Amélioration de l'approvisionnement des quartiers des villes secondaires du Cameroun en eau potable. Cas du quartier i à Bangangté.( Télécharger le fichier original )par Bérenger TOUMGUEU NKAMKUITA Université de Yaoundé I - Master professionnel 2013 |
Photo 2: Puits non aménagés au quartier I I.3.1.1.2- Le mode de constructionEn dehors d'un désherbage sommaire du site et de la fouille, aucune technique particulière n'est utilisée. Ce travail est réalisé avec du matériel léger (machette, pioche, houe, etc.) pour un puits de 5 mètres de profondeur et de 1 mètre de diamètre. Le coût moyen de réalisation (creusement, « motivation », amortissement du petit matériel, etc.) n'excède pas 25 000 F CFA. La main d'oeuvre la plus utilisée est familiale et gratuite. Les parois de ces puits ne sont pas stabilisées quelle que soit la nature du sol sur lequel l'ouvrage est construit. 30 L'eau est utilisée pour les travaux ménagers (vaisselle, lessive, lavage des sols, des maisons) mais très peu pour la boisson. I.3.1.1.3. Où trouve-t-on ce type d'ouvrage ?Les ouvrages sont souvent localisés dans les marécages. Au quartier I, on retrouve ce type d'ouvrage le long du lieu-dit « étang ». La profondeur n'excédant pas deux mètres. Ils sont alors inutilisables en saison des pluies, parce qu'ils sont victimes d'inondations. C'est le lieu d'approvisionnement des ménages situés dans un rayon de près de 30 mètres. Dans ce quartier, un puits non aménagé dessert en moyenne 10 à 25 ménages. L'eau recueillie ici est de mauvaise qualité. C'est la raison pour laquelle les usagers ne l'utilisent que pour des besoins autres que la consommation directe. Mais cette précaution ne limite que très peu les risques d'infection du moment où cette eau est utilisée pour faire la vaisselle et pour se laver. I.3.1.2. Les puits sommairement aménagés (PSA)I.3.1.2.1. DescriptionLes PSA sont munis de margelle en béton ou en mortier léger et d'un tertre constitué soit d'un demi-fût métallique soit en maçonnerie de parpaings de 15 bourrées de béton. Ils sont équipés d'un couvercle en matériaux précaires (chutes de bois, déchets de tôle ou de papier carton etc.) ou en matériaux de récupération (photo 3). Les parois de ces puits ne sont pas équipées de buses quelle que soit la nature du sol sur lequel l'ouvrage est réalisé. Les caniveaux en terre permettent de drainer les eaux usées. Les voies d'accès en terre (latérites) peuvent être glissantes en saison pluvieuses. CLICHE TOUMGUEU, Mai 2012 Photo 3: Puits sommairement aménagé au quartier I 31 I.3.1.2.2. Mode de constructionLa technique est très simple et le personnel ne requiert pas un savoir-faire spécifique ; ce sont généralement des manoeuvres ayant acquis leur expérience sur le tas. Le matériel de travail reste léger : pioches, pics, plantoir, houes, corde et seau pour la réalisation de la fouille, brouettes, pelles, petits matériels de maçonnerie pour l'aménagement du tertre et de la margelle. Le coût moyen d'acquisition d'un ouvrage (pour 5 jours de travail) est compris entre 70 000 F CFA et 120 000 F CFA. Ce coût varie en fonction du matériau utilisé pour la réalisation du tertre (parpaing bourré ou demi-fût) et la nature de la main d'oeuvre. Pour certaines familles qui peuvent effectuer les travaux de fouille, elles peuvent arriver à réaliser un puits de ce type à moins de 50 000 FCFA. Les facteurs qui contribuent aux coûts déclaré de réalisation de ce type d'ouvrage sont : - la main d'oeuvre ici présente près de 50 % des charges ; - l'achat des matériaux présente 50 % des charges. Il faut ajouter le coût du matériel de travail fourni par le maître d'ouvrage. Ce sont les travaux de réalisation des fouilles qui absorbent 75 % des frais de main d'oeuvre. Les travaux de maçonnerie sont légers et leur contribution globale au coût de l'ouvrage reste limitée. I.3.1.2.3. Usage de l'eauL'eau recueillie dans ce type d'ouvrage est surtout utilisée pour les travaux ménagers mais dans certaines zones, elle est utilisée comme de l'eau de cuisson et même de boisson. En effet, les résultats d'enquêtes montrent que 25 % des eaux des puits sommairement aménagés sont utilisées pour la consommation directe. I.3.1.2.4- Où les trouve-t-on ?Ce type de puits est le plus répandu dans notre zone d'étude, il représente 31 % des ouvrages. Ces puits sont localisés sur les flancs des collines (c'est le cas du quartier I) et rarement en zone marécageuses. I.3.1.3- Les puits aménagés (PA)I.3.1.3.1- DescriptionLes PA sont réalisés en respectant les règles de l'art en matière de protection contre les eaux de ruissellement, de confort de l'usager au cours des manoeuvres de puisage, d'aménagement de l'accès et de protection contre les instructions d'objets. Un dispositif 32 d'exhaure existe. Ce type d'ouvrage est muni d'un tertre bétonné, d'une margelle bétonnée ou en maçonnerie de parpaing. Le périmètre immédiat du puits est correctement délimité. En général, le puits occupe un espace dont la superficie varie entre 4 et 6 m2. Les hauteurs des margelles, des tertres et la profondeur des caniveaux de drainage sont dimensionnées pour permettre un écoulement rapide des eaux usées et pluviales. Le dispositif de puisage est dans certains cas, constitué d'une poulie montée sur un port : en bois ou métallique, et dans d'autres, d'une pompe manuelle (cas des puits réalisés dans le cadre du projet « Eau c'est la vie ») un couvercle métallique muni de clés, permet de protéger l'eau de l'intrusion de tout corps étranger. Les risques d'accident pendant le puisage sont limités. L'ouvrage est construit par des techniciens qualifiés. Les parois sont généralement busées. I.3.1.3.2. ProspectionLa prospection est menée par un sourcier équipé d'une baguette et d'un pendule. Le sourcier détecte avec ses équipements les veines d'eau. Si l'on tient la baguette (ou pendule) dans les mains au-dessus d'un endroit précis où il y a de l'eau sous la terre, elle change de position donnant ainsi la preuve qu'il y a de l'eau. Des estimations sur les profondeurs de la nappe d'eau sont faites. Cette méthode s'est révélée satisfaisante dans plusieurs projets d'alimentation en eau potable. Sur 20 forages choisis au hasard, on a observé que dans 70 % des cas, le sourcier a pu détecter la présence d'une nappe et on a pu obtenir l'eau avec environ 2 mètres d'incertitude autour de la profondeur annoncée. Pendant cette prospection, le sourcier recherche la ressource en eau souterraine la plus proche des habitations. L'implantation de l'ouvrage doit obéir aux contraintes scientifiques (existence de la nappe) mais aussi humaines. Dans cette prospection, il est nécessaire d'expliquer les raisons du choix du site d'implantation de l'ouvrage. Dans le cadre de ce projet, nous prévoyons deux implantations par site de façon à donner une alternative aux creuseurs de reprendre la fouille sur un autre emplacement s'ils rencontrent un obstacle naturel lors de la première fouille (la présence d'une roche par exemple). Si lors du deuxième creusage le rocher apparaît, on conclut directement que la présence de celui-ci est généralisée sur tout le site. Dans ce cas, l'équipe du projet doit demander l'accord de la Délégation des Mines et une autorisation du préfet pour utiliser de la dynamite pour détruire le rocher et continuer la fouille jusqu'à atteindre la nappe d'eau. 33 I.3.1.3.3. Creusage, busage et montage d'un PAL'ensemble des travaux est exécuté par les ouvriers spécialisés. Les outils utilisés sont : pelles, pioches, brouettes, motopompes, seaux, chevalement, marteaux-piqueur, compresseur moderne. Le chevalement est un instrument de levage. Il se compose de trois pieds en tube de diamètre métalliques 40/49 donc un télescope réglable et une tête d'acier de 10 mm permettant l'assemblage des pieds par boulons et des épingles. L'ouverture des pieds est limitée par 3 butées. Trois plaques de tôle de 4 mm d'épaisseur de 24 cm×16 cm chacune empêche la pénétration des pieds dans le sol. Le pied télescopique permet de compenser la dénivellation. Le tire-fort, destiné à descendre les buses, s'accroche à un anneau soudé au-dessus de la pièce centrale du chevalement, à la verticale du puits. La charge utile autorisée s'élève à 0,8 tonnes. Le compresseur moderne est utilisé pour l'extraction des rochers et pour amener l'air frais dans les puits les plus profonds. Une équipe de deux creuseurs se met au travail. Elle est assistée par la population. Lorsqu'ils atteignent la nappe d'eau, ils se font relayer par les monteurs équipés de motopompes. Aux matériels utilisés pour le creusage s'ajoutent les crochets et le triangle de levage pour buses. L'utilisation de crochet et du triangle est une technique sûre pour descendre les buses dans le puits. Le triangle assure une bonne stabilité à la buse et évite qu'elle ne bascule en cas de défaillance d'un crochet. Certes, il s'agit d'une technique lente mais sécurisante. Lorsque la nappe d'eau est atteinte, on procède d'abord à la mise en place des buses crépinées avant de continuer la fouille. Ces buses protègent les parois du puits contre les risques d'éboulement et assurent la sécurité du puisatier. La pose du massif filtrant constitué d'une plaque de béton crépinée et d'une couche de gravier et de sable n'est effectuée que lorsque la profondeur requise est atteinte. La construction d'une margelle avec une aire assainie et le montage de la pompe manuelle constituent les dernières opérations engagées. Cette dernière étape du projet qui consiste à la pose des buses et des plaques crépinées tout comme l'aménagement de la margelle est réalisé par les équipes du projet. Dans le cas de notre projet, nous aimerions qu'elle soit faite par les populations bénéficiaires. Les tâcherons locaux suivront une formation accélérée par l'équipe du projet pour la réalisation des buses. Cette formule faciliterait une maîtrise locale de la technique et une réduction du coût de l'ouvrage grâce à la réduction des charges de transport. Le tableau ci-dessous résume les avantages et inconvénients des différents types d'ouvrages distingués. 34 Tableau 1 : Analyses comparatives des différents types d'ouvrages
Source : DJEUDA H.B et al 2001 Ces problèmes d'approvisionnement ne sont pas méconnus des acteurs en charge de l'eau. La ville de comme Bangangté à l'instar de plusieurs autres villes du Cameroun abrite les structures en charge la gestion et de la distribution de l'eau potable. 35 I.4. LES STRUCTURES EN CHARGE DE LA GESTION DE L'EAU DANS LA VILLE DE BANGANGTE ET LEURS MISSIONSLe secteur de l'eau au quartier I à Bangangté est géré par un certain nombre de structures qui a connu depuis 1967 plusieurs mutations. I.4.1. Évolution du secteur de l'eau potableÀ l'origine, les activités de fourniture du service public de l'eau potable sont exercées par l'ancienne Société Nationale des Eaux du Cameroun (SNEC). Depuis la réorganisation de ce secteur en décembre 2005, deux nouvelles entités ont été créées dans le but de renforcer la desserte à travers tout le pays : la Cameroon Water Utilities Corporation (CAM WATER) et de la société d'exploitation (Camerounaise des Eaux). Actuellement, le secteur de l'eau potable compte aujourd'hui cinq principaux acteurs : - L'État à travers le Ministère chargé de l'Énergie et de l'Eau (MINÉE) ; - Le Ministère chargé de la santé publique ; - Les collectivités territoriales décentralisées ; - La Cameroon Water Utilities Corporation (CAM WATER); - La Camerounaise des Eaux (CDE). Le Cameroun dispose de 103 stations urbaines d'eau potable et plus de 3000 stations et points d'eau ruraux (MINÉE). Les stations urbaines sont gérées par la SNEC, tandis que la gestion des stations et points d'eau ruraux incombe aux utilisateurs (comités villageois), sous la supervision du MINÉE. Le taux de couverture reste encore très faible : 30 % en zone urbaine et 40 % en zone rurale. Même si la demande en eau dans les zones urbaines reste une donnée mal connue, le besoin d'approvisionnement de la population urbaine en eau est certainement non négligeable. Dans les centres urbains Le taux de couverture reste encore très faible, soit entre 30 % et 55 % en zone urbaine et périurbaine. I.4.2. De la Société Nationale des Eaux du Cameroun (SNEC) à la Camerounaise des Eaux (CDE)La Société Nationale des Eaux du Cameroun a été créée le 22 Mai 1967 avec pour mission, dans le cadre d'une concession d'une durée de 40 ans, d'effectuer toutes les activités 36 de production, de transport, de distribution et de commercialisation de l'eau potable en milieu urbain et péri urbain au Cameroun. La SNEC gérait le service de l'eau potable dans 105 centres couvrant près de 90 % de la population urbaine du pays. La SNEC compte plus de 225 000 abonnés pour 90 millions de m3 d'eau vendus par an. La SNEC disposait d'un système de production d'une capacité de 450 000 m3/jour et d'un réseau de distribution de 4200 km. Dans les années 90, l'État camerounais, appuyé par les partenaires au développement, a engagé la privatisation de la SNEC. La première tentative de privatisation lancée en 1999, par la mise en concession de la fourniture de l'eau potable, fut déclarée infructueuse en 2003. Un nouveau schéma de privatisation du type Partenariat Public-Privé (PPP) sous forme d'affermage fût initié. À l'issue du processus au mois de Juillet 2007, la SNEC sera dissoute et de nouvelles structures seront mises en place conformément aux décrets n° 2005/493 et 2005/494 du 30 décembre 2005 définissant le nouveau cadre institutionnel dans le secteur de l'eau potable au Cameroun. I.4.3. La Société d'exploitation ou la société fermière (CDE)Créée par décret du n° 2005/493 du 31 décembre 2005 fixant les modalités de délégation des services de l'eau potable et de l'assainissement liquide en milieu urbain et périurbain, elle est une société privée chargée de la production et de la distribution de l'eau potable en milieu urbain et périurbain, ainsi que de l'entretien des infrastructures et du traitement de l'eau, et des activités liées à la fonction commerciale, notamment le relevé des compteurs, la facturation et l'encaissement des recettes. Le capital social de la société fermière est détenu à hauteur de deux tiers au moins par des actionnaires privés, dont 51 % au moins par un actionnaire de référence, et 24 % au moins par les actionnaires camerounais. En attendant la mise en place définitive de ces diverses institutions, la Société Nationale des Eaux du Cameroun (SNEC) continue d'assurer la continuité du service public de l'eau potable. I.4.4. La Cameroon Water Utilities Corporation (CAM WATER)Créée par le décret n°2005/494 du 31 décembre 2005, la CAM WATER est placée sous la tutelle technique du ministère chargé de l'eau et sous la tutelle financière du ministère chargé des finances. La société CAM WATER a pour objet la gestion, pour le compte de 37 l'État, des biens et droits affectés au service public de l'eau potable en milieu urbain et périurbain. À ce titre, elle a pour missions : - La planification, la réalisation d'études, la maîtrise d'ouvrage, la recherche et la gestion des financements pour l'ensemble des infrastructures et ouvrages nécessaires au captage, à la production, au transport et au stockage, à la distribution de l'eau potable ; - La construction, la maintenance et la gestion des infrastructures de production, de stockage et de transport de l'eau potable ; - Le contrôle de la qualité de l'exploitation du service public et de la distribution d'eau potable et des autres missions confiées aux sociétés chargées de l'exploitation du service public de distribution de l'eau potable ; - En coopération avec les sociétés d'exploitation, l'information et la sensibilisation des usagers du service public de l'eau potable en milieu urbain et périurbain ; - Et généralement, toutes les opérations commerciales, industrielles, mobilières, immobilières et financières qui se rattachent directement ou indirectement aux objets définis ci-dessus ou de nature à favoriser leur développement. I.4.5. Le Ministère de l'Énergie et de l'eauLe Ministère de l'Énergie et de l'eau est créé par le Décret n° 2004/320 du 8 décembre 2004 portant organisation du gouvernement. Il a entre autres pour missions : - Le Ministère de l'Énergie et de l'eau L'élaboration des plans et stratégies gouvernementales en matière d'alimentation en énergie et en eau ; - La prospection, la recherche et l'exploitation des eaux dans les villes et les campagnes2. Conclusion partielleDans ce chapitre il a été question de présenter les différents modes d'approvisionnement adoptés pas les populations face à l'incapacité des acteurs du secteur à les satisfaire. Il a aussi été question d'identifier quelques ouvrages d'approvisionnement en 2 Ministère de l'Énergie et de l'Eau du Cameroun (2008), Stratégie du secteur de l'eau et de l'énergie (document intérimaire). 38 eau utilisés par les populations du quartier I tout en donnant leurs différents états de fonctionnement. Nous avons également identifié les acteurs intervenants dans l'approvisionnement du quartier I à Bangangté en eau potable ; et rappeler leurs missions qui sont pour la CDE de fixer les modalités de délégation des services de l'eau potable et de l'assainissement liquide en milieu urbain et périurbain. Elle est chargée de la production et de la distribution de l'eau potable en milieu urbain et périurbain, de l'entretien des infrastructures et du traitement de l'eau ainsi que les activités liées à la fonction commerciale, notamment le relevé des compteurs, la facturation et l'encaissement des recettes. La société CAM WATER quant à elle gère, pour le compte de l'État, les biens et droits affectés au service public de l'eau potable en milieu urbain et périurbain. Le Ministère de l'eau et de l'énergie élabore des plans et stratégies gouvernementales en matière d'alimentation en énergie et en eau; il est aussi chargé de la prospection, de la recherche et de l'exploitation des eaux dans les villes et les campagnes.
CHAPITRE II :LES CAUSES DU PROBLÈME
DE
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CLICHE TOUMGUEU Mai 2012 |
Photo 4: Puits dans une concession au quartier I à Bangangté
4 Enquête de terrain
Contrairement à plusieurs villes du Cameroun, le réseau hydrographique de la ville de Bangangté est très pauvre. Les cours d'eaux existants, souffrent tous d'un problème de rétrécissement et de remplissage de leurs lits par des alluvions (photo 5).
La localité de Bangangté est drainée par le bassin versant de la rivière Noun, subdivisé en deux sous bassins ; le sous bassin de « Nzemambou » et celui du « Ngam » tous deux tributaires de la rivière Noun. Ces deux sous bassins montrent un réseau hydrographique d'aspect dendritique, mais conservant un parallélisme d'orientation principale Nord-Est /Sud-Ouest. Par conséquent, c'est un réseau subparallèle. La rivière « Ngam » est colonisée dans sa vallée par allornea corolifolia et des raphias. Cette rivière alimente tout l'arrondissement de Bangangté en eau potable. Jadis réputée pour le charriage de gros blocs de matériaux, cette rivière, de nos jours, a perdu sa puissance. Cette baisse entraine celle du débit de la nappe dont la rivière constitue l'axe de drainage. La nappe épuisée, la rivière prend l'aspect d'un marécage et ce n'est qu'avec l'arrivée des pluies que le lit de la rivière s'agrandit. Ce qui est indéniable c'est qu'avec ce phénomène, la nappe ne retrouve plus jamais son niveau initial ; d'où la baisse du niveau des sources et celle du débit des rivières. Quand bien même la nappe est atteinte ou la source accessible, le faible écoulement crée de longues files d'attentes et rend le ravitaillement du château lent et intermittent ce qui rend l'approvisionnement des ménages difficile et abouti à des coupures régulières et intempestives. Cette situation décourage les populations et les poussent à se rabattre vers les sources non aménagées,
les puits artisanaux5.
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5 Mesmin TCHINDJANG, Le rebord du plateau Bamiléké autour de Bangangté, Mémoire de Maîtrise en Géographie physique, sept 1985, Yaoundé, 125 pages
CLICHE TOUMGUEU Mai 2012
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Photo 5: Source à faible débit au quartier VIII
Source : image Google earth Réalisée par Bérenger TOUMGUEU
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Figure 6: Coupe transversale du relief de la ville de Bangangté
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À Bangangté, le milieu écologique est mal conservé. Les formes d'érosion se transforment ou se créent à l'heure actuelle sous l'action combinée de l'homme et du climat. Ce qui entraine, pour l'ensemble de la région, une dégradation rapide. Pour endiguer ce phénomène, il faudrait arrêter ce programme de plantation d'Eucalyptus qui détruisent considérablement les pâturages. Il faudrait continuer le programme avec un autre type d'arbre et créer des éclaircis entre les arbres pour permettre une certaine repousse des pâturages. Ceci permettrait une exploitation assez légère de la part des éleveurs. En plus des Eucalyptus, l'épuisement manifeste des sols de Bangangté se traduit par la généralisation de l'imperata cylindrica.
Le climat de Bangangté, de par son caractère capricieux et agressif, agit sur le façonnement et l'évolution des versants. La végétation et la faune constituent également des facteurs importants qui s'ajoutent au premier. L'homme, de par ses besoins et sa mentalité complète cette gamme de facteurs en accélérant les processus mise en place par les précédents. Nous ferons ressortir les traits originaux qui marquent le climat de cette région.
Le climat de Bangangté en général et du quartier I en particulier s'insère dans l'« empire de la mousson », terme appliqué au climat de l'ensemble des hautes terres de l'ouest par J.B. SUCHEL. L'originalité de ce domaine climatique est imputable au relief qui agit par altitude, l'exposition des versants et la disposition des grands ensembles morphologiques.
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- Les précipitations
Comme nous l'avons dit plus haut, le climat dans cette région est un climat de mousson de type montagnard et sub-montagnard. Les précipitations y sont inférieures à 1500 mm par an (figure 7).
Source : DD/MINADER/NDE
Figure 7: Pluviométrie moyenne mensuelle à Bangangté
Les revenus des populations des petits centres urbains sont très faibles (25 000 à 40 000 FCFA/ménage de 5 à 8 personnes) ce qui rend l'accès aux réseaux d'adduction d'eau difficile (figure 8). Le montant d'un branchement est de 150 000 FCFA en moyenne. Coût que plusieurs ne peuvent se le permettre.
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Source : Enquête de terrain, Mai 2012
Figure 8: Catégories des revenus des chefs de ménages au quartier I
Les populations, incapables de payer les factures d'eau trop élevées, sont obligées de moduler l'utilisation de l'eau servie par la CDE; elles ne l'utilisent que pour la boisson et la cuisine. Pour les autres besoins, elles s'approvisionnent aux puits et aux sources c'est le cas des populations du quartier I de Bangangté. Si on estime la consommation à 40 Litres6 d'eau /jour/personne, on arrive à environ 5m3/ménage/mois. Donc, le ménage paiera à la CDE une facture de 2 600 F CFA (location de compteur et TVA comprises). Il y a quelques années elles seraient abonnées en payant environ 45 000 F CFA si la canalisation arrivait sur la parcelle. Selon les populations, la CDE a adopté des mesures répréhensibles très sévères. Si le ménage accuse un retard d'un jour dans le règlement de la facture, il paiera en plus de celle-ci une pénalité qui se situe entre 4 000 et 5 000 F CFA et des frais de rétablissement d'environ 1500 F CFA. D'après nos enquêtes de terrain, un ménage moyen au quartier I peut consacrer jusqu'à 2 % de ses revenus seulement pour l'eau qu'elle consomme. Cette hausse des coûts a mené à l'incivisme des populations qui se traduit par une réticence à payer les factures à temps ou plutôt le refus catégorique de les payer. Les abonnés dès que suspendus, recourent à la fraude ou à d'autres méthodes informelles pour s'approvisionner en eau (destruction des conduites dans le but de s'approvisionner), ce qui créé des pertes importantes sur le débit à distribuer.
6 Programme Alimentation en eau potable dans les quartiers périurbains et les petits centres urbains réalisés par l'École Nationale Supérieure Polytechnique Yaoundé ; février 1998
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Le coût d'exploitation d'un puits est bien moins cher au ménage même si l'on emploie des techniques telles que la chloration lente etc. Voici une estimation d'un compte d'exploitation (100 ménages par point d'eau avec une consommation de 3,6 m3/ménage/mois/) :
Ouvrier de surveillance 20 000 F CFA/mois = 20 000 F CFA Produit de traitement (eau de javel) 3,6 m3/ménage X 100 ménages X 240 F CFA/m3 = 86 400 F CFA Chacun des 100 ménages ne paiera que 1064 F CFA/mois. [Si 1 Litre d'eau de javel coûte 600 F CFA et que l'on compte 2 gouttes par litre d'eau à traiter] |
Tableau 2 : Nombre de branchements au réseau CDE par catégorie de revenu au quartier I
REVENU DU CHEF DE |
BRANCHEMENT AU RÉSEAU CDE |
|
NON |
OUI |
|
Plus de 100 000 F CFA |
6 |
62 |
De 10 000 à 50 000 FCFA |
28 |
38 |
De 5 000 à10 000 FCFA |
12 |
4 |
De 50 000 à 100 000 FCFA |
18 |
28 |
De 5000 à 10 000 FCFA |
4 |
0 |
Source : Enquête de terrain, Mai 2012
On peut constater que le nombre de branchement par ménage varie avec le pouvoir d'achat de ce dernier. Les ménages ayant un revenu de plus de 100 000 FCFA par mois sont les plus connectés au réseau de la CDE (figure 9). Moins de 20 % des ménages du quartier I sont branchés au réseau CDE7. Ceci justifie l'idée selon laquelle le faible niveau des revenus des ménages est un facteur à ne pas négliger dans l'accès des populations à l'eau potable. À ce faible pouvoir d'achat vient se greffer le piteux état des infrastructures.
7Donnée issues de la DD/MINEE/NDE
49
Source : Enquête de terrain, Mai 2012
Figure 9: Taux de branchement réseau CDE au quartier I
Le quartier I à Bangangté souffre d'un manque en eau potable. Les Unités de Planification Participatives (UPP) y sont absentes. La compagnie nationale de distribution de l'eau reste elle aussi impuissante face à ce problème. Elle n'arrive pas à approvisionner la population en eau potable de manière continue. Et ces dernières se plaignent de coupures fréquentes (figure 10).
50
Source : Enquête de terrain, Mai 2012
Figure 10: Fréquence de coupures d'eau au quartier I
Le débit nominal de la ville de Bangangté c'est-à-dire, la quantité d'eau à offrir quotidiennement aux abonnés est de 1 296 m3 d'eau/jour. Mais la quantité offerte par la CDE n'est que de 593 m3/jour ; d'où un déficit de 703 m3 d'eau/jour. Cette défaillance est due à :
- la vétusté du matériel qui n'a pas été remplacé depuis plusieurs années ; il s'agit des équipements de pompage, de stockage et de refoulement de l'eau ;
- l'absence dans les centres du matériel de rechange ;
- aucun des deux châteaux ne fonctionne normalement. Il s'agit des châteaux de 800 m3 placé près du dépôt des brasseries et celui de 600 m3 placé près de Penko Hôtel. Cette situation est due à l'absence de maintenance qui est la résultante de l'absence des techniciens qualifiés. Le mauvais état des infrastructures est aussi causé par l'incapacité de la CAM WATER à assurer les coûts de remplacement et de pérenniser les installations (photos 5 ;6 ;7) ;
- la station de captage de Banékané souffre du problème de pompe de refoulement. Elle ne fonctionne qu'avec une seule pompe ce qui rend difficile l'approvisionnement permanent du recevoir (photo 8).
Tableau 3: Durées des coupures d'eau au quartier I
Durée des coupures |
Effectif |
Pourcentage |
Quelques heures par semaine |
2 |
1 |
Une fois par semaine |
6 |
3 |
Quatre fois par semaine |
134 |
67 |
Six fois par semaine |
58 |
29 |
Source : Enquête de terrain, Mai 2012
Photo 6: Réservoir de stockage de 800 m3 hors usage Photo 7: Station de captage de Banékané
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CLICHES TOUMGUEU, Mai 2012
Photo 8: Bâche de stockage vétuste Photo 9: Unique pompe de refoulement
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La population de la ville de Bangangté est passée de 18 610 habitants en 1987 à 28 011 habitants en 2005 et elle était de 31 847 habitants en 2010. Le quartier I quant à lui abrite une population d'environ 4 769 habitants (3ème RGPH). L'amélioration des ouvrages hydrauliques n'a pas suivi ce boom démographique.
Cette région d'occupation ancienne a connu des transformations dans son agriculture. Bâtie sur un système bocager, elle est caractérisée par un système de billons et de sillons en damiers avec Openfield. On constate que le paysage d'aujourd'hui s'est beaucoup dégradé par rapport à celui qu'on voit sur les photos de 1964. Les produits cultivés : patates, maïs, igname, arachide, manioc sont néfastes pour le sol lorsqu'il n'y a aucune technique antiérosive comme le bocage ou autre chose. Selon E.ROOSE : 1977 les plantes vivrières sont parmi les moins protectrices du sol, ainsi les effets de l'érosion sont très poussés. À travers cela, il faut ajouter que l'évolution de la dégradation actuelle du sol est due à ces plantes à cycle végétatif court ; ainsi pour le maïs et l'arachide, après la récolte en juillet les pluies abondantes d'août, de septembre et d'octobre balaient le sol et accroissent la turbidité des cours d'eaux.
Il convient aussi de noter que l'érosion et le ruissellement dépendent largement de la proportion du sol non couvert par la végétation avant les grosses pluies. Nous retiendrons ici l'exemple du maïs, des arachides et du manioc.
L'angle de chute d'une goutte de pluie est inférieur à 25°. Il atteint exceptionnellement 45° lors de certaines tornades. L'architecture des plantes (hauteur du feuillage et disposition en gouttière) concentre ou disperse les gouttes. La vitesse de recouvrement du sol par le maïs et l'arachide est très lente, on les appelle à cet effet « plantes dégradantes » (E.ROOSE) parce qu'elles recouvrent mal le sol a des premières pluies qui sont d'une violence inouïe. L'architecture des plantes est aussi l'un des facteurs qu'exploite l'érosion. Ainsi E. ROOSE a montré que le maïs est une «plante entonnoire» : il se concentre le long de la tige, déchaussent les racines et cisaillent le billon provoquant la naissance des rigoles qui évoluent en ravines.
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Pour le cas de l'arachide et du manioc, leur voûte foliaire en « parapluies » provoque une distension des gouttes de pluies interceptées par les feuilles ; leurs tiges sont des barrages qui freinent l'écoulement des eaux tandis que les racines pivotantes favorisent leur infiltration.
Ceci montre clairement le rôle que ces pratiques culturales jouent sur l'infiltration des eaux de surfaces vers la nappe. Ce rôle grandit en fonction de la pente. S.MORIN 1979 affirme ainsi que crues et ruissellements semblent plus forts sur le sol issu de socle que sur ceux de la couverture basaltique : d'où l'évolution plus rapide des terroirs de la région de Bangangté qui a environ 85% de sa surface couverte par le socle.
Les paysages actuels de la région doivent aussi leur évolution à l'introduction et la fixation des pasteurs Mbororo en quête de pâturage. Ainsi J.L.DONGMO 1984 montre que la fixation des pasteurs Mbororo engendre dans le voisinage immédiat du campement ou du village une dénudation presque complète du sol ne laissant subsister que quelques touffes de graminées incapables de s'opposer au ruissellement. La concentration des drailles dues au piétinement canalise le ruissellement et entraine la descente en masse des sols du versant. Les abords des points d'eau, en dehors de ceux du campement, sont aussi des points importants de dégradation. À Bangangté, les pâturages disparaissent par la poussée excessive du reboisement des Eucalyptus.
Par ce reboisement d'Eucalyptus, l'homme imprime plus profondément sa marque sur le paysage. Comme on le constater à l'entrée et à la sortie de Bangangté, un réseau important d'Eucalyptus qui occupe les plantations entières. Cette plante, à beaucoup d'égare, a des effets néfastes sur le sol car, du fait de ses exigences en eau, elle pompe l'eau du sol provoquant l'assèchement et l'induration du sol en saison sèche. Cet assèchement par l'Eucalyptus provoque la baisse du niveau des sources et des nappes dont les variations diurnes sont très importantes. En saison sèche la nuit, du fait du pompage par les Eucalyptus, la nappe ne peut plus se recharger suffisamment et alors elle n'atteindra plus son niveau de base. Si la saison sèche se prolonge, comme c'est le plus souvent le cas, le manque d'eau devient très évident.
L'on ne peut donc s'empêcher de penser que la sécheresse climatique actuelle à Bangangté doublée d'une sècheresse pédologique et caractérisée par un système ouvert est l'une des causes du problème d'accès à l'eau dans cette région en général et au quartier I en particulier. Les sols y sont presque épuisés par rapport aux autres régions Bamiléké. Donc les facteurs anthropiques dus à la croissance démographique sont des causes à ne pas négliger
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dans la recherche des solutions à l'approvisionnement de la ville de Bangangté en eau potable8.
? Les réseaux ne suivent pas le développement urbain
Selon le 3ème RGPH, le taux de croissance urbaine à Bangangté est de l'ordre de 5 %, celui du développement spatial est de 3 %. C'est dire qu'en dépits des, problèmes tels la faiblesse du revenu des ménages, de l'insuffisance des réseaux structurants tels que la voirie urbaine, la population n'ayant pas accès au réseau d'eau potable augmente très rapidement. Elle s'accompagne d'un développement spatial anarchique qui échappe à tout contrôle des pouvoirs publics. Les populations s'installent sans avoir la possibilité d'accéder aux services urbains. Dans les zones d'habitat planifié ou administré, les promoteurs immobiliers et la municipalité se rejettent mutuellement la responsabilité des mauvaises conditions d'accès à l'eau potable.
Sur le plan démographique, Le quartier I situé au coeur de la ville, enregistre près de 4 7699 âmes. Malgré cette montée fulgurante de la population suivie de l'extension de la ville, le réseau d'eau est resté stable; ce qui a pour effet la non couverture des nouveaux secteurs du quartier par le réseau de distribution. Les quartiers situés au sommet des collines ne peuvent être alimentés.
Sur le terrain, nous avons identifié divers types d'acteurs exerçants des activités complémentaires mais ne bénéficiant pas d'une coordination insuffisante. Ce sont :
- les municipalités et les services décentralisés du Ministère de l'eau qui peuvent régler les problèmes fonciers, à améliorer les techniques de construction, d'exploitation et d'entretien des ouvrages ;
- les ONG qui mobilisent et animent les associations locales de développement en même temps qu'elles conduisent les actions concrètes sur le terrain. Elles disposent
8 Mesmin TCHINDJANG, Le rebord du plateau Bamiléké autour de Bangangté, Mémoire de Maîtrise en Géographie physique, sept 1985, Yaoundé, 125 pages
9 3ème RGPH
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aussi d'énormes potentialités techniques. Mais elles ont besoin de financement extérieurs pour fonctionner ;
- les associations locales de développement qui mobilisent les contributions financières des bénéficiaires de l'aménagement tout en aidant à assurer la surveillance et l'exploitation des ouvrages ;
- les particuliers qui ont des idées et des moyens financiers pour entrainer le reste de la masse populaire vers la réalisation d'objectifs concrets ;
- les bailleurs de fonds qui souhaitent aider les populations à la base mais qui ont une très faible visibilité de ce qui se déroule effectivement sur le terrain ;
- les religieux, crédibles auprès de la majorité de la population et qui peuvent faire passer plus vite les idées de projets auprès des populations dans le but d'obtenir leur adhésion à un programme et mobiliser ainsi leur contribution ;
- les autorités traditionnelles qui connaissent très bien le terrain, peuvent fournir des paramètres sociologiques clés pour la réussite d'un programme ;
- la Camerounaise Des Eaux qui est l'acteur principal dans l'approvisionnement des villes Camerounaises en eau potable. Il devrait créer une plate-forme de concertation et de dialogue avec ces différents acteurs ceci permettrait de trouver des voies et moyens pour résoudre cet épineux problème. Curieusement, on note plutôt une forte propension dans les luttes d'intérêts.
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FORCES |
FAIBLESSES |
- Ville universitaire en pleine expansion ; - une population dynamique ; - climat favorable (climat équatorial de type guinéen très humide avec deux saisons : une saison sèche très courte allant de décembre à février et une longue saison pluvieuse allant de mars à octobre avec un pic en septembre). |
- ménages à très faible revenus; - manque de coordination entre différents acteurs du secteur de l'eau ; - milieu physique fortement contracté ; - vie en communauté très peu développée ; - ville cosmopolite ; - absence d'un Plan d'Occupation des Sols. |
OPPORTUNITÉS |
MENACES |
- Décentralisation en cours ; - disponibilité de la ressource due à la proximité de la ville avec le fleuve NOUN (15 Km). |
- Croissance exponentielle de la ville due à la création d'institutions universitaires (UDM, ISTIC-SUP, ISTAG) ; - étalement non contrôlé de la ville ; - vétusté des ouvrages hydrauliques existants, - végétation d'eucalyptus asséchant le sol. |
Faible couverture du réseau
Ville située à près de 1400m d'altitude
Système de billons
favorisant le
lessivage des
sols
Mauvaise politique
de gestion du
réseau
Faible niveau de revenu
Croissance
démographique
Sols ferralitiques
Ensemble montagnard
Végétation d'eucalyptus
57
58
Nous avons présenté tout au long de ce chapitre les principales causes du problème d'approvisionnement de la ville de Bangangté en eau potable. Elles nous ont permis de confirmer les hypothèses suivantes : les ouvrages hydrauliques existants ne sont plus capables de satisfaire la demande des populations en eau potable; la croissance démographique et les facteurs anthropiques rendent l'approvisionnement en eau potable difficile; l'absence d'une plate-forme de concertation regroupant tous les acteurs sont des facteurs qui entravent la résolution du problème d'approvisionnement en eau potable et limitent l'augmentation des taux de desserte et enfin milieu physique fortement contrasté est aussi un facteur à ne pas négliger dans la résolution de ce problème.
59
Les solutions techniques sont de nature à résoudre définitivement, ou du moins à long terme, le problème d'approvisionnement des populations du quartier I à Bangangté en eau potable. Dans cette deuxième partie, nous proposons des solutions efficaces et efficientes en vue de résoudre ce problème donc souffrent les populations de ce quartier.
60
Après avoir fait une classification des ouvrages d'AEP utilisés au quartier I et ayant donné leurs avantages et inconvénients respectifs, il sera maintenant question de faire le choix du type d'ouvrage à construire en vue de résorber le problème d'eau dans ce quartier. Ensuite nous donnerons les orientations à prendre pour mieux protéger la ressource en relation avec les solutions techniques mises en oeuvre sur le terrain.
Face à l'incapacité de la CAM WATER à satisfaire leurs besoins en eau potable, les populations du quartier I ont opté pour la création des points d'eau autonomes (puits, forages)10(figure 11).
Source : Enquête de terrain
Figure 11: Pourcentage des ménages ayant émis un avis favorable à la construction des
points d'eau
10 Données issues d'enquêtes de terrain.
61
Afin de garantir un accès de tous à l'eau potable, de bannir les corvées des femmes et des enfants, de diminuer les distances parcourues à la recherche de l'eau, nous abonderons dans le même sens que les populations en matière de recherche des solutions au problème d'approvisionnement du quartier I en eau potable c'est-à-dire la construction des points d'eau. Tout en proposant la réhabilitation du réseau existant. Car la construction des points d'eau ne saurait à elle seule faire disparaître totalement le problème d'approvisionnement du quartier I à Bangangté en eau potable.
? 1ère solution
Pour améliorer l'approvisionnement de la ville de Bangangté en eau potable, il faudra premièrement engager les travaux de réhabilitation, d'extension et de renforcement des capacités de production. Ceci passe par :
1°) La reconstruction du captage sur la rivière « Ngam ».
2°) La réhabilitation des ouvrages de génie civil (captage, stockage, traitement).
3°) La réhabilitation des équipements électromécaniques de pompage, de traitement et d'entretien.
4°) La réhabilitation de la station de traitement.
5°) Le redimensionnement de la station de reprise d'eau traitée ou la construction d'un
nouveau barrage de reprise d'eau traitée.
6°) La réhabilitation des réservoirs de stockage (Brasseries, Penko)
7°) Le renforcement du réseau de distribution.
8°) La réhabilitation des bornes-fontaines publiques.
CLICHE TOUMGUEU, Mai 2012
Photo 10: Borne - fontaine hors état
62
9°) L'extension et la densification du réseau.
10°) L'intensification des campagnes promotionnelles de branchement sociaux.
? 2ème solution
Nous avons noté lors de nos enquêtes que, malgré l'intensification des campagnes promotionnelles de branchements sociaux, certaines couches seront, faute de moyens financiers, toujours incapables de disposer d'un branchement donc dans l'incapacité de payer les factures d'eau toutes les fins de mois. C'est pour apporter un coup-de-pousse au réseau classique de distribution et pour voler au secours de cette couche vulnérable et défavorisée que nous proposons la construction des points d'eau autonomes. Mais il serait tout de même judicieux de préciser que les solutions techniques à elles seules (points d'eau autonomes) ne sauraient résoudre le problème d'eau à Bangangté. Elles doivent être accompagnées d'un certains nombres de mesures.
Comme le dit un Proverbe malien : « On peut mener l'âne au ruisseau ; on ne peut pas le forcer à boire dedans ». Face aux difficultés des systèmes classiques de desserte en eau par branchements particuliers à répondre aux besoins des quartiers populaires urbains et des centres secondaires (manque de ressources financières, forte croissance démographique, trame urbaine en évolution, etc.), la distribution collective de l'eau par borne-fontaine ou postes d'eau autonomes s'est considérablement développée dans la plupart des pays d'Afrique occidentale. Parallèlement, les politiques nationales visent à l'équilibre financier de l'exploitation de ces systèmes par leur prise en charge par les usagers. Or, ces systèmes sont le plus souvent en concurrence avec des sources gratuites d'approvisionnement en eau (puits, sources, fleuves, marigots, recueil d'eau de pluie, etc.). Il serait illusoire de penser que la seule mise à disposition de points d'eau améliorés, collectifs et payants, et le résultat des enquêtes menées à cet effet suffira à convaincre les habitants d'abandonner leurs sources traditionnelles. Les bénéfices sanitaires et la rentabilité de ces systèmes d'alimentation en eau potable dépendent de leur utilisation effective et de la quantité d'eau qui y sera vendue ; elles-mêmes étroitement liées à la qualité du service fourni comparativement aux points d'eau traditionnels. La qualité des prévisions de la demande de service est par conséquent capitale. Comment et en fonction de quels critères les ménages décideront-ils de recourir ou non à ces points d'eau collectifs payants ? Quels prix sont-ils disposés à payer et pour quel service?
63
Comment la distance à parcourir, la qualité de l'eau et le temps à attendre pour se faire servir influent-ils sur leurs décisions, sur leur satisfaction et sur leur niveau de consommation ? C'est à ces questions, pas encore abordées dans le cadre des projets de construction des points d'eau autonomes que nous tenterons d'apporter des éléments de réponse.
Une recherche, financée par le Secrétariat d'État à la Coopération dans le cadre du programme « Eau potable et assainissement dans les quartiers périurbains et les petits centres » et sur la base d'une série d'enquêtes réalisées par le CERGRENE 2 (bureau d'étude indépendant spécialisé dans l'eau et l'environnement possédant une expérience de plus de 50 ans dans la définition et la mise en oeuvre des projets eau et assainissement) et BURGEAP entre 1994 et 1996 dans 14 villes secondaires répartis dans 4 pays (Niger, Bénin, Guinée, Mali, plus d'un millier de ménages enquêtés au total). On a pu montrer que la disponibilité des puits est l'élément qui a la plus grande influence. Sur les centres secondaires où les puits sont rares, presque tous les ménages recourent aux bornes-fontaines (points d'eau autonome) pour leur eau de boisson en saison sèche. Ils sont encore 9 sur 10 à y recourir lorsque les puits sont nombreux. Mais, en saison des pluies, seul 1 ménage sur 2 boit l'eau des bornes-fontaines et cette proportion est réduite à 16 % seulement en raison de la présence de nombreux puits. L'abondance des puits a un effet encore plus marqué pour les autres usages qui ne nécessitent pas une eau potable. Ainsi, seul 1 ménage sur 3 utilise l'eau des bornes-fontaines pour la lessive en saison sèche si des puits sont facilement accessibles. Comme les usages autres que la boisson ou la cuisine nécessitent naturellement des quantités d'eau bien supérieures, l'effet de la disponibilité de ressources traditionnelles sur le niveau des consommations individuelles est aussi fortement marqué sur l'ensemble des quartiers et petits centres étudiés. La consommation moyenne par personne est de 12 litres par jour lorsque les puits sont rares et de 7 seulement lorsqu'ils sont nombreux. Le prix de vente de l'eau a également une influence significative sur le niveau de consommation aux bornes-fontaines. L'influence de la distance à parcourir, quoique moins nette, peut être notée : la consommation décroît (faiblement) avec la distance jusqu'à 250 mètres environ, puis augmente nettement à partir de ce seuil, manifestement parce que les usagers qui n'ont plus d'autre choix sont alors proportionnellement plus nombreux.
La connaissance de la distance maximum acceptable pour les usagers des bornes-fontaines et des facteurs qui influent sur l'opinion des ménages revêt une importance toute particulière car cette distance intervient dans le dimensionnement du réseau en termes de densité des points de distribution. La « norme » en la matière ou plutôt la pratique la plus
64
courante consiste à adopter un espacement moyen de 300 mètres entre deux points d'eau (soit 150 mètres au maximum à parcourir pour s'approvisionner). Mais ceci varie largement en fonction des projets, des opérateurs, des bureaux d'étude et des pays. On a cherché à établir la « distance-seuil » au-delà de laquelle, en moyenne, les usagers ne sont plus satisfaits (c'est-à-dire ne considèrent plus que la distance est proche). Dans l'ensemble, ce seuil est de 200 mètres. Mais il n'est que de 120 mètres environ dans les quartiers urbains et s'élève à plus du double dans les petits centres. La disponibilité des ressources alternatives revêt une importance cruciale. Ainsi, dans les quartiers urbains où les puits sont rares, les usagers des bornes-fontaines trouvent normal de parcourir jusqu'à 200 mètres alors que ce seuil diminue de moitié dans les quartiers où les puits privatifs sont monnaie courante.
Il en résulte que la poursuite d'un objectif réaliste d'optimisation et de satisfaction consisterait à faire en sorte qu'aucun usager n'ait à parcourir une distance supérieure au seuil d'indifférence. Ce qui pourrait être obtenu en adoptant un espacement maximal de 400 mètres entre les bornes-fontaines. Ceci pourra être porté à 500 mètres dans les petits centres où les puits sont rares, mais devra être ramené à 200 mètres lorsqu'il s'agira des quartiers urbains où les puits sont nombreux.
De la même façon que pour la distance à parcourir, on a recherché le seuil d'insatisfaction concernant le temps d'attente qu'il faut subir aux bornes-fontaines avant d'être servi. Globalement, ce seuil s'établit nettement à 20 minutes : 85 % des enquêtés qui attendent moins de 20 minutes à la borne-fontaine estiment que le temps d'attente est « court », tandis que 94 % de ceux qui attendent davantage le jugent « moyen ou long ». Là encore, les citadins sont plus exigeants que les usagers des petits centres puisque ces derniers considèrent normaux des temps d'attente allant jusqu'à près de 50 minutes alors que les citadins les trouvent longs à partir de 15 minutes. La rareté des puits conduit les usagers à accepter de patienter en moyenne 30 minutes. Mais leur grand nombre rend, à leurs yeux, inacceptables des durées d'attente supérieures à 15 minutes. Enfin, la même approche a été entreprise à propos des prix de vente et nous avons trouvé la solution à ce problème lors de nos enquêtes de ménage présentées plus haut. Pour ce qui est de notre projet, nous situerons la zone d'influence d'un puits à 300 mètres. Ceci permettra aux populations de s'approvisionner dans l'un ou l'autre puits plus facilement. Ceci réduirait le temps d'attente au point d'eau11.
Au regard de tout ce qui précède, nous constatons qu'une opération d'aménagement visant à construire les ouvrages d'AEP doit tenir compte non seulement des exigences de la population
11 Enquêtes réalisées par le CERGRENE 2 et BURGEAP entre 1994 et 1996 dans 14 villes ou centres secondaires répartis dans 4 pays (Niger, Bénin, Guinée, Mali, plus d'un millier de ménages enquêtés au total)
65
bénéficiaire mais, aussi du milieu où on se trouve (ville, village). Un aménagement opéré dans les quartiers d'un grand centre urbain ne doit pas être le même que celui d'un centre secondaire. Ce sont là des exigences que doivent prendre en compte l'aménageur en vue de rendre plus efficace le projet et de pérenniser l'ouvrage à construire.
Dans un projet d'aménagement, il est toujours souhaitable de proposer plusieurs scénarios d'aménagement possible. Pour ce qui est de ce projet nous aurions aimé en proposer trois : le scénario minimaliste, le scénario intermédiaire et le scénario maximaliste. Mais compte tenu de la complexité du sujet que nous traitons, nous allons dans le cadre de nos propositions d'aménagement ne proposer que deux scénarios d'aménagement. La possibilité reviendra à la population ou à la municipalité de choisir lequel réaliser.
? 1er scénario intermédiaire : la construction des puits aménagés
Nous construirons les puits aménagés à parois busés et équipés d'une pompe manuelle (figure 12). Bien que son coût de construction et d'entretien soit élevé par rapport au PSA, ce scénario est considéré comme intermédiaire parce qu'il est moins coûteux et peut être réalisé plus rapidement qu'un scénario maximaliste. Il s'applique dans les projets où les moyens financiers sont insuffisants. Donc, à défaut de réaliser « l'idéal », on réalise le « moins idéal ».
? Quelques indicateurs à l' intention des décideurs
Il faudra combattre l'idée suivant laquelle les puits et les sources font concurrence à la CDE. Les populations même les plus pauvres aspirent elles aussi au confort avec par exemple de l'eau courante dans leur habitation ; ce que les puits et les forages ne leur permettent pas. Aujourd'hui, elles s'approvisionnent aux puits et aux sources par nécessité et cela semble ne pas être bien perçu. Les concessionnaires des réseaux d'eau potable comme la CDE feraient mieux de répondre aux nombreuses demandes de branchement classés sans suite qui s'accumulent dans leurs bureaux plutôt que de s'inquiéter de la concurrence des puits et sources. Pour mener à bien ce projet, il faudra éviter les mesures qui inciteraient les populations à combattre les éventuelles actions positives des pouvoirs publics. Au Cameroun, certains responsables des services techniques municipaux envisagent de proposer qu'il y ait des taxes sur l'exploitation des points d'eau tels que les puits, les sources ; ceci dans le but de dissuader les populations de les utiliser. Cette démarche participe du fait que l'on pense que ces eaux sont mauvaises. Des analyses ont prouvé que certaines sources pourraient répondre aux exigences de qualité requise pour l'alimentation moyennant des traitements à définir.
66
Figure 12: Cartes de la distribution des puits à construire au quartier I
67
Figure 13: Carte indiquant le rayon d'influence de chaque puits
68
Le coût moyen de réalisation d'un tel ouvrage d'environ 15 mètres de profondeur varie de 300 000 CFA pour les puits modernes à parois non busés et non équipés à 1 000 000 FCFA si les parois sont busées. La main d'oeuvre représente environ 35 % des frais de réalisation et les matériaux prennent 59 % du coût de réalisation. L'amortissement du matériel reste toujours marginal car, il ne représente que 6 % du coût de l'ouvrage.
Pour les puits équipés de pompes manuelles il faut y ajouter le coût d'acquisition et d'installation de la pompe qui peut varier de 300 000 FCFA (pompe ENGEL par exemple) à 1 500 000 FCFA. C'est l'achat ou la fabrication des buses qui fait monter le coût de l'ouvrage. Ce poste représente à lui seul 65 % du coût de réalisation. Une étude même sommaire (analyses granulométriques) des sols sur lequel sera réalisé l'ouvrage peut permettre d'économiser le nombre de buses à installer. En effet, un sol qui présente une bonne cohésion interne pourra tenir sans buses dans la zone non saturée. Dans ce cas, seule la zone saturée peut être munie des buses crépinées. Cette option permet de baisser d'environ 40 % le coût de réalisation d'un puits sans affecter la caractéristique technique.
Dans le cas des puits réalisés par le projet «Eau c'est la vie», le coût moyen de réalisation d'un puits équipé de pompe est de 5 000 000 FCFA. Les populations bénéficiaires prennent en charge 20 à 30 % de ce coût. Ce coût est élevé par rapport à la moyenne observée à Bafia qui est de 1 500 000 FCFA par puits. Cet écart est justifié par le fait que les puits réalisés par le premier projet prennent en charge les coûts administratifs (personnel d'encadrement, personnel administratif du projet), alors que les projets de Bafia ne prennent en compte que les frais de réalisation de l'ouvrage (génie civil). Ensuite, la réalisation des éléments préfabriqués est effectuée entièrement sur place, ce qui limite les charges de transport. En outre, le projet « Eau c'est la vie », intègre aussi un module d'animation sociale et sanitaire intégré dans le coût de l'ouvrage. Le tableau ci-dessous représente les différents facteurs qui contribuent au coût de réalisation d'un puits moderne.
69
Tableau 1 : Contribution des différents facteurs au coût de réalisation d'un puits moderne dans le cadre du projet « eau c'est la vie »
Facteur |
Montant en F CFA par |
Contribution au coût |
Frais administratifs et |
765 000 |
15,3 % |
animation |
100 000 |
2 % |
prospection |
80 000 |
1,6 % |
Fabrication des buses |
1 150 000 |
23 % |
Carburant et maintenances |
735 000 |
14,7 % |
Construction de puits |
850 000 |
17 % |
Pompes à main |
710 000 |
14,2 % |
amortissement |
600 000 |
12 % |
Total |
5 000 000 |
100 % |
? 2ème scénario maximaliste: la construction des forages équipés de pompe à motricité humaine
Ce scénario est considéré comme maximaliste parce qu'il nécessite de lourds investissements par rapport au précédent (figure 14). Mais il présente aussi de nombreux avantages à l'exemple de sa durabilité, ce qui n'est pas le cas pour les deux premiers scénarios (le minimaliste et l'intermédiaire ?
70
Figure 14: Carte des forages à construire au quartier I
71
Figure 15: Carte indiquant le rayon d'influence de chaque forage
72
Figure 16: Maquettes du forage aménagé à construire au quartier I
73
Tableau 2 : Bordereau des prix unitaires pour la construction de 05 forages équipés de pompe à motricité humaine au quartier I à Bangangté
N° DES PRIX |
DÉSIGNATION DE LA NATURE DES OUVRAGES ET PRIX UNITAIRES HORS TAXE EN TOUTES LETTRES |
U |
PRIX UNITAIRE HORS TAXES EN CHIFFRES |
PRIX UNITAIRE HORS TAXE EN LETTRES |
Mobilisation et installation chantier |
||||
Ce prix rémunère le forfait pour l'installation telle qu'ils sont décrits dans le CCAP et comprend : |
||||
100 |
* La disponibilité pour l'entreprise de locaux à usage de bureau, locaux destinés à l'entreprise pour les matériaux et des matériels, *Les moyens mis à la disposition de |
|||
* L'établissement du projet d'exécution tel que définis dans le CCAP ; |
||||
* L'amener et le repli du matériel. |
||||
Toutes suggestions |
||||
Il sera payé à 80 % dès l'installation effective de l'entreprise, les 20 % restants à la
démobilisation |
||||
Le forfait à cinq cent mille francs CFA Fonçage en terre tendre |
FF |
500 000 |
Cinq cent mille francs CFA |
|
101 |
Ce prix rémunère le mètre linéaire de fonçage dans le sol y compris toutes suggestions |
|||
Le mètre linéaire à vingt mille francs CFA |
||||
Mise en place et arrachage tubage protection provisoire 175-195 |
||||
103 |
Ce prix rémunère le mètre linéaire du tubage de protection provisoire 175-195. Il comprend toutes suggestions |
|||
Le mètre linéaire |
ml |
8 500 |
||
Fonçage en terrain mi-dur |
Huit mille cinq |
|||
104 |
Ce prix rémunère le mètre linéaire du fonçage dans le sol y compris toutes suggestions |
francs CFA |
||
Le mètre linéaire Ml |
ml |
23 500 |
||
Fourniture du et posé de tubage PVC protection provisoire Ce prix rémunère le mètre linéaire du tubage de protection provisoire. Il comprend toutes |
Vingt-trois mille cinq cent francs CFA |
74
Le mètre linéaire Fourniture et pose de colonne de captage PVC 112/125 |
ml |
8 500 |
||
105 |
Ce prix rémunère le mètre linéaire de la colonne de captage PVC 112/125. Il comprend toutes |
Huit mille cinq cent francs |
||
suggestions |
ml |
15 000 |
CFA |
|
Fourniture et pose tube crépinés PVC 112/125 |
||||
106 |
Ce prix rémunère le mètre linéaire de tube crépiné |
|||
PVC 112/125. Il comprend toutes suggestions |
||||
Le mètre linéaire Animation et formation d'un comité de gestion |
ml |
25 000 |
Quinze mille francs CFA |
|
117 |
Ce prix rémunère à l'unité l'animation et la formation d'un comité de gestion de l'ouvrage |
|||
Il comprend toutes suggestions |
Vingt-cinq |
|||
L'unité |
U |
150 000 |
mille francs |
|
Contrôle et suivi des travaux |
CFA |
|||
118 |
Ce prix rémunère à l'unité le contrôle et le suivi des travaux. Il comprend toutes suggestions |
|||
L'unité |
U |
350 000 |
||
Cent cinquante mille francs |
||||
CFA |
||||
Trois cent cinquante mille francs CFA |
Source : Maire de Bangangté, Mai 2012
Tableau 3 : Devis estimatif et quantitatif pour la réalisation du projet
DEVIS POUR UN FORAGE |
|||||
N° |
DÉSIGNATION |
U |
QTE |
PRIX.U. |
PRIX TOTAL |
100 |
MOBILISATION |
||||
101 |
Mobilisation générale atelier forage étude géologie + implantation |
FF |
1 |
500 000 |
500 000 |
TOTAL 100 |
500 000 |
||||
200 |
FORAGE |
||||
201 |
Installation, montage et démontage |
FF |
1 |
100 000 |
100 000 |
202 |
Fonçage en terrain tendre |
ml |
40 |
20 000 |
800 000 |
203 |
Mise en place et arrachage tubage protection 175-195 |
ml |
41 |
8 500 |
348 500 |
75
204 |
Fonçage en terrain mi-dur |
ml |
20 |
23 500 |
470 000 |
TOTAL 200 |
1 718 500 |
||||
300 |
ÉQUIPEMENT- DÉVELOPPEMENT |
||||
301 |
F+P tubage PVC protection provisoire |
ml |
40 |
8 500 |
340 000 |
302 |
F+P colonne de captage PVC 112/125 |
ml |
42 |
15 000 |
630 000 |
303 |
F+P tube crépiné PVC 112/125 |
ml |
18 |
25 000 |
450 000 |
304 |
F+P massif filtrant en gravier |
m3 |
1 |
32 500 |
32 500 |
305 |
Mise en place tête de forage |
U |
1 |
272 500 |
272 500 |
306 |
Développement forage à l'air lift |
U |
1 |
350 000 |
350 000 |
307 |
Essai de pompage par palier |
U |
1 |
200 000 |
200 000 |
TOTAL 300 |
2 275 000 |
||||
400 |
SUPERSTRUCTURE+POMPE+SÉCURITÉ |
||||
401 |
Cimentation margelle + anti bourbier |
U |
1 |
800 000 |
800 000 |
402 |
F+P pompe immergée |
U |
1 |
1 540 000 |
1 540 000 |
403 |
Désinfection forage+ toutes suggestions |
U |
1 |
150 000 |
150 000 |
404 |
Portion métallique pour sécurité |
U |
1 |
60 000 |
60 000 |
405 |
Analyse chimique et bactériologique |
U |
1 |
150 000 |
150 000 |
406 |
Agglos 15*20*40* pour clôture de sécurité Aménagement d'un puisard+ toutes suggestions |
m3 |
12 |
10 200 |
122 400 |
407 |
U |
1 |
60 000 |
60 000 |
|
408 |
Animation et formation d'un comité de gestion |
U |
1 |
250 000 |
250 000 |
TOTAL 400 |
3 132 400 |
||||
TOTAL I+II+III+IV |
7 625 900 |
||||
TVA 19,25 % |
1 467 986 |
||||
IR 1,65 % |
125 827 |
||||
TOTAL TTC |
9 093 886 |
Source: Grille et norme des prix homologuées par le Ministère des travaux publics et de l'Agence de Régulation des Marchés Publics.
Tableau 4 : Devis total
DEVIS POUR LES CINQ FORAGES |
|||||
TOTAL HT |
38 129 500 |
||||
TVA |
7 339 929 |
||||
IR |
1 258 274 |
||||
TOTAL TTC |
45 469 429 |
( Quarante-cinq million quatre cent soixante-neuf mille quatre cent vingt-neuf francs CFA toutes taxes comprises pour cinq forages )
76
Les sites préalablement définis sur les cartes ci-dessus pour la réalisation de nos ouvrages le sont ex-nihilo. C'est-à-dire à partir d'aucune négociation et d'aucune étude préalable. Ils ont été choisis sur la base de notre bon sens. Donc, ils restent provisoires jusqu'à la réalisation des études géotechniques qui déterminerons si ces derniers disposent d'une nappe phréatique propice à la création d'un point d'eau. Confronté à ce problème d'espace, nous avons effectué pendant nos recherches une enquête auprès des ménages en vue d'avoir leurs opinons sur une éventuelle rétrocession d'une partie de leur domaine pour la réalisation des points d'eau (figure 17). Bien que bon nombres d'entre eux aient été plutôt réticents à cette idée, quelques-uns ont eu la volonté de nous céder une partie de leur propriété pour la réalisation de notre projet le moment venu. Donc, en cas de non-adéquation des sites préalablement choisis, nous nous tournerons vers les habitants prêts à nous céder du terrain.
À la question de savoir si les forages sont un moyen fiable pour la résolution du problème d'eau au quartier I, nous dirons qu'ils le seront dès lors que les études géophysiques qui visent à déterminer la profondeur, le débit et les obstacles potentiels à surpasser seront bien menées. Et que leurs données seront respectées de manière scrupuleuse lors de la réalisation des ouvrages. Nous dirons aussi qu'un forage pouvant débiter un volume d'eau de 1,5 m3/heure est fiable et peut alimenter plus de 250 personnes. Dès lors qu'ils bénéficieront des entretiens à titre préventifs au lieu d'entretiens curatifs, ils seront une solution fiable au problème d'eau à Bangangté.
Source : Enquête de terrain
Figure 17: Opinions des populations sur la
rétrocession d'un morceau de terre en vue de la
construction des
points d'eau
Nous constatons d'après ces statistiques que près de 49 % de la population du quartier est prête à céder une partie de leurs propriétés en cas de besoin pour la réalisation de notre projet. Ceci montre à quel point les populations du quartier I se sentent interpellées par ce projet. Parlant de la participation des populations, nous opterons pour la gestion associative ou participative. Ce mode de gestion a déjà fait ses preuves dans plusieurs projets de développement locaux. Il présente « tout de même » de nombreux avantages. Les populations s'approprient le projet ce qui l'inscrit dans le temps. En effet un projet initié et réalisé par les populations ou en collaboration avec elles à de fortes chances de réussir et de perdurer. Celles-ci veilleront à la bonne gestion des ouvrages. Une partie du financement pour la réalisation des ouvrages sera levée auprès d'elles avant que survienne la participation des bailleurs de fonds et d'autres acteurs extérieurs. Un comité de gestion sera mis sur pied et les membres de ce comité seront choisis parmi la population. Ce comité travaillera sous le contrôle ou la supervision d'un maître d'ouvrage qui sera chargé de chercher les financements extérieurs. Il sera aussi chargé de recourir à l'expertise des techniciens en la matière. Il est la personne chargée d'élaborer le dossier d'appel d'offre. Il doit veiller à la bonne gestion des fonds collectés auprès de la population et aussi du bon déroulement du projet. Il sert en quelque sorte de trait d'union entre la population et les acteurs extérieurs du projet (bailleurs de fonds). Dans le cadre de notre projet, c'est la collectivité territoriale décentralisée qui assurera cette tâche.
Source : Enquête de terrain, mai 2012
77
Figure 18: Taux de participation financière des ménages pour la construction des points d'eau
78
? Projet de construction de 05 puits
Dans le cadre de notre projet, il serait difficile pour nous de faire une étude d'impact adéquate. En effet ce n'est qu'après l'étude de faisabilité de notre projet que nous pouvons être fixés sur une possible concrétisation de cette dernière, ce qui n'est pas le cas. En plus, l'étude de l'impact environnemental d'un projet n'est faite qu'après soumission dudit projet à une entreprise adjudicataire du marché. Celle-ci se charge alors de mener ladite étude. Qu'à cela ne tienne, nous allons recommander une étude d'impact environnemental lors de la réalisation de ce projet.
? Projet d'adduction d'eau potable
- Impacts positifs
Les impacts positifs du projet d'adduction d'eau potable à Bangangté sont nombreux. On a entre autres choses la création, pendant les travaux, d'emplois temporaires pour les ouvriers pour les opérations de fouille (déblais et remblais). On a un accroissement de l'accès à l'eau potable et la sécurisation de l'approvisionnement d'un taux d'accès de plus de 75 % en 2015. On aura aussi la diminution de la prévalence des maladies d'origine hydrique et une baisse des dépenses de santé. L'augmentation de l'activité économique dans le cadre du développement des activités de gestion et de maintenance des infrastructures par le secteur privé est aussi un des impacts positifs du projet. Tout comme la création de renforcements des activités génératrices de revenus pour les sommes suite au gain de temps pour la corvée de l'eau et la gestion des bornes fontaines. On a aussi une amélioration du cadre de vie dans les écoles et autre lieux publics par un meilleur accès à l'eau potable.
- Impacts négatifs anticipés
Dans la liste des impacts négatifs on peut citer le risque de réduction de terres agricoles et/de cultures (très faible). On a aussi un risque d'obtention d'eau de faible qualité ou impropre à la consommation pendant les travaux. Risque d'accidents pour les travailleurs et les populations et un risque de propagation d'IST/SIDA.
79
Les enjeux de l'approvisionnement en eau potable sont avant tout des enjeux sanitaires et humains. Mais ils incluent également des enjeux sociaux et économiques. La déclaration du millénaire des Nations Unies confirme que l'eau joue un rôle central dans le développement durable et qu'un plus large accès à l'eau potable peut se révéler décisif dans la réduction de la pauvreté (OCDE, 2004 l'Organisation de Coopération et de Développement Économique). Les stratégies de réduction de la pauvreté étant au coeur des programmes de développement actuels, les avantages sanitaires et socio-économiques d'un meilleur accès à l'eau potable justifient que l'on consacre des ressources à ce domaine. Mais les investissements nécessaires à l'amélioration de l'approvisionnement en eau sont lourds, coûteux et sont évalués par l'OMS à environ 136 milliards de dollars US. Cependant, plusieurs études (OMS, 2004) ont montré que ces investissements peuvent être rentables à long terme. L'OMS estime en effet, que le retour sur un investissement de 1 dollar US serait de l'ordre de 4 dollars. En conclusion, c'est la prise en compte de tous les bénéfices et des coûts qui font pencher la balance en faveur d'une intervention dans l'amélioration de l'approvisionnement en eau potable. Les plus importants sont les bénéfices en termes de santé, les bénéfices en termes d'économie de ressources financières pour les ménages et les bénéfices en termes de gain de temps.
L'absence d'approvisionnement en eau potable est la principale cause de morbidité et de mortalité dans le monde (OCDE, 2004). D'après les estimations de la Banque Mondiale, l'eau de mauvaise qualité est la cause de 5 millions de décès par an, la plupart dans les pays en développement. De plus, la majorité de la population des pays en développement souffre d'une ou de plusieurs des six principales maladies hydriques suivantes : diarrhée, ascaris, dracunculose, ankylostomiase, bilharziose et trachome. Le coût de ces différentes maladies s'élève à plusieurs millions de dollars américains par an et vient greffer le budget déjà très insuffisant des pays en développement.
Même dans les pays développés, plusieurs épidémies de maladies hydriques ont été signalées, notamment des infections liées aux parasites protozoaires tels que l'Escherichia Coli. Par exemple, une épidémie de ce parasite a causé en 2000, dans la province de l'Ontario au Canada, plus de 23 000 cas d'infections et six décès.
80
Une autre épidémie due au parasite cryptospridium a été signalée dans plusieurs villes des États Unis. Rien qu'à Milwaukee, la principale ville du Wisconsin, 400 000 habitants ont été infectés et plus de 60 décès ont été enregistrés. Le coût de cette seule maladie a dépassé les 54 millions de dollars américains (Craun et al, 2002).
Pourtant, l'investissement dans la recherche a permis de réduire la propagation du choléra et de la fièvre typhoïde d'origine hydrique dont les épidémies causent la mort de plusieurs personnes et invalident une frange importante de la population active. Les bénéfices en termes de santé publique d'un meilleur approvisionnement en eau potable sont donc nombreux. Une bonne alimentation en eau potable permet d'éviter d'importantes dépenses qu'occasionnent les maladies hydriques, en même temps qu'elle préserve la population active d'un décès ou d'une invalidité totale ou partielle. La réduction de ces épidémies devrait permettre une meilleure utilisation des dépenses publiques dans le domaine de la santé, ce qui renforcerait la lutte contre la pauvreté. Les objectifs de réduction de la pauvreté passent également par une utilisation plus rationnelle des ressources dont disposent les ménages.
Parmi les stratégies de réduction de la pauvreté, un accent particulier est mis sur la réduction de la pauvreté monétaire. L'objectif est de permettre aux ménages des pays en développement de disposer d'un minimum de ressources pour faire face à certaines dépenses de première nécessité. C'est pourquoi, malgré les coûts de plus en plus importants que nécessitent le traitement et la distribution de l'eau, les gouvernements subventionnent la distribution d'eau potable pour permettre l'accès à un grand nombre de personnes. Cependant, les caractéristiques socio-économiques de la demande en eau potable et l'insuffisance d'infrastructures ne permettent pas à tous les ménages (surtout les ménages les plus pauvres) de bénéficier de la subvention de l'État. La vétusté du réseau et la lenteur dans la viabilisation des zones habitables handicapent l'extension du réseau. Il en résulte une forme particulière de distribution d'eau qui occasionne des surcoûts pour les ménages. Il s'agit des vendeurs d'eau qui se sont substitués aux réseaux officiels de distribution et qui vendent l'eau aux ménages à des prix pouvant atteindre 4 fois le prix de vente officiel. Les ménages achètent l'eau très chère et ces dépenses représentent une partie importante de leur budget. Une amélioration de l'approvisionnement est susceptible de diminuer le coût d'accès à l'eau potable pour les ménages. Cela se traduit par un desserrement de la contrainte budgétaire qui est synonyme d'augmentation du revenu réel des ménages. L'économie ainsi réalisée, pourrait être affectée à d'autres dépenses. Mais l'économie de ressources financières ne constitue pas le seul bénéfice pour les ménages.
81
La faible extension du réseau de distribution d'eau dans les villes des pays en développement, fait que le point d'approvisionnement d'eau est généralement très éloigné du domicile et des ménages. De ce fait, les ménages ne disposant pas de point d'eau à proximité mettent énormément de temps à s'approvisionner en eau potable. Or, les ménages peuvent réaliser un gain de temps qui résulterait de la proximité des installations d'approvisionnement en eau.
On obtient ce gain de temps en déplaçant, par exemple, le point d'eau sur un emplacement plus proche des utilisateurs ou en installant l'eau courante à domicile. Un tel gain de temps permet une production plus accrue, un taux de scolarisation plus élevée et une augmentation du temps de loisir. Dans une étude effectuée par l'OMS en 2004, la valeur du gain de temps a été estimée en multipliant les pertes de temps par le taux de salaire minimum en vigueur dans chaque région. La valeur annuelle du gain de temps pourrait s'élever à 405 milliards de dollars US pour l'ensemble de la population des pays en développement. Les bénéfices de l'approvisionnement en eau potable sont importants, mais la réalisation de ces bénéfices nécessite de gros investissements. Parmi les bénéfices précités, ceux en termes de gain de temps et ceux en termes de santé publique ont fait l'objet de plusieurs études menées notamment par la Banque Mondiale et l'OCDE. Les études sur les bénéfices en termes de ressources financières pour les ménages sont moins fréquentes et nous proposons d'estimer ces derniers ; car ils pourraient être importants pour les ménages. Nous présentons dans la section suivante les méthodes qui permettent d'estimer la valeur des environnementaux non marchands, vendus comme des services marchands.
En définitive, il a été question dans ce chapitre de faire un choix pour ce qui est du type d'ouvrage à construire au quartier I de telle enseigne que toutes les différentes couches de la population du quartier aient facilement accès à une eau de qualité et ce en permanence. Nous avons opté pour la construction des puits aménagés à parois busées et équipées d'une pompe manuelle d'une part, et des forages d'autre part selon que les moyens financiers le permettront. Comme nous l'avons annoncé plus haut, la création de points d'eau autonomes doivent être couplée à la réhabilitation des ouvrages hydrauliques et le redimensionnement du réseau existant.
82
? Généralités sur le dimensionnement d'un réseau d'eau potable
Le développement urbain et industriel que connaissent de nos jours les pays en voie de développement, l'accroissement de la population qui s'en suit, celle des consommations en eau potable par habitant, l'insuffisance des ressources en eau locales, sont autant des raisons qui peuvent pousser à mettre en place de grands systèmes d'approvisionnement en eau potable d'intérêt régional. La création de ces systèmes demande toute une série d'études préalables :
? L'identification des besoins à satisfaire et des ressources mobilisables ;
? L'identification des systèmes de production et de transfert dans une recherche des solutions optimales tant du point de vue technique et économique que du point de vue de la gestion ;
? Viabilité financière de projet.
Pour le premier cas, il s'agit d'évaluer des besoins à satisfaire et les ressources possibles de l'agglomération à desservir ce qui nous conduira à la conception d'un type spécifique de réseau. On est guidé lors de cette conception par la topographie et la géologie des terrains rencontrés sur les tracés possibles des conduites de canalisation d'eau. Nous analyserons les différents éléments constituants le système de production et de distribution d'eau potable. Il s'agira :
? du refoulement : il concerne les eaux brutes des points de captage à la station de traitement et les eaux traitées de la station de traitement à la zone de stockage d'eau potable (château) ;
? de la distribution : l'eau potable est conduite aux points de consommations par un réseau de canalisation de manière à satisfaire certaines conditions de pression et de vitesse de l'eau.
83
Selon la CDE agence de Bangangté, le débit nominal de la ville est de 1 296 m3 d'eau/jour.
Le 3ème RGPH indique que le taux de croissance annuel au Cameroun entre 1987 et 2005 était de 2,8 % et à 2,6 % entre 2005-2010. Se basant sur cette valeur, nous projetterons la population de Bangangté jusqu'en 2035 afin de trouver leur besoin en eau. De ces données, nous estimerons la demande journalière en eau à Bangangté. Sachant que la ville de Bangangté avait 28 011 habitants au recensement de 2005, elle était avec un taux de croissance de 2,6 % de 31847 habitants en 2010. A partir de cette projection, nous calculerons la population de la ville de Bangangté en 2035. Et ce en vue d'estimer leurs besoins en eau potable d'ici cette période.
On a :
Exemple projetons la population en 2010 sachant qu'elle est de 28011 habitants en 2005 avec un taux de croissance de 2,6 %.
On a : 31 847 habitants. Nous procédons de la même manière
jusqu'en 2035.
? population à projeter
? population actuelle
? = taux de croissance
? n = nombre d'année
84
Tableau 5 : Tendances d'évolution future de la population du Cameroun12
Date |
population |
Taux annuel moyen
de période (%) |
Évolution de la |
|||
01/04/1987 |
10 |
493 |
655 |
2,9 |
18 |
610 |
11/11/2005 |
17 |
463 |
836 |
2,7 |
28 |
011 |
01/01/2010 |
19 |
406 |
100 |
2,6 |
31 |
847 |
01/01/2015 |
21 |
917 |
602 |
2,5 |
36 |
032 |
01/01/2020 |
24 |
628 |
282 |
2,4 |
40 |
569 |
01/01/2025 |
27 |
538 |
142 |
2,3 |
45 |
455 |
01/01/2030 |
30 |
647 |
180 |
2,2 |
50 |
680 |
01/01/2035 |
33 |
955 |
398 |
2,1 |
56 |
230 |
- Les besoins en eau potable des habitants sont estimés à 80 Litres/habitant/jour dans les zones semi rurales13.
Donc la population de Bangangté sera estimée à 56 230 habitants en 2035 et la demande en eau sera alors estimée à :
? 56 230× 80 = 4498400 litres/jour soit 4498,4 m3/jour
La population de la ville de Bangangté aura besoin d'environ 4498,4 m3 d'eau par jour. Cette estimation tient compte uniquement du taux de croissance naturel. Elle ne prend pas en compte les facteurs externes comme l'arrivée de nouveaux étudiants suite à la création des institutions universitaires à l'instar d'Université des montagnes et d'autres grandes écoles comme l'ISTEC et l'IFTIC-Sup qui contribuent à une croissance très rapide de la population.
12 3ème Recensement Général de la Population et de l'Habitat
13 Plan directeur d'assainissement de Yaoundé (étude de faisabilité) ; Nov. 1994
85
? Paramètres indispensables pour le calcul relatif au choix des pompes
- Profil en long des conduites d'aspiration et de refoulement
- Différences d'altitudes entre le plan d'eau le plus bas dans le puisard d'aspiration et le
point d'arrivée le plus haut dans le réservoir supérieur.
- Pression effectives régnant à la surface du liquide dans le puisard d'aspiration et dans
le réservoir supérieur.
- Masse volumique du liquide à pomper et ses variations en fonction de la température.
- Pression de vapeur saturante du liquide et se variations en fonction de la température.
- Nature du liquide (visqueux, chargé,...)
- Débit à refouler
- Source d'énergie,
- Hauteur monomérique d'aspiration (ou hauteur de charge) :
- Suivant la hauteur géométrique d'aspiration, on choisira soit une pompe à aspiration
en dépression, soit un pompe immergée entraînée à l'aide d'un moteur situé au niveau
du sol (cas des puits peu profonds), soit encore une pompe immergée entraînée par un
moteur hermétique immergé (cas des forages et puits profonds).
- Diamètre et longueur des conduites d'aspiration et de refoulement (vitesse maximal
dans la conduite d'aspiration : 1,5 m/s ; vitesse maximale dans la conduite de
refoulement : 2,5 m/s pour les petites pompes (conduites de diamètre inférieur à 250
mm) et 1,80 m/s pour les grosses pompes (conduites de diamètre supérieur ou égal à
250 mm) ;
- Nature des conduites d'aspirations ou de refoulement (fonte, acier, P.V.C, etc...), pour
la détermination des pertes de charge ;
- Altitude par rapport au niveau de la mer ;
- Coût de l'énergie et des conduites, pour calcules du diamètre économique dans le cas
des stations de pompage importantes ;
- Catalogue des constructeurs des pompes.
Soient M un point de la surface libre (le plan de stations d'eau le plus bas stations) dans le puisard d'aspiration, et N le point d'arrivée le plus haut dans le réservoir supérieur. L'application du théorème de BERNOULLI permet d'avoir la hauteur manométrique totale d'élévation en mètre de colonne de liquide à pomper :
= +?A + ?A + -
(1)
avec = Hauteur géométrique totale de refoulement (différence d'altitude entre le plan du
liquide le plus bas dans le puisard d'aspiration et le point d'arrivée le plus haut dans le réservoir supérieur;
?A = pertes de charge totales (linéaires et singulières) dans la conduite d'aspiration ;
?A = pertes de charge totales (linéaires et singulières) dans la conduite de refoulement.
Soient la longueur de la conduite d'aspiration, la longueur de la
conduite de
refoulement, perte de charge unitaire due au frottement dans la
conduite d'aspiration et
perte de charge unitaires dues aux frottements dans la conduite de refoulement. Généralement, pour tenir compte des pertes de charge singulières dans la conduite d'aspiration et de refoulement, on majore les pertes de charge linéaires de 10 à 20 % suivant la complexité et la longueur du réseau.
On peut donc écrire que :
?A = (1,10 à 1,20)
?A = (1,10 à 1,20)
= Pression effective régnant à la surface libre du liquide contenu dans la bâche
d'aspiration.
= Pression effectives régnant à la surface libre du réservoir supérieur (ou au point
d'arrivée le plus haut de ce réservoir. On peut écrire :
= + (1,10 à 1,20) + (1,10 à 1,20) ( = )
(2)
86
Si = = pression atmosphérique, l'expression (2) devient :
= + (1,10 à 1,20) + (1,10 à 1,20)
Considérons (voir figure...) une pompe A refoulant une eau de poids volumique avec un
débit Q à une hauteur H à l'aide d'une canalisation de longueur L et de diamètre D. l'écoulement considéré va subir le long de la canalisation une perte de charge linéaire j et des pertes de charges locales. L'énergie que doit fournir cette pompe pour refouler l'eau est celle
qui correspond à une élévation fictive = H + j. la ligne des niveaux piézométriques étant
la droite M
H
Q
D
J
M
L
Niveau de l'eau
H est la hauteur géométrique d'élévation
H + j est la hauteur manométrique d'élévation
87
Figure 19: Hauteur manométrique de refoulement
La puissance développée par la pompe est celle qui correspond à un poids d'eau ?. Q
élevé par seconde à la hauteur fictive H + j, soit .g.Q. . Si la pompe à un rendement , la
puissance qu'il faut fournir par la pompe sera :
? = Débit refoulé en m3/s
? ? = masse volumique du liquide en Kg/m3
88
? g = pesanteur (m/s2)
? = hauteur manométrique totale en m de colonne de liquide pompé
? = rendement de la pompe (l'ordre de grandeur : 0,85). Il est généralement fourni par les courbes (Q) du constructeur.
Connaissant la hauteur manométrique totale et le débit à refouler par la pompe, on
utilise les catalogues des constructeurs pour le choix de la pompe. Pour ce fait, on porte en
ordonnées et en abscisse . L'intersection de la droite horizontale passant par et de
la droite verticale passant par , donne un point P. on retient la pompe dont la caractéristique
« Hauteur Manométrique Totale (HMT) en fonction du débit » est située immédiatement au-dessus de ce point. Pour le cas ci-après, la pompe de 4 convient.
HMT
4
5 6
3
2
1
Q
7
Après avoir retenu le type de pompe qu'il faut pour refouler le débit une hauteur
géométrique totale , on précise toutes les autres caractéristiques (diamètre à l'aspiration et
au refoulement, encombrement etc.) ainsi que le type de moteur d'entrainement (à partir de la puissance absorbée sur l'arbre de la pompe.
89
Figure 20: Carte actuelle du réseau d'eau potable de la ville de Bangangté
90
Le terme « adduction » s'adresse en réalité à la partie située entre la zone de captage et la réserve d'eau. L'eau est captée dans le milieu naturel et conduite à la station de traitement. Ce service est assuré par une ou plusieurs pompes. Une pompe se chargera de la station de traitement au réservoir (château). La détermination du type de pompe à mettre en place est fonction du type de conduite (influençant sur la perte de charge), du poids volumique et du débit de l'eau à refouler et enfin de la différence d'altitude entre les surfaces libres des eaux de la source et du réservoir de stockage
Considérons le débit Q à refouler le long de la conduite et la vitesse moyenne V imposée pour le bon fonctionnement de ces conduites (généralement comprise entre 0,4 m/s et 1,5 m/s). La détermination du diamètre de la canalisation doit se faire avec le souci
d'économie et de sécurité. Si nous notons respectivement et les prix de devient de la
canalisation, du groupe élévatoire et de l'énergie nécessaire au pompage, pour un grand
diamètre de la conduite de refoulement, on aura élevé. Par contre les pertes de charge
seront faibles donc j sera réduit (et ). On économisera ainsi sur le prix de
l'énergie.
Si au contraire on adopte un petit diamètre de la conduite de refoulement, sera
faible mais et seront élevés. Dans un souci d'économie, nous avons intérêt à choisir un
diamètre qui permettra d'avoir le prix de revient minimal de l'ensemble de l'installation en tenant compte de l'investissement et de l'exploitation : c'est le diamètre le plus économique. Il existe trois formules de détermination du diamètre d'une canalisation :
- la formule de Bresse,
- la formule de Koch et Vibert,
- la formule simplifiée de Munier.
91
ensuite distribuée aux populations situées entre la bâche R1 et le réservoir R2. Ensuite un
débit part de R2 pour le réservoir R3 et ce pour approvisionner les populations situées
entre R2 et R3. Ce qui revient à dire qu'on fixera une pompe à R1 qui refoulera l'eau jusqu'au réservoir R2 et une autre pompe à R2 qui refoulera l'eau jusqu'à R3.
En supposant que la ville sera totalement urbanisée à l'horizon 2035, la densité de la population sera uniformément repartie dans la ville. Donc nous faisons le calcul du nombre de personnes à desservir sur les différents tronçons de la manière suivante :
= 7,25 pers/m ; donc nous aurons environ 8 personnes par mètre. Pour trouver
le nombre d'habitants par tronçons, on fait le produit de la longueur du tronçon par le nombre d'habitants.
Selon nos projections, la population de la ville de Bangangté sera estimée à 56231 habitants en 2035 et leurs besoins en eau seront de 80 litres/habitant/jour.
Tableau 6 : Nombre d'habitants à desservir sur les différents tronçons
Tronçons |
Nombres d'habitants |
Longueur en m |
R1-A |
12911 |
1780 |
A-B |
6553 |
903 |
B-C |
12868 |
1774 |
C-D |
3675 |
506 |
D-R2 |
3044 |
419 |
R2 -E |
4240 |
584 |
E - F |
2167 |
298 |
F-R3 |
10773 |
1485 |
TOTAL |
56231 |
7749 |
92
Consommation journalière : 56231 × 80 = 4 498 480 l/j = 4498,48 m3/j Durée de pompage : 12 h
Q = = 104,13 l/s Q = 104,13 l/s
Trouvons Q en m3/h
On a : 374,87 m3/h Q = 374,87 m3/h
Sachant que la vitesse maximale dans la conduite de refoulement est de 2,5 m/s pour les petites pompes (conduites de diamètre inférieur à 250 mm) et 1,80 m/s pour les grosses pompes (conduites de diamètre supérieur ou égal à 250 mm), trouvons la vitesse correspondant à notre débit Q.
Principe de détermination du diamètre de la perte de charge et de la vitesse connaissant la vitesse maximale le débit et le type de conduite en place.
Nous entrons dans la table de Cole brook avec le débit Q et la valeur de K. Puis nous choisissons un diamètre, ayant choisi le diamètre nous lisons la vitesse correspondante au débit, si cette vitesse est supérieure à la vitesse maximale préalablement définie nous augmentons le diamètre et si elle est inférieure nous vérifions si pour le diamètre suivant la vitesse est toujours inférieure sinon on prend ce diamètre si oui on recommence le procédé.
Avec K =
Par interpolation calculons le diamètre D la perte de charge j et la vitesse U de la conduite de refoulement.
Q = 104, 13 l/s =? D = 300 mm
Q = 106, 02 j = 0, 01265 et U = 1, 5 m/s
On a : = 0,01242 m/m
Pour ce qui est de la vitesse on a : U = m/s
Pour Q = 104, 13 l/s, = 0,01242 m/m et U = m/s
Hauteur géométrique
o côte point bas = 1280 m
o Côte point haut = 1365 m
HgT = 1365 - 1280 = 85 m HgT = 85 m
Hauteur manométrique
La pompe sera placée à 15 m de la sortie de la station de traitement avec la crépine noyée ; donc =15 m.
Évaluation de de la conduite d'aspiration sachant que la vitesse maximale dans
conduite d'aspiration est de 1,5 et Q égal à 104, 13 l/s.
Principe de détermination du diamètre de la perte de charge et de la vitesse connaissant la vitesse maximale le débit et le type de conduite en place.
Nous entrons dans la table de Cole brook avec le débit Q et la valeur de K. Puis nous choisissons un diamètre, ayant choisi le diamètre nous lisons la vitesse correspondante au débit, si cette vitesse est supérieure à la vitesse maximale préalablement définie nous augmentons le diamètre et si elle est inférieure nous vérifions si pour le diamètre suivant la vitesse est toujours inférieure sinon on prend ce diamètre si oui on recommence le procédé.
Par interpolation calculons le diamètre D la perte de charge j et la vitesse U de la conduite d'aspiration.
Pour Q = 104, 13 l/s =? D = 300 mm
Q = 106, 02 j = 0, 01265, U = 1,5m/s
0,01242 m/m = 0,01242 m/m
=
93
Pour ce qui est de la vitesse on a : U = m/s
POMPE
= 5382 m
=15 m
Sol
Bâche Crépine
= + (1,10 à 1,20) + (1,10 à 1,20)
= 0, 01242; = 0,01242m/m = R1-A + A-B + B-C + C-D + D-R2 =
1708 + 903 + 1774 + 506 + 419 = 5382 m =15 m
= 85 + 1, 2 x (0, 01242 x 15) + 1, 2 x (0, 01242 x 5382) = 165, 43 m = 165,43 m
Puissance : La puissance de la pompe se calcule à partir de la relation suivante :
= 9, 8 m/s2
Q = 104, 13 l/s = 374, 87 m3/h = = 0, 1 m3/s
= 1kg/m3
= m
= 0, 85
94
P = = 190, 73 watts P = 190, 73 watts
95
Pour ce réseau, nous allons utiliser d'après le catalogue du constructeur pompe de type NIR 10×31 ; 2900 R.P.M moteur 75 KW aspiration 125mm et refoulement 100 mm ; palier 42 ; poids groupe(2) 559 Kg ; dimensions (1) (2) A= 1500, B =1451,5, C = 590, D =695 et E =125 c'est une pompe NE de marque GUINARD.
Une pompe située à R2 refoule de l'eau au réservoir R3 pour alimenter les populations situées entre le réservoir R2 et R3.
Tableau 7 : Nombre d'habitants à desservir sur les différents tronçons du réseau.
|
|
|
|
|
|
|
|
||
|
|
|
||
|
|
|
||
|
|
Consommation journalière : 17180 × 80 = 1 374 400 l/j = 1 374, 4 m3/j Durée de pompage : 12 h
= = 31, 81 l/s Q = 31, 81 l/s
Trouvons Q en m3/h
On a : 114,53 m3/h = 114,53 m3/h
Sachant que la vitesse maximale dans la conduite de refoulement est de 1,5 m/s trouvons la vitesse correspondant à notre débit .
96
Principe de détermination du diamètre de la perte de charge et de la vitesse connaissant la vitesse maximale le débit et le type de conduite en place.
Nous entrons dans la table de Cole brook avec le débit Q et la valeur de K. Puis nous choisissons un diamètre, ayant choisi le diamètre nous lisons la vitesse correspondante au débit, si cette vitesse est supérieure à la vitesse maximale préalablement définie. Nous augmentons le diamètre et si elle est inférieure nous vérifions si pour le diamètre suivant la vitesse est toujours inférieure sinon on prend ce diamètre si oui on recommence le procédé.
Par interpolation calculons le diamètre D la perte de charge j et la vitesse U de la conduite de refoulement.
Avec K = 2 X
= 31,81 = ? D = 200 mm
Q = 31,41 j = 0,0096 et U = 1 m/s
On a : = 0,0097 m/m
Pour ce qui est de la vitesse on a : U = m/s
Pour = 31,81; 0,0097 m/m et U = m/s
Hauteur géométrique
o côte point bas = 1365 m
o Côte point haut = 1480
HgT = 1480 - 1365 = 115 m HgT = 115 m
Hauteur manométrique
La pompe sera placée à 15 m de la sortie de la station de traitement avec la crépine noyée; donc =15 m. Évaluation du diamètre de la conduite d'aspiration sachant que la
vitesse maximale est de 1,5 m/s et égal à 31,81l/s.
Par interpolation, calculons le diamètre D la perte de charge j et la vitesse U de la conduite d'aspiration.
Pour = 31,81 = ? D = 200 mm
= 2367 m
= m/m
Q = 31,41 j = 0,009659, U = 1
m/m
=
On a: U = m/s U = m/s
POMPE
=10 m
Sol
Bâche Crépine |
|
= + (1,10 à 1,20) + (1,10 à 1,20) |
m/m ; = m/m ; = 584 + 298 + 1485 = 2367 m
=
97
= 115 + 1,2 x ( x 15) + 1,2 x ( x 2367) = 142,72 m
142,72 m
Puissance : La puissance de la pompe se calcule à partir de la relation suivante :
= 9, 8 m/s2
Q = 31,81l/s = 114, 53 m3/h = = 0,031
m3/s
= 1kg/m3
98
= m
= 0, 85
P = = 50 watts P = 50 watts
Pour ce réseau, nous allons utiliser d'après le catalogue du constructeur une pompe de type NIR 8 x 31; 2900 R.P.M moteur 55 KW aspiration 100 mm et refoulement 80 mm; palier 42 ; poids groupe(2) 503 Kg ; dimensions (1) (2) A= 1500, B =1402,5, C = 590, D =695 et E =125 c'est une pompe NE de marque GUINARD.
Le débit à distribuer par le réservoir R2 est égal à : = Q -
104, 13 - 31,81 = 72,32 l/s = 72,32 l/s
P1 : pompe refoulant le débit Q jusqu'à R2
P2 : pompe refoulant le débit jusqu'à R3
R3
A C
Q = 104,13 l/s
R1 Ø = 300 mm R2
P2
P1
=31,81 l/s
Ø = 200 mm
Bâche B D
Figure 21: Tracé en long du réseau de refoulement
99
Figure 22: Profil en plan de la conduite de refoulement redimensionnée
100
101
La distribution d'eau potable dans une agglomération se fait suivant un réseau constitué de conduites desservant en eau les usagers de cette agglomération. Ces conduites prennent leur origine d'un réservoir, très souvent un château d'eau qui met le réseau en charge. Un réseau d'eau potable peut être ramifié, maillé, et mixte.
Un réseau d'eau potable est ramifié lorsque ses conduites se constituent en arborescence. (Figure 23). Dans un tel réseau, l'eau circule à travers toutes les conditions dans les même sens. L'inconvénient de ce type de réseau est le fait qu'une coupure ou une fuite se produisant en un point prive automatiquement d'eau ou d'une pression d'eau acceptable les populations en aval.
Figure 23: Réseau ramifié
C'est un réseau où les conduites d'eau se constituent en boucles ou mailles, permettant ainsi une très grande souplesse de fonctionnement (Figure 24). Il ne présente pas le défaut présenté pour le cas des ramifiés. Il s'impose pour les moyennes et les grandes agglomérations.
102
Figure 24: Réseau maillé
C'est un réseau qui présente des ramifications sur certaines parties et des mailles sur d'autres. (Figure 25). Très généralement les maillés se trouvent au centre de l'agglomération et les ramifiés dans les zones qui sont périphériques.
Figure 25: Réseau mixte
Le tracé des conduites et l'emplacement du réservoir sont définis compte tenu de l'agglomération à alimenter et de la topographie du lieu. Le problème consiste à calculer les diamètres des différentes conduites et la hauteur du réservoir, afin de satisfaire aux conditions de bon fonctionnement du réseau sur la base de certaines données.
a) 103
Données de bases
Les données de bases sont les suivantes :
? Le profil en long des conduites, les côtes des différents points de réseau, ? Les débits des différents tronçons : calculés d'après les débits de pointe, ? Les vitesses minimales et maximales de l'eau dans les conduites, ? La pression minimale à assurer sur les différents points du réseau, ? La nature des conduites : d'où les pressions limites dans les conduites.
b) Procédure de calcul
Ayant sous la main les différents débits circulant dans les conduites, on cherche pour chaque tronçon le diamètre le plus petit, comptable avec une vitesse acceptable. Ce diamètre est déterminé à partir des tables (Tables de Cole brook par exemple) ou de certaines formules. Le calcul consiste à déterminer les pertes de charges. On vérifie par la suite si la pression minimale au sol est respectée. Si cette dernière n'est pas suffisante, il faut augmenter le diamètre de la conduite afin de réduire les pertes de charges et recommencer les calculs et les vérifications. On procède ainsi jusqu'à ce que la pression et la vitesse soient dans les fourchettes caractérisant le bon fonctionnement du réseau.
Soit un réseau destiné à alimenter à 39 051 habitants. Les besoins en eau potable des habitants sont estimés à 80 l/ habitant/jour et le coefficient de pointe égal à 2,4. Le radier du réservoir est à une côte de 1365 m. La pression au sol en tout point du réseau doit être de 15 m CE au minimum. Pour tenir compte des pertes de charges singulières, les pertes de charges linéaires seront majorées de 10 %. Déterminons les diamètres et les pertes de charge des différents tronçons ainsi que les hauteurs piézométrique et la pression au sol aux extrémités en tenant compte du service en route uniforme. Les données complémentaires sont les suivants.
104
Tableau 8 : Nombre d'habitants à desservir et longueur des différents tronçons
Désignation des |
Nombre d'habitants à desservir |
Longueur en m |
R2 - D |
3044 |
419 |
D- C |
3675 |
505 |
C- B |
12868 |
1773 |
B - A |
6553 |
903 |
A - R1 |
12911 |
1780 |
Total |
39 051 |
5380 |
Tableau 9 : Vitesses limites maximales dans les conduites selon leurs diamètres
Diamètre (en mm) |
40 |
50 |
60 |
80 |
100 |
125 |
150 |
200 |
250 |
Vitesse limite |
0,60 |
0,65 |
0,70 |
0,70 |
0,75 |
0,75 |
0,80 |
0, 90 |
1,00 |
? Calculons la consommation moyenne par habitant
- la consommation moyenne par habitant :
? calculons le débit global de pointe
- le débit global de pointe : Q = 80 X = 86,78 l/s
Différentes formules du tableau
Moyenne = nombre d'habitant à desservir X la consommation moyenne par habitant.
105
Débit distribué (Qd) = moyenne x coefficient de pointe (K = 2,4).
Débit amont (Q amont) = débit global de pointe sur la 1ère ligne qui devient dans la suite le
débit aval. Ceci est dû au fait que le débit amont d'un tronçon devient à la sortie de celui-ci le
débit aval.
Débit aval (Q aval) = débit amont - débit distribué (Qd).
Q'= Q aval + 0,55Qd.
Pertes de charges linéaire (AH + 10%) = 1,1 x per de charge unitaire (j) x longueur.
Côte piézométrique aval = côte piézométrique amont - AH + 10%.
Côte piézométrique amont = altitude amont pour la 1ère case et égal pour la suite à la côte
piézométrique aval. Ceci parce que l'amont d'un tronçon devient l'aval de l'autre tronçon.
Côte au sol à l'extérieur aval = altitude aval.
Pression au sol à l'extérieur aval = côte piézométrique aval - côte au sol à l'extérieur aval.
Tableau 10 : Différentes caractéristiques du réseau de distribution R2 -R1
A C R2
Ø = 300 mm
Ø = 350 mm
Ø = 350 mm
Ø = 350 mm
R1 Ø = 250 mm B D
Q = 52,25 l/s, 6563 hbts
Q = 84,57 l/s, 3675 hbts
Q = 83,82 l/s, 3044 hbts
Q = 87,55 l/s, 13868 hbts
Q = 45,65 l/s, 12911 hbts
Bâche
Tronçons |
nombre |
Consommation en l/s |
Q amont en l/s |
Q aval en l/s |
Q'=Qa+0,55Qd |
||||||||||||||
Moyenne |
débit distribué |
||||||||||||||||||
R2-D |
3044 |
2,73 |
6,57 |
86,78 |
80,2 |
83,82 |
|||||||||||||
D-C |
3675 |
3,30 |
7,93 |
80,2 |
72,26 |
84,57 |
|||||||||||||
C-B |
12868 |
11,58 |
27,79 |
72,26 |
44,47 |
87,55 |
|||||||||||||
B-A |
6553 |
5,89 |
14,15 |
44,47 |
30,31 |
52,25 |
|||||||||||||
A-R1 |
12911 |
11,61 |
27,88 |
30,31 |
2,42 |
45,65 |
|||||||||||||
Tronçons |
Longueur en m |
Q' en |
altitude |
Altitude |
diamètre en mm |
j en |
vitesse en m/s |
ÄH+10 |
côte piézométri que amont |
côte piézométri que aval |
côte du |
pression au |
|||||||
R2-D |
419 |
83,82 |
1365 |
1340 |
350 |
0,0035 |
0,87 |
1,61 |
1375 |
1373,38 |
1340 |
33,38 |
|||||||
D-C |
505 |
84,57 |
1340 |
1355 |
350 |
0,0036 |
0,87 |
1,99 |
1373,38 |
1371,38 |
1355 |
16,38 |
|||||||
C-B |
1773 |
87,55 |
1355 |
1320 |
350 |
0,0037 |
0,9 |
7,21 |
1371,38 |
1364,17 |
1320 |
44,17 |
|||||||
B-A |
903 |
52,25 |
1320 |
1325 |
300 |
0,003 |
0,73 |
2,97 |
1364,17 |
1361,19 |
1325 |
36,19 |
|||||||
A-R1 |
1780 |
45,65 |
1325 |
1280 |
250 |
0,0062 |
0,93 |
12,13 |
1361,19 |
1349,05 |
1280 |
69,05 |
106
Figure 26: Tracé en long du réseau de distribution R2- R1
107
Soit un réseau destiné à alimenter à 17180 habitants. Les besoins en eau potable des habitants sont estimés à 80 l/ habitant/jour et le coefficient de pointe égal à 2,4. Le radier du réservoir est à une côte de 1480 m. La pression au sol en tout point du réseau doit être de 15 m CE au minimum. Pour tenir compte des pertes de charges singulières, les pertes de charges linéaires seront majorées de 10 %. Déterminons les diamètres et les pertes de charge des différents tronçons ainsi que les hauteurs piézométriques et la pression au sol aux extrémités en tenant compte du service en route uniforme. Les données complémentaires sont les suivants.
Tableau 11 : Nombre d'habitants à desservir et longueur des différents tronçons
Tronçons |
Nombres d'habitants |
Longueur en m |
R3 - E |
4240 |
1485 |
E - F |
2167 |
298 |
F-R2 |
10773 |
584 |
TOTAL |
17180 |
2367 |
Tableau 12 : Vitesses limites maximales dans les conduites selon leurs diamètres
Diamètre |
40 |
50 |
60 |
80 |
100 |
125 |
150 |
200 |
250 |
Vitesse |
0,60 |
0,65 |
0,70 |
0,70 |
0,75 |
0,75 |
0,80 |
0,90 |
1 |
? Calculons la consommation moyenne par habitant
- la consommation moyenne par habitant :
-
? Calculons le débit global de pointe le débit global de pointe :
108
Tableau 13 : Différentes caractéristiques du réseau de distribution R3 -R2
Désignation des |
nombre |
consommation en l/s |
Q amont en l/s |
Q aval en l/s |
Q'=Qa+0,55Qd |
||||||||||||||
Moyenne |
débit distribué(Qd) en l/s K=2,4 |
||||||||||||||||||
R3-E |
10773 |
9,69 |
23,26 |
38,17 |
14,90 |
50,96 |
|||||||||||||
E-F |
2167 |
1,95 |
4,68 |
14,9 |
10,21 |
17,47 |
|||||||||||||
F-R2 |
4240 |
3,81 |
9,15 |
10,21 |
1,06 |
15,25 |
|||||||||||||
altitude |
Altitude |
côte piézométri |
côte |
côte du |
pression au sol à |
||||||||||||||
Longueur |
Q' |
amont |
aval en |
diamètre |
j en |
vitesse |
ÄH+10% |
que amont |
piézométri |
l'extérieu |
l'extérieur |
||||||||
Tronçons |
en m |
en l/s |
en m |
m |
en mm |
m/m |
en m/s |
en m |
que aval |
r aval |
aval |
||||||||
R3- F |
1485 |
50,9 |
1480 |
1400 |
300 |
0,0029 |
0,72 |
4,73 |
1480 |
1475,26 |
1400 |
75,26 |
|||||||
F - E |
298 |
17,47 |
1400 |
1390 |
200 |
0,0029 |
0,55 |
0,95 |
1475,26 |
1474,31 |
1390 |
84,31 |
|||||||
E - R2 |
584 |
15,25 |
1390 |
1365 |
200 |
0,0023 |
0,48 |
1,47 |
1474,31 |
1472,83 |
1365 |
107,83 |
Q = 15,25 l/s, (4240 hbts)
Q = 50,96 l/s ; (10773 hbts)
Ø = 200 mm
Ø = 300 mm
R3
Ø = 200 mm
E Q = 17,47l/s ; (2167 hbts)
R2 F
Figure 27: Tracé en long du réseau de distribution R3- R2
109
Figure 28: Carte du nouveau réseau de distribution d'eau potable de Bangangté
110
En agglomération, la consommation en eau n'est pas constante dans le temps. Le débit demandé varie de manière très perceptible d'une heure à l'autre de la journée. Le réservoir, point de stockage des eaux traitées qui sera distribués à la population, a pour rôle d'absorber l'irrégularité journalière de la consommation et de la production d'eau potable. L'irrégularité de la production est rarement calquée sur celle de la consommation qui, elle, est une donnée sur laquelle il est difficile de tabler pour les raisons énumérées ci-dessus.
L'emplacement optimal du réservoir doit être le point le plus proche possible du centre de gravité de l'agglomération à desservir. On obtient ainsi une pression suffisante au sol avec un débit imposé pour les abonnés en assurant une distribution gravitaire.
Le dimensionnement du réservoir dont il est question ici n'est pas un calcul de structure du réservoir mais plutôt une détermination de sa capacité. Le volume d'eau emmagasiné dépend de la régularité de la production d'eau potable et doit satisfaire à tous instants aux besoins de la population.
Le calcul théorique de la capacité d'un réservoir peut être fondé sur une répartition des débits de distribution qui diffère dans le temps et d'une agglomération à l'autre. Puisqu'il est difficile de connaître avec certaines précisions cette répartition, il est recommandé en alimentation urbaine, de se rapprocher d'une capacité correspondant à 50 % de la plus forte consommation journalière (en tenant compte des besoins futurs) avec le nombre d'heure de pompage. La capacité ainsi obtenue sera arrondie en excès en un chiffre rond tel que 1.000 m3. Pour ce qui est de la hauteur d'eau dans le réservoir, elle doit être comprise entre 2 et 6 mètres, 5 mètres est une bonne moyenne.
La capacité d'un réservoir de stockage en adduction d'eau dépend de la régularité de la production d'eau par la station de traitement. Le volume d'eau emmagasiné doit satisfaire les besoins en tout instant de la journée. Si on peut répartir à volonté le débit refoulé dans le
111
réservoir de capacité V, il est pratiquement impossible d'agir sur les débits sortants, en ce sens qu'ils sont très variables suivant l'heure de la journée, le jour de la semaine, la saison etc...
La modulation adaptée par la SNEC en 1968 pour les études techniques relatives au renforcement et l'extension des réseaux d'eau potables des villes de Yaoundé et Douala considérées comme des villes peu industrialisées :
De 21h à 6h 0, 3q
De 6h à 7h 1,1q
De 7h à 10h 2,4q
De 10h à 12h 1,5q
De 12h à 19h 1q
De 19 à 21h 1, 5q
Un coefficient appelé COEFFICIENT DE POINTE caractérise cette modulation de la consommation horaire. Ce coefficient est défini comme étant le rapport du débit maximum horaire au débit moyen horaire. On définit de la même manière les coefficients de pointe journalière et mensuelle. Dans ce cas, le coefficient de pointe est 2,4. Pourtant de ces considérations, il est possible de déterminer la capacité du réservoir de stockage. Sachant que celui-ci doit pouvoir emmagasiner, d'une part ce qui arrive en trop et d'autres parts le volume destiné à être distribué. Soit un pompage de 12h/24 d'un débit horaire constant q. Considérons la modulation admise par la SNEC.
Tableau 14 : Modulation admise par la SNEC
Heures |
Durée |
Arrivée en m3/h |
Départ en m3/h |
Différences |
De 6h à 7h |
1h |
q |
1,1q |
0,1q |
De 7h à 10h |
3h |
4q |
1,1q + 2,4q × 3 = 8,3q |
4,3 q |
De 10h à 12h |
2h |
6q |
8,3q +1,5q×2 = 11,3q |
5,3q |
De 12h à 18h |
6h |
12q |
11,3q + 1q ×6 = 17,3q |
5,3q |
Source : Hydraulique appliquée ; Tome J et JJ, ENSP, Yaoundé, Cameroun.
112
Dans ces conditions la capacité du réservoir est de 6,3q :
Le volume est égal maxi - mini d'où V = Maxi - mini
V = (5,3 - 0,1) q = 5,2q
Donc V = 5,2q (q en m3/h) et V en
m3
En milieu urbain, on prendra un réservoir de capacité au moins égale à 50 % de la plus forte consommation journalière, avec un pompage continu. A la capacité calculée précédemment il faut ajouter au moins 120 m3.
? Pour le réservoir R2
On aura : |
||
VR2 = 5,2Q |
VR2 = 374,87 X 5,2 = 1949,32 m3 |
|
VR2 = 1949,32 m3
VR2 = volume du réservoir 2
Conclusion : Concernant le réservoir R2, il faudra plutôt reconstruire un autre de 2000 m3 ou alors construire deux réservoirs de 1000 m3 pour résoudre à long terme le problème d'eau à Bangangté.
? Pour le réservoir R3
On aura : |
VR3 = 5,2Q1 |
114,53 X 5,2 = 595,55 m3 |
VR3 = volume du réservoir 3
Conclusion : Pour ce qui est du réservoir R3, il faudra juste effectuer les travaux de réhabilitation car il est d'un volume de 600 m3.
113
Malgré d'importantes ressources en eau dont regorge le Cameroun en général et la commune de Bangangté en particulier, l'approvisionnement en eau potable se confronte à de nombreux problèmes donc la plupart sont dû aux modes de gestion, aux facteurs physiques et climatiques et à la défaillance du mode de distribution de l'eau potable. Les modes de distribution de l'eau potable ne permettent pas à toute la population d'accéder à une eau de qualité dans des conditions optimales.
Le secteur de l'approvisionnement en eau potable est caractérisé dans la ville de Bangangté, par la vétusté de leurs matériels. Ce qui rend l'approvisionnement en eau potable difficile et conduit les usagers à adopter des stratégies compensatoires. En considération de ces différents problèmes, nous avons fait les propositions suivantes: la situation actuelle de l'approvisionnement de Bangangté en eau potable nécessite un programme volontariste visant à accroître de manière substantielle les investissements dans le secteur de l'eau. Ces investissements permettront d'accroître les capacités de la CDE afin de lui permettre de desservir un plus grand nombre. Ceci contribuera à améliorer l'accessibilité à l'eau potable.
Cette recherche nous a permis de confirmer les hypothèses émises au début de ce travail. Après les enquêtes menées sur le terrain, nous avons pu confirmer l'hypothèse selon laquelle l'insuffisance de l'eau potable dans la ville de Bangangté en général et du quartier I en particulier est dû à plusieurs facteurs qui sont : la vétusté des ouvrages hydrauliques. Ils ne sont plus capables de satisfaire la demande en eau des populations. À la station de captage et de traitement, nous avons découvert qu'une seule pompe de refoulement fonctionne. C'est-dire qu'elle fonctionne 24h/24 ce qui la soumet à un « épuisement »rapide. Cela signifie qu'en cas de panne, la ville toute entière est désapprovisionnée et ce pendant toute la durée du dépannage.
En plus de cela, nous avons aussi constaté que la station est tributaire de la seule source d'énergie qu'offre AES-SONEL. En cas de coupure électrique la pompe cesse de fonctionner et par ricochet, la ville ne reçoit plus d'eau. Nous avons également noté que, les
114
deux réservoirs prévus pour le stockage de l'eau provenant de la station de traitement sont tous hors usage. Il s'agit du réservoir de 600m3 situé à Feutap (PENKO HOTEL) et un autre de 800m3 situé près du dépôt des brasseries du Cameroun. L'eau stockée dans ces deux réservoirs devrait ensuite approvisionner la ville de façon gravitaire. Mais compte tenu de leur état, le réservoir de refoulement de moins de 600 m3 est désormais celui qui doit approvisionner la ville. Ce qui explique le fait qu'on n'ait pas assez d'eau car, à peine est-elle produite, qu'elle est tout de suite distribuée. Il n'y a pas d'eau en réserve.
Nous avons aussi lors, de nos enquêtes, confirmé l'hypothèse selon laquelle les facteurs anthropiques dus à la croissance démographique font partie des facteurs qui rendent l'approvisionnement en eau difficile à Bangangté. Lors de la construction de la station de captage il y a plus de 30 ans, la ville de Bangangté avait moins de 10 000 habitants mais de nos jours, elle compte plus de 28 000 habitants. Cette croissance démographique s'est faite en marge de la croissance des infrastructures hydrauliques.
Nous avons également confirmé l'hypothèse selon laquelle l'absence d'une plate-forme de concertation regroupant les différents acteurs de l'eau et la mauvaise gouvernance sont des éléments qui ne favorisent pas la résolution du problème d'eau à Bangangté. On assiste à un conflit permanent entre la CDE et les autres acteurs du domaine de l'eau à l'instar de la SCAN WATER et d'autres promoteurs privés. On peut aussi noter la mauvaise gestion des projets d'approvisionnement en eau par certains responsables en connivence avec les entreprises (corruption). Les études préalables ont été mal menées. Ce qui aboutit au non-respect des clauses prévues par le cahier de charge lors de la réalisation des ouvrages.
Le milieu physique n'est pas en reste dans le problème de l'approvisionnement de la ville de Bangangté en eau. C'est dû au fait que le sol est essentiellement ferralitique; il limite considérablement l'infiltration des eaux de surface qui doivent approvisionner la nappe souterraine. La végétation est constituée en majorité d'EUCALYPTUS. Ce dernier contribue à un dessèchement permanent du sol.
Après tout ceci, nous avons essayé de résoudre le problème d'approvisionnement de la ville de Bangangté en général et du quartier I en particulier en eau de qualité et de quantité suffisantes. Nous avons proposé la construction des points d'eau autonomes. Ceci dans le but d'apporter un coup-de-pousse à la CDE dans sa tâche qui est de satisfaire les besoins des populations urbaines en eau potable tout en proposant un certains nombres d'aménagement et de réhabilitation de leurs infrastructures.
115
ARTICLES, RAPPORTS ET REVUES
1. Adeline, Th. et al (1998), Réhabilitation des points d'eau populaires dans une grande métropole : le cas de Yaoundé, rapport final Paris, Les éditions du Gret, pp. 115-117.
2. FRANQUEVILLE A. (1984), Yaoundé : construire une capitale, ORSTOM.
3. COING H. et al, (2000), pour une gestion durable des systèmes d'approvisionnement en eau dans les petits centres urbains et villes d'Afrique. La lettre au PSEAU, 2005, N°52, Paris, France.
4. DD/MINEE/NDE (2002), plan d'action pour mettre en oeuvre la stratégie du MINEE en matière d'approvisionnement en eau et assainissement dans le département du NDE.
5. DJEUDA H.B, TANAWA E, NGNIKAM E, Sept 2001, L'eau au Cameroun ; Tome I : Approvisionnement en eau potable, Yaoundé, PUY, pp. 24-25.
6. DSCE (2010), rubrique eau et assainissement, pp. 65-67.
7. BEMMO N. hydraulique appliquée ; Tome I et II, ENSP, Yaoundé, Cameroun.
8. Mamadou A.S. Frédérique. H, Claire Billon-Galland, Basile. P, Michel. T. La lettre du Ps-Eau : Programme Solidarité Eau ; Avril 2012, N°69.
9. MAINET G. (1985), Douala : croissance et servitude, Harmattan, pp. 542-547.
10. KAMGHO TEZANOU B. M. (2010), L'accès à l'eau potable et à l'assainissement au Cameroun : situation actuelle, contraintes, enjeux et défis pour l'atteinte de l'OMD
11. lettre du Ps-Eau, (1998), « Eau et assainissement dans les quartiers périurbains et les petites villes ».
12. lettre du Ps-Eau, (1994), la gestion du service de l'eau dans les centres secondaires.
13. LESEAU, (1998), Gestion de l'eau et protection de la ressource.
14. MINEE, mars 2005: Stratégie du Ministère de l'Eau et de l'Energie.
15. HOEDEMAN O., KISHIMOTO S., L'eau un bien public : alternative à la privatisation de l'eau dans le monde, 319 pages.
16.
116
TANAWA E ., (1998) « les logiques d'accès à l'eau potable dans les petits centres et zones périurbaines au Cameroun ».
17. TANAWA E. « un nouveau contexte réglementaire » : l'approvisionnement en eau dans les villes du Cameroun publié dans la lettre du PSEAU (Programme Solidarité Eau) n?30 de novembre 1998.
18. TANAWA E., BOSKO H., TCHAPNGA D., février 1998, Programme Alimentation en eau potable dans les quartiers périurbains et les petits centres urbains, Ecole Nationale Supérieure Polytechnique Yaoundé, rapport final, pp. 69-162.
19. TCHAWA P. , SIAKA J., (1998) les alternatives à la crise de l'approvisionnement des villes Camerounaises en eau potable dans dynamique sociale et environnementaux. Bordeaux, France, du 09 au 11 sept 1998. pp.577-585.
20. TRAORE M.O. , communication sur le bilan des comités de gestion in actes de la deuxième rencontre de concertation des acteurs dans le domaine de l'hydraulique au Sénégal, décembre 1999, Dakar Sénégal.
21. Yao SOGLO Y., ALINSATO A., Edgard GBINLO, (2010), Rapport final du projet « approvisionnement en eau potable au bénin : problèmes et perspectives ».
MEMOIRES ET THESES
1. DJINKOU TCHATCHOU C. E., « Amélioration de l'accès à l'eau potable et à l'eau d'irrigation pour les populations de la commune de Bangangté » ; E.N.S.P, juillet 2008. 80 pages.
2. DJOUSSI NDE D., « Extension urbaine périphérique et approvisionnement en eau potable : le cas du quartier Etoug-Ebe I à Yaoundé », Mémoire de Maîtrise.137 pages
3. KOUFAINI ALAFAI E., « méthode de conception et de prévision d'un réseau d'eau potable dans une ville de moyenne importance : cas de SOA » ; E.N.S.P, juillet 2004.
4. BELLE G., « Prévision des équipements de production et de distribution d'eau potable dans la ville de Yaoundé »; E.N.S.P, juillet 2005 ; 90 pages.
5. TSAMO L.M., (2008) « Intercommunalité et Gestion Participative de l'approvisionnement. En eau potable dans le département de MBAM et INOUBOU » ; mémoire de DEA, 117 pages.
6. TINA M., « Maintenance des ouvrages d'alimentation en eau potable dans le département du MBAM et INOUBOU, mise en place d'un outil d'aide à la décision en
117
direction des communes » ; E.N.S.P, juillet 2006.
7. TCHINDJANG M., « Le rebord du plateau Bamiléké autour de Bangangté » ; Mémoire de Maîtrise en Géographie physique, sept 1985, Yaoundé, 125 pages.
WEBOGRAPHIE
- www.pseau.org - www.sadieau.org - www.cnrs.fr
118
SOMMAIRE I
DÉDICACE II
REMERCIEMENTS III
RÉSUMÉ IV
ABSTRACT V
LISTE DES FIGURES VI
LISTE DES TABLEAUX VIII
LISTE DES ILLUSTRATIONS IX
ACRONYMES, SIGLES ET ABRÉVIATIONS X
INTRODUCTION GÉNÉRALE 1
A. DÉLIMITATION DU SUJET 2
A.1. Délimitation thématique 2
A.2. Délimitation temporelle 2
A.3. Délimitation spatiale 2
B. PROBLÉMATIQUE 4
C. QUESTIONS DE RECHERCHE 5
C.1. Question principale 5
C.2. Questions spécifiques 5
D. OBJECTIFS DE LA RECHERCHE 5
D.1. Objectif principal 6
D.2. Objectifs spécifiques 6
E. HYPOTHÈSES DE RECHERCHE 6
E.1. Hypothèse principale 6
E.2. Hypothèses spécifiques 6
F. CONTEXTE SCIENTIFIQUE DE LA RECHERCHE 7
G. CADRE THÉORIQUE ET CONCEPTUEL 9
G.1- Cadre théorique 9
G.1.1- Fondements théoriques des formes d'accessibilité à l'eau 9
G.2- Définitions et clarification des concepts 11
G.2.1- Concept d'approvisionnement en eau potable 12
H. INTÉRÊT DU SUJET 18
I. MÉTHODOLOGIE DE RECHERCHE 19
I.1. La recherche documentaire 19
I.2. 119
L'enquête par le questionnaire 19
I.2.1. La base de sondage 20
I.2.2. Le type de sondage 20
I.3. Les données démographiques et cartographiques 21
I.3.1 Traitement des données cartographiques et images 22
J. LES DIFFICULTÉS RENCONTRÉES SUR LE TERRAIN 22
PREMIÈRE PARTIE : ÉTUDE DIAGNOSTIC DE L'ACCÈS À L'EAU POTABLE AU
QUARTIER I À BANGANGTE 23
CHAPITRE I : LES
MANIFESTATIONS DU DEFICIT DE L'APPROVISIONNEMENT DU QUARTIER I À
BANGANGTE EN EAU
POTABLE 24
I.1. CADRE INSTITUTIONNEL ET CONTRAINTES DE L'ACCÈS À L'EAU
POTABLE AU CAMEROUN 24
I.1.1- Contraintes de l'accès à l'eau potable 24
I.2. RÉACTIONS DES POPULATIONS DU QUARTIER I FACE AU DÉFICIT
D'APPROVISIONNEMENT EN EAU POTABLE 25
I.3. TYPOLOGIE D'OUVRAGES D'ALIMENTATION EN EAU POTABLE
UTILISES AU QUARTIER I 28
I.3.1- Les différents types d'ouvrages 28
I.3.1.1. Les puits non aménagés (PNA) 29
I.3.1.2. Les puits sommairement aménagés (PSA) 30
I.3.1.3- Les puits aménagés (PA) 31
I.4. LES STRUCTURES EN CHARGE DE LA GESTION DE L'EAU DANS LA
VILLE DE BANGANGTE ET LEURS MISSIONS 35
I.4.1. Évolution du secteur de l'eau potable 35
Eaux (CDE) 35
I.4.3. La Société d'exploitation ou la société fermière (CDE) 36
I.4.4. La Cameroon Water Utilities Corporation (CAM WATER) 36
I.4.5. Le Ministère de l'Énergie et de l'eau 37
QUARTIER I EN EAU POTABLE 39
II.1. INFLUENCE DU MILIEU
PHYSIQUE SUR LES RÉSERVES D'EAU
SOUTERRAINES DANS LA VILLE DE BANGANGTE 39
II.1.1. Influence des sols 39
II.1.1.1. Les sols minéraux bruts 39
II.1.1.2. Les sols ferralitiques 40
II.1.1.3. Les sols hydromorphes 40
II.1.2. Relief et géomorphologie 40
II.1.2.1. La position géographique 41
II.1.3. Le réseau hydrographique 42
II.3. Influence de la végétation sur les réserves d'eau souterraines 45
II.4. Influence du climat sur les réserves d'eau souterraines 45
120
II.4.1. Les « caprices du climat » 45
II.4.1. Les traits originaux du climat dans la région 46
II.6. LE FAIBLE NIVEAU DES REVENUS DES POPULATIONS 46
II.7. ÉTAT DES OUVRAGES D'APPROVISIONNEMENT EN EAU POTABLE
AU QUARTIER I À BANGANGTE 49
II.8. LES FACTEURS ANTHROPIQUES DUS LA CROISSANCE
DÉMOGRAPHIQUE 52
II.8.1. Les facteurs anthropiques 52
II.8.1.1. Les aménagements agraires et mentalités paysannes 52
II.8.2. la croissance démographique 54
II.9. DIVERSITÉ DES ACTEURS ET MANQUE DE COORDINATION SUR LE
TERRAIN 54
II.10. ANALYSE SWOT DE L'APPROVISIONNEMENT DANS LA VILLE DE
BANGANGTE 56
II.11- ARBRE À PROBLÈME DU
DÉFICIT D'APPROVISIONNEMENT DE LA
VILLE DE BANGANGTE EN EAU POTABLE 57
DEUXIÈME PARTIE : PROPOSITIONS DE SOLUTIONS AU PROBLEME D'ACCES
DES POPULATIONS DU QUARTIER I À BANGANGTE EN L'EAU
POTABLE 59
CHAPITRE III : CONSTRUCTION DES POINTS D'EAU AUTONOMES COMME
SOLUTION AU PROBLEME D'APPROVISIONNEMENT DU QUARTIER I EN EAU
POTABLE 60
III.1.1. Comment persuader les populations de se rendre aux points d'eau collectifs
payants ? 62
III.2. DEVIS ESTIMATIF POUR LA CONSTRUCTION DES PUITS AMÉNAGÉS 68
III.3. DEVIS ESTIMATIF ET QUANTITATIF POUR LA CONSTRUCTION DES
FORAGES 73
III.4. COMMENT ACQUÉRIR LES SITES POUR LA
RÉALISATION DE NOTRE
PROJET ? 76
III.5. ÉTUDE DE L'IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET
SOCIAL DU PROJET DE CONSTRUCTION DES POINTS D'EAU ET D'ADDUCTION D'EAU POTABLE
AU
QUARTIER I À BANGANGTE 78
III.6. LES
BÉNÉFICES DE L'APPROVISIONNEMENT DU QUARTIER I EN EAU
POTABLE 79
III.6.1. Les bénéfices en termes de santé publique 79
III.6.2. Les bénéfices en termes d'économies de ressources financières pour les
ménages 80
III.6.3. Les bénéfices en termes de gain de temps 81
VILLE DE BANGANGTE 82
IV.1. ESTIMATION DES BESOINS EN EAU DES POPULATIONS DE LA VILLE
DE BANGANGTE À L'HORIZON 2035 83
IV.2. CHOIX DE LA POMPE ÉQUIPEMENTS HYDRAULIQUES DE POMPES 85
IV.2.1- Calcul de la hauteur manométrique pour le débit de refoulement 86
IV.2.1.1. La pompe de refoulement : puissance à fournir 87
IV.3. 121
REDIMENSIONNEMENT DU RÉSEAU DE REFOULEMENT 90
IV.3.1- LE REFOULEMENT 90
IV.3.1.1. Détermination du diamètre de la conduite de refoulement 90
IV.3.2. REDIMENSIONNEMENT DU RÉSEAU DE REFOULEMENT R1-R2 91
IV.3.3. Réseau de refoulement R2- R3 95
IV.4. REDIMENSIONNEMENT DU RÉSEAU DE DISTRIBUTION 101
IV.4.1. Distribution 101
IV.4.1.1. Les réseaux de distribution 101
IV.4.1.2. Réseau ramifié 101
IV.4.1.3. Réseau maillé 101
IV.4.1.4. Réseau mixte 102
IV.4.2. REDIMENSIONNEMENT DU RÉSEAU DE DISTRIBUTION R2 - R1 103
IV.4.3. REDIMENSIONNEMENT DU RÉSEAU DE DISTRIBUTION R3 - R2 107
IV.5. REDIMENSIONNEMENT DES RÉSERVOIRS DE STOCKAGE 110
IV.5.2 .Le stockage 110
IV.5.2.1. Emplacement du réservoir 110
IV.5.3. CALCULONS LE VOLUME DES RÉSERVOIRS A CONSTRUIRE A
BANGANGTE EN VUE DE RÉSOUDRE LE PROBLÈME D'EAU 112
CONCLUSION GÉNÉRALE 113
TABLE DES MATIÈRES 113
ANNEXES 113
Annexe1 : Questionnaire d'enquête . ..123
Annexe 2 : Attestation de recherche 128
Annexe 3 : Autorisation de recherche 129
122
FICHE D'IDENTIFICATION DES POINT D'EAU
Nom de l'enquêteur :
date de l'enquête : ville quartier
Accessibilité
du quartier 1 : facile ; 2 : difficile ; 3 : très difficile
Coordonnées GPS
N
E
Observation du point d'eau
1- Code du point d'eau : code du quartier
2- Quel est le type de point : 1 : puits avec pompe ; 2 : puits non aménagé ; 3 : forage ; 4 : source aménagé ; 5 : source non aménagé ; 6 : mini-réseau 7 : borne fontaine
3- Qui est le maître d'ouvrage du point d'eau ? (origine du financement, projet, ONG,
ministère, élite, commune, etc.) quelle année ?
4- Situation du point d'eau : 1 : école, 2 : hôpital
5- Quel est l'état de fonctionnement actuel du point d'eau ?
1 : fonctionnement normal 2 : en arrêt mais en panne depuis quand ?
3 : en panne depuis quand ? 4 : inachevé (explicite pourquoi, ce qui manque)
Le cas d'un puits
1- Quelle est sa profondeur totale ? mètres
Le cas d'un forage
1- Quelle est sa profondeur totale ? mètres
123
20-1- Si pompe, comme est son fonctionnement : 1 : manuel ; 2 : électrique ; 3
mécanique
20-2- Quel est le type de pompe ? (à main ; à pied)
QUESTIONS POUR LES HABITANTS DU QUARTIER (zone d'étude)
Fiche N°2
1) Généralités.
2) Nom de l'enquêté / /.
3) Date de l'enquêté / /.
4) Numéro de la fiche / /.
5) Numéro de bloc / /.
6) connaissance du ménage.
7) Statut de la personne qui répond au questionnaire dans le ménage / /.
1- Chef de ménage 2- conjoint(e) du chef de ménage.
8) Année d'installation dans le quartier / /.
9) Genre du chef du ménage /____/ 1- Masculin 2- féminin.
10) Taille du ménage /_____/ 1- 1 à 3 enfants ; 2) 4 à 8enfants ; 3- plus de 10 enfants.
11) Niveau d'instruction du chef de ménage / / 1- n'a jamais été à l'école
2- primaire ; 3- secondaire ; 4- supérieur.
12) le chef de ménage exerce-t-il une activité ? /____/. 1-Oui 2- Non.
13) Si oui quelle est son activité principale ? / /.
1- Commerçant 2- Enseignants 3- agriculteurs 4- Chauffeur 5- Autres (à préciser)
124
14) Le revenu mensuel du chef de ménage! ! FCFA. 1- 5-10.000Fcfa 2- 10-
50.000Fcfa 3- 50-100.000Fcfa 4- plus de 100.000Fcfa.
Accès à l'eau
17) Avez-vous un branchement personnel au réseau de la CDE ? !____!1- Oui 2- Non
18) Si non pourquoi ?
19) Utiliser vous du moins l'eau de la CDE ? /____/ 1- Oui 2- Non.
20) Comment vous en procurez-vous ? !____! 1- en achetant chez le voisin 2- en achetant aux bornes fontaines
21- Pensez-vous que l'eau de la CDE est potable ? !____! 1 : oui ; 2 non
Pourquoi ?
22) Sinon Comment procédez-vous pour rendre l'eau fournie par la CDE
potable ?
23) Existe-t-il de bornes fontaines dans ce quartier? !____! 1- Oui 2- Non.
24) Si oui à quelle distance de votre domicile? !____! en mètres ou kilomètres
25- Quelle est la distance qui vous sépare du point d'eau le plus proche ? !____! mètres ou kilomètres
26- Que reprochez-vous aux services de la CDE : !____! 1 : les hausses des prix
du m3 2 : la qualité douteuse de l'eau ; 3 : les coupure intempestive!prolongées ; 4 : les lenteurs des services ; 5 : la complexité des circuits d'abonnement ; 6 : la suspension d'extension du réseau ; 7 : une gestion inadaptée à la réalité locale des masses ; 8 :la surfacturation des quittances de consommation d'eau ; 9 : la corruption ; 10 : autres (àpréciser)
27- Pour avoir l'eau potable dans ce quartier ou chez vous l'extension du réseau a été
faite par : 1 : la CDE ; 2 :vous-même ; 3 : les résidents associés ; année coût
_____ ; distance ; montant par personne ; total des personnes associés
pour faire l'extension
28- Que peuvent faire les pouvoir publics pour vous faciliter la tâche dans ce
domaine ? voire l'accès à l'eau potable de tous dans ce
125
quartier ?
Arrive-t-il qu'il manque de l'eau dans ce quartier ? /____ / 1- Oui 2- Non.
29- Si oui quelles est la fréquence des coupures ?
30- La durée?
30-Dans ce cas le ménage utilise-t-il une autre eau que celle de la CDE ? /____ / 1- Oui 2-Non.
31- Si oui d'où provient cette eau ?/____/ 1- d'une source 2- d'un puits 3- d'un forage 5-
autres à préciser / /.
32- y'a-t-il un puits dans votre concession? /____/ 1-Oui 2- Non.
33- Si oui de quel type de puits s'agit-il ? /____/ 1- puits non aménagé 2- puits sommairement aménagés 3- puits aménagés.
Fiche N°3
QUESTION AUX USAGERS DES POINTS D'EAU (03 usagers au moins par point d'eau)
1- code du point d'eau ?
7- Qui gère le point d'eau ? 1 : association du quartier ; 2 autres associations ou
ONG ; 3 particulier ; 4 commune ; 6 comité de développement de gestion ; 7 : autre àpréciser : cette responsabilité est-elle
encore assurée aujourd'hui ? Si non pourquoi, a quelle occasion et date8- L'eau de ce point est-elle payante ? 1 : oui : 2 : non
3-1- Si oui combien coûte-t-elle ? FCFA/10 litres
9- Arrive-t-il qu'il manque de l'eau à ce point ? 1 : oui : 2 : non
4-1- Si oui quelles sont les périodes et la durée d'interruption ?
FICHE N°4 :
QUESTIONS AUX RESPONSABLES LOCAUX
Points d'eau communs
1- Existe-t-il des points d'eau commune(Borne-fontaine) dans le centre urbain
de Bangangté ? 1 : oui; 2 : non
1. a- Sinon pourquoi ?
1. b- Si oui combien de points d'eau commune comptent :
- le centre urbain de Bangangté ?
- le quartier I de Bangangté ?
2- Ses points d'eau sont-ils payants ? 1 : oui; 2 : non
2. a- Si oui combien coûte-t-elle ? FCFA/10 litres
3- Quelle superficie attribuez- vous aux points d'eau commun m2
4- A qui appartient le terrain sur lequel le point d'eau est installé ? 1 : Association
de quartier 2 autres association ou ONG ? 3 : particulier (volontaires)
4 : commune 5 : comité de développement 6 : autre à préciser
5- Quelles sont les causes de l'insuffisance de la desserte en eau potable dans la ville de
Bangangté ? ; ; 1: la croissance démographique 2: la ressource indisponible
ou insuffisante 3: les ouvrages hydrauliques vétustes 4: l'absence d'une plate-forme de concertation regroupant les différents acteurs du domaine de l'eau(acteurs locaux) 5: le milieu physique(forme du relief) 6: les différents modes de gestion de la ressource(irrigation,etc)NB : vous pouvez cocher plus d'une réponse dans le cas où plusieurs réponses sont valables.
6- Quelles sont les solutions que vous envisagez afin remédier à cette situation ?
126
7- comment faire pour les rendre concrètes ?
8- 127
Comment est géré le point d'eau ? 1 : associations de quartier 2 : autres
associations ou ONG 3 : particuliers 4 : commune 8- comité de
développement 6 : aucun responsable 7 : la CDE 8 : autres à préciser
9- Combien de réservoir de stockage (château) compte la ville de Bangangté ?
9. a- Sont-ils tous fonctionnels ? 1 : oui ; 2 non
Sinon pourquoi ?
9. b- Combien d'entre-deux sont fonctionnels ?
Travaux entretien
4- Existe-il un planning d'entretien des points d'eau 1 : oui ; 2 non
5- Ce planning est-il respecté ? 1 : oui ; 2 non
6- quel est le rythme d'intervention ?
7- Qui est le responsable de l'entretien ?
1 : associations de quartier 2 : autres associations ou ONG 3 :
particuliers 4 :
commune 8- comité de développement 6 : aucun
responsable 7 : autres à préciser
9- Qui utilise l'eau ? 1 : famille du propriétaire ; 2 la population du quartier ;
3 : autre (à préciser)
10- En cas de panne quelles sont les initiatives qui sont prises pour réparer ou
réorganiser le point d'eau?