3.4. Approches de solutions
Dans ce travail, l'élaboration d'un modèle de
gestion durable de l'espace n'est pas synonyme de réalisation de plan,
de dessin de la commune tel qu'il devrait être selon l'entendement
général. Par contre, il s'agit d'un ensemble de réponses
cohérentes aux problèmes d'aménagement qui se pose dans la
ville de Libreville. Ces suggestions vont à l'endroit d'abord de l'Etat,
ensuite aux dirigeants municipaux de la commune de Libreville et enfin, aux
populations. Car ces trois catégories d'acteurs doivent être
initiées au développement de l'environnement urbain de la ville
et au rayonnement de la capitale politique du Gabon.
3.4.1. A l'endroit de l'Etat
3.4.1.1. Plan institutionnel
Les faiblesses du cadre institutionnel sont une constante de
la question urbaine au Gabon. Il s'agit d'un cadre réglementaire et
institutionnel qui est mal adapté aux enjeux urbains (Comby, 1995).
L'Etat possède des lois dont la pratique est
inefficace, c'est là une situation qui est à l'origine de
l'anarchie et la précarité observé dans la ville de
Libreville. Néanmoins, la loi n°3/81 prouve à suffisance que
le Gabon possède un dispositif législatif en matière
d'urbanisme assez complet, mais sans effets positifs sur l'organisation de la
ville parce que non respectée par les populations et les acteurs de
l'aménagement.
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Le gouvernement gabonais peut recourir à plusieurs
options pour résoudre les faiblesses que nous avons relevées dans
le cadre de ce travail. Les palliatifs sont nombreux et adaptables. Le cadre
institutionnel dispose déjà de deux outils de gestion urbaine qui
se complètent à savoir le SDAU et le POS.
De nos jours, il apparaît plus indispensable que le
cadre fixant la réglementation d'urbanisme dispose d'un plan directeur
d'urbanisme (PDU), que les POS soient composés d'un document graphique
faisant état affectation des sols et d'un règlement car au Gabon,
il n'y a que le règlement qui existe.
Faire figurer un zonage et des prescriptions d'urbanisme,
établissant pour chaque zone un coefficient d'occupation des sols
(COS).
Il s'agira de doter tous les arrondissements d'un
Schéma d'Aménagement Urbain (SAU) sans tenir compte de la taille
de la population, car il est dit dans la loi N°3 du 8 juin 1981 fixant le
cadre de la réglementation d'urbanisme que seules les
agglomérations abritant une population de 3000 habitants peuvent
être dotées d'un Schéma Directeur d'Aménagement
Urbain (SDAU). Cela prouve une lacune de la loi qu'il serait opportun de
corriger pour prévenir les occupations anarchiques au sein d'une
agglomération. Il y'a des solutions à long terme que le Gabon
revoit les textes avec ceux qui gèrent les organes de l'Etat.
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