IV.5.2.1.1. Redimensionnement du réservoir
Le dimensionnement du réservoir dont il est question
ici n'est pas un calcul de structure du réservoir mais plutôt une
détermination de sa capacité. Le volume d'eau emmagasiné
dépend de la régularité de la production d'eau potable et
doit satisfaire à tous instants aux besoins de la population.
Le calcul théorique de la capacité d'un
réservoir peut être fondé sur une répartition des
débits de distribution qui diffère dans le temps et d'une
agglomération à l'autre. Puisqu'il est difficile de
connaître avec certaines précisions cette répartition, il
est recommandé en alimentation urbaine, de se rapprocher d'une
capacité correspondant à 50 % de la plus forte consommation
journalière (en tenant compte des besoins futurs) avec le nombre d'heure
de pompage. La capacité ainsi obtenue sera arrondie en excès en
un chiffre rond tel que 1.000 m3. Pour ce qui est de la hauteur
d'eau dans le réservoir, elle doit être comprise entre 2 et 6
mètres, 5 mètres est une bonne moyenne.
La capacité d'un réservoir de stockage en
adduction d'eau dépend de la régularité de la production
d'eau par la station de traitement. Le volume d'eau emmagasiné doit
satisfaire les besoins en tout instant de la journée. Si on peut
répartir à volonté le débit refoulé dans
le
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réservoir de capacité V, il est pratiquement
impossible d'agir sur les débits sortants, en ce sens qu'ils sont
très variables suivant l'heure de la journée, le jour de la
semaine, la saison etc...
La modulation adaptée par la SNEC en 1968 pour les
études techniques relatives au renforcement et l'extension des
réseaux d'eau potables des villes de Yaoundé et Douala
considérées comme des villes peu industrialisées :
De 21h à 6h 0, 3q
De 6h à 7h 1,1q
De 7h à 10h 2,4q
De 10h à 12h 1,5q
De 12h à 19h 1q
De 19 à 21h 1, 5q
Un coefficient appelé COEFFICIENT DE POINTE
caractérise cette modulation de la consommation horaire. Ce coefficient
est défini comme étant le rapport du débit maximum horaire
au débit moyen horaire. On définit de la même
manière les coefficients de pointe journalière et mensuelle. Dans
ce cas, le coefficient de pointe est 2,4. Pourtant de ces
considérations, il est possible de déterminer la capacité
du réservoir de stockage. Sachant que celui-ci doit pouvoir emmagasiner,
d'une part ce qui arrive en trop et d'autres parts le volume destiné
à être distribué. Soit un pompage de 12h/24 d'un
débit horaire constant q. Considérons la modulation admise par la
SNEC.
Tableau 14 : Modulation admise par la
SNEC
Heures
|
Durée
|
Arrivée en m3/h
|
Départ en m3/h
|
Différences
|
De 6h à 7h
|
1h
|
q
|
1,1q
|
0,1q
|
De 7h à 10h
|
3h
|
4q
|
1,1q + 2,4q × 3 = 8,3q
|
4,3 q
|
De 10h à 12h
|
2h
|
6q
|
8,3q +1,5q×2 = 11,3q
|
5,3q
|
De 12h à 18h
|
6h
|
12q
|
11,3q + 1q ×6 = 17,3q
|
5,3q
|
Source : Hydraulique appliquée ; Tome J et JJ,
ENSP, Yaoundé, Cameroun.
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Dans ces conditions la capacité du réservoir est de
6,3q :
Le volume est égal maxi - mini d'où V = Maxi - mini
V = (5,3 - 0,1) q = 5,2q Donc V = 5,2q (q en m3/h) et V en
m3
En milieu urbain, on prendra un réservoir de
capacité au moins égale à 50 % de la plus forte
consommation journalière, avec un pompage continu. A la capacité
calculée précédemment il faut ajouter au moins 120
m3.
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