I.4. LES STRUCTURES EN CHARGE DE LA GESTION DE L'EAU
DANS LA VILLE DE BANGANGTE ET LEURS MISSIONS
Le secteur de l'eau au quartier I à Bangangté
est géré par un certain nombre de structures qui a connu depuis
1967 plusieurs mutations.
I.4.1. Évolution du secteur de l'eau potable
À l'origine, les activités de fourniture du
service public de l'eau potable sont exercées par l'ancienne
Société Nationale des Eaux du Cameroun (SNEC). Depuis la
réorganisation de ce secteur en décembre 2005, deux nouvelles
entités ont été créées dans le but de
renforcer la desserte à travers tout le pays : la Cameroon Water
Utilities Corporation (CAM WATER) et de la société d'exploitation
(Camerounaise des Eaux). Actuellement, le secteur de l'eau potable compte
aujourd'hui cinq principaux acteurs :
- L'État à travers le Ministère
chargé de l'Énergie et de l'Eau (MINÉE) ;
- Le Ministère chargé de la santé publique
;
- Les collectivités territoriales
décentralisées ;
- La Cameroon Water Utilities Corporation (CAM WATER);
- La Camerounaise des Eaux (CDE).
Le Cameroun dispose de 103 stations urbaines d'eau potable et
plus de 3000 stations et points d'eau ruraux (MINÉE). Les stations
urbaines sont gérées par la SNEC, tandis que la gestion des
stations et points d'eau ruraux incombe aux utilisateurs (comités
villageois), sous la supervision du MINÉE. Le taux de couverture reste
encore très faible : 30 % en zone urbaine et 40 % en zone rurale.
Même si la demande en eau dans les zones urbaines reste une donnée
mal connue, le besoin d'approvisionnement de la population urbaine en eau est
certainement non négligeable. Dans les centres urbains Le taux de
couverture reste encore très faible, soit entre 30 % et 55 % en zone
urbaine et périurbaine.
I.4.2. De la Société Nationale des Eaux du
Cameroun (SNEC) à la Camerounaise des Eaux (CDE)
La Société Nationale des Eaux du Cameroun a
été créée le 22 Mai 1967 avec pour mission, dans le
cadre d'une concession d'une durée de 40 ans, d'effectuer toutes les
activités
36
de production, de transport, de distribution et de
commercialisation de l'eau potable en milieu urbain et péri urbain au
Cameroun. La SNEC gérait le service de l'eau potable dans 105 centres
couvrant près de 90 % de la population urbaine du pays. La SNEC compte
plus de 225 000 abonnés pour 90 millions de m3 d'eau vendus
par an. La SNEC disposait d'un système de production d'une
capacité de 450 000 m3/jour et d'un réseau de
distribution de 4200 km.
Dans les années 90, l'État camerounais,
appuyé par les partenaires au développement, a engagé la
privatisation de la SNEC. La première tentative de privatisation
lancée en 1999, par la mise en concession de la fourniture de l'eau
potable, fut déclarée infructueuse en 2003. Un nouveau
schéma de privatisation du type Partenariat Public-Privé (PPP)
sous forme d'affermage fût initié.
À l'issue du processus au mois de Juillet 2007, la SNEC
sera dissoute et de nouvelles structures seront mises en place
conformément aux décrets n° 2005/493 et 2005/494 du 30
décembre 2005 définissant le nouveau cadre institutionnel dans le
secteur de l'eau potable au Cameroun.
|