REPUBLIQUE DU CAMEROUN PAIX-TRAVAIL-PATRIE
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REPUBLIC OF CAMEROON PEACE-WORK-FATHERLAND
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MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
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MINISTRY OF HIGHER EDUCATION
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UNIVERSITE DE MAROUA
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THE UNIVERSITY OF MAROUA
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ECOLE NATIONNALE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE DE
MAROUA
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NATIONAL ADVANCED SCHOOL OF ENGINEERING OF
MAROUA
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B.P/P.O.: 46 Maroua
TEL: +237 22620376/22620899 FAX:
+237 22291541/22293112
DEPARTMENT OF METEOROLOGY CLIMATOLOGY HYDROLOGY
AND PEDOLOGY
DEPARTEMENT DE
METEOROLOGIE CLIMATOLOGIE HYDROLOGIE ET PEDOLOGIE
MODELISATION DES CRUES DE JUILLET ET AOÛT 2012
DANS LE BASSIN VERSANT DU LOGONE, EXTRÊME NORD, CAMEROUN
Rapport de fin d'étude présenté en
vue de l'obtention du Diplôme d'Ingénieur des Travaux en
Météorologie, Climatologie, Hydrologie et
Pédologie Option Hydrologie
Rédigé par
Mme MPEI KOUL Henriette épse NANMENI
Matricule : 16F033S
Encadreur Professionnel MOHAMMED BILA Expert
Modeler, CBLT
Encadreur Académique Dr : BON André
Firmin Enseignant, ENSPM
Octobre 2019
i
DEDICACES
A
Mes enfants Lowen Archange et Divine Favour Mon époux
Raoul Martial
Ma maman Mfaram Julienne
II
III
REMERCIEMENTS
Au terme de ce travail, il m'est agréable de remercier
certaines personnes qui d'une manière ou
d'une autre ont participés à l'accomplissement de
ce travail. Mes remerciements vont à l'endroit
de :
> Dr BON André Firmin, qui n'a
ménagé aucun effort pour l'accomplissement de ce travail :
merci Dr pour votre disponibilité, et la rigueur du
travail bien fait ;
> Mr MOHAMMED BILA pour son instinct de
père. C'est grâce à vous que j'ai obtenus mon
stage à la CBLT. Vous m'avez ouvert l'esprit dans une
autre branche de l'hydrologie qui est la
modélisation hydrologique. One more time, Thank you so
much Mr Bila ;
> Pr AOUDOU DOUA Sylvain, pour ses
encouragements, ses orientations et ses conseils dans
les systèmes d'informations géographiques ;
> Mr HASSANE TAHIROU AMADOU (expert en
télédétection et SIG CBLT) pour sa
disponibilité et ses conseils ;
> Dr BINELI Etienne pour son encadrement
durant les 3 années de ma formation. Une fois de
plus merci Dr pour le génie que vous avez fait
naître en moi ;
> Dr FITA Elisabeth pour son attention, sa
disponibilité et son écoute. Merci Mme pour la
confiance en soi que vous avez développé en moi
;
> Mes Enseignants de polytechnique de Maroua
pour leurs disponibilités pour un enseignement
de qualité ;
> Dr CHETIMA BOUKAR (conseillé GIZ)
pour son apport incommensurable dans
l'accomplissement de ce rapport.
> Tout le personnel de la CBLT
> La famille KOUL à MBASSA pour son
éducation méritée ;
> La famille NJANDJA Pierre pour ses
encouragements ;
> Mes oncles et tantes
> Mes frères et soeurs pour leurs encouragements.
> Mon ami de tous les jours TALLA FOGANG pour
sa disponibilité et ses conseils ;
> Mes camarades de promotion
iv
LISTE DES SIGLES, ABREVIATIONS ET ACRONYMES
ACE2 : Altimétrie corrigé 2
d'élévation
CBLT : Commission du Bassin du Lac Tchad
CK-K1 : Conductivité hydraulique efficace
des canaux tributaires
CK-K2 : Conductivité hydraulique
effective CN : Numéro de courbe
FAO : Food and Agriculture Organisation
GIZ : Deutsche Gesellschaff für
internationale Zusammenarbeit GLCC : global land Cover
GRDC : Centre Mondiale des données de
ruissellement HM : Modèle Hydrologique
HUR : Unité de Réponse
Hydrologique km2 : kilomètre carré
m3 : mètre cube
ME : l'Erreur moyenne
mm : millimètre
MNE : Modèle Numérique
d'Elévation NSE : Efficacité du modèle
Nash-Sutcliffe
OMM : Organisation Météorologique
Mondiale PET : Evapotranspiration potentielle
PHU : unités de fraction potentielles
Qsurf : ruissellement de surface
accumulée au cours de la journée
R : précipitation accumulées au
cours de la journée
RCA : République Centre Africaine
RCHRG_DP : Coefficient de recharge de
l'aquifère profond RMSE : Erreur quadratique moyenne
S : paramètre de rétention
SCS : Méthode de numéro de
courbe
SIG : systèmes d'informations
géographiques
SRTM : Shuttle Radar Topography
SURLAG : coefficient de décalage de
ruissellement
SWAT : Outil d'Evaluation des Sols et des
Eaux
UNESCO : Organisation des Nations Unies pour
l'Education, la Science et la Culture. USGS : United States
Geological Survey
V
vi
vii
VIII
SOMMAIRE
DEDICACES ii
REMERCIEMENTS iii
LISTE DES SIGLES, ABRAVIATIONS ET ACRONYMES
iv
LISTE DES FIGURES vii
LISTE DES TABLES ix
LISTE DES EQUATIONS x
RESUME xi
ABSTRACT xii
INTRODUCTION 1
CHAPITRE I : CADRE GENERAL DE L'ETUDE 3
I.1 PRESENTATION GENERARAL DE LA CBLT 3
I.2 PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE 4
I.3 DEFINITOINS 12
CHAPITRE II : MATERIEL ET METHODES 15
II.1 MATERIEL 15
II.2 METHODE 17
CHAPITRE III : RESULTATS ANALYSES ET DISCUSSIONS
27
III.1 RESULTATS ET ANALYSES 27
III.2 DISCUSSION 52
CONCLUSION 55
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 56
LISTE DES FIGURES
Figure 1: Le bassin versant du Logone 6
Figure 2: Aperçu schématique des
processus hydrologiques simulés dans SWAT 18
Figure 3: les sous bassins du Logone 28
Figure 4: débits entrant du Logone et ses
affluents 30
Figure 5: Débit entrant du Logone à
Kousséri 30
Figure 6: Débit sortant du Logone à
Kousséri 31
Figure 7: Débit entrant du Logone à
Logone Birni 31
Figure 8: Débit sortant du Logone à
Logone Birni 32
Figure 9: Débit entrant du Logone à
Yagoua 32
Figure 10: Débit sortant du Logone à
Yagoua 33
Figure 11: débit entrant de Pendé
33
Figure 12: Débits sortants simulés et
observés de la Pendé 34
Figure 13: Débit entrant du
M'Béré 34
Figure 14: Débit sortant du
M'Béré 35
Figure 15: Débit entrant de la VINA
35
Figure 16: Débit sortant de la VINA
35
Figure 17: Débit entrant de Lim 36
Figure 18: Débit sortant de Lim 36
Figure 19: Débit entrant de Nya 37
Figure 20: Débit sortant de Nya 37
Figure 21: Débit entrant de Tandjilé
37
Figure 22: Débit entrant du Mayo Tsanaga
38
Figure 23: Débit sortant du Mayo Tsanaga
38
Figure 24: Ruissellement dans la VINA 39
Figure 25: ruissellement dans le bassin versant du
Logone à Kousséri 39
Figure 26: Ruissellement dans le Mayo Tsanaga
40
Figure 27: Ruissellement dans le bassin du Logone
à Logone Birni 40
Figure 28: Ruissellement du bassin du Logone à
Yagoua 40
Figure 29: Evapotranspiration dans le bassin versant
du Mayo Tsanaga 41
Figure 30: Evapotranspiration dans le bassin versant
de la Pendé 41
Figure 31: Modèle Répartition des
précipitations dans le bassin du Logone 42
Figure 32: Précipitations dans le bassin
versant du Logone à Kousséri 42
Figure 33: Précipitations de 2012 dans le
bassin versant du Mayo Tsanaga 43
Figure 34: Précipitations de 2008 dans le Mayo
Tsanaga 43
Figure 35: Recharge par la nappe du bassin de la
Pendé: année hydrologique 2011-2012 44
Figure 36: Recharge par la nappe du bassin de la
M'Béré sur 30 années hydrologiques 44
Figure 37: Recharge par la nappe dans le Mayo Tsanaga
44
Figure 38: Percolation du bassin de Tandjilé
sur 30 années hydrologiques 45
Figure 39: percolation dans le bassin du Logone
occidental sur 30 années hydrologique 45
Figure 40: Histogramme des précipitations 2008
et 2012 dans le bassin versant du Logone 46
Figure 41: Histogramme des valeurs
représentatives 49
Figure 42: Cercle de corrélation 50
Figure 43: les observations supplémentaires de
l'analyse 52
Figure 44: Les limites du bassin versant du Logone
à l' extrême-nord du Cameroun 53
Figure 45: Délimitation du bassin versant du
Logone dans les communes de Kousséri et Logone
Birni 54
Figure 46: Délimitation du bassin du Logone
étape1 57
Figure 47: Délimitation du bassin versant du
Logone étape 2 57
Figure 48: Délimitation du bassin versant du
Logone étape 3 57
Figure 49: Fin de la délimitation du bassin
versant du Logone 57
Figure 50: Création des HRU étape 1
57
Figure 51: Création des HUR étape 2
57
Figure 52: Fin de création des HRU
57
Figure 53: simulation des paramètres
étape 1 57
Figure 54: simulation des paramètres
étape 2 57
Figure 55: Calibrage et visualisation des
paramètres simulés 57
Figure 56: Carte des HUR par sous bassin
57
ix
LISTE DES TABLES
Tableau 1: Description du modèle
numérique téléchargé 16
Tableau 2: Récapitulatif des données
téléchargées 16
Tableau 3: Les limites des sous bassins versants du
Logone 27
Tableau 4: Les HUR dominants par sous bassin
29
Tableau 5: Récapitulatif du test de Khi2
46
Tableau 6: Statistique descriptive 47
Tableau 7: Récapitulatif de la matrice de
corrélation entre les paramètres des sous bassins 48
Tableau 8: Table des valeurs propres de l'analyse des
résultats 48
Tableau 9: table des vecteurs propres 49
Tableau 10: Tableau des cosinus carrés
51
Tableau 11: Table des altitudes 57
Tableau 12: Table de création des HUR
57
Tableau 13: Table de la couverture terrestre et des
types de sols 57
X
LISTE DES EQUATIONS
Équation 1: équation du bilan d'eau
19
Équation 2: Equation de numéro de courbe
SCS 19
Équation 3: Equation du paramètre de
rétention 19
Équation 4: Calcul de routage par la
méthode Muskingum 22
Équation 5:Erreur moyenne et
l'efficacité du modèle NSE 23
Équation 6: Erreur quantitative moyenne
23
Équation 7: Sensibilité à
l'échelle composite 23
Équation 8: Variance 25
Équation 9: Distance euclidienne 25
Équation 10: Equation 9 sous la forme
développée 25
xi
RESUME
Les inondations de 2012 dans la région de
l'Extrême-Nord ont créés de nombreux dégâts
tant matériels qu'humain dont les causes exactes restent toujours
mitigées. Alors que la collecte des données hydrologiques et
météorologiques reste encore un problème à nos
jours, La modélisation des crues de juillet et Août dans le bassin
versant du Logone est privilégié pour avoir les causes exactes de
ces inondations. La méthode adoptée est la modélisation
des caractéristiques physiques du bassin versant et la reproduction des
données historiques intervenants dans la recharge des cours d'eau.
L'étude statistique des données permet de déterminer le ou
les paramètres ayant causés ces inondations. Les résultats
montrent que les données de 2012 des paramètres (pluies,
débits, évapotranspiration, percolation, ruissellement, recharge
par la nappe), sont identiques à celles de 2008 (une année sans
inondation) excepté celles du bassin versant du Mayo Tsanaga. Les
caractéristiques physiques du bassin versant du Logone englobent
seulement une petite surface de la zone victime des inondations de 2012. Ces
informations donnent une vision plus large dans la recherches des causes
exactes des inondations de juillet et Août 2012 à l'extrême
Nord du Cameroun qui seraient causer par les paramètres hydrologiques et
météorologiques du bassin versant de EL-BEID, un bassin
frontalier du bassin versant du Logone.
Mots clés : crues, bassin versant,
modélisation hydrologique, analyse statistique, inondations,
Extrême-Nord, Cameroun
XII
ABSTRACT
The collection of hydrological and meteorological data remains
today a major problem in sub-Saharan Africa. The reconstruction of the data is
not always obvious to accurately describe hydrological risks that arise in
these areas. The floods of 2012 in the Far North region have created a lot of
damage as a human materials whose exact causes remain mixed. The modeling of
floods in July and August in the watershed of the Logone is privileged to have
the sketches of the exact causes of these floods. The method adopted is the
acquisition of the physical characteristics of the watershed and restoration of
historical data parameters involved in recharging rivers by the hydrological
modeling using the pool, then the statistical study of its parameters in order
to determine the parameter that caused the floods. The results show that the
data from 2012 parameters (rainfall, flow, evapotranspiration, seepage, runoff,
recharge the water table), are identical to those of 2008 (a year without
flooding). Also, the physical characteristics of the Logone basin only cover a
small surface area of the victim of the 2012 flood This information gives a
broader view of research into the exact causes of the floods in July and August
2012 in the far north of Cameroon that would cause by hydrological and
meteorological parameters watershed EL-BEID, a frontier basin Logone
catchment.
Keywords: Flooding, watershed, hydrological
modeling, statistical analysis, flood, Far North, Cameroon
1
INTRODUCTION
Les risques hydrologiques comprenant l'inondation et
l'étiage, sont facile à exprimer statistiquement et en terme de
bilan (Giret, 2004). Ces risques causes de nombreux impacts socio-culturels,
économiques et politiques dans divers régions du monde notamment
en Afrique sub-saharienne. Dans la zone centrale de l'Afrique, les populations,
la biodiversité animale et végétale font face à la
problématique relative à la gestion de la ressource en eau. Cette
problématique est le plus souvent liée à des variations
des paramètres météorologiques, l'instabilité de la
couverture végétale, et du sol.
Aujourd'hui, la prévision opérationnelle des
risques par les simples collectes des paramètres hydrométriques
n'est plus précise. L'on doit tenir compte de la qualité du sol
et du couvert végétal. En effet la modélisation du
comportement hydrologique est incontournable dès lors que l'on
s'intéresse à la problématique relative à la
gestion des ressources en eau, à l'aménagement du territoire, ou
à l'une des différentes facettes du risque hydrologique comme les
inondations (Wotling, 2000).
Le thème intitulé modélisation des crues
de juillet et Août 2012 dans le bassin versant du Logone
extrême-nord, Cameroun vise à ressortir l'historique des
paramètres hydrologiques et météorologiques de ce bassin
versant et analyser les conditions météorologiques et
hydrologiques qui ont causé ce risque à fin d'améliorer la
prévision.
+ CONTEXTE ET ENJEUX
Le bassin versant du Logone est une zone où la
topographie est mixte. Elle est constituée des plaines en aval
(extrême nord du Cameroun, sud et sud-ouest du Tchad) et des plateaux en
amont (région de l'Adamaoua du Cameroun et le nord-ouest de la RCA).
Cette topographie est sujette à des inondations récurrentes dans
sa partie aval. Les inondations de 2012 dans l'extrême nord du Cameroun
étaient exceptionnelles causant des impacts sociaux (morts
déplacés), économique (destructions des plantations de
mils, cotons) et politiques (déplacement du président de la
république du Cameroun). A cet effet, un programme d'urgence de lutte
contre des inondations (Pulci) à vue le jour.
La modélisation des crues de juillet et Août
2012, dans la partie aval du Logone suscite plusieurs enjeux dans les
prévisions des inondations :
> La réduction de la vulnérabilité du
bassin versant du Logone : mieux le connaitre pour limiter les
dégâts ;
> Un bassin versant plus naturel par la préservation
du fonctionnement des zones naturelles et une autre forme d'aménagement
pour limiter l'ampleur des crues ;
> S'organiser pour anticiper et mieux rebondir ;
> Informer et sensibiliser pour mieux vivre avec les
inondations ;
+ PROBLEMATIQUE
Le réseau hydrographique de la zone sub-saharienne fait
face à d'énormes problèmes dans les collectes des
données hydrologiques. Ce qui rend difficile la résolution du
problème lié à l'eau comme les crues de 2012 qui font
l'objet de cette étude. En effet, comment pouvons-nous
comprendre les causes des inondations de 2012 dans la partie
aval du bassin versant du Logone ? Autrement dit existe-t-elle une technique
permettant de reconstituer les paramètres météorologiques
et hydrologiques du bassin versant du Logone pour mieux comprendre les causes
des inondations de 2012 ? Pour répondre à cette question nous
nous fixons des objectifs.
? OBJECTIF PRINCIPAL
L'objectif principal de l'étude est de modéliser
les caractéristiques physiques du bassin et la reconstitution ces
données historiques.
? OBJECTIFS SPECIFIQUES
? Fournir les estimations des paramètres hydrologiques
manquants sur une période de 30 ans (1984-2013).
? Faire une étude comparative des paramètres
entre une année de crue sans inondations et l'année 2012 ;
? Identifier les paramètres ayant causé les
inondations de 2012.
? HYPOTHESE
L'hypothèse dégagé à l'issus de
cette étude est qu'il existe au moins un paramètre hydrologique
et/ou météorologique ayant causé les inondations de 2012
dans la partie aval du bassin versant du Logone à identifier.
? PLAN DU RAPPORT
Ce présent rapport de fin d'étude
d'ingénieure des travaux en Météorologie, Climatologie,
Hydrologie et Pédologie, est divisé en trois chapitres. Le
premier chapitre présente le cadre général de la zone
d'étude. Ce chapitre décrit entièrement le bassin versant
du Logone. Au chapitre 2, le matériel et la méthode
adoptée pour cette étude. Enfin l'analyse, interprétation
et discutions des résultats au chapitre 3.
2
3
CHAPITRE I : CADRE GENERAL DE L'ETUDE
Ce chapitre intitulé cadre général de
l'étude est subdivisé en trois parties. La première partie
est une brève présentation de la CBLT (commission du bassin du
lac Tchad), structure d'accueil. La deuxième partie est la
présentation de la zone d'étude, le bassin versant du Logone et
en fin la troisième partie, la définition des concepts.
I.1 PRESENTATION GENERARAL DE LA CBLT
La commission du bassin du lac Tchad est créée
le 22 mai 1964 par la convention de fort-Lamy (actuel N'Djamena) dont les
pères fondateurs, Ahmadou Ahidjo (Cameroun), N'garta Tombalbaye (Tchad),
Hamani Diori (Niger) et Tafawa Balewa (Nigeria). En ce jour, la superficie du
bassin conventionnel est de 970.000 km2, avec une population de 30
millions d'habitants environ. Le lac Tchad troisième plus grand lac
mondial en eau douce, avait une superficie à la création de la
CBLT de 25000 km2, a une superficie actuelle de 2000 km2
(2010). Il offre plusieurs opportunités de Pêche artisanale,
agriculture irriguée à travers ses affluents Logone Chari.
I.1.1 ORGANIGRAMME
L'organigramme du nouveau Secrétariat Exécutif est
le suivant :
? Les services centraux
Le Cabinet du Secrétaire Exécutif avec des services
rattachés à savoir : l'Observatoire du
Bassin, le Contrôle Financier, le Conseil Juridique, la
Direction des Services Généraux de
Communication et du Protocole, la Direction de
l'Intégration Régionale, de la Coopération et
de la Sécurité.
Les Directions générales, sous l'autorité du
Secrétaire Exécutif à savoir :
? La Direction générale des Opérations
composée des Départements suivants : i) Planification,
Suivi et Evaluation des Projets, ii) Ressources en Eau et
Environnement, iii) Renforcement des
Capacités, Information et Suivi des Données.
? La Direction générale de l'Administration et des
Finances avec deux Départements : i) Finances
et Matériel, ii) Ressources Humaines.
? Les Comités Consultatifs
? Le Comité des Bailleurs de Fonds
4
? Le Comité Interministériel
? Le Comité des Parties Prenantes ; ? Le Comité
Technique des Experts
I.1.2 VISION DE LA CBLT
La vision de développement de la CBLT se décline
en trois axes majeurs dans un document titré Vison 2025 :
? La région du Lac Tchad aimerait voir d'ici l'an 2025
le Lac Tchad - héritage commun - et d'autre zone humides
conservées durablement pour assurer la sécurité
économique des ressources de l'écosystème d'eau douce, une
biodiversité et des ressources aquatiques durables et dont l'utilisation
doit être équitable pour satisfaire les besoins de la population
du bassin et ainsi réduire le niveau de pauvreté.
? Une région du Lac Tchad où les
autorités nationales et régionales acceptent des
responsabilités pour la conservation de l'eau douce de
l'écosystème et de la biodiversité et pour une gestion
intégrée et judicieuse du bassin fluvial en vue de
réaliser un développement durable.
? Une région du lac Tchad où chaque pays membre
a un accès équitable à des ressources en eau saine et
suffisante pour satisfaire ses besoins et ses droits et conserver ses
ressources en eau douce, son écosystème et sa
biodiversité.
Cette Vision sous-tend toutes les actions de
développement à l'horizon 2025 engagées en
coopération avec les Partenaires au Développement dont le cadre
stratégique est le Plan d'Action stratégique (PAS) adopté
en 2008.
I.2 PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE
La présentation de la zone d'étude est
constituée des limites géographiques, du relief, le climat, la
végétation et les cultures pratiquées dans cette zone.
I.2.1 LIMITES GEOGRAPHIQUES
Le bassin versant du Logone (figure 1) s'étend du
6030' à 120N et de13o26 au
16o57 Est pour une superficie de 80.000 km2 environs. Le
bassin versant du Logone est limité au nord par le lac tchad, au
sud-ouest par le bassin de la Sanaga, au sud-est par le bassin du Congo,
à l'est par le bassin du Chari et à l'ouest par le bassin du
Niger (Alainaye, 1987).
Le Logone, fleuve transfrontalier, est le cours d'eau
principal de ce bassin versant. Il constitue avec le Chari, un des deux
principaux tributaires du lac Tchad. Ayant ses sources dans le massif de
l'ADAMAOUA, dans une région où la pluviosité est forte, le
Logone grâce à son abondance,
5
contribue, pour une large part, à l'alimentation de ce
lac. Le bassin du Logone est en superficie très inférieur
à celui du Chari, mais grâce à une situation
privilégiée, il reçoit des apports du même ordre que
ceux de ce grand fleuve. En effet toute la partie Nord-Est du bassin versant du
Chari a un régime subdésertique et reçoit les apports
extrêmement réduits. Les caractéristiques climatiques
divisent le bassin versant du Logone en deux parties : le bassin du Haut-Logone
et les plaines du Logone inférieur.
I.2.2 RELIEF ET HYDROGRAPHIE DU HAUT-LOGONE
Les branches mères du Logone descendent soit du plateau
de l'Adamaoua au Sud-Ouest (Vina et Mbéré) soit du plateau
occidental de l'Oubangui au Sud-Est (Pendé Lim). Une partie importante
du bassin versant s'étend sur ces deux plateaux d'aspect
légèrement différent. L'Adamaoua qui culmine à la
cote 1.700 à Gaulioua est un plateau mollement ondulé, à
la cote moyenne 1200, coupé par des cratères volcaniques et des
arêtes granitiques déchiquetées. Ce plateau présente
un rebord abrupt tourné vers la plaine du Tchad. Le plateau occidental
de l'Oubangui, dont l'altitude moyenne varie entre 1000 et 1.100 m, est plus
souvent constitué de mamelons que de véritables massifs. Il
descend par paliers successifs jusqu'à la plaine du Tchad .Le
réseau hydrographique est dense sur ses plateaux particulièrement
imperméables.
Vers le nord de ces deux plateaux, on rencontre un terrain de
pente modérée comportant en leurs voisinages des contreforts
montagneux, puis des massifs isolés (M'Basoï, Baibokoum, mont de
Bokoré, mont de N'Gana etc...) que les rivières traversent par
des séries de rapides ou de cascades. Enfin, à partir d'une ligne
Baibokoum-Bégouladgé, les derniers massifs ont disparu, Logone,
Pendé traversent une pénéplaine vers la cote 4 à
500 m en pente douce vers la plaine du Tchad proprement dite qui commence vers
la ligne Moundou-Doba
I.2.3 RELIEF ET HYDROGRAPHIE DU LOGONE INFERIEUR
En aval du confluent Logone-Pendé, le système
hydrographie est du fait que le lit principal du Logone coule
généralement à une altitude supérieure à
celle de la plaine qui l'entoure, donnant naissance à des courants
diffluents qui retournent en partie au bras principal.
? Sur la rive droite, ces courants donnent naissance :
? Entre Satégui et Goundo, au Ba-Illi qui rejoint le
Logone à Logone-Gana,
? Entre Ham et Djoumane, à rivière Bissim qui
alimente le le Ba-Illi après leur passage sur Bongor,
? En aval de Bongor, à une série d'effluent qui
alimente le Ba-Illi.
6
Figure 1: Le bassin versant du
Logone
? Sur la rive droite, le bassin versant du Logone est donc
limité jusqu'à Logone-Gana à la rive droite du lit
principal et en aval du Logone-Gana, il augmente de toute la surface du bassin
versant du Ba-Illi Nord.
? Sur la rive gauche jusqu'à ERE, le Logone
reçoit les apports de Tandjilé et du bassin versant compris entre
Logone et Tandjilé.
Au Nord d'ERE jusqu'à YAGOUA le bassin versant du
Logone se limite sur le lit majeur du Logone. Les pertes par déversement
étant perdues définitivement au profit du mayo Kebbi. Au Nord de
YAGOUA sur 120 km, le bassin se limite au lit majeur ; les déversements
se réunissent
7
dans la Logomatia qui rejoint le Logone un peu en amont de
Logone-Gana. A partir de ce confluent, le bassin s'accroit jusqu'à
Maroua et Mora (bassin du mayo Tsanaga).
I.2.4 CLIMAT DU BASSIN VERSANT DU LOGONE
Les facteurs climatiques subdivisent la zone d'étude en
deux parties :
? La zone soudano-guinéen qui constitue le Logone
supérieur. Ici les précipitations annuelles varient de 1.200mm
à 900mm. La saison de pluie dure 6 à 7 mois donc de Mai à
Novembre alors que la saison sèche dure 5 à 6 mois, Novembre
Avril.
? La zone sahélo-soudanienne qui couvre tout le Logone
inférieur. Les précipitations annuelles ici sont peu abondantes.
Elles varient de 900 mm à 500mm. La saison sèche varie de 7
à 8 mois, d'octobre à avril-mai alors que la saison de pluie dure
seulement 4 à 5 mois, Mai-Septembre.
Les variations climatiques sont commandées par les
déplacements, au cours de l'année, de deux masses d'air: l'air
continental du Nord-Est qui donne naissance au harmattan, et l'air humide du
Sud-Ouest dont l'avancée détermine la saison des pluies. Le
harmattan, vent sec, souffle d'Octobre à Avril dans la partie Nord du
territoire. Venant des régions désertiques, il transporte de
fines particules (sable, limon...) qui forment des brumes sèches.
Celles-ci sont à l'origine d'une sédimentation éolienne
très fine qui se manifeste dans toute la zone climatique. Nous donnons,
ci-après, pour les divers climats, les données numériques
concernant: la température prise sous abri, la température au sol
et dans le sol à différentes profondeurs, le degré
hygrométrique, la pluviométrie et l'évaporation.
I.2.5 VEGETATION
La couverture végétale varie progressivement du
sud au nord du bassin versant. Le sud correspond à la savane
boisée assez dense, avec des arbres de hauteur moyenne, alors que le
nord, et en particulier le nord-est correspond à la savane classique
avec quelques îlots de savane boisé.
A l'extrême sud du bassin, et en particulier dans le
bassin du N'GOU, les cordons d'arbres situés de part et d'autre des
cours d'eau prennent une plus grande importance en même temps que l'on
voit apparaitre certaines essences plus méridionales dans ces cordons
forestiers. Il s'agit de petites galeries. Les versants sud de l'Adamaoua sont
couverts de galeries forestiers classiques à une centaine de
kilomètres au sud-ouest de la vallée du N'Gou. Alors que les
hauts bassins de la M'BERE, de la LIM et de la PENDE sont recouverts par la
savane boisée dense,
8
le haut bassin de la VINA, par contre, est recouvert en grande
partie par la prairie des hauts plateaux.
La savane boisée s'étend assez loin vers le
Nord, sur la rive gauche du Logone. Dans l'ensemble, cette couverture
végétale est assez serrée et il en résulte une
certaine limitation des débits de crues et, par voie de
conséquence, une augmentation du déficit d'écoulement. On
doit probablement à cette forte densité de la couverture
végétale, une faible augmentation des débits
d'étiage.
I.2.6 SOLS DU BASSIN VERSANT DU LOGONE
Il existe dans le bassin versant du Logone onze grands types
de sols qui se répartissent dans quatre groupes principaux et se sont
formés, pour la plupart, sur les différentes séries du
sédimentaire. Le groupe des sols hydromorphes est le mieux
représenté dans les bassins du Logone. La nappe
phréatique, l'inondation, les pluies ont une importance capitale dans le
Logone inférieur où la topographie est peu accentuée.
Certains sols sont inondés par les fleuves pendant plusieurs mois de
l'année; d'autres, en terrains exondés, subissent des
phénomènes d'engorgements importants en saison des pluies. Ces
sols présentent :
? Un niveau beige ou jaunâtre tacheté, ocre ou
rouille (parfois des concrétions ferrugineuses) dans les types sableux
à argilo-sableux;
? horizon de GIey en profondeur dans les types argileux
où des phénomènes de calcification se produisent: amas ou
nodules calcaires;
? un horizon superficiel riche en matière organique
dans le cas de sols soumis à une submersion prolongée
(dépressions inondées de façon semi-permanente ou
permanente).
Dans la partie Sud, plus tourmentée, il existe une
dualité entre les sols hydromorphes et les sols ferrugineux tropicaux.
Les premiers sont souvent, alors, une variante des seconds à la suite
d'engorgement par action de la nappe ou de fortes pluies, parfois d'une
inondation temporaire. Le groupe des sols ferrugineux tropicaux est
particulièrement bien représenté dans le Sud de la cuvette
tchadienne (Région de Laï, Guidari, Kélo, Moundou,
Gounou-Gaya, Pala, Yagoua, pourtour des Monts Mandara...). Les sols ferrugineux
tropicaux sont marqués par une individualisation du fer qui s'observe
sous forme de taches ou de concrétions ferrugineuses. Si les
concrétions ont pu donner, dans des paléosols, des cuirasses,
l'évolution actuelle ne dépasse pas celle d'un léger
graillonnements. Cette individualisation du fer peut être
accompagnée d'un lessivage de l'argile et des bases.
Le groupe des sols halomorphes occupe une grande place dans la
cuvette tchadienne
9
Et s'observe de plus en plus abondamment en remontant du Sud vers
le Nord, à mesure que S'accentue l'aridité des conditions
climatiques. Il prend une grande extension dans les oasis au voisinage du
Lac.
Les sols salins sont le plus souvent des variantes des
différents sols hydromorphes.
La nappe proche de la surface du sol, la présence d'eau
stagnante liée à des phénomènes Climatiques
(évaporation intense) ou humains (défrichement) ont pour
conséquences des remontées importantes des solutions du sol. S'il
s'établit un équilibre dans les savanes boisées où
l'évaporation est moindre, le déboisement en vue de cultures
soumet ces surfaces, alors dénudées pendant la saison
sèche, à de fortes insolations qui créent la rupture
d'équilibre. Ceci se traduit par l'apparition de sols à alcalis
(fixation du Na sur le complexe) ou de sols salés (sels solubles en
quantités importantes).
I.2.7 DEMOGRAPHIE DU BASSIN VERSANT DU LOGONE
Les populations qui occupent cette partie de la zone
d'étude, sont de races diverses, très localisées à
l'intérieur de périmètres plus ou moins étendus. Si
des zones très peuplées existent (bordure des Lacs de
Fianga-Tikem, régions de Maroua, Mora, Kaélé, Massifs des
Monts Mandara, régions de Bongor et kousséri...) où la
densité au km2 dépasse 30 à 50 habitants, de vastes
espaces sont vierges principalement dans les plaines d'inondation du Logone
où la population se réfugie sur les rares buttes à l'abri
de l'inondation. D'autres parties, par contre, exondées dans le Sud,
sont peu peuplées pour des raisons différentes :
? par manque d'eau dans la région des Koros, au Nord de
Doba ou dans celle de Torok, à l'Est de Kaélé... ;
? par suite de maladie (onchocercose) mais aussi de la
médiocrité des sols (sols squelettiques peu profonds avec
éboulis nombreux) : triangle Léré-Fianga-Pala.
Le Sud de la cuvette (région de Moundou, Doba, Koumra)
est occupé par des Saras dont L'extension se limite à
celle des sables de la série ancienne. Les plaines d'inondation, sur la
rive droite du Logone, entre Bongor et Laï, ont des populations de
Jtassas, Kabalayes, N gabris qui se tiennent sur les moindres
élévations du bourrelet du Logone ou les alignements sableux
exondés de l'intérieur des terres. Dans ces parties, la
concentration de population est élevée tandis que les
dépressions, submergées, sont incultes et peu peuplées.
Entre Bongor et N'Ndjaména, les populations sont: celles de JJassas
et de Jlousgoums près de Bongor ainsi que plus au Nord sur
les rares buttes dans l'intérieur des plaines d'inondation, de
Koiokos sur la rive du fleuve, d'Arabes, de Fulbés
nomadisants dans les grandes dépressions en saison sèche.
10
Sur la rive gauche du Logone, les populations sont celles de
« Nanichéré » à l'Est de Kélo,
de Bananas, de 1\lousseys dans la zone de capture, de
Toubouris sur la bordure des lacs de FiangaTikem. La population,
relativement dense ici, dépasse 50 habitants au km2 tandis que dans la
zone de capture, les parties les plus peuplées se limitent à la
rive du fleuve et aux alignements sableux situés de part et d'autre de
la dépression Lac I3oro-Loka.
Parmi les différentes races habitants cette partie du
territoire du Cameroun, celle des Fulbé est la mieux
représentée dans les trois sous-préfectures de Maroua
(Yagoua, Kaélé, Maroua) et dans la sous-préfecture de
Mora, rattaché à la préfecture du Margui-Wandala.
Les densités de population sont assez
élevées à l'échelle africaine puisqu'elles
atteignent
Parfois plus de 30 habitants au km2 (Maroua 32, Yagoua 30,
Mora 29). Le pourtour des centres de Maroua et de Mora est
particulièrement peuplé. La zone d'extension des populations
fulbés correspond à celle des bassins des grands mayo et la
limite Nord et Est suit approximativement le tracé du cordon sableux
Yagoua-Limani. La population se concentre sur les bourrelets des mayo cultivant
principalement les dépressions argileuses situées en contrebas.
Les grands ensembles de sable ancien (Série de Kélo, à
l'Est de Mindif, au Sud de Bogo...) sont peu peuplés en raison de la
médiocrité de leurs sols et d'une nappe phréatique
profonde. La région de Kalfou-Molvoudaye-Yagoua, moins riche car aussi
très sableuse, offre cependant des terres intéressantes
(indentations argileuses orientées entre les alignements sableux,
couloir du mayo Bourlouk-Danaye).
La bordure du Logone est habitée par des populations
Mousgoums jusqu'à Pouss. Plus au Nord, dans le
yaéré où le peuplement est peu dense, souvent
limité à quelques individus isolés qui vivent sur des
buttes exondées, apparaissent les Massas, les
Kotokos.
Les bourrelets du Logone, de la Logomatia, la zone
d'Hinalé plus au Nord, la région de
Zymado, de Logone-Birni, de Kalkoussam, de Mildi sont des
centres importants sur la bordur Est du Yaéré. La population y
est variable à dominance de Kolokos mêlés de
Mousgoums et de Massas tandis que les Arabes font
leur apparition au Sud de Fort-Foureau dans la région de Mildi. La
bordure Ouest du Yaéré a une population de Bornouans. Au
Nord et à l'Ouest de Fort-Foureau, dominance des Kolokos
près du fleuve et dans leschefs-lieux de canton. Ailleurs les
villages sont souvent ceux d'Arabes semi-nomades et de Bornouans,
le long de la frontière de la Nigéria.
I.2.8 CULTURES VIVRIERES
Les cultures ce font en fonctions des habitudes des populations
:
11
12
> Les populations Saras qui occupent
principalement les ensembles de sable ancien, cultivent diverses
variétés plus ou moins hâtives de mil rouge, de mil blanc,
de petit mil ainsi que l'arachide, le poids de terre, le manioc introduit assez
récemment et le coton.
> Les populations Massas habitant les buttes
exondées des grandes zones d'inondation ont une préférence
marquée pour les mils rouges et ne cultivent que rarement les mils
blancs. Souvent réfugiés sur des buttes exiguës, ils vivent
là médiocrement des produits de la culture (mil rouge, riz), de
la cueillette (graines de diverses graminées sauvages) et de la
pêche.
> Les populations Kabalayes, Ngabris en plus des
mils rouges, mils blancs semés sur les buttes exondées, du riz...
cultivent abondamment le mil tardif repiqué après le retrait des
eaux ou à la fin de la saison des pluies dans les terres lourdes,
très nombreuses autour de Deressia. Tchaguen, Ngam...
> L'agriculture des populations fulbés est
relativement évoluée et diverse. Leur politique alimentaire est
axée sur la culture du mil blanc tardif. D'autres mils sont aussi
cultivés mais les mils rouges ne semblent pas, par contre,
bénéficier de la même faveur. La population fulbée
joint à ces diverses activités l'élevage.
> La population Kotoko possède les postes
de commandement des différents cantons de la préfecture du Logone
et Chari et de celle du Chari-Baguirmi : cantons de Ngamé, Zina, Lahai,
Ngodéni, Logone-Birni, Afadé, Goulfei, Makary, Mandélia.
Toute la partie camerounaise est sous l'autorité du Sultan basé
à Logone-Birni. C'est originellement une population de pêcheurs
installée sur la bordure des fleuves, des défluents et dans
l'intérieur du Yaéré sur les buttes. Elle pratique les
différentes cultures de mils avec une préférence
marquée pour les mils blancs et se livre à la culture du riz
conjointement avec les Mousgoums ou les Massas sur la bordure du Logone.
> La population arabe suit une politique pastorale
et possède, comme les Fulbés, un bétail important qui
transhume vers les yaérés ou la bordure du Lac Tchad, en saison
sèche. Elle cultive également les différentes
variétés de mils principalement le mil tardif repiqué.
cette population ajoute à ces cultures sur la bordure Sud: haricot,
maïs, petit mil ainsi que concombre, tomate, courge, piment... . Elles
sont susceptibles d'être inondées lors de la crue, suivant
l'importance de celle-ci. L'indigène plante sur la bordure des eaux et
les champs suivent la décrue (dépressions de Guirbé,
Karal, Nord d'Alkouk, entre Tourba et Kouloudia). Les multiples
dépressions non inondées sont cultivées toute
l'année. Il faut des crues exceptionnelles comme celles de
1954-1955-1956... pour qu'elles soient à nouveau envahies par les eaux
du Lac. La culture s'y fait en irrigation pendant la saison sèche. A
Karal, l'ordre des cultures était
le suivant pour un même champ en une année:
haricot et melon au retrait des eaux petit mil « Lidji », maïs
en saison des pluies. Les populations Kouris et Kanembous ont des
cultures diverses identiques à celles des Arabes sur les rivages Est et
Nord du Lac. S'il n'est plus cultivé ici de mil tardif repiqué,
dès le Nord de Kouloudia, la culture du blé prend une grande
extension (ouadis de Laurom, Bessam, Bilidoua... N'Gouri, Ndiguidada... Bol,
Tchingam...). Celle du maïs est également très
développée.
I.3 DEFINITOINS
? L'hydrologie est une science qui traite les
eaux que l'on trouve à la surface de la terre, ainsi qu'au-dessus et
au-dessous, de leurs formations, de leurs circulations et de leurs
distributions dans le temps et dans l'espace, de leurs propriétés
biologiques, physiques et chimiques et leurs interactions avec leurs
environnements y compris avec les êtres vivants (OMM, 2001)
? La modélisation est une
opération par laquelle on établit le modèle d'un
système complexe, afin d'étudier plus commodément et de
mesurer les effets sur le système de variation de tel ou tel de ses
éléments composants (Pamard, 1974).
Le concept de modèle (Clarke, 1973), apparu dans les
années cinquante, a permis de disposer d'un outil opérationnel
grâce à une représentation de la réalité
permettant de restituer au mieux le comportement des bassins. Les premiers
modèles datent des années 70 (Moigne, 1977), (Musy, 1998). Un
modèle y est défini comme une « représentation
schématique d'un phénomène physique pour mieux
étudier ou analyser l'influence qu'il exerce ». Dans le contexte
hydrologique, il consiste à décrire les différentes phases
du cycle de l'eau soit dans sa totalité soit juste en partie.
Un modèle hydrologique n'est qu'une simplification d'un
système complexe (Payraudau, 2002). A chaque stade de
modélisation, les approximations sont réalisées :
perception du phénomène, formation en un cadre conceptuel,
traduction en un langage et programmation (Amboise, 1999).
Plusieurs auteurs ont proposé une classification des
modèles hydrologiques (Singh, 1995 ; Amboise, 1999). Refsgaard et Storm
par exemple classe les modèles hydrologiques en trois catégories
à savoir : les modèles empiriques, les modèles conceptuels
et les modèles distribués à base physique. D'après
Chocat, 1997, les modèles hydrologiques sont classés par types
d'utilisation (modèle cognitifs, modèle prévisionnels,
modèle décisionnels et modèle normatifs) et par type
d'approche (physique/ analogique/ symbolique, axiomatique/ heuristique,
déterministe/ probabiliste (stochastique),
microscopique (réductionniste)/ macroscopique (holistique,
conceptuelle), empirique/ théorique et spéculative/
pragmatique).
Selon la figure, un modèle est
caractérisé par 5 éléments constitutifs : la
géométrie du système (bassin versant) ; les entrées
dans le système, les lois de formalisation des processus, l'état
initial et les conditions aux limites du système et enfin les sorties.
Singh (1995) propose trois critères pour classer les modèles
hydrologiques qui sont : la description, l'échelle spatio-temporelle et
la méthode utilisée pour résoudre les équations.
Equations décrivant le processus
> Les crues : Il existe de nombreuses
définitions des crues issues de diverses sources nationales et
internationales. Pour les raisons de cohérence, il est conseillé
d'utiliser le Glossaire international d'hydrologie de l'Organisation
Météorologie Mondiale (OMM)/UNESCO (OMM N 385, 1992) dans lequel
les définitions des termes sont données dans plusieurs langues
(OMM, 2001).
|
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Bassin versant
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Entré
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(Processus et caractéristiques)
|
Sortie
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Etat initial et conditions aux limites
|
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13
Composants d'un modèle (Singh,
1995)
Selon le glossaire, le terme « crue »
est une montée, en général brève, du niveau d'un
cours
Figure Compsants dun modèled'eau jusqu'à
un maximum dont il redescend plus lentement. C'est aussi l'écoulement
(Singh 1995
relativement fort tel qu'il est mesuré par la hauteur
d'eau ou le débit.
Figure Composants d'un modèleL'inondation, dans
le sens des effets d'une crue, à distinguer de la crue à
proprement parler, est
(Singh 1995
définie comme une submersion par l'eau débordant
du lit normal d'un cours d'eau ou d'autres surfaces d'eau , ou accumulation
d'eau provenant de drainages, sur des zones qui ne sont pas normalement
submergées (OMM, 2001).
> Crue éclair : ce sont des crues
qui sont fréquemment associées à de violents orages de
convection d'une courte durée s'abattant sur une superficie
réduite. Elles sont plus communes dans les régions montagneuses
fréquemment sujette à de forts orages.
> Crues fluviales : encore appelées
inondations fluviale, sont des crues que l'on rencontre dans les vallées
fluviales. Elles se produisent principalement dans les plaines inondables et
les zones de débordement dès l'instant où le débit
devient supérieur à la capacité du lit du cours d'eau et
que les flots débordent des berges naturelles ou des digues
artificielles (OMM, 2011).
> Crue simple : il s'agit du type
d'inondation le plus répandu, lors duquel de fortes pluies s'abattent
durant plusieurs heures voire plusieurs jours sur un bassin versant et
provoquent de graves crues. Généralement ces fortes pluies sont
associées à des perturbations cycloniques, des dépressions
et des orages de latitude moyenne, avec des systèmes frontaux
d'échelle synoptique très marqués (OMM, 2011).
> Crues multiples : celles-ci
résultent de fortes précipitations dues à une succession
rapide de perturbations météorologiques (OMM, 2011).
> Crues saisonnières : il s'agit
des crues qui se produisent avec une régularité
générale en raison de fortes précipitations
saisonnières (OMM, 2011).
> Inondations côtières : ce
sont les inondations causées par les marrées de tempêtes et
les vents violents coïncidant avec de fortes marées (OMM, 2011).
> Crues estuariennes : ce sont des crues
causées par les vagues déferlantes ou mascaret se dirigeant vers
l'intérieur des terres, dans les estuaires. Ces derniers sont des
parties de l'embouchure d'un fleuve au niveau desquelles la marée
côtière rencontre le flux d'eau douce du fleuve allant vers la mer
(OMM, 2011).
> Crues urbaines : ce sont les inondations
en milieu urbain. Elles se produisent lorsque de fortes précipitations
s'abattent dans les petites et grandes villes, créant un ruissellement
rapide en provenance des zones imperméabilisées et bâties
qui vient à dépasser la capacité des systèmes
d'évacuation des eaux pluviales (OMM, 2011).
14
15
CHAPITRE II : MATERIEL ET METHODES
II.1 MATERIEL
II.1.1 DONNEES
Le jeu de données prévues pour la
réalisation de ce travail est composé de :
? modèle numérique
d'élévation (DEM): Le modèle numérique
d'élévation globale ACE2 (Altimètre Corrigée 2
d'Elévations) est l'un des MNE mondiaux les plus précis. ACE2 a
été créé par la fusion SRTM (Shuttle Radar
Topography Mission) et des jeux de données altimétriques. Cet
ensemble de données combinées fournit des
élévations plus précises pour les zones à
forêt tropicale, des marécages et des déserts par rapport
à la SRTM (Smith et Berry, 2011). En plus des données
d'élévation, des cartes de données sources, la
qualité et la confiance sont fournis (Smith et Berry, 2009; Smith et
Berry, 2011).
? Les cartes de type de sol et occupation du sol:
Les cartes de type de sol et occupation du sol sont fournis par le
projet WaterBase, de l'Université des Nations Unies (WaterBase, 2013).
La carte du sol est basé sur la FAO / UNESCO « Carte des sols du
monde avec des propriétés des sols dérivés »
(Léon, 2011) et a une résolution spatiale d'environ 7,5 km. Les
données d'occupation du sol sont basées sur la base de
données United States Geological Survey (USGS) Global Land Cover
Caracterisation (GLCC) (Léon, 2011) et a une résolution spatiale
de 400 m à l'équateur. La traduction des classes de type de sol
et l'occupation des sols pour les paramètres du modèle SWAT a
été fait selon les sols mondiaux intégrés et
tableaux globaux d'occupation des sols dans MWSWAT.
? des données météorologiques:
Précipitation et de température sont des données
de forçage obtenues à partir de la NOAA-GFS. NOAA-GFS est la
seule donnée de prévision climatique pour le continent africain
qui est accessible au public en temps réel gratuitement.
? Des données des débits journaliers
mesurés in situ à divers endroit du bassin. Ces
données sont fournies par le centre mondial de données des eaux
de ruissellement. Elles permettent l'étalonnage et la validation des
données du modèle.
Les tables 1 et deux récapitulent ce jeux de
données.
16
Tableau 1: Description du modèle
numérique téléchargé
Tableau 2: Récapitulatif des données
téléchargées
17
II.1.2 OUTILS DE TRAITEMENTS DES DONNEES
Le logiciel de modélisation hydrologique SWAT2009
accessible par l'interface utilisateur
graphique basée sur le SIG de MAPWINDOW, MWSWAT2009.
? Le logiciel de visualisation des données simulées
SWAT OUTPUT VIEWER 0.1.2
? Le logiciel de traitement de l'information des sous bassins
QGIS 2.18
? Le logiciel de traitement statistique des données
XLSTAT2015 dans EXCEL
? Ordinateur portable CORE i3 ou i5 avec au moins 4 Giga de
RAM
II.2 METHODE
La méthode est subdivisée en deux approches : la
modélisation et l'analyse statistique.
II.2.1 MODELISATION : APPROCHE METHODOLOGIQUE
Le procédé pour la modélisation
hydrologique comporte quatre blocs principaux de renforcement: (1)
prétraitement d'entrée et de forçage données, (2)
la modélisation hydrologique, (3) une analyse de sensibilité du
modèle et de l'étalonnage et (4) Assimilation de
données.
II.2.1.1 PRETRAITEMENT DES DONNEES D'ENTREE ET DE
FORÇAGE
DEM, la carte du sol et le plan d'occupation du sol doivent
être projetés et redimensionnés pour la zone
d'intérêt (bassin versant du Logone). En dehors de cela, aucune
mesure de prétraitement n'est nécessaire. Toutes les six heures
de précipitations NOAA-GFS et la température doivent être
prétraitées comme SWAT nécessite des données
d'entrée quotidiennes. Les précipitations sont accumulées
pendant 24 heures afin d'obtenir le montant total des précipitations
chaque jour.
Les températures quotidiennes minimales et maximales se
trouvent comme le minimum et maximum des quatre températures disponibles
chaque jour. SWAT n'exige que les données météorologiques
à affecter à une station météorologique en fonction
d'un ensemble de coordonnées et ne peuvent pas gérer les
données météorologiques maillées. Une station
météo virtuelle est créée pour chaque sous bassin
à l'aide du centre de gravité de coordonnées en
coordonnées de sous bassin pour les stations
météorologiques virtuelles. Le processus de transformation des
données NOAA-GFS quadrillées pour pointer des données est
effectué en utilisant les statistiques zonales. Un
téléchargement automatique et le flux de travail de
prétraitement pour les données en temps quasi réel a
été développé.
18
II.2.1.2 MODELISATION HYDROLOGIQUE
Figure 2: Aperçu schématique des
processus hydrologiques simulés dans SWAT
Cette section présente un résumé du
modèle hydrologique SWAT (sol et outil d'évaluation de l'eau) et
donne un aperçu des différents flux et de stockage simulés
par le modèle. SWAT est un semi-distribué à base physique,
HM fonctionnant sur un pas de temps quotidien. Le modèle est
appliqué à l'échelle des bassins versants et peut
être utilisé pour étudier l'impact des pratiques de gestion
des terres et de l'eau sur la qualité et la quantité de flux
(Govender et Everson, 2005; Milzow et al, 2011; Neitsch et al. 2011). Les flux
d'eau les plus importants et de stockage simulés par SWAT sont
décrites dans la présente section et une vue d'ensemble
schématique est illustré à la figure2. Dans SWAT, la
simulation du cycle de l'eau est divisée en deux phases; phase de
pluie-débit et de phase de routage. La phase pluie-débit
considère les précipitations, évapotranspiration,
ruissellement, infiltration et écoulement des eaux souterraines. Pour
une explication plus approfondie du modèle SWAT s'il vous plaît se
référer à (Neitsch et al. 2011).
19
? UNITES DE REPONSE HYDROLOGIQUE
Au sein de chaque sous bassin un certain nombre
d'unités de réponse hydrologique (HRUS) sont créés.
URH sont des zones qui ont les mêmes propriétés physiques
et hydrologiques et donc la même réponse pluie-débit. Les
URH sont classés en fonction de trois caractéristiques: la pente
du terrain, utilisation des sols et le type de sol. Les eaux de ruissellement
de tous les URH au sein d'un sous bassin sont additionnées pour obtenir
l'écoulement total du sous bassin; ensuite acheminé vers l'aval
(Neitsch sous-bassins versants et al. 2011). Tous les processus de la phase
terrestre du cycle hydrologique sont simulés au niveau HRU. Pour chaque
pas de temps, on effectue un calcul du bilan d'eau pour le compartiment de sol
de chaque unité de récupération individuelle sur la base
de l'équation de continuité:
Équation 1: équation du bilan
d'eau
SWend est la teneur en eau du sol à la fin du pas de
temps, SWini la teneur en eau du sol au début de l'étape de
temps, P est la précipitation, ET l'évapotranspiration, Qsurf
l'écoulement de surface, Qlat le flux latéral (hypodermique) et
Wseep l'infiltration dans les nappes libres. Toutes les quantités sont
en mm.
? EAUX DE RUISSELLEMENT DE SURFACE
SWAT utilise la méthode du numéro de courbe SCS
pour estimer l'écoulement de surface [SCS, 1972]. La méthode de
numéro de courbe SCS est une méthode simple conceptuelle
empirique pour estimer l'écoulement de surface directe en s'appuyant sur
un seul paramètre - le numéro de la courbe, CN (Mishra et Singh,
2003). Le numéro de courbe reflète les caractéristiques
des bassins versants tels que le type de sol, le traitement de surface et la
couverture végétale. La méthode de numéro de courbe
est appliquée au niveau de l'unité de récupération
car, par définition, ces caractéristiques sont uniformes dans
chaque HRU. L'écoulement de surface est calculé en utilisant
l'équation de numéro de courbe SCS:
Où Qsurf est le ruissellement de surface
accumulée au cours de la journée (mm), R est les
précipitations accumulées au cours de la journée (mm) et S
est le paramètre de rétention (mm). Le paramètre de
rétention est calculé à partir d'une relation
empirique:
Équation 2: Equation de numéro de
courbe SCS Équation 3: Equation du paramètre de
rétention
Où CN est le nombre de courbes pour la journée
en fonction de la perméabilité du sol, l'utilisation des terres
et de l'état d'humidité antécédent. Comme
l'humidité du sol se rapproche
20
du point de flétrissement une diminution de CN est vue.
CN augmente (avec une valeur maximale de 100) lorsque le sol est saturé.
Trois conditions d'humidité antécédentes sont
définies, dont chacune à un correspondant CN (Neitsch et al.
2011). CN2 est utilisée pour calculer les deux autres CN et est donc le
seul paramètre de modèle requis par SWAT pour calculer
l'écoulement de surface. SWAT offre une méthode alternative pour
le calcul du paramètre de rétention. Au lieu d'avoir le
paramètre de rétention variable en fonction de l'humidité
du sol, il peut être calculé en fonction de
l'évapotranspiration de la plante accumulée. Cette alternative a
été introduite parce que la méthode de l'humidité
du sol a été montrée pour prédire le taux de
ruissellement pour les sols peu profonds. Lorsque le CN par jour est une
fonction de l'évapotranspiration elle est moins dépendante de
stockage du sol et de plus en fonction des conditions climatiques (Neitsch et
al. 2011). Toutes les eaux de ruissellement de surface calculée peuvent
ne pas atteindre le canal pour un jour donné en particulier dans les
grands bassins. Un retard dans l'écoulement de surface a donc
été incorporé sous la forme d'un coefficient de
décalage de ruissellement (SURLAG). Avant que le ruissellement de
surface atteigne le canal principal de l'eau, il est également perdu par
les pertes de transmission dans les canaux tributaires. Ce processus est
contrôlé principalement par la conductivité hydraulique
efficace des canaux tributaires (CH_K1). Ces deux paramètres du
modèle sont déterminés au niveau sous bassin. Les pertes
de transmission qui ont lieu dans les canaux tributaires percoler dans
l'aquifère peu profond (Neitsch et al. 2011).
? EVAPOTRANSPIRATION
SWAT fournit trois méthodes pour calculer
l'évapotranspiration potentielle (PET); Penman-Monteith, Priestley
Taylor et procédé Hargreaves. Ces trois méthodes ont des
exigences différentes de données d'entrée avec le
procédé Hargreaves nécessitant le moins de données
d'entrée, à savoir la température de l'air seul (Neitsch
et al. 2011). En raison de ces exigences de données d'entrée
faible, l'équation Hargreaves est souvent utilisée pour
déterminer le PET. La méthode Hargreaves a été
améliorée au fil des années et la méthode
utilisée dans SWAT a été développé par
Hargreaves et al. 1985. L'évapotranspiration réelle est fonction
de la disponibilité de l'eau dans le stockage de rivière et dans
les stockages de sol. Tout d'abord, l'eau est évaporée à
partir du stockage du couvert. Toute demande restante de l'eau par
évaporation et de l'évapotranspiration est satisfaite de
manière séquentielle à partir de couches plus profondes du
sol successivement en fonction de distributions de profondeur définie de
la demande. Les paramètres de commande EPCO et ESCO SWAT dans quelle
mesure les
21
22
couches plus profondes du sol peuvent compenser les
déficits de l'évapotranspiration et l'évaporation
respectivement qui se produisent dans les couches de sol recouvrant.
? STOCKAGE DU SOL
Un certain nombre de processus affecte le mouvement de l'eau
entrant dans les couches de sol. Dans les couches du sol, l'écoulement
latéral se produit, ce qui contribue à décharger dans la
principale portée. L'eau peut également quitter le fond des
couches de sol et de devenir comme recharge des nappes phréatiques. Un
peu d'eau contribuera à l'évaporation du sol, mais en
général, la plus grande évacuation de l'eau du stockage du
sol est due à l'absorption par la végétation (Neitsch et
al. 2011). La percolation est calculée pour chaque couche de sol et ne
se produit que si la teneur en eau dans la couche est supérieure
à la capacité au champ et la couche sous-jacente ne soit pas
saturé. L'eau est acheminée depuis une couche de sol à
l'autre en utilisant des constantes de temps de percolation qui
dépendent de l'épaisseur de la couche et la conductivité
hydraulique saturée du sol.
? EAUX SOUTERRAINES
Deux aquifères sont pris en compte dans le module des
eaux souterraines; un aquifère peu profond et un aquifère non
confiné, profond confiné.
Après avoir quitté le flux d'eau de la couche de
sol du fond à travers la zone vadose avant de pénétrer
dans les nappes comme recharge ; Le temps de retard entre l'entrée et la
sortie à partir du compartiment de la zone vadose dépend de la
profondeur de la nappe d'eau et sur les propriétés hydrauliques
de la zone vadose et aquifères souterraines (Neitsch et al. 2011). La
recharge totale des eaux souterraines est partagée entre les deux
aquifères en fonction du coefficient de recharge de l'aquifère
profond (RCHRG_DP). Par défaut, la majorité de la recharge est
allouée à l'aquifère peu profond. L'équilibre de
l'eau de la nappe superficielle est contrôlé par la recharge, le
débit de base sur le canal principal, l'évaporation des couches
du sol et des abstractions. Dans SWAT standard, l'eau d'infiltration vers la
nappe profonde est supposée quitter le système hydrologique
simulé dans le cadre de l'écoulement des eaux souterraines
profondes, à l'échelle régionale, à moins que les
prélèvements d'eaux souterraines de l'aquifère profond
soient activés. La version Tigernet PG09 SWAT permet un débit de
base de l'aquifère profond. Le débit de base de la nappe profonde
est modélisé comme sortie de réservoir linéaire
d'une manière similaire à celle du débit de base de
l'aquifère peu profond.
? ROUTAGE ET PERTES LIEES AU TRANSPORT
Le modèle d'intervention spéciale est
constitué d'un composant de ruissellement de pluie et un composant de
calcul d'itinéraire. L'eau contribuant à la diffusion de
l'écoulement à partir de chaque sous bassin est acheminée
à travers le réseau de canaux en aval pour obtenir le
Débit total. Deux méthodes de routage sont disponibles: (.
Neitsch et al, 2011) la méthode de routage variable de stockage et la
méthode de Muskingum (équation 4). Tigernet PG09 utilise
généralement Muskingum. Les modèles de la méthode
de calcul d'itinéraire Muskingum le Volume de stockage dans chaque
rivière peut atteindre comme une combinaison de mémoires en forme
de coin et de prisme (Chow et al. 1988). Le volume de stockage de prisme dans
une certaine la portée de la rivière est proportionnelle à
la décharge dans la portée. Le volume de stockage en forme de
coin est supposée être proportionnelle à la
différence entre les entrées de portée (q dans) et
atteindre sortie (q en dehors). En utilisant l'équation de
continuité pour chaque tronçon, l'équation de routage pour
la portée individuelle peut être dérivée. C 1, C 2
et C 3 sont des constantes qui dépendent des caractéristiques de
la portée et le pas de temps. Une partie du débit de la
rivière sera perdue car il se déplace en aval dans les canaux.
Ces pertes sont commandées par la conductivité hydraulique
effective (CH_K2) et les dimensions du canal principal. Les pertes de
transmission qui se produisent dans les canaux principaux sont perdus à
l'aquifère profond ou stockées dans le stockage bancaire.
Équation 4: Calcul de routage par la
méthode Muskingum
? GESTION DES LANDUSE
Les opérations de gestion de SWAT se rapportent à
la gestion des utilisations des terres. Opérations courantes sont
liées à l'agriculture telle que la plantation, la fertilisation,
l'irrigation et la récolte. Par défaut, les opérations de
gestion sont prévues en fonction de la fraction des unités de
chaleur potentielles (PHU). Entrée de l'unité de chaleur pour un
jour spécifique est définie comme la différence entre la
température moyenne et une température de base. Cependant, il est
également possible de programmer les opérations en fonction
à ce jour dans SWAT. Dans tous les cas, une valeur pour le nombre total
d'unités de chaleur pour l'installation d'atteindre la maturité
(paramètre SWAT PHUMX) est utilisée par le modèle. Une
fois que la maturité est atteinte, la centrale arrête transpirant
et en prenant l'eau. La récolte sera souvent prévue pour avoir
lieu pour 1.2 · PHUMX pour les cultures avec le bas sec.
? ETALONNAGE DU MODELE
Pour la comparaison de décharge simulé et
observé, trois indicateurs sont utilisés: Erreur quadratique
moyenne (RMSE, équation 6), l'erreur moyenne (ME, équation 6) et
l'efficacité du modèle Nash-Sutcliffe (NSE, équation 5).
Ces trois indicateurs sont calculés avec les formules suivantes
Équation 6: Erreur quantitative
moyenne
Équation 5:Erreur moyenne et
l'efficacité du modèle NSE
|
|
23
Où Q sim et Q obs sont simulés et
décharge observée, la barre supérieure indique une moyenne
temporelle, et n est le nombre d'observations. RMSE caractérise l'erreur
du modèle à l'échelle de l'étape de temps, ME
indique une erreur de bilan hydrique et ESN est un indicateur de qualité
standard pour les modèles hydrologiques. L'ESN est l'un pour le
modèle parfait et 0 pour un modèle qui fonctionne aussi bien que
la moyenne des observations disponibles. Si la prédiction du
modèle ESN est négatif, est une prédiction pire que la
moyenne des observations disponibles.
II.2.1.3 ANALYSE DE SENSIBILITE DU MODELE
Dans une analyse de sensibilité locale, les
paramètres sont modifiés un par un de la base d'exécution
par petits incréments (généralement de quelques pour
cent). L'impact du changement des paramètres sur les observations
simulées est évalué. Une mesure typique de la
sensibilité des paramètres est la sensibilité à
l'échelle composite (équation 7) (CSS, Hill et Tiedeman, 2007)
Équation 7: Sensibilité à
l'échelle composite
24
25
Où n est le nombre d'observations simulées, f bi
est la ième observation simulée dans la période de base,
· F je est la modification de l'observation simulée ième
entre le brin perturbé et le brin de base, p b est la valeur du
paramètre dans le cycle de base et · p b est la variation de
paramètre entre le brin perturbé et la piste de base Les valeurs
CSS sont calculées pour tous les paramètres du modèle
pertinents. CSS donne une idée de l'importance des différents
paramètres en termes d'amélioration ajustement du modèle.
L'analyse de sensibilité doit être effectué avant le
calibrage automatique et les paramètres insensibles doit être
exclu de la liste des paramètres d'étalonnage avant le calibrage
automatique
II.2.2 ANALYSE STATISTIQUE
L'analyse en composantes principales (ACP) est une analyse
factorielle sur variables quantitative. Il s'agit du cercle des
corrélations, qui se met en quatre pour montrer les informations.
Grâce à lui il est commode d'interpréter les composantes
principales. Elle s'illustre comme suite :
Soit une distribution bivariée. Les variables sont
centrées. Le centrage consiste à retirer la moyenne de chaque
valeur prise par la variable brute. Par conséquent, la variable
centrée a pour moyenne 0. Cette translation est très courante en
statistiques. Généralement, les variables sont aussi
réduites. La réduction consiste à diviser la variable
centrée par son écart-type. Ainsi, deux variables centrées
et réduites ont non seulement la même moyenne nulle, mais aussi la
même dispersion égale à 1. On peut choisir de ne pas
réduire les variables et l'on situe alors dans le cadre un peu
particulier d'une ACP non normée (que nous ne verrons pas sur cette
page). Graphiquement, un nuage de points-variables est situé dans un
espace vectoriel à n dimensions, soit autant que
d'unités statistiques (que l'on supposera ici non
pondérées).
II.2.2.1 LA DISTANCE A L'ORIGINE
La métrique utilisée est la distance
euclidienne. Pour un point xi d'une variable donnée, c'est donc
le carré de son écart par rapport à l'ORIGINE (puisqu'en
l'occurrence, on mesure des distances par rapport à une moyenne nulle).
L'ACP sur variables se distinguera donc de l'ACP sur les individus pour
laquelle le nuage de points est centré sur son barycentre. Il suffit
pour s'en convaincre de faire un détour en page effet taille. Cette
fameuse métrique euclidienne est non seulement la plus
célèbre des façons de mesurer une distance mais c'est
aussi celle qui est habituellement utilisée en statistiques. En effet,
on note un air de famille évident avec la formule de la variance
(équation 8):
Équation 8: Variance
On voit qu'il suffit de multiplier cette formule par N
pour obtenir une distance euclidienne. Comme la variance de chaque
variable est égale à 1, chaque longueur de variable au
carré est égale à 1. L'écart-type étant la
racine carrée de 1, donc 1 également, la norme est aussi
égale à 1. C'est le rayon du cercle dans lequel s'inscrivent les
points-variables.
II.2.2.2 LES DISTANCES ENTRE VARIABLES
Dès lors que l'on se situe dans un disque, ou une
sphère, ou une hypersphère au-delà de trois dimensions,
les proximités sont mesurées par des ANGLES. Voyons ceci. Partons
de la distance euclidienne entre deux variables J et j'.
Équation 9: Distance
euclidienne
Développons cette identité remarquable.
Équation 10: Equation 9 sous la forme
développée
Les deux premiers termes sont égaux à 1 puisque
ce sont des carrés de distances à l'origine. Plus
intéressant est le dernier (enfin quelqu'un qui n'est pas
forcément égal à 1 dans cette histoire...). On retombe
cette fois sur la formule de la covariance entre deux variables centrées
et réduites, c'est-à-dire à un coefficient de
corrélation. Si l'on reprend la formule ci-dessus pour lui appliquer une
corrélation parfaite entre deux variables, on obtient 1 + 1 - (2 ×
1) = 0. Distance nulle. Au pire, le coefficient vaut -1, ce qui donne 1 + 1 + 2
= 4. La distance au carré maximale est de 4, donc la distance maximale
vaut 2. Graphiquement, les deux points représentatifs des variables sont
à l'opposé d'un cercle de rayon 1. Tout ceci est très
logique... Idem si le coefficient est nul. Les points représentant nos
deux variables sont séparés d'un quart de cercle. Les vecteurs
sont orthogonaux. Leur produit scalaire est nul. Car c'est bien là
26
une autre façon d'appréhender les
proximités dans une hypersphère : les produits scalaires. Il est
d'ailleurs assez intuitif que la proximité entre deux vecteurs est
mesurée par l'angle qu'ils forment, donc par le cosinus (pour peu que
ces points soient proches du cercle).
27
CHAPITRE III : RESULTATS ANALYSES ET DISCUSSIONS
Le chapitre intitulé résultats analyses et
discussions présente les caractéristiques physiques du bassin
versant du Logone issue de la modélisation hydrologique, les
paramètres hydrologiques et météorologiques du dit bassin,
et les résultats statistiques de l'analyse des inondations de 2012 et
enfin faire une discussion des résultats obtenus.
III.1 RESULTATS ET ANALYSES
Les résultats obtenus sont l'ensemble des
paramètres qui entre dans le bilan hydrologique sur une période
de 30 années hydrologiques (octobre 1983 à octobre 2013).
III.1.1 CARACTERISTIQUES PHYSIQUES DU BASSIN VERSANT DU
LOGONE
La modélisation hydrologique du bassin versant du Logone
le délimite en 15 sous bassins, donnant leurs superficies en
km2 et les proportions occupées par rapport au bassin
versant. Il en ressort que Pendé est le plus grand sous bassin avec une
superficie de 18533,791 km2 et occupe les 20.25% du bassin. La
figure 4 et le tableau 3 nous montre respectivement la délimitation du
bassin versant du Logone et la table des superficies par sous bassin.
Tableau 3: Les limites des sous bassins versants du
Logone
28
Figure 3: les sous bassins du Logone
III.12 LES UNITES DE REPONSES
HYDROLOGIQUES
La modélisation a généré 35
unités de réponses hydrologiques dominants répartie dans
chaque sous bassin. Les HRU sont créés en fonction de la pente,
du type de sol et la qualité de la couverture végétale le
tableau 4 répartie le nombre de HRU par sous bassin. La figure 66
(annexe 1) montre une couverture terrestre dominée par la savane avec la
pente dominante qui varie de 0% à 4% .Les sols dominants sont les
gleysols eutriques (Ge), les fluvisols eutriques (Je), régosols
eutriques (Re), le vertisols pelliques (Vp), les nytosols dystriques (Nd), les
luvisols gleyiques (Lg) et les lithosols (I) selon la classification de la
carte des sols mondiale fait par FAO-UNESCO.
29
Tableau 4: Les HUR dominants par sous
bassin
III.1.3 LES PARAMETRES HYDROLOGIQUES ET METEOROLOGIQUES
Les paramètres varient sur une période de 30 ans
allant de 1984 à 2013. Les sous bassins ayant vécus les
inondations de 2012 sont le bassin du Logone à Yagoua, le bassin du
Logone à Logone Birni le bassin du Logone à Kousséri et le
bassin du Mayo Tsanaga. Ces sous bassins du Logone sont respectivement les
bassins 13, 14, 15 et 1 sur la figure 4. Les inondations ont touché la
partie aval du bassin versant. Pour avoir une vision nette sur les causes, il
est judicieux d'étudier les parties amont, qui alimentent
essentiellement celle-ci. C'est dans cette logique nous avons
étudiés les paramètres de tout le bassin versant. Les
paramètres présentés sont ceux qui entre dans
l'étude statistiques des causes des inondations. Le choix est
porté sur les paramètres qui entrent dans la recharge
(débit entrant, débit sortant, précipitations, recharge
par la nappe et ruissellement) et la perte (percolations,
évapotranspirations) des réservoirs de surface. Les
données sont présentées par sous bassin et sur 30
années hydrologiques pour voir la variation de chaque paramètre
de chaque section du bassin.
30
? DEBIT ENTRANT
Le modèle hydrologique des variations débits du
Logone et ses affluents est représenté par la figure 4. En effet,
le bassin versant du Logone à Kousséri et à Yagoua se
limite au lit majeur du cours d'eau.
Figure 4: débits entrant du Logone et ses
affluents
Le débit entrant du Logone à Kousséri est
presque stable sur les 30 années hydrologiques simulées. On
observe (figure 5) les pic en 1991, 1998, 2001, 2002, 2003. Le débit
maximum est celui de 1998 avec 14361,2295 m3/s.
2012
Figure 5: Débit entrant du Logone à
Kousséri
31
Les débits sortants du bassin du Logone à
Kousséri sont fonctions des débits entrant figure 6. Les pics
sont observés à des mêmes années (1911 ; 1998, 2001,
2002 et 2003) qui peuvent être considérer comme les crues
exceptionnelles. Les débits journaliers de 2012 ont la même
fréquence journalière des débits, soit 600
m3/s.
2012
Figure 6: Débit sortant du Logone à
Kousséri
Les débits entrants du sous bassin du Logone à
Logone Birni semblent avoir les mêmes fréquences d'apparition que
ceux du bassin du Logone à Kousséri (figure7). Les crues
exceptionnelles sont dans les mêmes années (1991, 1998, 2001, 2002
et 2003). Le maximum du débit journalier est de 13429,2607
m3/s. toute fois l'année hydrologique 2012 restes dans la
marge classique des débits entrants de cette zone.
2012
Figure 7: Débit entrant du Logone à
Logone Birni
32
La plus grande crue du sous bassin du Logone à Logone
Birni est celle de 1998 avec un débit journalier de 14359,5781
m3/s (figure 8). Depuis cette période, cette partie du bassin
versant du Logone n'a plus jamais connus ce genre de flux d'eau. On remarque
que la fréquence des crues exceptionnelle n'est pas
régulière elle peut être de plusieurs années
successifs (2001, 2002, 2003) ou 3 à 7 années après une
apparition (1991, 1998, 2001). 2012 restes toujours dans tranche des
débits classiques du bassin versant.
2012
Figure 8: Débit sortant du Logone à
Logone Birni
Les débits entrants du fleuve Logone à Yagoua
suivent les mêmes variations que ceux du Logone à Kousséri
et à Logone Birni. La plus grande crue est celle de 2001 avec un maximum
de 15286,7139 m3/s. les années exceptionnelles sont presque
les mêmes figure 9.
Figure 9: Débit entrant du Logone à
Yagoua
2012
33
Les débits sortants dans le bassin du Logone à
Yagoua sont inférieurs aux débits entrants. Mais les variations
sont fonctions des variations des débits entrants. Dans ce bassin, la
moyenne annuelle des débits sortant est de 347995,6287 m3/s.
les années exceptionnelles sont les mêmes que ceux des bassins sus
cités (figure 10).
Figure 10: Débit sortant du Logone à
Yagoua
2012
Pendé (7) un affluent du Logone ne présente pas
les mêmes fréquences que celles du Logone proprement dit. C'est un
bassin dont les débits varient constamment. Les années ne se
ressembles presque pas. Malgré que les débits journaliers ne sont
pas important, ce bassin mérite plus d'attention en terme des
observations météorologiques et hydrologiques. Les pics de volume
d'eaux sont récurrents dans cette partie du bassin. En plus des
années de crues sus cité, l'année hydrologique 2012 fait
partir des exceptions avec un débit de 2500 m3/s. (figure
11).
Figure 11: débit entrant de
Pendé
Les débits sortants simulés (graphe en rouge) et
les débits sortants observés (graphe en vert) sont
présentés par la figure 12. Le manque des données des
années 2011 à 2013 est observé par la droite rectiligne
horizontale du graphe. Entre 1984 et 1990, on a les mêmes variations
des
2012
34
débits simulés et observés. La
fréquence des débits sortants suit la même fréquence
que les débits entrants de cette même zone.
2012
Figure 12: Débits sortants simulés et
observés de la Pendé
Le bassin de la M'Béré (8), l'un des affluents
majeur du Logone, peut être considérer comme bassin à haut
débit. Les petits volumes ici sont considérés comme des
exceptions alors que les hauts débits constituent sont volume naturelle
(figure 13). Le débit journalier maximal sur les 30 années
hydrologiques simulées est de 3391,0020 m3/s avec une moyenne
annuelle de 68447,5189 m3/s.
2012
Figure 13: Débit entrant du
M'Béré
Les mêmes quantités de débits qui entrent
dans ce bassin de M'Béré sont celles qui sortent. Ce bassin
constitue la recharge essentielle du fleuve Logone
2012
2012
35
Figure 14: Débit sortant du
M'Béré
Le bassin versant de la VINA (5) présente une
fréquence constante des débits entrants et sortants sur les 30
années hydrologiques simulées. Les débits entrants
classiques varient de 0.00 m3/s à environs 4000
m3/s. de 1984 à 2013, ce bassin a connu une seule crue
exceptionnelle en 2001 dont le maximum journalier est de 6035,1621
m3/s.
2012
Figure 15: Débit entrant de la
VINA
Les quantités de débit qui entrent sont les
mêmes qui sortent. Ce bassin constitue l'un des moteurs de la recharge du
fleuve Logone.
Figure 16: Débit sortant de la
VINA
36
Le reste des sous bassins tels que Lim, Nya, Tandjilé
suivent les mêmes variations de débits entrant respectivement
figure 17, 18,19 et sortant figure 20, 21,22.
2012
Figure 17: Débit entrant de
Lim
2012
La moyenne annuelle des débits sortant sur les 30
années hydrologiques simulées est de 40320,5923 m3/s.
le maximum journalier est 4650,3628 m3/s en 2004.
Figure 18: Débit sortant de
Lim
Les débits entrants comme sortants classiques de Nya
varient de 0,00 à 3000 m3/s sur cette période des 30
années hydrologiques. Mais il a connu une crue exceptionnelle en 2001
où le débit habituel a doublé soit 7020,0242
m3/s (figure 19 et 20).
37
2012
Figure 19: Débit entrant de
Nya
Figure 20: Débit sortant de
Nya
2012
Le bassin de Tandjilé (figure 21) est un bassin
instable qui mérite plus d'attentions en termes d'observations des
débits. La fréquence est variable et l'écart entre
année est significatif. Dans le même bassin, on a le débit
entrant de 500 m3/s et l'année suivant, 4000 m3/s.
ici la quasi-totalité de débit entrant est converti en
débit sortant (figure 21).
2012
Figure 21: Débit entrant de
Tandjilé
38
Le bassin versant du Mayo Tsanaga (figure 22) est un bassin
spécial qui ne varie pas au même rythme que les autres bassins.
C'est un bassin à priori stable dont les mêmes fréquences
de débits entrants comme sortants reviennes toujours c'est peut
`être une raison pour laquelle les inondations sont chaque années
dans cette partie du bassin du Logone. Depuis 1984, le basin du Mayo Tsanaga a
connu un pic exceptionnel, celui de 2012. Le débit maximal fessant
2036,6204 m3/s.
2012
Figure 22: Débit entrant du Mayo
Tsanaga
La même quantité de volume entrant est le volume
sortant. (Figure 23).
2012
Figure 23: Débit sortant du Mayo
Tsanaga
? RUISSELLEMENT
Le ruissellement varie de manière décroissante
de l'amont du bassin vers l'aval du bassin. Allons représenter quelques
sous bassins de l'amont et ceux de l'aval sous forme de figures pour illustrer
nos propos.
39
Les ruissellements dans le bassin versant de la VINA sont
élevés (figure 24) par rapport aux ruissellements dans le bassin
du Logone à Kousséri (figure 25). Ceci se justifierai par le
paramètre pente qui est fort dans le bassin de la vina (plus de 30%) et
faible dans le bassin du Logone à Kousséri (moins de 2%).
2012
Figure 24: Ruissellement dans la
VINA
Le paramètre ruissellement dans le bassin du Logone
à kousséri en générale est faible (figure 25). Il
oscille dans les conditions normales de 0.00 mm à moins de 10 mm. Depuis
1984, la plus grande valeur est celle de 1996 avec 21,3030 mm. 2012 n'a presque
pas eu de ruissellement moins de 5 mm.
2012
Figure 25: ruissellement dans le bassin versant du
Logone à Kousséri
Dans le bassin du Mayo Tsanaga, la plus grande hauteur que
celui-ci est connu est celle de 2012 avec 33, 5455 mm Très souvent, les
hauteurs journalières oscillent entre 0,00 mm à 15 mm avec une
moyenne annuelle de 90,1666mm (figure 26).
40
Figure 26: Ruissellement dans le Mayo
Tsanaga
Le ruissellement (figure 27) dans le bassin versant du Logone
à Logone Birni est presque nul avec une moyenne de 0.1815 mm Le maximum
de 21,1355 mm est survenu en 2005. La moyenne annuelle est de 66.2954mm. Le
temps de retour est court, 1 à 3ans.
2012
Figure 27: Ruissellement dans le bassin du Logone
à Logone Birni
Le bassin versant du Logone à Yagoua est presque
stagnant. Les épisodes de ruissellement varient entre 0,00 mm et 14,1610
mm (figure 28). Le pic de ruissellement significatif depuis 1984 est de 14,
1610 mm survenu en 2004.
2012
Figure 28: Ruissellement du bassin du Logone à
Yagoua
2012
41
? EVAPOTRANSPIRATION
L'évapotranspiration est un paramètre constant
dans ce bassin versant du Logone. Tous les sous bassins entre 0 et 6 mm par
jour. Il est à relever que la fréquence d'évaporation des
plantes dans le haut Logone (amont) est la même dans le bas Logone (aval)
figure 29 et 30.
Figure 29: Evapotranspiration dans le bassin versant
du Mayo Tsanaga
Figure 30: Evapotranspiration dans le bassin versant
de la Pendé
2012
2012
42
? PRECIPITATIONS
Les précipitations dans chaque sous bassin sont
obtenues par l'application de la formule de Thiessen. Le modèle de la
répartition des précipitations (figure 31), indique leurs
fréquences dans chaque sous bassin.
Figure 31: Modèle Répartition des
précipitations dans le bassin du Logone
Les pluies dans le bassin versant du Logone à
Kousséri varient de 0,00 mm à 176, 7233 mm par jour. Ce pic est
survenu en 1998. La moyenne annuelle des pluies dans ce bassin est de 544,0881
mm
Figure 32: Précipitations dans le bassin
versant du Logone à Kousséri
43
Les précipitations de 2012 dans le Mayo Tsanaga ont
été particulières. Sur les 30 années
simulées, juillet 2012, est le mois ayant connu le maximum des hauteurs
de précipitations, 163.3715 mm par jour. Soit le double des
précipitations classiques (figure 33). Ce qui causerait
Figure 33: Précipitations de 2012 dans le
bassin versant du Mayo Tsanaga
les inondations de cette année-là dans cette partie
du bassin versant du Logone.
Figure 34: Précipitations de 2008 dans le Mayo
Tsanaga
? RECHARGE PAR LA NAPPE
La recharge des cours d'eau par la nappe est presque stable
(figure 43, 44,45) au cours des
années dans chaque sous bassin. La moyenne annuelle des
recharge varie entre 70 et 540 mm
Dans le sous bassin 7 (Pendé) par exemple, l'exfiltration
est visible à partir de septembre jusqu'en Janvier de l'année
suivante (la courbe décroit).
Figure 35: Recharge par la nappe du bassin de la
Pendé: année hydrologique 2011-2012
Figure 36: Recharge par la nappe du bassin de la
M'Béré sur 30 années hydrologiques
44
Figure 37: Recharge par la nappe dans le Mayo
Tsanaga
? PERCOLLATION
La percolation pour ce modèle est mêlée
à l'infiltration. Les figures 38 et 39 montrent les percolations des
sous bassins 3 et 11 sur une période de 30 années hydrologiques.
Pour le sous bassin 3, la moyenne annuelle pour les 30 années est de
157,6 mm alors que celle du sous bassin 11 est de 162.23 mm.
45
Figure 38: Percolation du bassin de Tandjilé
sur 30 années hydrologiques
Figure 39: percolation dans le bassin du Logone
occidental sur 30 années hydrologique
III.1.4 ANALYSES STATISTIQUES
L'analyse statistique ici est une analyse comparative des
paramètres hydrologiques et météorologiques d'une
année de crue sans inondation et l'année 2012. L'année
hydrologique 2008 est l'année hydrologique choisie du projet. Le choix
est basé sur la similitude des précipitations de 2008 et 2012 de
chaque sous bassin. Le test de khi2 confirme ce choix
46
Tableau 5: Récapitulatif du test de
Khi2
|
|
|
Khi2 (Valeur
|
|
rvée) 134,562
|
Khi2 (Valeur
|
|
e)23,685
|
DDL
|
<
|
14
|
p-value
|
|
0,0001
|
0,05
H0 : Les précipitations de 2012 et celles
de 2008 par sous bassins sont indépendantes.
Ha : Il existe un lien entre les
précipitations de 2012 et celles de 2008 par sous bassin.
Etant donné que la P-Value calculée est
inférieure au niveau de signification alpha = 0.05, on doit rejeter
l'hypothèse nulle Ho et retenir l'hypothèse alternative Ha.
1800
1600
1400
1200
1000
400
800
600
200
0
L1 L2 L3 L4 L5 L6 L7 L8 L9 L10 L11 L12 L13 L14 L15
PRECIP_2012 PRECIP_2008
Figure 40: Histogramme des précipitations 2008
et 2012 dans le bassin versant du Logone
? ANALYSE EN COMPOSANTES PRINCIPALES
Le premier résultat de cette analyse est la statistique
descriptive dans le tableau 6
47
Tableau 6: Statistique descriptive
Variable
|
|
nquantdonnées ma
|
quantesMinimum
|
Maximum
|
Moyenne
|
Ecart-type
|
PRECIP_2012
|
14
|
0
|
14
|
503,236
|
1611,330
|
1074,540
|
366,317
|
PRECIP_2008
|
14
|
0
|
14
|
446,222
|
1606,103
|
967,239
|
351,668
|
FLOW_OUT_
|
14
|
0
|
14
|
4179,363
|
376769,373
|
152944,400
|
140810,033
|
FLOW_OUT_
|
14
|
0
|
14
|
7375,067
|
394119,254
|
153937,343
|
138209,112
|
GW_Q_2012
|
14
|
0
|
14
|
46,482
|
507,922
|
225,303
|
190,448
|
GW_Q_2008
|
14
|
0
|
14
|
7,041
|
550,045
|
230,641
|
185,787
|
ET_2012
|
14
|
0
|
14
|
364,545
|
821,775
|
650,417
|
109,784
|
ET_2008
|
14
|
0
|
14
|
375,612
|
839,545
|
650,620
|
113,090
|
PERC_2012
|
14
|
0
|
14
|
44,539
|
617,513
|
254,990
|
207,069
|
PERC_2008
|
14
|
0
|
14
|
14,298
|
600,255
|
267,961
|
188,668
|
SURQ_2012
|
14
|
0
|
14
|
4,922
|
293,297
|
116,750
|
105,350
|
SURQ_2008
|
Obs.Observationsavec donnéeObs.
sansma
14
|
0
|
14
|
11,489
|
314,042
|
116,256
|
102,288
|
La statistique descriptive montre la similitude entre les
variables. En effet l'écart-type de chaque paramètre semblerait
être similaire entre les variables de mêmes natures.
? MATRICE DE CORRELATION DE PEASON
Le coefficient de corrélation de Pearson permet
d'examiner la puissance et la direction de la relation linéaire qui
existe entre deux variables continues. Le coefficient de corrélation
peut avoir une valeur comprise entre -1 et 1. Plus la valeur absolue du
coefficient est importante plus la relation linéaire entre les variables
est forte. Pour le coefficient de Pearson, la valeur absolue de 1 indique une
relation linéaire parfaite. Pour le coefficient de Pearson, la valeur
absolue de 1 indique une relation linéaire parfaite. Une
corrélation proche de 0 indique l'absence de Relation linéaire
entre les variables. Le signe du coefficient indique la direction de la
relation. Si les deux variables ont tendance à augmenter ou diminuer
ensemble, alors le coefficient est positif et si une variable a tendance
à augmenter lorsque l'autre diminue, le coefficient est
négatif.
Les valeurs en gras (tableau 7) sur la matrice de
corrélation sont différentes de 0 à un niveau de
signification de alpha = 0.05 en effet, en dehors des
évapotranspirations de 2012 et 2008 qui ne sont pas significativement
corrélés aux ruissellements de 2012 et 2008, tous les
paramètres sont corrélés. Les débits varient dans
le sens contraire avec les autres paramètres (pluies,
évapotranspiration, recharge par la nappe, percolations). Les
débits augmentes lorsque les précipitations diminues et vis vers
sa. Ce qui caractérise la réponse hydrologique du bassin versant
du Logone qui est une réponse lente car l'on observe les pic de
débit au mois d'octobre
48
alors que les précipitations diminuent. Les
précipitations de 2008 sont fortement corrélés aux
précipitations de 2012 avec un coefficient de corrélation de
0.923 ce qui laisse croire que les années hydrologiques 2008 et 2012
avaient une même quantité de précipitations. Aussi, la
matrice de corrélation confirme la similitude entre les
écart-types de chaque type de paramètres vue dans la statistique
descriptive.
Tableau 7: Récapitulatif de la matrice de
corrélation entre les paramètres des sous
bassins
? LES VALEURS PROPRES
Le tableau 8 des valeurs propres montre que 87.089% des
informations se trouve sur les bandes F1 et F2. Donc il est possible de voir
les 87% des informations de l'analyse à composante principale sur les
bandes F1 et F2 (figure 41).
Tableau 8: Table des valeurs propres de l'analyse des
résultats
F1 F2 F3
|
F4 F5 F6 F7 F8
|
F9 F10 F11 F12
|
Valeur propr
|
9,027
|
1,424
|
0,899
|
0,413
|
0,164
|
0,036
|
0,023
|
0,007
|
0,004
|
0,002
|
0,001
|
0,000
|
Variabilité (%
|
75,225
|
11,865
|
7,495
|
3,441
|
1,369
|
0,299
|
0,194
|
0,054
|
0,035
|
0,017
|
0,006
|
0,001
|
% cumulé
|
75,225
|
87,089
|
94,584
|
98,025
|
99,394
|
99,693
|
99,887
|
99,941
|
99,976
|
99,993
|
99,999
|
100,000
|
10
100
Scree plot
9
8
80
Variabilité cumulée (%)
7
6
60
Valeur propre
5
4
40
3
2
20
1
0
0
axe
F1 F2 F3 F4 F5 F6 F7 F8 F9 F10 F11 F12
49
Figure 41: Histogramme des valeurs
représentatives
? LES VECTEURS PROPRES
Les vecteurs propres montrent le degré de
représentativité de chaque paramètre sur chaque bande. Le
tableau 9 nous montre la forte représentativité des
paramètres sur la bande F1.
Tableau 9: table des vecteurs
propres
50
? LE CERCLE DE CORRELATION
Le cercle de corrélation expose 87.09% des informations
dont 75.22% sur la bande F1 et 11.86% sur la bande F2. En effet, tout
paramètre qui se rapproche de 1 dans le cercle est fortement
représenté alors que celui qui se rapproche de zéro est
faiblement représenté sur ce plan. Les paramètres qui
forment entre eux un angle aigue sont fortement corrélés, ceux
qui forment un angle droit sont indépendants alors que ceux qui forment
entre eux un angle obtus sont corrélés négativement. Le
paramètre pluie 2012 est fortement rattaché à la bande F1
donc la bande F1 serait les précipitations de 2012 et la bande F2
l'évapotranspiration. Débit 2012 est lié au débit
2008 ; la recharge par la nappe 2012 est liée à la recharge par
nappe 2008 ; l'évaporation de 2012 est liée à
l'évaporation de 2008 ; le ruissellement de 2012 est lié au
ruissellement de 2008 ; l'infiltration de 2012 est liée à
l'infiltration de 2008. Ce qui prétend dire que les paramètres
hydrologiques et météorologique de 2012 étaient de
mêmes proportions que ceux de 2008.
F2 (11,86 %)
-0.25
-0.75
0.75
0.25
-0.5
0.5
-1
0
1
-1 -0.75 -0.5 -0.25 0 0.25 0.5 0.75 1
FLOW_OUT_2012 FLOW_OUT_2008
Variables (axes F1 et F2 : 87,09 %)
F1 (75,22 %)
ET_2012 ET_2008
SURQ_2008
PRECIP 2012
PRECIP_2008
GW_Q_ PERC_2008 GW__ SUQ_
PERC_2012
Figure 42: Cercle de
corrélation
51
? LE COSINUS CARRE DES VARIABLES
Le cosinus carré des variables montre le degré
de représentativité de chaque paramètre sur chaque bande
dans la figure. Toutes les valeurs étant en gras sur la bande F1, ce qui
correspond pour chaque variable au facteur pour lequel le cosinus carré
est le plus grand. Ce qui signifie que la quasi-totalité des
informations ont été traités.
Tableau 10: Tableau des cosinus
carrés
? OBSERVATIONS SUPPLEMENTAIRES
Les observations supplémentaires (figure 43) montrent
les informations de corrélations de chaque sous bassin en fonction de
chaque paramètre étudié. D'après le graphe le sous
bassin15 par exemple qui est le sous bassin du Logone à Kousseri est
situé dans une zone peut arrosée et à fort débit.
Les sous bassin L1, L4, L6, L8, L9 sont situés dans une zone ou les
précipitations sont élevées mais à faible
débit. Les bassins L3, L11, L12, L13, L14 se trouvent dans les zones
où le pourcentage de ruissellement est faible. Le graphe nous montre un
fort pourcentage de la recharge des cours d'eaux par les nappes de la partie
amont du bassin c'est le cas du sous bassin L8 par exemple qui est le bassin de
la vina située sur le côté de la recharge par la nappe.
Cette information montre la complémentarité qui excite entre les
sous bassin du bassin versant du Logone. La réponse hydrologique tient
compte des variabilités climatique et topographique. En effet les
bassins les plus arrosés en amont (Vina, M'béré, Lin,
Pende etc.. .) alimentent essentiellement les bassins les moins arrosés
en aval (Logone à Yagoua, Logone à Logone Birnie, Logone à
Kousseri etc.. .). La recharge des cours d'eaux par la nappe varie de
manière
52
décroissante des zones les plus arrisés en amont
du bassin vert les zones les moins arrosées en aval. Le pourcentage de
ruissellement est élevé dans les zones en amont du bassin qui
sont les zones à forte pente et presque nulle en naval ou la pente varie
de zéro à un.
Dans l'ensemble les sous bassin du bassin versant du Logone
sont corrélés entre eux ils forment une synergie où les
paramètres météorologique et hydrologique sont
compensés en fonction des caractéristiques physiques de chaque
sous bassin.
Observations (axes F1 et F2 : 87,09 %)
-7 -6 -5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5 6 7
F1 (75,22 %)
Actives Supplémentaires
2
1
0
-1
F2 (11,86 %)
-2
-3
-4
L14
L13
L15
L4
L1
L9
L6
L8
L3
L11 L12
L7
L10
L2
L5
5
4
3
Figure 43: les observations supplémentaires de
l'analyse
Au vue de ce qui précède, nous constatons que les
paramètres hydrologiques de 2012 sont similaires à ceux de 2008
dans le plan global (année hydrologique). En effet, il existe au jour du
mois de juillet 2012 où la hauteur des précipitations à
double soit 164mm environ. Ce qui causerait les inondations de 2012 dans cette
zone.
III.2 DISCUSSION
La modélisation hydrologique du bassin versant du
Logone a donné un grand ensemble d'informations parmi lesquelles, les
caractéristiques physiques du bassin versant et les données sur
les paramètres hydrologiques et météorologiques de
celui-ci. Les résultats présentés montrent la
complémentarité qui existe entre les sous bassins de ce grand
bassin. Subdivisé en deux partie à cause des contraintes
climatiques (climat soudano-guinéen et soudano-sahélien) et
topographique (forte pente en amont, faible pente en aval), les sous bassins de
l'aval (moins de précipitations) sont essentiellement alimentés
par les sous bassin de l'amont (plus arrosés). Ces résultats
confirment les propos de Bouchardeau, 1952.
L'analyse statistique des paramètres hydrologiques et
météorologiques du bassin versant du Logone confirme les
hypothèses de départ. En effet, dans le cadre de cette
étude, aucun
53
paramètre ne confirme la cause des inondations de 2012
dans la région de l'extrême Nord au Cameroun. Tous les
paramètres simulés de l'année 2012 sont identiques avec
ceux de l'année 2008, une année sans inondation (excepté
le sous bassin du Mayo Tsanaga). Sur la base de ses résultats, il est
difficile de ce prononcé sur la cause naturelle des inondations de 2012
à l'extrême Nord du Cameroun. Les résultats de la
modélisation du bassin montrent une corrélation négative
entre les pluies et les débits. Cela veut dire en d'autres termes que
lorsque la fréquence des précipitations augmente, le débit
du fleuve Logone n'augmente pas. Il augmente lorsque la fréquence des
précipitations diminue : c'est la réponse hydrologique du bassin
versant du Logone. Ces résultats sont confirmés par les
données des relevés des stations hydrométriques où
l'on observe les pics des hauteurs limnimétriques au mois d'octobre et
non au mois de juillet et Août, qui sont les mois des inondations de 2012
à l'extrême Nord. On ne saurait parler du débordement du
fleuve en cette période alors que sa réponse hydrologique est
lente. Ni de la remontée de la nappe ou de ruissellement.
Figure 44: Les limites du bassin versant du Logone
à l' extrême-nord du Cameroun
La présentation des caractéristiques physiques
du bassin versant du Logone par le modèle réalisé
révèle que les zones de la région de l'extrême Nord
les plus touchées par les inondations de 2012, ne font par partir du
bassin versant du Logone figure 44.
54
Yagoua et Kousséri, les deux communes les plus
frappées par les inondations de 2012, sont partagées par trois
sous bassins du bassin versant du lac tchad : le bassin versant d'EL-BEID, le
bassin versant de SEH-BOWEL et le bassin versant du Logone. Kousséri et
Logone Birni sont traversés en quasi-totalité par une zone
inondable du bassin versant d'El-BEID. En plus la figure 56 montre la partie
des communes de Kousseri et Logone Birni dans le bassin du Logone. Moins de la
moitié de la commune de Yagoua est couvert par le bassin versant du
Logone alors que les inondations de 2012 avait couvert toute la commune. Pour
conclure, les inondations de 2012 dans la région de l'extrême nord
du Cameroun seraient causées par le bassin versant d'El-BEID qui est un
sous bassin du bassin versant du lac Tchad.
Figure 45: Délimitation du bassin versant du
Logone dans les communes de Kousséri et Logone Birni
55
CONCLUSION
Dans cette présente étude intitulée
« Modélisation des crues de juillet et Août 2012 dans le
bassin versant du Logone, Extrême Nord, Cameroun » nous avons fait
nous analyse objective du modèle hydrologique du bassin versant du
Logone. L'analyse en composante principale des paramètres hydrologiques
et météorologiques montre que l'année hydrologique 2012
est identique à l'année hydrologique 2008 (une année sans
inondations) en termes de proportion des paramètres
étudiés (pluies, débit, ruissellement, percolation,
recharge par la nappe et évapotranspirations).
Les caractéristiques physiques du bassin versant telles
que présentés par le modèle réalisé montre
que les zones frappées par les inondations ne font pas partir du bassin
versant du Logone mais plus tôt de celui de EL-BEID. De plus les parties
du bassin versants du Logone, inondées par les eaux du Logone seraient
le lit majeur de celui-ci. La délocalisation des populations dans cette
partie du bassin est privilégié.
Les résultats obtenus présentent une grande
visibilité des caractéristiques physiques du bassin versant du
Logone et donne une orientation scientifique importante dans l'étude des
risques hydrologiques de cette zone.
Au regard de ces résultats nous confirmons que les
objectifs recherchés sont atteints. Aucun paramètre hydrologiques
et ou météorologique du bassin versant du Logone n'a causé
les inondations de 2012 sur les fractions du Logone de Yagoua à
Kousséri. Par ailleurs, les pluies consécutives du 10 juillet au
14 juillet 2012 dans le bassin du MAYO TSANAGA, affluent du Logone,
étaient exceptionnelles car depuis plus de 30 ans, dans cette partie du
bassin, on n'avait enregistré 100 mm/jour de précipitation
jusqu'en 2012 où l'on enregistre 164 mm/jour le 14 juillet de cette
année-là. D'où le bassin versant du Mayo Tsanaga reste
jusqu'ici la zone privilégié de lutte contre les inondations dans
le bassin versant du Logone.
56
57
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l'annonce des crues. OMM-No 1072
58
ANNEXES
ANNEXE 1
Figure 46: Délimitation du bassin du Logone
étape1
Figure 48: Délimitation du bassin versant du
Logone étape 3
Figure 47: Délimitation du bassin versant du
Logone étape 2
59
Figure 49: Fin de la délimitation du bassin
versant du Logone
60
Figure 50: Création des HRU étape
1
61
Figure 52: Fin de création des
HRU
Figure 51: Création des HUR étape
2
62
Figure 53: simulation des paramètres
étape 1
63
Figure 55: Calibrage et visualisation des
paramètres simulés
Figure 56: Carte des HUR par sous
bassin
64
65
ANNEXE 2
Tableau 11: Table des altitudes
66
Tableau 12: Table de création des
HUR
67
Tableau 13: Table de la couverture terrestre et des
types de sols
68
|