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Amélioration de l'approvisionnement des quartiers des villes secondaires du Cameroun en eau potable. Cas du quartier i à  Bangangté.

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par Bérenger TOUMGUEU NKAMKUITA
Université de Yaoundé I - Master professionnel 2013
  

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B. PROBLÉMATIQUE

Les problèmes de coupures d'eau sont aujourd'hui monnaie courante dans la plupart des villes du Cameroun. La situation est encore plus critique dans les quartiers de ses centres urbains (villes secondaires). Bien que près de 30 % de la population des villes de ce pays soient connectées au réseau de la CDE, l'approvisionnement en eau potable y demeure un souci majeur. La population ne parvient pas à avoir régulièrement accès à une eau de qualité. Ce problème est d'autant préoccupant qu'il y touche tous les secteurs de la société : ménages, services etc. Dans le secteur des services, il se traduit par une insalubrité porteuse d'odeurs nauséabondes, une malpropreté des bureaux, des bâtiments et de leurs alentours. Le quartier I à Bangangté qui participe de cette situation abrite deux catégories de ménages : les ménages connectés au réseau de distribution qui vivent sous la menace des coupures répétitives d'une part et les ménages non connectés au réseau d'autres parts. Ces derniers se déplacent le plus souvent sur de longues distances à la recherche de l'eau potable. Face à cette situation, ils ont développé d'autres techniques d'approvisionnement en eau telles que la collecte auprès des cours d'eau et des puits. Dans cette optique, ils stockent l'eau recueillie dans les récipients et les citernes qu'ils utilisent pendant les périodes de coupures. D'après nos enquêtes de terrain, la majorité des ménages du quartier I dispose d'un puits pour s'approvisionner tout au moins à des fins domestiques ce qui n'est toujours pas sans danger pour leur santé. Ces puits sont pour la plupart très mal entretenus et de ce fait, exposés à de nombreuses infections.

Pourtant en 2009, l'État camerounais a lancé un vaste programme visant à améliorer de 75 % l'accès des populations urbaines à l'eau potable à l'horizon 2030. Dans le cadre de ce programme, il a signé le 16 mars 2012 un partenariat avec la Belgique pour l'amélioration de l'approvisionnement de 09 villes secondaires du Cameroun. Un autre partenariat a été signé entre le Cameroun et la Chine en vue d'accroître la capacité d'approvisionnement journalier de la ville de Douala à 300 000 m3. L'État a également mis sur pied des techniques et stratégies de résolution du problème d'accès des populations des villes à l'eau. On peut citer entre autres choses la distribution de l'eau dans les quartiers de Yaoundé via les camions citernes (quartiers MINBOMAN, DAMAS). Cette opération est connue sous le nom de «caravane d'approvisionnement». La CDE a également instauré un système d'approvisionnement par secteur encore appelé «rationalisation de l'eau». Il consiste à approvisionner un quartier « A » de la ville pendant une durée bien déterminée et en suite de suspendre le réseau pour approvisionner un autre quartier « B » de la même ville. Dans la

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même logique, les pouvoirs publics ont mis sur pied des politiques visant à réhabiliter les stations de captage existants. Ces différentes mesures ont montré leurs limites dans la mesure où les camions citernes, par exemple, ne sont pas en mesure d'assurer l'approvisionnement régulier et permanent des villes de plus, l'eau fournie par les camions citernes est en général de mauvaise qualité donc impropre à la consommation. La distribution de l'eau par quartier ne saurait être une solution au problème d'accès de tous à l'eau potable dans la mesure où la ressource reste indisponible, insuffisante et mal gérée. D'ailleurs, les stratégies évoquées ne se limitent qu'à une seule ville : Yaoundé.

Le quartier I à Bangangté, est une caractéristique d'établissement urbain Camerounais qui fait partie des difficultés d'approvisionnement en eau potable. Une étude réalisée par AIMF en février 2010 dans la commune de Bangangté montre que 56 % de la population n'a pas encore accès à des systèmes améliorant l'approvisionnement en eau et bien davantage sont privés d'eau potable. Cette situation pousse les populations à s'approvisionner en eau de qualité douteuse.

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