Université Notre-Dame d'Haïti
Faculté d'Agronomie
(UNDH-FA)
UDERS DES CAYES
Participation des structures sociales au développement
rural; cas de la commune de Torbeck
Mémoire de fin d'études
agronomiques
Présenté par : Romain
BLAISE
Promotion?2011-2016
Pour l'obtention du diplôme
d'Ingénieur-Agronome
Conseiller Scientifique? Sargelin HENRI
Septembre 2018
PARTICIPATION DES STRUCTURES SOCIALES AU DEVELOPPEMENT
RURAL ; CAS DE LA COMMUNE DE TORBECK
DÉDICACE
Je dédie ce mémoire à Dieu pour la
sagesse et l'opportunité qu'il m'a donné. Car c'est lui qui
change les temps et les circonstances. Puis à mon Père Ephton
BLAISE et ma mère Patricia BLAISE qui m'ont inculqué le sens de
responsabilité, un respect profond à l'égard des
études, un esprit d'honnêteté et d'équipe comme
principes de base devant guider mon passage sur terre. Grâce à
tous leurs efforts, ils ont fait de moi ce que je suis aujourd'hui.
AVANT PROPOS
La réalisation d'un mémoire est une tâche
importante, rigoureuse, sérieuse, est du même coup un passage
obligé pour tout étudiant ayant le désir de boucler avec
succès son cycle d'études supérieures. Outre, son
caractère scientifique intransigeant pour sa réalisation. Un
mémoire est un vrai travail d'équipe car il ne peut être
réalisé avec une personne seule sans aucune aide. Il permet
à l'étudiant finissant qui sera un professionnel dans un futur
proche d'avoir un avant gout assez proche de la réalité du
terrain.
Suite à un devoir, qui exigeait une enquête de
terrain, donné par le professeur Sargelin HENRI dans le cadre du cours
de développement communautaire. J'étais vraiment
étonné de voir l'existence de beaucoup de structures sociales
paysannes au niveau de la commune de Torbeck ; militant tous les jours
pour un lendemain meilleur. Ce qui m'a poussé à voir comment est
ce qu'elles participent dans le développement de la communauté
Torbeckoise et comment est ce qu'elles peuvent des modèles pour le
développement communautaire global.
REMERCIEMENTS
Je souhaite ici adresser mes remerciements les plus
sincères à toutes les personnes qui ont contribuées
à la réalisation de ce travail. De ce fait, je remercie d'une
façon très spéciale?
Ø Quelques membres de ma famille, mes oncles Alix
Derosier, Verna Derosier et Benedict Derosier, pour leur soutien moral.
Ø Les professeurs de la Faculté d'agronomie de
l'Université Notre Dame d'Haïti, qui ont participé à
ma formation professionnelle, notamment l'ingénieur-agronome Sargelin
HENRI, mon conseiller scientifique qui a dirigé mon travail.
Je remercie tous les membres, des structures de la commune de
Torbeck, pour leur soutien et leur hospitalité car ils ont
répondu à mes questions sans problème.
Je remercie quelques amis comme Clerger FLORVIL, Wilguens
ETIENNE et enfin Habednego MARESCO.
Enfin, tous ceux qui de loin ou de près, ont d'une
manière ou d'une autre participé à l'élaboration du
présent document.
TABLE DES MATIÈRES
DÉDICACE
iii
AVANT PROPOS
iv
REMERCIEMENTS
v
TABLE DES MATIÈRES
vi
LISTE DES TABLEAUX
viii
LISTE DES FIGURES
ix
LISTE DES SIGLES
x
LISTE DES ABREVIATIONS
xii
LISTE DES ANNEXES
xiii
RÉSUMÉ
xiv
CHAPITRE I
1
1. INTRODUCTION
1
1.1. Problématique et
justification
1
1.2. Objectifs de la recherche
6
1.2.1. Objectif général
6
1.2.2. Objectifs spécifique
6
1.3. Hypothèses
7
1.4. Intérêt de
l'étude
7
1.5. Limitation de l'étude
7
CHAPITRE II
8
2. REVUE DE LITTÉRATURE
8
2.1. Cadre conceptuel
8
2.2. Cadre théorique
12
CHAPITRE III
16
3. PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE
16
3.1. Limitation de la zone
16
3.2. Monuments et sites
17
3.3. Économie
17
3.4. Climat
17
3.5. Température
17
3.6. Pluviométrie
17
3.7. Sol
18
3.8. Structures Sociales
18
CHAPITRE IV
19
4. METHODOLOGIE
19
4.1. Méthode utilisée
19
4.2. Documentations
19
4.3. Matériels utilisés
19
4.4. Collectes de données
20
4.4.1. Enquête exhaustive
20
4.5. Dépouillements, traitements et
analyse des données
22
4.6. Résultats et Discussions
22
4.7. Conclusions et recommandations
22
CHAPITRE V
23
5. RESULTATS ET DISCUSSIONS
23
5.1. Identification et description des
structures sociales de la commune
23
5.1.1. Fonctionnement des différentes
structures sociales de la commune
27
5.1.2. Présentation d'un organigramme
commun à la majeure partie des structures sociales actives
28
5.1.3. Les causes de la disparition des
seize(16) structures sociales de la commune
31
5.2. Identification et analyse des actions
des structures sociales de la commune de Torbeck
32
5.2.1. L'aspect de la durabilité des
projets exécutés par les structures sociales au niveau de la
commune
41
CHAPITRE VI
43
6. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
43
6.1. CONCLUSION
43
6.2. RECOMMANDATIONS
44
CHAPITRE VII
47
7. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
47
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: Nombre de structures sociales
identifiées dans la commune, Torbeck juin 2018
3
Tableau 2 : Description des structures sociales
identifiées dans la commune, Torbeck juin 2018
24
Tableau 3 : Présentation du nombre de
structures sociales à but lucratif et à but non lucratif
24
Tableau 4 : Présentation du niveau
d'activité et de passivité des trois mille trente-six (3036)
membres des structures sociales actives de la commune
25
Tableau 5: Présentation des
différentes intervalles d'année d'existence des structures
sociales
25
Tableau 6 : Présentation des
événements à l'origine de l'existence des structures
sociales actives
26
Tableau 7 : Présentation des
modalités de choix des représentants
26
Tableau 8 : Présentation du nombre de
structures sociales ayant quorum ou non lors des assemblées
27
Tableau 9 : Présentation d'aspect genre
au niveau des structures sociales de la commune
29
Tableau 10 : Présentation des
méthodes préconisées par les structures sociales pour
surmonter les obstacles ou conflits internes
30
Tableau 11 : Présentation des
différents domaines d'intervention des structures sociales actives
33
Tableau 12 : Présentation de quelques
actions posées (projets) par les structures sociales actives de 2010
à 2015
34
Tableau 13 : Présentation du nombre
d'emplois crée par activité et l'aspect genre des employés
des sociales actives de 2010 à 2015
36
Tableau 14 : Présentation de
l'allocation des fonds des structures sociales
37
Tableau 15 : Présentation de l'analyse
FFOM (Forces-Faiblesses-Opportunités-Menaces) des quarante-quatre(44)
structures sociales actives de la commune
37
Tableau 16 : Présentation des
différents comportements de la population en vers les structures
sociales lors de l'exécution des projets
42
LISTE DES FIGURES
Figure 1. Présentation des relations entre
les piliers de développement durable
3
Figure2. Délimitation de la commune de
Torbeck
17
Figure3:Présentation de la dynamique groupe
lors de l'enquête
22
Figure 4. Présentation des différents
montants de cotisations des structures sociales actives de la commune de
Torbeck
31
Figure 5. Présentation des catégories
de fonds qui ont été disponibles pour les actions (projets)
exécutées dans la commune de 2010 à 2015
39
Figure 6. Présentation des
différentes catégories d'institutions aidant les structures
sociales dans les actions posées au niveau de Torbeck de 2010 à
2015
40
Figure 7. Présentation des méthodes
utilisées par les structures sociales pour évaluer les impacts
des actions posées
41
LISTE DES SIGLES
ACLAM : Action Contre La Misère
AVSI : Association des Volontaires au Service
International
AVSF: Agronomes et Vétérinaires
Sans Frontières
BIT: Bureau International du Travail
BON: Bureau de l'Ordonnateur National
COGOC: Coordination des Groupements et
Organisations Communautaires
DIRP: Defence Industrial Research Program
FAES: Fonds d'Assistance Economique et Social
FAO: Food and Agriculture Organisation
FER: Fonds d'Entretien Routier
FINCA: Foundation for International Community
Assistance
GVC: Gruppo Volontariato Civile
HPCD: Haitian Parteners for Christian
Development
IAF: International Accreditation Forum
IHSI: Institut Haïtien de Statistique et
d'Informatique
MARNDR: Ministère de l'Agriculture des
Ressources Naturelles et du Développement Rural
MAST: Ministère des Affaires Sociales et
du Travail
MDE: Ministère de l'Environnement
MOFAGA: Mouvman Fanm Gauvin
MPP: Mouvement Paysans de Papaye
MP3K: Mouvman Peyizan 3em seksyon
Kanperen
OCB: Organisation Communautaire de Base
ODEPA: Oficina de Estudios y Politicas
Agrarias
OIM: Organisation Internationale pour la
Migration
OMD: Objectifs du Millénaire pour le
Développement
ONU: Organisation des Nations Unies
OPGL: Organisation Paysan Gauvin/Lafosse
OXFAM: Oxford Committee for relief Famine
PADF: Pan American Development Foundation
PARSCH: Programme d'Appui au Renforcement de la
Société Civile en Haïti
PDAET: Programme de Développement
Agricole et d'Education à Torbeck
PDR: Programme de Development Rural
POHDH: Plate-forme des Organisation
Haïtiennes de Défense des Droits Humains
PRODEP: Programme de développement
Participatif
PROMODEV: Promotion pour le Developpement
PNUD: Programme des Nations Unies pour le
Développement
POPSAH: Plate-forme des Organisations Paysannes
du Sud d'Haïti
RFI: Radio France International
SOFA: Solidarité Fanm Ayisyèn
UDERS: Unité Diocésaine
d'Enseignement, de Recherche et de Service des Cayes
UE: Union Européenne
UNDH: Université Notre Dame
d'Haïti
USAID: United States Agency for International
Development
USB: Universal Serial Bus
VIJADET: Vision des Jeunes Actifs pour le
Développement de Torbeck
LISTE DES ABREVIATIONS
0C:
Degré Celsius
DL: Développement Local
DR: Développement Rural
Km2 : Kilomètre
carré
m2 : Mètre
carré
Mm: Millimètre
mm/h: Millimètre par heure
N.B: Notez Bien
No: Numéro
Ph: Potentiel d'Hydrogène
PIB: Produit Intérieur Brut
LISTE DES ANNEXES
Annexe1.Guide d'entretien semi-directif
III
Annexe2. Liste des soixante structures sociales se
trouvant à l'intérieur de COGOC
XII
Annexe 3. Logo de MOFAGA, de l'OPGL et attestation
de TAG délivré par MAST
XVII
Annexe 4. Quelques photos des membres des
structures sociales
XVII
Annexe 5. Quelques photos de cartes membres des
structures sociales de Torbeck
XVIII
RÉSUMÉ
Ce travail a pour titre: « Participation des
structures sociales au développement rural; cas de la commune de
Torbeck ». Ainsi il cherche á étudier la contribution
des structures sociales dans le développement de Torbeck .Pour le
réaliser, nous avons mené une enquête exhaustive
auprès des 60 structures sociales appartenant à la COGOC. En ce
sens, les résultats obtenus nous montrent ; qu'il y a 80% des
structures qui sont des OCB stricte ; 2% qui sont des coopératives
et 18% qui sont des OCB-Mutuelles. Chaque catégorie de structure pose
des actions de développement de manière différente ;
les OCB strictes et les OCB-Mutuelles font parfois des dons, des prêts
à leurs membres et exécutent des projets où elles
emploient leurs propres membres et quelques acteurs locaux. Tandis que, les
coopératives ne visent que la défense des intérêts
de leurs propres membres. Néanmoins, les structures sociales suivant
leurs missions et objectifs posent des actions dans des domaines
différents. En effet, 100% des structures interviennent dans
l'agriculture et l'amélioration des voies publiques secondaires ;
en vue d'améliorer le secteur agricole et la communication entre
sections communales. Il y a 20% des structures sociales qui interviennent dans
chacun de ces domaines: santé et défense des droits des
femmes ; en raison d'absence des soins de santé et de la
maltraitance des femmes. En intervenant dans ces domaines à travers des
projets ; il y a 14% d'acteurs locaux employés et 86% de membres
des structures sociales qui sont employés. Et de plus, les structures
créent en moyenne 14 emplois par activité générant
306 gourdes par jour par personne qui est une somme supérieur au seuil
de pauvreté fixé à $1.90 par jour. Pour un bon nombre de
projets exécutés ; les structures sociales sont
majoritairement dépendantes des fonds internationaux qui
représentent 58% des fonds totaux utilisés. Les fonds propres et
locaux utilisés représentent que 25% des fonds totaux de ce fait:
les structures ne reçoivent que des faibles cotisations de leurs membres
et il y a une absence considérable de partenaires locaux les appuyant.
Malgré toutes les difficultés internes que confrontent les
structures ; 86% organisent les élections à temps et 14% ne
les organisent pas. Donc la plus part des structures respectent les statuts et
règlements internes. Il est nécessaire de dire que seules les
structures non légales (13%) n'organisent les élections
contrairement aux structures légales (87%) qui les organisent. Enfin,
pour être plus efficace dans les actions de développement
posées, les OCB strictes doivent devenir des structures hybrides
c'est-à-dire être à la fois des mutuelles et
coopératives.
CHAPITRE I
INTRODUCTION
1.1. Problématique et
justification
Habituellement, une structure sociale compte huit à
quinze personnes au minimum. Et les membres des groupements sont très
solidaires entre eux et sont coiffés le plus souvent d'un comité
de trois à cinq personnes. Les structures sociales mènent des
activités à but lucratif ou non et visent le plus souvent, la
réinsertion sociale, la lutte contre les exclusions, la promotion des
activités socio-économiques en créant des emplois. Les
groupements sociaux aident parfois l'action publique locale dans leurs missions
sociales et économiques pour la garantie du bien-être de la
population locale. Ceci en partenariat avec les organisations non
gouvernementales (ONG) qui disposent parfois, de moyens techniques et
financiers (ERIC PATRICK FEUBI PAMEN, 2009).
Selon le Bureau International du travail de nos jours,
à travers le monde on ne peut pas penser au développement rural
sans les structures sociales qui jouent un rôle important d'entraide dans
les zones rurales. Car d'une part les membres de ces structures s'aident
mutuellement et d'autre part ces structures aident les membres de la
communauté où ils s'implantent. On les retrouve surtout là
où les entreprises hésitent à venir. En effet, certaines
entreprises hésitent à se rendre à certains endroits car
là-bas, il y a un manque cruel de services de base tel que?
l'éducation, la santé, l'électricité etc. Ce qui
fait que ces zones restent dans une sorte d'isolement donc l'investissement
dans ces zones là parait quasi nul. De plus, l'isolement de ces zones,
s'accompagne toujours d'une absence des institutions étatiques. En ce
sens la présence des groupements dans ces zones créent des
opportunités d'emploi productif c'est-à-dire les gens peuvent
avoir accès à des emplois produisant des revenus
supérieurs au seuil de pauvreté qui est fixé à
1.90 dollar par jour selon la Banque Mondiale en octobre 2015, peuvent
aussi contribuer au accès à soins de santé, à
l'éducation, à l'eau potable, à un meilleur
assainissement, à des routes et l'accès aux marchés
(Adapté de BIT, 2011).
Au fil des ans, les structures sociales en milieux ruraux se
sont transformées en un véritable phénomène
incontournable et dispensable, dans la plus part des pays où le monde
rural était marginalisé, c'est surtout le cas pour les pays
émergents.
Au Brésil, des structures sociales en milieu rural ou
entreprises sociales de base communautaire comme nous les appelons ont
commencé à prendre forme de manière plus définie
à partir des années 1990 et ont connu depuis lors une importante
évolution. Ce type d'entrepreneuriat local est devenu un
phénomène social, un fait économique et organisationnel.
Dans le milieu rural Brésilien, nous pouvons identifier diverses formes
d'organisation comme: les associations de petits producteurs, les
coopératives populaires, les micro-entreprises à finalité
sociale, des groupes d'entraide communautaires ou les entreprises à but
social. En effet, le développement d'initiatives sociales du type petite
entreprise informelle générant des revenus ;
représente une stratégie inédite de construction
d'espaces de participation et d'inclusion économique de groupes sociaux,
de chômeurs, de collecteurs de matériel recyclable, de petits
producteurs ruraux au Brésil. Car elles permettent à la
population rurale d'avoir accès à des emplois qui
génèrent des revenus supérieur au seuil de
pauvreté. Cette situation inédite a accentuée la recherche
de formes alternatives de survie et d'organisation productive, parmi
lesquelles les entreprises sociales de base communautaire d'origine rurale. Au
Brésil les entreprises sociales de base communautaire d'origine
rurale ; s'organisent à partir de groupes sociaux
marginalisés, possèdent et mettent en valeur la base sociale
locale, adoptent une gouvernance à caractère participatif et
démocratique dirigée par des membres élus, mettent en
relief la formation des associés dans les activités
développées en associant formation et production, elles
dégagent des bénéfices pour la communauté,
développent une innovation dans le processus productif .Le
développement rural au Brésil est interprété comme:
une stratégie pour créer de nouvelles opportunités
d'insertion sociale et économique, tout en valorisant les ressources
naturelles et le patrimoine local. Loin de la vision péjorative d'un
monde rural destiné à disparaître ; cette perspective
axée sur le développement des groupements sociaux met l'accent
sur l'espace rural, en tant qu'espace de construction de nouvelles formes de
développement incluant les ressources humaines locales comme moteur pour
mettre en valeur les potentialités locales (CAIRN.INFO, 2012).Ce
phénomène inédit se trouvant dans le monde rural
Brésilien n'a pas laissé les pays en développement
indifférents, c'est pourquoi en Haïti il y a apparition d'un bon
nombre de groupements sociaux qui posent des actions favorisant le
développement local.
En Haïti les pratiques associatives dans les zones
rurales sont nombreuses, de plus en plus fréquentes et prennent
différentes formes, suivant l'époque et la conjoncture. On peut
citer: les colonnes (Association saisonnière ou permanente pour
l'entraide mutuelle où chacun bénéficie du travail des
autres? LAGUERRE MICHEL, 1975), les conseils communautaires, les groupements,
les coopératives etc. Généralement, ces organisations
naissent pour apporter des éléments de solution à certains
problèmes que confrontent les paysans. Ces laissés-pour comptes
s'associent pour résoudre certains problèmes d'ordre
socio-économiques, au niveau de l'agriculture, de la construction de
routes, des travaux d'irrigation. En général, ce sont des
activités accessoires (non durable), qui procurent aux paysans des
avantages marginaux, sans incidence réelle sur les problèmes de
fond que sont la misère, la dépendance, l'exploitation des
paysans. Les pratiques associatives n'ont pas engagées les paysans dans
des actions de questionnement de longue haleine pour changer leur condition
sociale et améliorer leur situation socioéconomique (MARS ELIE
PIERRE, Aout 2007).Pour faire face à cette injustice les organisations
sociales de base à but non lucratif se sont multipliées et sont
de plus en plus actives, en effet l'une des plaques tournantes des groupements
sociaux en Haïti c'est le plateau central, il y a neuf cent soixante et un
(961) organisations de base dans les 12 communes et 35 sections communales du
plateau central qui posent tous les jours des actions de développement
local. Pour encourager ces initiatives dans le milieu rural Haïtien l'UE
(Union Européenne) a financé, ces mouvements surtout au niveau du
plateau central par l'intermédiaire, des organisations partenaires
oeuvrant dans le domaine du développement telles BON (Bureau de
l'Ordonnateur National) et PARSCH (Programme d'Appui au Renforcement de la
Société Civile en Haïti). Parmi les groupements sociaux
agissant au niveau national on distingue: le MPP (Mouvement Paysan Papaye:
organisation paysanne qui a pour but d'unir tous les paysans d'Haïti et de
rassembler les jeunes travailleurs ruraux organisés en groupement en vue
de leur promotion culturelle et économique), le GVC (Gruppo di
Volontariato Civile), la SOFA (Solidarite Fanm Ayisyèn)... (MPP,
2013).La présence de ces groupements dans les milieux ruraux est plus
que nécessaire car ils font la promotion de la participation citoyenne,
pour poser des actions de développement, en vu de réduire la
pauvreté dans le milieu rural (Notes de cours de développement
rural, 2016). Ce qui pourrait être intéressant car en Haïti
le taux de pauvreté nationale n'est pas moins que 58% d'après le
Rapport OMD (Objectifs du Millénaire pour le Développement)
sortie en 2013 du Programme des Nations Unies pour le Développement
(PNUD). Et le taux de pauvreté extrême dans le pays est 24.7%,
dans cette catégorie on retrouve les gens qui ont moins de 1.90 dollar
par jour(le Nouvelliste Publié le 06 août 2014). Ces organisations
de base interviennent dans divers domaines comme: l'agriculture, le commerce,
la protection de l'environnement, l'aménagement des voies publiques
secondaires, l'éducation, la santé etc. (BIT, 2011).
Dans le sud de la république, les structures sociales
de base militent de manière active également afin d'avoir un
environnement plus hospitalier pour la population locale. Dans le but d'avoir
un environnement où il y a plus ou moins les services de base qui vont
permettre de diminuer le taux de pauvreté.
Le département sud du pays regorge de nombreuses
structures sociales qui militent tous les jours pour changer les conditions de
vie dans le milieu rural sudiste. Elles accomplissent des progrès
considérable c'est pourquoi Jean-Marie Claude Germain, le Ministre de
l'Environnement et Peter de Clercq (représentant Résident en
Haïti du PNUD), ont remis officiellement le « Prix Equateur »
au MP3K ( Mouvman peyizan 3eme seksyon Kanperen: groupement de
paysan producteur d'igname travaillant avec plus de 1500 agriculteurs pour
renforcer leurs capacités techniques, améliorer la
sécurité alimentaire, faciliter l'accès aux semences,
améliorer la productivité des exploitations) en reconnaissance de
la contribution exceptionnelle de ce mouvement paysans à: la
conservation de l'environnement, la réduction de la pauvreté et
les initiatives de lutte pour la réduction des impacts des changements
climatiques( Haïti Libre publié le 20 avril 2015). Dans ses
propos de circonstance, le Ministre Germain a soutenu que ce Prix
témoigne de toute la qualité et de l'ampleur du travail
qu'effectuent nos agriculteurs et protecteurs de l'environnement dans le sud du
pays (Haïti Libre, 2015). Les structures sociales dans le milieu rural du
sud du pays bougent énormément pour porter leur contribution dans
le bien-être des habitants se trouvant en zone rurale. Malgré une
situation assez difficile caractérisée par un manque
d'encadrement de l'action publique locale, une diminution des organismes
internationaux finançant les projets de développement depuis
2015. En ce sens, on retrouve la POPSAH (Plate-forme des Organisations
Paysannes du Sud d'Haïti) qui a pour mission la défense des
intérêts de ses membres. Elle vise aussi à transformer les
associations en des coopératives agricoles afin qu'elles puissent
améliorer efficacement et durablement la qualité de la vie des
individus qui en font partie. C'est à dire leur faire accéder
à une autonomie d'action, une mobilité sociale accrue et
favoriser l'intégration économique et culturelle de la
communauté (POPSAH, 2015).Dans l'environnement sudiste, il y a la
commune de Torbeck où on peut dénombrer un bon nombre de
structures sociales, qui se multiplient d'années en années et
luttent pour améliorer le quotidien de la population locale, qui est
constituée en majorité d'agriculteur.
A Torbeck dans certaines zones les structures sociales,
deviennent indispensables dans leurs lieux d'apparition grâce aux
activités qu'ils entreprennent, et sont nombreux également. En
effet, à Torbeck on dénombre plus d'une trentaine de structures
sociales (IHSI, 2006). Parmi les structures sociales de Torbeck membres de la
POPSAH, on peut citer? Vision des Jeunes Actifs pour le Développement de
Torbeck (VIJADET), Organisation Paysan Gauvin/Lafosse (OPGL), Programme de
Développement Agricole et d'Education à Torbeck (P.D.A.E.T). Ces
structures sociales font partir des structures les plus actifs du
département sud et elles contribuent sans arrêt au bien-être
de Torbeck . En fournissant des services de base à la population de
cette zone qui est plus ou moins marginalisée par l'état
Haïtien. Elles appuient le développement local en posant des
actions de développement qui permettent de combattre la pauvreté
dans le milieu rural de Torbeck. Dans l'environnement de Torbeck il y a une
coordination sociale de base regroupant les associations d'agriculteurs de
Chantal et de Torbeck appelée COGOC (Coordination des Groupements et
Organisations Communautaires), qui pose des actions dans le domaine agricole et
au fur et à mesure son expérience s'étend dans d'autres
domaines comme: la santé, l'éducation des enfants, la promotion
des droits de la femme, les droits humains et l'assistance légale
gratuite aux démunis. Pour améliorer la situation dans le milieu
rural Torbeckois, la COGOC se fixe comme objectif: de travailler avec les
paysans, de les appuyer à partir d'activités économiques
et sociales en vue d'une prise en charge de leur communauté (COGOC,
2004). A Torbeck les structures sociales veulent combattre le sexisme
également pour un environnement plus équilibré et qui
n'exclus pas ses propres éléments, c'est en ce sens qu'il y a
structures sociales féministes qui veulent l'égalité des
sexes. Parmi l'une des structures féministes les plus actives de Torbeck
on distingue ; le MOFAGA qui veut combattre les injustices subies par les
femmes. C'est-à-dire il veut combattre: les possibilités
d'emploi limitées pour les femmes, la ségrégation des gens
plus particulièrement les femmes, la violence conjugale, la
pauvreté des femmes en leurs fournissant des prêts. Cette
structure sociale donne aussi des formations d'alphabétisation pour les
adultes et donne aussi des formations sur l'agriculture et l'élevage
afin que cette commune rurale puisse profiter des ses atouts car elle est une
commune où l'agriculture est la principale activité (MOFAGA,
2015). Les conditions de vie sont difficiles à Torbeck, à cause
de l'absence presque total des besoins fondamentaux de base, en ce sens pour
lutter contre cette réalité difficile l'un des groupements
sociaux incontournables de la commune c'est l'OPGL qui lutte de manière
quotidienne pour améliorer les conditions de vie à Torbeck. En
effet, elle fournit des moyens nécessaires pour l'autosuffisance de ses
membres, elle organise des séminaires pour informer les jeunes des
deux sexes sur leurs droits et surtout elle leurs apprend comment se
protéger des maladies sexuellement transmissibles. Elle aide ses membres
les plus vulnérables avec un prêt, elle organise des
séminaires sur la naissance désirée (planning family) et
l'usage des préservatifs. Elle crée des partenariats dans le
monde entier, demande l'assistance financière et matérielle
auprès des institutions internationales, gouvernementales, des
fondations, des églises, des organisations de l'ONU, des organisations
philanthropiques, des donateurs potentiels (OPGL, 2009).Au fil des
années les structures sociales ne font que se multiplier à
Torbeck, donc l'étude vise à fournir des informations sur la
commune de Torbeck en répondant à la question suivante :
Comment est-ce que la multiplication des structures sociales de base
contribue-t-elle au développement local ?
1.2. Objectifs de la recherche
1.2.1. Objectif
général
Voir comment est-ce-que la multiplication des structures
sociales contribue-t-elle au développement local de la commune de
Torbeck.
1.2.2. Objectifs
spécifiques
Ø Identifier et décrire les structures sociales
localisées à Torbeck en vue de comprendre leur fonctionnement
Ø Identifier et analyser les actions des structures
sociales dans la zone en vue de voir si elles contribuent au
développement de la zone
Ø Proposer une meilleure approche pour le
fonctionnement interne de ces structures sociales afin que les actions
posées soient mieux coordonnées et plus efficaces.
1.3. Hypothèses
Ø Les structures sociales contribuent au
développement rural de plusieurs manières dont les plus
pertinentes sont :
1-création d'emploi
2-création de richesses
3-Entreprise des activités sociales et
économiques
1.4. Intérêt de
l'étude
Cette étude vise en tout premier lieu à
identifier et à décrire, les structures sociales au niveau de la
commune de Torbeck, pour mieux comprendre leur fonctionnement interne et vise
également à analyser les actions posées afin de voir leur
contribution au niveau du développement local. D'une manière
incontournable, cette étude montre les différentes
manières d'agir au niveau local pour améliorer les conditions de
vie qui sont la plus part du temps difficiles en milieu rural. En vue d'offrir
quelque chose d'utile et durable, à tous ceux qui veulent agir au niveau
local, l'étude propose aussi une meilleure approche pour le
fonctionnement interne des structures sociales pour que les actions
posées soient mieux coordonnées et plus efficaces.
1.5. Limitation de l'étude
Cette étude est limitée dans le temps car elle
ne peut pas être permanente. En effet, avec le temps les besoins
évoluent ce qui fait que les structures évoluent au fil du temps.
Elle est limitée dans l'espace également car elle n'a pas pris en
compte les autres communes du pays. Et enfin elle possède une
troisième limite parce qu'elle n'a pas pris en compte également
toutes les structures qui existent à Torbeck. En effet elle a
utilisée la base de sondage de la COGOC qui est constituée que de
soixante structures sociales.
CHAPITRE II
2.
REVUE DE LITTÉRATURE
2.1. Cadre conceptuel
Cette section se porte sur la définition des concepts
clés qui structurent notre travail. Ce sont les notions de:
participation, groupement, structure sociale, développement,
développement rural, développement local, durabilité et
la bonne gouvernance locale.
o Notion de participation
La participation signifie l'action de prendre part à
quelque chose ; son résultat : participation à un
débat ; fait d'être intéressé (à un
profit) ; participation des travailleurs à la gestion, aux
bénéfices de l'entreprise (Conseil National des politiques de
Lutte contre la pauvreté et l'Exclusion sociale, aout 2015).Mais, dans
le cadre du développement local la participation est conçue comme
l'ensemble des contributions que peuvent ou doivent apporter la population
locale dans les différents projets de développement de leur
localité. La participation consiste pour les membres des
communautés à avancer ensemble, à réfléchir
sur la manière de s'organiser avec les animateurs des comités de
développement, pour prendre en main leur propre promotion à tous
les niveaux : villages, régions... (CAMARA et al, 2010).Pour les
communautés rurales : la participation permet d'identifier et de
poursuivre les véritables priorités des villageois. Ils sont les
seuls à pouvoir dire ce dont ils ont besoin et ce que les agents de
développement devraient faire. La démarche participative permet
aux villageois d'identifier les problèmes, d'analyser leurs causes. De
planifier et exécuter un plan d'action villageois et un programme de
travail en fonction des ressources humaines et financières disponibles
(DIOUBATE, 2004).
En somme, la participation paysanne c'est donner aux
communautés de base la possibilité de décider
elles-mêmes de leur développement et ne plus les considérer
comme les exécutrices des politiques de développement
conçues au niveau national (NIKALOULOU cité par CAMARA et al,
2010).
o Notion de structure sociale
o Notion de Groupement
Habituellement, un groupement compte huit à quinze
personnes au minimum. Les membres de ces regroupements sont très
solidaires entre eux et sont coiffés le plus souvent d'un comité
de trois à cinq personnes. Les membres réalisent des
activités économiques, sociales ou d'autre type. En règle
générale, à partir des années 70, les groupements
ont été suscités par des institutions ou des individus
extérieurs au milieu rural. L'encadrement de ces «groupements»
est assuré par un animateur de terrain, souvent
rémunéré par un organisme intéressé. Par son
statut de salarié, il contribue à la création d'une
nouvelle couche à l'intérieur du secteur paysan. Selon des
auteurs comme Élie (1995, 1997) et Louis-Juste (1993) cet animateur est
souvent appelé agent de développement du fait qu'il stimule les
groupements à faire des travaux utiles au secteur agricole ;
surtout à réhabiliter quelques tronçons de routes et de
par sa position exerce une grande influence sur les groupements.
o Notion de Mutuelle
Ce sont des structures sociales à but lucratif qui
n'ont pas de capital social. C'est-à-dire les fonds proviennent des
cotisations de leurs membres. Ces cotisations sont également fixent et
constituent essentiellement les fonds propres de la mutuelle. En gros, les
mutuelles sont des entreprises qui ont un caractère collectif et en cas
de cessation d'activité, l'actif disponible n'est partage qu'entre
membres. Puisqu'ils n'en sont pas propriétaires individuellement (Caisse
d'Epargne Île-de-France, 2011).
o Notion de coopérative
Selon l'Alliance Coopérative Internationale (AIC), une
coopérative est une association autonome de personnes, volonairement
réunies pour satisfaire leurs aspirations et besoins économiques,
sociaux et culturels communs, au moyen d'une entreprise dont la
propriété est collective et où le pouvoir est
exercé démocratiquement. Cette structure sociale veut: fixer les
prix des produits, créer un marché pour l'écoulement des
produits, mettre en valeur les produits locaux (Caisse d'Epargne
Île-de-France, 2011).
o Notion d'Organisation Communautaire de
Base
C'est un processus par lequel des gens vivant à
proximité des uns des autres s'organisent afin de promouvoir leurs
intérêts communs. L'un des principaux buts d'une telle structure
est d'obtenir un pouvoir durable pour la communauté, lui permettent
d'influencer à travers le temps des décideurs sur une panoplie
d'enjeux avant que les décisions ne soient prises. Elle valorise la
structuration des milieux en soutenant la mise en place des ressources et leur
consolidation en supportant les organismes (Caisse d'Epargne
Île-de-France, 2011).
o Notion de Développement
Au-delà de sa dimension économique, sociale,
culturelle, spatiale et durable, le développement est souvent
interprété comme un processus de transformation qui accompagne la
croissance dans une évolution à long terme. Ce processus est
étroitement lié au concept de progrès, notion centrale de
la pensée des lumières et des courants évolutionnistes
(ONU, 2011). Ce terme est un peu nuancé ; selon qu'on se place dans
l'optique occidentale ou Africaine. Donc, le développement se
définit en termes de critère de revenu par habitant (PIB) ou la
production industrielle par rapport au PIB. Le développement signifie
combinaison de progrès, dans les mentalités collectives, dans
l'organisation de la société et dans l'économie ; la
croissance est l'une des dimensions de développement. Il se
révèle aussi dans l'état des services essentiels comme la
santé, l'éducation, le transport, les communications,
l'alimentation, l'électrification, l'eau potable...le manque ou
l'insuffisance de ces services équivaut au sous-développement
(Barry, 2006).
o Notion de développement rural
Le développement rural consiste
à améliorer tout l'environnement de l'agriculteur,
considéré comme le principal bénéficiaire. Il porte
à la fois sur les routes, les villages, la santé,
l'éducation et sur tous les services économiques et sociaux
susceptibles d'améliorer non seulement la fonction productive, mais
aussi le bien-être social (Manuel pratique de vulgarisation agricole,
1992).
o Notion de développement local
Le développement local désigne un processus
constant à mobiliser les énergies de tous les acteurs locaux, en
vue de faire la promotion économique, sociale, culturelle d'un
territoire. Autrement dit, c'est un processus qui vise la participation des
acteurs avec pour finalité l'amélioration des conditions de vie
d'une collectivité. Il peut désigner, soit le processus
d'amélioration des conditions de vie d'une collectivité, soit le
résultat de ce processus, ou les deux à la fois. Certains
élus locaux, des citoyens voire même des bailleurs de fonds voient
le DL en terme de mise en place d'infrastructures d'intérêt
communautaires comme: construction d'infrastructures administratives,
d'écoles, de centres de santé, de maisons de jeune, de voies
routières, de marchés... ; ainsi se manifeste la vision
matérielle et quantitative du développement local qu'on associe
toujours au développement rural.
Cependant, pour les paysans, les jeunes, les femmes, la
société civile, le DL doit être un processus qui conduit
à l'amélioration des conditions de vie de tous les habitants de
la collectivité. Eux ont une vision qualitative du DL qui se mesure par
des critères tel que : la diminution du chômage, la
capacité des familles paysannes à se nourrir tout le temps,
à satisfaire les besoins des enfants en âge de scolarité,
d'écouler facilement leur production, de cultiver peu et de
récolter beaucoup. Donc, les développements quantitatif et
qualitatif constituent les deux faces du développement local (DIALLO,
2O10).
o Notion de Durabilité
Le développement durable est un développement
qui répond aux besoins du présent sans compromettre la
capacité des générations futures à répondre
aux leurs (GRO HARLEM BRUNDTLAND ,1987). Le développement durable
possède trois piliers qui se retrouvent dans le schéma
suivant:
Source: Revue Spiral de l'Université de
Liège en 2011
Figure 1.
Présentation des relations entre les piliers de développement
durable
Pour que les projets soient durables, il faut que ces projets
concilient les trois piliers du développement durable qui sont:
économie, société et environnement.
Quand les projets concilient l'économie et
l'environnement ; on dit que les projets sont équitables car du
point de vue économique il y a: amélioration des conditions de
vie matérielles, création de richesse, du point de vue social il
y a satisfaction des besoins de santé, éducation,
prévention de l'exclusion sociale, équité
intergénérationnelle et emplois.
Quand les projets concilient l'économie et
l'environnement ; on dit qu'ils sont viables car du point de vue
économique il y a création des richesses, amélioration des
conditions de vie matérielles. Et du point de vue environnemental il y a
préservation de la diversité des espèces et les ressources
naturelles et énergétiques.
Quand les projets concilient l'environnement et la
société ; on dit qu'ils sont vivables car du point de vue
sociétal il y a satisfaction des besoins en sante, éducation,
habitat, emploi, prévention de l'exclusion. Et du point de vue
environnemental, il y a préservation de la diversité des
espèces et les ressources naturelles et énergétiques
(Revue SPIRAL de l'Université de Liège sorti en 2011).
En fin, pour envisager un développement durable ;
il faut trouver un équilibre viable, vivable, et durable entre
efficacité économique, l'équité sociale et la
protection de l'environnement en y appliquant les principes de la bonne
gouvernance locale.
o Notion de seuil de pauvreté
Le seuil de pauvreté est le niveau de revenu
mensuel ; en dessous duquel une personne ou un ménage est
considéré comme pauvre d'un point de vue monétaire. Et est
fixé à 1,90 dollar par jour selon la Banque Mondiale en 2015
(Centre d'Observation de la Société publié en Avril 2015).
o Notion d'emploi
Un emploi est assimilable à un contrat passé
entre deux parties, l'employeur et le salarié, pour la
réalisation d'un travail contre une rémunération, par
l'exercice d'une profession (Centre d'Observation de la Société
publié en Avril 2015).
o Notion de travail
C'est le fait d'occuper un poste, pour produire un bien ou un
service en échange d'un salaire. Et l'employeur définit à
l'avance le salaire parce que la négociation est rompue par une trop
grande abondance de candidats sur le marché (AGORAVOX, publié le
20 juin 2016).
o Notion d'Analyse FFOM ou SWOT
Selon Ahmadou Lamarana DIALLO en 2011, cette analyse est un
outil de diagnostic permettant de faire deux diagnostics. Un diagnostic interne
à partir des forces et faiblesses. Un autre externe à partir des
menaces et opportunités. L'analyse est présentée par une
matrice subdivisée en quatre cases:
- Strengths (Forces): ce sont les éléments
internes à conservés ;
- Weaknesses (Faiblesses): ce sont les éléments
internes à bannir ;
- Opportunities (Opportunités): ce sont les facteurs
externes qui contribuent à l'épanouissement de l'entité
dont on veut faire l'analyse ;
- Threats (Menaces): Ce sont les facteurs externes qui
affaiblissent l'entité pour laquelle on réalise l'analyse.
Albert Humphrey, 1960-1970
o Notion de la bonne gouvernance locale
Issue de la gouvernance politique, la gouvernance locale fait
référence à des formes de coordination incluant une
pluralité d'acteurs : coopération, réseau, alliance,
partenariat... L'action publique locale n'est plus le seul fait d'une seule
autorité locale ou nationale mais implique des acteurs
non-étatiques dans les processus
décisionnels. Appelé également gouvernance
territoriale, la gouvernance locale marque une nouvelle vision du territoire
dans le développement économique, social et écologique.
Elle réfère à une gestion participative des programmes et
projets locaux de développement, dont l'objectif est l'accès
équitable aux services essentiels pour tous (santé, eau,
éducation, habitat...) (AFRIQUE DEVELOPPEMENT LOCALE, mars 2018). Les
douze principes de la bonne gouvernance locale sont les suivants:
ü Elections conformes au droit, représentation et
participation justes ;
ü Réactivité ;
ü Efficacité et efficience ;
ü Ouverture et transparence ;
ü Etat de droit ;
ü Comportement éthique ;
ü Compétences et capacités ;
ü Innovation et ouverture d'esprit face au
changement ;
ü Durabilité et orientation à long
terme ;
ü Gestion financière saine ;
ü Droits de l'Homme, diversité culturelle et
cohésion sociale ;
ü Obligation de rendre des comptes ;
2.2. Cadre théorique
Au fil des années, dans certains pays émergents
plus particulièrement le Brésil, les structures associatives ont
été déterminantes dans le développement
local ; car elles posent des actions de développement tout en
appliquant les principes de la bonne gouvernance locale ; en appuyant
l'action publique locale à travers ses projets et programmes. Les
groupements sociaux luttent pour apporter le développement au niveau
local ; bien que de nos jours, le développement (processus de
diversification et d'enrichissement des activités économiques et
sociales à partir de la mobilisation et de la coordination de ses
ressources et ses énergies: Xavier Greffe, 2009) fait face à de
nombreux problèmes comme :L'explosion démographique et le
dépeuplement croissant des zones rurales à l'échelle
globale d'une part, l'insuffisance des ressources et le manque
d'infrastructures de base en milieu urbain d'autre part.
D'une manière générale, dans le monde le
développement rural est perçu comme un simple
développement agricole parce qu'il englobe un espace, l'espace rural,
où l'agriculture est au centre du système socio-économique
.Mais au sein duquel existent des activités différentes , avec
des fonctions et des objectifs diversifiés, qui sont tous à
intégrer et coordonner dans une optique de développement
cohérent, durable et solidaire. Donc, la majeure partie des structures
associatives de base sont dans les milieux ruraux à cause de l'absence
des institutions étatiques et des grandes entreprises. C'est en ce sens
qu'André Joyal en 2010 a dit : « Le DL (Développement
Local) est similaire au DR (Développement Rural) en milieu rural et se
rapporte au diverses initiatives mise de l'avant, dans un cadre d'action
partenariale, par les acteurs intéressés à
l'amélioration des conditions de vie dans leur environnement
immédiat ».Les structures sociales de base visent, le plus
souvent l'agriculture et veulent, encadrer fortement les agriculteurs car le
développement rural et l'agriculture sont étroitement liés
par une relation d'interdépendance. En effet développer le monde
rural demande sans aucun doute d'encadrer l'agriculteur. En d'autres termes, si
on veut développer le monde rural, on peut dire qu'il faut le faire dans
un processus participatif en utilisant les initiatives locales (structures
associatives locales) comme moteur de développement économique et
social. Car la participation de la population local aux initiatives de
développement est primordiale ; même si les interventions
extérieures apportent des solutions à certains problèmes
mais elles n'ont pas pour autant la capacité de comprendre en profondeur
les désidératas (choses qui manquent et que l'on désire)
des bénéficiaires de leurs apports(AHMADOU LAMARANA DIALLO,2011).
Toutefois, ce développement doit faire face à ces trois
principaux enjeux : répondre aux besoins des populations qui ont
dorénavant une position active; assurer un développement
économique et social à l'échelle du territoire, inscrire
la lutte contre la pauvreté dans des actions de proximité (RAANAN
WEITZ ,1964). Selon RAANAN WEITZ, le problème de développement
que les structures sociales de base veulent résoudre est encore plus
crucial pour les pays en voie de développement. Parceque dans ces pays
le développement agricole et le développement national sont
synonymes. En effet, d'après RAANAN WEITZ en 1964, cette situation est
due par plusieurs facteurs qui sont les suivants?
o L'agriculture se trouve encore à un niveau de
subsistance, l'agriculteur n'a pas les moyens pour travailler et
l'activité agricole qu'il entreprend, ne peut pas vraiment satisfaire
ses besoins de bases (santé, nourriture etc.)
o La majorité de la population vit dans les zones
rurales et est employée dans l'agriculture donc tout programme visant un
développement national doit viser les régions rurales.
o Le niveau d'alimentation nationale est bas et pour
améliorer cette situation il faut augmenter la production nationale
agricole.
o A l'état actuel du développement une
industrialisation à grande échelle de type occidentale, ne peut
pas être la clef d'un progrès rapide ; puisque ces nations ne
possèdent ni le capital nécessaire à investir dans de
grandes entreprises industrielles, ni la main d'oeuvre qualifiée
nécessaire à leur fonctionnement.
Haïti étant un pays en développement se
trouvant dans une situation extrêmement difficile. Selon les
données de l'Institut Haïtienne de Statistiques et d'Informatique
(IHSI), la population haïtienne est à 72% rurale. Or, de tout temps, il est
généralement reconnu qu'Haïti est un pays essentiellement
agricole ; ainsi, cette prédominance marquée du secteur
agricole pourrait laisser entendre que ce dernier constituerait l'objet d'une
préoccupation soutenue de la part des autorités concernées
par la politique agricole. Malheureusement, de nombreuses études,
publiées au cours des dix dernières années, mettent
à nu l'ampleur de la misère dans laquelle vivent les ruraux
haïtiens. En effet, les conditions de vie de la population rurale
haïtienne ne cessent de s'empirer. Donc, les structures sociales actives,
agissant pour le développement rural, se révèlent comme un
outil nécessaire qui doit viser la réduction de la
pauvreté dans le monde rural haïtien ; en incluant les
marginalisés du monde rural au processus de développement. C'est
pourquoi, les structures sociales se révèlent fondamentaux
à la concrétisation du bien-être local et national.
Parceque l'évolution du monde rural haïtien contribuera sans aucun
doute au développement national (André Yves Cribb, 1998). Et de
plus une initiative récente de l'an deux milles sept (2007), d'une
plateforme nationale entre quatre grands mouvements sociaux et paysans en
Haïti (Tèt Kolé, Mouvement des Paysans de Papaye, Mouvement
Paysan National Congrès Papaye et Coordination régionale des
organisations du sud-est), est prometteuse pour consolider une force d'action
dans l'orientation des politiques et pratiques d'appui au monde rural en
Haïti. Ces structures sociales sont aujourd'hui en capacité d'agir
de manière concrètes, au développement local et
économique, pour contribuer au mieux être des familles
concernées au niveau local (AVSF , 2009).
Dans le milieu rural haïtien, plus
particulièrement à Torbeck, les paysans ne s'en sont pas tenus
à une attitude passive. Ils s'organisent sous différentes formes
pour se défendre, et même pour améliorer leurs conditions
socio-économiques. En effet, il existe diverses structures sociales, qui
ont été mis sur pied par la population locale, pour faire face
aux manques de certains services. Pour certains, ces structures permettent de
développer la solidarité, la cohésion sociale comme valeur
socioculturelle. Pour d'autres, elles sont de nouveaux dispositifs pour
favoriser le progrès local. Elles posent le plus souvent des actions de
type local qui ont en général: des fonctions de secours et
d'adaptation à la formation sociale de la zone. En fait, elles ont une
fonction de secours parce qu'elles aident les agriculteurs à faire face
aux difficultés que posent la pratique de l'agriculture ; ceci est
vrai surtout pour les coopératives agricoles qui donnent des intrants,
des prêts, aux agriculteurs et les aident a trouvé un
marché pour écouler leurs produits à un prix raisonnable.
Elles sont actives également en termes de donation de formation pour
former les gens dans le secteur agricole et autre (fonction de formation
sociale). Dans presque la majorité des cas, ce sont des mouvements
locaux avec des revendications de portée réduite purement et
simplement à la communauté d'origine. A Torbeck, l'un des types
de structures sociales qu'est indispensable au développement rural et
qui est très présent: c'est l'organisation communautaire de base
(OCB) qui est une association démocratique qui pose des actions de
développement au niveau local ; à travers des projets de
développement qui sont financés par les organismes nationaux ou
internationaux (PROMODEV, 2011).
CHAPITRE III
3.
PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE
Crée en 1719, la paroisse de Torbeck est sous le
patronage de
saint
joseph. Avec une population qui tourne autour de 70 000 habitants pour les
deux sexes (recensement par estimation, IHSI 2009). La commune est
composée de la ville de Torbeck, des quartiers de Ducis et de Ferme
Leblanc, et des sections communales de Boury, Bérault, Solon,
Moreau.
3.1. Limitation de la zone
La commune de Torbeck s'étend sur une superficie de
201,86 km2 (IHSI, 2003), entre 18° 20' de
latitude Nord et 75° 53' de longitude ouest (DIRP, 1985).
Elle est limitée:
Ø Au Nord par le département de la Grande
-Anse ;
Ø Au Sud par la mer des Antilles ;
Ø A l'Est par la commune de Camp Perrin et la commune
des Cayes ;
Ø A l'Ouest par la commune de Chantal et la commune
d'Arniquet.
Elle est composée essentiellement des plaines
bordées de montagnes d'où coulent de nombreux cours d'eau,
favorisant l'irrigation et par conséquent une production agricole
étalée sur toute l'année (HARGREAVES, 1983).
Figure2.
Délimitation de la commune de Torbeck
3.2. Monuments et sites
Parmi les nombreux ouvrages militaires construits sur le
territoire d'Haïti après l'
indépendance
en 1804, la commune de Torbeck en compte un, Le Fort des Platons.
Ce système défensif était érigé contre un
éventuel retour des Français, anciens
colonisateurs
de Saint-Domingue. Le Fort des Platons a été construit sous
la direction du général
Nicolas Geffrard,
père du président
Fabre Geffrard. Les
ruines du fort sont situées dans le quartier de Ducis (Formon)
(HARGREAVES, 1983).
3.3. Économie
L'économie de Torbeck repose sur l'agriculture et
la pêche. Par ordre d'importance, on retrouve le maïs, le riz, le
petit mil et le haricot noir dans les zones de plaine. Dans les montagnes, la
culture des tubercules domine en grande partie (HARGREAVES, 1983).
3.4.
Pluviométrie
La plaine de Torbeck jouit d'une pluviométrie annuelle
qui avoisine les 2000 mm. C'est une pluviométrie qui peut
répondre aux exigences de la plupart des cultures de la zone, cependant
elle est très mal répartie. La saison pluvieuse commence souvent
à partir du mois d'avril - juin, puis septembre - novembre avec une
saison sèche qui va de décembre à mars (HARGREAVES,
1983).
3.5. Sol
Les sols de cette commune sont constitués d'alluvions
déposées par les crues des rivières. La texture de ces
sols est très diversifiée. Les matériaux les plus gros
mettent une vitesse de filtration de l'ordre de 10 mm/heure et
présentent une capacité de rétention d'environ 20 mm par
pied de profondeur. Ces sols sont très fertiles et peuvent être
considérés comme les meilleurs des sols d'Haïti. Ce sol est
argilo - limoneux de pH neutre (HARGREAVES, 1983).
3.6. Structures
Sociales
On dénombre dans la commune plus d'une trentaine de
structures sociales dont deux groupements de féministes (IHSI 2006).
CHAPITRE IV
4. METHODOLOGIE
4.1. Méthode utilisée
Pour bien mener cette étude, la mise en oeuvre d'une
bonne méthodologie de travail est essentielle. Ainsi, nous avions en
premier lieu consulté les documents ayant rapport avec le thème
de recherche, puis en second lieu nous consultions quelques membres des
structures sociales de la commune. Cette étape nous permet de
réaliser le guide d'entretien semi-directif pour la grande
enquête. Et enfin, les données collectées ont
été dépouillées, traitées, analysées
pour pouvoir présenter les résultats.
4.2. Documentations
Tout travail
de recherche s'inscrit dans un continuum et peut être situé dans
ou par rapport à des courants de pensée qui le
précédent et l'influencent. Il est donc nécessaire que le
chercheur prenne connaissance des travaux antérieurs qui portent sur des
sujets comparables ; qu'il soit explicite sur ce qui rapproche et sur ce
qui distingue son propre travail de ces courants de pensée. De ce fait,
l'objectif principal de la lecture est d'en tirer les idées pour son
propre travail. Cela implique que le lecteur soit capable de faire
apparaître ces idées, de les comprendre en profondeur et de les
articuler entre elles de manière cohérente (DIOUBATE, 2006). En
ce sens, nous nous informions sur les différentes études
déjà réalisées dans le domaine ; nous
consultions des personnes et des institutions (Mairie et plateformes
rassemblant les structures sociales) clés ayant une connaissance
approfondie sur les structures sociales.
4.3. Matériels utilisés
La réalisation de cette étude demandait un
ensemble de matériels qui sont:
Matériels
|
Usages
|
Ordinateur
|
Pour la rédaction du travail
|
Crayon
|
Pour noter les informations
|
Questionnaire d'enquête
|
Pour la collecte des données
|
Clé USB
|
Pour le transfert du document
|
Imprimante
|
Pour l'impression
|
Motocyclette
|
Pour assurer la locomotion
|
Téléphone
|
Etablissement des contacts avec les membres des structures
sociales
|
Carméra numérique
|
Pour prendre quelques photos
|
4.4. Collectes de données
La réussite de l'étude : «
Participation des structures sociales au développement rural;cas de la
commune de Torbeck», passait nécessairement par une visite de
terrain: pour repérer les structures sociales et se familiariser avec
leurs membres. Suivie d'une enquête exhaustive qui avait lieu plus tard,
à l'aide d'un guide d'entretien semi-directif, dans le but d'avoir des
données claires et précises.
4.4.1. Enquête exhaustive
En ce qui concerne cette étude qui a été
réalisée au niveau de la commune de Torbeck, la liste de la
population mère ou la base de sondage était connue. En effet,
selon la COGOC à la fin de l'année 2015 il y avait 60 structures
sociales de base qui agissent au niveau de la commune. Lors de l'enquête,
toutes les 60 structures ont été interrogées donc
l'observation se portait sur toute la population de l'étude. En ce sens,
nous avions choisi de réaliser une grande enquête c'est à
dire une enquête qui se portait sur toute la population mère. De
ce fait, l'étude n'a pas d'erreur d'échantillonnage
(imprécision inévitable) car nous n'avions pas utilisé
d'échantillon. Dans ce cas précis le niveau de confiance de
l'étude est inévitablement strictement supérieur à
95% (PIERRE MOLINA, Avril 2015).
4.4.1.1. Techniques
des collectes de données
Dans le cadre du travail, nous avions
utilisé la technique de l'entretien qui consiste à approfondir
une conversation, réglée entre un enquêté et un
enquêteur muni de consigne, à l'aide d'un guide d'entretien.
Celui-ci se présente sous la forme d'une liste de questions ou de
thèmes qui doivent obligatoirement être abordés au cours de
l'opération, soit spontanément parce que l'enquêté
parle de lui même au cours de la séance, soit à la demande
expresse de l'enquêteur. Le plus souvent, ce dernier doit relancer
l'entretien en s'aidant du guide élaboré auparavant (DURAND et
WEIL, cité par SOUARÉ et al (2010)). Pour entrer plus dans les
détails nous avions utilisé, comme instrument de collecte des
données le guide d'entretien semi-directif. En effet, l'entretien semi
directif est une technique qualitative fréquemment utilisée pour
centrer le discours des personnes interrogées autour de
différents thèmes ; définis au préalable par
les enquêteurs et consignés dans un
guide
d'entretien. Il peut venir compléter et approfondir des domaines de
connaissance spécifiques liés à l'entretien non directif
qui se déroule très librement à partir d'une question
(AHMADOU LAMARANA DIALLO, juin 2008). Quinze jours(15) avant d'entreprendre
l'enquête auprès des structures sociales nous avions averti notre
passage de façon à ce qu'un minimum de gens soit présent
le jour de l'entretien. Selon la revue SPIRAL, de l'Université de
Liège sorti en janvier 2017, les entretiens semi-directifs doivent avoir
lieu avec six(6) personnes au minimum afin qu'il y ait une dynamique de groupe
(ensemble des phénomènes, mécanismes et processus
psychiques et sociologiques qui émergent et se développent dans
les
groupes
restreints, de 4 à environ 20 individus durant leur activité
en commun? COX K. K., HIGGINBOTHAM J. B. & BURTON.J, 1976). De ce fait nous
avions choisi un nombre de six(6) membres par structure sociale pour lancer le
débat. Mais, pour mener à bien ces choix on avait contacté
au sein des structures sociales les secrétaires: afin d'avoir les listes
complètes des membres des structures sociales. Puis pour chaque
structure nous prenions les listes des membres des organes comme? le
comité exécutif \ comité de gestion, les commissions , les
simples membres afin de procéder à un tirage au sort pour choisir
deux(2) membres par organe pour l'entretien. Nous faisions le tirage au sort
pour le choix des membres afin d'éviter les conflits
d'intérêts et l'usage de sentiment dans les choix ; car
l'enquêteur pouvait choisir les membres qui lui plaisaient ou ceux qui
avaient de l'intérêt à ses yeux. Nous avions
interrogé deux(2) membres du comité exécutif, deux(2)
membres du comité de surveillance et deux(2) membres des commissions.
Si la structure enquêtée n'avait pas de
comité de surveillance, nous avions interrogé deux (2) membres du
comité exécutif, deux(2) membres des commissions et deux autres
simples membres. Ces choix étaient ainsi réalisés afin
qu'il y avait une face à face assez équilibrée dans le
débat donc les informations recueillies étaient plus fiables et
plus pertinentes. Si un nom tiré au sort correspondait à une
personne qui n'était pas présente le jour de l'entretien, on
tirait d'autres noms jusqu'à ce qu'on avait le nom d'une personne
présente. D'après la revue SPIRAL la disposition en cercle
favorise la participation et place tous les participants sur un même pied
d'égalité. Car le fait que tous puissent se voir, favorise les
interactions donc pour la bonne marche du débat, nous formions un cercle
de sept personnes formé de l'enquêté et les six membres de
la structure sociale. Au milieu du cercle, on plaçait un animateur
volontaire jouant le rôle de facilitateur car il aidait les membres
à prendre la parole l'un après l'autre. Schématiquement la
dynamique groupe se présente de la manière suivante:
Source: Kurt Lewin 1930-1940
Figure3:Présentation de la dynamique groupe lors de
l'enquête
4.5. Dépouillements, traitements et analyse des
données
Les fiches d'enquêtes ont été
dépouillées manuellement, traitées afin d'analyser les
résultats obtenus. Ces premiers éléments d'analyse
étaient rattachés aux données recueillies
antérieurement pour la synthèse partielle de l'étude.
4.6. Résultats et Discussions
La présentation des résultats permettaient de
mettre à jour de manière méthodique l'ensemble des
données collectées, traitées et analysées afin
d'entreprendre les discussions qui s'imposaient.
Conclusions et
recommandations
Une fois que les données ont été
collectées, traitées, analysées ainsi que les discussions
sur l'étude achevées, on était en mesure de
présenter la conclusion définitive ainsi que les
recommandations.
CHAPITRE V
5. RESULTATS ET DISCUSSIONS
5.1. Identification
et description des structures sociales de la commune
Dans la commune de Torbeck, nous avons identifié
soixante(60) structures sociales à partir des données de la
COGOC. Mais de nos jours, il n'y a que quarante-quatre(44) structures sociales
qui sont actives car seize(16) structures ont cessées leurs
activités depuis des mois. Ces quarante-quatre(44) structures sociales
sont divisées en plusieurs catégories ou types de structures,
certaines sont des coopératives agricoles, d'autres sont des
organisations communautaires de base stricte, des mutuelles solidarités
et des organisations communautaires qui sont à la fois mutuelles. Les
tableaux suivants donnent des informations simplifiées sur la
description et l'identification de ces structures sociales.
Tableau 1: Nombre de
structures sociales identifiées dans la commune, Torbeck juin 2018
Nombre de structure sociale dans le temps
|
Nombre de structure sociale active ou existante
|
Nombre reconnu par MAST
|
Pouren-tage reconnu par MAST uniquement
|
Nombre de structures sociales reconnu la mairie et
MAST
|
Pourcen-tage reconnu par la mairie et MAST
|
Nombre de structure sociale non
légal
|
Pourcen-tage de structure sociale non
légal
|
60
|
44
|
17
|
39
|
21
|
48
|
6
|
13
|
Dans ce tableau, nous remarquons qu'il y avait soixante (60)
structures sociales actives dans le temps mais avec les difficultés
seize (16) ont disparue: c'est pourquoi il y a quarante-quatre(44) structures
sociales actives de nos jours. Parmi ces quarante-quatre(44) structures
sociales actives soient cent pourcent (100%) des structures, il y a trente-neuf
pourcent (39%) reconnu par MAST uniquement. Il y a quarante-huit (48) pourcent
des structures sociales qui sont reconnues par la mairie et MAST en même
temps, donc toutes les structures qui ont une reconnaissance auprès de
la mairie l'ont aussi du côté de MAST. Et enfin il y a treize (13)
pourcent des structures qui ne sont pas légales c'est-à-dire les
institutions comme MAST et la mairie ne les reconnaissent pas.
Tableau 2 : Description
des structures sociales identifiées dans la commune, Torbeck juin
2018
Nombre de structures sociales
|
Types de structures sociales
|
Organisations communautaires de base
strictement
|
Coopérative
|
Mutuelles
|
A la fois OCB et Mutuelle
|
Pourcentage de structure sociale par
catégorie
|
35
|
|
|
|
|
ü 80
|
1
|
|
|
|
|
ü 2
|
0
|
|
|
|
|
ü 0
|
8
|
|
|
|
|
ü 18
|
Il y a quatre-vingt(80) pourcent, des quarante-quatre
structures sociales actives, qui sont des organisations communautaires de base
strictement ; donc la majeure partie des structures sociales sont des OCB
stricte. Il y a seulement deux(2) pourcent des structures actives qui sont des
coopératives. Il n'y a pas de mutuelle mais il y a des organisations
communautaires de base, qui sont également des mutuelles ; et elles
représentent dix-huit(18) pourcent des structures actives de la commune.
Les organisations communautaires de base strictes, ne font que poser des
actions de développement à travers des projets, font rarement de
prêts. Donc en ce sens la majeure partie des structures, au niveau de la
commune, ne pose que des actions de développement qu'a travers des
projets de développement. Les coopératives, ne posent pas des
actions de développement à travers des projet, ne font que
commercer c'est-à-dire créer un marché: pour
l'écoulement des produits, régulariser les prix et mettre en
valeur un produit. Les mutuelles, ne posent pas des actions de
développement à travers des projets, visent ces trois axes: dons,
prêts et solidarité entre membres. Les OCB qui sont des mutuelles
posent des actions de développement dans des projets, font des
prêt et dons également.
Tableau 3 :
Présentation du nombre de structures sociales à but lucratif et
à but non lucratif
Nombre de structures sociales
|
Structures sociales à but lucratif (cout de
rentabilité)
|
Structures sociales à but non lucratif (cout
d'efficacité)
|
Pourcentage correspondant
|
6
|
|
|
ü 14
|
38
|
|
|
ü 86
|
D'après l'enquête menée, auprès des
quarante-quatre(44) structures sociales actives, il y a quatorze pourcent des
structures sociales qui sont à but lucratif c'est-à-dire qui
dépensent une quantité d'argent pour pouvoir rentrer une
quantité encore plus élevée. C'est pourquoi, on parle du
cout de rentabilité tandis qu'il y a quatre-vingt-six pourcent des
structures sociales qui sont à but non lucratif ;
c'est-à-dire qui dépensent sans viser un profit
économique. Alors, on parle de cout d'efficacité donc la grande
majorité de ces structures sociales, ne vise pas de profits
économiques au niveau des activités, vise plutôt des
profits sociaux. En ce sens la création de richesse tarde à
s'évoluée au niveau de la commune à travers les
activités.
Tableau 4 :
Présentation du niveau d'activité et de passivité des
trois mille trente-six (3036) membres des structures sociales actives de la
commune
Niveau d'activité et de passivité des
membres des quarante-quatre(44) structures sociales actives de la
commune
|
Nombre de membre actif et pourcentage
correspondant
|
Nombre de membre passif et pourcentage
correspondant
|
2751 ou 91%
|
285 ou 9%
|
Au niveau de la commune, parmi les trois mille trente-six
(3036) membres des structures sociales actives de nos jours, il y a
quatre-vingt-onze(91) pourcent des membres des structures sociales qui sont
actifs et seulement neuf(9) pourcent sont passifs. En ce sens, les structures
sociales sont très actives au moment d'exécution des projets.
Tableau 5:
Présentation des différentes intervalles d'année
d'existence des structures sociales
Nombre de structure sociale
|
Nombre d'année d'existence des
quarante-quatre(44) structures sociales actives
|
Un (1) à dix(10) ans d'existence
|
Dix(10) à vingt (20) ans d'existence
|
Vingt(20) à trente (30) ans
d'existence
|
Plus de trente(30) ans d'existence
|
18
|
ü (41%)
|
|
|
|
16
|
|
ü (37%)
|
|
|
5
|
|
|
ü (11%)
|
|
5
|
|
|
|
ü (11%)
|
Dans la commune de Torbeck, il y a quarante et un(41) pourcent
des structures actives qui se trouvent dans la fourchette de 1 à 10 ans
d'existence: donc une bonne partie des structures sont encore jeune. Il y a
trente-sept(37) pourcent des structures sociales actives de la commune qui se
trouvent dans la fourchette de 10 à 20 ans d'existence. Et il y a
onze(11) pourcent des structures sociales actives qui se trouvent dans la
fourchette de 20 à 30 ans d'existence. Il y a également onze(11)
pourcent des structures sociales qui ont plus de trente (30) ans d'existence.
Tableau 6 :
Présentation des événements à l'origine de
l'existence des structures sociales actives
Nombre de structures sociales
|
Les événements à l'origine de
l'existence des structures sociales actives
|
Evénements politiques
|
Evénements socio-économiques
|
Evénements environnementaux
|
1
|
ü (2%)
|
|
|
42
|
|
ü (96%)
|
|
1
|
|
|
ü (2%)
|
Au niveau de Torbeck, il y a seulement deux pourcent des
structures sociales actives qui sont nés à partir des
événements politiques ; c'est-à-dire dans un contexte
politique revendicatif. Il y a quatre-vingt-seize pourcent, des structures
sociales, qui sont nés à partir des problèmes
socio-économiques c'est-à-dire à partir des
conséquences provoquées par la misère en milieu rural. En
ce sens, presque la totalité des structures sociales existent que pour
lutter contre la pauvreté dans la commune. Et enfin il y a deux(2)
pourcent, des quarante-quatre structures sociales, qui sont nés à
partir des problèmes environnementaux donc ces deux pourcents existent
que pour lutter contre les problèmes environnementaux.
5.1.1.
Fonctionnements des différentes structures sociales de la commune
Tableau 7 :
Présentation des modalités de choix des représentants
Nombre de structures sociales
|
Modalités de choix des
représentants
|
Pourcentage correspondant
|
Election par assemblée
Générale
|
Absence d'élection ou nomination des
représentants
|
38
|
|
|
ü 86
|
6
|
|
|
ü 14
|
Au niveau de la commune, il y a quatre-vingt-six (86)
pourcent, des structures actives, qui utilisent la voie élective pour
l'installation des membres au sein de leurs comités exécutifs ou
comités de gestion. Et il y a quatorze(14) pourcent des structures
actives qui n'utilisent pas la voix élective. Il est nécessaire
de dire également que les structures dictatoriales, ne sont pas
légales ; c'est-à-dire elles ne sont pas encore reconnues
par l'état. Dans les structures non électives il n'y a pas
d'assemblée générale et lorsqu'elle existe ; elle n'a
pas de pouvoir de prise de décisions. En effet, ce pouvoir se trouve
entre les mains d'une seule personne ou d'un groupe de personne. Dans tous les
quatre-vingt-six pourcent des structures sociales, qui utilisent la voix
élective, la durée des mandats des membres des comités est
de trois(3) ans et ces mandats sont renouvelables à l'infini.
Tableau 8 :
Présentation du nombre de structures sociales ayant quorum ou non lors
des assemblées
Nombre de structures sociales
|
L'aspect quorum lors des assemblées
générales
|
Pourcentage correspondant
|
Présence de quorum
|
Absence de quorum
|
34
|
|
|
ü 89
|
4
|
|
|
ü 11
|
Presque quatre-vingt-dix pourcent (90%), des structures qui
utilisent la voix élective, ont quorum( présence des trois
quart(3/4) des membres lors des assemblées générales) donc
les décisions d'orientation sont prises dans les règles au sein
des assemblées générales. Le pourcentage restant n'a pas
de quorum lors des assemblées donc le plus souvent ces onze(11)
pourcent restant décident à la majorité simple même
si les règlements et statuts interdisent de décider à la
majorité simple.
5.1.2.
Présentation de trois organigrammes communs aux structures sociales
actives
Parmi les quarante-quatre (44) structures actives de la
commune trente-deux(32) structures ou soixante-douze (72) pourcent, des
structures actives, possèdent un organigramme à trois(3) niveaux
qui se présente de la manière suivante:
Assemblée générale
?
Comité Exécutif ou Comité
exécutif
?
Les membres
Parmi les vingt-huit pourcent(28) restant ; on retrouve
des structures sociales à quatre niveaux. Pour les structures à
quatre niveaux, en plus des trois niveaux précédents, on retrouve
un nouveau niveau consacré aux commissions et il vient
immédiatement après le niveau « Assemblée
Générale ». L'organigramme se présente de la
manière suivante:
Assemblée générale
?
Commissions
?
Comité Exécutif ou Comité
exécutif
?
Les membres
Pour les structures sociales à cinq niveaux, en plus
des quatre niveaux précédents, on retrouve un nouveau niveau
appelé « Direction Logistique » et il se place avant
le dernier niveau qu'est le niveau « Membres ». Et
l'organigramme se présente de cette manière:
Assemblée générale
?
Commissions
?
Comité Exécutif ou Comité
exécutif
?
Direction Logistique
?
Les membres
Tableau 9 :
Présentation d'aspect genre au niveau des structures sociales de la
commune
Nombre total de personne des structures
sociales
|
Nombre total de femme des structures
sociales
|
Nombre total d'homme des structures
sociales
|
Nombre total de jeune des structures sociales (15
à 24 ans)
|
Pourcentage de femme des structures
sociales
|
Pourcentage d'homme des structures sociales
|
Pourcentage de jeune des structures
sociales
|
3036
|
1282
|
1754
|
1168
|
42
|
58
|
38
|
Au niveau de la commune de Torbeck, il y a trois mille
trente-six(3036) personnes ou membres se trouvant au niveau des structures
sociales, qui travaillent tous les jours pour poser des actions en vue
d'améliorer leurs existences. C'est ainsi avec le temps parmi ces gens,
on retrouve de plus en plus de femmes, il y a une multiplication de structures
féministes par rapport aux années quatre-vingt-dix(90). En effet
d'après la COGOC, qu'est née en 1994, il y avait que trois
structures sociales féministes dans la commune dans les années
quatre-vingt-dix. A partir de deux mille huit, il y avait dix(10) de plus mais
actuellement seulement neuf(9) fonctionnent encore et continuent à poser
des actions de développement. Les structures sociales de la commune de
Torbeck possèdent quarante-deux(42) pourcent de femme: donc l'apparition
des structures féministes d'années en années a permit
l'augmentation considérable du nombre de femme au sein des structures
sociales. Dans les quarante-quatre (44) structures sociales actives de la
commune, il y a cinquante-huit(58) pourcent d'homme ; les hommes sont
beaucoup plus que les femmes. Dans les structures sociales actives il y a
trente-huit(38) pourcent de jeune, pour assurer l'avenir de ces structures
sociales, ces trente-huit pourcent de jeune vont remplacer dans le futur les
soixante-deux pourcent d'adultes présents au sein des structures
sociales. En effet les jeunes assureront la perpétuation des structures
sociales.
Tableau 10 :
Présentation des méthodes préconisées par les
structures sociales pour surmonter les obstacles ou conflits internes
Nombre de structures sociales
|
Méthodes préconisées
|
Leadership d'une personne (président ou
coordonateur)
|
Imposition du comité de gestion ou du
comité exécutif ou d'une personne sur
l'assemblée
|
Prise de décisions souveraines par les
assemblées générales
|
Pourcentage de structures sociales par
catégorie
|
8
|
|
|
|
ü 18
|
6
|
|
|
|
ü 14
|
30
|
|
|
|
ü 68
|
Il y a dix-huit(18) pourcent de structures sociales qui
croient au leadership d'une seule personne pour résoudre les conflits.
Quatorze(14) pourcent des structures actives pensent que la violation des
principes internes et statut parfois va aider à résoudre les
conflits internes. Et enfin, soixante-huit(68) pourcent des structures sociales
actives pensent que l'assemblée générale est le seul
organe de prise de décisions véritables. Donc en cas de conflits
internes, il faut se référer de toutes les façons à
cet organe. Alors, la majorité des structures se réfèrent
à l'assemblée générale pour les grandes
décisions d'orientations.
Figure 4.
Présentation des différents montants de cotisations des
structures sociales actives de la commune de Torbeck
D'après la figure, il y a trente-neuf (39) pourcent des
structures sociales actives, qui ont une cotisation de cent(100) gourdes, dans
cette catégorie on retrouve quinze (10) OCB stricte et sept(7)
structures sociales qui sont à la fois OCB et mutuelles. Il y a
également trente-quatre (34) pourcent de structures sociales, qui ont
une cotisation de soixante-quinze (75) gourdes, dans cette catégorie il
y a une coopérative, une OCB-Mutuelle et treize(13) OCB stricte. Et il
y a vingt-sept(27) pourcent de structures sociales, qui ont une cotisation de
dix gourdes, dans cette catégorie on trouve douze(12) OCB stricte. Les
cotisations ou fonds propres sont conservés par les structures sociales
pour réaliser quelques projets ou pour satisfaire les besoins des
membres. Et ces cotisations sont collectées lors des assemblées,
lors des réunions, lors des rencontres informelles également.
Mais il est nécessaire de dire également qu'il y a des membres
bienfaiteurs qui donnent des cotisations qui vont au delà de la
cotisation normale et ceci sans arrêt.
5.1.3. Les causes
de la disparition des seize(16) structures sociales de la commune
Lors de l'enquête, nous avions pu découvrir que
seize(16) structures sociales de la commune n'existent plus. En effet, il y a
16 structures qui sont inactives avant 2010 et elles semblent être
fermées définitivement d'après les paroles de leurs
anciens membres. Mais, nous avions interrogé quelques de leurs anciens
membres, encore présents dans leurs localités d'origine, afin de
savoir les causes de la disparition de ces structures associatives locales. Le
nombre d'anciens membres interrogés par structures sociales était
compris entre deux(2) à quatre(4). Car les ex-membres n'étaient
plus disposés à parler de ces anciennes structures. Les causes
précipitant la disparition de ces structures sont les suivantes:
· Passage du cyclone Matthew, en octobre 2016, provoquant
la destruction totale des sièges sociaux et la perte totale des biens
des structures associatives ;
· Conflits graves entre membres (tentative de meurtre,
violence, vol) ;
· Augmentation des membres passifs (membres ne
possédant pas le sens de responsabilité) d'années en
années ; ainsi il n'y avait plus de paiement de cotisations et il y
avait également un manque cruel de main d'oeuvre au moment
d'exécution de projet ;
· Dictature d'une personne ou d'un groupe de personne au
sein des structures sociales ; en effet huit sur les seize structures
inexistantes étaient dirigées avec une main de fer par son
président avec la complicité de son comité bafouant les
droits des assemblées générales ;
· Absence de siège social fixe provoquant un
mauvais fonctionnement des assemblées générales ordinaires
et extraordinaires, les membres étaient à la recherche
continuelle des nouvelles adresses ;
· Conflits entre structures sociales ;
· Absence d'encadrement financier (dons et prêts)
des structures sociales à l'égard de leurs membres ;
· Politisation des structures sociales;
· Mauvaise réputation des structures sociales
à cause de l'intégration de délinquants dans leurs
seins ;
· Absence de financement régional, national et
international ;
· Manque ou absence totale d'organisation interne
c'est-à-dire absence totale d'organigramme et mauvaise utilisation des
ressources pour la réalisation des activités ;
· Dilapidation des fonds des structures sociales par
leurs trésoriers, leurs comités de gestion ou leurs
comités exécutifs ;
5.2. Identification et analyse des actions des structures
sociales de la commune de Torbeck
Cette partie vise à identifier les différentes
actions posées par les structures sociales de la commune de Torbeck.
Toutefois, elle se limite pas à une simple identification, elle les
analyse aussi en vu de voir leur niveau de contribution dans le
développement de la commune. Les tableaux suivants nous fournissent des
informations simples et claires sur les actions posées dans la
commune.
Tableau 11 :
Présentation des différents domaines d'intervention des
structures sociales actives
Torbeck, étant une commune rurale c'est-à-dire
une commune où l'activité principale est l'agriculture. Cette
commune étant marginalisée par les institutions étatiques
et les grandes entreprises donc il y a un manque assez considérable des
besoins de base comme: eau potable, hôpital performant,
électricité, route etc. Dans le but de lutter contre ces manques
les structures sociales de la commune interviennent simultanément dans
quelques domaines. Au niveau de la commune toutes les structures sociales
(100%) interviennent dans l'agriculture et l'amélioration des voies
publiques secondaires. En effet, seuls ces deux domaines d'interventions
semblent prioritaires pour elles. Il y a seulement cinq pourcent (5%) de
structures sociales qui protègent l'environnement et les enfants de la
commune. Il y a quatorze pourcent (14%) des structures sociales qui commercent
c'est-à-dire elles visent des profits économiques au lieu des
profits sociaux. Il y a neuf pourcent (9%) des structures actives qui
interviennent dans la religion. A Torbeck, il y a vingt pourcent des structures
sociales qui veulent améliorer la situation sanitaire de la commune et
défendre les droits des femmes. Et enfin, dans la commune de Torbeck il
y a trente-six pourcent des structures sociales qui agissent sur
l'éducation et la culture. Au niveau de la commune la protection des
enfants et celle de l'environnement sont négligées
totalement ; il n'y a que cinq pourcent des structures qui interviennent
dans ces domaines. Donc si la situation n'évolue pas, l'environnement de
la commune va être désastreux. Et ce problème aura des
conséquences lourdes presque irrémédiables car l'aspect
environnemental est transversal.
Tableau 12 :
Présentation de quelques actions posées (projets) par les
structures sociales actives de 2010 à 2015
Actions
|
Quantité de groupements sociaux ayant
posée l'action
|
Pourcentage de groupements sociaux ayant posée
l'action
|
Type de groupements sociaux
|
Transformer des denrées
|
5
|
11
|
Coopératives agricoles et OCB strictes
|
Améliorer les voies publiques secondaires
|
44
|
100
|
OCB strictes, coopérative agricoles et OCB-Mutuelles
|
Construire une place publique en l'honneur des femmes
|
1
|
2
|
OCB strictes
|
Projet de captage des eaux souterraines
|
1
|
2
|
OCB-Mutuelle
|
Distribuer des semences et plantules
|
8
|
20
|
OCB-Mutuelles
|
Construire des moulins
|
2
|
4
|
OCB-Mutuelles
|
Alphabétiser des agriculteurs
|
6
|
14
|
OCB-Mutuelles et OCB
|
Fabriquer un abri pour stocker les semences
|
1
|
2
|
Coopératives agricoles
|
Réaliser des séminaires sur le
microcrédit
|
2
|
4
|
OCB-Mutuelles
|
Acheter, stocker, et distribuer des semences
|
1
|
2
|
OCB stricte
|
Acheter des terrains
|
1
|
2
|
OCB stricte
|
Distribuer des cahiers, stylos, jouets et nourritures
|
1
|
2
|
OCB stricte
|
Distribuer de la nourriture aux mineurs
|
2
|
4
|
OCB stricte
|
Donner des cours de pâtisserie
|
1
|
2
|
OCB-Mutuelle
|
Réaliser des séminaires sur les droits de la
femme
|
18
|
41
|
OCB stricte et OCB-Mutuelles
|
Réaliser des activités eucharistiques
|
2
|
4
|
OCB stricte
|
Organiser une soupe populaire
|
1
|
2
|
OCB stricte
|
Projet de construction d'un centre d'art ;
|
3
|
7
|
OCB stricte
|
Projet d'élaboration de documents stratégiques
sur la réduction de la pauvreté
|
1
|
2
|
OCB stricte
|
Construire des églises
|
2
|
4
|
OCB stricte
|
Projet de formation sur le fonctionnement des
micro-crédits
|
17
|
39
|
OCB-Mutuelles
|
Mettre en place des cliniques mobiles
|
18
|
41
|
OCB stricte
|
Faire campagne de sensibilisation contre le SIDA
|
7
|
16
|
OCB stricte
|
Séminaires sur les naissances désirées
|
9
|
20
|
OCB stricte et OCB-Mutuelles
|
Projet de Construction des latrines
|
4
|
9
|
OCB stricte
|
Tableau 13 :
Présentation du nombre d'emplois crée par activité et
l'aspect genre des employés des sociales actives de 2010 à
2015
De 2010 à 2015 il y a eu cent soixante-treize (173)
activités exécutées ; elles génèrent
deux mille quatre cent quatre-vingt-quinze(2495) emplois. Parmi ces
employés il y a mille cinq cent un(1501) hommes employés et neuf
cent quatre-vingt-quatorze (994) femmes employées. De ce fait en
moyenne il y a 14,42 emplois par activité, il y a 5,74 femmes
employées par activité et il y a 8,68 hommes employés par
activité. En effet, il y a beaucoup plus d'hommes employés dans
les activités que les femmes, en ce sens les femmes ne sont pas encore
égales aux hommes au sein des structures sociales car les hommes
possèdent le monopole de l'emploi. Enfin en moyenne, il y a 2,08 membres
de la population locale qui sont employés par activité ; et
12,33 membres des structures sociales qui sont employés par
activité. En ce sens presque tous les emplois sont obtenus par les
membres des structures sociales. Même si les projets sont
réalisés pour satisfaire les besoins locaux, les structures
sociales tardent encore à intégrer les membres de la population
locale dans les activités.
Lors de l'exécution des projets, il y avait eu
création d'emplois dans cinquante-deux pourcent des structures sociales
actives de la commune ; ces emplois génèrent en moyenne
trois cent six(306) gourdes par jour. Il est nécessaire de dire parmi
les structures actives de la commune il y a quarante-huit pourcent, qui ne
fournissent d'emplois à ses membres et à la population locale,
qui se servent que des volontaires pour la réalisation des
activités.
Tableau 14 :
Présentation de l'allocation des fonds des structures sociales
Nombre de structures sociales
|
Allocations des fonds des structures
sociales
|
Pourcentage correspondant aux
catégories
|
Dons
|
Prêts
|
Dons et prêts
|
Pas de dons pas de prêts
|
7
|
|
|
|
|
ü 16
|
8
|
|
|
|
|
ü 18
|
3
|
|
|
|
|
ü 7
|
26
|
|
|
|
|
ü 59
|
Au niveau de la commune, seize(16) pourcent de structures
actives font des dons, dix-huit (18) pourcent des quarante-quatre (44)
structures actives qui font des prêts. Il n'y a que sept(7) pourcent des
structures sociales actives de la commune qui font des dons et prêts. Et
enfin, il y a cinquante-neuf (59) pourcent des quarante-quatre(44) structures
sociales actives qui ne font pas de dons ni de prêts.
Tableau 15 :
Présentation de l'analyse FFOM
(Forces-Faiblesses-Opportunités-Menaces) des quarante-quatre(44)
structures sociales actives de la commune
Forces
|
Faiblesses
|
· Présence des membres lors des assemblées
dans trente six(36) structures sociales sur les quarante quatre(44)
actives ;
· Organisations des élections à temps dans les
trente huit(38) structures sociales;
· Véritable solidarité dans la moitié
des quarante quatre (44) structures actives ;
· Respect des normes internes dans la majeure partie des
structures sociales ;
· Il y a 91% ou 2763 membres des structures sociales qui
sont actifs ;
· Augmentation des membres des structures sociales au fil du
temps ;
· Nombre important de structures sociales (60) faisant
partir de la COGOC ;
· Prise de conscience des femmes sur leurs rôles dans
le processus de développement local ;
|
· Non paiement à temps des cotisations ou faible taux
de ressources financières propres ;
· Pas de dons, ni de prêts dans cinquante-neuf
pourcent des structures actives ;
· Présence de membres passifs dans 80 % ou trente
cinq(35) structures sociales actives au niveau de la commune ;
· Non respect des tâches au sein des
comités ;
· Sous informations d'un grand nombre de structures sociales
posant des actions de développement au niveau de la commune ;
· Manque de planification des activités des
structures sociales actives ;
· Inexistence de manuels de procédures
administratifs ;
|
Opportunités
|
Menaces
|
· Pratique de l'agriculture au niveau de la
commune ;
· Présence de quelques partenaires locaux et
internationaux ;
· Possibilité d'entente ou d'entre aide entre
structures sociales actives ;
|
· Absence des institutions étatiques
(ministères) au niveau de la commune ;
· Manque d'infrastructures routières, hydraulique
etc.
· Changement climatique affaiblissant l'agriculture locale
à cause de la variation des saisons ;
· Menaces cycloniques annuelles ;
· Non coopération de la population locale avec un bon
nombre de structures sociales ;
· Conflits entre structures sociales ;
· Ressources financières externes de plus en plus
limitées ;
· Non engagement des élus locaux à l'impulsion
de la vie associative ;
|
Cette analyse a été faite avec FFOM qui est un
outil d'approche participative ; lors de l'enquête nous avions
utilisé une approche participative à partir d'un guide
d'entretien semi-directif. Il est nécessaire de dire également
que cette analyse provient d'une méthode portant le nom de PIPO
(Planification des Interventions par Objectifs) en effet cette méthode
fait l'apologie de objectifs au lieu des résultats .C'est-à-dire
elle met l'accent sur ce à quoi on veut arriver au lieu de ce que l'on
veut faire. Cette analyse est réalisée afin d'avoir des
stratégies pertinentes. En vue de renforcer les structures sociales de
la commune.
Figure 5. Présentation des catégories de fonds
qui ont été disponibles pour les actions (projets)
exécutées dans la commune de 2010 à 2015
Dans la commune de Torbeck les fonds internationaux
disponibles, pour les projets qui ont été exécutés,
représentaient plus de cinquante pourcent des fonds totaux. Donc les
structures sociales sont très dépendantes vis-à-vis des
aides financières extérieures. Les fonds nationaux
utilisés pour les projets, représentaient dix-sept pourcent des
fonds totaux ; de ce fait les institutions nationales tardent à
appuyer financièrement les structures sociales au niveau de la commune.
Les fonds locaux représentaient dix pourcent et les fonds propres
représentaient quinze pourcent des fonds totaux. En ce sens les fonds
propres des structures sociales actives sont plus élevés que les
fonds disponibles entre les mains des partenaires locaux destinés
à aider les structures locales.
Figure 6.
Présentation des différentes catégories d'institutions
aidant les structures sociales dans les actions posées au niveau de
Torbeck de 2010 à 2015
Il y avait eu plus de cinquante pourcent d'institutions
internationales, parmi les institutions qui aident les structures sociales
actives à réaliser leurs projets. Donc les structures sociales de
Torbeck sont très dépendantes de l'aide extérieure. Il y
avait trente pourcent d'institutions nationales aidant les structures sociales
dans les actions posées. Et au niveau local il y avait eu que treize
pourcent d'institutions locales appuyant les structures sociales ; donc au
niveau de Torbeck il y a un manque considérable d'institutions locales
disponibles à aider les structures sociales locales. Et de plus il n'y a
pas vraiment d'entre aide entre les structures sociales locales.
Figure 7.
Présentation des méthodes utilisées par les structures
sociales pour évaluer les impacts des actions posées
Il y a cinquante-sept(57) pourcent des structures sociales qui
utilisent le dialogue comme outil pour évaluer les impacts posés
après l'exécution des projets ; ces dialogues ont pour
rôles de détecter les erreurs commissent afin que ces erreurs ne
se répètent plus dans les autres projets à venir. Si elles
ne reçoivent que des félicitations lors des dialogues alors elles
pensent que les projets ont été bien
exécutés ; plus de la moitié des structures sociales
actives veulent améliorer leurs fonctionnements à partir des
conseils de la population locale. Bien que les projets non pas
été élaborés dans un cadre participatif. Les
dialogues se réalisent le plus souvent sur des places publiques.
Trente-trois(33) pourcent des structures sociales actives de la commune ne font
qu'observer les réactions de la population ; pour savoir si elles
ont réussi ou pas à travers l'exécution des projets. Il y
a sept(7) pourcent des structures qui n'évaluent pas les actions
posées après l'exécution des projets. Et il y a trois(3)
pourcent de structures sociales qui mènent une enquête à
partir des guides d'entretiens pour connaitre le niveau de satisfaction de la
population. Il est nécessaire de dire que, lors de l'utilisation de ces
méthodes d'évaluation d'impacts, la population fait des
recommandations aux structures sociales la plus part du temps ; bien que
les projets n'ont pas été élaborés dans un cadre
participatif très souvent.
Tableau 16 :
Présentation des différents comportements de la population en
vers les structures sociales lors de l'exécution des projets
Nombre de structures sociales
|
Comportement de la population
|
Agressif
|
Collaboratif
|
Désintéressé
|
Pourcentage de structures sociales par
catégorie
|
20
|
|
|
|
ü 45
|
8
|
|
|
|
ü 19
|
16
|
|
|
|
ü 36
|
Lors de l'exécution des projets la population, est
agressive envers 45% des quarante-quatre(44) structures sociales actives, ne
veut pas prendre contact avec les membres qui tiennent la direction
générale des structures sociales. Parce qu'il n'y a pas eu
d'approche participative lors de l'élaboration des projets. La
population est collaboratrice avec dix-neuf(19) pourcent des structures
actives. La population à une attitude désintéressée
envers trente-six (36) pourcent des structures actives de la commune:
c'est-à-dire elle aide les structures sociales toute en faisant des
propositions en vue de changer le mode d'exécution des activités.
Et parfois ce comportement peut constituer une source de blocage pour les
projets. En effet, la population locale exige le plus souvent qu'on emploi plus
de membres de la communauté locale ; au lieu des membres des
structures sociales dans les projets.
5.2.1. L'aspect de
la durabilité des projets exécutés par les structures
sociales au niveau de la commune
Au niveau de la commune de Torbeck du point de vue
économique les emplois, génèrent en moyenne 306 gourdes
par jours et ces trois cent six gourdes sont équivalents à $ 4.78
par jour, génèrent une quantité d'argent supérieur
au seuil de pauvreté qui est fixé à $1,90 par jour selon
la Banque Mondiale en 2015. Cependant, ces emplois n'améliorent pas
vraiment la qualité de vie de la population locale, les trois cent six
(306) gourdes par jour ne permettent pas aux gens d'avoir une bonne
santé physique, une bonne santé mentale et un niveau d'autonomie
minimale. En effet, ces trois cent six (306) gourdes ne permettent pas aux gens
d'être autonome véritablement tenant compte du niveau d'inflation
nationale.
Du point de vue environnemental les projets,
exécutés au niveau de la commune ne nuisent pas à
l'environnement, n'ont pas vraiment d'impacts négatifs sur la
diversité biologique locale et les ressources naturelles. Ils ne
polluent pas vraiment l'environnement local. Toutefois, il y a un manque de
projet visant à protéger l'environnement de manière
durable ; il n'y a qu'une seule structure sociale qui s'investit vraiment
dans la protection de l'environnement au niveau de la commune.
Du point de vue social, ces projets ont plus ou moins des
retombées positives car il y a satisfaction plus ou moins des besoins en
éducation. En effet il y a trente-six (36) pourcent des structures
sociales actives, qui interviennent au niveau de l'éducation, qui
construisent des écoles, distribuent des livres, stylos et cahiers.
Elles mettent sur pied également des programmes
d'alphabétisations.
Dans un domaine d'intervention comme la santé, il y a
vingt (20) pourcent des structures sociales, qui s'y trouvent et ne font que
mettre sur pied des cliniques mobiles, qui manquent cruellement de
matériels médicaux. Cependant, grâce aux projets des
structures sociales, il y a eu une diminution d'exclusion des laissés
pour comptes au niveau de la commune ; ils participent aux
activités et posent des actions de développement. Mais il n'y a
pas vraiment d'équité sociale lors de l'exécution des
projets car les membres des structures sociales ne donnent pas assez d'emplois
aux acteurs locaux. De plus les projets ne sont pas de grands projets le plus
souvent et quand il y a de grands projets: les membres des structures sociales
ont tendance à gardé un maximum d'emplois pour eux. Et les
structures écrivent des projets sans consulter la population ;
locale et parfois les bailleurs de fonds imposent leurs projets aux structures
sociales de la commune. De ce fait les conditions ne sont pas vraiment
réunies pour qu'il y ait développement durable au niveau de la
commune. Car les trois piliers du développement durable n'ont pas
vraiment été concilié pour un véritable
développement durable. De plus, la population locale ne se met pas
vraiment avec les structures sociales pour poser les actions de
développement. D'une part, il y a 45% des structures sociales qui ont
reçus des agressivités de la part de la population. Et d'autre,
part il y a 36% des structures sociales qui ont reçus des
désintéressements de la part de la population et ces
désintéressements peuvent constituer des sources de blocage aux
projets.
CHAPITRE VI
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
CONCLUSION
Le développement est une préoccupation pour tous
les pays du monde, en effet il fait face à des problèmes majeurs
comme: le dépeuplement croissant des zones rurales et l'explosion
démographique en milieu urbain puis le manque de ressources et
d'infrastructures de base en milieu urbain. Mais le problème du
développement rural est encore beaucoup plus pressant. En effet, la
majeure partie de la population du monde est rurale donc si on veut un
développement véritable au niveau mondial ; il faut viser
celui du monde rural. De plus, pour les pays en développement, le
développement rural est la priorité des priorités puisque
pour sortir de la pauvreté ils doivent adopter un programme visant un
développement national. Et pour ces pays le développement
national est synonyme de développement agricole. Parce que l'agriculture
se trouve encore à un niveau de subsistance, la majorité de la
population de ces pays vit dans les zones rurales et est employée dans
l'agriculture, le niveau d'alimentation nationale est bas, enfin une
industrialisation à grande échelle de type occidentale ne peut
pas être la clef d'un progrès rapide ; puisque ces pays ne
possèdent ni le capital nécessaire à investir dans de
grandes entreprises industrielles, ni la main d'oeuvre qualifiée
nécessaire à leur fonctionnement. Haïti, étant un
pays en développement, des efforts continuels à faire pour un
développement rural plus pertinent et efficace. C'est en ce sens que
nous avions mené une étude, au niveau de la commune de Torbeck,
pour voir le niveau de participation des structures sociales au
développement rural de la zone. A partir de cette étude nous
avions pu observer que les structures sociales actives, posent tous les jours
des actions de développement à travers des projets dans la
commune, n'arrivent pas vraiment encore à faire concilier les trios(3)
piliers de développement durable. Puis les concilier pour un
développement durable véritable. De ce fait les projets, ne
ressoudent pas vraiment les problèmes économiques des acteurs
locaux, génèrent que 306 gourdes par jours et les acteurs locaux
sont peu employés dans les activités des projets. Ces projets
n'ont pas vraiment d'impacts négatifs sur l'environnement. Mais les
structures sociales actives n'exécutent pas encore des projets visant
une protection durable de l'environnement ; ce qui fait que ce pilier est
négligé quelque part. Bien que les projets exécutés
diminuent le taux d'exclusion local ; il y a encore beaucoup à
faire pour satisfaire les besoins en santé, d'éducation pour la
communauté locale.
5.3.
RECOMMANDATIONS
Les résultats obtenus permettent de formuler les
propositions suivantes :
o Les structures sociales doivent plus mettre l'accent sur les
trois piliers de développement durable lors d'exécution des
projets en utilisant des méthodes participatives comme PIPO et
FFOM ;
o Les OCB doivent être mutuelles et coopératives
pour qu'elles puissent faire des dons, des prêts et valoriser les
produits locaux en plus des actions de développement qu'elles
posent ;
o L'organigramme des structures sociales doivent
refléter les trois aspects de gestion des ressources
(matérielles, financières, humaines) pour un meilleur
fonctionnement interne et pour que les actions posées soient plus
efficaces et efficients d'où le schéma suivant:
Assemblée générale
?
Comité de surveillance ? Bureau
(gestion des ressources financières)
(Contrôle des ressources financières) ?
Les commissions (finances et
communication)
?
Direction logistique
(gestion des ressources matérielles)
?
Comité
éthique (gestion des ressources humaines)
?
Membres
o Il doit y avoir formation des membres élus afin
qu'ils puissent connaitre leurs tâches et quels documents internes ils
doivent signer ou gérer ;
o Les structures sociales féministes, doivent donner
l'exemple à suivre dans le sens qu'elles, doivent recruter des hommes
afin que les hommes ne soient pas marginalisés dans ces structures
associatives voulant lutter contre l'exclusion ;
o La COGOC doit avoir pour rôle de veiller, à ce
que les OCB soient des coopératives ou mutuelles ou les deux à la
fois, afin que les membres des structures sociales soient plus encadrés
économiquement par leurs structures associatives ;
o Il faut le respect les principes de la bonne gouvernance
locale au niveau interne qu'externe (les coordinations ou
fédérations associatives) ;
o Il faut diminuer les catégories de membre au sein des
structures sociales, pour qu'une partie des membres ne se sente pas
exclue ;
o Il faut des manuels de procédures, au sein des
structures sociales, pour accentuer plus sur les principes quotidiens à
respecter ;
o Dans les structures sociales non féministes il faut
qu'il y ait plus de femmes dans les comités qui tiennent la direction
générale ;
o Il doit y avoir moins de membres se trouvant dans plusieurs
structures associatives en même temps pour inciter plus le sentiment
d'appartenance à une seule structure sociale ;
o Les structures sociales féministes ou non doivent
chercher plus de partenaires nationaux et internationaux ;
o Les structures sociales doivent coopérer entre eux
pour poser les actions de développement et COGOC doit faciliter cette
coopération ;
o Les structures sociales, doivent être laïques
pour éviter l'exclusion ou l'extrémisme religieux, doivent faire
aussi la promotion des valeurs communes entre membres ;
o Dans les structures sociales, il faut un leadership
véritable et la transparence au niveau des comités
exécutifs ou des comités de gestion pour qu'il y ait harmonie
sociale ;
o Tout comme les structures sociales féministes, les
autres structures sociales de la commune, ne doivent pas avoir de membres
passifs, doivent faire des efforts pour qu'il y ait quorum lors des
assemblées ;
o Dans les structures féministes, il faut l'acceptation
des jeunes adolescentes, car elles sont très vulnérables, sont
faciles à manipulées donc il faut créer un comité
spécial pour les encadrer ;
o Il faut que les cotisations soient payées à
temps dans toutes les structures sociales de la commune ;
o Il faut faire des jeux, au niveau des structures sociales,
qui vont favoriser l'harmonie sociale ;
o Il faut que les structures sociales adoptent les
méthodes participatives lors de l'élaboration des
projets ;
o La population locale doit plus coopérer avec les
structures sociales si elle veut agir pour améliorer les conditions de
vie au niveau local ;
o L'état doit avoir une politique, des plans,
programmes et projets pour les structures sociales de base afin qu'il les aide
à s'épanouir ;
o Il faut une coopération de ville à ville pour
améliorer les conditions de fonctionnement des structures
sociales ;
o Il faut que les structures sociales augmentent la
fréquence des rencontres ainsi que les montants des cotisations
afin qu'elles soient plus autonomes financièrement;
o Il faut une hybridation des ressources financières
associatives plus poussées pour pouvoir réaliser beaucoup plus de
choses au niveau ;
o Il faut une hybridation des ressources humaines des
structures sociales afin de favoriser l'harmonie sociale et pour que tout le
monde soit sur le même pied d'égalité ;
CHAPITRE VII
6. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
AFRIQUE DEVELOPPEMENT LOCALE, mars 2018. Disponible sur
https://www.sendeveloppementlocal.com/Dossiers-La-gouvernance-locale_a1746.html.Consulté
le 3 mars 2018
AGRONOMES ET VETERINAIRES SANS FRONTIERES, janvier 2009. Pour
une coopération au développement rural en appui à
l'agriculture haïtienne. Disponible sur
https://www.avsf.org/fr/posts/607/full/pour-une-gestion-sociale-du-developpement-rural.
Consulté le 15 décembre 2016
AGORAVOX, publié le 20 juin 2016. Quelle est la
différence entre emploi et travail. Consulté le 10
décembre 2016.
Ahmadou Lamarana DIALLO, décembre 2011. Mémoire
de maitrise?« Participation des populations au développement
local: de la Commune rurale de Koumban, Préfecture de
Kankan ». Disponible sur?
www.memoireonline.com.
Consulté le 16 décembre 2016
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pauvreté dans les sections communales de Jean Rabel: Conditions de
développement rural. Disponible sur
https://www.memoireonline.com/10/09/2815/m_La-lutte-contre-la-pauvrete-dans-les-sections-communales-de-Jean-Rabel-Conditions-de-developpemen31.html.
Consulté le 3 décembre 2016
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https://www.google.fr/search?source=hp&ei=FcWNWpPyNYHyzgKo2rLoDg&q=banque+mondiale+oeuvrer+pour+un+monde+sans+pauvret%C3%A9&oq=Banque+mondial.
Consulté le 17 novembre 2017
BUREAU INTERNATIONAL DU TRAVAIL, 2011. Des coopératives
pour un développement rural axé sur les personnes.
Consulté le 8 Février 2018.
CAIRN.INFO, 2012. Développement territorial durable en
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disponible sur le site
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Consulté le 7 janvier 2017.
Caisse d'Epargne Île-de-France, 2011: Le financement
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Centre d'Observation de la Société,
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COGOC, 2004. Un instrument dénommé COGOC.
Consulté le 15 février 2018.
Conseil National des Politiques de Lutte contre la
Pauvreté et l'Exclusion Sociale, Aout 2015. www.roclaurentides.com.
Consulté le 20 février 2018.
Eric Patrick Feubi PAMEN, 2009. Dynamique de la
pauvreté monétaire au Cameroun entre 2001 et 2007.
Consulté le 4 Avril 2018.
Gro Harlem BRUNDTLAND, 1987. Notion de Durabilité.
Consulté 19 décembre 2016.
HAITI LIBRE, publié le 20 avril 2015. Une association
paysanne du Sud d'Haïti reçoit un Prix international.
Consulté le 4 novembre 2016.
Hargreaves GEORGES, 1983, Rainfed Agriculture in Haïti,
Port-au-Prince, Haïti. Consulté le 12 Juin 2017
INSTITUT HAITIEN DE STATISTIQUE ET D'INFORMATIQUE, recensement
par estimation, 2009. Consulté le 8 mars 2017.
Raanan WEITZ, 1964. Sur le principe du
développement rural intégré, volume 61, page 3
à 14, disponible sur le site?
www.developpement-local.info.Consulté le 15 décembre 2016.
Revue Spiral de l'Université de Liège, 2011.
Dynamique Groupe. Consulté le 3 novembre 2017.
ROLES, RESPONSABILITÉS ET OBLIGATION DES DIFFERENTES
INSTANCES D'UN ORGANISME COMMUNAUTAIRE, septembre 2014. Disponible sur ?
www.roclaurentides.com.Consulté
le 28 février 2017.
LE NOUVELISTE publié le Publié le 04 octobre
2011. Consulté le 8 avril 2018.
LE NOUVELISTE Publié le 06 août 2014.
Consulté le 8 avril 2018.
Mars Elie PIERRE, Aout 2007. Mémoire de maitrise en
intervention sociale? « La participation dans les organisations
coopératives en Haïti ; le cas de la coopérative
Saint-Jérôme ». Consulté le 3 décembre
2016.
MOFAGA, 2015. Le mode de fonctionnement. Consulté le 4
mars 2018.
MORIZE, MAISONNEUSE ET LAROSE, 1992.
Manuel
pratique de vulgarisation agricole. Consulté le 4 mars 2018.
Mouvement Associatif, 2015: Le financement associatif.
Consulté le 6 juin 2018.
MPP, 2013. Soutenez le Mouvement Paysan de Papaye en
Haïti. Consulté le 24octobre 2016.
Notes de cour de développement rural, 2016.
OPGL, 2009. Projet de Renforcement d'une Boutique d'Intrants
Agricoles à Gauvin/Lafosse 1ere et 2eme section
de Torbeck.
PIERRE MOLINA, 2015. La Lettre HERALIS :
Échantillonnage et précision statistique - Comment optimiser vos
échantillons, disponible sur le site internet ? http : //www.
heralis.com. consulté le 23 février 2017.
POPSAH, 2015.Un instrument dénommé POPSAH .
SPIRAL, 2017.Département de science politique
(Université de Liège), disponible sur le site internet?
http://www.spiral.ulg.ac.be/fr/outils/focus-group,
Consulté le 24 février 2017.
Annexes
Annexe1.Guide d'entretien
semi-directif
Guide d'entretien semi directif des structures
sociales
Commune Torbeck
Participation des structures sociales dans le
développement rural; cas de la commune de Torbeck
Nom de l'enquêteur?
Numéro de la fiche?
Nom de la section?
Localité?
Nom de la structure sociale?
Adresse?
Heure de l'entretien?
Date de l'entretien?
E-mail ?
Nombre de participant au débat?
Durée de l'entretien:
Janvier 2018
1.Identité des enquêtés
1.1. Les six(6) membres de la structure sociale enquêtée
Deux membres (Nom de
l'organe?______________________________)
Nom et Prénom
|
|
Âge
|
|
Sexe
|
|
État civil
|
|
zone (habitation)
|
|
Téléphone
|
|
Profession
|
|
Autres sources de revenus
|
|
Rôle au sein de la structure sociale
|
|
e-mail de l'enquêté
|
|
Nom et Prénom
|
|
Âge
|
|
Sexe
|
|
État civil
|
|
zone (habitation)
|
|
Téléphone
|
|
Profession
|
|
Autres sources de revenus
|
|
Rôle au sein de la structure sociale
|
|
e-mail de l'enquêté
|
|
Deux membres (Nom de
l'organe?_____________________________)
Nom et Prénom
|
|
Âge
|
|
Sexe
|
|
État civil
|
|
zone (habitation)
|
|
Téléphone
|
|
Profession
|
|
Autres sources de revenus
|
|
Rôle au sein de la structure sociale
|
|
e-mail de l'enquêté
|
|
Nom et Prénom
|
|
Âge
|
|
Sexe
|
|
État civil
|
|
zone (habitation)
|
|
Téléphone
|
|
Profession
|
|
Autres sources de revenus
|
|
Rôle au sein de la structure sociale
|
|
e-mail de l'enquêté
|
|
Deux membres (Nom de
l'organe?_______________________)
Nom et Prénom
|
|
Âge
|
|
Sexe
|
|
État civil
|
|
zone (habitation)
|
|
Téléphone
|
|
Profession
|
|
Autres sources de revenus
|
|
Rôle au sein de la structure sociale
|
|
e-mail de l'enquêté
|
|
Nom et Prénom
|
|
Âge
|
|
Sexe
|
|
État civil
|
|
zone (habitation)
|
|
Téléphone
|
|
Profession
|
|
Autres sources de revenus
|
|
Rôle au sein de la structure sociale
|
|
e-mail de l'enquêté
|
|
2.
Informations sur la structure sociale
2.1.
Questions relatives à la nomenclature de la structure sociale
· Quel est le nom de la structure ? Que signifie ce
nom?
· Quel est sa date de naissance ?
· Pourquoi avoir choisi ce nom ?
2.2. Question liée à
l'histoire de la structure sociale
· Pouvez-vous me donner l'historicité de cette
structure sociale? Pourquoi elle a été crée?
2.3. Question liée aux objectifs
(objectifs global et spécifiques) poursuivi par la structure sociale
· Quels sont les objectifs principaux
visés ?
2.4. Questions liées au genre?
Nombre de membre de la structure
sociale
|
Nombre de femme
|
Nombre d'homme
|
Pourcentage de femme
|
Pourcentage d'homme
|
Nombre de jeune(15 à 24
ans)
|
Pourcentage de jeune
|
|
|
|
|
|
|
|
2.5. Questions liées à
l'organigramme
· Avez-vous un organigramme (les différents
organes) ? Décrivez le moi en ordre décroissant?
· Combien de personne se trouve dans chaque organe?
· Quel est le rôle de chaque organe?
· Comment installe t-on les membres des différents
organes?
· Est-ce que tout le monde se trouvant dans les
différents organes participe dans les activités entreprises par
la structure sociale ?
· Il y a-t-il un ou plusieurs organes (comités)
jouant un rôle de contrôle ou de surveillance à
l'égard de la structure sociale? Comment fonctionnent ce(s)
organe(s)?
· Comment procède-t-on pour installer les membres
des organes de surveillance?
· Comment peut-on désinstaller une personne se
trouvant dans la structure sociale?
· Qu'est qui pourrait provoquer la désinstallation
d'une personne dans la structure sociale?
· Quel est l'organe de décision véritable
de la structure sociale?
· Comment est le rapport de force en
réalité entre les différents organes de la structure
sociale?
· D'après vous l'organigramme a-t-il ses
faiblesses? lesquelles?
· Il y a-t-il des commissions? Pourquoi ces
commissions?
· Comment vous pouvez combattre les faiblesses pour
améliorer le fonctionnement interne de la structure sociale?
2.6. Questions relatives aux
activités entreprises
· Avez- vous des partenaires finançant les
activités? Citez les partenaires locaux, régionaux, nationaux,
internationaux
· Qu'est ce que vous avez déjà
réalisé concrètement au niveau de la zone?
Activités
|
Sources de financement locales et montants des
financements locaux
|
Nom du partenaire financant l'activité
|
Fonds propres
|
Fonds publiques (action publique locale)
|
Fonds privés
|
Fonds politiques (sénateurs et autres)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Total
|
Gourde(s)
|
Activités
|
Sources de financement nationales et montants
des financements
|
Nom du partenaire financant l'activité
|
Fonds publiques (action publique nationale)
|
Fonds privés
|
Fonds politiques (sénateurs et autres)
|
Total
|
Gourde(s)
|
Activités
|
Sources de financement internationales et
montants des financements
|
Partenaire financant l'activité
|
Montant du financant de l'activité
|
|
|
|
|
|
|
Total
|
Gourde(s)
|
· En quoi ces actions contribuent au développement
de la zone d'après vous?
· Parmi les actions posées, d'après vous
quelles sont celles qui visent les agriculteurs de la zone
particulièrement?
· Comment vous procédez pour poser ces actions?
· Apres avoir réalisé les actions avez-vous
une méthode pour évaluer l'impact des actions posées?
2.7.Questions liées aux règlements internes
· Quels sont les différents principes
fondamentaux que l'organisation fait l'apologie ?
· Quelle est la durée des mandats des élus
au niveau des différents organes?
· Quels sont les critères a respectés pour
se porter candidat au sein de la la structure sociale?
· Est-ce qu'on peut annuler le mandat d'une personne
élue dans la structure sociale ?
· Quelle est donc la fréquence des rencontres au
sein de cette structure sociale ?
· Quelle la date de l'assemblée
ordinaire ?
· Quels sont vos points de discussion le plus
souvent lors de l'assemblée ordinaire?
· D'après vous la plus part du temps au moment des
assemblées il y a toujours quorum? Qu'est ce qu'il faut faire pour qu'il
y ait quorum plus souvent?
· Quel est le nombre maximum d'adhérent que peut
contenir la structure selon les normes internes ?
· Sur quels critères vous vous basez pour faire
des dons, si vous faites des dons?
· Comment procédez- vous au prêt selon les
normes internes ?
· Après combien de temps est fixé le
délai de remboursement des prêts selon les règles
internes?
· A combien est estimé le taux
d'intérêt au sein de la structure sociale?
· Qu'est qui pourrait arriver aux personnes qui ne
remboursent pas le prêt au temps prévus ?
· Dans la mesure où la personne ne rembourse pas
du tout la somme prêtée, qu'est ce qui pourrait lui arriver ?
Que ferrait la structure dans ce cas ?
· Quelles sont les conditions de pourcentage des
prêts ?
· Quelle est la quantité d'argent maximum peut-on
prêter à quelqu'un ?
· Quelle est le montant de la cotisation des membres
selon les règlements ?
· Sur quels critères vous vous basez pour octroyer
un prêt à un membre ?
2.9.Questions relatives aux difficultés
rencontrées
· Quel genre de difficultés que confronte la
structure sociale au niveau interne et externe?
Interne
Externe
· Comment vous faites pour surmonter l'ensemble de ces
obstacles ?
· Avez-vous des partenaires qui vous aident à
remplir vos missions pour rendre la tâche plus facile (l'aspect
pratique)?
· Qu'est ce que vous aimeriez améliorer au sein de
la structure sociale pour un meilleur fonctionnement interne ?
· Qu'est ce que vous aimeriez faire pour que les actions
posées soient plus efficaces afin que les difficultés soient
moins nombreuses au niveau externe?
· Que pensez vous que la population locale doit faire
pour rendre plus facile les actions posées par la structure sociale?
2.9.1. Difficultés internes graves
· En cas de conflits internes comment vous
procédez pour les résoudre?
· Quel groupe de gens est chargé d'apaiser les
tensions pour résoudre les conflits au sein de la structure sociale ?
2.10.
Questions liées à l'aspect l'égal de la la structure
sociale?
· Avez-vous un statut légal (reconnaissance aux
yeux de l'état)? Si vous en n'avez pas quand pensez-vous pouvoir le
faire?
· Quels sont les contraintes qui vous empêchent le
plus souvent d'obtenir un statut légal?
· D'après vous comment vous devriez faire pour
surmonter ces contraintes afin d'avoir un statut légal?
2.11. Questions
relatives à l'aspect de recrutement?
· A partir de quel âge vous recrutez les gens?
· Quels sont les critères d'adhésion?
· A quel âge une personne n'est plus apte a
resté dans la structure, s'il y en a?
· Il y a-t-il un minimum niveau d'instruction à
avoir pour intégrer la structure?
2.12. Questions
complémentaires
· Pouvez-vous me procurez une copie des pièces
légales disponible au public?
· Pensez vous que jusqu'à présent la
structure a atteint tous les objectifs visés? Expliquez
· Comment la structure devrait faire pour les atteindre
tous à un niveau plus élevé que possible?
· Il y a t il des gens qui avaient laissé la
structure et qui continue a l'aidé dans ses actions?
· D'après vous la communauté est satisfaite
des actions posées?
· Il y a t il des élus locaux au sein de la
structure sociale ?
· La population locale fait elle des suggestions pour que
les actions posées soient plus efficaces?
· D'après vous quels comportements que la
population locale doit avoir pour faciliter l'atterrissement des actions
posées?
· Pensez-vous avoir contribué au développement
de la zone ? comment?
· Pensez-vous avoir crée d'emplois? Comment les
avez-vous crée?
· En moyenne combien de revenu génèrent ces
emplois par jour?
· Pouvez vous me laisser prendre quelques photos, des
pièces légales, avec vous aussi ?
N.B Le débat sera lancé au sein
des groupements avec six(6) membres, si les informations recueillies sont
jugées non satisfaisantes le débat sera relancé avec un
autre groupe de six(6) membres.
N.B La disposition des membres pour le
débat doit se faire de la manière suivante:
Annexe2. Liste des
soixante structures sociales se trouvant à l'intérieur de
COGOC
No
|
Nom
|
Sigle
|
Siège social
|
Date de création
|
Institutionslégalisant les groupements
sociaux
|
No de la section
|
Nombre de membre
|
Personne responsable
|
1
|
Mouvman Fanm Gauven
|
MOFAGA
|
Gauven/Lafo
|
1er Aout 2001
|
Mairie et MAST
|
2eme section communale
|
70
|
Carine Sainte-Rose 3121-0211/ 3770-1199
|
2
|
Tèt Ansanm Grasèt
|
TAG
|
Grasette
|
2000
|
Mairie et MAST
|
1ere section communale
|
35
|
Dorcé Mie Alize38193685
|
3
|
Frères Unis de Desrodières
|
FUD
|
Desrodières
|
17 janvier 1999
|
Mairie et MAST
|
|
52
|
Bauzile Odner 38742624
|
4
|
Organisation des Irrigants de Charlette
|
OIC
|
Charlette
|
2004
|
Mairie et MAST
|
1ere section communale
|
35
|
Charles J. Jonas 36138065
|
5
|
Organisation des Paysans de Gauvin-Lafosse
|
OPGL
|
Gauven/Lafo
|
2001
|
Mairie et MAST
|
2eme section communale
|
250
|
Carine sainte Rose
|
6
|
Association des Paysans de Bourdette
|
ASPD
|
Bourdette
|
|
N'existe plus
|
2eme section communale
|
0
|
|
7
|
Fanm Vanyan Solidarite Dyati
|
FVSD
|
Diaty
|
|
N'existe plus
|
|
0
|
|
8
|
Oganisasyon Tèt Ansanm Dyati
|
OTAD
|
Diaty
|
|
N'existe plus
|
|
0
|
|
9
|
Organisation des Gens devoués de la Corrière
|
OGDL
|
Bourry
|
23 mars 2008
|
Mairie et MAST
|
1ere section communale
|
48
|
Point du jour Johane 38589136
|
10
|
Organisation des Citoyens Actifs pour le Développement
Communautaire
|
OCADEC
|
Boudette
|
2008
|
Mairie et MAST
|
2eme section communale
|
100
|
Almeda Mechec 37070007
|
11
|
Programme d'Investissement pour le Développement
Agricole de Formond
|
PIDAF
|
Formond
|
2008
|
Pas encore de reconnaissance
|
1ere section communale
|
47
|
Jean Claude Saintil 31687735
|
12
|
Mouvement des Citoyens Intégrés pour le
Développement Sud
|
MOCIDES
|
Gérard
|
2009
|
Mairie et MAST
|
3eme section communale
|
140
|
Cadet Wigens 38719742
|
13
|
Groupe d'Action pour la Nouvelle Vision pour Haïti
|
GANVI
|
Bourry
|
2008
|
Mairie et MAST
|
1ere section communale
|
40
|
Erick Vital
37925685
|
14
|
Association des Paysans de Gérard
|
APG
|
Gérard
|
4 mai 1990
|
Pas encore reconnu
|
3eme section communale
|
90
|
Mathieu Lucgere 37699520
|
15
|
Association des Femmes de Gérard
|
AFG
|
Gérard
|
2009
|
Pas encore reconnu
|
3eme section communale
|
50
|
Jean Darline 3648-71-15
|
16
|
Organisation pour le Développement Communautaire
|
ODECOM
|
Béraud
|
2009
|
Mairie
|
2eme section communale
|
46
|
Flanel Lordé 37436252
|
17
|
Groupe de Femmes de Franchise
|
GFF
|
Béraud
|
2004
|
Mairie et MAST
|
2eme section communale
|
80
|
Marie Minetha
37071518
|
18
|
Mouvement Paysan de Houck
|
MPH
|
Houck
|
2009
|
MAST
|
1ere section communale
|
40
|
Fidel Lima
31091354
|
19
|
Association Socio-Culturelle de Houck
|
ASCH
|
Houck
|
2010
|
Mairie et MAST
|
1ere section communale
|
90
|
Duplessy Jean
37428070
|
20
|
Mouvement des Femmes Actives pour le Développement de
Torbeck
|
MOFADET
|
Poteau
|
8 mars 1986
|
Mairie et MAST
|
1 èresection communale
|
80
|
Jeudi Marie Francois
36937591
|
21
|
Groupe Main dans la Main pour le Développement de
Rédon
|
GMMDR
|
Rédon
|
2000
|
Mairie et MAST
|
1ere section communale
|
70
|
Charles Jean Daniel
37407316
|
22
|
Entreprise de Transformation des Produits Agricoles de Houck
|
ETPAH
|
Houck
|
2012
|
Pas encore reconnu
|
1ere section communale
|
35
|
Silvio Bernard
34954736
|
23
|
Union des Paysans de Gérard
|
UPG
|
Gérard
|
1978
|
Mairie et MAST
|
3eme section communale
|
215
|
Chéri Banes
36264929
|
24
|
Groupe Évangélique Lighting de Lhomond
|
GELHO
|
Lhomond
|
2002
|
Mairie et MAST
|
2eme section communale
|
25
|
Emmanuel Louis
37704806
|
25
|
Groupe Mixte Progressiste pour le Développement de
Tibéraud
|
GMPDTB
|
Tibéraud
|
2000
|
Mairie et MAST
|
2eme section communale
|
56
|
Raymond Romnis
37206106
|
26
|
Mouvement des Paysans de Charlette
|
MPC
|
Charlette
|
2009
|
Mairie et MAST
|
1ere section communale
|
55
|
Minseroux Joseph
37289284
|
27
|
Organisation Tête ensemble de Charlette
|
OTEC
|
Charlette
|
1992
|
Mairie et MAST
|
1ere section communale
|
35
|
Charles Pierre Junior
48150724
|
28
|
Organisation Socio-Culturelle pour l'Avancement de Burin
|
OSCAB
|
Burin
|
2000
|
Pas de reconnaissance
|
2eme section communale
|
34
|
Franer Teleus
49492823
|
29
|
Centre d'Appui Orphelinat de Burin
|
CAOB
|
Burin
|
2009
|
Mairie
|
2eme section communale
|
38
|
Joseph Prospère Vainqueur
36561425
|
30
|
Mouvement des Paysans pour le Developpement de Torbeck
|
MOPEDET
|
Poteau
|
18 mars 1986
|
Mairie et MAST
|
1 èresection communale
|
35
|
Faustin Brunel
39973661
|
31
|
Unité des Femmes Actives de Jorgue
|
UFACJ
|
Jorgue
|
2011
|
Pas de reconnaissance
|
|
38
|
Maurice Eveline
37856549
|
32
|
Organisation Tête Ensemble de Burin
|
OTEB
|
Burin
|
2006
|
Mairie et MAST
|
2eme section communale
|
60
|
Berthony Tervil
36374115
|
33
|
Organisation des Jeunes pour le Développement de
Burin
|
OJDB
|
Burin
|
2007
|
Mairie et MAST
|
2ere section communale
|
37
|
Aristil Jean Manault
47526361
|
34
|
Organisation des Jeunes pour le Développement de
Charlette
|
OJDC
|
Charlette
|
2009
|
Mairie et MAST
|
1ere section communale
|
28
|
Messeroux Ybenis
36762630
|
35
|
Organisation de l'Esperance de La vie des femmes de Taureau
|
OELFT
|
Taureau
|
1988
|
Mairie et MAST
|
3eme section communale
|
35
|
Marie Nicole
36717076
|
36
|
Organisation pour le Développement des Planteurs de
Ducis
|
ODPD
|
Ducis
|
2005
|
Mairie et MAST
|
3eme section communale
|
240
|
Jonas Desuinord
34398510
|
37
|
Organisation de l'Espoir La vie de Taureau
|
OELT
|
Taureau
|
1984
|
Mairie et MAST
|
3eme section communale
|
47
|
Dermier Gédéon
49107212
|
38
|
Association des Familles Agro-écologiques de Larock
Siroux
|
AFALS
|
Larock Siroux
|
|
N'existe plus
|
4emesection communale
|
0
|
|
39
|
Organisation de la Liberté d'Archille
|
OLA
|
Archille
|
|
N'existe plus
|
4emesection communale
|
0
|
|
40
|
Mouvman Fanm Leve Kanpe Gwo Mòn
|
MFLKG
|
Gros Morne
|
|
N'existe plus
|
4emesection communale
|
0
|
Roselyne Cadet
38315115
|
41
|
Organisation des Jeunes Intègres du Sud
|
OJIS
|
Formond
|
Avril 2009
|
Pas de reconnaissance
|
1ere section communale
|
49
|
Blaise Etson
36216686
|
42
|
Organisation de Recherche de La vie à Taureau
|
ORLT
|
Taureau
|
8 janvier 1978
|
Mairie et MAST
|
3eme section communale
|
25
|
Terciné Voinés
36064612
|
43
|
Association des Jeunes de Taureau
|
AJT
|
Taureau
|
1994
|
Mairie et MAST
|
3eme section communale
|
160
|
Mesidor Jean Anose
38399138
|
44
|
Groupe de la Victoire des Femmes de Cascade
|
GVFC
|
Cascade
|
1998
|
Mairie et MAST
|
3eme section communale
|
35
|
Jean Marie Ginette
36897904
|
45
|
Association Solidaire en Mouvement de Bauvale
|
ASMB
|
Bauvale
|
2002
|
Pas encore reconnu
|
3eme section communale
|
67
|
Bernadette Eliscar
36252142
|
46
|
Ti Komite Legliz Dewonsrey
|
TKLD
|
Déronray
|
1983
|
Pas encore reconnu
|
3eme section communale
|
70
|
David Destine
34816748
|
47
|
Regroupement des Femmes Integrees pour le Développement
de Ducis
|
REFIDD
|
Ducis
|
|
N'existe plus
|
3eme section communale
|
0
|
|
48
|
Mouvement des Femmes en Action
|
MOFA
|
Bezin
|
|
N'existe plus
|
4eme section communale
|
0
|
Deme Edmonde
36522127
|
49
|
Groupement pour la Relève des Paysans de Jorgue
|
GRPJ
|
Jorgue
|
|
N'existe plus
|
2eme section communale
|
0
|
Prospère Fritz
37657884
|
50
|
Organisation des Paysans de Houck
|
OPH
|
Houck
|
2007
|
Pas encore reconnu
|
1ere section communale
|
30
|
Fidel Lima
31091354
|
51
|
Mouvement des Organisations Paysans de la Halte
|
MOPH
|
Halte
|
|
N'existe plus
|
4emesection communale
|
0
|
Siffrarg Misso
37070372
|
52
|
Association des Jeunes Chretiens Paysans de Boulard
|
AJCPB
|
Boulard
|
|
N'existe plus
|
4emesection communale
|
0
|
|
53
|
Group Fanm Brase Lide Burin
|
GFBLB
|
Burin
|
|
N'existe plus
|
2eme section communale
|
0
|
Rose Francois
38391149
|
54
|
Oganisasyon Korem Fò Fond-vert
|
OKFF
|
Fond-vert
|
|
N'existe plus
|
4emesection communale
|
0
|
|
55
|
Asosyasyon Peyizan pou Developman lahat
|
APDH
|
La Halte
|
|
N'existe plus
|
4emesection communale
|
0
|
Joseph Lanes
36302713
|
56
|
Oganizasyon Sitwayen Vizyonè Ekonomik Tòbek
|
OSVET
|
Beraud
|
|
N'existe plus
|
2eme section communale
|
0
|
|
57
|
Organisation Main dans la Main de Manyand
|
OMMM
|
Manyand
|
|
N'existe plus
|
4emesection communale
|
0
|
|
58
|
Organisation des femmes en Action de Charlette
|
OFAC
|
Charlette
|
2009
|
Pas encore reconnu
|
1eresection communale
|
41
|
Gay Marie Josette
44977210
|
59
|
Organisation Pour le Développement de Charlette
|
OPDC
|
Charlette
|
2008
|
Pas encore reconnu
|
1eresection communale
|
43
|
Mardy Louisiana
40162030
|
60
|
Organisation Sainte Famille des Planteurs de Burin
|
OSFPB
|
Burin
|
2009
|
Pas encore reconnu
|
2eme section communale
|
140
|
Porcena Luck
36022614
|
Annexe 3. Logo de MOFAGA,
de l'OPGL et attestation de TAG délivré par MAST
Annexe 4. Quelques photos
des membres des structures sociales
Annexe 5. Quelques photos
de cartes membres des structures sociales de Torbeck
|