3.7 Les conséquences économiques
En plus des impacts directs sur la santé et
l'environnement, les DBM ont également des
Impacts indirects, non négligeables, sur l'économie
du pays.
En effet, lorsque la santé de la population est
affectée par les DBM, le taux d'absentéisme
Augmente et l'efficacité au travail diminue. De plus,
lorsqu'un traitement médical est
nécessaire, cela occasionne des dépenses
individuelles ou publiques.
La mauvaise gestion des DBM occasionne également des
pertes au niveau de l'économie
touristique, en dévalorisant l'environnement visuel et
olfactif (décharge ou incinérateur) ou en
occasionnant une perte de confiance des touristes lorsque de
mauvaises conditions d'hygiène prévalent
et lorsque le taux d'incidence des maladies associées
augmente.
3.8 Coûts de la gestion des déchets
biomédicaux
Les couts de gestion des déchets médicaux
varient fortement selon le contexte, la quantité de déchets
génères et le choix des méthodes de traitement. Une
estimation faite par l'OMS en 2003 montre que, dans une petite structure de
soins, le cout par kilo de déchet incinéré dans un
incinérateur monochambre de type SICIM peut varier de $0,08/kg a
$1,36/kg. Mais dans le cas du CHU de Bouaké qui est une grande structure
sanitaire, le cout va varier. Les éléments suivants doivent
être pris en considération dans l'estimation des couts : les couts
d'investissement et le cout de fonctionnement.
Couts d'investissement :
> prix du terrain ;
> Prix de construction/achat des infrastructures (Exemple :
incinérateur, local de stockage, fosse d'enfouissement) ;
> Véhicules; Moyens de transport interne (exemple :
brouettes, chariots etc.) ;
> Supports ou conteneurs de sacs poubelles ;
> Équipements de protection individuelle
(vêtements, bottes, masques, lunettes, tabliers etc.)
Couts de fonctionnement :
> Fuel ou électricité ou eau ;
> Pièces détachées, maintenance des
infrastructures de traitement ;
> Salaires du personnel ;
> Conteneurs à piquants/tranchants et sacs poubelles
;
> Maintenance des véhicules ;
> Équipements de protection individuelle (gants,
masques etc.) ;
> formation.
34 MEMOIRE DE FIN DE CYCLE MASTER 2 PRO ECONOMIE DE LA
SANTE
GESTION DES DECHETS BIOMEDICAUX : CAS DU CHU DE
BOUAKE.
3.9 Bilan de l'unité de l'incinérateur du
CHU de Bouaké
TABLEAU 8 : les DASRI produits par le CHU
et CNTS de janvier à avril 2015
Structure hospitalier
|
Volume des déchets infectieux non piquants, non
coupants et non tranchants (en litres)
|
Déchets infectieux piquants et
tranchants
|
Nombre de boîte de
sécurité
|
Volume en litre
|
CHU de Bouaké
|
196 545
|
331
|
1241.25
|
CNTS de Bouaké
|
6 487.5
|
3
|
11.25
|
Total
|
203 032.5
|
334
|
1 586.5
|
Soit un volume de 204 619 litres 204.6 m3
TABLEAU 9 : les DASRI de MSF et SAMU
traité par l'incinérateur du CHU de janvier à avril
2015
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STRUCTURE
|
BS
Nbre
|
Poids
|
Nbre
|
DINPCT
Poids
|
BIDON
Nbre
|
Poids
|
POIDS TOTAL
|
MSF-KATIOLA
132
105,6
1048
SAMU BOUAKE
7
2,8
1 437
TOTAL
139
108,4
2485
Soit 4 428.14kilogrammes 4.4 tonnesde
déchets
35 MEMOIRE DE FIN DE CYCLE MASTER 2 PRO ECONOMIE DE LA
SANTE
GESTION DES DECHETS BIOMEDICAUX : CAS DU CHU DE
BOUAKE.
TABLEAU 10: les DASRI traité par
l'incinérateur du CHU de mai à décembre 2015
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BS
|
|
DINPCT
|
BIDON
|
|
POIDS
|
STRUCTURE
|
Nbre
|
Poids
|
Nbre
|
Poids
|
Nbre
|
Poids
|
|
CHU BOUAKE
984
957,4
4 358
29 951,80
CNTS BOUAKE
22
9,8
312
ONUCI-BOUAKE
3
7
30
MSF-KATIOLA
62
49,6
578
1210,4
TOTAL
1136
1094,4
9271
41677,2
Soit 43 194.42kilogrammes 43.2 tonnesde
déchets traités.
En 2015 l'unité d'incinération du CHU a
traité :
730,4
88,2
SAMU BOUAKE
65
70,6
3 993
9 696,40
? 204 619 litres 204.6 m3et
? 47 622.56 kilogrammes 48 tonnesde
déchets infectieux.
Source : Service Hygiène et
Assainissement(SHA) du CHU de Bouaké
TOTAL (Kg)
30909,2
740,2
0
0
95,2
0
0
1260
1 140
422,82
10189,82
1140
422,82
43194,42
Le CHU de Bouaké ne traite pas seulement les
déchets produits par ses différents services mais celle
d'autres structures à savoir MSF-KATIOLA
(Médecin Sans Frontière) du SAMU
(Service d'Aide Médical d'Urgence.) de l'ONUCI
(Organisation des Nations Unies en Cote d'Ivoire) et du CNTS
(Centre National de Transfusion Sanguine)
Tout ceci montre l'importance de l'incinérateur du CHU
de Bouaké malgré les dégâts qu'il cause sur
l'environnement mais évite à la population tant soit peu
d'éviter les contaminations.
36 MEMOIRE DE FIN DE CYCLE MASTER 2 PRO ECONOMIE DE LA
SANTE
GESTION DES DECHETS BIOMEDICAUX : CAS DU CHU DE
BOUAKE.
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