![](Blanchiment-d-argent-manifestation-et-procedure-de-lutte1.png)
251673088Ministère de l'Enseignement
Supérieur
Et de la Recherche Scientifique
Université de Tunis
Institut Supérieur de
gestion
Le blanchiment d'argent dans le secteur
bancaire
Cas de La banque BIAT
Réalisé par : Aymen
Guesmi
3eme licence appliquée : Monnaie, Finance
& Banque Ingénierie Economique & Financière
Encadreur: Dr. fadhel djlassi
Mme.boutheina smida
Année universitaire 2014/2015
Dédicace :
Je dédie ce travail a ma famille, a mes amis, et mes
enseignants secondaires et universitaire,
Merci pour m'avoir toujours
supporté dans mes décisions. Merci beaucoup pour votre amour et
votre confiance,
Nous remercions plus particulièrement mes très
chers pères et mères pour leur soutien inconditionnel tant sur le
plan moral, mais aussi éducatif et financier qu'ils n'ont cessés
de m'accorder durant toute ma vie jusqu'à nos jours et pour m'avoir
aidé à ranger mon éternel désordre et pour votre
énorme support pendant la rédaction de mon projet!
Je vous
aime beaucoup.
Remerciements:
Nous remercions le tout puissant notre dieu allah de nous
avoir donné la bonne santé et le courage de continuer nos
études jusqu'à ce niveau.
Toute personne est redevable à diverses personnes qui
ont contribué à la préparation de sa production mentale et
intellectuelle. C'est donc pour moi un devoir symbolique et reconnaissant de
remercier mes parents, ma soeur, mes amis pour leur soutien constant qu'ils
m'ont toujours accordés dans ma vie scolaire et académique.
Nous remercions l'administration de L'institut
supérieur de gestion de Tunis (ISG) et tout son corps professoral pour
la qualité de l'enseignement réussi.,
A mon encadrant Monsieur DR. fadhel
djlassi le célèbre et brillant professeur à
L'ISG pour sa contribution effective à l'élaboration de ce
thème de mémoire.
A mon coordinateur de stage Mr mongi smaili ,
aussi nous remercions le maitre de stage Mme boutheina
smida responsable de la division réglementation et paiements
extérieurs ,ainsi le directeur de direction de transfert
MR.jamel haddar, le chef de service virement émis
Mr.arafat cherif ,Mr chokri kchaw le
directeur de direction anti-blanchiment ,Enfin, que toutes celles et tous ceux
qui m'ont apporté de prés ou de loin leur aide trouvent ici
l'expression de mes sentiment de remerciements ,et de reconnaissance les plus
honorables et cordialement.
Le sommaire :
CHAPITRE 1 : Présentation de
l'organisme d'accueil
Section 1 : présentation
générale de la banque internationale arabe de Tunis (BIAT)
Section 2: Présentation générale de la
direction des transferts et de la division réglementation et paiements
extérieurs
Section 3 : les systèmes informatiques
utilisés
CHAPITRE 2 : Le concept de blanchiment de
capitaux
Section 1 : Définition et les principaux moyens de
blanchiment d'argent
Section 2 : Les effets économiques du blanchiment
des capitaux
Section3 : Le blanchiment d'argent et le financement de
terrorisme
CHAPITRE 3 : La procédure de la lutte
contre le blanchiment des capitaux
Section 1 : Les stratégies de lutte contre le
blanchiment d'argent
Section 2 : Les intervenants pour la lutte
contre le blanchiment de capitaux
Section 3 : La détection et la lutte contre le
blanchiment au sein de la BIAT Introduction
générale:
Suite à l'évolution des règles de la
finance mondiale, dans la seconde partie de 10ème siècle, se
trouve une transformation progressive de la criminalité
financière en un phénomène complexe et planétaire.
Alors que la déréglementation financière et la
libéralisation ont créé de manière progressive un
espace financier international, qu'on peut trouver une forte circulation des
flux de façon libre et en quelques minutes d'un bout a l'autre de la
planète.
En outre les nouvelles technologies permettent le
développement de techniques financières comme les produits
dérivés et ils ont transformé la sphère
financière radicalement au déplacement de monnaie sans qu'on
trouve un rapport avec la réalité des échanges et elles
donnent le pouvoir d'agir et de contrôler les actions des hommes à
des machines.
D'après toutes ces raisons ont permis le
développement de la criminalité financière, qui permet a
trouvé un environnement d'évolution les propices biens, et donc
pris des nouvelles formes mais qui n'est pas, en elle-même un nouveau
phénomène aussi, il est ancien que le crime lui-même.
En effet le blanchiment de l'argent sale est au coeur de
toutes les activités criminelles qui génèrent, selon les
experts internationaux, environ 1 500 milliards de dollars par an. Afin
d'introduire ces fonds dans l'économie légale.
Les banques, premier intermédiaire de l'Etat pour
combattre le blanchiment d'argent, doivent avoir comme priorité de la
lutte contre ces opérations financières illégales,
donc quels sont les procédures adoptées pour se protéger
et lutter contre ce genre d'opérations suspectes ??
Cette question centrale se décline en des questions
intermédiaires qui sont les suivantes :
1-Quels sont les principales techniques de blanchiment
d'argent ?
2-Quels sont les procédures de la lutte contre ces
techniques de blanchiment au secteur bancaire ?
Pour ce faire, a travers de notre travail de recherche nous
essayons de réaliser certains objectifs inhérent au blanchiment
d'argent qui sont les suivant :
Maitriser le concept de blanchiment d'argent et bien analyser
les procédures d'anti-blanchiment et par la suite conclure un
résultat de l'efficacité de ces dispositifs et si il ya des
insuffisances
Alors on premier lieu on va vous présenter une
présentation de l'organisme d'accueil et par la suite en second lieu le
concept de blanchiment d'argent et finalement on troisième lieu on va
mettre en évidence les procédures de la lutte contre le
blanchiment d'argent dans le secteur bancaire et précisément dans
la BIAT.
Chapitre 1 :
Présentation de l'organisme d'accueil
Introduction :
La BIAT est la première banque de la place en
matière de collecte de dépôts et de
génération de PNB. 3 pôles d'activité : Banque de
détail, banque commerciale et banque de financement et d'investissement,
alors qu'une banque de référence pour les opérations avec
l'international, la bancassurance et la monétique, par la suite dans ce
chapitre, je m'intéresse à la présentation de la BIAT au
sein de laquelle j'ai effectué mon stage.
section1 : présentation
générale de la banque internationale arabe de Tunisie(BIAT)
1: Présentation
générale de la BIAT
1-1 .Historique de la BIAT
Crée au courant des premiers mois de l'année
1976, la BIAT première banque privée à vocation
internationale est le résultat de l'association entre des initiatives et
des capitaux tunisiens principalement du secteur privé et des efforts
d'institutions financières arabes et internationales. C'est ainsi que,
tunisification de l'appareil bancaire oblige, la BIAT a regroupé les
agences tunisiennes de la société Marseillaise de crédit
et de la British Bank of the middle East.
Outre ces deux institutions, plusieurs autres banques non
tunisiennes de grand renom, ont participé au capital de la BIAT ;
à cette participation, s'ajoute bien sur, un actionnariat local puissant
et diversifié.
Lancée dans une conjoncture difficile et disposant de
moyens humains et matériels modestes, la BIAT a réussi à
se frayer sa propre vie au sein du système bancaire réalisant des
performances remarquables au point de se fixer, au terme de quelques
années seulement, au premier rang des banques privées et au
troisième rang des banques de la place.
1-2. Le but de la création de la BIAT
La BIAT est constituée sous forme d'une
société anonyme ayant pour objet de contribuer par l'exercice de
la profession bancaire et notamment par la mobilisation de l'épargne et
l'octroi de crédit à court, moyen et long terme, au
développement économique dans les domaines de l'agriculture, de
l'industrie, du tourisme et du commerce, ainsi que l'année 2007 a
été marquée par une série de turbulences
financières issues de la crise des crédits immobiliers
américains dite « crise des subprime » à laquelle est
venue s'ajouter la hausse continue des cours des produits de base, en premier
lieu celle du pétrole.
En dépit de ce contexte défavorable,
l'économie mondiale a réalisé un taux de croissance de
4,9% contre 5% en 2006. Ce léger ralentissement est imputable aux
économies des pays développés (2,6% contre 3% en
2006).Les économies des pays émergents ou en
développement ont enregistré quant à eux une croissance
légèrement supérieure à celle de 2006, à
7,8%contre 7,7%. Ce niveau élevé trouve son origine notamment
dans la croissance soutenue de l'économie Chinoise, Indienne ainsi que
dans celle des pays de l'Afrique.
S'agissant de la situation de l'emploi, en 2007, le taux moyen
de chômage s'est situé à 4,6%aux États-Unis,
à 7,4%dans la zone Euro et à 3,9%au Japon.
Des tensions inflationnistes sont apparues, en particulier
dans les pays industrialisés, même si le niveau de l'inflation
pour toute l'année a été moins élevé qu'en
2006, soit 2,8%aux États-Unis et 2,1%dans la zone Euro.
· Dir. du bâtiment
· Dir. équipement et moyen
généraux
· Dir. De l'organisation
· Dir. Juridique
Département secrétariat
général
· Dir. Conception et organisation
comptable
· Dir. Justification et contrôle
comptable
· Dir.stuation comptable et fiscales
· Dir. Contrôle de dépense
Département
Finance/Comptabilité
· Dir. Centrale Planification et
· Budget
· Dir. Contrôle de gestion et
pricing
· Dir. Productivité
Département Contrôle de
gestion
· Dir. centrale risques de crédit
· Dir. Centrale administration des crédits et
garanties
· Dir. Risque opérationnel
· Dir. Risque de marche
Département risques
· Dir.Recouvrement
· Dir.Contentieux
Département recouvrement et
contentieux
· Dir. Moyens de payement
· Dir. Des transferts
· Dir. Du commerce extérieur
Département back-office
DGA-Systems d'information et refonte
· Département systèmes d'information
et coordination technique
· Département coordination
métiers
Département de contrôle
général
· Dir. De l'inspection
· Dir. De l'audit informatique
· Dir. Audit interne
· Responsable conformité
Conseiller
Programme office transformation
Directeur général
Projet siège
Dir. communication
Pôle banque commerciale
· Dir. Crédits grandes
entreprises
· Dir. Animation commerciale
· Centre d'affaires
Pôle banque d'investissement et de
financement
· Dir. Front office marche
· Dir. Back-office marche
· Dir. Corporate finance
· Dir. Participations
· Dir. Développement int.
Pôle banque de détail
· Dir. De l'inspection
· Dir. De l'audit informatique
· Dir. Audit interne
· Responsable conformité
2:
Organigramme de la BIAT
Section 2: Présentation générale de la
direction des transferts et de la division réglementation et paiements
extérieurs
![](Blanchiment-d-argent-manifestation-et-procedure-de-lutte2.png)
![](Blanchiment-d-argent-manifestation-et-procedure-de-lutte3.png)
Pour faire face aux exigences de sa clientèle PP et PM
(personne physique et personne morale) en matière des opérations
avec l'étranger, la BIAT bâtit principalement sa performance
autour d'un réseau de plus de 1000 correspondants réparti
à travers le monde
1: Direction des transferts
La direction des transferts traite les entrées et les
sorties de fonds en devises et en dinars convertibles par différents
moyens de paiement virement, chèque et espèce en vue de
régler des opérations financières.
Au sein de cette direction on trouve les divisions et services
suivants :
-Division réglementation et paiement
extérieurs :
Service réglementation
Service Virement Emis : qui s'occupe des opérations de
transferts à l'étranger ;
-Division paiement clientèle :
Service Virement Reçu : il s'occupe du traitement des
dossiers relatifs au transfert des fonds reçus de
l'étranger ;
Service Encaissement Chèque: il se charge du traitement
des dossiers relatifs aux chèques reçus de
l'étranger ;
Service clearing
-Division support clientèle et réseau :
Service soutien activité western union et change
Service assistance et investigation paiement
-Service de SWIFT.
2: Division réglementation et paiements
extérieurs
Division réglementation et paiements
extérieurs
Service virement EMIS
Service réglementation
-Transferts des fonds
réglementés
-Régie par les circulaires de la
BCT
-vérification du dossier de transfert à
partir de la fonctionnalité du compte de donneur d'ordre et du motif du
transfert et du règlement
-le risque frauduleux est limité.
-Transferts des fonds sont certainement libres et
régie par une réglementation limitée
-Vérification de l'identité du
bénéficiaire des fonds
-Vérification du motif du transfert et mention
sur l'ordre de virement (d'après Ministère de finance)
-Le risque frauduleux est très
élevé.
$
D'autres divisions et services sont rattachés à
cette direction par leurs activités et qui sont les suivants :
-Service contrôle comptes correspondant Nostri
-Division correspondant Banking
-Service centralisation achat vente devises
3: Cadre général du service virement
émis
3-1 .Présentation du service
Le service Virements Emis est une fenêtre par laquelle
la banque communique avec les banques étrangères pour effectuer
des paiements a destination de l'étranger, il a une importance en
fonction de l'ouverture de l'économie du pays et le développement
des opérations de commerce international, ainsi le service Virements
Emis est basé sur tout transfert des devises vers l'étranger, qui
se fait sur un ordre de paiement accompagné des pièces
justificatives.
3-2.Rôle du service
Le principal rôle du service virement Emis est le
transfert des fonds vers l'étranger dans le cadre de la
réglementation de change en vigueur. Les virements sont initiés
au niveau des agences de la BIAT sur les livres dont les clients
détiennent des comptes.
La première étape consiste au dépôt
d'un ordre de virement par un client et du traitement de cet ordre de virement
au niveau de l'agence.
Ensuite, le dossier de transfert sera envoyé au
service central pour la vérification et le traitement final.
3-3 .Présentation des tâches
effectuées
Le service Virements Emis reçoit les ordres de
virements traités par les agences de deux manières :
· Une réception par le système informatique
de la saisie dans un menu approprié c'est ce qu'on appelle état
de réception.
· Une réception du dossier physique par courrier,
fax, par messagerie c'est ce qu'on appelle le dossier de transfert comportant
l'ordre de virement et les documents nécessaire justifiants
l'opération.
Après ces deux types de réception les
tâches se succèdent comme suit :
o La réception informatique inclue les Etats des ordres
de virements standards (OPT), les ordres de virements relatifs aux frais de
scolarité et aux frais d'études (SCO), et les ordres relatifs aux
économies sur salaires (ECO).
o Après la réception informatique de dossier
déjà saisi et du dossier physique, il faut faire un
deuxième contrôle et une vérification sur le plan
réglementaire se fait en se référant aux circulaires et
les notes de la BCT (banque centrale de Tunisie) qui régissent les
opérations de transfert et le fonctionnement des comptes.
o Toute opération non conforme a la
réglementation et donc non déléguée aux
intermédiaires agrées nécessite l'accord préalable
de la BCT
La demande d'autorisation sera établie sur
modèle F1 ou F2, alors que pour les opérations
déléguées le dossier doit être accompagné
d'une fiche d'information qui sera transmise a la BCT après
exécution par le SED (système d'échange de dossier) pour
le contrôle.
Remarque : Avant la validation des
ordres de transfert il faut vérifier les mentions obligatoires
suivantes :
v Le compte et le nom du donneur d'ordre
v Le montant en chiffres et en toute lettre
v Le nom du bénéficiaire de virement
v La banque du bénéficiaire et son adresse c'est
la domiciliation bancaire
v Le numéro de compte et l'IBAN du
bénéficiaire
v Le motif de règlement
v Les instructions sur les frais
v Le cachet et la signature de donneur d'ordre
v Le cachet et la signature autorisée de l'agence
Suite aux vérifications effectuées vient
l'étape de validation qui consiste principalement a corriger les erreurs
commises lors de la saisie au niveau de l'agence et qui consiste aussi au choix
du correspondant par laquelle la couverture des fonds sera effectuée
afin de ne pas commettre d'erreur au niveau de la destination des fonds, il
faudra saisir le code swift de la banque du bénéficiaire, alors
la vérification de ce code se fait au niveau du BIC(pocket Directory)
ou bankers almanac
· Suite à l'étape de validation, le
collaborateur remet les dossiers aux responsables pour une dernière
vérification et signature ou autorisation et si l'autorisateur constate
une erreur ou anomalie le dossier sera corrigé par le collaborateur.
· Une fois que le transfert est autorisé par le
service, un message ACK sera automatiquement généré ou
établi manuellement afin de donner l'ordre au correspondant pour payer
la banque du bénéficiaire.
· Les messages ACK généré seront
transmis à la salle swift pour établir des messages swift a
destination des correspondants.
· En retour la salle swift renvoie au service tous les
messages swift et a leur réception le collaborateur procède au
trie selon le type d'opération exécutée pour être
associé a leur dossier.
· Classement des dossiers avec leurs swift
· Répondre a toute les réclamations des
clients et des agences
· Gestion du courrier : envoie et réception
du courrier avec les agences et services centraux
3-4Gestion des frais réclamés par le
correspondant
Deux types de frais doivent
être réglés : les frais de la BIAT et ceux du
correspondant d'où la nécessité d'une gestion automatique
des frais sans intervention humaine.
Sur l'ordre de virement les instructions sur les frais peuvent
être :
v OUR(Les frais de la BIAT et du correspondant seront
débité sur le compte du donneur d'ordre) ;
v BEN(Les frais de la BIAT et du correspondant seront
payés par le bénéficiaire tout sachant que les frais de la
BIAT seront déduit préalablement lors du transfert) ;
v SHA(Les frais de la BIAT seront prélevés sur
le compte du donneur d'ordre et ceux du correspondant prélevé sur
le bénéficiaire).
Dans le cas de traitement de l'ordre de transfert a
l'étranger les agents qui ont comme tâche de vérifier les
dossiers qui leur proviennent des agences, leur tâche est de voir si le
dossier est conforme à la règlementation de change en vigueur,
dans le cas contraire le dossier sera retourné pour complément
d'information.
De même il existe des agents qui se chargent de la
validation et la saisie des dossiers, et des agentes qui s'occupent de la
rectification des dossiers après avoir été validées
.
Banque centrale de Tunisie
Banque centrale de France
Paiement par correspondants et nature de devise
- Valeur j+1 des comptes en devise
Service Central Achat et Vente
- Valeur 48h
- Valeur 72h des comptes en TND
SWIFT
CHEQUE
B.N.P siège Paris
- la
réception de la saisie de l'agence
- la
réception du dossier physique
- contrôle
de la réglementation de change
B.N.P de Nice
Service Virements Emis
- -
vérification le montant en toute lettre et en chiffre
-
vérification de la domiciliation banc
-
vérification nature du compte à débiter
- validation
BIAT AG 52
-
vérification de la signature du client
-
vérification le montant en toute lettre et en chiffre
-
vérification de la domiciliation bancaire
-
vérification nature du compte à débiter
-
vérification blocage du montant, signature du Chef d'agence
- Saisie de
l'ordre de virement.
Client résident ou non
résident
Bénéficiaire étranger
Service
virement Emis CDI-RDI
Service
virement reçu CDE-RDE
.
Figure1 : Schéma illustratif d'un transfert
des fonds à l'étranger
4:
service réglementation
4-1 La réglementation de change
La réglementation des changes et du commerce
extérieur est fondée sur le code de change, la loi n°76-18
du 21janvier 1976, la loi n°94-41 du 7 mars 1994 relative au commerce
extérieur et leurs textes d'application.
La réglementation des changes repose sur les
principes suivants :
-Les mouvements des fonds entre la Tunisie et
l'étranger doivent être effectués par l'entremise de la
Banque Centrale de la Tunisie ou, sur la délégation de celle-ci
par des banques intermédiaires agrées.
-Les personnes physiques résidentes de
nationalité tunisienne, ainsi que les personnes morales
résidentes doivent déclarer à la Banque Centrale de
Tunisie leurs avoirs à l'étranger.
-Les résidents sont tenus de rapatrier et, sauf les
exceptions prévues par la réglementation en vigueur,
céder sur le marché des changes les devises provenant de
l'exportation de marchandises, la rémunération de services
rendus à l'étranger et, d'une manière
générale, de tous revenus ou produits provenant de
l'étranger.
4.2- Monnaies de règlementation
Les règlements entre la Tunisie et l'étranger
peuvent être effectués en devises cotes sur le marché des
changes ou en dinars convertibles par l'intermédiaire de comptes
étrangers.
4.3 Notion de résidence dans le régime
général
La réglementation des changes s'applique aux personnes
en fonction de leur résidence.
Résidents
Les personnes morales tunisiennes ou étrangères
pour leurs établissements en Tunisie.
Les personnes physiques de nationalité tunisienne
domiciliées en Tunisie.
Les fonctionnaires tunisiens en poste à
l'étranger quelle que soit la durée de leur séjour.
Les personnes physiques de nationalité
étrangère domiciliées en Tunisie depuis plus de deux ans
et y possédant le centre de leurs activités. Ces personnes
perdent leur qualité de résident dès leur départ
définitif de Tunisie.
Non-résidents
Les personnes morales tunisiennes ou étrangères
pour leurs établissements à l'étranger.
Les personnes physiques de nationalité
étrangère domiciliées hors de Tunisie.
Les fonctionnaires étrangers en poste en Tunisie quelle
que soit la durée de leur séjour.
Les personnes physiques de nationalité tunisienne
domiciliées à l'étranger depuis plus de deux ans et y
possédant le centre de leurs activités. Ces personnes peuvent
bénéficier du statut de résident pour effectuer un certain
nombre d'opérations en Tunisie (emprunts en dinar, ouverture de comptes
intérieurs, acquisition de biens et droits immobiliers en Tunisie,...).
Elles réintègrent leur statut de résident dès leur
retour définitif en Tunisie.
4.4- Comptes de résidents et de
non-résidents
Comptes de résidents
Comptes spéciaux en devises ou en dinars
convertibles :
Ils peuvent être ouverts librement par :
Les personnes physiques de nationalité tunisienne
transférant leur résidence habituelle de l'étranger en
Tunisie,
Les personnes physiques de nationalité
étrangère résidant en Tunisie,
Les tunisiens diplomates et agents de la fonction publique
détachés à l'étranger,
Les personnes physiques et morales résidents pour leurs
avoirs non cessibles régulièrement acquis à
l'étranger.
Ces comptes sont librement crédités des devises
provenant des revenus ou produits des avoirs régulièrement
constitués à l'étranger.
Comptes professionnels :
En devises convertibles
Ils peuvent être librement ouverts, par les exportateurs
de biens ou services résidents, pour les besoins de leurs
activités. Ces comptes sont destinés essentiellement à
permettre à leurs titulaires de se prémunir contre les risques de
change.
En dinars convertibles
Ils sont ouverts, sur autorisation de la Banque Centrale de
Tunisie, pour toute personne physique ou morale résidente ayant des
ressources en devises.
Comptes spéciaux
« bénéfices- export » en dinars
convertibles :
Ils sont ouverts, sur autorisation de la Banque Centrale de
Tunisie, au nom de personnes physiques résidentes qui réalisent
des bénéfices au titre de leurs propres activités
d'exportation de biens ou de services et /ou sont actionnaires ou
associées dans des sociétés résidentes qui
réalisent des bénéfices au titre des exportations de biens
ou de services. Ils sont librement débités pour tout transfert en
devises au titre de voyages à l'étranger ou pour l'acquisition
de tous « intérêts » à
l'étranger autres que des biens immobiliers.
Comptes de non-résidents
Comptes étrangers en devises ou en dinars
convertibles :
Ils peuvent être ouverts librement par les personnes
physiques ou morales non résidents, quelle que soit leur
nationalité. Ils sont crédités ou débités
librement en devises.
Comptes intérieurs de non résidents
« I.N.R » :
Ces comptes, dont l'ouverture est libre, sont destinés
à l'usage des personnes physiques étrangères
établies temporairement en Tunisie et y ayant des revenus en dinars.
Comptes spéciaux en dinars :
Ils peuvent être ouverts librement par les entreprises
étrangères non- résidentes titulaires de marchés en
Tunisie, à l'effet d'y loger la part de ces marchés payable en
dinars destinée à couvrir leurs dépenses locales.
Comptes d'attente :
Ce sont des comptes en dinars qui peuvent être librement
ouverts au nom de non- résidents de toute nationalité et qui
servent au logement de toutes recettes leur revenant en Tunisie, en attendant
que la Banque Centrale de Tunisie se prononce soit sur l'affectation de ces
recettes à un compte capital soit sur leur transfert.
Compte capital :
Ils sont destinés à recueillir des avoirs en
dinars de non-résidents ne bénéficiant d'aucune garantie
de transfert. Leur ouverture est libre pour les personnes physiques
étrangères ou pour les personnes morales non-résidents.
Elle est soumise à l'autorisation préalable de
la BCT pour les non-résidents tunisiens ou leurs conjoints.
Section 3 : Les systèmes informatiques
utilisés
1:
Computer Intelligent Terminal Opération System CTOS
La BIAT utilise un système qui s'appelle
CTOS « Computer Intelligent Terminal Opération
System » qui est une excellente solution logicielle
développée par YANTAI Hadong SOFT-TECH CO.
CTOS fournit une solution complète de gestion du
terminal à conteneurs avec sa technologie mature et l'architecture
fonctions avancées.
CTOS est un système qui permet de facilité le
travail, mais il présente plusieurs inconvénients qui sont les
suivantes :
o Beaucoup de charge.
o une perte de temps.
o N'est pas disponible à tout moment.
o Système d'information n'est pas fiable.
o Risque opérationnel.
![](Blanchiment-d-argent-manifestation-et-procedure-de-lutte5.png)
A cause des ces inconvénients, La BIAT cherche d'avoir
une solution qui lui permet de réduire ces problèmes pour cette
raison il est migrée a un nouveau system T24 qui lui permet de
minimiser les problèmes reconnus avec CITOS.
Figure2 : les étapes à suivre par le
système informatique pour réussir la validation
2 : Le système Temenos T24
Écrit pour des performances et de la fiabilité,
T24 est basé sur des normes industrielles établies telle que
promue par des organismes indépendants et non sur
l'interprétation particulière de ces normes par d'autres
fournisseurs.
T24 fonctionne sur:
o Base de données ouverte.
o Le serveur d'application J2EE.
o L'interface utilisateur via le navigateur, HTML et XSLT.
o la connectivité via XML et les services Web.
o C ou code Java.
o Environnement de développement Java.
o T24 prend également en charge la pile complète
de Microsoft.
o Prise en charge de la technologie Microsoft sur tous les
niveaux.
o Natif de services Web ASP.NET soutien.
o Des capacités EAI BizTalk Server pour XML, EDI et
autres formats de message.
-Cela signifie que nos clients peuvent choisir le meilleur
fournisseur ou de l'environnement pour leurs propres besoins si ce n'est pas
à faible coût, haute performance, un support local ou tout autre
facteur. Si cela change à l'avenir, ils peuvent changer de fournisseur
sans altérer leur investissement dans T24, offrant
longévité vrai dans leur système choisi.
T24 peut prendre en charge n'importe quelle taille de
l'organisation financière du plus petit au plus grand.
o Beaucoup de charge.
o Gain de temps.et de coût
o Sécurisation.
o Disponibilité à tout moment.
o Fiabilité de système d'information.
o Réduire les risques opérationnels.
o Solution de banque à distance.
o Traitement des transactions bancaire en temps
réelle.
![](Blanchiment-d-argent-manifestation-et-procedure-de-lutte6.png)
Figure 3 : la validation d'odore de
virement d'après le système Temenos
T24
3:
Workstation (les messages Swift)
SWIFT,
sigle de Society for Worldwide Interbank Financial
Télécommunication, fournit un réseau permettant
à des institutions financières ou non financières
d'échanger des messages relatifs à des transactions
financières.
En 2012, le réseau SWIFT supporte trois types de
messages standards : ISO 15022, swift et ISO 20022.
Les messages SWIFT sont composés de cinq blocs de
données possédant chacun un entête, et un pied de message
et un corps. Le type de message permet d'en identifier le contenu. Tous les
messages SWIFT contiennent le texte "MT" (pour Message Type),
suivi d'un nombre à 3 chiffres indiquant la catégorie, le type du
message et le groupe
![](Blanchiment-d-argent-manifestation-et-procedure-de-lutte7.png)
![](Blanchiment-d-argent-manifestation-et-procedure-de-lutte8.png)
Figure 4 : les messages
Swift de workstation
3-1 : Catégories SWIFT MT :
Catégorie de message
|
Description
|
Exemple
|
MT1
|
Les paiements des clients et les chèques
|
MT103 transfert simple de crédit du client
MT190 Conseils des frais, intérêts et autres
ajustements
|
MT2
|
Transferts des institutions financières
|
MT 200 Transfert Institution financier pour son propre
compte
MT202 Transfert général institution
financière
|
MT3
|
Marchés du Trésor: Change et produits
dérivés
|
MT300 Confirmation de change
|
MT4
|
Collections et des Lettres de trésorerie
|
MT405 Collection propre
|
MT9
|
Gestion de la trésorerie et de la Condition
clientèle
|
MT950 déclaration message
|
MTn
|
Regrouper les messages communs
|
MTn20 Demande d'annulation
|
3-2 Le réseau SWIFT
Le réseau SWIFT est un réseau interbancaire qui
offre des services extrêmement diversifiés : transferts de
compte à compte, opérations sur titres, les recouvrements, les
opérations sur devises etc.
Le Swift est créé en 1977 pour remplacer
le réseau Télex, jugé trop lent et pas assez fiable.
Créé à l'origine avec un protocole Binary Synchronous
Communication (BSC), il migre en 1991 vers le réseau Swift II en
X .25 .
La BIAT utilise le SWIFT Depuis 2004, ainsi que les
informations transmis sont chiffrée et les procédures
d'authentification sont très strictes. La
sécurité est assurée par des moyens
cryptologiques.
L'intérêt du réseau SWIFT est d'assurer
la non-répudiation des échanges :
aucun tiers ne peut nier avoir effectué une transaction.
SWIFT réalise ensemble des transactions
effectuées et quel qu'en soit le montant. Ceci dans le but d'en
protéger les participants. Si une banque a payé une autre banque
(par exemple lors des mécanismes de compensation), la banque
créditrice exige la garantie du reçu de ce paiement.
SWIFT garantit l'intégrité et l'archivage de
tous les reçus, qui sont naturellement décryptés au sein
des Swift serveurs d'archivage.
3-3.Description de swift
Fondée en 1973 afin de remédier aux flux papier,
la société SWIFT gérait 239 banques réparties dans
15 pays. Sous forme de coopérative bancaire, elle fournit maintenant des
services de messagerie standardisée de transfert interbancaire et des
interfaces à 7 800 institutions dans plus de 205 pays, pour un montant
de transactions journalières total en milliers de milliards USD.
En2006, son réseau d'adhérents compte plus de
2 200 personnes morales. Les banques sont principaux clients, des
sociétés de courtage, des organisations de compensation et
des bourses d'échanges dans tout le monde. Chaque jour le SWIFT
transmet plus de 11 millions de transactions.
3-4. Règles de fonctionnement de swift
Les ordres SWIFT font l'objet d'une
normalisation poussée afin les exécuter dans les meilleurs
délais et ainsi d'automatiser au maximum leur traitement.
Les données classiques d'un virement
bancaire : coordonnées bancaires de l'émetteur et du
récepteur, un libellé de motif et les zones des services (type de
message, commission etc.), sont rigoureusement codifiées.
Par exemple, les banques y sont identifiées par
leur code BIC.
La Society for Worldwide Interbank Financial
Télécommunication gère l'enregistrement des codes. Alors
c'est pour cette raison, le code Swift est aussi souvent appelé code
BIC.
La norme définit les composantes et la structure d'un
universel code d'identification des banques(BIC), destiné à
l'utilisé dans les traitements automatisés dans les milieux
bancaires et financiers.
« BIC » est l'acronyme
de Bank Identifier Code.
Le BIC permet d'effectuer un transfert dont le cout pour le
titulaire du compte ne dépasse pas le coût d'un virement dans le
réseau national de la banque.
Composition du « BIC »
|
« Code Banque »
|
« Code Pays »
|
« Code Emplacement »
|
« Code Branche »
|
|
|
LLLL
|
LL
|
XX
|
XXX
|
|
|
L : Lettre - X : Chiffre ou bien lettre
|
Tableau1 : La composition du code BIC
Le BIC est constitué de 8 ou 11
caractères :
· Code Banque : 4 caractères
définissant la banque d'une manière unique
· Code Pays : deux
caractères constituant un code ISO du pays (
ISO 3166)
· Code Emplacement : deux
caractères de localisation (alphabétique ou numérique)
pour distinguer les banques d'un même pays (ville, état,
provinces)
· Code Branche : trois
caractères optionnels permet de définir l'agence comme la branche
de la banque ('XXX' pour le siège central, 'LYO' pour une agence
à Lyon, ...) et si le code ne contient seulement que 8
caractères, il s'agit du siège central national.
Conclusion :
Tout au long de ce chapitre, nous avons présenté
l'organisme d'accueil et parcouru l'aspect général de
l'application. Dans les chapitres qui suivent, nous allons analyser, concevoir
et implémenter notre concept de blanchiment d'argent en testant les
procédure de la lutte contre cette opération au sein de la banque
alors que le choix de la direction des transferts et plus
précisément le service des Virements Emis dans lequel
j'étais affectée au cours de ce stage repose sur le faite qu'il
va de paire avec mes connaissances théoriques et centralisent les
données relatives à l'activité de la direction.
Ce stage m'a permis d'Avoir une idée globale sur les
différentes structures de la banque (organigramme) et les relations
hiérarchiques et fonctionnelles qui en découlent, de familiariser
avec les procédures de gestion mises en place, Entretenir des relations
me permettant de connaître les rouages de la vie professionnelle, ainsi
Comprendre et saisir le schéma du système d'information de la
BIAT en accédant aux quelques logiciels et applications,
CHAPITRE 2: Le concept de blanchiment de capitaux
Introduction :
Après la présentation de la BIAT, Dans ce
deuxième chapitre, nous allons donner une définition notionnelle
de blanchiment d'argent et ces principales techniques ainsi qu'en
deuxième lieu on va mettre en évidence les effets
économiques du blanchiment des capitaux et finalement le financement de
terrorisme a travers l'argent blanchis.
Section1 : Définition et les principales techniques de
blanchiment d'argent
1:
La définition et les différents types de blanchiment
1-1Blanchiment d'argent: Définition et historique
Le blanchiment des flux peut être défini de
plusieurs différentes manières étymologiquement,
l'opération de blanchiment de capitaux consiste à
réinjecter discrètement les capitaux d'origine criminelle dans le
circuit économique légal.
Le terme est provient de la Mafia qui était
propriétaire des laveries automatiques aux États-Unis, ainsi les
Gangsters ont gagné des sommes énormes en espèces de
l'extorsion, la prostitution, le jeu et l'alcool de contrebande, et ils avaient
besoin pour montrer une source légitime de ce revenu. L'un des moyens
par lesquels ils ont réussi à faire ceci est l'achat de
l'extérieur a travers des entreprises légitimes et
mélanger leurs gains illicites avec les gains légitimes donc,
même s'ils ont reçu de leur part.
Les Laveries automatiques ont été choisis par
les gangsters parce qu'ils étaient des entreprises de trésorerie,
et aussi ils fournissent également un Apt analogie du processus de
légitimation de bénéfice illégale (sale) car
l'argent est mis à travers un cycle de transactions (lavés), de
sorte qu'il sort de l'autre extrémité comme légale
(propre) de l'argent (acier 1998/2003).
Beaucoup des pays adhèrent a la définition
adoptée par les fameuses conventions qui sont contre le trafic et les
flux illicites de stupéfiant et des psychotropes substances, se qui
stipule par la suite que le blanchiment d'argent implique le transfert ou la
manipulation de biens ou la conversion, par ce qu'ils proviennent d'un crime ou
de participation dans une activité illégal et le but est de
déguiser ou de dissimuler l'origine illicite des biens ou d'aider les
personnes impliqué dans la commission a échapper aux
conséquences judiciaires de ses actes. (D'après la convention
de vienne en 1988)
A l'origine le blanchiment d'argent vient du fait que ce
revenu acquis illégalement est appelé l'argent sale. Alors que
souvent l'argent est issu de trafics d'armes ou bien de drogue ou des
êtres humains ou d'autres activités mafieuses, le blanchiment
permet l'argent sale de passer a l'état légal c'est-à-dire
de prendre une apparence honnête.
Les Sociétés commerciales légitimes,
peuvent avoir recours aux techniques de blanchiment quand ils ont besoin de
déguiser le paiement d'un pot-de-vin. Dans le climat actuel, où
il y a eu une réaction très médiatisée contre les
entreprises et la corruption dans le secteur public, le blanchiment dans les
cas de corruption est susceptible d'attirer une augmentation montant de
l'attention. En fait, même les gouvernements font un usage occasionnel du
même appareil, d'esquiver les réparations, éluder l'impact
des sanctions ou financer secrètement ingérence politique dans un
état rival.
À proprement parler, le blanchiment d'argent doit
être interprété comme une dynamique en trois étapes
processus qui nécessite: en premier lieu, le déplacement des
fonds de lien direct avec le crime; en second lieu, déguiser la piste
pour la poursuite feuille; et en troisième lieu, rendre l'argent
à la disposition du criminelle une fois de plus avec ses origines
professionnelles et géographiques caché de la vue.
Peut-être la façon la plus logique de conserver
la nature du processus de blanchiment distincte de certains de ses
éléments constitutifs est de souligner la différence entre
cacher l'existence de l'argent du crime et de déguiser sa nature. Si
l'argent du crime est caché le point de vue de la loi est par exemple,
s'il est passé sous la forme de liquidités anonyme ou
déplacé à une juridiction où il n'y a pas de
sanctions contre l'utilisation de l'argent d'origine illégale , on ne
peut guère être décrit comme "blanchi". Tout ce qui s'est
passé est que l'argent provenant a eu son existence cachée par
les autorités d'application de la loi du lieu où l'infraction
sous-jacente a été perpétrée.
Cependant, si l'argent a donné l'apparence de
provenance légitime dans un endroit où les sanctions contre ses
origines illégales existent, alors seulement peut-on dire pour
être vraiment blanchi-elle a eu sa nature déguisé.
1-2Blanchiment d'argent et l'évasion fiscale
La nature du processus de blanchiment soulève
d'importantes questions de recouvrement de l'impôt, Par
définition, l'argent criminel tente de se soustraire au contrôle
des autorités, y compris ceux fiscales, alors qu'il est gagné.
Cependant, une fois qu'il est blanchi, ce n'est plus le cas. Bien qu'il existe
plusieurs points où l'évasion fiscale et le blanchiment d'argent
et ces techniques de part et peuvent se soutenir mutuellement, il est important
de comprendre que opérationnellement ce sont des processus bien
distincts. Dans l'évasion fiscale générale implique la
prise de revenu légalement gagné soit à dissimuler son
existence même (si, par exemple, il est écrémé en
espèces) ou de déguiser sa nature (en le faisant apparaître
de tomber dans une catégorie non-imposable).
Dans les deux cas il s'avère revenu légal dans
l'illégale. Le blanchiment d'argent fait le contraire. Il prend le
revenu gagné illégalement et lui donne l'apparence d'être
légalement gagné. En termes de leur impact sur la situation
budgétaire de l'Etat, la fraude et le blanchiment ont aussi des effets
tout à fait opposées.
2:
Les différentes origines des fonds illicites (Infractions
sous-jacentes)
Les infractions sous-jacentes qui exigent habituellement le
blanchiment d'argent comme mécanismes pour légaliser l'argent
illicite peuvent être regroupées en cinq classifications
générales:
-Trafic de drogue
-D'autres crimes en col bleu
-Les crimes en col blanc
-La corruption
-Le terrorisme.
D'après les recherches menées par Reuter et
Truman 2004 pour leur livre Chasing Les argents sale ont amenés
à faire quelques observations, au sujet de la gravité des effets
indésirables de ces crimes, et les gens qu'ils affectent surtout des
opérations blanchiment d'argent.
Les observations « non pas comme autorité
mais simplement pour repérer des dimensions qui méritent la
considération dans l'élaboration des politiques et de la
recherche ». Leurs points de vue sur le «Gravité du
préjudice» et «la population la plus touchée» sont
données ci-dessous.
Le trafic de drogue
Les principaux trafiquants de drogue sont confrontés au
problème de la gestion des grosses sommes d'argents, habituellement en
petites coupures, sur une base fréquente. Le préjudice pour la
société causés par cette forme de criminalité est
considérée comme grave, et affectant principalement les groupes
minoritaires urbains.
Autres crimes en col bleu
Les autres crimes en cols bleu sont les jeux d'argent et le
parie illégaux, les gens de la contrebande et le trafic d'organes. Les
montants d'argent impliqués dans ces opérations sont beaucoup
plus petits que celles résultant de la traite de drogue. C'est
probablement parce que les montants joués et le total des revenus qui
sont généralement moins, et parce que l'argent à blanchir
se compose des bénéfices nets plutôt que des revenus bruts.
Le tort causé par la société associée à
cette forme de criminalité est considéré comme faible
à modérée, et la population la plus touchée est
inconnue.
Crimes en col blanc
La catégorie de la criminalité en col blanc
comprend détournement de fonds, fraude et l'évasion de
l'impôt. Un trait distinctif de ces crimes, c'est que le blanchiment
d'argent est une partie intégrante de l'infraction elle-même. Par
exemple, une durée de mer entreprise dans un pays de paradis fiscal peut
servir non seulement comme un abri fiscal mais aussi comme un mécanisme
de blanchiment, en utilisant de fausses factures et d'autres fraudes
comptables, à brouiller les pistes de l'activité frauduleuse. Le
tort causé à la société causée par cette
forme de criminalité est considéré comme faible, mais
l'effet est répandre largement dans la population.
La corruption
En raison de leurs caractéristiques uniques, les
corruptions sont séparément classées plutôt que
d'être inclus dans les crimes en col blanc. Les
bénéficiaires sont généralement des fonctionnaires
et ceux qui ont tout à gagner de leurs décisions ; alors
que la corruption en général, mais pas toujours, a lieu dans les
pays pauvres et a pour effet de réduire la crédibilité du
gouvernement et de la qualité des services publics. L'argent de
blanchiment a généralement des répercussions
internationales, que les fonds sont généralement gardés
à l'extérieur des institutions bancaires locales. Les
fonctionnaires publics sont connus comme des «personnes politiquement
exposées» (PPE) Les individus qui ont confiés avec le public
de premier plan de fonctions dans un pays donné. Ils comprennent des
chefs d'État ou gouvernement; de hauts responsables politiques et le
gouvernement, judiciaire ou fonctionnaires militaires; les cadres
supérieurs de sociétés d'État; et important
responsables de partis politiques.
Les PEPS qui viennent de pays ou régions où la
corruption est endémique semblent présenter le risque le plus de
potentiel, mais PPE corrompues ou malhonnêtes peuvent être
trouvés dans n'importe quel pays (GAFI 2004).
De nombreux pays exigent des institutions financières
d'appliquer une diligence particulière dans leurs relations avec ces
types de clients, et l'examen de l'activité du blanchiment d'argent sur
leurs comptes soigneusement et régulièrement, ainsi que le
préjudice pour la société associée avec cette forme
de criminalité est considéré comme grave, avec ceux les
plus touchés comme des populations des pays en développement.
Terrorisme
Le terrorisme met des fonds à la fois légitimes
et d'origine criminelle au pénal utiliser. Les sommes d'argent en jeu
sont jugées modestes; mais, comme les événements de 11
Septembre 2001 ont montré, le préjudice est unique et
énorme, touchant un large partie de la population.
Vue d'ensemble :
Le blanchiment d'argent joue un rôle fondamental dans
les activités de la drogue trafiquant, le crime organisé, le
concessionnaire d'initiés, le fraudeur fiscal, le terroriste, et les
nombreux autres qui ont besoin d'éviter le genre d'attention des
autorités que la richesse soudaine d'activités illégales
apporte. Par «blanchiment» du produit, les criminels espèrent
les placer au-delà de la portée de toutes les lois de
confiscation de biens
Figure5 : Les flux financiers illicites en pourcentage du
PIB (2002-2011)
3:
Les trois phases classiques de blanchiment de capitaux par le système
bancaire
3-1Le processus de blanchiment d'argent
Les opérations de blanchiment d'argent sont
généralement résumées en trois étapes:
«Placement», «Dispersion»
et «intégration» sont les termes
utilisés par la loi pour décrire les étapes par lesquelles
les produits du crime sont blanchis (Molander, Mussington et Wilson,
1998). Ils peuvent soit se produire en même temps (au cours d'une
seule opération) ou en transactions distinctes. Alors que les trois
étapes ne sont pas présentés toujours le blanchiment
d'argent, ils sont un moyen utile d'analyser le processus de
légitimation.
Placement
Le but de cette opération est de placer l'argent
liquide sur un compte bancaire, en masquant son origine illégale, c'est
la phase la plus vulnérable pour le criminel. Après la
génération de revenus illicites par n'importe quel nombre de
voies, la première préoccupation de blanchisseur d'argent est
d'entrer les fonds dans le système financier aussi rapidement que
possible, ainsi verser l'argent liquide sur un compte bancaire pour masquer son
origine illégale, déclarer de faux gains aux jeux, acheter des
oeuvres d'art aux enchères, acheter des objets de luxe, fractionner les
dépôts a la banque, louer de luxe, rédiger des fausses
factures, utiliser les service d'une société d'assurance,
déposer l'argent dans un compte anonyme.
Dispersion :
Une fois les fonds ont été entrés dans le
système, ils doivent être déplacés aussi loin du
point d'origine que possible pour cacher leur vraie nature. Grâce
à la superposition, le blanchisseur peut transférer des fonds
d'une entreprise, institution financière, ou d'un pays à travers
deux ou trois autres dans quelques instants, étant donné la
vitesse à laquelle les transactions peuvent maintenant être
effectuées via des réseaux informatiques. C'est grâce
à la superposition que les fonds illicites sont dissociés de la
source par la création de transactions financières complexe
visant à dissimuler les sources de la propriété des fonds
et simultanément, confondant la piste d'audit.
Les Fonds pourraient être acheminés par l'achat
et la vente des instruments de placement, ou les blanchisseurs pourraient tout
simplement les virer sur une série des comptes dans différentes
banques à travers le monde. Cette utilisation des comptes très
dispersés pour le blanchiment est particulièrement
répandue dans les juridictions qui ne coopèrent pas dans la lutte
contre le blanchiment.
Alors le blanchisseur peut masquer les transferts que les
paiements pour des produits ou des services à des sociétés
écrans contrôlées par le blanchisseur lui-même ou ses
collègues. Le faux contrat de Prépaiement est une méthode
fréquemment utilisée pour transférer l'argent de sorte que
le client effectue le paiement, mais la livraison du produit censé n'est
jamais faite, donnant l'impression que le client dans ce cas est la victime.
Intégration
Une fois que les fonds sont posés par le processus de
blanchiment peut être complété par l'intégration.
Cela signifie simplement que l'argent a été investi dans un but
légitime, par exemple achat d'articles de luxe, l'immobilier, actions de
la société, les contributions à des organisations
caritatives ou des partis politiques. Les fonds ont été
complètement lavé, dont la provenance est difficile, et souvent
impossible de déterminer.
Les Blanchisseurs ou les propriétaires des actifs
peuvent ensuite s'accorder des prêts, par exemple, sur l'argent blanchi
dans le cadre d'une transaction juridique future. En outre, pour augmenter
leurs profits, ils seront également demander un allégement fiscal
sur les remboursements des prêts et charger les intérêts sur
le prêt par eux-mêmes.
L'envoi des factures d'import-export de fausses
surévaluation des biens permet le blanchisseur de déplacer
l'argent d'une entreprise et de pays à l'autre avec des factures qui
servant à vérifier l'origine «légitime» des
fonds placés dans des institutions financières. Il ya une autre
méthode plus simple qui consiste d'achever le processus de
légitimation et de virer de l'argent d'une banque détenue par le
blanchisseur à une banque légitime. Un havre mer unique peut
avoir des centaines de banques, tous mais dont quelques-uns sont tout
simplement des adresses de boîtes a lettres.
Les Systèmes de blanchiment sont complexes et peuvent
impliquer des combinaisons et des techniques pour chaque étape de
l'activité. La Structuration est utilisée à la fois comme
une technique de placement et comme un outil pour la stratification des
sociétés écrans servent à placer les revenus
illégaux dans le système bancaire ainsi que rapatrier les
bénéfices.
Figure6 : les trois phases de blanchiment
d'argent
4:
Les principales techniques de blanchiment d'argent
Les activités criminelles génèrent
beaucoup d'argent sous forme liquide et donc un problème se pose au
criminel qui est le placement de cet argent a la banque sans éveiller
des soupçons, alors les techniques qui peuvent être
utilisées par le criminel sont les suivantes :
Injecter l'argent d'origine criminelle dans le chiffre
d'affaire d'un commerce complice ou celui du criminel
Les commerces cités peuvent être les pizzerias,
un marchand de journaux, une bijouterie, une boulangerie, un hôtel ou un
casino l'essentiel c'est que le nombre de réel des clients peut
être facilement falsifié et les paiements se font
généralement en liquide. Il suffit donc de mélanger
l'argent sale au reste de la caisse et de tricher sur la justification du
chiffre d'affaire.
Déclarer de faux gains aux jeux
-Acheter avec de l'argent liquide des plaques
de jeux au casino pour les convertir par la suite en argent versé par le
casino, la preuve du gains sera le bon de versement.
-Racheter le billet de loterie d'un gagnant du gros lot a un
prix plus élevé. Ce billet sera donc la preuve que le criminel va
utiliser pour justifier l'origine des fonds.
Acheter des oeuvres d'art aux
enchères
Un trafiquant complice met des oeuvres d'art aux
enchères le commissaire priseur donne l'argent au complice (vendeur).
Après une période le criminel remet l'oeuvre au complice et
récupère l'argent moyennant une commission. Il aura donc la
certification du commissaire priseur comme preuve de vente.
Rédiger de fausses factures
Pour réussir cette technique il faut une
société X contrôle par un criminel et une autre
société Y qui n'est pas criminelles et qui a un besoin de
liquidité.
La société X adresse une facture a la
société Y pour des services a rendre tout en sachant que ces
services ne seront pas rendu (fausse facture) par la suite, la
société Y paye officiellement par chèque et la
société X rembourse la société Y.
La preuve pour le criminel sera la facture et le chèque
qu'il pourra verser dans un compte bancaire.
Envoyer l'argent a l'étranger
Il faudra passer par les bureaux de change pour convertir
l'argent et la transporter vers des pays qui ne vérifient pas l'origine
des fonds et ne sont pas rigoureux quant au blanchiment d'argent.
Ouvrir un compte bancaire anonyme
Dans certains pays, il est possible d'ouvrir un compte sans
donner des informations sur l'identité .ceci permettra au criminel de
profiter des produits et fonctions bancaires tels que la carte bancaire, le
chéquier, les dépôts, les retraits les paiements.
Déposer l'argent dans un paradis
fiscal
Cette technique est la mieux appréciée par les
criminels mais cela nécessite de se rendre dans les pays concerné
pour connaitre des banques, des avocats, pour pouvoir y placer des flux
financiers gigantesques. Exemple :
-14 sont des iles ou des archipels des caraïbes :
Anguilla et Barbuda, Antilles néerlandaises , Aruba, Bahamas, Barbade
,Bermudes , iles Cayman, Montserrat, St Kits et Nevis , Ste Lucie, St Vincent
, iles Turks et caicas, Iles vierges britanniques ;
-3 sont en Amérique centrale : Belize, CostaRica,
panama ;
-12 sont en Europe et en Méditerranée :
Andorre, Chypre, Gibraltar, Guernesey, jersey, Liechtenstein, Luxembourg,
Modère, Malte, île de Man, Monaco Suisse
-3 sont au Moyen-Orient : Bahreïn, Doubaï,
Liban.
Enfin, 6 états autorisent l'offre de services offshore
a partir de certains points de leur territoire : États-Unis,
Irlande, Maroc, Royaume-Uni , Taiwan, Thaïlande.
Utiliser la technique
« Hawala »
Il vous faut pour cela appartenir a une communauté
très soudée (ethnie, bande organisée, confrérie),
puisqu'il s'agit d'opérations commerciales informelles ou la confiance
joue un rôle fondamental. Toute transaction est alors possible :
échange d'argent liquide contre des armes, contre un virement bancaire,
contre une villa. En cas d'enquête, il suffit de justifier ces
transactions par héritages ou dans de membres de la communauté
c'est grosso modo une extension de ce que nous faisons lorsque nous
prêtons, donnons ou achetons des objets ou de l'argent au sein de nos
familles ou parmi nos amis.
Utiliser les services d'une société
d'assurance
Certains produits d'assurance peuvent être acquis en
espèce, comme les bons de capitalisation, remboursables partout dans le
monde. Idem pour les contrats d'assurance vous rembourse alors par
chèque, et le tour est joué. Il ne vous restera plus qu'à
aller déposer fièrement ce chèque émanant d'une
compagnie d'assurance a la banque.
Avocats
L'utilisation de comptes clients est l'un des services les
plus importants que avocats peuvent fournir à ceux qui cherchent
à blanchir de l'argent sale. Il est plus facile pour un criminel de
présenter les fonds dans le système bancaire par le biais d'un
intermédiaire comme un avocat. Les avocats peuvent recevoir des
dépôts de trésorerie en raison, d'émission ou de
trésorerie de contrôles, aider à l'achat ou la vente de
actions, et envoyer ou recevoir des transferts des fonds internationaux.
Avocats peut fournir également des conseils sur la façon
d'éviter et de laisser une trace de l'argent qui peut être suivie,
ou comment éviter de susciter des soupçons dans les institutions
par le biais qui finance passe.
Comptables et conseillers financiers et
fiscaux
Ces professionnels peuvent utiliser leur expertise (sur les
procédures bancaires, instruments financiers internationaux
sophistiqués, les investissements, la société structures,
trusts, etc.) pour conseiller criminels comment blanchir leur argent; ou les
conseillers professionnels peuvent organiser et de mener des documents
illicite
Organismes sans but lucratif (OSBL)
OSBL possèdent de nombreuses caractéristiques
qui les rendent vulnérables à l'utilisation abusive de
financement du terrorisme; par exemple, ils jouissent de la confiance du
public, avoir accès à des sources de financement
considérables et sont souvent cash intensive.
Certains OSBL ont une présence mondiale et nationale et
les opérations internationales par les opérations
financières. Ils sont souvent soumis à peu ou pas de
réglementation, et il ya peu d'obstacles à leur création.
OBNL peut être utilisé pour recueillir des fonds,
transférer des fonds ou même servir comme une couverture pour des
opérations terroristes.
![](Blanchiment-d-argent-manifestation-et-procedure-de-lutte11.png)
Figure 7 : les principes
généraux de blanchiment
Section 2 : Les effets économiques du blanchiment
des capitaux
1:L'importance des flux générés par
l'argent blanchi et les méthodes d'estimation
1-1 :Définition des flux illicites
Les termes « flux financiers illicites »
réfèrent aux sorties des fonds privés à l'origine
de l'accumulation d'actifs étrangers par des résidents qui
contreviennent aux lois applicables et au cadre réglementaire existant.
Il convient de noter que si cette définition s'applique aux flux
financiers illicites émanant de la plupart des pays en
développement, il existe toutefois des exceptions. Dans les faits, un
pays en développement tel que l'Arabie saoudite n'exercent pas de
contrôle officiel sur les mouvements de capitaux. La présente
étude fait cependant état d'une moyenne annuelle de près
de 54 milliards de dollars de sorties des fonds en Arabie saoudite, entre 2002
et 2006. L'Arabie saoudite se classe donc à cet égard au second
rang, tout juste derrière la Chine. Le fait qu'un pays qui n'exerce
aucun contrôle sur les mouvements de capitaux affiche le second plus haut
taux de flux financiers illicites se qui laisse de supposer qu'une
réglementation gouvernementale en matière de finance ne
mène pas obligatoirement aux mouvements illicites des capitaux. Comme
c'est le cas en Arabie saoudite, les flux financiers illicites découlent
d'avantage de l'instabilité politique et macro-économique qui
engendre parmi les investisseurs une mentalité de « crainte face
à l'avenir » et les incite à placer leur avoir à
l'abri, hors du pays. Donc, si les mouvements illicites des capitaux
émanent souvent de la volonté de gérer les capitaux de
façon à éviter les contrôles de capitaux internes,
cette absence de contrôle ne signifie pas pour autant qu'un pays ne sera
pas confronté à des mouvements illicites de capitaux, surtout en
présence d'autres facteurs susceptibles d'encourager ce type de
mouvements des capitaux. (Selon le rapport de FMI en 2007)
1-2 : Les méthodes d'estimation
Selon les modèles étudiés, deux voies
sont utilisées pour la sortie illicite des fonds : l'exploitation
clandestine du système bancaire international pour sortir des fonds d'un
pays, représentée par le modèle Hot Money, le
modèle résiduel de la Banque mondiale et la facturation
commerciale frauduleuse, qui permet d'accumuler des fonds qui seront
déposés dans des institutions bancaires étrangères.
Les économistes utilisent fréquemment les trois modèles
mis à profit dans le cadre de la présente étude,
c'est-à-dire le modèle Hot Money, le modèle
résiduel de la Banque mondiale et la facturation commerciale
frauduleuse. Les données utilisées proviennent des bases de
données macroéconomiques à grande échelle tenues
à jour par le Fond monétaire international et la Banque mondiale.
La diversification des flux financiers illicites en provenance
de pays en développement, basée sur les modèles
utilisés, pour tenter d'éliminer les pays associés
à des faibles ou « faux » flux financiers illicites. Une
brève description des trois modèles est fournie ci-après
pour illustrer de quelle façon les données officielles peuvent
identifier les mouvements de fonds illicites. Les flux financiers illicites en
provenance des pays en développement sont ici répartis sur cinq
régions mondiales : l'Afrique, l'Asie, l'Europe, le Moyen-Orient et
l'Afrique du Nord (MOAN) et l'hémisphère occidental.
Le modèle « Hot Money » : permet
d'estimer les flux financiers illicites en fonction des erreurs et omissions
nettes au niveau des objets des comptes nationaux extérieurs. La valeur
nette des erreurs et omissions permet de faire la balance entre crédits
et débits des comptes extérieurs d'un pays et donc de
détecter les mouvements de capitaux non consignés et les erreurs
statistiques. Une valeur nette des erreurs et omissions constamment
élevée et négative est perçue comme le signe de
mouvements illicites de capitaux. À cela s'ajoutent les « sorties
comptabilisées de capitaux à court terme au sein du secteur
privé ». L'on ne tient compte que des sorties de capitaux
privés à court terme en vertu de l'hypothèse voulant que
ni le gouvernement, ni les autorités monétaires, ni les banques
n'expédient des fonds illégalement, et que les sorties de fonds
n'impliquent que des avoirs financiers qui viennent à
échéance à court terme, les fonds concernés devant
obligatoirement être récupérés rapidement et
à bref préavis.
Le modèle résiduel de la Banque mondiale
: permet de déterminer la source des fonds d'un pays (les entrées
de capitaux) au regard de leur utilisation consignée (sorties et/ou
dépenses de capitaux).Toute entrée des fonds excessives par
rapport à l'utilisation notée (ou aux dépenses) constitue
un capital non imputé qui est de ce fait considérée comme
un flux financier illicite. L'augmentation de l'endettement extérieur
net du secteur public et le flux net de l'investissement direct étranger
comptent parmi les sources des fonds identifiées ainsi que l'utilisation
des fonds inclut le déficit courant financer par les mouvements de
comptes de capitaux et les dotations aux réserves de la banque centrale.
La présente étude emploie deux autres
façons de mesurer l'endettement extérieur net du secteur public :
la première est basée sur les changements annuels au niveau des
encours de l'endettement extérieur (CED) tandis que la seconde est
basée sur le flux d'endettement net (NDF). L'inclusion ici des versions
CED et NDF du modèle résiduel de la Banque mondiale relève
de l'impact des variations du calcul du taux de change sur les encours de la
dette. Les variations de calcul peuvent mener à une majoration de la
dette lorsque le dollar perd de sa valeur ou à une
sous-évaluation de la dette lorsque la valeur du dollar grimpe par
rapport à la monnaie du pays qui a contracté la dette. L'on
préfère généralement la version NDF à la
version CED car les variations du taux de change ont moins d'impact sur les
mouvements de fonds que sur les encours très élevés. Les
données relatives aux versions CED et NDF devant théoriquement
être consistantes (exception faite des écarts au niveau du calcul
des taux de change), l'on ne doit pas s'attendre à des écarts
prononcés au niveau des estimations des flux financiers illicites pour
cette nouvelle source de fonds. Si l'étude a révélé
que selon la version CED les flux financiers illicites étaient en
moyenne plus élevés (2011 à 2014) que les estimations,
l'écart n'était que de 5 pour cent.
Le modèle de facturation commerciale frauduleuse
: la facturation commerciale frauduleuse étant reconnue depuis
longtemps comme une voie importante de mouvements financiers illicites,
motivée par le fait que les résidents peuvent acquérir de
façon illégale des actifs étrangers en surfacturant les
importations et en sous facturant les exportations, une comparaison est faite
entre les exportations internationales d'un pays en développement et les
importations enregistrées à l'étranger en provenance dudit
pays, après ajustement des coûts de transport et d'assurance.
Une comparaison est également faite entre les
importations internationales d'un pays et les exportations internationales vers
ce pays rapportées. Les écarts au niveau des données
commerciales avec les pays partenaires, après ajustement des coûts
de transport et d'assurance, qui laissent supposer une surfacturation des
importations et une sous-facturation des exportations, témoignent de
flux financiers illicites. Il est cependant important de noter que le
modèle de facturation commerciale frauduleuse peut également
donner des résultats de type « négatif », synonymes de
flux financiers illicites internes (c.-à-d. l'entrée non
consignée de capitaux au pays) imputables à la surfacturation des
exportations et à la sous facturation des importations.
![](Blanchiment-d-argent-manifestation-et-procedure-de-lutte12.png)
2:
Les effets de distorsion et l'instabilité économique de
blanchiment d'argent
Saper le secteur privé
légitime :
La plupart des effets microéconomiques graves de
blanchiment d'argent se fait sentir dans le secteur privé. Les
blanchisseurs d'argent utilisent souvent les sociétés
écrans, qui coproduit de confondre les activités illicites avec
des fonds légitimes, pour cacher les gains mal acquis.
Aux États-Unis, par exemple, le crime organisé
à pizzerias utilisé pour masquer le produit de
l'héroïne traité. Ces sociétés
écrans ont accès à fonds illicites substantiels, leur
permettant de subventionner les produits et services de l'entreprise à
des niveaux inférieurs du taux de marché.
Dans certains cas, des sociétés écrans
sont capables d'offrir des produits à des prix inférieurs de ce
qu'il en coûté pour les produire par le fabricant.
Ainsi, les entreprises avant ont un avantage concurrentiel par
rapport aux entreprises légitimes qui attirent des fonds de capital de
marché financier. Ceci rend difficile, voire impossible, pour une
entreprise légitime de rivaliser avec des sociétés
écrans avec un financement subventionné, se qui engendre une
situation qui peut entraîner la éviction des entreprises du
secteur privé en criminelle organisations.
De toute évidence, les principes de gestion de ces
criminelles c'est que les entreprises ne sont pas compatibles avec le
marché libre traditionnel qu'avec les principes de l'entreprise
légitime, qui se traduit par de plus amples effets
macroéconomiques négatifs.
Porter atteinte à l'intégrité des
marchés financiers :
Les institutions financières qui comptent sur ??les
produits de la criminalité ont des difficultés
supplémentaires dans la gestion adéquate de leurs actifs, et les
passifs et les opérations. Par exemple, des grosses sommes d'argent
blanchi peuvent arriver à une institution financière mais alors
soudainement disparaître, sans préavis, à travers des
virements en réponse à des facteurs non marchands, tels
qu'opérations de maintien de l'ordre. Il peut résulter comme
des problèmes de liquidités et se fonctionne sur toutes les
banques.
En effet, l'activité criminelle a été
associée à un nombre de faillites bancaires dans le monde entier,
y compris l'échec de la première banque Internet, l'Union
européenne Banque.
En outre, certaines crises financières des
années 1990 sont a cause de la fraude, le blanchiment d'argent, et le
scandale de corruption au BCCI et l'effondrement de la Barings Bank 1995.
Perte de contrôle de la politique
économique :
Michel Camdessus, l'ancien directeur général de
l'International Money Fonds, a estimé que l'ampleur de blanchiment
d'argent est comprise entre 2 et 5 pour cent de PIB mondial, ou au moins de
600.000 millions de dollars. Dans les pays émergents, ces produits
illicites peuvent être comme des budgets gouvernementaux nains,
résultant à une perte de contrôle de la politique
économique par les gouvernements.
En effet, dans certains cas, l'ampleur de la base d'actifs
accumulés des produits blanchis peuvent être utilisés pour
les marchés de coin - ou même des petites économies.
Le blanchiment d'argent peut également nuire à
devises et les taux d'intérêt que les blanchisseurs
réinvestissent par les fonds où leurs systèmes qui sont
moins susceptibles d'être détectés, plutôt que
là où les taux de rendement sont plus
élevés.
En bref, le blanchiment d'argent et la criminalité
financière peut engendrer des changements inexplicables dans la demande
de l'argent et une volatilité accrue par des flux de capitaux
internationaux, les intérêts, et des taux de change. La
nature imprévisible de l'argent blanchi, peut coupler avec la perte
préposé, et peuvent rendre la politique économique solide
difficile à réaliser.
Distorsion économique et d'instabilité
:
Les blanchisseurs d'argent sont pas intéressés
par la génération des profits de leur investissements, mais
plutôt à protéger leurs produits. Ainsi ils
«investissent» leurs fonds dans des activités qui ne sont pas
économiquement bénéfique pour le pays où les fonds
sont situés. En outre, dans la mesure où le blanchiment
d'argent et la criminalité financière rediriger par des fonds
d'investissements sonores à des investissements de faible qualité
qui cachent leurs produits alors la croissance économique peut
souffrir. Dans certaines pays, par exemple, des industries
entières, comme construction et hôtels, ont été
financés non pas parce que de la demande réelle, mais en raison
des intérêts à court terme des blanchisseurs
d'argent. Lorsque ces industries ne sont plus répondre aux
blanchisseurs d'argent, ils les abandonnent, en provoquant un effondrement de
ces secteurs et d'immenses dommages à l'économies qui pourraient
difficilement se permettre ces pertes."Le blanchiment de l'argent.
Nouveaux enjeux internationaux", Etudes 2002/5, Tome
396
Perte de revenu :
Le blanchiment d'argent diminue les recettes
fiscales du gouvernement et donc indirectement méfaits
les contribuables honnêtes. Il permet également la
collecte des impôts du gouvernement plus
difficile.
Cette perte de revenus signifie généralement
un taux d'imposition plus élevés que normalement
est le cas si les immunisées produit de la
criminalité étaient légitimes.
Les risques pour les efforts de privatisation
:
Le blanchiment d'argent menace les efforts de nombreux Etats
à introduire des réformes dans leurs économies par la
privatisation. Organisations Criminels sont les moyens financiers de
surenchérir acheteurs légitimes pour ceux appartenant à
les entreprises de l'Etat. En outre, les initiatives de privatisation sont
souvent économiquement bénéfiques, ils peuvent aussi
servir comme un véhicule pour blanchir des fonds. Dans le
passé, ont été criminels en mesure d'acheter des marinas,
clubs, casinos, et les banques à cacher leurs produits illicites et
poursuivre leur pénale activités.
Couts sociaux :
Il ya des coûts sociaux importants et des risques
associés à le blanchiment d'argent. Le blanchiment d'argent
est un processus vital à rendre le crime vaut la peine. Il permet
les trafiquants de drogue, contrebandiers et autres criminels d'élargir
leurs opérations. Ce fait a grimpé le coût du
gouvernement en raison de la nécessité de renforcer l'application
de la loi et des soins de la santé (par exemple, pour le traitement des
toxicomanes) pour lutter contre les graves conséquences qui en
résultent.
Parmi ses autres effets socio-économiques
négatifs, de blanchiment d'argent transfère le pouvoir
économique du marché, le gouvernement et les citoyens à
des criminels.
En outre, l'ampleur de la puissance économique qui
revient aux criminels de blanchiment d'argent a un effet corrupteur sur tous
les éléments de la société. Dans
l'extrême cas, il peut conduire à la prise de contrôle
virtuelle de légitime Gouvernement.
Dans l'ensemble, le blanchiment d'argent présente dans
le monde communauté à un défi complexe et dynamique.
En effet, la nature mondiale de blanchiment d'argent
nécessite normes mondiales et la coopération internationale si
nous sommes de réduire la capacité des criminels à
blanchir leur produit et mener à bien leurs activités
criminelles.
3:
Le blanchiment de capitaux menace la solidité des économies
concernées et il constitue un frein puissant à la
croissance
Rare qu'un fonds fiduciaire soit créé dans un
pays, avec comme seul objet de posséder des parts dans une holding
située dans un centre bancaire extraterritorial et ayant des
«filiales» dans un troisième, un quatrième et un
cinquième pays, filiales dont l'unique activité est d'ouvrir des
comptes bancaires que l'initiateur du montage peut ensuite utiliser de
manière anonyme.
Ces entités extraterritoriales qui fonctionnent en
toute opacité ont été au coeur même des fraudes
massives commises par les dirigeants de la société
américaine « Enron » , qui ont
été inculpés pour blanchiment d'argent et pour la fraude
sous-jacente.
3-1 : Un choc pour l'économie
Les exemples précités montrent que les
infractions financières sous-jacentes au blanchiment d'argent
(corruption, évasion fiscale, fraude financière, délit
d'initié, etc.) peuvent entraîner des problèmes
économiques. Les effets sont particulièrement sensibles quand le
secteur financier du pays concerné est assez modeste, comme en
témoigne l'affaire Stanford, dans laquelle une fraude organisée
depuis les États-Unis a bouleversé une petite économie
insulaire.
Enfin, comme les comportements liés au blanchiment de
capitaux menacent la solidité des économies concernées et
constituent un frein puissant à la croissance, il ne peut pas vraiment y
avoir de stabilité financière sans l'intégrité
financière voulue : les exactions financières, y compris le
blanchiment, ne peuvent avoir droit de cité sur les marchés
financiers.
Quand ils sont efficaces, les contrôles anti-blanchiment
atténuent les effets délétères des activités
économiques illégales et favorisent l'intégrité et
la stabilité des marchés financiers.
Dans ce domaine, les normes internationales ont
été établies par le Groupe d'action financière sur
le blanchiment de capitaux (GAFI), un organisme intergouvernemental dont le but
est de définir et de promouvoir des politiques de lutte contre le
blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et la
prolifération des armes de destruction massive. Ses recommandations
portent sur un large éventail de questions, notamment la
réglementation des services fournis par les institutions
financières et par les sociétés et les professions non
financières, les mouvements de devises transfrontaliers, la transparence
des personnes morales, le droit matériel et le droit procédural,
les capacités institutionnelles, l'arsenal répressif et la
coopération à l'échelle nationale et internationale.
(Site de GAFI)
En matière de prévention, il s'agit, par
exemple, d'exiger des professionnels concernés qu'ils déterminent
si leurs clients agissent ou non pour le compte de tiers; qu'ils sachent par
qui sont détenues et contrôlées les personne morales;
qu'ils prennent des mesures de vigilance renforcée face au risque
particulier de certaines catégories de clients, certains liens
commerciaux et certaines transactions et qu'ils appliquent d'autres mesures de
vigilance et d'entretien des registres.
3-2 : La complexité du système financier
mondial encourage les blanchisseurs
Le système financier mondial est de plus en plus
interconnecté, les capitaux peuvent circuler entre une douzaine de pays
en l'espace de quelques minutes. La mondialisation de la finance comporte des
risques, mais présente aussi des avantages évidents tels qu'une
meilleure répartition des ressources, un accès plus facile aux
capitaux, une diversification accrue des risques et une progression globale du
bien-être collectif.
Les blanchisseurs de capitaux exploitent la complexité
et l'interconnexion du système financier mondial et se servent aussi du
fait que les législations et les systèmes anti-blanchiment
diffèrent d'un pays à l'autre. Ils sont tout
particulièrement attirés par ceux où les contrôles
sont insuffisants ou inefficaces et où ils peuvent transférer
leurs fonds ou créer des sociétés plus facilement sans
être repérés. Ils ont souvent plusieurs coups d'avance sur
les autorités chargées de faire respecter la
réglementation et les lois, autorités qui ont parfois du mal
à mettre en place rapidement une coopération internationale. En
outre, les exemples précités montrent que les problèmes
rencontrés par un pays peuvent vite se propager dans d'autres pays de la
région ou du monde.
Figure 8 : Les flux illicites et les rapports avec la
sécurité
Section3 : Blanchiment d'argent et le financement du
terrorisme
1 : Le blanchiment d'argent et le financement du
terrorisme:
Les organisations criminelles sont impliquées
principalement dans le crime lucratif, elles sont constituées
à cet effet pour exploiter les opportunités de criminalité
d'une manière systématique. La conséquence c'est que
l'opération d'une organisation criminelle peut générer une
grande quantité de richesse, mais en même temps, un grand nombre
de problèmes. Ainsi la trésorerie générée
n'est pas facile à cacher, ni à l'utiliser. L'utilisation
soudaine de la richesse inexpliquée peut éveiller les
soupçons. Les enquêteurs peuvent facilement établir un
lien entre les espèces, les illicites activités, et leur
agresseur.
Il est donc nécessaire, pour les organisations
criminelles à effacer le lien entre le crime et l'argent, il faut aussi
effacer le lien entre l'argent et son nouveau propriétaire, et enfin
brider les bénéfices provenant de la confiscation possible.
La réalité peut être plus complexe ou plus
fondamentale en fonction de certains facteurs qui a un impact sur ??les
stratégies de blanchiment d'argent des organisations criminelles, telles
que la quantité des actifs, la structure et le niveau d'organisation de
l'organisation criminelle, et en particulier, l'embauche des experts financiers
pour développer et mettre en oeuvre les mécanismes de blanchiment
d'argent.
Si les experts s'accordent sur? le fait que l'ampleur qu'on
pourrait appeler le «brut Produit criminel »pourrait être aussi
élevé que 1000-1500 milliards de dollars chaque année, la
quantité de fonds d'origine criminelle blanchis est beaucoup plus
faible. Certains auteurs ne soutiennent même que les organisations
criminelles tendance à ne pas s'engager dans des pratiques de
blanchiment d'argent en raison des coûts liés (Kopp, 2000).
Il est clair que seuls les criminels qui s'accumulent plus de
richesses qu'ils peuvent réellement passé à des pratiques
de blanchiment d'argent, et ces actifs sont une petite partie du total des
produits de la criminalité, probablement pas plus de 10 à 30%.
Les liens étranges entre le crime
organisé et le terrorisme
Le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme
peuvent être considérés comme des activités
distinctes. Le blanchiment de fond d'origine criminelle vise à
donner une apparence légale de l'argent sale, alors que le blanchiment
de fonds terroristes vise à obscurcir les actifs d'une origine
légale (tels que le financement public ou soi-disant organismes de
bienfaisance). Cette distinction est inutile, cependant, puisque
l'objectif de publiques politiques n'est pas d'aborder la question du
traitement des fonds illégaux, mais les fonds eux-mêmes et les
organisations derrière eux. À cet égard, les avoirs
criminels et les actifs de terroristes représenter par les mêmes
menaces pour les systèmes financiers et les institutions publiques, et
il est clair que les stratégies visant à lutter contre les
criminels quand ils canalisent leurs fonds par le biais des systèmes
financiers peut s'appliquer avec le même succès dans la lutte
contre les cas de financement du terrorisme.
En outre, les liens mystérieux unissent souvent le
crime organisé et le terrorisme. Une sorte de formes alliance dans
nombreux cas entre les groupes criminels et terroristes, nourris par leur
intérêt convergent: les organisations criminelles
bénéficient de la capacité des terroristes et de
guérilla les organisations à faire des
dégâts. « Le blanchiment de l'argent.
Nouveaux enjeux internationaux »
L'étrange similitude entre la géographie du
mouvement terrorisme et d'autres guérilleros et la géographie du
trafic de drogue à grande échelle est auto- explicative: les
Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) se trouvent
dans la coca zones de production, tandis que les guerres civiles africaines se
déroulent dans les zones où les pierres précieuses et
d'autres richesses naturelles sont extraites; les soldats d'Al-Qaïda
en Afghanistan et l'Khun Ses rebelles au Myanmar fomenté leurs actions
armées dans le plus grand du monde production opium
zonent. Cambodge, en Tchétchénie, dans les Balkans, et le
Sri Lanka sont des domaines tout aussi intéressantes pour étudier
la manière dont l'idéologie peut devenir l'avant pour le crime
organisé, ou manière dont le crime organisé peut venir en
aide à des causes terroristes.
2-
Les sources de financement du terrorisme
Les activités criminelles sont aujourd'hui partie de
plus en plus importants de l'économie du terrorisme, et ces
activités varient selon les organisations terroristes
concernées. La criminelle activité qui offre de loin le plus
grand financement du terrorisme est le trafic de drogue. Cependant, autres
activités fournissent également des sources importantes de
financement, et comprennent: le racket, parfois discrètement
appelé un «impôt révolutionnaire» (ETA, FLNC,
IRA), les enlèvements avec demandes de rançon (groupes
paramilitaires colombiens, les groupes actifs dans les républiques de la
ex-Union soviétique), le trafic de pierres précieuses (des Khmers
rouges, les groupes rebelles en Sierra
Leone et en Angola), ainsi que le proxénétisme
et la traite des êtres humains. Le trafic d'armes est un cas
à part en ce qu'il est à la fois la source de financement et
implique l'utilisation de ces ressources et combine aussi avec d'autres types
de trafic dans lequel il est un milieu de l'échange fournie par le
gouvernement, aussi utilisé pour être la principale source des
revenus pour les organisations terroristes au cours de la période de
guerre froide, lorsque les conflits régionaux étaient souvent les
champs de bataille pour les deux blocs, et chaque terroriste provoquent une
occasion de déstabiliser ou de désorganiser l'autre
bloc.
A la fin de la guerre froide s'est tari cette source de
financement. Bien que certaines États isolées continuent de
fournir certains groupes terroristes avec des armes, des camps
d'entraînement, les principales organisations terroristes ont dû
chercher du soutien ailleurs par la Collecte des fonds de la diaspora,
même si une pratique de longue date, est devenue une source importante de
financement. L'IRA a attiré une grande partie de ses revenus de
l'Irlande communauté aux États-Unis, ce qui a également
été fait par le GIA en Algérie, par le Al-Qaïda, les
rebelles sri-lankais, les terroristes arméniens.
Charitable organisations jouent un grand rôle dans ce
mode de financement, ce qui explique pourquoi ils sont particulièrement
ciblés dans les stratégies actuelles. Mais cet est aussi
parce que les organisations charitables pourraient se mêler des revenus
légitimes des individus et des entreprises privées (volontaire ou
non), et les gouvernements avec les produits des activités criminelles,
tous derrière un organisme de bienfaisance façade, qui fait des
enquêtes potentiels inconvenante et rend difficile de distinguer l'argent
sale de l'argent propre.
![](Blanchiment-d-argent-manifestation-et-procedure-de-lutte14.png)
Figure9 : histogrammes de financement de
terrorisme par le blanchiment d'argent
Conclusion :
Les Stratégies et normes internationales du blanchiment
d'argent ont été en le développement pour une
période de moins de quinze ans, qui, en termes de droit de
décision, serait encore être considéré comme
à ses débuts. Pourtant, l'environnement dans lequel le crime
organisé développe est en constante évolution. De
nouvelles menaces, en particulier celle du terrorisme et son financement,
exiger un examen continu de la validité des stratégies mises en
place.
De plus, le blanchiment d'argent est très mitigé
a cause de Beaucoup de marchés financiers, et notamment les paradis
fiscaux, offrent trop de refuges pour les trafiquants de drogue et blanchiment
de l'argent.
La transparence qui a été introduit dans les
transactions financières n'a pas été reproduite au niveau
du droit des sociétés. La coopération judiciaire
internationale est à ses débuts et n'est pas fournir la
capacité de réagir assez rapidement compte tenu de la vitesse
quasi-instantanée de transferts électroniques de fonds.
Devrions-nous, par conséquent, la question de
l'efficacité de la stratégie actuelle?
CHAPITRE 3: La procédure de la lutte contre le
blanchiment des capitaux
Introduction :
Après la présentation du concept
théorique de blanchiment d'argent, on va vous présenter Dans ce
chapitre les solutions qui sont pratiquées par les intervenants ainsi
que les stratégies et les procédures de lutte contre le
blanchiment et par la suite un cas illustratif des procédures
anti-blanchiment d'argent mises en place par la BIAT
Section 1 : Les intervenants pour la lutte contre le
blanchiment de capitaux
1 : Le Groupe d'Action Financière contre le
blanchiment d'argent (GAFI)
Le Groupe d'action financière (GAFI) est un organisme
intergouvernemental créé en 1989 par le Ministres de ses
juridictions. Le mandat du GAFI est d'établir des normes et de
promouvoir la mise en oeuvre effective de mesures juridiques,
réglementaires et opérationnelles pour lutter contre le
blanchiment le blanchiment, le financement du terrorisme et le financement de
la prolifération, et d'autres menaces liées à la
l'intégrité du système financier international. En
collaboration avec d'autres organisations internationales les parties
prenantes, le GAFI travaille également à identifier les
vulnérabilités au niveau national dans le but de protéger
le système financier international contre les
abus. « La lutte contre le blanchiment des capitaux,
Perspectives économiques", Département
d'Etat des Etats-Unis »
Les recommandations du GAFI définissent un cadre global
et cohérent de mesures que les pays devraient mettre en oeuvre pour
lutter contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, ainsi
que le financement de la prolifération des armes de destruction
massive. Les pays ont diversifié les cadres juridiques
administratifs et opérationnels et des différents systèmes
financiers, et ne peut donc pas tous prendre des mesures identiques pour
contrer ces menaces.
Par conséquent, les recommandations du GAFI ont mis une
norme internationale, dont les pays devraient mettre en oeuvre par des mesures
adaptées à leurs circonstances particulières.
Les recommandations du GAFI fixent les mesures essentielles
que les pays devrait avoir en place pour:
-identifier les risques et élaborer des politiques et
coordination au niveau national;
-poursuivre le blanchiment d'argent, le financement du
terrorisme et le financement de la prolifération;
-appliquer des mesures de prévention pour le secteur
financier et d'autres secteurs désignés;
-établir des pouvoirs et les responsabilités des
autorités compétentes (par exemple, d'enquête,
l'application de la loi et les autorités de surveillance) et d'autres
mesures institutionnelles;
-améliorer la transparence et la disponibilité
de la propriété effective des informations et des personnes
morales et des arrangements;
-faciliter la coopération internationale.
La
lutte contre le financement du terrorisme est un défi très
important. Un système de LAB / CFT efficaces, en
général c'est très important pour aborder le financement
du terrorisme, et la plupart des mesures précédemment axée
sur le financement du terrorisme sont désormais intégrées
dans les recommandations, donc évitant la besoin de recommandations
spéciales. Cependant, il ya des recommandations qui sont uniques au
financement du terrorisme, « qui sont énoncées
dans la section C des Recommandations du GAFI ».
2 : La commission tunisienne des analyses
financières (CTAF)
2-1 L'organisation de la CTAF
La première organisation de la CTAF lui a permis de
devenir opérationnelle et de s'acquitter de ses attributions. C'est
ainsi que des structures ont été mises en place pour lesquelles
ont oeuvré :
·À l'établissement des bases de
données nécessaires à son activité afin
d'accéder directement ou indirectement, aux informations
financières, administratives et judiciaires.
·A édicter un règlement
intérieur, outil fondamental pour définir les différentes
tâches de chaque structure, définir les obligations incombant au
personnel notamment en matière de confidentialité, de traitement
des données et de leurs conservations,
·Les procédures internes, et la formalisation
de l'échange d'information et de transmission des rapports au procureur
de la république, notamment.
Durant cette phase de mise en place des structures et de leur
entrée opérationnelle, la CTAF a réalisé ses
objectifs en 2011.
En 2012 et au bout de moins de deux ans d'exercice, le bilan
de l'activité a mis en exergue la nécessité de revoir
certains aspects de l'organisation pour se conformer d'abord aux standards
internationaux, pour assurer une meilleure fonctionnalité de ses
services et pour garantir une allocation optimale de ses ressources humaines.
C'est ainsi qu'en juillet 2012, il a été décidé de
mettre en place un nouvel organigramme fondé sur la séparation
des fonctions qui ont un lien avec les enquêtes financières et
des fonctions support de l'activité de la CTAF. « rapport
de CTAF 2014 »
La CTAF est présidée par le Gouverneur de la
Banque Centrale de Tunisie et composée :
· d'un magistrat de troisième degré,
membre
· un expert du Ministère de
l'Intérieur, membre
· un expert du Ministère des Finances,
membre
· un expert de la Direction Générale
des Douanes, membre
· un expert du Conseil du Marché Financier,
membre
· un expert de l'Office National des Postes,
membre
· un expert du Comité Général
des Assurances, membre,
· un expert spécialisé en
matière de lutte contre les infractions financières
2-2. Les membres
Les membres de la CTAF sont nommés par décret
pour une durée de trois ans. Ils exercent leurs missions en toute
indépendance vis-à-vis de leur administration d'origine.
Les membres de la CTAF sont tenus au secret professionnel. Ils
ne peuvent de ce fait, même après cessation de leurs fonctions,
utiliser les renseignements dont ils ont pu avoir connaissance à des
fins autres que celles exigées par la mission qui leur est
dévolue.
Aucune action en dommage ou en responsabilité
pénale n'est admise contre les membres de la Commission à
l'occasion de l'exercice de la mission qui leur est dévolue.
La Commission se réunit chaque fois que
nécessaire sur convocation de son président ou de son
suppléant. Elle ne peut valablement délibérer qu'en
présence de six membres au moins. Ses décisions sont prises
à la majorité des deux tiers des membres présents.
2-3.
Les missions
La Commission est chargée notamment :
De Statuer sur les rapports d'analyses des déclarations
de soupçon
De valider les directives générales susceptibles
de permettre aux personnes assujetties à la loi, de détecter et
de déclarer les opérations et les transactions suspectes ;
D'examiner et de valider le rapport annuel de la CTAF qui lui
est soumis par le secrétaire général ;
De donner son avis sur le projet du budget annuel de la CTAF ;
De donner son avis sur le projet du règlement
intérieur et du manuel de procédures de la CTAF.
2-4. La Cellule Opérationnelle
Conformément à l'article 12 du décret
n°2004-1865 du 11 août 2004, la cellule opérationnelle est
composée :
-d'agents désignés par le Gouverneur de la BCT
parmi le personnel de la Banque ;
- préparer les décisions et en assurer
l'exécution ;
- gérer les affaires administratives,
financières et techniques de la CTAF ;
-superviser le projet de rapport annuel de la CTAF et le
soumettre à l'approbation de la Commission ;
-mettre en place les bases de données
nécessaires au fonctionnement de la CTAF faisant état,
particulièrement, des personnes physiques et morales suspectées
d'être en lien avec des opérations de financement du terrorisme ou
de blanchiment d'argent
-d'un expert du Ministère de intérieur,
-d'un expert du Ministère des finances parmi les agents
du corps de la douane
Section 2 : Les
stratégies de lutte contre le blanchiment d'argent en Tunisie
1 : Mise en place de règle de contrôle par
la BCT
La présente circulaire a pour objet de mettre en place
des règles de contrôle interne pour la gestion du risque de
blanchiment d'argent et de financement du terrorisme et elle
s'applique :
- aux établissements de crédit
agréés dans le cadre de la loi n° 2001-65 du 10 juillet 2001
relative aux établissements de crédit telle que modifiée
par la loi n°2006-19 du 02 mai 2006.
- aux établissements de crédit
non-résidents régis par le code de prestation des services
financiers aux non-résidents.
La présente circulaire fixe les mesures à
prendre et les procédures à mettre en place par les
établissements en matière de lutte contre le blanchiment d'argent
et le financement du terrorisme. Outre les diligences prévues par la
directive n°2 de la CTAF, les établissements susvisés
doivent accomplir les diligences et observer les mesures de vigilance
prévues par la présente circulaire. « CIRCULAIRE AUX
ETABLISSEMENTS DE CREDIT N°2013-15 »
1-1 :Mesures de
vigilance générales
Les établissements doivent, dès l'entrée
en relation d'affaires avec un client et/ou, le cas échéant, son
mandataire, vérifier son identité et le domaine de son
activité ainsi que son environnement bancaire et financier.
Ils doivent procéder à un entretien lors du
premier contact dont compte rendu visé par une personne habilitée
doit être versé au dossier du client.
1-2 :Mesures de
vigilance renforcées
Les établissements doivent, lorsqu'ils concluent des
conventions avec des correspondants bancaires transfrontaliers et autres
relations similaires, notamment celles établies pour opérer des
transactions de valeur mobilières ou de virement électronique de
fonds que ce soit pour leur propre compte à l'étranger ou pour le
compte de leur client:
- recueillir, sur l'établissement cocontractant, des
informations suffisantes pour connaitre la nature de ses activités et
pour apprécier sur la base d'informations accessibles au public et
exploitables, sa réputation et la qualité de la surveillance dont
il fait l'objet ;
- évaluer le dispositif de lutte contre le blanchiment
d'argent et le financement du terrorisme mis en place par
l'établissement y compris au moyen d'un questionnaire dont modèle
est joint en annexe 3 à la présente circulaire ;
- s'assurer que la décision de nouer une relation
d'affaires avec l'établissement cocontractant est prise par le conseil
d'administration ou le directoire ou toute personne habilitée à
cet effet.
Les établissements doivent appliquer en sus des mesures
prévues dans le chapitre I du titre I, pour les clients qui agissent en
qualité de donneur d'ordre ou de bénéficiaire des mesures
de vigilance particulières lorsque:
- le client est résident dans des pays signalés,
par les communiqués publics du Groupe d'Action Financière (GAFI),
comme pays qui n'appliquent pas ou appliquent d'une manière insuffisante
les normes internationales en matière de lutte contre le blanchiment
d'argent et le financement du terrorisme; et
- l'opération est effectuée aux moyens des
nouvelles technologies d'information et de communication.
Parmi les mesures à appliquer, il y a lieu notamment:
- d'obtenir des pièces justificatives permettant de
confirmer l'identité de la personne avec laquelle elle compte nouer une
relation d'affaires;
- de mettre en oeuvre des mesures de vérification et de
certification de la copie du document officiel ou de l'extrait de registre
officiel par un tiers indépendant de la personne à identifier ;
- d'obtenir une confirmation de l'identité du client de
la part d'un établissement de crédit.
1-3 :Des
interdictions
Lorsque les données d'identification de la
clientèle sont insuffisantes ou sont manifestement fictives, les
établissements doivent s'abstenir d'ouvrir le compte, de nouer ou de
continuer la relation d'affaires ou d'effectuer l'opération ou la
transaction et envisager de faire une déclaration de soupçon.
Si les données d'identification sont insuffisantes, les
établissements peuvent, toutefois, compléter les
vérifications de l'identité du client et du
bénéficiaire après la naissance de la relation d'affaires,
à condition que :
- La vérification se fasse dans des délais
raisonnables et dans tous les cas conformément aux procédures
internes arrêtées par l'établissement ;
- Les risques de blanchiment d'argent soient
gérés efficacement, y compris par :
(a) la détermination de seuils limites pour les
opérations à accomplir (montant, nombre et types
d'opération);
(b) la surveillance des transactions complexes ou portant sur
les montants anormalement élevés par rapport au profil de risque
de la relation d'affaires concernée.
1-4 :Dispositif de
contrôle interne
1-4-1 :Des
règles de contrôle interne pour la gestion du risque de
blanchiment d'argent
Les établissements doivent se doter d'une organisation,
de moyens humains et logistiques et de procédures internes claires et
précises en vue d'assurer la bonne application et le respect des
dispositions légales et réglementaires en matière de lutte
contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme.
Les procédures visées dans l'alinéa
précédent font partie intégrante du système de
contrôle interne tel que défini par l'article 3 de la circulaire
n°2006-19 et doivent décrire les diligences à accomplir et
les règles à suivre notamment en matière:
- d'identification et de connaissance de la clientèle ;
- de constitution et d'actualisation des dossiers de la
clientèle ;
- des délais pour la vérification de
l'identité des clients et la mise à jour des informations y
afférents. Ces délais doivent être plus fréquents
pour les clients soumis à une vigilance renforcée ;
- d'établissement de relations avec les correspondants
bancaires transfrontaliers ;
- de surveillance et d'examen des opérations et des
transactions inhabituelles dont les résultats doivent être
consignés par écrit et mis à la disposition de la Banque
Centrale de Tunisie et des commissaires aux comptes ;
- d'analyse des opérations ou des transactions
susceptibles de faire l'objet d'une déclaration de soupçon
conformément à l'article 85 de la loi ;
- de conservation de documents ;
- de constitution et de conservation de bases de
données.
Les procédures internes doivent être
examinées et validées par le comité permanent d'audit
interne et approuvées par le conseil d'administration ou le conseil de
surveillance de l'établissement.
1-4-2 :De la
déclaration de soupçon
Le responsable désigné en qualité de
correspondant de la CTAF selon les dispositions de l'article 12 de la directive
n°2 ainsi que son suppléant doivent faire partie de l'organe
permanent de contrôle de la conformité.
1-4-2 :De
l'information de la Banque Centrale de Tunisie
Les établissements doivent adresser à la Banque
Centrale de Tunisie (Direction Générale de la Supervision
Bancaire) au plus tard, un mois après la clôture de chaque
exercice, un document conforme à l'annexe 6 qui indique :
- le nombre total des déclarations effectuées
à la Commission Tunisienne des Analyses Financières au cours de
l'exercice clôturé ;
- le montant total des opérations
déclarées au cours de l'exercice clôturé
réparti par nature d'opération et par catégorie de
clientèle (personnes physiques et personnes morales)
Les établissements incluent dans le rapport de
contrôle interne, qu'ils sont tenus d'adresser à la Banque
Centrale de Tunisie conformément à l'article 53 de la circulaire
n°2006-19, un chapitre consacré à la description des
dispositifs de vigilance mis en place et des activités de contrôle
effectuées en la matière.
Les établissements doivent prendre les mesures
nécessaires pour se conformer, au plus tard le premier janvier 2014, aux
nouvelles exigences prévues par la présente circulaire.
Les dispositions de cette circulaire s'appliquent
également aux relations d'affaires nouées avec ces
établissements avant le premier janvier 2014.
Tout manquement aux obligations prévues par la
présente circulaire expose l'établissement contrevenant aux
sanctions disciplinaires prévues par la loi n°2001-65 du 10 juillet
2001 et le code de prestation des services financiers aux non-résidents
promulgué par la loi n°2009-64 du 12 août 2009.
2:
Les dispositifs mis en place pour les déclarations de soupçon
2-1 :Qui doit
déclarer
Les professionnels déterminés à l'article
74 de la loi 2003-75 du 10 décembre 2003 relative au soutien des efforts
internationaux de lutte contre le terrorisme et à la répression
du blanchiment d'argent telle que modifiée et complétée
par la loi n°2009-65 du 12 août 2009 sont appelés à
déclarer à la CTAF les opérations et transactions
suspectes.
Il s'agit des établissements et personnes
suivants :
-les établissements financiers bancaires ;
-les établissements financiers non
bancaires ;
-toute personne qui dans l'exercice de sa
profession prépare ou réalise des
opérations ou transactions financières portant sur l'achat ou la
vente de biens immobiliers ou de fonds de commerce,
gère des capitaux et des
comptes, organise des apports pour la
création des sociétés et autres personnes,
les exploite ou
les gère, contrôle les
dites opérations ou transactions ou donne
conseil à leur titre ;
-les commerçants de bijoux, de pierres
précieuses et de tous autres objets précieux ;
-les dirigeants de casinos.
![](Blanchiment-d-argent-manifestation-et-procedure-de-lutte15.png)
Figure10: La répartition des déclarations
de soupçon par entités des déclarantes
2-2 :Dans quels cas
déclarer
Conformément à l'article 85 de la loi 2003-75 du
10 décembre 2003 relative au soutien des efforts internationaux de lutte
contre le terrorisme et à la répression du blanchiment d'argent
telle que modifiée et complétée par la loi n°2009-65
du 12 août 2009, les entités déclarantes sont
tenues d'effectuer à la CTAF une déclaration de soupçon
pour :
1° toute opération ou transaction qu'elles
soupçonnent d'être liée directement ou indirectement au
produit d'actes illicites qualifiés par la loi de délit ou de
crime.
2° toute opération ou transaction qu'elles
soupçonnent d'être liée directement ou indirectement au
financement de personnes, organisations ou activités en rapport avec des
infractions terroristes.
3° toute tentative d'opération ou de transaction
qu'elles soupçonnent d'être liée directement ou
indirectement au produit d'actes illicites qualifiés par la loi de
délit ou de crime.
4° toute tentative d'opération ou
transaction qu'elles soupçonnent d'être liée au financement
de personnes, organisations ou activités en rapport avec des infractions
terroristes.(voir annexe1)
2-3Quand
déclarer
La déclaration de soupçon peut
intervenir :
1° avant la réalisation
de l'opération ou la transaction ;
2° après l'exécution
de l'opération ou la transaction lorsque de nouveaux renseignements sont
susceptibles de lier ladite opération ou transaction directement ou
indirectement au produit d'actes illicites qualifiés par la loi de
délit ou de crime, ou au financement de personnes, organisations ou
activités en rapport avec des infractions terroristes.
Les entités déclarantes sont
appelées à envisager la possibilité de faire une
déclaration de soupçon:
1° lorsqu'elles ne parviennent pas à
vérifier les données d'identification.
2° lorsque les informations d'identification sont
insuffisantes.
3° lorsque les informations d'identification sont
manifestement fictives.
2-4La déclaration de
soupçon
1° Le contenu de la déclaration : La
déclaration de soupçon doit comporter :
Des éléments d'identification de l'entité
déclarante :
-la déclaration doit contenir des
éléments d'identification et les coordonnées des
correspondants habilités à effectuer la déclaration.
-la déclaration doit être signée par le
correspondant habilité.
Des éléments d'identification de la personne
objet de la déclaration :
- toutes les rubriques d'identification doivent être
complétées.
- le bénéficiaire effectif doit être, le
cas échéant, indiqué.
- la déclaration doit être accompagnée de
toute pièce justificative.
Des éléments d'analyse :
La déclaration de soupçon doit comporter le
descriptif précis et motivé des opérations ou transactions
suspectes concernées et les éléments d'analyse qui ont
conduit l'entité déclarante à l'effectuer.
![](Blanchiment-d-argent-manifestation-et-procedure-de-lutte16.png)
Figure11 : Histogrammes d'évolution de
nombre des déclarations (source site CTAF)
2° Où envoyer la déclaration
de soupçon
-La déclaration est envoyée à la CTAF
dans une enveloppe fermée portant la mention " confidentiel"
et accompagnée d'un bordereau d'envoi en deux exemplaires.
Adresse : Siège de la Banque Centrale de Tunisie : 25 Rue
Hédi Nouira- Tunis.(voir annexe2)
2-5CTAF missions
Les principales missions de la Commission Tunisienne des
Analyses Financières sont:
-Établir les directives générales
susceptibles de permettre aux assujettis déterminés à
l'article 74 de la loi de détecter et de déclarer les
opérations et les transactions suspectes.
-Recueillir les déclarations de
soupçon;
-Traiter les déclarations de soupçon et notifier
la suite qui leur est donnée;
-Ordonner le gel provisoire des fonds objet de la
déclaration ;
-Autoriser la levée du gel des avoirs, lorsque les
analyses ne confirment pas le soupçon ;
-Transmettre les cas confirmés de soupçon au
procureur de la république ;
-Collaborer à l'étude des programmes, à
mettre en oeuvre pour lutter contre les circuits financiers illicites et
à faire face au financement du terrorisme et au blanchiment
d'argent. ;
-Prendre part aux activités de recherches, de formation
et d'études, et en général à toute activité
en rapport avec le domaine de son intervention ;
-Assurer la représentation des différents
services et organismes concernés par la lutte contre le blanchiment
d'argent et le financement du terrorisme au niveau national et international et
faciliter la communication entre eux.
![](Blanchiment-d-argent-manifestation-et-procedure-de-lutte17.png)
Figure12 : les déclarations de
soupçon Reçues et les déclarations traitées par
CTAF
Section 3 : La détection et la lutte contre le
blanchiment au sein de la BIAT
Dans le cadre de la mise en oeuvre du dispositif de lutte
contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, la BIAT vient
de mettre en place un organe interne soit la Direction Conformité &
Lutte Anti Blanchiment et des procédures internes qui vient de
formaliser les procédures et les modalités d'exploitation de cet
outil de filtrage et définir les rôles des différents
intervenants ainsi une application informatique de filtrage des entrées
en relation « SwallowTech » afin de se conformer aux
obligations d'ordre légal et règlementaire et aux normes
internationales en la matière.
1.
Présentation des Modules de Filtrage Mis en Place
Cet outil s'harmonise avec les procédures mises en
place elle se compose de deux modules, le filtrage des entrées en
relation et le Filtrage des messages SWIFT. Son objectif est d'aider les Points
de Vente et les services centraux concernes à détecter toute
opération faisant intervenir des personnes dont les noms figurent sur
les listes noires publiées par les autorités ou les organisations
internationales compétentes.
La procédure d'utilisation les fonctionnalités
offertes par chacun de ces deux modules est décrite au niveau du guide
utilisateur joint à la présente.
1-2. Modalités de Fonctionnement
Le contrôle effectué par l'outil de filtrage est
un contrôle de vraisemblance. Des vérifications
complémentaires sont généralement nécessaires pour
confirmer la correspondance exacte avec les noms existants sur ces listes.
Les listes noires gérées : actuellement par
ledit outil sont les suivantes :
- Liste de l'Organisation des Nations Unies, appelée
Liste ONU ;
- Liste des Etats-Unis d'Amérique, appelée liste
OFAC ;
- Liste de l'Union européenne, appelée liste EU
;
- Liste de la République Française,
appelée liste FR.
D'autres listes peuvent être ajoutées en cas de
besoin.
La décision à prendre pour l'exécution de
l'opération détectée par l'outil de filtrage, demeure
toujours du ressort du responsable du Point de Vente ou de la Structure
métier concernée. Il prendra, pour les cas jugés
suspects, l'avis de son chef hiérarchique en vu (de soumettre ou non,
le dossier au Comité d'Examen des Opérations Suspectes
conformément à la procédure en vigueur.
L'opération à soumettre: au comité doit
être suspendue jusqu'à prise de décision et ce, nonobstant
le principe de continuation des opérations ayant donné lieu
à déclaration de soupçon, introduit par la loi N02009-65
du 12 août 2009 et énoncé dans la Note de Servie: No
2009-02 du le' Décembre 2009. Ce principe ne s'applique pas aux
opérations faisant intervenir les personnes figurant sur les listes
noires, objet de la présente.
Il demeure entendu qu'aucune information ne doit être
communiquée au client concerné.
Les rôles des différents intervenants pour
l'exploitation des résultats du contrôle réalisé au
moyen de ces deux modules sont définis ci-après :
Filtrage des entrées en relation
Utilisateurs : - Points de Vente
- Directeurs de zone
1-3. Opérations soumises au filtrage
Les Points de Vente sont tenus de vérifier que les
personnes désirant entrer en relation avec la BIAT, par l'ouverture d'un
compte ou la réalisation d'opérations financière; ne
figurent pas sur les listes noires en vigueur.
Une attention particulière devra être
accordée aux :
- opérations sollicitées par des personnes non
résidentes ou de nationalité étrangère ;
-opérations réalisées en espèces
par des clients passagers dont le montant est égal ou supérieur
à 10 mille dinars, ou en devises et dont la contrevaleur est
égale ou supérieure à 5 mille dinars;
-opérations portant sur des montants inférieurs
aux seuils susvisés, réalisées de façon
répétitive par la même personne ou à son profit, ou
au cas où elles sont sujettes à suspicion ;
-opérations inhabituelles de montants anormalement
élevés, ou sur lesquelles les informations communiquées
par le client concerné suscitent des doutes, quant à leur
véracité et leur concordance avec son profil et la nature de son
activité.
L'accès au dit module : se fait à travers le
lien figurant sur le Site Intranet BIAT ;
Rubrique « Applications BIAT » ; Sous-Rubrique
((Vérification des Noms Suspects)).
1-4. Traitement du résultat de filtrage
a. Absence de correspondance entre le nom saisi et les noms
figurant sur les listes noires :
Le Point de Vente : continuera dans ce cas le traitement de
l'ouverture du compte ou de l'opération conformément aux
procédures en vigueur.
b. Existence d'une correspondance entre le nom introduit et
les noms existants sur les listes noires :
Le Responsable du Point de Vente doit juger du
caractère justifié ou non de la correspondance signalée
par l'outil de filtrage sur la base des recherches et des vérifications
décrites au niveau du guide utilisateur. Les deux cas suivants peuvent
présenter :
a) Correspondance non significative
Il s'agit notamment du cas où l'identité du
client (nom, raison sociale, adresse, nationalité etc.) et les
informations qui figurent sur les listes noires présentent des
correspondances partielles, jugées non significatives au vu des
vérifications effectuées. Dans ce cas, le Point de Vente
continuera le traitement de l'ouverture du compte ou de l'opération
conformément aux procédures en vigueur.
b) Correspondance significative
II s'agit du cas où la correspondance entre le nom du
client et celui figurant sur les listes noires est totale ou que les autres
informations disponibles (adresse, nationalité etc.) confirment cette
correspondance. Dans ce cas, le Point de Vente :
-Sursoit à l'exécution de l'opération en
question. Aucune information au sujet de la suspicion relevée ne doit
être communiquée au client.
-Présente le dossier au Directeur de Zone et ce, en vue
d'arrêter une position sur 1: caractère justifié ou non du
cas signalé.
Dans le cas où .correspondance est jugée non
justifiée, la procédure de traitement de l'ouverture du compte ou
de l'opération demandée par le client reprendra cours normal.
Dans le cas contraire, une déclaration de tentative d'opération
suspecte est soumise au Comité d'Examen des Operations Suspectes
conformément à la procédure en vigueur.
Filtrage des messages SWIFT (module désigné
« CARAT SAP »),
Utilisateurs : Salles Télécommunications du
Siège ct de Sfax., Autres Intervenants : Direction des transferts ;
Direction du Commerce Extérieur ; Centre Région: des Operations
avec l'Etranger du Sud ; Direction Back Offices Marchés ; Direction
Front Offices Marchés ; Direction des moyens de Paiement ; Points de
Vent
Filtrage des messages SWIFT en temps réel
Le 1er module de filtrage automatique permet de filtrer en
temps réel le contenu de tous les Bus transitant l'application SWIFT.
Traitement du résultat de filtrage :
-En cas de détection par l'outil de filtrage de
correspondances entre les informations contenus clans un message SWIFT et
celles figurant sur les listes noires, ledit message est mis provisoirement en
file d'attente jusqu'à l'accomplissement des vérifications
nécessaires. Les deux cas suivants peuvent se présenter :
a)Correspondance non significative :
Il s'agit du cas ou les informations sur l'identité des
personnes ou des entités figurant sur le message SWIFT
présentent une correspondance partielle, jugée non significative,
avec celles figurant sur les listes noires. Dans ce cas, le message sera
accepté sur le système.
b) Correspondance significative :
Le message sera gardé en instance jusqu'à
prise de décision par les responsables ou le Comité d'Examen des
Opérations suspectes. Les modalités à suivre sont les
suivantes :
-Envoi sans délai, via la messagerie, d'une copie du
message retenu pour décision au responsable de la Structure
métier concernée ;
-Le responsable de la Structure métier concerné
adresse par messagerie à la Salle de télécommunications sa
décision sur le sort réservé au message en question :
-Dans le cas où le responsable de la Structure
métier concernée n'est pas d'accord sur le caractère
suspect du message, la Salle de télécommunications est
autorisée à accepter le dit message sur le système ;
Dans le (cas contraire, il établit le jour même
une déclaration d'opération suspecte et la transmet pour
être soumise au Comité d'Examen des Opérations Suspectes
conformément à la procédure en vigueur.
L'opération sera gardée en instance jusqu'à la
réception de la décision du Comité.
Les responsables des Salles de
télécommunications sont tenus de s'assurer quotidiennement que
tout: les messages déclarés suspects par l'outil de filtrage sont
traités au fur et à mesure le leur réception.
![](Blanchiment-d-argent-manifestation-et-procedure-de-lutte18.png)
Figure13 : Le système de filtrage de Manuel
utilisateur caratsap version 2.30
2 : Système de détection de soupçon
dans le Swift
2-1. Principes de la détection Fac
FAC = Foreign
Assets Control (Contrôle des Capitaux
Etrangers)
SDN = Specially
Designated Nationals and blocked persons
(Ressortissants spécialement désignés & Personnes
Bloquées).
2-2. Détection FAC
La détection FAC est un ensemble de
vérifications unitaires entre Des parties (champs) de messages
transitant par Swift Alliance (entrée ou sortie) Des SDNs d'une ou
plusieurs liste(s) de référence.
Chaque champ à contrôler est
vérifié contre chaque SDN de la liste, en fonction de
critères de vérification spécifiés dans des
unités de vérification impliquées dans un set de
vérification.
Si un nombre suffisant de mots d'un SDN se retrouve dans un
des champs vérifiés, alors le champ, donc le message, est
déclaré « suspect », et doit être traité
manuellement par un opérateur (accepté, rejeté, ou soumis
à autorisation).
La vérification d'un message entrant ou sortant peut
faire l'objet d'un grand nombre de vérifications unitaires, en fonction
:
Du nombre de champs à vérifier
Du nombre de SDNs contenus dans la (les) liste(s)
impliquée(s)
Du nombre total d'unités de vérification
impliquées dans le set de vérification
2-3 Ecrans de maintenance
La maintenance de la détection FAC utilise les
écrans suivants :
Les types de message à traiter et les champs à
vérifier sont définis dans les écrans «
Définition des messages », « Critères de
décodage » et « Informations générales à
décoder ».
L'écran « Set de Vérification » permet
de définir un scénario global de vérification, en
spécifiant :
-Les listes de référence à utiliser (ex.
OFAC, ONU, Manual, ...)
-Le type de vérification à effectuer (par mot ou
phonétique)
-La longueur minimale que doivent avoir les mots pour
être analysés
-La liste des groupes de vérifications pris en
compte par ce set.
-L'utilisateur peut définir plusieurs sets de
vérification, mais un seul de ces sets sera utilisé lors du
chargement des messages à traiter à partir de Swift Alliance.
(Une case à cocher est prévue à cet effet dans
l'écran).
-L'écran « Groupe de Vérifications »
définit les groupes de vérification qui seront pris en
compte par les Sets, en spécifiant pour chacun d'eux :
-le type de SDN à analyser (individual, vessel, ...)
-la liste des unités de vérification
regroupées ensemble
L'écran « Unité de Vérification
» permet de définir un ensemble de quatre paramètres qui
seront vérifiés l'importance minimale à atteindre (poids
total des mots communs au champ à vérifier et au SDN
considéré), compte tenu des poids par défaut et des
modifications éventuelles (voir « gestion des mots » et «
mots obligatoires ou non permis »).
Le pourcentage minimum des mots du SDN qui doivent se
retrouver dans le champ
Le nombre minimum des mots du SDN qui doivent se retrouver
dans le champ
Si le SDN est du type « Individu », le nombre
minimum de mots dans le nom.
L'unité de vérification est le niveau
élémentaire de la vérification FAC.
2-4: Actions
2-4-1 Chargement « FAC »
A partir de l'écran principal de CaratSAP,
sélectionnez Actions | Chargement FAC
![](Blanchiment-d-argent-manifestation-et-procedure-de-lutte19.png)
Figure14 : La phase de chargement automatique des
donnés
Cet écran permet de charger les listes de
référence contenant les SDNs, en utilisant le module de
chargement approprié (sélectionné à partir de la
liste déroulante « Module »). Chaque module de chargement aura
été préalablement créé via l'écran de
maintenance des modules (cf. Maintenance - Paramètres - Modules). Des
modules de chargement standard sont également fournis avec
l'application.
Un mode " Trace" plus détaillé peut être
activé en cliquant sur l'élément " Trace " du menu
« Aide » avant d'exécuter le chargement. Ce
mode génère un fichier qui reprend en détail les
différentes étapes de traitement du programme et signale à
l'utilisateur les erreurs éventuelles à l'aide de messages.
Il est encore possible de visualiser les chargements
précédemment effectués en cliquant sur la lampe de poche
et puis le feu vert.
Pour les fichiers OFAC, l'utilisateur choisira le format avec
délimiteurs. Ceux-ci sont composés de 3 fichiers. Le fichier
à choisir est le fichier SDN.DEL, les autres fichiers seront
chargés automatiquement.
2-4-2 Gestion des messages suspects
A partir de l'écran principal de CaratSAP,
sélectionnez Actions | Gestion des Messages Suspects
![](Blanchiment-d-argent-manifestation-et-procedure-de-lutte20.png)
Figure 15 : La gestion des messages suspects dans
CaratSAP
L'écran permet de gérer les messages suspects
dans le cadre du FAC.
Les mots «JIMINEZ» et « SOLER» sont les
mots ayant permis d'établir le lien avec le SDN.
Outre les ajustements globaux du poids des mots, l'utilisateur
peut décider de modifier les règles de vérification d'un
SDN particulier en rendant un mot obligatoire (si le champ ne contient pas ce
mot, la vérification est abandonnée, et ce SDN ne pourra pas
servir à désigner ce champ comme suspect), ou au contraire
d'abandonner la vérification si ce mot est présent dans le champ
(interdit). Le mot obligatoire ou interdit ne doit pas nécessairement
faire partie du SDN.
Cette modification des règles de vérification
d'un SDN particulier peut se faire de deux manières :
Soit à partir de l'écran de « Gestion des
Messages Suspects », en pressant le bouton « Obliger/ Interdire la
présence d'un mot»
Soit à partir de l'écran « Détails
SDN », en utilisant le deuxième onglet de la section du bas.
A partir de l'écran de « Gestion des Messages
Suspects », lorsque l'utilisateur clique sur le bouton « Obliger /
Interdire la présence d'un mot», il ouvre une sous fenêtre
qui reprend les SDN s qui ont servis à rendre ce message suspect.
Exemple de Fonctionnement :
L'utilisateur veut rendre obligatoire les mots « JIMINEZ
SOLER » du SDN « JIMINEZ SOLER, Guillermo». Il procède
comme suit :
Lors de la prochaine vérification FAC, si un champ ne
contient pas les mots « JIMINEZ SOLER » la vérification contre
cet SDN sera abandonnée. Si en revanche les deux mots
« JIMINEZ SOLER » font bien partie du champ
vérifié alors la vérification continue (sur base des
critères des unités de vérification
spécifiées).
Remarque : il est possible de copier un mot du message de la
fenêtre gauche et de le coller dans le champ au moyen du menu contextuel
disponible par le clic droit de la souris
2-5: Détails SDN
A partir de l'écran principal, sélectionnez
Recherches | Détails SDN, Cet écran permet de
visualiser, modifier la liste des entités et personnes suspectes.
![](Blanchiment-d-argent-manifestation-et-procedure-de-lutte21.png)
Figure16 : Les détails de SDN
« caratSAP »
Les mots Obligatoires et Interdits peuvent également
être vus et gérés à partir du deuxième onglet
du bas de l'écran des détails de SDN
La partie supérieure de l'écran ainsi que le
premier onglet renseignent des informations générales à
propos des « Ressortissants spécialement désignés et
les personnes bloquées » reprises dans les listes de
référence (OFAC, ONU, BKEN,...).
Si l'on désire désactiver un SDN, il faut
modifier le champ statut en le faisant passer du statut « Actif »
à « Annulé ». Les informations seront alors
affichées en rouge.
Cet onglet permet de visualiser l'adresse ou les adresses
connues de la personne suspecte. Il est possible de rajouter manuellement des
adresses.
Si l'on désire désactiver un SDN, il faut
modifier le champ statut en le faisant passer du statut « Actif »
à « Annulé ». Les informations seront alors
affichées en rouge.
Cet onglet permet de visualiser l'adresse ou les adresses
connues de la personne suspecte. Il est possible de rajouter manuellement des
adresses.
2-5-1: Explication du contenu des champs de
l'écran
Nom SDN = Dénomination du SDN
|
Type SDN = soit Individu (Individual),
soit Pays (Country) soit Navire (Vessel), soit Défaut
|
Alternatif de= autre
dénomination du SDN
|
Source= OFAC, BKEN (BK= Bank; EN =
England), MANUAL, UN-ONU
|
Programme de Sanctions = sanctions
pouvant être prises lors du passage d'un message
|
Type Ident.Alt. = autre
dénomination de la position hiérarchique
|
Statut= Annulé - actif
|
Remarques= champ message ou note libre
|
Opérateur= Nom de
l'opérateur
|
2-5-2: Description des fichiers
chargés
Les fichiers utilisés sont les fichiers avec
l'extension .DEL.
Ce sont des fichiers de type ASCII dans lesquels chaque
enregistrement est séparé par un CRLF. Chaque champ d'un record
est séparé par le caractère `@'
Le fichier SDN.DEL est la table principale il contient le nom
principal des « specially designated nationals and blocked persons ».
Le fichier ALT.DEL contient les noms alternatifs des personnes
et entités reprises dans le fichier SDN.DEL.
Le fichier ADD.DEL contient les adresses des personnes et des
entités suspectes.
2-5-3Format de liste des pays
suspects :
Nouveau Module : `Non Compliant Countries'
Structure et exemple:
Albanie|country|Prime|AL
|
Alabania|country|AKA|AL
|
AL|country|ISOCTRY|AL
|
Première colonne=> Nom du pays
|
Deuxième colonne=> doit toujours être country
(majuscule ou minuscule).
|
Troisième colonne=> Type de record : Prime, AKA,
ISOCTRY
|
Prime indique qu'il s `agit de l'enregistrement principal
c'est à dire le nom du pays
|
AKA indique que le nom est autre un nom sous lequel le pays
est connu. On y indique le pays sous les différentes langues. Attention,
un enregistrement par autre nom.
|
ISOCTRY indique que la première colonne est le code ISO
du pays.
|
Quatrième colonne=> identifiant permettant de relier
les enregistrements concernant un même pays.
|
Listes Noires gérées par le
système actuel :
Le système actuel gère les listes noires
suivantes
Liste du Conseil de Sécurité (ONU) qui est la
même que la liste communiquée par la BCT
Liste des Etats-Unis (OFAC)
Liste de l'Europe,(EU)
Conclusion
générale :
Au terme de notre étude, au cours de laquelle notre
expérience s'est fortement enrichie dans le domaine de la lutte contre
le blanchiment d'argent, il nous a été donné
l'opportunité de confronter nos acquis théoriques en audit
financier aux réalités économiques du monde de
l'entreprise, se qui stipule Nos travaux réalisés au cours de la
mission de revue des procédures internes de lutte contre le blanchiment
d'argent de la BIAT, dans le cadre de notre stage de fin d'étude. Nous
avons donc pu cerner la notion de blanchiment d'argent et les menaces qu'elle
présentait pour l'établissement financier audité. Cette
mission nous a interpellés sur les méfaits qu'un tel
phénomène pourrait avoir sur le système économique
et financier en Tunisie. C'est fort de cette expérience, que nous avons
étendu notre champ d'étude aux organismes et méthodes de
lutte contre le blanchiment de capitaux au plan international. L'idée
étant de nous intéresser au niveau actuel de la lutte au plan
mondial pour mieux cerner le travail restant a effectuer en Tunisie. C'est ce
qui nous a amené a dresser, d'une part, une approche notionnelle du
concept de blanchiment d'argent et des principales techniques utilisées
par les blanchisseurs d'argent. D'autre part, nous avons présenté
la raison de la lutte contre le blanchiment d'argent au plan international en
nous axant particulièrement sur les impacts économiques et
sociaux de ce fléau. En définitive, nous avons montré la
nécessité de la lutte en Afrique ainsi que les structures et
dispositifs existants.
Notre démarche nous a conduits a l'évidence
qu'aujourd'hui, aucun pays ne peut affirmer être totalement a l'abri du
blanchiment de capitaux. Il faut donc sans cesse passer au crible, de
manière équitable et objective, les dispositifs nationaux de
lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme. Le crime
organisé a donc atteint une proportion telle qu'il devient plus que
nécessaire d'y faire face de façon rigoureuse.
L'étude que nous avons réalisée constitue
notre modeste contribution à la lutte contre le blanchiment d'argent.
Néanmoins, nous espérons que cette analyse contribuera a la fois
a l'éveil des consciences et a la sensibilisation des pays sur l'ampleur
de ce phénomène. Nous sommes d'ailleurs disposés à
prêter main forte aux éventuels ateliers de réflexions que
nos travaux pourraient inspirer en vue de la mise en oeuvre pratique de nos
axes d'amélioration. Car, n'est-il pas indéniable qu'une lutte
efficace contre le blanchiment d'argent à l'échelle du
système économique et financier dans la Tunisie pourrait avoir un
impact positif sur les efforts consenti dans le monde?!!!!!!
Bibliographie :
Ouvrage:
I. Binous (2005), « Techniques
Bancaires ». Ed ITB.
P.Bauer et R.Ullmann, "La lutte contre le
blanchiment des capitaux, Perspectives
économiques", Département d'Etat des
Etats-Unis, vol. 6, no 2, mai 2001;
Philippe Broyer, "Le blanchiment de l'argent.
Nouveaux enjeux internationaux", Etudes 2002/5, Tome 396,
p. 611-621.
Reuter et Truman, « livre Chasing dirty
money » edition Peterson Institute (November
2004)
Y. Simon, D. Lautier (2003), « Techniques
financières internationales », Ed Economica.
The FATF Recommendations: International standards on combating
money launder and the financing of terrorism & proliferation
Norvège Rapport d'évaluation mutuelle :
Anti-blanchiment et lutte contre le terrorisme mesures de financement
Mémoires :
Jean- Yves ANGRA: La lutte contre le blanchiment d'argent
dans le système économique et financier en Afrique: analyse
critique des procédures existantes et propositions d'axes
d'améliorations
Articles:
Rapport FMI 2007
Rapport de la BIAT 2013
Rapport de la CTAF 2012
Rapport du GAFI sur les typologies du blanchiment de
l'argent, parution n° 7 du 28/06/96
Circulaire aux établissements de crédit
N°2013-15
La circulaire Banque Centrale de Tunisie du 10 décembre
1993 relative aux transferts des opérations courantes,
Réglementation de change
Sites Internet:
www.ctaf.com
www.bct.com.tn
www.cepex.com.tn
www.ins.com.tn
www.eur-export.com
www.biat.com.tn
www.apbt.org.tn
Table des matières
Le sommaire :
4
Introduction générale:
5
Chapitre 1 : Présentation de
l'organisme d'accueil
7
Introduction :
7
section1 : présentation
générale de la banque internationale arabe de Tunisie(BIAT)
7
1: Présentation générale de
la BIAT
7
1-1 .Historique de la BIAT
7
1-2. Le but de la création de la BIAT
8
2: Organigramme de la BIAT
9
Section 2: Présentation
générale de la direction des transferts et de la division
réglementation et paiements extérieurs
10
1: Direction des transferts
10
2: Division réglementation et paiements
extérieurs
12
3: Cadre général du service
virement émis
13
3-1 .Présentation du service
13
3-2.Rôle du service
13
3-3 .Présentation des tâches
effectuées
13
3-4Gestion des frais réclamés par le
correspondant
15
4: service réglementation
17
4-1 La réglementation de change
17
4.2- Monnaies de règlementation
17
4.3 Notion de résidence dans le
régime général
17
4.4- Comptes de résidents et de
non-résidents
18
Section 3 : Les systèmes informatiques
utilisés
20
1: Computer Intelligent Terminal Opération
System CTOS
20
2 : Le système Temenos T24
22
3: Workstation (les messages Swift)
24
3-1 : Catégories SWIFT MT :
25
3-2 Le réseau SWIFT
26
3-3.Description de swift
26
3-4. Règles de fonctionnement de
swift
27
Conclusion :
28
CHAPITRE 2: Le concept de blanchiment de
capitaux
29
Introduction :
29
Section1 : Définition et les principales
techniques de blanchiment d'argent
29
1: La définition et les différents
types de blanchiment
29
1-1Blanchiment d'argent: Définition et
historique
29
1-2Blanchiment d'argent et l'évasion
fiscale
30
2: Les différentes origines des fonds
illicites (Infractions sous-jacentes)
31
3: Les trois phases classiques de blanchiment de
capitaux par le système bancaire
34
3-1Le processus de blanchiment d'argent
34
4: Les principales techniques de blanchiment
d'argent
36
Section 2 : Les effets économiques du
blanchiment des capitaux
40
1:L'importance des flux
générés par l'argent blanchi et les méthodes
d'estimation
40
1-1 :Définition des flux
illicites
40
1-2 : Les méthodes d'estimation
40
2: Les effets de distorsion et l'instabilité
économique de blanchiment d'argent
43
3: Le blanchiment de capitaux menace la
solidité des économies concernées et il constitue un frein
puissant à la croissance
46
3-1 : Un choc pour l'économie
46
3-2 : La complexité du système
financier mondial encourage les blanchisseurs
47
Section3 : Blanchiment d'argent et le
financement du terrorisme
48
1 : Le blanchiment d'argent et le financement
du terrorisme:
48
2- Les sources de financement du terrorisme
50
Conclusion :
51
CHAPITRE 3: La procédure de la lutte contre
le blanchiment des capitaux
53
Introduction :
53
Section 1 : Les intervenants pour la lutte contre
le blanchiment de capitaux
53
1 : Le Groupe d'Action Financière
contre le blanchiment d'argent (GAFI)
53
2 : La commission tunisienne des analyses
financières (CTAF)
54
2-1 L'organisation de la CTAF
54
2-2. Les membres
55
2-3. Les missions
55
Section 2 : Les stratégies de lutte
contre le blanchiment d'argent en Tunisie
55
1 : Mise en place de règle de
contrôle par la BCT
55
1-1 :Mesures de vigilance
générales
56
1-2 :Mesures de vigilance
renforcées
56
1-3 :Des interdictions
57
1-4 :Dispositif de contrôle interne
58
1-4-1 :Des règles de contrôle
interne pour la gestion du risque de blanchiment d'argent
58
1-4-2 :De la déclaration de
soupçon
58
1-4-2 :De l'information de la Banque Centrale
de Tunisie
59
2: Les dispositifs mis en place pour les
déclarations de soupçon
59
2-1 :Qui doit déclarer
59
2-2 :Dans quels cas déclarer
60
2-3Quand déclarer
61
2-4La déclaration de soupçon
61
2-5CTAF missions
62
Section 3 : La détection et la lutte
contre le blanchiment au sein de la BIAT
63
1. Présentation des Modules de Filtrage Mis
en Place
63
1-2. Modalités de Fonctionnement
63
1-3. Opérations soumises au filtrage
64
1-4. Traitement du résultat de filtrage
65
2 : Système de détection de
soupçon dans le Swift
67
2-1. Principes de la détection Fac
67
2-2. Détection FAC
67
2-3 Ecrans de maintenance
68
2-4: Actions
68
2-4-1 Chargement « FAC »
68
2-4-2 Gestion des messages suspects
69
2-5: Détails SDN
71
2-5-1: Explication du contenu des champs de
l'écran
72
2-5-2: Description des fichiers chargés
72
2-5-3Format de liste des pays suspects :
72
Conclusion générale :
73
Annexe1 :![](Blanchiment-d-argent-manifestation-et-procedure-de-lutte23.png)
![](Blanchiment-d-argent-manifestation-et-procedure-de-lutte24.png)
Annexe2 : ![](Blanchiment-d-argent-manifestation-et-procedure-de-lutte25.png)
![](Blanchiment-d-argent-manifestation-et-procedure-de-lutte26.png)
![](Blanchiment-d-argent-manifestation-et-procedure-de-lutte27.png)
![](Blanchiment-d-argent-manifestation-et-procedure-de-lutte28.png)
![](Blanchiment-d-argent-manifestation-et-procedure-de-lutte29.png)
![](Blanchiment-d-argent-manifestation-et-procedure-de-lutte30.png)