes activités de formation
continue réalisées dans les différentes directions et
services du Trésor Public ;
fournir un soutien technique à l'organisation de
formations locales répondant à des besoins spécifiques
dans différents domaines d'activités.
Enfin, en dehors des sessions de formations validées
par la D.G.T.C.P., la DF assure aussi des cours spéciaux sur demande des
services.
I.2. FONCTIONNEMENT ET ORGANISATION La DF comprend cinq (5)
services rattachés et deux (2) sous- directions .
7 Cf. Arrête n°065 MEF/DGTCP/DEMO du 27
février 2012 portant organisation de la Direction de la Formation et
fixant ses attributions
17
I-2-1 Les services rattachés
Les services rattachés comprennent :
· le service secretariat ;
· le service courrier ;
· le service archives ;
· le service qualité et contrôle interne ;
· le service ressource humaines et materiel.
I-2-2 Les sous-directions
La DF comprend deux (2) sous-directions que sont : la
sous-direction de la formation initiale et la sous-direction de la formation
continue.
I-2-2-1 La sous-direction de la formation initiale et
des stages La sous-direction de la formation initiale et des stages
est chargée, dans le cadre du partenariat entre l'École Nationale
d'Administration (ENA) et le Trésor Public, de la coordination des
enseignements et de la gestion des stages. Elle comprend deux (02) services
:
· le service du suivi administratif et pédagogique
;
· le service de la planification et le suivi des stages.
I-2-2-2 La sous-direction de la formation continue
La sous-direction de la formation continue a pour principale
mission, le renforcement des compétences de tous les agents du
Trésor Public. En outre, elle intègre dans ses activités,
la formation promotionnelle qui prépare les agents aux concours
administratifs.
La sous-direction de la formation continue comprend 3 services
:
· le service d'identification et planification des besoins
en formation ;
· le service exécution, suivi et évaluation
post formation ;
· le service gestion et animation de l'Institut.
18
II- LE DISPOSITIF DE FORMATION
Un dispositif de formation peut se définir comme un
ensemble structuré et cohérent de méthodes, de pratiques,
d'organisation, de moyens, de reglements, formalisé et documenté
visant à atteindre un objectif déterminé en matière
de formation, pour un public défini en fonction d'une situation initiale
et d'un environnement donné.
Pour A. MARAGNANI, M-S. RANGHEARD et J-L. TEISSET dans leur
rapport sur le Bilan et les perspectives des actions d'ingenierie des
dispositifs de formation à l'international8, un
dispositif de formation comprend à la fois des méthodes
(méthodes d'analyse métiers, méthodes
pédagogiques), des pratiques (la conduite de l'analyse des besoins de
formation), une organisation sociale (des institutions : établissement
de formation initiale, continue), des moyens (humains, materiels, financiers)
des règlements (lois, arrêtés, règlementations...)
et interrelation dans un ensemble structuré.
Dans notre cas d'espèce, il s'agira de retracer
l'historique, de présenter les infrastructures, le système de
management, le personnel, les méthodes de formation...du dispositif de
formation.
II-1-HISTORIQUE
L'activité de formation au Trésor Public a
évolué suivant trois grandes périodes :
- De 1960 à 1990 ; - de 1990 à 2001 ; - de 2001
à 2011.
II-1-1 DE 1960 -1990
Rattaché au Trésor Public français par
application de la convention ivoiro-française, le Trésor Public
de Côte d'Ivoire est rendu autonome par le décret N°62-457 du
14
8 MARAGNANI Alain, RANGHEARD Marie-Suzanne, TEISSET
Jean-Louis. « Bilan et perspective des actions d'ingénierie des
dispositifs de formation à l'international ». Janvier 1999.
http://www.educagri.fr/actions/coopint/publicat/bilan.htm
19
décembre 1962, qui en fait une Trésorerie
Générale administrée par un Trésorier Payeur
Général.
A cette époque, la formation initiale professionnelle
était assurée par l'ENA en collaboration avec des assistants
techniques français et des vacataires nationaux, et
complétée à l'école des services du Trésor
en France. Ce dispositif a existé jusqu'en 1982.
Quant à la formation continue, elle se
déroulait en partenariat avec des organismes internationaux tels que le
Fonds Monétaire International (FMI), la Banque Centrale des États
de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) et la Coopération Française
à travers l'octroi de bourses aux agents après sélection
sur présentation de dossiers.
II-1-2 De 1990 A 2001
A partir de la décennie 90, les réformes mises
en oeuvre ont vu le champ de compétence de la Direction
Générale de la Comptabilité Publique et du Trésor
s'étendre à la gestion de la dette publique, au contrôle du
secteur des assurances et des banques, à la microfinance et aux
activités des marchés financiers.
En outre, une réforme visant à doter le
Trésor Public d'un système d'informatisation innovant a
été initié. Elle devait permettre d'atteindre les
objectifs suivants :
accélérer les intégrations comptables au
niveau central ;
permettre un meilleur suivi budgétaire ;
assurer la production régulière des comptes de
gestion des comptables publics ; produire une balance générale
des comptes du Trésor, un tableau de bord du Trésor et des
documents de synthèses fiables et transparents.
Pour encadrer et suivre cette importante réforme, le
processus formation va connaître une réorganisation grâce
à l'arrêté no 1070 MEF/DGCPT du 26
décembre 1997 portant création et organisation du centre de
formation et de documentation (CFD) et fixant ses attributions.
Ce centre sera animé par un chef de centre ayant rang
de directeur d'administration centrale chargé de la coordination de la
formation initiale et réalisant des actions de formation continue avec
l'appui financier de la Coopération Française.
20
II-1-3 De 2001 A 2011
A partir de 2001, la nouvelle politique de management
impulsée par la Direction Générale va hisser la formation
au rang des priorités. Ainsi, des actions majeures vont être
engagées :
Réformes fonctionnelles
? Élaboration annuelle d'un plan de formation et de
renforcement des capacités couplée avec la participation à
des stages ou à des séminaires à l'étranger.
? Redynamisation des programmes de formation au niveau de la
section Trésor de l'E.N.A.
Réformes institutionnelles
? Érection du CFD en Direction de la Formation, de la
Documentation et de la Communication (DFDC) pour lui permettre de disposer de
la capacité administrative nécessaire pour conduire ses
activités.
Cette volonté manifeste de donner de l'amplitude à
la formation s'est également traduite
par :
? La création de l'Institut de Formation et de
Renforcement des Capacités DIBY KOFFI Charles (IFRC- DKC) le 2 mars 2005
qui va favoriser la multiplicité et la diversité des formations
dans tous les domaines.
? La prise du décret N°2006-118 du 07 Juin 2006
portant création de la Direction de la Formation, de la Documentation et
de la Communication (DFDC).
Dans la continuité de cette réforme
institutionnelle, la DFDC sera scindée en trois Directions dont la
Direction de la Formation par décret 2011-222 du 07 septembre 2011.
II-2 LES MOYENS MATÉRIELS
Le dispositif matériel (physique) de formation du
Trésor Public s'appuie sur l'existence d'infrastructures dont :
21
un (1) local situé au plateau à la rue
des banques, qui abrite les bureaux du directeur et de la sous- direction de la
formation initiale ;
un (1) Institut de Formation et de Renforcement des
Capacités, situé dans la commune de Yopougon, qui sert de bureaux
à la sous- direction de la formation continue et de lieu de formation.
Il comprend:
· quatre (4) salles de formation dont :
+ une (01) salle informatique de vingt-deux (22)
places ; + trois (03) salles de formation de vingt (20)
places,
· une (1) salle de conférence d'une
capacité de quatre-vingt (80) places ;
· quatre (04) bureaux ;
· un (1) restaurant de soixante (60)
places avec un traiteur pour assurer le service.
Outre ces caractéristiques, l'Institut de Formation et
de Renforcement des Capacités DIBY Koffi Charles (I.F.R.C. - D.K.C.) du
Trésor Public dispose de quelques matériels didactiques. Son
éloignement du centre-ville, le calme qui y règne le placent dans
une situation privilégiée pour la formation continue.
II-3 LES MOYENS HUMAINS
Le personnel dédié à la prise en charge
de la formation des agents du Trésor Public comprend dix-huit (18)
personnes réparties comme suit :
· un (1) directeur9 (professeur de
lycée) ;
· deux (2) sous-directeurs (professeurs de
lycées) ;
· quatre (4) chefs de services :
+ deux (2) conseillers d'éducation ;
+ un (1) conservateur de bibliothèque ; + un
(1) attaché administratif ;
· deux (2) secrétaires assistantes de
Direction ;
· neuf (9) agents :
+ deux (2) administrateurs civils ; + un (1)
censeur de lycée ;
+ deux (2) inspecteurs du Trésor ;
9 Dans le présent document, le générique
masculin est utilisé sans aucune discrimination et uniquement dans le
but d'alléger le texte.
22
? un (1) ingénieur des techniques
informatiques ; ? deux (2) agents spécialisés des
Travaux Publics ; ? un (1) agent de bureau.
Le personnel administratif et technique de la DF est soumis
aux dispositions statutaires applicables aux corps des fonctionnaires et agents
de l'État auxquels ils appartiennent.
La DF, dans le cadre de ses activités s'appuie
également sur un réseau de correspondants formation comprenant
des représentants de tous les services du Trésor Public et un
réseau de formateurs internes. Elle a en outre recours à des
cabinets privés.
Dans le but de garantir une qualité de formation aux
agents, et d'élever leur niveau de connaissance, il est fait souvent
appel à des consultants nationaux et internationaux et à la
collaboration d'organisations nationales et internationales.
II-4 LES MOYENS FINANCIERS
Le financement des activités de formation est
adossé aux crédits budgétaires octroyés par
l'État de Côte d'Ivoire.
II-5 LE MANAGEMENT
La stratégie de formation du Trésor Public est
définie par le Directeur Général du Trésor et de la
Comptabilité Publique à travers la politique de formation. Cette
politique est pilotée et mise en oeuvre par le Directeur de la
Formation. Il est chargé de la coordination des activités de
formation au sein de la DGTCP. La mise en oeuvre opérationnelle de cette
stratégie est assurée par les sous- directeurs et leurs
collaborateurs en liaison avec les autres acteurs notamment les correspondants
formation.
La gestion de la formation des agents du Trésor Public
est basée sur un système de management de la qualité
reflétée dans la politique Qualité du Directeur
Général.
23
II-6 MÉTHODE DE FORMATION
La démarche de renforcement des compétences des
agents du Trésor Public privilégie une méthodologie
dynamique et participative reposant sur des études de cas, des jeux de
rôles, des simulations, des restitutions.
La mise en oeuvre de cette démarche peut se
décrire en quatre phases.
II-6-1 Identifier et analyser les besoins de
compétences et de formation
L'identification des besoins est déclenchée par
le constat d'un écart entre un résultat attendu et un
résultat réalisé. Ce souci d'amélioration ou
d'anticipation prend en compte les évolutions technologiques,
organisationnelles, politiques ou de management du Trésor Public. Cette
tâche s'effectue à partir de l'analyse des activités et des
compétences recherchées. Elle intègre la cohérence
avec les orientations stratégiques et les orientations de gestion des
ressources humaines du Trésor Public.
A cet effet, la DF organise des missions dans les services.
Ces missions consistent dans un premier temps à échanger avec les
responsables des différents services à travers des séances
de travail, afin d'écouter, de comprendre et de bien percevoir les
motivations qui ont guidé les choix. Dans un deuxième temps, il
s'agit de synthétiser leurs besoins en formations
répertoriés dans un tableau (comportant le service, le
libellé du besoin, les objectifs visés, les résultats
attendus, le public cible ou la qualité des participants, le nombre
prévisionnel de participants et la période de réalisation
souhaitée) qui a été préalablement transmis avec le
courrier de la DGTCP relatif aux besoins en formation au titre de
l'année n+1.
Dans l'analyse des besoins, la DF, en tenant compte des
contraintes notamment financières, arbitre et retient les demandes
correspondant aux priorités, c'est-à-dire aux objectifs
généraux de la DGTCP définies dans sa politique de
formation (voir annexe).
Il est de la responsabilité de la hiérarchie de
proximité de diagnostiquer, de repérer les écarts de
compétences entre un niveau de professionnalisme attendu et le niveau
observé dans la situation de travail.
24
II-6-2 Concevoir et formaliser des actions de
formation
Si l'acquisition des compétences visées
s'appuie sur la formation, une expression écrite précise de ces
compétences ou objectifs de formation («être capable de»
dans l'activité), savoir agir dans la situation de travail réel,
constitue la garantie d'une demande bien formulée par le maître
d'ouvrage auprès du maître d'oeuvre sollicité.
En effet, la réussite d'une action de formation
dépend, en premier lieu, de l'adéquation de l'offre de formation
à la demande à partir d'objectifs négociés et
formalisés entre les parties prenantes. Dans cet esprit, la DF et le
maître d'oeuvre identifient les observations qui caractérisent
l'état initial et l'état attendu.
Le cahier des charges résultant de la discussion, de
la clarification des besoins de compétences, constituent l'accord
formalisé entre la DF et un maître d'oeuvre sur les objectifs et
les moyens à mettre en oeuvre. C'est un document contractuel
incontournable pour le pilotage, la réalisation, le suivi d'une action
de formation. Sa consultation permet aux différents acteurs
(responsables, formateurs) de rester en phase avec les besoins
exprimés.
II-6-3 Réaliser et animer les formations
La réalisation d'une action de formation à
l'IFRC-DKC, débute avant le jour de la formation par l'envoi des
invitations aux différents participants, la réservation d'une
salle et la désignation de l'animateur. Pendant les formations, la DF
assure d'une part, le suivi pédagogique qui se présente dans les
supports de cours, et d'autre part le suivi logistique qui se compose des
supports matériels utilisés durant la formation, des fournitures
de bureau (blocs notes et stylos), et aussi de la restauration.
II-6-4 Évaluer les formations
Cette dernière étape est composée de
l'évaluation à chaud et de l'évaluation à froid.
L'évaluation à chaud est effectuée
immédiatement après l'action de formation. A la clôture de
chaque session de formation, les participants remplissent les formulaires
d'évaluation à chaud. Ils donnent leur appréciation sur le
contenu et les conditions de déroulement de la formation sur le plan
pédagogie et logistique. Les formulaires remplis
25
sont saisis et un état de synthèse est
établi par la DF, afin d'analyser les résultats obtenus. Un
rapport d'évaluation à chaud est classé dans le dossier de
l'action.
Quant à l'évaluation à froid ou
l'évaluation des effets de la formation, elle se déroule dans un
intervalle de six (6) à douze (12) mois après
la formation. Cette activité a connu de l'amplitude à partir de
2008.
Conformément au mode et aux délais
précisés dans le cahier des charges de l'action de formation, la
DF déclenche l'évaluation à froid. Cette opération
est menée étroitement avec la hiérarchie et le
correspondant formation, sur la base de:
? questionnaires destinés aux participants et à
leurs hiérarchies, ? entretiens avec les participants et leurs
hiérarchies.
Les deux questionnaires d'évaluation à froid
(participants et hiérarchies) sont envoyés par le biais des
correspondants formation qui les diffusent auprès des concernés.
Le correspondant est chargé de la collecte des questionnaires
renseignés et de les transmettre à la DF. La DF procède
à l'analyse des résultats et propose des actions
d'amélioration nécessaires. Un rapport d'évaluation
à froid par thème de formation est établi.
II-7 POINT DES FORMATIONS
De 2005 à 2012, deux cent vingt-neuf (229)
actions de formation ont été réalisées
conformément aux plans d'actions et aux objectifs stratégiques de
la Direction Générale du Trésor et de la
Comptabilité Publique. Il s'agit essentiellement d'actions de formation
à caractère spécifique et général, de cours
de préparations aux concours professionnels et de formations
d'intégration aux nouveaux postes (élèves sortants de
l'ENA, Commis du Trésor Public).
Ces différentes actions de formations ont
concerné neuf mille quatre-vingt-treize (9093) agents.
26
II-8 CATÉGORIES D'AGENTS FORMÉS
Les actions de formation concernent toutes les
catégories d'agents. Ainsi, trois mille trois cent quarante-deux
(3342) agents de catégorie A, trois mille trois cent vingt-sept
(3327) agents de catégorie B et huit cent quatre-vingt-quatre
(884) agents de catégorie C ont- ils été
formés.
Il est à souligner que le nombre élevé
d'agents de catégorie A et B est proportionnel au nombre de ces agents
dans l'effectif global du Trésor Public de Côte d'Ivoire. Ces deux
catégories d'emplois représentent 83 ,95%10
de l'effectif du Trésor Public
II-9 DOMAINES DE FORMATION
La diversité des métiers du Trésor
Public l'emmène à diversifier ses formations. Néanmoins un
accent particulier est mis sur le coeur de métier. Les domaines les plus
sollicités sont entre autres, les finances publiques, la
comptabilité publique, la banque, l'OHADA11. ...
A cela, il faut ajouter d'autres modules en matière de
secrétariat, de ressources humaines, de démarche qualité,
de formation des formateurs, des Archives et documentation, de santé et
des affaires sociales...
En outre, un accent particulier est mis sur la
sensibilisation au Code d'Ethique et Déontologie des Agents du
Trésor Public
III- CONTEXTE ET JUSTIFICATION DU TRAVAIL
III-1- CONTEXTE
Lancé pleinement vers le développement,
l'ambition de la Côte d'Ivoire est de devenir un pays émergent,
démocratique et uni dans sa diversité à l'horizon
202012. Cette vision se traduit par un ensemble d'orientations
stratégiques contenues dans le document stratégique pour la
croissance et l'emploi (DSE), cadre de référence de l'action
10 Soit 3129 agents dont 1222 agents de
catégorie A et 1097 agents de catégorie B. Sources : Direction
des Ressources Humaines et des Moyens Généraux, 16 août
2013, 12h 36 mn.
11 L'Organisation pour l'Harmonisation en Afrique
du Droit des Affaires (OHADA) a été créée par le
Traité relatif à l'Harmonisation du Droit des Affaires en Afrique
signé le 17 octobre 1993 à Port-Louis et révisé
à Québec au Canada, le 17 Octobre 2008
12 Discours de déclaration de la politique
d'emploi de son excellence M. Alassane Dramane OUATTARA, Président de la
république de Côte d'Ivoire
gouvernementale pour la période 2010- 2020
centré sur l'accélération de la croissance, la
création d'emplois formels et la réduction de la
pauvreté.
Au niveau international, le contexte économique est
marqué par une crise financière qui a débuté en
2008 et qui secoue les pays partenaires au développement de la
Côte d'Ivoire.
Quant à La Direction Générale du
Trésor et de la Comptabilité Publique, en plus de ses missions
traditionnelles, elle a connu ces dernières années, un
élargissement de son champ de compétence aux domaines de la dette
publique, de la banque, des assurances, de la Micro finance...
Cet élargissement, associé à
l'évolution de l'environnement économique et financier
communautaire régional et international induisent la mise en place de
nouvelles stratégies.
Aujourd'hui, le contexte est surtout marqué :
? par l'émergence d'une nouvelle gestion publique
fondée sur le management stratégique, l'externalisation et la
contractualisation, la gestion axée sur les résultats et
l'évaluation de la performance des administrations ;
? par la nécessité d'un renforcement du
positionnement du Trésor Public en Côte d'Ivoire et dans la
sous-région en matière de renforcement des compétences.
L'environnement juridique de la formation professionnelle
continue ivoirienne est régi par un ensemble de textes au niveau
national reflétés en annexe.
Au plan institutionnel, les questions de formation
professionnelle continue relèvent principalement des compétences
du Ministre de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative et
du Ministère d'État, Ministère de l'Emploi, des Affaires
sociales et de la Solidarité.
Les Technologies de l'Information et de la Communication
(TIC) connaissent une relative croissance en Côte d'Ivoire. Elles offrent
de nombreuses possibilités et opportunités aux salariés
qui y attachent un intérêt sans cesse croissant. Pour accompagner
les travailleurs dans ce domaine, le Gouvernement ivoirien a entrepris un
ensemble d'actions à savoir :
27
? l'introduction de la EGouvernance dans le fonctionnement des
administrations ;
28
? l'amélioration de la qualité des
infrastructures de télécommunication ;
Tous ces éléments contribuent activement
à développer l'intérêt des salariés pour les
TIC ainsi qu'à élargir leur ouverture d'esprit.
III-2- JUSTIFICATION
« Une chose est de mettre en place un dispositif de
formation, une autre chose est de s'assurer que le dispositif fonctionne bien
et qu'il donne les résultats escomptés ». D'où
la nécessité d'évaluer de façon systématique
les actions de formation réalisées par le Trésor
Public.
Tous les spécialistes du domaine de la formation
s'accordent, en effet, sur l'importance d'évaluer l'efficacité
des systèmes de formation, qu'ils soient " éducatifs ",
c'est-à-dire dans le champ de l'enseignement, ou " professionnels ",
lorsqu'ils concernent le monde du travail et/ou de l'entreprise, à
l'effet d'en permettre un meilleur pilotage et de vérifier
l'efficacité du dispositif de formation.
Conscient que la formation constitue un précieux
outil, dans la mesure où elle permet d'enclencher et d'entretenir un
processus d'adaptabilité permanente et de mettre à niveau de
façon constante les ressources en savoir et en qualifications des agents
face à l'obsolescence rapide des compétences, le Trésor
Public ivoirien accorde une importance capitale au renforcement des
capacités de ses agents et à la plus-value qu'il
génère.
De la prépondérance de la formation initiale
dans les années 80, la formation continue va connaître une
réorganisation avec la création du Centre de Formation et de
Documentation (CFD) en 1995.
A partir de 2001, le nouveau système de management
impulsé par la Direction Générale va contribuer à
réorienter le dispositif de formation.
Ainsi, la création de l'IFRC- DKC en 2005 va t- elle
offrir un cadre propice, idéal et permanent pour le renforcement des
capacités.
Cependant, la formation demeure un investissement important
et la DF, consciente qu'elle ne peut plus "former pour former", va devoir
apporter les preuves de l'efficacité, de l'efficience et de la
rentabilité de cette activité. Cette idée n'est pas neuve,
comme le fait remarquer DE LANDSHEERE (1994) : dès la création du
premier Ministère de
29
l'Éducation américain, en 1867, il fut
précisé que celui-ci devait publier chaque année
« des statistiques et des observations informant sur l'état et
les progrès de l'éducation ». Les systèmes de
formation professionnelle ne font pas exception et sont de plus en plus souvent
soumis à des évaluations externes ou à des
audits13
III-3- DIAGNOSTIC
III-3-1 Diagnostic interne
Le Diagnostic du système de formation du Trésor
Public dans son contexte a permis de mettre en évidence un ensemble de
forces et de faiblesses mai aussi des opportunités et des
contraintes.
III-3-1-1 Forces
· La création de l'IFRC-DKC ;
· l'érection des Sous-directions de la formation
initiale et de la formation continue en Direction de la Formation ;
· l'intérêt marqué de la Direction
Générale pour les questions relatives à la formation ;
· l'organisation de séminaires de formation sur
des thématiques variées ;
· l'organisation de cours de préparation des
agents du Trésor aux concours professionnels ;
· le nombre important d'agents formés ;
· participation des agents du Trésor à des
séminaires internationaux ;
· une culture d'entreprise et une solidarité
institutionnelle.
III-3-1-2 Faiblesses
· Le volume horaire insuffisant pour la maîtrise
technique des compétences ;
· l'instabilité du pool formateur ;
· l'absence de critères objectifs de
sélection des formateurs ;
1313
http://www.bief.be/index.php?enseignement/publications/levaluation_la_qualite_des_systemes_de&s=3&rs=17&uid=105&lg=fr
&pg=1
·
30
l'insuffisance de crédit budgétaire alloué
à la formation.
· l'insuffisance de la couverture de l'ensemble des
domaines de compétence dont dispose le Trésor Public par la
formation continue ;
· la non implication des agents d'exécution dans la
conception des programmes de formation continue ;
· la méconnaissance, par les agents, des
orientations stratégiques de la Direction Générale en
matière de formation ;
· l'insuffisance des critères de sélection
des cabinets de formation ;
· la baisse considérable des
rémunérations des formateurs recrutés en interne ;
· la mise à disposition tardive des ressources
financières ;
· des infrastructures et équipements insuffisants
;
III-3-2 Le Diagnostic externe.
III-3-2-1 Opportunités
On peut souligner :
· un besoin croissant de renforcement des
compétences ;
· de grands chantiers et projets structurants en cours et
à venir dans le domaine de la formation professionnelle continue;
· des orientations stratégiques favorables en
matière de renforcement des compétences;
· des opportunités de partenariat et de financement
;
· un développement de la coopération
internationale ;
· un nombre important d'agents à former.
III-3-2-2 Contraintes
On peut noter :
· des effets néfastes de la crise financière
et économique mondiale ;
· un nouveau projet de société à forte
tendance libérale ;
· émergence de nouvelles demandes de formation ;
· les formateurs internes craignent de voir leur temps de
travail augmenter ;
31
La matrice SWOT (Strengths - Weakness - Opportunities -
Threats) ou F.F.O.M (Forces - Faiblesses - Opportunités -
Menaces)14 suivante récapitule les opportunités
internes et externes du dispositif de formation du Trésor Public.
Niveau interne
Niveau externe
Forces
POSITIF
Opportunités
un besoin croissant de renforcement des compétences
;
des grands chantiers et projets structurants en cours et
à venir dans le domaine de la formation professionnelle
continue;
des orientations stratégiques favorables en
matière de renforcement des compétences;
des opportunités de partenariat et de financement
;
un développement de la coopération ; un nombre
important d'agents à former.
la création de l'IFRC-DKC ;
l'érection de la Sous-direction de la formation en
Direction ;
Intérêt de la Direction Générale
pour les questions relatives à la formation; Organisation de
séminaires de formation sur des thématiques variées ;
Organisation de cours de préparation des agents du Trésor aux
concours professionnels ;
Nombre important d'agents formés; Participation des
agents du Trésor à des séminaires internationaux ;
Équipe dirigeante volontaire et dynamique.
Faiblesses
Menaces
NEGATIF
l'insuffisance des moyens humains et matériels
;
l'instabilité du pool formateur ;
l'absence de critères objectifs de sélection
des formateurs ;
l'absence de cadre de concertation entre les formateurs au
sein du Trésor Public ; l'insuffisance de crédit
budgétaire alloué à la formation.
l'insuffisance de la couverture de l'ensemble des domaines
de compétence dont dispose le Trésor Public ; non implication des
agents d'exécution dans la conception des programmes de formation
continue ;
la méconnaissance, par les agents, des orientations
stratégiques de la Direction Générale en matière de
formation ; l'insuffisance des critères de sélection des cabinets
de formation ;
la baisse considérable des rémunérations
des formateurs recrutés en interne ; la mise à disposition
tardive des ressources financières.
les effets néfastes de la crise financière
et économique qui peut influencer le budget alloué à la
formation ;
les formateurs internes craignent de voir leur temps de
travail augmenter
14 L'analyse des forces, faiblesses,
opportunités et menaces (FFOM) est une méthode de planification
stratégique utilisée pour évaluer les opportunités
internes et externes d'un projet/programme ou d'une institution/organisation.
Elle peut également aider à élaborer un plan d'action pour
une nouvelle initiative.
32
III-4- CONSTATS
Le diagnostic ainsi posé nous permet de faire quelques
constats :
Le dispositif de formation n'est pas évalué par
sa tutelle qui est la DGTCP. Il n'est évalué ni
économiquement, ni sur les méthodes éducatives et
pédagogiques utilisées pour transmettre le savoir, ni sur les
aptitudes des enseignants à le transmettre. L'évaluation du
niveau de réalisation du plan d'actions que réalise la DGTCP ne
peut permettre de jauger le niveau d'efficacité et d'efficience du
système.
La maintenance du dispositif n'est pas au coeur des
préoccupations. La DF accorde une importance relative aux relations avec
les partenaires externes, à la promotion et à la
médiatisation de ses activités. En interne, on accorde peu
d'importance à la culture du savoir partagé.
A cela on pourrait ajouter :
la verticalité de l'organigramme de la DF et une forte
connotation administrative sans
prise en compte de structures d'accompagnement ;
l'absence d'une procédure administrative
d'évaluation impérative
le manque de suivi rigoureux du processus de formation de la part
des chefs d'unité et
de la part de la DF ;
l'absence de sensibilisation et de communication ;
la faible capacité d'ingénierie de formation ;
des infrastructures et des équipements insuffisants et qui
s'adaptent difficilement aux
évolutions technologiques ;
le budget de fonctionnement de l'IFRC-DKC alloué par la
DGTCP est faible par
rapport à sa vocation et à ses objectifs ;
une offre diversifiée de formations
quelques équipements pouvant permettre d'assurer une
formation de qualité ;
des locaux fonctionnels malgré leur insuffisance ;
une administration compétente à l'écoute des
clients (agents, formateurs, cabinets de
formation...);
une culture d'entreprise et une solidarité
institutionnelle : implication et adhésions des
acteurs de la formation
33
DEUXIEME PARTIE : APPROCHE THEORIQUE ET
PROBLEMATISEE
I- DEFINITION DES CONCEPTS
Penser évaluation d'un dispositif de formation suppose
une clarification du vocabulaire et des concepts proches pour ôter la
confusion qui existe entre eux.
I-1- ÉVALUATION D'UN DISPOSITIF DE FORMATION
Les spécialistes du domaine de la formation s'accordent
qu'il est particulièrement crucial de s'organiser pour identifier les
principaux résultats et impacts d'un dispositif de formation. C'est ce
qu'on appelle "mener une évaluation de la formation". Cependant
que revêt ce concept d'évaluation ?
I-1-1 Évaluer
Selon Renald LEGENDRE dans Dictionnaire actuel de
l'éducation15, par "évaluer" il faut
comprendre l' « opération qui consiste à estimer,
à apprécier, à porter un jugement de valeur ou à
accorder une importance à une personne, à un processus, à
un événement, à une institution ou à tout objet
à partir d'informations qualitatives et/ou quantitatives et de
critères précis en vue d'une prise de décision
».
En d'autres termes, "évaluer", c'est
comprendre, éclairer l'action de façon à pouvoir
décider avec justesse de la suite des événements.
I-1-2 Évaluation
Pour le même auteur, l'"évaluation" est une
« démarche ou processus conduisant au jugement et à la
prise de décision. Jugement qualitatif ou quantitatif sur la valeur
d'une personne, d'un objet, d'un processus, d'une situation ou d'une
organisation, en comparant les caractéristiques observables
15 Legendre, R. 1993. Dictionnaire actuel de
l'éducation. Montréal : Guérin, Paris. ESKA (2
édition revue et augmentée)
34
à des normes établies, à partir de
critères explicites, en vue de fournir des données utiles
à la prise de décision dans la poursuite d'un but ou d'un
objectif ».
A la lumière de ces définitions,
l'évaluation d'un dispositif de formation devient porteuse de sens et
revêt un caractère indispensable à l'égard de toute
politique de formation.
I-1-3 Évaluation "d'un dispositif" de
formation
Évaluer un dispositif de formation a consisté
dans un premier temps pour les économistes de l'éducation et/ou
de la formation à vérifier le rendement des systèmes
à travers deux types d'indicateurs :
d'une part, des indicateurs liés à la
productivité des systèmes, c'est-à-dire leur
efficacité en termes de produits obtenus ;
d'autre part, des indicateurs liés aux investissements,
spécialement au niveau des coûts de la formation, se traduisant
dans l'étude de l'efficience des systèmes, c'est-à-dire
leur capacité à obtenir les produits de qualité à
moindre coût.
Plus récemment, est apparue une tendance à
élargir la conception en introduisant une dimension sociale par la prise
en compte des problèmes d'équité, c'est-à-dire
« la façon dont les coûts et les avantages de
l'investissement sont distribués parmi les différents groupes de
la société » (PSACHAROPOULOS & WOODHALL, 1988).
Aujourd'hui, les spécialistes experts internationaux
s'accordent pour adresser la question de l'évaluation des dispositifs de
formation autour de ces trois concepts-clés : l'efficacité,
l'efficience et l'équité (SALL & De KETELE, 1997). Ce
faisant, ils nous semblent restreindre la « qualité » de la
formation à la dimension socio-économique, en oubliant deux
dimensions fondamentales :
d'une part, la dimension pédagogique qui est
liée à la spécificité des produits engendrés
par les dispositifs de formation, et qui devrait se traduire par l'étude
de l'équilibre dans la prise en compte de toutes les dimensions du
« savoir » et du processus d'enseignement/apprentissage, en tant
qu'éléments constitutifs spécifiques du produit «
formation ». Cette notion est notamment liée à la pertinence
des objectifs poursuivis par le système ;
d'autre part, la dimension conative, c'est-à-dire la
dépense d'énergie que les sujets des systèmes de formation
(principalement les apprenants : élèves, étudiants,
stagiaires,
35
formés, etc.) sont prêts à investir, et
qui pourrait s'étudier par la capacité des systèmes de
formation à développer dans leurs produits l'engagement tant en
termes d'apprentissage que d'action.
Quant à la définition de
"l'évaluation de la formation", la revue littéraire en
relève un large éventail. Nous présenterons ici
quelques-unes qui en soulignent les aspects les plus importants.
De manière simple, l'évaluation d'une formation
peut se définir comme « l'action d'apprécier
», à l'aide de critères définis
préalablement, l'atteinte des objectifs pédagogiques et de
formation d'une action de formation.
Cette évaluation peut être faite à des
temps différents, par des acteurs différents (stagiaire,
formateur, entreprise clientèle...). On distingue, par exemple,
l'évaluation de satisfaction, l'évaluation du contenu de l'action
de formation, l'évaluation des acquis, et l'évaluation des
transferts éventuels en situation de travail. (Source : AFNOR)
Dans la littérature, d'autres définitions de
l'évaluation de la formation sont disponibles :
« L'évaluation est un processus
méthodique afin de déterminer la valeur, l'utilité et la
signification des données recueillies sur la formation »
(PHILIPS 1997)16.
L'évaluation est une comparaison des valeurs et
qualité d'une formation.
« L'évaluation est un processus de formation
de jugements de valeur au sujet de la qualité des programmes, des
produits et des buts » (HOLLI et CALABRESE 1998).
« L'évaluation est un processus
méthodique de collecte et d'analyse de données afin de
déterminer si et à quel degré les objectifs sont ou ont
été rencontrés » (BOULMETIS et DUTWIN 2000).
« L'efficacité de l'évaluation est la
détermination de l'étendue à laquelle le programme a
rencontré les objectifs de performance établis »
(SCHALOCK 2001).
« L'évaluation est une étude
élaborée et menée afin d'assister une audience à
déterminer le mérite et la valeur d'un objectif »
(STUFFLEBEAM 2002)17.
16 PHILLIPS, Jack J. Handbook of Training and
Evaluation and Measurement Methods. Houston:Gulf Publishing. 1997
17 STUFFLEBEAM D.L. CIPP evaluation model checklist,
June 2002,
http://www.wmich.edu/evalctr/checklists/cippchecklist.ht
36
En définitive, l'évaluation est : le
processus (1) par lequel on définit (2), obtient (3) et fournit (4) des
informations (5) utiles (6) permettant de juger les décisions possibles
(7) :
1- processus = activité
continue ;
2- on définit = identifier
les informations pertinentes ;
3- on obtient = collecte, analyse,
mesure des données ;
4- on fournit = communiquer ces
données ;
5- des informations = faits
à interpréter ;
6- informations utiles = qui
satisfont aux critères de pertinence ;
7- décisions possibles =
actions d'enseignement, d'orientation etc...,
Pour conclure, reprenons les propos de (POSAVAC et CAREY,
1980) pour affirmer que l'évaluation est « un ensemble de
méthodes, de techniques de qualités et de perspicacité
(clairvoyance) permettant de déterminer si un service offert à
des personnes est nécessaire et susceptible d'être utilisé,
s'il est dispensé de la façon prévue et s'il est
effectivement utile aux personnes »18.
Cette définition englobe les deux principaux types
d'évaluation : l'évaluation des processus et l'évaluation
sommative.
I-1-4 Principaux types d'évaluation
Même si la littérature décrit plus d'une
centaine types d'évaluation (PATTON, 1982)19, la très
grande majorité se résume à ces deux (2) types
d'évaluation : celles qui visent à déterminer si le
programme a été mis en oeuvre selon les intentions, et celles qui
servent à établir la mesure dans laquelle les objectifs ont
été atteints (c'est-à-dire ses effets). On appelle le plus
souvent le premier type "évaluation des processus", mais
parfois aussi "évaluation formative". Le deuxième type
s'appelle "évaluation sommative", mais aussi
"évaluation de l'effet, du résultat ou de
l'efficacité".
I-1-4-1 Évaluation des processus
Dans l'évaluation des processus, trois (3)
questions fondamentales sont posées :
18 POSAVAC, E.J. & R.G.Carey (1980) Program
Evaluation: Methods and Case Studies. Englewood Cliffs, N.J.: Prentice-Hall
Inc. Page 6
19 PATTON, M.Q. (1982) Practical Evaluation. Beverly
Hills, CA.: Sage.
1-
37
dans quelle mesure un programme ou un dispositif atteint-il
la population visée ?
2- la prestation du service correspond-elle ou non à
la conception du programme ?
3- quelles sont les ressources utilisées. (ROSSI et
FREEMAN, 1993)20 ?
Il s'agit principalement d'indiquer aux gestionnaires que le
dispositif est réalisé conformément aux intentions et
d'une manière efficiente. L'évaluation est habituellement
assortie de conseils visant la modification du programme pour qu'il atteigne
ses objectifs. Avec ces renseignements, on peut le modifier pour qu'il soit
exécuté selon les intentions, ou on peut modifier le programme ou
le dispositif comme tel si on constate qu'il présente des lacunes.
I-1-4-2 Évaluation sommative
Dans l'évaluation sommative, on cherche à
déterminer l'effet du programme, c'est-à-dire la mesure dans
laquelle il atteint ses objectifs et répond aux besoins du groupe cible.
L'évaluation doit aussi comporter des conseils visant la modification du
programme pour qu'il réponde mieux aux besoins de sa clientèle et
que son rapport coût/efficacité soit amélioré.
(STUFFLEBEAM et SHINKFIELD, 1985)21.
I-1-5 Buts de l'évaluation des formations
BRAMLEY et NEWBY22 identifient les cinq (5)
buts principaux de l'évaluation des dispositifs de formation. Il
s'agit de :
Rétroaction : Relier les
résultats aux objectifs et offrir une forme de contrôle de la
qualité. Contrôle : Établir des liens de
la formation aux activités organisationnelles et considérer
l'efficacité des coûts.
Recherche : Déterminer les
relations entre l'apprentissage, la formation et le transfert des connaissances
sur les lieux de travail.
Intervention : Les résultats
de l'évaluation influencent le contexte dans lequel ils se
présentent.
Jeux de pouvoir : Manipuler les
données évaluatives pour les politiques
organisationnelles.
20 ROSSI, P.H., & FREEMAN, H.E. (1993).
Evaluation: A Systematic Approach (5th ed.). Newbury Park, California: Sage.
21 STUFFLEBEAM, D.L. & A.J. SHINKFIELD (1985)
Systematic Evaluation. Boston: Kluwer Academic Publishers.
22 Clark, DONALD. Instructional System
Development-Evaluation Phase-Chapter 6.
38
De façon générale, dans la
littérature, il ressort que l'évaluation tente d'atteindre les
sept (7) buts suivants23 :
Valider les besoins d'évaluation des outils et
méthodes ;
Confirmer ou réviser les options de solution ;
Confirmer ou réviser les stratégies de
formation ;
Déterminer les réactions des participants et
des formateurs ;
Évaluer l'acquisition de connaissances et attitudes
des participants ;
Évaluer la performance des participants ;
Déterminer si les buts organisationnels sont
atteints.
Ceci explique et rappelle aussi l'importance d'un responsable
de l'entreprise formé à l'analyse des besoins de formation,
à leur traduction en objectifs opérationnels et à
l'évaluation des pratiques. Plusieurs organisations ont mis en place des
initiatives ayant pour but de former, conseiller ou établir une
personne-ressource chargée de cette analyse des besoins ainsi que de
leur traduction opérationnelle24.
Mais avant d'émettre un jugement sur le succès
ou les limites d'une action de formation, il faut rassembler un certain nombre
d'informations à son sujet. En effet, il ne suffit donc pas qu'il y ait
des participants à une formation ni même que ceux-ci se
déclarent satisfaits pour que cette action réponde aux besoins et
pour qu'elle soit efficace.
Quoique, il est important de connaître l'impact d'une
formation et son déroulement afin de mieux cerner les adaptations
à effectuer pour améliorer les formations futures et faire une
sorte de « retour sur investissement » de façon plus
qualitative.
En effet, une évaluation a en conséquence pour but
:
d'améliorer un aspect de l'action de la formation
(conditions matérielles, méthodes
pédagogiques, animateur, documentation...),
de prendre des décisions sur la suite de l'action
(reconduction, amélioration, arrêt),
d'impliquer la hiérarchie,
de rendre compte des activités du service,
de décider des relations avec les organismes de
formation intervenant,
23 MARSDEN, Jane M. Evaluation: Towards a
definition and statement of purpose. Australian, Journal of Educational
Technology. 1991, pp.31-38
24 Une analyse de ces pratiques est publiée
dans le tome III du livre « La formation professionnelle continue »
Collection Économie Société Région.
39
d'évaluer les animateurs du stage,
de préparer le plan de formation de l'année
suivante...
Il est fréquent d'utiliser des grilles
d'évaluation des actions de formation à distribuer aux
participants pour avoir une appréciation « à chaud »
(sitôt la formation achevée) et « à froid »
(quelques semaines après la formation).
Mais il est également important d'évaluer le
plan de formation lui-même. En effet, l'évaluation de celui-ci
doit permettre de savoir : si les objectifs de la politique de formation ont
été réalisés de façon cohérente et
efficiente ; si la communication, l'implication des différents acteurs
ont bien permis de satisfaire les priorités. Dans le cas contraire,
cette évaluation, ce suivi du plan de formation permettra de rectifier,
d'améliorer certains processus et choix. Pour assurer ce suivi du plan
de formation, il peut être utile de mettre en place un tableau de bord
(outil de pilotage pour les décideurs) qui croise différents
indicateurs (valeurs chiffrées permettant de mesurer une progression,
comparer ce qui est observé avec ce qui était envisagé.)
construits, choisis en fonction de ses objectifs. On peut préciser qu'il
existe quatre niveaux d'indicateurs : de conformité, de
cohérence, de pertinence et d'efficience.
I-1-6 Modèles dévaluation
Nous retiendrons les classifications des modèles
d'évaluation proposée par BONNIOL et VIAL dans leur ouvrage
Les modèles de l'évaluation25.
I-1-4-1 Le modèle d'accréditation
C'est un modèle qui n'évalue pas des candidats
mais une institution à partir de critères portant sur les
ressources humaines et matérielles de l'institution et les moyens mis en
oeuvre. Il n'évalue pas les résultats de la formation. Ce
modèle est très limité dans la mesure où il
n'intègre pas les produits du dispositif de formation.
25 BONNIOL J. Jacques, VIAL Michel. Les
modèles d'évaluation (textes fondateurs et commentaires). De
Boeck Université, 2000
40
I-1-4-2 Le modèle de Ralph Tyler
Il a une importance symbolique parce qu'historiquement c'est
le premier (1950). L'évaluation consiste essentiellement à
déterminer jusqu'à quel point le programme et un enseignement
donné permettent l'atteinte des objectifs et les performances.
La procédure :
formuler des buts et objectifs généraux du
programme classer ces buts et objectifs à l'aide d'une taxonomie
formuler les objectifs comportementaux (objectifs spécifiques ou
opérationnels) développer ou sélectionner des instruments
de mesure recueillir les données sur les performances en administrant
des instruments de mesure comparer les données obtenues aux
objectifs.
Il est centré sur les résultats de la formation
et porte sur les changements dans la clientèle en formation. Il consiste
essentiellement à l'aide d'indices pertinents à apprécier
les comportements éducatifs acquis ou réalisés au cours
d'une action de formation avec les comportements éducatifs
désirés. Ce modèle ne prend pas en compte tout le
dispositif de formation.
I-1-4-3 Le modèle décisionnel
Ce modèle met l'accent sur le rapport entre les
données d'évaluation recueillies et les responsables
décisionnels. Il tend à combler le fossé entre
l'évaluation et la planification d'une action de formation. Cette
approche insiste non seulement sur les résultats de l'action, mais
s'intéresse aussi aux différentes étapes de l'action de
formation (élaboration, mise en marche, phase de développement)
pour en voir la cohérence. C'est un modèle qui ne se limite
qu'à une action de formation.
I-1-4-4 Le modèle de Hammond
Hammond considère l'évaluation comme la
détermination du degré d'efficacité d'un programme dans
l'atteinte de ses objectifs. Le succès ou l'échec d'un programme
est déterminé par le jeu interactif d'un ensemble de forces
liées à l'environnement pédagogique. Il propose une
structure tridimensionnelle dont l'interaction des différentes
41
composantes constitue les facteurs à considérer
dans l'évaluation de programme ou de projet : la dimension de
l'enseignement, la dimension institutionnelle, la dimension comportementale.
I-1-4-5 Le modèle CIPP de Stufflebeam
Pour ce modèle le but de l'évaluation n'est pas
de prouver mais d'améliorer, c'est-à-dire prendre des
décisions adéquates.
Élément fondateur de toute activité
humaine, l'évaluation constitue une composante structurante de la
formation (initiale ou continue) dans tous les domaines.
Le "Modèle CIPP" (Contexte Input Processus Product) de
Stufflebeam (STUFFLEBEAM et SHINKFIELD 1989) aborde l'évaluation (et la
formation) selon une optique intégrée, qui conjugue l'analyse et
l'évaluation des besoins (l'évaluation du contexte),
l'évaluation des moyens et des alternatives (l'input), le suivi et la
régulation du processus et, enfin, l'évaluation des
résultats ou produits.
Il s'agit d'une logique intégrée, dans la mesure
où l'évaluation des besoins de formation fournit (des objectifs
de formation et) des critères d'évaluation des résultats,
l'évaluation (et la sélection) des moyens et des
stratégies (mises en oeuvre par les plans d'action et de formation)
fournit des critères qui orientent le suivi du processus fournit
l'information qui contribue à expliquer, comprendre, interpréter
et évaluer les résultats obtenus.
42
Les 4 types d'évaluation du modèle CIPP
de Stufflebeam (d'après Stufflebeam et Shinkfield 1989)
|
Évaluation du contexte
|
Évaluation de l'Input
|
Évaluations du processus
|
Évaluation du Produit
|
Objectif
|
Diagnostiquer les problèmes.
Évaluer les besoins. Identifier les
opportunités
|
Évaluer les moyens, les stratégies, les
alternatives et les plans de mise en oeuvre.
|
Évaluer les problèmes du plan, les
écarts et les événements imprévus.
|
Évaluer les résultats, prévus et non
prévus.
|
Résultat
|
Critères pour évaluer les
résultats.
|
Critères pour évaluer la mise en
oeuvre.
|
Une base pour interpréter les
résultats.
|
Une base pour définir les effets et les
impacts.
|
Orientation formative.
|
Choisir les objectifs.
|
Choisir la stratégie.
Planifier la formation.
|
Reformuler le plan.
Assurer le suivi de sa mise en oeuvre.
|
Continuer, modifier, installer supprimer le
programme.
|
Orientation sommative (Bilan)
|
Pertinence des objectifs.
|
Pertinence de la stratégie.
Viabilité du plan.
|
Adéquation du plan.
Efficacité du processus.
|
Efficacité du programme.
Utilité de la formation.
|
L'évaluation de la formation est donc bâtie sur
l'évaluation du formé, de ses besoins, moyens et potentiels, de
sa progression sur la trajectoire de la formation et des changements
opérés et visibles à la fin du cycle formatif, ou
après la formation.
Il s'agit également d'un moyen permettant d'identifier
et de contrôler les défauts, les erreurs, les écarts et les
anomalies, à corriger, notamment et si nécessaire, dans le cadre
de la formation, qui est ainsi conçue sous une optique
remédiative et corrective.
I-2- CONCEPTS PROCHES
Suite à cette revue de la littérature, qui nous
a permis d'appréhender l'évaluation en général et
celui d'un dispositif de formation en particulier, nous allons essayer de la
distinguer des concepts proches qui semblent faire des confusions dans le
langage de l'évaluation de la formation.
43
I-2-1 Évaluation et Contrôle
Dans le langage de l'évaluation de la formation, les
termes évaluation et contrôle prêtent souvent à
confusion.
L'origine terminologique du contrôle est dans "le
rôle" et le "contre rôle". Ce mot signifie
"contre rôle" c'est-à-dire registre tenu en double d'une
part, le rôle et d'autre part le contre rôle, et il s'agit de
vérifier s'il y a conformité et concordance. En fait,
l'apparition du mot contrôle revient au domaine administratif et
comptable.
Le contrôle consiste en une étude comparative,
une vérification objective et une mesure d'écart entre une
situation donnée et un référentiel d'objectifs, de
règles et des normes préétabli.
Concrètement, et dans le contexte de formation, le
contrôle est la comparaison entre les résultats atteints en terme
de capacités acquises et les objectifs prédéfinis pour en
dégager les écarts. Il met en exergue les « gaps » qui
existent entre les attentes exprimées vis à vis d'une action de
formation et les résultats qu'elle génère.
En ce qui concerne l'évaluation, elle est d'origine
terminologique dans "la valeur". Sa conception dépasse la
simple mesure d'écart. Elle creuse dans le pourquoi des résultats
obtenus. Pour inspirer le sens de complémentarité avec le concept
contrôle, l'évaluation consiste à interpréter les
données fournies par ce dernier pour en construire un jugement sur la
valeur de la formation et sur ses effets.
« A la différence du contrôle,
l'évaluation n'est pas neutre et se distingue de ce dernier par la
notion de jugement de valeur » (JOUVENEL et MASINGUE, 1995).
Alain MARAGNANI renchéri pour affirmer que : «
le contrôle consiste à vérifier qu'un établissement,
un service, une procédure, un agent a respecté des règles
ou des normes préétablies, figurant le plus souvent dans des
textes. Le contrôleur constate la conformité aux règles, ou
l'écart par rapport à celles-ci, et en rend compte ; il peut
révéler des irrégularités, des dysfonctionnements.
L'évaluation ne se réfère pas à des règles
mais à une politique publique dont il convient d'analyser la mise en
oeuvre, les résultats et les effets en regard des objectifs qui lui ont
été assignés et des moyens
44
qui lui ont été alloués. Elle
s'efforce d'apprécier des écarts entre la prévision et la
réalisation et d'en comprendre les causes »26.
En dépit de la confusion qui pourrait régner
entre la notion de contrôle et la notion d'évaluation on peut dire
que l'évaluation ne peut pas exister sans le contrôle. En effet,
pour évaluer il sera recommandé de définir à
posteriori un référentiel de résultats qui contient les
buts que l'action évaluée devra atteindre.
Le tableau suivant met en exergue les points de
différence et de complémentarité de ces deux notions.
|
Évaluation
|
Contrôle
|
But
|
Expliquer pourquoi les résultats ont été
atteints ou non atteints.
Construire un jugement sur la valeur de la formation et de
ses effets.
|
Mesurer l'écart entre un référentiel
d'objectifs ou de normes, et les résultats obtenus.
|
Critères
|
Choix de critères négociés et
adoptés par un ensemble d'acteurs.
|
Critères objectifs définis avant
l'action.
|
Procédures
|
Recueil d'opinions par : -dialogue -débats
-concertations
|
Quantification
Examen
Test
Vérification
Recueil de données factuelles
|
Source : Évaluation et Contrôle (Jouvenel et
Masingue, 1995)
I-2-2 Évaluation et Mesure
L'évaluation n'est pas réductible à la
notion de mesure. En dépit de la confusion qui existe entre ces deux
termes, le concept évaluation inclut celui de mesure, il est plus
large.
(CORTE D., 1996) (cité par STRAUVEN C., 2000) affirme
qu' « une mesure de comportements ou de prestations est une
description quantitative de ces comportements. Alors que évaluer ne
signifie pas seulement décrire des comportements, mais aussi
émettre un jugement de valeur en ce qui les concerne, en fonction d'une
norme ou d'un critère donné. En ce qui concerne la description,
l'évaluation implique tant la description quantitative que qualitative
des comportements ».
26 Alain MARAGNANI - L'évaluation du projet
d'établissement - 13/12/2012.
45
Le tableau ci-joint reflète la différence qui
existe entre ces deux notions.
Évaluation
|
Mesure
|
objectif précis au départ
|
peut être totalement gratuite
|
débouche sur une décision
|
peut être menée indépendamment d'une
décision
|
peut-être qualitative en tout ou en partie
|
implique nécessairement la quantification
|
produit du sens
|
produit des valeurs numériques auxquelles il
convient de donner un sens
|
Source : BIEF:
www.bief.be/entreprise/publication/outil.htm
I-2-3 Évaluation et Audit
L'audit d'une formation ne signifie pas évaluation de
la formation. En effet, l'audit porte en lui-même l'évaluation et
a pour objet le fonctionnement d'un système afin de l'orienter ou de le
réorienter.
SOYER J. (2000) a défini l'audit d'un système de
formation comme étant : « Un examen méthodique et
finalisé de tous ses éléments internes, de ses «
sorties » et de ses effets. Il est réalisé à partir
d'un référentiel préétabli et a pour objet de
découvrir les problèmes qui se posent et de proposer des
solutions ».
A la différence de mesure, le concept d'audit est plus
large que celui de l'évaluation qu'il inclut. Le tableau suivant trace
le rapprochement qui existe entre ces deux termes.
Évaluation
|
Audit
|
objectif précis au départ en fonction d'une
décision à prendre, de type connu
|
objectif moins précis au départ: diagnostic
générale
|
a pour objet un projet (apprentissage ou autre
projet)
|
a pour objet le fonctionnement d'un système, sa
structure
|
a une triple fonction possible: orienter, réguler,
certifier (valider) une action déterminée
|
a pour fonction d'orienter ou de réorienter le
système
|
pas toujours un commanditaire
|
Implique nécessairement l'existence d'un
commanditaire
|
produit les informations nécessaires à une
décision
|
produit principalement une connaissance du
système
|
Source : BIEF:
www.bief.be/entreprise/publication/outil.htm
Après avoir défini la notion d'évaluation
et l'avoir distinguée des concepts proches, nous allons
développer dans ce qui suit la phase pratique de l'évaluation du
dispositif de formation du Trésor Public ivoirien.
46
II- METHODOLOGIE DE TRAVAIL
II-1- ÉLABORATION DU PROJET
L'élaboration du projet a consisté pour nous
à l'identification de l'origine de la demande, au repérage de
l'objet, au choix du modèle d'évaluation et à la
rédaction du cahier des charges de la commande.
II-1-1- Identification de l'origine de la demande
Conscient que la formation constitue un précieux outil,
dans la mesure où elle permet d'enclencher et d'entretenir un processus
d'adaptabilité permanente des ressources en savoir et en qualifications
des agents, le Trésor Public ivoirien a mis en place un dispositif de
formation permettant d'assurer l'employabilité de ses agents.
Cependant, ce dispositif de formation n'est pas
évalué. Il n'est évalué ni économiquement,
ni sur les méthodes éducatives et pédagogiques
utilisées pour transmettre le savoir, ni sur les aptitudes des
enseignants à le transmettre.
L'évaluation du niveau de réalisation du plan de
formation que réalise la DF ne permet pas de jauger le niveau
d'efficacité et d'efficience du système. En outre, les
informations rapportées par la DF porte sur des indicateurs quantitatifs
alors qu'ils pourraient être axés sur une évaluation
qualitative des actions menées.
La DGTCP doit certes se soucier du nombre d'agents
formés ou du nombre de formations réalisées mais devrait
aussi et surtout vérifier l'impact de la formation reçue sur les
agents et sur leur insertion sociale et /ou professionnelle.
Aussi, la DGTCP a-t-elle décidé de faire
évaluer son dispositif de formation afin de corriger les failles et d'en
optimiser l'efficacité.
II-1-2- Repérage de l'objet et choix du
modèle
La présente commande se limitera à une
évaluation institutionnelle et pédagogique.
Le modèle d'évaluation choisi : CIPP (Contexte,
Intrants, Processus, Produits), mettra l'accent sur les critères de
pertinence, d'efficacité, d'efficience, d'équité et
d'impact.
47
En fonction des objectifs que nous nous sommes fixés
pour évaluer le dispositif de formation de la DGTCP, ce modèle
CIPP nous semble le plus approprié dans la mesure où il met en
exergue des aspects fondamentaux du processus d'évaluation par
l'utilisation d'outils comme l'analyse systémique, les enquêtes,
l'analyse de documents ainsi que les entretiens.
Par ailleurs, le choix de ce modèle nous permettra de
mesurer les effets de congruence entre les produits et les objectifs
fixés c'est-à-dire la mission de la DGTCP. En effet,
l'évaluation du produit consiste à rassembler les descriptions et
jugements concernant les résultats, à les mettre en relation avec
les objectifs, le contexte, les intrants et le processus, pour les
interpréter en termes de jugement de valeur quantitativement et
qualitativement par rapport aux objectifs de formation. Ainsi ce modèle
permet de mieux cerner les relations entre les différentes composantes
du dispositif de formation qui est un système. Il s'agit donc de
rechercher et d'analyser la cohérence entre les éléments
du contexte, des intrants, du processus et des produits.
Les résultats d'un dispositif dépendent de la
qualité du processus avec une définition claire des objectifs de
formation ; ce processus lui-même dépend de la qualité des
intrants qui, à leur tour doivent être en adéquation avec
le contexte. Celui-ci est très déterminant dans le dispositif de
formation par rapport aux objectifs à atteindre.
Ainsi l'échantillonnage sera très réduit
et ne concernera que quelques apprenants (correspondants formation et agents de
la DF).
Cette requête constitue la mise en oeuvre
opérationnelle de la politique formation de la DGTCP,
spécifiquement en son point sur l'évaluation.
Elle constitue aussi une réponse aux attentes des
parties prenantes. En effet, les parties prenantes (salariés,
partenaires, clients) du Trésor Public sont plus exigeants vis à
vis du respect des règles du droit comme sur la qualité des
prestations des services publics et cherchent de plus en plus à donner
du sens à leurs actes en termes de sécurité, de
transparence, d'information et d'écoute. En réponse à ces
pressions, la DGTCP se doit de formaliser un certain nombre d'engagements
visant à offrir un environnement de travail attractif, empreint
d'équité et à renforcer la transparence pour assurer
pleinement le rôle de service public.
48
Cette évaluation a une finalité
stratégique. Les conclusions issues de cette activité serviront
d'outil d'aide à la décision dans la perspective du recadrage du
dispositif.
Elle a aussi une finalité mobilisatrice car elle a pour
objectif de fournir à la Direction Générale du
Trésor et de la Comptabilité Publique des informations sur
l'efficacité, l'efficience, la pertinence, l'équité,
l'impact....de son dispositif de formation afin d'apporter des
compléments d'informations, des adaptations et de corriger les failles
à l'effet d'optimiser son efficacité.
Dans le cadre de nos activités, nous avions pu
accéder à la documentation suivante :
les actes portants création, organisation et
fonctionnement de la DGTCP ;
le guide des procédures de la DGTCP ;
le guide des procédures de la formation continue et
initiale ;
la politique de formation de la DGTCP ;
les statistiques et tableaux de bord des formations
réalisées de 2005 à 2012 ;
les résultats des évaluations à chaud des
formations réalisées de 2005 à 2012 ;
les résultats des évaluations à froid
réalisées de 2008 à 2012...
II-1-3- Élaboration du cahier des charges
Le cahier des charges a été élaboré
conformément à la commande de la DGTCP (voir
annexe).
II-1-4- Organisation du dispositif
Le dispositif d'évaluation a été
constitué de trois (3) entités :
1. le commanditaire : la Direction Générale du
Trésor et de la Comptabilité Publique, représentée
par son Directeur Général ;
2. l'instance de suivi : la Direction de la Qualité et
de la Normalisation, représentée par son Directeur ;
3. et l'évaluateur : KOUASSI Adou Anthelme.
Vu le caractère simple et interne du projet, les moyens
logistiques et budgétaires nécessaires à la mise en oeuvre
de cette activité ont été déterminés par
l'instance de suivi
49
en concertation avec le commanditaire. La mise à
disposition de ces moyens est à la charge de la DGTCP.
II-2- CONDUITE DU PROJET
La conduite d'un projet d'évaluation nécessite
de suivre « un cheminement logique qui part des problèmes et ou
interrogations qui ont motivé l'évaluation pour formuler un
ensemble de questions et indiquer par quels moyens on va tenter d'y
répondre »27
Dans le but d'opérationnaliser notre commande, le choix
a été de se centrer sur une étude documentaire
découlant de données et de statistiques fournit par la Direction
de la Formation et aussi sur une enquête auprès des premiers
intéressés : les participants, et ce à l'aide d'un
questionnaire en ligne et d'entretiens au regard des indicateurs choisis.
II-2-1- Déconstruction - reconstruction de la
commande
II-2-1-1 Choix des éléments à
évaluer
La commande qui nous a été faite porte sur une
évaluation institutionnelle et pédagogique du dispositif de
formation de la DGTCP.
L'évaluation institutionnelle s'appuiera sur
l'organigramme, la politique de formation et les plans d'actions de la DF. Elle
devra clairement définir le fonctionnement des différentes
composantes du dispositif à savoir l'organisation administrative,
financière et communicationnelle.
Quant à l'évaluation pédagogique, elle se
consacrera au questionnement du "rendement" et de la "qualité" du
dispositif.
Elle devra aussi vérifier le processus global de
production de la formation. L'évaluation devra analyser et porter un
jugement de valeur sur l'ensemble du fonctionnement du dispositif et le
rôle des acteurs impliqués.
27 Conseil scientifique de l'évaluation - mai
1999
50
II-2-1-2 Critères et référentiels
d'évaluation
Les critères sont les principes auxquels on se
réfère pour énoncer une proposition, émettre un
jugement, distinguer et classer des notions, des objets. Ils sont
rassemblés dans un référentiel et confrontés aux
résultats de l'évaluation, permettant ainsi de se prononcer sur
l'échec ou la réussite de l'action. Pour identifier le
degré d'atteinte des différents critères, il est
nécessaire de disposer d'indicateurs.
Par exemple, si un objectif visé est d'évaluer
la satisfaction et l'intérêt des participants, un critère
d'efficience des moyens pédagogiques mis en oeuvre peut être la
participation et l'implication des stagiaires, mesurable par un indicateur
comme le nombre de démissions en cours de formation.
Pertinence
Objectifs
Moyens
Réalisations
Résultats
Efficience
Efficacité
Utilité /
durabilité
Cohérence
Enjeux Besoins Problèmes
|
Les principaux critères de
l'évaluation
|
Impact sur les enjeux, Besoins,
problèmes
|
Source : « Repères pour la conduite de
l'évaluation, AFIN bovins viande », JB Chémery, Contrechamp,
DIF/G Vernerey, juin 2004
Dans le cadre de l'évaluation du dispositif de
formation de la DGTCP, nous exploiterons les cinq (5) critères
d'analyse suivants : la pertinence, l'efficacité, l'efficience,
l'équité et l'impact.
51
II-2-2-2-1 La pertinence
La pertinence est la mesure selon laquelle les objectifs du
dispositif correspondent aux attentes des bénéficiaires et aux
besoins de l'organisation. La pertinence concerne la valeur ajoutée du
dispositif.
Dans notre cas d'espèce, elle concerne la mesure dans
laquelle les objectifs envisagés par la politique de formation
répondent correctement aux problèmes identifiés ou aux
besoins réels. En d'autres termes, il est important d'évaluer les
différents plans de formation ainsi que les actions qu'ils regroupent.
En effet, l'évaluation de ceux-ci doit permettre à l'organisation
de savoir si les objectifs de sa politique de formation ont été
atteints de façon cohérente et efficiente.
II-2-2-2-2 L'efficacité
L'efficacité décrit la réalisation des
objectifs. C'est la comparaison entre les objectifs fixés au
départ et les résultats atteints. L'intérêt est de
mesurer et d'analyser le degré d'atteinte des objectifs
réellement visés.
Pour notre part, l'efficacité se mesurera par la
vérification du degré d'atteinte des objectifs de la politique de
formation de la DGTCP en général et des objectifs des plans
d'actions adossé à la formation (nombre d'agents à former
par an) ainsi que des formations. Il s'agira de considérer le nombre de
participants aux formations, le taux de réalisation des actions
planifiées et le taux d'atteinte des objectifs de formation en nous
appuyant sur les statistiques, les objectifs et les données fournies par
la DF.
II-2-2-2-3 L'efficience
L'efficience concerne l'utilisation rationnelle des moyens
à disposition et vise à analyser si les objectifs ont
été atteints à moindre coût (financier, humain et
organisationnel).
Le critère d'efficience mesure la relation entre les
différentes activités, les ressources disponibles, et les
résultats prévus. Cette mesure doit être quantitative,
qualitative et doit également porter sur la gestion du temps et du
budget. La question centrale que posera le critère d'efficience est "le
processus de formation a-t-il été mis en oeuvre de manière
optimale ?" Il pose la question de la solution économique la plus
avantageuse. Il s'agit
52
donc de voir si des résultats similaires auraient pu
être obtenus par d'autres moyens, à un coût moins
élevé et dans les mêmes délais.
Il s'agira pour nous de comparer le coût de la formation
à la DGTCP à la norme en Côte d'Ivoire. L'évaluation
de l'efficience du dispositif de formation de la DGTCP se fera aussi au regard
des ressources (humaines et matérielles) allouées à la DF.
Nous aurons à examiner si l'utilisation des ressources s'est
effectuée de manière rentable et dans des conditions de gestion
saine.
II-2-2-2-4 L'équité
L'équité est une préoccupation importante
pour la plupart des analystes des dispositifs de formation.
Le concept d'équité est lié à la
justice sociale : un dispositif de formation est d'autant plus équitable
qu'il réduit les disparités entre les plus forts et les plus
faibles, entre les groupes favorisés et défavorisés.
Évaluer l'équité d'un système de
formation professionnelle consistera dès lors à vérifier
l'impartialité de traitement par population (MINGOTEAUD & MINET,
1994).
On veillera aussi à savoir (Le BOTERF, PERRENOUD &
BOSMAN, 2000) si le dispositif permet la mise en place de structures
matricielles ou de groupes à géométrie variable favorables
au brassage des personnes et des compétences, s'il favorise la mise en
place de cartographies de compétences par rapport à un processus
dans lequel chacun peut se situer et peut faire appel aux autres, s'il organise
des complémentarités entre les compétences,...
II-2-2-2-5 L'impact
L'étude de l'impact mesure les retombées de
l'action de formation à moyen et long terme, c'est l'appréciation
de tous les effets, du processus sur son environnement, effets aussi bien
positifs que négatifs, prévus ou imprévus, sur le plan
économique, social, politique ou écologique. C'est l'ensemble des
changements significatifs et durables dans la vie et
53
l'environnement des personnes et des groupes ayant un lien de
causalité direct ou indirect avec l'organisation.
L'impact porte sur les relations entre le but (ou l'objectif
spécifique) et les objectifs globaux du dispositif. En d'autres termes,
l'impact mesure si les bénéfices reçus par les
destinataires ciblés ont eu un effet plus large sur un plus grand nombre
de personnes dans l'organisation, le secteur, la région ou le pays dans
son ensemble. Cette analyse sera dans la mesure du possible aussi bien
quantitative que qualitative.
L'évaluation cherchera à mesurer la
durabilité des effets (positifs ou négatifs, prévus ou
imprévus) induits par la politique de formation sur la performance du
Trésor Public.
II-2-2- Formalisation de la demande
Pour agréer cette évaluation du dispositif de
formation de la DGTCP, nous commencerons par la construction des
indicateurs.
II-2-2-1 Construction des indicateurs28
Les critères d'évaluation retenus seront
mesurés grâce à un, ou des, indicateurs,
c'est-à-dire un signe qui permet d'apprécier, comparer une
réalisation par rapport à une autre, ou à des
périodes différentes ou par rapport à une norme. A partir
des différents critères choisis, en fonction du questionnement
évaluatif qui aura été rédigé, il convient
alors de rechercher des indicateurs simples, observables, autant que se faire
se peut "mesurables", qui permettent de rendre compte des résultats pour
chacun des critères.
28 Il y a autant d'indicateurs que de recherche, et
aucun indicateur ne ressort plus que les autres. En plus les typologies de
recherche sont propres à tout auteur. Suivant le contexte de la
recherche et l'utilité de l'évaluation l'auteur insiste plus sur
quelques indicateurs plus que les autres.
54
CRITÈRES
|
INDICATEURS
|
Pertinence (bien- fondé,
utilité, cohérence)
|
Mesure des dysfonctionnements du dispositif
Mesure de l'adéquation des objectifs / réponse
formation
Mesure de la contribution de la formation à
l'évolution et / ou à la performance du Trésor
Public
|
Efficacité
|
Nombre de participants aux formations Taux de
réalisation des actions planifiées Taux d'atteinte des objectifs
de formation
|
Efficience
|
Taux de respect du budget Effort de formation
|
Équité
|
Taux de répartition des participants aux formations
(genre, catégorie, emploi) Domaines de formation
|
Impact
|
Effet de la mise en oeuvre des nouvelles compétences
sur les apprenants et leurs services Contribution de la formation à la
performance du Trésor Public
|
Les résultats de la mise en oeuvre de ces indicateurs
seront évalués au moyen de calculs basés sur des
statistiques, des données et des rapports fournies par la DF, ainsi que
d'une enquête par questionnaire d'un échantillon constitué
de 55 correspondants formation (représentants toutes les
catégories de participants à des formations de tous types), qui a
abouti à une succincte analyse statistique élémentaire.
II-2-2-2 Questionnaire d'évaluation
« Le questionnement évaluatif doit permettre
de traduire les objectifs généraux de la demande
d'évaluation en éléments vérifiables, observables,
éventuellement mesurables »29. Il doit guider la
démarche d'évaluation en désignant des interrogations
prioritaires. Le questionnaire d'évaluation doit avoir trois dimensions
:
une dimension cognitive : la question permet d'apporter des
connaissances ;
une dimension normative : la question permet de porter un
jugement ;
une dimension instrumentale : la question permet
d'améliorer l'intervention évaluée.
A cet effet, Les questions d'enquête de cette
évaluation doivent être pensées en termes de «
Dans quelle mesure... ? »30. Elles devront surtout se
rattachées aux critères de l'évaluation (pertinence,
efficacité, efficience, équité, impact).
29 Alain MARAGNANI, Op. Cit. Page
44
30 Alain MARAGNANI - L'évaluation du projet
d'établissement - 13/12/2012 - page 4
55
Par exemple31:
Critères
|
Question évaluatifs
|
efficacité et/ou efficience
|
« Dans quelle mesure les réalisations au
niveau des différents axes du projet ont-elles été
efficaces (ou efficientes) ? »
« Dans quelle mesure la mise en oeuvre des
différents axes du projet d'établissement a-t-elle
été efficace ? »
|
Pertinence :
|
« Dans quelle mesure le suivi de la mise en oeuvre du
projet d'établissement a-t-il été pertinent au regard des
conditions de déroulement du projet ? des évolutions de la
situation ? ».
|
Impact
|
« Quels sont les facteurs exogènes identifiables
susceptibles d'avoir influencé les évolutions observées ?
»
|
La construction de notre questionnaire est fondée sur
une revue de la littérature notamment celle de JOUVENEL et MASINGUE
(1995) ainsi que sur des études empiriques réalisées en la
matière.
Toutefois et malgré l'importance de cette
méthode de collecte de données, il faut signaler qu'elle marque
ses limites dans la mesure où sa conception nécessite une
préparation lourde.
II-2-2-3 l'entretien
« L'entretien est une technique qui est
centrée sur le contenu du discours. Les thèmes de discours sont
prédéterminés par la personne qui mène l'interview.
Celle-ci conduit l'entretien à partir d'un guide qu'elle a
préalablement établi. L'organisation du discours qui suit est
laissée à la liberté de l'interviewé : ce dernier
parle de ce qu'il veut et quand il le veut à condition toutefois que son
discours s'en tienne aux thèmes choisis par l'interviewer. »
(JOUVENEL et MASINGUE, 1995)
Le choix de cette méthode est motivé par le fait
que la conception de l'entretien est relativement peu coûteuse en temps.
Et par le fait qu'elle permet d'accéder à une matière
première riche et unique. Il s'agit de recueillir des informations
directement issues des acteurs impliqués dans l'évaluation.
31 Alain MARAGNANI, Op. Cit.
Page 54
56
La conception de notre entretien est puisée d'une
littérature variée ainsi que des études antérieures
à cet effet. Cependant, le risque de subjectivité et le temps
important nécessaire pour le traitement des informations constituent les
inconvénients de cet outil.
II-2-2-4 La population cible
La population cible faisant l'objet de notre projet
émane de la DGTCP dans la mesure où nous sommes dans le cadre
d'une monographie. De même, cette population est composée de deux
acteurs principaux responsables du déroulement de la formation à
savoir les formés et le personnel de la DF. Chacun d'entre eux sera
interrogé différemment. L'utilisation des questionnaires pour les
formés et les entretiens pour les agents de la DF.
II-2-2-4-1 Les formés
Dans le but de collecter le maximum d'informations pertinentes
sur le système existant en matière d'évaluation nous avons
essayé de travailler sur un échantillon représentatif
réduit englobant un effectif en prise directe avec les pratiques de
formation.
En effet, notre échantillon se compose de
cinquante-cinq (55) personnes32, soit 1,47% de
l'effectif du Trésor Public, ayant participé à divers
modules de formation. Le choix d'un échantillon aussi faible s'explique
par le caractère simple et interne de l'évaluation.
II-2-2-4-2 Les agents de la DF
A côté du questionnaire adressé aux
formés, il nous est apparu essentiel d'interroger les agents de la DF en
tant qu'acteur principal dans le processus de formation, à l'effet de
réaliser l'évaluation institutionnelle.
En se référant à la citation de JOUVENEL
et MASINGUE (1995), dans le cadre des avantages de l'entretien, selon laquelle:
« un échantillon restreint d'entretiens permet d'obtenir des
informations d'une plus grande richesse », nous nous sommes
entretenus avec cinq (5) agents.
32 Ces personnes sont les correspondants
formation qui sont des relais de la DF auprès de leurs services. Ils
sont représentatifs des différents services de la Direction
Générale du Trésor et de la Comptabilité
Publique
57
Les domaines d'appartenance, de compétences des agents
n'ont pas fait l'objet d'un choix. En effet, les entretiens se sont
déroulés selon la disponibilité des agents.
II-2-2-5 Élaboration et administration du
questionnaire
L'intérêt du recours au questionnaire est de
déterminer la perception des formés quant à la
qualité du dispositif de formation. Le questionnaire comme on a vu
précédemment a été administré en ligne
(internet) auprès de 55 personnes qui ont
bénéficiés des actions de formation dans des domaines
divers.
Ce questionnaire comprend vingt (20) questions
fermées qui s'articulent autour de cinq (5) axes de
réflexion.
Le premier axe concerne la perception de la pertinence du
dispositif de formation de la DGTCP. Le deuxième axe souligne la
perception de l'efficacité. Le troisième met en exergue l'opinion
sur la relation entre les produits du dispositif et les ressources (qu'elles
soient institutionnelles, humaines, matérielles, financières,
spatiales, temporelles ou encore méthodologiques) qui ont
été mises à sa disposition. L'avant dernier axe met en
lumière l'avis des formés sur l'impartialité du
dispositif. Et enfin, le cinquième axe vérifie les
retombées des actions de formation à moyen et long terme sur les
agents, les services et le trésor public.
II-2-2-6 Préparation et conduite des
entretiens
Afin de laisser le répondant s'exprimer
spontanément tout en l'orientant en parallèle pour ne pas
s'écarter de l'objectif des questions, nous avons opté pour un
guide d'entretien semi directif.
L'objectif du recours à l'entretien est d'interroger
l'autre partie intervenante dans le processus de formation en vue d'extraire sa
perception quant au dispositif existant.
Notre guide d'entretien comporte quinze(15) questions
fermées et ouvertes.
58
II-3 COLLECTE ET TRAITEMENT DES DONNÉES
Il s'agit ici de présenter, d'analyser et
d'interpréter des données significatives récoltées
lors de notre recherche documentaire, de nos entretiens et de notre
enquête à l'effet de mettre en exergue quelques statistiques par
rapport à nos indicateurs.
II-3-1 Présentation et interprétation des
données
II-3-1-1 Données documentaires et calculs
statistiques
Lors de l'étude documentaire sur laquelle repose en
partie ce mémoire de projet tuteuré, diverses informations
actualisées au 31 décembre 2012 ont été
collectées. Les tableaux qui suivent reflètent l'évolution
quantitative et qualitative des actions de formation entreprises au sein du
Trésor Public ivoirien durant la période allant de l'année
2005 à l'année 2012. Ces tableaux permettent aussi de calculer
des ratios indicateurs comme relevés dans les tableaux.
Tableau 1: Distribution des actions de formations et des
agents formés (2005)
Indicateurs Années
|
Formations Réalisées
|
Effectif formé
|
Effectif total de la
DGTCP
|
Pourcentage de l'effectif formé
|
Pourcentage à former (objectif)
|
2005
|
10
|
249
|
2126
|
11,71%
|
-
|
2006
|
37
|
979
|
2353
|
41,61%
|
30%
|
2007
|
43
|
1165
|
2584
|
45,09%
|
30%
|
2008
|
28
|
915
|
2878
|
31,79%
|
30%
|
2009
|
16
|
467
|
3144
|
14,85%
|
30%
|
2010
|
23
|
1054
|
3490
|
30,20%
|
30%
|
2011
|
21
|
1377
|
3524
|
39,07%
|
30%
|
2012
|
27
|
1209
|
3600
|
33,58%
|
30%
|
Moyenne
|
25,625
|
926,75
|
2962,375
|
30,9873%
|
30%
|
TOTAL
|
205
|
7415
|
-
|
-
|
|
Sources : Rapports d'activités DF et calcul de
l'auteur
De 2005 à 2012, deux cent cinq (205) actions
de formation ont été réalisées conformément
aux plans d'actions et aux objectifs stratégiques de la Direction
Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique.
Il s'agit essentiellement d'actions de formation à caractère
spécifique et général. Ces différentes actions de
formations ont concerné sept mille quatre cent quinze (7.415)
agents. A ces actions, s'ajoutent :
Sept (07) sessions de cours de préparation au
concours de la fonction publique pour 749 agents ;
59
Dix-sept (17) sessions de formation
d'intégration au nouveau poste pour neuf cent vingt-neuf (929)
agents.
En outre, soixante (60) agents ont
bénéficié de missions de formation à
l'Étranger sur la base des dossiers pour lesquels la DF a
été régulièrement saisie.
Au total, de deux cent quarante-neuf (249) agents
formés en 2005, ce nombre a progressé pour atteindre mille
trois cent soixante-dix-sept (1.377) agents en 2011, soit
une moyenne de 30,61%. Les actions de formations ont connu un pic en
2012, conséquemment aux nombreuses sollicitations dont la DF a
été l'objet dans le cadre de la relance post- crise. Par contre,
2005 a été l'année du lancement des activités de
l'IFRC-DKC. Il a donc été confronté aux difficultés
inhérentes au commencement de toute oeuvre.
En 2011 et 2012, le nombre d'agents ayant participé aux
actions de formation connaît une hausse grâce aux sessions de
formation sur le Code d'Éthique et de Déontologie des Agents du
Trésor Public qui ont concerné plus de huit cent (800)
agents par année.
En termes d'objectifs à atteindre, le dispositif de
formation devait permettre de former chaque année 30% de
l'effectif total des agents du Trésor Public. Cet objectif a
été atteint et dépassé sur les 3/4 de la
période évaluée. L'on a un taux moyen de 31% de
l'effectif de la DGTCP formé de 2005 à 2012.
Tableau 2: Distribution du budget et des
dépenses de formation par agent par année (2010 -
2011)
Années
|
Effectif formés
|
Budget (F. CFA)
|
Dépense par agent (F CFA)
|
2010
|
1.054
|
45.254.544
|
42.936
|
2011
|
1.377
|
50.670.000
|
36.797
|
2012
|
1.209
|
36.676.224
|
30.336
|
Moyenne
|
1.213,33
|
44.200.256
|
36.689,66
|
Sources : Plans d'action et rapports d'activités de la
DF et calcul de l'auteur
La durée moyenne d'une session de formation est de
cinq (5) jours, à raison de cinq (5) heures par jour.
Soit une moyenne de vingt-cinq (25) heures de formation par session.
Cette durée (25 heures) représente également la
durée de formation d'un agent.
60
Si l'on considère que le coût pédagogique
d'une session de formation par agent est d'environ trente-six mille six
cent quatre-vingt-dix (36.690) francs CFA, alors le coût
moyen pédagogique d'un agent est environ de mille quatre cent
soixante-dix (1.470) francs CFA par heure.
On constate dès lors que le coût
pédagogique moyen de l'heure de formation interne est
légèrement inférieur au coût pédagogique
moyen pratiqué par les organismes de formation en Côte d'Ivoire.
En effet, le Fonds de Développement de la Formation Professionnelle
(FDFP)33, organisme ivoirien en charge de la formation
professionnelle continue, paie entre douze mille cinq cent (12.500) et
vingt mille (20.000) francs CFA l'heure de formation d'un
salarié.
Tableau 3: Tableau synoptique de réalisation des
plans de formation (2005 - 2012)
Indicateurs
Années
|
Prévues
|
Réalisées
|
Pourcentage des actions
réalisées
|
Pourcentage à réaliser
(objectif)
|
2005
|
10
|
10
|
100%
|
80%
|
2006
|
30
|
37
|
123,33%
|
80%
|
2007
|
35
|
43
|
122,86%
|
80%
|
2008
|
46
|
28
|
60,87%
|
50%
|
2009
|
16
|
34,78%
|
50%
|
2010
|
32
|
23
|
71,87%
|
100%
|
2011
|
16
|
21
|
39,07
|
100%
|
201234
|
34
|
27
|
33,58
|
50%
|
TOTAL
|
203
|
205
|
100,98%
|
100%
|
Sources : Plans d'action et rapports d'activités de la
DF et calcul de l'auteur
Durant la période 2005 - 2012, deux cent cinq (205)
actions de formation ont été réalisées sur
deux cent trois (203) prévus par les différents plans
d'actions et objectifs stratégiques de la Direction
Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique.
Ces actions de formation représentent 100,98% de taux de
réalisation des objectifs assignés à la DF en termes de
nombre de formations à réaliser.
33 Créé par la loi n° 91-997 du 27
décembre 1991, il gère les produits des taxes instituées
pour le financement de la formation professionnelle et de l'apprentissage
34 Plan pluriannuel 2012 - 2013
61
Tableau 4: Distribution des agents formés par
genre (2005 - 2010)
Effectif total d'agents formés
|
Féminin
|
Masculin
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Effectif
|
Pourcentage
|
7415
|
3332
|
44,93%
|
4083
|
55,07%
|
Sources : Rapports d'activités de la DF et calcul de
l'auteur
En termes de genre, trois mille trois cent trente-deux
(3.332) femmes ont été formées soit 44,93%
de l'effectif global et quatre mille quatre-vingt-trois (4.083)
hommes ont participé à des formations soit
55,07%.
Tableau 5: Distribution des agents formés par
catégories (2005 - 2010)
Catégories
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
A
|
3424
|
46,18%
|
B
|
3308
|
44,61%
|
C et D
|
683
|
9,21%
|
TOTAL
|
7415
|
100%
|
Sources : Rapports d'activités DF et calcul de
l'auteur
Les différents plans de formation
élaborés dans le cadre du renforcement des capacités, ont
permis de toucher à toutes les catégories d'agents. Ainsi,
trois mille quatre cent vingt-quatre (3.424) agents de catégorie A,
trois mille trois cent huit (3.308) agents de catégorie B et
six cent quatre-vingt-trois (683) agents de catégorie C ont-
ils été formés ; représentant respectivement
46,18%, 44,61% et 9,21% de l'effectif total des
formés sur la période 2005 - 2012.
62
Tableau 6: Distribution des domaines de
formation35
MODULES
|
NOMBRE D'ACTIONS
|
Finances Publiques
|
12
|
Comptabilité Publique
|
47
|
Banque
|
9
|
OHADA
|
2
|
Recouvrement
|
4
|
Qualité / Management
|
36
|
Formation des formateurs
|
3
|
Archives / Documentation
|
7
|
GRH, Santé et Sécurité Sociale
|
14
|
Rédaction Administrative
|
12
|
Informatique
|
24
|
Gestion du courrier
|
3
|
Gestion du parc auto
|
1
|
Communication / Journalisme
|
3
|
Éthique et Déontologie
|
8
|
Sources : Rapports d'activités DF et calcul de
l'auteur
Les actions de formations conduites par la DF touchent
pratiquement à tous les domaines d'activités au sein du
Trésor Public. L'on peut citer entre autres : le Management, les
finances publiques, la comptabilité publique ((le progiciel
Aster36 et ses périphériques), le recouvrement, la
banque, l'OHADA (Organisation pour l'Harmonisation du Droit des Affaires en
Afrique de l'Ouest), le secrétariat, les ressources humaines, la
Démarche Qualité, la formation des formateurs, les Archives et la
documentation, la santé et les affaires sociales, le Code d'Ethique et
Déontologie des Agents du Trésor Public ...
35 Cette liste n'est pas exhaustive
36 ASTER, progiciel de gestion de la
Comptabilité Générale de l'État (CGE) et de suivi
des Comptabilités Auxiliaires (CA) de la dépense (CAD) et de la
Recette (CAR) est le point d'aboutissement d'une oeuvre de rénovation
entreprise en février 1994 par le Comité de Réforme de la
Comptabilité Publique (CRCP).
63
Tableau 7: Distribution des évaluations à
froid (2008 -2012)
Activités
Année
|
Nombre d'évaluation à froid
prévus
|
Nombre d'évaluation à froid
réalisées
|
Taux de réalisation
|
2008
|
03
|
03
|
100%
|
2009
|
05
|
05
|
100%
|
2010
|
06
|
06
|
100%
|
2011
|
00
|
00
|
-
|
2012
|
08
|
08
|
100%
|
TOTAL
|
22
|
22
|
100%
|
Sources : Rapports d'activités DF et calcul de
l'auteur
Dans le cadre des évaluations à froid,
vingt-deux (22) actions de formation ont été
évalués sur les vingt-deux (22) prévues par les
différents plans d'actions de 2008 à 2012. De cette
activité, il ressort les observations suivantes :
Au niveau des supérieurs hiérarchiques
(utilisateurs)
· Satisfaction totale des supérieurs
hiérarchiques :
· Amélioration du rendement des collaborateurs
;
· Célérité dans le travail
;
· Travail bien fait.
Au niveau des participants
· Satisfaction des agents participants :
· Compétence renforcée ;
· Rendement élevé après la
formation ;
· Formation utile.
A partir de ces tableaux, et dans sa stratégie de
formation, la DGTCP donne d'une part de l'importance à la formation
professionnelle continue ainsi qu'à la préparation aux concours
administratifs. D'autre part, une évolution particulière est
constatée pour la formation se rapportant aux logiciels
dédiés à la comptabilité publique que sont ASTER et
ses périphériques de niveau 2. Ce constat est en rapport avec les
mutations technologiques et l'intégration des nouveaux projets pour les
nouveaux challenges qui nécessitent l'accoutumance et l'adhésion
des agents et cadres aux innovations en matière de nouvelles
technologies et aux nouveaux procédés managériales.
64
La liste des domaines de formation fournit un exemple de
l'intérêt diversifié pour la formation. En effet, les
programmes de formation continus développés dans le but
d'améliorer davantage les compétences professionnelles du
personnel ont porté sur différents thèmes.
Cependant, il est délicat de dégager une
tendance assez claire quant à l'utilisation de ces indicateurs. Cela
justifie notre choix d'opter aussi pour une évaluation un peu plus
approfondie à partir d'un questionnaire en supposant les cinq dimensions
déjà avancées.
La validité des données recueillies a
été affinée au cours d'entretiens et d'une enquête
avec les formés (agents ainsi que leurs supérieurs
hiérarchiques).
II-3-1-2 Données de l'enquête
Cette seconde évaluation a consisté à
tester chacune des variables à part, cela à partir d'une
enquête effectuée en ligne (internet) à l'aide d'un
questionnaire (en annexe) administré auprès d'un
échantillon de cinquante-cinq (55) individus soit 1,47% de
l'effectif du Trésor Public, représentant chaque catégorie
de cadres, agents de maîtrise, agents d'exécution et agents
contractuels appartenant à différents services et ayant suivi des
formations variées.
Afin de vérifier chaque variable, nous avons
estimé les réactions des participants en fonction de leurs
réponses à l'égard de chaque question. Les données
collectées ont été dépouillées. Les calculs
ont été effectués sur le logiciel Excel.
Les résultats de l'enquête sont perceptibles
à travers les tableaux ci-dessous.
65
II-3-1-2-1 Axe 1 : La pertinence
CRITERES
|
NOTE
(cochez la case du chiffre qui correspond à votre
réponse)
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Nbre
|
%
|
Nbre
|
%
|
Nbre
|
%
|
Nbre
|
%
|
Nbre
|
%
|
PERTINENCE
|
Les programme de formations à l'attention des agents
de la DGTCP répondent-ils à vos attentes (thèmes
traités et leur contenu, acquisition de connaissance, pertinence)
?
|
0
|
0
|
0
|
0
|
18
|
32,7
|
31
|
56,4
|
6
|
10,9
|
Les objectifs envisagés par la politique de formation
répondent- il aux besoins de formation exprimés par les agents du
Trésor public ?
|
0
|
0
|
0
|
0
|
12
|
21,8
|
31
|
56,4
|
12
|
21,8
|
Ya-t-il eu une traduction de vos besoins prioritaires en
objectifs de formation ?
|
0
|
0
|
18
|
32,7
|
18
|
32,7
|
18
|
32,7
|
1
|
1,82
|
Les objectifs de formation sont-ils cohérents avec les
besoins de compétences des agents de la DGTCP ?
|
0
|
0
|
24
|
43,6
|
0
|
0
|
31
|
56,4
|
0
|
0
|
A travers ce premier axe, nous visons l'opinion des agents de
la DGTCP relativement aux objectifs de la politique de formation et aux
attentes des bénéficiaires ainsi que les besoins de
l'organisation. Cet axe nous sera utile compte tenu de la relation qui existe
entre formation et stratégie de l'organisation. En effet, on ne peut
parler de formation sans évoquer les objectifs stratégiques de
l'organisation. La perception de cette dernière légitime le
recours à la formation.
Dans notre cas d'espèce, elle concerne la mesure dans
laquelle les objectifs envisagés par la politique de formation
répondent correctement aux problèmes identifiés ou aux
besoins réels. En d'autres termes, il est important d'évaluer les
différents plans de formation ainsi que les actions qu'ils regroupent.
En effet, l'évaluation de ceux-ci doit permettre à la DGTCP de
savoir si les objectifs de sa politique de formation ont été
réalisés de façon cohérente et efficiente. Ainsi,
les questions 1 à 4 éclairent sur la pertinence du dispositif.
La question 1 renseigne sur la réponse qu'apportent les
plans de formation au regard des attentes des agents. Les enquêtés
estiment à 100% que les programmes de formation
66
répondent à leurs attentes en termes de
thèmes traités, de contenu et d'acquisition de connaissance.
S'agissant des objectifs de la politique de formation, la
question 2 indique que pour la majorité des agents (100%),
elles répondent aux besoins de formations qu'ils expriment.
Au niveau de la question 3 relative à la traduction des
besoins en objectifs de formation, il ressort que 66.44% affirment
qu'il y a une traduction de leurs besoins prioritaires en objectifs de
formation, tandis que 33,66% pensent le contraire.
La question 4 concerne la cohérence entre les objectifs
de formation et les besoins de compétences des agents de la DGTCP. Cette
question a donné les réponses suivantes: 56,4% affirment
qu'il existe une certaine cohérence entre les objectifs des formations
et les besoins de compétences des agents du Trésor Public tandis
que 43,6% soutiennent que les besoins de renforcement des
compétences des agents sont ignorés par les objectifs des
formations.
Au total, ces quatre questions permettent de soutenir que les
attentes des agents sont prises en comptent dans les objectifs de formation. La
politique de formation et les différents plans de formations qui en
découlent tiennent compte de la stratégie de la DGTCP. Ainsi, le
dispositif de formation permet- il d'apporter des réponses idoines aux
besoins de renforcement des capacités des agents.
67
II-3-1-2-2 Axe 2 : L'efficacité
CRITERES
|
NOTE
(cochez la case du chiffre qui correspond à votre
réponse)
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Nbre
|
%
|
Nbre
|
%
|
Nbre
|
%
|
Nbre
|
%
|
Nbre
|
%
|
EFFICACITE
|
Le dispositif de formation a t- il permis à la
DGTCP d'atteindre ses objectifs en termes de renforcement des
compétences de ses agents ?
|
0
|
0
|
0
|
0
|
37
|
67,3
|
12
|
21,8
|
6
|
10,9
|
Le dispositif de formation a t- il permis de renforcer les
capacités d'un nombre élevé d'agents dans votre service
?
|
0
|
0
|
18
|
32,7
|
18
|
32,7
|
12
|
21,8
|
7
|
12,7
|
pensez-vous que les formations vous permettent
d'être plus opérationnels dans vos services?
|
0
|
0
|
0
|
0
|
31
|
56,4
|
18
|
32,7
|
6
|
10,9
|
Vos besoins exprimés (actions de formation) ont- ils
été satisfaits ?
|
0
|
0
|
0
|
0
|
31
|
56,4
|
22
|
40
|
2
|
3,64
|
L'intérêt de cet axe est de mettre en relief la
perception de la qualité des pratiques de formation de la DGTCP. En
effet, pour être de qualité, un dispositif de formation doit
être efficace. Cela veut dire qu'il doit permettre d'atteindre ses
objectifs. On ne peut donc parler d'efficacité qu'en relation avec les
objectifs de la formation. L'efficacité d'un système de formation
doit donc non seulement être estimée par rapport au produit tel
qu'il se présente à la sortie du système, mais aussi par
rapport à la place et au rôle qu'occupe ce produit dans la
société une fois qu'il est sorti du système.
Ces deux niveaux d'objectifs permettent de distinguer
l'efficacité interne de l'efficacité externe.
Qu'elle soit interne ou externe, l'efficacité d'un
dispositif de formation est liée à la plus-value, ou à la
valeur ajoutée qu'il apporte, c'est-à-dire à
l'écart positif entre le niveau d'entrée dans le système
et le niveau atteint par ses produits. On ne peut évaluer
l'efficacité d'un système exclusivement en regard du niveau de
sortie, que ce soit en termes de niveau de performance ou au regard du nombre
de personnes qui atteignent un niveau donné de performance. Les mesures
appropriées pour évaluer l'efficacité d'un système
de formation ne sont donc pas des mesures brutes liées aux niveaux de
performance atteints par les apprenants, mais des mesures relatives, à
savoir les gains
68
entre les niveaux de départ et les niveaux de sortie.
Les questions 5, 6, 7 et 8 permettent d'en avoir une idée nette.
La question 5 qui concerne la capacité qu'a la DGTCP
d'atteindre ses objectifs de renforcement des compétences de ses agents
avec son dispositif de formation donne les réponses suivantes : 100% des
personnes interrogées indiquent que le dispositif de formation a permis
à la DGTCP d'atteindre ses objectifs en termes de renforcement des
compétences des agents.
La question 6 est relative au nombre d'agents formés.
Il s'agit en fait de savoir si le dispositif de formation permet la formation
d'un grand nombre d'agents. Plus de la moitié des enquêtés
(67,3%) répond que le dispositif de formation a permis de renforcer les
compétences d'un nombre élevé d'agents dans leurs service,
alors que 32,7% soutiennent que cette cellule existe en leur sein et seulement
8% demeurent sans réponse.
A la question 7 qui renseigne sur la composition du groupe
formation, il a été donné de se rendre compte que 58% des
interviewés sont incapables de donner une réponse. Ainsi, seules
17% indiquent que ce groupe est composé uniquement des chefs de service
et 25% affirment par contre que le groupe est constitué de cadres chefs
de service ou non issus des différents services que comprend
l'entreprise.
La question 8 informe sur la satisfaction des besoins
exprimés. A cette question toutes les personnes interrogées
(100%) estiment que les besoins qu'ils ont exprimés en termes d'actions
de formation ont été satisfaits.
En somme, on voit aisément que le dispositif permet
à la DGTCP d'atteindre ses objectifs. Non seulement, il permet de former
un nombre assez élevé d'agents, mais il permet aussi de les
rendre opérationnels et plus aptes à accomplir leurs
tâches.
69
II-3-1-2-3 Axe 3 : L'efficience
CRITERES
|
NOTE
(cochez la case du chiffre qui correspond à votre
réponse)
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Nbre
|
%
|
Nbre
|
%
|
Nbre
|
%
|
Nbre
|
%
|
Nbre
|
%
|
EFFICIENCE
|
Les ressources allouées au dispositif de formation
vous semblent- elles suffisantes ?
|
26
|
47,3
|
12
|
21,8
|
5
|
9,09
|
12
|
21,8
|
0
|
0
|
Le dispositif de formation permet- il d'utiliser de
façon rationnelle les moyens mis à disposition pour renforcer les
compétences des agents du Trésor Public ?
|
0
|
0
|
12
|
21,8
|
18
|
32,7
|
24
|
43,6
|
1
|
1,82
|
Les moyens utilisés pour la formations des agents du
Trésor Public sont- ils appropriés ?
|
0
|
0
|
12
|
21,8
|
31
|
56,4
|
12
|
21,8
|
0
|
0
|
Les périodes de formations vous semblent- elles
appropriées ?
|
0
|
0
|
6
|
10,9
|
31
|
56,4
|
18
|
32,7
|
0
|
0
|
Ce troisième axe consiste à relever la nature et
le volume des moyens mis en oeuvre pour exécuter le programme de
formation et pour atteindre ses résultats. Il s'agit de mettre en
relation les produits du système avec les ressources (qu'elles soient
institutionnelles, humaines, matérielles, financières, spatiales,
temporelles ou encore méthodologiques) qui ont été mises
à sa disposition.
La plupart du temps, les évaluations de l'efficience
des dispositifs de formation ne prennent en compte que les coûts
financiers, dans une perspective elle-même assez restrictive. Cette
approche restrictive de l'efficience explique que cette notion a souvent
mauvaise presse
Cependant, le bon sens indique l'importance de l'efficience de
tout dispositif de formation, et cela surtout quand on se place dans une
perspective globale ou mondiale.
L'évaluation de l'efficience devrait donc prendre en
compte toutes les ressources qui ont été
considérées, mais aussi les ressources humaines, au niveau des
personnels formateurs ou et les ressources non matérielles comme les
stratégies et les méthodes pédagogiques, ou encore les
ressources temporelles en termes de temps consacré à la
formation. Cela sera possible grâce aux questions 9 à 112
70
La question 9 parle des ressources allouées au
dispositif de formation. A cet effet, 30,90% des agents pensent que les
ressources allouées au fonctionnement du dispositif de formation sont
suffisantes. Quant au 69,09% restant, il estime insuffisant les ressources
dudit dispositif.
S'agissant de la question 10 relative à l'utilisation
des ressources allouées, 78,2% des personnes interrogées
affirment que le dispositif permet une utilisation rationnelle des ressources
dédiées à la formation des agents de la DGTCP. Cependant,
21,8% trouvent que les moyens ne sont pas utilisés à bon
escient.
A la question 11, il s'agit de connaître la justesse des
moyens utilisés. On enregistre ici encore, le même score,
c'est-à-dire 78,2% des agents qui affirment être satisfaits des
moyens utilisés pour la formation tandis que 21,8% donnent un avis
contraire.
La question 12 concerne les périodes de formation. Ici,
10,9% des interrogés trouvent que les périodes de formation leur
vont et 89,1% estiment que la durée des formations et les
périodes choisies leur conviennent.
En définitive, l'on a constaté que les
ressources allouées sont quelque peu insuffisantes. Cependant, elles
sont utilisées de manière rationnelle et sont appropriées
pour le renforcement des compétences des agents du Trésor
Public.
71
II-3-1-2-4 Axe 4 : L'équité
CRITERES
|
NOTE
(cochez la case du chiffre qui correspond à votre
réponse)
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Nbre
|
%
|
Nbre
|
%
|
Nbre
|
%
|
Nbre
|
%
|
Nbre
|
%
|
EQUITE
|
Les méthodes et outils utilisés lors des
formations sont-ils adaptés aux caractéristiques des participants
(âge, expérience professionnelle, fonction exercé)
?
|
0
|
0
|
0
|
0
|
18
|
32,7
|
31
|
56,4
|
6
|
10,9
|
Pensez-vous que le genre soit pris en compte dans le
renforcement des capacités des agents du Trésor Public ?
|
1
|
1,82
|
18
|
32,7
|
12
|
21,8
|
12
|
21,8
|
13
|
23,6
|
La formation participe t- elle à la
réduction des disparités entre les agents ?
|
0
|
0
|
12
|
21,8
|
12
|
21,8
|
24
|
43,6
|
7
|
12,7
|
Toutes les composantes (catégories, emploi, grades...)
du Trésor Public sont- elles prises en compte dans le cadre de la
formation?
|
0
|
0
|
0
|
0
|
18
|
32,7
|
24
|
43,6
|
13
|
23,6
|
Cet axe de notre évaluation est lié à la
justice sociale : un dispositif de formation est d'autant plus équitable
qu'il réduit les disparités entre les plus forts et les plus
faibles, entre les groupes favorisés et défavorisés.
La notion d'équité est complexe, en raison
notamment de la multiplicité des interprétations possibles.
Face à la multiplicité d'interprétation
possible de l'équité, (SALL et De KETELE, 1997) proposent que
l'évaluation de celle-ci tienne compte de cinq types
d'équité :
l'équité socio-économique d'accès,
dont les indicateurs lient le nombre d'inscription dans un système
à des variables indépendantes telles le sexe, le niveau
socio-économique, l'appartenance ethnique, les études
antérieures,... ; l'équité de confort pédagogique
prenant en compte des indicateurs comme le niveau de formation des enseignants,
les taux d'encadrement, la quantité et la qualité des outils
didactiques,... ;
l'équité de production pédagogique qui
conduit à se demander les programmes conduisent à des niveaux de
production pédagogique équivalents ;
72
l'équité pédagogique, que (BRESSOUX,
1993) définit comme la réduction de l'écart qui existe
entre les forts et les faibles en termes de performances scolaires entre le
début et la fin de l'action pédagogique ;
l'équité externe ou équité
d'accomplissement, qui s'intéresse à l'égalité des
chances de se réaliser professionnellement à la fin d'une
formation pour les différents groupes de la société,
à niveau de formation égale, ou à durée de
formation égale.
S'il nous semble qu'effectivement un système de
formation professionnelle a pour mission de développer au mieux et de
manière différenciée les compétences dont
l'entreprise a besoin, cela ne signifie cependant pas qu'il doit le faire au
détriment de l'équité. Au contraire, celle-ci est un gage
de réussite, pour deux raisons :
d'une part, l'équité du système de formation
doit permettre d'entretenir un climat social serein et propice à la
réalisation des objectifs de l'entreprise ;
d'autre part, elle est au service de la " compétence
collective ", car celle-ci s'accroîtra dans la mesure du
développement des compétences individuelles qui en constituent la
principale ressource.
Évaluer l'équité d'un système de
formation professionnelle consistera dès lors à vérifier
l'impartialité de traitement par population (MINGOTEAUD & MINET,
1994).Ce sont les questions 13 à 16 qui permettront de saisir les
pratiques en la manière.
La question 13 concerne la relation qui existe entre les
méthodes et/ou outils et les caractéristiques des participants
aux actions de formation. Les agents soutiennent à 100% que les
méthodes et outils utilisés lors des sessions de formation sont
adaptés aux caractéristiques des participants.
Aux questions 14, 15 et 16 l'on s'interroge sur les
dispositions prises lors de l'élaboration et de la mise en oeuvre des
plans de formation. Il s'agit de savoir si, à ce stade la DF est
habitée par un souci de partage égalitaire des actions de
formation entre les différents services ou encore entre les diverses
catégories du personnel. Les avis sont très partagés
à ce niveau. Ainsi 67,22% pense que le genre est pris en compte dans le
renforcement des compétences des agents de la DGTCP. Au contraire de ces
derniers, 21,9% disent que la formation des agents n'obéit pas à
un souci de réduction des disparités. Cependant, tous (100%) sont
unanimes à reconnaitre que toutes les composantes de la DGTCP sont
prises en charge dans le cadre du renforcement des compétences.
73
Au total, la politique de formation prend en charge
l'équilibre social au sein du Trésor Public.
74
II-3-1-2-5 Axe 5 : L'impact
CRITERES
|
NOTE
(cochez la case du chiffre qui correspond à votre
réponse)
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Nbre
|
%
|
Nbre
|
%
|
Nbre
|
%
|
Nbre
|
%
|
Nbre
|
%
|
IMPACT
|
Les formations auxquelles vous avez participé vous
ont- ils permis d'atteindre vos résultats dans votre service ?
|
0
|
0
|
6
|
10,9
|
18
|
32,7
|
24
|
59,5
|
7
|
12,7
|
Le dispositif de formation de la DGTCP permet- il un
transfert des compétences acquises lors des formations sur le terrain
?
|
0
|
0
|
6
|
10,9
|
31
|
56,4
|
18
|
32,7
|
0
|
0
|
Constatez-vous des changements notables dans vos services qui
peuvent être imputés au dispositif de formation du Trésor
Public ?
|
0
|
0
|
6
|
10,9
|
31
|
56,4
|
18
|
32,7
|
0
|
0
|
Le dispositif de formation de la DGTCP a t- il impacté
la performance de votre service et celle du Trésor Public?
|
0
|
0
|
0
|
0
|
31
|
56,4
|
24
|
43,6
|
0
|
0
|
Ce dernier axe mesure les retombées de l'action de
formation à moyen et long terme. Il s'agit de l'appréciation de
tous les effets, du processus sur son environnement, effets aussi bien positifs
que négatifs, prévus ou imprévus, sur le plan
économique, social, politique ou écologique. C'est l'ensemble des
changements significatifs et durables dans la vie et l'environnement des
personnes et des groupes ayant un lien de causalité direct ou indirect
avec l'organisation.
L'impact porte sur les relations entre le but (ou l'objectif
spécifique) et les objectifs globaux du dispositif. En d'autres termes,
l'impact mesure si les bénéfices reçus par les
destinataires ciblés ont eu un effet global plus large sur un plus grand
nombre de personnes dans l'organisation, le secteur, la région ou le
pays dans son ensemble. Cette analyse sera dans la mesure du possible aussi
bien quantitative que qualitative. Les questions 17 à 20 nous
permettront d'en savoir davantage.
La question 17 renseigne sur la relation entre la formation et
les résultats atteints dans les services. A cette question, 89,1% des
personnes enquêtés soutiennent que les formations auxquelles elles
ont participées leur a permis d'atteindre leurs résultats de
service.10,9%
75
affirment au contraire que les formations ne participent pas a
l'atteinte de leurs objectifs de service.
La question 18 concerne le transfert des compétences.
Pour 89,1%, le dispositif permet un transfert des acquis des formations sur le
poste de travail, alors 10,9% pense le contraire.
A la question 19, l'objet de la quête était de
savoir s'il est fait le constat de changements notables dans la
réalisation des tâches, qui peuvent être imputés au
dispositif de formation. Ici encore, 89,1% répondent par l'affirmatif,
tandis que 10,9% disent ne pas être satisfaits.
La question 20 quant à elle, interroge sur l'impact de
la formation vis-à-vis des services et du Trésor Public.
L'unanimité (100%) se dégage quant à reconnaitre que le
dispositif de formation a impacté la performance des différents
services et par conséquent celle de la DGTCP.
Au total, on peut soutenir qu'il ya de réels
retombées des actions de formations sur le quotidien des agents, des
services et de la DGTCP.
76
II-3-1-3 Données de l'entretien
Au niveau de l'entretien, les résultats
révèlent que sur cinq (5)37 agents
interviewés, quatre (4) pensent que le dispositif de formation
de la Direction Générale du Trésor et de la
Comptabilité Publique est pertinent car « la formation sur le
kit qualité et la comptabilité Etat par exemple ont
été d'un apport considérable dans l'amélioration de
nos activités dans chaque service » affirment- il. En outre,
« même si bien peu de formations sont organisées, il faut
reconnaître que celles-ci ont des objectifs clairs et satisfont
généralement nos besoins... ». Cependant, un (1)
agent dit ne pas trouver le dispositif pertinent.
Trois (3) personnes ayant participé à
l'entretien estiment que le dispositif de formation du Trésor Public est
assez efficace dans la mesure où « la formation améliore
le rendement des agents et réduit le risque d'erreur dans les
opérations de liquidations et de comptabilisations » ; contre
deux (2) qui affirment que « si la formation aux
métiers traditionnels du Trésor public (paiement des
dépenses, recouvrement des recettes, enregistrement de la
comptabilité, ...) est plus ou moins satisfaisante, les autres objectifs
sont loin d'être atteints. » et donc ne le jugent pas
très efficace.
À la question de savoir si les agents «
pensent que les résultats du dispositif de formation de la DGTCP est
à la hauteur des moyens (humain, matériel, budgétaire) qui
lui sont alloués ? Et dans quelle mesure ? », trois (3)
répondent positivement en justifiant leur réponse par le
fait que malgré le peu de moyens humain, matériel et financier
dont elle dispose, la DF arrive à atteindre ses objectifs et produit des
résultats dont le Trésor public peut s'enorgueillir. Pour
deux (2) le dispositif n'est pas efficient car ils estiment que la DF
peut mieux faire avec le peu de moyens dont elle dispose.
Quant à l'équité, quatre (4)
estiment que toutes les composantes (catégories, genres, emploi,
grades...) du Trésor Public sont prises en compte dans le cadre de la
formation des agents. Cependant, ils souhaiteraient que les agents de
l'intérieur du pays et ceux de la catégorie C soient un peu plus
pris en compte. Quant à la personne qui affirme que le dispositif n'est
pas équitable, elle justifie cela par le fait que « certains
agents de la catégorie C sont en marge du processus de formation »
ou qu'il n'ait « pas suffisamment de formation sur les questions
de management et de gestion des services, alors qu'à partir d'un certain
niveau de responsabilité, nous sommes tous appeler à encadrer et
à diriger ». Elle préconise donc « ... que
les
37 Nous concédons
qu'on ne peut tirer de pourcentages, encore moins d'enseignements à
partir de cinq (5) personnes. Cependant, nous pensons que connaître
l'avis des personnes chargé du fonctionnement du dispositif de formation
nous paraît important.
77
formations à l'extérieur soient
multipliées et vulgarisées afin de mettre les agents de
Trésor Public ivoirien au diapason de leurs collègues intervenant
dans les plus grandes administrations ».
Les personnes interrogées sont unanimes à dire
que la mise en oeuvre opérationnelle des différents plans de
formation ont impacté de façon significative la conduite de leur
tâches, le fonctionnement de leurs services, les performances du
Trésor Public et le quotidien des ivoiriens. En effet, tous affirment
que le dispositif de formation de la DGTCP a impacté la performance de
leur service et celle du Trésor Public dans la mesure où
« La formation améliore le rendement des agents
et réduit le risque d'erreur dans les opérations de
liquidations et de comptabilisations », mieux, « ...aujourd'hui,
grâce aux multiples formations sur la comptabilité et la gestion
des dépenses, le fonctionnement du poste est correct. Le travail
des agents est régulièrement loué par la
hiérarchie, et le service réussit tant bien que mal à
atteindre ses objectifs. » .
78
TROISIEME PARTIE : RAPPORT D'EVALUATION
(Réponse à la lettre de commande)
I- CONSTATS ET JUGEMENTS DE L'EVALUATION
L'énoncé des constats et des jugements de notre
évaluation porteront sur les pans de notre commande à savoir
l'analyse institutionnelle et l'analyse pédagogique.
I-1 ÉVALUATION INSTITUTIONNELLE
Pour Daniel BALIZET et Albert-FAYE dans le Modèle
"Construction et Évaluation de la Formation", tiré de
l'étude : Évaluation institutionnelle : cadre pour le
renforcement des organisations partenaires du CRDI38,
l'évaluation institutionnelle est un « processus qui s'inspire
des concepts et méthodes des sciences sociales et comportementales pour
estimer les pratiques courantes des organisations et trouver des moyens
d'accroître leur efficacité et leur efficience »
(Universalia 1993). Elle permet de « déterminer les
domaines déficients, afin d'orienter les efforts de développement
de la capacité. L'évaluation amorce un processus de
réforme déterminant des voies destinées à
solidifier l'institution et la faire progresser ».
Elle n'est pas une évaluation des enseignants ou des
apprentissages ni un moyen de promotion ou de sanction. Elle est une
démarche continue, menée par tous, en concertation, pour
évaluer en tout ou en partie la mission éducative, en vue de
prendre des décisions et de rendre des comptes.
A cet effet, elle devrait se faire avec des individus ayant
une bonne connaissance de l'institution, en particulier ceux qui peuvent
influer sur la mise en application des résultats de
l'évaluation.
Essentiellement, elle pose des questions comme :
- Que visons nous (projet d'établissement ou
éducatif) ?
38 Charles LUSTHAUS, Gary ANDERSON,
Marie-Hélène ADRIEN, Éliane MURPHY, 1996.
Évaluation institutionnelle : cadre pour le renforcement des
organisations partenaires du CRDI, CRDI
79
- Sommes-nous ce que nous visons (évaluation) ?
- Quels problèmes rencontrons-nous (évaluation)
? - Quelles sont nos priorités (choix) ?
- Comment les atteindre (plan de réussite) ?
Toute évaluation institutionnelle requiert l'existence
d'un projet d'établissement (aussi appelé projet éducatif)
et un plan de réussite (plan d'action).
Il est important qu'elle s'appuie sur le projet
d'établissement et sur un plan de réussite et que l'on s'assure
du soutien de toutes les personnes concernées à l'interne et
à l'externe. L'évaluation institutionnelle doit définir
clairement les différentes composantes de la structure organisationnelle
à savoir, l'organisation administrative, financière et
communicationnelle.
I-1-1 Structure organisationnelle
La structure d'une organisation est le réseau des
relations professionnelles institué par la répartition et la
coordination des tâches des individus et des groupes qui collaborent
à la poursuite d'un objectif commun. La plupart des gens se
représentent la structure d'une organisation sous la simple forme d'un
organigramme. En réalité, c'est bien plus : la structure implique
non seulement la division du travail, c'est-à-dire les rôles, les
responsabilités et l'autorité mais encore la coordination du
travail dans les départements et les équipes inter et intra
départementales. La structure doit être évaluée pour
voir si elle facilite ou si, au contraire, elle freine l'accomplissement de la
mission et l'atteinte des objectifs.
Concernant la structure de la DF, trois (3)
éléments doivent retenir l'attention :
la compréhension par les sous- directions et les
services de leurs rôles respectifs joués dans l'organisation,
le pouvoir de ceux-ci de remplir leurs rôles,
la nécessité de rendre compte du travail
accompli.
La coordination est le processus qui relie les
activités spécialisées entreprises par des individus et
des groupes de façon à ce qu'ils poursuivent des fins communes.
Le processus de coordination permet aux individus de travailler en harmonie, en
procurant
80
des systèmes et des mécanismes pour comprendre
et communiquer les activités des uns et des autres.
La forme d'organisation administrative de la DF (voir annexe)
est de nature verticale. Elle est plus la résultante de traditions
administratives qu'une construction de réponse pertinente face à
un enjeu de management d'un dispositif de formation et de gestion des
ressources. A la différence de l'organisation collégiale
caractérisée par le management par projet autour de construction
de compétences chez les apprenants, l'organisation actuelle de la DF
connaît des contraintes surtout pour faire émerger une vision
commune et partagée de ce qu'est un dispositif de formation.
I-1-1-1 Organisation administrative (voir annexe)
La DF est administré par une direction. La direction
comprend : le Directeur de la formation, le Sous-directeur de la Formation
Initiale et le Sous-directeur de la Formation Continue.
I-1-1-1-1 Le Directeur de la formation
Il est nommé par décret sur proposition du
Directeur Général du Trésor et de la Comptabilité
Publique parmi les agents de l'État appartenant à la
catégorie A ou assimilés. Il est chargé de la coordination
des activités de la DF ainsi que de l'administration des personnels, des
matériels et des crédits. Le Directeur est assisté dans
ses tâches par :
? un Sous- directeur de la Formation Initiale ;
? un Sous- directeur de la Formation Continue.
I-1-1-1-2 Le Sous-directeur de la Formation
Initiale
Il est chargé :
? de l'encadrement de la formation spécialisée
donnant accès à un emploi au sein de l'administration du
Trésor Public;
? du suivi et de l'évaluation de la formation
spécialisée ;
81
? de l'élaboration et de l'actualisation des mallettes
pédagogiques ;
? de l'encadrement et du suivi de la formation
préalable à la promotion dans certains grades des corps
spécifiques de l'administration du Trésor Public.
I-1-1-1-3 Le Sous-directeur de la Formation Continue
Il est chargée notamment :
? d'encadrer et de suivre la formation en cours de stage
préparatoire à l'occupation de certains grades des corps
spécifiques de l'administration du Trésor ;
? d'assurer le perfectionnement et le recyclage des agents de
l'administration du Trésor ;
? de proposer les programmes d'échange et de
coopération avec les institutions similaires nationales et
étrangères.
I-1-1-1-4 Les chefs de services
Les Sous- directeurs sont assistés dans leurs
tâches par des chefs de services dont le nombre et les attributions sont
fixées dans le cadre de l'organisation de la DF. Les chefs de services
sont nommés par arrêté du Ministre auprès du Premier
Ministre chargé de l'Économie et des Finances sur proposition du
Directeur de la Formation.
I-1-1- 2 Organisation financière
Les ressources financières de la DF comprennent :
- Les crédits alloués par la DGTCP ;
- Les ressources propres générées par
l'IFRC-DKC.
Un chef de service chargé du personnel et du
matériel assiste le Directeur de la Formation dans la mise en oeuvre de
toutes les opérations relatives à la mobilisation et à
l'utilisation des ressources de la DF. La gestion financière inclut,
outre la prévision des besoins en matière de ressources
financières (budgets d'équipement et d'exploitation) et la
trésorerie, la comptabilité proprement dite. Une gestion
budgétaire saine et des états financiers précis des
dépenses constituent des aspects essentiels du fonctionnement global
d'une organisation. Ces fonctions permettent aux gestionnaires des ressources
de
82
l'organisation de disposer de données fiables. Une
gestion avisée des finances inspire également confiance aux
partenaires stratégiques. Les états financiers constituent le
baromètre de l'état de santé d'une organisation.
I-1-1-3 Organisation communicationnelle
L'échange d'informations et le partage d'une vision
commune parmi les membres d'une organisation sont des objectifs vitaux de la
fonction de communication interne. Au sein de la DF, une communication
constante tant formelle qu'informelle concernant les travaux en cours s'impose.
La communication interne peut servir de ciment à la culture
institutionnelle et à la vision partagée au sein de la DF; dans
le cas contraire, elle serait vouée à l'éclatement car
l'information et la désinformation y circulent constamment. Une
information exacte et à temps réel est essentielle pour que les
agents de la DF, les formateurs et les formés soient informés et
motivés. A l'issue des entretiens, les agents de la DF requièrent
également « une information qui leur donne le sentiment
d'être associés à un effort collectif vers un but plus
vaste ». C'est un point faible de la DF. Il y a donc
nécessité selon un agent de la DF interviewé de «
redynamiser la stratégie de marketing et de communication
».
I-2 ÉVALUATION PÉDAGOGIQUE
Relativement, à la pertinence du dispositif, les
évaluations à chaud et à froid réalisées par
la DF démontrent que les attentes des bénéficiaires de
formations sont prises en comptent dans les objectifs de formation. En effet,
la moyenne des taux de satisfaction relativement à l'atteinte des
objectifs de formation, tourne autour de 90%. Mieux, 94,54%
des personnes évaluées estiment que les objectifs des
formations auxquelles elles ont participé répondent correctement
aux problèmes qu'ils ont identifiés ou à leurs besoins
réels dans la mesure où : « ... celles-ci ont
des objectifs clairs et satisfont généralement nos besoins »
justifie un agent
En outre, au regard des objectifs stratégiques de la
DGTCP, les objectifs de la politique de formation permettent un accompagnement
efficace de l'organisation.
83
Pour ce qui est de l'efficacité, le tableau 1 indique
qu'en dehors des années 2005 et 2009, la DF a bien été
au-delà des objectifs que lui a assignés la DGTCP en termes de
nombre d'agents à former. En effet, la DF a pour objectif de former
30% de l'effectif total du Trésor Public par année. Nous
remarquons à travers le tableau 1 que cet objectif a été
largement dépassé en 2006, 2007, 2008, 2010, 2011 et 2012.
L'effectif moyen formé de 2005 à 2012 est de 30,99% de
l'effectif total des agents de la DGTCP.
En outre, le tableau 3 démontre que la DF n'a fait bien
plus qu'atteindre ses objectifs en termes de taux de réalisation de ses
différents plans de formation. De 2005 à 2012 la DF a pu
réaliser le nombre de formations qui lui été
demandé au regard de son plan de formation. Ainsi, elle a
réalisé un score moyen de 100,98% de taux de
réalisation de l'ensemble de ses plans de formation.
Aussi, les différentes évaluations à
froid menées, à l'effet de mesurer l'impact des formations sur le
lieu de travail donnent- elles des résultats satisfaisants. La
majorité des supérieurs hiérarchiques sont totalement
satisfaits du rendement de leurs agents après les formations
(Amélioration du rendement des collaborateurs ;
célérité dans le travail ; travail bien fait).
Quant aux formés, leurs avis coïncident avec celui
de leurs supérieurs hiérarchiques (Satisfaction des agents,
compétence renforcée, rendement élevé après
la formation, formation utile). Ces différents avis sont
corroborés par les différents prix reçus par la DGTCP de
2005 à 2012 à savoir le prix de la Meilleure Administration
Public Ivoirienne, prix de la Meilleure Administration Numérique,
certifié qualité ISO 9001 version 2008 de l'Afrique noire et les
différentes performances réalisées dans le cadre des
différents emprunts obligataires.
Mieux, 73% des personnes enquêtées
estiment que le dispositif de formation de la DGTCP atteint ses
résultats au regard des objectifs fixés dans la politique de
formation, dans la mesure où elle « améliore le
rendement des agents et réduit le risque d'erreur dans les
opérations de liquidations et de comptabilisations »
Enfin, des modules comme la bureautique et la
comptabilité publique ont permis de faire baisser respectivement le taux
de dépense en papiers et le taux de rejets des opérations
comptables de fin d'année. Ces différents gains peuvent
être eux-mêmes mesurés de manière brute, mais il est
sans doute opportun de mesurer les gains relatifs qui prennent
84
en compte non seulement les niveaux de départ et de
sortie, mais aussi le niveau qui pouvait être gagné grâce
à l'action de formation.
Quant à l'efficience, l'analyse du tableau 2 montre que
le coût moyen pédagogique d'un agent du Trésor Public est
environ de mille quatre cent soixante-dix (1.470) francs CFA par
heure. Ce cout s'avère relativement insignifiant eu égard
à la moyenne pratiqué par les cabinets de formation qui oscille
entre douze mille cinq cent (12.500) et vingt mille (20.000)
francs CFA l'heure.
En outre, les résultats de l'enquête qui indique
que 56% des enquêtés estiment que les résultats du
dispositif de formation de la DGTCP sont à la hauteur des moyens
(humain, matériel, budgétaire) qui lui sont alloués dans
la mesure où selon un agent : « avec peu de moyens et un
effectif réduit, le dispositif arrive à assurer vaille que vaille
sa mission de renforcement des compétences des agents du Trésor
Public depuis bientôt une décennie ».
Parmi les quinze (15) agents qui estiment que le
dispositif n'est pas efficace, dix (10) soit 66% de cet
effectif estiment aussi que le dispositif est efficient car « les
résultats peu satisfaisants du dispositif de formation sont à
notre avis le reflet d'un manque de moyens. Avec des moyens insuffisants, on ne
peut s'attendre qu'à des résultats insuffisants ».
A propos de l'équité Selon le tableau 4, en
termes de genre, trois mille trois cent trente-deux (3.332) femmes ont
été formées soit 44,93% de l'effectif global et
quatre mille quatre-vingt-trois (4.083) hommes ont participés a
des formations soit 55,07%. Ces chiffres montrent bien que le
Trésor Public tient compte du genre dans la formation de ses agents. Il
existe pratiquement une égalité entre le taux de femmes et celui
d'hommes formés de 2005 à 2012.
En outre, toutes les catégories d'agents ont
été formées. Au regard du tableau 5 toutes les
catégories ont été prises en charge dans le processus de
renforcement des compétences des agents du Trésor Public. Ainsi,
trois mille quatre cent vingt-quatre (3.424) agents de
catégorie A, trois mille trois cent huit (3.308) agents de
catégorie B et six cent quatre-vingt-trois (683) agents de
catégorie C ont- ils été formés ;
représentants respectivement 46,18%, 44,61% et 9,21%
de l'effectif total des formés sur la période 2005 -
2012.
85
Quant à l'équité, les actions de
formations conduites par la DF concernent pratiquement tous les corps de
métiers présents au Trésor Public. Le tableau 6
reflète une liste non exhaustive de quelques domaines de formation.
L'enquête aussi révèle que 65,45%
des formés estiment que toutes les composantes (catégories,
genres, emploi, grades...) du Trésor Public sont prises en compte dans
le processus de formation. Cependant 34,55% des agents sont
réservés car estimant qu'il n'y a «pas suffisamment de
formation sur les questions de management et de gestion des services
», et que les agents des circonscriptions financières autres
que ceux d'Abidjan sont relativement pris en compte lors des sessions de
formation.
Relativement à l'impact, si l'on considère que
la formation a une place de choix dans les performances du Trésor Public
en termes de transfert des compétences dans les domaines de la
comptabilité, du management, de la démarche qualité, de
l'accueil clientèle, l'on peut affirmer que la formation des agents du
Trésor Public a eu un impact sur sa performance.
En outre, les différentes sessions de formation
relative à la démarche qualité et à l'accueil
clientèle et aux valeurs institutionnelles ont permis d'offrir des
prestations satisfaisante et de qualité car « La formation sur
le kit qualité par exemple a été d'un apport
considérable dans l'amélioration de nos activités dans
chaque service de notre TG », affirme un enquêté. Ainsi
les clients du Trésor Public en particulier et les ivoiriens en
général bénéficient de prestations conformes aux
exigences en termes de qualité de service.
Enfin, les différents scores enregistrés lors
des emprunts obligataires ont permis à la Côte d'Ivoire de
disposer de capitaux pour financer la relance économique et les
infrastructures au sortir des différentes crises qu'elle a connues. En
effet, grâce aux formations relatives au fonctionnement des
marchés financiers et à la mobilisation de l'épargne,
l'Etat de Côte d'Ivoire se distingue depuis treize (13) ans, par sa
présence sur le marché financier et monétaire de l'UEMOA.
De 1999 à 2012, un montant de 854 milliard de francs CFA a pu être
mobilisé sous forme d'emprunts obligataires.
A cet effet, 90,90% des personnes interrogées
pense que le dispositif de formation de la DGTCP a impacté la
performance de leur service et celle du Trésor Public, dans la mesure
où selon un formé : « aujourd'hui, grâce aux
multiples formations sur la comptabilité et
86
la gestion des dépenses, le fonctionnement du poste
est correct. Le travail des agents est régulièrement loué
par la hiérarchie, et le service réussit tant bien que mal
à atteindre ses objectifs... »
En définitive, il est clair que la DGTCP donne de
l'importance à la formation professionnelle continue ainsi qu'à
la préparation aux concours administratifs. D'autre part, une
évolution particulière est constatée pour la formation se
rapportant aux logiciels dédiés à la comptabilité
publique que sont ASTER et ses périphériques. Ce constat est en
rapport avec les mutations technologiques et l'intégration des nouveaux
projets pour les nouveaux challenges qui nécessitent l'accoutumance et
l'adhésion des agents et cadres aux innovations en matière de
nouvelles technologies et aux nouveaux procédés
managériales.
La liste des domaines de formation fournit un exemple de
l'intérêt diversifié pour la formation. En effet, les
programmes de formation continus développés dans le but
d'améliorer davantage les compétences professionnelles du
personnel ont porté sur différents thèmes.
Au total, les formés et les agents de la DF s'accordent
sur l'importance de la formation comme moyen de renouvellement et d'acquisition
des connaissances ainsi qu'un facteur de motivation.
Certains d'entre eux considèrent la formation comme
« le garant de l'avenir » dans la mesure où on ne
peut pas évoluer si on ne se forme pas.
Un des responsables de la formation préconise que
« la formation est un déclencheur », un
avant-goût du champ d'apprentissage ; « elle ne permet pas
à elle seule de tout apprendre ».
Dans le même ordre d'idée, un interviewé
insiste sur la nécessité d'instaurer une culture
d'apprentissage.
D'autres pensent que l'existence de la formation au sein de la
DGTCP est un investissement pour l'entreprise et « un atout
encourageant et motivant » pour le personnel.
Toutefois et en dépit du rôle
prépondérant de la formation, les responsables insistent sur le
fait qu'il reste encore du chemin à faire. En effet, malgré ce
rôle, ces derniers reprochent à la formation le manque de ciblage,
de planification et de suivi.
87
La critique majeure qui est adressée à ce
niveau, est la lenteur des réponses quant aux besoins exprimés.
Mais il faut savoir également que la formation ne peut pas satisfaire
tous les besoins. Elle doit les classer selon leurs priorités. Ainsi
certains besoins seront réalisés au détriment des
autres.
Du point de vue des formés, la majorité des
réponses qui représente un taux de 73,45% s'accordent
sur le fait que la formation joue un rôle « important »
au sein de la DGTCP. Il s'agit d'un rôle « enrichissant
», « intéressant » qui s'articule autour de la
satisfaction des besoins tant individuels qu'organisationnels et autour du
développement des compétences dans le but de garantir la
performance de l'entreprise.
Par ailleurs, 94,54% des répondants trouvent
que la formation au sein de leurs services tient compte aussi bien des
objectifs individuels qu'organisationnels.
De cette façon, il est possible de dire que la
formation est, d'une part, un moyen qui permet la réalisation des
objectifs plus ou moins directement liés à la vie de l'individu.
D'autre part, la formation est considérée comme un moyen qui
permet d'atteindre les buts visés par l'organisation.
Ainsi, les objectifs des employés et ceux de
l'entreprise dans la plupart sont harmonisés et s'accordent (SOYER J.,
2000).
Dans le même ordre d'idée, 90,91% des
interrogés estiment que la formation apporte beaucoup aux participants,
à leurs services et au Trésor Public.
Malgré les efforts multiples pour faire de la formation
un moyen privilégié et sollicité au sein de la DGTCP,
certains interrogés de l'ordre de 26,55% estiment que la formation est
insuffisante et souffre d'un manque de ciblage de contenu et une absence
d'objectifs. Ils pensent, également, que la formation doit toucher
l'ensemble du personnel de l'entreprise.
Au regard de ce qui précède, il
apparaît clairement que le dispositif de formation du Trésor
Public est pertinent, efficace, équitable, tend vers l'efficience, et
impact positivement le fonctionnement de ladite administration.
Cependant, faisant notre la maxime qui dit que « la
perfection n'est pas de ce monde » et dans un souci
d'amélioration continue, nous pensons qu'accroître la
capacité des institutions pour permettre une meilleure exécution
des fonctions ouvre à la DGTCP des perspectives intéressantes et
potentiellement importantes pour ses activités de formation. Cette
88
orientation s'avère prometteuse non seulement au regard
de la mission du Trésor Public mais également en tant que
méthodologie susceptible d'accroître l'efficacité et
l'efficience de la formation.
A cet effet, la prise en charge des recommandations
ci-après nous paraît primordiale.
II- RECOMMANDATIONS
La résolution de problèmes et la prise de
décisions forment deux processus interdépendants qui se
renforcent l'un l'autre et doivent bien fonctionner à tous les niveaux
d'une organisation. Ces processus se rapportent à la capacité de
définir des problèmes importants, de recueillir les
données permettant de cerner la question, d'affronter le problème
sous des angles différents, de trouver des solutions, de créer
les conditions favorables à l'application des décisions et,
enfin, de surveiller leur mise en oeuvre et l'évolution du
problème. Décèle-t-on à temps les insuffisances de
la performance, et les occasions d'amélioration, pour pouvoir y pallier
au bénéfice des formés.
II-1 Généralités
L'évaluation est un processus qui aboutit à des
prises de décisions, des préconisations en vue surtout de
corriger des écarts éventuels entre les objectifs fixés et
les résultats atteints. Dans le cadre de notre étude, les
préconisations dégagées permettront de poser des jalons
pour une meilleure approche dans le mode de gestion des dispositifs de
formation à l'image de celle de la DGTCP en s'appuyant sur une
démarche d'ingénierie de formation. Avec l'élargissement
du champ de compétences de la Direction Générale du
Trésor et de la Comptabilité Publique, la nécessité
de satisfaire les besoins et attentes des usagers et partenaires devenus plus
exigeants, la nécessité d'adapter notre organisation aux
mutations du cadre administratif et légal au niveau de l'État et
de ses démembrements, la nécessité d'apurer
progressivement la dette intérieure de l'État en vue de permettre
aux opérateurs économiques concernés, de participer
efficacement aux efforts de croissance économique, les besoins
croissants en trésorerie et le souci d'assurer leur couverture imposent
la recherche de financement sur le marché des capitaux, la DF
89
est appelée à se restructurer en s'adaptant
à cette nouvelle situation .Il est de plus en plus question de :
initier aux métiers du Trésor Public ;
développer le professionnalisme ; anticiper les évolutions ;
favoriser l'épanouissement.
Comment la DGTCP doit- elle se positionner face à ces
enjeux ? Elle doit mettre en place une démarche d'ingénierie de
formation qui permettra de concevoir de nouveaux programmes, des
méthodes novatrices et de nouveaux outils de formation flexibles
adaptés à l'évolution des besoins c'est-à-dire
assurer en permanence cette adaptation de la demande de formation
exprimée par les différents acteurs et leur environnement.
Dès lors la DF doit s'inscrire résolument et entièrement
dans une démarche qualité de la formation pour une certification
en visant surtout à respecter les normes ISO (International Standard
Organisation) à l'image d'une entreprise qui cherche à faire
certifier la qualité de ses produits.
En effet, la DF doit mettre l'accent sur les critères
de pertinence, de cohérence et d'efficacité.
De façon générale, c'est aux
résultats que l'on juge l'efficacité. En nous appuyant sur les
statistiques et objectifs ainsi que les données fournies par la DF, nous
pouvons dire qu'elle s'est globalement acquittée de la mission qui lui
était assignée. Dans la démarche qualité, les
objectifs doivent être très explicites car il s'agit
d'énoncer le ou les buts que l'on se propose d'atteindre.
La formulation d'objectifs très précis ou
très opérationnels constitue une aide indéniable à
la mesure sous l'angle de sa pertinence et de sa cohérence. Elle
s'avère d'une importance tout aussi vitale lorsqu'il s'agit de mesurer
l'efficacité d'un dispositif de formation, en soulevant la question de
la conformité des résultats obtenus aux objectifs visés.
La mise à disposition d'agents compétents et
opérationnelles atteste certes du degré d'atteinte des objectifs
visés mais l'effet de durabilité pose problème
c'est-à-dire le maintien dans le temps des résultats obtenus. En
effet, avec les évolutions technologiques et les profondes mutations
sociales, la DF doit impérativement intégrer les domaines de
formation émergeants. Ainsi la mise en fonctionnement du Comité
Scientifique
90
d'Analyse des Formations (CSAF) s'avère primordiale car
elle est appelé à jouer un rôle prépondérant
dans les programmes dans la mesure où avec les évolutions
technologiques, il faut une adaptation pour "suivre" ou "disparaître".
Le fait est incompréhensible eu égard à
la conjoncture actuelle. C'est dire que l'identification des besoins des
entreprises en ressources humaines n'est pas bien circonscrite. Dès
lors, les dispositifs de formation doivent nécessairement faire appel
à une démarche d'ingénierie de la formation pour mieux
analyser et satisfaire les demandes en ressources humaines.
A ce niveau on a soulevé une grande richesse en terme
de solutions proposées tant de la part des agents de la DF que des
formés.
Les agents de la DF préconisent d' « impliquer
les intéressés de la formation (les formés) en
intégrant la formation dans le cadre de la gestion des carrières
avec un rôle plus actif des responsables de la formation ». Ils
insistent sur la nécessité d' « instaurer une
procédure d'encouragement qui peut aller jusqu'à la bonification
à accorder aux promotions ».
Également, ils considèrent qu' « une
information plus fluide notamment sur les thèmes de formation
proposés à l'ensemble du personnel permet de faire face aux
contraintes ».
Les solutions proposées par les formés
reflètent principalement trois idées :
La première proposition concerne d'une part
l'amélioration de la qualité d'expression des besoins en
formation et le choix des thèmes. En effet, l'expression des besoins en
formation doit parvenir des intéressés eux même et doit
être en étroite relation avec les pratiques de travail. D'autre
part, elle souligne l'importance d'instaurer un plan de formation qui tient
compte des attentes du personnel avec transparence, clarté et
précision des objectifs à atteindre.
La deuxième proposition consiste à
intégrer la formation dans le cadre de gestion de carrières et de
gestion des compétences c'est-à-dire une formation qui contribue
à améliorer les statuts des employés en terme de promotion
et d'acquisition de nouvelles compétences. Dans le même cours
d'idée, il est recommandé de relier le suivi des formations au
rendement en intégrant les résultats de l'évaluation dans
les primes de rendement.
La troisième proposition porte sur la qualité de
la communication et la circulation de l'information. D'ailleurs, tous
s'accordent sur l'importance d'organiser des
91
réunions de groupes et/ou des entretiens de retour de
formation avec les formés, le responsable de formation et la
hiérarchie. Comme ils insistent sur la nécessité d'avoir
un feed-back sur les résultats de l'évaluation.
Il est à noter que ces propositions doivent être
opérer dans un environnement de convivialité avec un esprit de
groupe pour promouvoir le niveau intellectuel à un niveau
supérieur.
II-2 Au niveau institutionnel
Un acte doit être pris pour clarifier et donner une base
juridico- légale à l'Institut de Formation et de Renforcement des
Capacités DIBY Koffi Charles.
Mieux, une mutation structurelle est nécessaire car la
politique de formation doit évoluer pour se rapprocher davantage du mode
de fonctionnement d'une entreprise. C'est la recherche de l'efficacité,
de l'efficience surtout de la qualité du produit pour son
écoulement. A cet effet, la création de l'École du
Trésor s'avère nécessaire pour faire coïncider la
formation initiale et le renforcement des compétences aux objectifs
stratégiques du Trésor Public. Nous pensons qu'il faudrait lui
accorder une certaine autonomie à l'image du Centre Médical Paul
Antoine Bohoun BOUABRE de la DGTCP à l'effet de lui accorder une
responsabilité institutionnelle plus grande pour prendre des
décisions qui étaient prises à un palier
supérieur.
Cette autonomie institutionnelle permettra au dispositif de
formation de mieux assumer ses responsabilités ; partant, il est
comptable des résultats des décisions prises. Pour s'assurer
d'avoir pris les bonnes décisions et, au besoin, les modifier, la DGTCP
a tout intérêt à évaluer son dispositif de formation
pour rendre compte à ses parties prenantes. Cette évaluation doit
permettre de s'assurer de la bonne marche du dispositif et prendre les
dispositions suivantes :
renouveler les équipements pour assurer une formation
de qualité en dotant l'IFRC de matériels didactiques et
pédagogiques de pointe ;
mettre l'accent sur les infrastructures et agrandir l'IFRC-DKC
pour en augmenter les capacités d'accueil eu égard à sa
vocation,
construire un amphithéâtre pour les
conférences, les formations communes et les sessions de sensibilisation
;
92
prospecter pour déconcentrer les formations dans
certaines circonscriptions financières de l'intérieur de la
Côte d'Ivoire ;
renforcer en ressources humaines la DF pour mieux assurer
l'ingénierie de formation.
II-2-1 La gestion administrative
Le responsable (Directeur) doit être un véritable
manager capable d'analyser des situations professionnelles pour mieux valoriser
les potentiels, les compétences dans un souci d'efficacité du
dispositif de formation et de compétitivité qui fondent la
culture entrepreneuriale. C'est-à-dire que le DF devra opérer de
profondes mutations au niveau de la gestion et fonctionner à l'image
d'une entreprise à moyen terme. Comme le souligne Daniel BALIZET:
« le responsable de centre de formation est un acteur clé de
:
la construction de l'identité de l'organisme de
l'offre de formation la conception, la réalisation et
l'évaluation des dispositifs et actions de formation ; la production de
l'image de l'organisme de formation
la constitution et la sauvegarde du patrimoine de l'organisme
de formation.
Il est le lien entre le dedans et le dehors. Au dehors il
positionne l'organisme de formation dans le champ sociopolitique et
économique. Au-dedans, il constitue, anime, entretient une équipe
pédagogique. »
Il va de soi qu'il ne peut réussir seul, d'où la
nécessité d'une implication de tous les acteurs de la formation
en particulier les agents de la DF, les formateurs, les correspondants
formation. Cette approche participative est le garant à long terme de la
survie de la DF.
II-3 Au niveau pédagogique
II-3-1 L'évaluation des formations
La première mesure qui s'impose c'est de redynamiser le
processus d'évaluation à froid
des formations.
93
A côté des obstacles relevés lors des
entretiens, il est possible de dire que le principal handicap du dispositif de
formation de la DGTCP, selon les formés, est l'absence d'une culture
d'évaluation.
En effet, Les résultats empiriques démontrent
que la DGTCP cédant une place "privilégiée" à la
formation est dotée d'un style orienté vers le bloc quantitatif ;
"former pour former", soit plus de formation sans laisser suite au constat du
transfert ni de l'impact. Cette absence a été citée
à maintes reprises.
Les formés trouvent que « l'évaluation
de la formation au sein de la DGTCP consiste dans l'établissement de la
fiche d'évaluation qui n'est qu'un processus de formalité
administrative obligatoire ». « Le système d'évaluation
de la formation est limité car il s'agit d'une appréciation
verbale et à chaud à la fin de chaque formation mais jamais
à froid ».
Ils considèrent que les obstacles au succès des
pratiques d'évaluation à froid sont dus à «
l'absence d'une procédure administrative impérative »,
« un manque de suivi rigoureux de la part des chefs d'unité ainsi
que de la part du service formation » et « l'inexistence
d'une procédure qui planifie l'évaluation ».
Par ailleurs, et selon nos observations, les contraintes les
plus souvent évoqués sont l'absence de communication et de
sensibilisation des formés à l'évaluation de la formation
ainsi que le manque d'implication de l'ensemble des intervenants dans ce
domaine.
Ainsi selon les agents en charge de l'évaluation, les
principaux obstacles aux pratiques de l'évaluation de la formation se
présument en trois points. En premier lieu, l'absence d'esprit
d'évaluation et de critique, en second lieu, le manque de communication
et en troisième lieu, une implication faible des parties prenantes du
processus d'évaluation. Ils soulignent ainsi des préoccupations
d'abord associées à un contexte de l'organisation qui se veut
apprenante alors qu'elle abandonne l'essentiel de la tâche de la
formation qui est l'évaluation et ensuite à la résistance
aux changements.
En dépit des handicaps soulevés à ce
niveau, les supérieurs hiérarchiques ainsi que les formés
ont présenté leurs recommandations susceptibles
d'améliorer l'existant des pratiques d'évaluation notamment
l'évaluation à froid.
Pour ce qui est des pratiques d'évaluation à froid,
on a retenu les propositions suivantes :
94
Effectuer un rappel systématique du contenu de la
formation, ses objectifs lors de la distribution de la fiche
d'évaluation des effets de formation.
Rendre obligatoire la réalisation du suivi de la formation
; si un responsable demande une formation sur un thème, il doit
impérativement garantir le suivi de cette formation. Autrement dit,
l'évaluation doit être reliée à l'expression de
besoins. Effectuer une évaluation à chaud des connaissances et
des habilités acquises une à deux semaines après la
formation en vue de faciliter l'évaluation à froid.
Les mesures qui devraient le plus faciliter le transfert sont
l'appui de la hiérarchie puis celui de l'organisation. Les obstacles qui
dominent sont le manque de moyens, de sollicitude et les dispositions
défavorables
II-3-2 Le profil des produits du dispositif de
formation
La seconde mesure c'est la redéfinition du profil des
offres de la DF. Le dispositif de formation de la DGTCP dont la DF a la charge
doit donner "vie" à des produits de qualité. Pour se faire, des
conseils pédagogiques mensuels doivent être tenus au niveau de
chaque sous- direction sous la supervision des sous- directeurs. Ce fait
permettra la confection de carnet de bord, outil indispensable pour assurer une
formation de qualité. Le Directeur de la Formation doit être un
véritable manager pour piloter le service d'une manière efficace
et efficiente. A l'image d'un responsable d'entreprise, elle est tenue de
maîtriser les techniques de gestion modernes pour mieux se positionner.
Pour atteindre cet objectif, elle doit :
veiller à la qualité des produits du dispositif
;
réviser les programmes et contenus de formation en
impliquant davantage les différentes parties prenantes pour mieux
identifier leurs besoins ;
analyser les évolutions économiques, techniques et
sociologiques sectorielles pour assurer une veille technologique sur le
marché de la formation ;
développer un partenariat avec les entreprises et les
responsables des ressources humaines pour maîtriser :
? la nomenclature des emplois types ;
? l'analyse qualitative et prospective des emplois types
prioritaires (dits emplois sensibles) ;
95
? le référentiel d'exigences (ou
« cible professionnelle »).
Cette approche permettra de mieux identifier les besoins de
formation des services et des agents, en vue de produire des ressources
humaines qualifiées. Ainsi la gestion prévisionnelle des emplois
et des compétences fournit une base de données sur les emplois,
leurs structures et leurs évolutions, un premier
référentiel de compétences, emploi par emploi. Ces
éléments sont indispensables à tout organisme de formation
pour ne pas être en déphasage avec les besoins de l'organisation
et assurer une formation de qualité, efficace et efficiente.
L'analyse qualitative (quelles activités, quelles
techniques, quelles compétences requises ?) et quantitative (Combien
d'effectifs en place ? Combien de recrutements sur quelle période ?) de
chaque emploi-type facilitera la conception de modules de formation pour une
meilleure adéquation formation-emploi.
Identifier les évolutions pédagogiques et
méthodologiques de la formation professionnelle.
Préparer les formés à valoriser la
qualification obtenue.
II-3-3 Formation des formateurs
La compétence des formateurs étant une des
conditions pour assurer une formation de qualité, leur recyclage dans le
cadre d'une formation continue s'impose pour être au fait des
évolutions techniques et pédagogiques.
La DF doit initier l'approche de formation par
compétences, la table sectorielle. La table sectorielle est l'une des
étapes du processus d'ingénierie de formation par
compétences qui culmine par le programme de formation validé par
des représentants de l'organisation qui participent à
l'identification du profil des compétences nécessaires pour
l'exercice d'un métier donné.
Puisque le développement de programmes de formation par
compétences vise à former des travailleurs qualifiés
à occuper un emploi, il est important que les formateurs puissent
travailler avec la DF, la DRHMG et les managers pour déterminer les
compétences spécifiques requises pour l'exercice des
métiers. Il est particulièrement important que ce soient des gens
de métier actifs qui participent car leur connaissance actuelle du
métier permettra de définir un profil des compétences
actuel. Il faudra aussi mettre l'accent sur
96
les stages de formation qui sont une partie importante du
processus de formation selon l'approche par les compétences.
II-3-4 Élaboration d'un
référentiel pédagogique
C'est un document indispensable pour mieux structurer les offres
de formation ; il peut
être considéré comme le carnet de bord de la
DF.
Le référentiel pédagogique décrit
l'architecture de la formation, les contenus pédagogiques (programmes),
les horaires et les méthodes pédagogiques. Il peut inclure les
conditions de délivrance de diplôme. L'organisation
thématique des séquences de formation permet d'élaborer le
programme de formation et de le planifier. Ce référentiel fixe
les conditions d'évaluation de la formation : comment doit-on faire pour
assurer que les formations dispensées permettent effectivement de
produire les capacités attendues ?
II-3-5 Élaboration d'un
référentiel professionnel
Le référentiel professionnel ou
référentiel métier ou encore référentiel des
activités
professionnelles est la présentation dans leur contexte
socio-économique et dans leur environnement professionnel, des
activités concourant à l'exercice d'un ou plusieurs emplois
cohérents qui permet ou peut permettre une formation donnée.
C'est un document qui fournit des informations sur le contexte
économique, politique, réglementaire, social, technologique et
ses évolutions ; des données prospectives sur les
évolutions en cours, attendues ou prévisibles dans les structures
d'emplois et leurs impacts sur les emplois concernés. La consultation
des fiches descriptives d'activités (FDA) dans les entreprises
ciblées offre des opportunités pour ajuster les informations en
vue de produire les compétences exigées et se rapprocher
davantage de l'adéquation Formation-Emploi.
II-3-6 Élaboration d'un
référentiel de compétences
Pour réaliser les activités décrites dans le
référentiel professionnel, le titulaire du poste
doit avoir, quels savoirs, quels savoir-faire et quels
comportements ? Les réponses à ces questions permettront de mieux
fixer les objectifs de formation. L'élaboration d'un
référentiel de compétences est vitale pour toute
l'entreprise dans la mesure où la gestion
97
des compétences est le moteur de l'employabilité
du salarié et de la performance de l'entreprise. La GPEC peut être
définie comme l'ensemble des dispositifs élaborés par les
entreprises pour ajuster constamment la qualité de la ressource aux
besoins du marché. Ainsi Claude FLÜCK, dans un document Concepts
et Pratiques de la GPEC, Trame du Référentiel, souligne que
la maîtrise « ... d'un métier est le fruit d'un cheminement
qui se construit avec les ingrédients suivants :
les connaissances
les compétences liées au processus de travail
les savoir-faire liés à l'expérience
les compétences liées à l'organisation
les compétences relationnelles et sociales et
managériales
les compétences d'adaptation »
II-4 Recommandations générales pour la
performance du dispositif de formation
II-4-1 Une culture de l'organisation
La culture de l'organisation est la représentation de sa
mission sous formes d'attitudes et
de comportements. La culture aide à définir les
attitudes et les actions des membres de l'organisation vis-à-vis des
tâches, des rôles, des personnes, du pouvoir et du changement. Elle
fournit un cadre au travers duquel l'organisation peut reconnaître ses
problèmes internes et les résoudre, analyser les défis
externes et les relever.
Il semble logique de penser qu'une organisation dont les
membres se passionnent pour leur travail et visent à l'améliorer
a de meilleures chances d'atteindre ses objectifs que celle où
l'engagement est moindre ; c'est un processus constructif permettant
d'améliorer l'état organisationnel axée sur les objectifs
définis dans le plan stratégique de la DGTCP.
II-4-2 Planification stratégique
La planification stratégique se rapporte à un
schéma de réponses adaptées au contexte, y
compris le déploiement des ressources qui permettent
à une organisation d'atteindre ses objectifs.
98
Elle comporte la formulation et l'implantation
d'activités dirigées vers le succès de l'organisation
à long terme. Le plan stratégique est un document écrit
dans lequel sont consignés les objectifs particuliers, les
priorités et les tactiques que l'institution entend employer pour
veiller à atteindre une bonne performance.
La DF doit élaborer un plan stratégique de
développement en vue d'atteindre les objectifs qui lui sont
assignés en tant qu'entité de formation continue.
La planification stratégique met en oeuvre un processus
participatif qui contribue à stimuler l'engagement collectif
vis-à-vis des orientations organisationnelles. L'élaboration de
la stratégie commence par la définition et (ou) la clarification
des buts et objectifs de l'organisation ainsi que des méthodes visant
à les atteindre. Chaque élément de la stratégie
(objectifs, activités et ressources) est fonction du contexte politique,
social, technologique et économique. La planification stratégique
prend donc en compte les potentialités et les contraintes dictées
par le contexte. Pour la survie de l'organisation, acquérir des
ressources essentielles dans les domaines du financement, de l'infrastructure,
de la technologie et du personnel est capital.
Avec la raréfaction des ressources et la
libéralisation de l'économie, le dispositif de formation du
Trésor Public est appelé à élargir le volet
partenariat pour sa survie. Nous suggérons certes un renforcement de la
coopération avec les organismes de formation des partenaires au
développement mais surtout avec des administrations et / ou entreprises
ivoiriennes ou étrangères. Ces partenariats permettront tout au
moins à l'IFRC-DKC de renouveler les équipements devenus
obsolètes à cause des mutations technologiques.
Tous les membres de l'organisation, à tous les paliers,
doivent collaborer pour que la stratégie de la DF devienne
réalité. La mise en oeuvre de la stratégie
nécessite que les ressources et les activités correspondent aux
objectifs et, au besoin, que les activités soient assujetties aux
contraintes en matière de ressources (humaines, financières et
technologiques) et d'infrastructure.
99
CONCLUSION
Les résultats de ce travail amènent à
deux types de conclusions et de perspectives. Les premières concernent
l'évaluation du dispositif et les diverses améliorations qu'il
apparait judicieux d'y apporter.
Au regard des données et informations, nous pensons que
le dispositif est pertinent, efficace, efficient, équitable et impact
quantitativement et qualitativement le fonctionnement du Trésor Public
en particulier et de l'administration ivoirienne en général.
Quant aux améliorations, Il s'agit principalement de
modifications visant à permettre au dispositif d'être plus
à même d'assurer une formation de qualité.
Le deuxième type de conclusion concerne davantage le
cadre expérimental dans lequel se déroule la formation ainsi que
les méthodes d'évaluation du dispositif : amélioration de
la grille de codage utilisée pour analyser les besoins de formation,
développement d'une politique de communication interne,
développement d'une culture hardie de l'évaluation.
En définitive, notre travail a pour but d'amener le
Trésor Public à adresser les questions et à recueillir
l'information utile en vue d'établir des stratégies permettant
d'accroître la capacité et la performance institutionnelle en
matière d'évaluation de la formation. Nous espérons que
les données issues de ce processus serviront à éclairer
les décisions. Le processus d'évaluation institutionnelle
préconisé ici devrait responsabiliser les acteurs de la formation
en les aidant à tirer des leçons sur leur organisation et sur les
stratégies les plus propices à les soutenir pour un
développement durable et soutenu. En outre, en initiant le processus
d'auto réflexion, sur le sujet concerné, notre étude
pourra contribuer à faire développer l'esprit constant
d'efficacité chez les principaux acteurs de la formation.
100
LEXIQUE
Les références viennent de la norme AFNOR NF X
50-751 terminologie, et NFX50 -751 et ISO 9000
Acquis : Ensemble de savoirs et de
savoir-faire dont une personne manifeste la maîtrise dans une
activité professionnelle, sociale ou de formation. Les acquis
exigés pour suivre une formation constituent les pré-requis
(Norme AFNOR)
Action de formation : Une formation
recouvre un ensemble d'actions : la définition d'objectifs de formation
et d'objectifs pédagogiques, un programme, l'utilisation de moyens
pédagogiques, de méthodes, une stratégie, des profils de
formateurs, de stagiaires, un suivi de l'action et une évaluation des
résultats. L'action de formation peut avoir pour but: l'adaptation, la
promotion, la prévention, l'acquisition, l'entretien ou le
perfectionnement de compétences par l'acquisition de savoir et de
savoir-faire. (A dire d'experts).
Activité : Ensemble distinct
de tâches organisées selon un processus logique observable en tant
que tel sous forme d'actions identifiées. (A dire d'experts).
Alternance : Processus de formation
comprenant des stages pédagogiques dans une institution de formation et
des périodes de mise en situation de travail dans l'entreprise.
L'alternance vise l'acquisition de savoir et de savoir-faire pendant la phase
formation et l'apprentissage de compétences par la mise en oeuvre de ces
savoirs dans une situation de travail (A dire d'experts).
Analyse de compétences :
L'analyse des compétences repose sur un examen des savoirs et
savoir-faire mis en oeuvre dans un poste donné. Elle reprend l'ensemble
des activités d'un individu et détermine un niveau de
maîtrise de cette activité (débutant, confirmé,
expert) C'est une analyse à court ou à moyen terme. L'analyse des
compétences s'effectue le plus près du poste de travail avec le
hiérarchique ou avec toute autre personne capable d'explorer les
tâches effectuées. (A dire d'experts).
Analyse de la demande, analyse des besoins
: Processus de consultation des différents
acteurs de la formation pour clarifier et définir d'une manière
concertée la pertinence d'un projet de formation (objectifs de
formation, compétences recherchées). L'analyse des besoins de
formation s'appuie sur les différents référentiels :
référentiel de l'activité, référentiel de
compétences, référentiel de formation. On peut parler de
besoins individuels pour une personne ou de besoins collectifs pour un groupe
d'individus. (A dire d'experts).
Apprentissage : Processus cumulatif
dans lequel les individus assimilent progressivement des entités d'un
niveau croissant de complexité et d'abstraction (concepts,
catégories, schémas de comportement ou modèles) et/ou des
compétences. (Source: adapté et traduit de Lave, Jean.
Situated learning- Legitimate peripherical participation. Cambridge:
Cambridge University press, 1991)
Aptitude : Capacité
supposée à exercer une activité (tâche à
accomplir, emploi à occuper, connaissance à acquérir). La
reconnaissance juridique de l'aptitude (certificat d'aptitude, liste
d'aptitude, ...) ouvre l'accès à certains droits (emploi,
formation ...) (Source : AFNOR). Il s'agit des caractéristiques de la
personnalité. Il convient de les décrire de façon
opérationnelle et contextualisée afin d'éviter des
formulations trop générales. (Source : CEDIP)
101
Assurance de la qualité :
Ensemble des activités, pré - établies et
systématiques, mises en oeuvre dans le cadre du système
qualité. (Norme ISO).
Attestation des acquis :
Document délivré au stagiaire par les dispensateurs de
formation, reconnaissant l'acquisition de capacités (connaissances,
savoir-faire) à l'issue de la formation (Norme AFNOR).
Besoin de formation :
Écart entre les compétences nécessaires
(compétences requises) pour exercer un travail et les compétences
réelles (compétences acquises) d'un individu à un moment
donné (A dire d'experts).
Cahier des charges de la demande
: Document exprimant les besoins de formation et les
contraintes d'un demandeur. Ce document contient les éléments
administratifs, pédagogiques, financiers et organisationnels pour
permettre aux organismes de formation de formuler une proposition en vue
d'atteindre les objectifs présentés par le demandeur. (Norme
AFNOR).
Cahier des charges de la formation
: Document contractuel, issu de la négociation
des éléments du cahier des charges de la demande et de l'accord
entre l'entreprise et le dispensateur de formation, en vue d'atteindre des
objectifs déterminés. (Norme AFNOR).
Capacité du stagiaire :
Ensemble de dispositions constatées chez un individu, par
rapport à un ou des référentiels de formation. Les
capacités sont souvent exprimées en termes de savoirs et
savoir-faire. Elles sont généralement formulées par
l'expression : être capable de... (Norme AFNOR).
Catalogue : Descriptif des actions
de formation établi par un dispensateur de formation. Les objectifs,
contenus et moyens de ces actions sont définis à l'avance (norme
AFNOR)
Compétence professionnelle :
Mise en oeuvre, en situation professionnelle, de capacités qui
permettent d'exercer convenablement une fonction ou une activité :
être capable dans l'activité. (Norme AFNOR).
Connaissances : La connaissance est
un savoir vécu et intégré par la totalité du sujet,
résultat de l'expérience personnelle. Elle se confond avec
l'identité personnelle et elle est de l'ordre de l'être tandis que
le savoir reste de l'ordre de l'avoir. Il en découle que la connaissance
n'est pas quantifiable, ni transmissible. Il s'agit d'un processus
gradué, d'une activité continuelle de reconstruction,
c'est-à-dire d'une progression constructiviste où chaque niveau
intègre les niveaux qui lui sont inférieurs. (Source : J.
Legroux)
Elles sont de différente nature :
Connaissances générales : concepts, savoirs
disciplinaires qui existent outre du contexte professionnel.
Connaissances procédurales : méthodes, modes
opératoires visant la réalisation d'une action
Connaissances spécifiques à l'environnement
professionnel : contexte du travail, règles de gestion propre au
service, à l'administration de l'équipement, culture
organisationnelle, codes sociaux, caractéristiques des partenaires.
(Source : CEDIP)
Contenu de formation : Description
détaillée des différents sujets traités dans la
formation, en fonction d'objectifs pédagogiques et de formation
définis. (Source : AFNOR)
102
Cette évaluation peut être faite à des
temps différents, par des acteurs différents (stagiaire,
formateur, entreprise cliente...). On distingue, par exemple,
l'évaluation de satisfaction, l'évaluation du contenu de l'action
de formation, l'évaluation des acquis, et l'évaluation des
transferts éventuels en situation de travail. (Source : AFNOR)
Coût de la formation :
Ensemble des frais entraînés par la formation, tels que :
prestations facturées par le dispensateur de formation et autres frais
annexes entraînés par la participation du stagiaire (frais de
transport, hébergement, restauration) (norme AFNOR)
Coûts de non-qualité :
Ce sont les coûts liés à une mauvaise
qualité dans les compétences produites. On distinguera les
coûts de défaillances internes et les coûts de
défaillances externes. (A dire d'experts).
Critère : Caractère ou
propriété de "l'objet" étudié. Le critère de
qualité (conformité, efficacité, pertinence) exprime les
caractéristiques attendues d'un produit, d'un service ou d'un processus
de fabrication. Les critères de qualité, pour devenir
opérationnels, doivent être complétés par les
indicateurs (ex : nombre d'erreurs) qui permettent d'observer le respect de
chaque critère. (A dire d'experts).
- de stratégie de formation dans la coordination des
moments, des durées, des modalités (stage, coaching, immersion,
formation à distance...) pour atteindre des objectifs de formation
- de stratégie pédagogique dans l'adaptation des
méthodes, des moyens pour atteindre un objectif pédagogique (A
dire d'experts).
Dispensateur de formation : Toute
personne physique ou morale ayant la capacité de souscrire des
conventions ou des contrats de prestations de service ayant pour but la
formation. Comprend à la fois les formateurs indépendants et les
organismes de formation, tenus de faire une déclaration préalable
s'ils sont de droit privé. Les dispensateurs de formation sont soumis
à des obligations légales et réglementaires
particulières. (Norme AFNOR)
Dossier pédagogique :
Document qui répond au cahier des charges en spécifiant
de manière précise la teneur des principales composantes d'une
action de formation (objectifs pédagogiques, progression,
modalités d'évaluation, documentation,...). (A dire
d'experts).
Éducation et formation tout au long de la
vie / apprentissage tout au long de la vie :
Toute activité d'apprentissage entreprise à tout moment de
la vie, dans le but d'améliorer les connaissances, les capacités,
les compétences et/ou qualifications, dans une perspective personnelle,
sociale et/ou professionnelle. (Source : Cedefop, 2003)
Emploi : Unité
élémentaire de l'organisation regroupant un ensemble de
tâches et de responsabilités qui requièrent des
compétences identifiées. (A dire d'experts).
Évaluation "diagnostic":
Évaluation qui, effectuée avant une action de
formation ou une séquence d'apprentissage, a pour but de produire des
informations permettant soit d'orienter le formé vers une
"filière" adaptée à son profil, soit d'ajuster la
formation à ce profil. (A dire d'experts).
Évaluation de l'action :
Opération ayant pour objet d'apprécier la stratégie
de formation mise en oeuvre pour permettre d'atteindre les objectifs
pédagogiques de la formation. (A dire d'experts).
103
Évaluation des acquis:
Vérification de l'atteinte des objectifs
pédagogiques. On vérifie si les capacités nouvelles
attendues ont été effectivement intégrées par les
formés à l'issue de la séance ou de l'action de formation.
Ceci relève d'abord de la responsabilité du formateur. (A dire
d'experts).
Évaluation des effets sur l'organisation
: Vérification différée. On
évalue dans quelle mesure l'action de formation a contribué
à la solution du problème qui avait nécessité cette
action de formation. Ceci relève d'abord de la responsabilité du
hiérarchique. (A dire d'experts).
Évaluation des transferts
: Vérification différée. On
évalue dans quelle mesure les capacités acquises en formation
sont traduites en comportements professionnels dans les situations de travail.
Ceci relève d'abord de la responsabilité du hiérarchique.
(A dire d'experts).
Évaluation formative :
Opération qui consiste à recueillir à plusieurs
occasions, pendant le déroulement d'une séquence
pédagogique, des informations utiles quant à la qualité
des apprentissages réalisés par le formé, afin de
déterminer si celui-ci doit les reprendre ou s'il peut continuer. (A
dire d'experts)
Évaluation sommative :
Opération qui s'applique à une séquence ou à
une action dont la réalisation est complète et qui consiste
à caractériser la valeur des apprentissages terminés. Ceci
peut se faire au moyen d'exercices, de tests, de questionnaires,
d'observations... (A dire d'experts).
Évaluation :
Élaboration d'un jugement de valeur sur "l'objet"
étudié, en vue de prendre une décision. (A dire
d'experts).
Formateur : Personne exerçant
une activité reconnue de formation qui comporte une part de face
à face pédagogique et une part de préparation, de
recherche et de formation personnelles, au service du transfert des savoirs et
du savoir-faire. (Source : AFNOR)
Formation : Tend à remplacer
progressivement les termes d'enseignement ou d'éducation dans le langage
courant. Son usage traduit une évolution des politiques et des pratiques
en matière d'insertion professionnelle (prolongation des périodes
d'apprentissage bien au-delà de l'adolescence). La notion de formation
renvoie à l'ensemble des connaissances générales,
techniques et pratiques liées à l'exercice d'un métier,
mais aussi aux comportements, attitudes et dispositions qui permettent
l'intégration dans une profession et, plus généralement,
dans l'ensemble des activités sociales. La formation est alors un
élément décisif des processus de socialisation. (Source :
G. FERREOL)
Formation - action
: Méthode alliant apprentissage et production,
basée sur la résolution de cas réels par un groupe
d'apprenants en interaction. Le stagiaire acquiert des savoirs et des
savoir-faire à partir de la réalisation d'activités
professionnelles spécifiques (ex : dossiers, projet...) (A dire
d'experts).
Formation continue : Processus
d'amélioration ou d'acquisition, au-delà de la formation
initiale, des connaissances, des savoir-faire, de la culture et des
compétences personnelles ou professionnelles. On note souvent dans
l'usage le terme formation permanente comme équivalent de formation
continue. La formation initiale se distingue de la formation continue qui
s'adresse à des jeunes ou à des adultes déjà
engagés dans la vie professionnelle ou en cours de
104
préprofessionnalisation. (Source : Modes
d'apprentissage - Pour comprendre & pour faire-DPS/RF2).
Formation externe : Mise en oeuvre,
par une entreprise, d'actions de formation à l'usage de son personnel,
en ayant recours à un dispensateur de formation extérieur. Ce
dernier est maître d'oeuvre de l'action de formation et en assure la
responsabilité pédagogique. (Source : AFNOR)
Formation initiale :
Ensemble des connaissances acquises, en principe avant l'entrée
dans la vie active, en tant qu'élève, étudiant ou
apprenti. Peut comprendre des enseignements généraux et, dans
certains cas, de la formation professionnelle. (Source : AFNOR)
Formation et enseignement (professionnels)
initiaux : Éducation de type
général et/ou professionnel effectuée au sein du
système d'enseignement ou de formation initial, en principe avant
l'entrée dans la vie active. (Source : Cedefop, 2003).
Formation inter-entreprise :
Formation qui regroupe des salariés de diverses
entreprises dans une même action de formation. (Source : AFNOR)
Formation interne : Formation
intra-entreprise où l'entreprise utilise ses propres moyens
pédagogiques en conservant la maîtrise directe de son organisation
pédagogique et de son déroulement matériel. (Source :
AFNOR)
Formation intra-entreprise :
Formation qui regroupe les salariés d'une même
entreprise dans une même action. Elle peut être dispensée
soit par des personnes de l'entreprise, soit par des dispensateurs de
formation. (Source : AFNOR)
Formation Professionnelle Continue :
Formation ayant pour objet de permettre l'adaptation des
travailleurs au changement des techniques et des conditions de travail, de
favoriser leur promotion sociale par l'accès aux différents
niveaux de la culture et de la qualification professionnelle et leur
contribution au développement culturel, économique et social.
Elle fait partie de l'éducation permanente. (Source : AFNOR) ou
Toute activité de formation ou d'enseignement
entreprise après la sortie du système éducatif initial, ou
après l'entrée dans la vie active, et permettant à
l'individu:
d'améliorer ou de mettre à jour ses connaissances
et/ou compétences
d'acquérir de nouvelles compétences, dans la
perspective d'une promotion socioprofessionnelle ou d'un reclassement / d'une
reconversion de poursuivre son développement personnel ou professionnel.
(Source : Cedefop, 2003).
Indicateur : Aspect(s) de
la réalité qui témoigne(nt) de l'existence d'un
phénomène déterminé. L'indicateur reflète
les informations nécessaires afin de vérifier l'existence et le
degré de présence d'un état, d'une situation. Il fournit
une information significative, une preuve tangible, observable de cette
situation (nombre de pannes, d'erreurs, de défaut, de retard...) (A dire
d'experts).
Ingénierie de formation :
Ensemble de démarches méthodologiques cohérentes qui
s'appliquent à la conception de systèmes d'actions et de
dispositifs de formation pour atteindre efficacement l'objectif fixé.
L'ingénierie de formation comprend l'analyse de la demande, des besoins
de
105
formation, le diagnostic, la conception du projet formatif, la
coordination et le contrôle de sa mise en oeuvre et l'évaluation
des effets de la formation. (Norme AFNOR).
Ingénierie de professionnalisation
: Articulation des moyens, méthodes, dispositifs
concourant à la production, à la maintenance et au
développement des compétences. (A dire d'experts).
Ingénierie pédagogique
: fonction d'étude, de conception et d'adaptation
des méthodes et/ou des moyens pédagogiques. (Norme AFNOR). La
compétence en ingénierie pédagogique est une condition
nécessaire à la réalisation de l'action
pédagogique. (A dire d'experts).
Maître d'oeuvre :
Acteur chargé de concevoir et de réaliser ou faire
réaliser des actions de formation qui contribuent à l'atteinte
des objectifs de formation formulés par le maître d'ouvrage, dans
le respect des orientations et des contraintes fixées par ce dernier. Le
maître d'oeuvre doit désigner un et un seul responsable du suivi
de la qualité de l'action de formation au regard de son cahier des
charges. (A dire d'experts).
Maître d'ouvrage :
Acteur du système "client" qui fixe au maître d'oeuvre les
objectifs de formation et les orientations et contraintes (cahier des charges
de la demande) auxquelles ce dernier doit se conformer. Le maître
d'ouvrage doit désigner un et un seul responsable du suivi de l'action
au regard de son cahier des charges. (A dire d'experts).
Méthode pédagogique
: Ensemble de démarches formalisées et
appliquées selon des principes définis pour que le formé
acquière un ensemble de savoirs conformes aux objectifs
pédagogiques. (Norme AFNOR).
Métier :
Regroupement d'emplois présentant des proximités
d'activités, donc de compétences, suffisantes pour être
étudiées et traitées de façon globale. (À
dire d'experts).
Mode de formation : Les modes de
formation sont les formes particulières que peut prendre l'organisation
globale de l'action de formation, par exemple : formation collective, formation
individualisée, à distance, par immersion, avec tutorat,
formation alternée, formation action. (A dire d'experts)...
Module : Unité
faisant partie d'un cursus de formation. Chaque module constitue un tout en
soi. Il est défini par un objectif de formation, des objectifs
pédagogiques, des pré-requis, une durée et un contenu.
(Norme AFNOR).
Moyen pédagogique :
Tout procédé, matériel ou immatériel,
utilisé dans le cadre d'une méthode pédagogique : lecture
d'ouvrages, études de cas, film, jeux, mise en situation... (Norme
AFNOR).
Norme : Ensemble des
prescriptions techniques relatives à un produit ou à une
activité déterminée, condensées dans un document
établi par l'AFNOR.
Objectif de formation :
Compétence(s) à acquérir, à améliorer
ou à entretenir. L'objectif de formation est exprimé initialement
par les commanditaires et/ou les formés. Il est l'élément
fondamental des cahiers des charges. (Norme AFNOR).
Objectif pédagogique
(général) : Capacité(s) que
le formé doit avoir acquise(s) à l'issue de la formation.
Défini par le formateur à partir d'un objectif de formation,
l'objectif pédagogique sert à construire, conduire et
évaluer les actions de formation. (Norme AFNOR).
106
Objectif pédagogique
(spécifié) : Capacité(s)
que le formé doit avoir acquise(s) à l'issue de la formation,
définie(s) en termes de comportement observable, conditions de
réalisation et critères de réussite. (A dire
d'experts).
Offre de formation : Document
rédigé par le maître d'oeuvre, représente la
proposition de formation en réponse à la demande du maître
d'ouvrage (norme AFNOR)
Opération ayant pour objet la production d'un jugement,
au cours ou à l'issue de la formation, à partir de
résultats mesurables en fonction de critères
préétablis. Les modalités et les types d'évaluation
sont précisés dans le cahier des charges de la formation. (Norme
AFNOR).
Pédagogie active :
Méthode d'enseignement consistant faire acquérir au
formé des connaissances, des capacités, à son initiative
et par son activité propre. La situation pédagogique
suggère au formé des questions dont le traitement lui apporte une
expérience et un acquis supplémentaires. La pédagogie
active prend appui sur la motivation du formé et provoque son
désir d'action et d'activité. (A dire d'experts).
Pré-requis :
Savoirs et savoir-faire nécessaires préliminaires pour
suivre efficacement un module de formation ou une formation complète.
(Norme AFNOR).
Professionnalisme : Le
professionnalisme est la capacité à réaliser un travail de
qualité dans la durée, ce qui suppose la maîtrise par la
personne des compétences nécessaires à la
réalisation des activités relevant de son emploi. (A dire
d'experts).
Qualité : Ensemble des
caractéristiques d'une entité qui lui confèrent l'aptitude
à satisfaire des besoins exprimés et implicites. (Norme ISO).
Nota : en certaines circonstances contractuelles ou réglementaires, il
convient d'identifier et de définir les besoins implicites.
Réalisation de l'action pédagogique
: Mise en oeuvre du dossier pédagogique : animation de
l'action, préparation des transferts, évaluation des acquis.
Cette réalisation suppose des compétences en ingénierie
pédagogique. (A dire d'experts).
Référentiel : Les
référentiels sont des inventaires de tâches, de
compétences permettant de donner une représentation claire d'une
activité. On parle de référentiels d'activités, de
compétences et de référentiel de formation ou
pédagogique qui liste les savoirs et les savoir-faire
nécessaires. Un référentiel doit être
élaboré d'une façon concertée, il doit aussi
être validé par les hiérarchiques et les experts du
métier. (A dire d'experts).
Retour d'expérience (REX) : A
la fin de la réalisation d'une action de formation, les acteurs
responsables de l'action doivent faire le point sur les résultats
obtenus et sur les méthodes et les moyens utilisés au regard des
objectifs poursuivis. Cette phase de retour, de rétroaction est
essentielle pour tirer des enseignements de l'expérience et proposer des
améliorations, des rectifications. C'est une démarche
d'apprentissage organisationnel, de progrès. (A dire d'experts).
Savoir être: Terme
communément employé pour définir un savoir-faire
relationnel, c'est-à-dire des comportements et attitudes attendus dans
une situation donnée. (Norme AFNOR, terminologie 1).
Savoir : Ensemble des
connaissances théoriques et pratiques. (Norme AFNOR).
107
Savoir-faire : Mise en
oeuvre d'un savoir et d'une habileté pratique maîtrisée
dans une réalisation spécifique. (Norme AFNOR). On distingue
généralement des savoir-faire méthode, des savoir-faire
gestuels, des savoir-faire relationnels.
Séquence pédagogique
: Unité pédagogique
élémentaire constitutive d'un module. (Norme AFNOR).Une
séquence se définit à partir d'un objectif
pédagogique général et d'une progression
pédagogique. Un objectif général peut se décomposer
en objectifs spécifiés qui peuvent constituer des sous -
séquences. Une séance est une unité de temps dans un
programme, dans une séance on peut trouver une ou des séquences
ou une séquence peut durer plusieurs séances.
Stratégie de formation :
Action de coordonner et d'optimiser des moyens, des ressources, des
méthodes pour atteindre un objectif dans un contexte défini. On
parlera :
Tâches : Les tâches sont des
séquences d'activités manuelles et intellectuelles formant un
ensemble identifiable comme unité élémentaire de
travail.
Tuteurs : Dans le cadre de la
formation en alternance, le suivi du stagiaire pendant sa période de
formation en entreprise est assuré par un tuteur: un professionnel
confirmé qui exerce une double fonction de facilitateur et de conseil.
Le tuteur a été missionné, formé pour cette
activité spécifique. (A dire d'experts).
Tutorat : Action d'associer
pour une période donnée une personne confirmée du domaine
de compétences et une personne débutante du même domaine (A
dire d'experts).
Validation des acquis :
Selon les situations, procédure mise en oeuvre en vue d'une
reconnaissance institutionnelle des acquis ou acte officiel par lequel ces
acquis sont reconnus (A dire d'experts).
108
BIBLIOGRAPHIE
I- OUVRAGE
I-1- OUVRAGES SPÉCIALISÉS
ABRECHT, Roland. 1991. L'évaluation formative : une
analyse critique, De Boeck-Wesmael, Bruxelles, 144 pages
ALLAL, Linda. 1991. Vers une pratique de l'évaluation
formative, Matériel de formation continue des enseignants, De Boeck,
Bruxelles, 158 pages
BARBIER, Jean-Marie. 1993. L'évaluation en Formation,
PUF
BARZUCCHETTI, Serge et Claude Jean-François. 1995.
Evaluation de la Formation et performance de l'entreprise, Editions Liaisons
BONNIOL, J. Jacques et Vial Michel. 2000. Les modèles
d'évaluation, De Boeck Université
COTÉ et al. 1996. Évaluation de la formation en
milieu organisationnel, Office des RH (Québec)
De KETELE, J.M. 1982. Docimologie Introduction aux concepts et
aux pratiques, Louvain-la-Neuve, Cabay
De KETELE, J.-M. 1996. L'évaluation des acquis scolaires :
quoi? pourquoi? pour quoi?, Revue Tunisienne des Sciences de
l'Éducation
De LANDSHEERE, G. 1994. Le pilotage des systèmes
d'éducation, Bruxelles, De Boeck Université.
GERARD, F.-M., Lavendhomme É.et Roegiers X. 1997. Les
fonctions de la formation continue, Dans Roegiers X., Analyser une action
d'éducation ou de formation, Bruxelles, De Boeck
Université
HAUSER, G., Massingue B., Maitre F. et Vidal F. (1985).
L'investissement Formation, Paris, Les Éditions d'Organisation
JOUVENEL, Geneviève et Masingue Bernard. 1994. Les
évaluations d'une action de Formation dans le Service public, Les
Editions d'organisation
Le BOTERF, G. 1998-1999. L'ingénierie des
compétences, Paris, Éditions d'Organisation
109
LE BOTERF, Guy. 1990. L'ingénierie et l'évaluation
de la Formation, Les éditeurs d'orgamatic, Paris
MEIGNANT, Alain. 1993. Manager la Formation, Editions Liaisons,
Paris
MINGOTAUD, F. et Minet F. 1994. Rentabiliser la formation,
Paris, Éditions d'organisation.
POSTIC, M. et De Ketele J.M. 1988. Observer les situations
éducatives, Paris, Presses universitaires de France
PSACHAROPOULOS, G. et Woodhall M. (1988). L'éducation pour
le développement, Une analyse des choix d'investissement, Paris,
Economica
POSAVAC, E.J. et Carey R.G. 1980. Program Evaluation: Methods and
Case Studies, Englewood Cliffs, N.J., Prentice-Hall Inc.
PATTON, M.Q.1982. Practical Evaluation, Beverly Hills, CA:
Sage
ROSSI, P.H. et Freeman H.E.1993. Evaluation: A Systematic
Approach, (5th Ed.), Newbury Park, California: Sage.
SALL, H.N. et De Ketele J.M. 1997. Évaluation du rendement
des systèmes éducatifs : apports des concepts
d'efficacité, d'efficience et d'équité, Mesure et
Evaluation en Education, Vol. 19, n°3
STUFFLEBEAM, D.L. et Shinkfield A.J. 1985. Systematic Evaluation,
Boston: Kluwer Academic Publishers
I-2- LITTÉRATURE GRISE
CÔTÉ, Murielle. Mai 1996. Évaluation de la
formation en milieu organisationnel, Gouvernement du Québec, Office des
Ressources Humaines, Vice-présidence au développement des
personnes et des organisations
De KETELE, J.-M. 1977. L'observation au service de la gestion du
processus éducatif, Thèse inédite de doctorat,
Université catholique de Louvain
DGTCP. Janvier 2007. Guide de procédures des services du
Trésor Public, Abidjan, 2è Edition
DGTCP. Juin 2004. Connaître le Trésor Public,
Abidjan
DGTCP. Septembre2007. Manuel de procédures de la DFDC,
Abidjan
DONALD, Clark. Instructional System Development-Evaluation Phase,
Chapter 6
110
GERARD, François-Marie. 2001. L'évaluation de la
qualité des systèmes de formation, Mesure et évaluation en
éducation, Volume 24, Numéro 2-3
MARAGNANI, Alain. 13 décembre 2012. L'évaluation du
projet d'établissement.
MARSDEN, Jane M. (1991) Evaluation: Towards a definition and
statement of purpose, Australian, Journal of Educational Technology
MELTT. Janvier 1997. Les démarches d'évaluation,
Guide MEP
MELTT. Octobre 1993. Assises de la Formation, Axe 3, Evaluer pour
mieux conduire les politiques de Formation
RAHALI, Mariem et Amal Hanchi. 2007. Évaluation des Effets
de la Formation : entre ambition et pratiques, Institut Supérieur de
Gestion Tunis, Maîtrise, catégorie Ressources humaines
La formation professionnelle continue. Collection Économie
Société Région, tome III
II- INTERNET
www.3ct.com/ridf/lexique/Lexique
managta.htm
http://www.bief.be/index.php?enseignement/publications/levaluation
la qualite des s ystemes de&s=3&rs=17&uid=105&lg=fr&pg=1
http://www.educagri.fr/actions/coopint/publicat/bilan.htm
III- MOTEUR DE RECHERCHE GOOGLE: http://www.google.fr/
YAHOO: http://fr.search.yahoo.com/ BING:
http://www.bing.com/
111
ANNEXES
112
ANNEXE 1 : ORGANIGRAMME DE LA DIRECTION GENERALE DU TRESOR
ET DE LA COMPTABILITE PUBLIQUE
Directeur Général
IGT
DCS
DF
DT
DM
DDP
DDA
DCRP
DA
DSI
DEMO
DCP
DRH
ACCT
PGA
PGT
TGE
RGF
ACC
ACCD
ACDP
RPI RPD
Agences
Trésoreries Générales
Paieries de Districts Paieries de Régions Paieries de
Départements Trésoreries Principales Trésoreries
Recettes des Produits Divers
Paieries
à
l'étranger
Antennes Régionales Antennes à l'Etranger
Agences Principales
Agences Comptables des Projets
Régies de Recettes Régies d'Avances
113
ACCC : Agence Comptable des Créances
Contentieuses DF
|
:
|
Direction de la Formation
ACCD : Agence Comptable Centrale des
Dépôts DGA : Directeur Général
Adjoint
:
:
ACCT : Agence Comptable Centrale du
Trésor DM Direction de la Microfinance
ACDP : Agence Comptable de la Dette Publique
DQN
Direction de la Qualité et de la Normalisation
:
:
AJT : Agence Judiciaire du Trésor
DRHMG: Direction des Ressources Humaines et des Moyens
Généraux
DA : Direction des Assurances
DSI Direction des Systèmes d'information
DCP : Direction de la Comptabilité
Publique DT
Direction du Trésor
DCPP Di ti d l C t bilité P bli
|
IGT _
|
114
ANNEXE 2 : ARRÊTE PORTANT ORGANISATION ET
FONCTIONNEMENT DE LA DIRECTION DE LA FORMATION
115
Les services rattachés
Les services rattachés sont :
- le Service Secrétariat ; le Service Courrier ;
- le Service Archives ;
- le Service Qualité et Contrôle Interne ;
- le Service Ressources Humaines et Matériel.
Le Service Secrétariat Il est chargé :
- de la saisie et du classement des documents ;
- de la réception des visiteurs ;
- de la gestion des appels téléphoniques et de
l'émission des fax ;
- de la rédaction des projets de lettres ;
de la gestion des rendez-vous et de la préparation des
missions du Directeur ;
- du suivi des demandes d'établissement des ordres de
mission. Le Service Courrier
Il est chargé :
- du traitement du courrier « arrivée » et
« départ » ;
- de l'organisation des séances courrier avec les agents
;
- du contrôle des registres d'enregistrement du
courrier.
Le Service Archives Il est chargé :
- de la collecte et de l'inventaire des documents d'archives
;
- de l'élaboration d'un cadre de classement des
archives ; de la conservation des documents d'archives ;
- du conditionnement des dossiers ;
- de la diffusion des informations relatives aux documents
d'archives ;
- de la supervision des différents dépôts
d'archives.
2
116
Le Service Qualité et Contrôle Interne II
est chargé :
- de la coordination des actions relatives aux
différents processus (élaboration, validation, diffusion et mise
à jour) ;
- de la collecte des informations et données
nécessaires auprès des acteurs concernés ;
- du suivi de la mise en oeuvre des plans des processus de la DF
;
- de l'élaboration du plan d'actions et du tableau de
bord des processus de laDF;
- du renseignement du tableau de bord des processus de la DF, de
la consolidation de l'analyse et des commentaires y afférents ;
- de la préparation des revues et comités ; du
suivi des actions des correspondants processus ;
- de l'identification et de l'analyse des non
conformités ou dysfonctionnements relatifs aux processus de la DF et de
la proposition, au pilote, d'actions adaptées ;
- de la préparation des missions d'audit concernant les
processus de la DF;
- du suivi des plans en réponse aux constats et
recommandations d'audit.
Le Service Ressources Humaines et Matériel
Il est chargé : f
- de la rédaction des différents documents
administratifs ; du contrôle des présences et des absences ;
- du suivi du programme des départs en congés
annuels et à la retraite ;
- de la mise à jour du listing du personnel ;
- de la participation à l'élaboration du budget de
la DF ;
- du suivi de l'exécution du budget alloué
à la DF ;
- de la réception et de l'analyse des demandes de
matériel et de
fournitures ;
- de la passation des commandes de matériel et de
fournitures ;
- de la réception et de la distribution du
matériel et des fournitures ; de la mise à jour du listing du
matériel ;
- de la rédaction du rapport d'activités ;
3
117
- de l'interface entre la Direction des Ressources Humaines et
des Moyens Généraux et les différents services de la DR
Les Sous-Directions
Les Sous-Directions sont :
- la Sous-Direction de la Formation Initiale ;
- la Sous-Direction de la Formation Continue.
La Sous-Direction de la Formation Initiale Elle comprend deux
(2) services :
Le Service Suivi Administratif et Pédagogique
II est chargé :
- de la gestion du pool formateur ;
- de l'élaboration des projets de conducteurs
pédagogiques des modules de formation, en liaison avec les formateurs
;
- de la mise a la disposition de l'Ecole Nationale
d'Administration du
programme des formateurs en vue de l'élaboration des
emplois du temps ;
- du suivi de la formation ; de l'évaluation de la
formation ;
- de la production du bilan de la formation.
Le Service Planification et Gestion des Stages Il est
chargé :
- de la gestion des disponibilités d'accueil des services
;
- de la production du plan de répartition des stages ;
- de l'affectation des stagiaires ;
- du suivi du déroulement des stages ;
- de l'évaluation des stagiaires ; de la production du
bilan des stages.
La Sous-Direction de la Formation
Continue
Elle comprend trois (3) services :
Le Service Identification et Planification des Besoins en
Formation Il est chargé :
- de l'identification des besoins en formation et
séminaires en Côte d'Ivoire et a l'étranger
4
-
de l'analyse des besoins en formation ;
- de l'élaboration du projet de plan de formation ;
- de la préparation du rapport de présentation du
plan de formation
- de l'élaboration du programme de formation ; du
traitement des demandes et stages à l'étranger ;
- de l'organisation de la préparation aux concours
professionnels.
Le Service Exécution et Suivi des Formations Il
est chargé :
- de la sélection des formateurs et des cabinets de
formation ;
- de I'exécution de la formation ;
- de l'évaluation de la formation ;
- de la production des rapports et du bilan de la formation.
Le Service Gestion et Animation de l'Institut H est
chargé de :
- l'entretien de l'Institut ;
- l'organisation et la préparation des salles ;
- la gestion des documents de la formation ;
- l'animation de l'Institut ; -- la maintenance du
matériel ;
- l'organisation des séminaires.
Article 4 :
La Direction de la Formation est dirigée par un
Directeur ayant rang de Directeur d'Administration centrale.
Le Directeur de la Formation est nommé par décret
pris en Conseil des Ministres, sur proposition du Ministre chargé des
Finances.
Il est secondé dans l'exécution de ses
tâches par des Sous-Directeurs nommés par arrêté du
Ministre chargé des Finances. Ils ont rang de Sous-Directeur
d'Administration centrale.
Les Services sont dirigés par des Chefs de Service
nommés par décision du Directeur Général du
Trésor et de la Comptabilité Publique.
Article 5 :
Les Chefs de Service sont assujettis à un cautionnement
dont le montant et les modalités de réalisation sont fixés
par arrêté du Ministre chargé des Finances.
118
5
(i(
Ils bénéficient chacun d'une indemnité de
responsabilité dont le montant est fixé par arrêté
du Ministre chargé des Finances.
Article 6 : Le Directeur Général du
Trésor et de la Comptabilité Publique est chargé
de l'application du présent arrêté qui abroge
toutes dispositions
antérieures contraires et qui sera enregistré,
communiqué et publié partout oû
besoin sera. ,
DIB Koffi Cha es
6
119
Ampliations :
|
1
1
|
- PR/CAB
-SG/Gvt - MEF/CAB - DGBF/DCF
|
- DGBF/DS
|
1
|
- DGTCP/DF
|
1
|
- DGTCP/DDA
|
|
- JORCI
|
1
|
Fait à Abidjan, le 2 I FU ?;?
ANNEXE 3 : ORGANIGRAMME DE LA DIRECTION DE LA
FORMATION
DF
SDFIS
SDFC
SSAP
SPSS
SIPB
SESPF
SGAI
120
DF: Directeur de la Formation
SDFIS: Sous-direction de la Formation
Initiale et des Stages
SDFC: Sous-direction de la Formation
Continue
SSAP: Service Suivi Administratif et
Pédagogique
SPSS: Service Planification et Suivi des
Stages
SGAI: Service Gestion et Animation de
l'Institut
SSP: Service Identification et Planification
des Besoins
SESPF: Service Exécution et Suivi
Post-formation
121
ANNEXE 4 : POLITIQUE FORMATION DE LA DIRECTION GENERALE DU
TRESOR ET DE LA COMPTABILITÉ PUBLIQUE
122
123
124
125
ANNEXE 5 : FEUILLE DE ROUTE DES CORRESPONDANTS
FORMATION
La Directrice de is Formation
KONE Koumba
B. PIanification et coordination des stages.
En ce qui concerne la planification et la coordination interne
des stages, le Correspondant Formation devra :
I. Identifier et transmettre annuellement à la DF, Ies
capacités d'accueil de sa Direction /Poste;
2. Coordonner l'encadrement des stagiaires
S'assurer de l'intégration des stagiaires dans la
Direction/Poste ; - Répondre aux requêtes d'informations ;
- Préparer et participer à l'évaluation des
stagiaires.
C. Production des statistiques relatives à la formation
à la DGTCP
Pour la production des statistiques relatives à la
formation, le Correspondant Formation devra tenir à jour une base de
données relatives aux formations dans la Direction/Poste (thèmes
de formation, cible, date de réalisation, taux d'efficacité,
etc.)
126
?
Évaluer les résultats de la formation
?
Réaliser et animer les formations
Identifier et analyser les besoins de compétences et de
formation
PILOTER
?
Concevoir et formaliser des actions de formation
e
127
ANNEXE 6 : LES DIFFÉRENTES PHASES DU
SYSTÈME DE FORMATION DE L'IFRC DKC
128
ANNEXE 7 : TEXTES
RÉGLEMENTAIRES RÉGISSANT LA FORMATION CONTINUE A LA
DGTCP
· La Constitution ivoirienne du 01 Août 2000 ;
· La loi n° 95-15 du 12 janvier 1995 portant code
du travail ;
· La loi no 92-570 du 11 septembre 1992 portant statut
général de la fonction publique ;
· La convention collective interprofessionnelle du 19
juillet 1977 ;
· Le décret no 96-285 du 3 avril 1996 relatif
à la formation professionnelle ;
· Le décret no 95-92 du 1er février 1995
portant organisation de la formation professionnelle des candidats
fonctionnaires, des fonctionnaires et agents relevant des ministères,
établissements publics nationaux et collectivités locales ;
· Le décret n°93-607 du 02 juillet 1993
portant modalités communes d'application du statut général
de la Fonction Publique ;
· Le décret n° 77-579 du 10/08/1977, portant
organisation de la formation professionnelle des candidats fonctionnaires et
des fonctionnaires des administrations, services et établissements
publics administratifs de l'état ;
· La loi no 77-924 du 17 novembre 1977 portant
financement de la Formation professionnelle continue ;
· Le décret n°92-529 du 02 septembre1992
portant modalité d'application des dispositions financières de la
loi n° 77-924 du 17 novembre 1977 sur le financement de la formation
professionnelle continue ;
· Le décret no 92-05 du 8 janvier 1992 portant
organisation et fonctionnement du Fonds de Développement de la Formation
Professionnelle (F.D.F.P) ;
· Décret N°2006-118 du 07 Juin 2006
· Décret 2011-222 du 07 septembre 2011
· Arrêté no 1070 MEF/DGCPT.
129
ANNEXE 8 : CAHIER DES CHARGES
DE LA COMMANDE DE L'EVALUATION DU DISPOSITIF DE FORMATION DE LA
DGTCP
I- EXPOSÉ DE L'OBJET ET DES MOTIFS
L'évaluation de son dispositif de formation est
aujourd'hui plus qu'une nécessité évidente pour le
Trésor Public de Côte d'Ivoire.
En effet, conscient que la formation constitue un
précieux outil, dans la mesure où elle permet d'enclencher et
d'entretenir un processus d'adaptabilité permanente et de mettre
à jour constamment les ressources en savoir et en qualifications des
agents face à l'obsolescence rapide des compétences, le
Trésor Public ivoirien, dans son évolution, a accordé une
importance relative au renforcement des capacités de ses agents.
Cependant, le dispositif de formation n'est pas
évalué par sa tutelle qui est la DGTCP. Il n'est
évalué ni économiquement, ni sur les méthodes
éducatives et pédagogiques utilisées pour transmettre le
savoir, ni sur les aptitudes des enseignants à le transmettre.
L'évaluation du niveau de réalisation du plan d'actions que
réalise la DF ne peut permettre de jauger le niveau d'efficacité
et d'efficience du système. En outre, les informations rapportées
par la DF porte sur des indicateurs quantitatifs alors qu'ils pourraient
être axés sur une évaluation qualitative des actions
menées. La DGTCP doit certes se soucier du nombre d'agents formés
ou du nombre de formations réalisées mais devrait aussi et
surtout vérifier l'impact de la formation reçue sur les agents et
sur leur insertion sociale et /ou professionnelle.
Aussi, la DGTCP a-t-elle décidé de faire
évaluer son dispositif de formation afin de corriger les failles et d'en
optimiser l'efficacité.
II- CHAMP DE L'ÉVALUATION
L'évaluation d'un dispositif de formation d'une
manière exhaustive, nécessitant plus d'investigations et donc de
moyens, la présente commande se limitera à une évaluation
institutionnelle et pédagogique.
Le modèle d'évaluation choisi : CIPP (contexte,
intrants, processus, produits), mettra l'accent sur les critères
d'efficacité de pertinence, de cohérence, de conformité,
d'efficacité, d'efficience et d'adhésion.
Ainsi l'échantillonnage sera très réduit
et ne concernera que quelques responsables d'entité, les correspondants
du réseau formations et les responsables d'associations et de syndicats
résidents dans la ville d'Abidjan.
III- OBJECTIFS DE L'ÉVALUATION :
ENJEUX ET RÉSULTATS ATTENDUS
Cette requête est à la mise en oeuvre
opérationnelle de la politique formation de la DGTCP,
spécifiquement en son point sur l'évaluation.
130
Elle constitue une réponse aux attentes des parties
prenantes. En effet, les parties prenantes (salariés, partenaires,
clients) du Trésor Public sont plus exigeants vis à vis du
respect des règles du droit comme sur la qualité des prestations
des services publics et cherchent de plus en plus à donner du sens
à leurs actes en termes de sécurité, de transparence,
d'information et d'écoute. En réponse à ces pressions, la
DGTC se doit de formaliser un certain nombre d'engagements visant à
offrir un environnement de travail attractif, empreint d'équité
et à renforcer la transparence pour assurer pleinement le rôle de
service public.
Cette évaluation a une finalité
stratégique. Les conclusions issues de cette activité serviront
d'outil d'aide à la décision dans la perspective de recadrage du
dispositif.
Elle a aussi une finalité mobilisatrice car elle a pour
objectif de fournir à la Direction Générale du
Trésor et de la Comptabilité Publique des informations sur le
bien fondé, l'efficience, l'efficacité, l'impact....de son
dispositif de formation afin d'apporter des compléments d'informations,
des adaptations et de corriger les failles à l'effet d'optimiser son
efficacité.
IV- QUESTIONS ÉVALUATIVES
Le questionnement évaluatif doit permettre de traduire
les objectifs généraux de la demande d'évaluation en
éléments vérifiables, observables, éventuellement
mesurables.
A cet effet, Les questions de cette évaluation doivent
être formulées en termes de « Dans quelle mesure... ?
». Elles devront surtout se rattachées aux critères de
l'évaluation (efficacité, pertinence, efficience,
cohérence ...).
V- ATTENTES MÉTHODOLOGIQUES
Le chargé d'évaluation aura à
définir et proposer l'approche méthodologique la plus à
même de réaliser les objectifs énoncés.
VI- INFORMATIONS EXISTANTES ET SOURCES
DISPONIBLES
Afin que le chargé d'évaluation puisse estimer
le temps nécessaire pour conduire son étude, les données
suivantes sont accessibles et pourront être consultées :
les actes portants création, organisation et
fonctionnement de la DGTCP ;
le guide des procédures de la DGTCP ;
le guide des procédures de la formation continue et
initiale ;
la politique de formation de la DGTCP ;
les statistiques et tableaux de bord des formations
réalisées de 2005 à 2012 ;
les résultats des évaluations à chaud des
formations réalisées de 2005 à 2012 ;
les résultats des évaluations à froid
réalisées de 2008 à 2012...
VII- 131
DISPOSITIF DE SUIVI DE L'ÉVALUATION Trois
entités sont présentes dans cette évaluation.
Le commanditaire : la Direction Générale du
Trésor et de la Comptabilité Publique, représentée
par son Directeur Général ;
l'instance de suivi : la Direction de la Qualité et de la
Normalisation, représentée par son Directeur ;
et l'évaluateur : KOUASSI Adou Anthelme.
VIII- PHASAGE ET CALENDRIER
L'évaluation durera trois (3) mois : du 17 juin au 17
août 2013. Cette période et sa division selon les
différentes étapes et objectifs est précisé dans le
tableau suivant :
Périodes
|
17 au 23 juin
|
|
24 juin au
juillet
|
07
|
08 au 21 juillet
|
22 juillet au 04 août
|
05 au 17 août
|
|
Activités (objectifs)
|
Appropriation la demande
|
de
|
Déconstruction reconstruction programme
|
-
du
|
Élaboration -
formalisation
|
Collecte traitement -
analyse de l'information
|
Rédaction présentation rapport
d'évaluation
|
et du
|
|
IX- RESTITUTIONS ATTENDUES
A l'issue de l'évaluation, un rapport d'évaluation
finale sera élaboré et remis à la DGTCP. Le rapport final
sera validé par le comité de pilotage.
132
ANNEXE 9 : QUESTIONNAIRE
D'EVALUATION DU DISPOSITIF DE FORMATION DE LA DGTCP
Vos appréciations nous permettent d'améliorer
la qualité de nos services. Merci de nous apporter le maximum
d'informations
Ce questionnaire a été élaboré
pour une évaluation du dispositif de formation du Trésor Public
Référent : KOUASSI Adou Anthelme (06 48 27
85 - 02 46 28 73)
LEGENDE :
1. Non- très insuffisant- un peu- pas du tout
satisfaisant
2. Insuffisant- insatisfaisant
3. Satisfaisant- bien- bon
4. Oui- très satisfaisant- très bien
5. Excellent
CRITERES
|
NOTE
(cochez la case du chiffre qui correspond à votre
réponse)
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
PERTINENCE
|
Les programme de formations à l'attention des agents
de la DGTCP répondent-ils à vos attentes (thèmes
traités et leur contenu, acquisition de connaissance, pertinence)
?
|
|
|
|
|
|
Les objectifs envisagés par la politique de
formation répondent-il aux besoins de formation exprimés par les
agents du Trésor public ?
|
|
|
|
|
|
Ya t-il eu une traduction de vos besoins prioritaires en
objectifs de formation ?
|
|
|
|
|
|
Les objectifs de formation sont ils cohérents avec les
besoins de compétences des agents de la DGTCP ?
|
|
|
|
|
|
EFFICACITE
|
Le dispositif de formation a t- il permis à la
DGTCP d'atteindre ses objectifs en termes de renforcement des
compétences de ses agents ?
|
|
|
|
|
|
Le dispositif de formation a t- il permis de renforcer les
capacités d'un nombre élevé d'agents dans votre service
?
|
|
|
|
|
|
Les programmes des formation sont- ils répondu
à vos attentes (thèmes traités et leur contenu,
acquisition de connaissance, pertinence) ?
|
|
|
|
|
|
Le dispositif de formation permet- il d e prendre en charge
tous vos besoins de formation ?
|
|
|
|
|
|
EFFICIENCE
|
Les ressources (humaines, matérielles et
financières) allouées au dispositif de formation vous semblent-
elles suffisantes ?
|
|
|
|
|
|
Le dispositif de formation permet- il d'utiliser de
façon rationnelle les moyens mis à disposition pour renforcer les
compétences des agents du Trésor Public ?
|
|
|
|
|
|
Les moyens utilisés pour la formations des agents du
Trésor Public sont- ils appropriés ?
|
|
|
|
|
|
Les périodes de formations vous semblent- elles
appropriées ?
|
|
|
|
|
|
EQUITE
|
Les méthodes et outils utilisés lors des
formations sont ils adaptés aux caractéristiques des participants
(âge, expérience professionnelle, fonction exercé)
?
|
|
|
|
|
|
Pensez vous que le genre soit pris en compte dans le
renforcement des capacités des agents du trésor public ?
|
|
|
|
|
|
La formation participe t- elle à la réduction
des disparités entre les agents ?
|
|
|
|
|
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Toutes les composantes (catégories, emploi, grades...)
du Trésor Public sont- elles prises en compte dans le cadre de la
formation?
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IMPACT
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Les formations auxquelles vous avez participé vous
ont- ils permis d'atteindre vos résultats dans votre service ?
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Le dispositif de formation de la DGTCP permet- il un
transfert des compétences acquises lors des formations sur le terrain
?
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Constatez-vous des changements notables dans vos services qui
peuvent être imputés au dispositif de formation du Trésor
Public ?
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Le dispositif de formation de la DGTCP a t- il impacté
la performance de votre service et celle du Trésor Public?
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133
ANNEXE 10 : GUIDE D'ENTRETIEN AVEC LE PERSONNEL DE LA
DF
1. Dans quelle mesure la mission de la DF est-elle bien
définie et inspire le comportement des acteurs de la formation ?
2. Dans quelle mesure les acteurs adhérent- ils
à la mission de la DF au point de se l'approprier ?
3. La mission est-elle mise à jour et adossée
à une série d'objectifs biens définies ?
4. Ces objectifs sont-ils conformes à la mission
énoncée ?
5. Quelles sont les valeurs clés et les convictions
qui inspirent le comportement des agents de la DF ?
6. Existe-t-il une stratégie organisationnelle de la
DF ?
7. Cette stratégie est elle accepté et
soutenue par tous ?
8. La stratégie a-t-elle permis d'éclaircir
les priorités en donnant à la DF la possibilité de mesurer
sa performance ?
9. La stratégie de la DF définie t- elle les
occasions et les contraintes concernant l'acquisition de ressources
essentielles ?
10. Existe-t-il un processus pour suivre l'application de la
stratégie ?
11. Pensez-vous que le dispositif de formation de la DGTCP
ait atteint ses résultats au regard des objectifs fixés dans la
politique de formation ?
12. Pensez-vous que les résultats du dispositif de
formation de la DGTCP soit à la hauteur des moyens (humain,
matériel, budgétaire) qui lui sont alloués ?
13. Pensez-vous que le dispositif de formation de la DGTCP
ait impacté la performance de votre service et celle du Trésor
Public?
14. Pensez-vous que toutes les composantes
(catégories, genres, emploi, grades...) du Trésor Public soit
prise en compte dans le cadre de la formation des agents
?
15. Pensez-vous que les objectifs des formations auxquelles
vous avez participé répondent correctement aux problèmes
que vous avez identifiés ou à vos besoins réels ?
134
TABLE DES MATIERES
AVANT- PROPOS 5
REMERCIEMENTS 6
SIGLES ET ABREVIATIONS 7
LISTE DES TABLEAUX 8
RESUME 9
SOMMAIRE 10
INTRODUCTION 11
PREMIERE PARTIE : CONTEXTE GENERAL DU TRAVAIL 14
I- PRESENTATION DE LA DIRECTION DE LA FORMATION 14
I-1- MISSIONS 16
I-2- FONCTIONNEMENT ET ORGANISATION 16
I-2-1 Les services rattachés 17
I-2-2 Les sous-directions 17
I-2-2-1 La sous-direction de la formation initiale et des stages
17
I-2-2-2 La sous-direction de la formation continue 17
II- LE DISPOSITIF DE FORMATION 18
II-1-HISTORIQUE 18
II-1-1 DE 1960 -1990 18
II-1-2 De 1990 A 2001 19
II-1-3 De 2001 A 2011 20
II-2 LES MOYENS MATÉRIELS 20
II-3 LES MOYENS HUMAINS 21
II-4 LES MOYENS FINANCIERS 22
II-5 LE MANAGEMENT 22
II-6 MÉTHODE DE FORMATION 23
II-6-1 Identifier et analyser les besoins de compétences
et de formation 23
II-6-2 Concevoir et formaliser des actions de formation 24
II-6-3 Réaliser et animer les formations 24
II-6-4 Évaluer les formations 24
II-7 POINT DES FORMATIONS 25
II-8 CATÉGORIES D'AGENTS FORMÉS 26
II-9 DOMAINES DE FORMATION 26
III- CONTEXTE ET JUSTIFICATION DU TRAVAIL 26
135
III-1- CONTEXTE 26
III-2- JUSTIFICATION 28
III-3- DIAGNOSTIC 29
III-3-1 Diagnostic interne 29
III-3-1-1 Forces 29
III-3-1-2 Faiblesses 29
III-3-2 Le Diagnostic externe. 30
III-3-2-1 Opportunités 30
III-3-2-2 Contraintes 30
III-4- CONSTATS 32
DEUXIEME PARTIE : APPROCHE THEORIQUE ET PROBLEMATISEE 33
I- DEFINITION DES CONCEPTS 33
I-1- ÉVALUATION D'UN DISPOSITIF DE FORMATION 33
I-1-1 Évaluer 33
I-1-2 Évaluation 33
I-1-3 Évaluation "d'un dispositif" de formation 34
I-1-4 Principaux types d'évaluation 36
I-1-4-1 Évaluation des processus 36
I-1-4-2 Évaluation sommative 37
I-1-3 Buts de l'évaluation des formations 37
I-1-4 Modèles dévaluation 39
I-1-4-1 Le modèle d'accréditation 39
I-1-4-2 Le modèle de Ralph Tyler 40
I-1-4-3 Le modèle décisionnel 40
I-1-4-4 Le modèle de Hammond 40
I-1-4-5 Le modèle CIPP de Stufflebeam 41
I-2- CONCEPTS PROCHES 42
I-2-1 Évaluation et Contrôle 43
I-2-2 Évaluation et Mesure 44
I-2-3 Évaluation et Audit 45
II- METHODOLOGIE DE TRAVAIL 46
II-1- ÉLABORATION DU PROJET 46
II-1-1- Identification de l'origine de la demande 46
II-1-2- Repérage de l'objet et choix du modèle
46
II-1-3- Élaboration du cahier des charges 48
II-1-4- Organisation du dispositif 48
136
II-2- CONDUITE DU PROJET 49
II-2-1- Déconstruction - reconstruction de la commande
49
II-2-1-1 Choix des éléments à évaluer
49
II-2-1-2 Critères et référentiels
d'évaluation 50
II-2-2-2-1 La pertinence 51
II-2-2-2-2 L'efficacité 51
II-2-2-2-3 L'efficience 51
II-2-2-2-5 L'impact 52
II-2-2- Formalisation de la demande 53
II-2-2-1 Construction des indicateurs 53
II-2-2-2 Questionnaire d'évaluation 54
II-2-2-3 l'entretien 55
II-2-2-4 La population cible 56
II-2-2-4-1 Les formés 56
II-2-2-4-2 Les agents de la DF 56
II-2-2-5 Élaboration et administration du questionnaire
57
II-2-2-6 Préparation et conduite des entretiens 57
II-3 COLLECTE ET TRAITEMENT DES DONNÉES 58
II-3-1 Présentation et interprétation des
données 58
II-3-1-1 Données documentaires et calculs statistiques
58
II-3-1-2 Données de l'enquête 64
II-3-1-2-1 Axe 1 : La pertinence 65
II-3-1-2-2 Axe 2 : L'efficacité 67
II-3-1-2-3 Axe 3 : L'efficience 69
II-3-1-2-4 Axe 4 : L'équité 71
II-3-1-2-5 Axe 5 : L'impact 74
II-3-1-3 Données de l'entretien 76
TROISIEME PARTIE : RAPPORT D'EVALUATION (Réponse à
la lettre de commande) 78
I- CONSTATS ET JUGEMENTS DE L'EVALUATION 78
I-1 ÉVALUATION INSTITUTIONNELLE 78
I-1-1 Structure organisationnelle 79
I-1-1-1 Organisation administrative (voir annexe) 80
I-1-1-1-1 Le Directeur de la formation 80
I-1-1-1-2 Le Sous-directeur de la Formation Initiale 80
I-1-1-1-3 Le Sous-directeur de la Formation Continue 81
I-1-1-1-4 Les chefs de services 81
137
I-1-1- 2 Organisation financière 81
I-1-1-3 Organisation communicationnelle 82
I-2 ÉVALUATION PÉDAGOGIQUE 82
II- RECOMMANDATIONS 88
II-1 Généralités 88
II-2 Au niveau institutionnel 91
II-2-1 La gestion administrative 92
II-3 Au niveau pédagogique 92
II-3-1 L'évaluation des formations 92
II-3-2 Le profil des produits du dispositif de formation 94
II-3-3 Formation des formateurs 95
II-3-4 Élaboration d'un référentiel
pédagogique 96
II-3-5 Élaboration d'un référentiel
professionnel 96
II-3-6 Élaboration d'un référentiel de
compétences 96
II-4 Recommandations générales pour la performance
du dispositif de formation 97
II-4-1 Une culture de l'organisation 97
II-4-2 Planification stratégique 97
CONCLUSION 99
LEXIQUE 100
BIBLIOGRAPHIE 108
I- OUVRAGE 108
I-1- OUVRAGES SPÉCIALISÉS 108
I-2- LITTÉRATURE GRISE 109
II- INTERNET 110
III- MOTEUR DE RECHERCHE 110
ANNEXES 111
ANNEXE 1 : ORGANIGRAMME DE LA DIRECTION GENERALE DU
TRESOR ET
DE LA COMPTABILITE PUBLIQUE 112
ANNEXE 2 : ARRÊTE PORTANT ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DE
LA
DIRECTION DE LA FORMATION 114
ANNEXE 3 : ORGANIGRAMME DE LA DIRECTION DE LA FORMATION 120
ANNEXE 4 : POLITIQUE FORMATION DE LA DIRECTION GENERALE DU
TRESOR ET DE LA COMPTABILITÉ PUBLIQUE 121
ANNEXE 5 : FEUILLE DE ROUTE DES CORRESPONDANTS FORMATION 125
ANNEXE 6 : LES DIFFÉRENTES PHASES DU SYSTÈME DE
FORMATION DE L'IFRC
DKC 127
138
ANNEXE 7 : TEXTES RÉGLEMENTAIRES
RÉGISSANT LA FORMATION
CONTINUE A LA DGTCP 128
ANNEXE 8 : CAHIER DES CHARGES DE LA COMMANDE DE L'EVALUATION
DU
DISPOSITIF DE FORMATION DE LA DGTCP 129
ANNEXE 9 : QUESTIONNAIRE D'EVALUATION DU DISPOSITIF DE
FORMATION DE LA DGTCP 132
ANNEXE 10 : GUIDE D'ENTRETIEN AVEC LE PERSONNEL DE LA DF
133
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