Liste des tableaux
Tableau 1 : Répartition des
questionnaires selon les quartiers.
Tableau 2 : Valeur vénale par quartier
dans la commune de Ziguinchor
Liste des cartes.
Carte 1 : Localisation de la commune de
Ziguinchor.
Carte 2 : Les premiers de la ville de
Ziguinchor.
Carte 3 : Le plan de la ville de Ziguinchor en
1952.
Carte 4 : Evolution spatiale de la ville de
Ziguinchor.
Carte 5 : L'installation des
réfugiés dans la commune de Ziguinchor.
Carte 6 : Les quartiers inondables de la ville
de Ziguinchor.
Carte 7 : Localité de litige foncier
intercommunal.
Carte 8 : Les localités de litige foncier
dans la commune de Ziguinchor.
Liste des photos
Photo 1 : Trois plaques dans une même
parcelle.
Photo 2 : Immeuble locatif sur la route de
l'université et campus social des soeurs Franciscaines.
Photo 3 : Immeuble moderne au quartier Diabir.
Photo 4 : Inondation au quartier Goumel.
Liste des graphiques
Graphique 1 : la répartition de la
population
Graphique 2 : Evolution de la population de
Ziguinchor de 1888 à 1960 Graphique 3 : Evolution
annuelle de la pluviométrie de Ziguinchor (1921-2009) Graphique
4 : Evolution de la population de Ziguinchor de 1960 à 1980
Graphique 5 : Evolution de la population de Ziguinchor de 2000
à nos jours. Graphique 6 : Les causes de litige foncier
dans la commune de Ziguinchor Graphique 7 : La
répartition du nombre de litige foncier.
Graphique 8 : La répartition des
acheteurs de terrain dans la commune de Ziguinchor.
Liste des encadrés.
Encadré 1 : Entretien avec un agent des
services techniques de la mairie de Ziguinchor.
Liste des images satellites
Image 1 : quartier Néma 2 de Ziguinchor ;
Image 2 : quartier de Diabir en 2004 et en 2013 Image
3 : quartier de Diabir en 2004 et en 2015
5
INTRODUCTION GENERALE
La géographie est une étude descriptive et
explicative de la distribution spatiale sur la terre des formes et des
processus physiques, des phénomènes biologiques, des formes de
peuplement et d'activités développées par les
sociétés humaines. Elle est en plus, une science qui
étudie les phénomènes de l'espace. Or un
phénomène qu'il soit physique, biologique ou humain n'est
apprécié correctement que lorsqu'il est placé dans les
dimensions fondamentales qui l'encadrent : dimension spatiale et durée.
(Cholley ; 1967)1. Les relations générales et locales
entre les sociétés et leur milieu sont au coeur des questions
géographiques. La géographie de la ville s'attache à
caractériser la situation des villes à petite échelle dans
leur région ou le pays, et à grande échelle pour site. La
ville est née et s'est développée à partir d'un
lieu qui avait des qualités propres, et l'analyse géographique de
la ville porte sur l'organisation spatiale. En effet, la ville est une
étendue : elle se développe dans l'espace et impose de restituer
ses lois de distribution, de croissance et de recomposition. « La ville
tout comme la société, est plus la somme des parties qui la
composent »2. Autrement dit, elle n'est pas seulement un
ensemble de quartiers, mais un ensemble animé de dynamiques qu'on
appelle centripètes et centrifuges. Les premières s'engagent
à des formes de concentration, des fonctions, de densification des
activités et des résidents, d'intensification des rythmes ; les
secondes déroulent les formes extensives de moindre imbrication, de plus
grande spécialisation, de dispersion plus élevée, sans
qu'aucune étanchéité ne puisse être
repérée entre les deux directions. C'est ce qui fait la
complexité de l'urbain, puisque ces deux formes opposées sont
constamment à l'oeuvre en tout point de son espace, une extension
spatiale se répercutant directement ou indirectement au centre ou
l'entre-deux, une saturation du centre déclenchant un accroissement
à la périphérie. Cette mutation fondamentale est l'une des
conditions les plus stimulantes de la pensée sur la ville d'aujourd'hui.
La superficie occupée par les villes par rapport à l'ensemble des
terres émergées n'est pas au point de vue statistique une
extraordinaire singularité selon les estimations fondées sur les
images satellites, la totalité des zones urbaines couvre 2,8% de la
superficie de la planète.
L'espace urbain s'étend, avec plus de 50%
qualifiée « population urbaine », la population mondiale a, en
effet, depuis 2007 dépassé pour la première fois la
population
1 Cholley, 1967
2 De Lesdain S B., et Raulin A., « Villes et
recompositions spatiales » Ed Gilles Ferréol 2004,271-298, 22
pages
6
rurale (selon une définition mise en place au
préalable par la banque mondiale). Avec 3,5 milliards d'individus
habitant aujourd'hui en ville, celle-ci occupe une place de plus en plus
importante aussi sur le territoire. Les villes changent, se développent,
se transforment ; de manière générale, nous pouvons dire
que la ville est un élément en perpétuelle mutation. .
Aujourd'hui, la spécificité du processus d'urbanisation
réside à la fois dans le développement de la
densité démographique et physique de la ville. Au processus
d'expansion spatiale se greffe en toute logique une conurbanisation et une
déruralisation des zones voisines du centre urbain de départ.
D'où la distinction entre l'urbain et rural est-elle réelle ? Le
fait le plus général est la croissance de la densité
matérielle avec une augmentation de la population urbaine dans les
limites de l'urbanisation antérieure ; et une urbanisation rapide des
couronnes périphériques avec pour conséquence de
l'émergence de nouveaux quartiers urbains.
Issue de la réforme administrative de juillet 1984 qui
avait divisé la Casamance en deux entités administratives, la
région couvre une superficie de 7339 km2, soit 3,7% du territoire
national. Elle est limitée au nord par la République de Gambie,
au sud par la République de Guinée Bissau, à l'ouest par
l'océan atlantique et à l'est par la région soeur de
Kolda, avec laquelle, elle constitue la Casamance naturelle. La ville de
Ziguinchor est située sur la rive gauche du fleuve Casamance à 65
km de son embouchure sur l'océan atlantique.
L'urbanisation de la ville Ziguinchor s'est
déroulée en quatre phases. La première s'est faite durant
la période coloniale, la seconde survient après
l'indépendance plus particulièrement pendant la crise du monde
rural, la troisième vers les années 1980 suite au début de
la crise politico-armée de la Casamance et la quatrième qui
correspond aux années 2000 après la création des
infrastructures de base dans la commune. Sa position géographique lui
étant favorable pendant la période coloniale, la ville a
accueilli des milliers de personnes. Comptoir commercial et relais commercial.
Après l'indépendance, la ville de Ziguinchor voit affluer une
population sans cesse plus nombreuse de paysans découragés par
les contraintes d'une agriculture mal orientée te techniquement
sous-développée. A ces facteurs de la mutation rapide de la ville
s'ajoute les conséquences climatiques notamment la sécheresse,
qui est un facteur incontournable au développent fulgurent des villes
Sénégalaises. « La sécheresse actuelle a durement
frappé l'agriculture et l'élevage, les principales ressources du
pays et provoqué d'importantes migrations humaines. Un double mouvement
de population s'est produit : une migration des pasteurs nomades ou
semi-nomades, un exode des
7
campagnes ravagées par la famine vers les
villes»3, (Michel 1990). En effet, la ville de Ziguinchor
connait un essor urbain continu depuis la période coloniale, essor
aujourd'hui accentué principalement par la persistance de la crise de
l'économie rurale casamançaise et plus récemment par la
crise politique qui sévit depuis une trentaine d'années.
L'autre phase correspond avec le déclenchement de la
guerre d'indépendantiste des années 1980. Les populations en
quête de sécurité s'orientent vers la ville de Ziguinchor,
s'installant le plus souvent à la périphérie par
défaut de moyens financiers. C'est ainsi que, les quartiers
périphériques constituent les principales destinations des
nouveaux arrivants, venant de la ville et des campagnes isolées en
quête de parcelle d'habitat. Au cours des trois décennies, le
conflit armé a entrainé en Casamance un exode de 60.000 à
80.000 personnes (Robin N. et NDione B., 2006)4 et l'abandon de
près de 231 villages (Desmarchelier A., 2001)5, dont 26
villages avec une population estimée à 8.790 personnes
recensées dans la commune de Ziguinchor (APRAN-SDP)6 . En
plus, la forte croissance démographique de la ville de Ziguinchor a
entrainé par la même occasion l'augmentation de la taille de la
ville. Ainsi la commune continue de grandir au plan spatial avec son corollaire
une énorme consommation des réserves foncières avec la
mise en place de nouveaux quartiers, contribuant ainsi à une gestion
complexe du foncier, accompagnée par la mutation urbaine.
La derrière phase correspond avec la mise en place des
infrastructures (éducatives, sanitaires...) C'est qui fait que, la
commune de Ziguinchor a un taux d'urbanisation de 51,1%, un taux
supérieur au taux national du pays qui est de 47,5%, (ANSD, RGPH-2002 et
de projection 2011)7, soit une évolution de -4,2%. Ce
mémoire est structuré en trois grandes parties constituées
de deux chapitres chacune. Après le cadre théorique, notre
travail est structuré en trois grandes parties, composée chacune
de deux chapitres et chaque chapitre est divisé en partie.
3 Michel, 1990
4 Robin Nelly (IRD) et Ndione Babacar (handicap international)
: L'accès au foncier en Casamance : l'enjeu d'une paix durable ? Dakar,
Avril, 2006, 15 pages.
5 Desmarchelier A., 2001
6 ONG : Association pour la Promotion Rurale de Nyassia/
Solidalité-Développement-Paix
(APRAN-SDP)
7 ANSD, RGPH 2002 et projection 2011
8
La première partie intitulée «
Présentation générale de la zone d'étude » est
composée de deux chapitres. Le premier fait une brève
présentation de la ville de Ziguinchor et le second prend en charge la
présentation des différents groupes ethniques.
La deuxième partie relative à « Ziguinchor
une ville en pleine mutation » est organisée autour de deux
chapitre, le premier intitulé la formation des quartiers et le second
les différentes phases de la mutation urbaine.
La troisième partie titrée « gestion
foncière et mutation urbaine », est également
composée de deux chapitres. D'une part cette partie évoque les
gestions et litiges fonciers et d'autre part elle montre la gestion
foncière et mutation urbaine de la ville de Ziguinchor.
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