CHAPITRE 3 : PRESENTATION DE LA COMMUNE
I. Situation géographique
Située au Sud-Est de la République du
Bénin, dans le Département du Plateau, la Commune d'Ifangni
couvre une superficie de 242 km2.
Elle est limitée :
- au Nord par la Commune de Sakété ;
- au Sud par la Commune d'Adjarra;
- à l'Est par la République
Fédérale du Nigeria ;
- à l'Ouest par les Communes d'Avrankou (voir carte de
situation).
Elle est composée de six (6) arrondissements à
savoir : Banigbé, Daagbè, Ifangni-Centre, Lagbè,
Ko-Koumolou, Tchaada et de soixante-neuf (69) villages et quartiers de
ville.
![](Jeux-politiques-et-developpement-local-Acteurs-et-logiques-en-presence-dans-la-commune-d-Ifangni3.png)
Carte n°1 : Carte
administrative de la commune d'Ifangni
II. Historique de la commune d'Ifangni
Avant 1978, la commune d'Ifangni relevait du canton de
Sakété, un des cantons de la banlieue de la capitale du Dahomey
(Porto-Novo). Il était administré par un commis qui travaillait
sous l'autorité du chef de canton.
Entre 1978 et 1990, Ifangni a été
érigé en district puis en sous-préfecture. Avec
l'avènement de la décentralisation, Ifangni est devenue
« Commune » en 2003. C'est désormais une
entité juridique dotée d'une autonomie financière avec
pour obligation, d'assurer, à travers la planification, le
développement harmonieux de ses filles et fils.
Aujourd'hui, la Commune d'Ifangni est subdivisée en 6
arrondissements regroupant au total 69 villages et quartiers de ville. Elle est
dirigée par un Conseil Communal (CC) élu comprenant 17 membres
ayant à sa tête un maire et deux adjoints élus au sein du
CC. Chaque arrondissement est dirigé par un conseiller appelé
chef d'arrondissement. Ce dernier est assisté par un conseil
d'arrondissement composé de tous les chefs de villages ou quartiers de
ville relevant de l'arrondissement auxquels s'ajoutent quelques
personnes-ressources.
L'organisation sociale traditionnelle de la Commune d'Ifangni
révèle une structuration ancienne sous forme de royaume qui doit
toute sa civilisation et ses racines au peuple Yoruba d'Ilé-Ifè
au Nigéria.
Considéré en même temps comme un homme et
un dieu, le Roi détenait un pouvoir absolu. Il vivait dans un palais
entouré d'une cour composée de ses ministres, servantes et
esclaves. Il intervenait partout, dans la vie sociale, religieuse et
économique.
Aujourd'hui, le Roi gère la vie spirituelle de la
communauté des Yoruba dont les vestiges sont gardés dans des
temples de la cour royale, dans les couvents ou au niveau des
collectivités. Ses sorties sont souvent entourées de litanies
panégyriques qui se réfèrent soit aux hauts faits, soit
à l'emblème du Roi ou parfois aux fonctions d'un ancêtre.
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