V. METHODOLOGIE
La méthodologie choisie pour cette étude est la
fois théorique et empirique. Sur le plan théorique ; il s'agira
de démontrer fondamentalement que la relation banque-entreprises est
dominée par un ensemble de critères propres aux banques
camerounaises telle qu'elle est perçue dans la littérature
économique. On montrera particulièrement le lien qui devrait en
théorie unir établissements bancaire et petites et moyennes
entreprises tout comme les raisons du rationnement des crédits
pratiqué par les établissements financiers camerounais à
l'égard des petites entreprises.
Pour analyser les facteurs qui expliquent les
difficultés d'accès des PME au financement bancaire, ainsi que
pour mesurer l'impact du comportement des banques sur le PIB, nous nous
appuyerons pratiquement sur les données secondaires des bulletins
mensuels de la BEAC, CNC de l'INS, FMI et de la Banque Mondiale. Comme
modèle de reference, nous aurons les travaux de McKinnon (1988),
Bencivenga et Smith (1991), Roubini et Sala-I-Martin (1992,1995), Levine (1997)
qui se sont imprégnés du paradigme théorique de la
relation entre libéralisation financière, développement
financier et croissance économique.
7 DSCE : Résumé exécutif ; 2. Vision et
objectifs ; 2.2. Objectifs de la stratégie de la croissance et de
l'emploi
Relation Banque-Entreprise et croissance économique
au Cameroun
Nous adopterons donc pour se faire une méthode
économétrique basée sur un modèle linéaire
qui nous permettra d'analyser la part des banques dans l'évolution
économique du pays. Cela à partir d'indicateur tels que les
crédits au secteur privé à court, moyen et long terme
(CCMLT) ; la masse monétaire (M2) ; le taux d'intérêts
(TIR) ainsi que le produit intérieur brut réel (PIBR). Ces
données proviennent de la BEAC et de la Banque Mondiale (WDI), et
l'étude est menée sur la période allant de 1980 à
2011.
VI. L'INTERET DE L'ETUDE
Le présent travail de recherche revêt un double
intérêt : il s'agit de l'intérêt théorique et
pratique.
? Intérêt théorique
Cette étude est d'un apport certain à la
communauté scientifique et universitaire dans la mesure, où elle
met en lumière l'importance de la relation banque-entreprise en portant
une attention soutenue sur les motifs qui limitent les banques dans leur
mission vis à vis des PME, ainsi que sur les difficultés
d'éligibilité des ces dernières au financement bancaire et
leurs implications sur l'émergence du pays. Certes, des études
ont déjà été faites à propos comme on le
verra plus loin, mais notre travail ne viendra que s'ajouter à celles
qui existent déjà.
? Intérêt pratique
- Pour les banques, l'étude apportera une contribution
particulière à une meilleure connaissance des entreprises
locales, ce qui conduira à une amélioration de la relation qui
existe déjà entre celles-ci. L'étude mettra
également en évidence le fait que les financements bancaires
restent la condition à l'expansion de nos PME et par conséquent
un levier assez important de la croissance économique.
- Aux promoteurs de la zone CEMAC en général et
à ceux du Cameroun en particulier, cette étude permettra de
comprendre qu'ils doivent changer leur façon de gérer ainsi que
leurs mentalités, s'ils veulent entièrement et efficacement se
faire accompagner par les banques. Ceci passe impérativement par la
soumission aux techniques modernes de gestion, ce qui requiert la participation
des experts en la matière.
Relation Banque-Entreprise et croissance économique
au Cameroun
- Aux pouvoirs publics et particulièrement au
Ministère en charge des PME et de l'artisanat8, au
Ministère de l'économie et de la planification, au
Ministère des Finances et à la COBAC. Cette étude apporte
un éclairage sur une relation banque-entreprise qui n'a jamais
été aisée et en toute ignorance des conséquences
que cela peu avoir sur l'économie.
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