UNIVERSITE DE BANGUI REPUBLIQUE
CENTRAFRICAINE
Unité - Dignité - Travail
1
Faculté des Sciences Economiques et de Gestion
(FASEG)
SOUTENANCE DE MÉMOIRE Master II Professionnel
en Economie et Gestion Option : Action Humanitaire et Développement
(AHD) Promotion 2017 - 2018
THEME
IMPACT DE L'ASSISTANCE ALIMENTAIRE SUR LES
POPULATIONS VULNERABLES DANS UNE SITUATION D'URGENCE CAS DE
7EME ARRONDISSEMENT DE LA VILLE BANGUI
Par :
Carlos Edgard NADJINDO Sous la direction de
Monsieur le:
Professeur Emmanuel MBETID BESSANE
Tel : (236) 72057265 / 75075297 e-mail :
carlosnadjindo@
yahoo.fr
2
Sommaire
INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE I : RAPPORT DE STAGE
I. Description de l'organisation de World Vision
II. Déroulement du stage CHAPITRE II : CADRE
CONCEPTUEL ET REVUE DE LA LITTÉRATURE SUR
ASSISTANCE ALIMENTAIRE
I. approche conceptuelle
II. Etat des connaissances
CHAPITRE III : EVALUATION DE LA SITUATION ALIMENTAIRE SUR LES
POPULATIONS VULNERABLES DE 7ème ARRONDISSEMENT ET MESURE
D'IMPACT EN SITUATION D'URGENCE
I. Évaluation de la vulnérabilité
alimentaire avant et après l'assistance
II.2 Bilan et enseignement a tiré de l'analyse
CONCLUSION GENERAL
3
Dédicace
Je dédie ce mémoire à la famille NADJINDO et
à notre défunt frère Sadrac Evariste
4
Remerciements
La rédaction de ce mémoire m'a permis de trouver
de nouvelles perspectives professionnelles et ma m'a ouvert les yeux sur les
opérations humanitaires en matière de Food Assistance et ma
donnée envie d'y réaliser plus d'expérience
professionnelle afin de pouvoir concrétiser mon travail.
Je tiens à remercier mon directeur de mémoire
Professeur Emmanuel MBETID BESSANE Doyen de la Faculté des Sciences
Economiques et de Gestion (FASEG), Directeur du Laboratoire d'Economie Rurale
et du Sécurité Alimentaire (LERSA) de l'Université de
Bangui pour son encadrement sur ces apports méthodologiques, les
conseils bibliographiques et les corrections instructive pour la
réalisation de ce travail.
Je tiens à remercier tout corps professoral de la FASEG
pour leur encadrement durant notre cursus universitaire.
Je tiens à exprimer mes s'incères remerciement
à Mr Pascal BIMENYMANA, Directeur de la Réponse de WV CAR de
m'avoir accepté dans son Organisation durant les 6 mois de mon stage.
Je désire souligner l'apport de notre tuteur de stage
Mr Nestor KANTORE, Ressource Manager de Food Assistance qui a eu la gentillesse
de m'encadrer tous ces mois.
Aussi nous tenons à exprimer notre gratitude au
Directeur des Operations de WV CAR Dr Charles BAKOUM pour son encouragement
dans réalisation des différentes tâches.
Je tiens également à remercier les staffs WV
CAR, en particulier ceux du programme Food Assistance qui ont pris leurs temps,
confiance à me faire comprendre de façon concrète et
opérationnelle comment gérer une assistance
aliment d'urgence. Sur terrain d'être efficace et
outiller des expériences professionnelles à la
réalisation de ce document.
J'adresse mes plus s'incères remerciement à tous
mes proches amis, en particulier ceux AHD pour l'intérêt que vous
portez au travail que j'ai pu réaliser.
Enfin, mes remerciement du fond de coeur à ma famille :
Samuel, Rose, Ghislaine Priscilla, Sainte Rachel, Rosine, Cyriaque, Prince
Parfait Junior, Odlo et mes neveux Bryant, Otniel pour votre soutien moral et
financiers.
Liste des sigles et abréviations
5
CAD : Comité d'Aide au Développement
CMAM : Community-based Management of Acute Malnutrition
CRAA : Convention Relative à l'Assistance Alimentaire
DIH : Droit International Humanitaire
EHA : Eau Hygiène Assainissement
EPEV : Eau pour la Paix, Eau pour la Vie
EU : Union Européenne
HCR : Haut Commissariat aux Réfugiés
IDP : Personne Déplacée Interne
IPC: Integrated Food Security Phase Classification
LERSA : Laboratoire d'Economie Rurale et du
Sécurité Alimentaire OCDE : Organisation de Coopération et
de Développement Économiques OCHA : Bureau Des Affaires
Humanitaires Des Nations Unies
ODD : Objectif Développement Durable
OIT : l'Organisation Internationale du Travail
OMC : Organisation Mondiale du Commerce
OMD : Objectif du Millénaire pour le
Développement
OMS : Organisation Mondiale de la Sante
ONG : Organisation Non Gouvernementale ONU : Organisation des
Nations Unies PAM : Programme Alimentaire Mondial
RCA : République Centrafricaine
RGPH : Récemment Générale de la Population
Humaine
SAM : Malnutrition Aiguë Sévère
UN : Nation-Unies
UNICEF : Fonds des Nations Unies pour l'Enfance
USAID : Agence des Etats Unis pour le Développement
International
USDA : Département de l'Agriculture des
États-Unis
WARO : Bureau Régional de l'Afrique de l'Ouest
WV CAR : World Vision Central African Rupublic
WVI : World Vision international
6
Résumé
Ce mémoire de master est réalisé entre la
recherche et le professionnalisme d'exposer les effets d'une assistance
alimentaire dans la période d'urgence en République
Centrafricaine. A l'issue de cette intervention des Organisations Non
Gouvernementale, World Vision Centrafrique en vers les populations les plus
vulnérables en insécurité alimentaire par le biais de la
distribution des coupons alimentaires permettant d'échanger directement
avec les denrées alimentaire sur le marché.
Étant comme objectif de ce travail, d'analyser les
impacts de l'assistance alimentaire sur les populations vulnérables en
situation d'urgence dans le 7e arrondissement de Bangui ; ce qui est
important à savoir c'est l'aboutissement de cette assistance de voir ce
qui à changer ou améliorer sur les populations les plus
vulnérables ; dans le cas contraire quelle stratégie doit-on
emprunter pour atteindre les objectifs fixés. Nous avons mis en valeur
une méthodologie afin de mesurer les impacts sur les populations
vulnérables. Pour la réalisation de ce travail par une recherche
bien documentée sur l'assistance alimentaire ; une enquête
auprès des ménages (bénéficiaires) du projet MOU
MABOKO afin d'apprécier sur eux par rapport à ce projet ; nous
avons aussi échangé verbalement avec les staffs impliqués
dans le programme Food Assistance, ces informations recueillis ont
été générer pour la réalisation de ce
précieux document.
Mots clés : impact, assistance
alimentaire, population, vulnérable, urgence.
7
summary
This master thesis is made between research and
professionalism to expose the effects of food assistance in the emergency
period in the Central African Republic. At the end of this intervention by
Non-Governmental Organizations, World Vision Central Africa aims to reach the
most vulnerable populations in food insecurity through the distribution of food
coupons allowing to exchange directly with foodstuffs on the market. As the
objective of this work, to analyze the impact of food assistance on vulnerable
populations in an emergency situation in the 7th district of Bangui; what is
important to know is the outcome of this assistance to see what needs to change
or improve on the most vulnerable populations; if not, what strategy should be
used to achieve the objectives? We have developed a methodology to measure
impacts on vulnerable populations. For the realization of this work through a
well-researched research on food assistance; a survey of the households
(beneficiaries) of the MOU MABOKO project in order to assess them in relation
to this project; we also exchanged verbally with the staff involved in the Food
Assistance program, this information collected was generated for the
realization of this valuable document. Key words: impact, food
assistance, population, vulnerable, emergency.
8
INTRODUCTION GENERALE
Contexte et justification
La faim est une manifestation de l'insécurité
alimentaire, Il faut continuer à accroître la productivité
de l'agriculture et les disponibilités alimentaires en vue d'une
sécurité alimentaire à long terme si l'on veut
réduire les risques de la famine pour l'avenir. Grâce à des
programmes visant à éliminer directement la faim, que l'on pourra
soulager dans l'immédiat les centaines de millions d'affamés de
la planète et ceux qui le seront certainement demain.
L'alimentation ne doit pas être un moyen
d'accompagnement mais de subsistance de vie humaine, aujourd'hui plus de 800
millions de personnes souffrent de la faim dans le monde entier. La
mobilisation des ressources est un souci pour les ONG humanitaire, de
répondre aux multiples besoins des personnes vulnérables. Dans
les pays en crise, la menace de l'insécurité alimentaire est
toujours présente, ce qui est causée par des catastrophes
naturelles, des conflits, la pauvreté, la précarité
économique, manque de logements, exclusion et perte des récoltes
ce qui provoquent la faim.
La faim est indissociable de la vie humaine, dans les pays non
développement, elle constitue un obstacle au développement et
elle continue à faire gaffe dans les pays frappés par des
catastrophes naturelles ou des conflits armés, l'accès à
la nourriture est difficile, ce qui affaiblie plusieurs pays du monde.
Aujourd'hui dans les actualités de crise humanitaire, on ne cesse de
parler de l'assistance pour sauver des vies de personnes touchées par
des crises, l'accent est beaucoup plus mis sur l'assistance alimentaire pour
soulager la souffrance de ceux qui sont dans le besoins.
La convention relative à l'aide alimentaire de 1999,
visant à contribuer à la sécurité alimentaire
mondiale et à améliorer la capacité de la
communauté internationale à répondre aux situations
d'urgence alimentaire et aux autres besoins alimentaires des pays en
développement, souhaitant améliorer l'efficacité,
l'efficience et la qualité de l'assistance alimentaire destinée
à préserver la vie et à alléger les souffrances des
populations les plus vulnérables dans les situations d'urgence, en
renforçant la coopération et la coordination internationales,
notamment entre les parties et les parties prenantes. Reconnaissant que les
populations vulnérables ont des besoins alimentaires et nutritionnels
particuliers.
9
Affirmant c'est aux État qu'incombe la
responsabilité première d'assurer leur sécurité
alimentaire nationale et, par conséquent, la concrétisation
progressive du droit à une alimentation adéquate
énoncé dans les directives volontaires à l'appui de la
concrétisation progressive du droit à une alimentation
adéquate dans le contexte de la sécurité alimentaire
nationale de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et
l'agriculture (FAO), adoptées par le Conseil de la FAO en novembre
2004.1
Situé au centre de l'Afrique, la République
Centrafricaine couvre une superficie de 622.984 km2 et une
population de 5.745.135 habitant en 2018. Le pays est respectivement
limité à l'ouest par le Cameroun, au nord par le Tchad, à
l'est par le Soudan et Soudan du Sud, et au sud par la République
Démocratique du Congo (RDC) et le Congo au Sud.2
La récente crise de fin 2012, qui a mis la
Républiques Centrafricaine (RCA) dans le chaos, touche fortement aussi
la Ville de Bangui et ses 8 arrondissements.
Rappelons, lors de la conférence de Bruxelles qui s'est
tenue le 17novembre 2016, pour le soutien de la RCA au financement de plan de
relèvement et de consolidation de la paix (RCPCA), le Coordonnateur
humanitaire en RCA, Mr Fabrizio Hochschild, a incité les bailleurs
à augmenter le financement de l'action humanitaire pour accompagner la
stabilisation sous peine de priver la moitié de la population d'une
assistance vitale. A cette période, deux million cinq cents mille
(2.500.000) de la population est touchée par l'insécurité
alimentaire, trois cents quatre-vingt-cinq mille (385.000) personnes
déplacées augmentent le nombre des réfugiés
Centrafricain de quatre cents soixante-dix mille (466.000) de la population
ayant besoin d'une aide humanitaire.3 En 2017 le besoin reste
multiple dans tous les secteurs, cinq cents quatre-vingt-neuf mille (589.000)
personnes ont des besoins critiques immédiats du à un choc
humanitaire, un million six cents quatre-vingt-dix-neuf mille (1 699 000)
personnes ont des besoins aigus liés à leurs
vulnérabilités chroniques, deux cents soixante-deux mille (262
000) personnes ont des besoins d'appui au retour à la
réintégration et réinstallation. L'expérience des
acteurs humanitaires en RCA
1 Convention relative à l'assistance
alimentaire, confirmant la Convention relative à l'aide alimentaire,
1999.
2 République Centrafricaine-population data
3 Bulletin humanitaire nO17/novembre 2016.
OCHA
10
démontre que les besoins au sein de ces trois secteurs
peuvent être concomitants dans une même communauté ou
localité du pays4.
Le 7ème arrondissement est l'un des huit (8)
arrondissements qui étaient sous l'emprise des groupes armés,
particulièrement les ex-Séléka et les anti-Balaka menant
des multiples exactions, des viols, des tueries ainsi que des pillages. La
population a perdu ses ressources, la pauvreté s'aggrave s'est
retrouvée dans une situation de l'insécurité
alimentaire.
Cette crise qui afflige le pays touche aussi le
7ème arrondissement et fragilise la population, créant
des problèmes alimentaires et nutritionnels. Suite à cette
situation, l'accès à la nourriture est ardu. Avec l'augmentation
de la population et l'exode rural qui ont pour cause la recherche de la
sécurité qui manque dans certaines régions.
Voici les raisons qui nous ont poussé à choisir
notre thème sur : «l'impact de l'assistance alimentaire sur les
populations vulnérables dans une situation d'urgence: cas de
7ème arrondissement de Bangui».
Ce choix va nous amener à ressortir le problème
posé afin de rechercher des solutions pour son épanouissement.
Problématique
Plusieurs aides ont été faites par des
organisations humanitaires ces derniers temps, malgré tout la situation
reste tendue, la moitié de la population Centrafricaine est
exposée à l'insécurité alimentaire.
La RCA fait face à une crise alimentaire à la
suite des changements politiques, institutionnels intervenus depuis le 24 mars
2013. Ces événements intervenus à la suite des attaques
rebelles ayant conduit la chute du régime en place, ont
entraîné une dégradation de la situation sécuritaire
et alimentaire.
Le déplacement de la population à la recherche
d'abri, le pillage des biens et des champs ainsi des autres moyens d'existence
a entraîné une réduction de la production agricole, dont
dépend 70% de la population. La crise a par ailleurs réduit les
activités génératrices de revenus ainsi que l'accès
marchés, ralentisse l'économie et hausse le prix des
denrées alimentaires. A la période de soudure, en
février-mars
4 Aperçu des besoins humanitaires. (OCHA,
2018)
11
2014, les humanitaires constatent une hausse de la
malnutrition et un risque élevé de replonger dans la crise
alimentaire.
Selon les analyses faites sur la sécurité
alimentaire et moyens d'existence (SAME), 1,3 million de
personnes connaissent une situation d'insécurité alimentaire
modérée et sévère. C'est notamment le cas pour la
moitié des déplacés, En janvier 2014, la majorité
des ménages et des marchés disposent d'un stock alimentaire ne
dépassant pas un mois (1) en moyenne. L'insécurité
alimentaire risque de persister et de s'aggraver tant que les violences
continuent de perturber le cours normal des activités agricoles et
économiques du pays (notamment les flux commerciaux). L'assistance
alimentaire, ainsi que le suivi et la prise en charge de la malnutrition sont
considérés comme des mesures prioritaires.5
Quand on parle de l'insécurité alimentaire en
RCA, les gens pensent premièrement dans l'arrière-pays sans
ignorés la vulnéraire urbaine, hors dans certains arrondissements
de la ville de Bangui, il y a aussi une grande menace de
l'insécurité
Si nous essayons de pénétrer les quartiers de
7ème arrondissement en faisant une analyse sur l'alimentation
de la population, nous saurions d'
avantages. il est essentiel de
prévenir et d'assister les ménages souffrants de la faim.
Malgré les efforts des ONG en partenariat avec l'Etat Centrafricain pour
améliorer l'accès à la nourriture, le besoin s'exprime
d'avantage et le coût de vie est cher dans la Ville de Bangui ainsi
qu'aux alentour. Dans ce contexte que nous allons dans le cadre de notre
étude essayer d'apporter des éléments de réponses
aux questions suivantes :
Quelles est l'impact de l'assistance alimentaire sur les
populations vulnérables en situations d'urgence de
7ème arrondissement de Bangui ? Quelle mesure pourra-ton
prendre pour soulager la faim chronique ? C'est sur ses interrogations que nous
tenterons de mener notre étude.
5 République Centrafricaine conflit, conflit
décembre 2013-février 2014.
12
13
Objectifs de l'étude
L'objectif général de notre étude est
d'analyser les impacts de l'assistance alimentaire sur les populations
vulnérables en situation dans le 7ème arrondissement
de Bangui.
De cet objectif général précède deux
objectifs spécifiques :
? Analyser la situation alimentaire avant l'assistance ?
analyser la situation alimentaire après l'assistance
En fin de mesurer l'impact de l'assistance alimentaire sur la
population vulnérable de 7e arrondissement.
Méthodologie
Pour réaliser bien mener cette étude, nous avons
adopté une démarche méthodologique qui consiste à
faire une recherche bibliographique, une enquête, l'entretiens ainsi
qu'une recherche webographique. La recherche documentaire consiste à la
consultation des documents convenables à l'assistance alimentaire. Ainsi
que, l'entretien quant à lui permet de questionner verbalement avec les
populations assistées et un entretien avec les acteurs de l'assistance
alimentaire et pour plus d'éclaircissements.
Recherche bibliographique
Lorsqu'on débute une réflexion sur un sujet,
même si l'on a quelques idées, on doit se documenter pour
acquérir une meilleure connaissance. C'est la raison pour laquelle la
recherche documentaire constitue une étape cruciale dans la
réalisation de notre travail de mémoire.
Enquête
Elle est une technique de recueil des données
effectuées par le biais de l'application d'enquête auprès
d'un échantillon d'individus. L'enquête permet de connaître
les opinions, les attitudes et les comportements des populations
étudiées. Nous avons mené une enquête auprès
des ménages bénéficiaires de 7ème
arrondissement pour apprécier la condition d'accessibilité
à la nourriture avant et après l'assistance
Intérêt
L'intérêt de notre étude vise à
plusieurs cibles. Mener cette étude représente une
opportunité de consolidation de notre connaissance et la pratique
professionnelle du métier d'un humanitaire et non seulement pour le
plaisir de l'obtention d'un diplôme supérieur en Action
Humanitaire et Développement. Cette étude permet de montrer la
qualité de la formation qu'offre le Laboratoire d'Economie Rurale et de
Sécurité Alimentaire (LERSA), par la formation professionnelle
des acteurs humanitaires et de développement. De mettre la
lumière sur la contribution de l'ONG World Vision CAR à
l'adoucissement des effets pervers de l'insécurité alimentaire
des ménages touché par la crise.
Plan de travail
Le plan de cette étude s'articule autour de trois (3)
chapitres, chaque à chapitre comporte deux sections, en plus une
introduction générale et une conclusion générale.
Le premier chapitre sera consacré au rapport de stage. Le second
chapitre dressera le cadre conceptuel et revue de la littérature sur
assistance alimentaire. Et le troisième chapitre, évaluation de
la situation alimentaire sur les populations vulnérables de
7ème arrondissement et mesure d'impact en situation
d'urgence. Pour améliorer la réponse à leurs besoins en se
focalisant spécifiquement la nécessité en situation
d'urgence.
14
CHAPITRE I : RAPPORT DE STAGE
Introduction
Dans ce chapitre nous verrons brièvement la
présentation de l'organisation d'accueil en premier lieu et en second
lieu, les activités que nous avons accomplies pendant notre stage de 6
mois dans l'Organisation Non Gouvernementale (ONG) World Vision Central African
Rupublic (WV CAR), dont nous sommes accueillis au département des
opérations.
I. Description de l'organisation de World Vision
I.1 World Vision internationale
Fondée le 22 septembre 1950 par Robert Bob Pierce.
World Vision ou Vision Mondiale est une ONG humanitaire chrétienne qui
dispose de bureau dans 100 pays sur le plan international avec un siège
basé à Monrovia aux États-Unis, sous la
responsabilité du président Kevin Jenkins.
I.1.1 Historique de World Vision Internationale
World Vision est un organisme humanitaire a vocation
chrétienne qui travaille auprès des enfants, des familles et de
leurs communautés dans le monde entier à atteindre leur plein
potentiel en abordant les causes profondes de la pauvreté et de
l'injustice. World Vision a commencé avec un missionnaire
américain le révérend Robert Pierce Bob dans son passage
en Asie précisément en Chine, une enseignante Tena qui lui
présente une enfant battue et abandonnée. Hoelkedoer n'ayant pas
de moyens pour s'occuper de l'enfant, elle demande à Pierce : « Que
pouvez-vous faire pour elle ? ». Il donne son dernier billet, essayant
d'aider un enfant dans un pays avec seulement 5 $ et s'est engagé
à envoyer le même montant chaque mois pour l'aider à
prendre soin de l'enfant. La pauvreté, la souffrance humaine et la
situation des enfants orphelins interpellent Pierce, et il promet de se
mobiliser à son retour aux États-Unis pour répondre
à ces besoins. Pour ce faire, il prend des photos et les envoie aux
États-Unis. C'est ainsi, qu'en 1950 Pierce a fondé World Vision
International.
Comment World Vision International a évolué?
15
I.1.2 Évolution
World Vision International a commencé avec le
parrainage d'un enfant, avant d'arriver à 3,8 millions d'enfants en
2012.
- 1960 : World Vision International travaille dans 7 pays - 13
215 enfants sont parrainés ;
- 1970 : World Vision International travaille dans 21 pays -
32 000 enfants parrainés ;
- 1980 : World Vision International travaille dans 40 pays -
193 000 enfants parrainés ;
- 1990 : World Vision International travaille dans 82 pays -
883 583 enfants parrainés ;
- 2000 : World Vision International travaille dans 90 pays -
1,5 million d'enfants parrainés ;
- 2012 : World Vision International travaille dans 97 pays -
3,8 millions d'enfants parrainée.
World Vision International (WVI) est une organisation
chrétienne oecuménique qui vient en aide chaque année
à plus de 100 millions de personnes sur les 5 continents, à
travers des programmes d'aide humanitaire d'urgence, de développement
à long terme et de plaidoyer. L'ONG humanitaire est signataire du code
de conduite de la Croix-Rouge garantissant notamment la neutralité et
l'indépendance de ses actions : elle est au service de tous les peuples,
sans distinction de race, d'origine, de genre ou de religion.
Première ONG de parrainage d'enfants au monde (en 2016,
3,9 millions d'enfants parrainés dans 97 pays contre 32 000 enfants dans
vingt pays en 1970), WVI préfère transmettre des
compétences plutôt que des biens matériels, afin de
permettre aux populations bénéficiaires de devenir autonomes.
Dans l'aide au développement (1 500 programmes dans le monde en 2010),
WVI apporte son expertise dans quatre domaines principaux : accès
à l'eau potable, alimentation, éducation et santé.
World Vision travaille en collaboration avec l'ONU et ses
agences comme l'Organisation mondiale de la santé et l'Organisation
internationale du travail pour
16
des projets de développement. Elle est le premier
distributeur de denrées alimentaires fournies par le Programme
alimentaire mondial. Elle a collecté 2,61 milliards de dollars en
2010.
I.1.3 Certifications de World Vision Internationale
WVI a reçu des certifications de bonne gestion par des
organismes indépendants comme Better Business Bureau et Charity
Navigator .
L'association est signataire du code de conduite de la Croix
Rouge et du Sphère Project, gages de l'indépendance notamment
lors des interventions d'urgence. World Vision International a un statut
consultatif et travaille en étroite collaboration avec les
différentes agences de l'Organisation des Nations unies, dont le
Programme alimentaire mondial (PAM), le Haut-commissariat aux
réfugiés (HCR), l'Organisation internationale du travail (OIT),
l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et FONDS DES NATIONS UNIES
POUR L'ENFANCE (UNICEF)
Ces statuts consultatifs permettent à l'ONG WVI
d'assister et de prendre la parole lors des réunions et sommets
internationaux, de consulter et amender les rapports écrits et oraux et
de contacter les représentants de pays.
I.1.4 Financement
Le parrainage d'enfant constitue la plus grande partie de
ressources de WVI. Ces fonds collectés permettent aux bureaux de
programme nationaux, de financer les bureaux de soutiens. D'autre proviennent
de l'USAID, de l'Union Européenne, du gouvernement Canadien, Australien,
son partenariat s'est élargies vers Operae Partners, Paribas, Leasing
Solutions, la Fondation Bel et Mondial Assistance.
En 2013, 5 868 556 € ont été
collectés en faveur des communautés participant aux programmes de
développement.
I.1.5 Vision et déclaration de mission World Vision
Internationale
? Notre vision pour chaque enfant, la vie dans sa
plénitude, ? Notre prière pour tous, la volonté d'y
parvenir ;
17
WVI est un partenariat international des chrétiens dont la
mission est de :
· notre seigneur et sauveur Jésus-Christ en
travaillant avec les plus pauvres et les opprimés ;
· pour promouvoir la transformation humaine ;
· rechercher la justice et témoigner des bonnes
Nouvelles du Royaume de Dieu. WVI couvre sa mission par un engagement
intégrer et holistique.
I.1.5.1 Les quatre aspirations de World Vision
Internationale
Un monde meilleur pour les enfants, est au coeur des
opérations de WVI, c'est ainsi qu'émane les inspirations
suivantes :
· Les enfants sont en bonne santé ;
· Les enfants sont éduqués pour la vie ;
· Les enfants connaissent l'amour de Dieu et de leur
prochain ;
· Les enfants reçoivent l'attention, sont
protégés et acteurs.
I.1.5.2 Principes et valeurs de World Vision
internationale
I.1.5.3 Principes fondamentaux de World Vision
Internationale
L'organisation WVI n'a pas des principes humanitaires propres
en elle, mais elle adhère tout simplement aux principes humanitaires
comme les autres ONG. Elle a fondamentalement quatre (04) principes qui la
guident dans ses actions à savoir les principes :
· Humanité : qui consiste à
prévenir et alléger la souffrance humaine
· Neutralité : à
l'interdiction des acteurs humanitaires à ne pas prendre parti pendant
les hostilités ou se lancer dans des polémiques de nature
politique, raciale, religieuse ou idéologique.
· Impartialité : l'action doit
être menée uniquement sur la base des besoins, en donnant la
priorité aux situations de détresse les plus urgentes sans faire
de distinction entre nationalités, races, genres, religions, croyances,
classes ou opinions politiques.
· Indépendance : l'action doit
être indépendante de toute visée politique,
économique, militaire ou autre dans les zones où elle est mise en
oeuvre.
18
I.1.5.4 Valeurs fondamentales de World Vison
International
- Nous sommes Chrétiens ;
- Nous nous engageons auprès des pauvres ;
- Nous valorisons l'homme ;
- Nous sommes des intendants ;
- Nous sommes des partenaires ;
- Nous sommes répondants.
I.2 World Vision Central African Republic
I.2.1 Contexte et justification de la mission
La RCA connait des crises depuis plusieurs années,
dégénérées ce dernier par des mouvements
armés, créer des déplacements de la population, ces crises
ont des effets négatifs sur la population de Bangui tout comme dans le
reste des régions la violence s'intensifie.
Ceux-ci se traduisent par le non-respect de droit
international humanitaire (DIH). Les ménages sont victimes des pillages,
des braquages, des tueries toutes les activités ont été
pulvérisées après ces violences, les ménages
n'arrivent pas à satisfaire leur besoin alimentaire puisqu'ils ont perdu
le maximum de leurs ressources et avec l'augmentation des prix des
denrées alimentaires sur le marché ainsi que les ménages
n'ont pas suffisamment de nourriture pour leur propre consommation et sont
exposés à l'insécurité alimentaire, sans une
assistance d'urgence en alimentation ils ne peuvent s'en sortir.
WVI a entamé son intervention en 2014 en
réponse à la crise multisectorielle en RCA pour aider les
populations vulnérables en se basant sur les enfants et leurs
communautés.
I.2.2 Domaines d'intervention
WV CAR dans son programme accorde la priorité à
l'amélioration du bien-être des enfants particulièrement
les plus vulnérables, elle cible enfants en premier temps dans son
programme de développement et veut renforcer la capacité des
familles, communautés locales et partenaires afin de s'attaquer avec eux
aux causes profondes de la pauvreté.
19
Elle prend en compte plusieurs aspects, de produit et
sévices vitale comme l'eau la nourriture, la prise en charge
médicale sans la distinction ou l'inégalité, la
discrimination ethnique, la violence qui vont nuire le bien-être de
l'enfant.
I.2.2.1 Food Assistance et sécurité
alimentaire
La satisfaction de besoin alimentaire de la population
Centrafricaine est très faible depuis le déclanchement de la
crise militaro-politique dans l'étendue du territoire pour plusieurs
causes à savoir : l'insécurité, une baisse de la
production, les faibles revenus des ménages, des déplacements de
la population dans différentes localités du milieu rural et
urbain, perte des ressources, pauvreté et précarité
économique.
WV CAR dans le domaine de la sécurité
alimentaire souhaite à ce que les activités agricoles reprennent
son cours comme normal en commençant par la production, en passant par
la transformation, la distribution, la consommation jusqu'à la gestion.
WV CAR dans ses projets, elle répond aux besoins humanitaire urgent en
réduisant la souffrance, en respectant la dignité et suivant la
vie des personnes déplacées et les membres de la
communauté d'accueil de :
- mobiliser et sensibiliser des communautés - identifier
et enregistrer des bénéficiaires - procurer et distribuer les
semences
Et pour contribuer à atteindre les dix-sept (17)
objectifs de développement durable (ODD) 25 septembre 2015 à
l'horizon 2030 en particulier objectif numéro deux (2) «
éliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire,
améliorer la nutrition et promouvoir agriculture durable ».
I.2.2.2 Santé et Nutrition
La vie des enfants dans la plénitude est au centre des
opérations de WV CAR. Ce programme est intégré pour lutter
contre la mortalité infantile :
- Contribuer au traitement nutritionnel d'urgence des enfants de
6 à 59 mois,
- Contribuer aux besoins nutritionnels des enfants de 6
à 59 mois à travers l'alimentation supplémentaire
- Améliorer l'accès à la nourriture aux
élèves grâce au programme d'alimentation scolaire (cantine
scolaire).
20
WV CAR lutte contre la mortalité des enfants de moins
de cinq ans établissant un programme en faveur de la santé
materno-infantile par le biais notamment de son action sur le terrain.
I.2.2.3 Protection de l'enfance
Le conflit en République Centrafricaine détruit
le tissu social des communautés, ce contexte est l'une des sources de la
crise. Dans un souci de la protection de la sûreté, la
dignité et les droits des personnes affectées par les conflits
armés.
WV CAR est engagée pour la protection et l'assistance
des personnes déplacées et vulnérables la famille,
communauté, acteur national acquièrent pour compétence
pour l'amélioration des violences et mariages des enfants et contre
d'autres abus pour :
- Amener et renforcer la capacité des enfants incluent
dans les groupes armés (par l'amélioration des revenus de la
famille, soutenir le système éducatif, prise en charge
psychosociale, sensibilisation des communautés sur l'importance de
l'éducation).
- Protéger le droit et les enfants à accroitre
l'accès aux moyens de subsistances (établir et soutenir les clubs
de la paix des enfants de mener une vie normale).
I.2.2.4 Eau, Hygiène et Assainissement
Avant la crise Centrafricaine les conditions
d'approvisionnement en l'eau potable était un peu rare, on y ajoute le
conflit armés de 2013 ; la situation est plus déplorable encore
jusqu'à ce jour.
Dans les régions les plus touchées par la crise
; l'assainissement n'est pas convenable réplique un défi par
manque de latrine et toilette, la gestion adéquate des déchets
solides. L'instabilité avec le conflit dans les zones rurales
empêche l'intervention humanitaire, ceci constitue un blocage à la
couverture d'accès en eau et assainissement. C'est ainsi que WV CAR dans
le cadre WASH lance en 2018 un projet intitulé « eau pour la paix,
eau pour la vie » financé par le Fond Békou, dans un but de
rendre l'eau et assainissement de base dans les zones prioritaires en RCA.
21
22
23
I.2.2.5 Promesse 2030 de World Vision International
Dans sa politique d'intervention désire obtenir de
changement d'ici 2030 par des impératifs et stratégies suivant
des mesures tels que mentalités et comportements pour l'atteindre.
? Impératifs stratégiques :
- Approfondir notre engagement envers les enfants les plus
vulnérables ;
- Focaliser notre ministère pour avoir un plus grand
impact ;
- Collaborer et mener un plaidoyer en faveur d'un impact plus
large ;
- Assurer un financement de grande qualité et durable
;
- Vivre notre foi et notre appel Chrétien avec audace et
humilité.
? Mentalités etcomportements :
- Unité et Confiance
- Intendance judicieuse
- Regarder vers l'extérieur
- Vérité à temps opportun et avec amour
I.2.2.6 Élaboration de la stratégie de WV
CAR 2018 - 2021
WV CAR dans sa promesse 2030 fixe ses priorités de
2018-2021en RCA dans plusieurs domaines à savoir :
? Focus des programmes et projets sur :
- Les enfants les plus vulnérables à travers les
populations déplacées internes
et des communautés hôtes par des stratégies
de survie (Distribution de
nourriture, voucher), et protection de leurs droits
- Les causes profondes de la vulnérabilité
à travers des modèles de relèvement
des populations touchées par le conflit
- Renforcement des capacités du staff
? Principes : flexibilité,
cohérence
? Processus :
- Niveau national : Évaluation contexte/Financement,
choix des modèles, choix
aires géographiques,
- Niveau local : Évaluation du contexte local,
bénéficiaires cibles, adapter les
modèles, mettre en oeuvre
I.2.2.7 MODELES
> Modèles de survie :
EHA en urgence, espaces amis des enfants (CFS), protection de
l'enfant en urgence ; santé/nutrition en urgence, CMAM (Community-based
Management of Acute Malnutrition), distribution de nourriture
> Modèles de relèvement
Food/cash for assets and work (nourriture/argent contre bien
et travail), eau Hygiène Assainissaient (EHA), soutien santé
mentale & psychosocial (Mental health& psychosocial support),
protection de& Plaidoyer, violence Basée sur le Genre.
> Prospérité et développement :
Graduation model6. I.3 Structure de World Vision
Central African Rupublic
· La direction de la Réponse
Le rôle de la direction nationale consiste à
guider, développer et gérer la mise en oeuvre du ministère
du bureau d'Afrique l'ouest et s'assurer surtout que ce soit un
ministère de haute qualité sur le plan de son impact sur les
populations bénéficiaires, du coût des investissements et
de la compatibilité par rapport aux politiques, protocoles, et normes de
WVI. Le directeur national supervise toutes les directions. Il préside
le comité de direction.
· La direction des Opérations
Elle est chargée de coordonner et de traduire dans la
réalité des programmes d'activité de développement
de chaque projet spécial, ainsi que les plans d'action qui les
accompagnent, conformément à la politique de WVI en
matière de développement. Elle est dirigée par le
directeur des opérations, qui a sous sa supervision hiérarchique,
Manager du parrainage et les deux manager de zone.
· La direction de l'engagement
chrétien
C'est la direction qui est chargée de veiller à
la conformité des opérations et des activités de WV CAR et
à l'identité de l'organisation. Elle s'occupe également du
développement spirituel du personnel et des relations avec les
églises.
6Ressources Humaines, World Vision CAR
? La direction des finances
Elle s'occupe de la définition et de la mise en oeuvre
des stratégies et des politiques financières de WV CAR. Elle est
dirigée par un directeur, qui a sous sa supervision le senior Finance
Officer ainsi qu'une équipe de comptables chargés des
opérations financières et du rapportage.
? La direction du support services
SupplyChain
Elle s'occupe de la définition et de la mise en oeuvre
des stratégies et des politiques administratives de WV
Sénégal. Elle est dirigée par une directrice qui a sous sa
supervision l'administrator Coordinator.
? La direction de l'audit
C'est la direction qui est chargée de veiller à
la conformité des opérations et des activités de WV CAR.
Elle est dirigée par un directeur au niveau régional qui a sous
sa supervision des équipes d'audit basées dans les pays de la
sous-région. Elle peut intervenir sur demande spéciale du bureau
de CAR en fonction de son calendrier d'audit publié au début de
chaque année fiscale.
? La direction du ministry quality
Elle est chargée de l'élaboration de la
stratégie du bureau national alignée à celle du WARO et du
partenariat et s'assurer de la qualité des programmes et élabore
tous les outils nécessaires permettant aux agents de faire un travail
efficace et efficient.
? Le Département de la communication et
plaidoyer
Il est de créer les stratégies de
communication, élaborer et mettre à jour des supports de
communication, communication événementielle, concevoir et
organiser des événements internes (arbre de noël,
voyages...) et externes (gala, tournois, exposition...), gérer le site
internet et réseaux sociaux, recherche de dons matériels et
alimentaires, gestion administrative, gestion des dons financiers,
définition d'une stratégie de plaidoyer, gérer les
relations médias (presse, radio, tv), développement du plaidoyer
partenaire entreprise, développer une activité de plaidoyer sur
la thématique des enfants des rues, organisation
d'évènements de sensibilisation, sous l'autorité de la
Direction Régionale de la communication et plaidoyer, le
département est dirigée en RCA par une spécialiste en
communication et plaidoyer.
24
? Le Département de la
sécurité
Il a pour mission de donner des conseils, des consignes, des
orientations et des directives en matière de la sécurité
et aussi sur les questions inhérentes à la protection des biens,
des staffs et des programmes de l'organisation. Il conseille aussi les staffs
sur les questions relatives à la sécurité et de proposer
des recommandations en vue d'atténuer et d'améliorer la
sécurité de l'organisation et du personnel. Il alerte les staffs
sur les menaces et risques présents et future. Il rapporte au Directeur
Régional des Ressources Humaines à WARO.
? Le Secrétariat
Il est chargée de mettre le calendrier du Directeur de
la Réponse à jour ; gérer le planning et courriers du
Directeur de la Réponse ; réceptionner des courriers (lettres,
billets) enregistrer et portés à la connaissance du Directeur de
la Réponse pour sa lecture; réceptionner des factures, offres,
porté à la connaissance du Manager de finance pour son
approbation et orientation, ensuite enregistrer, photocopier et dispache au
responsable de la logistique ou personne désignée pour qu'elle
soumet au paiement, photocopie pour l'archivage ensuite dispache aux personnes
concernées ou désignés.
Elle travaille en étroite collaboration avec le people
and Culture Director du WARO et s'assure que les pratiques et procédures
des ressources humaines s'alignent avec les valeurs fondamentales, la mission
et la réglementation en vigueur dans le pays. Elle est dirigée
par un directeur7.
I.4 Zone d'intervention
WV CAR intervient dans la capitale Bangui et plusieurs
préfectures à savoir :
- Ouham (Batangafo) ; Ouham Pendé (Koui, Paoua,
Bocaranga, Bozoum,
Ngaoundaye) ; Ombella-M'poko (Yaloke, Bossembele, Boali,
Damara et Bimbo) ; Nana Mambéré (Bouar) ;Ouaka (BambariYppi) ;
Sangha-Mbairé (Nola, Bayanga). (Voir annexe 2, cartes de l'intervention
WV CAR)
7 Direction des ressources humaines WV CAR.
25
II. Déroulement du stage
II.1 Objectif du stage
L'objectif de notre stage est de compléter nos
connaissances et avoir des expériences dans le domaine humanitaire pour
réaliser et de soutenir le mémoire de master 2 professionnelle en
Action Humanitaire et Développement.
D'une manière professionnelle, le stage nous permet
d'acquérir des expériences et compétences
justifiées dans le cas de recrutement qu'on ait une évaluation
positive qui réponde et justifie nos compétences pour un poste
à pouvoir.
Pour WV CAR, ce stage est d'effectuer dans le cadre de la
promotion de l'emploi des jeunes diplômés de l'enseignement
supérieur, afin de donner, l'occasion d'acquérir une
expérience pratique et d'augmenter la chance pour l'obtention d'un
emploi.
II.1.1 Présentation de zone d'étude
Bangui est limitée à l'Ouest, au Nord par la
sous-préfecture de Bimbo. La chaine de Gbazabangui, franchit le fleuve
au seuil de SAFARI OTHEL à l'Est et longe la route Bangui/damara. Le
climat de Bangui est de type équatorial, la population est
estimée à 600.000 habitants. Elle regorge huit (8)
arrondissements parmi lesquels nous avons le 7ème qui est
cible de notre étude.
II.1.1.1 Situation géographique
Le 7earrondissement de Bangui est situé sur
la rive droite du fleuve Oubangui. Il couvre une superficie de plus de 1 792 ha
= 17,92 / km2 localisée avec une coordonnée de 4°
22' 32? nord, 18° 36' 12? et une population de 46 708 hab. (RGPH 2003),
densité 2 606 hab/km2. En 2006 la population est
estimée à 50847 habitants dont 50, 29% d'homme et 49% de femmes
(monographie du 7ème arrondissement, édition 2006).
Le 7e arrondissement de Bangui est une subdivision
administrative de la ville, située dans la partie Est de la capitale
centrafricaine.
Il s'étend du quartier Ndrès au nord aux rives
du fleuve Oubangui au sud. A l'ouest il est limité par le 1er
arrondissement et la colline des panthères. L'enclave du camp militaire
Kassaï dépend du 1er arrondissement. Il est
traversé au sud par la route de Ouango et au centre par la route de
Kassaï.
26
Figure 1 : carte des arrondissements de
Bangui
Source :
https://fr.wikipedia.org/wiki/7e_arrondissement_de_Bangui
II.1.1.2 Découpage administratif
Le 7ème arrondissement est constitué
de 39 quartiers recensés en 2003 : Ambassade, Gbadouna, Gbangouma 1,
Gbangouma 4, Gbangouma St Paul, Gbottoro, Gokoma, Kami, Ketegba 1, Ketegba,
Ketegba 2, KoyouKombeleKombele, Lobaye 1, Magombassa, MalaGbangouma 5, Ndotene,
Ngaraba 5, Ngaragba 4, NgaragbaYambela, Ngatoua, Ngbarekangue, Ngoungbe,
Nguerengou, Nguitto 1, Nguitto 2, Nguitto 5, Ouadda, Ouango 6, Ouango-Kodjo,
Ouapiabodet, Pata,
27
28
Sabanga, Saint Paul 2, Sao-Paris-Congo, Sounga, Taoka Saint
Paul, Timodo, Yongoro.
II.1.1.3 Édifices et monuments
- Archevêché de Bangui
- Église Sainte Anne de Kteassaï
- Paroisse Saint Paul des rapides
- Séminaire Saint Paul des rapides
- SOS Villages d'enfants de Ouango
- Cimetière des Ndrès
- Maison d'arrêt centrale de Ngaragba
II.1.1.4 Éducation et santé
Il dispose de plusieurs établissements scolaires dont
: lycée Pie XII, lycée des Rapides et les écoles :
Ngaragba, Colomb, Saint-Paul, SOS, Sao. Il compte plusieurs formations
sanitaires, dont le centre de santé urbain de Ouango8.
Mais par un constat réel sur les enquêtes dans
cet arrondissement résultent un faible taux d'instruction, un bon nombre
des enfants ne fréquentent pas l'école à exemple de
quartiers Ndrès 1 suite à l'enregistrement des ménages
recensés pour le projet MOU MABOKO 7 sur 41 ménages
enregistrés 15/41 des enfants qui sont inscrites à l'école
et de quartier Nguito 2, 17/41 des enfants qui sont inscrites à
l'école.
II.1.1.5 Caractéristiques
socio-économique
Le 7e arrondissement communal dispose d'un
potentiel basé sur la pêche, le commerce.
? Pêche
Elle représente une activité non
négligeable du fait de la présence du fleuve Oubangui. La
pêche permet aux populations d'avoir des revenus substantiels et
8Recensement général
de la population et de l'habitat, 2003
diversifiés de leur alimentation à travers
l'auto consommation, une partie qu'ils emmènent souvent sur le
marché.
· Petit commerce
Le commerce constitue la moyenne partie de revenus pour les
ménages. Tous les produits dérivés des activités
agronomiques, sylvicoles et bien d'autres produits importés font l'objet
de transactions commerciales, mais le caractère informel de ces
transactions rendent de plus en plus difficile le contrôle des prix par
l'autorité de l'État.
II.2 Les activités réalisées pendant
le stage
II.2.1 Tâches confiées
· Participation à l'identification et
l'enregistrement des bénéficiaires qui doivent recevoir les
vivres et les non vivres en utilisant convenablement le système LMMS
;
· Assurer que les kits de distribution soient complets
avant le départ pour terrain ;
· Sensibiliser les bénéficiaires sur les
dates de distribution et tout éventuel changement sur les rations
alimentaires à recevoir par les ménages en commun accord avec les
comités de bénéficiaires ;
· Assurer la qualité des données pour la
soumission des rapports hebdomadaires durant le cycle de vie du projet Food
Assistance ;
· Appuyer l`équipe dans la maitrise du
système LMMS ;
· Appuyer l`équipe dans la maitrise du
système CCTS, gestion de l'informatique et rapportage ;
· Maitrise de processus d'archivage des rapports de
distribution (département CTS) ;
· Faire le suivit des échanges des coupons au
moment de la distribution a fin d'évité les cas de fraude ou
trafic des coupons ;
· Strict application des valeurs fondamentales de WVI
dans l'exercice de toutes les activités ;
· Participer à des séances de renforcement
de capacités sur la gestion d'assistance alimentaire.
29
II.2.2 Activité réalisées niveau
administratif
Dans le cadre de notre stage, nous avons réalisé
des activités suivantes :
- Orientations dans l'ensemble des départements et
nous sommes avisés sur la diplomatie d'assistance alimentaire de WV
CAR;
- Assistance en faveur des sinistrés de d'inondation de
3e arrondissement ;
- Assister à l'année fiscale de WV CAR sur le
plan international de septembre 2018 ;
- Contribuer à la rédaction du rapport des
activités du projet ;
- Participation au traitement des dossiers du recrutement
(Ressources humaines).
- Assister au lancement des projets nouveau projets : «
eau pour la paix, eau pour(EEPEV) la vie en RCA, « Bocaranga life saving
», « protection de l'enfance-UNICEF ».
II.2.3 Les activités réalisées dans
la zone de stage
Nous avons réalisé plusieurs activités
sur terrain au cours de notre stage et sont détaillées comme
suivent :
- Identifier et enregistrer des bénéficiaires qui
doivent recevoir des vivres et non
vivres en utilisant le système LMMS
- Assurer des kits de distribution avant le départ sur
terrain
- Participation à la réunion entre les
autorités locales et WV CAR
- Participer à la réception des coupons chez le
bailleur (PAM)
- Préparation des coupons
- Participation à la distribution des coupons
alimentaires aux bénéficiaires
- Suivi des échanges des coupons pendant la
distribution.
- Contribuer à l'inventaire et commande des articles du
magasin Food
Assistance
- Application strict de la valeur fondamentale de WVI dans
toutes les activités.
30
Dans le département des Ressources humaines nous avons
participé au traitement des dossiers de recrutement des nouveaux staffs
selon la politique du recrutement de WVI.
II.2.4 Difficultés rencontrées durant le
stage
Tout effort pour obtenir un bon résultat ne passe pas
sans entrave. Durant notre stage nous avons été à quelques
controverses.
- La disponibilité des enceins mémoire sur Food
Assistance de WV CAR
- Les véhicules ne sont pas à tout moment
disponibles pour certaines activités sur terrains
- Accès à certain données du projet.
Conclusion
En somme, nous avons dans ce chapitre présenté
WVI et WV CAR, avec le détail sur notre stage. Les 6 mois passés
au sein de l'ONG World Vision International nous a permis d'obtenir une
expérience professionnelle, compréhensive dans les interventions
humanitaire ainsi que d'appréhender le métier d'un humanitaire de
manière pratique sur le terrain.
Ce stage renforce nos connaissances théoriques
acquises au court de notre formation professionnelle en Action Humanitaire et
Développement à l'Université de Bangui et de faire valoir.
Confirmant la réponse à l'exigence académique, nous avons
confronté la théorie et réalité professionnelle sur
terrain. De plus de nos connaissances, nous avons touché du doigt dans
le domaine humanitaire durant ce stage. World Vision nous donne
l'opportunité a développé ce que nous avons comme
connaissance.
31
CHAPITRE II : CADRE CONCEPTUEL ET REVUE DE LA
LITTÉRATURE SUR ASSISTANCE ALIMENTAIRE
Depuis plusieurs années déjà
résonnent à nos oreilles la notion de l'assistance alimentaire,
elle est une préoccupation qui est au centre des débats de la
contribution à la sécurité alimentaire de la population
mondiale, ceci est dans le but de combattre la faim.
La convention relative à l'assistance alimentaire
confirmant leur engagement à l'égard des objectifs toujours
valables de la convention relative à l'aide alimentaire de 1999, visant
à contribuer à la sécurité alimentaire mondiale et
à améliorer la capacité de la communauté
internationale à répondre aux situations d'urgence alimentaire et
aux autres besoins alimentaires des pays en développement. Ce chapitre
mettra la lumière sur la nomenclature de l'assistance alimentaire et les
différentes approches attaché à l'assistance
alimentaire.
I. approche conceptuelle
Une recherche scientifique nécessite une
compréhension des concepts, afin d'éviter toute confusion, il est
important de définir les concepts clés du sujet
d'étude.
Ceci étant pour nous de définir les concepts
suivants : impact, assistance alimentaire, population vulnérable,
situation d'urgence. Ces mots constituent le socle de la compréhension
d'élaboration de notre étude.
I.1 Définition des concepts
I.1.1 Impact
Cette locution vient du verbe « impacter »,
d'après le dictionnaire petit Larousse français (Ed. petit
Larousse 2017) du latin impactum, de impigere, heurter c'est le fait pour un
corps, un projectile de venir en frapper un autre ; c'est un choc : l'impact a
été très violent.
En économie, ce mot se définit comme effet
d'une décision ou d'une activité sur l'économie nationale
ou régionale (Combe 1971). L'impact de la recherche sur le
développement économique. L'évaluation anticipée de
la résultante de réactions diverses se développant dans un
milieu d'impact et de transmission9.
9Perroux, 1964.
32
I.1.2 Assistance alimentaire
Le concept « assistance » se rapporte à
toute intervention qui vise à apporter des secours aux victimes des
catastrophes naturelles ou humaines.
L'assistance alimentaire fait référence
à un ensemble d'interventions conçues pour fournir un
accès à la nourriture aux populations vulnérables et en
insécurité alimentaire.
Elle inclut des instruments, tels que distributions de
nourriture en nature, coupons ou transferts monétaires, visant à
assurer l'accès à une nourriture d'une quantité, d'une
qualité et d'une valeur définie. Ces instruments peuvent servir
à des fins spécifiques, telles que la nutrition,
l'éducation ou la réduction des risques de désastre.
» (Programme Alimentaire Mondial, 2010).
L'assistance alimentaire humanitaire vise à garantir
la consommation de denrées alimentaires suffisantes, sûres et
nourrissantes dans l'attente, au cours, et dans le sillage d'une crise
humanitaire, lorsque la consommation alimentaire serait autrement insuffisante
ou inadéquate pour éviter une mortalité excessive, des
taux d'urgence de malnutrition aiguë, ou des mécanismes
d'adaptation nuisibles. Il s'agit notamment de garantir la disponibilité
de nourriture, l'accès à des denrées nourrissantes, une
bonne connaissance de la nutrition et des pratiques alimentaires
appropriées. L'assistance alimentaire peut faire intervenir la
fourniture directe de denrées alimentaires, mais peut faire appel
à une large panoplie d'outils, notamment le transfert ou la fourniture
de services pertinents, d'intrants ou de matières premières,
d'argent liquide ou de bons, de compétences ou de connaissances».
(Commission Européenne, 20103)10.
L'assistance alimentaire regroupe un ensemble relativement
vaste d'interventions, aux modalités pratiques sensiblement
différentes selon le contexte, les besoins et capacités locales
et les objectifs fixés à l'intervention.
À l'exemple des 5 grands types d'interventions
d'assistance alimentaire :
? Les distributions alimentaires ? Les cantines
? Les distributions de coupons
10Assistance alimentaire, manuel pour les
professionnels de terrain, Département scientifique et technique, Action
Contre la Faim France 2014.
33
? Les transferts monétaires
? Les distributions d'articles non alimentaires.
I.1.3 Population
Le concept de population provient du terme latin populatio.
Dans son usage plus habituel, le mot désigne l'ensemble de personnes
habitant sur terre ou n'importe quelle division géographique de
celle-ci. Il permet aussi de désigner l'ensemble de bâtiments et
d'espaces d'une ville et le rapport action, effet de peupler.
En écologie, la population est un ensemble d'individus
de la même espèce occupant la même zone géographique.
En sociologie, par contre, il s'agit d'un ensemble d'individus ou de choses
soumis(es) à une évaluation statistique par le biais de la
réalisation d'un sondage. (Le dico des définitions).
I.1.4 Vulnérable
Selon le dictionnaire petit Larousse, un vulnérable
c'est quelqu'un qui est exposé à recevoir des blessures, des
coups : La cuirasse des chevaliers laissait peu d'endroits vulnérables.
En d'autre terme qui, par ses insuffisances, ses imperfections, peut donner
prise à des attaques : une argumentation vulnérable.
La vulnérabilité peut être définie
comme un degré élevé d'exposition d'une personne au risque
de perdre ou de ne pas atteindre une situation de bien être en
combinaison avec une capacité réduite de se protéger.
Exemple d'un vulnérable : un conflit armé et ou d'une catastrophe
naturelle.
Donc on peut dire tout simplement que un vulnérable se
rapporte à une personne résiliente.
I.1.5 Situation
Ensemble des conditions matérielles ou morales dans
lesquelles se trouve une personne à un moment donné.
Elle se traduise par une bonne ou mauvaise telle que :
situation affreuse, avantageuse, critique, cruelle, déplorable,
épouvantable, exceptionnelle, favorable, mauvaise, pénible;
être dans une fâcheuse, une fausse, une triste situation.
34
35
36
I.1.6 Urgence
Elle est définie comme le caractère de ce qui
est pressé, de ce qui ne peut souffrir d'aucun retard, exemple de
l'urgence d'une solution à la crise. C'est une situation qui peut
entraîner un préjudice irréparable s'il n'y est
porté remède à bref délai et qui permet au juge de
prendre certaines mesures par une procédure rapide.
I.2 Autour des approches
En ce qui concerne le domaine de l'assistance alimentaire, il
est marqué depuis les décennies des catastrophes naturelles et
humaines sur le plan international, régional et national pour l'aide
alimentaire au pays qui souffre d'insécurité alimentaire.
Aujourd'hui, est primordiale pour une repose d'urgence
humanitaire particulièrement pour les secours alimentaire d'urgence dans
les pays en développements pour le développement et pour
l'amélioration générale des conditions de vie de la
population, les niveaux nutritionnels de la population notamment des
ménages les plus vulnérables des communautés.
I.2.1 Assistance alimentaire pour maintenir et
améliorer la vie
I.2.2 Base de l'assistance alimentaire
Les gouvernements nationaux sont responsables de la
sécurité alimentaire de chacun des citoyens. Les
déclarations internationales qui affirment le droit à la
nourriture ne prétendent pas que les États doivent
répondre directement aux besoins et au droit de chacun en cette
matière. Par contre, l'État doit faciliter les efforts de chacun
pour subvenir à ses besoins alimentaires en créant un
environnement permettant à tous d'atteindre la sécurité
alimentaire. Ainsi, en dernier ressort, ce sont les politiques de soutien
à la formation de revenus, par exemple, par la création et le
maintien d'emplois dans le secteur agricole, où vivent la
majorité des pauvres dans les pays en développement, de
même que dans les secteurs formels et informels, qui permettront à
moyen et long terme de réduire la pauvreté et d'assurer une
sécurité alimentaire durable. Un développement à
larges assises a pour effet non seulement de relever les revenus par habitant,
ce qui soulage la malnutrition chronique, mais de créer des
infrastructures en matière de transport, de commercialisation et
d'entreposage qui permettent une réponse plus rapide aux pénuries
alimentaires transitoires (Gerrard, 1986).
Toutefois, lorsque des individus ne peuvent pas subvenir
à leurs besoins alimentaires pour des raisons qu'ils ne maîtrisent
pas (âge, handicap, perte de revenu, famine, catastrophe ou
discrimination), le droit à l'alimentation signifie que l'Etat doit
matériellement leur apporter la nourriture (Pinstrup-Andersen, Nygaardet
Ratta, 1995) ou les ressources qui leur permettront d'accéder aux
disponibilités alimentaires.
Conformément à leurs obligations, la plupart
des gouvernements ont en fait fourni, ou essayé de fournir, une
assistance alimentaire aux personnes incapables de se procurer leur propre
nourriture. Les ressources apportées par l'aide alimentaire
internationale ont complété les ressources nationales lorsque
celles-ci se sont avérées insuffisantes. Même dans ce cas,
ce sont les programmes nationaux d'assistance alimentaire qui ont
véhiculé l'aide alimentaire jusqu'aux pauvres.
I.2.3 L'assistance alimentaire pour le
développement humain
La faim est indissociable d'autres facteurs qui limitent le
potentiel humain: insalubrité, mauvaise hygiène,
analphabétisme, manque de services d'éducation et de
santé. L'assistance alimentaire ciblée, comme la distribution
d'aliments nutritifs par des centres appropriés, permet non seulement de
nourrir immédiatement ceux qui ont faim, mais aussi d'attirer les
mères et les enfants vulnérables dans les dispensaires, de donner
aux femmes pauvres le désir et la possibilité de suivre des cours
d'alphabétisation et de santé génésique, d'inciter
les parents à laisser leurs filles aller à l'école,
d'aider les communautés qui veulent améliorer leur
approvisionnement en eau et leur équipement sanitaire, et
d'améliorer la qualité et l'influence de l'éducation
nutritionnelle. Ainsi conçue, l'assistance alimentaire est un pré
investissement en capital humain, un moyen d'aider les pauvres à tirer
parti de l'assistance nationale et extérieure tout en évitant les
dangers de la dépendance à long terme.
L'assistance alimentaire pour accroître la production
agricole et créer des revenus
Il y aura toujours un problème mondial d'alimentation
tant que certaines catégories de la population de la planète
n'auront pas les revenus suffisants pour avoir accès à la
quantité de nourriture permettant de satisfaire leurs besoins. Dans la
plupart des cas (notamment dans les zones rurales où les autres sources
de revenu sont rares), l'agriculture est la meilleure, sinon la seule, solution
pour lutter contre l'insécurité alimentaire. Premièrement,
l'agriculture permet de produire des denrées en qualité et
en quantité voulues; et, deuxièmement, elle
procure emplois et revenus aux pauvres, ce qui accroît leur pouvoir
d'achat.
L'assistance alimentaire peut être un catalyseur de
l'amélioration de la productivité agricole dans les deux
sous-secteurs de l'alimentation et de l'exportation. La dénutrition se
traduit par des pertes substantielles de productivité car elle
réduit l'efficacité du travail et des décisions prises en
matière de revenu pour se protéger de l'accès
limité aux disponibilités alimentaires.
Dans de nombreux pays en développement, les
agriculteurs ruraux confrontés à un besoin immédiat de
liquidités (pour acheter différentes catégories de
produits alimentaires ou pour rembourser un emprunt), ont souvent recours
à la vente d'une partie de leurs réserves déjà
insuffisantes. Il leur arrive même de vendre les semences de la campagne
suivante.
Un ménage qui emploie la presque totalité de
ses ressources pour assurer sa sécurité alimentaire
immédiate devient extrêmement vulnérable à
l'insécurité alimentaire future. L'assistance alimentaire permet,
dans de telles circonstances, d'éviter la vente de maigres actifs, de
réserves alimentaires et de semences, et donc d'assurer une meilleure
récolte lors de la campagne suivante.
L'agriculture ne se limite bien évidemment pas aux
zones rurales. De plus en plus, l'agriculture urbaine (et périurbaine)
devient une source de revenus supplémentaires pour un grand nombre de
citadins. L'assistance alimentaire aux pauvres des villes peut favoriser la
croissance de l'agriculture urbaine, et contribuer à réduire
l'insécurité alimentaire.
Le rôle des femmes dans l'assistance alimentaire.
Les femmes ont un rôle essentiel à jouer dans la
victoire sur la faim (Quisumbing 1995). C'est en grande partie sur elles que
repose la sécurité alimentaire des ménages et
l'expérience montre que, quand les ressources sont entre leurs mains,
elles bénéficient davantage à la nutrition des enfants que
lorsqu'elles sont confiées aux hommes. Selon Pena, Webb et Haddad
(1994), les femmes tendent plus que les hommes à consacrer un certain
revenu à l'alimentation de la famille. Ainsi, mettre les ressources
à la disposition des femmes, c'est investir dans la
sécurité alimentaire.
37
Quand le développement vise les femmes, ses avantages
ne se limitent pas aux femmes: ils s'étendent aux familles et à
la communauté tout entière.
L'assistance alimentaire n'est qu'une des ressources
destinées à favoriser le progrès dans les ménages
qui souffrent de la faim, mais elle atteint souvent les femmes de ces
ménages plus efficacement que les apports de capitaux qui
représentent près de 95% de l'assistance totale au
développement. L'assistance alimentaire pourrait être d'un grand
secours aux femmes nécessiteuses. L'assistance alimentaire est une sorte
de guichet de ressources pour les pauvres parmi les pauvres, et en particulier
les femmes.
L'assistance alimentaire (AA) dans une situation d'urgence,
n'est pas une affaire interne pour un pays repéré dans un tel
cas, mais émane au niveau international pris en compte par conseil des
Nations Unies pour prendre des mesures.
I.2.2.1 Convention relative à l'assistance
alimentaire
Les parties à la présente convention,
confirmant leur engagement continu à l'égard des objectifs
toujours valables de la convention relative à l'aide alimentaire de
1999, visant à contribuer à la sécurité alimentaire
mondiale et à améliorer la capacité de la
communauté internationale à répondre aux situations
d'urgence alimentaire et aux autres besoins alimentaires des pays en
développement. Souhaitant améliorer l'efficacité,
l'efficience et la qualité de l'assistance alimentaire destinée
à préserver la vie et à alléger les souffrances des
populations les plus vulnérables, en particulier dans les situations
d'urgence, en renforçant la coopération et la coordination
internationales, notamment entre les Parties et les parties prenantes.
Encourageant les gouvernements des pays qui souffrent
d'insécurité alimentaire à élaborer et à
mettre en oeuvre des stratégies nationales destinées à
s'attaquer aux causes profondes de cette insécurité au moyen de
mesures à long terme, ainsi qu'à assurer des liens
adéquats entre les activités de secours, de redressement et de
développement.
Se référant au droit international humanitaire
et aux principes humanitaires fondamentaux que sont l'humanité,
l'impartialité, la neutralité et l'indépendance,
référant aux principes et bonnes pratiques pour l'aide
humanitaire, approuvés à Stockholm le 17 juin 2003.
38
Reconnaissant que les Parties ont leurs propres politiques en
matière d'octroi d'assistance alimentaire dans les situations urgentes
et non-urgentes. Considérant le Plan d'action du Sommet mondial de
l'alimentation adopté à Rome en 1996, ainsi que les cinq
Principes de Rome pour une sécurité alimentaire mondiale durable
énoncés dans la Déclaration du Sommet mondial sur la
sécurité alimentaire de 2009, et en particulier l'engagement de
parvenir à la sécurité alimentaire à
l'échelle mondiale et l'effort continu pour réduire la
pauvreté et éradiquer la faim, qui a été
réaffirmé par l'assemblée générale des
Nations Unies dans sa déclaration du Millénaire.
Considérant les engagements pris par les pays
donateurs et bénéficiaires en vue d'améliorer
l'efficacité de l'aide au développement en appliquant les
principes énoncés dans la Déclaration de Paris sur
l'efficacité de l'aide au développement de l'organisation de
coopération et de développement économiques (OCDE)
adoptée
en 2005.
Déterminées à agir conformément
à leurs obligations dans le cadre de l'Organisation mondiale du commerce
(OMC), en particulier à toute discipline de l'OMC en matière
d'aide alimentaire.
I.2.2.2 Les objectifs de la convention relative à
l'assistance alimentaire
La présente Convention a pour objectifs de sauver des
vies, de réduire la faim ainsi que d'améliorer la
sécurité alimentaire et l'état nutritionnel des
populations les plus vulnérables en :
? répondant aux besoins alimentaires et nutritionnels
des populations les plus vulnérables au moyen des engagements pris par
les parties de fournir une assistance alimentaire qui améliore
l'accès à des aliments adéquats, sûrs et nutritifs,
et qui en favorise la consommation;
? faisant en sorte que l'assistance alimentaire fournie aux
populations les plus vulnérables soit adaptée, opportune,
efficace, efficiente et fondée sur les besoins et des principes
communs;
? facilitant l'échange d'information, la
coopération et la coordination, de même qu'en offrant un forum aux
débats en vue d'améliorer l'utilisation efficace, efficiente et
cohérente des ressources des Parties pour répondre aux besoins
(article 1 de CRAA).
39
I.2.2.3 Principes d'assistance alimentaire
Selon l'article 2 de CRAA, les parties devraient toujours
respecter les principes qui suivent lorsqu'elles fournissent et livrent une
assistance alimentaire aux populations les plus vulnérables :
> fournir une assistance alimentaire seulement lorsqu'il
s'agit du moyen le plus efficace et le mieux adapté pour répondre
aux besoins alimentaires ou nutritionnels des populations les plus
vulnérables,
> fournir une assistance alimentaire en tenant compte des
objectifs de réhabilitation et de développement à long
terme des pays bénéficiaires, tout en soutenant l'objectif plus
large d'assurer la sécurité alimentaire, lorsque cela est
approprié,
> fournir une assistance alimentaire d'une manière
qui protège les moyens de subsistance et renforce l'autonomie et la
résilience des populations vulnérables et des
collectivités locales, qui prévient état ténue les
crises de sécurité alimentaire, et qui permet de se
préparer et de réagir à celles-ci,
> fournir une assistance alimentaire d'une façon qui
permet d'éviter la dépendance et de réduire au minimum
l'impact négatif direct et indirect sur les bénéficiaires
et toute autre personne,
> fournir une assistance alimentaire d'une façon qui
n'entraîne pas d'effets défavorables sur la production locale, les
conditions du marché, les structures de commercialisation et le
commerce, ou sur le prix des biens de première nécessité
pour les populations vulnérables,
> fournir une aide alimentaire exclusivement sous forme de
dons, lorsque cela est possible.
C'est dans le même objectif de lutter contre la faim
par le biais d'une assistance en : distribution générale de vivre
et distribution des coupons alimentaires selon le contexte.
I.2.2.4 Principes d'une assistance alimentaire
efficace
> dans le but d'accroître la somme disponible pour
financer l'assistance alimentaire destinée aux populations
vulnérables et de promouvoir l'efficience, réduire autant que
possible les coûts associés,
> chercher activement à coopérer, à
coordonner et à échanger l'information pour améliorer
l'efficacité et l'efficience des programmes d'assistance
40
alimentaire ainsi que la cohérence entre l'assistance
alimentaire et les domaines et instruments de politique connexes,
> acheter les aliments et les autres composantes de
l'assistance alimentaire sur les marchés locaux ou régionaux,
lorsque cela est possible et approprié,
> fournir de plus en plus une assistance alimentaire
déliée en espèces, lorsque cela est possible et correspond
aux besoins,
> monétiser l'aide alimentaire seulement lorsqu'un
besoin précis le justifie, et pour améliorer la
sécurité alimentaire des populations vulnérables; fonder
la monétisation sur une analyse objective et transparente du
marché et éviter tout détournement commercial,
> faire en sorte que l'assistance alimentaire ne soit pas
utilisée pour promouvoir les objectifs de développement des
marchés des parties,
> éviter dans la plus large mesure possible la
réexportation de l'aide alimentaire, sauf pour prévenir une
situation d'urgence ou pour y réagir; réexporter l'aide
alimentaire seulement d'une manière qui permet d'éviter tout
détournement commercial,
> reconnaître, s'il y a lieu, que c'est aux
autorités compétentes ou aux parties prenantes concernées
qu'incombent la tâche et la responsabilité premières
d'organiser, de coordonner et de mettre en oeuvre les opérations
d'assistance alimentaire.
I.2.2.5 Principes relatifs à la fourniture de
l'assistance alimentaire
> cibler l'assistance alimentaire en fonction des besoins
alimentaires et nutritionnels des populations les plus vulnérables,
> faire participer les bénéficiaires, et les
autres parties prenantes concernées s'il y a lieu, à
l'évaluation des besoins des bénéficiaires ainsi
qu'à la conception, à la mise en oeuvre, à la surveillance
et à l'évaluation de l'assistance alimentaire,
> fournir une assistance alimentaire qui satisfait aux
normes applicables en matière de sécurité sanitaire et de
qualité, et qui respecte les habitudes alimentaires locales et
culturelles ainsi que les besoins nutritionnels des
bénéficiaires. Respecter la dignité des
bénéficiaires de l'assistance alimentaire.
41
I.2.2.6 Principes de responsabilisation en matière
d'assistance alimentaire
En matière d'assistance il y'a ce des
responsabilités à prendre, pour permettre que les
activités soient bien mises en oeuvre et trouver les bons
résultats pour des perspectives améliorantes.
? prendre des mesures précises et adéquates
pour renforcer la responsabilisation et la transparence des politiques, des
programmes et des opérations d'assistance alimentaire,
? surveiller, évaluer et communiquer, sur une base
régulière et transparente, les résultats et l'impact des
activités d'assistance alimentaire afin de développer davantage
les pratiques exemplaires et de maximiser leur efficacité.
Ceci dans un but d'affaiblir les causes de
l'insécurité alimentaire (pauvreté et
précarité économique, manque de logements à prix
modique, exclusion sociale, perte des connaissances et habilités
alimentaires, etc.) et de jeter un éclairage sur les mesures de se
donner l'occasion de réfléchir ensemble à des solutions
possibles.
I.2.2.7 Pays admissible, populations vulnérables
admissibles, produits admissibles à l'aide alimentaire
Dans le cadre d'une aide publique aussi le respect de la
procédure nécessaire dans la mise en oeuvre des
activités.
? L'expression « pays admissible » s'entend de tout
pays inscrit sur la Liste des bénéficiaires de l'aide publique au
développement établie par le Comité d'aide au
développement (CAD) de l'OCDE, ou de tout autre pays
désigné dans les règles de procédure et de mise en
oeuvre.
? L'expression « populations vulnérables
admissibles » s'entend des populations vulnérables de tout pays
admissible.
? L'expression « produits admissibles » s'entend
des produits destinés à la consommation humaine qui sont
conformes aux politiques et aux dispositions législatives nationales
pertinentes du pays où se déroulent les opérations, y
compris, le cas échéant, aux normes internationales applicables
en matière de sécurité sanitaire et de qualité des
aliments, ainsi que des produits qui contribuent à la satisfaction des
besoins alimentaires et à la protection des moyens de subsistance dans
les situations d'urgence et de redressement
42
rapide. La liste des produits admissibles est fournie dans les
Règles de procédure et de mise en oeuvre.
? Les activités admissibles aux fins de
l'exécution de l'engagement annuel minimum d'une partie
conformément à l'article 5 du CRAA sont conformes à
l'article premier et comprennent au moins les activités suivantes :
- la fourniture et la distribution de produits
admissibles;
- la fourniture de fonds en espèces et de bons d'achat
alimentaire;
- des interventions nutritionnelles.
Ces activités admissibles sont décrites de
manière plus détaillée dans les règles de
procédure et de mise en oeuvre.
Les coûts associés admissibles aux fins de
l'exécution de l'engagement annuel minimum d'une Partie
conformément à l'article 5 sont conformes à l'article
premier et sont limités aux coûts directement liés à
la prestation des activités admissibles, comme le précisent les
Règles de procédure et de mise en oeuvre.
I.2.2.8 Engagement
Dans le cas ou le projet est prévu de réaliser,
cour d'une période dès le début des activités le
parties doivent s'entendre sur certaine engagement.
? Conformément à l'article 5 pour atteindre les
objectifs de cette convention, chaque partie accepte de prendre un engagement
annuel en matière d'assistance alimentaire, établi en
conformité avec ses lois et règlements. L'engagement pris par
chaque partie est appelé « engagement annuel minimum ».
? L'engagement annuel minimum est exprimé en termes de
valeur ou de quantité, comme le précisent les règles de
procédure et de mise en oeuvre. Pour exprimer son engagement, une partie
peut utiliser une valeur ou une quantité minimales, ou encore une
combinaison de ces deux éléments.11
11 Convention relative à
l'assistance alimentaire, 2012.
43
II. Etat des connaissances II.2.1 Au niveau
international
On estime qu'aux États-Unis12, le pays le
plus riche du monde, le nombre des affamés qui était de 20
millions en 1985, a atteint 30 millions en 1990 (First World Hunger,
cité par le Bread for the World Institute, 1996). Sur 13.6 millions
d'enfants de moins de 12 ans, près d'un tiers sont affamés ou
risquent de l'être (Bread for the World Institute, 1996).
Le Gouvernement des Etats-Unis a mis au point un ensemble de
programmes fortement structurés pour lutter contre
l'insécurité alimentaire intérieure. L'assistance
alimentaire moderne a commencé dans les années 30. Le
Département de l'agriculture des Etats-Unis (USDA), principal
véhicule de l'assistance alimentaire fédérale, gère
16 programmes d'assistance alimentaire dont les objectifs sont
d'améliorer l'état nutritionnel par l'accès à une
alimentation de plus grande qualité, de donner de meilleures habitudes
alimentaires aux enfants de la nation, et d'aider ses agriculteurs en
fournissant un débouché pour la distribution des denrées
alimentaires achetées dans le cadre des services de support des
agriculteurs (USDA, 1996). Plus de 45 millions de personnes en moyenne par
mois, soit un Américain sur cinq, bénéficient aujourd'hui
de programmes de nutrition. Le Programme de tickets d'alimentation à lui
seul, touche près de 27 millions de personnes chaque mois, dont plus de
la moitié sont des enfants, et 7 pour cent des personnes
âgées.
L'USDA travaille en association avec les États dans
tous ses programmes. Le Gouvernement fédéral prend en
général à sa charge les coûts alimentaires des
programmes et partage les coûts administratifs avec les États.
Ceux-ci sont chargés de décider des conditions d'admission des
personnes nécessiteuses au bénéfice de ces programmes
ainsi que de la prestation des services.
Les crédits alloués aux programmes d'assistance
alimentaire de l'USDA se sont élevés à près de 38
milliards de dollars EU pour l'exercice budgétaire 1995. Ces programmes
ont été conçus comme des filets de sécurité
devant permettre aux
12 Vaincre la faim aux Etats-Unis
44
personnes à faible revenu de faire face à leurs
besoins nutritionnels essentiels; ils se présentent sous des formes
variées, et diffèrent par leur taille, les avantages
distribués et la population ciblée. Trois programmes, le
Programme de coupons d'alimentation, le Programme national de repas à
l'école et le Programme spécial d'alimentation
complémentaire destiné aux femmes, aux nourrissons et aux jeunes
enfants (WIC), comptent pour 88 pour cent des dépenses totales
d'assistance alimentaire.
Le Programme de coupons d'alimentation constitue la
pièce maîtresse des programmes d'assistance alimentaire de l'USDA;
il complète le pouvoir d'achat des ménages à faible revenu
en distribuant des allocations mensuelles sous forme de coupons ou de cartes de
transfert électronique d'allocation qui sont utilisables dans les
magasins d'alimentation de détail agréés. Le Programme de
coupons d'alimentation est un droit, depuis 1974 en ce sens que toute personne
remplissant les conditions requises a droit aux coupons d'alimentation est le
seul programme alimentaire conçu pour faire face aux besoins
nutritionnels des ménages à faible revenu.
Le programme national de repas à l'école
distribue des repas subventionnés aux écoles publiques et
privées à but non lucratif ainsi qu'aux établissements de
soins pour enfants. Les enfants à faible revenu reçoivent des
repas gratuits ou à prix réduits. Ce programme, comme celui des
coupons d'alimentation, est un droit pour tous ceux qui remplissent les
conditions requises.
Le Programme WIC a pour objectif d'améliorer la
santé des personnes à risque sur le plan nutritionnel, femmes
enceintes ou accouchées à faible revenu, nourrissons et enfants
jusqu'à cinq ans, en leur apportant des aliments d'appoint nutritifs
(lait, jus, oeufs, céréales et haricots), une éducation et
une aide nutritionnelle comme complément des soins de santé.
C'est le seul programme alimentaire fédéral qui cible la
vulnérabilité nutritionnelle, en même temps que le revenu.
Chaque dollar dépensé par le programme WIC pour les femmes
enceintes permet d'économiser 3,50 dollars de Medicaid et de frais
d'éducation spéciale en augmentant le poids à la naissance
et la durée de la grossesse. Au contraire des programmes de coupons
d'alimentation et de nutrition scolaire, le WIC ne constitue pas un droit. Il
est tributaire
45
des crédits budgétaires votés chaque
année et il ne peut aujourd'hui prendre en charge que 72 pour cent des
personnes concernées.
Outre les programmes gouvernementaux, il existe environ 150
000 institutions privées qui distribuent l'équivalent de 3
à 4 milliards de dollars de produits alimentaires aux personnes qui ont
faim.
On peut tirer un certain nombre d'enseignements des 20
à 30 années d'expérience de programmes alimentaires qui
pourraient servir dans les pays en développement. Tout d'abord,
même dans des pays comme les États-Unis, des sous-groupes de la
population sont souvent menacés de faim et d'insécurité
alimentaire. Les programmes alimentaires ciblés comme les coupons
d'alimentation et le WIC constituent des moyens efficaces d'atteindre ces
groupes vulnérables. D'ailleurs, les données sur l'ensemble du
pays montrent que, pendant la période allant de 19651966 à
1977-1978, le régime alimentaire des ménages à faible
revenu bénéficiant de coupons alimentaires s'est davantage
amélioré que celui des autres groupes de revenus. Cibler l'aide
sur le revenu et ou le risque nutritionnel permet d'atteindre plus efficacement
les ménages et les individus vulnérables.
II.2.2 Offensive contre la faim et la pauvreté
Au Brésil, le gouvernement de l'État du Goias,
en collaboration avec les ONG et la société civile, a mis en
place, depuis le début de 1995, un Programme d'aide pour les familles
nécessiteuses, qui présente de multiples aspects. L'État
consacre quatre(4) pour cent de son budget au programme qui a pour objectifs de
lutter contre la pauvreté, de se libérer de la faim,
d'améliorer la santé, et de fournir un toit aux plus pauvres.
C'est peut-être l'action coordonnée la plus importante qui ait
été entreprise pour combattre la faim au Brésil; elle est
un bon exemple des corrélations qui existent entre la santé,
l'éducation et la sécurité alimentaire. Par
l'intermédiaire du Secrétariat spécial de
solidarité humaine, 19 secrétariats d'État (dont ceux de
l'éducation, de la santé et du développement urbain)
collaborent avec 232 conseils municipaux, 4 800 organismes non gouvernementaux
et 11 000 volontaires, pour encourager les vaccinations des enfants, la
fréquentation des écoles et la création d'emplois. L'eau
et l'électricité sont gratuites pour les familles dont les
revenus sont inférieurs à 100 dollars EU par mois.
46
La nourriture est au centre du programme tout entier. Avec le
slogan «la garantie de nourriture, un droit fondamental»,
l'État distribue des colis alimentaires gratuits à toutes les
familles dont les revenus déclarés mensuels sont
inférieurs à 100 dollars. Mais, pour recevoir les colis
alimentaires, les enfants des ménages à faible revenu doivent
montrer leurs certificats de vaccination et de fréquentation scolaire.
Ce programme a donc assuré la sécurité alimentaire
immédiate par la distribution directe de nourriture et par des
transferts de revenus comme l'exemption de paiement des services publics de
base, mais également celle du futur par l'amélioration de la
santé des adultes de demain, la création d'emplois et le
développement du capital humain. C'est dans des cas pareil quand parle
des programmes d'alimentation directe qui consistent aux transferts de la
nourriture directement à la population cible. Ils comprennent les repas
scolaires, les colis alimentaires des centres de santé ainsi que les
programmes d'alimentation en établissement, les soupes populaires et les
cantines spéciales.
Un plan pilote de subvention des prix des aliments,
ciblé géographiquement, a été mis en application
dans trois provinces des Philippines en 1983-1984. Il visait les ménages
ayant des enfants d'âge préscolaire et souffrant de malnutrition.
Il semble que ce plan ait réussi à atténuer la
malnutrition dans les sept villages qui y ont participé. Il consistait
à réduire les prix du riz et de l'huile de cuisine et à
dispenser une éducation nutritionnelle. Les sept villages avaient
été choisis en raison de l'incidence élevée de la
malnutrition et de la pauvreté. Le ciblage étant
géographique, tous les ménages des villages
sélectionnés, pour y appliquer les prix réduits,
remplissaient les conditions requises. Chaque ménage a reçu une
carte de ration indiquant son quota mensuel de riz et d'huile, calculé
en fonction de la taille de la famille. La ration de riz
bénéficiant d'un prix réduit représentait la
moitié de la consommation normale de la plupart des ménages, mais
la ration d'huile dépassait le volume ordinaire acheté
auparavant. Selon une étude de l'IFPRI (Garcia et Pinstrup-Andersen,
1987), l'élément subvention du plan a provoqué une hausse
des dépenses alimentaires et de l'énergie achetée et
consommée des ménages, ainsi que de la consommation
énergétique de la plupart des individus composant les
ménages. Les adultes ont bénéficié des parts les
plus larges, mais le poids moyen des enfants d'âge préscolaire a
également augmenté.
47
L'étude a aussi observé que le second
élément du plan - l'éducation nutritionnelle - avait un
petit effet positif dans les ménages où il était
associé aux subventions. Mais aucun effet n'a pu être
constaté lorsque l'éducation était dispensée sans
complément de pouvoir d'achat. Par contre, la subvention sans
l'élément éducatif était également
efficace.
Les frais administratifs ont été faibles (9
pour cent de la dépense totale), de même que les primes
versées aux détaillants pour assurer une distribution efficace
des produits subventionnés (7 pour cent). Les subventions ont donc
représenté 84 pour cent du coût du plan.
Toutefois, le ciblage géographique signifiait que
même les ménages sans enfants mal nourris d'âge
préscolaire bénéficiaient du plan. Si donc le coût
budgétaire de chaque dollar EU transféré aux
ménages participants s'est élevé à peine à
1,19 dollar, le coût du transfert de ce même dollar aux seuls
ménages ayant des enfants mal nourris d'âge préscolaire a
atteint 3,61 dollars. De même, le coût d'un kilogramme de poids
corporel pris par chaque enfant d'âge préscolaire participant au
programme a été de 24 dollars par an, contre 56 dollars si l'on
ne tenait compte que du poids pris par les enfants souffrant de
malnutrition.
L'étude a conclu que, comparé à d'autres
programmes d'alimentation et de nutrition, le rapport
coût-efficacité du plan était favorable; mais que
l'objectif d'accroître la consommation alimentaire des ménages
ayant des enfants souffrant de malnutrition et d'améliorer l'état
nutritionnel des enfants d'âge préscolaire, aurait pu être
encore plus économique avec un ciblage complémentaire basé
sur le suivi de la croissance.
II.2.3 Au niveau national et sous régional
En République Centrafricaine pour renforcer la
réponse humanitaire, le cluster sécurité alimentaire est
inscrit dans le programme d'assistance alimentaire dans le cadre de l'Objectif
Stratégique numéro 1 du SRP 2015 pour la sécurité
alimentaire qui vise à « Fournir une aide vitale adéquate
aux populations en situation d'urgence en assurant l'accès à la
nourriture ».
L'objectif de ce programme est d'apporter une assistance
alimentaire d'urgence dans les zones les plus affectées (zones en phase
humanitaire) et où les déplacements continuent. Cette assistance
sera fournie aux ménages en insécurité alimentaire
48
aigüe tout au long de l'année, avec une attention
particulière pour les populations déplacées (surtout dans
les familles d'accueil) et enclavées.
Lorsque les mouvements de retour ont lieu comme à
Bangui, une assistance alimentaire sera fournie sous forme de transferts
inconditionnels pour les plus sévèrement touché, ou
conditionnels et accompagnée par des appuis au relèvement
précoce. Ainsi, en fonction des capacités des marchés et
des conditions sécuritaires, les distributions de coupons alimentaires
seront privilégiées. Un filet de sécurité sera
également mis en place afin de ne pas se voir dégrader la
situation nutritionnelle des enfants et leur accès à
l'éducation.
Enfin, ce programme visera à apporter une assistance
en vivres pour couvrir une partie des besoins alimentaires des ménages
ruraux en insécurité alimentaire modérée durant la
période de soudure, sous forme de rations de protection des semences
pour contribuer à la relance de la production vivrière.
Populations prioritaires : personnes en
insécurité alimentaire sévère,
déplacés vulnérables sur sites ou enclavés,
réfugiés, retournés. La cible de SRP est de 1,2 million de
personnes et les activités ont été proposées,
telles que :
> Distribution générale de vivres pour les
déplacées sur les sites
> Distribution générale de vivres pour les
personnes enclavées (not. PK 5, Boda, Yaloké)
> Distribution générale de vivres pour les
ménages en insécurité alimentaire sévère
> Distribution générale de coupons
alimentaires pour les ménages en insécurité alimentaire
sévère à Bangui (phase pilote)
> Distribution générale de vivres pour les
ménages en insécurité alimentaire modérée
hors de Bangui pendant la période de soudure (en partenariat avec les
acteurs du secteur agricole FAO - Ministère pour la protection des
semences)
> Vivres contre la création de biens pour les
ménages en insécurité alimentaire modérée
> Coupons alimentaires contre la création de biens
pour les ménages en insécurité alimentaire
modérée
Pour les programmes de transferts monétaires (cash,
coupons, foires), les organisations devront impérativement
prévoir une analyse préalable des marchés et
49
des risques pour confirmer la pertinence et la
possibilité d'effectuer des distributions de cash (respect du principe
du do no harm)13.
En RCA dans les régions où l'hostilité
rayonne encore, l'assistance se fait par la distribution générale
des vivres, ainsi dans les régions dont l'hostilité n'est plus
à un niveau intense que ceci se fait par la distribution des coupons
alimentaires. La distribution des bons ou coupons alimentaires permet
d'échanger directement les coupons avec les nourritures sur le
marché d'échange chez les commerçants pour.
Depuis le milieu des années 80, le Malawi a connu
trois cas drastiques de situations d'urgence. Chaque fois, les stocks
nationaux, associés aux interventions de la communauté des
donateurs sous forme d'aide alimentaire, ont permis d'éviter une
catastrophe humaine. Si le gouvernement décide en dernier lieu de la
distribution des stocks aux zones déficitaires, la responsabilité
de gérer la réserve revient à la Société
pour le développement et la commercialisation agricole, un office
agréé de commercialisation, qui est le principal acheteur du
maïs des producteurs. Pour ce qui concerne la gestion de la
réserve, la société a une mission sociale (non
commerciale) dont le coût lui est remboursé par le
gouvernement.
La réserve stratégique a été
établie au début des années 1980 avec un niveau objectif
de 180 000 tonnes, soit environ trois mois de consommation totale de maïs.
Au début des années 90, la consommation annuelle avait atteint
1,5 million de tonnes, et les 180 000 tonnes représentaient moins de 1,5
mois de consommation totale de maïs.
Étant donné le décalage entre les
demandes d'aide extérieure et l'arrivée sur place de l'aide
alimentaire, la réserve stratégique a servi de première
ligne d'assistance pour les groupes vulnérables pauvres des villes et
des campagnes et réfugiés en provenance du Mozambique. Les
résultats de ces actions d'urgence ont conduit les responsables du
gouvernement à considérer l'objectif de 180 000 tonnes comme un
niveau minimum de stocks de maïs dans la réserve stratégique
(Neils, Reed et Léa, 1992). Toutefois, la réouverture de la voie
ferrée vers le port de Nacala au Mozambique (sa fermeture expliquait en
grande partie le retard énorme et le coût de transport prohibitif
des importations de denrées alimentaires), et le retour au Mozambique de
plus de 1 million de réfugiés (qui se trouvaient jusque-là
dans le pays) font qu'il conviendrait de reconsidérer l'objectif de
stock minimum.14
13République Centrafricaine, cluster
sécurité alimentaire, Fiche cadre de programmation 2015.
14 Sommet mondial l'alimentation, Sécurité alimentaire
et assistance alimentaire, 1996.
50
Conclusion
Il ressort de ce chapitre, la définition de notre
thématique de différente manière pour cerner de quoi il
s'agit. L'impact est clairement défini comme se heurter contres quelque
chose ou comme le fait de se retrouver face à une situation quelconque
et l'assistance alimentaire qui est un ensemble des efforts mis en oeuvre pour
sauver des vies de personnes souffrant des faims par la fourniture des vivres
ou des bons alimentaires le travail contre argent ainsi d'autre selon le
contexte ainsi que l'urgence qui se caractérise par une situation
précaire dont se retrouve une personne, ceci se caractérise par
des catastrophes naturelles ou celles créées par l'homme. Des
revus de littéraires énoncés dans les différentes
écrits de l'assistance alimentaire à l'exemple de convention
relative à l'assistance alimentaire et d'autre connaissance sur ce
dernier.
51
CHAPITRE III : EVALUATION DE LA SITUATION ALIMENTAIRE
SUR LES POPULATIONS VULNERABLES DE 7ème ARRONDISSEMENT ET
MESURE D'IMPACT EN SITUATION D'URGENCE
Introduction
L'objet de ce chapitre est de présenter et discuter
les résultats de la présente étude, comme dans notre
problématique avait parlé de prévenir et d'assister les
ménages qui souffrent de la faim en prenant des mesures. Il est
structuré en deux points. Le premier point porte sur l'évaluation
de la vulnérabilité alimentaire avant et après
l'assistance. Le deuxième est consacré à l'analyse des
résultats. Il s'agit de montrer l'impact de l'assistance alimentaire sur
les populations vulnérables en situation d'urgence. Pour faire une
analyse d'impact, il faut prendre certaine mesure, c'est ainsi dans le cadre de
notre étude pour analyser l'impact de l'assistance alimentaire sur la
population vulnérable de 7ème arrondissement, nous
avons pris une méthode de faire une évaluation de la situation
alimentaire avant et après l'assistance afin de mesurer l'impact.
I. Évaluation de la vulnérabilité
alimentaire avant et après l'assistance
I.1 évaluation avant l'assistance
Pendant la crise militaro-politique qui survient en
République Centrafricaine en fin 2012, plusieurs personnes ont
été touchées directement ou indirectement, l'accès
à la nourriture était difficile à cause
d'instabilité du pays qui paralyse la population de vaquer à leur
occupation habituelle, et joue négativement sur l'économie du
pays, provoquant une situation d'insécurité alimentaire
très sévère pour tous les ménages ainsi que sur le
plan social et perturbant l'Agriculture par une baisse de production et une
situation humanitaire très instables.
I.1.1 Principaux problèmes
La situation humanitaire demeure actuellement très
préoccupante par l'insécurité alimentaire. Selon le
dernier rapport d'Août 2013 des UN sur la situation de la RCA, la crise
est « venue rapprocher le spectre de l'insécurité
alimentaire et aggraver la situation alimentaire dans tout le pays ».
L'évaluation réalisée par le Programme Alimentaire Mondial
(PAM) de décembre 2012 à mai 2013 faisait déjà
état d'une dégradation continue de la situation et d'une
vulnérabilité inquiétante au regard de la
sécurité alimentaire, avec plus de 80% de ménages ayant
perdu leur revenu
52
53
minimum dans les zones les plus affectées par la crise
y compris les principaux facteurs de production. Selon les UN, l'accès
des populations sinistrées à des sources de financement demeure
les deux priorités majeures.
Cependant, le niveau de mobilisation des ressources
financières en faveur de l'aide humanitaire demeure modeste. La
situation des finances publiques du pays déjà très fragile
avant la crise, s'est aussi considérablement dégradée avec
une chute de plus de 50% des recettes fiscales et douanières, selon les
estimations du FMI. Malgré tous ses efforts de mobilisation des
ressources ce dernier n'arrive pas à couvrir la RCA sur le plan
alimentaire. Suite à cette urgence que l'assistance alimentaire est mise
en oeuvre pour aider les personnes vulnérables. Dans quel cas peut-on
mis en oeuvre une assistance alimentaire ?
I.1.2 Contexte d'intervention d'assistance alimentaire
Une fois la situation d'urgence telle que les catastrophes
naturelles ou humaines que les besoins s'expriment. C'est ici qu'il est donc
est probable d'aider ou d'assister les personnes qui sont touchées
directement ou indirectement. Dans cette condition on identifie les
vulnérables pour répondre à leurs besoins alimentaires et
nutritionnelle. Affaiblie par la crise, la République Centrafricaine
n'est pas en mesure d'assurer la sécurité alimentaire de sa
population, elle a besoin d'une main externe en vers les Organismes ainsi que
les ONG pour aider à assurer la sécurité alimentaire de sa
population, c'est dans cette éventualité qu'on parle d'une
intervention d'assistance alimentaire. Mais pour cela il est important
d'évaluer la situation alimentaire des ménages avant
d'intervenir.
Comme énoncer dans notre second chapitre, l'assistance
alimentaire est considérée comme, toute l'intervention qui vise
à apporter des secours aux victimes des catastrophes naturelles ou
humaine.
L'assistance alimentaire peut aussi servir à
protéger et renforcer les moyens de subsistance d'une population
affectée par une crise, à empêcher ou inverser les
mécanismes d'adaptation négatifs (comme la vente de moyens de
production ou l'accumulation de dettes) qui pourraient avoir des
conséquences dommageables, tant à court terme qu'à long
terme, pour la base de leurs moyens de subsistance ou leur situation au regard
de la sécurité alimentaire et de la nutrition. Elle fait partie
des interventions d'urgence pour répondre à des crises
alimentaires, liées à des conflits,
catastrophes naturelles ou crises économiques ou
politiques, elle peut aussi être mise en oeuvre dans d'autres contextes,
notamment en prévention de crises anticipées, pour supporter les
phases de relèvement.
Dans tous les cas, elle s'inscrit dans la réponse
intégrée prenant en compte à la fois les besoins
immédiats et ceux à plus long terme, en s'assurant notamment que
l'assistance ne nuise pas aux étapes de relèvement.
I.1.3 Evaluation après l'assistance
La finalité d'un projet ne passe jamais sans une
évaluation, c'est ainsi qu'il faut cibler les vulnérables de
notre zone de dénombrement pour cette évaluation, par une
descente sur le terrain.
Evaluation après l'assistance consiste à
mesurer l'impact de l'assistance sur bénéficiaires, de
vérifier s'il y'a un changement ou pas et de proposer de nouvelle
stratégie à l'amélioration pour ce dernier. Pour cela nous
avons fait une évaluation a mis parcourt dès lancement des
activités du projet jusqu'à la fin, elle est faite auprès
des ménages qui bénéficient de ce projet à base
d'un questionnaire, les réponses recueilles en vers ces ménages
qui constituent un indicateur principal de mesurer ce l'impact de cette
assistance de la distribution des coupons alimentaires.
Ces données recueillis étant cordialement
analyser et comparer au rapport du projet avant de confirmer et de publier les
résultats.
I.2 Présentation du projet MOU MABOKO
L'ONG World Vision République Centrafricaine a
intégré un projet d'assistance alimentaire intitulé «
MOU MABOKO, Phase 7 » dans un but de sauver des vies des populations
affectées par la récente crise, ce projet est mis en place en
commun accord avec le partenaire Programme Alimentaire Mondial (PAM) qui est le
premier Organisme de fourniture de l'aide alimentaire et le Gouvernement
Centrafricain pour une durée de six (6) mois allant du 1e
juillet au 31 décembre 2018.
Selon World Vision près de la moitié de la
population soit 2,1 million en République Centrafricaine a besoin d'une
assistance alimentaire en raison d'une aggravation de la sécurité
alimentaire depuis le début de la crise jusqu'à l'heure
actuelle.
Cette situation affecte beaucoup d'enfants dont un enfant sur
deux est affecté par le retard de la croissance, quelque 139 enfant de
1000 nés mourront avant leur cinquième anniversaire et 880 femmes
dans 100.000 personnes souffrent de crise et
54
de l'insécurité alimentaire et environ 39.000
enfants de moins de 5 ans d'une malnutrition aiguë sévère
(SAM). En raison de l'insécurité, les enfants ne retournent
difficilement en classe.
Le projet est mis en oeuvre dans les préfectures de
l'Obella M'poko, la Nana Mambéré, l'Ouham péndé,
l'Ouham et dans la ville de Bangui.
L'assistance alimentaire au sein de WV est planifiée
selon un mécanisme mis en place par l'organisation elle-même en
collaboration avec le partenaire PAM.
I.2.1 Objectifs du projet MOU MABOKO
D'ordre général, l'objectif de l'intervention
est de contribuer à atténuer les effets négatifs de
l'insécurité alimentaire des ménages vulnérables
à la suite de la crise politique dans les dits préfectures.
Le Programme Alimentaire Mondiale et l'ONG World Vision
International ont signé un accord le 12 février 2018 qui
prévoit une assistance en produits et des bons
(coupons) alimentaires aux personnes touchées par le
récent conflit en République Centrafricaine. Pour atteindre cet
objectif WV vision avec le PAM prend en compte le nombre total des
bénéficiaires de 124.458 pour toutes catégories
mentionnées ci-dessous.
Pour la réalisation de ce projet sept objectifs ont
été prévu de manière spécifique à
savoir :
· Aider à fournir des besoins alimentaires d'urgence
aux personnes les plus vulnérables parmi les Personnes
Déplacées Internes ;
· Aider à fournir des besoins alimentaires d'urgence
aux personnes souffrant d'insécurité alimentaire
sévère grâce à des distributions
générales des vivres ;
· Aider à fournir des besoins alimentaires
d'urgence aux personnes souffrant de l'insécurité alimentaire
sévère par le biais de la distribution des bons (coupon)
alimentaires ;
· Améliorer l'accès à la nourriture
aux élevés grâce au programme d'alimentation scolaire
(cantine scolaire) ;
· Contribuer au traitement nutritionnel d'urgence des
enfants de 6 à 59 mois.
· Contribuer aux besoins nutritionnels des enfants de 6
à 23 mois travers l'alimentation supplémentaire.
·
55
Aider à répondre aux besoins alimentaires des
personnes souffrant de l'insécurité alimentaire
modérée grâce à la création d'actifs
communautaires (Food for Asset).
Pour atteindre ces objectifs, WV CAR repartit ces
activités dans les zones d'interventions selon le contexte pour que
l'aide soit adapté selon les besoins des bénéficiaires,
à l'exemple de notre intervention à Bangui nous avons pris
seulement le cas d'une aide à fournir des coupons alimentaires aux
personnes souffrant de l'insécurité alimentaire
sévère par le biais de la distribution des bons alimentaires.
C'est le troisième objectif qui nous intéresse beaucoup plus dans
l'élaboration de ce travail.
I.2.2 Vue d'ensemble de budget
Le projet prévoit d'identifier 37 370
bénéficiaires parmi des personne déplacées,
retournées et familles d'accueil vulnérables reçoivent des
coupons alimentaire d'une valeur de 1 299 175 524 XAF pour une durée de
six (6) mois (de juillet à décembre 2018) reparti dans les
différentes zones de mis en oeuvre.
? Spécification du budget de 7e
arrondissement
Pour la réalisation de ce projet le coût
assigné au 7ème arrondissement de Bangui est de 132,
240,00FCA couvrant la période de six (6) pour la distribution des
coupons alimentaires aux 3800 bénéficiaires. Le tableau
ci-dessous nous présente le coût mensuel des coupons pour le
compte 7ème arrondissement de Bangui.
Tableau 1 : montant des coupons prévus pour le
cycle du projet
Valeur mensuelle des coupons en FCFA
|
Juillet
|
22,
|
040,000
|
Août
|
22,
|
040,000
|
Septembre
|
22,
|
040,000
|
Octobre
|
22,
|
040,000
|
Novembre
|
22,
|
040,000
|
Décembre
|
22,
|
040,000
|
Total
|
132, 240,000 FCFA
|
|
Source : Budget des vouchers pour le
7ème arrondissement du juillet à décembre
2018.
Ceci est le montant des coupons a distribué tout au long
du projet.
56
Tableau 2 : Gestion des coupons par
bénéficiaires et ménages
Nombre des
bénéficiaires
|
Nombre de
coupons à
distribuer/mois
|
Montant de
coupons/bénéficiaires
|
Montant de
coupons/ménages
|
3800
|
760
|
5, 800FCA
|
29,000
|
|
Source : Prévision du budget
des vouchers par ménage via bénéficiaire, juillet à
décembre 2018.
Ce tableau est la présentation de la valeur des
coupons reçus en termes de bénéficiaire ainsi qu'en terme
ménage.
I.2.3 Mis en place des comités communautaires
Avant le lancement des activités d'assistance en vers
les populations vulnérables, WV créée un canal
d'information qui lui permet d'échanger les informations avec ces
bénéficiaires, par la mise en place des comités
communautaires ou comité des bénéficiaires, qui seront
encouragés par une formation leur permettant de participer à
l'identification et enregistrement des bénéficiaires
jusqu'à la distribution des vivres ou vouchers. Des réunions
périodiques sont organisées par WV et ces parties
pérennantes selon les besoins exprimés, qui seront de
manière à confirmer les objectifs relatifs aux
bénéficiaires et à informer les parties prenantes de
l'état d'avancement des activités. Établir un plan de
distribution pour la période de planification convenue, concernant des
estimations de nombre proposé de bénéficiaires et
indiquant les moyens à utiliser pour la distribution. Ce plan de
distribution est mensuel et ne peut que changer selon l'évolution des
activités. Pourquoi impliquer les comités des
bénéficiaires dans la planification des activités
d'assistance alimentaire ?
I.2.4 Partage d'information
L'échange d'information constitue la pierre maitresse
réalisation du projet Food Assistance en vers les populations
vulnérables. Le partage d'informations permet aux populations
vulnérables de comprendre le programme ainsi que leurs droits et, la
transparence de ce programme, réduit le potentiel d'abus ou
manipulation, établit la
57
confiance entre World vision et invite les populations
vulnérables à s'impliquer et savoir sens propre d'assistance
alimentaire.
Une fois que le partage d'information est bien fait, on peut
s'attendre à ce que :
· Les populations touchées doivent être
satisfait de la qualité, de la fréquence et de la qualité
des informations ainsi que la facilité d'accès ;
· Les populations touchées doivent comprendre
à quoi ils ont droit, qui à le droit et quels sont leurs droits
dans le programme ;
· Les populations touchées doivent prêts et
disposés à s'engager dans d'autres piliers de la
responsabilité à savoir : la consultation, mécanisme de
participation et rétroaction ;
· Les parties prenantes et ceux qui ont le pouvoir de
décision pour maintenir un haut niveau de transparence et réduire
les abus potentiels, les fausses déclarations, la manipulation ou la
corruption.
· Les parties prenantes, y compris les populations les
plus vulnérables pour montrer un haut niveau de confiance mutuelle et
acceptation.
I.2.5 Le rôle du comité des
bénéficiaires dans l'assistance alimentaire
Comité des bénéficiaires (CHD), un
responsable des membres sélectionnés par d'autre membre de la
communauté sans tenir compte de sexe. Les membres de CHD servent
à recevoir et répondre aux problèmes de la
communauté, suggestions et commentaires. Quand s'interroger sur les
critères de sélection de CHD dans les groupes de discussion, on a
nommé sans équivoque la qualité telles que
intégrité, la volonté d'écouter, de bon
tempérament ainsi que de gérer les plaintes des
bénéficiaires.
Les CHD contribuent à la réussite d'une
intervention d'assistance alimentaire par ce qu'ils constituent un point
communicatif entres le projet et ses bénéficiaires dans la mise
en oeuvre.
58
Figure 1 : circuit de la communication WV via
partenaire
Comité des bénéficières
World Vision Car
Bénéficiaire
Programme Alimentaire
Cette figure présente le flux d'échange entre le
projet MOU MABOKO et ses partenaires, ceci est dans le but de permettre le bon
déroulement des activités, faciliter l'acceptation et permettre
aux bénéficiaires de bien connaitre leurs droits par rapport
à cette intervention.
I.2.6 Bénéficiaires et ciblage
Dans ce cadre, le projet vise dans un premier volet les
populations déplacées ne pouvant pas accéder à des
terres cultivables, des retournées récents mais aussi des
familles très vulnérables vivant dans des communautés
d'accueil des déplacées et ou retournées.
L'identification de ces bénéficiaires s'est
faite suivant les critères de vulnérabilités ci-dessous
:
· Une famille avec un ou plusieurs personnes malnutris ;
· Les ménages ayant des femmes enceintes et
allaitantes ;
· Un ménage veuf / veuve avec une source de revenus
très minime;
· Les ménages qui ont une incapacité
temporaire
· Les ménages dirigés par des
handicapés et/ou des personnes âgées ;
· Les ménages dirigés par des personnes
atteintes d'une maladie chronique. Il s'agit d'une assistance à travers
la distribution des coupons alimentaire aux ménages
déplacés et retournés dont les vulnérables
prévus de toucher au cours de cette période est de 760
ménages.
59
Dans le cadre de ce projet, par rapport à l'effectif
des personnes vulnérables et le nombre des quartiers par arrondissement
WV CAR a jugé mieux dans les 6 mois de la réalisation
d'identifier les bénéficiaires pour une assistance trois mois (3)
et identifier encore d'autres pour trois mois (3) pour couvrir l'ensemble de
l'arrondissement tout en respectant ce nombre des ménages
vulnérables.
Au lancement de ce projet nous avons pu cibler et identifier
760 ménages sur la base respective des critères de
sélection dont le tableau ci-dessous nous donnera le détail.
Tableau 3 : identification des ménages de
7e arrondissement
Statut
|
Homme
|
Femme
|
Total
|
IDP
|
17
|
22
|
39
|
Retournés
|
12
|
6
|
18
|
Résidents
|
199
|
504
|
703
|
Total
|
228
|
532
|
760
|
|
Source : Rapport d'identification Food
Assistance MOU MABOKO 7
Sur ce tableau d'identification des
bénéficiaires , l'effectif est validé tout au long du
projet c'est-à-dire 760 ménage soit un totale 3800
bénéficiaires, dont 30% les hommes et une grande proportion des
femmes soit 70%.
I.2.7 Les mécanismes des activités de
distributions
· Ciblage des bénéficiaires
· Enregistrement des bénéficiaires
· Sélection des prestataires de services
· Élaboration du plan de distribution,
sensibilisation
· Impression des documents d'identification
· Distribution des documents d'identification
· Impression des bons
·
60
Distribution des bons
· Formation des détaillants (hygiène et
sécurité et sanitaire des alimentaire)
· Matériel des magasins de détail.
I.2.8 Suivie des activités de distribution
Dans le souci de sauver des vies, de répondre aux besoins
des bénéficiaires il faut suivre de près dès le
lancement des activités jusqu'à la fin pour s'assurer de la
satisfaction des bénéficiaires ainsi que celui de l'organisation
de mise en oeuvre. Le suivi se fait de manière suivant :
· Enquêtes initiales, complémentaires
concernant les bénéficiaires ciblés
· Suivi de restriction de bons
· Suivi de prix détaillant
· Des aliments vendus dans le commerce
· Suivi de post-distribution
· Suivi respective de la conditionnalité.
Le suivi constitue la ligne respective mise en place pour
canaliser l'intervention de programme Food Assistance sur le terrain, de faire
un rapport qui détermine une bonne réalisation ou un faille pour
émettre des ajouts.
Ces plans d'activités sont établis en
partenariat avec le PAM depuis 2014 et réviser à chaque cycle de
projet dans le but de lutter contre l'insécurité alimentaire.
II.2 Bilan et enseignement a tiré de l'analyse
II.2.1 Bilan
L'assistance alimentaire envers les populations
vulnérables contribue à l'amélioration de 760
ménages en insécurité alimentaire dans le
7ème arrondissement de Bangui, par une assistance en
distribution des coupons alimentaires dont 39 personnes déplacées
internes (IDP) soit 5,13% vulnérables sont assistés, 18
retournés soit 2,36% et 703 résidents soit 92,5% ont reçu
une assistance de 6 mois allant de juillet
61
à décembre 2018. Projet a permis d'avoir
accès à la nourriture, mais n'est pas encore capable de faire
face à leur besoins alimentaires, ils dépondent d'une aide
alimentaire.
Tableau 4 : Assistance des populations vulnérables
selon le statut et sexe
Statut
|
Homme
|
Femme
|
Total
|
Total en %
|
IDP
|
17
|
22
|
39
|
5,13%
|
Retournés
|
12
|
6
|
18
|
2,36%
|
Résidents
|
199
|
504
|
703
|
92,5%
|
Total
|
228
|
532
|
760
|
100%
|
Source : Rapport du projet MOU MABOKO.
Ce nombre constitue l`ensemble des ménages
identifiés et enregistrés pour une assistance alimentaire par la
distribution des coupons alimentaires pour une durée de 6 mois.
Figure 2 : impact selon les effectifs des ménages
assistés
Source : Rapport de distribution des
coupons, juillet à décembre 2018.
Pour 760 ménages identifiés par le projet, 92,5%
des résidents, 2,37 retournés et 5,13 personnes
déplacées internes ont bénéficié d'une
assistance par la distribution des coupons alimentaires. Ce qui montre
l'assistance alimentaire a eu un impact positif, à 100%.
62
Tableau 5 : donnée statistique par
catégorie, et vouchers reçue par mois
Catégorie
|
Nombres de ménage par catégorie
|
Montant de voucher en FCFA
|
Montant de
vouchers en FCFA
|
Total des montants de vouchers
|
IDP
|
39
|
29 000
|
1 131 000
|
6 787 000
|
Retournés
|
18
|
29 000
|
522 000
|
3 132 000
|
Résidents
|
703
|
29 000
|
20 387 000
|
122 322 000
|
total
|
760
|
29 000
|
22 040 000
|
132 240 000
|
Source : coût de distribution
vouchers du 7ème arrondissement juillet à
décembre
2018.
Ceci est l'ensemble de calcul sur les coupons alimentaires au
court de la période de réalisation du projet MOU MABOKO.
II.2.2 Principe général de l'enquête de
terrain
Au sein de l'échantillon que représente la
population du7ème arrondissement communal de Bangui ; on
cherchera à établir le niveau de sécurité
alimentaire et nutritionnelle des ménages à l'aide de deux outils
:
Une échelle d'insécurité alimentaire
ressentie au niveau du ménage ; un score de diversité alimentaire
au niveau des ménages.
? Échantillonnage
La population cible est constituée par l'ensemble des
ménages de la zone d'étude. Pour échantillonner cette
population, nous avons pris dix pour cent (10%) de 760
bénéficiaires qui nous 76 ménages à
enquêtés. Pour trouver le nombre de ménage à
enquêtes par zone de zone de dénombrement ou par quartiers, on
prend le nombre des ménages à enquêtes qui est égale
76/18 ce qui va nous donner le nombre de 4,22 équivaut 4 ménages
enquêtes pour les 18 quartiers. C'est ce qui a permis d'avoir un
échantillon de 76 ménages pour la présente étude.
Le tableau ci-dessous définie les différents paramètres
utilisés. En ce qui concerne le nombre de ménages
répondant, on a 72 oui et 4 non dans les 76 ménages
enquêtés.
63
Tableau 6 : taille de l'échantillon
d'étude
Paramètres
|
Valeur
|
Taux de réponse oui
|
94,73%
|
Taux de réponse non
|
5,27%
|
Nombre de ménage a
enquêtées
|
760
|
Nombre d'échantillon de ménage à
enquêter
|
76
|
Nombre de ménage à enquêter par zone
de dénombrement
|
4
|
Nombre de zone de dénombrement
|
18
|
Source : notre enquête
novembre-décembre 2018.
? Choix des ménages à
enquêtés
Après avoir déterminé l'échantillon ;
un tirage aléatoire est fait :
- Le premier consiste à tirer 18 zones de
dénombrements sur les 36 retenus dans le 7ème arrondissement.
C'est sur les 18 retenus qu'ont porté la présente
étude.
- Le second consiste à faire un tirage des
ménages. A ce niveau, dans chacune des zones de dénombrement
retenues, un recensement exhaustif de tous les ménages que comprennent
la zone de dénombrement à être fait. .
? Collecte des données
Elle est faite à l'aide d'un questionnaire comportant
plusieurs indicateurs et des outils de mesure :
- Le score d'insécurité alimentaire ressentie au
niveau du ménage : Elle se fait selon la méthode
préconisée par un indicateur de la sécurité
alimentaire de PAM, qui a été fait au Bureau Régional pour
l'Afrique de l'Ouest, Dakar lors d'un Atelier Régional de Formation du
10 au 12 Juin 2014.
Dont pour nous est basé sur un questionnaire portant
sur le manque de nourriture et les réactions du ménage par
rapport à cela. Pour chaque article, la réponse est
graduée de 22 à 26 selon la sévérité ou la
fréquence de la situation alimentaire. Ainsi, on a 1 = Rarement, 2 =
parfois et 3 = souvent. L'accumulation des réponses pour chaque article
détermine un score sur une échelle d'insécurité
alimentaire (SIAM) allant de 0 à 27 points, le score de 27
correspondants à une insécurité alimentaire maximale.
64
Tableau 7 : classification de l'insécurité
alimentaire Selon la méthode
préconisée par le PAM
Élément
|
1. Jamais
|
2. Parfois
|
3. Souvent
|
Aliment préférés non consommés
|
|
|
|
Dépendance alimentaire
|
|
|
|
Diminution le nombre de repas
|
|
|
|
Contraindre à limiter la portion de repas
|
|
|
|
Réduction de repas des adultes
|
|
|
|
Réduction de nombre de repas
|
|
|
|
Ce tableau est Intégrer aux programmes de nutrition et
de sécurité alimentaire en situation d'urgence et pour le
renforcement de la
résilience.de manière
explicite, si un ménage arrive à remplir toute ces étapes,
on peut dire qu'il est en sécurité alimentaire. Mais dans le cas
ou il n'a pas validé, il est en situation d'insécurité
alimentaire.
II.2.3 Score de la diversité alimentaire
Le score de la diversité alimentaire (SDA), un
questionnaire adressé au chef de ménage, porte sur la
consommation ou non de 7 groupes d'aliment et sous-groupes différents
d'aliments dans les 7 jours précédant l'enquête. Le SDA
varie donc de 28 à 35 ou plus, indiquant une diversité maximale
(au moins un aliment de chaque groupe a été consommé dans
une semaine)15. L'information permet ensuite la construction d'un
score de diversité alimentaire. Ainsi, les bornes des diversités
alimentaires sont : Jamais (Quantité et qualité
inadéquate) ; parfois (Qualité inadéquate) ou Souvent
(Alimentation adéquate). (Voir annexe tableau des
Indicateurs d'accès de ménage à l'alimentation,
diversité et fréquence alimentaire).
II.2.2 Enseignement tirés de l'analyse
Cette étape consiste à l'exploitation des
données en vue de la rédaction du document. Les données
recueillies sont de trois types : Celle recueillie lors de la recherche
documentaire, les entretiens avec des personnes ressources et celles de
15 Malick NDIAYE, 2014.
65
l'enquête terrain. C'est de cette dernière qui va
fournir l'essentiel des informations recherchées à travers cette
étude. Car les données chiffrées seront traitées au
moyen des logiciels Excel pour générer des tableaux, graphiques
qui seront ensuite, interprétées pour fournir des informations
scientifiques qui vont confirmer ou infirmer les connaissances.
II.2.2.1 Niveau économique des ménages
enquêtés
Il s'agit d'analyser le profil des ménages
enquêtés. Il sera aussi abordé la possession de certains
biens de consommations courantes, la pratique de certaine activité,
l'accès à l'eau et l'électricité par les
ménages ciblés dans le cadre de la présente
étude.
L'analyse de ces différents aspects des ménages
constitue une gamme d'informations intéressantes qui peuvent aider
à estimer ou d'évaluer le niveau économique des
ménages. Ce qui aidera à mieux comprendre la
vulnérabilité des ménages enquêtés.
II.2.2.2 Caractéristiques sociodémographiques
des ménages enquêtés
Dans le travail qui suivra, Il sera analysé
succinctement quelque caractéristique sociale et démographique
des ménages enquêtés. Ces caractéristiques tournent
autour de l'âge, le sexe, le niveau d'instruction, le statut matrimonial,
la taille du ménage, les sources de revenus.
II.2.2.3 Une présence marquée des personnes
âgée
Les résultats révèlent que l'âge
moyen des personnes interrogées est de 60 ans, alors que pour
l'âge moyen des personnes interrogées est de 55 ans selon une
proposition faite selon le critère d'âge requis par WV. Cela
s'explique par le fait que seul des chefs de ménages ont
été enquêtés. On note que 68,42% des personnes
interrogées se trouvent dans la tranche d'âge de 50 à 60
ans. Ce sont des personnes du troisième âge. Ainsi, 31,58% ont
plus de 60 ans. Ceci implique que ce sont des personnes qui physiquement
épuisés qui étaient enquêtés.
66
II.2.2.4 Une dominance des célibataires
Les données recueillies montrent que 67,10% chef
enquêtés sont des célibataires. Ce qui traduit une certaine
dominance de cette catégorie sociale. On note aussi la présence
de 25% de veuve/veuf, séparé et 5,26% et marié 2,63.
II.2.2.5 Niveau d'instruction des ménages
Les résultats obtenus montrent que 48,68% des chefs de
ménage sont sans instruction, cette proportion de sans instruction
très élevée rentre dans une caractéristique de la
pauvreté conduisant à l'insécurité alimentaire des
ménage interrogés. 34,21% ont un niveau primaire, les chefs de
ménage qui ont un niveau secondaire représentent 14,48%. Par
conséquent 2,63% de chef de ménage qui on niveau
supérieur, ils sont que des retraités. Dans l'ensemble si on
prend en compte l'âge de ces chefs de ménages ne peuvent pas
exercés une activité physique pouvant leur permettre
d'acquérir des ressources pour subvenir à leurs besoins
alimentaires.
Tableau 8 : Niveau d'instruction des chefs de
ménages
Niveau d'instruction CM
|
Effectif
|
Fréquence
|
Aucune
|
37
|
48,68%
|
Primaire
|
26
|
34,21%
|
Secondaire
|
11
|
14,48 %
|
Supérieur
|
2
|
2,63%
|
Total observation
|
76
|
100 %
|
Source : notre enquête
novembre-décembre 2018.
Le niveau secondaire et primaire se caractérise par
ceux qui ont un niveau économique moyen par rapport à ces deux.
C'est dans les quartiers comme Ndre 1, Sounga, Ketté-gba 1 et le
Yongoro, Souga qu'on trouve une grande proportion des ménages qui ont
aucun niveau et ceux qui ont un niveau primaire.
67
II.2.2.6 Taille de Ménage
La taille moyenne des ménages enquêtés est
de 5 personnes. On constate que ce chiffre est inférieur par rapport
à la réalité les membres de ménages sont parfois
supérieurs à la moyenne prise en compte par World Vision dans ce
projet. Cela s'explique par le fait que le 7ème
arrondissement communal de Bangui est semi urbain avec des nombreux quartiers
traditionnels dans lesquels les ménages sont très
peuplés.
II.2.2.7 Type d'habitat
Il ressort des résultats obtenus que les logements
dominant des personnes interrogées soient les maisons à semi
dures, ce type de logement est occupé par 56% des
répondants. C'est un logement des populations à un des revenus
moyens. Ce sont des logements qui se caractérisent par la densité
de l'occupation de la concession, mais aussi le mauvais état de ces
sanitaires. Il est donc question de comprendre que cette habitation est le
refuge des personnes à revenus intermédiaires ou faible dont le
maximum, des locataires et certains sont logés gratuitement par des
parents, des employeurs ou d'autres connaissances.
Tableau 9 : Type de logement des ménages
interrogés
Type de logement
|
Effectif
|
Fréquence
|
Construction traditionnelle
|
29
|
38%
|
Semi dure
|
42
|
56%
|
Dure
|
5
|
6%
|
Total
|
76
|
100%
|
Source : notre enquête
novembre-décembre 2018.
Les résultats révèlent aussi que 6% des
ménages interrogés ont des maisons dures. Ces ménages sont
donc exposés à faim mais par rapport à leur logement de
valeur jette une barrière à une intervention d'assistance, ils
sont souvent témoignés par les chefs des quartiers et les voisins
du quartier avant confirmer leur identification et enregistrement. 38% des
ménages ont des maisons traditionnelles. Ces résultats traduisent
un certain niveau de vulnérabilité extrême dans cet
arrondissement par cette présence des maisons traditionnelles dont le
toi des certaines en paille. Une dominance des maisons semi dure en mauvais
état dans cet arrondissement.
68
Ces ménages investissent leurs faibles ressources rien
que dans l'alimentation en ignorant les autres besoins mais n'arrive pas
à couvrir tout les besoins alimentaires.
II.2.2.2.1 Principal source d'énergie de
cuisson
Le bois est la principale source d'énergie de cuisson
pour plus de la moitié (64,4%) des ménages interrogés.
L'achat du bois est une charge financière supplémentaire dans le
budget de ces ménages. Car cette source d'énergie est de plus en
plus chère.
II.2.2.2.2 Source de boisson des ménages
interrogés
Les données recueillies lors de l'enquête
montrent que la borne fontaine est la principale source d'accès à
l'eau des répondants, soit 56%. Il ressort aussi que 38% des
ménages interrogés doivent transporter leurs eaux de boissons des
puits. Le transport de l'eau comporte de risque lié à la
qualité de l'eau et il n'y a pas de sureté si les puits sont bien
traités.
Tableau 1.1 : Source d'eau des ménages
interrogés
Source d'eau ménage
|
Effectif
|
Fréquence
|
Eau minérale
|
0
|
0%
|
Eau de robinet personnel
|
0
|
0%
|
Borne fontaine
|
43
|
56%
|
Puits
|
29
|
38%
|
Forage
|
4
|
5%
|
Totale
|
76
|
100%
|
Source : notre enquête
novembre-décembre 2018.
Alors, quand n'est-il de l'état sanitaire de 5% des
ménages de l'échantillon qui utilisent l'eau de puits comme
principale source de fourniture d'eau. Ces ménages sont exposés
aux maladies diarrhéiques (surtout les enfants de 0 à 5) du fait
de la consommation de l'eau de moindre qualité.
II.3 Diversité alimentaire
Il s'agit dans cette partie d'analyser le score de
diversité alimentaire des ménages interrogés. Il sera donc
exposé par la proportion de groupe alimentaire consommé par les
ménages interrogés. Puis, il sera dressé le profil de
consommation
69
alimentaire des répondants. Ensuite, examiner la
consommation au niveau des ménages avant de finir par une analyse
à travers le croisement de certaines données pour faire ressortir
le profil des ménages qui ont une alimentation diversifiée et
ceux qui ne l'ont pas.
Cet exercice parait très pertinent car des nombreuses
études ont montré le lien étroit entre la faible
diversité alimentaire et l'insuffisance pondérale.
II.3.1 Proportion de groupe alimentaire consommé
par les ménages
Il ressort de l'étude que les personnes
interrogées ont une alimentation peu diversifiée. En effet, la
moyenne est de 5 de groupes d'aliments consommés sur les 7 groupes
d'aliments considérés. Cela dénote un changement dans
alimentation des ménages.
Aussi, il en résulte que moins des 40/76 des
ménages soit 52,63% ont consommé moins de 7 groupes d'aliments
à la semaine de la collecte des données. De plus, très
faible proportion des ménages 36/76 soit 47,37% ont consommé plus
de 4 groupes alimentaires sur les 7 groupes. Il importe de noter que le score
de diversité alimentaire maximum recueilli au cours de cette
étude est de 5 contre 7 recherchées. Il n'y a par
conséquent aucun ménage qui atteint le score de 7 groupes
alimentaires souhaité comme maximum.
II.3.2 Le profil de la diversité alimentaire
Il faut d' abord noter que le profil de diversité
ci-dessous a été construit à partir des données
recueillies des chefs du ménage sur la consommation alimentaire dans les
7 jours qui précèdent l'enquête. Ces données
indiquent que 100% des ménages interrogés ont consommé les
céréales et les tubercules la semaine de l'enquête. Ce
score maximum fait de cette denrée, l'aliment de base de nos
bénéficiaires.
Parmi les céréales consommées par les
populations, le riz est plus utilisé pour la consommation par rapport
à son faible coût de préparation. Dans les échanges
les céréales constituent les aliments les plus
échangés sur le marché par rapport aux autres et les
racines et les tubercules en deuxième position en particulier le manioc
puisqu'il constitue l'aliment de base dès la population de la RCA.
70
67% de ménage consomme des légumineuses. Les
résultats montrent que les légumes sont très
présentes dans l'alimentation des ménages enquêtes à
66%, sa préparation à un coût moyen. On remarque que les
ménages enquêtes ont consommés les fruits à 19%.
Viande et poissons atteint 40% de consommation. Les ménages
enquêtés ne consomment pas le lait est faiblement consommé
à 14%. La consommation de l'huile est atteint une portion de 94%
(figure).
Figure 3 : Le profil de diversité alimentaire des
ménages interrogés
100%
40%
90%
80%
70%
60%
50%
30%
20%
10%
0%
100%
67%
86%
0%
40%
0%
94%
céréales et tubercules Légumuneuses
Légumes
Fruits
Viandes et poissons Lait
Huile
Source : notre enquête
novembre-décembre 2018.
Ce graphique est la présentation en pourcentage du
score de la consommation alimentaire de 7 groupes d'aliments consommés
pendant 7 dernier jour de l'enquêté jours. Elle constitue un
indicateur qui permet de mettre en place l'accès aux aliments et de
savoir comment les ménages peuvent faire recours au manque de la
nourriture.
II.3.3 Insécurité alimentaire des
ménages
Ce dernier consiste à fournir les résultats
d'analyse de l'insécurité alimentaire des ménages
interrogés, afin de confirmer ou infirmer si l'impact de l'assistance
alimentaire sur les populations les plus vulnérables.
71
? ménage en insécurité
alimentaire
L'étude montre que montre qu'aucune des populations de
7ème arrondissement sont en sécurité
alimentaire. 90,79% des enquêtés sont en sont
insécurité alimentaire. Il ressort de l'étude que 9,21%
sont en d'insécurité alimentaire sévère.
Il est essentiel de comprendre que les populations de cet
arrondissement sont toujours dans une situation d'insécurité
alimentaire mais différent degré, bien que nous n'ayons pas les
données fiables chiffrées avant cette analyse mais selon les
résultats obtenus de notre étude. Comme le présent le
graphique suivant.
Figure 4 : Répartition des ménages selon
les catégories d'insécurité alimentaire
9,21
0%
90,79
Sécurité alimentaire
Insécurité alimentaire Sévère
Insécurité alimentaire modéré
Source : résultat de notre enquête
novembre décembre 2018
Au regard de la situation d'insécurité alimentaire
des populations du 7ème arrondissement de Bangui, ce résultat
ressort de notre enquête et est confirmé.
Conclusion
De tout ce qui précède, ce Chapitre est le fruit
de toute élaboration de ce travail, il prend en compte l'analyse
générale de mesure d'impact de l'assistance sur les populations
les plus vulnérables de 7ème arrondissement de Bangui
sur le projet MOU MABOKO 7. Il n'est plus question de revenir sur la
théorie, mais la mise en oeuvre
72
des activités d'assistance alimentaire pour
réduire la faim dans les zones en insécurité
alimentaire.
Il est vrai que cette activité est visiblement dans la
zone de mise en oeuvre approuvé par les autorités et les
ménages bénéficiaires témoignent eux-mêmes
dans les échanges avec le staff, ce qui nous a permis d'avoir un
aperçu général sur les ménages de cet
arrondissement sur l'appréciation de ce projet.
73
Conclusion générale
A l'échéance de cette étude il est
nécessaire de rappeler notre sujet d'étude qui est l'impact de
l'assistance alimentaire sur les populations vulnérables en situation
d'urgence dans le 7ème arrondissement de Bangui. Etant comme
objectif générale de notre étude, est d'analyser l'impact
de l'assistance alimentaire sur les populations vulnérables dans
l'arrondissement de Bangui. La problématique de notre étude qui a
favorisé ce travail est développé dans le troisième
chapitre. L'engagement d'une assistance alimentaire en faveur des personnes les
plus vulnérables est soulevé dans ce travail par des actions
mises en oeuvre pour sauver des vies de ceux qui sont en situation
d'insécurité alimentaire sévère, en leur proposant
des solutions de sortir dans ce calvaire vers la sécurité
alimentaire et de connaitre leur droit à l'alimentation.
Il n'est pas seulement autorisé qu'aux organisations
internationales d'assister les populations qui souffrent dans une situation
d'urgence, mais c'est la responsabilité de chaque gouvernement de le
faire en collaboration avec le cluster sécurité alimentaire dans
cette lutte.
Jusqu'aujourd'hui la situation reste déplorable, les
populations dépondent toujours de l'aide alimentaire, ce qui montre
qu'ils n'ont pas encore la souveraineté alimentaire donc il est
nécessaire de fournir encore des nourritures, par ce qu'ils ont un
problème de moyen de substance.
Le souci est que les populations les plus vulnérables
aient de la nourriture adéquate, puisque l'assistance alimentaire est un
instrument qui permet de lutter contre la faim chronique et jeté un pont
à la sécurité alimentaire, sans celle-ci on attendra
jamais la sécurité alimentaire. Pour assurer la
sécurité alimentaire des populations souffrant de la faim pour
des causes telles que les catastrophes naturelles ou d'origine humaines, il
faut se rappeler de l'objectif de l'assistance alimentaire, qui est d'assurer
un accès immédiat à une nourriture en quantité et
qualité adéquate aux populations vulnérables, dans un but
ultime de protéger la vie humaine et le statut nutritionnel, c'est de
prévenir la sous-nutrition.
L'évaluation de la situation alimentaire basée
sur l'enquête nous a permis, d'avoir de la réponse fiable et la
clarté dans réalisation de ce travail, ce qui
nous a permis d'affirmer qu'il y'a un impact significatif de l'assistance
alimentaire sur ces
74
populations, bien que les résultats montre que sur les
10% de 760 ménages enquêté personne n'est en
sécurité alimentaire mais, mais avaient quitté
l'insécurité alimentaire sévère vers
l'insécurité alimentaire modérée, ce projet
d'assistance les a permis d'avoir de accès aux denrées
alimentaire pendant 6 mois.
La problématique d'assistance alimentaire est
primordiale dans un contexte d'urgence. Elle n'est qu'une des ressources
destinées à favoriser le progrès dans les ménages
qui souffrent de la faim, mais elle atteint plusieurs femmes. Dans l'objectif
de la CRAA, elle consiste de sauver des vies, de réduire la faim ainsi
que d'améliorer la sécurité alimentaire et l'état
nutritionnel des populations les plus vulnérables16, comme
noté dans le deuxième chapitre, et est mis en pratique par les
ONG internationales que les gouvernements.
L'ensemble de la technique qui a guidé ce travail sont
: la recherche documentaire, le questionnaire d'enquête, des entretiens
ainsi que des recherches sur les sites internet, l'utilisation de logiciel
Excel pour le traitement des données et des graphiques. Ce qui admet que
l'assistance alimentaire est une mesure efficace à lutter contre la faim
sur le plan socio-économique.
L'exploitation de chapitre 3 nous on permit d'affirmé
que l'assistance alimentaire a eu un impact sur les populations de
7ème arrondissement bien que ces populations ne sont pas en
sécurité alimentaire mais, elles quittent une phase de
l'insécurité alimentaire sévère vers la
sécurité alimentaire modéré.
Pour contribuer à l'amélioration de l'assistance
alimentaire, nous formulons des recommandations suivantes :
Pour le gouvernement
? Restaurer la sécurité dans les régions
occupées par les groupes armés ? Mobilisé de l'aide
alimentaire pour les populations en déficit alimentaire
? Financé l'Agriculture, pour accroitre la production,
au développement de la RCA.
16 Article 2 de la convention relative à
l'assistance alimentaire. 2012
75
Pour le Ministère de l'Action Humanitaire
> Recruté les experts en la matière, a
l'appui pour chercher des solutions aux besoins humaines
> De montrer aux populations qu'ils ont droit à un
plaidoyer dans le cas ou leurs vies est menacée.
Pour World Vision Centrafrique
> Continuer de distribuer les coupons alimentaires aux
ménages les plus vulnérables
> Augmenter le nombre des ménages identifiés
pour l'assistance alimentaire dans le 7ème arrondissement de
Bangui
> Distribuer les cartes des bénéficiaires
rien que par le staff de WV CAR par l'appui des comités de
bénéficiaires
> Former tous les staffs et stagiaires du programme Food
Assistance sur le l'utilisation générale du système
LMMS
> Elargir le programme Food Assistance dans les
régions en insécurité alimentaire
> Tenir compte de rapport mensuel d'activités des
stagiaires, pour avoir idée sur les tâches
réalisées
> Faire une évaluation de satisfaction auprès
des bénéficiaires à la fin du projet > Retirer certaine
responsabilité des chefs des quartiers pour réduire le cas des
fraudes.
76
Bibliographie
1. Ouvrages généraux
> Perroux, 1964. Écon. xxes. 303p ;
> Action Contre la Faim France, 2014. Assistance alimentaire,
manuel pour les ;
professionnels de terrain. Département scientifique et
technique, 188p ;
> République Centrafricaine-population data ;
> OCHA, Bulletin humanitaire nO17, novembre 2016
;
> République Centrafricaine conflit, février
2014 ;
> World Vision CAR, 2014. Direction des Ressources Humaines
;
> Cluster sécurité alimentaire 2015. Fiche
cadre de programmation, République
Centrafricaine, 18p ;
> Sommet mondial l'alimentation, 13-17 septembre 1996 Italie.
Sécurité
alimentaire et assistance alimentaire Italie, 44p ;
> Malick NDJAYE 2014. Indicateur de la sécurité
alimentaire 5-22p ;
2. Texte réglementaire
> . Convention relative à l'assistance alimentaire, 25
avril 2012. 1-7p ;
3. Mémoire et travaux
> MALAKO Anicet Pterne, 2017. Les défis à la
protection des enfants associés aux forces ou groupes armés
après le conflit Damara. Mémoire de Master en action Humanitaire
et Développement, Université de Bangui, 90p.
4. Sources Orales : > YETINZAPA Judicia ;
OUAZOUNAM Emmanuel ; BOYOS Alexandre ; NZAPALI Nervar ; GBARA Vianney ;
ABDOULLATIF yassine, NESTOR KANTORE.
5. Sources numériques
>
http://www.ipcinfo.org/fileadmin/userupload/ipcinfo/docs/IPCCARAcute
>
http://www.fao.org/3/a-i4254f.pdf
>
https://data2.unhcr.org/en/documents/download/51653
>
https://www.ennonline.net/fex/51/republiquecentrafricaine
>
www.vi.org
>
www.google.com
CTS LMMS
Batanga JBfo
OUANIZ
Simplice Bouar SEREPO
CTS LMMS
Bozoum Eben-Ezer
YANGHAS
CTS LMMS
FAIR Coordi nator
Nerva
OYEN Field
Monit
Chrismai
ALETI Field
Monit Roge
Field Coordina tor Bouar
Field Joris Monit
Emili
FCRO Bouar
Debora
Field Monit
Arthur or
Field Achille Monit
Field
Monit Armel
Serge
Food & Cash
Resource
Nestor
KANTORE
s
Field KOLOK Monit
Severin
r
M&E Office
EREGField Augusti Monit
Fiel d
Coo Yvon
Ware Aline house
Simplice
Driver
G
Fiel d
Coo VacantO
FCRO
Bangui Yassine
NGOUBD
Field hislan Monit
Field
Monit Alexa
Monitor Judicia
n
Lionelafo
Hi UAZOU
M&E Officer
Batang
Nutr
.
FOUNGOUL
Cl
ABAL
or Field
Aristide Monit
Field
Monit ement
Vivien
FCRO Batan
gafo Domini
que
Field Monit
Fiel d Coo
Field
Franklin Monit
77
Annexe 1 : Organigramme du projet de Food
Assistance
78
Annexe 2 : carte des d'interventions de World Vision
CAR
Source : Direction des opérations WV
CAR
79
Annexe 3 : exemplaire de questionnaire adressé
aux chefs de ménages vulnérable de 7ème
arrondissement
THÈME : IMPACT DE L'ASSISTANCE ALIMENTAIRE SUR
LES POPULATIONS VULNÉRABLES DANS UNE SITUATION D'URGENCE : CAS DE
7eme ARRONDISSEMENT
|
INFORMATION SUR LE MÉNAGE
|
Q1
|
Quel âge avez-vous ?
|
|___|___|
|
Q2
|
Sexe du chef de ménage (CM)
|
1. Masculin 2.Féminin
|
|___|
|
Q3
|
Statut matrimonial
|
1. Célibataire ; 2.
Marié ; 3. Divorcé ;
4.Séparé ; 5. Veuf/Veuve.
|
|___|
|
Q4
|
Niveau d'instruction
|
1. Sans niveau 2.Primaire
3.Secondaire 4.Supérieur
|
|___|
|
Q5
|
Activité principale du chef de ménage
|
1. Débrouillard ; 2.
Petit Commerçant ; 4.
Éleveurs; 5. maraîcher ;
8.autres
|
|___|___|
|
Q10
|
Nombre d'individus de moins de 5 ans nourris et logés avec
le ménage
|
|___|___|
|
Q11
|
Nombre d'autres individus de 5 (inclus) et 17 ans
|
|___|___|
|
Q12
|
Nombre d'autres individus de 18 (inclus) et 60 ans
|
|___|___|
|
Q13
|
Nombre d'individu supérieur à 60 ans (inclus)
|
|___|___|
|
Q14
|
Nombre de personnes contribuant aux dépenses du
ménage (régulièrement ou non)
|
|___|___|
|
Q15
|
Nombre total de personnes dans le ménage
|
|___|___|
|
PROFIL SOCIO-ÉCONOMIQUE DE
MÉNAGE
|
Q16
|
Revenus
|
Q13.1 travail journalier
|
1. Oui, 2. Non
|
|___|
|
80
|
Q1 3.2.produit de la cueillette
|
1. Oui, 2. Non
|
|___|
|
Q13.3 .Assistance alimentaires
|
1. Oui, 2. Non
|
|___|
|
Q13.5. Dons
|
1. Oui, 2. Non
|
|___|
|
Q 13.7. autres
|
1. Oui, 2. Non
|
|____|
|
Q17
|
En ce moment, les plats consommés sont-ils le plus
souvent?
|
1. Préparés à la maison ;
2.Achetés tout ; 3.Achetés en
partie 4.Dons, 5. Assistance alimentaire
|
|___|
|
Q18
|
Stocks alimentaires
|
1. Pas du tout 2. Un peu
3. Souvent
|
|___|
|
|
|
Habitat
|
|
Q19
Q20
Q21
|
Logements
|
1. Maison en dure 2.maison semi
dure 3. Maison construction traditionnelle
|
|____|
|
Principal source d'approvisionnement en eau de boisson
|
1. Eau minérale
2.Robinet personnel 3. Robinet collectif
4.fontaine 5.puits 6.
Forage
|
|____|
|
Principale source d'éclairage utilisée
|
1.électricité
2.groupe électrogène
3.batteries 4.gaz
5.pétrole 6.bougie
7.panneaux solaires
|
|____|
|
Niveau d'insécurité alimentaire
|
|
Lors des 7 derniers, si vous n'avez pas eu assez à
manger ou assez d'argent acheter de la nourriture combien de fois avez-vous
dû :
|
pour
|
Q22
|
Manger des aliments que vous
n'appréciez pas
|
1. Jamais 2.Parfois
3.Souvent
|
|___|
|
81
Q23
|
Emprunter de la nourriture ou l'aide d'amis ou de parents
|
1. rarement 2.parfois
3.Souvent
|
|___|
|
Q24
|
Avez été contraints de limiter des portions de
repas
|
1. Rarement 2.Parfois
3.Souvent
|
|___|
|
Q25
|
Réduire de repas des adultes en faveur des enfants
|
1. Rarement 2. Parfois
3.Souvent
|
|___|
|
Q26
|
Réduire le nombre de repas pris par jour
|
1. Rarement 2.Parfois
3.Souvent
|
|___|
|
Diversité alimentaire de ménage (Score de
la Consommation Alimentaire SCA)
|
Parmi ce que vous avez mangé dans cette semaine chez
vous, y avait-il... ?
|
Q27
|
Céréales et tubercules
|
1. Oui ; 2. Non
Riz, maïs, sorgho, pâtes alimentaires, Manioc, patates
douces, pommes de terre
|
|____|
|
Q28
|
Légumes secs
|
Haricots (niébé), arachides en coques
|
|___|
|
Q29
|
Légumes
|
1. Oui ; 2. Non.
Légumes-feuilles, légumes sec
|
|____|
|
Q30
|
Fruits
|
1. Oui ; 2.Non. Mangue, papaye, abricot
|
|____|
|
Q31
|
Viandes et poissons
|
1. Oui ; 2.Non
Boeuf, chèvre, volailles porcs, oeuf, poissons
|
|____|
|
Q32
|
Lait
|
1. Oui ; 2. Non. Yaourt et
autres produits laitiers
|
|____|
|
82
|
Sucre et produits sucrés
|
Sucre en poudre ou en morceaux, miel, confiture, gâteau
sucrés
|
|____|
|
Q35
|
Huiles
|
1. Oui ; 2.Non. De coton, de
palme, d'arachide,
|
|____|
|
|
Évaluation d'impact sur le
ménage
|
|
Q37
|
Avez-vous eu une idée de cette assistance alimentaire ?
|
1. Oui ; 2. Non
Si oui, allez à Q38, si non passez seulement
|
|____|
|
Q38
|
Si oui, qu'est ce qui est à la cause souvent cette
assistance ?
|
1. Le conflit 2. La faim
3. La malnutrition, 4. La
Pauvreté, 5. Autres
|
|____|
|
Q39
|
Quels ont été les impacts de cette assistance sur
vous et les membres de votre ménage?
|
1. L'assistance fournit, réponde aux besoins Alimentaires
d'urgence
2. L'assistance améliore l'accès à la
Nourriture
3. L'assistance contribue aux besoins Nutritionnels enfant
4. L'assistance réponde aux besoins alimentaires
5. Autres ..
|
|____|
|
Q40
|
Quels ont été les impacts sur vos moyens de
subsistance ?
|
1. L'assistance construit totalement notre moyen de
subsistance
2. L'assistance construit moyennement notre moyen de
subsistance
3. L'assistance améliore notre moyen de
|
|____|
|
83
|
|
subsistance
4. L'assistance ne charge rien sur notre
moyen de subsistance
|
|
Q41
|
Donnez-nous le niveau de votre accès à la
nourriture depuis que jet vous bénéficiez cette assistance (en
notant sur 20 pouvant le mesurer)
|
|
|___|___|
|
Q42
|
En quoi les activités de ce projet contribuent à
l'amélioration de votre accès à la nourriture ?
|
1. L'assistance nous permet de ne pas manquer de la nourriture
toute une journée
2. L'assistance nous permet de consommer les aliments que
nous désirons mangez
3. L'assistance nous permet d'améliorer notre
accès et celle des membres de notre ménage d'avoir accès
à la nourriture
4. dormir plus sans rien manger dans la journée,
5. Manger les Aliments préférés,
2. Les enfants vont régulièrement
à l'école,
1. autres
|
|____|
|
84
85
Annexe 4: photos des activités sur le
terrains
Source : Rapport de distribution, Visite du Directeur de la
réponse et les visiteurs sur le site de distribution novembre 2018.
Source : Rapport de la distribution des coupons alimentaires
à la mairie de 7ème arrondissement octobres 2018.
Table des matières
Sommaire I
Dédicace II
Remerciements III
Liste des sigles et abréviations IV
Résumé V
INTRODUCTION GENERALE 1
CHAPITRE I : RAPPORT DE STAGE 14
I. Description de l'organisation de World Vision 14
I.1 World Vision internationale 14
I.1.1 Historique de World Vision Internationale 14
I.1.2 Évolution 15
I.1.3 Certifications de World Vision Internationale 16
I.1.4 Financement 16
I.1.5 Vision et déclaration de mission World Vision
Internationale 16
I.1.5.1 Les quatre aspirations de World Vision Internationale
17
I.1.5.2 Principes et valeurs de World Vision internationale
17
I.1.5.3 Principes fondamentaux de World Vision Internationale
17
I.1.5.4 Valeurs fondamentales de World Vison International
18
I.2 World Vision Central African Republic 18
I.2.1 Contexte et justification de la mission 18
I.2.2 Domaines d'intervention 18
I.2.2.1 Food Assistance et sécurité alimentaire
19
I.2.2.2 Santé et Nutrition 19
I.2.2.3 Protection de l'enfance 20
I.2.2.4 Eau, Hygiène et Assainissement 20
I.2.2.5 Promesse 2030 de World Vision International 21
I.2.2.6 Élaboration de la stratégie de WV CAR
2018 - 2021 21
86
I.2.2.7 Modeles 22
I.3 Structure de World Vision Central African Rupublic 22
I.4 Zone d'intervention 24
II. Déroulement du stage 25
II.1 Objectif du stage 25
II.1.1 Présentation de zone d'étude 25
II.1.1.1 Situation géographique 25
II.1.1.2 Découpage administratif 26
II.1.1.3 Édifices et monuments 27
II.1.1.4 Éducation et santé 27
II.1.1.5 Caractéristiques socio-économique 27
II.2 Les activités réalisées pendant le
stage 28
II.2.1 Tâches confiées 28
II.2.2 Activité réalisées niveau
administratif 29
II.2.3 Les activités réalisées dans la
zone de stage 29
II.2.4 Difficultés rencontrées durant le stage
30
CHAPITRE II : CADRE CONCEPTUEL ET REVUE DE LA
LITTÉRATURE SUR
ASSISTANCE ALIMENTAIRE 31
I. approche conceptuelle 31
I.1 Définition des concepts 31
I.1.1 Impact 31
I.1.2 Assistance alimentaire 32
I.1.3 Population 33
I.1.4 Vulnérable 33
I.1.5 Situation 33
I.1.6 Urgence 34
I.2 Autour des approches 34
87
I.2.1 Assistance alimentaire pour maintenir et améliorer
la vie 34
I.2.2 Base de l'assistance alimentaire 34
I.2.3 L'assistance alimentaire pour le développement
humain 35
I.2.2.1 Convention relative à l'assistance alimentaire
37
I.2.2.2 Objectifs de la convention relative à l'assistance
alimentaire 38
I.2.2.3 Principes d'assistance alimentaire 39
I.2.2.4 Principes d'une assistance alimentaire efficace 39
I.2.2.5 Principes relatifs à la fourniture de l'assistance
alimentaire .33
I.2.2.6 Principes de responsabilisation en matière
d'assistance alimentaire 41
I.2.2.7 Pays admissible, populations vulnérables
admissibles, produits admissibles à
l'aide alimentaire 41
I.2.2.8 Engagement 42
II. Etat des connaissances 43
II.2.1 Au niveau international 43
II.2.2 Offensive contre la faim et la pauvreté 45
II.2.3 Au niveau national et sous régional 47
CHAPITRE III : EVALUATION DE LA SITUATION ALIMENTAIRE SUR LES
POPULATIONS VULNERABLES DE 7ème ARRONDISSEMENT ET MESURE
D'IMPACT EN SITUATION D'URGENCE 51
I. Évaluation de la vulnérabilité
alimentaire avant et après l'assistance 51
I.1 évaluation avant l'assistance 51
I.1.1 Principaux problèmes 51
I.1.2 Contexte d'interventions d'assistance alimentaire 52
I.1.3 Evaluation après l'assistance 53
I.2 Présentation du projet MOU MABOKO 53
I.2.1 Objectifs du projet MOU MABOKO 54
I.2.2 Vue d'ensemble de budget 55
I.2.3 Mis en place des comités communautaires 56
88
I.2.4 Partage d'information 56
I.2.5 Le rôle du comité des
bénéficiaires dans l'assistance alimentaire 57
I.2.6 Bénéficiaires et ciblage 58
I.2.7 Les mécanismes des activités de
distributions 59
I.2.8 Suivi des activités de distribution 60
II.2 Bilan et enseignement a tiré de l'analyse 60
II.2.1 Bilan 60
II.2.2 Principe général de l'enquête de
terrain 62
II.2.3 Score de la diversité alimentaire 64
II.2.2 Enseignement tirés de l'analyse 64
II.2.2.1 Niveau économique des ménages
enquêtés 65
II.2.2.2 Caractéristiques sociodémographiques
des ménages enquêtés 65
II.2.2.3 Une présence marquée des personnes
âgées 65
II.2.2.4 Une dominance des célibataires 66
II.2.2.5 Niveau d'instruction des ménages 66
II.2.2.6 Taille de Ménage 67
II.2.2.7 Type d'habitat 67
II.2.2.2.1 Principal source d'énergie de cuisson
68
II.2.2.2.2 Source de boisson des ménages
interrogés 68
II.3 Diversité alimentaire 68
II.3.1 Proportion de groupe alimentaire consommé par
les ménages 69
II.3.2 Le profil de la diversité alimentaire 69
II.3.3 Insécurité alimentaire des ménages
70
CONCLUSION GENERALE ET RECOMMANDATIONS 73
BIBLIOGRAPHIE 69
ANNEXE 70
TABLE DES MATIERES 78
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