II- Les modes de recrutement du personnel administratif
et d'encadrement
Le mode de recrutement actuel diffère quand il s'agit
du personnel administratif (personnel de direction) ou du personnel
d'encadrement. Comment sont-ils donc recrutés ?
II-1 Le personnel de direction
Le personnel administratif est constitué du chef
d'établissement, du censeur, du surveillant général et de
l'intendant. Dans notre pays, c'est par l'arrêté
n°2003-054/MESSRS/DGESG/DGESTP portant établissement d'une liste
d'aptitude aux fonctions de chefs d'établissement (LAFCE), qu'un
professeur devient chef d'établissement. C'est aussi suite à une
sollicitation de la Direction Régionale que le professeur est
appelé à assumer la fonction de censeur ou de chef
d'établissement. C'est pour cela que tous les chefs
d'établissement reconnaissent n'avoir pas bénéficié
d'une formation dans une école avant d'occuper le poste.
Néanmoins, ces responsables bénéficient à travers
souvent de séminaires ou d'ateliers des séances de formation afin
d'améliorer leurs prestations tant sur le plan administratif que
financier. Ce qui leur confère au moins une somme de compétences
liées à la gestion administrative et financière des
établissements secondaires. Il en est de même des censeurs. Par
contre, la majorité des intendants et surveillants
généraux ont passé par l'école de formation suite
à l'admission à un concours et formés pendant deux (02) ou
trois (03) ans à l'Ecole Nationale de l'Administration et de la
Magistrature (ENAM) pour les premiers et l'Ecole Normale Supérieure
(ENS) pour les seconds. Des cinq (05) intendants enquêtés, un
61
(01) seul n'a pas été formé à
l'ENAM, il s'agit de IN3 soit 80% d'intendants formés. Quant aux
surveillants généraux, cinq (05) sur les sept (07) ont
bénéficié d'une formation à l'ENS soit 71% de
surveillants généraux formés.
Aucun chef d'établissement et aucun des censeurs n'ont
donc pas passé par une école de formation avant d'occuper leur
poste de travail actuel. Ils sont tous professeur de profession. Au fait,
aucune école de formation n'existe pour ces postes administratifs pour
le moment dans notre pays. A la question de savoir si les critères de
nomination dans les postes administratifs sont objectifs, la majorité
des professeurs répondent par non. Cela peut expliquer un tant soit peu
l'insubordination des collègues soulignée par plusieurs
professeurs enquêtés. Ils trouvent que les nominations
n'étant pas objectives, alors il n'y a pas de légitimité
pour le supérieur hiérarchique qui pourtant est
désigné par arrêté ministériel comme premier
responsable de l'établissement chargé de coordonner les
activités pédagogiques et administratives.
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