I.1.4. Périmètre du PRA
Il est primordial de délimiter le champ d'action du
plan et d'en prévoir un découpage adapté à son
exécution. En général, chaque site important
possède son propre plan.
Le lecteur de ce plan doit y trouver facilement les
données concernant son site, et uniquement cela, afin de ne pas
parasiter la lecture. Au sujet des autres sites, seules les informations ayant
des similitudes ou des relations importantes avec le site sinistré
seront retenues.
Le périmètre doit fournir une liste de tout
élément permettant de délimiter le champ d'action à
l'intérieur comme à l'extérieur de l'entreprise, notamment
les paramètres de réaction :
· La durée maximale attendue pour les
opérations de récupération et de redémarrage ;
· Les événements types susceptibles de
déclencher le plan de reprise ;
· Les personnes habilitées à invoquer le plan
de reprise.
Le périmètre doit déterminer en
priorité :
· Le centre de gestion de crise où transmettre
l'information ;
·
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Les sites de la société (couverts ou non) ;
· Les entités métier concernées ;
· Les partenaires métier (prestataires, clients et
fournisseurs) ;
· Les sites de secours pour les bureaux, l'informatique ou
les machines ;
· Les sites d'archivage ou de stockage distants ;
· Les fournisseurs à impliquer en cas de sinistre
(pour les mesures de secours informatique) ;
· Les autorités locales (pompiers,
sécurité civile, etc.).
I.2. TYPES DE SAUVEGARDE
Les sauvegardes peuvent être
différenciées selon leur utilisation et leur mode de
réalisation [4]. En fonction des destinations, il y a lieu de distinguer
les sauvegardes de production des sauvegardes de recours. Les premières
sont destinées à faire face à un incident courant
d'exploitation tel que l'écrasement d'un fichier. Elles doivent
être accessibles rapidement et peuvent donc être stockées
sur le site d'exploitation. Les secondes sont destinées à faire
face à un sinistre majeur nécessitant le recours à des
moyens externes. Elles doivent notamment permettre de faire face à une
destruction du site d'exploitation et seront donc impérativement
acheminées sans délais sur un site distant. Les sauvegardes de
recours (ou encore de « dernier recours ») doivent être
absolument fiables et ne seront utilisables que sur autorisation
spéciale de la structure de crise. Afin de garantir leur
fiabilité et leur intégrité, elles doivent être
réalisées selon des procédures de sécurité
renforcées (procédures de sauvegardes sécurisées et
différentes des procédures de sauvegardes d'exploitation,
contrôles renforcés, sécurité renforcée des
transferts et des lieux de stockage).
Une troisième catégorie de sauvegarde peut
être considérée pour l'archivage. Dans cette
dernière, les exigences de délais de reprise sont en
général plus faibles que pour les deux autres catégories
mais le caractère de preuve doit souvent y être
préservé.
Nous pouvons envisagés ces différents modes de
réalisation des sauvegardes :
· Sauvegarde physique ;
· Sauvegarde logique. I.2.1. Sauvegarde
physique
La sauvegarde physique est simplement la sauvegarde volume par
volume de tout ou partie des données. Elle est utilisée pour la
restauration d'un disque après un incident d'exploitation (atterrissage
de tête, problème d'arrêt intempestif, ...). Il est
souhaitable que ces
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sauvegardes fassent l'objet d'une durée de conservation
étudiée. Elles peuvent également être
utilisées dans le cadre d'un plan de secours si la configuration de
secours est identique et si le matériel le permet. Le recours à
la technologie de disques RAID permet également de faire face à
ce type d'incidents d'exploitation par une redondance des données sur
des disques différents et grâce à des dispositifs de
remplacement de composant sans arrêt de la production.
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