Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
REPUBLIQUE DU CAMEROUN Paix- Travail-
Patrie ---------- MINISTERE DE
L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
----------
UNIVERSITE DE DSCHANG ---------- UNITE DE FORMATION
DOCTORALE SCIENCES ECONOMIQUES ET GESTION
REPUBLIC OF CAMEROON Peace- Work-
Fatherland ---------- MINISTRY OF HIGHER
EDUCATION ---------- UNIVERSITY OF DSCHANG ---------- POST GRADUATE
SCHOOLL ---------- POST GRADUATE UNIT IN ECONOMICS AND MANAGEMENT
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard i
Mémoire rédigé et
présenté en vue de l'obtention du diplôme de Master
Professionnel
Option :
Fiscalité-Comptabilité
Par :
M. DJIMNDIGUINDE Médard
MATRICULE : CM-UDS-15SEG0984
Maîtrise en Comptabilité-Finances à
l'Université de Moundou/Tchad
Directeur:
AVRIL 2017
Dr. Georges WANDJI Chef de Département de
Comptabilité-Finances Coordonateur de Master Professionnel
en Fiscalité- Comptabilité
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard II
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
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SOMMAIRE
SOMMAIRE
SOMMAIRE ii
AVERTISSEMENT iii
DEDICACE iv
REMERCIEMENTS v
LISTE DES PRINCIPALES ABREVIATIONS vi
LISTE DES TABLEUAX vii
RESUME viii
ABSTRACT ix
INTRODUCTION GENERALE 1
PREMIERE PARTIE : CLARIFICATION DES CONCEPTS ET
FONDEMENTS
THEORIQUES 7
CHAPITRE I : CLARIFICATION CONCEPTUELLE. 9
SECTION I: DEFINITION DES CONCEPTS 9
SECTION II : EVOLUTION DES CONCEPTS 12
CHAPITRE II : LA REVUE DE LA LITTERATURE 23
SECTION I : LES APPROCHES THEORIQUES 23
SECTION II : LES APPROCHES EMPIRIQUES 29
DEUXIEME PARTIE : ETUDE EMPIRIQUE A L'IMPACT DE LA
PROCEDURE DE
RECOUVREMENT DE L'IRPP SUR LE DEVELOPPEMENT DES PME
42
CHAPITRE III : PRESENTATION GENERALE DU CENTRE
44
SECTION I : HISTORIQUE ET STRUCTURE ORGANISATIONNELLE DU
CENTRE 44
SECTION II : LE DEROULEMENT DU STAGE 48
CHAPITRE IV : LES AMELIORATIONS POSSIBLES A LA PROCEDURE
DU
RECOUVREMENT DE L'IRPP AU DEVELOPPEMENT DES PME
63
SECTION I : LES AMELIORATIONS POSSIBLES 63
SECTION II : SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS
74
CONCLUSION GENERALE 77
ORIENTATION BIBLIOGRAPHIQUE 80
LISTE DES ANNEXES 82
TABLE DES MATIERES 93
AVERTISSEMENT
AVERTISSEMENT
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard iii
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L'université de Dschang
n'entend donner aucune approbation, ni improbation aux
opinions émises dans le présent mémoire. Ces opinions
doivent être considérées comme propres â leur
auteur.
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard iv
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A
DEDICACE
Mon feu père Bélodoum Didjaro Albert et ma
mère Rebeye Blandine.
Papa, le chemin de ta plantation a été vraiment
long, mais nous y sommes parvenus. Tu attendais à gouter le fruit de ton
labeur, malheureusement le destin avait décidé autrement. Tu as
accompli ton devoir d'encadrement en ta qualité
d'enseignant, nous ne pourrons jamais
t'oublier papa. Paix à ton âme.
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard V
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les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
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REMERCIEMENTS
REMERCEMENTS
La réalisation d'un mémoire est une
oeuvre immense qui nécessite le concours et le soutien des parents,
collègues et amis. C'est dans cette optique que nous profitons de cette
occasion pour remercier :
- En tout premier lieu notre Directeur de
Mémoire, Docteur Georges WANDJI, Coordonateur de master professionnel en
Comptabilité-Fiscalité pour la spontanéité avec
laquelle il a accepté de diriger ce mémoire et pour son
entière disponibilité, en dépit de ses multiples
occupations;
- Monsieur le Recteur de l'Université de
Dschang d'avoir redynamisé le système de notre formation
;
- Tous les enseignants de la FSEG, pour la formation
si riche qu'ils nous ont donnée et qui a laissée des empreintes
indélébiles pour la suite de notre carrière
professionnelle ;
- Le chef de centre régional des impôts
de Moundou M. DJIDI YAYA NOKOURI et son adjoint M. MAHADINE IBRAHIM d'avoir
donné leur accord pour le déroulement de notre stage au sein de
leur institution. Nous associons à ce remerciement tout le personnel du
centre régional des impôts de Moundou pour leur accueil,
encadrement et orientation dont nous avons bénéficié
pendant la période de stage ;
- M. Emmanuel, l'Inspecteur du Service des Domaine de
Moundou et son staff, ainsi que le Trésorier Régional de Moundou
de nous avoir accueilli à bras ouvert pour des compléments
nécessaire à la rédaction de notre travail ;
- Dr. DJIKOLOUM Benjamin pour son orientation et ses
conseils précieux qui nous ont guidés à franchir ce stade
;
- Que soient vivement et infiniment remerciés
nos chers parents BELODOUM DIDJARO Albert (feu père) et REBEYE Blandine
(mère) pour nous engendré et donné l'opportunité
d'aller à l'école ;
- Nous remercions notre grand frère NGARLEM
Arnaud, notre grande soeur MADJILEM Solange et respectivement nos trois petites
soeurs : NODJIMADJI Mariette, LELEMBEYE Laurentine et NDIGUIBEYE Inès de
nous avoir épaulé à franchir ce moment difficile dont nous
avons surmonté à Dschang ;
- Nos remerciements vont également à
l'endroit de : ADEMBEYE Irène, NGARY Philippe, BEAL Gilbert, DJOGMBAYE
Valery, ainsi que toute la famille DIDJARO de Békombé qui par
leur conseil nous ont orienté vers l'avenir certain ;
- Nous remercions Dounia Allangombaye et Nadjitoingar
Christian de leur soutien ;
- Nous ne saurions terminer sans témoigner
notre profonde gratitude, aux amis dont les manifestations de soutien nous ont
permis tout au long de ce travail de recherche à finaliser. Nous ne
pourrons citer individuellement chacun, car la liste est
exhaustive.
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard Vi
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S NC S V ONS
LISTE DES PRINCIPALES ABREVIATIONS
AMR : Avis de Mis en Recouvrement
BIC : Bénéfices Industriels et
Commerciaux
BNC : Bénéfices Non Commerciaux
BPME : Bureau des Petites et Moyennes
Entreprises
CCC : Centième de la Chambre de Commerce CRI/M
: Centre Régional des Impôts/ Moundou
CGI : Code Général des
Impôts
CA : Chiffre d'Affaires
CNPS : Caisse Nationale des Prévoyances
Sociales
DGE : Direction des Grandes Entreprises
DGI : Direction Générale des
Impôts
DPME : Direction Petites et Moyennes
Entreprises
DD : Droit déterminé
IGL : Impôts Général
Libératoire
IS : Impôt sur les
Sociétés
IR : Impôt sur les Revenus
IMF : Impôt Minimum Fiscal
IRPP: Impôts sur les Revenus des Personnes
Physiques
MED : Mise en Demeure
NIF : Numéro d'identification Fiscale
ONASA : Office Nationale de la Sécurité
Alimentaire
ONG : Organisation Non Gouvernemental
PME : Petites et Moyennes Entreprises
PVD : Pays en Voie de Développement
RSI : Régime Simplifie D'Imposition
RRI : Régime Réel d'Imposition
TF : Taxe Forfaitaire
TVA : Taxe sur la Valeur Ajoutée
TVLP : Taxe sur la Valeur Locative des Locaux
Professionnels
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DJIMNDIGUINDE Médard vii
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LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES ABLEUAX
Tableau n°1 : Catégories d'entreprises
à l'Union Européenne.................................17 Tableau
n°2 : tarif de l'IGL
ordinaire.............................................................50
Tableau n°3 : Tarif de l'IGL sur le
bétail.........................................................51
Tableau n°4 : Barème de l'IGL
transport.........................................................52 Tableau
n°5 : Les éléments relatifs au calcul de la
patente.....................................55
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DJIMNDIGUINDE Médard viii
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
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RESUME
RESUME
La fiscalité constitue une majeure partie des
ressources pour la plupart des pays du monde. Pour permettre à l'Etat
tchadien de jouer son rôle économique, il est appelé
à taxer conformément aux dispositions en vigueur pour encourager
les PME d'accroître leur niveau de production. L'objectif de ce travail
est de mettre en évidence les mesures qui sont de nature à
décourager les PME afin d'attirer l'attention de l'Etat tchadien sur les
obstacles qui peuvent enfreindre le développement des PME et par
là-même le développement économique du pays. Pour
atteindre cet objectif, nous avons adopté une méthode de travail
qui a consisté à exploiter les sites internet et à faire
une analyse documentaire ; nous avons également procédé
à des entretiens avec les administrateurs du CRIM. Au terme de ce
travail, les résultats obtenus montrent que la procédure de
recouvrement de l'IRPP présente des insuffisances qui ont une incidence
sur le développement des PME, notamment au niveau des taux d'imposition
et de l'organisation. Pour y remédier, nous leur proposons ce qui suit :
l'application des taux normaux, l'intensification et la formation de la main
d'oeuvre, la création des administrations distinctes chargées de
collecter les impôts et taxes selon la taille de l'entreprise ainsi que,
la nécessité d'une connaissance approfondie des textes et
règlements en vigueur.
Mots clés : procédure fiscale,
recouvrement de l'IRPP, développement des PME, taxation
optimale.
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard ix
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
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ABSTRACT
ABSTRACT
Taxation represents an important part of resources for
most of the world countries. In order to permit to the Chad State to perform
its economic role, it should tax in accordance with the provisions in force
which aim is to stimulate the SME to increase their production level. This work
aims at highlighting the measures which can discourage the SME in order to draw
the attention of the Chadian State of the obstacles that may hinder the
development of SME ant thus economic development from the country. To achieve
this aim, we have adopted a working method which consisted in exploiting the
websites and in doing a documentary analysis; we also conducted interviews with
the CRIM administrators.
At the end of this work, the results obtained show
that the collection procedure of IRPP presents some deficiency which have
incidence on the SME development, especially in the taxation rate and the
organisation. To remedy to that situation, we propose them the followings: the
application of normal rate, the intensification and training of labour, the
creation of distinct administrations in charge of collecting rates and taxes
according to the enterprise and also the necessity of having knowledge about
texts and regulations in force.
Key words: tax procedure, collection of IRPP, SME
development, optimal taxation.
INTRODUCTION GENERALE
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
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DJIMNDIGUINDE Médard 1
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 2
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
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1- CONTEXTE DE L'ETUDE
Dans tous les pays du monde, les impôts
constituent les principales ressources de l'Etat qui lui permettent de remplir
ses missions régaliennes et le Tchad n'échappe pas à la
règle. Les contributions sont recueillies auprès des personnes
physiques ou morales selon certaines règles définies par le
législateur. Chaque contribuable y participe en fonction de son statut,
de ses activités et de son revenu sans attendre nécessairement
une contre partie. L'impôt défini comme contribution aux charges
publiques a un caractère obligatoire et quiconque enfreint à la
loi subit une sanction appropriée.
En effet, le mode de recouvrement de l'impôt sur
le revenu des personnes physiques tient de ce souci. Encore faut-il savoir,
pour s'y faire, ce que renferme cette notion dont les principes de fond et
l'opportunité ne manquent pas d'opposer nombre de théoriciens et
de praticiens de la chose fiscale. C'est à partir de la réforme
Caillaux de 1914 que la technique du recouvrement de l'impôt sur le
revenu des personnes physiques se généralise à l'ensemble
du système fiscal. Ainsi, l'impôt sur le revenu des personnes
physiques (IRPP) est un impôt progressif. Les taux d'imposition
augmentent en fonction de l'importance des revenus déclarés.
L'IRPP est déterminé à partir du revenu net imposable du
ou des contribuables qui fait ensuite l'objet, de déductions et aussi de
réductions d'impôt.
Le recouvrement des recettes fiscales, dans la plus
part des pays en voie de développement, représentent la base des
ressources publiques. Les ressources fiscales constituent alors un instrument
privilégié au service de l'Etat pour faire face à ses
engagements en tant que garant du bien être social. Les recettes
budgétaires proviennent soit d'une fiscalité directe, soit des
prélèvements sur les biens et services encore appelés
impôts indirects, soit enfin de taxes sur les importations.
Dès les années 1960, l'industrialisation
en Afrique a été inscrite parmi les objectifs du
développement, mais l'option pour les grandes unités
industrielles n'a pas répondu aux attentes. Il devient donc
nécessaire de développer les Petites et Moyennes Entreprises
(PME) capables de promouvoir l'économie nationale et de donner une
nouvelle impulsion. Les PME sont des moteurs importants pour la création
d'emplois et l'innovation dans divers. Elles représentent une force
économique importante, suscitant l'intérêt des
investisseurs et des responsables des administrations fiscales. Le
système fiscal a ainsi une grande incidence sur les PME, notamment au
niveau de la croissance, de
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 3
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
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l'investissement et des échanges, mais
également au niveau des taux d'imposition et de la tenue des
états financiers. Il serait donc nécessaire de
s'intéresser au degré de comptabilité des règles
fiscales appliquées à ce type d'entreprises, de plus en plus
grandissantes, mais dont les moyens sont parfois réduits.
En effet, l'administration fiscale applique des
charges et des mesures qui ne sont pas souvent en relation avec la taille des
PME. Bien que les règles fiscales soient élaborées de
manière à assurer une certaine discipline, leurs incidences
restent généralement trop strictes pour permettre aux PME de
mener à bien leurs activités dans le cadre légal. Les
mesures fiscales spécifiques aux PME doivent ainsi être
établies de manière adéquate, afin de constituer un
facteur de développement de ces entreprises, sans conséquences
néfastes sur les plans comptables et financiers : c'est-à-dire,
réduction du chiffre d'affaires, baisse de la trésorerie etc. Ces
mesures doivent, en effet persuasif sur la création et le
développement d'entreprises, à travers l'application d'un
régime fiscal simple et équitable.
Les faits relatifs au respect des
réglementations fiscales sont, en effet, difficiles à
gérer au sein d'une PME. L'élaboration des dossiers fiscaux,
d'une part, et les incidences des contrôles fiscaux, d'autre part, sont
parfois relativement lourds et disproportionnés par rapport aux moyens
dont disposent les PME, et peuvent mener à leur faillite. Outre les
processus de règlements d'impôts, les PME doivent se conformer aux
obligations de gestion fiscale interne, en faisant appel à une
assistance qualifiée qui leur permette d'éviter les risques
fiscaux. En effet, ces derniers restent liés à la
complexité et à l'évolution des réglementations en
vigueur, et les PME ne prévoient pas assez de moyens pour mettre en
place une structure interne nécessaire au suivi contenu de ces
évolutions. Le respect des règlementations fiscales sollicite
donc l'engagement de frais élevés et la mobilisation de moyens
importants qui restent sans rapport avec la taille de l'entreprise. Les PME
sont sujettes à la fiscalité relativement lourde, alors que
l'administration fiscale estime que le recouvrement des sommes exigibles est
peu rentable. Cela peut mener à des manquements en termes de
régularité fiscale de la part des PME, donnant lieu à
l'application de sanctions, portant parfois atteinte à l'image de
l'entreprise visée.
Ce manque de correspondance entre la
réglementation et les conditions de son application ne fait qu'accentuer
l'évidence des avantages que les PME et les autorités auraient
à travers la mise au point de mesures d'impositions simples et
adéquates pour les PME. En effet, pour les PME, une gestion fiscale
faite dans les règles de l'art offre des
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 4
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
avantages de nature à compenser les frais
engagés dans cette procédure. Une PME dont la comptabilité
est gérée dans le cadre fiscal réglementaire, peut
bénéficier de plusieurs avantages de la part de l'Etat et des
investisseurs (crédits, assurances, prêts à taux
réduits, etc.). L'administration peut, quant à elle, bonifier de
plus à travers les règlements fréquents d'impôts de
la part des PME, que de l'application de sanction, dont les procédures
sont appliquées et non rentables sur le long terme. Les distorsions
économiques sont de ce fait réduites, et la notion de civisme
fiscal peut s'étendre à l'ensemble des PME, des partenaires et
des fournisseurs.
2- PROBLEMATIQUE
Le climat des affaires demande à être
rapidement amélioré. Le Tchad ne peut se satisfaire de son
classement actuel dans le Doing Business. La volonté politique devrait
cibler quelques rubriques où des avancées rapides peuvent
être obtenues. L'amélioration de ce classement est une
nécessité pour le Tchad et contribuera aussi à
améliorer son environnement institutionnel. L'assiette fiscale repose
essentiellement sur le secteur formel. Un maintien de la pression fiscale
élevée aurait donc conséquence de décourager
l'investissement privé dans le secteur moderne, notamment les PME, sur
qui repose la croissance à long terme.
Selon le Livre blanc édité par le
patronat en 2012, le secteur privé au Tchad est fort de 8282 entreprises
qui, du point de vue fiscal, se répartissent ainsi : 7000 entreprises au
régime libératoire, 810 au régime simplifié et 472
au régime du réel ; la moitié de ces dernières
contribue à hauteur de 70% à 80% aux rentrées fiscales du
pays. Ainsi, l'impôt complexe et le taux excessif dissuade les
investisseurs, freine l'entrepreneuriat et entraine des pertes sèches
à cause du coût de la conformité fiscale et de
l'évitement fiscal. Les régimes fiscaux plus favorables, à
l'inverse élargissent l'assiette fiscale en attirant l'investissement
des PME, en stimulant la création des entreprises, ce qui entraine un
plus grand respect de l'impôt.
Face à cette situation, le Tchad devrait
ramener son fardeau fiscal et sa complexité réglementaire au
même niveau que le reste du monde. Une telle harmonisation implique une
baisse du taux de la fiscalité globale pesant sur les PME. Autrement, si
l'on diminue la fiscalité de ces entreprises, les coûts de la
conformité fiscale diminuent aussi, ce qui a pour résultat un
élargissement de l'assiette fiscale.
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DJIMNDIGUINDE Médard 5
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
Dans le souci d'approfondir notre recherche sur le
thème choisi, nous nous sommes permis de soulever la question suivante :
Quel est l'impact du non respect de la procédure de recouvrement de
l'IRPP sur le développement des PME au Tchad?
C'est dans la recherche des éléments de
réponse à cette question que notre travail trouvera son
intérêt.
3- INTERET DE L'ETUDE
La volonté de répondre à cette
question de recherche donne un regain d'intérêt à notre
étude qui se situe à un double niveau. Tout d'abord il convient
de souligner que plusieurs études ont insisté sur le poids
excessif de l'Etat de réorganiser ses différents centres qui
constituent une barrière au développement des PME en
matière de recouvrement fiscal sans toutefois donner les sources
potentielles dudit recouvrement excédentaire. Deux raisons essentielles
sous-tendent le choix de ce thème à savoir :
- Sur le plan pratique, elle permettra au
gouvernement de mieux canaliser ses actions en matière de recouvrement
fiscal et de combattre les fléaux susceptibles d'annihiler les efforts
de collecte des ressources publiques.
- Sur le plan théorique, cette étude
contribue à l'amélioration d'une procédure de recouvrement
fiscal à un réel développement des PME au
Tchad.
4- OBJECTIFS DE LA RECHERCHE
Au regard de la problématique et de la
question de recherche ci-dessus posées, notre étude a pour
objectif principal de montrer le caractère indispensable du respect de
la procédure de recouvrement de l'IRPP sur le développement de
PME au Tchad, c'est-à-dire d'étudier l'impact de cette
procédure. Plus spécifiquement, il s'agira :
- De mettre en exergue les procédures qui sont
de nature à décourager les PME dans le centre régional des
impôts de Moundou;
- D'encourager le développement des PME par
des mesures fiscales mise en place par le législateur
tchadien.
5- METHODES ET TECHNIQUES UTILISEES
Pour arriver à un bon résultat, tout
travail scientifique doit utiliser des méthodes de recherche
appropriées afin de certifier les réponses aux conclusions dont
il met à la
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 6
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
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disposition de la science. Ainsi, le choix des
méthodes et techniques s'avère t-il donc important pour la
démonstration, la recherche, l'analyse et la vérification des
buts poursuivis et dépend du chercheur lui-même, de la nature et
de l'importance du problème qu'il veut résoudre. La
nécessité de réunir des informations dans le cadre de
réalisation et la rédaction de notre mémoire nous a permis
de faire recours à la méthode objective et à la
méthode analytique. La méthode objective consiste à
décrire de façon neutre et méthodologique une
réalité ou un phénomène indépendamment des
intérêts, des goûts et des préjugés de celui
qui effectue la description. La méthode analytique consiste à
décomposer une oeuvre, un phénomène ou un fait en ces
éléments essentiels afin d'en saisir les rapports et de donner un
schéma général de l'ensemble. Avec ces méthodes,
nous avons utilisé un certain nombre de techniques. On peut citer entre
autre :
- La technique documentaire qui nous permettra de
consulter et de procéder à une analyse critique des
différents documents officiels et administratifs en rapport avec le
travail ;
- L'entretien libre, que nous irons à la
rencontre des sujets, personnes ressources, dont nous isolerons et devant qui
nous provoquerons une discussion sur l'application de la procédure de
recouvrement de l'IRPP ;
- Les bibliothèques universitaires pour la
consultation de mémoire et de manuels et enfin les recherches sur
internet qui nous ont véritablement enrichies.
6- PLAN DU TRAVAIL
Notre travail comprend deux parties subdivisées
chacune en deux chapitres. La première partie porte sur la clarification
des concepts et fondements théoriques. Son premier chapitre sera
consacré à la clarification des concepts de base de notre
étude. Après avoir circonscrit le cadre conceptuel, nous
aborderons dans le second chapitre la revue de la littérature. La
deuxième partie quant à elle se focalise sur une étude
empirique à l'impact de la procédure de recouvrement de l'IRPP
sur le développement des PME. Nous présenterons dans un premier
temps la structure d'accueil dans son ensemble (chapitre III) et ensuite nous
apporterons des mesures susceptibles et des recommandations pouvant
améliorer le processus de recouvrement de l'IRPP sur le
développement des PME (chapitre IV).
PREMIERE PARTIE : CLARIFICATION DES CONCEPTS
ET
FONDEMENTS THEORIQUES
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les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
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INTRODUCTION DE LA PARTIE
La force d'une nation est aussi fonction de la force
ou de la puissance de son économie. Car, celle-ci bien structurée
et avec plusieurs activités diversifiées dans les
différents secteurs industriels, commerciaux et de service, est source
de beaucoup de ressources pour les Etats qui prélèvent les
impôts sur les revenus générés par ces
activités en vue de la couverture des charges publiques pour des fins
d'interventions dans la vie économique et sociale.
En effet, pour faire face aux diverses interventions,
les Etats modernes recourent généralement aux recettes fiscales
pour financer les dépenses publiques par ce qu'elles sont sans
contrepartie et n'alourdissent pas le poids de la dette publique.
L'importance des PME est encore plus marquée
à l'échelle mondiale. Une récente étude
réalisée au niveau mondial par la Conférence des Nations
Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED) a relevé que
les PME constituent environ 90% de l'ensemble des entreprises. Cette même
étude a relevé qu'elles sont à l'origine de 50% de
production manufacturée et qu'elles jouent un rôle très
important dans le cadre de recouvrement des recettes fiscales. Cette
première partie présente d'une manière synthétique
quelques éléments fondamentaux de nature à éclairer
la conception générale de l'impôt ainsi que celle des PME
dans son premier chapitre. Ensuite, la revue de la littérature fera
l'objet du second chapitre.
Rédigé et présenté par : M.
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CHAPITRE I : CLARIFICATION CONCEPTUELLE
Il est important de savoir que pour parler d'un
même langage et mieux passer le message, il convient de connaître
le contexte dans lequel certains mots sont utilisés.
L'utilisation des concepts amène le besoin de
la définition, c'est-à-dire le besoin de limiter les notions et
de déterminer leur contenu exact. Il est donc utile, avant d'entrer dans
le vif de notre étude de circonscrire le cadre conceptuel du sujet. Le
présent chapitre s'articule autour de deux sections portant
respectivement la définition des concepts et leur
évolution.
SECTION I: DEFINITION DES CONCEPTS
Dans cette section nous allons définir les
concepts suivants : l'impôt, la petite et moyenne entreprise, le
recouvrement des recettes fiscales.
I- IMPOT
Plusieurs auteurs ont songé de donner des
différents définitions de l'impôt qui très souvent
se complètent les unes aux autres. A cet effet, nous retenons la
définition qui réunit toutes les caractéristiques de
l'impôt. Pour Gaston JEZE, l'impôt est une prestation
pécuniaire requise de particuliers par voie d'autorités, à
titre définitif et sans contrepartie, en vue de la couverture des
charges publiques et permettre à l'Etat d'effectuer certaines
interventions dans le domaine économique et social1. Cette
définition de Gaston JEZE a été aménagée par
L. MEHL et P. BELTRAME qui définissent l'impôt comme : « une
prestation pécuniaire requise des personnes physiques et morales de
droit privé voire de droit public, d'après leurs facultés
contributives par voie d'autorité, à titre définitif et
sans contrepartie déterminée en vue de la couverture des charges
publiques ou à des fins d'intervention de la puissance publique
»2.
Il ressort de cette dernière définition
que l'impôt est une prestation pécuniaire mise à la charge
des personnes physiques et morales de droit privé et public,
perçue en fonction de la capacité contributive du contribuable,
par voie d'autorité, à caractère
1Gaston JEZE, Finances publiques, éd
Thémis, Paris, P.U.F, 1970.
2L. MEHL et P. BERTRAME ; Science et
Techniques fiscales, PUF, Paris, 1972, p.142.
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définitif, pour la couverture des
dépenses publiques et la réalisation d'objectifs
économiques et sociaux fixés par les puissances
publiques.
II- RECOUVREMENT DES RECETTES FISCALES
II.1- Recouvrement des recettes
Le recouvrement de l'impôt est une
opération qui consiste à récupérer auprès
des contribuables les droits du trésor public c'est-à-dire ce que
les contribuables doivent à l'Etat. Selon VAN LIERDE « la recette
est le total de sommes d'argent reçues à la fin d'une
journée ou d'une période de vente3.En outre, elle est
considérée comme ce qui est perçu en argent, un effet de
commerce par exemple. Economiquement, nous la définissons comme
étant le produit de la quantité de bien vendu et le prix de ce
bien. Enfin, les recettes sont des entrées de valeur monétaire
(flux monétaire) depuis l'environnement dans le patrimoine de l'Etat,
sous forme d'espèce, de chèque, de virement bancaire ou
même d'inscription sur un compte courant.
En effet, les recettes fiscales sont des sommes
perçues, reçues en argent pour l'application des lois et des
mesures destinées à financer par l'impôt, le trésor
d'un Eta t.
II.2- Fiscalité
Plusieurs auteurs définissent
différemment le mot fiscalité. Selon BOB Bernard, la
fiscalité est l'ensemble des prélèvements
pécuniaires obligatoires effectués par les administrateurs
publics à titre définitif et sans contrepartie immédiate
et directe4. Ainsi la fiscalité est un ensemble des
impôts et taxes perçues par une collectivité publique, ou
encore un ensemble de pratique relative à la perception d'impôts
et d'autres prélèvements obligatoires ; enfin la fiscalité
est un système de lois organisant la perception de l'impôt et taxe
destinés à alimenter le budget de l'Etat et dont il constitue la
principale ressource. Cette définition évoque la notion du
système fiscal qui peut être défini comme étant
l'ensemble des lois qui organisent la perception des impôts dans un pays
donné5.
3VAN LIERDE, notion de législation
sociale de finances publiques et droit fiscal, éd CRP Kinshasa I,
1983.
4BOB Bernard, fiscalité et choix
économique, Colman Levy, Paris, 1978. 5MEHL,
cité par TSHIKUDI MBALE en séminaire fiscal, DPI,
2004.
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 11
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
Comme l'on peut le remarquer, la fiscalité est
un moyen utilisé ou plus précisément une technique
utilisée par l'Etat dans le souci de mobiliser les ressources
nécessaires susceptibles de résoudre les problèmes
économiques et sociaux d'ordre pécuniaire qui lui sont
posés.
III- LES PME A TRAVERS LE MONDE
L'appellation PME recouvre une panoplie de
définition néanmoins, le nombre de salariés dans une
entreprise semble retenu comme critère de définition.
En règle générale, une PME compte
moins de 500 salariés mais dans beaucoup de pays, le seuil est plus bas
(300 ou 50 salariés). Certains pays utilisent une définition
différente selon qu'il s'agit de PME révélant de
l'industrie manufacturière ou PME révélant du secteur des
services, les secondes étant gérées
généralement plus petites par sa définition entre PME.
Alors, il est difficile d'adopter une définition claire et nette sur la
notion de PME, d'identifier les composantes et de déterminer les
principaux rôles. C'est ainsi que nous donnerons ci-dessous les
définitions des différents pays.
· Au Gabon : une PME est une entreprise dont le
capital est détenu à 50% par les nationaux ;
· Au Cameroun : la PME est définie comme
toute entreprise quelle que soit sa formation juridique dont 50% au moins du
capital et les dirigeants sont camerounais ;
· Au Maroc : la PME est définie comme une
unité se situant entre l'atelier des grandes entreprise et dont
simplicité des structures de gestion donne une meilleure adaptation
à son environnement ;
· Au Japon : la PME est définie en se
servant des critères comme le nombre des travailleurs, le capital et le
secteur d'activité, c'est-à-dire considère comme PME une
sorte d'entreprise qui n'emploie pas plus de 300 personnes et qui a un capital
inférieur à 10 millions (yens), pour celle qui ont des
activités dans les secteurs du commerce et de
services6;
· Aux USA : le « Small business »
définit la PME comme une entreprise à propriété
indépendante non dominante dans le secteur d'activité.
L'entreprise est conçue comme une affaire de cent, deux cents, cinq
cents employés.
6Revue, les PME au Japon,
« in Japon économique », spécial n°53,
p.2.
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 12
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
· Au Tchad : on entend par PME, les entreprises
agricoles, commerciales, artisanale et de services dont le capital est
détenu uniquement par les personnes physiques ou morales de
nationalité tchadienne. Les PME sont considérées comme
toute entreprise qui emploie au moins 50 salariée qui utilisent
également des méthodes simples de production et de
gestion.
Ceux qui pratiquent l'évasion fiscale agissent
dans un but de détournement de la législation et comme
conséquence néfaste sur le plan fiscal, elle crée
l'injustice sociale entre les contribuables qui ont l'habitude de payer
normalement leurs impôts et rend le pays pauvre car, il y a la diminution
des recettes fiscales, la soustraction des capitaux importants à
l'économie du pays.
SECTION II : EVOLUTION DES CONCEPTS
Dans cette section, nous allons faire une
évolution théorique de l'impôt dans le premier paragraphe,
le recouvrement des recettes fiscales au second et enfin l'évolution des
PME à travers le monde dans le troisième paragraphe.
I- EVOLUTION DE LA NOTION DE L'IMPOT
L'impôt était déjà alors un
acte de finances publiques, un prélèvement effectué par
voie d'autorité pour couvrir les charges de l'Etat. Mais au moyen
âge, après la désagrégation de l'empire Romain,
l'impôt changera de caractère, il deviendra un
prélèvement privé. La redevance payée par tenancier
au propriétaire foncier, la contrepartie de services rendus par le
seigneur à ses vaisseaux aux sujets (serfs ou routiers). Ce n'est
qu'avec le développement du pouvoir royal à partir du
15ème siècle que l'on revient à l'impôt
public. En vertu de la coutume féodale, l'impôt est
désormais contenu par le redevable pour une période
limitée.
A partir du 16ème siècle, les
Etats généraux ne sont plus réunis. L'impôt s'est
prélevé discrétionnairement par le pouvoir royal. La
conception discrétionnaire limitée jusqu'au
17ème siècle, date à laquelle triompheront les
idées des philosophes.
Pour les théoriciens du 18ème
siècle, l'impôt procédait d'une idée de contrat
d'échange entre les citoyens et l'Etat, il est consenti par le
représentant de la nation en contrepartie des services rendus par
l'Etat. La notion du contrat et d'échange cède alors le pas
à celle
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 13
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
d'obligation découlant du principe de la
solidarité nationale. L'impôt est la participation demandée
à chacun en vertu de ce principe et en fonction de ses capacités
contributives au financement des dépenses publiques. Bien entendu,
l'impôt ainsi conçu répond exclusivement à un but
fiscal, sans préoccupation d'interventionnisme économique ou de
réformisme social.
On est en effet à l'époque du
capitalisme libéral et l'impôt, comme la dépense publique
ou la monnaie doit rester neutre. Lorsqu'au lendemain de la première
guerre mondiale et de la grande crise économique de 1929, il
apparaît que l'initiative privé et la libre concurrence n'est pas
en mesure d'assurer la croissance régulière de la production et
de la juste répartition de richesse, les doctrines interventionnistes et
réformistes l'emportent peu à peu. Les responsables de finances
publiques prennent conscience des conséquences indirectes de
l'impôt et échappent bientôt comme instrument d'une
politique économique et social. L'impôt cesse aussi d'être
neutre, il prend l'exclusivité de son caractère fiscal, la
définition que l'on donne de l'impôt produit dès lors cette
évolution.
I.1- Les principales caractéristiques de
l'impôt
En dehors du caractère mouvant et
évolutif que présente la notion de l'impôt de quelques
principales caractéristiques à savoir :
I.1.1- L'impôt est perçu en vue de la
couverture des charges publiques
Les charges publiques sont des services, des
activités ou des travaux qui concernent l'ensemble de la politique et
qui nécessitent des sommes d'argents tellement importantes qu'aucun
individu pris isolement surtout dans les pays du tiers monde comme le Tchad, ne
saurait faire face. A titre d'exemple, l'on peut citer la construction des
autoroutes, des routes, des aéroports, l'amélioration de la
voirie. Le financement de l'armée, de la police, de l'administration et
d'une justice indépendante, les subventions à caractère
économique7.
I.1.2- L'impôt est perçu à titre
définitif et sans contrepartie déterminé
Contrairement à l'opinion populaire,
l'impôt n'est pas à confondre ni avec une liberté faite
à l'état, ni avec un prêt, ni avec une taxe, c'est le
sacrifice de l'individu au
7BOUVIER (M). Introduction au
droit fiscal général et théorie de l'impôt, LGDJ,
Paris, 2004.
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 14
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
profit de tout le monde, il est définitif. Il
ne peut exceptionnellement, être remboursé que dans des conditions
strictement détenues par la loi. L'impôt est payé pour
couvrir les charges budgétaires de l'Etat, sans aucune contrepartie
directe ne soit rendue par l'administration au contribuable. C'est en cela que
réside du reste la différence fondamentale entre l'impôt et
taxe administrative, laquelle suppose que rend un service à celui qui la
paie8.
I.1.3- L'impôt est perçu auprès des
membres de la collectivité territoriale
Par membre de la collectivité, il faut entendre
les personnes physiques ou morales nationales ou immigrants de droit public ou
privé résident sur le territoire donné.
Toute fois, il est nécessaire de retenir que la
fiscalité est un terme générique regroupant l'impôt,
ses caractéristiques et ses principes. Aussi attendu, l'impôt est
l'expression de la souveraineté nationale. Il est établi par le
peuple lui-même pour favoriser son mieux être à travers le
programme de ses représentants.
I.2- Classifications du système fiscal
d'imposition
La législation fiscale tchadienne subdivise les
impôts en deux catégories : les impôts directs et les
impôts indirects. Cette division a une valeur plus pratique que
scientifique. Elle se fonde essentiellement soit sur le critère qui,
à notre avis, paraît plus déterminant en ce sens que
l'impôt direct atteint périodiquement ou annuellement une
matière imposable permanente ou qui se renouvelle
régulièrement, tandis que l'impôt indirect est intermittent
et n'atteint que de simples faits (faits de production, de consommation ou
d'échange ou tout simplement la dépense). Les impôts
directs sont, à leur tour, subdivisés en impôts
réels et impôts cédulaires sur les revenus.
Les impôts réels comprennent
l'impôt foncier, l'impôt sur le véhicule ou vignette, et
l'impôt sur la superficie des concessions minières et
d'hydrocarbures ; tandis que les impôts sur les revenus se
répartissent en impôt sur les revenus locatifs, impôt
mobilier, impôt sur le bénéfice, impôt sur le profit
des personnes libérales, impôt professionnel sur les
rémunérations, l'impôt exceptionnel sur les
rémunérations des expatriés.
8ROGER ET MARTINE, droit fiscal, éd
Masson, Paris, 1987, p.2.
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 15
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
Quant aux impôts indirects, ils sont
constitués de l'impôt sur le chiffre d'affaires à
l'importation. On notera que l'impôt sur le chiffre d'affaires à
l'intérieur est une modalité d'imposition en cascade qui frappe
certaines opérations à l'intérieur, notamment la vente des
produits de fabrication locale, les prestations de services et les travaux
immobiliers. L`impôt sur le chiffre d'affaires à l'importation
frappe toutes les marchandises importées au Tchad et destinées
à la mise en consommation, à moins qu'elles ne soient
expressément exonérées par la loi.
I.3- Le rôle de l'impôt
Pour bien déterminer ce rôle, il convient
de nous référer aux différentes conceptions classique et
moderne de l'Etat. Dans sa conception classique, l'Etat était seulement
chargé d'exécuter les grandes fonctions d'ordre public : la
sécurité, la dépense et la diplomatie.
Au plan économique, les limites de l'Etat
correspondaient aux doctrines libérales : rien ne devait troubler le
libre jeu de la concurrence, et les mécanismes du marché
suffisaient pour ajuster l'offre à la demande. Cette conception est
illustrée par les trois caractères du budget à savoir : un
budget neutre, un budget improductif et un budget équilibre. Les deux
guerres mondiales et la crise économique de 1929 ont accru le rôle
que les finances publiques étaient appelées à jouer dans
l'économie moderne. Le budget de l'Etat devenait interventionniste,
productif et déséquilibré selon la politique
conjoncturelle. De ce fait, lorsque l'Etat ou la province perçoit
l'impôt pour financer son budget, il s'assigne les trois missions
ci-après :
- La mission de régulation de la vie
économique. L'Etat, à travers son budget, cherche à
limiter les troubles conjoncturelles courant les périodes de
récessions et d'inflation ;
- La mission d'allocation des ressources : L'Etat
prend en charge, au-delà des assurances du fonctionnement des services
administratifs, les activités de nature commerciale et industrielle. Il
participe financièrement à des activités assurées
par les secteurs privés.
- La mission de redistribution, tant au niveau des
dépenses que des recettes.
L'Etat tchadien n'est pas resté en marge de
cette évolution de l'impôt. Il perçoit l'impôt,
participe aux activités d'ordre économique, et redistribue les
ressources à travers les recettes et les dépenses qu'il
effectue.
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 16
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
II- EVOLUTION DES PME A TRAVERS LE MONDE
La définition des PME pose un problème
épineux, elle a fait l'objet de plusieurs écrits et controverses
ainsi que plusieurs révisions. Mais toutes tentatives d'une
définition universelle ont été abandonnées au
profit des définitions élaborées en fonction des
conditions propres à chaque pays. On distingue deux types de
critères9. Les critères quantitatifs et les
critères qualitatifs.
Les premiers visent principalement de cerner l'aspect
représentatif de la taille, parmi eux, nous trouvons : l'effectif des
employés, le chiffre d'affaires, la valeur ajoutée, la part du
marché, les investissements, le bénéfice, le capital
social, la surface occupée, la capacité de production, etc.
Cependant, les deuxièmes sont utilisés pour compléter les
premiers mais aussi pour donner aux PME une image fidèle puis qu'ils
renseignent sur leurs structures internes, leurs organisations et leurs
méthodes de gestion.
Avant d'aborder la définition telle qu'elle se
pose au Tchad, il nous paraît opportun de faire un survol sur les
définitions adoptées ailleurs, et cela non pas pour faire une
comparaison ce qui serait à nos yeux une aberration mais pour
démontrer que derrière toute définition se cache en fait
des réalités et des stratégies très
différentes.
II.1- Les PME dans les pays industrialisé
La définition des PME dans les pays
industrialisés se base sur les critères différents et
très diversifiés, ceci reflète la pluralité des
objectifs à réaliser sur les plans économiques et
financières, néanmoins, le critère retenu reste celui de
l'effectif des employés dans l'unité de
production10.
II.1.1- Les PME aux USA
Les Etats Unis d'Amérique retiennent plusieurs
critères à savoir l'emploi, la taille et le chiffre
d'affaires.
Les PME représentent plus de 99,5% des
entreprises qui exportent directement les marchandises à
l'étranger et contribuent pour une bonne part non seulement à la
croissance économique mais aussi à la création d'emploi
(53% d'emploi sont crée par les PME).
9Synthèse : Bouzid A, PME et
stratégie du développement au Maroc, éd.1997, p.21.
10Bouzid A, PME et stratégie du
développement au Maroc, 1997.
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 17
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
D'après le « Small Business Administration
», les PME sont celles qui emploient moins de 500 salariés, mais ce
seuil est porté à 1500 dans l'industrie manufacturière. Le
CA annuel doit être inférieur à 50 millions de dollars dans
les services, 13,5 millions de dollars dans le commerce et à 17 millions
de dollars dans la construction11.
II.1.2- Les PME à l'Union Européenne
« Les PME sont des entreprises qui occupent moins
de 250 salariés et dont le CA annuel n'excède pas 50 millions
d'euros ou le total des bilans n'excède pas 43 millions
d'euros12 ». Cette nouvelle définition distingue trois
catégories d'entreprises différentes ; cette distinction est
nécessaire pour obtenir une image claire de la solution
économique des entreprises et exclure celles qui ne sont pas les
véritables PME comme retrace le tableau suivant :
v Tableau n°1 : Catégories d'entreprise
à l'Union Européenne
Catégorie d'entreprises
|
Effectifs unités de
travail par an (UTA)
|
Chiffre d'affaires annuel ou
Total du bilan annuel
|
Moyen
|
< 250
|
< 50 millions d'euros (40
millions d'euros en1996) ou < 43 millions d'euros (27
millions d'euros en 1996)
|
Petite
|
< 50
|
< 10 millions d'euros (7 millions
d'euros en1996) ou < 10
millions d'euros (5 millions d'euros en
1996)
|
Micro
|
< 10
|
< 2 millions d'euros (non défini
auparavant) ou < 2 millions d'euros (non
défini auparavant)
|
Source: http ://
ec.europa.eu/entreprise/entreprise_policy/sme_definition/sme_user
_guide_fr.pdf
11Ali E, Financement des PME
au Maroc 2009.
12Journal officiel n°
L 124 du 20/05/2003 p.0036-0041 (extrait de l'article 2 de l'annexe à la
recommandation 2003/361 CE).
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 18
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
II.2- Les PME dans les pays en voie de
développement
A l'instar des pays développés, les PME
dans les pays en voie de développement (PVD) forment l'ossature du
secteur privé. Leur contribution au processus du développement
est vitale car elles sont d'importantes pourvoyeuses d'emplois ; 90% des
entreprises sont des PME et elles représentent entre autre 50 et 60% des
emplois voir même 80% dans certains pays. Elles assurent une meilleure
allocation des capacités productives, leur développement
s'affirme aussi comme un axe majeur de lutte contre la pauvreté et
permet la réduction des écarts et disparité
économique entre les villes et les campagnes (Small Business
Administration).
Il ressort des critères fixés par les
PVD pour la délimitation des PME que la priorité est
donnée à l'emploi. En effet, le maximum demandé par les
PVD ne dépasse pas 199 salariés alors que dans les pays
industrialisés où la main-d'oeuvre fait défaut avance
jusqu'à 1500. Logiquement c'est l'inverse qui devrait se produire, ceci
est expliqué par le haut niveau d'industrialisation et de technologie de
ces pays et par la faiblesse des capitaux dans les PVD. En Afrique, le forum de
Cotonou13 a fait le constat selon lequel une «
définition formelle de la PME qui permettrait son identification et sa
reconnaissance par l'environnement et qui pourrait servir de base pour des
politiques et des stratégies nationales et régionales ainsi que
pour des partenariats, soit n'existe pas, soit n'est pas complète, soit
est trop large et englobe toutes les entreprises, soit manque d'harmonisation
». Il a été recommandé pour la définition de
la PME l'utilisation d'un critère dominant, celui des effectifs,
auxquels pourront s'ajouter des indicateurs supplémentaires distinctifs,
suffisamment, qui permettent de reconnaître les PME dans leur
globalité et leur diversité afin de mieux concevoir des
politiques sélectives de promotion, tant au niveau national que
régional.
II.2.1- Les PME au Cameroun
Au Cameroun, il n'existe pas une définition
officielle et harmonisée de la PME comme ailleurs. L'une des
difficultés concernant la définition du concept est d'en
dessiner
13Le forum international
sur la PME en Afrique tenu au Cotonou du 03 au 05 mai 2005 qui a
regroupé les pays de l'Afrique de l'ouest et ceux de l'Afrique
centrale.
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 19
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
un contour précis qui rend compte de la
spécificité du contexte socio-économique. Plusieurs
approches sont proposées par les institutions engagées dans la
promotion ou le financement des PME. En général, les PME
désignent les entreprises de taille modeste.
Elles évoluent en parties dans l'informel. Dans
une étude réalisée pour la formulation d'un plan Directeur
de Développement des PME au Cameroun, la Japan International
Coorperation Agency (JICA) définit la PME comme « une entreprise de
moins de 150 employés, en excluant les filiales d'entreprises
étatiques, les entreprises issues de la privatisation d'anciennes
entreprises étatiques »14. Selon la BEAC, une PME est
une entreprise dont :
- Le chiffre d'affaires n'excède pas 500 millions
de FCFA ;
- Les encours de crédits de caisse à
court terme sont plafonnés à 100 millions de FCFA.
Selon le Ministère en charge du commerce, sont
considérées comme PME, les entreprises qui remplissent les
conditions suivantes :
- Participation des camerounais ou d'une personne
morale de droit privé camerounais au capital social, à
concurrence de 35% au moins ;
- Coût de création de l'emploi estimé
à 5 millions de FCFA ; - Investissements cumulés
inférieurs à 1,5 milliards de FCF.
Bien que la définition de la PME varie d'un
continent à l'autre, les entreprises appartenant à cette
catégorie comportent des caractéristiques spécifiques
communes, à savoir :
- Une petite taille ;
- Une forte proximité des acteurs dans un
réseau régional ;
- Un système d'information interne simple et de
plus en plus formalisé ; - Une capacité d'innover rapidement pour
s'adapter au marché.
Une proximité entre patron et employés
se traduit par une structure plate et des niveaux hiérarchiques
réduits.
14japport final de l'étude de
formulation du Plan Directeur de Développement des PME au Cameroun par
la Japan International Cooperation Agency (JICA).
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 20
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
II.2.2- Les PME au Sénégal
Selon la charte des PME au Sénégal, ce
concept englobe la Petite Entreprise (PE) et la Moyenne Entreprise
(ME)
La Petite Entreprise est caractérisée par
:
y" Un effectif compris entre un (1) et vingt (20)
employés, la tenue d'une comptabilité allégée ou de
trésorerie certifiée par la structure de gestion agrée
(SGA) selon le SYSCOA ;
y" Un chiffre d'affaires annuel hors taxe n'atteignant
pas les limites suivantes prévues dans le cadre de l'impôt soit
:
y" 50000000 FCFA pour les Petites Entreprises qui
effectuent des opérations de livraisons de biens ;
- 25000000 FCFA pour les entreprises qui effectuent des
opérations de prestations de services ;
- 50000000 FCFA pour les entreprises qui effectuent des
opérations mixtes telles que définis par les textes relatifs
à impôt.
La Moyenne Entreprise répond quant à elle
aux critères suivants :
y" Un effectif inférieur ou égal à
deux cent cinquante employés (250) ; y" La tenue d'une
comptabilité selon le système normal en vigueur au
Sénégal (SYSCOA) et certifiée par un membre inscrit
à l'Ordre National des Experts comptables et Comptables
Agréés (ONECCA) ;
y" Un CA annuel hors taxe inférieur à un
milliard.
Il faut noter que la qualité des PME est
attribuée sur demande expresse de l'entreprise, si elle répond
aux conditions relatives à sa classification. Cette qualité
attribuée pour une durée de cinq (5) ans peut être
retirée à l'entreprise après constatation de non-respect
des engagements ou en cas de fraude avérées.
Les PME étant à des niveaux de
développement et d'activités différents, un schéma
a été proposé les classant en trois catégories
:
y" Catégorie 1 : celles qui sont en
création dans des créneaux porteurs mais dont les promoteurs
n'ont pas à proprement parler d'expérience
antérieure.
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 21
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
v Catégorie 2 : Celles qui existent mais sont
de plus petite taille et qui reposent sur un savoir-faire de leurs promoteurs
mais dont le potentiel de croissance est relativement
limité.
v Catégorie 3 : celles qui sont en
développement et qui ont déjà atteint un niveau
d'activité plus important avec des perspectives de développement,
une vision claire des dirigeants, etc.
II.2.3- Les PME au Tchad
Les PME sont des entreprises structurées,
notamment dans le secteur de services (boulangeries, restaurants, pharmacies,
transports, etc.) ou des petites unités de production ou commerciale.
Certaines appartiennent à des étrangers mais la plupart
émane des nationaux. L'initiative des promotions de secteur privé
remonte aux années quatre vingt (80) par la création d'un
ministère des PME.
Au terme de l'ordonnance n°87-025 1987-12-08 PR
du 8 décembre 1987 dans son article 18, la PME s'entend toute entreprise
industrielle ou d'appui au développement du secteur industriel, dont
l'activité consiste en la fabrication des produits finis ou semi-finis
ou s'exerce dans le domaine des services répondant aux critères
ci-après :
- les capitaux et direction doivent être
majoritairement constitués et détenus par les nationaux
;
- les fonds propres doivent être inférieurs
ou égaux à 100.000.000 FCFA ;
- les encours d'utilisation des crédits
à cours terme doivent être inférieurs ou égaux
à 100.000.000 FCFA.
§ PME facteur de croissance
économique
Selon les statistiques révélées
par la Direction Générale de l'économie, la PME est
présente dans les secteurs d'activités économique avec un
taux plus de 80% : l'industrie, l'artisanat, le commerce et enfin les secteurs
qui englobent le tourisme, les communications, le transport, les services
financiers. La participation des PME dans la création de la valeur
ajoutée est importante.
· PME moteur de développement
régional et base d'équilibre économique
Un développement économique
équilibré pour une nation n'est atteint que lorsque chaque
citoyen peut disposer des moyens de faire carrière dans sa région
ou dans sa
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 22
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
localité sans être dans l'obligation de
s'expatrier vers quelques grands centres urbains. Cet objectif qui ne peut
être atteint qu'avec le concours actif des PME dont l'intégration
à un tissu économique préexistant est plus facile que
celle de la grande entreprise.
§ PME facteur de promotion sociale
Si auparavant, le rôle de l'entreprise
était limité à la simple production des biens et services
pour réaliser un profit et par conséquent, participer à la
croissance économique nationale. Le nouveau concept de
développement durable met à sa charge des nouvelles
responsabilités vis-à-vis de son environnement notamment social
et écologique.
En effet, pour souscrire efficacement dans le
processus de développement, les entreprises d'aujourd'hui doivent
prendre en compte d'autres objectifs dans leurs stratégies, en plus de
l'efficacité économique pour être un bon citoyen qui est
socialement responsable. Le principe de responsabilité sociale
définit l'entreprise comme une communauté de recherche des
profits qui ne doit pas occulter l'engagement social et environnemental. Ce
principe encourage une éthique et un souci que doit avoir l'entreprise
volontairement et l'oriente aux bonnes relations avec ses employés,
clients, médias, Etat, société civile au-delà de la
législation existante. Dans une économie du pays en voie de
développement (PED) comme celle du Tchad, la PME occupe certainement une
place de grande importance en vue de sa participation efficace à la
promotion de dimension sociale.
Nous venons de faire une conception
générale au terme de notre sujet, il sied à présent
de passer à la revue de la littérature.
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 23
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
CHAPITRE II : LA REVUE DE LA LITTERATURE
Plusieurs aspects importants sur le plan
théorique et empirique relatifs aux objectifs fixés dans la
présente recherche sont abordés en se référant aux
travaux anciens et récents de la littérature. Ces travaux
permettent d'affiner la problématique à travers la question de
recherche et d'orienter l'analyse autant sur les questions du fondement de
l'impôt sur le revenu, de l'incidence fiscale sur les PME, de la taxation
optimale et des dysfonctionnements liés à la procédure
(section I), enfin, la procédure de recouvrement de l'IRPP, son champ
d'application, les obligations fiscales du contribuable et la mise en oeuvre
des documents comptables (section II).
SECTION I : LES APPROCHES THEORIQUES
La présente section exposera le fondement de
l'impôt sur le revenu, l'incidence de la fiscalité sur les PME, la
taxation optimale et les dysfonctionnements liés à la
procédure.
I- LE FONDEMENT DE L'IMPOT SUR LE REVENU
La loi de l'impôt sur le revenu stipule : «
Chaque chef de famille est imposable, tant en raison de ses revenus personnels
que ceux de sa femme et des autres membres de la famille qui habitent avec lui
». Il s'agit ici de voir son fonctionnement, en présentant d'une
part les contribuables et la réforme de Joseph CAILLAUX.
I.1- Qui paie l'impôt sur le revenu
L'économiste Thomas Piketty, dans les hauts
revenus en France au XXe siècle (2006), explique que l'impôt
était « conçu dès son origine comme un impôt ne
pesant ni sur les individus ni sur les ménages, mais sur les foyers,
c'est-à-dire sur les couples mariés et éventuels enfants
à charge, et c'est ainsi qu'il s'est appliqué en France tout au
long du XXe siècle ». Chaque chef de famille devait déclarer
non seulement ses revenus propres, mais aussi les revenus de son
éventuelle épouse, ainsi que les revenus de l'ensemble des
personnes vivant avec lui et qu'il avait le droit de déclarer comme
étant « à sa charge », c'est-à-dire les enfants
mineurs, ainsi que les parents infirmes (si parents infirmes il y avait). En
revanche, les couples non mariés devaient souscrire des
déclarations de revenus distinctes (en effet, deux concubins
étaient toujours considérés comme constituant
deux
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 24
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
foyers fiscaux distincts), de même que les
frères et soeurs, les cousins, et enfin les personnes sans lien de
parenté et habitant dans le même logement.
I.2- La réforme fiscale de Joseph CAILLAUX
Le débat sur l'instauration d'un impôt
progressif sur le revenu a commencé véritablement après la
guerre de 1870. De 1871 à 1914, plus de 200 projets ont
été élaborés (propositions de Gambetta en 1876,
proposition de Doumer en 1896, proposition de Caillaux en 1900 et 1907). Le
Sénat était majoritairement opposé à l'instauration
d'un impôt sur le revenu, personnalisé et progressif et a
bloqué jusqu'au début du XXème siècle les projets.
Pourtant, plusieurs pays européens disposaient déjà de
tels impôts.
Par la loi du 24 juin 1891, la Prusse a
institué un impôt progressif sur le revenu des personnes physiques
avec des taux variant de 0,6 à 4% avec la possibilité de la
déduction de certaines charges de familles. Au Royaume-Unis, l' «
income-tax de Pitt » en 1799 avait institué un système
d'impôts cédulaires. Les revenus étaient divisés en
cinq catégories. Les règles d'imposition différaient d'une
catégorie à une autre. Ces cinq cédules étaient
proportionnelles. En 1909, une taxe progressive fut instaurée pour les
revenus des contribuables aisés.
Le projet de Joseph CAILLAUX s'inspirait du
système anglais en prévoyant deux étapes d'imposition,
l'un à taxation proportionnelle, l'autre à taxation progressive.
L'examen du projet commença en 1909 en s'étala jusqu'en 1914 avec
publication de la loi du 16 juillet qui créa l'impôt
général. Les impôts cédulaires furent
créés par la loi du 31 juillet 1917. Les débats furent
souvent houleux. Ainsi, un parlementaire souligna que « l'impôt
progressif produit des effets indésirables, l'envi, la délation,
l'inquisition, l'émigration, les haines, les discordes civiles, la ruine
et finalement les servitudes ».
L'impôt sur le revenu créé en 1914
était un impôt personnel qui tenait compte des charges du
contribuable et qui était progressif, se superposait aux contributions
directes déjà existantes. Seuls les revenus importants
étaient imposés (plus de 25000F) et le taux marginal du
barème qui comportait 11 tranches, s'élevait à 12,5%. La
loi du 31 juillet 1917 créa six cédules qui remplacèrent
les « quatre vielles ». L'impôt foncier remplace la
contribution foncière et devient un impôt de quotité. La
deuxième cédule est constituée par l'impôt sur les
revenus des valeurs mobiliers. La patente est remplacée par un
impôt sur les bénéfices industriels et commerciaux. La
quatrième cédule taxe les produits de
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 25
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
l'exploitation de la terre. Les traitements, salaires
et pensions qui échappaient auparavant à l'imposition sont
désormais assujettis à une cédule. Les partis de gauche se
sont opposés à cette dernière cédule qui frappait
avant tout les salariés. Enfin, une cédule sur les revenus non
commerciaux est instituée.
La réforme de 1914/1917 permet à la
France de rentrer dans le XXème siècle avec un système
fiscal cohérent qui frappe enfin tous les revenus et qui permet de mieux
tenir compte grâce à la généralisation des
déclarations et l'abandon des signes extérieurs pour taxer.
L'universalité et la personnalisation sont les deux principes de la
réforme Caillaux. La superposition des impôts rendait le
système d'imposition peu lisible d'autant plus que rapidement et
nombreuses modifications furent adoptées. L'évaluation
forfaitaire et le recours aux signes extérieurs pour fixer le montant
des impôts se développa. De même, de nombreuses
exonérations furent décidées la multiplication de la
fraude et les besoins croissants de l'Etat obligèrent à un
relèvement contenu du taux marginal rendant l'impôt de plus en
plus progressif et de plus en plus impopulaire.
II- L'INCIDENCE FISCALE SUR LES PME
La conception de la politique fiscale doit tenir
compte du caractère endogène de la distribution des entreprises
selon leur taille. Dans certains cas, cela peut laisser présager une
politique moins favorable à l'égard des PME. Selon Auriol et
Warlters (2005), la facilité avec laquelle il est possible de recouvrer
les impôts d'un nombre assez restreint de grandes entreprises peut, par
exemple, inciter les autorités à faciliter cette concentration en
rendant l'activité des petites entreprises plus difficile par des
mesures non fiscales.
Selon la Commission Economie et Développement
(2008), les taux d'imposition élevés et la complexité de
l'administration des impôts constituent une contrainte significative pour
les PME et peut les orienter vers le secteur informel si le poids de la
fiscalité devient excessif. Or, la présence d'une importante
économie informelle peut réduire les recettes de l'État et
augmenter la charge fiscale des entreprises du secteur formel, ce qui vient
accroître l'attraction des activités informelles.
Pour Terkper (2007), la base du forfait doit
être compatible avec les capacités du groupe de contribuables
visé, en matière de civisme fiscal et de tenue de
comptabilité, ainsi qu'avec les capacités d'application de
l'administration fiscale. Une comptabilité
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 26
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
exhaustive, comparable à ce qu'exige la
comptabilité d'exercice des grandes entreprises, est hors de
portée de beaucoup de PME des pays en développement, sinon de la
plupart d'entre elles. Toutefois, quel que soit le pays, les entreprises,
à l'exception de très petites, savent presque toutes à
combien se chiffrent en gros leurs chiffre d'affaire en espèces. Un
livre-journal des recettes en espèces est une base suffisante pour un
régime forfaitaire simple adapté à la plupart des petites
entreprises.
Selon le FMI (2007), la base idéale serait,
à quelques variantes près, celle du régime normal, avec
des effets économiques plus ou moins équivalents. Cette base
pourrait faciliter la transition entre les régimes à mesure que
l'entreprise se développe, et en particulier réduire au minimum
les «sauts» ponctuels dans les obligations fiscales à mesure
que l'entreprise se rapproche du régime normal. Elle pourrait aussi
préserver la cohérence économique de l'ensemble du
système. Cependant, cet objectif peut-être difficile à
atteindre : une certaine forme d'impôt calculé à partir du
chiffre d'affaires peut être présentée, par exemple, comme
un impôt sur le revenu forfaitaire et une taxe remplaçant la TVA,
mais il ne peut produire tous les effets économiques de ces instruments
si différents. Les méthodes d'évaluation
normalisée, par exemple, incitent les entreprises à ne pas
utiliser les indicateurs sur lesquels reposent les obligations fiscales : si la
taxe payable par un restaurant porte sur le nombre de tables, les clients
seront bientôt obligés de partager les tables avec une foule de
nouveaux amis; plus sérieusement, l'utilisation d'indicateurs
liés à l'emploi peut décourager l'emploi formel. À
l'évidence, de telles distorsions peuvent être coûteuses :
même si les entreprises touchées sont éventuellement
petites, elles sont après tout très nombreuses. Faulk et al,
(2006), soutient qu'il est important de signaler que les impôts
forfaitaires peuvent, en principe du moins, avoir des effets séduisants
d'incitation : dans la mesure où ils saisissent les revenus potentiels
et non effectifs, ces derniers sont en fait imposés au taux marginal de
zéro; dans le cas d'un impôt sur les actifs, contrairement
à celui d'un impôt sur le revenu, les revenus élevés
tirés d'une base de capital donnée n'ont aucun impact sur les
obligations fiscales.
Les taux d'imposition effectifs, par rapport à
ceux du régime normal, doivent être assez élevés
afin de ne pas décourager le passage à ce régime, ni
inciter les entreprises à dissimuler leur développement en
sous-déclarant leurs revenus ou en se scindant en de multiples
entités. En fait, on peut soutenir que, afin de ne pas décourager
le passage
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 27
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
au régime normal, les dispositions fiscales
statutaires devraient prévoir une prime permettant aux petites
entreprises de récupérer une fraction des économies
qu'elles font sur le plan du civisme fiscal. Toutefois, le juste milieu est
difficile à trouver, car des taux d'imposition forfaitaire trop
élevés risquent d'encourager le passage au secteur informel. Pour
Bird et Wallace (2003), il n'y a pas ou peu d'études approfondies de
l'expérience en la matière, mais certains auteurs pensent que
plusieurs pays ont penché pour la fixation de taux effectifs
exagérément bas. L'une des conséquences évidentes,
comme l'a aussi souligné Engelschalk (2004), est que le succès de
la réforme d'un régime spécial ne doit pas être
apprécié en fonction de l'augmentation du nombre d'assujettis, ni
au montant de recettes qui en est tiré, étant donné que
les deux chiffres peuvent être augmentés en offrant un traitement
spécial si attrayant qu'il provoque une sortie en masse du régime
de droit commun.
III- LA THEORIE DE LA TAXATION OPTIMALE
Les économistes ont ainsi
développé des modèles permettant de déterminer la
matière de taxer les biens et les revenus de telle sorte que les effets
négatifs soient minimisés. Frank Ramsey (1927) a proposé
de taxer uniquement les biens et services, de la plus inélastique soient
le plus fortement taxés. L'idée est que si les taxes portent en
priorité sur des biens dont la demande varie peu en fonction du prix, le
consommateur ne modifiera pas de façon importante son comportement de
consommateur. James Mirrlees (1971) a façonné la théorie
moderne de la taxation du revenu, en formalisant l'arbitrage que doit
réaliser le gouvernement entre égalité d'une part, et
efficacité d'autre part. Si une taxation plus forte des salaires
élevés peut apporter plus d'égalité, elle
décourage en revanche le travail et peut faire diminuer le nombre
d'heures travaillées. Pour Diamond (1994), la théorie de la
taxation optimale est une application en équilibre général
de la théorie de Musgrave, mais se concentrant sur les seules
activités d'allocations optimale des ressources et de redistribution des
revenus. Pourtant Musgrave (1959), distingue trois fonctions majeures de l'Etat
: l'allocation de ressources, la redistribution des revenus et la stabilisation
macroéconomique. Son étude a posé les bases de toute
analyse ultérieure du secteur public et de l'économie publique,
mais a surtout marqué une rupture entre les différents domaines
de l'économie publique.
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 28
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
IV- DYSFONCTIONNEMENTS LIES A LA PROCEDURE
Le faible rendement des recettes fiscales
intérieurs du centre observé la période de 2015 est le
fait de plusieurs facteurs tant au niveau d'ordre organisationnel,
procédural, et politico-économique des Etats.
IV.1- Les dysfonctionnements d'ordre
organisationnel
Le manque de personnel bien formé et
qualifié constitue un frein au bon rendement du système de
recouvrement des impôts. Il y a trop de dossiers par agent de
recouvrement ou de prélèvement et l'émargement des fiches
de contribuables ainsi que la distribution des avis d'imposition établis
en absence de paiement spontané ne sont pas systémique. Il se
pose un problème de motivation du personnel surtout ceux des agents de
poursuites qui ne bénéficient pas d'une incitation
financière intéressante par rapport aux risques encourus sur le
terrain. De ce fait, ils engagent au contraire une poursuite à l'envers
de la loi en vigueur pour faire payer le contribuable de ses dus.
L'accueil au CRIM est peu performant et presque
inexistant. Cette presque inexistence du service d'accueil est de nature
à démotiver le contribuable et préjudicie à
l'option de partenariat prôné par la hiérarchie. Le
contribuable a besoin d'être bien accueilli et dirigé dans le
service adéquat. Ceci leur éviterait des pertes inutiles de temps
étant donné que pour eux « le temps c'est de l'argent »
et contribuerait à les rapprocher du fisc et partant à limiter
l'incivisme fiscal.
En matière de fonctionnement des services
d'assiette, il était noté une attitude passive et
négligente. Les travaux d'assiette se limitaient pour la plus part du
temps à une vérification formelle des déclarations,
à une des rectifications portant sur des erreurs de calcul ou une
application erronée des taux ou des dispositions en matière
d'exonération. Aussi il n'existait pas de communication
systématique de renseignements entre les services d'assiette et les
contribuables. Ce qui fait que les taxations d'offices étaient
fréquentes et rendaient l'impôt souvent lourd aux
contribuables.
IV.2- Les dysfonctionnements au transfert
d'impôt
Dans le système en vigueur, l'ensemble des IRPP
était recouvré par voie de rôle au centre régional
des impôts de Moundou. Le service d'assiette établit les
rôles régularisation, les rôles de perception et les
avertissements destinés aux contribuables. Ces
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 29
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
rôles sont transmis au service statistique (au
trésor) qui les vérifie et prépare les homologations avant
de verser à la caisse du trésor. Cette procédure
était lourde et inadéquate car elle présentait
l'inconvénient d'éloigner le fait générateur de
l'impôt de son recouvrement effectif.
IV.3- Dysfonctionnement d'ordre procédural
Au niveau de la procédure, des
difficultés majeures existent quant à la mise en application de
touts les principes. L'aboutissement de la procédure de recouvrement
demeure encore un parcours de combattant pour le receveur en cas de retard ou
l'absence de paiement. Pendant cette période de crise, on a
assisté à beaucoup de fermeture temporaire d'entreprises ou de
structures commerciales pour non paiement d'impôt dans un délai
à terme quelque fois non avisé par l'AMR.
SECTION II : LES APPROCHES EMPIRIQUES
Cette dernière section va décrire la
procédure de recouvrement de l'IRPP, son champ d'application, les
obligations fiscales du contribuable et enfin la mise en oeuvre des documents
comptables.
I- PROCEDURE DE RECOUVREMENT DE L'IRPP
Le recouvrement de l'impôt s'étend de
toutes les opérations conduisant à la perception de l'impôt
par le receveur des impôts, des sommes dues au trésor par le
redevables au titre d'impôts ou autres droits commun et le recouvrement
forcé (action au recouvrement).
I.1- Le recouvrement de droit commun
Du point de vue de droit commun, il convient de
distinguer le recouvrement par voie de déclaration auto-liquidative, par
voie d'avis de mis en recouvrement (AMR) et par voie de rôle.
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 30
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
I.1.1- Le recouvrement par voie de déclaration
auto-liquidative
Il consiste au paiement de l'impôt en même
temps que le dépôt de la déclaration. Il s'applique
notamment en matière d'impôt sur les bénéfices et
profits, d'impôt sur les revenus locatifs etc. L'impôt sur les
bénéfices est acquitté par voie d'acomptes provisionnels
et de précompte sur les bénéfices industriels et
commerciaux suivi d'un versement de régulation. Les acomptes
provisionnels sont dus par les contribuables relevant de la Direction des
Grandes Entreprises (DGE). Ils représentent chacun 40% de l'impôt
déclaré au titre de l'exercice précédent
augmenté des suppléments établis par l'administration des
impôts et sont versés à l'aide d'un bordereau de versement
avant le 1er Décembre pour le second. Le solde de cet impôt devant
être versé au moment du dépôt de la
déclaration y afférente. Le précompte de l'impôt sur
le bénéfice et profit est dû par les contribuables relevant
des centres d'impôts synthétiques.
I.1.2- Le recouvrement par voie d'avis de mis en
recouvrement
Il concerne les impôts, suppléments
d'impôts et autres droits établis par l'administration des
impôts. Il faut entendre par là les impôts qui n'ont pas
été payés dans les délais légaux ainsi que
ceux établis lors d'un contrôle fiscal (redressement ou taxation
d'office). L'AMR est un titre par lequel l'administration des impôts rend
exigibles les créances dues par le contribuable au titre d'impôts
ou autre droits. Il est signé par le receveur des impôts
compétents et doit comporter les mentions suivantes :
- L'identification précise du redevable et le
numéro d'identification fiscale (NIF) ;
- La nature de l'impôt ou autres droits dus
;
- La base imposable ;
- Le montant en principal des droits mis à sa
charge ;
- Le montant des pénalités.
L'AMR est envoyé au redevable sous pli
recommandé avec accusé de réception ou remis en main
propre sous bordereau de décharge, les redevables sont tenus d'acquitter
les montants dus par voies qui leur sont accordées dans un délai
de quinze jours à compter dès la réception de
l'AMR.
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 31
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
I.1.3- Le recouvrement par voie de rôle
Le rôle est la liste des contribuables
comprenant pour chacun d'eux leur nom, la nature et le montant de
l'impôt, ainsi que l'année et la base d'imposition. Les
rôles sont établis annuellement par le contrôleur des
impôts directs et rendus exécutoires par le visa du Chef de
centre. Ils sont alors remis aux percepteurs, qui envoient un extrait de
rôle, appelé avertissement à chaque contribuable. Les
impôts qui font l'objet de l'enrôlement sont des impôts
directs sur les revenus. Ils sont payables à postériori, ce qui
est logique de connaître la nature de l'impôt avant d'y
imposer.
I.2- Le recouvrement forcé
La procédure de recouvrement forcé est
utilisée lorsque le contribuable n'a pas acquitté sa dette
fiscale dans les délais légaux.
I.2.1- Les actions préalables aux mesures de
poursuites
Il s'agit de la mise en demeure (MED) de la contrainte
et du commandement. La MED concerne les impôts recouvrés par voie
de déclaration auto-liquidative et intervient dans le cas de
déclaration sans paiement ou déclaration avec paiement
insuffisante.
I.2.2- Les mesures de poursuites
Les mesures de poursuites visent les contribuables
qui, malgré la MED, la contrainte et les commandements, ne s'acquittent
pas de leurs dettes fiscales. Ce sont :
· Les avis à tiers détenteurs :
Les tiers détenteurs sont des personnes physiques ou morales
dépositaires, détentrices des fonds à l'égard des
redevables des impôts. La procédure d'avis à tiers
détenteurs consiste en l'obligation faite à ces personnes de
verser directement les fonds et sur simple demande du receveur des
impôts, le montant des impôts dus par les redevables.
· Les saisies mobilières et
immobilières : Conformément aux dispositions de l'article L 61 du
présent Livre, à l'expiration d'un délai de sept (7) jours
après la réception par le contribuable du commandement de payer,
le porteur de contrainte, peut procéder à la saisie des biens
meubles ou immeubles appartenant au débiteur, dans les formes prescrites
par le Code de Procédure Civile. Il en est dressé un
procès - verbal.
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 32
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
· Les ventes : La vente des biens saisie,
expressément autorisée par le Directeur Général des
Impôts ou le Chef de centre dans le cas des régions, est faite par
le commissaire-priseur ou à défaut, par le porteur de
contraintes, dans la forme des ventes qui ont lieu par autorité
judiciaire. La vente est interrompue dès que le produit est suffisant
pour solder les impôts et pénalités exigibles au jour de
cette vente ainsi que les frais de poursuite. Le produit est
immédiatement versé au Receveur des Impôts qui donne
quittance au saisi et conserve le surplus jusqu'à la liquidation des
frais. Chaque vente doit être effectuée en présence du
Receveur des Impôts et donne lieu à l'établissement d'un
procès - verbal.
II- CHAMP D'APPLICATION DE L'IRPP
Le champ d'application définit les personnes
imposables, la territorialité, le revenu imposable et la
détermination de l'ensemble des revenus imposables.
II.1- Personnes imposables
Sous réserve des dispositions des conventions
internationales sont imposables à l'impôt sur le revenu des
personnes physiques en raison de l'ensemble de leurs revenus. Les personnes de
nationalité Tchadienne ou étrangère ayant leur domicile
fiscal dans la République du Tchad. Celles dont le domicile fiscal est
situé hors du Tchad sont passibles de cet impôt en raison de leurs
seuls revenus de source tchadienne. Sont considérées comme ayant
au Tchad leur domicile fiscal :
1° Les personnes qui y possèdent une
habitation à leur disposition à titre de propriétaire,
d'usufruitier ou de locataire, lorsque, dans ce dernier cas, la location est
conclue, soit par convention unique, soit par conventions successives pour une
période d'au moins une année ;
2° La personne ayant séjourné au
Tchad pendant plus de 183 jours au cours d'une année est
réputée y avoir son séjour principal.
3° Les personnes qui ont au Tchad le centre de leurs
intérêts économiques
4° Les personnes se trouvant hors du Tchad au
premier janvier de l'année de l'imposition qui, à cette date,
continuent à être rétribuées par les administrations
ou les entreprises auxquelles elles appartenaient avant leur départ du
Tchad ;
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 33
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
5° Les fonctionnaires tchadiens ou
étrangers payés par un budget autre que l'un des budgets du Tchad
pendant toute la durée de la période au cours de laquelle ils
restent affectés au Tchad. Cette période qui n'est pas
interrompue par les congés des fonctionnaires en cause, commence le jour
de l'affectation au Tchad et se termine la veille du jour ou les
intéressés reçoivent une affectation hors du Tchad
;
6° Les personnes ayant quitté le Tchad
avant le 31 décembre de l'année de l'imposition qui y conservent
des intérêts et n'ont pas fait connaître que leur
départ était définitif ;
7° Les personnes physiques de nationalité
tchadienne ou étrangère n'ayant ni domicile ni résidence
dans la République du Tchad pour autant qu'elles aient des revenus
réalisés dans l'Etat ou en provenant, et à raison desdits
revenus.
Par ailleurs, les fonctionnaires ou agents de l'Etat
exerçant leurs fonctions ou chargés de mission dans un pays
étranger sont passibles de l'impôt sur le revenu des personnes
physiques à raison de leurs revenus de source tchadienne. S'ils sont
exonérés dans le pays considéré de l'impôt
personnel sur les revenus, ils sont redevables au Tchad de l'impôt sur le
revenu des personnes physiques, sur l'ensemble de leurs revenus même en
l'absence de résidence habituelle sur le territoire
tchadien.
II.2- Territorialité ou foyer fiscal
L'IRPP taxe les revenus des personnes physiques dont
le domicile fiscal est situé au Tchad. La notion de domicile fiscal au
Tchad s'apprécie à l'aide de quatre critères donnés
par l'article 8 et 9 du CGI, dont un seul suffit pour situer le domicile fiscal
au Tchad :
1° Si le contribuable a une résidence
unique au Tchad, l'impôt est établi au lieu de cette
résidence ;
2° Si le contribuable possède plusieurs
résidences au Tchad, il est assujetti à l'impôt dans au
lieu où il est réputé posséder sa résidence
principale ;
3° Les personnes domiciliées à
l'étranger, et les fonctionnaires ou agents de la République du
Tchad exerçant leurs fonctions à l'étranger, ou
chargés de mission, sont, lorsqu'ils sont redevables du présent
impôt et lorsqu'ils ne possèdent pas de résidence au Tchad,
les premières au lieu de leurs principaux intérêts au Tchad
et les seconds au siège du service qui les administre ;
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 34
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
4° Lorsqu'un contribuable a déplacé
soit sa résidence, soit le lieu de son principal établissement,
les cotisations dont il est redevable au titre de l'impôt sur le revenu
des personnes physiques, tant pour l'année au cours de laquelle s'est
produit le changement que pour les années antérieures non
atteintes par la prescription, peuvent valablement être établies
au lieu d'imposition qui correspond à sa nouvelle situation.
II.3- Le revenu imposable
L'impôt est dû chaque année
à raison des bénéfices, revenus, produits ou profits de
toute nature que le contribuable réalise ou dont il dispose au cours de
la même année.
1° Le bénéfice ou revenu est
constitué par l'excédent du produit brut y compris la valeur des
profits et avantages en nature, sur les dépenses en vue de l'acquisition
et de la conservation du revenu.
2° Le revenu global net annuel servant de base
à l'impôt sur le revenu des personnes physiques est
déterminé en totalisant les bénéfices ou revenus
nets, compte tenu le cas échéant du montant des déficits
visés à l'article 72 - I et les charges
énumérées au paragraphe II dudit article.
3° Le bénéfice ou revenu net de
chacune des catégories de revenus visés au paragraphe
précédent, est déterminé distinctement suivant les
règles propres à chacune d'elles. Le résultat d'ensemble
de chacune des catégories de revenus est obtenu en totalisant s'il y a
lieu, le bénéfice ou revenu afférent à chacune des
entreprises, exploitations ou professions ressortissant de cette
catégorie et déterminé dans les conditions prévues
pour cette dernière.
4° Pour l'application du paragraphe3 ci-dessus,
il est fait état, le cas échéant, du montant des
bénéfices correspondant aux droits que le contribuable ou les
membres du foyer fiscal désignés aux paragraphes 1 et 4 de
l'article 4 possèdent en tant qu'associés ou membres de
sociétés ou groupements soumis au régime fiscal des
sociétés des personnes mentionné à l'article 6 du
CGI.
II.4- Détermination de l'ensemble des revenus
imposable à l'IRPP
Dans le cadre de chacune des catégories de
revenus (traitements et salaires, bénéfices non commerciaux,
etc.), il convient de déterminer distinctement les
bénéfices ou revenus réalisés par chaque membre du
foyer fiscal.
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 35
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
Ce n'est qu'après avoir été ainsi
évalués séparément que les bénéfices
ou revenus sont cumulés en vue de leur imposition, au nom du
contribuable. Cependant, pour la détermination des revenus fonciers, il
est fait masse, sur le même imprimé de déclaration, des
revenus bruts et des charges correspondant à l'ensemble des
propriétés imposables au nom du contribuable. Ce revenu global
est constitué par le total des revenus nets des catégories
suivantes:
II.4.1- Le prélèvement sur les
bénéfices industriels et commerciaux
L'impôt sur le revenu au Tchad frappe, dans la
catégorie des BIC, les bénéfices qui proviennent d'une
profession commerciale ou d'une activité assimilée, lorsque cette
profession ou activité est exercée par une personne physique ou
une société ne relevant pas de l'impôt sur les
sociétés. L'impôt sur les bénéfices
industriels et commerciaux est un impôt qui alimente le budget de l'Etat.
Il concerne aussi bien les entreprises individuelles que les
sociétés de personnes où le principe de transparence
fiscale est quasiment exigé. Les sociétés civiles peuvent
être assujetties au prélèvement BIC selon certaines
dispositions de la loi. Selon les textes en vigueur, les
bénéfices réalisés par les personnes physiques ou
membres de sociétés n'ayant pas opté pour l'impôt
sur les sociétés. Le prélèvement de l'impôt
BIC se fait annuellement sur la base du bénéfice net
déclaré en principe par le contribuable. Son taux est de 20% pour
toutes les catégories de contribuables qui y sont
assujettis.
II.4.2- L'impôt sur les bénéfices non
commerciaux
Au Tchad, à l'instar de la France,
l'impôt sur les bénéfices non commerciaux (BNC) constitue
un prélèvement qui frappe l'une des catégories relevant de
l'imposition sur le revenu. L'impôt sur les BNC est un impôt
perçu sur les bénéfices des professions libérales,
les produits des charges et offices et les profits ne relevant d'aucune autre
catégorie. Les professions libérales sont celles où
l'activité intellectuelle est prédominante et qui consistent en
la pratique personnelle d'une science ou d'un art que l'intéressé
exerce en toute indépendance. A titre d'exemples nous pouvons citer les
avocats, les médecins, les experts comptables, les huissiers de justice,
etc. Les produits des charges et offices quant à eux sont rangés
dans la catégorie des BNC, sauf lorsque leur titulaire à la
qualité de commerçant (cas des courtiers et interprètes
qui sont taxables au titre des BIC). Relèvent de la catégorie des
BNC les officiers publics et ministères suivants :
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 36
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
avocats à la cour de cassation, avoués
près la cour d'appel, commissaires-priseurs, greffiers des tribunaux
titulaires de leurs charges (traitements, indemnités et
émoluments, etc. qui leur incombent).
Il est déterminé par différence
entre les recettes encaissées et les dépenses professionnelles
effectuées au cours de l'année civile. Le taux du BNC en vigueur
est de 20% dû parles bénéficiaires des commissions,
courtages, honoraires est perçu par voie de retenue à la source
quelque soit le débiteur personne physique passible ou non de
l'impôt au Tchad. Par ailleurs, une retenue à la source au taux de
25 %, doit être effectuée sur les sommes versées en
rémunération des activités (BNC) déployées
au Tchad par des personnes physiques ou des sociétés n'ayant ni
domicile ni résidence au Tchad.
II.4.3- Les retenues sur traitements et salaires
Les retenues sur traitements et salaires constituent
une cédule importante de l'impôt sur le revenu. En effet, tout
employeur qui paie des traitements, salaires et pensions au Tchad est tenu
d'effectuer pour le compte du Trésor une retenue au titre de
l'impôt sur le revenu. La retenue à la source concerne aussi bien
les salaires, traitements et émoluments que les autres impôts sur
les revenus catégoriels. Rappelons que l'impôt retenu à la
source est une technique de prélèvement fiscal qui consiste
à garder ou à retenir par un tiers payeur, au fil des revenus
qu'il verse à la personne concernée, l'impôt dû au
titre de ces mêmes revenus.
Le taux de la retenue à la source de
l'impôt sur le revenu des personnes physiques est porté à
10,5 %. Cette retenue, applicable aux tranches de salaires compris entre le
SMIG et 150.000 F mensuel, est opérée sans tenir compte des
charges de famille et constitue un prélèvement libératoire
pour ces tranches. Les tranches supérieures à 150.000 F demeurent
soumises à l'application du barème suivant :
- 20 % à la fraction de revenus n'excédant
pas 300.000 Francs ;
- 25 % à la fraction de revenus comprise entre
300.000 et 800.000 Francs ;
- 30 % à la fraction de revenus comprise entre
800.000 et 1.000.000 de Francs ;
- 40 % à la fraction de revenus comprise entre
1.000.000 et 1.500.000 Francs ;
- 45 % à la fraction de revenus comprise entre
1.500.000 et 2.000.000 de Francs ;
- 50 % à la fraction de revenus comprise entre
2.000.000 et 3.000.000 de Francs ;
- 55 % à la fraction de revenus comprise entre
3.000.000 et 6.000.000 de Francs ;
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 37
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
- 60 % à la fraction supérieure à
6.000.000 de Francs.
II.4.4- Revenus fonciers
Sont compris dans les revenus fonciers, lorsqu'ils ne
sont pas inclus dans les bénéfices d'une entreprise industrielle,
commerciale, artisanale ou agricole ou d'une profession non
commerciale.
Les revenus des propriétés non
bâties de toute nature y compris ceux des terrains occupés par des
carrières, mines, étangs.
Le revenu brut des immeubles ou partie d'immeubles
donnés en location, est constitué par le montant des recettes
brutes perçues par le propriétaire, augmenté du montant
des dépenses incombant normalement à ce dernier et mises par les
conventions à la charge des locataires, et diminué du montant des
dépenses supportées par le propriétaire pour le compte des
locataires. Les subventions destinées et les indemnités
destinées à financer des charges déductibles sont
comprises dans le revenu brut. Le taux d'imposition applicable était de
15% pour les nationaux et de 20% pour les étrangers.
II.4.5- L'impôt sur le revenu des valeurs
mobilières
Dans le système fiscal tchadien, l'impôt
sur les revenus des capitaux mobiliers comprend en fait l'impôt
prélevé soit sur les produits de placement à revenu fixe
(emprunts, dépôts et cautionnements, revenus des obligations et
autres titres négociables, etc.) ; soit les produits de placement
à revenu variable (actions et parts sociales et revenus
assimilés) distribués par les personnes morales passibles de
l'impôt sur les sociétés. Les distributions imposables dans
la catégorie des revenus de capitaux mobiliers sont celles
réalisées par toutes les sociétés et autres
collectivités assujetties obligatoirement à l'impôt sur les
sociétés, celles qui y optent et les collectivités qui
seraient normalement passibles de l'IS. Le taux nominal de l'IRCM est
fixé à 20%.
II.4.6- Rémunérations allouées aux
gérants majoritaires des sociétés en commandite par
action
Les traitements, remboursements forfaitaires de frais
et toutes autres rémunérations allouées aux gérants
majoritaires des sociétés à responsabilité
limitée ou en commandite simple, sont soumis à l'impôt sur
le revenu des personnes physiques au nom de leurs bénéficiaires
s'ils sont admis en déduction des bénéfices à
l'impôt sur les sociétés,
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 38
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
même si les résultats de l'exercice
social sont déficitaires. Le montant imposable des
rémunérations est déterminé sous déduction
des frais inhérent à l'exploitation sociale et effectivement
supportés par les bénéficiaires dans l'exercice de leur
fonction. En aucun cas, la déduction de ces frais ne peut excéder
15 % de l'ensemble des sommes.
II.4.7- Imposition des plus-values de cession
Les plus-values de la cession d'éléments
d'actif immobilisé en fin d'exploitation ou en cas de cession partielle
d'entreprise, et les indemnités reçues en contrepartie de la
cessation de l'exercice de la profession ou du transfert d'une clientèle
sont comptées dans les bénéfices imposables pour la
moitié de leur montant. Toutefois, lorsque la cession, le transfert ou
la cessation intervient plus de cinq ans après la création ou
l'achat du fonds de commerce, de l'office ou de la clientèle, la
plus-value n'est retenue dans les bénéfices imposables que pour
le quart de leur montant. Le délai fixé à l'alinéa
qui précède n'est pas opposable au conjoint survivant, ni aux
héritiers en ligne directe, lorsque la cession, le transfert ou la
cessation de l'exercice de la profession est la conséquence du
décès de l'exploitant.
Sont soumises à l'IRPP, les plus values
réalisées par les particuliers dans le cadre de la gestion de
leur patrimoine privé, à l'occasion notamment de la vente, de
l'échange, du partage, de l'expropriation, de l'apport en
société ou de la liquidation d'une société, sur les
biens mobiliers ou immobiliers, sur les droits de toute nature Sont
assimilés aux gains immobiliers, les plus values réalisées
sur cession à titre onéreux de valeurs mobilières ou de
droits sociaux de sociétés dont l'actif est principalement
constitué d'immeubles ou de droits portant sur lesdits biens . Lorsqu'un
associé, actionnaire, commanditaire ou porteur de parts
bénéficiaires, cède à un tiers, pendant la
durée de la société, tout ou partie de ses droits sociaux,
l'excédent du prix de cession sur le prix d'acquisition de ces droits
est taxé exclusivement à l'IRPP au taux de 20%.
III- LES OBLIGATIONS FISCALES DU CONTRIBUABLE
Etant donné que l'existence de tout
système fiscal a pour finalité, l'acquittement correct par le
contribuable de ses obligations fiscales vis-à-vis de l'Etat. Le
contribuable a toute une gamme d'obligations qui pèsent sur lui
auxquelles il doit s'acquitter de cela. Car de la sphère juridique
fiscale, il n'y a que le contribuable qui est recensé, taxé,
contrôlé et la personne auprès de qui on
recouvre.
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 39
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
Ces obligations fiscales sont définies dans le
code des impôts, recueil qui réglemente le contrôle fiscal
à savoir :
- L'identification du contribuable ;
- La tenue de la régularité des documents
comptables ;
- Le paiement des contributions et/ou des droits dus
à l'Etat ;
- La conception de la déclaration.
III.1- L'identification du contribuable
Elle demeure une nécessité pour le
service des impôts. Il est difficile sinon impossible d'atteindre la
matière imposable sans en identifier le promoteur. En tant que source
d'information, l'identification au répertoire de tous les contribuables
personnes physiques ou morales assujettis à diverse catégories
d'impôts reste un passage obligé.
III.2- La tenue de la régularité des
documents comptables
La comptabilité est une technique efficace mise
à la disposition des entreprises pour assurer une meilleure gestion et
un suivi efficace jusqu'au résultat à réaliser. Sa tenue
régulière est une obligation fiscale. La comptabilité
constitue l'instrument de preuve sur la véracité des
opérations imposables ou non, grâce à la justification
qu'elle apporte sur les opérations réalisées et les
montants encaissés. Il est à noter que plus les documents ne sont
présentables, plus le contrôle et le suivi des opérations
sont aisés. La non-conformité aux règles classiques expose
le contribuable à la taxation d'office.
III.3- Le paiement des contributions et/ou des droits dus
à l'Etat
Cette obligation est considérée comme la
plus stratégique. Le recouvrement de l'impôt en tant qu'ensemble
d'actes et de formalité devant aboutir au paiement volontaire ou force
de l'impôt, comporte la mise en oeuvre d'un titre exécutoire et
obligatoire émis par l'administration fiscale. Le non paiement ouvre la
voie au recourt à la procédure de recouvrement forcé sur
les biens, meubles et immeubles présents ou futurs. Comme mode de
paiement, le contribuable peut recouvrir au versement d'acompte
provisionnel.
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 40
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
III.4- La conception de la déclaration
Dans le système fiscal tchadien, la
déclaration demeure le meilleur moyen d'évaluer l'assiette de la
contribution par le contrôle fiscal, l'administration peut établir
la preuve de l'inexactitude du chiffre de revenu déclaré. Ce
système présente une collaboration franche entre le fisc et le
contribuable, établit un climat de confiance et est appelé
à conscientiser le contribuable dans le comportement fiscal à
adopter. Mais le plus grand inconvénient du système est qu'il
ouvre au contribuable la possibilité de recourir à la fraude.
Deux sortes de déclarations doivent être faites par tout redevable
d'existence et d'une ou plusieurs déclarations mensuelles ou
trimestrielles.
IV- LA MISE EN OEUVRE DES DOCUMENTS COMPTABLES
· Le registre des prises en charge des titres de
perception : L'objet de ce registre est de décrire, par budget et
compte, titre de perception émis et dont le comptable est
personnellement et pécuniairement responsable du recouvrement
;
· Le registre des contraintes extérieures
reçues ou envoyées : Chaque poste comptable peut ouvrir un
registre pour chacune des deux catégories de contraintes
extérieures ; ce registre permet de suivre le recouvrement des cotes
contenues dans les contraintes extérieures reçues et
d'apprécier les diligences des comptables mandataires en ce qui concerne
les contraintes extérieures envoyées ;
· Le registre de prises en charge des valeurs
inactives : Ce registre est destiné à enregistrer, sur la base
des procès, le montant des valeurs inactives, le montant des valeurs
reçues au titre d'un exercice. Tout comme les rentrées, les
sorties de valeurs inactives doivent également être
justifiées par le procès verbal de remise ou une décharge
;
· Les fiches comptes des contribuables : Elles
retracent dans la partie des débits, les impôts dus par les
contribuables et dans la partie des crédits les versements
effectués et les dégrèvements ou remises obtenues. Elles
présentent un solde débiteur, créditeur ou nul
;
· Les états des restes à recouvrer
: Ces états établis périodiquement permettent au chef du
poste comptable de connaître après émargement des cotes qui
restent à recouvrer, par nature ou catégorie
d'impôt.
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 41
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
CONCLUSION DE LA PARTIE
A partir du moment où les individus
décident de créer une institution suprême appelée
« Etat » pour organiser leur vie en collectivité (afin
notamment d'éviter les heurts), il faut que cette institution puisse
fonctionner. Pour cela elle doit disposer de moyens financiers. Elle doit donc
pouvoir prélever une partie de richesse créée pour pouvoir
faire face à ses dépenses, sauf à faire payer les propres
services qu'elle fournit aux citoyens. Or les dépenses de l'Etat sont
nombreuses et ne cessent d'augmenter les charges fiscales aux entreprises
soumises à ces contraintes. Au terme de cette partie dite
considération théorique de l'impôt et développement
des PME, nous avons circonscrit le cadre conceptuel de l'étude,
c'est-à-dire définir d'une part, les mots clés et d'autre
part, faire une évolution lucide de ces derniers. Enfin, la revue de la
littérature nous influait le souci majeur de présenter
théoriquement les approches de l'impôt sur le revenu, de sa
révolution à la réforme et l'incidence fiscale sur les
PME. Par ailleurs, nous avons décrit la procédure de recouvrement
de l'IRPP, son champ d'application, ses obligations fiscales et la mise en
oeuvre de ses documents comptables.
Dans le but de rendre beaucoup plus pratique et
montrer l'importance de l'application de l'impôt sur le revenu, nous
présenterons dans la partie qui suit le Centre Régional des
Impôts de Moundou avec son organisation.
ETUDE EMPIRIQUE A L'IMPACT DE LA PROCEDURE DE
RECOUVREMENT DE L'IRPP SUR LE DEVELOPPEMENT DES PME
DEUXIEME PARTIE :
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 42
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 43
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
INTRODUCTION DE LA PARTIE
Dans le cadre de la formation professionnelle
prévue pour le deuxième cycle de l'enseignement supérieur
au Cameroun par la loi N°005 du 16 Avril 2001 portant orientation scolaire
organisée en vue de la préparation à une profession ou
à un ensemble de professions, la Faculté de sciences
économiques et de gestion de l'Université de Dschang est
chargée de former des cadres compétents et efficaces dans le
domaine de l'économie et gestion. Pour cette formation, il est
imposé aux étudiants en fin du second cycle universitaire un
stage professionnel d'imprégnation et de la comparaison de la
théorie à la pratique pour rédiger un mémoire afin
de présenter à la sanction d'un jury. C'est ainsi que nous avons
été accepté en stage au Centre Régional des
Impôts de Moundou (CRIM) qui est une administration publique
chargée d'asseoir, de liquider et de recouvrer les fonds des
contribuables afin de verser à la caisse du trésor
public.
La présente partie avait pour objet de
décrire l'administration des impôts dans son ensemble (chapitre
III). Enfin, le dernier chapitre sera porté aux mesures susceptibles et
des recommandations pouvant améliorer le processus de recouvrement de
l'IRPP sur le développement des PME (chapitre IV).
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 44
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
CHAPITRE III : PRESENTATION GENERALE DU CENTRE
Le Centre Régional des Impôts (CRI) est
un centre dérivé de la Direction des Petites et Moyennes
Entreprises (DPME) qui a pour rôle de recouvrer les impôts
auprès des contribuables exerçant une activité
commerciale, industrielle et professionnelle relevant des dispositions du CGI.
Le système fiscal les classe en trois régimes d'imposition qui
sont notamment le régime de l'Impôt Général
Libératoire (IGL), le Régime Simplifié d'Imposition (RSI),
et le Régime du Réel d'Imposition (RRI). Nous allons nous
consacrer aux deux premiers puisque le dernier ne relève que de la
Direction des Grandes Entreprises (DGE) située à Ndjamena
(capitale politique du Tchad).
Dans ce chapitre, il est question de présenter
le Centre dans son ensemble à la section I et le déroulement du
stage à la section II.
SECTION I : HISTORIQUE ET STRUCTURE ORGANISATIONNELLE DU
CENTRE
Dans cette section, il est indispensable de faire un
tour d'horizon sur la Direction des Petites et Moyennes Entreprises (DPME)
avant de présenter d'une manière générale le Centre
Régional des Impôts de Moundou (CRIM).
I- CREATION ET EVOLUTION DE LA DIRECTION DES PETITES ET
MOYENNES ENTREPRISES
Conformément au Décret N°
141/PR/MEF/2003 du 08 Mai 2003 portant Organisation du Ministère de
l'Economie et des Finances et l'Arrêté N° 263/MEF/SG/DGI/2004
du 19 Juillet 2004 portant Organisations et Attributions de la Direction
Général des Impôts (DGI). La Direction des Petites et
Moyennes Entreprises (DPME) créée en 2004 a pour mission de
coordonner les activités de services à compétence
territoriale. Elle gère l'assiette de l'Impôt
Général Libératoire (IGL), des impôts et taxes des
contribuables soumis au Régime Simplifié d'Imposition (RSI) et
les impôts des coopérants, des dirigeants d'entreprises, des
projets et autres Organisation Non Gouvernemental (ONG) : IRPP, retenues
à la source. Elle assure enfin le contrôle et le recouvrement des
impositions des contribuables classés dans ces régimes fiscaux.
La DPME comprend des services centraux et des services
extérieurs.
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 45
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
I.1- Les services centraux de la DPME
Les services centraux comprennent ceux qui sont
situés à N'Djamena, à savoir le service des retenues
à la source (RS), les trois Inspections de la DPME et le Bureau des
Petites et Moyennes Entreprises (BPME) créé en 2004. Le service
des retenues à la source, est chargé de l'IRPP des contribuables
qui n'exercent pas une activité commerciale ou lucrative, notamment les
coopérants, les dirigeants d'entreprises, les employés de maison,
les ONG, les Associations. L'antenne de N'Guéli est chargée de la
gestion de l'IGL spécial sur le bétail et du contrôle de
l'IGL des transporteurs au cordon douanier.
Quant aux trois Inspections situées dans la
capitale, à savoir l'Inspection N°I, l'Inspection N°II et
l'Inspection N°III. Ces derniers se chargent uniquement de la gestion de
l'IGL ordinaire qui est un impôt annuel dû par les contribuables
réalisant un CA n'excédant pas 20 millions de FCFA pour les
ventes et 10 millions de FCFA s'agissant des prestataires. Les Inspection
couvrent les dix arrondissements de N'Djamena selon une répartition
géographique des compétences :
- Inspection N°I : 2ème et
3ème arrondissement ;
- Inspection N°II : 4ème,
5ème et 8ème arrondissement ;
- Inspection N°III : 1er,
6ème, 7ème, 9ème et
10ème arrondissement.
A cet effet, elles procèdent au recensement
sur le terrain de la matière imposable de leurs circonscriptions,
à la gestion de l'assiette de l'IGL et à sa
liquidation.
Le BPME, comme son nom l'indique, gère les
Petites et Moyennes Entreprises (PME) situées dans la ville de
N'Djamena, à savoir tous les contribuables placés au RSI et qui
réalisent un CA supérieur à 10 ou 20 millions de FCFA. Le
bureau a les mêmes prérogatives que les inspections. Les
contribuables gérés par le BPME, contrairement à ceux
relevant de l'IGL, sont astreints à des obligations déclaratives
mensuelles (pour la TVA) et trimestrielles (pour les autres impôts et
taxes), ainsi qu'au dépôt du bilan simplifié en fin
d'exercice. Ils sont autorisés à facturer la TVA.
I.2- Les services extérieurs de la
DPME
Les services extérieurs de la DPME
situés dans les différentes circonscriptions administratives
territoriales. Comme les inspections, les services de province sont
chargés dans le ressort de leur compétence territoriale de
recenser la matière imposable, de gérer
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 46
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
l'assiette, de liquider les impôts et taxes de
leurs contribuables, d'homologuer les rôles dans la limite du pouvoir de
décision qui est délégué, de l'inspection
préalable des réclamations ou requêtes visant les
impôts et taxes établis par eux ainsi que celles des états
et côtes indûment imposés ou
irrécouvrables.
II- CREATION DU CENTRE REGIONAL DES IMPOTS DE MOUNDOU
En liminaire de la politique de
décentralisation observée dans notre pays, la DGI envisage
d'accompagner le mouvement de décentralisation par une
déconcentration poussée de ses services territoriaux.
L'Arrêté N°263/MEF/SG/DGI/2004 du 19 Juillet 2004 portant
Organisation et Attribution de la DGI prévoit l'érection des
services déconcentrés en Centre Régionaux des Impôts
dans les chefs lieux de région. C'est ainsi le CRI est fondé pour
gérer les contribuables de sa circonscription. Chaque division fiscale
est placée sous la responsabilité d'un chef de service dont le
CRI est chargé de l'assiette de l'impôt, de la liquidation des
impôts et taxes en matière de fiscalité intérieure,
du recouvrement des impôts de toute nature soumis à l'IGL que ceux
assujettis au RSI.
II.1- Situation géographique du centre des
impôts
Le Centre Régional des Impôts de Moundou
(CRIM) est situé au centre de la ville (capital économique du
pays). Il est localisé au Nord par le rond point des guides du Tchad, au
sud par la brigade de recherche, à l'Est par le marché central et
à l'Ouest par la Gendarmerie. Ce centre est abrité dans un
bâtiment administratif construit par l'Etat d'où l'on peut
facilement se référé à l'entrée par un
écrit indicatif en haut du portail mentionnant «MINISTERE DES
FINANCES ET DU BUDGET, DIRECTION GENERALE DES IMPOTS, REGION DU LOGONE
OCCIDENTAL, CENTRE REGIONNAL DES IMPOTS DE MOUNDOU »
II.2- La mission du CRI
Le système fiscal Tchadien se
caractérise par l'importance de prélèvement d'impôts
et taxes aux fins de couvrir les charges publiques ainsi que le domaine
d'intervention de l'Etat. A cet effet, le CRIM placé sous
l'autorité de la DPME est chargé de :
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 47
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
- Prélever les impôts et taxes
auprès des personnes imposables (personnes physiques
ou morales) du secteur économique formel et
informel ;
- Dresser un état statistique des recettes
perçues dans le mois par nature d'impôts et
taxes pour l'expédier à son tutelle
;
- Coordonner les activités des services
à compétence territoriale ;
- Homologuer les rôles et procéder
à la régulation ;
- Conduire la politique fiscale du gouvernement
;
- Suivre les émissions des avis de mise en
recouvrement ;
- Contrôler et recouvrer l'ensemble des
impôts et taxes domestiques.
II.3- Organisation du CRIM
Le centre est structuré comme suit :
- Un chef de centre ;
- Un chef de centre adjoint ;
- Un chef de service d'assiette IGL ; -
Un chef de service d'assiette RSI.
II.3.1- Le chef de centre
Etant un organe bien structuré, le CRIM
placé à sa tête le Chef de centre qui coordonne les
activités des différents services tant administratives que
fiscales. Il a pour fonction de :
- Planifier les contrôles fiscaux et
gérer les crédits alloués au Centre pour son
fonctionnement ;
- Gérer rationnellement les valeurs fiscales
mis à sa disposition en ouvrant un registre de suivi afin de garantir le
recouvrement fiscal ;
- Délivrer les cartes professionnels et le
quitus fiscal aux contribuables qui sont en bon terme avec le service
;
- enfin rappeler aux quotidiens les contribuables
à leur devoir fiscal par le biais de droit de communication ainsi que
des correspondances adressées à qui de droit.
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 48
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
II.3.2- Le chef de centre adjoint
Celui-ci a pour rôle d'aider le titulaire dans
l'accomplissement de ses tâches. Il travail en collaboration avec le chef
de centre, mais contrairement, il est habilité à prendre des
décisions à l'absence de ce dernier. Enfin il rend compte
à son titulaire toutes les décisions y afférentes à
son égard.
II.3.3- Le chef de service d'assiette IGL
Son rôle consiste à gérer les
contribuables dont le chiffre d'affaires n'excède pas les 20000000 de
FCFA lorsqu'il s'agit de redevables dont le commerce principal est de vendre
des marchandises, objets, fournitures et denrées à emporter et
10000000 de FCFA s'il s'agit de redevables prestataires de services (y compris
les bénéfices non commerciaux). Il assure le contrôle des
différents IGL traités par les agents de l'impôt et
vérifie la régularité du versement opéré par
les contribuables au trésor à travers un quitus de versement.
Enfin, il tient le fichier du contribuable relevant de l'IGL et comptabilise
leur règlement.
II.3.4- Le chef de service d'assiette RSI
Celui-ci a pour attribution de gérer les
contribuables (personnes physiques ou morales) qui réalisent un chiffre
d'affaires (CA) annuel hors taxes compris entre vingt (20) et deux cent (200)
millions de FCFA. Il vérifie les versements effectués par les
contribuables relevant de son service. Enfin, il assure la
régularité de ce versement par un contrôle d'une quittance
dont le contribuable détient au trésor.
SECTION II : LE DEROULEMENT DU STAGE
Le stage pratique professionnel d'une durée de
3 mois que nous avons effectué dans le centre régional des
impôts de Moundou a commencé par un passage du 20 Août au 10
Novembre 2016 au dit centre. Ce stage nous a permis de lier la théorie
à la réalité du terrain. A ce sujet nous avons
abordé tant de travaux en accord avec nos encadreurs professionnels des
deux services parcourus pendant notre séjour au centre. Pour mieux
présenter ces travaux, nous distinguerons d'une part le
déroulement du stage dans le service d'assiette IGL et d'autre part de
celui du service d'assiette RSI.
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 49
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
Cette section traitera de notre insertion, les
activités menées par le centre et les problèmes
rencontrés pendant le stage.
I- LES ACTIWITES MENEES AU CENTRE REGIONAL DES IMPOT
Le CRI est un service déconcentré de la
DPME qui a pour but de percevoir les différents impôts et taxes
sur les revenus des contribuables relevant des dispositions du Code
Général des Impôts (CGI). Le CRIM dans sa fonction,
gère deux services savoir: le Service de l'assiette IGL et le Service de
l'assiette RSI qui chacun accompli les différentes tâches dont
nous reviendrons sur ce point dans les parties suivantes.
I.1- Travaux effectués au service d'assiette IGL
Comme évoqué précédemment,
L'IGL est un impôt payé par le contribuable exerçant une
activité commerciale, industrielle ou de prestation de service ne
relevant ni du régime du bénéfice réel, ni du
régime simplifié d'imposition et réalisant un chiffre
d'affaires annuel n'excédent pas les barèmes fixés par le
Code Général des Impôts (art 25 de la Loi des Finances
n° 01 portant Budget Général 2007-2014).
v 20000000 de FCFA lorsqu'il s'agit de redevables dont
le commerce principal est de vendre des marchandises, objets, fournitures et
denrées à emporter ;
v 10000000 de FCFA s'il s'agit de redevables
prestataires de services (y compris les bénéfices non
commerciaux).
Au Tchad, l'IGL est classé en trois
catégories selon le système d'imposition. Les contribuables sont
tenus de déclarer verbalement ou par écrit au service des
Impôts dans les quinze jours qui suivent le début de leur
activité. Cette demande doit mentionner les renseignements suivants
:
- Noms, prénoms ;
- Date et lieu de naissance ;
- Nationalité, numéro d'identification
fiscal et adresse postale ; - Résidence, numéro,
nom de la rue et de l'arrondissement.
Selon l'article 26 et 27 du CGI, l'IGL est
classé en trois catégories qui suivent : L'IGL ordinaire ; l'IGL
du Bétail et l'IGL de transport.
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 50
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
I.1.1- L'impôt général
libératoire ordinaire
L'IGL ordinaire est liquidé par les services des
impôts en application d'un tarif arrêté par zone
d'imposition et à l'intérieur d'une fourchette fixée par
catégorie d'activité ainsi qu'il suit :
Tableau n°2 : tarif de l'IGL ordinaire
ZONE
CATEGORIE
|
ZONE 1
|
ZONE 2
|
ZONE 3
|
A
|
900000-2000000
|
500001-1000000
|
350001-500000
|
B
|
500001-900000
|
250001-500000
|
250001-500000
|
C
|
250001-500000
|
150001-250000
|
125001-200000
|
D
|
150000-250000
|
75001-150000
|
50001-125000
|
E
|
10000-150000
|
7500-75000
|
7500-50000
|
Source : Extrait de la Loi des Finances n°01
portant Budget Général 2007-2014 Les zones d'imposition sont
définies ainsi qu'il suit :
- Zone 1 : la ville de N'DJAMENA ;
- Zone 2 : la ville de MOUNDOU, SARH, ABECHE ; - ZONE 3 :
les autres localités.
L'assiette d'impôt est calculée
d'après la zone et la catégorie d'imposition du contribuable.
C'est une moyenne de la zone.
I.1.2- L'impôt général
libératoire spécial sur le bétail
Il est institué un IGL spécial sur le
bétail destiné à l'exportation. L'IGL spécial des
exportateurs de bétail est liquidé à chaque
opération de traversée des frontières nationales. Il n'est
valable que pour une seule opération suivant les tarifs ci-après
:
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 51
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
Tableau n°3 : Tarif de l'IGL sur le
bétail
CATEGORIE (par tête)
|
FCFA
|
Bovin
|
3000
|
Ovin
|
500
|
Chameau
|
4000
|
Porcin
|
1000
|
Caprin
|
500
|
Veau
|
2000
|
Cheval
|
4000
|
Ane
|
1000
|
Source : Extrait de la Loi de Finance 2015 (art 156
nouveau)
La taxe sur la vente de bétail est
perçue auprès de l'acheteur par le collecteur
désigné par le service des impôts une fois la transaction
conclue.
I.1.3- L'impôt général
libératoire de transport (art 26 quater)
L'IGL transport est payé par les transporteurs, il
est liquidé comme suit :
§ Taxis urbains
- Groupements professionnels (coopératifs,
syndicats, et autres) : 100000 FCFA pour les Minibus et 75000 FCFA pour les
taxis de couleur jaune ;
- Particuliers : 110000 FCFA pour les Minibus et 85000
FCFA pour les taxis de couleur jaune.
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 52
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
§ Véhicules et camions de transport :
Tableau n°4 : Barème de l'IGL transport
TONNAGE
|
FCFA
|
Inférieur ou égal à 1,5
tonne
|
75000
|
Compris entre 2 et 3 tonnes
|
100000
|
Compris entre 3,1 et 5 tonnes
|
125000
|
Compris entre 5,1 et 7 tonnes
|
150000
|
Compris entre 7,1 et 12 tonnes
|
175000
|
Compris entre 12,1 et 20 tonnes
|
220000
|
Compris entre 20,1 et 25 tonnes
|
250000
|
Compris entre 25,1 et 30 tonnes
|
275000
|
Compris entre 30,1 et 35 tonnes
|
300000
|
Compris entre 35,1 et plus
|
325000
|
Source : Extrait du CGI mise à jour depuis
2006
I.1.4- Déclaration et liquidation de l'IGL (Article
27 du CGI)
Ceux qui entreprennent une activité soumise
à l'IGL sont tenus d'en faire la déclaration verbalement ou par
écrit au service des Impôts dans les quinze jours qui suivent le
début de leur activité. Cette demande doit mentionner les
renseignements suivants:
- noms, prénoms;
- date et lieu de naissance;
- nationalité;
- numéro d'identifiant fiscal, adresse
postale;
- résidence, numéro, nom de la rue et de
l'arrondissement.
L'IGL est liquidé par le service des
Impôts au moment du dépôt de la déclaration.
Après paiement immédiat de la contribution auprès du
service du Trésor, le service des impôts délivre sur
présentation de la quittance, un titre annuel appelé "IGL"
à afficher
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 53
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
obligatoirement de manière visible dans les
locaux de l'entreprise. Tout assujetti est tenu de présenter sa fiche de
paiement de l'IGL à toute réquisition des autorités
compétentes en matière d'assiette et recouvrement des
impôts.
I.2- Travaux effectués au service d'assiette RSI
Relèvent du RSI, les personnes physiques ou
morales qui réalisent un chiffre d'affaires (CA) annuel hors taxes
compris entre vingt (20) et deux cent (200) millions de FCFA (art 28 quintes).
Toute fois, les contribuables soumis à ce régime peuvent opter
pour le régime du réel. L'option est irrévocable et
emporte également option pour le même régime de la taxe sur
la valeur ajoutée (TVA).
A cet effet, ils doivent notifier leur choix au
service des Impôts compétents avant le premier Février de
l'année d'imposition. Les contribuables relevant du RSI sont tenus de
souscrire des déclarations trimestrielles de la TVA et des autres
versements spontanés. Ils sont tenus de souscrire avant le 31 Mars de
chaque année, une déclaration comprenant (art 28 sixties)
:
- Le CA réalisé au cours de l'exercice clos
au 31 Décembre précédent ;
- Les achats et les stocks ; - Les frais
généraux ; - Les immobilisations.
Les contribuables soumis à ce régime
doivent fournir à l'Inspecteur des Impôts à l'appui de la
déclaration, le détail des charges énumérées
au paragraphe précédent. Ils doivent présenter à
toute réquisition de l'Inspecteur ou d'un agent ayant au moins le grade
de contrôleur, les livres comptables et les pièces justificatives
relatives à leur déclaration. Les contribuables doivent tenir une
comptabilité simplifiée comportant obligatoirement :
- Un livre des achats ;
- Un livre d'inventaire ;
- Un livre de recettes (ventes et prestations
réalisées) ;
- Un livre des salaires et des charges sociales
;
- Un relevé des frais généraux
;
- Un relevé des immobilisations
Dans ce service nous avons traité les
différentes activités à savoir : la patente,
les
retenues à la source et versement spontané,
et la taxe sur la valeur ajoutée.
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 54
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
I.2.1- Titre de la patente
La contribution des patentes est un impôt
recouvré annuellement sur des personnes physiques ou morales
exerçant une profession ou une activité à but lucratif et
dont la base de calcul est liée au Chiffre d'Affaires (CA)
présumé de l'activité ou de la profession. C'est
l'impôt direct local le plus productif. La contribution des patentes
constitue l'autorisation donnée aux personnes physiques ou morales
d'exercer une profession ou une activité à but lucratif. Elle est
obligatoire pour toute personne physique ou morale qui exerce des
activités qui génèrent un CA supérieur ou
égal à vingt (20) millions.
La patente est due par établissement. Sont
considérés comme constituant des établissements distincts
les immeubles nettement séparés. Est également patentable
pour un établissement distinct, celui qui fait vendre des marchandises
ou des produits, ou fait travaillé des artisans pour son compte sur le
trottoir, sous l'auvent ou sous la véranda non fermée de son
établissement commercial.
Elle est valable jusqu'au 31 Décembre de
l'exercice au cours duquel elle a été établie. Elle est
personnelle et ne peut servir qu'à celui à qui elle a
été délivrée.
La contribution des patentes s'applique à toute
personne physique ou morale de nationalité tchadienne ou
étrangère, qui exerce au Tchad un commerce, une industrie, une
profession relevant de l'imposition.
§ Démarche pour obtenir la demande de
liquidation de la patente
Le contribuable rédige la demande
adressée au chef de centre qui renvoie au chef RSI puis ce dernier la
renvoie à son tour à l'agent pour la liquidation. Les
pièces à fournir pour la délivrance de la patente
:
- le statut de la société ;
- L'autorisation administrative d'exercice
commercial;
- Le registre de commerce ;
- Le contrat de bail ou la déclaration de
sincérité ;
- Le plan de la localisation de la société
;
- La patente pour l'année N-1 ;
- Le chiffre d'affaires N-2 pour les entreprises
anciennes ;
- Le chiffre d'affaires prévisionnel pour les
entreprises nouvelles ;
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 55
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
- Le numéro d'identification fiscal
;
- Demande de liquidation de la patente adressée
au chef de centre des impôts de la localité.
§ Procédure de détermination de la
patente
La patente est un impôt direct, local, annuel et
non cessible. Elle est due par toute personne physique ou morale
exerçant au Tchad une activité commerciale, industrielle ou
artisanale se livrant à des marchés publics, les livraisons
à établissement au service public effectuent des
opérations d'achat des produits destinés à l'exploitation.
Elle se liquide dès le 1er jour de l'année en cours
(art 705 et 743 du CGI). Elle se calcule sur la base du CA de l'année
N-2.Le montant ainsi obtenu est majoré de Centimes additionnels
perçus au profit de la Chambre de Commerce, la Caisse Nationale de
Prévoyance Sociale (CNPS) et de Taxe sur la Valeur Locative des locaux
Professionnels (TVLP). Le tableau suivant détermine les
éléments relatifs au calcul de la patente.
Tableau n°5 : Les éléments relatifs au
calcul de la patente
Désignation
|
Base
|
Tarif
|
Droit Déterminé (DD)
|
CA annuel hors taxes
|
0,1%
|
Centime Chambre de Commerce (CCC)
|
DD
|
7%
|
Centime CNPS
|
DD
|
10%
|
ONASA
|
Forfait (40*12)
|
480
|
Source : Document interne du service
RSI
· Déclaration et liquidation de la
patente
Les patentables doivent déposer auprès
du service des impôts, avant le premier Février de chaque
année, une déclaration de contribution de patente dont le montant
est fourni par l'Administration. A défaut une taxation d'office assortie
des pénalités conformément à l'application d'une
majoration égale à 25% des droits annuels en principal. Lors de
la souscription d'un patenté, l'agent chargé de
l'établissement de la matrice le remet une fiche indiquant le montant
des droits exigibles. Le Comptable du Trésor reçoit la somme
mentionnée sur la fiche qu'il conserve comme titre provisoire de
recouvrement. Sur présentation du récépissé,
l'agent chargé de l'établissement de la
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 56
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
matrice remet au contribuable une formule de patente
qui est tirée du registre à souche coté et paraphé
par le contrôleur des Impôts et Taxes.
Les impositions établies dans ces conditions
sont portées pour ordre sur le premier rôle supplémentaire
par le contrôleur des Impôts et Taxes. Ce fonctionnaire rappelle le
numéro de la quittance et la date à laquelle les patentes ont
été soldées. Tout patentable est tenu de justifier de son
imposition à la patente et du règlement de celle-ci dans les
délais prévus, alors qu'il en est requis par tous agents de
l'Administration des Impôts et Taxes, tout chef d'unité
administrative, tous agents de Trésor, tous officiers ou agents de
police judiciaire et dans les communes, tout chef d'arrondissement.
I.2.2- Retenue à la source et versement
spontané
Le versement spontané est le traitement de
l'impôt sur les revenus des personnes physiques et morales sur un
bordereau de versement donné (l'IRPP, IMF, TF et ONASA). §
L'impôt sur les revenus des personnes physiques
Il est établi un impôt annuel unique sur
le revenu des personnes physiques. Cet impôt frappe le revenu net global
du contribuable déterminé conformément aux dispositions du
CGI.
· Retenue à la source afférente aux
traitements de salaire, rémunérations, indemnités et
rentes viagères
Pour chaque bénéficiaire d'un paiement
de salaire, l'employeur doit mentionner sur son livre de fichier ou tous
documents servant à l'enregistrement de la paie : la date, la nature et
le montant de la rémunération et des retenues
opérées et la référence du bordereau de la retenue.
Un barème dit barème de traitement de salaire donne directement
le montant de l'impôt dû par salaire taxable
déterminé en fonction de nombre de part dont dispose le salaire.
La retenue doit être versée dans les quinze (15) jours qui suivent
le mois au cours du quelle elles ont été opérées.
Le versement est effectué trimestriellement pour l'employeur soumis au
RSI. Pour le calcul de l'IRPP, le revenu imposable, arrondi au millier de franc
inférieur, est divisé en un certain nombre de part fixé
d'après la situation et les charges de la famille du contribuable. Le
revenu correspondant est taxé par application du tarif prévu par
le législateur. L'impôt brut est égal au produit de la
cotisation ainsi obtenue par le nombre de part.
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 57
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
§ Retenue à la source afférente aux
revenus commerciaux
Toute personne morale qui effectue des ventes en gros
ou des achats à des personnes physiques dans le cadre des
activités définies par le Législateur, est tenue
d'effectuer pour le compte du Trésor la retenue de l'IRPP. Pour chaque
achat ou vente taxable, la personne morale est ténue de mentionner sur
la facture le montant exact de l'acompte encaissé. Toute personne morale
qui effectue des achats ou des ventes en gros ou demi-gros à une
personne physique est tenue de communiquer aux service des Impôts avant
le premier Février de chaque année une déclaration
récapitulative comportant par client ou par fournisseur :
- Son identification ;
- La date de la facture ;
- Le numéro de la facture ;
- Le montant des factures ;
- Le montant de la retenue opérée
;
- Les références du paiement au
Trésor.
Le dépôt doit être effectué le
15 du mois qui suit celui de l'établissement de la facture.
§ Retenue à la source afférente aux
loyers
Toute personne physique ou morale qui verse de loyers
à une personne physique est tenue de communiquer au service des
Impôts, avant le premier Février de chaque année, une
déclaration récapitulative comportant par
bénéficiaire :
- Son identité (nom et adresse) ;
- Le montant de loyers versés ;
- Le montant de la retenue opérée
;
- Les références du paiement au
Trésor.
La retenue doit être versée à la
caisse du Trésor au lieu du siège social ou du principal
établissement du débiteur le 15 du mois qui suit celui du
règlement des loyers, lorsque la partie versante est une
société ou une personne physique.
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 58
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
§ L'impôt Minimum Fiscal
Les personnes soumises au régime du
bénéfice réel exerçant l'une des activités
prévues dans le CGI sont soumises annuellement au Minimum Fiscal
(MF).
Le Minimum Fiscal est établi au titre du mois
qui précède celui de son versement. Son montant est
déterminé en fonction du Chiffre d'Affaires Hors Taxes (CAHT)
réalisé au cours dudit mois. Le Chiffre d'Affaires(CA) s'entend
de l'ensemble des recettes et produits acquis dans le cadre de l'exercice de
l'activité, y compris toutes les sommes provenant des activités
annexes et accessoires ou de la gestion de l'actif commercial, quelle que soit
leur situation fiscale au regard des taxes sur le CA. La cotisation exigible
doit être acquittée spontanément auprès de la
recette des impôts du lieu d'exercice de l'activité au vu d'un
bordereau avis de versement établi en quatre exemplaires au même
titre que l'IRPP. Le taux fixé par l'ordonnance 009/PR/89 du 23/05/1989
est de 1,5%. Il est fixé en outre un plancher de un million (1000000) de
Francs CFA par an pour toute entreprise ou société soumise
à l'impôt minimum fiscal.
La date du versement est fixée au plus tard le
15 du mois qui suit celui au titre duquel le CA est réalisé.
Toutefois, pour le paiement du plancher exigé du MF, le versement peut
se faire en quatre tranches de 250000 de FCFA chacune, 15 jours après la
fin du trimestre.
§ L'Office Nationale de la Sécurité
Alimentaire
L'Office Nationale de la Sécurité
Alimentaire (ONASA) est liquidé en même temps que l'IRPP sur
salaire. Le montant s'élève à 40F mensuel par
employé. Pour la contribution de l'ONASA au CRI, le nombre
d'employés doit figurer sur la ligne 1 de la colonne 3 du feuillet de
versement ou bordereau des retenues à la source et versements
spontanés qui est établi en quatre exemplaires de feuillet
destinés aux catégories ci-dessous :
- Le premier feuillet à la Direction
Générale des Impôts et Taxes (DGIT) ;
- Le deuxième à la Direction
Générale de Trésor (DGT) ;
- Le troisième au contribuable ;
- Le quatrième au Comptable qui devra le ramener
à la DGIT après paiement et visa
des services du Trésor.
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 59
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
· La Taxe Forfaitaire
Les sommes payées à titre de
traitements, salaires, indemnités, pensions de retraite et
émoluments, y compris les avantages en nature, donnant lieu à la
perception, au profit du budget de l'Etat, d'une taxe forfaitaire (TF) à
la charge des personnes ou organismes, autres que ceux expressément
désignés dans le CGI ci-après, qui paient les traitements,
salaires, indemnités, émoluments et pensions. Sont formellement
exclus de la présente disposition : les organismes de l'Etat jouissant
de l'autonomie financière, les régies ainsi que les
sociétés dans lesquelles l'Etat a de participation.
La base de la TF est constituée par :
- Le montant brut des traitements, salaires,
pensions, émoluments, indemnités diverses, allocations,
gratifications, versés au cours de l'année civile
considérée sans qu'il y ait lieu de distinguer la période
à laquelle ils se rapportent.
- La valeur des avantages en nature alloués au
personnel pour leur montant réel.
Le taux de la taxe est fixé à 7,5% du
montant brut des sommes imposables.
· Régularisation des versements
spontanés
En vue de la régularisation ou du versement
des impôts et taxes ( l'IRPP, le MF, l'ONASA et la TF), le montant des
versements constatés au nom de chaque employeur fera l'objet, par le
Service des Impôts et Taxes, au fur et à mesure de la
réception des bordereaux transmis par le service de recouvrement, d'un
relevé nominatif tenant lieu de rôle provisoire et donnera lieu,
à la fin de chaque mois, à l'établissement d'un rôle
de régularisation dans les conditions prévues par la
réglementation en vigueur.
Tout versement d'impôt donne obligatoirement
lieu à délivrance d'une quittance extraite du journal à
souche réglementaire, les agents chargés du recouvrement doivent
en outre émarger les paiements sur leurs rôles à mesure
qu'il leur en est fait. Une quittance par duplicata est remise gratuitement par
le comptable du Trésor au contribuable qui en fait la demande pour
justifier du paiement de ses impôts.
Chaque versement est accompagné d'un bordereau
établi en quatre (4) exemplaires sur des imprimés fournis par
l'Administration. Un exemplaire de chaque bordereau est rendu,
accompagné d'un récépissé, à la partie
versante, par l'agent chargé de la perception. Le second exemplaire est
conservé par le Comptable comme titre provisoire de recouvrement. La
troisième souche est adressée, dûment annoté de la
date et du numéro de récépissé, par le Comptable au
Chef du Service des Impôts et Taxes, au plus tard dans
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 60
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
les dix (10) premiers jours pour les versements du
mois précédent. Enfin le quatrième exemplaire est
ramené par le contribuable au CRI pour permettre une mise à jour
immédiate de la fiche de suivi.
I.2.3- La taxe sur la valeur ajoutée
La territorialité de la taxe sur la valeur
ajoutée (TVA) est défini par l'article 3.6 de la loi
n°024/PR/99 qui dispose « sont soumises à la TVA, toutes les
affaires réalisées au Tchad, non comprises dans la liste des
exonérations, alors même que le domicile de la personne physique
et le siège social de la personne morale débitrice seraient
situés en dehors des limites territoriales du Tchad ».Une vente
lorsque les livraisons de biens s'effectue au Tchad, une prestation de service
lorsque le service est rendu au Tchad ou le prestataire est établi au
Tchad. De transport international lorsque les opérations sont
réputées faites dans l'Etat du lieu du domicile ou de la
résidence habituelle s'il s'agit d'un transporteur individuel, ou du
lieu du siège ou établissement stable, s'il s'agit d'une
société, alors même que le principal de l'opération
s'effectue hors de cet Etat. La TVA est établie au lieu de production,
de la mise en consommation ou de la réalisation des prestations de
services. La loi n° 024/PR/99 n'ayant pas défini l'expression
«lieu d'établissement », nous reprenons ici la
définition mise en place dans le cadre de la loi sur la taxe sur le
chiffre d'affaires (loi n°06/PR/95) le lieu d'établissement
s'entend donc du lieu du siège social ou du principal
établissement. Le redevable non résident doit désigner
à l'administration fiscale un représentant solvable
accrédité, résident au Tchad qui est solidairement
responsable avec lui du paiement de la TVA. Les contribuables relevant du RSI
sont tenus de souscrire des déclarations trimestrielles de TVA et des
autres versements spontanés. (Art 28 quinquies). Au Tchad, le taux de la
TVA à l'importation est de 18% et 0% à l'exportation. La
différence entre la TVA collectée et la TVA déductible
constitue le net ou TVA due à verser au Trésor.
La TVA est un impôt déc1aratif dont le
recouvrement est normalement assuré lors du dépôt de la
déclaration (liquidation). Sa déclaration selon le modèle
fourni par l'administration, est à souscrire en deux exemplaires,
signés et datés par le redevable ou son mandataire
autorisé. Une de ces déclarations doit être
déposée auprès de la Direction des impôts
correspondants, la deuxième restante entre les mains de l'assujetti. La
déclaration doit être accompagnée du paiement de la TVA qui
est ainsi reversée spontanément ainsi que de l'état de TVA
déductible faisant ressortir les noms du
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 61
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
fournisseur, du prestataire, les
références des documents douaniers, et le montant de la TVA
payée en amont. Si au cours d'un mois aucune opération imposable
n'a été réalisée, une déclaration comportant
la mention « néant » doit être déposée
auprès de la direction convenablement aux dispositions du
CGI.
Ils sont tenus de souscrire avant le 31 mars de
chaque année une déclaration comprenant : CA
réalisé au cours de l'exercice clos au 31/12/N-1 ;
- Les achats et les stocks ; - Les frais
généraux ; - Les immobilisations.
II- LES DIFFICULTES RENCONTREES
Tout travail n'est sans difficultés, ce sont
les entraves ou les problèmes rencontrés lors de notre stage. La
présente étude prouve à suffisance que l'imposition sur le
revenu et plus particulièrement l'impôt sur le revenu des
personnes physiques se porte mal à l'égard du contribuable.
Plusieurs variables explicatives pouvant être considérées
comme difficultés majeures liées au contexte contributif global
de l'Etat, de l'administration fiscale et au développement du
contribuable à l'origine de la mauvaise santé de cette "grappe de
prélèvements» :
- L'accès à une bonne documentation et
information sur le CRIM n'a pas été facile ;
- L'inefficacité du système de
recouvrement des impôts lié au contrôle et l'ignorance de la
loi ;
- La non maîtrise ou la gestion approximative
du territoire fiscal en terme du recouvrement de l'impôt ;
- La passibilité dans le traitement des
dossiers en RSI ainsi que le manque idoine dans le suivi des versements
spontanés ;
- Le manque de la création d'un fichier sur les
dossiers individuels du contribuable ;
- Non archiviste des dossiers administratifs des
contribuables, des personnels et des correspondances extérieures
;
- manque de dispositifs de communication fiables,
laxisme des administrations , précarité des moyens
matériels, techniques, informatiques et humains ;
- dysfonctionnement de l'administration fiscale,
manque de motivation des agents du fisc, prédominance et faible
fiscalisation du secteur informel ;
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 62
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
- Le temps imparti à la rédaction du
travail était insuffisant étant donné que le stage nous a
tous pris le temps.
Ce constat démontre à suffisance que
l'administration fiscale de notre pays a beaucoup de défis à
relever pour améliorer non seulement l'ensemble des recettes fiscales
mais aussi et surtout les impositions sur le revenu afin de couvrir les besoins
publics sans cesse croissants auxquels l'Etat et ses démembrements
doivent faire face.
Dans cette partie du travail, nous y avons
présenté le CRIM, son historique, sa mission, son organisation,
les acquis et enfin les difficultés rencontrées qui constituent
l'entrave du centre ainsi que pour l'évolution de notre travail. Il sera
question dans la partie qui suit d'aborder les mesures susceptibles et apporter
des recommandations pouvant améliorer le processus de recouvrement de
l'IRPP sur le développement des PME au Tchad.
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 63
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
CHAPITRE IV : LES AMELIORATIONS POSSIBLES A LA
PROCEDURE DU RECOUVREMENT DE L'IRPP AU DEVELOPPEMENT DES PME
Pour améliorer le système de recouvrement
des impôts sur les revenus des personnes physiques, de nombreuses mesures
s'imposent. Sans prétention aucune de perfection ni
d'exhaustivité, nous reconnaissons que des mesures proposées sont
très loin de constituer des panacées ou des recettes
infaillibles. Il ne s'agit que de jalons posés pour déblayer
autant que faire se peut, le chemin sinueux de la recherche des solutions. Il
s'agit que d'une modeste contribution à la construction d'une
administration fiscale moderne et aux grandes ambitions pouvant contribuer au
développement des contribuables.
Dans ce dernier chapitre, nous allons aborder deux
sections dont la première concerne les mesures susceptibles pouvant
améliorer le processus de recouvrement de l'IRPP sur le
développement des PME. La seconde section est la recommandation
portée sur les insuffisances observées pendant le
stage.
SECTION I : LES AMELIORATIONS POSSIBLES
Pour améliorer le système de
recouvrement de l'impôt au CRIM, encore faut-il mobiliser les
contribuables à s'intéresser au paiement susceptible à
l'Etat de résoudre ses dépenses publiques. Ceci passe
nécessairement par les mesures relatives aux ressources et aux relations
du CRIM avec le contribuable, l'amélioration de la relation entre
l'administration fiscale et le contribuable ainsi que les principales
mesures.
I- LES MESURES RELATIVES AUX RESSOURCES ET AUX
RELATIONS DU CRIM AVEC LE CONTRIBUABLE
L'amélioration des ressources humaines
(formation des agents) et matérielles et le renforcement des relations
entretenus par le CRIM avec les contribuables sont de nature à instaurer
un climat d'entente pour qu'ensemble résoudre le problème qui ne
cesse souvent de surmonter son ampleur au paiement de
l'impôt.
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 64
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
I.1- La formation des agents : une priorité de
mesures de performance
La formation des agents et cadres dans le but
d'assurer la gestion des impôts au Tchad doit être au coeur de la
politique des autorités non seulement du ministère de tutelle
mais aussi et surtout de l'administration fiscale qui a un défi majeur
à relever dans le cadre de la réalisation des objectifs de
performance à elle assignée tous les ans. En effet, la formation
initiale tout comme la formation continue du personnel doivent être l'un
des critères de choix pour affecter tel ou tel agent tel ou tel cadre
à un emploi bien déterminé selon le profil et le niveau de
formation des intéressés. A cela s'ajoute l'information et la
motivation du personnel.
I.1.1- La formation initiale des agents
La formation initiale des agents en fiscalité
au grade d'inspecteur ou de contrôleur devrait figurer en droite ligne
dans les objectifs de performance de la DGI. Mais fort malheureusement, cette
direction ne dispose pas d'infrastructures pérennes et adaptées
aux besoins de formation. Or, les aspects avantageux de la formation initiale
d'un agent de fisc sont énormes : l'accroissement de la
technicité, de la compétence, de l'efficacité et la
création de la valeur ajoutée bien entendu du rendement ou
rentabilité au poste de travail. Ce sont là des prés
requis qui manquent encore à l'administration fiscale et qu'il importe
de mettre en place et enfin de les redynamiser. Pour que les agents voient
l'intérêt que cela revêt, il serait indispensable que la DGI
mette en oeuvre les mesures efficaces ci-après :
- mettre en place une structure de formation
pérenne (initiale ou continue) des agents nouvellement admis à
faire carrière au service des impôts ;
- créer une école des impôts pour
former les agents recrutés par la fonction publique selon les grades
(inspecteur ou contrôleur) ;
- établir au niveau du service personnel un plan
annuel de formation accompagné de moyens de financement ;
- ne jamais attribuer n'importe quel poste à
un agent ou un cadre sans qu'il n'y ait fait l'école des impôts
soit au Tchad ou ailleurs: donc faire respecter le principe de l'homme qu'il
faut à la place qu'il faut;
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 65
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
- recruter les chefs de centre ou de service par voie de
concours sur la base également du profil et des diplômes
correspondants.
C'est en tenant compte de ces mesures
dégagées ci-haut que l'administration fiscale tchadienne pourrait
être qualifiée d'une administration performante à l'instar
des autres de la sous-région comme le Sénégal, la
Côte d'Ivoire, etc. C'est également à ce seul prix que les
ressources humaines de la DGI dédiées à la gestion de
l'imposition sur le revenu pourraient améliorer le niveau de perception
de cette imposition si composite en République du Tchad.
I.1.2- La formation continue des cadres
La formation permanente ou la formation continue est
le renouvellement des connaissances pendant une période donnée
selon une fréquence régulière. Elle a pour but,
d'accroître l'efficacité des agents dans l'accomplissement des
tâches qui leur sont confiées et de contribuer à une
meilleure utilisation des ressources humaines dans la fonction
publique.
La formation permanente est à la fois, un
droit pour l'agent de l'Etat et un devoir pour l'employeur. La formation en
général favorise l'émergence d'élites dans une
administration ou dans une structure, et crée la différence entre
les agents qui acceptent de se former et ceux qui estiment qu'ils n'ont plus
besoin d'acquérir d'autres connaissances supplémentaires. La
formation favorise la promotion des plus compétents.
La promotion a pour objectif l'amélioration de
la carrière des agents, par un passage à une catégorie
supérieure. La promotion ou le reclassement est l'avancement de
catégorie ou d'échelle. Elle fait passer le fonctionnaire ou le
non titulaire normalement à la catégorie ou l'échelle
immédiatement supérieure à celle qu'il a occupée
précédemment. La formation ainsi que la promotion des agents de
l'Etat posent un sérieux problème dans l'administration publique
tchadienne, par le fait qu'elle ne dispose pas en son sein de moyens qu'il faut
pour mener à bien sa politique de qualification continue de ses
ressources humaines.
Alors, pour que la DGI réussisse le pari de
performance en matière de gestion fiscale y compris celle de
l'imposition sur le revenu au Tchad, il faudrait que le ministère
délégué au budget en partenariat avec la DGI observe les
mesures ci-après :
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 66
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
- prévoir un budget substantiel de formation
continue ;
- créer ou signer des accords de partenariat
entre le Tchad et les organismes de financement étrangers (France,
Canada, FMI, BAD, etc.) pour créer une école des impôts
digne de ce nom avec tout son arsenal pédagogique ;
- prévoir et mettre en oeuvre une structure
organisationnelle et fonctionnelle dynamique de formation continue du personnel
sur la base d'un plan de formation préalablement établi: stage,
séminaire, table ronde, conférence, etc.
En somme, il ne s'agit pas seulement pour le
personnel d'avoir un bon niveau de formation en initial ou en continu, mais il
s'agira plutôt que ce personnel soit bien encadré et
renforcé par des dispositifs juridiques réglementant ses
activités dans ses relations vis-à-vis de ses collaborateurs
d'une part et vis- à- vis des citoyens contribuables dont il a la lourde
charge de gérer leurs contributions pour les besoins publics que l'Etat
prévoit au budget tous les ans. D'où l'intérêt du
code de déontologie de l'agent du fisc ainsi que du statut particulier
de la DGI.
I.1.3- La formation et l'information du personnel
Sur le premier point, il convient de relever que le
personnel doit fournir individuellement des efforts pour arrimer ses
connaissances à l'évolution de la législation fiscale en
perpétuelle mutation. De même le chef de centre et la
hiérarchie doivent procéder de temps en temps à des
recyclages et concevoir des monographies.
Sur le second point, l'administration doit
systématiquement mettre à la disposition de tout le personnel
toutes les circulaires et instructions du chef de centre. La fluidité de
la circulation des informations au centre doit être assurée aussi
bien verticalement qu'horizontalement.
I.1.4- La motivation du personnel
« Il n'y a de véritable richesse d'homme
» disait un philosophe c'est dire qu'il faut accorder une grande
importance à ce tout petit piston qui fait marcher la grande machine
à produire les recettes qu'est le CRIM. Il s'agit de créer des
conditions favorables à l'émulation et à
l'épanouissent du travailleur, car, comme le dit F. DRUCKER, «
l'homme n'est pas là seulement pour produire mais pour vivre ». Il
serait souhaitable qu'à défaut de l'augmentation des salaires et
primes, que des gratifications des salaires et d'autres
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 67
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
mesures soient prévues pour les meilleurs
agents ou pour motiver le personnel tout en améliorant le capital humain
du centre.
I.2- L'amélioration des ressources
matérielles (le renforcement de l'information du
système)
S'il est vrai que le centre n'est pas mal loti en ce
qui concerne le matériel informatique, il n'en demeure pas moins qu'on
gagnerait à informatiser certaines tâches manuelles pour combler
le besoin en personnel du centre. Il s'agit tout simplement de se rapprocher
d'un opérateur pour concevoir des programmes ou des logiciels pouvant
permettre par exemple par un simple clic d'avoir la situation d'un contribuable
par rapport à tous ses impôts, de ressortir les défaillants
et les reliquataires, d'établir l'état comparatif des
impôts d'une société. En informatisant le système,
on utiliserait le personnel pour des tâches plus productives comme le
contrôle.
II- VERS UNE AMELIORATION DE LA RELATION ENTRE
L'ADMINISTRATION FISCALE ET LE CONTRIBUALE
On ne peut nier, plus que tout autre domaine, la
matière fiscale est par nature conflictuelle puisqu'elle oppose deux
intérêts antagonistes, l'intérêt du contribuable
à ne payer que le stricte minimum de l'impôt, voir à ne
rien payer du tout et l'intérêt de l'administration à
collecter le maximum possible de recettes au trésor publique et ce en
réprimant toute fraude. Mais soucieuse de la confiance que doit accorder
le contribuable aux fiscs, la DGI a mis au centre de ses préoccupations
et priorités l'enjeu d'amélioration de sa relation avec ce
contribuable. Cet objectif peut être concrétisé à
travers la simplification des procédures et amélioration du
service du public.
II.1- Simplification des procédures
A l'échelle nationale, l'amélioration
de la relation qui lie l'administration à ses usagers a constitué
un chantier important invoqué lors d'un premier colloque national sur la
réforme administrative au Maroc sous le thème : «
l'administration Marocaine et les défis de 2010 ». Ce chantier a
souligné les actions à suivre :
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 68
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
- L'institution d'une Haute Commission Nationale
chargée de la simplification des procédures administratives et y
faire représenter les partenaires économiques et sociaux de
l'administration ;
- Du point de vue juridiques, actualisation des
textes juridiques et la création des lois interdisant aux fonctionnaires
de demande au citoyen des pièces justificatives non prévues par
la loi ;
- Actions de regroupement des services
complémentaires au sein de complexes administratifs (centres
régionaux d'investissement) ou en cours de réalisation
;
- Codification des procédures par une
série de documents dont ils sont mis à la disposition des
administrations et des usagers pour renforcer la communication et l'information
;
- Elaboration d'un manuel méthodologique de
simplification des procédures et des démarches administratives
;
- La formation des fonctionnaires et des responsables
est à renforcer dans le sens du changement de la culture du service
public.
Dans le cadre des directives prises lors du colloque
sur les simplifications des procédures au niveau national, la DGI
continue ce processus de modernisation de ces procédures fiscales.
D'abord, la simplification des démarches implique celle du langage
administratif. D'une part le courrier dont il est fréquemment
utilisé dans les relations entre les contribuables et l'administration
fiscale, emploie des termes techniques et un vocabulaire juridique difficile
à être bien conçue par le contribuable. En
conséquence, il y a souvent des risques d'incompréhensions ou de
malentendus. D'autre part, les déclarations fiscales, eux aussi,
utilisent parfois des termes techniques non clairs par le contribuable surtout
de profil personne physique particulier.
Pour simplifier le langage dans les courriers et
formulaires administratifs, la DGI a procédé à la
sélection des modèles des sensibilités de leur contenu,
afin de réécrire le contenu de façon plus claire par un
comité dédié à cette Tâche. Ensuite, en plus
de l'existence d'un lexique fiscal sur le portail, ces formulaires et courriers
ont été publiés dans l'espace « documentaire »
et à la rubrique « vos impôts et taxes » sur la page
d'accueil du portail de la DGI, et ce pour facilité l'accès
à ces documents.
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 69
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
II.2- Amélioration du service au public
Dans un contexte plus moderne de la gestion, le but
principal de l'administration est de rendre un service de façon continue
et régulier, d'une manière plus égale et adapté aux
besoins évolués et spécifiques de chaque contribuables.
Or, l'administration fiscale a une mission historique du contrôle et de
la vérification de la sécurité des déclarations des
contribuables. Ainsi, on ne peut s'échapper à cette mission, de
rendre « l'impôt facile » ce qui est illustré par la
devise hollandaise en ce sens « Nous ne pouvons pas vous rendre
l'impôt plus agréable, mais nous pouvons vous rendre plus facile
».
Faciliter l'impôt pour les contribuables, afin
de consolider le cap de civisme fiscal, tant pour les particuliers d'abord de
s'attaquer à une première priorité qui consiste à
progresser vers un interlocuteur fiscal unique. En 2004, les bureaux d'accueil
et de coordination ont été crée au sein de toutes les
Directions Régionales afin de répondre aux besoins
exprimés par les usagers.
III- LES PRINCIPALES MESURES A PRENDRE
Il serait opportun de réviser le niveau de
taxation et créer des relations de confiance mutuelle entre l'Etat et le
secteur privé, ainsi d'introduire un système d'imposition
simplifiée (forfaitaire).
III.1- Au niveau de la taxation
Il importe de simplifier le régime
d'imposition et de taxation des PME. La simplification du régime fiscal
et social demeure un outil indispensable pour encourager les jeunes à
créer leurs petites et moyennes entreprises (PME), et promouvoir le
passage du secteur non formel à celui formel, ont souligné les
participants à un séminaire international au Maroc sous le
thème "la promotion de l'auto-emploi et de la jeune initiative" (Au fait
2013). L'expérience du Burundi, classé 7e meilleur
réformateur dans le monde en 2011 par Doing Business est
intéressante dans ce sens que l'une des étapes importantes de la
réforme du climat des affaires au Burundi est la simplification des
procédures fiscales pour les PME et l'élargissement de
l'assiette. Avant la fin de 2014, le programme de réforme mis en place
dans ce pays devrait permettre d'améliorer l'environnement des affaires
au Burundi afin de relancer l'investissement et la création d'emplois
notamment, à travers :
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 70
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
- La réalisation de réformes qui seront
mesurées par le rapport Doing Business ; - La réduction d'au
moins 10% du temps et des coûts liés aux formalités
fiscales ; - La simplification du régime fiscal des PME et
l'élargissement de l'assiette fiscale ; - L'alignement du régime
des incitations fiscales avec celui de la Communauté
Est Africaine ;
- L'harmonisation des éléments
essentiels de la législation commerciale en conformité avec le
protocole du marché commun de la Communauté Est-Africaine (IFC et
al 2012).
L'enquête menée a montré que la
plupart des PME ne connaissent pas le régime fiscal. Or, cette
méconnaissance crée l'incertitude et l'ignorance des dispositions
et avantages qu'un tel régime offre aux PME dans leurs transactions
intracommunautaires. Elle favorise aussi le paiement illicite de l'impôt
et la fraude fiscale. Une information simple et accessible doit être
fournie aux PME pour qu'elles aient des connaissances précises sur le
régime fiscal ainsi que des avantages qu'il offre aux PME dans le cadre
de leurs activités commerciales.
Simplifier la comptabilité est
également une autre exigence de la réforme au Tchad. Cela suppose
qu'il ne faut plus exiger de la PME la tenue de comptes comme le bilan et le
compte de résultat. L'administration fiscale peut lui exiger une
comptabilité simplifiée en s'inspirant de la taxation de la micro
entreprise en France et dans d'autres pays.
Les PME d'une certaine taille mesurée par le
niveau du chiffre d'affaires, n'ont pas à établir de bilan, ni de
compte de résultat si leur chiffre d'affaires annuel n'excède pas
20 millions de FCFA.
Dans cette hypothèse, l'exploitant doit
seulement tenir un livre comptable qui mentionne le montant et l'origine des
recettes professionnelles perçues de manière chronologique (date
d'encaissement), avec une ventilation selon le mode de règlement
(espèces ou autres) avec une référence aux pièces
justificatives (numéro des factures).Si le chiffre d'affaires annuel
dépasse 20 millions de FCFA, l'exploitant doit en outre établir
un relevé des dépenses payées, un relevé des dettes
financières, un relevé des immobilisations et un relevé
des stocks évalués de manière
simplifiée.
Il importe de voir la possibilité de
créer un régime d'imposition préférentiel dans
certains secteurs en vue de favoriser la création et le renforcement
des
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 71
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
PME dans ces secteurs et ainsi asseoir les bases
d'une diversification de l'économie. Ces secteurs peuvent comprendre les
activités agricoles, de transformation et les services à fort
potentiel de développement.
III.2- Au niveau de l'administration de l'impôt
L'administration fiscale doit être un vecteur
déterminant de civisme fiscal et de promotion des PME en créant
des relations de confiance mutuelle entre l'Etat et le secteur privé, en
respectant les règles de justice, d'équité et de
neutralité. Elle doit comprendre que plus il existe de PME formelles et
assujetties à un régime transparent et simplifié
d'imposition, plus l'assiette fiscale s'accroît et plus les ressources
générées par la politique fiscale sont
élevées.
Il importe de mettre en place une politique de
réconciliation de la PME avec l'administration fiscale, un dialogue
associant Impôts-PME et d'améliorer le taux de recouvrement de
l'impôt. Pour ce faire, on peut créer à l'image d'autres
pays africains deux directions différentes chargées de
gérer le régime d'imposition des PME pour tenir compte de
l'hétérogénéité du tissu économique
des PME, la direction chargée de la moyenne entreprise (entre 10 et 50
salariés et plus de 20 millions de chiffres d'affaires) et celle
chargée de la petite entreprise (entre 1 et 10 salariés et moins
de 20 millions de chiffre d'affaires).
Au Bénin par exemple, il a été
constitué en 2000 deux administrations différentes
chargées de collecter l'impôt, le Centre d'imposition des moyennes
entreprises (CIME) et le Centre d'imposition des petites entreprises (CIPE).
S'agissant des CIME, on en dénombre 17 en Afrique, 7 en Asie, 15 en
Europe, 5 en Russie, 5 au Moyen Orient, 3 dans la Pacifique, 2 en
Amérique du Nord et 11 en Amérique du Sud (Noupko
2009).
Il serait aussi pertinent de s'orienter vers la mise
en place du dossier unique comme cela se fait dans certains pays. Ce mode de
gestion signifie que le même dossier sera constitué pour le
même contribuable. Celui-ci aura un seul interlocuteur, gestionnaire de
son dossier, dans un centre unique. L'ensemble des documents relatifs à
tous les impôts et taxes dont il est redevable sera géré
par un agent unique. Cette mesure devra permettre une parfaite connaissance du
dossier de chaque contribuable, un suivi efficient et une mise en confiance de
celui-ci. De plus, une telle réforme devrait conduire
à
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 72
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
un contrôle plus avisé (en l'occurrence
le contrôle sur pièces) et une maîtrise plus fiable du
renseignement fiscal.
Il importe de supprimer la tendance à la
multiplication des institutions chargées de la collecte des impôts
et taxes (police, ministères, directions générales, etc.).
Cette multiplication constatée surtout dans le régime de taxation
au Tchad non seulement alourdit le système fiscal, mais tend à
limiter la rentabilité et la compétitivité des PME,
à pousser celles-ci dans le secteur informel, et favorise
l'évasion et la fraude fiscales ainsi que la corruption.
Pour faciliter les procédures administratives
en matière de règlement fiscal par les entreprises, il serait
intéressant de s'inspirer de l'expérience tunisienne visant
à instaurer le règlement des impôts et taxes des
entreprises par Internet dans un guichet unique virtuel. Cette forme
d'informatisation de l'administration fiscale devrait non seulement
alléger les procédures pour les PME mais aussi limiter la fraude
et l'évasion fiscales dans le pays comme le Tchad.
III.3- Introduire un système d'imposition
simplifiée (forfaitaire)
L'application du régime fiscal standard exige
généralement la tenue de livres et de registres
appropriés. Pour les PME, se conformer à ces obligations
d'écritures est non seulement coûteux mais dépasse souvent
les capacités et les compétences des entrepreneurs. Or le
non-respect de ces obligations, même s'il est involontaire, peut
gravement nuire à une petite entreprise lors d'un contrôle
fiscal.
C'est pourquoi il est nécessaire d'identifier
des méthodes permettant d'adapter le régime fiscal des PME
à leurs capacités en matière de comptabilité et de
tenue de livres. La mise en place d'un système d'imposition forfaitaire
simplifié est l'approche la plus fréquente et la plus populaire.
Elle est utilisée dans un grand nombre de pays développés
et en développement dans le monde. Le champ d'application, les
critères utilisés et la performance de ces systèmes
varient considérablement d'un pays à l'autre. Il n'existe pas de
principes standard de conception ni de mise en oeuvre.
Les régimes d'imposition forfaitaires peuvent
être classés en quatre catégories :
- systèmes fondés sur le chiffre
d'affaires ou le produit brut; - systèmes fondés sur des
indicateurs;
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 73
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
- simples patentes forfaitaires;
- systèmes fondés sur un accord entre le
contribuable et l'administration fiscale.
Différentes approches peuvent être
retenues pour différents segments de PME. Les micros entreprises doivent
être soumises à un régime très simple, par exemple
la patente est une bonne option pour ce segment d'entreprises. La conception
d'un système d'impôt forfaitaire nécessite un arbitrage
entre simplicité et équité
III.4- La réorganisation des activités
d'accueil
De nos jours, l'impôt est devenu comme un
produit que l'administration fiscale vend au contribuable qui doit le
consommer. Avec la modernisation, les relations qui lient l'administration
à ses usagers sont comparables à celles qui lient le
commerçant à ses clients. A la direction des impôts, le
maître mot à propos de ces relations c'est le
partenariat.
En outre, c'est au regard de l'accueil qui lui est
réservé que le client peut être porté à
rendre chez le même vendeur. C'est dire combien il est important
d'accueillir et d'orienter les contribuables. Pour combler les
défaillances de l'accueil, il faudrait créer un poste à
l'entrée qui accueillera les contribuables et les dirigera vers leurs
interlocuteurs fiscaux uniques. Ceci est d'autant plus important qu'avec la
réforme liée à la gestion par type de clientèle, le
contribuable doit pouvoir maîtriser son processus de
régularisation ou de liquidation d'impôt (IFU). Ceci pourra les
aider à économiser leurs temps, tant il est vrai que pour eux,
« le temps c'est l'argent ».
III.5- L'allégement de la procédure de
paiement
Il convient de raccourcir la procédure de
paiement cause du retrait tardif des quittances de paiement. Dans ce cas, la
procédure pourrait être la suivante : le contribuable se
présente à la caisse soit avec le double de sa
déclaration, soit avec son AMR. Il paie et la caisse enregistre à
l'ordinateur le montant du paiement tout en établissant en double la
quittance.
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 74
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
SECTION II : SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS
Pour assurer une gestion saine et efficace de
l'imposition sur le revenu en République du Tchad, nous souhaiterions
que ces diverses mesures traduites en termes de recommandations de plusieurs
ordres touchant aussi bien l'Etat, l'administration fiscale ainsi que les
contribuables soient bien observées :
· L'Etat devra mettre l'agent du fisc à
l'abri de toutes sollicitations susceptibles de le rendre corruptible,
notamment par l'application d'une bonne politique salariale, la gratification
de certains avantages en nature ;
· L'Etat doit penser à la relation
fiscale face aux enjeux économiques mondiaux, c'est-à-dire
instaurer un niveau élevé de discipline fiscale
génératrice d'économies tant pour les entreprises que pour
les administrations à l'exemple du tiers monde ;
· Le rôle de l'administration fiscale ne
peut se limiter à asseoir l'impôt et à le contrôler,
il doit remédier au climat hostile et contre-productif et instaurer une
relation de stabilité fiscale ;
· Le CRIM doit organiser des réunions
avec les personnels dudit Centre chaque mois pour leur rappeler sur les
attributions de chaque personnel ainsi que la mise en place des documents
appropriés permettant aux stagiaires de faire un bon
travail;
· Pour un allègement d'obligations, des
séminaires de formation et d'information doivent être
organisés afin de sensibiliser et de former les entrepreneurs en
matière fiscale et de créer un climat de confiance. Le cadre de
concertation permanent entre le gouvernement et les entreprises en
matière fiscale devrait permettre de créer des mécanismes
qui stimulent les investissements ;
· Sensibiliser les dirigeants à
gérer l'impôt par la publication des ouvrages et des articles
traitant la question ou par l'animation des séminaires et d'ateliers
spécialisés ;
· Les procédures et les imprimés
doivent être plus simples pour alléger au maximum les
démarches administratives des contribuables ;
· Le Ministère de l'économie et
des finances et celui délégué au Budget doivent renforcer
les capacités de gestion des ressources fiscales et humaines de la DGI
par l'attribution des moyens attractifs nécessaires consignés
dans les contrats de performance qu'ils signent tous les ans avec le fisc : les
primes d'intéressement du personnel, l'amélioration des outils
informatiques de gestion ;
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 75
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
· La gestion sérieuse des ressources
humaines en matière de motivation, de formation initiale ou continue,
leur affectation aux postes de travail selon le mérite et non pas par
affinité ou par complaisance, l'application des sanctions positives ou
négatives au personnel seraient également des atouts pour
réussir le défi de mobilisation et de sécurisation des
recettes fiscales de l'Etat et des collectivités locales ;
· L'administration fiscale au demeurant doit
pouvoir appliquer les textes qui régissent l'imposition sur le revenu en
dépit des difficultés qui en découlent. Il s'agira en
effet, de concevoir des formulaires de déclaration sur le revenu des
personnes physiques soumis à l'impôt sur le revenu ;
· Créer des administrations distinctes
chargées de collecter les impôts et taxes selon la taille de
l'entreprise. Ainsi, une administration spécifique devrait être
chargée de gérer les moyennes entreprises et une autre les
petites et très petites entreprises afin de prendre en compte la
diversité et l'hétérogénéité des PME
;
· Constituer le dossier unique pour chaque
contribuable géré par un centre fiscal unique et un agent unique
afin de créer des relations de proximité et de confiance entre
l'administration fiscale et les PME ;
· Mettre en place un système
informatisé permettant de remplir les déclarations fiscales et
les règlements par Internet à travers un guichet virtuel afin
d'améliorer le taux de recouvrement effectif ;
· Informer les contribuables de leurs droits et
obligations en matière fiscale (émissions à la radio,
à la télévision et sur internet des focus fiscaux)
à l'endroit des usagers.
Nous espérons que ces quelques suggestions et
recommandations, pourront éveiller la conscience de l'administration
fiscale et de l'Etat en vue d'une bonne et meilleure gestion des
réalisations fiscales.
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 76
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
CONCLUSION DE LA PARTIE
La fiscalité d'un pays est toujours en rapport
avec l'histoire de ce pays. Dans ce sens, le fait que le système fiscal
tchadien s'inspire du système français s'explique par l'histoire
de la colonisation. Il en est de même de la tendance très
marquée du tchadien à résister à l'impôt. Son
corollaire est le contrôle que l'administration exerce d'autorité
sur les déclarations souscrites par le contribuable afin de corriger
tous les manquements constatés conformément à la loi, pour
prélever le juste impôt. Le contribuable qui subit ces
redressements est libre de les accepter ou de les contester aux voies offertes
par la législation en vigueur. Ainsi, cette partie met en cause
l'analyse empirique du sujet. Elle fait l'objet d'une présentation de la
structure d'accueille dans son ensemble d'étude et par ailleurs, met en
exergue la contribution pour améliorer le système de recouvrement
de l'IRPP sur le développement des PME. Ce dernier parle d'abord des
mesures résolutoires au questionnaire posé au départ.
Enfin nous avons formulé des recommandations à l'endroit du CRIM
et de l'Etat pour l'amélioration du climat fiscal entre l'administration
et le contribuable.
CONCLUSION GENERALE
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 77
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 78
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
L'émergence telle qu'envisagée par le
gouvernement du Tchad ne doit pas rester un slogan politique. Il faudra qu'elle
devienne effective et réelle pour servir au développement de
l'ensemble des entités de base. Nous pouvons estimer que la
réussite de cette émergence passe avant tout par
l'aménagement du secteur des PME et de la formation professionnelle afin
qu'elle soit une réalité.
L'intérêt des PME tient à l'accent
qui est davantage mis sur l'influence potentiellement significative qu'elles
ont dans la promotion de l'innovation, de l'emploi et de la croissance. En
particulier, le secteur des services qui prend de l'importance dans les pays
tant développés qu'en voie de développement n'est autre
que celui des PME. En favorisant l'éclosion des PME par la
création des zones franches autrement appelées paradis fiscaux
permettant à l'Etat d'augmenter ces recettes pour faire face aux charges
publiques. La fiscalité à travers le code général
des impôts prévoit un certain nombre de mesures de nature à
favoriser l'investissement, mais les agents de recouvrement font parfois
abstraction de sa mise en oeuvre pour des faits d'intérêt
personnel.
En outre, l'étude menée au cours des
différentes recherches pour la rédaction de ce document nous a
permis d'atteindre l'objectif général que nous nous sommes
fixés à savoir : montrer le caractère indispensable du
respect de la procédure de recouvrement de l'IRPP sur le
développement des PME au Tchad. L'atteinte de cet objectif ne s'est pas
fait sans la réalisation des objectifs spécifiques qui sont entre
autres : mettre en exergue les procédures qui sont de nature à
décourager les PME dans le centre régional des impôts de
Moundou, et d'encourager le développement des PME par des mesures
fiscales mise en place par le législateur tchadien.
Nous avons énoncé d'une part, le cadre
conceptuel auxquels certains mots sont définis ainsi que leur
évolution. Il en ressort qu'il n'y a pas une définition
universelle des PME. En ce qui concerne le Tchad, elle est définie en
tenant compte de certains critères comme : le chiffre d'affaires,
l'effectif des employés, l'inscription au registre de commerce, etc.
D'autre part, nous avons abordé la revue de la littérature. Il
convient de souligner que la fiscalité est l'une des sources de revenu
pour l'Etat mais elle peut être aussi une source de fermeture pour
certaines PME dans la mesure où la pression fiscale est trop forte. Ce
qui s'explique par une récession du nombre d'entreprise.
Par ailleurs, nous avons présenté en
premier lieu, le centre des impôts dans son ensemble à travers
l'historique et la création, la mission et évolution
fonctionnelle du centre
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 79
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
ainsi que les activités effectuées.
Après cette étude, nous avons relevé quelques
difficultés rencontrées lors de notre stage. Dans un second lieu,
notre contribution pour améliorer le système de recouvrement de
l'IRPP sur le développement des PME. Cela a montré qu'il faut
chercher à instaurer un climat d'entente entre l'administration fiscale
et le contribuable pour jouir d'une bonne santé financière
permettant aux PME d'évoluer dans le secteur formel. Il s'agit
d'apporter une modeste contribution à la construction d'une
administration fiscale moderne et aux grandes ambitions pouvant contribuer au
développement des PME au Tchad.
Au regard de tout ce qui précède, nous
avons ressorti quelques recommandations essentielles, tant à l'endroit
de l'Etat, qu'à l'endroit de l'administration fiscale, qui pourraient
contribuer au développement des PME d'un côté et
l'élargissement de l'assiette fiscale de l'autre coté. Nous
recommandons ce qui suit de :
- Renforcer la capacités de gestion des
ressources matérielles (outils informatiques) et humaines (formations
des agents de l'impôt) ;
- Informer les contribuables de leurs droits et
obligations en matière fiscale (émissions à la radio,
à la télévision et sur internet des focus fiscaux)
à l'endroit des usagers ;
- Instaurer un niveau élevé de
discipline fiscale génératrice d'économies tant pour les
entreprises que pour les administrations à l'exemple du tiers monde
;
- organiser des réunions avec les personnels
dudit Centre chaque mois pour leur rappeler sur les attributions de chaque
personnel.
Eu égard à ce qui précède,
nous estimons que notre travail a permis, tant soit peu, de mettre en
évidence les problèmes liés à la procédure
de recouvrement de l'IRPP sur le développement des PME dans le CRIM
comme espace d'étude, et a formulé des pistes de réponses
très concrètes en vue d'atteindre les objectifs ultimes du
système fiscal en vigueur.
Toutefois, nous n'avons nullement la prétention
d'avoir cerné tous les aspects de cette étude, nous osons croire
que nous avons apporté notre modeste contribution en rapport avec cette
thématique. Il est évident qu'elle puisse renfermer quelques
erreurs en tant qu'oeuvre humaine, nous en appelons à l'indulgence de
nos lecteurs.
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 80
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
I-
ORIENTATION BIBLIOGRAPHIQUE
LES OUVRAGES
> BENSALAH ZEMRANI ANAS, La fiscalité face au
développement économique et
social du Maroc, LGDJ, 1982.
> BERNARD BRACHET, Le système fiscal
français, 7ème éd. LGDJ, 1997.
> BOB Bernard, Fiscalité et choix
économique, Colman Levy, Paris, 1978.
> BOUVIER (M), Introduction au droit fiscal
général et théorie de l'impôt, LGDJ,
Paris, 2004.
> Bouzid A, PME et stratégie du
développement au Maroc, 1997.
> Gaston JEZE, Finances publiques, éd.
Thémis, Paris, PUF, 1970
> L. MEHL et P. BERTRAME ; Science et Techniques
fiscales, PUF, Paris, 1972.
> ROGER ET MARTINE, Droit fiscal, éd Masson,
Paris, 1987.
> VAN LIERDE, Notion de législation sociale de
finances publiques et droit fiscal, éd
CRP Kinshasa I, 1983.
II- MEMOIRES ET TRAVAUX DE FIN DE
CYCLE
> AMITIE LUNDA Fabrice, impact du contrôle
fiscal sur le comportement du contribuable, TFC, ISP/Bukavu, SCA,
2010.
> DALLAH Tchimy, administration fiscale, Imposition
sur le revenu au Tchad, (mémoire Master) Université Paris
Dauphine, 2006
> John Peter KAYEMBE, mécanisme de
recouvrement de l'impôt professionnel sur les rémunérations
et son impact dans la maximisation des recettes fiscales : cas de la D.G.I
Kasaï-Oriental, 2011 (mémoire).
> MONEMOU OUO-OUO WAÏTA, contribution à
l'amélioration de la performance en matière d'imposition sur le
revenu en République de Guinée (Thèse de Doctorat 2015 en
Droit fiscal à l'Université de Paris Dauphine).
> Ousmane AHMAT TIDJANI, Fiscalité dans le
secteur des PME au Congo Brazzaville : enjeux et perspectives (mémoire
de Master en ESGAE 2011).
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 81
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
> Ulrich ADOUNSIBA, procédure de recouvrement
des impôts d'Etats en République du Benin : bilan et perspectives,
mémoire ENAM UAC-Bénin, 2009.
III- SITES INTERNET
>
http://www.heredote.net/histoire/evenment.php
>
www. Impôts.gouv.fr
>
http://legitchad.cefod-tchad.org
>
http://www.mémoire
online.com
IV- AUTRES DOCUMENTS
> Claude et AUGE, Dictionnaire encyclopédique,
Larousse, Paris, 1958
> Code Général des impôts/Tchad
mis à jour depuis 2006
> Code des Investissements/Tchad (l'ordonnance
n°87-025 1987-12-08 PR du 8 décembre 1987 dans son article
18).
> Dictionnaire Larousse 2015.
> Document des stratégies de
développement des PME, MINPMEESA, octobre 2008 >
Journal Le Monde du 19 juillet 2014
> JEAN-MARIE MONNIER (2000), "L'équivalence
fiscale des revenus et la réforme de l'impôt sur le revenu", Revue
française de finances publiques, n°69, mars, 147.
> Journal officiel n° L 124 du 20/05/2003
p.0036-0041 (extrait de l'article 2 de
l'annexe à la recommandation 2003/361
CE)
> Le forum international sur la PME en Afrique tenu au
Cotonou du 03 au 05 mai
2005 qui a regroupé les pays de l'Afrique de
l'ouest et ceux de l'Afrique centrale.
> Loi de Finances/ Tchad (Loi de Finances de 2007
à 2016)
> Livre des Procédures Fiscales (France et
Tchad).
> MEHL, cité par TSHIKUDI MBALE en
séminaire fiscal, DPI, 2004.
> Revue, les PME au Japon, « in Japon
économique », spécial n°53, p.2
> Rapport final de l'étude de formulation du
Plan Directeur de Développement des
PME au Cameroun par la Japan International Cooperation
Agency (JICA).
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 82
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
LISTE DES ANNEXES
Annexe I : Fiche d'entretien avec le Chef de service
RSI
Annexe II : Fiche d'entretien avec le chef de centre
régional des impôts de Moundou Annexe III : Organigramme du centre
régional des impôts de Moundou
Annexe IV : Schéma de liquidation de la patente
: RSI
Annexe V : Schéma de liquidation de la patente :
Transport des personnes et de marchandises (cas particulier)
Annexe VI : Schéma de liquidation de la patente
d'une entreprise exerçant une activité annexée à la
principale (Droit Commun + Droit Particulier)
Annexe VII : Copie de Patente-Licence et Taxes
annexes
Annexe VIII : Bordereau des Versements (retenues à
la source et versements spontanés) Annexe IX : Rôle
Individuel
Annexe X : Impôt Générale
Libératoire (IGL)
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 83
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
ANNEXE I : Fiche d'entretien avec le Chef de service
RSI
DJIMNDIGUINDE MEDARD
Etudiant à l'université de Dschang Chef de
service RSI En Fiscalité- Comptabilité
Monsieur,
Dans le cadre de l'élaboration de notre
mémoire de fin d'étude du second cycle de master intitulé
: « Procédure de recouvrement de l'IRPP et développement des
PME au Tchad : cas du centre régional des impôts de Moundou».
Nous vous prions de répondre sincèrement et dans l'anonymat aux
questions que nous vous posons à travers ce questionnaire.
1. Quels sont les catégories de l'IRPP
recouvré au CRIM ?
2. Quelle est la procédure de déclaration
et de recouvrement de cet impôt ?
3. Que faites vous pour un contribuable qui
déclare à moitié ses employés ou juste à
titre de SMIG?
4. Quelle est la période du versement de
l'IRPP assied sur les différents revenus?
5. Quelles sont les personnes imposables
?
6. Comment vous déterminez le foyer fiscal de
cet impôt ?
7. Quels sont les documents fiscaux qui traitent cet
impôt au Tchad ?
8. Quel genre de sanction appliquerez-vous pour un
contribuable qui dissimule les pièces comptables ?
9. Quels sont les agents assermentés pour le
recouvrement de cet impôt ?
10. Quelles sont les difficultés dont vous
rencontrez au sein de ce service :
a) Difficultés en vers l'Etat ?
b) Difficultés en vers les contribuables
?
c) Difficultés au sein de l'organisme
?
d) Autres difficultés s'il y a lieu
?
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 84
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
ANNEXE II : Fiche d'entretien avec le chef de centre
régional des impôts de Moundou
DJIMNDIGUINDE MEDARD
Etudiant à l'université de Dschang Chef de
centre régional En Fiscalité- Comptabilité des
impôts de Moundou
Monsieur,
L'unité de formation doctorale en science
économique et de gestion de l'université de Dschang offre un
programme de Master II spécialisé en
Fiscalité-Comptabilité ouvert aux Professionnels et
Etudiants.
A la fin de cette formation théorique,
l'étudiant est sensé de lier la théorie du cours à
la pratique sur le terrain, lequel constitue une exigence incontournable du
programme de Master II professionnel. A l'issu de ce stage, nous sommes
obligés de rédiger un mémoire au vu de ce thème :
« Procédure de recouvrement de l'IRPP et développement de
PME au Tchad : Cas de centre régional des impôts de Moundou
»pour soumettre à la sanction d'un
jury.
En effet, cette fiche est conçue pour
recueillir les informations nécessaires aux fins de faciliter la
rédaction du mémoire de fin de formation.
1. Quel est le plan organisationnel et structurel de ce
centre?
2. Quelle est la date de conservation des documents
administratifs au sein de votre centre ?
3. Comment vous organisez la mission du
contrôle et sur quel aspect?
4. Quelle est votre mission pour la gestion de ce
centre ?
5. Quelles sont les activités dont vous
coordonnez?
6. Avez-vous des difficultés qui entravent le
bon fonctionnement de la CRIM? Lesquelles ?
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 85
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad :
Cas du centre régional des impôts de
Moundou
ANNEXE III : Organigramme du centre régional
des impôts de Moundou
Service Assiette RSI
Service Assiette IGL
Chef de Centre Adjoint
DPME
Direction des Petites et Moyennes Entreprises
Chef de Centre
Centre Régional des Impôts de
Moundou
Agents de recouvrement
Source : Bureau du Chef de Centre
régional des impôts de Moundou
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 86
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
ANNEXE IV : Schéma de liquidation de la patente
: RSI
Chiffre d'Affaires (de l'exercice N-2)
Droit Déterminé :
0,1%*Chiffre d'Affaires
CNPS : 10% * DD + CCC : 7% * DD + ONASA :
480F
Droit (parafiscaux) additionnels
VLP
TVLP : 10% * VLP ou 10% * 8% *50%VV
Montant de la Patente= DD + Droit Parafiscaux +
TVLP Source : Document interne du service RSI (conçu par
Mr. Homère)
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 87
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
ANNEXE V : Schéma de liquidation de la
patente : Transport des personnes et de marchandises (cas
particulier)
Nombre de places assises ou tonnage utile
DD : 1500F * Nombre de Places + 27500F/
Véhicule
ou DD : 2500F * Tonnage Utile + 37500F/
Véhicule
Droit Déterminé : 0,1%*Chiffre
d'Affaires
CNPS : 10% * DD + CCC : 7% * DD + ONASA :
480F
Droit (parafiscaux) additionnels
VLP
TVLP : 10% * VLP ou 10% * 8% *50%VV
Montant de la Patente = DD + Droit Parafiscaux +
TVL Source : Document interne du service RSI (conçu par
Mr. Homère)
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 88
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
ANNEXE VI : Schéma de liquidation de la
patente d'une entreprise exerçant une activité annexée
à la principale (Droit Commun + Droit Particulier)
Chiffre d'Affaires de l'exercice N-2
Droit Déterminé + Droit de
L'activité Annexe (transport ou débit de
boisson)
CNPS : 10% * DD + CCC : 7% * DD + ONASA :
480F
Droit (parafiscaux) additionnels
VLP
TVLP : 10% * VLP ou 10% * 8% *50%VV
Montant de la Patente= DD + Droit Parafiscaux +
TVL
Source : Document interne du service RSI
(conçu par Mr. Homère)
NB : TVLP = Taxe sur la Valeur locative des
Locaux professionnels ; VV = Valeur Vénale ; VLP = Valeur Locative des
Locaux Professionnels ; DD = Droit Déterminé ; CCC = Centime
Chambre de Commerce ; ONASA = Office Nationale de la Sécurité
Alimentaire ; CNPS = Caisse Nationale de Prévoyance Sociale.
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 89
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
ANNEXE VII : Copie de Patente-Licence et Taxes
annexes
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 90
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
ANNEXE VIII : Bordereau des Versements (retenues
à la source et versements spontanés)
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
ANNEXE IX : Rôle Individuel
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 91
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 92
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
ANNEXE X : Copie de l'IGL
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 93
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
TABLE DES MATIERES
TABLE DES MATIERES
SOMMAIRE ii
AVERTISSEMENT iii
DEDICACE iv
REMERCIEMENTS v
LISTE DES PRINCIPALES ABREVIATIONS vi
LISTE DES TABLEUAX vii
RESUME viii
ABSTRACT ix
INTRODUCTION GENERALE 1
1- CONTEXTE DE L'ETUDE 2
2- PROBLEMATIQUE 4
3- INTERET DE L'ETUDE 5
4- OBJECTIFS DE LA RECHERCHE . 5
5- METHODES ET TECHNIQUES UTILISEES 5
6- PLAN DU TRAVAIL 6 PREMIERE PARTIE : CLARIFICATION
DES CONCEPTS ET FONDEMENTS
THEORIQUES 7
CHAPITRE I : CLARIFICATION CONCEPTUELLE 9
SECTION I: DEFINITION DES CONCEPTS 9
I- IMPOT 9
II- RECOUVREMENT DES RECETTES FISCALES 10
II.1- Recouvrement des recettes 10
II.2- Fiscalité 10
III- LES PME A TRAVERS LE MONDE 11
SECTION II : EVOLUTION DES CONCEPTS 12
I- EVOLUTION DE LA NOTION DE L'IMPOT 12
I.1- Les principales caractéristiques de
l'impôt 13
I.1.1- L'impôt est perçu en vue de la
couverture des charges publiques 13
I.1.2- L'impôt est perçu à titre
définitif et sans contrepartie déterminé 13
I.1.3- L'impôt est perçu auprès des
membres de la collectivité territoriale 14
I.2- Classifications du système fiscal
d'imposition 14
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 94
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
I.3- Le rôle de l'impôt 15
II- EVOLUTION DES PME A TRAVERS LE MONDE 16
II.1- Les PME dans les pays industrialisé
16
II.1.1- Les PME aux USA 16
II.1.2- Les PME à l'Union Européenne
17
II.2- Les PME dans les pays en voie de
développement . 18
II.2.1- Les PME au Cameroun 18
II.2.2- Les PME au Sénégal 20
II.2.3- Les PME au Tchad 21
CHAPITRE II : LA REVUE DE LA LITTERATURE 23
SECTION I : LES APPROCHES THEORIQUES 23
I- LE FONDEMENT DE L'IMPOT SUR LE REVENU 23
I.1- Qui paie l'impôt sur le revenu 23
I.2- La réforme fiscale de Joseph CAILLAUX
24
II- L'INCIDENCE FISCALE SUR LES PME 25
III- LA THEORIE DE LA TAXATION OPTIMALE 27
IV- DYSFONCTIONNEMENTS LIES A LA PROCEDURE 28
IV.1- Les dysfonctionnements d'ordre organisationnel
28
IV.2- Les dysfonctionnements au transfert d'impôt
28
IV.3- Dysfonctionnement d'ordre procédural
29
SECTION II : LES APPROCHES EMPIRIQUES 29
I- PROCEDURE DE RECOUVREMENT DE L'IRPP 29
I.1- Le recouvrement de droit commun 29
I.1.1- Le recouvrement par voie de déclaration
auto-liquidative 30
I.1.2- Le recouvrement par voie d'avis de mis en
recouvrement 30
I.1.3- Le recouvrement par voie de rôle
31
I.2- Le recouvrement forcé 31
I.2.1- Les actions préalables aux mesures de
poursuites 31
I.2.2- Les mesures de poursuites 31
II- CHAMP D'APPLICATION DE L'IRPP 32
II.1- Personnes imposables 32
II.2- Territorialité ou foyer fiscal
33
II.3- Le revenu imposable 34
II.4- Détermination de l'ensemble des revenus
imposable à l'IRPP 34
II.4.1- Le prélèvement sur les
bénéfices industriels et commerciaux 35
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 95
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
II.4.2- L'impôt sur les bénéfices non
commerciaux 35
II.4.3- Les retenues sur traitements et salaires
36
II.4.4- Revenus fonciers 37
II.4.5- L'impôt sur le revenu des valeurs
mobilières 37
II.4.6- Rémunérations allouées aux
gérants majoritaires des sociétés en commandite par
action 37
II.4.7- Imposition des plus-values de cession
38
III- LES OBLIGATIONS FISCALES DU CONTRIBUABLE
38
III.1- L'identification du contribuable 39
III.2- La tenue de la régularité des
documents comptables 39
III.3- Le paiement des contributions et/ou des droits
dus à l'Etat 39
III.4- La conception de la déclaration
40
IV- LA MISE EN OEUVRE DES DOCUMENTS COMPTABLES
40
DEUXIEME PARTIE : ETUDE EMPIRIQUE A L'IMPACT DE LA
PROCEDURE DE
RECOUVREMENT DE L'IRPP SUR LE DEVELOPPEMENT DES PME
42
CHAPITRE III : PRESENTATION GENERALE DU CENTRE
44
SECTION I : HISTORIQUE ET STRUCTURE ORGANISATIONNELLE
DU CENTRE 44
I- CREATION ET EVOLUTION DE LA DIRECTION DES PETITES ET
MOYENNES
ENTREPRISES 44
I.1- Les services centraux de la DPME 45
I.2- Les services extérieurs de la DPME
45
II- CREATION DU CENTRE REGIONAL DES IMPOTS DE MOUNDOU
46
II.1- Situation géographique du centre des
impôts 46
II.2- La mission du CRI 46
II.3- Organisation du CRIM 47
II.3.1- Le chef de centre 47
II.3.2- Le chef de centre adjoint 48
II.3.3- Le chef de service d'assiette IGL 48
II.3.4- Le chef de service d'assiette RSI 48
SECTION II : LE DEROULEMENT DU STAGE 48
I- LES ACTIVITES MENEES AU CENTRE REGIONAL DES IMPOT
49
I.1- Travaux effectués au service d'assiette IGL
49
I.1.1- L'impôt général
libératoire ordinaire 50
I.1.2- L'impôt général
libératoire spécial sur le bétail 50
I.1.3- L'impôt général
libératoire de transport (art 26 quater) 51
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 96
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
I.1.4- Déclaration et liquidation de l'IGL
(Article 27 du CGI) 52
I.2- Travaux effectués au service d'assiette RSI
53
I.2.1- Titre de la patente 54
I.2.2- Retenue à la source et versement
spontané 56
I.2.3- La taxe sur la valeur ajoutée
60
II- LES DIFFICULTES RENCONTREES 61
CHAPITRE IV : LES AMELIORATIONS POSSIBLES A LA
PROCEDURE DU
RECOUVREMENT DE L'IRPP AU DEVELOPPEMENT DES PME
63
SECTION I : LES AMELIORATIONS POSSIBLES 63
I- LES MESURES RELATIVES AUX RESSOURCES ET AUX RELATIONS
DU CRIM
AVEC LE CONTRIBUABLE 63
I.1- La formation des agents : une priorité de
mesures de performance 64
I.1.1- La formation initiale des agents 64
I.1.2- La formation continue des cadres 65
I.1.3- La formation et l'information du personnel
66
I.1.4- La motivation du personnel 66
I.2- L'amélioration des ressources
matérielles (le renforcement de l'information du
système) 67
II- VERS UNE AMELIORATION DE LA RELATION ENTRE
L'ADMINISTRATION
FISCALE ET LE CONTRIBUALE 67
II.1- Simplification des procédures
67
II.2- Amélioration du service au public
69
III- LES PRINCIPALES MESURES A PRENDRE 69
III.1- Au niveau de la taxation 69
III.2- Au niveau de l'administration de l'impôt
71
III.3- Introduire un système d'imposition
simplifiée (forfaitaire) 72
III.4- La réorganisation des activités
d'accueil 73
III.5- L'allégement de la procédure de
paiement 73
SECTION II : SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS
74
CONCLUSION GENERALE 77
ORIENTATION BIBLIOGRAPHIQUE 80
I-LES OUVRAGES 80
II-MEMOIRES ET TRAVAUX DE FIN DE CYCLE 80
III-SITES INTERNET 81
IV-AUTRES DOCUMENTS 81
Procédure de recouvrement de l'impôt sur
les revenus des personnes physiques et développement des PME au Tchad
: Cas du centre régional des impôts de Moundou
LISTE DES ANNEXES 82
ANNEXE I : Fiche d'entretien avec le Chef de service
RSI 83
ANNEXE II : Fiche d'entretien avec le chef de centre
régional des impôts de Moundou 84
ANNEXE III : Organigramme du centre régional
des impôts de Moundou 85
ANNEXE IV : Schéma de liquidation de la patente
: RSI 86
ANNEXE V : Schéma de liquidation de la patente
: Transport des personnes et de marchandises
(cas particulier) 87
ANNEXE VI : Schéma de liquidation de la patente
d'une entreprise exerçant une activité annexée
à la principale (Droit Commun + Droit
Particulier) 88
ANNEXE VII : Copie de Patente-Licence et Taxes annexes
89
ANNEXE VIII : Bordereau des Versements (retenues
à la source et versements spontanés) 90
ANNEXE IX : Rôle Individuel 91
ANNEXE X : Copie de l'IGL 92
TABLE DES MATIERES 93
Rédigé et présenté par : M.
DJIMNDIGUINDE Médard 97
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