PORTÉE DU SUIVI D'UNE POLITIQUE EAU,
HYGIÈNE ET ASSAINISSEMENT DANS LA BASE VIE D'UNE SOCIETE
FORESTIÈRE AU CAMEROUN :
CAS DE LA SEBC LOKOMO DU GROUPE VICWOOD
THANRY
Mémoire présenté en vue de l'obtention du
diplôme de Master 2 en suivi-évaluations des projets et
programmes
Par
DJOMOU POKA Brice
Numéro de dossier 7627
Sous l'encadrement de :
M. Nya Basile, Chef des exploitations
M. Melone André Marie, Chef du personnel
M. SAHA Ferdinand, coordonateur Amenagement et certification
du groupe
Sous le tutorat de :
Dr. MELI MELI Vivien,
Socio-environnementaliste
AOUT 2018
DEDICACES
Je dédie ce mémoire à ma tendre
épouse
A mon père qui a toujours cru en moi et m'a toujours
soutenu dans mes joies et mes peines à travers ses conseils,
A ma mère qui m'a toujours apporté son
précieux soutien dans tous mes projets,
A mes frères et soeurs qui m'ont toujours soutenu dans
les moments difficiles.
A toutes les personnes qui de près ou de loin ont
contribué à la réussite de cette formation.
REMERCIEMENTS
Avant toute chose, je tiens à remercier toutes celles
et tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la
réalisation de ce mémoire.
Mes remerciements vont particulièrement à
l'endroit des responsables du site pour leur accompagnement, Je citerais M.NYA
Basile, le Responsable des exploitations du groupe Vicwood Thanry, et par
ailleurs Responsable du site à Lokomo ; M. Melone André
Marie, Chef du personnel ; et M. SAHA Ferdinand, Coordonnateur des
cellules d'aménagement et de certification du groupe.
Ensuite à l'endroit de mon tuteur académique le
Dr Meli Meli Vivien pour sa patience et sa rigueur,
Mes remerciements vont également à tous mes
collègues de la cellule d'aménagement et de la certification
à Lokomo, pour leur soutien.
Je tiens autant à remercier tous les membres du
comité d'hygiène et salubrité au camp (CHSC)et des pairs
éducateurs de la SEBC Lokomo
Mes remerciements vont également à l'endroit de
tous les enseignants de l'OTC avec lesquels j'ai beaucoup appris pendant la
durée de ma formation
En fin, j'adresse mes remerciements les plus chaleureux
à tous mes camarades de la promotion de master 2 en
suivi-évaluation des projets et programmes de l'OTC, avec qui nous avons
passé 10 (dix) mois ensemble et dans des moments d'échanges
à distance.
Résumé
Depuis une décenniedéjà, trois volets
sont impératifs dans un système d'aménagement de
l'espace : il s'agit de l'eau, de l'hygiène et de
l'assainissement1(*). Ces
trois termes d'une compénétration avérée
révèlent des réalités nécessaires,à
travers la politique environnementale et sociale d'une entreprise
forestière, notamment dans la base vie. La SEBC -Lokomo, filiale du
groupe Thanry, est l'entreprise forestière dans laquelle nous avons
mené cette étude. En effet, une politique environnementale et
sociale inclut la prise en compte des mesures relatives à l'eau,
à l'hygiène et de l'assainissement. La question est de savoir,
quelle portée pour un meilleur suivi d'une politique eau, hygiène
et assainissement dans la base vie. Au-delà de démontrer que
c'est un aspect pris en compte dans la société forestière,
il s'agit davantage de montrer d'abord qu'un suivi spécifique pourrait
permettre d'assurer et de s'assurer de son impact sur la productivité et
le rendement de l'entreprise. Ensuite, deproposer au chef d'entreprise de faire
un programme spécifique d'améliorationdu suivi de la politique,
eau, hygiène et assainissementdans la base vie. Enfin, d'élaborer
un cadre logique relatif à la mise en oeuvre de cette
politique.
Après une revue de la littérature menée
sur les aspects généraux de l'eau, l'hygiène et de
l'assainissement, nous avions procédé par les observations, des
échanges (questionnaires + fiches de collecte des données), avec
différents groupes sociaux et individus spécifiques. Les
pratiques du terrain (politique de l'entreprise) ont été
comparées par la norme applicable.
L'accès à une eau potable influe
également de manière importante sur la santé et le
développement aux niveaux national, régional et local. Pour
certaines Régions, il a été démontré
qu'investir dans l'approvisionnement en eau et l'assainissement pouvait
déboucher sur un bénéfice économique net, dans les
cas où la réduction des effets sanitaires préjudiciables
et des coûts des soins de santé fait plus que compenser ces
dépenses. Cette constatation s'applique aux infrastructures
d'approvisionnement en eau de grande ampleur comme au traitement de l'eau de
consommation. L'expérience a également montré que les
interventions visant à améliorer l'accès à une eau
saine, qu'elles aient pour cadre de zone forestière ou pas,
bénéficient particulièrement au genre constitué,
une composante efficace des stratégies de gestion des infrastructures et
de la salubrité en général.
L'eau, l'hygiène et l'assainissement (EHA) influent de
façon considérable sur le mieux-être des populations qui de
plus en plus font face à des ressources limitées. Ainsi, au
centre de cette problématique, l'eau, doit être
gérée de façon responsable pour en assurer la
durabilité. Sa collecte, sa distribution, son traitement, sa
conservation comme sa consommation obéissent à des normes
rigoureuses, gages d'une bonne santé des populations.
Le maintien et l'amélioration de la santé des
populations sont étroitement liés à l'Hygiène.
Cette hygiène,vécue tant à l'échelle individuelle
que collective, requiert aussi un certain nombre d'attitudes et comportements.
Les communautés humaines, selon leurs perceptions et leurs moyens en
établissent souvent les règles.
Ces mêmes contraintes seront retrouvées dans le
concept d'assainissement étroitement lié à l'eau et
l'hygiène. Les différents déchets des consommations et
activités humaines s'ils ne sont pas gérés de façon
adéquate deviennent de fait un problème de santé humaine
et environnementale. A terme, le suivi de l'ensemble de ces règles
concernant l'EHAdevrait conduire vers une meilleure prise en compte et une
meilleure qualité de vie.
La conclusion suivante après notre étudeest que,
un meilleur suiviest impératif, conséquent du personnel
formé à la tache, et de la prise en compte de toutes les parties
prenantes ;ceci améliorerait le bien être des ayants
droits.
Toutes ces solutions montreraient que cette question qui se
pose au niveau global doit être d'abord traitée à
l'échelle de la politique EHA au niveau de la direction
générale du groupe Vicwood Thanry, basée à Douala,
et s'implémenter sur le site à Lokomo, pour un meilleur suivi.
Abstract
For a decade now, three aspects have been essential in a
management system of space: water, hygiene and sanitation. These three terms of
proven interpenetration reveal necessary realities, through the environmental
and social policy of a forest company, particularly in the life base. The SEBC
-Lokomo, a subsidiary of the Thanry group, is the forestry company in which we
conducted this study. Indeed, an environmental and social policy includes
taking into account measures relating to water, hygiene and sanitation. The
question is, what scope for better monitoring of a water policy, hygiene and
sanitation in the life basis? Beyond demonstrating that it is an aspect
considered in the forestry company, it is also about presenting a specific
monitoring could ensure its impact in its implementation, showing that specific
monitoring could make it possible to ensure and ensure its impact on the
company's productivity and performance. Then, to propose to the company manager
to make a specific program to improve the monitoring of thewater policy,
hygiene and sanitation in the life basis. Finally, to develop a logical
framework for the implementation of this policy.
After a review of the literature on the general aspects of
water, hygiene and sanitation, we carried out observations and exchanges
(questionnaires + data collection sheets) with different social groups and
specific individuals. Field practices (company policy) were compared by the
applicable standard.
Access to safe drinking water also impacts significantly on
health and development at the national, regional and local levels. In some
regions, it has been shown that investing in water and sanitation could lead to
a net economic benefit, where the reduction of harmful health effects and
health care costs more than offset these expenses. This applies to large-scale
water supply infrastructure like the water treatment at home. Experience has
also shown that interventions to improve access to safe water, whether for
forest area frame or not, benefits the most from efficient component of the
infrastructures management strategy and cleanliness.
Water, hygiene and sanitation (WASH) dramatically affect clean
wellness of the populations who facethe problem of limited resources. Thus, the
focus of this problem, water must be managed responsibly to ensure
sustainability. His collection, distribution, processing, preservation as its
consumption obey strict standards, pledges of good health of the people.
Maintaining and improving the health of populations are
closely related to hygiene. This hygiene lived both individually and
collectively, also requires a number of attitudes and behaviours. Human
communities, according to their perceptions and ways often set the rules.
Those same constraints will be found in the concept of
Sanitation closely linked to water and hygiene. The various waste human
consumption and activities if they are not properly managed is becoming a
problem of human and environmental health.Eventually, the monitoring of all of
these rules WASH should lead to a better recognition and better quality of
life.
The following conclusion after our study is that better
monitoring is imperative, therefore better monitoring of the staff trained in
the task, and consideration of all stakeholders; this would improve the
well-being of the rights holders.
All these solutions show that this question at the global
level must be first processed across the WASH policy at the Group Executive
Board Vicwood-Thanry, based in Douala, and implement on the Lokomo site for
better monitoring.
Liste des abréviations
AFOM: Atouts Faiblesses Opportunités
Menaces
ATIBT : Association Technique
Internationale des Bois Tropicaux
CM1: Cours Moyen première
année
CM2 : Cours Moyen deuxième
année
EHA : eau hygiène et
assainissement, en anglais WASH
« EHA » : avec
guillemet, cela symbolise une politique implicite EHA mise sur pied par la
société à travers ses actions, dans un programme
environnemental et social sur le site.
EP : Ecole Publique
EPI: Equipment de Protection Individuelle
HSE : Hygiène
Sécurité Environnement
OLB : Origine et légalité
des bois
OMD : Objectif du Millénaire pour le
Développement
OMS : Organisation Mondiale pour la
Santé
RSE : Responsabilité Sociale des
Entreprises
SEBC : Société
d'Exploitation des Bois du Cameroun
SWOT: Strengths Weaknesses Opportunities
Threats
VLO/VLC (Verification of Legal
Origin/Compliance)
WASH: Water, Sanitation and Hygiene
WC: water closed
CHAPITRE I : Introduction
générale
L'EHA (l'eau, l'hygiène et l'assainissement) est un
secteurclef dans lequel la communauté Internationale s'engage en
soutenantun développement à long terme et pérenne en
combinant desmesures à court, à moyen et à long terme avec
une approche globaleet durable, à chaque fois que cela est possible.Les
objectifs du millénaire pour le développement (OMD) dansle
domaine de l'accès à l'eau potable (cible 7.C) ayant pour butde
réduire de moitié la proportion de personnes vivant sans
accèsdurable à l'eau potable pourraientêtre
atteints2(*).
Au moyen de la méthodologie de gestion de cycle de
projet communautaire, cette étude encourage un processus interne
continud'identification et de capitalisation des succès majeurs et des
expériences acquises; ainsi, une stratégie
estélaborée en commençant sur le terrain. Cette
étude qui présente la politique interneEau, Assainissement et
Hygiène,présente un cadre opérationnel en matière
d'eau, d'assainissementet d'hygiène à la fois pour ses
interventions à court, à moyen et à long terme.
Ilest aussi présenté les principes directeurs
guidant ses interventions, les modèles d'action, les options detravail
soutenues et les références à des outils d'analyse en vue
d'établir, contrôler et évaluer les interventions.
I. Contexte et justification
La gestion forestière durable a très souvent
été définie comme un mode de gestion qui soit
économiquement rentable, écologiquement viable et socialement
équitable. Depuis lesommet de la terre à Johannesburg en 2002,
l'accent a été mis sur l'aménagement forestierdurable
comme élément à la fois de l'amélioration du
bien-être des populations locales et dudéveloppement
économique des pays, de la pérennité des forêts, et
de la conservation de labiodiversité.La dimension sociale apparaît
donc comme un des principaux aspects clés de la durabilité. Comme
le soutient l'ATIBT, « Il ne s'agit plusdemettre en oeuvre une
«contribution sociale » trop souvent synonymed'infrastructures
sociales minimalistes et parfois non fonctionnelles, mais de mettre en placeun
réel système de management social, qui s'intègre dans une
politique cohérente del'entreprise. Ce système de mangement
social doit être à la fois économiquement durable,
socialement viable, etdirectement profitable en termes de
bénéfices économiques et sociaux, tant pour l'entreprise
que ses ayants droits, ainsi que les autrespartenaires au
développement »3(*).
En effet, l'employeur est tenu d'assurer les conditions de vie
convenables aux travailleurs et àleurs ayants droit dans les sites de
travail et les bases vie. Ces volets concernent entre autrel'habitat, la
santé, la sécurité, l'eau potable, l'hygiène, la
formation, la scolarisation, l'alimentation, ... tout en respectant la culture
de tout un chacun ; et contribue de ce fait au développement local.
Certains volets, jugés importants, ont mérité une
attention particulière, car participent directement au bien-être
des populations vivant dans la base vie. Depuis une
décenniedéjà, trois volets sont impératifs dans un
système d'aménagement de l'espace : il s'agit de l'eau, de
l'hygiène et de l'assainissement. Ces trois termes d'une
complicité avérée sont nécessairestant dans la
macro environnement urbain, que dans la base vie d'une société
forestière. La SEBC -Lokomo, filiale du groupe Thanry, est notre champ
d'étude. Sa politique environnementale et sociale inclus la prise en
compte des mesures relatives à l'eau, de l'hygiène et de
l'assainissement. La question ici est de savoir quelle portée pour un
meilleursuivi d'une politique eau, hygiène et assainissement dans la
base vie.Au-delà de démontrer que c'est un aspect pris en compte
dans la société forestière, il est question aussi de
présenter qu'un suivi spécifique pourrait permettre d'assurer son
impact positif dans sa mise en oeuvre.
II. Objectifs de
l'étude
A. Objectif principal :
Montrerla portée du suivi de la politique WASH dans le
programme du volet social de la SEBC (société
forestière).
A.
B. Objectifs spécifiques
Ici, il s'agit de :
· Présenter les pratiques d'une politique d'Eau,
d'Hygiène et d'Assainissement dans la base vie ;
· Apprécier les risques liés aux conditions
d'eau, Hygiène et Assainissement dans la base vie ;
· Proposer des mesures visant à améliorer
les conditions d'eau, hygiène et assainissement dans la base
vie ;
· Orienter les efforts de politique EHA afin d'en
optimiser les bénéfices et d'en minimiser les effets
négatifs.
C. Méthodologie de travail
La synthèse bibliographique a été
menée tout au long de ce travail. Les grands thèmes de recherche
documentaire ont porté sur:
· Les aspects généraux de l'eau, de
l'hygiène et de l'assainissement ;
· Les plans d'aménagement forestiers ;
· le plan communal de développement de la commune
de l'arrondissement de Salapoumbé ;
· les rapports d'études et les documents
administratifs relatifs au site.
La première source de collecte de données c'est
l'observation. En plus de cela, des échanges se sont fait dans la base
vie par des enquêtes auprès des ménages afin d'approfondir
la collecte des données sur le terrain. Les fiches de suivi interne de
l'entreprise pour le compte de l'hygiène et de la salubrité dans
la base vie, ont servi de support de fiche d'enquête. Celles-ci ont
été complétées par des questionnaires
adressés à des groupes cibles (femmes, enfants, enseignants EP de
Lokomo, plombier, le personnel sanitaire, ...), (voir annexes 13). Ce
questionnaire a abordé la plupart des aspects de l'hygiène et de
l'assainissement à savoir:
· Le transport de l'eau potable ;
· La consommation d'eau potable ;
· La gestion des ordures ménagères ;
· La gestion des excrétas et des eaux usées
domestiques dans les ménages ;
· L'hygiène corporelle, et la
santé ;
· Etc.
Des guides d'entretien ont été
élaborés afin de collecter le maximum d'informations
auprès de responsables impliqués dans le projet.Etant
donné que l'enquêteur est en service dans l'entreprise, et vu que
tous les ménages sont accessibles, il a fait le tour entier de la base
vie, qui est un travail de routine. L'unité statistique a
été le ménage.L'analyse du problème s'est faite
à l'aide de l'arbre à problème et l'arbre à
objectif. Les commentaireset analyses ont été aidés des
théories sociologiques.
L'encadrement administratif a été assuré
par M. Nya Basile, Responsable du site, et M. Melone André Marie, le
Responsable administratif et du personnel.
Afin de répondre à notre problématique,
le présent mémoire est organisé en neuf (09)
chapitres :
Le premier chapitre traite de l'introduction, en
présentant le contexte et les objectifs ;
Le second, présente le contexte biophysique de la zone
d'étude. Ici, on a décrit l'entreprise, présenter le
milieu physique et biologique ;
Le troisième chapitre exhibe le contexte
économique de la zone d'étude, c'est-à-dire la
démographie, l'habitat, les associations, les infrastructures sociales
et les activités principales de la population ;
Le quatrième, porte sur la politique eau,
hygiène et assainissement dans l'entreprise, en d'autres termes, il
présente d'abord le cadre légal de sa mise en oeuvre sur le
site, ensuite ce qui est fait en matière de gestion de l'eau, de
l'hygiène et de l'assainissement sur le site et les difficultés
rencontrées ;
En cinquième chapitre, l'action du genre est ici
présenté, et son rôle dans la chaine ;
La portée d'une prise en compte absolue d'un
système EHA dans la base vie est présentée dans le
sixième chapitre ;
Le septième chapitre présente les
différents acteurs et leurs comportements.Bref une analyse
situationnelle est faite ;
Le cadre logique est présenté dans le
huitième chapitre ;
La conclusion (chapitre neuf) présente quelques
propositions en vue d'améliorer la mise en oeuvre de la politique eau,
hygiène et assainissement dans la base vie.
CHAPITRE II : Contexte
biophysique de la zone d'étude
Cette partie présente la zone d'étude, le milieu
physique, le sol et la végétation, les données
hydrographiques et pluviométriques, le milieu humain, et l'habitat.
I. Description de l'entreprise
La base vie de la société
forestière SEBC est située dans la région de l'EST
Cameroun, dans le département de la Boumba et Ngoko, arrondissement de
Salapoumbé, à 150 km de Yokadouma. Elle couvre une superficie de
35,7836 ha, et se situe à 02°41'26'' (nord), 15°27'40''
(Est).
La SEBC est une société du groupe
Vicwood-Thanry, entreprise forestière spécialisée dans la
production des grumes et du sciage. A Lokomo, deux (02) autres
sociétés sont greffées à elle : la SAB et la
CIBC, du même groupe.
La société compte plus de 400 ouvriers
répartis dans plusieurs services. Elle a des équipes du chantier
qui mène les activités de production en forêt.Les services
administratifs et du personnel, garage, transformation (scierie), une
cellule d'aménagement et de certification qui s'occupe des
aspects techniques de l'aménagement forestier et de la gestion durable.
Elle est constituée d'un responsable du volet social, d'un responsable
HSE (Hygiène-Sécurité-Environnement), d'un responsable du
suivi exploitation. Tous les ouvriers sont logés dans une base vie
créée par l'entreprise elle-même. À la question de
savoir ce que c'est qu'une base-vie ?Nous pouvons dire qu'il s'agit d'un
aménagement destiné à accueillir le personnel de chantier
et à apporter aux ouvriers des éléments de confort
nécessaires afin de travailler dans des conditions humaines acceptables.
L'installation des structures et infrastructures sociales
ainsi sur leur configuration sont encadrées strictement par des normes
nationales et internationales : école, point d'eau, toilette, aire
de jeu, fosses à ordures,...
Depuis 2014, la société a un double certificat
international : OLB (Origine et légalité des bois) par
Bureau Veritas, et VLO/VLC (Verification of Legal Origin/Compliance) de
Rainforest Alliance.
OLB ou VLC sont des labels qui garantissent la gestion
légale des forêts.
Ces certificats donnent la possibilité de
témoigner du savoir-faire auprès des utilisateurs du bois et du
grand public. Ceux-ci souhaitent avoir la garantie que l'achat de produits
fabriqués à base de bois ne contribue pas à la destruction
des forêts. Car le marché demande de plus en plus de produits
respectueux de l'environnement et socialement responsables. Cette certification
présente plusieurs avantages parmi lesquels:
· Une origine durable de votre matière
première : le respect de l'équilibre entre les fonctions
écologiques, économiques et sociales ;
· La Responsabilité Sociale des Entreprises
(RSE) ;
· Maîtrise du risque au niveau social ;
· Adhérer à un système basé
sur des critères environnementaux et sociaux internationaux ;
· Un suivi fiable par des organismes de certification
spécialisés, accrédités par des instances
nationales et internationales compétentes.
Carte 1 : Carte de localisation du
site
Carte 2 : Carte base vie
II. Milieu
physique
A. Géologie et pédologie
La zone est située sur un socle cratonique d'âge
précambrien à cambrien composé d'un complexe de base
très ancienne à migmatites et micaschistes. Ces formations
géologiques sont superposées par des sols de type ferralitique
rouges à rouges vifs, avecune couche humifère assez importante
due à la décomposition permanente des débris
végétaux. Par ailleurs, on note la fréquence de carapaces
ferrugineuses dans ces sols alors que les bordures de cours d'eau sont
occupées par des sols hydromorphes. La couleur de ces sols justifie
celle des poussières que le passage des engins (pendant le drainage)
où des véhicules sur la route.
L'ensemble de la zone est une pénéplaine
d'altitude oscillant entre 300 et 500 mètres où on peut observer
des pentes à l'origine de certains érosions.
On distingue aussi les sols ferralitiques rouges
dérivés des roches métamorphiques, et les sols
ferralitiques rouges dérivésde roches basaltiques à
intrusions doléritiques.
B. Données hydrographiques
La base vie est drainée par un petit cours qui tend
à disparaitre peu à peu appelé communément
« salé salé ».Ce cours d'eau se jette au nord
de la base vie dans un affluent de la rivière
« Lokomo ». Leréseau hydraulique n'est pas
très dense. Ces cours d'eau sont parfois utilisés par des
habitants de la base vie et riverains, dans des travaux domestiques et parfois
commerciaux (vin de maïs).
C. Données
pluviométriques
Les hauteurs d'eaux recueillies varient de 09 à 258mm
par mois, etune moyenne de 1500mm de pluie par an. Les températures se
situent autour de 25°c.
Tableau 1: relevé pluviométrique du
site de Lokomo entre Janvier et Décembre 2017
mois
|
précipitations (mm)
|
température (°c)
|
janvier
|
9
|
25,1
|
février
|
42
|
26
|
mars
|
59
|
23,5
|
avril
|
147
|
24,3
|
mai
|
247
|
24
|
juin
|
127,5
|
26
|
juillet
|
138
|
25,7
|
août
|
191
|
25,3
|
septembre
|
258
|
27
|
octobre
|
187
|
25
|
novembre
|
202,5
|
26
|
décembre
|
54
|
25
|
Total :
|
1662
|
|
Sources : relevé pluviométrique du
site
Figure1 : diagramme des données
pluviométrique du site en 2017
III. Milieu biologique
A. Végétation
La SEBC Lokomo est situé en plein coeur de la
forêt dense semi décidue caractérisé par la
présence d'essences primaires : des Ulmacées (ONADEF,
1999)4(*). Avec le temps,
les zones d'agroforesteries se sont formées autour du village Lokomo en
général, de la base vie en particulier. A l'intérieur de
cette base vie nous avons néanmoins des tecks et des arbres fruitiers.
Cette végétation retient par ailleurs des
particules (aérosols) issues de sciage du bois à la scierie,
nocifs pour la santé.
B. Faune
La faune de la zone est assez riche et diversifiée,
à cause de sa proximité avec la forêt. On y rencontre le
gorille (gorilla gorilla), le chimpanzé (pan troglodytes), les
vipères, des civettes, des crocodiles, et du poisson dans la
rivière. A l'intérieur même de la baser vie, nous avons des
mambas verts, des rats, des souris, et les animaux domestiques tels le chat, le
chien, les poules, les porcs, ...
Le braconnage y est pratiqué relativement à une
basse fréquence. La lutte contre ce phénomène au sein de
la société passe par une bonne sensibilisation et une proposition
des mesures alternatives d'approvisionnement en protéines animales.
CHAPITRE III : Contexte
socio-économique de la zone d'étude
Il s'agit ici de décrire ce que nous avons comme
démographie, la cartographie par ethnie, découpage par bloc, et
le type d'habitat dans lequel ils vivent.
I. Démographie
Le site compte environ 1634 habitants (données centre
de sante suite à un recensement pour la distribution des moustiquaires
imprégnées, en 2015). Les ouvriers seuls sont au nombre de 352
personnes. A ce dernier chiffre, on y adjoint leur famille et des riverains les
plus proches.
Tableau 2 : Répartition du personnel par
région
Régions
|
Nombres
|
Pourcentages
|
Adamaoua
|
6
|
1,70
|
Centre
|
51
|
14,49
|
Est
|
246
|
69,89
|
Extrême nord
|
2
|
0,57
|
Littoral
|
14
|
3,98
|
Nord
|
1
|
0,28
|
Nord-ouest
|
1
|
0,28
|
Ouest
|
17
|
4,83
|
Sud
|
8
|
2,27
|
Sud-ouest
|
3
|
0,85
|
Etranger
|
1
|
0,28
|
Expatriés
|
2
|
0,57
|
Total
|
352
|
100,00
|
Données 2018 services du personnel site SEBC
Lokomo
Figure2 : diagramme de représentation des
ouvriers par région
II. Habitat
La base vie est composée de plusieurs blocs qui sont
à leur tour faites de plusieurs maisons. Ces dernières sont
construites en planches en générale, dallé en béton
pour certains et en plancher pour les autres. Comme le montre le plan
ci-dessous en figure 3, les toilettes sont à l'extérieur de la
maison d'habitations. Les blocs portent les noms des essences
Figure 3 : plan de maisons base vie SEBC Lokomo
(source équipe construction)
3m
Douche
Véranda arrière
Dessin : Brice Poka, 2018
Les cases sont composées d'un bâtiment principal
et d'une annexe en arrière servant de cuisine, magasin, et toilettes.
Les toilettes doubles ont été construites dans les nouvelles
cases. En d'autres termes c'est un plan récemment mis en application. Le
site compte aujourd'hui 15 logements avec double toilettes sur 235 au total.
III. Les associations, groupes ethniques et religions
A la SEBC Lokomo, la structure de la population reflète
celle de la région en générale. La population y est assez
cosmopolite en termes d'origine ou de groupes ethniques. Les autochtones sont
constitués des pygmées Baka (majoritaires), les
Bangando et les Mbimo. Les allogènes quant à
eux sont constituées d'une part, des ressortissants
Kounabembé et Mvon-mvong, venus du nord du
département. Et d'autre part, des ressortissants d'autres pays africains
tels le mali, la Centrafrique, le Congo, ou la Mauritanie. Les allogènes
de nationalité camerounaise sont surtout des travailleurs de la
société d'exploitation forestière.
Sur le plan religieux, Lokomo est dominée depuis de
longues dates par l'église catholique, l'église
presbytérienne camerounaise et l'islam. Mais depuis quelques temps,
plusieurs autres églises ont vu le jour et on en dénombre
aujourd'hui 8 différentes.
IV. Infrastructures
sociales
Sur le plan sanitaire, la base vie de la SEBC Lokomo est
desservie par un centre de santé privé ; ce centre de
santé apporte des soins gratuits aux employés de la
société et à leurs familles nucléaires.
Sur le plan scolaire, nous notons que l'éducation de
base est assurée par une école maternelle et une école
publique à cycle complet. L'école publique de Lokomo est le
principal lieu de sensibilisation pour une éducation environnementale
améliorée.
Sur le plan communicationnel, deux réseaux
téléphoniques permettent une communication relativement
fluide.
V. Activités de la population
La population de Lokomo vit de la forêt d'où elle
tire de droits d'usage des produits tant alimentaires, médicaux,
artisanaux, que domestique. Les déchets de bois de l'usine de
transformation du bois sont utilisés pour la cuisine. Les populations
pratiquent une agriculture itinérante sur brulis orientée
uniquement en grande partie vers la consommation familiale. Quand il y a vente,
elle se fait sur place au niveau du village, dans un marché qui a
été construit à cet effet. Les produits les plus
cultivés sont : le plantain, le manioc, l'arachide, et le
maïs.
La pêche est pratiquée de manière
artisanale en période d'étiage.L'élevage est très
peu développé et reste artisanal.
CHAPITRE IV : Politique eau,
hygiène et assainissement
La planification de l'aménagement du site est une
étape importante pour la bonne mise en oeuvre des infrastructures
sociales et environnementales, et particulièrement des activités
« EHA ». Elle prend en compte entre autre la volonté
du concessionnaire, la stratégie adaptée par les acteurs,
l'accessibilité au site, la topographie, l'espace.
Il n'existe pas de manière explicite (formelle) une
politique d'eau, d'hygiène et d'assainissement (EHA) dans la base vie du
site. Mais la politique environnementale et sociale mise sur pied implique ces
mesures.
Toute la durée des activités sur le site, le
responsable du site est en charge du système de gestion des
infrastructures, de leur maintenance et de consulter les ouvriersafin
d`évaluer leur satisfaction quant à l'usage des ouvrages
installés et leurs potentiels problèmes. Pour l'accompagner sur
le site,un comité d'hygiène et salubrité au camp (CHSC) a
été mis sur pied, composé de plusieurs acteurs. Le
Responsable du volet social est l'acteur principal (coordonnateur du dit
comité), responsable en charge de faire le suivi des activités
sociales, parmi lesquelles « EHA »au niveau de la base vie,
en collaboration avec leResponsable Hygiène sécurité
environnement (qui est beaucoup plus axé sur la qualité de l'eau
et les questions d'hygiène et sécurité dans le site
industriel). Cette phase de coordination permet de définir quelles sont
les réparations et réhabilitations d'ouvrage qui sont entrepris
pour permettre l'épanouissement des ayants droits.
Toutes les infrastructures et ressources mises en place
reflètent les vulnérabilités, besoins et
préférences des ayants droits dans la gestion et l'entretien des
infrastructures et ressource « EHA » si cela est
jugé approprié.
Les membres du CHSC ciblées sont conscients des
rôles qui sont les leurs, dans la promotion des activités
liés à l'eau, l'hygiène et l'assainissement.Ilssont
mobilisés pour adopter des mesures individuelles et collectives
empêchant la détérioration des conditions d'hygiène
et en pratiquant des comportements de protection pour leur santé et
bien-être.
Cette partie présentera donc les acquis de la SEBC en
matière d'infrastructures hydrauliques (gestion de l'eau), les mesures
d'hygiène telles que appliquées, de même que le
système d'assainissement mis en place, et surtout le rôle et la
prise en compte du genre. Cela nous permettra d'apprécier les limites de
la politique « EHA » telle que appliquée sur le
site. Avant, nous vous présenterons quelques textes juridiques qui
régissent l'activité au Cameroun, et qui servirait de support
à l'entreprise.
I. Cadre légal environnement et
social applicable dans la base vie
Au Cameroun, pour ce qui est des aspects
socio-environnementaux, leur prise en compte relève de la
responsabilité de nombreux départements ministériels
sectoriels. Cependant, le Ministère de l'Environnement, de la Protection
de la Nature et du Développement Durable est responsable à titre
principal de la politique environnementale du Cameroun. Le Ministère des
Affaires Sociales est chargé à titre spécial de la
protection sociale de toutes les couches de la population, le Ministère
de l'eau et de l'énergie chargé de la qualité de l'eau de
consommation par ailleurs, pendant que le Ministère des Domaines, du
Cadastre et des Affaires Foncières est responsable des questions
liées à la sécurisation des sites d'implantation des
microprojets. Ces quatre départements ministériels sont fortement
impliqués dans la prise en compte des aspects socio-environnementaux.
La politique du site est de veiller à ce que les
ayants droits aient accès à l'eau de qualité et en
quantité suffisante, ainsi qu'à un assainissement
amélioré. L'amélioration de services d'accès
à l'eau potable et à l'assainissement dans la base vie, y compris
l'école publique et le centre de santé, sont des axes
d'intervention.
En matière sociale et environnementale, le Cameroun est
partie prenante à de nombreuses initiatives internationales
(Conventions, Accords et Traités), régionales et
sous-régionales, visant à matérialiser sa volonté
de conduire le Cameroun vers le développement durable.
Dans le domaine social, les instruments pertinents à
considérer sont:
Ø La Déclaration Universelle des Droits de
l'Homme du 10/12/1948 ;
Ø Convention n°169 relative aux peuples
indigènes et tribaux (1989). Elle couvre toute une gamme de questions,
dont les droits aux terres, l'accès aux ressources naturelles, la
santé, l'éducation, la formation professionnelle, les conditions
d'emploi etles contacts transfrontaliers.
Dans le domaine de l'environnement, la loi 96/12 du 5
Août 1996, portant Loi-cadre relative à la Gestion de
l'Environnement fixe le cadre général de la gestion de
l'environnement au Cameroun, cadre qui s'applique aux forêts, à la
faune, aux ressources halieutiques, aux établissements classés et
aux aspects sociaux. Capitalisant les dispositions de nombreuses conventions
internationales en matière d'environnement auxquelles le Cameroun a
souscrit, elle stipule clairement que le promoteur de tout projet d'envergure
est tenu d'élaborer au préalable une étude d'impact sur
l'environnement.
Sur le plan institutionnel, le secteur de l'eau et de
l'assainissement a connu une évolution historique en relation avec la
prise de conscience politique grandissante des enjeux et du rôle de l'eau
dans le processus de développement socio-économique du pays. Et
surtout que, Les activités d'approvisionnement en eau et de gestion de
l'assainissement sont accompagnées d'un volet de promotion de
l'hygiène et l'assainissement.
Ci-dessous des textes juridiques qui régissent
l'activité au Cameroun en général et dans la base vie de
la SEBC en particulier :
Tableau 3 : des textes juridiques qui
régissent l'activité au Cameroun
eau
|
Décret N° 2001/161/PM du 08 mai 2001 fixant les
attributs, l'organisation et le fonctionnement du comité national de
l'eau
|
Décret N° 2001/163/PM du 08 mai 2001
réglementant les périmètres de protection autour des
points de captage, de traitement et de stockage des eaux probabilisables
|
Arrêté N° 18/MTPS/SG/CJ du 26 Mai 1993
fixant les conditions auxquelles doit répondre le logement fourni aux
travailleurs, le taux minimum et les modalités d'attribution de
l'indemnité compensatrice de logement
|
Hygiène et assainissement
|
Décret N°2008/0737/PM du 23 avril 2008 fixant les
règles de sécurité, d'hygiène et d'assainissement
en matière de construction
|
Décret N°2012/2809/PM du 26 septembre 2012 fixant
les conditions de tri, de collecte, de stockage, de transport, de
récupération, de recyclage, de traitement et d'élimination
finale des déchets.
|
Décret N°2013/0171/PM du 14 février 2013
fixant les modalités de réalisations des études d'impacts
environnementales et sociales (EIES)
|
Arrêté N° 18/MTPS/SG/CJ du 26 Mai 1993
fixant les conditions auxquelles doit répondre le logement fourni aux
travailleurs, le taux minimum et les modalités d'attribution de
l'indemnité compensatrice de logement
|
Arrêté N° 003/MINEPDED du 15 Octobre 2012
fixant les conditions spécifiques de gestion des déchets
médicaux et pharmaceutiques
|
Loi N° 96/12 du 05 Aout 1996 portant loi cadre relative
à la gestion de l'environnement
|
Loi N° 2004/003 du 21 Avril 2004 régissant
l'urbanisme au Cameroun
|
Loi N° 92/007 du 14 Aout 1992 portant sur le code du
travail
|
Bureau international du travail, recueil des directives
pratiques sur la sécurité et la santé dans les travaux
forestier
|
Convention collective des entreprises d'exploitation, de
transformation des produits forestierset activités annexes, 2003
|
Normes de constructions FAO, chapitre 8, implantation,
construction et hygiène des bases vies.
|
II. Gestion de
l'eau
La gestion de l'eau est un enjeu important dans les
sociétés actuelles. Elle procède d'un souci de mieux
rationnaliser et de sécuriser cette denrée précieuse pour
mettre en oeuvre une politique durable. Un ensemble de comportements et
pratiques est adopté dans la base vie, dans le traitement de l'eau, la
protection des points d'eau, l'approvisionnement, le transport, la conservation
et la consommation de l'eau
A. A. Les qualités d'une eau potables
L'eau potable est une eau incolore, inodore, sans saveur et
sans danger pour la santé.C'est une eau provenant d'une adduction d'eau,
d'un forage ou d'un puitmoderne bien protégé.
L'Organisation Mondiale pour la Santé (OMS), la
définit aussi comme une eau qui ne contient pas d'agents
pathogènes ou d'agents chimiques à des concentrations pouvant
nuire à la santé. Une eau potable est une eau que l'on peut boire
sans risque pour la santé.Cela inclut les eaux de surface non
contaminées, comme les sources d'eau, les forages et les puits. Les
standards servant de référence dans ce domaine sont
différents selon le pays et l'autorité en charge de cette
définition. L'OMS la définit aussi comme une eau ayant les
caractéristiques microbiennes, chimiques et physiques qui
répondent aux directives de l'OMS ou aux normes nationales relatives
à la qualité de l'eau de boisson. L'eau potable est donc une
notion différemment conçue à travers le monde et est le
fruit d'une histoire et d'une vision culturelle locale.Par exemple, les
paramètres réglementés sont :
· la qualité organoleptique (couleur,
turbidité, odeur, saveur) ;
· les paramètres physico-chimiques (selon
l'OMS : température, pH, chlorures : 200 mg/l,sulfates : 250 mg/l,
fluorures : 1,5mg/l, etc.) ;
· les substances indésirables (selon l'OMS
nitrates : 50 mg/l, nitrites : 0,3mg/l, pesticides, etc.) ;
· les substances toxiques (arsenic, cadmium, plomb,
hydrocarbures, etc.) ;
· les paramètres microbiologiques (l'eau ne
doit pas contenir d'organismes pathogènes etune quantité
limitée d'organismes non pathogènes).
En clair, une eau potable est une eau qui ne contient pas
d'agents pathogènes ou d'agents chimiques à des concentrations
pouvant nuire à la santé. Selon ces normes, une eau potable doit
être exempte de germes pathogènes (bactéries, virus),
d'organismes parasites et contenir un taux limite de germes non
pathogènes car les risques sanitaires liés à ces
micro-organismes sont énormes5(*).
Elle ne doit contenir certaines substances chimiques qu'en
quantité limitée : il s'agit en particulier de substances
qualifiées d'indésirables ou de toxiques, comme les nitrates et
les phosphates, les métaux lourds (plomb, mercure), ou encore les
hydrocarbures et les pesticides, pour lesquelles des concentrations maximales
admissibles sont définies. À l'inverse, la présence de
certaines substances peut être jugée nécessaire comme les
oligo-éléments indispensables à l'organisme6(*).
Une eau potable doit aussi être une eau agréable
à boire : elle doit être claire, ne doit pas avoir une odeur
particulière et avoir un bon goût. Enfin, elle ne doit pas ronger
les canalisations afin d'arriver pure à la sortie des robinets.
Selon les enfants de 4 à 11 ans interviewés
pendant des séances de causeries éducatives, une eau potable
est :
« Une eau claire »
« Une eau avec laquelle on peut se
laver »
« Une eau qu'on peut boire »
(consommable)
« L'eau qui sort du robinet »
« Une eau avec laquelle maman
prépare »
Par ces définitions de l'eau potable données par
les enfants, nous pouvons apprécier la valeur de l'eau potable tant dans
les ménages que pour la santé familiale.
A la SEBC, l'eau est consommable, au regard des
résultats des analyses faites sur le site à des fréquences
plus ou moins régulières. Les aspects sur les lesquels les
analyses portes sont : le PH, la conductivité, l'amoniate, le
nitrate, la couleur, le fer, le chlore, le potassium, le calcium, le chrome 6,
le sulfate, le manganèse, le gout, l'odeur, ...Les paramètres
analysés sont les suivants :
Flore mésophile aérobie revivifiable à
37°c (PCA-NFT 90- 401)
Coliformes fécaux thermotolérants à
44°c (bl-NF V 08 - 17)
Anaérobies sulfito réducteurs (TSN - ISO 6461 -
1)
Streptocoques fécaux (Lystky - NF T 90 416)
Tous ces paramètres sont pris en compte dans l'analyse
de l'eau dans la base vie, par le laboratoire « Paleo
logos ». Voir annexe 1
B. Traitement de l'eau
Parlant toujours de cette qualité, l'eau du robinet
contient assez de calcaire, juste à l'observation. Il pourrait
être dû, selon l'hydrogéologue interviewé, du tuyau
du forage étant déjà proche de la base de la surface
solide (terre). Il serait donc impératif de procéder à un
entretien du dit forage, car le dernier entretien date de Mars 2015(annexe 4).
Une couche blanche reste au fond de la marmite après sa mise à
ébullition. (Voir photo ci-dessous).
Figure 1: fond blanc laissé par l'eau
après ébullition
Cela ne signifie pas qu'il y a un risque à la boire,
puisqu'on la boit. Le produit utilisé pour la potabilité de l'eau
est le chloramine, un dérivé du chlore. Le chlore est un produit
chimique puissant qui peut être utilisé pour rendre l'eau salubre
et potable. Il est soit en poudre soit liquide. C'est l'un des
désinfectants le plus utilisé pour la désinfection de
l'eau. Il peut être appliqué pour la désactivation de la
plupart des micro-organismes et est relativement bon marché. On le
trouve dans le commerce sous le nom d'eau de javel. Le chlore est
utilisé pour des applications telles que la désactivation des
organismes pathogènes dans l'eau destinée à la
consommation.En exemple, la concentration de l'eau de javel est exprimée
en degré chlorométrique. 1 degré chlorométrique
(1°chl) correspond à 3,17 grammes de chlore actif par litre de
solution chlorée. Ainsi l'eau de javel de 8°chl contient 25,36
grammes de chlore actif par litre de solution, soit 25,36 mg par ml de
solution.Le chloramine utilisé sur le site est sous une forme de poudre
blanche. Pour le cas d'espèce, sa concentration en chlore n'est pas
connue, et son utilisation n'est pas constante. Les quantités de chlore
utilisées par le plombier pourla potabilité de l'eauest
aléatoire. Déjà Selon l'entretien fait avec le plombier,
Le chloramine est versé soit directement dans le forage, soit elle est
versée dans la cuve de 5000 litres de capacité.Environ70
grammes(soit le contenu d'une petite boite de tomate concentrée) sont
versés dans cette cuve de 5000 litres, et un peu plus dans le forage
à une fréquence non permanente et non planifiée.Cet
état de fait a été négativement critiqué par
le consultant (un hydrogéologue) nouvellement recruté par
l'entreprise, consulté à l'occasion pendant une séance de
travail que nous avons effectué dans le cadre de notre étude, sur
les questions de l'eau. Selon lui, il serait urgent de
procédéà un traitement de l'eau conformément au
protocole mis sur pied par lui (Annexe 2). Aussi les méthodes
de prélèvement de l'eau pour analyse a été revues
dans la même occasion. (Annexe 3)
C. Utilisationde L'eau
L'être humain boit entre 1 litre et 3 litres d'eau par
jour7(*). Selon nos
enquêtes dans la base vie, la quantité d'eau minimale
utilisée par ménage d'en moyenne 5 personnes est de 40 à
45 litres /jour. La plupart de nos actes domestiques quotidiens sont totalement
ou partiellement dépendantes de l'eau disponible. Le
développement incessant des réseaux d'alimentation en eau
potable, des installations sanitaires domestiques a permis une
amélioration remarquable du confort et des conditions sanitaires dans la
base vie. L'eau domestique comprend toutes les utilisations nécessaires
à la satisfaction des besoins quotidiens. Cet usage comprend l'eau
nécessaire pour l'alimentation, pour la boisson, pour la vaisselle
à la main, la lessive, le bain, la cuisine, l'hygiène,
l'évacuation des déchets organiques, l'arrosage du jardin aussi,
et l'alimentation des animaux domestiques. L'eau potable sortie du robinet est
à 90% à usage domestique. Certains (10%) l'utilisent aussi pour
la fabrication des sucettes et du vin traditionnel de maïs.On peut alors
le percevoirque l'eau du robinet ici est prisée.
D. Protection des points d'eau
Pour emprunter un jargon commun connu, on dira que l'eau c'est
la vie. Lorsque la ressource est exposée, elle peut être source de
dangerspour la santé. Il est dès lors convenable de
protéger les sites d'approvisionnement. Dans la base vie, la protection
despoints d'eau consiste à sécuriser leur environnement afin de
préserver la qualité de la ressource, d'un point de vue
hygiénique.
La base vie à la SEBC compte un forage et 22 points
d'eau publics (robinets) alimentés par un forage, et ces points d'eau
sont repartis proportionnellement sur l'espace.
Carte 3 : Carte de répartition des points
d'eau dans la base vie
La protection de ces points d'eau consiste à :
o planifier leur emplacement ;
o les isoler des zones de pollution (dépôts
d'ordures, latrines etc.) c'est-àdireétablir un
périmètre de protection (rayon autour du point d'eau où
toute activitédomestique, agro-pastorale n'est autorisée ; un
seul point d'eau est situé près d'une fosse à ordure. Ce
point d'eau est d'ailleurs aujourd'hui hors de service) ;
o utiliser de moyens d'exhaure propres et appropriés
(au niveau du forage);
o Construire les points d'eau en matériel
définitif ;
o évacuer des eaux stagnantes et de ruissellement.
Figure 2: point d'eau assaini mais détruit par
l'érosion
Mais, la difficulté est le sabotage des points d'eau
par les enfants suite à une mauvaise manipulation ; les
réfections des points d'eau dont la structure est cassée n'est
toujours pas spontanée ; l'hygiène aussi ne suit pas
régulièrement. Et il faudrait enfin noter l'érosion qui
détruit les points d'eau.
E. Transport de l'eau
C'est l'étape qui va de l'extraction au stockage, et du
stockageaux robinets, et du robinet à son usage direct. Le réseau
dedistribution joue un rôle important dans le transport de l'eau. Une
quinzaine de canalisations de petits diamètres amènent l'eau
depuis le site de captage vers le lieu où elle sera consommée
(robinets).La distribution se faitpar des voies de canalisation plus ou moins
sécurisées. C'est-à-dire sécurisé à
75%, car les tuyaux ne sont pas suffisamment enfouis dans le sol, et donc
exposésaux intempéries et aux vandalismes des enfants.Du captage
d'eau brute aux robinets, il y a tout un parcours. Elle subit comme nous
l'avons souligné, un traitement avant d'être distribuée
dans les circuits d'eau potable.Les tuyaux utilisés pour le transport
des tuyaux plastiques PVC 40, et PVC 20/21.(Voir photo 5)
Figure 3: station de forage SEBC Lokomo
|
Figure 4: point de forage ...
|
Carte 4 : Carte adduction d'eau
potable
Figure 5: tuyaux en stock pour transport de
l'eau
Pour éviter la contamination de l'eau pendant son
transport, les ouvriers et surtout les femmes et les enfants utilisent un
récipient relativement propre, afin de préserver sa
qualité.
Les moyens les plus fréquemment utilisés pour le
transport en eau dans les ménages sont :
· les seaux ;
· les bassines (en alliage et en plastique) ;
· les fûts (plastiques et métalliques)
;
· les bidons ;
· les canalisations (pour certains ouvriers);
F. Conservation de l'eau de boisson
Même si dans des ménages ces récipients ne
sont pas parfois couverts à l'intérieur des maisons. Les
récipients les plus utilisés sont: les seaux, les bassines, les
bidons.Surélevé, les postes d'eau potablesont faitspour
éviter leurs souillures.
Même si toutes les conditions sont prises lors de son
approvisionnement et de son transport, il est nécessaire de bien
conserver l'eau pour garantir sa qualité. Le matériel
utilisé de transport (tuyaux en plastique et en aluminium pour les
sorties au robinet) pour la conservation ainsi que la durée de stockage
peuvent être à l'origine de la dégradation de la
qualité de l'eau.Pendant les sensibilisations du comité
d'hygiène et des pairs éducateurs, il conseille des dispositions
suivantes pour éviter toute contamination de l'eau :
Ø Laver quotidiennement les récipients avec du
savon ordinaire, puis un antiseptique (eau de javel) ;
Ø Bien rincer le récipient ;
Ø Et l'égoutter.
Il est aussi conseillé par les pairs éducateurs
de l'entreprise aux familles et surtout aux enfants d'utiliser des gobelets
individuels, de ne pas boire au goulot, de ne pas plonger les mains dans le
récipient, ceci pour une bonne hygiène
G. Approvisionnement en eau
L'approvisionnement en eau d'une population implique au
préalable la découverte d'une ressource en eau de qualité,
son captage, son transport, son traitement (même pour les eaux de
qualité, comme cela a été le cas), sa distribution
collective et individuelle (réseau public), une plomberie domestique, et
sa consommation au sens large du terme.
Dans la base vie, nous avons plusieurs sources
d'approvisionnement en eau :
- L'eau de pluie
- Les sources non aménagées
- Les cours d'eau (en cas d'assèchement des
robinets)
- Le robinet (adduction d'eau)
- Le forage d'eau
Parmi ces sources d'approvisionnement en eau, les sources
d'eau potable sont :
ï Le robinet (adduction d'eau)
ï Le forage d'eau
L'approvisionnement en eau c'est la collecte de la ressource
à partir des points d'eau. Il peut être à l'échelle
domestique, de l'entreprise ou des exploitations agro-pastorales
(présence sur le site d'un étang piscicole, et d'un abattoir).
H. La réalisation des
infrastructures d'eau potable
Dans la base vie de la SEBC, l'eau potable disponible au
robinet provient du forage (nappe d'eau souterraine, voir
caractéristiques en annexe4). La forte croissance démographique
fait construire en moyenne un (01) nouveau point d'eau par an, en fonction de
la densité des maisons et en fonction de l'aménagement des
nouveaux blocs. Le site compte 22 points d'eau publics et plusieurs autres dans
les ménages des responsables. En moyenne, un point d'eau potable
alimente environ 10 ménages, selon la planification. Le manque
d'accès à l'eau est une revendication majeure des populations. En
effet, bien que les points d'eau soit dans tous les
« angles » de la base vie, certains d'entre eux
s'assèchent pendant plusieurs jours. Ce sont les points d'eau
situé dans la zone la plus élevée, soit à partir
480metres d'altitude (le forage étant à 475m d'altitude ;
donc au-delà de 05 mètres de plus).
La maintenance des ouvrages incombentà la
société. Un plombier est recruté pour la circonstance. Son
intervention vise à garantir une meilleure couverture des services de
maintenance, mais également à systématiser les
contrôles techniques pour anticiper les pannes.Il assure donc la
maintenance au niveau du forage et au niveau des robinets défectueux,
des tuyaux cassés, et des installations dans certains ménages de
la base vie.
Figure 6: Suivi état points d'eau avec
fiche
III. Les eaux usées
Les eaux usées provenant des robinets (au moment
où les cuves sont nettoyées), des cuisines, des eaux de linge, de
vaisselle, des douches et du centre de santé, et y compris du
ruissellement de la pluie, sont drainées régulièrement en
raison des risques pour la santé associés à l'eau
stagnante présente dans les canaux de drainage. Pendant
l'aménagement de la base vie, des canaux de drainage des eaux
usées sont pris en compte, compte tenu du relief du site.
IV. Gestion de
l'hygiène
C'est l'ensemble des règles et pratiques
nécessaires au maintien et à l'amélioration de la
santé.On va distinguer ici l'hygiène individuelle de
l'hygiène collective.
A. Hygiène individuelle
Elle concerne l'hygiène corporelle, vestimentaire et
alimentaire.
1. Hygiène corporelle
C'est l'ensemble des soins apportés au corps humain
pour le maintenir en état de propreté. Il s'agit ici de voir les
pratiques et les sensibilisations qui sont faites en matière
d'hygiène corporelle.
L'eau potable disponible dans la base vie sert au quotidien
à faire de l'hygiène corporelle. C'est-à-dire se laver,
faire la lessive, laver les aliments avant de les consommer. Pendant nos
sensibilisations (les pairs éducateurs) quotidiennes, que l'on soit
à l'école publique ou au stade de football pendant une mi-temps,
ou à la salle des fêtes, nous communiquons sur comment :
· se laver les mains avec de l'eau et du savon : à
la sortie des toilettes, avant de préparer les repas, avant et
après le manger, après toutes activités, après les
jeux, au retour à la maison, après avoir touché des objets
sales ou des animaux.
· Utiliser des lave-mains (en versant de l'eau propre sur
les mains et non les plonger dans l'eau)
· Se laver chaque jour avec de l'eau propre et du savon
de la tête aux pieds avec un frottoiren insistant sur les aisselles ;
· Se brosser les dents tous les jours après les
repas (utiliser une brosse à dents propre) ;
· Nettoyer et couper les ongles des pieds et des mains
chaque semaine ;
· Ne pas marcher pieds nus ;
· Se coiffer et se laver la tête
régulièrement ;
· Se raser régulièrement les aisselles
(pour les adultes) ;
· Changer régulièrement les garnitures
(trois à quatre fois par jour) pendant la période
desrègles et bien laver les parties intimes.
L'école publique de Lokomo compte pour cette
année 2017-2018, 501 élèves8(*). Le potentiel est non négligeable. La
sensibilisation sur le lavage des mains occupe une grande importance dans les
sensibilisations faites par les pairs éducateurs. Trois (03)
sensibilisations annuelles sont organisées dans ce sens à
l'école publique de Lokomo. Car la principale cible reste les
élèves de la maternelle au cours moyen deuxième
année. C'est la couche la plus réceptive, la plus apte au
changement de comportement, et une caution garantie de la pratique de
comportements hygiéniques en communauté.Parmi les trois (03)
séances reparties dans l'année, celle du 15 octobre est la plus
stable, car c'est la journéemondiale du lavage des mains. Pendant cette
journée une grande campagne de sensibilisation est organisée en
faveur des enfants de l'école maternelle et primaire. Des jeux de
questions - réponses sont faites, avec en bonus des lots à gagner
(sceaux, savons, serpillères, balaies, raclettes,... et bonbons). Ceci
encourage la participation de tous.
Il ne suffit pas seulement se sensibiliser sur le lavage
systématique des mains après les situations sus citées,
mais d'enseigner aussi comment laver ses mains (les différentes
phases).
Figure 7: technique lavage des mains...
|
Figure 8: démonstration par les
élèves lors d'une sensibilisation
|
Figure 9: sensibilisation par un pair
éducateur
2. Hygiène vestimentaire
Les sensibilisations allaient aussi dans le sens de
l'hygiène vestimentaire. Les vêtements nous protègent des
intempéries : le soleil, la pluie, le froid, le vent et
l'humidité. Il est conseillé à pendant toutes les
sensibilisations de:
o Porter des habits propres ;
o Laver les habits, les sécher au soleil et les
repasser au fer chaud, car la chaleur tue les microbes ;
o Ne pas partager le linge de corps, mais le laver, le
repasser quotidiennement et le bouillirrégulièrement ;
o Se laver dans un endroit propre et approprié
Si l'eau dans laquelle on se lave ou on se baigne est
insalubre, ou si l'eau est stagnante, ellepeut contenir des agents ou vecteurs
de maladies.
Les pratiques d'hygiène corporelle et vestimentaire
assurent la prévention de l'infection et le bien- être corporel.
Elles revêtent une importance capitale dans la vie de l'être humain
pour sa santé et ses relations aux autres. C'est la raison pour laquelle
ce sont des habitudes à apprendre dès le plus jeune âge.
Ces pratiques d'hygiène ont pour but d'assurer la santé de la
peau (prévention de l'infection et de l'irritation) ; la détente
du corps (le confort et le bien- être de la personne) ; une image
positive de soi (disons essentielle dans la relation aux autres), de bonnes
habitudes éducatives dès le plus jeune âge (les premiers
points de repère pour le jeune enfant).
Figure 10: Lessive et vaisselle dans le cours d'eau
« salé salé » en pleine base vie
3. Hygiène alimentaire
Les sensibilisations visent aussi éduquer la jeunesse
pour une hygiène alimentaire de qualité. L'aliment est l'un des
vecteurs de transmission des maladies, il estdonc dangereux de manger une
nourriture mal propre, mal cuite etmal conservée. Pour cela, il (pairs
éducateurs) leur est enseigner de :
· Se laver systématiquement les mains à
l'eau propre et au savon avant demanipuler les aliments et de donner à
manger ;
· Consommer les repas chauds ;
· Rendre propre la cuisine et les ustensiles de
cuisine ;
· Couvrir les aliments et l'eau de boisson ;
· Laver à l'eau propre et au savon les fruits et
les légumes avant de les consommer ;
· Bien cuire les aliments, surtout la viande et le
poisson, avant deles consommer ;
· Garder au frais les produits laitiers ;
· Garder les aliments dans un garde-manger.
4. Hygiène menstruelle
Chez les jeunes filles, une information est faite pendant les
sensibilisations sur le cycle menstruel. On entend par là la
connaissance de ce qu'est le cycle menstruel, et la connaissance de son propre
cycle. À peine un tiers des sujets pense savoir ce qu'est un cycle
menstruel (35%). On observe surtout une différence significative en
fonction du niveau d'études (que l'on soit au CM1 ou au CM2), plus le
niveau d'étude est élevé, plus les jeunes filles
comprennent mieux ce qu'est un cycle menstruel. Il faudrait noter par ailleurs
que les enfants ici à la SEBC ont une sexualité
précoce.Certaines sont sexuellement actives dès le CM1.
Des sensibilisations sur l'hygiène menstruelle
révèlent une importance capitale dans les comportements de la
jeune fille. Une infirmière et des pairs éducateurs femmes se
chargent souvent de cette tâche, souvent tabous. Quand on se
réfère aux serviettes hygiéniques et autres produits de
protection, on suppose que les écolières ont accès
à des sous-vêtements.Quelques difficultés sont
néanmoins rencontrées : Dans l'imaginaire communautaire de
la localité, le matériel hygiénique peut être
utilisé à des fins mystiques pour nuire à la
femme ;notamment :
v Empêcher la femme de concevoir ;
v Tuer la femme ;
v Empêcher la femme de se marier ;
v Bref, décider du destin de la femme.
Ces croyances sont relativement communes à l'ensemble
des groupes culturels considérés, surtout autochtone.Les
serviettes hygiéniques utilisées sont jetées dans les
toilettes pour pratiquement toutes les utilisatrices.
C'est tout cela qui entre dans ce qu'on appelle hygiène
de vie. C'est donc un ensemble de mesures destinées à
préserver la santé. Elle concerneessentiellement le mode de vie,
les comportements et l'alimentation. L'objectif d'une bonne hygiène
devie est de préserver une santé optimale et, de fait,
prévenir un certain nombre de maladies. Mais des habitudes
négatives sont toujours récalcitrantes. Malgré la
présence de l'eau potable et relativement disponible dans les points
d'eau publics, certains femmes préfèrent se rendre dans les cours
d'eau de la base vie faire de la lessive et de la vaisselle.
B. Hygiène collective et du
milieu
C'est un ensemble des conditions sanitaires dans les lieux
d'habitation, les lieux publics et les lieux detravail.On distingue deux
dimensions :
Ø Le niveau collectif est du ressort des pouvoirs
publics et des collectivités locales quiont la charge d'élaborer
et d'exécuter les plans d'assainissement.
Ø Le niveau individuel concerne les ménages. Il
vise à leur procurer un mieux-être voire unconfort. Pour
s'épanouir pleinement, une personne aménage son biotope en tenant
comptedes conditions d'hygiène et d'assainissement. L'eau y joue un
rôle central.
Un cadre de vie favorable à une bonne hygiène de
vie tient compte de :
1. L'hygiène de l'habitat
Noslogements méritent au quotidien toute notre
attention. Il s'agit de l'environnement interne et externe de notre case.
Comme, il doit être aéré, bien ensoleillé et
régulièrement assaini. Le négliger peut
détériorer votre santé. L'organe chargé du suivi au
quotidien en matière d'hygiène et de salubrité de la base
vie est le CHSC. C'est ce comité, coordonné par le responsable du
volet social, quiétablit un plan d'action annuel en début
d'année. Les descentes sont organisées tous les mois, et une
évaluation est faite après un trimestre. L'intervention du CHSC
consiste à promouvoir l'hygiène et l'assainissement au niveau
communautaire, c'est-à-dire au profit des ménages et
subséquemment à l'ensemble de la population de la base vie. Il
planifie aussi les emplacements des nouveaux points d'eau dans le site. Pour
accompagner les équipes chargées de la mise en oeuvre des
activités dans la base vie, des outils et guides ont été
élaborés, et qui peuvent orienter le travail avec les ayants
droits dans la base vie. Annexe fiche descente CHSC. Et pour cela,il (le
comité) conseille de :
· Nettoyer régulièrement les issues
d'aération;
· Aérer souvent pour renouveler l'air ;
· Eliminer régulièrement les
poussières ;
· Désherber les alentours de maisons ;
· Limiter l'usage trop intensif des produits chimiques
d'entretien ;
· Nettoyer régulièrement les sols ;
· D'éliminer les eaux usées ;
· Evacuer les ordures ménagères
régulièrement (ne surtout pas laisser l'accumulation des
déchets) ;
· classer du bois de chauffe ;
· dormir sous une moustiquaire
imprégnée.
En bref, L'accumulation de détritus à
l'intérieur d'un logement ou le manque d'entretien va favoriser la
prolifération d'animaux et d'insectes indésirables tels que les
cafards, les rats ou encore les acariens. A la base vie, du fait de la
proximité avec la forêt, et une insuffisante hygiène, les
rats et les cafards sont présents dans tous les logements
habités.
Les sensibilisations ont a pour rôle la
prévention des maladies épidémiques liées à
l'insalubrité. L'hygiène se base sur un ensemble de mesures de
défense contre le danger que peut faire courir à toute une
population.La première cause de consultation tous les mois est le
paludisme9(*).
L'environnement dans lequel vit la population du site n'est
pas contaminé par des excréments humains. Les excréments
des enfants sont évacués immédiatement et de
manière hygiénique. Le Responsable du volet social veillent
à ce que les toilettes soient construites de manière uniforme et
conformément aux exigences légales.. La première chambre
des toilettes est faite pour les chiottes et l'autre pour se baigner. Les deux
latrines séparées par un mur fait en parpaings de 15 cm. ces
latrines sont conçues pour être utilisées en toute
sécurité par tout le ménage, y compris les enfants, les
personnes âgées, les femmes enceintes et les personnes
handicapées à n'importe quel moment de la journée ou de la
nuit. Elles procurent aussi une certaine intimité qui répond aux
exigences des utilisateurs.
Figure 11: toilette double en construction
La distance pour se rendre à la latrine est
relativement courte (entre 5 et 10metres). Le nombre de latrines est
dépendant du nombre de case. C'est-à-dire chaque case a une
latrine. (Voir photo plan maison). Les enfants de moins de 5 ans n'utilisent
pas les latrines classiques, mais des pots hygiéniques transportables.
Un diagnostic de la situation et identification des besoins en termes
d'infrastructures en fonction de l'état des latrines est effective. Les
fosses ont une dimension de 5m3 chacune. Sa durée est en
fonction de la taille du nombre ménage et la qualité de la
construction. Une équipe dynamique assure les réfections et
construction des maisons. La latrine pleine est recouverte de terre, et une
autre est construite non loin de l'ancienne (plus ou moins 05 mètres).
La journée mondiale des latrines célébrée le 19
Novembre est régulièrement organisée sur le site et
à l'école publique, pour plus de sensibilisation à
l'utilisation des toilettes.
Le suivi et le contrôle de qualité du CHSC porte
entre autre sur les latrines fonctionnelles et non seulement le nombre de
latrines construites. Une latrine fonctionnelle est conforme aux
critères suivants:
Ø L'intérieur de la latrine est propre ;
Ø Le trou de défécation est constamment
couvert ;
Ø Pas de présence de excréments sur la
dalle ni à l'intérieur de la latrine ;
Ø Les espaces entre l'encadrement et la porte sont
suffisamment étroits pour qu'on ne puisse rien voir de
l'extérieur ;
Ø Le niveau des excrétas dans la fosse est
à plus de 50 cm de profondeur ;
Ø La superstructure est en bon état ;
Ø La dalle et son support ne risquent pas de
s'effondrer ;
Ø Des structures pour le lavage des mains avec du savon
et de l'eau sont installées près de la latrine (sceau d'eau)
Ø Les fosses sont protégées contre les
risques d'inondations (fortes pluies)
Les mouches, les rats, les chiens, les serpents et cafards,
sont attirés par les ordures, l'insalubrité dans la maison
qu'à l'extérieur. Ces animaux cherchent leur nourriture parmi les
déchets, une pratique qui engendre une augmentation des risques de
maladies (comme la dysenterie).
· La présence d'eaux stagnantes
associée à l'amoncellement des déchets favorisent la
reproduction des moustiques vecteurs du paludisme ;
· Les tas de déchets à la cuisine
peuvent constituer un risque d'incendie et la fumée peut être
toxique.
· Les moisissures qui se développent dans les
bacs, faute de n'avoir pas déchargé, peuvent causer des
difficultés respiratoires. (Voir annexe 5)
· Les objets coupants ou piquants tels que les
aiguilles ou les morceaux de verre présentent un risque
supplémentaire pour les personnes qui marchent pied nus dans la cours et
dans ces décharges.
2. L'hygiène scolaire
Elle concerne, en plus de l'éducation sanitaire,
l'assainissement du milieu scolaire. Elle englobe lesaspects liés
à la construction, à l'aménagement intérieur de
l'espace scolaire, à l'approvisionnementen eau potable, aux
installations sanitaires adéquates. Nous en avons déjà
parlé plus haut, sauf qu'il faudrait préciser que les deux (02)
écoles (maternelle et primaire) sont équipés chacune des
latines et des points d'eau publics.
On remarque souvent que les accidents et les dommages
corporels surviennent plus fréquemmentdans les écoles mal
construites ou mal entretenues, et les écoles où il n'y a pas
d'installationssanitaires adéquates, contribuent presque certainement
à la propagation des parasites, portant ainsiatteinte non seulement
à la santé des enfants mais à celle de toute la
communauté. Mais ici, la société a construit les
écoles selon les normes nationales.
Là où l'environnement scolaire est perçu
comme inhospitalier ou menaçant, l'assiduité en pâtit.Le
fait que des filles quittent ou qu'on leur fait quitter les écoles qui
n'offrent pas de toilettesséparées, en particulier à
l'âge des premières règles, n'est qu'un exemple de la
façon dont lesfacteurs environnementaux influent sur la participation
des élèves à l'éducation.Ceci est principalement
dû à leur sens plus aigu de la pudeur. Très souvent,
desinstallations séparées sont réclamées et il est
fortement recommandé de faire installer des
latrinesséparées pour les filles afin de s'assurer qu'elles ne
quittent pas l'école faute d'installations sanitairesadaptées.
Lorsqu'on prévoit de construire des installations sanitaires, il
convient de recueillir lespréférences des filles comme celles des
garçons. On décide alors après concertation, du
nombred'installations distinctes en fonction du nombre de filles et de
garçons.Les latrines sont également conçues pour permettre
leur utilisation par des enfants. Si les latrines comportent des trous trop
larges, cela peut effrayer les enfants et les pousser à
déféquer à l'air libre.
Il y a un consensus dans le secteur de développement
que la participation et l'appropriation des projets par les communautés
est une condition pour la pérennité des interventions.Dans la
base vie et à l'école publique de Lokomo, l'éducation a
pour objectif de modifier les comportements selon des principes tels :
v L'utilisation de sources l'eau salubre (entretien et
manipulation des robinets) ;
v L'adoptiond'un comportement visant à minimiser la
contamination des sources d'eau, due à une insalubrité ;
v L'hygiène dans les ménages ;
v Les zones possibles de reproduction des moustiques doivent
être drainées
v Les eaux usées provenant des habitations doivent
être évacuées correctement ;
v Toutes les matières fécales, en particulier
celles des bébés, des jeunes enfants et des personnes malades
doivent évacuées dans les tranchés prévues à
cet effet ;
v L'utilisation des moustiquaires imprégnées.
V. Gestion de l'assainissement
Selon l'OMS (FRANCEYS, et al 1995), on entend par «
assainissement , l'ensemble des travaux que doivent effectuer, en se conformant
aux règles d'hygiène, les particuliers, les collectivités
et les pouvoirs publics pour faire disparaître dans les
agglomérations toutes causes d'insalubrités »10(*). (Selon toujours l'OMS, c'est
l'ensemble des interventions destinées à réduire les
risques pour lasanté en assurant aux populations un environnement propre
et des mesures destinées àinterrompre la transmission des
pathologies. Elles consistent généralement à
organiserl'évacuation ou la gestion hygiénique des
excrétas humains et animaux, des ordures et deseaux usées;
à lutter contre les vecteurs de maladies, et à mettre en place
les installationsnécessaires à l'hygiène corporelle et
à la propreté des habitations. La notiond'assainissement regroupe
les comportements et les équipements qui agissent en synergiepour
créer un environnement salubre.
Pour la Banque Mondiale, l'assainissement consiste au maintien
des conditions de propreté et d'hygiène pour prévenir les
maladies, au moyen de services tels que l'enlèvement des ordures et
l'évacuation des eaux usées11(*).
L'assainissement comprend donc des interventions visant
à réduirel'exposition de la population à des maladies en
fournissant un environnement sainpermettant de vivre et de prendre des mesures
pour briser le cycle de transmission desmaladies. Cela inclut
généralement la gestion hygiénique des excréta
humains et déjectionsanimales, les déchets et eaux usées,
le contrôle des vecteurs des maladies et la fournitured'installations de
lavage pour l'hygiène personnelle et domestique. De plus, il implique
à lafois les comportements et les installations qui fonctionnent
ensemble pour former unenvironnement sain.
Pour DUNCAN (Duncan Mara, Low-cost urban sanitation,
1994, Wiley & Sons), l'assainissement est un processus par lequel des
personnes peuvent vivre dans un environnement plus sain ; pour cela, des moyens
physiques, institutionnels et sociaux sont mis en oeuvre dans différents
domaines tels l'évacuation des eaux usées et de ruissellement,
l'évacuation des déchets solides, l'évacuation des
excrétas et le traitement de tous ces éléments. De
manière générale l'assainissement comprend
l'évacuation et le traitement des eaux et des solides usagers. Ces
matières incluent les eaux de pluies, de drainage, de lavage, les eaux
usées et /ou provenant de toilettes, les excréments, et les
déchets solides ; ces derniers ont différentes origines
(domestique, agricole, industrielle, médicale ...)12(*). L'assainissement s'applique
aussi bien aux ordures qu'aux eaux usées et aux eaux pluviales.
A. Les déchets liquides dans la
base vie
Les eaux usées domestiques se composent des eaux vannes
d'évacuation des toilettes, des eaux ménagères
d'évacuation des cuisines et salles de bains. Les déchets
présents dans ces eaux souillées sont constitués par des
matières organiques dégradables et des matières
minérales. Ces substances sont sous forme dissoute ou en
suspension13(*).
Ils sont répartis en :
Ø Eaux usées domestiques: provenant des
ménages après divers usages et contenant desrésidus de
toutes sortes (papiers, excrétas,...). Elles sont constituées des
eaux marrons ou noires(des WC) et eaux grises/kakidu ménage (de la
cuisine, de la lessive, de lavage et de bain).
Figure 12: eau usée de la vaisselle,
stagnante...
Ø Eaux pluviales : générées par
les pluies. Ces eaux de ruissellement peuvent au cours deleur cheminement,
entraîner les débris sur le sol qui augmentent leurs
concentrationsen diverses substances (matières organiques, germes
microbiens,...).
Ø Elles sont aussiissues de l'élevage et
entraînent des résidus d'engrais.
B. Les déchets solides dans la
base vie
Par définition, un déchet solide est un
résidu issu du fonctionnement d'une collectivité
humaine(ménages, hôpitaux, casernes, services administratifs,
entreprises,...), d'un processus de fabrication,de transformation ou
d'utilisation ; il désigne toute substance, matériaux, produits
ou généralementtout bien meuble dont la valeur économique
est nulle ou négative pour son détenteur en un momentet dans un
lieu donné et qu'il destine à l'abandon.
Les déchets solides constituent les ordures
ménagères (écorces de légumes, sachets en
plastique,débris divers, les produits de balayage des rues, et des
marchés,...), industriels (rebuts de bois, ...), biomédicaux
(seringues, médicaments et réactifs
périmés,...).
L'insalubrité de l'environnement, et surtout de l'eau,
de même que l'évacuation inadéquate d'excréments
humains sont des facteurs importants de transmission de maladies telles que le
choléra, la fièvre typhoïde, le paludisme ....14(*)
1. Gestion des déchets
a. Les déchets liquides
La typologie des infrastructures de gestion diffère
selon que l'assainissement liquide est individuel ou général.
L'assainissement
individuel
C'est la gestion collective des eaux usées, des
excrétas et des eaux pluviales par l'Etat ou ses démembrements
à l'extérieur de la concession.
La gestion des déchets liquides dans la base vie est
individuelle. Les eaux usées issues du ménage et de la cuisine,
sont versées dans la cours, dans la rue, ou dans les WC (surtout si
elles sont constituées d'excrétas).
L'assainissement sur
site
Pour ce qui est des eaux de ruissellement ou pluviales,
l'assainissement collectif comprend le drainage des caniveaux (photos plus
haut) et construction des rigoles.
Figure 13: construction des rigoles pour eaux
fluviales
|
Figure 14: ouvrage d'art pour évacuation des
eaux fluviales
|
Figure 15: entretien des caniveaux
Le réseau de collecte et d'évacuation des eaux
usées est constitué de canalisations, de regards et de caniveaux;
Contrairement au précédent, il comprend l'assainissement
individuel à un réseau public d'assainissement
Carte 4 : Carte état ravin dans la base
vie
a. b. Les déchets solides
Carte 5 : Carte de répartition des fosses
à ordures
Figure 16: fosse à ordures
entretenue
|
Figure 17: fosse à ordure assainie
|
Ces déchets sont constitués de solides
inutilisés de toute sortes : débris végétaux
et animales, ordures ménagères, débris plastics, de
verres, et même de petites ferrailles.Tous les ménages ont
accès à un bac à ordure et / ou ne sont pas à plus
de 300 mètres d'une fosse commune. Ila été question ici
de :
· Fournir aux familles des dispositifs pour l'entreposage
et la collecte des déchets. Le temps de stockage avant d'être
vidé aux points d'élimination est aussi court que possible avec
un maximum de 48 heures.
· Prévoir dans les lieux publics (marchés,
carrefour...) deszones clairement signalées et clôturées
garanties de fosses à ordures, de poubelles ou de surfaces de stockage
temporaire des déchets.
· Fournir un confinement temporaire lorsqu'il n'y a pas
d'espace sur place et que le transport est nécessaire. Le transport est
géré par un système de ramassage mis sur pied pour les
bacs à ordures publics (Voir photos 19). Pour atteindre la
décharge finale, les déchets sont stockés dans des sacs,
des sceaux ou des caisses qui pourront être transportés et
manipulés par la seule force humaine.
Figure 18: bac à ordure sur la voie
publique
· Organiser l'élimination définitive des
déchets solides dans un endroit adéquat et d'une manière
appropriée pour éviter de poser des problèmes de
santé et d'hygiène de l'environnement aux ayants droits.
· Fournir au personnel chargé du ramassage et de
l'élimination de certains déchets solides des EPI minima (masque
de protection, gants, chaussure de sécurité).
Figure 19: ramassage des ordures dans les
ruelles
Les déchets solides sont éliminés de
manière relativement rationnelle d'un point de vue écologique
afinde supprimer ou de réduire leurs effets nocifs sur la santé
de l'homme, les ressources naturelles, lafaune et la flore ou la qualité
de l'environnement.Dans la politique de gestion durable en entreprise, il
existe une procédure de gestion des déchets dans la base
vie,datant de juin 2013 (annexe 6). Mais cette procédure n'est pas
rigoureusement appliquée. Il n'existe pratiquement pas de tri de
déchets à la source. Tous les déchets sont
déversés à la fosse, malgré de multiples
sensibilisations. C'est de la fosse parfois que certains déchets solides
sont triés. Quand la fosse est pleine, les ordures sont enfouies ou en
d'autres termes, ellessont recouvertes de terre, et une autre fosse est
construite à proximité. Pour ce qui est du recyclage ou de la
valorisation des déchets solides de la base vie, elle n'est pas
d'actualité, pourtant une utilité dans un environnement
d'agroforesterie.
c. Traitement des déchets
La gestion et le traitement des déchets solides se fait
conformément à la procédure interne de l'entreprise.
(Annexe 1) Tous les membres du personnel qui s'occupent de la gestion des
déchets sont équipés de vêtements de protection,
c'est-à-dire au minimum de gants, de combinaisons, de bottes et de
masques de protection. On leur fournir du savon et de l'eau pour qu'ils
puissent se laver les mains et le visage.
Le traitement vise à réduire le volume et le
poids des déchets et à procéder à leur
hygiénisme
Traitement des
déchets liquides
Les réseaux des eaux usées aboutissent à
différents types de stations de traitement. Selon le type d'habitat,
groupé ou dispersé, on trouve soit un assainissement collectif,
soit un assainissement individuel. Les eaux usées sont
déversés dans la cours et dans les WC
Traitement des
déchets solides
Généralement ces déchets sont
destinés à être éliminés ou
réutilisés. Ici, ils sont plus la plus part destinés
à être éliminer. Nous pratiquons les procédés
suivants :
- Les recyclages pour leur revalorisation (engrais) ;
- L'incinération par des installations
adéquates ;
- L'enfouissement technique pour leur isolement total de
l'environnement humain.
d. Déchets
hospitaliers :
De par leurs activités, les établissements de
soins produisent des déchets en grande quantité, et de nature
très diverses : ce sont les déchets d'activités de soins,
déchets issus des activités de diagnostic, de suivi et de
traitement préventif, curatif ou palliatif, dans les domaines de la
médecine humaine.
Tableau 4 : typologie des déchets au
centre de santé
Types de déchets centre de santé de
Lokomo
|
Pourcentage par jour
|
Déchets non infectieux
|
75 %
|
Déchets infectieux et pathologiques
|
10 %
|
Déchets perforants
|
1,5 %
|
Déchets chimiques ou pharmaceutiques
|
2 %
|
Flacons, thermomètres cassés ...
|
1,5 %
|
Données centre de santé après
entretien
On distingue les déchets simples des déchets
à risques :
Les déchets simples
(bio dégradables)
Ce sont des déchets assimilés aux déchets
produits par les prestataires de santé aux déchets
ménagers et habituellement appelés déchets non dangereux.
Ils proviennent principalement des fonctions administratives (déchets de
secrétariat), des aliments (déchets de restauration des malades)
et du ménage de l'établissement de santé et peuvent
également inclure les déchets d'emballages et les déchets
générés lors de la construction et maintenance, et
del'entretien des bâtiments du centre de santé. Ils ne
présentent pas de risque pour la santé et pour l'environnement,
et sont, à ce titre, éliminés par la filière des
déchets ménagers. Ils constituent environ 75% de la production au
centre de santé.
Les déchets
à risques
Ils représentent logiquement les25% restants des
déchets médicaux, ils sont soit solides, liquides ou gazeux.Ils
sont considérés comme dangereux et peuvent représenter un
certain nombre de risques pour la santé et l'environnement. Une mauvaise
gestion des déchets de santé expose les agents de santé,
les manipulateurs de déchets et la communauté aux infections, aux
effets toxiques et aux blessures. Le risque le plus important dû aux
déchets infectieux est le risque de piqûre accidentelle avec des
aiguilles, qui peut être à l'origine d'une maladie virale par
exemple. Un grand nombre d'autres maladies peuvent cependant être
transmises par le contact avec des déchets d'activités desoins
à risque infectieux.
Au niveau du tri, les deux (02) infirmiers du centre de
santé sont tenus de veiller au système mis sur pied et
approprié de séparation, de transport et de stockage des
déchets.Le personnel du centre de santé est responsable du tri et
de la collecte des déchets, et est à cet effet souvent
recyclé. Des récipients de déchets appropriés
sceauxtransparents (de 10 litres de capacité avec couvercle), bacs (de
50 litres de capacité avec couvercle), boîtes à aguilles
sont disponibles dans les salles de soins et de consultation. Cela permet de
séparer les déchets et permet de mieux transporter les
déchets solides vers l'incinérateur comme la
société l'a fait une fois.
Les déchets comme les ampoules cassables, les boites
des aiguilles usées et les plastiques usagés sont
généralement attribués à un partenaire
spécialisé, pour sa destruction. Ce processus est suivi et
indiqué dans un fichier numérique de gestion des déchets
ici même à la société.
Le traitement se fait selon la règlementation et les
exigences nationales correspondantes, en tenant compte des mesures de
sécurité et facteurs environnementaux. Pour ce qui est du
traitement avec un incinérateur, il s'est fait, comme nous l'avons
indiqué une seul foi, suite à sa construction.
L'incinération est une méthode de choix pour la destruction des
déchets (voir croquis en annexe 7). Elle consiste non seulement à
les brûler mais, par une température de combustion
supérieure à 700°C, pouvant même atteindre 1
100°C, à les réduire en cendres, détruisant tous les
micro-organismes, réduisant leur volume et leur poids, supprimant les
risques de blessure et de coupure. Etant donné que la SEBCa fait
construire un incinérateur depuis 2015, iln'a été
utilisé qu'une seule fois, le 29 mars 2017, même si l'expertise
technique n'y est pas encore.Cela a été un testde son utilisation
ce jour, avec pour objectif de :
- Elaborer une procédure pratique d'utilisation de
l'incinérateur et de manipulation des déchets spécifiques
au cours de l'opération ;
- Déterminer le degré de chaleur produite au
cours d'une incinération ;
- Détecter les éventuelles anomalies de
fonctionnement de l'incinérateur ;
- Apporter des solutions aux anomalies constatées.
La température est été mesurée
à l'aide du thermomètre à infrarouge, qui a
été acheté par l'entreprise à cette fin.
Bas de page : L'incinération est un processus
d'oxydation à sec à haute température (850 °C
à 1 100 °C) qui réduit les déchets organiques et
combustibles en matières inorganiques et incombustibles et
entraîne une réduction très significative du volume et du
poids des déchets
Figure 20: incinération déchets
hospitaliers
|
Figure 21: indication de la température par le
thermomètre à infrarouge
|
L'utilisation de l'incinérateur a consisté
à l'allumage d'un feu ardent à l'intérieur du bruloir,
bien entendu après dépôt sur la grille placée
à l'intérieur du bruloir, de quatre boites d'aiguilles
sécurisées.
Au cours de cette opération, l'élévation
de la température a nécessité l'usage d'un
thermomètre à infrarouge qui nous a permis de relever un pic de
température de 132,8°C. Cette température aurait pu
être plus élevée n'eut été quelques
défauts relevés dans la construction :
ü Présence de quelques légères
fissurations au niveau de certains joints briques-briques dues à
l'exposition des parois aux températures élevées.
ü Présence d'ouverture au niveau de la jonction
entre le niveau supérieur des murs de l'ouvrage et la base de la
cheminée.
Ces éléments combinés étaient
causes des fuites de chaleur à l'intérieur de
l'incinérateur.
Au terme des flammes, les boites sécurisées
avaient disparu tandis que les aiguilles, bien qu'ayant gardé leur
forme, avaient l'aspect calcinés, laissant penser qu'elles
étaient complètement désinfectées. Les restes
obtenus dans le bruloir ont été déversés dans la
fosse prévue pour le stockage des déchets
incinérés.
Avec donc une température de 132,8°C, les
aiguilles n'ont pas été réduites en poudre. Ici aussi, une
formation du personnel acteur de la tâche est indispensable.
Les eaux usées hospitalières proviennent du
ménage, des soins, du lavage des mains du personnel soignant,
accouchement (sang et autres), reste de produits chimique liquide
(Bétadine, alcool, ...). Quatre (04) toilettes dont deux (02) moderneset
internes ont été construites au centre de santé de Lokomo.
Les déchets liquides y sont évacués.
L'assainissement est une démarche visant à
améliorer la situation sanitaire globale de l'environnement dans ses
différentes composantes. Il comprend la collecte, le traitement et
l'évacuation des déchets liquides, des déchets solides et
des excréments15(*). La gestion régulière des
déchets reste, à la SEBC une difficulté
organisationnelle.
CHAPITRE V : Portée d'une prise en compte absolue
d'un système EHA dans une base vie de site exploitation
forestière
I. Action du genre dans l'EHA
Le genre est défini comme la façon dont sont
socialement construits les devoirs, les rôles, les privilèges, les
attributs et les identités des hommes et des femmes. Comme construit
social, il se différencie des déterminants biologiques. Le genre
est un concept relationnel, qui se définit par l'articulation
réciproque des identités féminines et masculines. Le mot
genre selon la banque mondiale est assimilé au terme
sexospecificité. Ce terme se rapporte donc aux rôles, aux
comportements, aux activités et aux attributs sociaux qu'une
société donnée considère comme appropriés
pour les hommes et pour les femmes»16(*). C'est un axe central autour duquel les
identités sociales individuelles se définissent dans toutes les
sociétés. Genre et accès à l'eau , le rôle
traditionnel des femmes dans la collecte et la gestion de l'eau pour les usages
domestiques, ainsi que leur rôle dans l'hygiène domestique, est
reconnu et généralement présupposé par les projets
d'accès à l'eau. Cependant, les enjeux de genre concernant
l'accès à l'eau tiennent à la façon dont cet
accès s'inscrit dans les relations existantes entre hommes et femmes.
Ces enjeux se situent au niveau de la répartition des charges et des
rôles entre époux au sein du ménage, mais aussi au niveau
de l'implication des femmes dans des métiers techniques
traditionnellement masculins, et de leur implication dans la vie publique et
les processus de prise de décision. Un nouveau mode d'accès
à l'eau peut entraîner des modifications des relations entre
époux et de la répartition de leurs rôles et charges
respectifs.La division sexuelle du travail, basée sur la vision
qu'à une société ou un groupe social sur les rôles
à assumer par les femmes et les hommes.
L'expérience en matière d'alimentation en eau
potable et en assainissement a montré que l'implication des
différentes composantes d'une population dans les projets augmentait les
chances de réussite et de pérennisation des projets.
L'intégration d'une approche genre dans les projets eau et
assainissement a pour objectif de veiller à ce que les besoins et
intérêts des différents groupes soient pris en compte,et
que ces derniers soient également associés à la gestion
des ouvrages. Elle poursuit donc un double objectif, d'efficacité et
d'équité.
La dimension du genre est particulièrement pertinente
dans le secteur eau et assainissement, dans la mesure où ce sont
majoritairement les femmes et les jeunes (garçons et filles) à
qui incombent les tâches liées à l'exhaure, au transport,
au stockage et à l'usage de l'eau. Ce sont elles également qui
assument la plupart des tâches liées à l'entretien des
ouvrages d'assainissement et l'éducation à l'hygiène, les
hommes étant plus occupés dans les chantiers et usines. Mais si
leur rôle est aujourd'hui largement reconnu en tant qu'usagères,
elles sont encore insuffisamment associées aux processus de
décision et de gestion des ouvrages. De ce fait, il apparaît comme
indispensable de promouvoir leur pleine participation dans les projets d'eau et
d'assainissement.
Si le principe d'intégration du genre suscite un
intérêt et une adhésion croissante de la part des acteurs
du développement, on constate encore une certaine difficulté dans
la mise en pratique des bonnes intentions dans le cadre des projets.
II. Portée
d'un système EHA dans une base vie
Sur certains sites, les bases-vie englobent des villages
pré-existants, mais dans le cas spécifique, cela est le
contraire. Le site s'est installé sur un territoire relativement vierge.
Un village s'est créé au fil des temps, attiré par
l'installation de la société. L'aménagement du site a fait
analyser les impacts négatifs potentiellement engendrés par
l'installation de la base-vie et veiller à sa compensation.
Sur les petites bases-vie, le problème ne se pose pas
vraiment pour fournir des services sociaux collectifs, sans distinction entre
ayants droit et non ayants droit de l'entreprise. Mais pour unebase vie moyenne
comme celle de la SEBC Lokomo, le problème pourrait être
fondamental en termes de risque économique. Plus l'entreprise investit
dans le social pour ses ayants droit, mais pratiquement au
bénéfice de toute la population de cette base vie, plus la
population de non ayants droit va augmenter, attirée légitimement
par la qualité de vie et l'expansion économique.
Les données factuelles issues du suivi mené dans
le cadre des rapports guident l'action des décideurs au niveau local.
Les informations communiquées par l'intermédiaire du Responsable
de suivi du volet social jouent aussi un rôle déterminant pour
évaluer si les objectifs de développement durable en
générale ont bien été atteints, et en particulier
de la politique en l'entreprise en matière eau, hygiène et
assainissement.
D'un point de vue macro, déterminée à
atteindre l'objectif consistant à garantir l'accès de tous
à des services d'alimentation en eau et d'assainissement
gérés de façon durable, l'Assemblée
générale des Nations Unies a proclamé la période
2018-2028, décennie internationale d'action sur le thème «
L'eau pour le développement durable ». La décennie d'action
a commencé le 22 mars 2018 et se terminera le 22 mars 2028, dates de la
Journée mondiale de l'eau. L'accès à l'eau potable doit
être perçu comme une des composantes faisant partie
intégrante du domaine plus large de l'EHA (Eau, hygiène,
assainissement) et il faut toujours garder en tête les
considérations liées à l'assainissement et
l'hygiène lorsque l'on met en oeuvre des actions liées à
l'eau.
Au cours de cette décennie d'action pour l'eau, il
importera de promouvoir l'utilisation rationnelle de l'eau à tous les
niveaux, compte tenu du lien étroit unissant l'eau, l'alimentation, la
culture, et l'environnement.
« L'eau, l'assainissement et l'hygiène
forment ensemble un domaine d'intervention clé dans l'humanitaire et le
développement international » selon le site
encyclopédique wikipedia. Mais là n'est pas notre
intérêt. Il s'agit ici de la gestion de la base vie d'une
société forestière qui a un politique environnementale et
sociale.
Nous nous sommes amusés lors de cette étude,
pendant une rencontre planifiée de CHSC, de faire un
« jeu » inhabituel avec les membres. Celui d'analyse du
problème d'eau, d'hygiène et assainissement dans la base vie.
Ceci étant une simulation d'approche participative du comité de
participer à l'analyse du problème. La présence analyse de
la situation issue d'un brainstorming, présente le problème
actuel et les goulots d'étranglement. Nous présentons tour
à tour, ci-dessous, le diagramme à problème, le diagramme
des objectifs, le SWOT (Strengths - Weaknesses - Opportunities - Threats)
ou AFOM (Atouts - Faiblesses - Opportunités - Menaces). Ce dernier est
un outil d'analyse stratégique. Il combine l'étude des forces et
des faiblesses d'une organisation, d'un territoire, d'un secteur, ... avec
celle des opportunités et des menaces de son environnement, afin d'aider
à la définition d'une stratégie de
développement.
A. Diagramme à
problème « EHA » dans la base vie
Figure 4 : Diagramme à
problème « EHA » dans la base
vie :
Personnel non adéquat
Prise en compte insuffisante de toutes les parties prenantes
Suivi insuffisant
Personnel non formé
Non maitrise du rôle des acteurs
Pas de planification spécifique à
l'activité du projet
Domaine négligé
Personnel non disponible
Structure de formation insuffisante
Société forestière non exigeante
Demande plus d'investissement financier de l'entreprise
La politique EHA n'est pas rigoureuse dans sa mise en
oeuvre
Mauvaise condition d'une bonne réalisation à
partir des données de planification
Décision non pertinente sur la base d'un diagnostique
global
Ecart entre prévisions (politique) et
réalisations (mise en oeuvre)
Accès insuffisant à l'eau potable
Mauvais système d'assainissement dans la base vie
Planification erronée
Approvisionnement vers d'autres sources non salubres
Augmentation des cas de paludisme
Mauvaise pratique des mesures d'hygiène
Risque de maladies d'origine hydrique
Risque de noyade dans les cours d'eau
Mauvais entretien des caniveaux
Plus de dépenses
Erosion
B. Diagramme des
objectifs « EHA » dans la base vie
Figure 5 : Diagramme des
objectifs « EHA » dans la base vie :
Ce diagramme permet d'avoir une vue globale, claire et
prévoyante de la situation positive souhaitée. Elle permet aussi
d'identifier les différentes stratégies possibles, et de choisir
la stratégie la mieux adaptée et la plus réaliste, en
fonction des moyens financiers de l'entreprise.
La politique EHA est rigoureuse dans sa mise en
oeuvre
Conditions d'une bonne réalisation à partir des
données de planification améliorées
Décision non pertinente sur la base d'un diagnostique
global
Les réalisations (mise en oeuvre) correspondent aux
prévisions (politique)
Accès amélioré à l'eau potable
Système d'assainissement dans la base vie
amélioré
Planification appropriée et réaliste
Diminution des cas de paludisme
Bonne pratique des mesures d'hygiène
Taux de maladies d'origine hydrique amélioré
Baisse de risque de noyade dans les cours d'eau
Entretien des caniveaux amélioré
Economie améliorée dans les ménages
Evacuation améliorée
Personnel adéquat (formé)
Prise en compte de toutes les parties prenantes
Planification et suivi amélioré
Maitrise du rôle des acteurs
Planification spécifique à l'activité du
projet
Recherche de structure de formation
Société forestière exigeante
Formation du personnel/ renforcement des capacités des
acteurs
C. Analyse SWOT
Cette analyse peut être résumée à
l'aide d'un tableau présentant les forces faiblesses opportunités
et menaces (SWOT) de la mise en oeuvre du système
« EHA » dans la base vie. Ces éléments
découlent de politique environnementale et sociale de l'entreprise.
Tableau 5 : SWOT
|
positif
|
négatif
|
Origine interne
|
S (Forces)
· Bonne planification des descentes sur le terrain du
CHSC
· Utilisation des fiches de suivi spécifique
(point d'eau, cases, fosses à ordures
· Eau consommable
· Existence de 20 points d'eau publics
· Les enfants reconnaissent l'utilisation d'une eau
potable
· Rapprochement des points d'eau vers les ayants
droits
· Presque pas de cas de maladies liées à la
qualité de l'eau de consommation
· Activité appréciée par
l'administration publique
· Organisation de plusieurs campagnes de sensibilisation
sur l'hygiène et la salubrité
· célébration de la journée mondiale
du lavage des mains
|
W (Faiblesses)
· Sabotage des robinets
· L'hygiène au niveau des points d'eau n'est pas
régulière
· Certains robinets sont parfois laissés
ouverts
· Tuyaux insuffisamment enfouis
· Une seule femme représentée au
comité
· Plusieurs latrines (soit 102) n'ont pas de latrines
séparées.
· utilisation des cours d'eau pour lessive et lavage de
vaisselle
· Le personnel n'est pas assez outillé
· faible suivi spécifique à
l'activité
· assèchement de certains robinets (dû
à l'altitude) (faible pression)
|
Origine externe
|
O (Opportunités)
· Existence de procédure de gestion des
déchets dans la base vie
· Existence d'un comité d'hygiène et de
salubrité au camp
· Existence d'une politique sociale et
environnementale
· Certaines activités découlent des
expériences acquises sur le terrain
· De nouveaux défis peuvent être
envisagés avec de bonnes probabilités de succès
· Des capacités et ressources inexploitées
peuvent être mise en oeuvre
· Population en majorité constituée de
femmes et enfants
· prime financière des membres du CHSC
après descente/ rencontre
|
T (Menaces)
· faible implication des femmes dans la gestion des
points d'eau
· Résistance des ayants droits quant aux consignes
de salubrité
· faible implication de la commune en matière de
WASH
|
D. L'importance d'un bon suivi des
activités planifiées
L'approvisionnement en eau potable, les moyens
d'assainissement de base et la bonne gestion des ressources en eau sont
essentiels pour assurer la santé. Même si les cas de
décès dû à l'EHA sont très rares, la
morbidité pourrait davantage être évitée :
ü En améliorant l'accès à l'eau
potable ;
ü En améliorant l'hygiène et
l'assainissement ;
ü En améliorant la gestion de l'eau de
manière à réduire les risques de maladies infectieuses
à transmission hydrique et les risques de noyade pendant les
activités récréatives.
Les efforts entrepris sur le site pour la promotion de
l'accès à l'eau potable, l'hygiène et l'assainissement
améliorent la santé dans son ensemble. L'accès à
des moyens d'assainissement (par exemple à des latrines doubles dans les
logements) permet d'éviter la contamination fécale de l'eau et
réduire le nombre d'infections.
Les solutions technologiquement les plus avancées ne
sont pas nécessairement les meilleures : le simple fait de se laver
souvent les mains avec du savon et le stockage adéquat de l'eau de
boisson ont des effets positifs et considérables sur la santé.
Grâce à l'aménagement de l'environnement,
on peut réduire le nombre de cas de paludisme et d'autres maladies
propagées par des insectes et éviter des décès. Il
s'agit notamment d'éliminer les gîtes larvaires (par exemple les
eaux stagnantes) et de se protéger contre les moustiques en dormant sous
des moustiquaires imprégnées.
D'un point de vue économique, les investissements
consentis en faveur de l'accès à l'eau potable, les moyens
d'assainissement, de l'hygiène et la gestion des ressources en eau sont
parfaitement rentables.En plus des vies sauvées, d'autres avantages
seraient enregistrés notamment une meilleure productivité au
travail, des progrès en matière d'éducation et des
économies familiales réalisées sur les soins de
santé.
Le système d'assainissement a un rôle très
important dans notre vie parce qu'il protège tant notre santé,
que l'environnement.
Grâce aux systèmes de suivi
amélioré, la base vie en tant qu'entité représente
le soutien nécessaire pour une vie facile et décente des hommes
(logements, divertissement, alimentation en eau, santé, assainissement,
etc.). En revanche, si une bonne politique n'est pas suivi, la gestion des
ressources serait fragile, c'est-à-dire perdre de rigueur. Et les
conséquences pourraient avoir un effet destructeur sur l'environnement
et sur les hommes.
On utilise l'eau potable chaque jour, dans la plupart de nos
activités régulières : on la boit, on l'utilise dans la
cuisine, on se lave, on lave la vaisselle et les linges. Une fois
utilisée, l'eau potable devient de l'eau usée. Le système
d'assainissement est utilisé pour collecter cette eau et pour son
nettoyage avant de se retourner dans l'environnement. L'assainissement
représente un enjeu majeur tant pour la santé publique, que pour
le développement durable.
Selon l'encyclopédie wikipedia, Le développement
durable est une nouvelle conception de la croissance économique,
pensée d'emblée dans une perspective de long terme et qui
intègre les contraintes liées à l'environnement et au
fonctionnement de la société. Le terme est repris par la suite
par la Commission mondiale sur l'environnement et le développement en
1987, dans le rapport Notre Avenir à tous. Cet ouvrage,
communément appelé le «rapport Brundtland», du nom de
la présidente de la commission Mme Gro Harlem Brundtland, défini
le concept de développement durable comme étant "un
développement qui répond aux besoins du présent sans
compromettre la capacité des générations futures de
répondre aux leurs". On peut aussi exprimer le développement
durable comme étant une activité économiquement viable,
socialement acceptable et respectueuse de l'environnement.Les Objectifs de
développement durable, un ensemble d'objectifs destinés à
guider le développement au niveau mondial jusqu'en 2030, comprennent un
but spécifique : « Garantir l'accès de tous à
des services d'approvisionnement en eau et d'assainissement et assurer une
gestion durable des ressources en eau » (Objectif 6).
A l'échelle mondiale, la gestion du service
d'assainissement se trouve au centre de la problématique de l'eau.
L'existence d'un système d'assainissement cohérent est
nécessaire pour la qualité de l'environnement et, implicitement,
de la vie.
L'un des moyens le plus efficace pour garantir en permanence
la salubrité de l'approvisionnement en eau de boisson consiste à
appliquer une stratégie générale d'évaluation et de
gestion des risques, couvrant toutes les étapes de l'approvisionnement
en eau, du captage au consommateur. Elle passe par une un suivi et une
évaluation régulière du réseau, une surveillance
opérationnelle efficace des infrastructures, et une gestion juste et
participative de ces infrastructures.
L'accès à des installations
améliorées d'eau potable et d'assainissement ne suffit pas
nécessairement en soi à garantir une meilleure santé. On
dispose aujourd'hui de données probantes sur l'importance des habitudes
d'hygiène. Il est aussi démontré que la bonne habitude de
se laver les mains correctement réduit l'incidence d'autres pathologies
comme la pneumonie, le trachome, la gale, les infections oculaires et
cutanées et les maladies liées à la diarrhée comme
le choléra et la dysenterie.
La clé pour accroître la pratique de se laver les
mains au savon est d'encourager un changement de comportement par des
activités de motivation, d'information et d'éducation ; il existe
plusieurs manières de le faire y compris en menant des campagnes
même au niveau de la radio communautaire (situé dans
l'arrondissement deSalapoumbé), par les techniques d'éducation de
pair-à-pair, par des leçons d'hygiène pour les enfants des
écoles et en encourageant les enfants à montrer l'exemple de
bonnes habitudes d'hygiène dans leur famille et leur communauté.
Aussi, il faudrait recycler les enseignants sur cette notion pour plus
d'impact.
II est aussi évident que sans eau il n'y a pas
d'hygiène. Des recherches (revue documentaire) ont montré que
moins l'eau est disponible, moins il est probable qu'une bonne hygiène
soit pratiquée dans les ménages.Selon le Dr LEE
Jong-wook, Directeur général de l'Organisation mondiale de la
Santé, novembre 2004 « L'eau et l'assainissement sont
indispensables à la santé publique. Je dis souvent qu'ils en
constituent la base, car lorsqu'on aura garanti à tout un chacun,
quelles que soient ses conditions de vie, l'accès à une eau
salubre et à un assainissement correct, la lutte contre un grand nombre
de maladies aura fait un bond énorme ».
Les femmes actives dans la gestion des ressources en eau
peuvent être des modèles à suivre pour les autres femmes de
la communauté grâce à leur rôle positif: Chacun a son
opinion sur la politique « EHA », car elle implique un
processus décisionnel. Certains pensent que la politique est bonne
etatteindra ses objectifs. D'autres pensent qu'elle est trop couteuse, ou
encore pensent qu'elle n'adresse pas les priorités principales.D'autres
aussi pensent que la politique est injuste et favorise certain groupe. Le but
de cette politique est de trouver des solutionséquitables, abordables et
durables.
Le suivi de la qualité de l'eau concernait l'analyse de
l'eau des 22 points d'eau de la base vie. Lorsqu'une entité
définie est responsable d'un approvisionnement en eau de boisson, cette
responsabilité doit couvrir l'élaboration et la mise en oeuvre.
Ce plan devrait normalement être soumis pour examen et accord de la
direction générale, dans le but de s'assurer de l'onction de sa
mise en oeuvre effective d'un réseau d'une eau de qualité
conforme aux objectifs d'ordre sanitaire.
Une fois le cadre légal analysé pour comprendre
les rôles et responsabilités des différents acteurs du
secteur, des dispositifs de renforcement adaptés peuvent être
proposés.Il s'agit d'abord de fournir, sur l'ensemble de la
filière, un état des lieux des infrastructures et
équipements existants en matière de gestion des excreta
et des eaux usées, des dispositifs d'évacuation et de traitement
actuels, des zones d'érosion ou d'inondation existantes. Sur cette base,
des actions, élaborées sous forme d'avant-projets très
sommaires, peuvent être priorisées et testées. Les
résultats ainsi obtenus sont autant d'outils permettant de poursuivre le
projet.
Et même au-delà, lors de la mise en oeuvre de
telles approches, les autorités locales et les acteurs de
l'assainissement sont renforcés dans leurs rôles et
responsabilités au travers de formations, complétées par
des outils de suivi et de gestion, pour que les solutions proposées
puissent devenir pérennes.
Une stratégie de communication, alliant techniques
d'information, éducation, communication voir sensibilisation, est
à concevoir pour accompagner la démarche. Elle se base sur les
perceptions, les habitudes, les pratiques des habitants de la zone cible, afin
de les conduire à améliorer leurs pratiques en matière de
gestion des points d'eaux, d'hygiène et salubrité. La
communication concerne différentes cibles, à savoir les femmes
qui s'occupent le plus souvent de l'évacuation des eaux usées,
les hommes chargés de financer les équipements de la maison, les
enfants en tant que vecteurs de changement dans les ménages.
Enfin, pour avoir un impact plus important, les acquis, les
enseignements ainsi que les outils développés au cours des
actions sont à capitaliser et à diffuser à l'ensemble des
acteurs du secteur.
La plupart des journées de salubrité (le
Dimanche) participe au comblement des mares, des no man's land, sources de
prolifération de larves de moustiques. Malheureusement cet effort reste
limité compte tenu de l'importance de la tâche qui
nécessiterait parfois des engins. Nous mobilisons parfois (dans la
limite de la disponibilité) les engins de la société pour
l'hygiène et l'assainissement dans la base vie. Les études
socio-anthropologiques sur l'assainissement et la santé publique
indiquent que les populations sont souvent conscientes des implications d'un
mauvais assainissement et hygiène sur leur santé. Malgré
les campagnes de sensibilisation sur l'hygiène et l'assainissement le
paludisme est la première cause de consultation au centre de
santéest le paludisme (Annexe 5), et malgré en plus, de la
distribution des moustiquaires imprégnées dans tous les
ménages et des campagnes de son utilisation. Et les hommes sont les plus
touchés.
Tableau 6: principales causes de consultation
pendant le premier semestre 2018
Pathologies (par ordre de principales causes de
consultation pendant 06 mois : de janvier à juin 2018
|
Nombre de cas
|
Nombre de décès
|
paludisme
|
336
|
0
|
infections respiratoires
|
134
|
0
|
traumatisme
|
79
|
0
|
douleurs lombaires
|
72
|
0
|
troubles digestifs
|
56
|
0
|
Sources : centre de santé de Lokomo
CHAPITRE VI : Cartographie
des acteurs, rôles et analyse situationnelle
Afin d'apprécier le fonctionnement de la mise en oeuvre
de la politique « EHA », de l'entreprise, nous avons fait
recours à l'analyse stratégique de Crozier et Friedberg. Cette
approche théorique sociologique est avant tout une théorie
organisationnelle. Elle servira à analyser le fonctionnement de la
société tout en prenant à la fois en compte l'acteur et le
système. Elle pourrait permettre de produire une connaissance pratique,
une connaissance qui puisse être un outil du changement en permettant aux
intéressés (acteurs) de mieux comprendre la situation dans
laquelle ils se trouvent et donc, d'être mieux à même de la
changer.
I. Diagramme de Venn
Figure 6 : Diagramme de Venn
Responsable hygiène sécurité, et
environnement
Responsable du site
Population de la base vie
Sous-préfecture de Salapoumbé
Commune de Salapoumbé
Responsable volet social / Médiateur social
Pairs éducateurs
Comité d'hygiène et salubrité au Camp
Acteurs dans le système d'hygiène et assainissement
sur le site
Organe principal de mise en oeuvre du système
dédié à l'eau, l'hygiène et l'assainissement dans
la base vie
Relation hiérarchique
Relation conflictuelle (répression)
Relation de négociation (sensibilisation)
Relation de coopération bilatérale
Relation bilatérale simple
II. Analyse
stratégique organisationnelle
Tableau 7: Grille pour une analyse
stratégique organisationnelle significative pour les principaux
acteurs
Acteurs
|
Enjeux / objectifs
|
Ressources
|
Contraintes
|
stratégies
|
alliances
|
Responsable du volet social
|
- Assurer la conformité des activités
conformément aux exigences du référentiel de certification
OLB et VLC en matière social
- Planifier et faire le suivi des activités du
programme social, conformément à la politique de l'entreprise
|
- Utilisation de ma formation professionnelle
- Information situationnelle (rapport périodique)
- Coordonne les activités du CHSC
- Coordonne les activités des pairs
éducateurs
- Organisation des sensibilisations
- Initie des sanctions conformément aux textes en
vigueur (règlement intérieur de la société et
charte interne de l'électricité)
|
- Pratiquement le seul personnel formel de son service
- Un savoir-faire limité
|
Insister sur mon pouvoir décisionnel en prenant appui
sur les objectifs de certification de l'entreprise
|
- La cellule environnementale
- L'infirmerie
- Le CHSC
- La direction du site
- Les pairs éducateurs
|
Comité d'hygiène et salubrité au camp
(CHSC)
|
Garantir l'hygiène et la salubrité dans la base
vie
|
Organise des sensibilisations
|
Faible représentativité des groupes
sociologiques du site
|
- Faire des interventions massives dans les logements afin de
persuader
- Participer aux rencontres afin d'avoir un gain financier en
retour
|
- La cellule sociale
- L'infirmerie
- La direction du site
- Les pairs éducateurs
|
Direction du site
|
- Certification OLB et VLC
- Bien-être social
|
Mobilisation des ressources
|
/
|
Ordonne une prime de présence à chaque
regroupement du comité
|
- La cellule environnementale
- L'infirmerie
- Le CHSC
- La cellule sociale
- Les pairs éducateurs
- Le Sous-préfet de l'arrondissement de
Salapoumbé
- La commune de Salapoumbé
|
Responsable HSE
|
- Assurer la conformité des activités
conformément aux exigences du référentiel de certification
OLB et VLC en matière environnemental ;
- Assurer la conformité des activités
conformément aux exigences nationales et internationales
|
- Utilisation de l'expérience professionnelle ;
- pairs éducateurs ;
- statut de points focal en entreprise du projet de lutte
contre le VIH, paludisme et tuberculose, du groupement filière bois du
Cameroun.
|
Un savoir-faire limité
|
Accompagne le responsable social dans ces activités
dans la base vie
|
- La cellule sociale
- L'infirmerie
- Le CHSC
- La direction du site
- Les pairs éducateurs
|
Pairs éducateurs
|
- Participer à l'adoption par les pairs (ayants droits)
de comportements, d'attitudes et de pratiques pour préserver la
santé.
- Promouvoir les gestes utiles afin préserver la
santé.
|
La ressource humaine est mise à profit pour
l'organisation des sensibilisations
|
Plusieurs absences enregistrées lors des descentes sur
le terrain
|
- Utilisation des kits et images pour attirer le maximum de
personne
- Organisation de jeux concours (sur l'hygiène
alimentaire, individuelle et collective)
|
- Le responsable social
- L'infirmerie
- Le CHSC
- La direction du site
|
Commune de Salapoumbé
|
Faire respecter les mesures d'hygiène dans
l'arrondissement
|
Son service d'hygiène
|
- Faible déploiement du personnel communal sur le
terrain
- Non payement des sanctions financières
|
sensibilisation par des sanctions négatives
financières
|
- La cellule sociale du site
- Le CHSC
- La direction du site
|
Sous-préfet de l'arrondissement de Salapoumbé
|
Promouvoir les pratiques d'hygiène dans son
unité administrative
|
Pouvoir institutionnel
|
Non adhésion de la communauté
|
Déclaration d'une journée
« propre » par semaine (jeudi)
|
- La cellule sociale du site
- Le CHSC
- La direction du site
|
Population base vie
|
- Vivre dans un environnement où il fait bon vivre
- Gagner des lots pendant les périodes de campagne
d'hygiène
- Eviter les sanctions négatives
|
- Organisation des travaux de groupe pour l'assainissement des
points d'eau ;
- Organisation des travaux de groupe pour l'assainissement des
fosses à ordures
- Organisation des travaux de groupe pour l'assainissement des
no man's land et carrefour
|
/
|
Participation aux activités d'hygiène et
d'assainissement
|
/
|
Pour Michel Crozier et Erhard Friedberg, le changement est un
phénomène systémique. Pour qu'il ait changement, il faut
que tout un système d'action se transforme, c'est-à-dire que les
hommes devraient mettre en pratique de nouveaux rapports humains, de nouvelles
formes de contrôle social. Il ne s'agit pas nécessairement de
décider une nouvelle structure, une nouvelle technique, une nouvelle
méthode, mais de lancer un processus de changement qui implique actions
et réactions, négociations et coopération. Dans cette
vision, le changement sera le résultat d'un processus collectif à
travers lequel sont mobilisées, voire crées, les ressources et
capacités des participants nécessaires pour la constitution de
nouveaux jeux dont la mise en oeuvre libre permettra au système de
s'orienter ou de se réorienter comme un ensemble humain et non comme une
machine. Le jeu concilie la liberté et la contrainte. Le joueur reste
libre, mais doit, s'il veut gagner, adopter une stratégie rationnelle en
fonction de la nature du jeu et respecter les règles de celui-ci. Cela
veut dire qu'il doit accepter pour l'avancement de ses intérêts
les contraintes qui lui sont imposées. S'il s'agit d'un jeu de
coopération, comme c'est toujours le cas dans une organisation, le
produit du jeu sera le résultat commun recherché par
l'organisation. Ce résultat n'aura pas été obtenu par la
commande directe des participants, mais par l'orientation qui leur aura
été donnée par la nature et les règles de jeux que
chacun joue et dans lesquelles ils cherchent leur propre intérêt.
A vrai dire, la liberté exclu le libertinage. Car la marge de
liberté dont jouie l'acteur social n'est complètement pas
absolue. Elle est soumise à des contraintes et à des
contingences. Les acteurs règlent leur problème en construisant
des principes qui structures leur champ d'action et le rend possible. Dans bien
de situation, l'acteur se sert de cette marge de manoeuvre pour acquérir
du pouvoir au sein d'une organisation. Ceci renverrait à ce que Crozier
et Michel (1977) appellent zone d'incertitude.
77% de la population interviewée qui se conforment aux
mesures d'hygiène le font non pas parce qu'ils l'ont
légitimé, ou encore parce qu'ils l'ont appropriés ou
encore moins parce qu'ils l'ont pris comme une valeur, mais parce qu'ils ont
peur des sanctions encourues en cas de déviance (règlement
intérieur de la société, textes et lois nationaux,...)
cette philosophie nous rappelle la maxime de Francois de la roche Foucauld
lorsqu'il disait « l'amour de la justice n'est pour la plupart des
hommes que la crainte de souffrir l'injustice ». La
négociation permet d'imposer une valeur conçue et jugée
meilleure. Et ensuite, viendra l'appropriation de ses valeurs et sera socle de
sa durabilité, d'où la légitimité. Cette question
de légitimité fait ressortir deux (02) autres termes :
appropriation et valeurs. La légitimité découle donc des
relations entre les acteurs, mais ici le pouvoir se fond comme une glace qui
devient de l'eau. Ce pouvoir n'a pas disparu, il a juste subi une
transformation, mais a perdu en masse. Cette légitimité pourrait
donc contribuer à la compréhension du système par les
acteurs et participeront à l'élaboration de leurs
stratégie.
Même s'il y a eu changement dans le comportement des
populations de la base vie durant ces dernières années, ce
changement social qui est un changement structurel ne rassure pas quant
à la durabilité. La preuve, pendant un relâchement de deux
(02) à trois (03) mois d'activité du comité
d'hygiène, ces populations retombent dans une insalubrité
remarquable, tant au niveau des points d'eau, des fosses à ordures que
dans les cases. C'est aussi dans cette période que les robinets sont les
plus défectueux. Et là, les sensibilisations sont refaites et les
répressions s'imposent. ces sensibilisations sont assimilées
à cette négociation, car en allant vers les ouvriers et les
autres ayants droits (femmes et enfants), nous avons pour objectif de les
amener à changer de mode de vie et de manière de faire en
matière d'hygiène, d'assainissement et de gestion des
infrastructures hydrauliques. Cela nous fait penser à la
définition de Guy rocher de la notion de changement social. Pour lui, le
changement social est d'abord un phénomène collectif, en plus il
doit être un changement de structure, identifié dans le temps,
permanent, affectant le cours de l'histoire d'une société,
d'où une définition définitive donnée par Guy
Rocher : c'est « toute transformation observable dans le
temps, qui affecte, d'une manière qui ne soit pas que provisoire ou
éphémère, la structure ou le fonctionnement de
l'organisation sociale d'une collectivité donnée et modifie le
cours de son histoire »17(*).
Dans ce système, il y a toujours un accompagnement de
sociologues. Ils sont vigilants à avoir un regard sur les actions pour
qu'il en reste quelque chose. Notre perception est façonnée par
des mots, des gestes, des habitudes, et des regards perçus dans
l'enfance ou la jeunesse. Les problématiques d'hygiène concernent
également le rapport que les personnes entretiennent avec leurs
environnements. Que ce soit face à leur propre environnement physique
(milieu de vie), à leur environnement social (le relationnel) ou
à leur environnement de travail ou scolaire, les problématiques
liées à l'hygiène sont impératives.
Il s'agit aussi de prendre en compte les écarts de
représentation existant entre les comportements empiriques et les
contraintes environnementales tels que vécus dans la base vie.
L'approche multiculturelle est complexe parce qu'elle met en
présence des cultures ou des habitudes aux caractéristiques et
aux fondements différents. À leur arrivée dans la base
vie, les ayants droits à la société devraient s'adapter
à un certain nombre de réalités afin de vivre en harmonie
avec les autres ouvriers avec lesquels ils désirent vivre dans le
même environnement. Et, nous nous attendons à ce qu'ils changent
et laissent de côté certains de leurs habitudes les plus
apparents, pour s'intégrer au nouveau milieu et à ses
valeurs ; d'où un rôle à jouer pour le sociologue de
l'entreprise.
Chapitre VII : Suivi du
système EHA dans la base vie (cadre logique)
I. Cadre logique suivi des activités
« EHA »
Ce cadre logique relatif à la gestion de
l' « EHA » ci-dessous, propose à l'employeur de
faire un programme spécifique afin d'améliorer son suivi dans la
base vie.
Tableau 8 : Cadre logique suivi
« EHA »
Logique d'intervention
|
Indicateur objectivement vérifiable
|
Moyens / Sources de vérification
|
Suppositions / Hypothèse de
réalisation
|
Objectif global
|
Transformer le site de Lokomo en un environnement viable pour
une vie saine, agréable et longue des travailleurs et des habitants
|
Tous les groupes de population ont un accès sûr
et équitable aux ressources et aux installations WASH
|
Rapport annuel du programme EHA -base vie
|
|
Objectifs spécifiques
|
1. améliorer les services et l'accès à
l'eau potable dans la base vie
|
les services et l'accès à l'eau
potable dans la base vie sont améliorés
|
Rapport d'évaluation participative trimestrielle de
l'approvisionnement et de la gestion de l'eau
|
mise sur pied d'une véritable politique EHA sur le
site
|
2. Améliorer la pratique d'hygiène dans la base
vie
|
la pratique d'hygiène dans la base vie est
améliorée
|
Rapport d'évaluation trimestrielle du respect des
mesures d'hygiène
|
3. améliorer les mesures d'assainissement dans la base
vie
|
les mesures d'assainissement dans la base vie sont
améliorées
|
Rapport d'évaluation trimestrielle du respect des
mesures d'assainissement
|
4. améliorer la participation de toutes les parties
prenantes
|
la participation de toutes les parties prenantes est
améliorée
|
Rapport trimestriel CHSC
|
Résultats
|
1. R1. L'accès à l'eau potable dans la
base vie est amélioré
|
Taux d'accès au point d'eau dans la base vie est
amélioré
|
Rapport des rencontres et descentes
|
|
1. R2. L'analyse de l'eau est améliorée tant
qualitativement que quantitativement
|
Résultats d'analyse disponibles
|
Fiche analyse de l'eau
|
Disponibilités des ressources financières
|
1. R3. Le service de l'installation et de la maintenance
amélioré
|
Toutes les installations fournies sont utilisées
correctement et entretenues régulièrement
|
Rapport descentes terrain
|
2. R1. Les aptitudes en matière d'hygiène dans
la base vie sont améliorées
|
Nombres de sensibilisations / formations
améliorés
|
Rapport sensibilisations
|
2. R2. la pratique d'hygiène dans la base vie est
améliorée
|
-Nombre d'infrastructures salubres (point d'eau, cases, fosses
à ordures)
-Nombre d'outils de suivi utilisé
|
Rapport descentes terrain
Rapport gestion fosses à ordures
|
3. R1. Les aptitudes en matière d'assainissement dans
la base vie sont améliorées
|
Nombres de sensibilisations améliorés
|
Rapport descentes terrain
|
3. R2. les mesures d'assainissement dans la base viesont
améliorées
|
-nombre d'équipement sanitaire dans la base vie
amélioré (latrines doubles, fosses à ordures, caniveaux,
...)
-Nombre d'outils de suivi utilisé
|
Rapport entretien caniveaux et rigoles
Rapport évolution des constructions des WC
Rapport entretien des fosses à ordures
|
4. R1. Des représentants de tous les groupes d'acteurs
participent à la planification, à la formation, à la mise
en oeuvre, au suivi et à l'évaluation du travail de promotion
d'eau, d'hygiène et d'assainissement
|
Tous les groupes d'acteurs sont en mesure d'expliquer la
chaine de valeur dans la pratique EHA dans la base vie
|
-entretien direct
|
Activités
|
|
Moyens (intrants)
|
Coûts (FCFA)
Ces couts ne sont pas si exacts. C'est une
estimation
|
Conditions préalables
|
M
|
H
|
F
|
1. R1.A1 : achat et installation d'un suppresseur et d'un
flotteur pour l'alimentation de tous les points d'eau en permanence
|
X
|
X
|
X
|
200 000
|
Mobilisation de toutes les parties prenantes
|
1. R1.A2 : Réfection des points d'eau
défectueux
|
X
|
X
|
X
|
50000X4=
200000
|
1. R1.A3 : traitement de l'eau au chlore selon un
calendrier défini
|
X
|
X
|
|
/
|
1. R1.A4 : entretien technique du forage
|
X
|
X
|
X
|
500 000
|
1. R2.A1 : établissement d'un calendrier d'analyse
annuel de l'eau
|
X
|
X
|
|
20 000x12=
240 000
|
1. R2.A2 : amélioration de la procédure de
prélèvement de l'eau pour analyse.
|
|
X
|
|
/
|
1. R2.A3 : prélèvement de l'eau et
analyse
|
X
|
X
|
X
|
500000x 2 semestres =
1 000 000
|
1. R3.A1. recensement de tous les tuyaux non enfouis
|
X
|
X
|
|
/
|
1. R3.A2. réinstallations des tuyaux d'eau non
enfouis
|
X
|
X
|
X
|
50000
|
1. R3.A3. organisation de 04 sensibilisations des femmes et
enfants à l'usage des robinets
|
X
|
X
|
X
|
3 000 000
|
2. R1.A1 : organisation d'une (01) formation des
enseignants de l'école publique sur le lavage des mains
|
X
|
X
|
|
/
|
2. R1.A2 : célébration de la journée
mondiale du lavage des mains à Lokomo
|
X
|
X
|
X
|
35000
|
2. R1.A3 : Formation du comité d'hygiène
à la promotion de l'hygiène
|
X
|
X
|
X
|
50 000 X 6=
300 000
|
2. R2.A1 : Organisation du jeu concours pour élire
les cases et blocs les plus propres
|
X
|
X
|
X
|
35000
|
2. R2.A2 : Descente mensuel du comité
d'hygiène et salubrité à la base vie
|
X
|
X
|
X
|
30000
|
3. R1.A1 : organisation d'une (01) formation du
comité d'hygiène à la promotion de l'assainissement
|
X
|
X
|
X
|
30000
|
3. R1.A2 : construction de nouvelles fosses à
ordures
|
X
|
X
|
X
|
20000 X 3=
60000
|
3. R1.A3 : organisation d'une (01) sensibilisation de
masse sur les mesures d'assainissement dans la base vie
|
X
|
X
|
X
|
30000
|
3. R1.A3 : organisation d'une (01) séance de
recyclage du personnel soignant à la gestion des déchets au
centre de santé
|
X
|
X
|
X
|
25000
|
3. R2.A1 : Entretien des rigoles et caniveaux
|
X
|
X
|
|
/
|
3. R2.A2 : construction de nouveaux WC
|
X
|
X
|
X
|
50000 x nWC
|
|
4. R1.A1 : organisation en début d'année
une séance de planification participative
|
X
|
X
|
|
/
|
4. R1.A2 : Identification des facteurs sociaux, culturels
ou religieux spécifiques susceptibles de motiver différents
groupes sociaux au sein de la communauté, et les utiliser comme base
d'une stratégie de communication sur la promotion de l'hygiène
|
X
|
X
|
|
/
|
4. R1.A3 : organisation des réunions
trimestrielles du CHSC
|
X
|
X
|
X
|
30000
|
4. R1.A4 : travaux d'investissements humains dans les
camps
|
X
|
X
|
|
/
|
TOTAL
|
6265 000
|
|
Etant donné que l'ensemble des activités
à réaliser, dans ce cas, engagent directement la
responsabilité de l'entreprise, plusieurs approches seront
utilisées pour atteindre l'objectif visé.
L'objectif global poursuivi par le Plan d'actions est de
transformer le site de Lokomo en un environnement viable pour une vie saine,
agréable et longue des travailleurs et des habitants. Cette
amélioration s'appréciera à la quantité, la
qualité, l'accessibilité, l'équité, la
pérennité, la durabilité des effets et impacts des
services.
Les principales actions du Plan présenté
concernent :
v Développer les infrastructures d'eau potable ;
v Mise en oeuvre des mesures d'accompagnement (mettre en
oeuvre un système de gestion efficace, mettre en place d'un dispositif
de suivi, développer la ressource humaine dans le domaine de l'EHA,
renforcer des capacités des acteurs).
D'un point de vue social le plan a permis de prendre en compte
les doléances pertinentes des ayants droits. En santé,
l'accès aux soins de santé s'est amélioré à
travers la désormais régularité du médecin du
travail, la disponibilité du personnel soignant, l'amélioration
du plateau technique, la salubrité au centre de santé, et la
disponibilité des médicaments. Tout ceci a
bénéficié aux ayants droits de l'entreprise, et des
communautés Baka environnantes. En éducation, le renforcement de
l'éducation environnementale, animé régulièrement
par la société à travers les sensibilisations sur
l'hygiène, l'assainissement et le gestion de l'eau, contribuera à
améliorer le comportement des ayants à l'utilisation des points
d'eau publics, à la fréquentation des rivières, le vivre
ensemble, ... à pratiquer un comportement sain, hygiénique et
social.
Le programme n'est pas en mesure d'apporter
systématiquement un éclairage sur la contribution des femmes ni
leur émancipation. Des outils de monitoring spécifiques
pourraient mesurer cela lors des assises.
Chapitre VIII :
Conclusion
Il s'agissait d'une étude transversale, descriptive et
évaluative. Car de la description de l'état des lieux, nous avons
pu remarquer quelques défaillances du système mis en place par la
structure. Selon Rossi et coll. (2004) dans sa définition de
l'évaluation,c'est une « Activité des sciences
sociales qui vise à recueillir, analyser, interpréter des
données et à communiquer les informations sur le processus et
l'efficacité du programme social ». Et Arnold de
compléter en disant d'elle qu'elle « est une
rétroaction systématique permettant de recueillir des
informations nécessaires pour guider les actions
futures ».Une définition qui nous a aussi paru
cohérentependant notre revue de la littérature de notre
étude est celle de Mark M et compagnie quand il disait : «
Evaluation assists sensmaking about policies and programs through the
conduct of systematic inquiry that describes and explains the policies'and the
programs' operations, effects, justifications and social implications
»18(*) (2000;
p.3).
Le but de tout programme EHA est de promouvoir une bonne
hygiène personnelle et environnementale afin de protéger la
santé.Et pour cela, il faudrait recenser les pratiques à risque
qui pourraient augmenter la vulnérabilité, et évaluer dans
quelle mesure la mise en place d'installations EHA et les activités de
promotion de l'hygiène ont des chances de donner les résultats
voulus.
Au cours de cette étude des modifications se sont
observées tant au niveau des procédures appliquées que
dans les pratiques de gestion d'eau, d'hygiène, et d'assainissement sur
le site ; notamment la procédure des gestions des déchets
dans la base vie, la procédure de prélèvement de l'eau
pour analyse, la prise en compte d'une nécessité d'entretien du
forage, la qualité du chlore utilisé, le fichier de suivi de
l'évacuation des déchets au centre de santé.
Le moyen le plus efficace pour garantir en permanence la
salubrité de l'approvisionnement en eau de boisson consiste à
appliquer une stratégie générale d'évaluation et de
gestion des risques, couvrant toutes les étapes de l'approvisionnement
en eau, du captage au consommateur. Elle passe par un suivi et une
évaluation régulière du réseau, une surveillance
opérationnelle efficace des infrastructures, et une gestion juste et
participative de ces infrastructures.
Au niveau de l'approche participative, celle-ci montre une
certaine efficacité avec des nuances suivant les contextes. Avec une
superficie de la base vie sans cesse grandissante au fil des ans, l'approche
doit continuer à évoluer pour atteindre des taux de couverture de
100% qui garantisse la viabilité des modèles de gestion et
maintenance. Une bonne approche communautaire ne suffit pas à garantir
la durabilité de l'accès à l'eau et à
l'assainissement, ce n'est qu'un maillon de la chaine.
Au niveau de l'éducation environnementale,
l'éducation à l'hygiène et à l'assainissement
montre des résultats intéressants sur l'amélioration des
connaissances des populations. Toutefois, il serait intéressant de
continuer à adapter les approches et les outils (supports de
sensibilisation, animation et monitoring des comportements) afin de pouvoir
mesurer les effets au niveau des comportements.
Au niveau des ouvrages hydrauliques la société a
un forage qui alimente 22 points d'eau publics sans compter
certainesinstallations dans les domiciles. Il est alors évident que
l'approche de chloration pour désinfecter l'eau peut être une
alternative en cas d'absence de solutions technologiques durables. Toutefois
certaines précautions sont requises.Toutefois, il serait
impératif de revoir la qualité de traitement, et la
quantité de chlore dans de l'eau de consommation. Et l'accompagnement
sur le moyen terme reste nécessaire pour une meilleure viabilité
de cette approche.
Au niveau de la gestion et la maintenance,l'approche
participative est aussi mise en exerguequant à la promotion de
l'hygiène sur les points d'eau et dans les ménages. Aussi, par
cette approche, on pourra renforcer les campagnes de sensibilisation sur
l'utilisation des ouvrages.Une approche genre systématique avec la mise
en place d'indicateurs permettrait de mieux mesurer l'évolution et
l'émancipation des femmes dans les projets.
Une approche genre interne avec des animateurs femmes et
hommes permettraient aussi de travailler différemment sur la
sensibilisation à l'hygiène. Les principales pannes étant
les cassures des tuyaux et les robinets défectueux, les jeunes et les
femmes sont mis à contribution. Une approche plus fréquente de
sensibilisation à l'hygiène et à l'environnement dans les
écoles serait une plus-value et permettrait de commencer à
conscientiser les enfants plus tôt sur les questions d'hygiène et
de protection de l'environnement avec un objectif de changement de comportement
durable.
Au niveau de l'approche institutionnelle,Les relations avec
les partenaires institutionnels sont en général bonnes avec une
amélioration constante mesurée. Il reste essentiel de continuer
d'axer les efforts. L'accompagnement du comité (CHSC) nécessite
encore un investissement en temps et en homme.
Au niveau des outils de suivi monitoring, une harmonisation
des outils (avec quelques adaptations suivant les contextes) de suivi et
monitoring des projets EHA en général menés sous la
même convention programme est nécessaire pour réduire le
temps passé à chercher et valider les données au
détriment des études de capitalisation et du temps de partage
d'expérience.
Du fait de l'importance du nombre d'ouvrages construits depuis
de nombreuses années, il serait pertinent de mettre en place
systématiquement des bases de données
géo-référencées pour plus tard mettre en place un
SIG pour le monitoring des projets.
Comme mentionné au-dessus, l'outil base de
données géo-référencées et SIG permettrait
de plus facilement collecter et partager avec la direction
générale les données.
Les ateliers de réflexion et partage des
expériences est nécessaire pour faire évoluer les
pratiques des autres acteurs et d'influencer les décideurs notamment sur
les modèles de gestion et maintenance qui joue un rôle clé
dans la durabilité des oeuvres.
Au niveau de la compétence et de la formation interne,
un technicien EHA devrait être recruté. Il devrait avoir des
compétences techniques, stratégique et en hygiène et
assainissement. Il pourrait être intéressant d'organiser des
transferts de savoir en interne, au sein du CHSC (qui pourrait être
transformé plutôt en un club : club d'hygiène et de
salubrité au camp).Une généralisation de ce genre de
pratique permet de fidéliser l'équipe et d'apporter de nouvelles
réflexions sur les modèles et de faire évoluer les
approches. Le technicien EHA et/ou le plombier devrait être
associé dans l'achat du matériel des infrastructures.
Compte tenu de l'importance de l'eau pour la vie et la
société, il est naturel que l'eau soit identifiée comme
une question centrale à gérer de manière responsable par
les entreprises grâce à leurs pratiques de RSE au profit des
populations locales. Cela est en train de se produire, même lentement.
La responsabilité sociale de l'entreprise n'est pas
liée à sa taille, et n'est pas, rappelons-le, spécifique
au secteur forestier. Si quelques grandes entreprises forestières
constituent aujourd'hui une « référence » (d'ailleurs
toute relative car la démarche est nouvelle, et nécessite du
recul pour valider les résultats à long terme) ou sont, du moins,
proactives dans le domaine, le volet social de l'aménagement devra
être mis en oeuvre dans le futur par toutes les entreprises
forestières, grandes et petites... Ces entreprises forestières en
Afrique centrale, petites et grandes, évoluent dans des contextes
économiques, géographiques, démographiques et
socio-politiques extrêmement variés. Même si ce sont les
principes d'intervention (cadre juridique) sont identiques quels que soient la
taille de l'entreprise, c'est le niveau des actions àmettre en oeuvre
qui varie.
Afin de parfaire l'applicabilité de la mise en oeuvre
du système EHA dans les entreprises forestières
certifiées, on devrait penser définir un
référentiel ou des standards minimums,adaptés au secteur.
Ces standards essentiels pourront porter sur les conceptions et mise en oeuvre
du programme.
Bibliographies
Livres:
1. Mark M.M., Henry G.T., Julnes G. (2000): Evaluation: An
Integrates framework for understanding, guiding and improving policies and
programs, Jossey Bass, CA, 400p.
2. Peter H. Rossi, et al, (2004) Evaluation: A Systematic
Approach, SAGE Publications, - 470 pages
3. Montesquieu (1748), L'Esprit des lois, Barrillot
& fils, 23 chapitres
4. Émile Durkheim (1897), De la division du travail
social. Paris: Les Presses universitaires de France,
8e édition, 1967, 416 pages.
5. Michel Crozier et Ehrard Friedberg (1992), L'Acteur et
le Système, éditions du Seuil, coll. « Points essais
»
6. Guy Rocher (1968), Introduction à la sociologie
générale tome.3 ; le changement social, éditions HMH,
collectionPoints Seuil, 320 pages
7. De Brousselle, Astrid, François Champagne,
André-Pierre Contandriopoulos et Zulmira Hartz (dir.) (2011),
L'évaluation: concepts et méthodes: Deuxième
édition, les presses de l'université de Montreal,
8. Using Evaluation Findings for Policy: A Realist
Perspective, Gary T. Henry, Andrew Young School of Policy Studies, Georgia
State University, Atlanta, Georgia
9. Mark, Melvin, Gary T. Henry, and George Julnes. (2000).
Evaluation: An Integrated Framework for Understanding, Guiding and Improving
Policies and Program. San Francisco: Jossey Bass.
Mémoires :
1. Mémoire de fin d'étude de master en
spécialisé génie sanitaire et environnement, thème
: contribution a l'amélioration de l'hygiène et
l'assainissement dans la province de la Comoe : cas des communes de
Soubakaniedougou, Tiefora et Niangoloko, KOUAKOU Sui Théodore,
2009
2. Mémoire pour l'obtention du diplôme de master
d'ingénierie en eau et assainissement, thème :
Diagnostic de l'organisation et de la gouvernance des services d'eau
potable et plan d'action 2015 de la commune de Zorgho, Idrissa BAMOGO
Manuel
1. ATIBT (2014), Etudes sur le plan pratique de
l'aménagement des forêts naturelles de production tropicales
africaines, volet 4 : gestion durable et préconisations en vue de
la certification, Synthèse des connaissances en matière sociale
et environnementale en Afrique centrale (projet ECOFORAF)
2. ATIBT (2005), Etude sur le plan pratique
d'Aménagement des Forêts Naturelles de Production Tropicales
Africaines, application au cas de l'Afrique centrale. Tome 2 « Aspects
sociaux ».
1. Guide de formation des formateurs, Mobilisation des
communautés pour en République de Guinée, Unicef, juin
2014
2. Stratégie nationale de promotion de
l'approvisionnement en eau potable, l'hygiène et l'assainissement en
milieu scolaire au Cameroun, unicef, Novembre2017
3. ACF-INTERNATIONAL, DOCUMENT DE CADRAGE, POLITIQUE EAU,
ASSAINISSEMENT ET HYGIÈNE, Décembre 2011
4. Eau, assainissement et hygiène (WASH) dans les
écoles, un complément au manuel des écoles amies des
enfants, UNICEF, juillet 2012
5. OMS (2003). Préparation des plans nationaux de
gestion des déchets de soins médicaux en Afrique subsaharienne :
manuel d'aide à la décision
6. OMS (2003). Directives techniques pour une gestion
écologiquement rationnelle des déchets biomédicaux et des
déchets de soins médicaux
7. OMS (2004), Directives de qualité pour l'eau de
boisson. Vol. 1: 3e éd.
8. OMS (2005). Gestion des déchets d'activités
de soins solides dans les centres de soins de santé primaires: guide
d'aide à la décision
9. Malteser International (2011), Lignes directives sur l'EHA
pour les acteurs de terrain, manuel 1 : l'eau, financé par l'union
européenne.
10. Malteser International (2011), Lignes directives sur l'EHA
pour les acteurs de terrain, manuel 2 : l'assainissement, financé
par l'union européenne.
11. Malteser International (2011), Lignes directives sur l'EHA
pour les acteurs de terrain, manuel 3 : l'hygiène, financé
par l'union européenne.
12. OMS (2004). Directives de qualité pour l'eau de
boisson, troisième édition, Volume 1, Recommandations.
13. Le projet sphère : La Charte humanitaire et
les standards minimums de l'intervention humanitaire, 2011
14. WASHplus (2015), Enquête de base sur l'eau,
l'assainissement, l'hygiène et la nutrition boucles de depti, de
Bandiagara et de Bankass dans la region de Mopti
15. UNICEF (2011), Outils De suivi Des Programmes D'eau,
Assainissement et Hygiène (EAH) Dans Les Ecoles
16. ONU FEMMES (2016), Bonnes pratiques du programme conjoint
genre hygiène et assainissement
Site internet
http://www.afd.fr/genre
http://www.genreenaction.net
www.wsp.org
https://www.fr.wikipedia.org/wiki/Eau,_assainissement_et_hygiène
www.bureauveritas.com
http://www.un.org/fr/millenniumgoals
http://www.la-cde.com/fr/espace-client/espace-sensibilisation/13.html
www.dictionnaire-environnement.com
www.sphereproject.org
Articles
- ISO/TS 24520, Activités relatives aux
services de l'eau potable et de l'assainissement -- Gestion de crise -- Bonnes
pratiques pour les aspects techniques
Cours :
1. Projet de développement, Dr Atsatito Mathias,
2007
2. Outils de gestion des projets, OTC, 2017
3. Gestion du cycle de projet et cadre logique, OTC, 2017
4. Suivi- évaluation des projets et programmes, OTC,
2017
Documentsinternes
1. Lucien Ndoum Anya Noa, 2011, Rapport d'étude
socioéconomique des modalités d'intégration des
connaissances traditionnelles dans le processus, d'aménagement
durable : cas des unités forestières d'aménagement
10007 et 10011, de la SAB et de la SEBC.
2. G.I.M.E.R.C., 2009, audit environnemental de la scierie
SEBC Lokomo
3. Règlementintérieur de la SEBC-SAB-CIBC, 04
juillet 2013
4. La charte d'électricité, SEBC, 2016
ANNEXES
Annexe 1: fiche d'analyse de l'eau dans la
base vie
Annexe 2: fiche technique de suivi de
traitement de l'eau
Annexe 3: protocole de prélèvement d'eau pour
analyse
Annexe 4 : données techniques forage
Annexe 5: statistiques des principales
causes de consultation pendant le premier semestre 2018 (sources centre de
santé de Lokomo)
|
principales causes de consultation pendant 01 mois
|
nombre part tranche d'âge et par sexe
|
0-59 mois
|
5-14 ans
|
15 ans et +
|
total
|
M
|
F
|
M
|
F
|
M
|
F
|
|
Janvier 2018
Sur un effectif total de 308 consultations
|
paludisme
|
15
|
9
|
2
|
1
|
21
|
12
|
60
|
traumatisme
|
0
|
0
|
0
|
0
|
10
|
2
|
12
|
douleurs gastriques
|
0
|
0
|
0
|
0
|
9
|
1
|
10
|
douleurs lombaires
|
0
|
0
|
0
|
0
|
22
|
4
|
26
|
infections respiratoires
|
8
|
7
|
0
|
0
|
9
|
3
|
27
|
total
|
|
23
|
16
|
2
|
1
|
71
|
22
|
135
|
février 2018
Sur un effectif total de 223 consultations
|
paludisme
|
7
|
10
|
2
|
0
|
14
|
7
|
40
|
lombalgie
|
0
|
0
|
0
|
0
|
13
|
2
|
15
|
infections respiratoires
|
0
|
4
|
2
|
3
|
5
|
1
|
15
|
traumatisme
|
0
|
|
0
|
0
|
10
|
3
|
13
|
troubles digestifs
|
6
|
4
|
2
|
3
|
4
|
1
|
20
|
total
|
|
13
|
18
|
6
|
6
|
46
|
14
|
103
|
Mars 2018
Sur un effectif total de 328 consultations
|
paludisme
|
11
|
13
|
4
|
1
|
17
|
11
|
57
|
traumatisme
|
0
|
0
|
0
|
0
|
15
|
1
|
16
|
infections respiratoires
|
5
|
7
|
2
|
5
|
12
|
8
|
39
|
douleurs gastriques
|
0
|
0
|
0
|
0
|
13
|
5
|
18
|
douleurs lombaires
|
0
|
0
|
0
|
0
|
19
|
2
|
21
|
total
|
|
16
|
20
|
6
|
6
|
76
|
27
|
151
|
Avril 2018
Sur un effectif total de 276 consultations
|
paludisme
|
9
|
14
|
1
|
0
|
20
|
13
|
57
|
traumatisme
|
0
|
0
|
2
|
0
|
11
|
2
|
15
|
infections respiratoires
|
0
|
1
|
2
|
1
|
7
|
4
|
15
|
ORL
|
3
|
2
|
0
|
0
|
4
|
2
|
11
|
parasitoses
|
3
|
5
|
0
|
1
|
5
|
0
|
14
|
total
|
|
15
|
22
|
5
|
2
|
47
|
21
|
112
|
Mai 2018
Sur un effectif total de 215 consultations
|
paludisme
|
16
|
18
|
0
|
0
|
16
|
11
|
61
|
traumatisme
|
0
|
0
|
1
|
0
|
14
|
0
|
15
|
troubles digestifs
|
1
|
2
|
1
|
1
|
8
|
3
|
16
|
|
1
|
2
|
0
|
0
|
8
|
2
|
13
|
lombalgie
|
0
|
0
|
0
|
0
|
9
|
1
|
10
|
total
|
|
18
|
22
|
2
|
1
|
55
|
17
|
115
|
Juin 2018
Sur un effectif total de 308 consultations
|
paludisme
|
13
|
8
|
10
|
5
|
15
|
10
|
61
|
troubles digestifs
|
0
|
0
|
6
|
2
|
8
|
4
|
20
|
traumatisme
|
0
|
0
|
0
|
0
|
8
|
0
|
8
|
infections respiratoires
|
2
|
2
|
3
|
3
|
10
|
5
|
25
|
parasitoses
|
3
|
5
|
1
|
2
|
6
|
0
|
17
|
total
|
|
18
|
15
|
20
|
12
|
47
|
19
|
131
|
Annexe 6: procédure de gestions des
déchets dans la base vie
* 1Selon notre revue de
littérature, mais un accent y est mis depuis trois ans. Lors du Sommet
du 25 au 27 septembre 2015, les États Membres de l'ONU ont adopté
un nouveau Programme de Développement Durable, qui comprend un ensemble
de 17 objectifs de Développement Durable (ODD) ; L'ODD 6 est
consacrée aux problématiques liées à l'eau. Il se
décline en huit cibles spécifiques qui reprennent les
thématiques d'accès aux services d'eau potable et
d'assainissement et d'hygiène ainsi que la protection de la ressource et
des écosystèmes liés à l'eau.
* 2OMD, cible 7C :
réduire de moitié, d'ici à 2015, le pourcentage de la
population qui n'a pas d'accès de façon durable à un
approvisionnement en eau potable ni à des services d'assainissement de
base
* 3ATIBT (2005), Etude sur le
plan pratique d'Aménagement des Forêts Naturelles de Production
Tropicales Africaines, application au cas de l'Afrique centrale. Tome 2 «
Aspects sociaux », page 13
* 4Rapport d'étude
socioéconomique, 2011, page 20
*
5https://www.cnrs.fr/cw/dossiers/doseau/decouv/potable/potableNor.html
*
6(https://www.cnrs.fr/cw/dossiers/doseau/decouv/potable/potableNor.html)
* 7Selon le site de la
Camerounaise Des Eaux,
http://www.la-cde.com/fr/espace-client/espace-sensibilisation/13.html
* 8 Données du Directeur
de l'EP Lokomo
* 9Source : centre de sante
de Lokomo, voir annexe.
* 10Extrait de
https://www.memoireonline.com/10/11/4903/m_Assainissement-et-gestion-de-lenvironnement-dans-la-commune-dAdjame-le-cas-de-Williamsville-1.html.
* 11Extrait de :
https://www.dictionnaire-environnement.com/assainissement_ID277.html
* 12Extrait de
https://www.memoireonline.com/10/11/4903/m_Assainissement-et-gestion-de-lenvironnement-dans-la-commune-dAdjame-le-cas-de-Williamsville-1.html
* 13(
https://www.dictionnaire-environnement.com/eau_usee_ID1362.html)
* 14Guide de formation des
formateurs, Mobilisation des communautés pour l'eau, l'hygiène et
l'assainissement en République de Guinée, unicef, juin 2014, page
37)
* 15Guide de formation des
formateurs, Mobilisation des communautés pour l'eau, l'hygiène et
l'assainissement en République de Guinée, unicef, juin 2014, page
37.
* 16Extrait de malte
assainissement. Organisation Mondiale de la Santé, 2009 :
http://www.who.int/topics/gender/fr/)
* 17Guy Rocher (1968), Page 22
* 18Mark, Melvin, Gary T.
Henry, and George Julnes. (2000); p.3
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