Question du terrorisme et son impact sur la sécurité internationale. Cas de l'organisation de l'état islamique.( Télécharger le fichier original )par ildephonse Nyembo universite de Kalemie - Licence 2016 |
II.1.2. CAUSES DES ACTES TERRORISTESPrimo, il faut faire une différence de sens qui est entre comprendre les causes du terrorisme et l'approuver.Ce qui est pourtant élémentaire et essentiel. Donc, on va s'interroger sur les causes du terrorisme notamment de l'après-guerre froide, qui se sont fortement multipliées : la pauvreté, le chômage, l'analphabétisme, l'injustice, l'humiliation, la naïveté du pouvoir, la démagogie, la faiblesse du pouvoir et aussi la mondialisation qui a aussi fourni au terrorisme tous les moyens techniques dont il a besoin, pour se concrétiser et s'étendre. Parallèlement, la politique étrangère des Etats-Unis d'Amérique qui nous paraît injuste, arrogante et guerrière, est accusée d'être aussi la cause du terrorisme. a) La doctrine de la mondialisation repose sur les quatre points suivants : 1) Ouverture des frontières afin de libéraliser le commerce et la finance ; 2) Dérèglementation et privatisation ; 3) Recul des défenses publiques et impôts au profit des activités privées ; 4) Primauté des investissements internationaux et des marchés financiers en somme le déclin du politique et de l'Etat au profit des intérêts privés (34(*)). En libérant les mouvements des capitaux de tout contrôle étatique, cette politique déplace le pouvoir économique de la sphère publique, des Etats à la sphère privée de la finance internationale les fonds de pension, fonds de spéculation banque, assurances contrôlent une masse de liquidités de l'ordre de 90.000 milliards de dollars, supérieur au produit mondial d'une année (35(*)). Il n'y a donc pas des nations qui peuvent résister à leurs pressions, ainsi leur capacité de nuisance est très forte comme en témoigne les différentes crises qui ont frappé l'économie d'un nombre très grand de pays émergeant (36(*)). C'est donc une logique de fructification rapide des patrimoines financiers qui caractérise ; désormais, le système ; cette cause sans limite ou profit à court terme épuise la nature, multiplie les déchets, détruit les régulations de la biosphère et menace le destin des générations futures. La mondialisation est devenue insensée au sens propre, puisque l'instrument économique se substitue à la finalité au lieu de servir ; les frontières entre le moral et l'immoral, le légitime et l'illégitime disparaissent. Cependant, toutes les conditions étaient requises pour provoquer le désespoir, puisque « Quand on sème le désespoir, on récolte fatalement la violence »(37(*)). Le chômage, la marginalisation et l'injustice entre les individus et les régions, une population qui vit dans la misère est fragilisée ; elle succombe facilement à la démagogie de l'extrémisme et à ses promesses chimériques et bascule dans le terrorisme(38(*)). Qui ne croit pas que tout pays est sous menace, interne ou externe, qui le guette quelque part et que le malheur n'arrive qu'aux autres il ne s'y attend pas, donc ne se prépare pas au pire. Ne s'étant pas préparé au pire, le pouvoir démuni se trouve affaibli et ne faire face à toute éventualité. Alors le terrorisme agit, redouble d'effort, se réjouit des coups qu'il a portés au pouvoir et fait avancer ses pions pour atteindre ses objectifs ultimes : vaincre le pouvoir, abolir l'Etat et changer la société qu'il croit impie. Le capitalisme néo-libéral se présente comme l'horizon indépassable de l'humanité (d'où « la fin de l'histoire » chère à Francis FUKUYAMA) et prétend donc, s'imposer à tous (39(*)) mais derrière sa prétendue, diffusion des droits de l'homme et de la démocratie ; la société occidentale s'emploi moins d'universaliser ses valeurs que son propre nihilisme qui se produit par le cynisme du plus fort, l'avidité du profit, l'émiettement individualiste. Les Etats-Unis se comportent de plus en plus comme une puissance impériale imposant unilatéralement sa volonté à des Etats vassaux. Un exemple particulièrement flagrant nous est donné par l'organisation interne du FMI (Fonds monétaire international). Cet organisme particulièrement puissant, puisqu'il dicte aux pays pauvres les politiques à suivre à travers les plans d'ajustements structurels, n'a d'international que le nom ! Voilà pourquoi ? Il a été créé selon les règles établies par le trésor américain, et l'on serait étonné de le voir prendre des décisions qui contreviendraient aux intérêts des Etats-Unis. Avec 17,5% des droits de veto, ce pays y dispose d'une minorité de blocage sur toutes les décisions importantes qui ne peut être prises qu'à une majorité de 85% des voix (40(*)) Selon l'UNICEF, il y a plus de 130 millions d'enfants d'âge scolarisable, ne sont plus scolarisés presque de 30.000 enfants dans le monde qui sont armés dans les guerres civiles et 250 millions d'enfants de moins de 14 ans (scolarisés et non scolarisés) travaillent, souvent dans des conditions dangereuses ou malsaines pour permettre à leurs familles de survivre(41(*)). g) La politique étrangère des Etats-Unis Au lendemain des événements du 11 septembre 2001, la maison blanche a choisi « la lutte contre le terrorisme » comme étant le principe majeur de sa politique étrangère, tout en oubliant que cette politique est accusée d'être la cause principale du terrorisme. Un simple regard depuis la fin de la deuxième guerre jusqu'à nos jours conduit à constater la réalité de cette politique totalement agressive. Les Etats-Unis, pour ceux qui ne l'auraient pas encore compris, sont les leaders par excellence du monde dit « libres » ce sont eux qui accordent la confiance ou les refuse à telle organisation internationale, quelques que soient les parties contractantes leurs services de renseignements ont participé toujours au nom du sacro-saint principe de la « Sécurité Nationale Américaine » (42(*)) au renversement de régimes réformateurs et démocratique issus du suffrage universel au Chili, en Grèce, en Indonésie, en Bolivie, en Haïti. Ces mêmes services américains ont contribué à des actions de déstabilisation contre des gouvernements légitimes à Cuba, en Angola, au Mozambique, en Ethiopie, au Cambodge, au Timor oriental, au Liban, au Pérou, Congo démocratique (ex-zaïre), au Yémen du sud, aux îles Fidji ; parallèlement, les Etats-Unis ont depuis la fin de la seconde guerre mondiale, mené des interventions militaires directes, terrestres ou aériennes contre le Viêt-Nam, le Laos, le Liban, Grenade, Panama, la Lybie, la Somalie, l'Irak... Grosso modo, quelle que soit l'administration en place démocrate ou républicaine, le locataire de la maison blanche poursuit la même politique étrangère. * 34 Peter Martin et Harald Shumann traduit l'Allemagne par Adram ASASS Ali, édition Conseil national des cultures en Kuwait 2002, P.119 en Arabe * 35 Revue prologues, MouaradBoukella Op cit P.22 * 36 La crise Mexique (1994), crise financière du Sud-Est (1997) Tailland, Indonésie, Malaisie, Brunei (même si son soltan est classé le 4ème ou le 5ème parmi les milliardaires du monde) et le Japon. * 37 Jamie et Hejailane secrétaire général du conseil de coopération du Golfe, lors d'un entretien avec la revue : Jeune Afrique/intelligent N°2150, du 25 au 31 mars 2002. P. 91 * 38 Abdel Hadi Boutaleb, édition Ezzamane 2001 P65 en Arabe. * 39 ZAKI Loid, résistances et réticences PP. 16-17 version électronique. * 40 Revue Jeune Afrique/l'intelligent n° 2150 Op.cit P. 9 * 41Le quotidien AcharkAlawsak, N° 8408 du 05.12.2001 en Anglais * 42 Interview tiré principalement du site www.libération.fr |
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