UNIVERSITE DE THIES
INSTITUT SUPERIEUR DE FORMATION AGRICOLE ET RURALE [Ex
ENCR] DEPARTEMENT PRODUCTIONS FORESTIERES
Contribution à l'Etude des Impacts de la Chasse
dans le département de Nioro du Rip :
Cas de la zone amodiée de Alpha Modio
BA.
Mémoire présenté et soutenu
publiquement le 28 Juillet 2016 pour l'obtention du DIPLOME D'INGENIEUR DES
TRAVAUX Spécialité : EAUX ET
FORETS Par M. SIDY GADIO 49ème
Promotion JURY
Président : Dr Amsatou THIAM, Enseignant
chercheur à l'ISFAR
Membres : Cpt Moustapha CISS, Conservateur ANP
Pointe Sangomar
Cpt Mamadou NDIAYE, Conservateur ANP Joal Fadiouth
Co-Directeur de mémoire : Cdt Omar DIENG, Inspecteur
des Eaux et Forêts de Kaolack
Directeur de mémoire : Dr Serigne Modou
SARR, Enseignant chercheur à l'ISFAR
MEMOIRE SIDY GADIO
2016
DEDICACES
A ma mère Fatoumata Diallo A mon
père feu Salif Gadio
Dédicaces particulieres à :
Kalidou GADIO et sa famille
Madame Astou Gadio NDIAYE et mes enfants ;
- Mon colonel, mon oncle Abdoulaye SY ;
- Mon colonel Amadou NDIAYE ;
- Mon colonel feu André ancien directeur des Eaux et
Forêts ;
- Mon commandant Abba SONKO ;
- Mbaye DIOP et sa famille ;
- Ndèye Fatou DIEDHIOU et son époux ;
- Babacar NDIAYE et sa famille ;
- Sergent-chef Babacar FALL ;
- Abdou GUEYE et sa famille ;
- Tous mes promotionnaires de Djibélor ;
- Lt Boubacar DIAO, Lt Mariama NDIAYE, Lt Mamadou DIENG ;
Tous les étudiants de la 50ème,
51ème et 52ème Promotions de l'ISFAR
Merci à tous mes promotionnaires de la
49ème pour l'esprit de solidarité qui s'est
développé au cours des mois passés ensemble. Que cette
formation ouvre à tous les voies de la réussite
professionnelle.
Enfin, que ma mère, mes frères et soeurs,
trouvent à travers ce document, toute ma gratitude pour le soutien
indéfectible qu'ils me témoignent depuis fort longtemps. Vous
êtes mon souffle et j'espère que cette fois aussi, vous saurez
être fiers de ce travail.
Pagei
DEDICACES
MEMOIRE SIDY GADIO
2016
Pageii
AVANT PROPOS
L'Institut Supérieur de Formation Agricole et Rurale
(ISFAR) a pour vocation la formation par l'enseignement et la recherche dans
les secteurs de la foresterie, de l'agriculture et de l'élevage dans le
cadre d'un développement durable.
La formation est axée sur le système Licence,
Master et Doctorat (LMD) pluridisciplinaire pour une durée de trois (03)
ans (théoriques et pratiques), sanctionnée par un diplôme
d'ingénieur des travaux. Ayant servi pendant sept (07) ans au niveau
Division Gestion de la Faune (DGF)/Direction des Eaux, Forêts, Chasses et
de la Conservation des Sols (DEFCCS)/DAKAR et dans le but de capitaliser ces
résultats de recherches et de les rendre accessibles que j'ai
décidé de travailler sur la chasse amodiée. La
sécheresse, les exploitations abusives, la pratique de cultures sur
brûlis et la recherche de nouvelle terre de culture ont contribué
à la dégradation des ressources fauniques. La proposition du
thème de mémoire et son recadrage : Etude des impacts de la
chasse dans le département de Nioro du Rip ( cas de la zone
amodiée de Alpha Modio BA) ont permis d'organiser un entretien avec le
staff de l'Inspection Régionale des Eaux et Forêts de Kaolack.
L'élaboration du mémoire a nécessité la combinaison
d'outils de recherches stratégiques et d'outils de recherches
opérationnels pour une durée de trois (03) mois.
AVANT-PROPOS
MEMOIRE SIDY GADIO
2016
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REMERCIEMENTS
La présente étude a été faite sous
la supervision du commandant Omar DIENG inspecteur régional des Eaux et
forêts de Kaolack, du capitaine Mbagnick KANDJI chef secteur des Eaux et
Forêts de Nioro du Rip et leur équipe. Qu'ils trouvent ici
l'expression de mes hommages déférents pour m'avoir
guidé.
Egalement, que l'ensemble du corps enseignant et plus
particulièrement mon maître de stage Dr Serigne Modou SARR chef du
département production forestière reçoivent mes
remerciements pour les efforts et sacrifices fournis afin de mener à
bien notre formation.
J'exprime ici ma gratitude très profonde aux personnes et
structures suivantes :
- Dr El Hadji FAYE, Directeur de l'ISFAR ;
- M. Birahim FALL, Directeur des études de l'ISFAR ;
- Dr Amsatou THIAM, enseignant chercheur à l'ISFAR ;
- Mesdames et messieurs les surveillants et les
secrétaires ;
- Adjudant-chef Diakaria DIEDHIOU, M. Ibrahima SARR et tous le
personnel d'appui ;
- Monsieur Amadou BA, Amodiataire de la zone de Alpha Modio BA
;
- Madame Jeanny BOUGNOTEAU, aide guide de chasse ;
- Monsieur Ludovic BOUGNOTEAU, Guide de chasse ;
- Direction des Eaux, Forêts, Chasses et de la Conservation
des Sols ;
- Bureau, Organisation et Méthode (BOM) ;
- Tous les maires ;
- Préfet et sous-préfet de Nioro du Rip et de
Paoskoto ;
- Services départementaux de l'Agriculture et de
l'Elevage de Nioro du Rip, les postes de santé, tous les chefs de
villages et les populations de la zone d'étude pour leur accueil
chaleureux et leur disponibilité sans faille.
REMERCIEMENTS
MEMOIRE SIDY GADIO
2016
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RESUME
Le département de Nioro du Rip, est confronté au
problème de dégradation de ses espaces forestiers dû
à un ensemble de facteurs combinés. Cette situation
inquiète la population à laquelle la forêt fournit le
principal combustible domestique, une gamme importante de produits vitaux et
des revenus non négligeables aux groupes les plus vulnérables.
Toutefois, une baisse numérique de certaines espèces est
observée depuis des années et face à cette situation de
nombreuses actions ont été entreprises par la population. Les
pouvoirs publics avaient décidés de créer des zones
d'intérêt cynégétique (ZIC) à partir de la
saison cynégétique 1971-1972 pour promouvoir le tourisme
cynégétique. L'amodiation des zones de chasse a été
expérimentée à partir de la saison
cynégétique 1988-1989. L'exercice du droit de chasse de l'Etat
est ainsi loué à des exploitants privés titulaires d'une
licence cynégétique. La zone amodiée de Alpha Modio BA a
été créée pour contribuer à la
réhabilitation des habitats naturels de la faune sauvage et à la
conservation du gibier. L'étude des impacts de la chasse sur le plan
économique, sociologique et écologique a nécessité
la combinaison d'outils de recherches stratégiques (zonage, tableau de
bord, diagnostic) et d'outils de recherches opérationnels (revue
documentaire, internet, enquêtes, interviews semi - structurées,
focus-group, observation directe, inventaire floristique et faunique,
restitutions partielle et globale). Pour ce faire, nous avons passé en
revue les recettes annuelles générées par la faune, les
plans de tirs annuels et mené des enquêtes sur les conflits
à l'intérieur et/ou à la périphérie de la
zone amodiée. Les résultats ont montré que sur le plan
économique, la chasse génère en moyenne 166000000 f CFA et
contribue pour 51625000 f CFA aux recettes nationales pour la campagne
2015-2016. Sur le plan sociologique, l'activité pourvoit en moyenne 80
emplois par an. Néanmoins, les conflits Homme-Faune sont de plus en plus
récurrents.
Mots clés : Etude, Impacts,
Chasse, Amodiée, Nioro du Rip, Alpha Modio Bâ.
RESUME
MEMOIRE SIDY GADIO
2016
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ABSTRACT
Nioro du Rip department is facing an acute deterioration of
forest spaces caused by many combined factors. This situation overwhelms people
whose main domestic combustible comes from it, a wide range of paramount
products and important incomes for the most vulnerable people. However a
numerical decrease of some species is noted for years and to face that
situation many actions have been undertaken by people. Public authorities have
decided to create Hunting Interest Zone (HIZ) since hunting season of 1971-1972
in oder to promote hunting tourism. The legal use of hunting zones has been
experienced since 1988-1989 hunting season. The authorization of hunting by the
government is allocated to private actors confirmed by hunting license .The
legal hunting zone of Alpha Modio Bâ has been created by decision to
contribute to the biotope improvement quality of the wildlife and animals
protection.The study of hunting impacts on economical, sociological and
ecological plans required a necessary combination of strategic means of
research (zoning,dashboard, diagnosis) and operational research means
(documentary review , internet, survey,half structured interviews, focus-group,
direct observation ,fauna and vegetation inventary, partial and global
restitution). For its achievement, a yearly receipts review generated by the
fauna has been established, yearly hunting programmes and survey on conflicts
inside and the vicinity of the legal hunting .Results show that on the
economical domain, hunting generates at least CFA 166.000.000 and contributes
to CFA 51.625.000 to govenment incomes .On the sociological plan, this activity
hires at least 80 persons per year. Nevertheless conflicts between Humans and
Fauna are more and more noticed.
Key words : study, Impacts, Hunting,
Legal, Nioro du Rip, zone, Alpha Modio Bâ.
RESUME
MEMOIRE SIDY GADIO
2016
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LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES
ATEF : Agent Technique des Eaux et Forêts
CR : Communauté Rurale
DEFCCS : Direction des Eaux, Forêts, Chasses et de la
Conservation des Sols
DGF : Division Gestion de la Faune
ENCR : Ecole Nationale des Cadres Ruraux
FAO : Fonds des Nations Unies pour l'Alimentation et
l'Agriculture
GPS : Global Positionning System
ISFAR : Institut Supérieur de Formation Agricole et
Rurale
KL : Kaolack
LMD : Licence Master Doctorat
PA : Pistolet Automatique
SDE : Société des Eaux
Pdt : Président
PNAE : Plan National d'Aménagement de
l'Environnement
PROGEDE : Programme de Gestion Durable et Participative des
Energies Traditionnelles et de
Substitution
PTA : Plan de Travail Annuel
SEF : Secteur des Eaux et Forêts
ZIC : Zone d'Intérêt Cynégétique
LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES
MEMOIRE SIDY GADIO
2016
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LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: Différents types de chasse 3
Tableau 2: Situation des pièces abattues dans la zone
amodiée de Alpha Modio Bâ 4
Tableau 3: Occupation du sol 7
Tableau 4: Modèle d'échantillonnage de la FAO
14
Tableau 5: Caractéristiques de l'échantillon
14
Tableau 6: Différents fasciés inventoriés
21
Tableau 7: Résultats des différentes
observations 28
Tableau 8: Répartition par tranches d'âge (Bilan
SEF, 2016) 39
Tableau 9: Résultat des reliques de forêt galerie
39
Tableau 10: Résultats des savanes arbustives 39
Tableau 11: Résultats des jachères 39
Tableau 12: Résultats des reliques de forêt
galerie très dégradée 39
Tableau 13: Résultats des zones agricoles 40
Tableau 14: Plan de tir annuel de la zone amodiée de
Alpha Modio Bâ 40
Tableau 15: Comparaison entre le Cameroun et le
Sénégal sur la répartition des recettes de la
chasse 40
Tableau 16: Résultat des différents
fasciés 41
Tableau 17: Indices de diversité des reliques de
forêt galerie 42
Tableau 18: Indices de diversité des savanes arbustives
42
Tableau 19: Indices de diversité au niveau des
jachères 42
Tableau 20: Indices de diversité au niveau des reliques
de forêts galerie très dégradée 42
Tableau 21: Indices de diversité au niveau des zones
agricoles 42
Tableau 22: Evolution saisonnière de la chasse dans la
zone amodiée 43
Tableau 23: Coordonnées des placettes
inventoriées 43
Tableau 24: Liste des personnes ressources consultées
45
LISTE DES TABLEAUX
MEMOIRE SIDY GADIO
2016
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LISTE DES FIGURES
Figure 1: Carte d'occupation du sol (Fall, 2016) 8
Figure 2: Placette d'inventaire floristique (Model PROGEDE) 16
Figure 3: La répartition des chasseurs par tranches
d'âgeFigure 4: Le nombre de chasseurs
18
Figure 5: Le bilan du guide de chasse Figure 6: La
répartition des dépenses 20
Figure 7: Une grille de points et dispositif de l'inventaire
floristique (Gadio, 2016) 21
Figure 8: Indice de diversité de Shannon Figure 9: Indice
de diversité de Simpson 21
Figure 10: Indice de diversité de Shannon Figure 11:
Indice de diversité de Simpson 22
Figure 12: Indice de diversité de Shann Figure 13: Indice
de diversité de Simpson 23
Figure 14: Indice de diversité de Shannon Figure 15:
Indice de diversité de Simpson 24
Figure 16: Indice de diversité de Shannon Figure 17:
Indice de diversité de Simpson 25
Figure 18: Plan de tir de la saison cynégétique
2015-2016 27
Figure 19: Carte des transects inventoriés : début
Sud-Est vers Nord-Ouest (Gadio, 2016) _ 27
Figure 21: Evolution saisonnière des quotas et des
abattages 28
Figure 22: Evaluation comparée du nombre de chasseurs et
des abattages 29
Figure 20: Comparaison de la répartition des recettes de
la chasse entre le Cameroun et le
Sénégal 30
LISTE DES FIGURES
MEMOIRE SIDY GADIO
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LISTE DES PHOTOS
|
d'eau temporaire
|
(Gadio,
|
2016)
|
4.
|
L'accueil
|
(Gadio,
|
2016)
|
|
|
|
22
|
|
|
|
23
|
|
|
|
23
|
|
|
|
24
|
|
|
|
25
|
|
|
|
26
|
Photo 1. Ravin (Gadio, 2016) Photo 2. Cours
10
Photo 3. La piscine (Gadio, 2016) Photo
19
Photo 5. Relique de forêt galerie (Gadio, 2016)
Photo 6. Savane arbustive (Gadio, 2016)
Photo 7. Jachère (Gadio, 2016)
Photo 8. Relique de forêt galerie très
dégradée
Photo 9. Zone agricole (Gadio, 2016)
Photo 10. Une partie de chasse (Gadio, 2016)
Photo 11. Equipe d'inventaire
faunique (Gadio, 2016) . a) mise en place ; b) progression des
équipes 29 Photo 12. Recherche de combustible
(Gadio, 2016) . a) Acacia seyal ; b) Combretum
glutinosum ; c) bouse de vache 31 Photo 13.
Préparation des champs de cultures (Gadio, 2016) . a) culture sur
brûlis ; b)
débroussaillage sélectif 32
Photo 14. Appui aux communes. un tracteur et son
équipement (Gadio, 2016) 51
Photo 15. Appui aux communes. un lot de fourniture (Gadio,
2016) 52
Photo 16. Appui aux postes de santé. un lot de
médicament (Gadio, 2016) 52
Photo 17. Moyen de déplacement (Gadio, 2016)
52
Photo 18. Trace des chasseurs sur le terrain (Gadio, 2016)
53
Photo 19. Extrait du coran (Gadio, 2016) 53
Photo 20. Délibération (Gadio, 2016) Photo 21.
Contrat de location (Gadio, 2016) 53
Photo 22. Exploitation frauduleuse (Gadio, 2016) 54
Photo 23. Surpâturage (Gadio, 2016) 54
LISTE DES PHOTOS
MEMOIRE SIDY GADIO
2016
SOMMAIRE
DEDICACES i
AVANT PROPOS ii
REMERCIEMENTS iii
RESUME iv
LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES v
LISTE DES TABLEAUX vi
LISTE DES FIGURES vii
LISTE DES PHOTOS viii
SOMMAIRE ix
INTRODUCTION 1
Contexte et justification 1
Problématique 2
Objectifs et hypothèses 2
Objectifs 2
Objectif global 2
Objectifs spécifiques 2
Hypothèses 2
CHAPITRE I : REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 3
CHAPITRE II : PRESENTATION DU SITE, MATERIEL ET METHODES
7
2.1. Présentation du site 7
2.1.1. Situation géographique et administrative
7
2.1.2. Cadre biophysique 8
Climat, relief, et sols 8
Hydrographie 9
Végétation 10
Faune 10
Définition et analyse du vocabulaire
utilisé 11
2.2. Matériel et méthodes 13
2.2.1. Phase préparatoire 13
2.2.2. Phase pré-diagnostic 13
2.2.3. Phase diagnostic participatif 13
Pageix
2.2.4. Planification opérationnelle 16
SOMMAIRE
MEMOIRE SIDY GADIO
2016
Pagex
Indice de diversité de Shannon. 16
Indice de diversité de Simpson. 16
Indice de régularité de Piélou
17
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSIONS 18
3.1. Résultats 18
3.1.1. Impact sur le plan socio-économique
18
3.1.2. Impact sur le plan écologique
21
Inventaire floristique 21
Résultats de l'inventaire floristique
21
Reliques de Forêt galerie 21
Savanes arbustives 22
Jachères 23
Reliques de forêt galerie très
dégradée 24
Zones agricoles 25
Inventaire faunique 26
3.2. DISCUSSIONS 29
3.2.1. Sur le plan socio-économique 29
3.2.2. Sur le plan écologique 31
Flore 31
Faune 32
CONCLUSION ET PERSPECTIVES 34
Conclusion 34
Perspectives 34
BIBLIOGRAPHIQUE 36
ANNEXES 39
SOMMAIRE
MEMOIRE SIDY GADIO
2016
INTRODUCTION
? Contexte et justification
A l'origine, la chasse est une source de nourriture
carnée mais aussi de ressources diverses telles que la peau, la
fourrure, la corne, l'os, les tendons, les dents, etc. Il fallait une bonne
dose de bravoure à la préhistoire, pour affronter les animaux
quasi à mains nues dans les contrées hostiles des forêts
primaires. La pierre, ensuite le bronze et le fer, la lance, l'arc et le
couteau, enfin le fusil et le fusil à lunette, les chances pour les
animaux d'échapper au chasseur se sont au cours des temps
progressivement amoindries (Delwasse, 2004). Le département de Nioro du
Rip, est confronté au problème de dégradation de ses
espaces forestiers dû à un ensemble de facteurs combinés.
Cette situation inquiète la population à laquelle la forêt
fournit le principal combustible domestique (plus de 90% des ménages),
une gamme importante de produits vitaux (feuilles, fruits, racines,
écorces, gommes, piquets, bois d'oeuvre) et des revenus non
négligeables aux groupes les plus vulnérables (jeunes, femmes)
à partir des produits forestiers. De plus les espaces sauvages sont
réduits, morcelés par les habitations et l'agriculture. Deux
facteurs essentiels compromettent la pérennité des ressources de
la diversité biologique en général et de la faune en
particulier : d'une part, la prolifération des chacals, des
hyènes, l'utilisation des produits chimiques et du poison et, d'autre
part, la dégradation des habitats, liée à l'agriculture
sur brûlis, l'exploitation forestière non durable ou
illégale. Toutefois, une baisse numérique de certaines
espèces est observée depuis des années. Des auteurs, tels
Bond et al (2004) et Lindsey et al (2007), affirment que la
chasse sportive est autant économiquement qu'écologiquement
durable. Face à cette situation de nombreuses actions ont
été entreprises à savoir des mises en défens, des
bois villageois, la surveillance, la lutte contre les feux de brousse et la
lutte contre l'empoisonnement de la faune sauvage. Actuellement, la chasse se
transforme peu à peu en une simple activité de loisir, souvent
réservée à une certaine catégorie de personnes. Les
pouvoirs publics ont décidé de créer des zones
d'intérêt cynégétique (ZIC) à partir de la
saison 1971-1972 pour promouvoir le tourisme cynégétique ; huit
(08) unités couvrant 2 315 500 ha voient ainsi le jour. L'amodiation des
zones de chasse a été expérimentée à partir
de la saison cynégétique 1988-1989. L'exercice du droit de chasse
de l'Etat est ainsi loué à des exploitants privés
titulaires d'une licence. Trente-trois zones amodiées seront
créées, couvrant une superficie totale d'environ 3 270 000 ha
dans six régions. Les performances des ZIC ont été
modestes comparativement à celles des zones amodiées (PNAE,
1993). A cet effet, la zone amodiée de Alpha Modio BA a
été créée par décision sous le numéro
0003/CR-KL/Pdt
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INTRODUCION
MEMOIRE SIDY GADIO
2016
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2010/CR-KL du 10 Mars 2010 pour contribuer à
l'amélioration de la qualité des biotopes de la faune sauvage et
à la conservation du gibier.
+ Problématique
La zone amodiée est située dans le bassin
arachidier où la population dépend largement de l'agriculture.
Or, les ressources naturelles, notamment les sols qui constituent la base de
production, connaissent une situation de dégradation très
avancée du fait de divers facteurs qui sont d'ordre climatique avec le
déficit pluviométrique mais aussi anthropique (la croissance
démographique, la pratique de cultures sur brûlis, exploitation
frauduleuse). Ainsi, le problème essentiel dans la zone demeure la
dégradation des terres a entrainé la diminution ou la disparition
des espaces boisés (la déforestation), de la productivité
biologique (la faune sauvage) ou de nombreux écosystèmes mais
également la méconnaissance du potentiel faunique et l'absence
d'une situation de référence.
+ Objectifs et hypothèses
Objectifs
> Objectif global
L'objectif principal de l'étude est de contribuer
à l'amélioration des ressources naturelles par le biais de la
chasse amodiée.
> Objectifs spécifiques
De façon plus spécifique, l'étude vise
à :
V' participer à l'établissement d'une situation de
référence ;
V' contribuer à avoir une meilleure organisation de
l'accès à la ressource.
Hypothèses
V' La venaison est une source de nourriture carnée, un
moyen de subsistance pour la population des trois communes ;
V' La chasse (à travers la politique de gestion de la
faune sauvage) contribue à la lutte contre la pauvreté, à
la dégradation des ressources naturelles et à la conservation de
la faune.
L'étude comprend trois grands chapitres essentiels.
Dans le premier, nous abordons la revue bibliographique. Le deuxième
chapitre de notre étude est consacré à la
présentation du site, matériel et méthodes. Enfin dans le
troisième sont traités les résultats et les
discussions.
INTRODUCION
MEMOIRE SIDY GADIO
2016
REVUE BIBLIOGRAPHIQUE
CHAPITRE I : REVUE BIBLIOGRAPHIQUE
Le sol est un complexe dynamique caractérisé par
une atmosphère interne, une économie de l'eau
particulière, une flore et une faune déterminée, des
éléments minéraux (Duchaufour, 1960). Selon la
procédure d'amodiation, la demande d'une zone de chasse est
adressée au Président du Conseil Régional. Par les soins
de ce dernier, la demande est transmise :
? au conseil rural ou aux conseils ruraux pour avis sous forme
de délibération approuvée par le représentant de
l'Etat, en l'occurrence le Sous-Préfet ou les Sous -Préfets selon
que la zone sollicitée se trouve dans une ou plusieurs
communautés rurales ;
? au service des Eaux et Forêts pour avis technique.
La décision qui découle de l'examen de la
demande est prise par le Président du Conseil Régional. Au cas
où la décision prise autorise l'amodiation de la zone
sollicitée, celle-ci est soumise à l'approbation du
Représentant de l'Etat, autrement le gouverneur.
Sur la base de ce dossier favorablement instruit, un cahier de
charges est négocié entre le requérant et le Directeur des
Eaux, Forêts, Chasses et de la Conservation des Sols.
En cas d'accord entre les deux parties, le cahier des charges est
soumis à l'approbation du Ministre chargé des Eaux et
Forêts. Dans les zones amodiées, un quota d'abattage de diverses
espèces animales est attribué chaque saison
cynégétique aux chasseurs. Des taxes sont perçues en
fonction de la superficie allouée, du nombre de phacochères
abattus durant la période de chasse et du nombre de permis de chasse.
Les taxes d'amodiation et les licences issues de la chasse sont
reversées intégralement à l'Etat. Ce qui confère
à ces zones un grand intérêt économique pour l'Etat,
les populations riveraines, l'amodiataire et le guide de chasse. Il existe
différents types de chasse en fonction des acteurs impliqués, des
animaux recherchés, des méthodes utilisées et des produits
récoltés (Wikipédia, l'encyclopédie libre, Avril
2007). Tableau 1: Différents types de chasse
Type de chasse Acteur Produits récoltés
Chasse de subsistance (chasse coutumière)
|
Populations autochtones
|
Venaison et divers sous-produits pour la commercialisation
|
Chasse commerciale Etrangers Venaison et divers sous-produits
pour la commercialisation
Chasse erratique Populations mobiles Produits à forte
valeur ajoutée
(braconnage) et/ou étrangers (corne, peau, plume) et
venaison
Page3
Chasse sportive (touristique) Touristes Trophées et
venaison
MEMOIRE SIDY GADIO
2016
Page4
Nul ne peut se livrer à aucun mode de chasse s'il n'est
détenteur d'un permis délivré par une autorité
compétente (code de la chasse, art. L. 1). Elle s'effectue à
travers la chasse banale, la chasse en ZIC et celle amodiée. Il existe
Sept (07) catégories de permis : le permis sportif de petite chasse, le
permis de petite chasse coutumier, le permis sportif de grande chasse, le
permis spécial de chasse au gibier d'eau, le permis de capture
commerciale, le permis d'oisellerie et le permis scientifique de chasse et de
capture (art. D 1 du code de la chasse). La population des villages voisins de
la zone est estimée à trente-deux mille trois cent seize (32316)
habitants et la zone est pauvre en infrastructures socio-économiques
:
- 74% des villages ne disposent pas d'écoles ;
- Tous les villages disposent de l'eau de la SDE et utilisent en
même temps l'eau de puits ;
- Les trois (03) communes ne comptent que cinq (05) postes de
santé ;
- 91% des villages ne disposent pas d'électricité
;
- Les moyens de transport sont constitués essentiellement
de charrettes, des véhicules
horaires et de motos avec des pistes de production en
latérite.
Les activités les plus importantes menées dans
la zone sont l'agriculture sous pluie, l'élevage qui reste toujours de
type extensif et traditionnel avec un cheptel composé de bovins,
caprins, ovins, asins, équins et volailles, le commerce et
l'exploitation clandestine des produits forestiers. L'activité
forestière constitue une source de revenus non négligeable pour
les populations, surtout, en ce qui concerne le bois de chauffe (combretacae),
le bois d'oeuvre et la cueillette des produits forestiers (Rapport SEF,
2016).
Tableau 2: Situation des pièces abattues
dans la zone amodiée de Alpha Modio BA
ESPECE
|
2011-2012 REALI
|
%
|
2013-2014 REALI
|
%
|
2014-2015 REALI
|
%
|
Francolin
|
151
|
71,9
|
232
|
46,03
|
781
|
23,84
|
Pintade
|
90
|
85,7
|
103
|
40,87
|
354
|
21,61
|
Lièvre
|
06
|
8,57
|
07
|
4,17
|
76
|
6,96
|
Phacochère
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
Autre
|
31
|
9,84
|
1106
|
146,3
|
4082
|
83,07
|
Péres et al. (2002) ; BCTF (2004) ; Wilkie, Bennett et al.
(2011) ont tous noté un certain nombre de points, en matière
économique et sociale :
REVUE BIBLIOGRAPHIQUE
MEMOIRE SIDY GADIO
2016
- La viande de chasse, en région forestière, est
une source de protéine indispensable pour les ruraux. Par contre, en
ville, elle est souvent présentée comme une nourriture de luxe
réservée aux familles aisées ;
- Les sources de protéines alternatives à la
venaison sont rares en région forestière pour des raisons
sanitaires (maladie du sommeil chez les bovins, diverses pathologies dans le
petit élevage) ;
- Ce commerce entretient un réseau serré de
relations entre ruraux et urbains, chasseurs, commerçants, transporteurs
et consommateurs ;
Péres et al. (2002) ; Currie et al. (2003)
considèrent qu'une récolte de venaison n'est pas soutenable
lorsque l'extraction est supérieure à 20% de la production
naturelle.
Page5
L'exploitation de la faune produit aussi des effets induits
qui touchent principalement à l'essor du tourisme en
général (augmentation des lieux d'accueil, dépenses autres
que celle destinées à la chasse, etc.), au commerce de
l'armurerie, au développement des entreprises de location de voitures,
à la fiscalité, à la création d'emplois, surtout en
milieu rural, etc. (Stratégie Nationale de Gestion de la Faune, 1999).
Cependant, L'équipe a débuté les recherches avec le
principe que les zones amodiées devraient contribuer au
développement économique et social des communes situées
dans la zone amodiée ou dans leurs zones périphériques, et
que les populations pourraient, peut-être, participer pleinement à
la gestion des espaces et des revenus liés à l'activité de
la chasse amodiée (Rapport sur les zones Amodiées, 2003). Dans la
nature, la distribution des animaux est liée à la
répartition des points d'eau, du pâturage, des activités
anthropiques, des relations intra et inter spécifiques. La plupart des
animaux sont actifs du matin jusqu'aux environs de dix (10) heures au coucher
du soleil. Le reste du temps, ils se retirent dans les fourrées, les
hautes herbes, ou sous les grands arbres pour se protéger de
l'insolation et pour ruminer. Leur visibilité devient alors plus
difficile (Brunet, 1993). La pratique de la chasse sportive en Afrique
sub-saharienne ne concourt pas à la conservation de la diversité
biologique. Au contraire, elle pose un problème environnemental, voire
constitue une menace pour les espèces animales et l'environnement
(Bennett et Robinson, 2000). En théorie, ceux-ci devraient être
attribués après inventaire des différentes ZIC, ainsi que
dans les zones amodiées. Mais ceci ne s'applique pas toujours du fait
des grandes superficies, le manque de moyens et de volonté de la part de
l'amodiataire. Pourtant les revenus de la chasse sont importants mais il n'y a
pas assez de réinvestissements dans la protection des zones
amodiées, dans la mise en application des règles, et surtout dans
la mise en application des mesures de conservation. L'administration
procède donc par « gestion adaptative » (Chardonnet, 1995
bis), qui consiste à déterminer les prélèvements en
fonction des évolutions des paramètres tels : la superficie
des
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2016
Page6
ZIC, le suivi de la qualité des trophées, le
suivi du taux de réussite dans les ZIC et surtout, l'analyse de l'effort
de chasse et du taux de recouvrement des quotas. L'estimation des quotas
d'exploitation théorique de certaines espèces fauniques,
basée sur la méthode de Martin et Thomas (1991) pourrait
également contribuer à l'élaboration des quotas annuels de
chasse. Mais celle-ci nécessite également une estimation des
différentes populations (données indisponibles pour plusieurs
espèces).
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MEMOIRE SIDY GADIO
2016
CHAPITRE II : PRESENTATION DU SITE, MATERIEL ET
METHODES
Page7
2.1. Présentation du site
2.1.1. Situation géographique et administrative
La zone amodiée de Alpha Modio BA est située
dans le bassin arachidier, dans le département de Nioro du Rip entre les
latitudes 13°46'33» Sud ; 13°53'24» Nord et les longitudes
15°38'37» Sud ; 15°53'19» Nord. Elle est limitée
à l'Est par les communes de Thiaré et de Mabo, à l'Ouest
par les communes de Prokhane, de Taïba Niassène et de Gainte Kaye,
au Nord par les communes de Keur Baka et de Thiaré et au Sud par les
communes de Kayemor et de Médina sabakh. Elle couvre une superficie de
25000 hectares (ha), est constituée de trois (03) communes qui
regroupent 132 villages dont les 85 villages sont dans la zone amodiée
(la commune de Paoskoto 47 villages, la commune de Dabaly 22 villages et la
commune de Darou Salam 63 villages) (source : PLD, 2015 de chaque commune). La
répartition des villages dans la zone amodiée de Alpha Modio BA
est la suivante :
1' 74,11% sont dans la commune de Darou Salam ;
1' 21,17% sont dans la commune de Paoskoto ;
1' Et seulement 4,70% sont dans la commune de Dabaly.
La zone amodiée comprend un hébergement pour les
visiteurs, des terrains de foot, de pétanque, de jacuzzi et de
ball-trap, une piscine, une salle de massage, un bar et une salle de
réunion. Ce centre d'accueil est fonctionnel et bien entretenu. La
population des 85 villages est de 32316 habitants (commune Paoskoto, commune
Dabaly et commune Darou Salam, 2015). Elle est majoritairement ouolofs et dans
une moindre mesure halpulaars suivis des sérères et les diolas.
La seule religion dans cette zone est la religion musulmane et on y retrouve
deux confréries notamment les tidianes et les mourides. Les
activités économiques menées par ces populations sont
respectivement l'agriculture, l'élevage, le commerce et la chasse
touristique. L'organisation de l'espace au niveau de la zone amodiée est
la suivante :
Tableau 3: Occupation du sol
OCCUPATION DU SOL
Habitation Jachère
Plantation Relique Forêt Galerie Relique Forêt
Galerie très dégradée
SUPERFICIE (ha)
|
POURCENTATION (%)
|
550
|
2,2
|
657
|
2,628
|
19
|
0,076
|
395
|
1,58
|
48
|
0,192
|
PRESENTATION DU SITE, MATERIEL ET METHODE
|
MEMOIRE SIDY GADIO
|
Savane arbustive
|
492
|
Sol nu
|
17
|
Vallée
|
51
|
Verger
|
46
|
Zone agricole
|
22725
|
2016
1,968 0,068 0,204 0,184 90,9
Source (Fall, 2016)
Figure 1: Carte d'occupation du sol
(Fall, 2016)
2.1.2. Cadre biophysique
Climat, relief, et sols
Le climat est de type soudano sahélien
caractérisé par deux grandes saisons :
- Une saison des pluies de quatre (04) mois environ avec une
grande intensité en juillet et
août, avec des précipitations moyennes de 700
à 900 mm (source Rapport SEF, 2015).
- Une saison sèche qui s'étale sur huit (08)
mois.
Il existe quatre périodes qui déterminent les
différentes activités de la population à savoir :
? « Navette » : qui va de juillet à septembre,
caractérisé par sa nature pluvieuse qui cadre
avec les activités agricoles (semis, sarclage, binage,
etc.). Il correspond également à une
Page8
période de soudure.
PRESENTATION DU SITE, MATERIEL ET METHODE
MEMOIRE SIDY GADIO
2016
Page9
? « Loli » : qui s'étale d'octobre à
décembre et correspond à la période des récoltes,
la mise en meule des arachides, la fin de la période de soudure et les
grandes manifestations socio-culturelles.
? « Nor » : qui va de janvier à mars, est la
période de la commercialisation des récoltes. ? « Thiorone
» : qui va d'avril à juin, coïncide avec les
préparatifs des travaux champêtres
(débroussaillage, réparation et entretien du
matériel, préparation des semences).
Le dialecte utilisé est en wolof qui est la langue
nationale du Sénégal et la mieux parlée dans la zone
d'étude.
La température moyenne annuelle est de 30°C. Le
relief est relativement plat dans l'ensemble. Il présente des
dépressions dans certains endroits. Cependant, cette
légère nuance topographique n'a pas d'impact notoire sur la
typologie des sols qui se caractérise comme suit :
- Les sols Dior : ils représentent les 95% du terroir.
Les spéculations qu'on y cultive sont
le mil, l'arachide et le Bissap.
- Les sols Deck et Deck-Dior : ils ne présentent que
1,8% du terroir. ils sont localisés au sud et au nord de la zone
amodiée où ils abritent des vallées et des reliques de
forêts galerie.
- Les sols latéritiques : 3,2% du terroir, incultes et
constituent les mises en défens (Rapport SEF, 2015).
La pauvreté des sols est généralement due
à une mauvaise pratique culturale, aux feux de brousse, à
l'exploitation abusive de rares espèces qui se trouvent dans les champs
de cultures, laissant les sols à la merci des érosions hydriques
et éoliennes.
Hydrographie
La pluviométrie moyenne est comprise entre 700 et 900
mm dans la zone (Rapport, SEF 2015). Il existe des cours d'eau temporaires et
deux grands ravins drainant les eaux de pluies de Paoskoto au Baobolong
traversant la ville de Nioro du Rip à l'ouest et de Léyène
au Baobolong au sud.
PRESENTATION DU SITE, MATERIEL ET METHODE
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2016
Photo 1: Ravin (Gadio, 2016) Photo 2:
Cours d'eau temporaire (Gadio, 2016)
Végétation
Le terroir est caractérisé par une
végétation très diversifiée de type savane
arbustive dégradée. Des espèces sahéliennes
cohabitent avec des soudaniennes. La densité est presque homogène
dans tout le terroir et on parle de parc alimentaire à
Cordyla pinnata (dimb), Adansonia
digitata (guy) à l'exception de la partie Sud où
elle est moins importante. Les espèces qui caractérisent
actuellement la zone sont : Adansonia digitata
(guy), Faidherbia albida (kad),
Tamarindus indica (daxar), Mangifera
indica (manguier), Eucalyptus sp
(khoutou boutel), Guiera senegalensis
(nguer), Prosopis juliflora (nep-nep
toubab), Azadirachta indica (neem),
Ziziphus mauritiana (sidem), Calotropis
procera (poftan), Combretum glutinosum
(rat), Combretum micranthum
(kinkéliba), Acacia seyal
(sourour), Cordyla pinnata (dimb),
Pterocarpus erinaceus (vène),
Parkia biglobosa (néré),
Sterculia setigera (mbepp).
A côté de ces espèces, on retrouve
quelques rares vieux sujets comme : Parinari macrophylla
(New), Piliostigma reticulata
(Nguiguis), Borassus aethiopium
(rône).
Faune
En l'absence d'inventaires et d'études confirmés
sur l'état de la faune, il est difficile de faire une
représentation de la situation sur la zone amodiée de Alpha Modio
BA. Toutefois sur la base de l'expérience et des pratiques, des
données sont fournies à partir d'observations effectuées
par des agents forestiers, des chasseurs et des guides de chasse, mais aussi de
renseignements obtenus auprès des populations au cours des
dernières années. Jadis la faune dans la zone était bien
riche et variée. On y rencontrait des hyènes (Crocuta
crocuta), des chacals (Canis aureus),
des rats palmistes (Xerus erythropus), des pintades
(Numida meleagris), des francolins
(Francolinus bicalcaratus), des gazelles etc.
Aujourd'hui, on ne rencontre que des singes rouges (Erythrocebus
patas) et rarement des phacochères
(Phacochoerus africanus), des lièvres
(Lepus crawshayi), des hyènes et des chacals
pour la
|
Page10
|
PRESENTATION DU SITE, MATERIEL ET METHODE
MEMOIRE SIDY GADIO
2016
faune mammalienne tandis que, celle dite aviaire est
représentée par quelques pintades, francolins, tourterelles
(Streptopelia), pigeon (Columba)
etc.
+ Définition et analyse du vocabulaire
utilisé
Dans un souci de clarté, nous présenterons
d'abord les termes simples et uniques, dont le sens semble être reconnu
par tous les auteurs, puis nous étudierons les termes
polysémiques.
> Chasse : est la traque d'animaux dans le
but de les capturer ou de les abattre (Wikipédia).
> Acte de chasse : est
réputé acte de chasse toute action visant à tuer un animal
sauvage ou à la capturer vivant, de circuler hors d'une
agglomération avec une arme non démontée ou non
enfermée dans un étui ou un fourreau (code de la chasse,
1986).
> Braconnage : est la pratique de la
chasse en dehors de son cadre légal, action de chasser sans respecter la
loi ou les interdits (Wikipédia).
> Piégeage : consiste à prendre
un animal avec un piège (Dictionnaire).
> Venaison ou viande de brousse (Roulet
2004).
> Chasse de subsistance : le droit naturel
des indigènes de chasser pour leur subsistance, dans les limites des
zones de chasse (Fargeot Ch., 2013).
> Chasse commerciale : est définie
comme une activité de capture des animaux sauvages, en vue d'en tirer un
profit financier (Fargeot Ch., 2013).
> Chasse erratique : ce type de chasse
recherche des produits à forte valeur ajoutée, en liaison avec le
grand commerce international et ses circuits d'échange et de recyclage
de l'argent (Chaléard, 2000).
> Chasse sportive : telle qu'elle est
conçue en Afrique, est définie (par Roulet 2004) comme « le
mode d'exploitation de la faune sauvage ayant pour finalité l'obtention
d'un ou de plusieurs trophées d'animaux sélectionnés,
généralement pratiqué par des chasseurs touristes
occidentaux accompagnés de guides de chasses et pisteurs professionnels,
et répondant à des règles déontologiques propres,
au caractère prédateur et sportif de l'activité ».
Elle est également appelée chasse touristique, chasse safari ou
safari.
> Cynégétique : est l'art de la
chasse (Wikipédia).
> Zone cynégétique : toute
aire protégée, réservée à la chasse,
gérée par l'administration chargée de la faune, une
personne physique ou morale (MAFIA, 2013).
Page11
> Chasseur : est défini comme une
personne qui participe à l'abattage du gibier et/ou à la
saignée, à l'éviscération partielle et à
l'habillage partiel sur le terrain des animaux abattus (MAFIA, 2013).
PRESENTATION DU SITE, MATERIEL ET METHODE
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2016
Page12
> Guide de chasse : tout chasseur
professionnel agréé par l'administration en charge de la faune,
ayant pour activités l'organisation et la conduite des
expéditions de chasse, dont le siège se trouve dans sa zone
d'activités (MAHA, 2013).
> Eviscération : est la sortie des
viscères hors de la cavité abdominale (Dictionnaire).
> Amodiation : est une location par l'Etat
des droits de chasse sur un terrain qui en est l'objet, au
bénéfice d'un amodiataire en vue de la chasse guidée. Elle
vise la pérennité du gibier et son exploitation rationnelle
à des fins touristiques et sportives (Cahier de charges, 2015).
> Amodiataire : est détenteur des
droits exclusifs de chasse sur toute l'étendue de sa zone (Cahier de
charges, 2015).
> Gibier : est le nom donné aux
animaux qu'on chasse (Dictionnaire).
> Relique : est un reste précieux
(Dictionnaire).
> Forêt galerie : est le
prolongement de la forêt dense humide en zone sèche, le long des
cours d'eau (Cours sylviculture appliquée de Fall B., 2016).
> Savane arborée : vastes plaines
formées d'un tapis graminéen continu parsemées d'arbres,
un taux de recouvrement compris entre 25 à 30% avec une hauteur entre 8
et 12 m (Cours sylviculture appliquée de Fall B., 2016).
> Jachère : est l'état de
repos de la terre d'une parcelle entre la récolte d'une culture et le
moment de la mise en place de la culture suivante (cours agroforesteriede Fall
B., 2015).
> Système de culture : est un
ensemble de parcelles cultivées de façon homogène et en
particulier soumise à la même succession culturale (LHOSTE Ph.)
cité par (Dembélé Ph., cours système agraire.).
> Etude : est une application d'esprit
pour apprendre ou approfondir les connaissances (Dictionnaire).
> Impact : effet, influence
(Dictionnaire).
> Département : partie de
l'administration d'un Etat (Dictionnaire).
> Zone amodiée : étendue de
terre qui peut se trouver aussi bien en ZIC qu'en zone de terroir (Bilan,
2015).
> Climax : état d'équilibre
entre les différentes espèces végétales dans un
endroit donné (Dictionnaire).
> Ressources naturelles : ensemble des
ressources comprenant l'eau, la végétation, la faune,
l'atmosphère, le sol, les minerais et les combustibles fossiles
(Wikipédia).
PRESENTATION DU SITE, MATERIEL ET METHODE
MEMOIRE SIDY GADIO
2016
2.2. Matériel et méthodes
Le mémoire a été élaboré
à travers un processus décliné en plusieurs phases:
Phase préparatoire
Phase pré-diagnostic
Phase diagnostic participatif
Phase planification opérationnelle.
L'élaboration du mémoire a nécessité
la combinaison d'outils de recherches stratégiques
(zonage, tableau de bord, diagnostic) et d'outils de recherches
opérationnels (revue
documentaire, internet, enquêtes, interviews semi -
structurées, focus-group, observation
directe, restitutions partielle et globale).
2.2.1. Phase préparatoire
Elle poursuivait plusieurs objectifs :
· s'entretenir avec le staff de l'inspection
régionale des Eaux et Forêts de Kaolack et recadrer le
thème de mémoire ;
· collecter toutes les catégories d'informations
qualitatives et quantitatives disponibles ;
· mobiliser les acteurs locaux autour de la
problématique sur la diversité biologique ;
· permettre une maîtrise par les acteurs locaux et
de la population de la démarche et des principes de gestion et de
conservation de la faune ;
· disposer de ressources humaines compétentes et
pouvant s'approprier le processus. Dans ce cadre plusieurs actions ont
été menées :
· L'entretien de lancement qui a permis
d'échanger avec les acteurs locaux sur les objectifs, les principes et
la démarche ;
· Les tournées d'information et d'enquête dans
les maisons.
2.2.2. Phase pré-diagnostic
Le pré-diagnostic a été
réalisé à travers les enquêtes et entretiens
auprès des différents acteurs
du terroir et la revue de la documentation existante
auprès des communes, des services techniques et des partenaires.
2.2.3. Phase diagnostic participatif
Le diagnostic participatif a été mené selon
une approche zonale devant permettre une meilleure
prise en compte des spécificités des espaces
géographiques, le plan ayant pour objectif une correction des
disparités spatiales. Ce document est réalisé après
un travail de terrain (collecte de données) suivi d'un travail de bureau
(dépouillement et analyse des données) suivant une suite logique
:
|
Page13
|
PRESENTATION DU SITE, MATERIEL ET METHODE
MEMOIRE SIDY GADIO
2016
Un questionnaire a été administré
auprès des mairies, avec comme interlocuteur privilégié le
maire pour le recensement de la population ;
Un échantillonnage aléatoire stratifié qui
consiste à choisir au hasard les ménages par commune, a
été utilisé. Pour une population finie, selon FAO (1992)
cité par Diop (2015) qui préconise le modèle
d'échantillonnage ci-après:
Tableau 4: Modèle d'échantillonnage
de la FAO
Nombre de villages
|
Taux de sondage (%)
|
[0-100]
|
15
|
[101-500]
|
10
|
[501-1000]
|
5
|
Source : FAO (1992)
En utilisant ce modèle, l'échantillonnage nous a
permis de choisir douze (12) villages parmi les 85 villages recensés
dans la zone amodiée et le nombre de ménages au niveau de chaque
village.
Le tableau ci-dessous donne Tableau 5:
Caractéristiques
|
les caractéristiques de l'échantillon. de
l'échantillon
|
|
|
|
|
village
|
Nombre de ménage
|
Taux de sondage
|
Taille de l'échantillon
|
|
|
%
|
|
Taïba Ndiayène
|
27
|
15%
|
4
|
Kolma Peulh
|
33
|
15%
|
4
|
Keur Bandiougou
|
31
|
15%
|
4
|
Kabacoto
|
272
|
10%
|
27
|
Darou Baïla
|
22
|
15%
|
3
|
Darou Thisse
|
54
|
15%
|
8
|
Dertady Peulh
|
32
|
15%
|
4
|
Diamwely Peulh
|
31
|
15%
|
4
|
Dinguiraye Ilo
|
18
|
15%
|
2
|
Keur Mamour Dramé
|
23
|
15%
|
3
|
Keur Safatim
|
62
|
15%
|
9
|
Santhe Ndèmène
|
13
|
15%
|
1
|
TOTAL
|
618
|
|
73
|
Page14
des guides d'entretien ont été utilisés
dans les échanges avec les ménages, l'amodiataire, le
gérant du campement et les touristes ;
PRESENTATION DU SITE, MATERIEL ET METHODE
MEMOIRE SIDY GADIO
2016
Parallèlement, des entretiens ont été
faits dans le cadre de focus groupe, comme de façon individuelle.
Quelques agents de l'Etat et d'organismes ont été
interrogés.
En outre, l'approche intègre une analyse approfondie
des questions liées à l'environnement et à la gestion des
ressources naturelles. La méthode d'inventaire classique floristique
et/ou faunique nécessite une démarche cohérente :
relevé topographique avec un GPS, élaboration de la carte de la
zone avec un logiciel de cartographie (ARCVIEW, Google Earth, etc.),
détermination du taux de sondage en fonction du degré de
précision voulu mais aussi du temps et des moyens disponibles. Pour
déterminer les points échantillons, on disposera de la carte de
la zone amodiée sous forme thématique. Les strates sont
représentées (habitations, champs de culture, sols nus, cours
d'eau et les formations végétales) et il est entendu que seules
les strates avec une végétation ligneuse supposée
suffisante seront prises en considération. La première
étape consiste à générer une grille de points
couvrant toute la partie de la zone amodiée, chaque point étant
distant de ses voisins de 5000 mètres (m). La grille de points est
construite grâce à l'application MS-Access, points Grille. Les
valeurs minimales et maximales des X et Y sont encodées avec un pas
d'incrémentation de 5000 m et ces données
générées par Access sont exportées vers Dbase puis
importées dans ArcView sous forme d'un thème de localisation. Les
sols nus, les vergers, les plantations, les vallées et les habitations
éliminés. Une équipe de 12 personnes fut sur le terrain
pour inventorier les 18 placettes et effectua également un inventaire
faunique au tour des points d'eau (points d'observation) et des forêts
galeries suivant des transects de cinq (05) kilomètres (km) de long et
une largeur variable selon la visibilité. Les transects furent
perpendiculaires au point d'eau et équidistants les uns aux autres de
2000 m. La récolte des données d'inventaire fut effectuée
par la méthode des indices kilométriques d'abondance, au moyen
des fiches d'inventaire reproduites à l'annexe. Le dispositif
d'échantillonnage que l'équipe a adopté, est la suivante
:
Des transects à largeur de bande variable dans les
formations végétales riches et des transects à largeur de
bande maximum de 100 m de part et d'autre de la ligne de progression dans les
champs de culture ;
Des points d'observation et de comptage au niveau des points
d'eau ;
Un (1) pistolet automatique (PA) pour la sécurité
;
Page15
Un (1) véhicule tout terrain et une moto Yamaha pour
assurer les déplacements ; Une (1) corde en nylon de 50 m avec des
repères (noeuds) au milieu, à sept (7) m de part et d'autre du
centre et vingt (20) m de part et d'autre du centre pour la
matérialisation de distances fixes ;
PRESENTATION DU SITE, MATERIEL ET METHODE
MEMOIRE SIDY GADIO
2016
Une (1) placette à surface définie (153
m2) circulaire de 7 m de rayon centrée sur le point
échantillon pour l'échantillonnage de la
régénération avec une hauteur inférieure ou
égale à 1,50 m ;
Une (1) placette à surface définie (1256
m2) circulaire de 20 m de rayon centrée sur le point
échantillon pour l'échantillonnage des arbres avec une hauteur
supérieure à 1,50 m ;
Un guide (Birds of western and central Africa) pour identifier
les oiseaux, une écritoire, des crayons et une gomme.
Figure 2: Placette d'inventaire floristique (Model
PROGEDE)
2.2.4. Planification opérationnelle
Les données ont été traitées à
l'aide du logiciel Excel et Word ainsi, en vue d'améliorer
l'analyse de celles-ci. Les résultats ont
été discutés par le biais des indices de diversité
de Shannon, de Simpson et de Piélou .
y' Indice de diversité de Shannon est
compris entre 0 et 4,5 rarement au-delà et donne une idée de la
diversité spécifique d'un milieu, C'est-à-dire du nombre
d'espèces de ce milieu (richesse spécifique) et de la
répartition des individus au sein de ces espèces
(équitabilité spécifique). Il permet de quantifier
l'hétérogénéité de la biodiversité
d'un milieu d'étude et d'observer une évolution au cours du
temps.
H' : indice de biodiversité
i : une espèce
pi = ni / N où ni est le nombre d'individus de
l'espèce et N est le nombre total d'individus, toutes espèces
confondues.
Page16
y' Indice de diversité de Simpson varie
entre 0 et 1 et permet de calculer une probabilité que deux individus
sélectionnés aléatoirement dans un milieu donné
soient de la même
PRESENTATION DU SITE, MATERIEL ET METHODE
MEMOIRE SIDY GADIO
2016
espèce. Plus il se rapproche de 0, plus les chances
d'obtenir des individus d'espèces différentes sont
élevées (hétérogénéité).
Page17
? Indice de régularité de
Piélou
La diversité maximale est atteinte dans le cas d'une
équitabilité des N taxons du relevé
(régularité des abondances), on en déduit la
biodiversité maximale (Hmax).
R = H / H max
Avec H max = ln (N) (source : en ligne :
http://www.fao.org/docrep)
PRESENTATION DU SITE, MATERIEL ET METHODE
MEMOIRE SIDY GADIO
2016
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSIONS
3.1. Résultats
3.1.1. Impact sur le plan socio-économique
La zone amodiée de Alpha Modio BA a reçu 83
chasseurs français pour la campagne cynégétique 2015-2016.
Les chasseurs sont majoritairement des hommes 96,38% contre 3,52% de femmes.
Près de 78% des chasseurs ayant entre 27 et 65 ans, sont actifs dans la
vie professionnelle. 15% ont plus de 66 ans et sont des retraités. Et
seul 6% des chasseurs sont des élèves et étudiants
âgés de moins de 26 ans en vacance avec leurs parents.
60
Nombre de chasseur
49
50
40
30
16
20
12
6
10
0
Nombre de chasseur
Age
Année
Homme Femme
3
0
12
5 0 0
Nombre de chasseurs
100
80
60
40
20
0
78 80
Figure 3: La répartition des chasseurs par
tranches d'âge Figure 4: Le nombre de chasseurs
Les chasseurs rencontrés n'ont pas voulu nous
communiquer leur niveau de revenus. Ils sont des retraités, des chefs
d'entreprise, des ingénieurs, des directeurs, des commerçants et
des artisans pour la majeure partie. Bien qu'impliquant
généralement un budget relativement important, la chasse est
avant tout une passion pour ceux qui la pratiquent, et il n'est pas rare de
voir des personnes aux revenus plus modestes lui consacrer la quasi
intégralité du budget qu'elles allouent annuellement aux loisirs.
Le niveau de revenus ne constitue donc pas dans ce cas un frein majeur à
l'exercice de la chasse. Tous les chasseurs rencontrés sont titulaires
d'un permis sportif de petite chasse d'un montant de 25000 f CFA (Permis de
15000 f CFA plus un timbre fiscal de 10000 f CFA). L'Etat du
Sénégal a récolté 3 380 000 f CFA pour la campagne
cynégétique 2015-2016 (une taxe d'amodiation 875 000 f CFA, une
licence d'exploitation cynégétique 300 000 f CFA, des permis
sportifs de petite chasse 2 075 000 f CFA et des taxes d'attestations de
pisteurs 130 000 f CFA), seulement dans la zone amodiée de Alpha Modio
BA. Le contrat d'affectation de la zone amodiée à 3 000 000 f CFA
par campagne cynégétique entre l'amodiataire du nom de M. Amadou
BA et le Guide de chasse M. Ludovic
|
Page18
|
RESULTATS ET DISCUSSIONS
MEMOIRE SIDY GADIO
2016
BOUGNOTEAU s'est fait en commun accord. Ce dernier quant
à lui tire ses recettes aux 83 touristes chasseurs qui ont
fréquenté son campement de chasse. Le chasseur paye en moyenne
2 000 000 f CFA pour son séjour dans le campement de
chasse Kabacoto chasse safari, tous les frais y compris (accueille de
l'aéroport, hébergement et restauration, permis de chasse,
assurance, arme et minutions, organisation des journées de safari,
véhicule et pisteurs). Les recettes du guide de chasse en moyenne, rien
que pour la chasse s'élèvent à 166 000 000 f CFA.
Photo 3: La piscine (Gadio, 2016) Photo 4:
L'accueil (Gadio, 2016)
L'amodiataire n'a de dépense à effectuer que
l'achat de trois (03) portables à 10000 f CFA l'unité. Il met ces
portables à la disposition des trois gardes afin que ces derniers
l'informent de toutes les activités exercées dans la zone. Le
guide de chasse quant à lui, paye l'amodiataire
Page19
3 000 000 f CFA, les permis sportifs de petite chasse à
1 245 000 f CFA, les timbres fiscaux à 830 000 f CFA, les assurances et
organise des journées de chasse nécessitant un budget de plus de
26 000 000 f CFA en nourriture, boissons, carburant et munitions. Le guide de
chasse expose également de nombreux autres frais de gestion : la
surveillance des mares par des gardes, des pisteurs et le personnel interne du
campement, tous rémunérés (rémunération
comprise entre 30000 et 120 000 f CFA par mois) et demeurant dans les villages
riverains. Le guide de chasse paye à l'Etat la licence 300 000 f CFA et
la taxe d'amodiation 35 f CFA par ha soit un montant de 875 000 f CFA, finance
l'exécution des activités du PTA. Une enveloppe de 686 000 f CFA
est dégagée par le guide de chasse pour la gestion, la
conservation et l'aménagement du biotope et de la biocénose. Un
montant de 570 000 f CFA a été également
dégagé pour contribuer à lutter contre la pauvreté
dans lesdits villages riverains, sans compter les grosses sommes d'argent
empochées par l'armurerie 9 775 000 f CFA, les stations d'essence 2 353
050 f CFA. Le système actuel de la chasse amodiée au
Sénégal n'est pas conforme à l'esprit et les contenus de
l'acte III de la décentralisation. Un des éléments le plus
frappant est le manque de retombées
RESULTATS ET DISCUSSIONS
MEMOIRE SIDY GADIO
2016
Page20
financières suffisantes pour les populations et les
communes où la chasse est pratiquée. Elles ne reçoivent
aucun bénéfice financier ni à partir de charges
réglementaires (permis, taxes, timbres fiscales) ni de la part de
l'amodiataire. Il est à dire que 3 sur les 12 villages
enquêtés reçoivent un niveau significatif de
retombées financières à partir de la présence du
campement de chasse dans leur terroir (par exemple, l'emploi des jeunes,
dépenses locales) mais que ces retombées ne sont ni sûres
ni garanties et elles ne devront pas être considérées comme
un substitut au partage équitable des recettes officielles. Au niveau
des autres villages, 95% de la population n'ont jamais entendu parler de la
chasse touristique dans leur localité. 5% seulement ont entendu parler
de la chasse mais n'en voient pas l'intérêt. Au niveau des
communes, selon les maires, les adjoints et parfois les secrétaires
enquêtés, éprouvent une énorme difficulté
pour répartir ledit appui aux populations (5 râteaux, 5
pèles, 5 coupe-coupe, quelques cahiers, un ballon de football, un jeu de
maillot) que le guide de chasse évalue en valeur de 570 000 f CFA. Selon
le plan de travail annuel (2016), il est prévu une enveloppe de 1 256
000 f CFA répartie comme suit dans les trois (03) communes : petit
matériel de lutte contre les feux de brousse pour une valeur de 42000 f
CFA, l'éducation 100000 f CFA, la santé 60000 f CFA, le sport
30000 f CFA et un appui au service des Eaux et Forêts pour lutter contre
les feux de brousse et la production de plants d'un montant de 300 000 f
CFA.
180000000
160000000
140000000
t
120000000
Mo8nt0ant2
100000000
80000000
000000
40000000
20000000
0
Acteurs
onta
180000000
160000000
140000000
120000000
Montant
100000000
80000000
60000000
40000000
20000000
0
Recette Dépense
Situation de la caisse
Figure 5: Le bilan du guide de chasse Figure
6: La répartition des dépenses
RESULTATS ET DISCUSSIONS
MEMOIRE SIDY GADIO
2016
3.1.2. Impact sur le plan écologique
? Inventaire floristique
Tableau 6: Différents fasciés
inventoriés
FASCIE DE VEGETATION
|
NOMBRE DE PLACETTE
|
Forêt galerie
|
2
|
Forêt galerie très dégradée
|
1
|
Jachère
|
3
|
Savane arborée
|
2
|
Zone agricole
|
10
|
Figure 7: Une grille de points et dispositif de
l'inventaire floristique (Gadio, 2016)
? Résultats de l'inventaire
floristique
Il existe de nombreuses façons de mesurer la
biodiversité sur un site, mais nous ne retiendrons
que les plus utilisées (ces indices de Shannon, de
Simpson et de Piélou).
Reliques de Forêt galerie
Indice de Shannon
0,5
1,5
0
2
1
1,01
0,41
Strates
1,5
0,94
1,54
Indice de Simpson
0,8
0,6
0,4
0,2
0
1
0,46
0,79
Strates
0,24
0,52
0,28
Page21
Figure 8: Indice de diversité de Shannon
Figure 9: Indice de diversité de Simpson
RESULTATS ET DISCUSSIONS
MEMOIRE SIDY GADIO
2016
Page22
La valeur de l'indice de biodiversité de Shannon
(1,02), confirmée par celle de Simpson (0,46), montre une
homogénéité dans cette strate. La valeur de l'indice
d'équitabilité de Piélou qui est aussi très faible
(0,2) montre un environnement ou la quasi-totalité des essences
forestières est concentrée sur une seule espèce
(Acacia seyal). La régénération
est nulle dans cette strate.
Photo 5: Relique de forêt galerie (Gadio, 2016)
Savanes arbustives
Indice de Shannon
0,5
1,5
0
2
1
1,01
0,41
Strates
1,5
0,94
1,54
Indice de Simpson
0,8
0,6
0,4
0,2
0
1
0,46
0,79
Strates
0,24
0,52
0,28
Figure 10: Indice de diversité de Shannon
Figure 11: Indice de diversité de Simpson
Il n'y a presque pas d'arbres dans les savanes arbustives de
la zone amodiée. Cependant, on note une forte
régénération des Combrétacées. Les valeurs
des indices de diversité de Shannon très proche de 0 et de
Simpson qui tend vers 1 montrent une bonne homogénéité
dans la régénération qui est constituée d'une seule
espèce. L'indice d'équitabilité de Piélou quant
à lui nous indique l'état de dégradation de ces formations
végétales. La valeur de l'indice de Piélou est
inférieure à 60%, montre que les savanes arbustives sont
perturbées et constituées parfois d'une seule espèce
dominante.)
RESULTATS ET DISCUSSIONS
MEMOIRE SIDY GADIO
2016
Page23
Photo 6: Savane arbustive (Gadio, 2016)
Jachères
Indice de Shannon
0,5
1,5
0
2
1
1,01
0,41
Strates
1,5
0,94
1,54
Indice de Simpson
0,8
0,6
0,4
0,2
0
1
0,46
0,79
Strates
0,24
0,52
0,28
Figure 12: Indice de diversité de Shann
Figure 13: Indice de diversité de Simpson Nous
constatons au niveau des jachères, le passage de
l'homogénéité à
l'hétérogénéité en allant des grands arbres
vers la régénération. Les valeurs des indices de
biodiversité de Shannon et de Simpson et celles de Piélou le
confirment.
Photo 7: Jachère (Gadio, 2016)
RESULTATS ET DISCUSSIONS
MEMOIRE SIDY GADIO
2016
Reliques de forêt galerie très
dégradée
Indice de Simpson
0,8
0,6
0,4
0,2
0
1
0,46
0,79
Strates
0,24
0,52
0,28
Indice de Shannon
0,5
1,5
0
2
1
1,01
0,41
Strates
1,5
0,94
1,54
Page24
Figure 14: Indice de diversité de Shannon
Figure 15: Indice de diversité de Simpson
Les valeurs des indices de Shannon et de Simpson montrent que
cette strate est homogène et très dégradée. Ces
indices donnent plus de poids aux espèces abondants qu'aux
espèces rares. Le fait d'ajouter des espèces rares à un
échantillon, ne modifie pratiquement pas la valeur de ces indices. Ces
résultats sont confirmés par l'indice
d'équitabilité de Piélou (41%) qui caractérise les
zones perturbées (inférieur à 60%). La
régénération est quasi-absente dans ces stations.
Photo 8: Relique de forêt galerie très
dégradée (Gadio, 2016)
RESULTATS ET DISCUSSIONS
MEMOIRE SIDY GADIO
2016
Zones agricoles
Indice de Simpson
0,8
0,6
0,4
0,2
0
1
0,46
0,79
Strates
0,24
0,52
0,28
Indice de Shannon
0,5
1,5
0
2
1
1,01
0,41
Strates
1,5
0,94
1,54
Figure 16: Indice de diversité de
Shannon Figure 17: Indice de diversité de Simpson Les
zones agricoles sont très dégradées et nous constatons un
net recul du couvert végétal. Au Sud, nous avons
dénombré jusqu'à 15 pieds à l'hectare contrairement
au Nord-Est, où nous avons que 2 à 3 pieds à l'hectare.
Les valeurs des indices d'équitabilité de Piélou
confirment la perturbation de ces stations. L'indice de Shannon permet
d'exprimer la diversité en prenant en compte le nombre d'espèces
et l'abondance des individus au sein de chacune de ces espèces.
Photo 9: Zone agricole (Gadio, 2016)
En résumé, nous pouvons confirmer que la
diversité (hétérogénéité) est plus
importante au niveau des zones agricoles et des jachères. Ainsi les
valeurs obtenues avec l'indice de Simpson viennent confirmer le constat
effectué avec l'indice de Shannon. L'indice d'équitabilité
de Piélou tend vers 0 au niveau des savanes arbustives et au niveau des
reliques de forêt galerie, l'environnement est perturbé ou la
quasi-totalité des effectifs est concentrée sur une seule
espèce. Il tend vers 1 au niveau des jachères et au niveau des
zones agricoles et implique que toutes les espèces ont la même
abondance.
|
Page25
|
RESULTATS ET DISCUSSIONS
MEMOIRE SIDY GADIO
2016
Page26
? Inventaire faunique
Au moment du dénombrement, la paille qui constitue un
excellent refuge de la faune sauvage est brûlée. Les transects
parcourus ont fait l'objet d'une occupation humaine intense dans les zones de
chasse. Les transhumants et éleveurs locaux, les agriculteurs sont
régulièrement auteurs des coupes intenses par endroit
d'espèces fourragères, les cultures sur brûlis et le
ramassage du bois mort influent négativement sur la fréquentation
des zones par les animaux sauvages car certains n'acceptent pas la cohabitation
humaine. Par ailleurs, les champs de culture influent sur la densité du
gibier car ils sont par excellence des sites de gagnage pour le gibier à
plumes et le phacochère. Malheureusement, les populations empoisonnent
ces animaux par des produits chimiques et des appâts empoisonnés
pour tuer les phacochères (sons de mil mélangé avec du
tabac). La prolifération des oiseaux non considérés comme
gibier, s'explique par l'absence de pression qui pèse sur eux. Nous les
avons retrouvés dans toutes les aires de chasse. Les merles, les
tisserins et les hérons gardes boeufs semblent être les plus
représentés avec des effectifs impressionnants. Le calao à
bec rouge, a été également observé largement.
Photo 10: Une partie de chasse (Gadio, 2016)
RESULTATS ET DISCUSSIONS
MEMOIRE SIDY GADIO
2016
6000
5000
4000
|
3486
|
|
|
|
5229
|
|
|
3000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2000
|
|
|
|
1743
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1162
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
901
|
1000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
101
|
|
|
75
|
3
|
83 0
|
|
|
0
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Francolin
|
Pintade
|
Lièvre
|
Phacochère Autre
|
Espèce
Nombre
QUOTA REALISE
Figure 18: Plan de tir de la saison
cynégétique 2015-2016
Les opérations de dénombrement ont
coïncidé avec l'heure de camouflage dans les fourrées et
buissons et les sujets observés sont ceux dérangés lors du
parcours des transects.
Figure 19: Carte des transects inventoriés
: début Sud-Est vers Nord-Ouest (Gadio, 2016)
Page27
RESULTATS ET DISCUSSIONS
2016
OBSERVATION
En moyen 2 par observation
Par vague
En moyen 3 par observation
Solitaire
Par vague
Solitaire
Par vague
Par vague
En moyen 2
Solitaire
Par vague
MEMOIRE
Tableau 7: Résultats des différentes
observations
|
SIDY GADIO
|
|
|
ESPECE
|
NOMBRE
|
Francolin (Francolinus bicalcaratus)
|
12
|
Tourterelle (Streptopelia sp)
|
257
|
Pintade (Numida meleagris)
|
03
|
Chacal (Canis aureus)
|
01
|
Pigeon rônier (Columba
palumbus)
|
523
|
Rat palmiste (Xerus erythropus)
|
47
|
Tisserin (Ploceus sp)
|
85
|
Serins (Serinus sp)
|
05
|
Merle métalique (Lamprotornis
purpureus)
|
200
|
Calao à bec rouge (Tockus
erythrorhyncus)
|
123
|
Héron garde boeuf (Bubulcus
ibis)
|
316
|
Des vagues de plusieurs dizaines d'oiseaux ont
été identifiées dans la zone. L'importance de ces
effectifs constitue une menace réelle pour les cultures. Ce fait
pourrait justifier le fait que les tourterelles soient les plus
prélevées dans toutes les zones de chasse. Il ressort que le
niveau d'exécution du plan de tir de la zone amodiée de Alpha
Modio BA a été réalisé cette année à
24,69% contre 135,48% en 2015 et 237,37% en2014.
2011-2012 2013-2014 2014-2015 2015-2016
Nbre d'animaux
15000
10000
5000
0
Saison
Quota abattage
Figure 20: Evolution saisonnière des quotas et des
abattages
Page28
Il s'agit du rapport entre le nombre d'animaux effectivement
abattus à la fin de la saison cynégétique et le nombre
prévu (également appelé « taux de
prélèvement effectif »). Le quota d'abattage n'est pas
atteint et varie suivant les espèces et le chasseur tel
qu'illustré dans les tableaux.
RESULTATS ET DISCUSSIONS
MEMOIRE SIDY GADIO
2016
Effectif
4000
6000
5000
3000
2000
1000
0
Page29
2011-2012 2013-2014 2014-2015 2015-2016
Saison
Chasseur abattage
Figure 21: Evaluation comparée du nombre de
chasseurs et des abattages
Les conflits Homme-Faune sont de plus en plus
récurrents du fait de l'occupation des aires de pâturages et des
corridors de passage de la faune sauvage par les populations locales. Sur le
plan écologique, nous assistons à une baisse des populations
animales, à l'instar des francolins, des pintades, des lièvres,
des phacochères.
a
b
Photo 11: Equipe d'inventaire faunique (Gadio, 2016) :
a) mise en place ; b) progression des équipes 3.2. DISCUSSIONS
3.2.1. Sur le plan socio-économique
Au Cameroun, selon Nshala (1999) cité par Ngalié
MAHA (2013), ces bénéfices ne profitent qu'à une
minorité de nationaux et aux étrangers. Le diagnostic fait autour
de cette problématique a permis de révéler ladite
répartition des recettes de la chasse amodiée et en confirmant
les propos de MAHA (2013).
RESULTATS ET DISCUSSIONS
MEMOIRE SIDY GADIO
2016
45
|
|
|
40
|
40
|
|
|
|
|
35
|
|
|
|
30
|
27,5
|
|
|
25
|
|
|
22,5
|
|
|
20
|
|
|
|
|
|
|
|
15
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
10
|
10
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
5
|
2,04
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
0,41
|
|
0,34
|
|
0
|
|
0
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Trésor public Fondcynégétique Don et
appui Population
Acteurs
Sénégal Cameroun
Répartition des recettes
Page30
Figure 22: Comparaison de la
répartition des recettes de la chasse entre le Cameroun et le
Sénégal
Au Cameroun, les populations riveraines
bénéficient des quotes-parts des recettes relatives aux droits de
location et/ou d'affermage des zones de chasse. Elles sont impliquées
dans les activités de conservation en tant que gardes chasse ou guides
touristiques villageois, employés dans les campements de chasse. Les
cahiers des charges des guides prévoient également des
réalisations sociales en faveur des communautés riveraines
desdites ZIC, telles que la construction d'écoles, l'aménagement
et l'entretien des routes. Contrairement au Sénégal, les recettes
issues du paiement des taxes et redevances sont directement versées au
trésor public. Les populations et les maires des communes sont le plus
souvent insatisfaits de la manière dont sont gérées les
quotes-parts issues de la faune. Le titre d'amodiation est personnel. Autrement
dit, la zone amodiée ne peut être cédée ni vendu.
Elle ne peut pas, non plus, faire l'objet d'une sous location (cahier des
charges, article 5), or la zone amodiée de Alpha Modio BA fait l'objet
d'une sous location. Un contrat de location a été signé
entre le guide de chasse et l'amodiataire qui n'est responsable que le titre.
C'est la raison pour laquelle, la zone est très convoitée par les
maires mais également par le guide de chasse lui-même. Le
Sénégal perd énormément d'argent dû à
une mauvaise orientation de la politique de gestion de la chasse
amodiée. En Belgique, l'obtention d'un permis de chasse coûte au
demandeur 223,10 Euro de taxe régionale et 22,31 Euro de taxe
provinciale, soit un total de 147 246 f CFA contre 25 000 f CFA au
Sénégal. Le budget moyen par jour de chasse en France est de 257
Euro sans compter les primes d'abattage
RESULTATS ET DISCUSSIONS
MEMOIRE SIDY GADIO
2016
selon le gibier et le trophée. Au Sénégal
le budget est de 00,00 f CFA sauf s'il paye une taxe d'abattage d'un
phacochère. Beaucoup de chasseurs se rendent au Sénégal
pour en ramener un trophée remarquable parce que le coût de la
chasse est très abordable.
3.2.2. Sur le plan écologique
Flore
La zone amodiée est située dans le bassin
arachidier où la population dépend largement de l'agriculture.
Depuis 1840, date de la première expédition d'arachides
(Arachis hypogea) en direction de la France,
jusqu'à nos jours, la couverture arborée avait
régressé dans le département de Nioro du Rip et qu'elle
avait même parfois disparu dans certaines partie de la zone
amodiée. La totalité des sols « Diors »a
été défrichée pour la culture d'arachide. Le
pseudo-climax à Combretum glutinosum,
piqueté çà et là d'Anogeissus
leiocarpus, de Cordyla pinnata et
d'Adansonia digitata qui caractérisait la
formation végétale a partout disparu. Seules quelques plages de
sols hydro-morphes et/ou latéritiques incultivables portent encore une
strate d'Acacia seyal souvent surexploitée car
elle constitue l'unique source de combustible pour la population des villages
riverains.
a
b
c
Photo 12: Recherche de combustible
(Gadio, 2016) : a) Acacia seyal ; b) Combretum glutinosum ;
c) bouse de vache
Page31
Les mauvaises pratiques culturales qui consistent à
déboiser le terrain, l'exploitent intensément sans aucune
amélioration foncière et l'abandonner après
épuisement. Elles ne laissant subsister qu'une maigre
végétation buissonnante de Combretum glutinosum
et de Piliostigma reticulatum, parfois
même d'Icacina senegalensis (bäkanas),
terme ultime de la dégradation du sol. Par contre dans les autres
villages, certaines espèces forestières utilisables par leurs
fruits comme Cordyla pinnata, Parkia
biglobosa et Tamarindus indica, ou par
leur fourrage, tel Celtis integrifolia (mbul), ont
été maintenues au moment du défrichement si bien que la
zone conserve un aspect boisé, malgré les cultures. Les revenus
de la chasse sont importants mais il n'y a pas assez de
réinvestissements dans la protection des zones de chasse, dans la mise
en
RESULTATS ET DISCUSSIONS
MEMOIRE SIDY GADIO
2016
application des règles (inventaires), et surtout dans la
mise en application des mesures de conservation.
a
b
Photo 13: Préparation
des champs de cultures (Gadio, 2016) : a) culture sur brûlis ; b)
débroussaillage sélectif
Faune
Page32
Le problème essentiel de la régression de la
faune sauvage étant les défrichements agricoles, les cultures sur
brulis, les feux de brousse, la surexploitation, la sécheresse, le
retour des prédateurs mais aussi l'utilisation des produits chimiques et
des appâts empoisonnés (sons de mil mélangé avec du
tabac). On sait que pratiquement dans la nature, la distribution des animaux
est liée à la distribution des points d'eau, du pâturage,
des activités anthropiques, des relations intra et inter
spécifiques. La plupart des animaux sont actifs du matin jusqu'aux
environs de 10 heures. Le reste du temps, ils se retirent dans les
fourrées, les hautes herbes, ou sous les grands arbres pour se
protéger contre l'insolation et pour ruminer. Leur visibilité
devient alors plus difficile. Faute d'inventaires systématiques et
réguliers, le potentiel faunique dans le département de Nioro du
Rip reste peu connu. Toutefois, les résultats d'enquêtes, les
observations scientifiques et les inventaires menés en forêt
galerie, en savane et, plus particulièrement, dans les points d'eau
permettent de se faire une idée de la richesse biologique dans la zone.
Parmi les espèces les plus remarquables, on peut citer les tourterelles
16,4%, les pigeons rôniers 33,37%, les merles métalliques 12,76%,
les calaos à bec rouge 7,85% et les rats palmistes 3%. Les francolins ne
représentent que 0,76% des observations, les pintades 0,19% et 0% pour
les phacochères et les lièvres. S'agissant des différentes
formes d'utilisation de la viande de brousse, il faut noter que les traditions
ou cultures musulmanes l'interdisent (coran, Al Baqarah). En région
forestière, la viande de chasse est une source de protéines
indispensables pour les ruraux et elle est souvent présentée
comme une nourriture de luxe, réservée aux familles aisées
en ville. Au Sénégal par conte, il existe des sources de
protéines alternatives qui
RESULTATS ET DISCUSSIONS
MEMOIRE SIDY GADIO
2016
Page33
deviennent de plus en plus rares en région
forestière pour des raisons sanitaires (maladie du sommeil chez les
bovins, diverses pathologies dans les petits ruminants). On a observé
que là où les animaux sauvages ont disparu, les essences aux
graines petites et légères qui peuvent être
transportées par le vent sur de longues distances, ont supplanté
les arbres à grosses graines ou à coque dure. Cette
transformation des forêts n'a pas seulement un impact écologique,
elle pourrait avoir des conséquences économiques car beaucoup de
ces arbres sont des bois précieux et leurs fruits sont
régulièrement consommés par les populations. La
défaunation risque d'être la cause d'une nouvelle ère
d'appauvrissement spécifique des forêts.
RESULTATS ET DISCUSSIONS
MEMOIRE SIDY GADIO
2016
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
? Conclusion
La population a désormais pris conscience de la
relation étroite et complexe entre le développement et le milieu
naturel. Elle sait qu'elle devra faire face à des évolutions qui,
dans les prochaines décennies, pourraient remettre en question la
capacité de certaines formations végétales et
espèces fauniques à maîtriser leur destin. Les menaces
climatiques, le développement économique, l'empoisonnement, les
cultures sur brulis les feux de brousse et la croissance démographique
imposent maintenant, à tous les responsables, lucidité et audace.
Aussi l'accent doit-il être mis sur des recherches permettant de
préserver la possibilité d'un développement durable,
vivable et solidaire, pour éviter le désert
cynégétique (Sy, 2008). Selon Czudek (2001), la durabilité
de la chasse sportive est fonction de la réglementation en vigueur ainsi
que de la planification des prélèvements. A cela, il faudrait
associer l'efficacité des mesures de conservation et de la lutte contre
l'empoisonnement de la faune sauvage car les problèmes essentiels de la
zone demeurent les populations. Elles sont toutes musulmanes et ne consomment
pas la venaison. Elles ne s'adonnent pas non plus à la chasse qui est
une simple passion pour ceux qui la pratiquent (les touristes). La chasse ne
constitue pas une source de nourriture carnée, ni un moyen de
subsistance pour les populations mais une source de pollution sonore et
d'inquiétude. La venaison n'est pas commercialisée parce que
n'ayant pas de marché et elle n'est consommée que par les
chasseurs touristes eux-mêmes soit sur le terrain soit à
l'hôtel. La contribution de la chasse amodiée à la lutte
contre la pauvreté est très faible pour ne pas dire insignifiante
0,017 f CFA par habitant pour la campagne cynégétique
2015-2016.
? Perspectives
Face à cette situation de nombreuses actions devront
être entreprises à savoir : des mises en défens, des bois
villageois, la surveillance, la lutte contre les feux de brousse et la lutte
contre l'empoisonnement de la faune sauvage. Pour restaurer l'équilibre
de l'écosystème de la zone amodiée et faire profiter les
populations des biens et services qu'elle produit, il est nécessaire
d'orienter sa gestion par un plan minutieusement élaboré qui
prendra en compte l'ensemble des paramètres et réalités
pouvant induire une gestion adéquate et optimale de
l'écosystème forestier. Au vu de cela, des dispositions doivent
être prises au niveau de l'attribution des quotas de certaines
espèces pour rétablir un équilibre au sein même de
ces populations. Un suivi plus rigoureux des zones amodiées doit
être mis en place afin d'éviter les dérives (non-respect
des clauses des cahiers de charges). L'accent doit être mis
également sur la répartition des recettes à l'image du
Cameroun où l'Etat fixe la part de chaque acteur. Des auteurs, comme
Bond et al
|
Page34
|
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
MEMOIRE SIDY GADIO
2016
Page35
(2004) et Lindsey et al (2007), affirment que la
chasse sportive est autant économiquement qu'écologiquement
durable. Pour qu'elle ne soit pas le cas, des règles strictes doivent
être appliquées, notamment en ce qui concerne les inventaires
à la fin de la saison cynégétique. De même, le plan
de tir annuel (ou plan de chasse qui définit le nombre d'animaux
à abattre par espèces) concédé par le
Ministère de l'environnement et du développement durable, doit
également être revu selon la loi. A cela s'ajoutent d'autres
difficultés qui ont également un impact négatif sur la
conservation, notamment les feux de brousse, avec le peu de moyens qui y sont
consacrés et le plus souvent, avec peu de volonté politique d'y
mettre fin, mais également, l'élevage extensif des bovins
(transhumance avec envahissement des reliques de forêts galeries par les
bergers et leurs troupeaux). Il est plus que jamais nécessaire de
s'investir sur la restauration des écosystèmes
dégradés, à la création de points d'eau, à
l'ouverture de pistes saisonnières, à la délimitation, le
bornage et le pancartage des zones amodiées en vue de réduire les
problèmes de chevauchement des zones de chasse et les conflits entre les
amodiataires.
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
MEMOIRE SIDY GADIO
2016
Page36
BIBLIOGRAPHIQUE
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Coran., - Al Baqarah, le saint coran et la
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BIBLIOGRAPHIE
MEMOIRE SIDY GADIO
2016
ANNEXES
Tableau 8: Répartition par tranches
d'âge (Bilan SEF, 2016)
Age
|
Nombre de chasseur
|
Pourcentage (%)
|
[15-26]
|
6
|
7
|
[27-46]
|
16
|
19
|
[47-65]
|
49
|
59
|
[66-+]
|
12
|
15
|
Tableau 9: Résultat des reliques de
forêt galerie
Nombre de pieds Nombre de tiges Observation
Résultat échantillon 154 01 2 placettes
Résultat à l'hectare 613 3
Total zone amodiée 242135 1185 395 ha
Tableau 10: Résultats des savanes
arbustives
Nombre de pieds Nombre de tiges Observation
Résultat échantillon 7 494 2 placettes
Résultat à l'hectare 27 1966
Total zone 13284 967272 492 ha
Tableau 11: Résultats des
jachères
Nombre de pieds Nombre de tiges Observation
Résultat échantillon 10 180 3 placettes
Résultat à l'hectare 26 477
Total zone 17082 313389 657 ha
Tableau 12: Résultats des reliques de
forêt galerie très dégradée
|
Nombre de pieds
|
Résultat échantillon
|
10
|
Résultat à l'hectare
|
79
|
Total zone
|
3792
|
Nombre de tiges Observation
19 1 placette
Page39
151
7248 48 ha
ANNEXES
MEMOIRE SIDY GADIO
2016
ANNEXES
Tableau 13: Résultats des zones
agricoles
|
Nombre de pieds
|
Nombre de tiges
|
Résultat échantillon
|
28
|
60
|
Résultat à l'hectare
|
22
|
47
|
Total zone
|
499950
|
1068075
|
Observation
10 placettes
22725 ha
Tableau 14: Plan de tir annuel de la zone
amodiée de Alpha Modio Bâ
ESPECE
|
QUOTA
|
REALISE
|
RESTE
|
TAUX D'EXECUTION (%)
|
Francolin
|
3486
|
101
|
3385
|
2,9
|
Pintade
|
1743
|
75
|
1668
|
4,3
|
Lièvre
|
1162
|
03
|
1159
|
0,26
|
Phacochère
|
83
|
00
|
83
|
00
|
Autre
|
5229
|
901
|
4328
|
17,23
|
Total
|
11703
|
1080
|
10623
|
24,69
|
Tableau 15: Comparaison entre le Cameroun
et le Sénégal sur la répartition des recettes de la
chasse
Acteur Répartition des recettes de la chasse en
pourcentage
Sénégal Cameroun
Trésor public 2,04 27,5
Fond cynégétique N'existe pas 22,5
Commune riveraine 0,34 40
Communauté riveraine Néant 10
Guide de chasse 72,77
Amodiataire 1,81
0,41
Gestion, conservation et aménagement
Organisation des journées de chasse
|
15,66
|
Armurier 5,89
Station d'essence 1,42
MEMOIRE SIDY GADIO
2016
Tableau 16: Résultat des différents
fasciés
Page41
ANNEXES
FASCIE
ESPECE
|
NOMBRE
|
|
|
|
|
ARBRE
|
REGENERATION
|
Relique forêt galerie
|
Acacia seyal
|
97
|
|
(413997 ; 1522142)
|
Zizyphus mauritiana
|
12
|
01
|
(413411 ; 1523255)
|
Piliostigma reticulatum
|
38
|
|
|
Azadiracta indica
|
01
|
|
|
Acacia albida
|
04
|
|
|
Diospyros mespiliformis
|
2
|
|
Savane arbustive
|
Combretum glutinosum
|
|
82
|
(419500 ; 1524588)
|
Guiera senegalensis
|
|
396
|
(423317 ; 1520121)
|
Cassia sieberiana
|
01
|
|
|
Securinega virosa
|
06
|
|
|
Combretum micrantum
|
|
05
|
|
Icacina senegalensis
|
|
05
|
|
Lannea velutina
|
|
06
|
Jachère
|
Combretum glutinosum
|
|
169
|
(428493 ; 1523893)
|
Acacia seyal
|
|
07
|
|
Piliostigma reticulatum
|
|
04
|
|
Zizyphys mauritiana
|
01
|
|
|
Diospyros mespiliformis
|
03
|
|
|
Cassia sibériana
|
02
|
|
|
Lannea velutina
|
03
|
|
|
Sclerocarya birrea
|
01
|
|
Relique forêt galerie
|
Acacia seyal
|
7
|
|
très dégradée
|
Piliostigma reticulatum
|
01
|
|
(411902 ; 1534298)
|
Guiera senegalensis
|
|
19
|
|
Prosopis africana
|
01
|
|
|
Zizyphus mauritiana
|
01
|
|
Zone agricole
|
Azadirachta indica
|
01
|
|
(420000 ; 1520000)
|
Anogeissus leiocarpus
|
01
|
|
(410000 ; 1525000)
|
Cordyla pinnata
|
11
|
|
06
03
21
30
2016
|
|
MEMOIRE SIDY GADIO
|
(415000 ;
|
1525000)
|
Tamarindus indica
|
02
|
(420000 ;
|
1525000)
|
Acacia albida
|
01
|
(425000 ;
|
1525000)
|
Heeria insignis
|
|
(410000 ;
|
1530000)
|
Borassus flabellifer
|
04
|
(415000 ;
|
1530000)
|
Adansonia digitata
|
03
|
(420000 ;
|
1530000)
|
Combretum glutinosum
|
|
(405000 ;
|
1535000)
|
Guiera senegalensis
|
|
(410000 ;
|
1535000)
|
Piliostigma reticulatum
|
|
Tableau 17: Indices de diversité des
reliques de forêt galerie
Shannon
Arbre Regénérat
|
Simpson Arbre
|
Regénérat
|
Piélou Arbre
|
Regénérat
|
Relique forêt galerie 1,02 00
|
0,46
|
00
|
0,20
|
00
|
Tableau 18: Indices de diversité des savanes
arbustives
|
|
|
|
|
|
Shannon
Arbre Regénérat
|
Simpson Arbre
|
Regénérat
|
Piélou Arbre
|
Regénérat
|
Savane arbustive 0,41 0,62
|
0,71
|
0,67
|
0,21
|
0,1
|
Tableau 19: Indices de diversité au niveau des
jachères
|
|
|
|
|
|
Shannon
Arbre Regénérat
|
Simpson Arbre
|
Regénérat
|
Piélou Arbre
|
Regénérat
|
Jachère 1,5 0,27
|
0,24
|
0,88
|
0,65
|
0,05
|
Tableau 20: Indices de diversité au niveau des
reliques de forêts
|
galerie très dégradée
|
|
|
|
Shannon
Arbre Regénérat
|
Simpson Arbre
|
Regénérat
|
Piélou Arbre
|
Regénérat
|
Relique forêt galerie 0,94 00
très dégradée
|
0,46
|
00
|
0,41
|
00
|
Tableau 21: Indices de diversité au niveau des
zones agricoles
|
|
|
|
|
|
Shannon
Arbre Regénérat
|
Simpson Arbre
|
Regénérat
|
Piélou Arbre
|
Regénérat
|
Page42
Zone agricole 1,54 1,09 0,29 0,38 0,49 0,27
ANNEXES
MEMOIRE SIDY GADIO
2016
Tableau 22: Evolution saisonnière de la chasse
dans la zone amodiée
Année Chasseur Quota abattage
2011-2012
|
5
|
700
|
278
|
2013-2014
|
12
|
1680
|
1448
|
2014-2015
|
78
|
10920
|
5298
|
2015-2016
|
83
|
11620
|
1080
|
Tableau 23: Coordonnées des placettes
inventoriées
|
Coordonnée
|
|
|
Coordonnée
|
|
FASCIE
|
X
|
Y
|
FASCIE
|
X
|
Y
|
Zones agricoles
|
420000
|
1520000
|
Forêt galerie
|
413997
|
1522142
|
|
410000
|
1525000
|
|
413411
|
1523255
|
|
415000
|
1525000
|
Jachère
|
428493
|
1523893
|
|
420000
|
1525000
|
|
420805
|
1526562
|
|
425000
|
1525000
|
|
415778
|
1530366
|
|
410000
|
1530000
|
Savane arborée 423317
|
1520121
|
|
415000
|
1530000
|
|
419500
|
1524588
|
|
429999
|
1530000
|
|
|
|
|
405000
|
1535000
|
|
|
|
|
410000
|
1535000
|
|
|
|
Forêt galerie
dégradée
|
411902
|
1534298
|
|
|
|
FICHE D'INVENTAIRE
F1=suivi écologique Fiche d'inventaire
des massifs forestiers
Forêt de
N° Layon N° placette coord X coord Y
Page43
Nom du pointeur Date
ANNEXES
MEMOIRE SIDY GADIO
2016
N° ordre
|
Nom Espèces
|
Code Espèces
|
Nombre de pieds
|
Etat
phénotypique
|
1
|
|
|
|
|
|
|
2
|
|
|
|
|
|
|
3
|
|
|
|
|
|
|
FACTEURS DE DESEQUILIBRE ECOLOGIQUE
|
|
Passage de feu
|
Coupes illicites
|
Présence du Bétail
|
|
F M N
|
F M N
|
F M N
|
|
|
|
|
|
|
|
REGENERATION NATURELLE
|
|
N° sous parcelle
|
Classes de hauteur (cm)
|
Surface
|
N°
|
Espèces
|
0-50
|
51-100
|
101-150
|
+150
|
G/S
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
NB : Etat phénotypique= appréciation de la
qualité du fût : 1= bien 2= passable
3= médiocre 4= mort G/S= par graine ou par souche
FICHE D'INVENTAIRE
F1=suivi écologique Fiche d'inventaire
de la faune sauvage
Forêt de
N° Layon N° placette coord X coord Y
Nom du pointeur Date
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N° ordre
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Nom Espèces
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Code Espèces
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Nbre d'observations
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Etat
phénotypique
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1
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2
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3
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FACTEURS DE DESEQUILIBRE ECOLOGIQUE
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Passage de feu
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Coupes illicites
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Présence du Bétail
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N
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F M
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F M N
|
F M
|
|
N
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REGENERATION NATURELLE
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ANNEXES
49 ème promotion
MEMOIRE
MEMOIRE SIDY GADIO
2016
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N° sous parcelle
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Classes de hauteur (cm)
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Surface
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N°
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Espèces
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0-50
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51-100
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101-150
|
+150
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G/S
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Tableau 24: Liste des personnes ressources
consultées
N° d'ordre
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Prénom et Noms
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Structure
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01
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Cdt Omar Dieng
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IREF/Kaolack
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02
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Cpt Ismaïla Niang
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Chef SEF/Kaolack
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03
|
Cpt Mbagnick Kandji
|
Chef SEF/Nioro du Rip
|
04
|
Adj/chef Diakaria Diédhiou
|
Adjoint chef SEF/Nioro
|
05
|
Adj/chef Ibrahima Sarr
|
Responsable Pépinière Nioro
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06
|
M. Amadou Bâ
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Amodiataire de la zone
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07
|
Préfet
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Nioro du Rip
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08
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Sous-préfets
|
Paoskoto
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09
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Chefs de village et chefs religieux
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Villages enquêtés
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10
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M. Guerin Guillaume
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Maire de Limoges/France
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11
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Coordinateurs
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Projets, ONG, Elevage et
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Agriculture
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République du Sénégal
Un peuple - Un But - Une Foi
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
DES UNIVERSITES, DES CENTRES UNIVERSITAIRE REGIONAUX (CUR) ET DE
RECHERCHE SCIENTIFIQUE Université de Thiès
Institut Supérieur de Formation Agricole et Rurale (ISFAR)
ex. ENCR de Bambey
(ENQUETE / Avril 2016)
I - Enquête sur les déplacements
(Chasseur, Amodiataire et Guide de chasse)
ANNEXES
Page45
MEMOIRE SIDY GADIO
2016
1.1- A combien estimez-vous le nombre de kilomètres que
vous parcourez par campagne pour
la chasse (Déplacements vers le lieu de chasse) ?
1.2- Utilisez-vous votre propre véhicule ?
1.2.1- Si oui, Quelle est la consommation de votre
véhicule ?
Essence Diesel
1.2.2- Possédez-vous un véhicule 4x4 ? 1.2.3-
Le fait d'être chasseur a-t-il été déterminant dans
la décision d'acquérir un 4x4 ?
? Oui Non
2 - Enquête complète (Chasseur)
2.1- Profil
2.1.1. Sexe ? M F
2.1.2. Age ? ans
2.1.3. Profession ?
2.1.4. Salaire mensuel moyen ?
2.1.5. Depuis combien de temps chassez-vous ? ans
2.1.6. Combien de jours chassez-vous par campagne, en moyenne?
jours 2.2. Permis de chasse
2.2.1. Petite chasse Gibier d'eau
2.2.2. Quel est le prix du permis ? f CFA .euro ? Etes-vous
membre d'une (des) association(s) de chasseurs ?
Si OUI, quel budget y consacrez-vous par an ? f CFA
? Participez-vous à des tirs aux Phacochères ?
Oui Non
Si OUI, quel budget y consacrez-vous par campagne ? f CFA ?
Avez-vous d'autres loisirs en relation avec la chasse ?
Page46
Si OUI, lesquels ? Et quel budget y consacrez-vous par an ?
ANNEXES
MEMOIRE SIDY GADIO
2016
2.2.3. Combien vous payez ?
+ pour une sortie de chasse 7 f CFA euro ;
+ pour une semaine de chasse 7 .f CFA euro ;
+ pour un mois 7 f CFA euro.
2.2.3. Quel est le coût de votre séjour dans le
campement 7 f CFA euro ; 2.2.4. Quelles sont les autres dépenses que
vous effectuez en dehors de la chasse ?
+ achat de journaux : f CFA ;
+ achat d'objets d'art : f CFA ;
+ achat de vêtements : .f CFA ;
+ dons à la population : f CFA ;
+ autres : f CFA. 2.2.5. Payez-vous l'assurance avant de
chasser ?
+ Si oui, à combien 7 .f CFA ;
+ Si non, pourquoi ?
3 - Dépense et recette (Amodiataire et/ou
Guide de chasse)
3.1. Superficie de la zone amodiée ha ;
3.2. Propriétaire Vous-même Privé Autre
Type de gibier (petit, gibier d'eau)
Nombre de jours de chasse jours/campagne
Nombre moyen de chasseurs /jour
Nombre moyen de pisteurs /jour
DEPENSES
Taxe d'amodiation f CFA /an
Licence d'exploitation f CFA/an
Rémunération du (des) garde(s) f CFA /an
Entretien et aménagement de la zone amodiée f CFA
/an
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|
ANNEXES
MEMOIRE SIDY GADIO
2016
Nourrissage du gibier f CFA /an
Réintroduction de gibier f CFA /an
Dégâts de gibier f CFA /an
Assurance f CFA /an
Organisation de journée de chasse f CFA/an
Rémunération de pisteurs f CFA /jour
Rémunération par guide de chasse f CFA /jour
Organisation des repas f CFA /an
Armes et munitions
Quelles armes possédez-vous ?
Fusil Carabine Oui
Nombre
Année(s) d'acquisition
|
2013
|
Non
2014
2015
2016
Prix d'acquisition f CFA
Faites-vous entretenir votre arme ? OUI
|
|
NON
|
Si OUI, à quelle périodicité ?
Combien vous coûte cet entretien 7 f CFA
Quel budget consacrez-vous par campagne aux munitions ? f
CFA Quel budget consacrez-vous par an à l'amélioration et au
renouvellement de votre
équipement de chasse (vêtements, chaussures,
bottes,...) 7 f CFA
RECETTES
Invités payants à la journée f CFA /an
Chasseurs payants à la journée f CFA/an
Chasseurs payants son séjour f CFA/an
Hébergement et restauration f CFA
Vente du gibier f CFA /an
« Chapeaux » . f CFA /an
Primes f CFA /an
Pot de vin f CFA /an
Location de la zone amodiée f CFA/an
Page48
Autres recettes f CFA/an
Merci de votre compréhension
ANNEXES
MEMOIRE SIDY GADIO
2016
République du Sénégal
Un peuple - Un But - Une Foi
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
DES UNIVERSITES, DES CENTRES UNIVERSITAIRE
MEMOIRE
49 ème promotion
REGIONAUX (CUR) ET DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE
Université de Thiès
Institut Supérieur de Formation Agricole et Rurale
(ISFAR) ex. ENCR de Bambey
(ENQUETE / Avril 2016)
GUIDE D'ENTRETIEN MENAGE
I. SITUATION GEOGRAPHIQUE ET ADMINISTRATIVE
Région : Département : Commune
: Village :
II.
F : Age :
IDENTIFICATION Date : Prénom et Noms de
l'enquêteur : Prénom et Noms de l'enquêté :
Ethnie : Sexe : M :
III. ASPECT SOCIO-ECONOMIQUE
A combien estimez-vous la population totale du village ?
Homme ?
Femme ?
Enfants ?
Quel est le nombre de ménages existant dans le village
?
Quelles sont les différentes ethnies rencontrées
dans le village ?
|
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ANNEXES
MEMOIRE SIDY GADIO
2016
Quelle est la contribution de la chasse amodiée dans le
village ?
Santé
Education ?
Population ?
Autres ?
IV. ORGANISATION DU VILLAGE
Quels types d'associations traditionnelles et/ou modernes
rencontre-t-on dans le
village ?
Association de chasse
Non
Association de collecte de viande de chasse
Association de pisteurs de chasse Etes-vous membre ? Oui
Si oui comment est répartie la viande de chasse ?
Combien de kg par ménage ?
La viande est-elle destinée à la vente ? Oui N
Si oui, a combien le kg ?
Si non, quels sont vos objectifs ?
Activités
Est-ce que vous êtes prêts à vous investir
collectivement pour la protection de la chasse amodiée ?
Qu'est-ce qui vous a amené à participer dans cette
activité ?
Quels sont vos attentes ?
Si non :
ANNEXES
MEMOIRE SIDY GADIO
2016
Quelle activité préférez-vous ?
V. ASPECTS ECOLOGIQUES
Avez-vous assez de viande de chasse ? Très suffisant
Insuffisant Autre Suffisant
Quels sont les espèces que vous rencontrez ?
Qu'est-ce qui vous a amené à utiliser la viande de
chasse ?
Quelles situations/Problèmes ont été
perçus ou rencontrés par les populations ?
Les Causes ?
Les conséquences ?
Les solutions ?
Actions décidées ?
Photo 14: Appui aux communes: un tracteur et son
équipement (Gadio, 2016)
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ANNEXES
MEMOIRE SIDY GADIO
2016
Photo 15: Appui aux communes: un lot de fourniture
(Gadio, 2016)
Photo 16: Appui aux postes de santé: un lot de
médicament (Gadio, 2016)
Photo 17: Moyen de déplacement (Gadio,
2016)
ANNEXES
MEMOIRE SIDY GADIO
2016
Photo 18: Trace des chasseurs sur le terrain (Gadio,
2016)
Photo 19: Extrait du coran (Gadio, 2016)
Photo 20: Délibération (Gadio, 2016) Photo
21: Contrat de location (Gadio, 2016)
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ANNEXES
MEMOIRE SIDY GADIO
2016
Photo 22: Exploitation frauduleuse (Gadio,
2016)
Photo 23: Surpâturage (Gadio, 2016)
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ANNEXES
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