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Analyse de la performance financière d'une entreprise commerciale et industrielle. Cas de l'entreprise Amur Mugote de 2008 à  2011.

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par Santos CHINEGENA KANDU
Université évangélique en Afrique - Licence 2011
  

Disponible en mode multipage

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ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE

UNIVERSITE EVANGELIQUE EN AFRIQUE

251676160U.E.A

B.P : 3323- BUKAVU

Faculté des Sciences Economiques et de Gestion

ANALYSEDE LA PERFORMANCE FINANCIERE D'UNE ENTREPRISE COMMERCIALE ET INDUSTRIELLE : CAS DE L'ENTREPRISE AMUR MUGOTE DE 2008 A 2011

CHINEGENA KANDU Santo's

Mémoire présenté en vue de l'obtention du diplôme de licence en sciences économiques et de gestion

Option :Gestion Financière

Directeur : Professeur MUTABAZI N'GABOYEKA

ENCADREUR: Ass. BORAUZIMA LUC

ANNEE ACADEMIQUE : 2011-2012

EPIGRAPHE

« L'échec est le fondement de la réussite, à condition qu'on en tire les leçons. Ainsi, sur le terreau des insuccès d'aujourd'hui doivent germer les réussites de demain ».

Philosophe chinois Lao Tseu

« Ce n'est pas par charité que le boulanger a mis une boulangerie dans la ville mais c'est parce que nous avons de l'argent pour acheter »

Professeur Paul SAMUELSON

DEDICACE

A mes parents, JULES LEMA et CHINEGENA ISABELLE pour l'amour, l'affection, le réconfort et l'abnégation qu'ils ont montrés à notre égard afin de faire de nous ce que nous sommes aujourd'hui. Qu'ils reçoivent à travers ces mots notre coeur de gratitude et de reconnaissance, et que Dieu continue à leurs accorder bénédiction et longévité.

A mes frères et cousins : LEMA CHINEGENA Gracient, ISAAC BITODI, WIZONGOLO MWABI, MAMBO KANDU, ROCK KANDU, BABWINE BALAGIZI Patient, CHANCE MPARANYI, CHINEGENA IDJAMBO Christian, ROLAND CHINEGENA, OLIVIER LWABOSHI OSWALDE BIHEBWE, CHIBAKA BAGUMA DIDIER...

A mes soeurs et cousines : BETU KUMESU Annie, MONATSHEBE Tyty, ZUZU KANDU, NDAYA, ZUENA BALAGIZI, CHRISTEL CHINEGENA, TANTINE MPARANYI, CHINEGNA NGOMORA Aimer...

A mes oncles : CHINEGENA SANTU Idjambo, LWABOSHI TRASSISSE, CHINEGENA JUVENAL,...

A mes tantes : CHINEGENA JENEROSE, CHINEGENA ODILE, TILA, TOGE ESPERANCE...

A tous mes formateurs dès mon bas âge et à venir ;

A celle-là, ma future épouse ainsi qu'à ma progéniture ;

Aux différents chercheurs en la matière.

CHINEGENA KANDU Santo's

REMERCIEMENTS

Au terme du second cycle d'études universitaires, qu'il nous soit permis de présenter notre profonde gratitude à l'ensemble du corps professoral ainsi qu'aux autorités académique de l'université évangélique en Afrique (U.E.A.) pour avoir assuré notre formation intellectuel dont nous démontrons aujourd'hui la quintessence, par le présent travail.

En effet, durant ces cinq années de formation, nos enseignants nous ont non seulement communiqué la science, mais au-delà de la science une logique de penser et d'agir de sorte que nous soyons des intellectuels accomplis. Qu'ils trouvent en ce mot notre profonde déférence.

Ainsi, nous tenons à remercier principalement le Professeur MUTABAZI N'GABOYEKA pour avoir accepté de diriger ce travail malgré ses innombrables occupations. Qu'il trouve ici l'expression de notre révérence, et de notre haute considération.

Nos remerciements vont également aux assistants de la faculté des sciences économiques et de gestion de l'université évangélique en Afrique pour leur encadrement tout au long de notre formation, et particulièrement à l'assistant BORAUZIMA LUC, pour sa disponibilité en faisant office d'encadreur ce travail.

Nous ne pouvons rester insensibles à la gentillesse, la disponibilité, et l'orientation dont nous avons bénéficié de l'entreprise AMUR MUGOTE.

Nos remerciements vont également à tous mes amis, KUKWABANTU BIN JUNIOR, MUSOMBWA MUPENZI JACQUES, LINDA MAGARAMA ERICK, LUKUSA M'POY BEEVANS, CLODE BUGOBE, BONET BUGOBE, JANVIER BUGOBE, MUKEMBO TSHATULA LOUIS, BALIKE KIRIZA RICHARD, OLIVIER MIRINDI, CUMA MUSHAMALIRWA JEAN,GENTILHOMME , ZAKARI, CHIBEMBE NTWALI PROVIDENCE, BAGAYA CHIYOKA JOSUE , MUGISHO CHIYOKA LAURENT, BENJAMIN KITOKO, JOSUE BULAMBO, ISSA BAFAKULERA ALAIN, ALUMA MAYA JOVITE , ALIDA BALIKE, SAFI SABITI, RUTH MAGARAMA, NATHALIE BALIKE, ALICE, WANNY BILUGE pour leurs encouragements.

Aux familles, BAGAYA, KARAKUBWA, JEAN PIERRE MULANGU, BULAMBO LEMBELEMBE, BAGUMA, VINCENT MUNGANGA, DIBWE, GULAIN, pour leur apport tant moral qu'affectif ;

Nos sentiments de gratitude s'adressent aussi à tous nos amis et camarades de l'Université évangélique en Afrique, qui ne nous ont jamais abandonné pendant les moments de peine ou de joie, symbole d'une amitié sincère.

Enfin, nos remerciements vont à l'endroit de tous ceux dont les noms ne sont pas repris dans ce travail, mais qui nous ont assurés de près ou de loin leur appui qu'ils trouvent ici l'expression de notre reconnaissance.

CHINEGENA KANDU Santo's

SIGLES ET ABREVIATIONS

BFR : Besoin en Fonds de roulement

CA : chiffre d'affaire

CFD : charge financière directes

CL.C.R : client et comptes rattachés

CP : capitaux propres

Capitaux prop : capitaux propres

Capitaux perm : capitaux permanent

DCT : dettes à court terme

FR : fonds de roulement

FCR : fournisseur et comptes rattachés

Immob : immobilisé

I.S.B : Impôts Sur le Bénéfice

MB : Marge brute

PCGC : Plan comptable général congolais

RA : Rentabilité économique

RF : Rentabilité financière

ROE: Return on Equity ( rentabilité financière )

RN: Résultat Net

TFR: Tableau de formation de résultat

VIN : Valeurs immobilisées nettes

INTRODUCTION GENERALE

I.PROBLEMATIQUE

La croissance de toute économie repose dans la capacité des privés à accumuler des capitaux. D'ailleurs,le modèle de croissance endogène le souligne.Cette accumulation du capital du côté des privés est sujette à plusieurs préalables dont notamment les climats des affaires, la santé financière des entreprises, le comportement de l'Etat en termes de la perception des taxes et investissement public, etc.1(*)

Les problématiques économiques sur la croissance économique tournent autour du climat des affaires, investissements privés,... qui sont des aspects macro-économiques.La question relevant de la santé des entreprises dans le sens de la performance financière est une véritable problématique en matière de gestion et outil important chez les créanciers de l'entreprise, les actionnaires, le personnel, en un mot l'environnement externe et interne de l'entreprise (parties prenantes).

Dès lors, la finesse de l'analyse et l'approche adoptée dépendent de la quantité et de la qualité des informations disponibles ainsi que des objectifs poursuivis par les analystes tant internes qu'externes (les dirigeants d'entreprise, concurrents,...). Ainsi aborder, l'analyse financière d'une entreprise sans la situer dans son environnement n'est pas souhaitable pour qui compte mener un diagnostic aussi objectif que possible. Il faudra donc préalablement expliquer et qualifier les divers éléments qui de près ou loin influence le contenu des comptes annuels.2(*)

Pour un gestionnaire, la structure financière optimale permet de minimiser le coût du capital et ainsi de maximiser la valeur de l'entreprise. Cette préoccupation a été analysée par plusieurs approches théoriques. En réalité, les études consacrées à l'analyse financière ont beaucoup évolué depuis les travaux de Modigliani et Miller, en effet, de nouvelles théories ont été développées à partir des années 70 pour remettre en cause l'analyse de la théorie néoclassique et s'adapter à la réalité des entreprises. Ce courant de pensée a contribué à l'enrichissement de la théorie financière en intégrant de nouvelles hypothèses et de nouveaux modèles. La prise en compte de l'imperfection des marchés, des coûts d'agence, de l'asymétrie d'information et la considération d'autres facteurs liés ou non à l'activité de l'entreprise constituent un éclairage qui a son importance pour comprendre les déterminants du choix de la structure financière.3(*)

Dans un environnement marqué par l'ouverture de l'économie congolaise à la compétition internationale, l'amélioration des performances des entreprises aussi bien sur les plans technique et organisationnel que sur le plan financier est inéluctable. Les défaillances d'entreprises qui affectent plus particulièrement les PME sont en constante croissance. Il se pose donc le problème crucial de la détection de ces défaillances. Jusqu'à maintenant, les seuls outils restent ceux de l'analyse financière qui ne considèrent que les conséquences et non les causes des dysfonctionnements, d'où une valeur prédictive trop limitée dans le temps. Les résultats financiers de l'entreprise sont la conséquence de la mise en oeuvre d'une stratégie, qui implique principalement le chef d'entreprise et les responsables financiers dans leurs comportements.

La théorie financière d'une entreprise utilise conjointement le concept d'analyse financière et de diagnostic financier. L'analyse devient alors « un ensemble des travaux qui permettent d'étudier la situation de l'entreprise, d'interpréter les résultats et d'y prendre les décisions qui impliquent des flux monétaires. Son but est de porter un jugement destiné à éclairer les actionnaires, les dirigeants, les salariés et les tiers sur l'état de fonctionnement d'une firme, face aux risques auxquels elle est exposée en se servant d'informations et des sources externes.

Les activités de l'analyse financière englobent la collecte des données significatives et leur interprétation afin de tirer des conclusions sur la santé financière d'une entreprise, sa politique d'endettement et de refinancement. De ce qui précède nous avons entrepris notre étude dans le cadre de l'analyse financière avec une application à l'entreprise AMUR MUGOTE en vue de porter un jugement sur sa santé financière.L'analyse financière a souvent pour objectif l'étude du passé pour diagnostiquer le présent et prévoir l'avenir. Pour le casd'AMUR MUGOTEdes questions ci-contre méritent d'être posées dans le cadre de notre travail :

Ø L'entreprise AMUR MUGOTE est-elle saine financièrement ?

Ø L'entreprise AMUR MUGOTE fait-elle une allocation des ressources en respectant la règle d'équilibre financier minimum. En somme,  est-elle performante financièrement?

II.HYPOTHESES DU TRAVAIL

Départ les questions ci-dessus évoquées nous pensons a priori :

Ø L'entreprise AMUR MUGOTE serait saine financièrement car elle réaliserait une rentabilité économique et financière suffisante pour financer ses activités quotidiennes ;

Ø L'allocation des ressources financières au sein de la société AMUR MUGOTE respecterait la règle de l'équilibre financier  Car il existerait une harmonie entre le degré de liquidité des biens constituant son patrimoine et le degré d'exigibilité des capitaux qui ont financé ces biens.

III. CHOIX ET INTERET DU SUJET

L'étude d'un travail scientifique dans un domaine donné nécessite un choix judicieux des phénomènes d'activité et son intérêt doit résumer la vision du chercheur étudiant comme spécialiste en devenir informé et formé.

Le choix de ce sujet a été motivé par le fait que l'entreprise AMUR MUGOTE comme entreprise privée locale, elle a besoin de bénéficier de l'avis d'un expert financier lequel avis fait un état de lieux de la situation présente, un regard sur la situation passée et saisir les forces, les faiblesses, les opportunités et les menaces dont disposent l'entreprise.

Vu l'avantage tant politique, social qu'économique que produit l'entreprise AMUR MUGOTE pour la ville de Bukavu, ce travail permettra aux dirigeants de cette entreprise de pouvoir exploiter les forces et opportunités qui se présentent à elle et de pouvoir anéantir ses faiblesses et échapper aux menaces pour pouvoir satisfaire à toutes les parties prenantes à l'activité, entendez les clients, les salariés, les actionnaires, les fournisseurs des facteurs et l'Etat.

L'intérêt du sujet se situe à plusieurs niveaux : économique, scientifique  et stratégique :

L'intérêt économique : le rôle des entreprises dans la croissance socio-économique est très important. Il y'a une nécessité de favoriser la survie des entreprises face à la forte concurrence actuelle. La croissance des entreprises se manifeste en effet par un développement de leurs activités. L'analyse que nous nous proposons de mener sur les entreprises industrielles a pour intérêt d'apporter une modeste contribution dans la gestion en matière financière de l'entreprise AMUR MUGOTE.

L'intérêt stratégique : il se perçoit dans la place qu'occupe l'entreprise AMUR MUGOTE sur le marché, elle peut trouver de forts débouchés sur le marché et même l'influencer. L'intérêt stratégique de notre travail implique notamment l'encadrement de l'entreprise AMUR MUGOTE qui peut aussi se développer hors des frontières nationales, en termes d'accompagnement et de facilitation.

L'intérêt scientifique : il se relève au niveau de la compréhension même de quelques disciplines de l'économie telles que la gestion financière, l'analyse financière ... pour afin dégager le dysfonctionnement à partir des états financiers d'AMUR MUGOTE

IV. OBJECTIF DU TRAVAIL

Le sujet que nous nous proposons de traiter est d'actualité et les objectifs en sont clairs : faire une analyse financière approfondie, dénicher le dysfonctionnement et en chercher les causes et après faire un diagnostic pour l'entreprise en question ;

En termes d'objectif spécifique, nous voulons appliquer l'analyse financière sur les états financiers d'AMUR MUGOTE et nous allons tenter de proposer des suggestions susceptibles d'aider à rectifier le tir en intégrant toutes les compétences présentes dans cette entreprise, et à la diriger vers la conquête des parts de marché, assurant sa survie dans un environnement concurrentiel

V. ETAT DE LA QUESTION

BASHILWANGO O. B.(2011), dans son mémoire portant sur « l'analyse des déterminants de la structure financière d'une entreprise commerciale et industrielle du Sud-Kivu : cas des établissements AMUR-MUGOTE » à la lumière des théories financières de Trade-off et de PeckingOrder ; il cherche à savoir, selon ces théories financières modernes, ce qui explique le choix de la structure financière pour cette entreprise.

Il a le mérite d'avoir montré que les prédictions des deux théories précitées sont vérifiées empiriquement sur le cas type. Ainsi, par son travail, il montre que les Etablissements AMUR MUGOTE choisissent la composition de leurs ressources financières aux déterminants prédits par ces théories et pour lui, la taille de l'entreprise mesurée par la volatilité des cash flows expliquerait la situation financière des Etablissements AMUR-MUGOTE selon les prédictions des théories d'arbitrage de Trade-Off et celle de PeckingOrder, alors que pour la variable opportunités de croissance, l'entreprise présentait une évolution positive du chiffre d'affaires pour les trois années sous étude, ce qui expliquerait au mieux que c'est la théorie de la hiérarchie ou la PeckingOrdertheory qui expliquait mieux le financement de cette entreprise.

Par ailleurs, la Trade Off Theory expliquait mieux que la rentabilité de l'entreprise était en relation avec l'endettement de l'entreprise tandis que pour la variable risque opérationnel est expliquée par les prédictions des deux théories en ce sens que la volatilité des bénéfices des Etablissements AMUR-MUGOTE n'est pas si grande.

Aussi pour la variable tangibilité de l'actif, il a montré que l'entreprise détient les prédictions des deux théories.

MURABAZI P.S. (2004) dans son travail intitulé Analyse financière ex-post d'une institution hospitalière cherche à savoir dans quelle mesure au regard de la politique financière, la tenue des états comptables notamment les états financiers d'une institution hospitalière oeuvrant dans le milieu rural serait financièrement viable quant à son fonctionnement, il arriva à une conclusion selon laquelle comme l'Hôpital Général de Référence (HGR) ne pourrait pas fonctionner uniquement avec ses ressources propres compte tenu des charges auxquelles il doit faire face, dans ce cadre l'HGR doit tenir régulièrement ses états comptables et mettre à jour des politiques financières adéquates pour informer le tiers de la situation financière de l'HGR et les permettre d'identifier les besoins en ressources financières en vue de refléter l'image fidèle de cette institution.

Tous ces travaux qui ont précédé le nôtre ayant déjà porté sur l'analyse financière sous certaines formes générales que spécifiques, ont particulièrementretenu notre attention. Du fait qu'ils ont traité sur tous les aspects de l'analyse financière sous diverses formes. Nous nous proposons de mener une étude sur l'analyse financière de la performance portant une forme très particulière touchant bien sur certains des aspects que mes prédécesseurs ont déjà touchés mais appliqué surtout sur une entreprise commerciale et industrielle.

VI. METHODES ET TECHNIQUES DU TRAVAIL

Il est toujours nécessaire qu'on fasse un choix judicieux des méthodes et techniques auxquelles on va recourir dans l'élaboration d'un travail scientifique.

VI.1 METHODES DU TRAVAIL

La méthode est le cheminement que l'on suit pour résoudre un problème afin d'aboutir à un résultat valable4(*). Ainsi nous allons recourir aux méthodes ci-après :

Méthode statistique

Cette méthode nous permet de réunir les données relevant de la distribution grâce aux données mathématiques, mesurables et ou quantifiables en variables, dimensions, indices. Dans le cadre de notre travail, nous allons déterminer la performance financière de l'entreprise AMUR MUGOTE en faisant une analyse des résultats de l'entreprise, de l'évolution de sa marge brute d'autofinancement et de sa trésorerie (du Fonds de Roulement, Besoin en Fonds de Roulement, Trésorerie Nette), de sa rentabilité ainsi que le calcul de ses principaux ratios d'exploitation et de structure financière.

La méthode historique 

Elle nous permet de passer en revue les états financiers d'AMUR MUGOTE de ces exercices passés ;

La méthode analytique 

Elle nous aide à faire l'analyse financière pour dégager de rapports significatifs entre grandeurs des états financiers grâce à l'utilisation des ratios ;

La méthode descriptive 

Elle nous permet de faire une description de la structure de notre institution d'étude pour comprendre son fonctionnement.

VI.2 TECHNIQUES DU TRAVAIL

Pour SUAVET, la technique est l'ensemble de moyens rationnements organisés pour obtenir un résultat déterminé. Elle est mise au service de la méthode pour un meilleur rendement (Dr MASCOTSCH).5(*) Pour ce qui est de ce travail, les techniques suivantes seront utilisées :

Interview libre

Qui nous permet d'être en contact avec les agents d'AMUR MUGOTE ;

Documentation 

Elle nous permet de passer en revue certaine documentation afin de valider la véracité de nos résultats ;

Enquêtes 

Seront menées auprès des responsables de notre institution d'étude.

VII. DELIMITATION DU SUJET

Dans cette étude, nous nous limiteront aux états financiers de l'entreprise AMUR MUGOTE et pour nous le champ d'évaluation de cette entreprise est l'entièreté de ses activités toute en considération les informations allant de 2008 à 2011.

VIII. SUBDIVISION DU TRAVAIL

Le présent travail hormis l'introduction générale et la conclusion générale sera structuré en deux parties dont le cadre conceptuel et théorique et l'étude empirique.

ü Le premier chapitre aura trait à la revue de la littérature sur l'analyse financière ;

Section I : l'analyse financière

Section II : le diagnostic financier

Section III : la performance financière

ü Le deuxième chapitre sera consacré à la présentation de l'entreprise AMUR MUGOTE ;

ü Letroisième chapitretraiteral'analyse financière de la performance de l'entreprise

IX. DIFFICULTES RENCONTREES

Les entretiens et questions réponses que nous avons réalisés dans le cadre de notre étude nous ont posé quelques problèmes. Au nombre des difficultés rencontrées ayant un impact significatif sur le travail présent nous avons :

Les difficultés d'accès à certaines données simplement par ce qu'elles sont jugés confidentielles par l'entreprise.

Les difficultés d'exécuter scrupuleusement notre planification à cause de non-respect de certains rendez-vous par le personnel de l'entreprise.

Il a fallu donc nous armé de beaucoup de patience et faire preuve d'endurance pour finalement atteindre l'objectif.

PREMIERE PARTIE : CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE

CHAPITRE PREMIER : REVUE DE LALITTERATURE

Pour éviter de nous bercer dans une illusion tout au long de ce modeste travail, il nous paraît utile de pouvoir définir et comprendre certains concepts clés. Il s'agira de l'analyse financière, le diagnostic financier et la performance financière de l'entreprise.

SECTION I : L'ANALYSE FINANCIERE

Le but de l'analyse financière est de réaliser une évaluation d'entreprise, selon le cas

Ø Soit pour évaluer la solvabilité de l'entreprise (pour lui consentir un crédit par exemple, et plus généralement pour nouer des relations d'affaires avec elle) : analyse crédit ;

Ø Soit pour estimer la valeur de l'entreprise dans une optique de cession de participation d'achat ou de vente d'actions en bourse : évaluation d'actions boursières.

I.1. Définition de l'analyse financière

Selon Samira RIFKI (2008) l'analyse financière est la discipline « qui englobe les méthodes permettant d'apprécier les équilibres et les performances des entreprises ».6(*)

L'analyse financière est une vision résolument intégrale de l'entreprise :

En effet, qu'il s'agisse d'une analyse financière interne ou externe, l'analyse doit s'efforcer d'étudier l'entreprise selon une approche systémique, afin d'élaborer un diagnostic des politiques suivies et de leurs résultats. L'analyste est amené à reconstituer les politiques menées par l'entreprise dans la mesure où sa situation financière est la sanction (positive ou négative) de son management et sa stratégie

I.2. Approche comptable et financière

Dans cette approche, il y a des documents qui traduisent en termes monétaires tous les événements qui affectent la vie de l'entreprise.

Deux grands documents d'entre eux, le bilan et le compte de résultat qui sont les documents annuels, permettant d'apprécier la situation des entreprises.7(*)

A. L'analyse du Bilan

Le bilan est un document comptable de synthèse qui présente à un moment donné une photographie de la situation patrimoniale de l'entreprise.

Le patrimoine de l'entreprise, comme celui de toute personne juridique, comporte à la fois un ensemble de droits et d'engagements.8(*)

La récapitulation des droits patrimoniaux qu'une entreprise détient à une date donnée constitue l'actif du bilan

L'inventaire des engagements patrimoniaux contractés par l'entreprise constitue le passif du bilan

Le modèle de bilan proposé par le système de base fait apparaitre les éléments de l'actif classés principalement dans un ordre de liquidité croissante. Le critère de liquidité tient compte du délai nécessaire pour transformer un élément d'actif en monnaie, dans des conditions normales d'utilisation. Ainsi sont dissociés les actifs immobilisés, liquide à plus d'un an, et les actifs circulants transformables en monnaie en moins d'un an.

Quant aux éléments du passif, ils sont classés dans un ordre d'exigibilité croissante, c'est-à-dire en raison de la proximité de leur échéance. Ainsi les capitaux propres ont une échéance indéterminée puisqu'ils ne sont assortis d'aucun n'engagement ferme de remboursement ; en revanche, toutes les dettes comportant un engagement ferme de remboursement sont plus exigibles.9(*)

PATRIMOINE

Ensemble d'engagement

Passif

Ensemble de droits

Actif

251639296Composition du patrimoine et structure du bilan

Tableau 1 : Structure d'ensemble du bilan

ACTIF PASSIF

Emplois

Acycliques

Emplois

Cycliques

Emplois

Trésorerie

Ressources

Acycliques

Ressources

Cycliques

Ressources

Trésorerie

Source : FAUSTIN G, Analyse financière, 2002

On distingue cependant trois sortes de bilans : le bilan comptable, le bilan fonctionnel et bilan financier.

a. Le bilan comptable

Le bilan comptable est la visualisation du patrimoine de l'entreprise à une date donnée. En effet, grâce au bilan comptable il est possible de connaître en détail ce que possède l'entreprise (actif du bilan). De plus, une entreprise contracte des dettes envers les tiers dont le détail s'inscrit au passif. Ainsi, il existe les masses de l'actif et les masses du passif.10(*)

Le PCGC distingue trois catégories d'immobilisations : les immobilisations incorporelles, les immobilisations corporelles et les immobilisations financière.

Ø Les immobilisations incorporelles sont non palpables. C'est le cas par exemple : des frais d'établissement (les dépenses occasionnées par la création de l'entreprise ou par l'augmentation du capital : frais de publication, frais d'enregistrement ou d'obtention du numéro du registre de commerce, etc.), le fonds de commerce (clientèle, enseigne, notoriété), les frais de recherche et développement (concession et droit similaire, brevet, licence, marque, etc.).

Ø Les immobilisations corporelles sont des biens concrets et palpable alors que les immobilisations financières sont des titres de participation, créances, prêts ou avances et acomptes à plus d'un an et, on distingue cinq sortes : les titres de participation, les créances rattachées à des participations, les titres immobilisés, les prêts et les avances et acomptes versés sur commande d'immobilisation.

La rubrique des amortissements et provisions pour dépréciation d'immobilisation vient en déduction des actifs immobilisés. Les amortissements à l'usure ou au vieillissement des biens. Quant aux provisions, elles constituent également les dépréciations, qui, à l'opposé des amortissements, sont réversibles (susceptibles à des déprécations par exemple). Il est à noter que l'amortissement n'occasionne pas de sorties (ou d'entrée) de fonds de la trésorerie (ou dans la trésorerie). Il fait partie de l'autofinancement de l'entreprise. Du point de vue économique, l'amortissement se réfère à la partie irréversible de l'investissement qui est effectivement consommé.

L'actif circulant s'oppose à l'actif immobilisé dans la mesure où la notion de longévité cède la place au court terme. L'actif circulant comprend les stocks, les avances et acomptes sur commande, les clients et comptes rattachés, le capital social appelé non versé, les valeurs mobilières de placement et les disponibilités.Le passif comprend les capitaux permanents et les dettes à court terme.

Les immobilisations sont constituées par les actions, les obligations, titres des créances, que l'entreprise ne pourra réaliser que dans une coute durée de temps éloigné.

Tableau 2: Structure du bilan comptable

ACTIF

PASSIF

Libellé

Valeur brute

Amortissement

Valeur nette

Libellé

Montant

I. Actifs immobilisés

-immobilisation incorporelle

-immobilisation corporelle

-immobilisation financière

II Actifs circulants

-valeur d'exploitation

- valeurs réalisables

- valeurs disponibles

 
 
 

I.Capitaux permanents

-capitaux propres

- ELMT

II. D à CT

 

TOTAL

 
 
 

TOTAL

 

Source : plan comptable général congolais

bLe bilan fonctionnel

Le bilan fonctionnel s'établit sur base du bilan comptable. C'est un bilan reclassé et retracé dans lequel les postes sont classés selon une logique et une optique différente de celle du bilan comptable. Le nom que porte ce bilan ; « sa finalité » permettra son interprétation fonctionnelle. Le « bilan fonctionnel »permet d'analyser l'entreprise lors de son exploitation. Cette analyse permet d'apprécier la cohérence des différents postes par rapport à l'activité choisie et à ses modes de fonctionnement ». Les retraitements s'opèrent sur les postes d'actif que sur ceux du passif. La présentation du patrimoine se fonde sur la stabilité des emplois et des ressources, à ne pas confondre avec leur durée de vie.11(*)

Le bilan fonctionnel (son modèle) est représenté sur le tableau ci-dessous :

Tableau 4: Présentation du bilan fonctionnel

EMPLOIS

RESSOURCES

ACTIF STABLE (A.S)

-immobilisation (sans frais
d'établissement)

-charges à répartir sur plusieurs
exercices

ACTIF CIRCULANT

* Exploitation

- Avances et acomptes versés sur
commande

- Stock

- Clients et comptes rattachés + EENE

- Autres créances d'exploitation

- Charges constatées d'avance
d'exploitation

* Hors exploitation

- VMP

- Capital social appelé non versé

- Autres créances H.E (TVA déductibles
sur immobilisation, etc.

- Charges constatées d'avant H.E

- Créances diverses

TRESORERIE ACTIVE

- Banque

- Caisse

- Comptes chèques à encaisser

RESSOURCES PERMANENTES

* Ressources propres

- Capital Social (Hors capital souscrit non
appelé)

- Prime d'émission, de fusion

- Ecart de réévaluation

- Réserves

- Report à nouveau

- Résultat de l'exercice

- Subvention d'investissement

- Provisions réglementaires

- Provisions pour risques et charges

- Amortissement et provisions pour
dépréciation d'actifs

- Actifs fictifs (frais d'établissements)

* Dettes financières

- Emprunts obligatoires sauf prime de
remboursement des obligations

- Emprunts et dettes financières dives,
sauf intérêts courus non échus

DETTES CIRCULANTES

* Exploitation

- Av. acomptes reçus sur commande

- Fournisseurs et comptes rattachés

- Dettes fiscales et sociales

-Autres dettes d'exploitation

- Produits constatés d'avance d'exploitation

* Hors exploitation

- Fournisseur d'immobilisation

- Dettes pour impôts sur les sociétés

- Intérêts cours non échus

- Produits constatés d'avance hors
exploitation

- Autres dettes hors d'exploitation

TRESORERIE PASSIVE

- Concours bancaires + Effets escomptés
non échus (EENE).

Source : De Bruslerie H, 2010

c.Le bilan financier

Le bilan financier est un bilan comptable retraité en fonction des critères qui intéressent le banquier. Il est établi par la banque qui cherche à apprécier la solvabilité d'une entreprise avant de s'engager vis-à-vis d'elle. Trois mots liés sont à la base de ce bilan : la liquidité, l'exigibilité et la solvabilité.

La liquidité est l'aptitude de l'entreprise à transformer ses actifs en trésorerie, l'exigibilité exprime la capacité de l'entreprise à respecter les dates d'échéance de règlement de ses dettes alors que la solvabilité elle, exprime la capacité de l'entreprise à régler l'ensemble de ses dettes. Le bilan financier se distingue du bilan fonctionnel dans la mesure où :

· Le bilan financier est une analyser externe réalisée principalement par les banques et les fournisseurs tandis que le bilan fonctionnel est une analyse de l'entreprise réalisée par le gestionnaire.

· Le bilan financier est réalisé dans une perspective de cessation d'activités alors que, le bilan fonctionnel est établi dans une optique de continuation d'activités. La réalisation de ces deux bilans cependant, constitue une analyse complémentaire et non contradictoire.

Le bilan se fonde sur deux critères : l'échéance et la réalité des avoirs et des dettes. Pour l'échéance, un seul terme retenu : « un an » ; pour la réalité de l'actif, l'actif fictif regroupe l'ensemble des actifs sans valeur, qui est appelé aussi non-valeur ».12(*)

Actif net= Actif - Actif fictif = Capitaux propres - Actifs fictifs

Pour passer «  du bilan comptable au bilan financier, il faut effectuer un certain nombre de retraitement ; c'est-à-dire, des reclassements ou d'élimination ». A l'actif, le bilan financier comprend l'actif à plus d'un an et celui à moins d'un an alors qu'au passif, il comprend les dettes à plus d'un an et celles à moins d'un an. Il est représenté sur le tableau 3 ci-dessous.13(*)

Tableau 5: Structure d'un bilan financier

ACTIF

PASSIF

Actif à plus d'un an

Capitaux propres

Actif à moins d'un an

Dettes à plus d'un an

Dettes à moins d'un an

Source : Duplat A.C., 2004

B. Le compte résultat

a. Présentation générale du compte de résultat

Le compte de résultatest un document comptable présentant l'ensemble des opérations effectuées dans le cadre de l'entreprise pendant une période donnée dite exercice(en général une année pleine). Si le bilan s'apparente à une photo, le compte de résultat est associé par analogie à un film. En effet, le compte de résultat montre les mouvements qui ont eu lieu au sein de l'entreprise durant l'exercice. On présente généralement ce document en séparant deux colonnes principales par un trait vertical. A gauche se trouve tout ce qui vient appauvrir l'entreprise. On regroupe en effet à gauche les charges de l'entreprise. A l'inverse, on rassemble à droite les produitsde l'entreprise, soit tout ce qui vient enrichir celle-ci. Les charges et les produits sont décomposés en trois parties formant une sorte de nomenclature des mouvements effectués durant l'exercice. Ces trois parties distinguent les opérations selon la nature de l'activité les ayant engendrés. Les opérations liées à l'exploitation de l'entreprise (activités prévues par l'objet social figurant dans les statuts de l'entreprise) forment les chargesd'exploitationet les produits d'exploitation. La seconde partie regroupe les activités financières de l'entreprise (placements, emprunts...), avec les charges financièreset les produits financiers. Enfin on trouve les opérations revêtant un caractère exceptionnel. Ce dernier type d'opérations engendre des charges exceptionnelleset des produits exceptionnels.14(*)

Tableau 6: Compte de résultat

CHARGES

PRODUITS

SIG ou SCG ou TFR (Soldes intermédiaires de gestion ou Solde caractéristique et gestion ou Tableau de formation du résultat)

Consommations intermédiaires (61+62+63)

M.B. (80) + Production (71+72+73)

Marge brute MB (80)

64 Charges et pertes diverses

65 Charges du personnel

66 Impôts et taxes

67 Intérêts payés

81 Valeur ajoutée

+ Produits et profits divers (79)

+ Intérêts reçus (77)

+ Subventions d'exploitation (76)

Valeur ajoutée (81)

68 Dotations aux amortissements et provisions

EBE (82) + Reprise aux amortissements et provision (78)

EBE/RBE (Excédent ou Résultat brut d'exploitation) 82 ou Cash-flow généré par l'activité avant Impôt (A)

Charges hors exploitation (64*+61*+62*+63*+65*+66*+67*+68*)

Produits hors exploitation (70*+71*+72*+73*+74*+76*+77*+78*)

83* RNHE (Résultat net hors exploitation) (B)

Frais de cession + Valeur d'acquisition de l'immobilisation

28 Amortissement + Prix de vente de l'immobilisation

84 Résultat sur cession d'immobilisation (C)

 
 

85 RAI (Résultat net avant impôt) : [#177;(A)#177;(B)#177;(C)]

Impôt sur le bénéfice (86)

 

87 Résultat net à affecter = capacité d'autofinancement (CAF) (1), Cash-flow ou flux de trésorerie

Dividendes

 

Autofinancement (2)

Remboursement des emprunts

 

FNL (Flux net de liquidité ou Free cash-flow FCF) (3)

(1) CAF = RAI - Impôts sur bénéfice

(2) Autofinancement = CAF - Dividendes

(3) FNL = Autofinancement - Remboursement des emprunts

Source : SISCOHADA (2009)

b. Analyses sur le compte du résultat

· La marge commerciale : souvent appelée « marge brute », elle concerne exclusivement les entreprises ayant une activité commerciale. Elle est égale à la différence : vente de marchandises moins coûts d'achat des marchandises vendues.

· La production de l'exercice : elle concerne exclusivement les entreprises industrielles. Elle est égale à la somme :

Productions vendues (évaluée au prix de vente) + Variation de la production stockée (évaluée au coût total) + Production immobilisée + Produits nets partiels sur opérations à long terme.

· Valeur Ajoutée (VA) : elle définit la richesse créée par l'entrepris. Elle est égale à : Marge commerciale + Production de l'exercice - Consommation de l'exercice (Achats de matières premières + Frais généraux).

L'excédent brut d'exploitation (E.B.E) : il mesure l'efficacité économique du capital (investissements).

Valeur ajoutée - Subvention d'exploitation - Impôts et taxes (Impôts indirects) - Frais de personnel.

· La marge brute d'autofinancement (M.B.A) : on l'appelle encore cash-flow brut. Cette notion, un peu plus large que celle de capacité d'autofinancement, mesure l'aptitude de l'entreprise à financer ses investissements, son cycle d'exploitation et les dividendes à verser aux apporteurs de capitaux. Elle est égale :

Résultat net comptable (bénéfice avant impôt) + Dotations aux amortissements + Dotations aux provisions ayant un caractère de réserves (celles qui couvrent un risque dont la probabilité de réalisation est inférieure à 50 %) - Reprises sur provisions.

c.Analyse des principaux ratios financiers du compte Résultat

Lorsque la rentabilité économique (ROI) est supérieure aux taux d'intérêt, l'effet de levier est positif quel que soit le levier financier. Le diagnostic financier porté sur les comptes de gestion consiste principalement à apprécier la rentabilité, fondement de la création de valeur d'une firme dans la vision néo-classique de la théorie économique. Le concept de rentabilité comporte des multiples facettes dont chacune d'elle est relative à un objectif bien précis dans la contribution de la valeur créée. L'analyse financière meneur son diagnostic à l'un de ces objectifs. Mesurer la rentabilité d'entreprise revient à déterminer sa performance par rapport à un objectif précis et aux moyens mis en oeuvre. Il peut s'agir de la performance commerciale, économique et financière.15(*)

Ø La rentabilité commerciale : elle est définie par rapport à la production vendue (chiffre d'affaires).

Marge brute sur Ce ratio est utilisé pour comparer plusieurs entreprises appartenant au même secteur par rapport à ce ratio, la marge nette sur le chiffre d'affaires prend en compte les charges non décaissées et les produits non encaissés et la confrontation de ces deux ratios fait ressortir la politique d'amortissement et l'évaluation d'investissement.

Marge nette sur

Le ratio ou coefficient des charges d'exploitation (C.C.E) mesure, quant à lui, l'efficience financière de l'entreprise en rapport avec les charges d'exploitation (décaissables) aux produits d'exploitation (encaissables). Plus ce ratio est faible, plus l'exploitation a un bon rapport coût efficience. Si ce ratio mesure l'efficience, alors ce coefficient multiplicateur mesure l'efficacité financière. La rentabilité de ventes (Return On Sales : ROS) mesure la part du produit pour chaque vente réalisée. Il traduit la capacité des managers à générer le profit à partir des ventes de la firme en rapportant le résultat net au montant de ventes.

ROS = Avec R.N : le résultat net et CA : le chiffre d'affaires.

La rentabilité commerciale constitue une étape ou alors un objectif dans le processus de création de la valeur. La deuxième étape du diagnostic consiste à analyser les grandeurs caractéristiques de la structure d'exploitation. Il s'agit de la valeur ajoutée et de l'E.B.E.

Ø Valeur ajoutée et ratios caractéristiques : au niveau macroéconomique, la valeur ajoutée mesure la richesse créée par l'entreprise grâce à ses propres facteurs de production et l'ensemble de valeurs ajoutées d'une nation donne son produit intérieur brut (PIB).

Le taux d'intégration donne une indication sur la dimension de concentration de l'entreprise. Il met en évidence son degré de concentration verticale. Son évolution dans le temps donne une bonne idée de la politique et de la gestion des consommations intermédiaires et/ou externes.

Taux d'intégration = Valeur Ajoutée/Production de l'exercice

La rentabilité sociale détermine la part de la richesse créée qui va aux travailleurs.

Rentabilité sociale =

Le ratio des capitaux étrangers indique la part de la richesse créée qui va aux apporteurs des capitaux étrangers (banquiers, obligatoires, etc.)

Part des capitaux étrangers = Avec C.F.D : Charges financières directes

La part des pouvoirs publics est un ratio indiquant la part de la richesse créée par l'entreprise qui va aux pouvoirs publics en tant que garant de l'environnement économique.

Part des pouvoirs publics = I.S.B : Impôts sur les bénéfices.

La part de la richesse générée par l'entreprise, qui rémunère le capital à risque en considérant que tout le résultat net est distribué aux actionnaires sous la forme des dividendes est mesuré par :

Part des actionnaires =

Ø L'E.B.E et ratios caractéristiques : l'E.B.E représente l'autofinancement de l'entreprise : il constitue le véritable revenu qui reste à l'entreprise avoir payé le personnel et prélevé les taxes obligatoires. Déterminée avant toute politique financière, avant impôt et résultat financier et exceptionnel, une partie de ce résultat, sera affecté au facteur capital. Celle qui sera nécessaire à ce dernier pour se renouveler et se développer. La confrontation de l'E.B.E à d'autres grandeurs permet de fournir quelques explications sur la gestion stratégique et opérationnelle de l'opération.

Indicateur de croissance =

Indicateur de défaillance =

Le premier ratio est un complément utile au ratio de charges salariales/VA. Son évolution donne une indication à la fois sur l'importance des charges salariales et sur son utilisation. Le second est un des ratios qui permet de distinguer le plus aisément les entreprises menacées de défaillance et celles qui sont saines. Il indique la part de revenu issu de l'exploitation qui sert à rémunérer les capitaux empruntés.

Ø La rentabilité financière (Return On Equity : ROE) : ce ratio mesure la rentabilité des capitaux propres investis dans l'entreprise par les actionnaires. Contrairement au ROI, ce ratio prend en compte la structure après charges financières.

ROE = Résultat (EAT)/Capitaux propres

Ø Ratios relatifs aux facteurs de production :

Le principal est le rapport

La hausse de ce rapport, qu'on appelle « taux de valeur ajouté », signifie une amélioration de l'utilisation des facteurs de production. Autrement dit, l'efficacité du travail et celle du capital sont plus grandes.

Ø Ratios du cycle d'exploitation : dans les entreprises commerciales, on calcule rapport

Il indique pour combien de jours de vente, il existe des marchandises en stock. Inversé, il indique que le nombre de fois où le stock a été écoulé dans l'année. Dans ces entreprises industrielles, on calcule le rapport :

Il indique le nombre de jours de vente pour lesquels il existe des produits finis en stocks. On calcule aussi le crédit client et le client fournisseur.

Le crédit client  = où Cl.C.R : clients et comptes rattachés. Il fait apparaître le délai de règlement moyen accordé aux clients, exprimé en nombre de jours de chiffre d'affaires.

Le crédit fournisseur = Avec F.C.R : fournisseurs et comptes rattachés. Il fait apparaître le délai moyen de paiement accordé par les fournisseurs.

C. Analyse du bilan 

Le bilan fait apparaître à un moment donné le cumul des flux de l'entreprise classé en actifs et en passifs. Il est un document comptable essentiel qui visualise la situation patrimoniale de l'entreprise à un moment donné. Dans cette partie sur l'analyse financière, nous présentons d'une manière brève l'analyse statique et dynamique du bilan.

· Analyse statique du bilan

A l'instar d'une personne qui, même en bonne santé, doit se faire faire, de temps en temps un bilan de santé, une entreprise, de la même façon une entreprise doit faire effectuer périodiquement un check-up général afin de s'assurer de solidité dans deux points : la finance et la rentabilité.

1. analyse par les ratios

Un ratio est un rapport entre deux valeurs caractères de l'activitéet de la situationéconomique de l'entreprise. Les ratios sont construits de manière à mettre en évidence une relation de cause à effet entre deux ou plusieurs variables financières. Parmi les nombreux ratios utilisés par les services financiers des entreprises ou par les banques on peut citer :

ü Liquide générale : mesure la capacité de l'entreprise à payer ses dettes à court terme.

Ratio = Avec D.CT : dettes à court terme.

ü Autonomie financière : analyse la structure de l'endettement. Elle doit être supérieure à 1.

Ratio =

ü Rentabilité commerciale : indique le nombre de dollars de bénéfice pour 1$ de ventes.

Ratio =

ü Rentabilité économique : mesure la rentabilité de tous les capitaux investis.

Ratio =

ü Rentabilité financière : mesure la rentabilité des capitaux propres investis par les actionnaires.

Ratio =

· Analyse dynamique du bilan

Alors que l'analyse statique procède essentiellement de l'étude du bilan et s'intéresse aux stocks, l'analyse financière dynamique se fonde sur les mouvements qui ont marqué l'activité de l'entreprise tout au long de la période mais fait également appel à l'analyse de : variation du fonds de roulement ,variation ,du besoin en fonds de roulement et variation de la trésorerie nette .

Ø Les besoins de financement du cycle d'exploitation

ü Le cycle d'exploitation d'une entreprise comprend trois phases, à savoir : achat, production et ventes.

ü Le besoin en FR, l'étude du besoin en FR résulte de la comparaison entre les besoins liés au cycle d'exploitation d'une part et les ressources nées de ce cycle, d'autre part.

Ø Les besoins de financement

Un investissement est une immobilisation de fonds de l'entreprise, à terme et pendant une certaine période, une rentabilité mais avec un certain risque.

ü La nécessité de l'investissement : pour suivre et se développer, l'entreprise doit investir.

ü Investissement matériel et immatériel: Les progrès actuels ne seront pas, pour la plupart, réalistes par une consommation plus grande d'informations, mais par des investissements massifs en information qui ressemblent parfois à ceux d'une industrie lourde.

SECTION II : LE DIAGNOSTIC FINANCIER

Le diagnostic financier d'une entreprise peut être rapproché du bilan de santé établi en médecinepour un être humain.En effet, il permet de repérer et d'identifier des symptômes de dysfonctionnement et de mettre en oeuvre une thérapeutique adaptée.Un diagnostic préventif permettra de prévenir d'éventuelles difficultés par des mesuresprophylactiques appropriées.Ce diagnostic s'appuie sur les performances réalisées par l'entreprise. Il permet d'envisager sonavenir ainsi que les mesures à prendre pour assurer sa survie, son redressement et sondéveloppement par une nouvelle stratégie.

En outre, faire alors du diagnostic suppose de porter une appréciation, développer une analyse, rendre un verdict et faire des propositions. C'est pourquoi le diagnostic financier se fonde inévitablement sur l'analyse financière. Cela étant, certains éléments (la notion des ratios, de l'équilibre financier...) seront répétés mais d'autres ne seront plus abordés dans cette section car nous nous sommes étalés largement sur ça dans la section précédente.

II.1.Définition

A cet effet, G. SAUVAGEOT affirme que le diagnostic financier a un sens plus étroit que l'analyse financière. Par analogie au diagnostic médical qui est l'action de déterminer une maladie d'après ses symptômes, le diagnostic financier a pour objet de rechercher le dysfonctionnement dans la situation de l'entreprise, de trouver les causes de ses difficultés, de proposer des remèdes aux déséquilibres pour les corriger.

Selon LAUZEL P. et TELLER R. (1994), le diagnostic financier consiste à faire le point sur la situation financière de l'entreprise de façon à détecter les symptômes révélateurs de phénomènes en évolution susceptibles d'entraver, à plus ou moins brève échéance, la poursuite des objectifs et des buts qu'elle s'est donnés, et de mettre en péril ses prévisions ; ceci, en vue de prendre des décisions correctives ou de modifier les objectifs et les prévisions.16(*).

II.2. La démarche du diagnostic financier

Tout diagnostic s'appuie nécessairement sur une méthodologie qui comporte deux étapes préalables :

- le traitement de l'information disponible dans la perspective du diagnostic ;

- la sélection et la mise en forme d'indicateurs significatifs et utiles.

L'étude de ces indicateurs doit permettre une synthèse sur la situation de l'entreprise, qui pourra constituer le support de prévision ou d'évaluation.

ü Traitement de l'information disponible

L'objectif des états financiers (compte de résultat, bilan, annexe, TAFIRE) est de fournir une information utile sur la performance, la situation financière de la société et de son évolution aux dirigeants, aux membres du conseil d'administration et aux autres acteurs de la vie économique comme les banques.Cependant, ces états financiers tels que présentés par la comptabilité générale fournissent des informations comptables qui ne s'apprêtent pas au diagnostic financier. Cet état de chose n'est pas sans soulever quelques difficultés surtout lorsqu'il s'agit de juger de la santé financière d'une entreprise. Il importe donc de se demander si l'expression « comptable » de la situation et des résultats de l'entreprise répond aux besoins du diagnostic financier. Chaque fois que ce n'est pas le cas, il faut retraiter les états comptables pour obtenir une information économique et financière qui répond aux exigences de l'analyse.

ü Les indicateurs significatifs (les ratios)

Ces indicateurs sont construits sur la base des informations retraitées dans l'optique du diagnostic financier, c'est-à-dire offrant le moins possible de difficultés d'interprétation financière.

II.3. Les type de diagnostic

La diversité des utilisateurs de l'analyse financière, selon que l'analyste se trouve à l'intérieur ou à l'extérieur de l'entreprise et la multiplicité des objectifs font que les outils et les démarches d'analyse sont variés.

On distingue dans ce cadre deux types de diagnostic utilisés dans la pratique à savoir :

ü Le check-up

Le check-up à titre préventif permet de faire périodiquement le point de la situation. La périodicité du check-up varie entre 3 et 5 ans selon l'évolution de l'entreprise et la conjoncture socio-économique.Le check-up permet de révéler à temps les points forts et les points faibles de l'entreprise et palier les inconvénients qu'ils occasionnent.

ü Le diagnostic de type Curatif

Le diagnostic de type Curatif est généralement provoqué par une perturbation ou une déficience dans le fonctionnement de l'entreprise causant des résultats négatifs pour sa survie.Cette déficience concerne généralement la situation financière, ou la rentabilité de l'entreprise, comme elle peut être imputable à une activité donnée (Qualité des produits ou mauvaise politique de commercialisation de ces produits etc.) de l'entreprise.

II.4. Indicateurs à suivre pour faire un diagnostic financier.

1°) Le chiffre d'affaires ou la production vendue : croissance, stagnation, diminution, chute.

2°) La marge commerciale par rapport au chiffre d'affaires (%).

3°) La valeur ajoutée : croissance, stagnation, décroissance, niveau par rapport à la production ou au chiffre d'affaires.

4°) Les effectifs et la masse salariale : évolution par rapport à la valeur ajoutée, au chiffre d'affaires ou à la production, gain ou perte de productivité.

5°) Les investissements et les amortissements : types d'investissements, diminution des amortissements, vieillissement des infrastructures et des équipements, absence ou faiblesse des investissements.

6°) Le recours au crédit-bail comme moyen de financement de certains investissements : engagements hors bilan, coûts induits.

7°) L'importance et l'évolution des dépréciations sur les actifs immobilisés et actifs circulants ainsi que des provisions pour risques et charges.

8°) L'évolution des charges financières par rapport à la valeur ajoutée ou au chiffre d'affaires: augmentation signe d'endettement ou diminution conséquence du désendettement, découverts bancaires, escomptes des effets de commerce.

9°) Les résultats nets successifs par rapport au chiffre d'affaires : bénéfices ou pertes.

10°) Le fonds de roulement, le besoin en fonds de roulement et la trésorerie : indicateursfondamentaux d'équilibre ou déséquilibre de la structure financière.

11°) La capacité d'autofinancement et son évolution par rapport aux investissements.

12°) La rotation des stockages et la durée du stockage : allongement de la durée en raison d'unralentissement d'activité.

13°) Le crédit clients par rapport aux chiffre d'affaires, le crédit fournisseurs par rapport auxapprovisionnements.

14°) L'indépendance financière : bonne ou faible selon le rapport des dettes sur les fonds propres ouselon la structure du passif du bilan.

15°) Les prélèvements de bénéfices ou les distributions de dividendes : autofinancement brut.

16°) La trésorerie : active (disponibilités) et passive (concours bancaires ou soldes créditeurs debanque).

17°) Les variations des ressources et des emplois, du fonds de roulement, du besoin en fonds déroulement et de la trésorerie.

18°) Le poids du besoin en fonds de roulement par rapport au chiffre d'affaires.

19°) L'évolution des ratios d'activité, de financement et de rentabilité.

20°) La position de l'entreprise par rapport aux ratios moyens du secteur d'activité.

II.5. formulation du diagnostic financier.

Le diagnostic financier met en évidence des points faibles et des points forts dans la structure financière de l'entreprise et au niveau de sa rentabilité.

A partir des constats, l'analyse des difficultés, des dysfonctionnements ou des déséquilibres conduit à la recherche des causes puis des solutions pour mettre en place un plan de redressement.17(*)

II.6. Notion sur l'équilibre financier

L'équilibre financier dans une entreprise est l'ajustement des flux financiers. On parle de l'équilibre financier, si le fonds de roulement est nul, il est exprimé à un moment donné par l'équilibre entre capital économique utilisé par l'entreprise et les ressources qui permettent de le détenir .Il s'exprime sur une période par l'équilibre entre les ressource et dépense de la période ou encore les emplois de fonds et les ressources.

a. Définition

L'équilibre financier peut être définit comme étant l'adéquation entre la structure en termes des emplois : ce principe conduit à énoncer que les emplois du cycle long également dit durable ou stable.18(*)

Les emplois cycle long équivalent à l'actif immobilisé qui comprend :

- La phase d'acquisition des actifs (investissement)

- La phase de leur mise en oeuvre ;

- La cession ou leur mise en rebut (désinvestissement). Etant donné que la vitesse du cycle dépend de l'activité et l'entreprise.

En outre, le cycle d'exploitation comprend les phases suivantes :

- Approvisionnement (avec paiement de fournisseurs au comptant ou à crédit) ;

- Stockage (des approvisionnements en matières premières aux produits finis) ;

- Vente (au comptant ou à crédit) ;

- Recouvrement des créances en cas de vente à crédit ;

- Règlement des fournisseurs en cas d'achat à crédit.

Le cycle d'exploitation est la source essentielle des activités courantes de l'entreprise :

- Il entraine des emplois de fonds (stock, créances clients) ;

- Il génère des ressources (crédit fournisseur).

Ø Equilibre entre les emplois et les ressource

- La durée des financements doit correspondre à la durée de détention des actifs qu'ils servent à financer ;

- Les immobilisations doivent ainsi être financées par des ressources stables restant durablement à la disposition de l'entreprise ;

- Le fonds de roulement doit couvrir le besoin de financement de l'exploitation ;

- Le besoin de financement de l'exploitation ;

- Le besoin de financement de l'exploitation est égal au stock augmenté des créances client, diminué des dettes fournisseurs.

Ø Règle de l'équilibre financier minimum

Cette règle peut s'énoncer ainsi « les emplois stables doivent être financés par des ressources durables ».Il s'agit d'une règle de bon sens et de prudence, le non respect de cette règle risquerait d'entrainer de problèmes de trésorerie. En fait, le respect strict de la règle de l'équilibre financier minimum ne garantit pas totalement l'absence de problème de trésorerie. C'est pourquoi, on estime qu'une « marge de sécurité » est nécessaire cette marge est le fonds de roulement.19(*)

b. Agrégats de l'équilibre financier

Les principaux indicateurs de l'équilibre financier sont :

- Les fonds de roulement ;

- Besoin en fonds de roulement ;

- La trésorerie ;

- La liquidité.

· Le fonds de roulement (FR)

Le fonds de roulement est une notion de l'équilibre financier pouvant être calculé à partir des éléments du bilan comptable (plus précisément le bilan fonctionnel d'une entreprise).

L'élaboration du bilan fonctionnel permet une meilleure évaluation de la situation financière de l'entreprise. L'analyse financière permet d'évaluer la capacité d'une entreprise à faire face à ses besoins financiers. Pour ce faire, elle dispose de ressources propres qui lui procurent une certaine marge de main oeuvre. Autrement dit, une marge de sécurité financière notamment pour satisfaire ses besoins financiers à long terme, mais aussi à court terme. La première étape de l'analyse de la situation financière d'une entreprise passe par la détermination du fonds de roulement de l'entreprise.

v Définition

Il convient de signaler qu'il ya plusieurs et différentes façons de définir le fonds de roulement selon les auteurs traitant de finance et de comptabilité.

De ce qui précède, nous allons nous attarder sur quelques définitions de différents auteurs. Sur ce, le fonds de roulement peut être défini de la manière suivante :

- C'est excédent des capitaux permanents (capitaux propres + dette à long et moyen terme) sur l'actif immobilisé. En d'autres termes, c'est la part des capitaux permanents qui est affectée au financement du cycle d'exploitation ;

- L'excédent de capitaux stables, par rapport aux emplois durables, utilisés pour financer une partie de l'actif circulant ;

- La partie des ressources durables qui concourent au financement de l'actif circulant.

- On définit le fonds de roulement comme le montant des ressources longues disponibles pour financer des actifs court et renouvelés ;

FR=Ressource durables - Emplois stables

- En outre, le fonds de roulement est une marge de sécurité restante dans l'entreprise après avoir financé les actifs immobilisés par les ressources stables. Entre autre après avoir liquider de différente dette à court terme et suivant de prévention durant le cycle d'exploitation de l'entreprise.

v Importance de F.R

L'importance du fonds de roulement dépend de type d'entreprise et de la branche d'activité.

> L'entreprise industrielle

Etant donné la longueur de son cycle d'exploitation et les besoins importants que l'entreprise entraine, il est évident que ce type d'entreprise suppose d'un fonds de roulement adéquat qui va lui permettre de couvrir une partie de ses besoins qui n'a pas trouvé un financement à court terme.

> L'entreprise commerciale

Etant donné que l'entreprise achète souvent à crédit et vend au comptant, le fond de roulement n'a pas une signification.

> L'entreprise de service

Comme nous l'avions évoqué dans les entreprises commerciales, il en est de même pour l'entreprise de service, mais celle-ci est caractérisé par une absence de crédit fournisseur son fonds de roulement n'a pas une grande signification. Il est important de noter que, quel que soit le type d'entreprises, disposer d'un fonds de roulement est un atout majeur pour la gestion financière car il permet de faire face à certains aléas et risques survenir dans le cycle d'exploitation.

v Rôle de F.R

Le fonds de roulement sert à financer le besoin en fonds de roulement(BFR).

En réalité, la partie stable du BFR correspond aux éléments indispensables pour démarrer et maintenir le cycle d'exploitation de l'entreprise.

v Type de F.R

Il existe plusieurs types de fonds de roulement à savoir :

- Le FR économique ou brut ou encore total ;

- Le FR propre ;

- Le FR étranger ;

- Le FR net ou permanent ;

- Le financier.

v Mode de calcul de F.R

1. F.R. économique ou brut ou total

Cette notion du fonds de roulement sert à désigner sous une autre appellation, l'ensemble d'éléments d'actif doté d'une liquidation à moins d'un an.

Il se calcule comme suit :

FRB = Créances+Disponible (valeur disponible)

FRB = (VE+VRCT) + VD

2. F.R net ou permanent

Cette notion est celle qui présente le plus d'intérêt analytique et opérationnel. Par conséquent, il est la différence entre les capitaux permanents et l'actif immobilisés net et/ou l'actif circulant et les dettes à court terme.

FRN = Capitaux permanents - Actifs fixes

2.1. Par le haut du bilan

Si l'on tient compte des éléments du « haut du bilan », il représente l'excédent des capitaux permanents sur les actifs immobilisés nets.

2.2.Par le bas du bilan

Si l'on tient compte des éléments du « bas du bilan », le F.R.N représente l'excédent de l'actif circulant, liquidité à moins d'un an sur les dettes à court terme exigible à moins d'un an.

FRN = Actif circulant - Dettes à court terme

3. F.R. propre

Le FRP est la différence entre les capitaux propres et les actifs immobilisés nets et/ ou la différence entre le fonds de roulement net et les dettes à long et moyen terme. Ainsi, il mesure l'excédent des capitaux propres sur les actifs durables.

FRP = Capitaux propres - Actif immobilisé net

FRP = FRN - Dettes à long et moyen terme

4. F.R. étranger

C'est la partie des capitaux étrangers qui finance les capitaux circulants, en outre, c'est la différence entre le fonds de roulement net et le fonds de roulement propre.

FRE = FRN - FRP

5. F.R. financier

Le F.R. financier est la différence entre les actifs à moins d'un an et les dettes à moins d'un an. Un actif à moins d'un an est un actif dont l'échéance est inférieure à un an.

FRF = Actif à moins 1 an-Dettes à moins 1 an

v Appréciation du F.R.N

Rappelons qu'en vertu de la règle de l'équilibre financier définie ci-dessus, le FRN devra financer au moins les stocks et les travaux en cours (valeur d'exploitation) pour que l'équilibre financier de l'entreprise soit assuré. Mais dans la pratique, en ce qui concerne l'appréciation du FRN nous nous trouverons en face des éventualités ci-après :

- FRN équilibré ;

- FRN pléthorique ;

- FRN nul ;

- FRN insuffisante ;

- FRN négatif.

FRN est équilibré : C'est lorsque FRN = VE c'est la structure financière idéale, parce que le FRN couvre les besoins permanents d'exploitation à l'aide des ressources financières à long terme. C'est la règle de sécurité financière. En période de pointe l'entreprise fait appel à des crédits de trésorerie. En période de basse conjoncture, elle place des excédents de liquidités à court terme.

FRN est pléthorique : C'est certes, une stratégie de gestion très prudente pour faire éventuellement dans une augmentation inattendue des besoins d'exploitation. Toute fois, cet excédent représente une sur-immobilisation couteuse de ressources stables.

FRN est insuffisant : C'est le cas où une partie des VE est financée par des DCT. C'est une situation fragile, voire même dangereuse en cas de ralentissement du rythme de rotation des stocks.

FRN nul : CP=VIN et VC=DCT. Le principe de l'équilibre financier minimum est respecté. Les besoins permanents d'exploitation sont financés par des crédits de trésorerie (DCT). Une telle politique de financement est risquée car, il subsiste une tension, et donc une certaine fragilité de l'entreprise en terme de solvabilité liée à l'incertitude de la liquidité des VC face à la certitude de l'exigibilité des éléments du passif. De fois, les crédits de trésorerie, (découvert, escompte), ne sont pas forcément renouvelable de façon automatique, surtout dans une économie inflationniste.

FRN négatif : Dans ce cas les DCT financent, non seulement la totalité des VC, mais aussi une partie des VIN. C'est une situation de déséquilibre parfait car, l'entreprise ne respecte ni la règle de l'équilibre financier minimum, ni celle de sécurité financière.20(*)

· Besoins en fonds de roulement

Les besoins étant illimités, puisque l'entreprise doit produire. Cette production nécessite un financement à court terme de son activité.

Une fois, l'entreprise a acquis les immobilisations indispensables à son activité de production ; elle va devoir financer les besoins liés à son cycle d'exploitation. En effet, les besoins en fonds de roulement résultent donc des décalages temporels entre les décaissements et les encaissements de flux liés à l'activité de production de l'entreprise.

v Définition

Ce BFR représente la différence entre le besoin né à la suite de l'exploitation et les ressources générées par ce cycle. Ce sont des besoins d'exploitations qui n'ont pas trouvés un financement à court terme et qui restent à la charge de l'entreprise.Les opérations d'exploitation et hors exploitation de l'entreprise génèrent simultanément :

- L'actif circulant d'exploitation et hors exploitation, qui constitue les emplois donc les besoins de financement ;

- Les dettes d'exploitation et hors exploitation qui constituent des ressource de financement.

v Rôle de BFR

Le BFR permet de prendre en compte dans les analyses de flux de trésorerie, les clients qui peuvent payer à l'avance ou avec un délai.

v Types de BFR

1.Le BFR d'exploitation (BFRE)

Le BFRE représente la composante la plus importante de BFR supposé directement lier au chiffre d'affaires. Le BFRE est une variable de gestion primordiale, il est parfois appelé « besoin de financement du cycle d'exploitation » il est la différence entre l'actif circulant d'exploitation et dettes d'exploitation.

BFRE = Actif circulant d'exploitation - Dettes d'exploitation

BFRE = Besoin d'exploitation - Ressources d'exploitation

2. Le BRF hors - exploitation(BFRHE)

Celui-ci est une composante généralement mineure du BFR, il est très variable d'un exercice à l'autre.

BFRHE=Actif circ. Hors exploitation-Dettes hors exploitation

BFRHE=Besoin hors exploitation-Ressource hors exploitation

En outre, d'une manière générale, le BFR est la différence entre les emplois cycliques et les ressources cycliques. Ou la sommation de besoin en fonds de roulement d'exploitation et le besoin en fonds de roulement hors exploitation.

> Emplois cycliques :

- Valeurs réalisables ;

- valeurs d'exploitations

> Ressources cycliques :

- Dettes d'exploitation

- Découverts bancaires

BFR= Emplois cycliques-Ressources cycliques

BFR=BFRE+BFRHE

v Appréciation de BRF

L'appréciation de BFR repose sur trois différentes manières à savoir :

- Le BFR positif ;

- Le BFR nul ;

- Le BFR négatif.

Le BFR est positif : si est seulement si le BFR ?0 c'est à dire lorsque les emplois cycliques sont supérieurs aux ressources cycliques. D'où l'entreprise doit donc financer ces besoins à court terme soit à l'aide de son excédent de ressources à long terme (concours bancaire).

Le BFR est nul : si est seulement si le BFR=0. Dans ce cas, les emplois cycliques sont égaux aux ressources cycliques. Ceci est un cas exceptionnel ou les besoins d'exploitation sont couverts sans reliquats.

Le BFR est négatif : si est seulement si le BFR ? 0. Dans ce cas, le cycle d'exploitation a été intégralement couvert par les ressources correspondantes et le surplus va servir de sorte à pallier à l'insuffisance de fonds de roulement en vue de maintenir la solvabilité.

· Trésorerie

En termes d'analyse financière, la trésorerie d'une entreprise apparait comme étant le solde de la situation financière global de l'entreprise. Elle peut être calculée soit, à partir du bilan fonctionnel, soit à partir du fonds de roulement déterminés précédemment.

On réalise en définitive, que parler de la trésorerie d'une entreprise à maintenir une liquidité suffisante pour faire face aux échéances tout en optimisant la rentabilité de fonds, d'autre part, à maintenir l'équilibre entre ses ressources et les emplois en tenant compte de flux de trésorerie.

Etant donné qu'elle est au centre de toute activité ; l'excédent des sources sur ce besoin se traduit par une trésorerie nette positive. L'inverse conduit à une trésorerie nette négative mettant en lumière la nécessité de mobilisation.

v Définition

La notion de la trésorerie s'avère très complexe dans la mesure où elle requiert plusieurs définitions de plusieurs hypothèses pour sa gestion efficace au sein de l'entreprise.

Cela étant, la trésorerie d'une entreprise correspond à la différence entre ses besoins et ses ressources de financement. Les besoins de l'entreprise peuvent être évolués à l'aide de BFR, alors que les ressources de l'entreprise disponible pour financer ces besoins s'appellent fonds de roulement(FR).

La trésorerie correspond alors au solde net entre ces besoins et ces ressources. Si les besoins excèdent les ressources, alors la trésorerie de l'entreprise sera négative (au passif du bilan). Par contre si les ressources sont supérieures aux besoins, la trésorerie sera positive (à l'actif du bilan).Elle représente aussi l'ensemble des disponibilités de l'entreprise qui de financer ses dépenses à court terme.

Dans ce cas, la trésorerie nette d'une entreprise se calcul en faisant la différence entre sa trésorerie d'actif et sa trésorerie passif.

Elle représente également la somme de tous les avoirs et dettes à court terme. Du point de vue comptable, la trésorerie est la différence entre le fonds de roulement(BFR).

v Rôles de la trésorerie

La trésorerie permet de :

- Contrôler les entrées et les sorties de fonds ;

- Optimiser la gestion de trésorerie, dans un sens de sécurité et des rentabilités ;

- S'assurer de la bonne application des conditions bancaire ; jour de valeur frais appliqué sur flux de trésorerie.

v Types de trésorerie

Dans une entreprise où l'activité est complète, il existe plusieurs sortes de trésorerie entre autres :

- La trésorerie active (T.A)

- La trésorerie passive (T.P)

- La trésorerie immédiate (T.I)

- La trésorerie nette(T.N)

- La trésorerie totale(T.T)

v Mode de calcul de trésorerie

1. Trésorerie active (T.A = Trésorerie positive)

Il s'agit des disponibilités courantes dégagées par le fonctionnement de l'entreprise auxquelles on ajoute les valeurs mobilières c.-à-d. les dons et autres placement remboursables à tout moment.

TA = valeur disponible + valeur mobilière

2. Trésorerie passive (Trésorerie négative)

Il s'agit des concours bancaires courants qui sont des facilités de caisse à court terme que la banque octroie à l'entreprise qui lest son client.

TP= concours bancaires courants + solde créditeur des banques + les effets escomptés

3. Trésorerie immédiate

Elle ne fait appel qu'aux valeurs disponibles uniquement ; c'est-à-dire, l'ensemble des espèces ou avoirs disponibles en caisse diminuées des dettes à court terme

TI = valeurs disponibles - (DCT - AAC)

Dans ce cas, la trésorerie nette d'une entreprise se calcul en faisant la différence entre sa trésorerie d'actif et sa trésorerie passif.Elle représente également la somme de tous les avoirs et dettes à court terme. Du point de vue comptable, la trésorerie est la différence entre le fonds de roulement(BFR).

4. Trésorerie nette (solde net de trésorerie)

C'est la différence entre la trésorerie active et passive ou encore l'écart entre le fonds de roulement et les besoins en fonds de roulements.

TN=TA-TP

TN=FRN-BFR

5.Trésorerie totale

Elle est représentée par les valeurs réalisables à court terme et disponibles déduites des fausses créances.

v Appréciation de la trésorerie

L'analyse du solde de la trésorerie permet de se faire une idée sur la situation financière de l'entreprise.

Trois cas de figures peuvent se présenter :

1. La trésorerie nette de l'entreprise est positive

Dans ce cas, les ressources financières de l'entreprise sont suffisantes pour couvrir les besoins, ce qui signifie que la situation de l'entreprise est saine et qu'elle est même en mesure de financer un surcroit de dépenses sans recouvrir à un emprunt.

2. La trésorerie nette de l'entreprise est nulle

Dans ce cas, les ressources financières de l'entreprise suffisent juste à satisfaire ses besoins (FR=BFR). La situation financière de l'entreprise est équilibre mais celle-ci ne dispose d'aucune réserve pour financer un surplus de dépenses que ça soit en termes d'investissement ou d'exploitation.

3.La trésorerie nette de l'entreprise est négative

Dans ce cas, l'entreprise ne dispose pas suffisamment des ressources financières pour combler ses besoins. Elle doit donc recouvrir à des financements supplémentaires à court terme (découvert bancaire) pour faire face à ses besoins de financement d'exploitation. Il y a donc un risque financier à court terme si l'entreprise ne parvient pas à accroitre rapidement ses ressources financières longues terme ou à limiter ses besoins d'exploitation à court terme.

· Liquidité

v Définition

Pour Antoine de CORNIL, « cette notion a deux significations selon qu'elle se rapporte à l'actif ou à l'entreprise »21(*)

- La liquidité d'un actif est son aptitude à se transformer en numéraire,

- La liquidité d'une entreprise est sa capacité à couvrir ses dettes à CT à l'échéance.

En rapport avec notre travail, c'est la liquidité d'une entreprise qui nous intéresse.

· La liquidité est le degré de réalisation possible de divers éléments constitutifs de l'actif de change d'une entreprise.

II.7. Risque financier

Le risque financier correspond à la part de la variabilité des capitaux propres qui est due à l'endettement. L'influence du niveau d'endettement peut être formalisée par la notion de levier financier.

II.8.Effet de levier financier

Soit Re = rentabilité économique = résultat

Rf = rentabilité des capitaux propres ou financière

i = charge d'intérêt ou frais financiers

CP = capitaux propres

t = taux d'impôt BIC

Rentabilité financière = Rentabilité économique + Effet de levier

Rf = Re + (Re - i) * D Sans impôt BIC

Rf = [Re+ (Re - i) * D] - (i - t) Avec impôt BIC CP

L'effet de levier est donc le seuil au-delà duquel tout endettement a un impact négatif sur la rentabilité financière de l'entreprise.

-Si Re> i alors l'effet de levier est positive, situation idéale pour l'entreprise

-Si Re = i alors l'effet de levier nulle, seuil à l'équilibre pour l'entreprise

-Si Re< i alors l'effet de levier négatif, situation difficile pour l'entreprise, la rentabilité diminue d'autant la dette est élevée d'où l'effet de massue.Avant de décider de s'endetter, il faut toujours calculer l'effet de levier.

II.9.La loi de la sécurité financière

La règle de l'équilibre financier minimum n'offre pas toute la garantie sécuritaire à l'entreprise. Si la durée de la réalisation en liquide des valeurs circulantes est incertaine mais celui de l'échéance des dettes à court terme est certain. Ce qui est évident les débiteurs de l'entreprise peuvent se retrouver en difficulté d'honorer leur engagement aux échéances prévues ; le stock peut se détériorer dans le magasin ou en basse conjoncture économique le degré de rotation des marchandises (produits finis) deviennent moins rapide. Ces situations malheureuses peuvent amener l'entreprise à une trésorerie serrée ce qui, par ricochet altérera la solvabilité de celle-ci vis-à-vis de ses créanciers. Pour prévenir aux conséquences fâcheuses, il faut que l'actif circulant soit supérieur aux emprunts à court terme pour qu'il se dégage une marge de sécurité. Cette marge de l'excédent des fonds propres ou supplément des capitaux stables qui résultent des dettes à long et moyen terme lorsque les réalisables et les disponibles sont financés par l'exigibles à court terme. La totalité des capitaux stables ne doit pas être englouti par les immobilisations, l'excédent de ceux-ci doit financer une partie de l'actif circulant. On ne peut assurer la sécurité financière dans une entreprise que si après financement de la totalité des valeurs immobilisées par les capitaux permanents, l'excédent de ceux-ci finance une partie de l'actif circulant notamment la valeur d'exploitation.

SECTION III : LA PERFORMENCE FINANCIERE

III.1.Notion générale

L'impact potentiel de la structure de l'entreprise sur sa performance a fait l'objet de deux approches complémentaires, les unes ponctuelles, les autres globales. La première approche tente de mettre en relation des caractéristiques structurelles de l'organisation avec des indicateurs classiques de la performance financière ou commerciale alors que la seconde consiste à vérifier, de manière globale, la supériorité d'une organisation sur une autre. La performance de l'entreprise réside dans sa capacité à gérer des externalités de réseau de manière à minimiser les coûts de développement qui ne relèvent pas à moyen terme de son domaine d'activité stratégique. Elle peut se juger à « l'une du processus de prise des décisions stratégiques. Dans une acceptation très, la stratégie est un ensemble de décisions relatives aux choix et à l'articulation des ressources humaines, financières et technologiques de l'entreprise en vue de définir les comportements d'investissement, de maintien ou de désengagement sur un marché, et dans ce que les spécialistes de l'innovation appellent un réseau techno-économique.»22(*)

La performance naît non seulement de la position concurrentielle de l'entreprise, mais également de sa position mise en place, contrats de sous-traitance ou de co-traitance, de partenariats techniques et commerciaux sont aujourd'hui à l'origine de la création de la valeur.

Selon R. LE DUFF, les entreprises ont des objectifs stratégiques, elles acquièrent et traitent de l'information, elles possèdent une certaine connaissance des actions possibles et de leurs conséquences, elles peuvent sélectionner une action en fonction d'un calcul sur la valeur des conséquences « anticipables ». La complémentarité entre la vision d'une entreprise, saisie d'un côté comme une collection des compétences, et d'un autre d'expliquer la durabilité de sa position concurrentielle et par extension la récurrence de ses performances. Cependant, il n'y a pas de performance est une construction du gestionnaire liée aux caractéristiques du cycle d'exploitation, au niveau d'information requis, à la hiérarchie des objectifs, aux pratiques des ressources humaines, de marketing et finalement de la culture de son entreprise.»

La notion de performance apparaît comme polysémique dans ses acceptions : « elle renvoie indifféremment à plusieurs traductions : économique (compétitivité), financière (rentabilité), juridique (solvabilité), organisationnelle (efficacité) ou encoure sociale ». La performance de l'entreprise peut être assimilée de manière globale, affirme R. LE DUFF, au simple fait de perdurer dans son environnement concurrentiel ; ce qui revient à dire qu'une firme permanente est celle qui peut prendre en compte rapidement des changements intervenus dans son environnement ; c'est à dire qui a des grandes capacités d'adaptations organisationnelles. L'auteur affirme que depuis les observations de BURNS et STALKER puis celles de LAXRENCE et LORSCH, le message des théories de la contingence fait de la cohérence entre environnement et structure la condition principale de la performance : l'entreprise performante est celle qui a su adopter la structure organisationnelle la plus adaptée à son environnement.

La performance financière possède deux caractéristiques : en premier lieu, elle semble facile à exprimer car la finance étant essence plus quantitative que qualitative, un instrument de mesure est plus aisé à élaborer. En second lieu, la performance financière reflète indirecte partie visible. L'auteur souligne que les mesures ex-post de la performance ont pour caractère commun de constater une performance passée soit à partir d'éléments comptables ou de valeurs de marché.

Elles expriment la performance à un moment donné sans se projeter sur un horizon déterminé. Outre les mesures telles que le bénéfice, la CAF ou l'E.B.E on doit retenir le Return On Assets (ROA) et le Price Earning Ratio (PER).

Pour l'essentiel, en ce qui nous concerne, la notion de la performance semble embrasser à la fois l'efficacité, l'efficience et la pertinence.

A. Efficacité

Une action est « efficace » quand elle produit l'effet attendu. Dans une organisation, l'efficacité dépend des enjeux en présence. Elle se définit par rapport aux buts des acteurs et aux exigences des environnements. Elle signifie qu'on a répondu aux activités des principaux constituants stratégiques de l'organisation. Pour Drucker, cité par R. LE DUFF, par efficience, on fait bien les choses, par efficacité, on fait de bonnes choses. Une entreprise est dite efficace quand elle réalise ses objectifs quand elle rend ses résultats conformes à ses intentions. Pour être efficace, il faut ajouter le réel et les représentations qu'on en tire, les projets et les ressources dont on dispose et enfin, les ressources et l'action collective permettant de bien les utiliser.

En gestion, l'efficacité se mesure au moyen d'indicateurs adoptés à l'ensemble de domaines d'activité pour R. LE DUFF, beaucoup sont de nature financière, (marge commerciale, valeur ajoutée, E.B.E, résultat net) et, si les critères économiques, comme la productivité, la croissance ou la compétitivité sont nécessaires, ils sont insuffisants pour appréhender l'efficacité organisationnelle dans son ensemble. L'auteur soutient qu'une littérature de gestion s'est intéressée aux déterminants de l'efficacité, en faisant valoir ses multiples facteurs qui peuvent se combiner ; ceux-ci, soutient-il, vont de la structure de marché au style de gestion en passant par des bonnes stratégies. « Les organisations s'apparentent à des systèmes finalisés ; leur efficacité dépend de leur bonne santé. » (DENNIS,) Càd, de leur réalisme, de leur faculté d'adaptation et de leur sentiment d'identité ».

B. Efficience/Efficacité

Dans le cas d'une entreprise privée, les deux notions d'efficacité et de l'efficience se confondent. Il faut et il suffit que l'entreprise soit efficiente pour qu'elle soit efficace, puisque son objectif premier même est de maximiser le profit. Cependant, la distance entre efficacité et efficience est, au contraire, d'une grande portée dans le cas d'une entreprise publique. L'entreprise publique a, en effet, pour première finalité d'atteindre les objectifs qui lui sont fixés par les pouvoirs publics. Son efficacité devra être appréciée d'abord par rapport à ses objectifs.

Dans tous les cas, ces deux critères (efficacité et efficience) sont essentiels pour la réalisation de l'objectif de production. Pour dissiper toute confusion, nous disons donc que « l'efficacité concerne l'emploi des ressources et l'efficacité le degré de réalisation des objectifs définis. On peut être efficace, sans être efficient. Les deux concepts sont, cependant, utiles pour appréhender la performance : si une entreprise efficace est aussi efficiente, cela signifie qu'elle atteint son objectif et opère au coût le plus bas ». L'efficience décrit l'optimisation des moyens utilisés pour obtenir un résultat. Elle est synonyme de productivité, de rendement, d'économie utilisé pour l'obtenir.

Pour C-D. ECHAUDEMAISON, c'est le terme anglais d'efficience qui a conduit certains auteurs à distinguer l'efficience de l'efficacité : une action sera jugée efficace si elle atteint son but, quels que soient les moyens utilisés pour y parvenir, elle ne sera jugée efficiente que si le résultat est obtenu avec économie de moyens, donc sur le bas d'une optimisation visant à minimiser les coûts. (C-D. ECHAUDEMAISON et alii, 2003)

C. Pertinence

« Le critère de pertinence exige que l'analyse à priori des moyens dont on dispose et la façon dont ceux-ci seront utilisés pour atteindre les objectifs retenus soit forte, ce qui implique la prise en compte de l'adéquation entre objectifs et moyens. Il peut s'agir du respect des normes, des choix de projet par rapport aux moyens disponibles. » (A.CORHAY et MAPAPA MBANGALA, Op. cit.)

Pour l'essentiel, en ce qui concerne, par pertinence on voit l'atteinte des objectifs à travers des méthodes rationnelles. Il s'agit de les atteindre les affectant les ressources selon le besoin, ce qui renvoie à une réparation équitable des ressources aux besoins en vue d'atteindre un ou des buts quantifiables.

En somme, la performance s'évalue à travers trois critères. Quel que soit le concept de la performance que l'on adopte et qui est nécessairement multicritère ; l'analyse consistera à s'assurer à ce que les ressources soient obtenues et utilisées avec efficience, efficacité et pertinence, pour réaliser les objectifs de l'organisation ; d'où la figurer 1 ci-dessous :

Figure 1: Concept performance en gestion(B. SOLNIK 1994)

EFFICIENCE

EFFICACITE

PERTINENCE

MOYENS

RESULTATS

OBJECTIFS

251641344

Source : Les fondements de Gestion financière

III.2 Les systèmes de mesure de la performance

ü L'information dont les dirigeants ont vraiment besoin

Grâce à la faculté de collecte, de tirer et de manipulation d'information avec des ordinateurs, le monde de l'entreprise se retrouve équipé de nouveaux outils de gestion. Mais les techniques de traitement des données ont fait plus que simplement permettre de mieux exécuter les mêmes tâches. Elles ont modifié le concept de l'entreprise et de sa gestion. Dorénavant, les responsables d'entreprises devront disposer d'un système d'informations intégré à la stratégie plutôt que d'outils isolés, qui, pour l'instant, ont surtout servie à retracer le passé.

Nombreuses sont les entreprises qui ont d'ores et déjà abandonné les systèmes traditionnels de contrôle des coûts pour passer à l'analyse des coûts par activité (Activity-BasedCosting ou ABC) qui calcule le coût du processus complet de mise à disposition d'un produit ou d'un service. La méthode ABC regroupe en une seule analyse ce qui constituait au paravent plusieurs études séparées :

- Analyse de valeur ;

- Analyse des processus ;

- Gestion de la qualité et

- Contrôle des coûts.

Grâce à elle, les entreprises de services et les organisations fondées sur le savoir ont enfin la possibilité d'obtenir des informations sur les coûts et de contrôler les résultats.

Une entreprise se doit également de connaître les coûts de l'intégrité de sa chaîne de valeur. Elle devra travailler avec toutes les autres organisations qui contribuent à l'élaboration du produit fini. Il sera indispensable de disposer de systèmes comptables et d'assurer le partage de l'information entre les parties prenantes. L'évolution du contrôle de gestion, d'un système de fixation des prix en fonction des coûts vers un système d'analyse des coûts allouables en fonction du prix que le consommateur est prêt à payer, obligera les entreprises à pratiquer le contrôle des coûts à l'échelle de leur chaîne de valeur.

La boîte à outils du responsable d'entreprise contient quatre grandes familles d'informations permettant d'établir un diagnostic : l'information de première nécessité, l'information sur la productivité, l'information sur les compétences et l'information sur l'allocation des ressources rares. Les sources d'informations sont si diverses qu'il est difficile de les passer en revue et d'en faire l'interprétation par une activité ou une entreprise spécifique. Et même les petites entreprises auront besoin de l'assistance des spécialistes du traitement des données.

ü Le manifeste de l'évaluation des performances

On ne saurait trouver les principaux indicateurs de performance des entreprises dans les seules données financières, qualité, satisfaction des clients, innovation, part de marchés, des grandeurs de ce type reflètent souvent mieux les conditions économiques et les perspectives de croissance d'une entreprise ses bénéfices publiés s'il revient au département de comptabilité de révéler le futur de l'entreprise, l'image obtenu risque d'être désespérément tournée vers le passé.

Les responsables d'entreprise tendent de plus en plus à modifier leurs systèmes d'évaluation des performances afin de pouvoir suivre des variations non financières et de renforcer leurs nouvelles stratégies concurrentielles. Cette évolution passe par cinq activités fondamentales :

- Le développement d'une architecture d'informations ;

- La mise en place de la technologie qui viendra soutenir cette architecture ;

- L'alignement des primes et des autres éléments de rémunérations sur le nouveau système d'évaluation ;

- Le recours à des ressources extérieures ;

- Et la conception d'un processus interne permettant de veiller au déroulement effectif des quatre premières activités.

Le changement en faveur des systèmes d'évaluation des performances non financières est devenu techniquement et économiquement possible grâce aux nouvelles technologies informatiques et aux perfectionnements des bases de données. Disposant déjà de méthodes élaborées pour estimer la part de marché ainsi que d'autres indications de performance, les organisations professionnelles, les entreprises de conseil et les cabinets d'audit et d'expertise comptable pourront stimuler cette révolution de l'évaluation des performances, tout en profitant des opportunités d'affaires qu'elle ne manquera pas de présenter.

Les indicateurs-clés et les processus de mise en oeuvre de la révolution seront propres à chaque entreprise. Mais rien ne pourra se faire sans une préparation minutieuse, beaucoup de persévérances et, chez le directeur général, la conviction que ce projet est essentiel pour l'entreprise. Dès lors qu'une entreprise reconnue pourra démontrer l'avantage à long terme de ses performances exceptionnelles en terme de qualité, d'innovation ou de n'importe quel autre indicateur non financier, les règles en seront à jamais changées pour tous ses concurrents.

ü Comment des bons indicateurs aident les équipes à atteindre l'excellence ?

Beaucoup d'entreprises, qui constituaient jusqu'alors des hiérarchies des fonctions, tournées vers le contrôle, sont passées à des systèmes d'équipes polyvalentes, plus rapides et moins hiérarchisées. Mais ces équipes ne peuvent pas s'appuyer sur la traditionnelle évaluation des performances, bien plus cette dernière les gênes, nous dit Christophe Meyer. Beaucoup de dirigeants ne parviennent pas à comprendre que les indicateurs traditionnels focalisés sur les résultats peuvent leur permettre de suivre les performances de l'entreprise sans toutefois aider une équipe polyvalente à suivre les activités et les possibilités contribuant à la réalisation d'un ensemble d'opérations données. Ces indicateurs de résultats ne disent pas non plus ce que les membres de l'équipe doivent faire pour améliorer leurs performances.23(*)

Quelles modifications faudrait-il apporter aux systèmes d'évaluation des performances pour porter à son maximum de l'efficacité de l'équipe ? Tout d'abord, l'objectif majeur du système devrait être d'aider l'équipe, plutôt que d'aider la direction à mesurer les progrès réalisés par l'équipe. Ensuite, une équipe, que se voit confier des réels pouvoirs doit jouer le rôle principal dans la conception de système d'évaluation. Et, dans la mesure où une équipe est responsable du processus de création de valeur, qui implique plusieurs fonctions, elle doit créer de nouveaux indicateurs, pour suivre ce processus.

La direction a un rôle important à jouer, en aidant les équipes à développer des indicateurs de performances. Elle leur indique les objectifs stratégiques. Elle s'assure que chaque équipe comprenne comment elle s'intègre dans ces objectifs. Elle donne à ses équipes une formation pour concevoir leurs propres indicateurs. Mais la direction ne doit jamais commettre l'erreur de penser qu'elle sait ce qui convient de mieux à l'équipe. Si elle le fait, elle reviendra aux jours anciens du commandement et de contrôle et elle aura dépouillé l'équipe des pouvoirs qui lui avaient été confiés.24(*)

ü Le tableau de bord prospectif : un système de pilotage de la performance

Déçus par l'inadéquation des systèmes de mesure de performance, certains managers ont abandonné des indicateurs financiers classiques, comme le rendement des capitaux propres ou les bénéfices par action. « Améliorez d'abord les opérations, les chiffres suivront » affirment-ils. Mais les dirigeants ne souhaitent pas choisir entre financiers et opérationnels. Ce qu'ils demandent, c'est une présentation équilibrée qui leur permet de visualiser plusieurs aspects de l'entreprise simultanément.

Avec une douzaine d'entreprises pilotes, les auteurs ont étudié pendant une année entière un « tableau de bord prospectif », nouveau système de mesure de la performance qui fournit aux cadres dirigeants un panorama rapide mais complet de leur affaire. Ce tableau de bord prospectif intègre des valeurs financières significatives des résultats obtenus, ainsi que trois ensembles de paramètres liés à la satisfaction du client, aux processus internes et à l'aptitude de l'organisation à apprendre les éléments qui déterminent la performance financière future.

On peut créer un tel tableau de bord en transposant la stratégie de l'entreprise et ses contrats d'objectifs en buts et mesures spécifiques. Pour l'axe clients, par exemple, les dirigeants d'Electronique Circuits Inc. se sont fixé quelques lignes : commercialiser plus vite les produits standards, accélérer la mise sur le marché, devenir le fournisseur privilégié via des partenariats et développer des produits innovants répondants aux besoins des clients puis ils ont traduit ces éléments de leur stratégie en autant d'objectifs précis, et identifier le moyen de les mesurer comment le tableau de bord prospectif relie différentes mesures de la performance.25(*)

ü La mise en pratique du tableau de bord prospectif.

Dans leur article « le tableau de bord prospectif » (Favard Business Reviex, Janvier-février 1992), Robert KAPLAN et David NORTON proposent un nouveau système de mesure. Celui-ci offre aux managers un cadre global pour traduire les objectifs de l'entreprise en un ensemble cohérent de mesures de la performance. Les acteurs nous expliquent comment mettre en oeuvre la méthode.

Il faut, soulignent-ils, se fonder sur l'ensemble du processus de gestion. Le tableau de bord prospectif apporte un plus par rapport aux outils traditionnels comme le retour sur investissement et le revenu d'exploitation, du fait qu'il prend en compte les clients, les processus internes et les efforts d'innovations et d'apprentissage. Ce n'est pas une simple démarche d'évaluation mais un outil de gestion susceptible de déclencher des changements radicaux à des niveaux aussi critiques que les produits, et les processus, les clients et les marchés.

Plusieurs exemples-Rockwater, appelé computer, Advanced Micro-service illustrent comment le tableau de bord associe mesures et management et sont l'occasion de quelques conseils aux dirigeants intéressés. Le lecteur trouve également un premier compte rendu de mise en oeuvre, sans la forme d'une interview de Larry D. BRADY, vice-président de FMI -corporation, par Robert Kaplan.

Les deux auteurs s'appuient sur ces expériences et sur quelques autres pour démontrer que le tableau de bord prospectif constitue d'un des meilleurs outils pour qui veut piloter le changement.

ü Le tableau de bord prospectif, outil de management stratégique

A mesure que les entreprises évoluent pour mieux rivaliser dans le monde de l'information, le rôle des actifs incorporels devient progressivement plus crucial que celui des biens matériels.

Robert S. Kaplan et David P. NORTON lançaient le tableau de bord prospectif qui complétait les indicateurs financiers classiques par des critères d'évaluation de la performance fondés sur les clients, les processus internes, ainsi que sur l'apprentissage et la croissance. Ce tableau de bord était, conçu, pour permettre aux entreprises de suivre leurs résultats financiers tout en surveillant la mise en place des moyens nécessaires à leur croissance.

Or, récemment, plusieurs entreprises sont allées plus loin et ont fait du tableau de bord prospectif la pierre angulaire. Les systèmes traditionnels s'appuient en effet sur des indicateurs financiers qui rendent assez mal compte à l'avancement des objectifs stratégiques sur le long terme alors que cette démarche en quatre processus établit un lien entre les objectifs lointains et les actions en cours.

Le premier processus - clarifier et traduire le projet et la stratégie conduite les dirigeants à rechercher un consensus quant à la stratégie, puis à l'exprimer dans les termes qui puissent être repris au niveau local. Le deuxième communiquer et articuler consiste à faire connaître cette stratégie à tous les niveaux de l'entreprise et à la relier aux objectifs des personnes et de l'unité de travail. Le troisième - planifier les objectifs - suppose l'intégration des plans financiers et des initiatives stratégiques. Le quatrième - retour d'expérience et apprentissage stratégique à l'entreprise les moyens d'un apprentissage stratégique (retour d'information, mise à l'épreuve des hypothèses sur lesquelles se fonde la stratégie, et ajustement selon les besoins).

CHAPITRE DEUXIEME :LA PRESENTATION DE L'ENTREPRISE AMUR MUGOTE

Dans ce chapitre, nous allons devoir faire un petit historique au sujet de l'entreprise AMUR MUGOTE, sa dénomination et forme juridique, situation géographique,

I.1 DENOMINATION ET FORME JURIDIQUE

a) Dénomination

L'entreprise AMUR MUGOTE qui signifie ANTOINE MUHINDAGIRA RUTERA, le nom de l'initiateur et propriétaire de l'entreprise, MUGOTE est le nom de son village natal, un des trois groupements du territoire d'Idjwi dans la province du Sud-Kivu.

b) Forme juridique

AMUR MUGOTE a la forme SPRL (Société privée à responsabilité limitée) dont le propriétaire est le Président délégué général et les associés interviennent dans autres secteurs.

I.2. HISTORIQUE ET SITUATION GEOGRAPHIQUE

a) Historique

Au départ, on ne pouvait pas palper d'une société AMUR MUGOTE du fait qu'elle n'avait ni organisation, ni structure fonctionnelle. Les activités d'exploitation des minerais s'effectuaient à Goma au Nord-Kivu où se situait le siège en R.D. Congo et le PDG lui-même s'occupait de toutes les opérations financières.

Ayant besoin d'élargir ses affaires, le propriétaire de l'entreprise MUGOTE de par l'entreprise de la société agro-alimentaire de production ALPES, une société française spécialisée en commission des différentes machines de production avait installé une usine de production d'eau minérale à Bukavu en Octobre 2007, les trois premiers mois furent considérés comme mois d'essai après quoi, les activités de production proprement dite avaient démarré au mois de janvier 2008. L'entreprise s'était inscrit sur le registre de commerce au Tribunal de Grande Instance de Bukavu et ensuite se doter d'une forme juridique SPRL et d'une structure organisationnelle.

b) Situation géographique

L'industrie AMUR MUGOTE est située sur Avenue Kasavubu au n°5 en Commune d'Ibanda, ville de Bukavu, Province du Sud-Kivu, en République démocratique du Congo. Elle est située à 30m du bâtiment communal, non loin du Cabinet du Gouverneur de la province allant vers la résidence du Président de la République.

II.3. OBJECTIFS DE L'ENTREPRISE MUGOTE

· Réalisation du lucre, tout en conquérant le marché en répondant aux désidératas des consommateurs ;

· Production d'une eau minérale de bonne qualité et autres produits de première nécessité et commercialisation ;

II.4. LA STRUCTURE DE L'ENTREPRISE AMUR MUGOTE

La structure est l'ensemble des fonctions et des relations déterminant formellement les missions et les activités que chaque unité de l'entreprise doit accomplir et le mode de collaboration entre ces unités. A chaque unité est délégué un certain pouvoir pour exercer sa mission cohérente et la convergence des activités des différentes unités. On dit alors que le processus ou structuration répond au dilemme de la spécialisation coordonnée ; d'où la structure est la manière dont l'entreprise est organisée.

Eu égard à ce qui précède, nous sommes descendu sur terrain et avons rencontré qu'il y a un problème de structure dans cette entreprise ne répond pas au dilemme de la spécialisation coordonnée. A titre illustratif, dans cette PMI pas de syndicat pour toute revendication des employés, pas de personnel qualifié dans le domaine d'eau minérale, pas de formation organisée dans le domaine, etc.

La plupart de fonctions est dirigée par le propriétaire de cette entreprise. Certaines fonctions sont chapeautées directement ou indirectement par lui. C'est bien lui qui définit la politique générale en matière d'achat, de vente, de recouvrement, de paiement et d'embauche. Nous allons faire une brève description des différents services d'organisation de l'entreprise AMUR MUGOTE et d'en faire un organigramme.

1. La direction générale

C'est l'organe principal de l'entreprise qui contrôle toutes les activités de cette PMI et qui définit la politique générale de l'entreprise, c'est bien elle qui coordonne et prend les grandes décisions de AMUR MUGOTE.

2. Le service commercial et marketing

Ce service est chapeauté par un directeur commercial qui est chargé d'appliquer des orientations de ventes des produits MUGOTE et convaincre les consommateurs à prendre les produits MUGOTE et c'est bien lui qui contrôle les différents points de vente.

3. Service technique

Ce service est dirigé par un ingénieur technique qui contrôle la production en générale et son fonctionnement donc un contrôle des outils de production.

4. Gestion du personnel

Cette fonction est dirigée par un administrateur du personnel qui s'occupe de recrutement du personnel en cas des besoins et s'occupe de la gestion des journaliers.

5. La production

Celle-ci émane du service technique et est chapeauté par un chef de production qui s'occupe de tous les processus (étapes) de production donc le traitement de l'eau et jusqu'à l'emballage des produits.

6. Agent commercial

Celui-ci émane du service commercial et marketing et est chargé d'appliquer la distribution des produits aux points de vente et faire un recouvrement en cas de vente à crédit.

7. La caisse

Une caissière est chargée de sa gestion donc l'enregistrement des entrées et des sorties en caisse (encaissement et décaissement). Elle établit les factures pour toutes les ventes journalières. Elle détient aussi un bon de sortie qui enregistre toutes les dépenses faites par l'entreprise.

8. Le magasin

Il est géré par un magasinier chargé de la gestion de stock, il contrôle le stock (entrée et sortie) de par une fiche de stock où le magasinier enregistre les mouvements de stocks (production journalière).

9. Informatique

A ce niveau, on trouve une informaticienne qui se charge de la saisie et impression des différents documents comptables et financiers.

10. Laboratoire

Il est géré par un laborantin qui est chargé du contrôle et du maintien de la qualité du produit par rapport à certaines exigences scientifiques.

11. Sécurité

Elle est géré par des agents engagés par l'entreprise pour cette fin qui sont chargés de gérer les différents mouvements d'entrée et de sortie ; l'heure d'arrivée et de sortie des travailleurs et des personnes étrangères.

12. Charroi automobile

Il regroupe toutes les automobiles de l'entreprise chargés de la distribution des produits MUGOTE et qui est géré par un chef de charroi.

Cette brève description est donnée par l'entreprise MUGOTE selon leur organisation ; d'où il en résulte quelques faiblesses qui peuvent en constituer aussi un boulot d'étranglement car nous venons de remarquer que sa structuration ou processus ne répond pas au dilemme de la spécialisation coordonnée de par sa main d'oeuvre et autres.

II.5. FONCTIONNEMENT

1. Organigramme

Son organigramme se présente de la manière suivante :

PDG

251674112

251643392251661824251660800251659776251658752

DIRECTION

251644416

251656704

MARKETING

251646464

TECHNIQUE

251645440

ADMINISTRATION ET GESTION DU PERSONNEL

251647488

251671040251662848251657728

MAGASIN

251652608251670016251668992251667968

INFORMATI QUE

251651584

AGENS COMMERCIAUX

251649536

PRODUCTION

251648512

CAISSE

251650560

251673088251664896

251672064251666944251665920251663872

MANOEUVRES LOURDS

251655680

LABORATOIRE

251654656

CHAROI-AUTO

251653632

SECURITE

251675136

Source : Direction MUGOTE

2. Fonctionnement

A part La direction qui est chargée de diriger toutes les activités de l'établissement AMUR MUGOTE, ce dernier fonctionne avec les services suivants :

- Services production ;

- Services commerciaux ;

- Service de comptabilité et finance.

A) Service de production

Ce service s'occupe de la mise en fonction, de maintenance et du bon fonctionnement des machines afin que la production de l'eau, du jus et de yaourt soit efficace et bonne. Pour que nous puissions avoir l'eau minérale MUGOTE bien emballée, les processus commencent par :

a) La fabrication des bouteilles

Pour obtenir une bouteille, on utilise une matière première appelée préforme sur base de quelle on fabrique les contenants. Cette fabrication se fait de manière suivante : on introduit des préformes chaudes, on l'installe dans une machine appelée souffleuse qui souffle de l'air chaud dans la préforme grâce à un compresseur. Cette préforme augmente de volume et dans le même processus, la souffleuse introduit de l'air froid dans la préforme qui a déjà pris la forme normale d'une bouteille.

Cette étape nécessite l'intervention des facteurs humains soit deux personnes qui sont aptes, souples et surtout courageuses. L'une de ces deux est chargée d'installer les préformes chaudes, les installer dans les moules installées devant la souffleuse. Puis elle presse deux boutons de la souffleuse et enfin retiré les bouteilles de la souffleuse. La souffleuse fonctionne avec une vitesse permettant de fabriquer 600 bouteilles par heure. La souffleuse est une machine à caractère « électropneumatique », exception faite pour les fours électriques fonctionnant seulement avec les deux personnes qui travaillent dans la fabrication des bouteilles.

D'où pour obtenir une bouteille 4 machines interviennent :

- Le compresseur : est une machine 1 à 20 bars, il sert à aspirer l'air à l'extérieur, le comprime pour qu'il sorte avec une grande pression.

- Le sécheur d'air : après que l'air soit comprimé, il est envoyé dans le sécheur et son rôle est de sécher l'air.

- Le four électrique : est une machine thermoélectrique à tube halogène qui produit de la chaleur avec une température de 70°C.

- La souffleuse : est une machine électropneumatique destinée à souffler les préformes chauffées pour en faire de bouteilles, de qualités et de formes voulues selon les types de moules utilisées, on peut avoir une moule de 0,3 litres, 1 litre, 1,5 litres, ...

b) Le traitement de l'eau

L'eau minérale d'AMUR MUGOTE provient d'une source se trouvant dans le Parc National de Kahuzi-Biega. Cette source s'appelle IZAMBIYO. L'usine a un camion-citerne d'une capacité de 4.500 litres d'eau qui va à la source, puiser de l'eau qui doit être traitée pour être à l'état de consommation.

A l'arrivée du camion, on installe le tuyau en plastique qui achemine l'eau vers le tank, l'eau passera au premier filtrage tout juste à la sortie du tank qui est le filtrage en inox de 50 millimicrons après de passer au deuxième filtrage de 5 million microns où elle subit le traitement naturel dans un dispositif de filtration qui contient les éléments suivants : charbon, sable, moellon et graviers.

Après, elle est acheminée jusqu'au troisième filtre en charbon où l'eau continue à subir un traitement par ses composantes chimiques, par après elle va passer au quatrième filtrage en marche de un millimicron par la suite elle subit la stérilisation par le rayon ultraviolet qui fait un traitement dans un filtre en cartouche ou en membrane millipore de 0,2 millimicron puis stocker dans une cuve stérilisante en inox de 500 litres. Signalons que cette cuve peut se chauffer jusqu'à 100°C dans la préparation du jus et peut se refroidir jusqu'à 0°C. L'eau sera retirée dans cette cuve pour subir la troisième étape, celle de conditionnement.

Avant que les bouteilles puissent passer au conditionnement, on le nettoie enfin de tuer toutes les bactéries qui peuvent s'y retrouver. Au cours de cette deuxième étape de production, il est nécessaire de signaler qu'il n'y a aucune intervention humaine sauf en cas de surveillance des machines. Le conditionnement de l'eau  se fait à l'aide d'une machine appelée conditionneuse, la bouteille avance devant le premier tuyau qui y introduit de l'eau mais celle-ci n'est pas remplie. Elle avance vers le deuxième tuyau qui y verse de l'eau pour le remplissage, elle avance encore là où le bouchon doit y être posé.

En bref, le processus du conditionnement se fait de la manière suivante :

1. Installation de la bouteille vide ;

2. Premier tuyau de remplissage ;

3. Deuxième tuyau de remplissage ;

4. Dépôt bouchon ;

5. Fermeture de la bouteille ;

6. Sortie de la bouteille.

Quelques machines utilisées dans l'usine

- La conditionneuse : c'est une machine des bouteilles et capsulées. Après que les bouteilles aient été conditionnées, on met le seal de sécurité sur les bouchons de la bouteille pour sécuriser les bouteilles d'eau et pour la sécurité sociale.

- Le cuve de pasteurisation : est une cuve thermique, servant à chauffer et à refroidir jusqu'à une température voulue.

- La fardeleuse : est une machine thermo-pneumatique servant à emballer les bouteilles d'eau. La fardeleuse est composée de trois parties qui sont :

o Le parti coupant : servant à couper l'emballage une fois les bouteilles d'eaux emballées dans les box ;

o Le four : permet de donner aux boxes d'emballage une forme convenable sous une température de 200°C ;

o Le refroidisseur : permet de refroidir l'emballage contenant les bouteilles d'eau ;

- Concernant les autres activités considérées commerciales du secteur industriel on en trouve deux parties qui sont :

o Le broyeur : est un moteur électrique servant à broyer les ananas, les fraises, les bananes pour la production du jus ;

o Le presse hydraulique : il est composé d'un vilebrequin et sert à presser les fruits broyés pour en tirer le jus.

Le processus de traitement de l'eau peut se schématiser comme suit :

Arrivée de l'eau à l'usine

1er filtrage de 5 mm

Filtrage 2mm sable, gravier, charbon

Filtrage 1mm

Stérilisation rayon ultraviolet

Filtration

Conditionneuse

Sealssecurity

Etiquetage

Emballage 24 bouts stérilisation des parfois par hyperfréquence

Souffleuse et stérilisation bouteille + nettoyage

Consommation

251642368

Source : MUGOTE

Stockage

A la fin du processus, on obtient des produits finis qui seront envoyés au magasin. Il existe au sein de l'usine un service qui s'occupe de l'entrée et sorties des produits finis et est à cheval entre le service de la production et le service commercial et le marketing, aussi il y a collaboration entre ce service avec celui de la production journalière, avec le service commercial et marketing lorsqu'il s'agit des sorties en magasin pour la vente. La gestion de ces produits finis est faite sur un document qu'on appelle « fiche de stocks ».

La composition du produit de l'eau MUGOTE

- Sodium 9,2

- Potassium 2,5

- Floride 0,6

- Chloride 4,0

- Copper 0,005

- Magnésium 3,7

- Iron 0,04

- Calcium 10,5

- pH : 7,4

DEUXIEME PARTIE : ETUDE EMPIRIQUE

CHAPITRE TROISIEME : L'ANALYSE FINANCIERE DE LA PERFORMANCE DE L'ENTREPRISE AMUR MUGOTE

SECTION  1: ANALYSE FINANCIERE

I.1 : PRESENTATION DU MATERIEL DE L'ANALYSE

Cette section est consacrée à la présentation des outils qui nous permettront de mener une analyse de la situation financière de l'entreprise AMUR MUGOTE pendant la période sousétude. En principe, les agents économiques oeuvrant en République Démocratique du Congo présentent quatre tableaux de synthèse (Etat financiers) aux organes de contrôle de clôture exercice comptable.Ces tableaux sont:

Ø Le bilan (actif et passif) ;

Ø Le tableau de formation du résultat ;

Ø Le tableau de financement ;

Ø Le tableau économique, fiscal et financier.

En rapport avec ce travail et les données à notre disposition, nous n'allons présenter que deux premiers tableaux comme instrument d'analyse de la situation financière de l'entreprise AMUR MUGOTE.

I.1.1. Présentation du Bilan Pluriannuel

Comme nous le savons, le bilan présente à un moment donné, la situation patrimoniale de l'agent économique. Dans le cas d'espèce, le bilan de l'entreprise AMUR MUGOTE pour la période allant de 2008 à 2011 se présente comme suit en dollars Américain.

a. Forme fonctionnelle

Le bilan financier de l'entreprise AMUR MUGOTE sur 4 ans (2008, 2009,2010, 2011) :

Tableau n°1 :bilan de l'entreprise AMUR MUGOTE (2008, 2009, 2010, 2011)

ACTIF

Libellés

Exercice 2008

Exercice 2009

Exercice 2010

Exercice 2011

I. EMPLOIS STABLES

 
 
 
 

Terrains

350.000

326.667

303.334

300.000

Bâtiments

1.450.000

1.405.000

1.360.000

1315000

Frais d'établ. (Mat&Mob.b.)

30.000

30.000

30.000

30.000

Autres immob. distribution (vedette MUGOTE )

500.000

416.667

333.334

250.001

Matériel roulant (véhicules)

100.000

85.000

70.000

55.000

Matériel outils indirects

315.000

400.000

385.000

380.000

SOUS TOTAL

2.745.500

2.663.334

2.481.668

2.330.001

II. ACTIFS CIRCULANTS

 
 
 
 

A.STOCKS

 
 
 
 

Stocks matière première

50.000

44.800

48.200

50.000

Stocks produits en cours

205.000

248.300

245.400

253.000

Stocks produits finis

420.090

437.100

478.600

496.400

Stocks marchandises

420.000

510.000

697.000

700.000

Stocks articles de conditionnement

5.000

7.500

6.100

6.900

Stocks divers et

d'emballages

15.000

18.000

19.400

22.549

SOUS TOTAL

1.115.090

1.265.700

1.494.700

1.528.849

B. REALISABLE

 
 
 
 

Clients

125.000

129.100

126.000

120.000

Avances aux fournisseurs

1.600

1.810

1.700

1.680

Avance et prêt au personnel

75

130

120

112

Charges payés d'avance

0

110

80

126

SOUS TOTAL

126.675

131.150

127.900

121.918

C. TRESORERIE (disponible)

 
 
 
 

Banque

128.212

145.000

136.000

143.000

Caisses

8.500

9.200

9.000

1.034

SOUS TOTAL

136.712

154.200

145.000

144.034

TOTAL GENERAL

4.123.977

4.214.384

4.249.268

4.124.802

PASSIF

Libellés

Exercice 2008

Exercice 2009

Exercice 2010

Exercice 2011

I. RESSOURCES STABLES

 
 
 
 

Capital

2.800.000

2.800.000

2.800.000

2.800.000

Résultat Encours

161.317,2

143.152

155.086

138.317

Emprunt LMT

141.000

286.666

302.666

292.958

SOUS TOTAL

3.102.317,2

3.229.818

3.257.752

3.231.275

II. DETTES CIRCULANTES

 
 
 
 

A.DETTES A CT

 
 
 
 

Fournisseurs

100.000

55.600

67.000

66.146

Taxes INSS et Autres

149.629

137.020

135.300

119.464

Impôts

146.530,8

152.746

149.416

137.209

Taxe de consommation

625.500

639.000

639.800

570.508

SOUS TOTAL

1.021.659,8

984.566

991.516

893.527

B. TRESORERIE (disponible)

 
 
 
 

SOUS TOTAL

0

0

0

0

TOTAL GENERAL

4.123.977

4.214.384

4.249.268

4.124.802

Source : données financières AMUR MUGOTE 2008, 2009, 2010,2011

Le tableau ci-haut présente les bilans de l'entreprise AMUR MUGOTE, allant de 2008(année de l'élaboration du premier Bilan) à 2011.

Les totaux bilantaires ont été de 4.123.977$, 4.214.384$, 4.249.268$, 4.124.802$ respectivement pour les années 2008, 2009, 2010 et 2011.

La lecture en partie de ces bilans nous amène à les subdiviser en quatre parties à savoir : les actifs immobilisés « emplois stables », les actifs circulants, les réalisables et la trésorerie. Ces derniers formant ainsi la partie Actif du bilan, et les capitaux propres et DMLT (ressources stables, dettes à CT) formant ainsi le Passif.

Durant les 4ans, l'entreprise AMUR MUGOTE a respecté le principe de fixité de capital évalué à 2.800.000$.

La valeur des amortissements est directement déduite de la valeur des biens amortis, ce qui justifie la diminution des certains immobilisation dans l'exercice 2008,2009 et 2010 et l'augmentation suite à l'acquisition d'une nouvelle immobilisation pendant l'exercice 2011 et qui n'a pas étéamortie.La variation observée la troisième année pour le compte bâtiment trouve sa justification de l'écroulement du mur de soutènement d'un des bâtiments concerné. Cet état de lieu a permis de diminuer la valeur du bâtiment ; pour tenir compte de cette perte de la valeur du bâtiment passant de 1.405.000$ à 1.360.000$ soit une baisse de 3%.

a. Forme fonctionnelle

Nous présentons ici, les bilans de cette entreprise sous la forme fonctionnelle et les comptes de résultat de l'entreprise, pour les exercices comptables sous étude, c'est-à-dire, pour les années 2008, 2009, 2010 et 2011 ; ensuite nous allons déterminer dans une optique sa liquidité et sa solvabilité par des ratios de performances

Tableau2: Formefonctionnelle des bilans d'AMUR MUGOTE

ACTIF

Libellés

2008

2009

2010

2011

Valeurs immobilisées

2.745.500

2.663.334

2.481.668

2.330.001

Valeurs d'exploitation

1.115.090

1.265.700

1.494.700

1.528.849

Valeurs réalisables

126.675

131.150

127.900

121.918

Valeurs disponibles

136.712

154.200

145.000

144.034

TOTAL

4.123.977

4.214.384

4.249.268

4.124.802

PASSIF

Libellés

2008

2009

2010

2011

Fonds propres et autres capitaux à long et moyen terme

3.102.317,2

3.229.818

3.257.752

3.231.275

Dettes à court terme

1.021.659,8

984.566

991.516

893.527

TOTAL

4.123.977

4.214.384

4.249.268

4.124.802

Source : nos calculs

De ces bilans, il ressort qu'en 2008, 2009, 2010 et 2011, les différents postes du bilan varient en ce sens : les capitaux permanents de l'entreprise s'élevaient à 3.102.317,2 en 2008, 3.229.818 en 2009, 3.257.752 en 2010 et 3.231.275 en 2011, tandis que les capitaux à court terme étaient respectivement de 1.021.659,8, 984.566, 991.516 et de 893.527 en 2008, 2009,2010 et 2011. Les valeurs immobilisées étaient pour ces 4 années de 2.745.500 en 2008, 2.663.334 en 2009, 2.481.668 en 2010 et 2.330.001 en 2011 tandis que les valeurs circulantes d'exploitation étaient de 1.115.090, 1.265.700, 1.494.700 et 1.528.849 ; les valeurs réalisables se sont élevées à 126.675 en 2008, 131.150 en 2009, 127.900 en 2010 et 121.918 en 2011. Les valeurs disponibles ont été de 136.712 en 2008, 154.200 en 2009, 145.000 en 2010 et 144.034 en 2011. (Les montants en $ américains)

c. Forme financière

La représentation en grandes masses du bilan fonctionnel nous permettra de mettre en évidence l'importance relative des emplois (Actif) et des ressources (Passif) et la façon dont les ressources ont couvert les emplois

Tableau 3 : forme financière des bilans d'AMUR MUGOTE

ACTIF

 

2008

2009

2010

2011

ACTIFS STABLES (Actifs à Long terme hors actifs sans valeurs)

Immobilisations en valeur nette

2.745.500

2.663.334

2.481.668

2.330.001

ACTIFS CIRCULANTS (Actifs à Court terme hors actifs sans valeurs)

Stocks, créances et disponibles

1.378.477

1.551.050

1.767.600

1.794.801

TOTAL ACTIF

4.123.977

4.214.384

4.249.268

4.124.802

PASSIF

 

2008

2009

2010

2011

CAPITAUX PROPRES après déduction des actifs sans valeurs

2.961.317,2

2.943.152

2.955.086

2.938.317

DETTES A MOYEN ET LONG TERME (à plus d'un an)

141.000

286.666

302.666

292.958

DETTES A COURT TERME (moins d'un an)

1.021.659,8

984.566

991.516

893.527

TOTAL PASSIF

4.123.977

4.214.384

4.249.268

4.124.802

Source : Rapports financiers MUGOTE en dollars Américains 2008, 2009, 2010,2011

Grâce à cette présentation, nous avons déterminé les grandes masses du bilan qui retracent le patrimoine de l'entreprise AMUR MUGOTE. Ainsi, les ressources stables de l'entreprise AMUR MUGOTE qui sont les éléments du Passif d'une durée supérieure à une année comprennent les capitaux propres, s'élevant à 2.961.317,2 en 2008, à 2.943.152 en 2009, à 2.955.086 en 2010 et à2.938.317 en 2011 et les dettes à Moyen et long terme qui sont respectivement de 141.000, 286.666, 302.666 et 292.958 pour les quatre années sous étude. L'entreprise détient aussi des dettes à court terme c'est-à-dire qui durent moins d'une année dans l'entreprise de 1.021.659,8 ; 984.566, 991.516 et 893.527 en 2008, 2009, 2010 et 2011. Les emplois quant à eux comprennent les actifs stables, ce sont les investissements en immobilisations de 2.745.500 en 2008, 2.663.334 en 2009, de 2.481.668 en 2010 et 2.330.001 en 2011 ; et les actifs circulants, c'est-à-dire, des actifs d'exploitation à court terme s'élevant respectivement à 1.378.477, 1.551.050,1.767.600et 1.794.801. (Les montants en $ américains)

I.1.2 Présentation du tableau de formation du résultat Pluriannuel

Le tableau de formation du résultat présente un à un moment donné, les différents paliers des résultats de l'agent économique se rapportant à toutes les activités d'exploitation et hors exploitation réalisés au cours de l'exercice comptable. Ces paliers sont déterminés par la différence entre les produits et les charges. Dans le cas d'espèce, le TFR de l'entreprise AMUR MUGOTE est présenté pour la période allant de 2008 à 2011 en dollars américains.

Tableau 4: Tableau de formation du résultat de l'entreprise AMUR MUGOTE

N° comptes

Désignation des comptes

2008

2009

2010

2011

70.

Vente de marchandises

6.234.567

6.125.448

6.174.291

6.378.102

60.

Stocks vendus

3.124.460

3.082.113

2.112.496

3.275.412

80.

MARGE BRUTE

3.110.107

3.043.335

3.072.795

3.502.690

80.

Marge Brute

3.110.107

3.043.335

3.072.795

3.502.690

71.

Production vendue

198.234

186.112

191.927

193.476

72.

Production stockée

0

8.122

5.919

7.020

61.

Matières et fournitures consommées

195.640

193.576

194.813

194.676

62.

Transports consommés

17.300

18.210

17.900

17.590

63.

Autres services consommés

1.233.100

1.312.014

1.222.940

1.480.163

81.

VALEUR AJOUTEE

1.862.301

1.813.769

1.834.988

2.010.757

81.

Valeur ajoutée

1.862.301

1.813.769

1.834.988

2.010.757

74.

Produits et Profits divers

200.300

201.216

200.988

320.834

64.

Charges et Pertes diverses

650.645

623.142

635.129

626.305

65.

Charges de personnel

150.654

150.613

151.117

154.790

66.

Impôts et Taxes

776.220

775.123

775.100

789.200

67.

Intérêts payés

25.000

23.771

23.900

24.591

82.

RESULTAT BRUT D'EXPLOITATION

460.082

442.336

450.740

736.705

82.

Résultat Brut d'exploitation

460.082

442.336

450.740

736.705

68.

Dotation aux amortissements et provisions non exigibles

78.217

76.009

77.200

79.507

83.

RESULTAT NET D'EXPLOITATION

381.865

366.327

373.540

657.198

84.

RESULTAT SUR CESSION D'IMMOBILISATION ET TITRES A COURT TERME

0

0

0

0

85.

RESULTAT NET AVANT IMPOT

381.865

366.327

373.540

657.198

86.

Impôt sur bénéfice

152.746

146.530,8

149.416

262879,2

87.

RESULTAT NET A AFFECTER

229.119

219.796,2

224.124

394318,8

Source : données financières de l'entreprise en dollars Américains AMUR MUGOTE 2008, 2009, 2010,2011

Grâce au tableau ci-dessus, nous arrivons à comprendre l'historique de l'activité de l'entreprise AMUR MUGOTE au cours de l'exercice allant de 2008 à 2011. Ceci nous permet de faire l'analyse des éléments ci-après :

La Marge Brute : nous remarquons que, durant ces années d'étude, l'entreprise a réalisé une marge brute qui est positive

Tableau n° 5 : analyse de la Marge Brute de l'exercice

ANNEE

2008

2009

2010

2011

TOTAL

MB

3.110.107

3.043.335

3.072.795

3.502.690

12.728.927

 

24,4%

23,9%

24,1%

27,5%

 

Variation

-0,5%

0,2%

3,4%

 
 

Source : nos calculs grâce au TFR

Ce tableau présente l'évolution de la marge brute de l'entreprise AMUR MUGOTE pendant les quatre années. Nous remarquons que, pendant cette période, il y a eu une diminution de 0,5% en 2009 survenue suite à une baisse de vente de marchandises et stocks vendus mais aussi une augmentation significative de 3,4% en 2011

La valeur ajoutée : La valeur ajoutée représente la richesse supplémentaire apportée par l'entreprise (ou richesse créée par l'entreprise)

Tableau n° 6 :analyse de la valeur ajoutée

ANNEE

2008

2009

2010

2011

TOTAL VA

 
 
 
 
 
 

INDICATEUR

 
 
 
 
 

VALEUR AJOUTEE

1.862.301

1.813.769

1.834.988

2.010.757

7.521.815

Source : nos calculs grâce au TRF

Ce tableau présente l'évolution de la valeur ajoutée pendant les quatre années de notre étude. Pour analyser la VA, on utilise la méthode de ratio. Parmi ces ratios, le plus utilisé est :le ratio de la variation de la valeur ajoutée qui permet d'apprécier avec plus de précision la tendance (croissance ou recule de l'activité).

Tableau n°7 : analyse de la variation de la valeur ajoutée

ANNEE

2008

2009

2010

TOTAL

VA1-VA0

-48.532

21.219

175.769

148.456

VAo/ VVA x 100

-2,6%

1,2%

9,6%

 

Source : nos calculs grâce au TFR

Ce tableau fait ressortir les variations de la VA, et nous remarquons que la 1ère variation est négative (-2,6%) cela parce qu'au cours de l'année 2009 l'entreprise a supporté trop des charges par rapport à l'année 2008 or la MB et la production vendue étaient faibles. Malgré cette variation négative, il y a eu une croissance d'activité respectivement de 1,2% et de 9,6%.

Tableau n°8 : présentation de chiffres d'affaire de l'entreprise

ANNEE

2008

2009

2010

2011

TOTAL

Ventes/Mses

6.234.567

6.125.448

6.174.291

6.378.102

24.912.408

Prod. Vendues

198.234

186.112

191.927

193.476

769.749

TOTAL

6.432.801

6.311.560

6.366.218

6.571.578

25.682.157

Source : nos calculs grâce au TFR de l'entreprise

Ce présent tableau fait ressortir le chiffre d'affaire de l'entreprise AMUR MUGOTE des années de notre étude. Ce tableau va nous servir à calculer le taux de la valeur ajoutée.

Tableau n°9 : calcul du taux de la valeur ajoutée

ANNEE

2008

2009

2010

2011

Formule

 
 
 
 

VA

1.862.301

1.813.769

1.834.988

2.010.757

CA

6.432.801

6.311.560

6.366.218

6.571.578

Résultat du ratio

0,2895

0,2873

0,2882

0,3059

Soit

28,95%

28,73%

28,82%

30,59%

Source : nos calculs grâces au TFR de l'entreprise

Le présent tableau présente le taux de la VA pour chaque exercice de 2008 à 2011.Ce taux mesure le degré d'intégration économique de l'entreprise, exprimant sa capacité d'assurer elle-même un certain nombre de phase du cycle d'exploitation.Nous remarquons que, au cours de cette période, ce taux a évolué en décroissance 2008 à 2009 ensuite en croissance de 2010 à 2011 c'est-à-dire 28,95% en 2008 ; 28,73% en 2009 et 28,82% en 2010 ; 30,59% en 2011. Nous pouvons dire que l'entreprise AMUR MUGOTE était capable de mesurer elle-même certains nombres de phase du cycle de son exploitation à ces taux respectifs.

Tableau n°10 : analyse du chiffre d'affaire

ANNEE

2008

2009

2010

2011

TOTAL

INDICATEUR

 
 
 
 
 

CA

6.432.801

6.311.560

6.366.218

6.571.578

25.682.157

Source : nos calculs

Ce tableau présente d'une manière générale le CA de l'entreprise AMUR MUGOTE. Durant la période de notre étude, nous remarquons que depuis 2009 le CA de cette entreprise a tout d'abord diminué puis augmenté, en 2009 et 2010 il y a eu baisse du chiffre d'affaire cela peut être due à la concurrence qui a pris de l'ampleurs vers ces années. Par rapport ou CA de 2008, en 2009 il y a eu une baisse de 121.241 dollars soit 1,9% et une augmentation de 205.360 dollars soit 3,2% due aussi peut être à une disparition des certains concurrents sur le marché.

I.2. L'ANALYSEFINANCIERESTATIQUE DES ETATS FINANCIERS DE L'ENTREPRISE AMUR MUGOTE

Pour l'entreprise, la prise de conscience des problèmes doit également se faire le plus tôt possible, d'où la nécessité de faire pratiquer un diagnostic régulier pour déterminer et contrôler les clignotants. Ce contrôle s'effectue par le calcul de ratios et leur analyse. Il existe plusieurs catégories de ratios en gestion mais nous, nous n'allons utiliser que quelques-uns suite aux données qui nous sont disponibles.

I.2.1 les ratios de structure

Ils ressortent de la composition du patrimoine de l'entreprise, permettent des comparaisons internes et renseignent sur l'évolution de la structure de celle-ci.

A. les ratios de structure de l'actif : ils restituent la composition du patrimoine économique de l'entreprise.

- le poids des immobilisations corporelles :

Immobilisation nette totales

Actif total

Tableau n° 11 : analyse de poids des immobilisations corporelles

ANNEE

2008

2009

2010

2011

Immobilisation nettes totales

2.745.500

2.663.334

2.481.668

2.330.001

Actif total

4.123.977

4.214.384

4.249.268

4.124.802

Ratio

0,67

0,63

0,58

0,52

Source : nos calculs grâce au Bilan de l'entreprise

Comme ce ratio évalue le poids des immobilisations corporelles, on remarque qu'en 2008 le ratio des immobilisations nettes totales était plus élevé soit de 0,67 (67%) cette forte intensité est due par le fait que l'entreprise n'amortit pas ses immobilisations à la première année de son acquisition.

- Analyse de l'actif circulant

Actif circulant

Actif total

Tableau n°12 : analyse de l'actif circulant

ANNEE

2008

2009

2010

2011

Actif circulant

1.115.090

1.265.700

1.494.700

1.528.849

Total actif

4.123.977

4.214.384

4.249.268

4.124.802

ratio

0,27

0,30

0,35

0,37

Source : nos calculs grâce au Bilan

Il ressort de ce tableau que le ratiodes éléments engagés dans le cycle d'exploitation n'a pas cessé d'augmenter soit 27% en 2008, 30% en 2009, 35% en 2010 et 37% en 2011. Cette variation croissante est due par le fait que pour chaque année les stocks en marchandises, les stocks en produits finis et les stocks divers et d'emballages n'ont cessé d'augmenter sensiblement.

- Analyse dela trésorerie

Caisse +Banque

Actif total

Tableau n°13 : analyse de la trésorerie

ANNEE

2008

2009

2010

2011

Trésorerie

136.712

154.200

145.000

144.034

Total actif

4.123.977

4.214.384

4.249.268

4.124.802

ratio

0,033

0,037

0,034

0,035

Source : nos calculs grâce au Bilan

De ce petit tableau, on remarque qu'il y a eu moins d'aisance de détention de fonds en 2008 par rapport aux autres années.

B.les ratios de structure du passif : ils dégagent la structure de financement et permettent d'apprécier la qualité de la politique financière.

- la stabilité de financement

Capitaux permanents

Passif total

Tableau n°14 : analyse de la stabilité des ressources

ANNEE

2008

2009

2010

2011

Capitaux perm

3.102.317,2

3.229.818

3.257.752

3.231.275

Passif total

4.123.977

4.214.384

4.249.268

4.124.802

ratio

0,75

0,77

0,77

0,78

Source : nos calculs grâce au Bilan

De part ces ratios, on trouve qu'il y a une forte stabilité des ressources et la proportion des capitaux dans l'ensemble des ressources de financement de l'activité de l'entreprise était respectivement de : 75%, 77%, 77% et 78% en 2008, 2009, 2010 et 2011 ce qui est une bonne politique pour l'entreprise.

- la politique de financement

On se préoccupe ici de l'autonomie de l'entreprise et du risque que fait courir à l'entreprise la politique pratiquée.

Pour l'autonomie financière on a : capitaux propres

Capitaux permanents

Tableau n°15 : analyse de l'autonomie financière

ANNEE

2008

2009

2010

2011

Capitaux prop

2.961.317,2

2.943.152

2.955.086

2.938.317

Capitaux perm

3.102.317,2

3.229.818

3.257.752

3.231.275

ratio

0,95

0,91

0,91

0,91

Source : nos calculs grâce au Bilan

Comme ce ratio doit toujours être supérieur à 0,50, nous trouvons cependant que l'entreprise ne dépend presque pas de ses créanciers car sa contribution est ici élevée que celles de ses créanciers (0,95 ; 0,91 ; 0,91 ; 0,91 sont supérieurs à 0,50) c'est-à-dire que cette entreprise est financièrement autonome.

Pour le financement de l'actif immobilisé : capitaux permanents

Immobilisations nettes

Tableau n°16 : analyse du financement de l'immobilisation

ANNEE

2008

2009

2010

2011

Capitaux perm

3.102.317,2

3.229.818

3.257.752

3.231.275

Immob. nettes

2.745.500

2.663.334

2.481.668

2.330.001

ratio

1,13

1,23

1,31

1,39

Source : nos calculs grâce au Bilan

L'examen approfondi des immobilisations montre que, dans le cadre de l'exploitation normale, la situation n'est pas catastrophique car les ratios se montrent être supérieurs à 1 pour nos quatre années d'étude.

I.2.2. Ratios de synthèse

Ils concernent l'analyse transversale du bilan et distingue deux types de ratios : les ratios des éléments cycliques et les ratios des éléments acycliques.

- Ratio de liquidité générale

Actifs circulants

Dettes à moins d'un an

Tableau n°17 : analyse du degré de liquidité des AC

ANNEE

2008

2009

2010

2011

Actifs circ

1.378.447

1.551.050

1.767.600

1.794.801

Dettes à moins d'un an

1.021.659,8

984.566

991.516

893.527

ratio

1,35

1,58

1,78

2,01

Source : nos calculs grâce au Bilan

De ce tableau, nous voyons que ces ratios se portent supérieurs à 1 ce qui est une bonne chose pour l'entreprise. La situation correspond alors à un excédent des liquidités sur les exigibilités pendant ces quatre années.

- Ratio de liquidité restreinte ou relative

Clients + Disponibles

Dettes à moins d'un an

Tableau n°18 : analyse de la couverture des DCT

ANNEE

2008

2009

2010

2011

Clients +Dispo.

261.712

283.300

271.000

264.034

Dettes à moins d'un an

1.021.659,8

984.566

991.516

893.527

ratio

0,26

0,29

0,27

0, 30

Source : nos calculs grâce au Bilan

Les ratios dégagés par ce tableau montrent qu'avec l'encaisse disponible durant les années 2008, 2009, 2010 et 2011, il a été possible de couvrir les fractions ci-après : 26%, 29%, 27% et 30%.

- Ratio de trésorerie immédiate

Disponibilité

Dettes à CT

Tableau n°19 : analyse de la part de DCT à rembourser

ANNEE

2008

2009

2010

2011

Disponibles

136.712

154.200

145.000

144.034

Dettes à moins d'un an

1.021.659,8

984.566

991.516

893.527

ratio

0,13

0,16

0,15

0,16

Source : nos calculs grâce au Bilan

Cette analyse nous relève qu'une part de 13% sera remboursée en 2008, 16% en 2009, 15% en 2010 et 16% en 2011.Comme ces ratios sont faibles, on peut alors dire qu'ils sont compatibles avec le maintien de la solvabilité car l'entreprise a minimisé le montant de son encaisse oisive, mais détient par ailleursdes créances et des stocks aisément mobilisables, compte tenu de l'exigibilité des dettes à CT, c'est-à-dire l'utilisation des liquidités est performante.

I.2.2.Etude de la rentabilité de l'entreprise

Cette étude nous permettra de juger de l'efficacité de l'exploitation de l'entreprise. La rentabilité d'une entreprise se calcule par le rapport entre les résultats et les moyens mis en oeuvre pour atteindre ces résultats. Pour ce faire, nous allons utiliser des ratios qui utilisent un indicateur de résultat en le comparant au niveau d'activité ou aux capitaux engagés. Généralement, les ratios calculés ont trait à la rentabilité commerciale, économique et financière.

Ø Le ratio de rentabilité commerciale :

Il mesure la marge bénéficiaire de l'entreprise due à ses opérations commerciales et donc sa capacité à générer par son exploitation des revenus couvrant son prix de revient et dégageant un résultat.

Formule :

Tableau n°20 : analyse de la marge bénéficiaire

ANNEE

2008

2009

2010

2011

Résultat net

229.119

219.796,2

224.124

394.318,2

CA HT

6.432.801

6.311.560

6.366.218

6.571.578

ratio

0,036

0,035

0,035

0,060

Source : nos calculs

Le tableau ci-haut présente les résultats du ratio de marge bénéficiaire ; pour ce chiffre d'affaire de 6.432.801$ ; 6.311.560$, 6.366.218$ et 6.571.578$ l'entreprise AMUR-MUGOTE à réaliser des bénéfices respectivement de 229.119$ ; 219.796,2$, 224.124$ et 394.318,2$ respectivement pour les années 2008, 2009, 2010 et 2011. Il ressort donc de l'analyse de ce ratio l'activité normal de l'entreprise couvre l'ensemble de ses coûts ; en plus ses activités parviennent à dégager une marge bénéficiaire représentant 3,6%, 3,5%, 3,5% et 6% du total du chiffre d'affaire pour les quatre années.

Ø Les ratios de rentabilité financière

C'est un ratio qui mesure la rentabilité des sources de financement de l'entreprise. Ainsi, pour la rentabilité des capitaux propres, cet indicateur permet d'évaluer la capacité pour l'entreprise à générer un rendement adéquat pour le propriétaire de l'entreprise. Il est calculé par la formule :

Tableau n°21 : analyse de la rentabilité financière

ANNEE

2008

2009

2010

2011

Résultat net

229.119

219.796,2

224.124

394.318,2

Capitaux prop

2.961.317,2

2.943.152

2.955.086

2.938.317

ratio

0,077

0, 075

0,076

0,134

Source : nos calculsLes capitaux propres de cette entreprise produisent un profit de 7,73% ; 7,46%, 7,58% et 13,4% respectivement pour les années 2008, 2009, 2010 et 2011.

Ø Le ratio de rentabilité économique ou globale

Ce ratio est très significatif quant à la rentabilité de l'affaire dans sa globalité; il donne une idée sur les bénéfices produits compte tenu du volume des fonds (de toute origine) investis dans l'entreprise.

Formule :

Tableau n°22 : analyse de la rentabilité économique

ANNEE

2008

2009

2010

2011

Résultat net

229.119

219.796,2

224.124

394.318,2

Actif total

4.123.977

4.214.384

4.249.268

4.124.802

ratio

0,056

0,052

0,053

0,096

Source : nos calculs

Cette entreprise dans sa globalité produit une rentabilité de 5,6%, 5,2%, 5,3% et 9,6% respectivement pour les années 2008, 2009, 2010 et 2011, ceci revient à dire que pour 1$ investit dans l'entreprise AMUR-MUGOTE permet de rapporter 0,056$ ; 0,052$,0,053$ et 0,096$ respectivement pour les années 2008, 2009, 2010 et 2011.

Ce ratio est à comparer à celui de la rentabilité des fonds empruntés s'il est supérieur à celui des fonds empruntés cela indique un effet de levier positif c'est-à-dire que les capitaux empruntés favorises la rentabilité financière de l'entreprise des actionnaires de l'entreprise.

· L'effet de levier

Le rapprochement entre la rentabilité économique de la rentabilité des capitaux empruntés permet de mettre en évidence le phénomène de l'effet de levier.

En effet, la rentabilité financière est fonction direct de l'effet de levier. L'effet de levier est à la fois un effet multiplicateur de la rentabilité de l'actif total et un amplificateur du risque financier. Ceci veut dire que dans tous les cas emprunter n'est pas synonyme d'appauvrissement d'une entreprise. Et la règle de l'effet de levier s'énonce comme suit : « tant que l'entreprise peut emprunter aux tiers à un coût inférieur au taux interne de rentabilité, elle a intérêt à accroître son endettement, la rentabilité des capitaux propres croîtra alors plus que proportionnellement ; à l'inverse si la rentabilité des fonds investis tombe en dessous du coût de fonds empruntés, l'effet de levier joue en sens inverse et l'impact sur le rendement des fonds propres sera d'autant plus fort que l'endettement sera élevé ».

Soit A= actif, P=Passif, D= Dettes à moyen et long termes, CP =Capitaux Propres, i= Taux d'intérêt or A=P et P=D+CP.

Rf = Rentabilité financière

RA = Rentabilité économique

On peut écrire alors Rf = RA+

Représente le bras du levier

Soit pour l'année 2010 D = 292.958 =0,091

CP 3.231.275

En posant un taux d'intérêt de 5% ; l'effet de levier = 0,091(0,096-0,05)

= 0,091 X 0,046 = 0,04186 (effet de levier)

Si le taux d'intérêt = 10%

= 0,092(0,096-0,1)

= 0,091. (-0,004)

= -0,000364(effet massue)

Ceci revient à dire que si l'entendement de l'entreprise se fait au taux de 5% cela entraine un enrichissement des actionnaires, mais si au-delà de 5% l'entreprise n'a pas intérêt à s'endetter.

I.3. ANALYSE DE L'EQUILIBRE FINANCIER DE L'ENTREPRISE

Il est question ici de mettre en lumière les différentes grandeurs comptables qui indiquent la situation d'une structure financière. Ainsi, nous nous intéressons à déterminer le fonds de roulement, le besoin en fonds de roulement, la trésorerie nette de l'entreprise. Ces grandeurs ne seront étudiées que pour l'exercice 2011 qui constitue notre année cible.

I.3.1.Détermination du Fonds de Roulement (FR)

Comme nous l'avions dit dans les pages précédentes, le Fond de Roulement Net est la partie excédentaire des ressources stables après financement des emplois stables qui concourt au financement de l'Actif circulant. Plus le FRN est important (et donc plus l'entreprise dispose de ressources durables en excès), plus l'entreprise peut financer facilement son exploitation. Le FRN est généralement positif. Si le FRN est négatif, cela signifie que l'entreprise finance des emplois stables (immobilisations par exemple) à l'aide de ses dettes d'exploitation. En cas de diminution de son volume d'activité, l'entreprise risque alors de ne plus pouvoir financer ses emplois stables et de se retrouver dans une situation critique

On le calcule par les formules ci-après respectivement en bas et en haut du bilan :

· Par le Haut du Bilan

FRN = Capitaux Permanents - Valeurs Immobilisées Nettes

· Par le bas du bilan

FRN = Valeurs Circulantes - Dettes à Court terme

Tableau n°23 : calcul de FRN

ANNEE

2008

2009

2010

2011

Haut du bilan

 
 
 
 

Capitaux perm

3.102.317,2

3.229.818

3.257.752

3.231.275

Valeurs immob nettes

2.745.500

2.663.334

2.481.668

2.330.001

FRN

356.817,2

566.484

776.084

901.274

Bas du bilan

 
 
 
 

Valeurs circulantes

1.378.447

1.551.050

1.767.600

1.794.801

Dettes à court terme

1.021.659,8

984.566

991.516

893.527

FRN

356.817,2

566.484

776.084

901.274

Sources : nos calculs

Durant les quatre exercices sous étude, le FRN de l'entreprise AMUR MUGOTE est toujours positif. Cela signifie que les capitaux permanents suffisent pour financer les valeurs immobilisées nettes. Dans ce cas, la règle de l'équilibre financier minimum et celle de la sécurité financière sont respectées.

I.3.2. Détermination du Fonds de Roulement Propre(FRP)

Le Fond de Roulement Propre est la partie des capitaux propres de l'entreprise qui n'est pas utilisée pour le financement des valeurs immobilisées nettes. C'est donc la différence entre les Capitaux Propres et les Valeurs Immobilisées Nettes.

Tableau n°24 : calcul du FRP

ANNEE

2008

2009

2010

2011

Capitaux propres

2.961.317,2

2.943.152

2.955.086

2.938.317

Valeurs immob nettes

2.745.500

2.663.334

2.481.668

2.330.001

FRP

215.817,2

279.818

473.418

608.3136

Sources : nos calculs

Durant les quatre exercices sous étude, le FRP de l'entreprise AMUR MUGOTE est toujours positif. Cela signifie que l'autofinancement réalisé par l'entreprise a une capacité de financer les investissements durables en termes des immobilisations. En outre, elle ne fait donc pas recours aux dettes à court terme pour financer ses immobilisations.

I.3.3.Détermination du Besoin en Fonds de Roulement (BFR)

Comme nous l'avions vu un peu plus haut, le besoin en Fonds de Roulement représente un besoin de financement permanent à court terme né du décalage entre le décaissement des achats et l'encaissement des ventes. Il se calcule par la différence entre d'une part les stocks, les encours et les créances de l'actif circulant et d'autre part les dettes circulantes c'est-à-dire le BFR est calculé par la formule ci-après :

BFR= Emplois cyclique - Ressources cycliques

Tableau n°25 : calcul du BFR

ANNEE

2008

2009

2010

2011

Emplois cyclique

1.241.765

1.396.850

1622.600

1.650.767

Ressources cycliques

1.021.659,8

984.566

991.516

893.527

BFR

220.105,2

412.284

631.084

757.240

Source : nos calculs

Ce tableau nous montre que, durant les quatre exercices sous étude, le BFR de l'entreprise AMUR MUGOTE est toujours positif. Cela signifie que les ressources de financement sont inférieures aux besoins de financement. Enplus ça veut dire que l'exploitation de l'entreprise occasionne des besoins de financement qui devront être financés par l'excédent des ressources stables, c'est-à-dire, il est compensé par le fonds de roulement positif

I.3.4. Détermination de la Trésorerie Nette (TN)

Elle représente soit le financement à court terme nécessaire à l'entreprise pour combler l'écart négatif provenant de la différence entre le fonds de roulement net et le besoin en fonds de roulement, soit le placement à court terme effectué par l'entreprise grâce à l'écart positif constaté entre ces deux mêmes entités.

Elle se calcule par la différence entre le FRN et le BFR ; mais en dégageant le solde net de trésorerie, cette différence intervient entre la trésorerie active et la trésorerie passive. Notons que cet indicateur a un caractère instable, c'est-à-dire, il varie constamment en fonction de mouvements de recettes et de dépenses qui sont enregistrés quotidiennement et découlent de son activité.

Tableau n°26 : calcul de la TN

ANNEE

2008

2009

2010

2011

FRN

356.817,2

566.484

776.084

901.274

BFR

220.105,2

412.284

631.084

757.240

TN

136.712

154.200

145.000

144.034

Source : nos calculs

Cette situation montre le FRN suffisamment élevé pour assurer non seulement le financement stable du cycle d'exploitation, mais également une aisance de trésorerie qui permet à l'entreprise AMUR MUGOTE de détenir des valeurs disponibles ou d'effectuer des placements.Cette configuration permet d'éteindre l'ensemble des dettes financières à CT, sans mettre en cause la continuité de l'activité.

CONCLUSION

Nous voici au terme de notre travail qui a porté sur l'analyse de la performance financière d'une entreprise commerciale et industrielle : cas de l'entreprise AMUR MUGOTE de 2008 à 2011.Notre préoccupation était celui de savoir si l'entreprise AMUR MUGOTE était saine financièrement ; est-ce que l'entreprise AMUR MUGOTE fait-elle une allocation des ressources en respectant la règle de l'équilibre financier minimum toute en gardant sa performance financière.

Nous avions formulé les Hypothèses suivantes : nous avions estimé d'avance que l'entreprise AMUR MUGOTE serait saine financièrement car elle réaliserait une rentabilité économique et financière suffisante pour financer ses activités quotidiennes  et l'allocation des ressources financières au sein de la société AMUR MUGOTE respecterait la règle de l'équilibre financier  car il existerait une harmonie entre le degré de liquidité des biens constituant son patrimoine et le degré d'exigibilité des capitaux qui ont financé ces biens. Pour vérifier ces hypothèses, nous avions utilisé la méthode statistique, historique, analytique et descriptive. A part ces méthodes, nous avions recouru à la technique d'interview libre, documentaire et aussi celle d'enquête. Outre l'introduction et la conclusion, ce travail se présente endeux grandes parties : la première porte sur le cadre conceptuel et théorique. Le premier chapitre est consacré à la revue de la littérature sur l'analyse financière, diagnostic financier et la performance financière, le deuxième présente l'entreprise AMUR LUGOTE. La seconde partie porte sur l'étude empirique et n'a qu'un seul chapitre qui traite de l'analyse et diagnostic financier de la performance de l'entreprise AMUR MUGOTE.

Au terme de nos analyses, nous avons constaté que :

Les indicateurs des activités ont connues un accroissement positif, en 2008, l'entreprise a réalisé 198.234$ comme production, 186.112$ en 2009 ; 191.927$ en 2010 ; 193.476$ en 201 1, mais en 2009 il y a eu une baisse jusqu'à atteindre 186.112$ ceci peut être justifié par le fait qu'en cette année l'entreprise n'a pas vendue sa production. La valeur ajoutée a aussi connue une évolution positive de 1.862.301$ en 2008 mais une chute de 1.813.769$ en 2009 et en suite une reprise en 2010 et 2011 successivement de 1.834.988$ et 2.010.757$. Le chiffre d'affaire également ont évolué positivement soit 6.432.801$ en 2008 et a connu en 2009 une baisse jusqu'à atteindre 6.311.560$ mais encore une montée jusqu'à atteindre 6.366.218$ en 2010 et 6.571.578$ en 2011. Pour ce qui est du résultat d'exploitation, le résultat avant impôt, nous avons aussi constaté une évolution positive mais en suite une baisse en 2009. Tout au cours de cette période d'étude, le résultat l'exercice a été toujours positif et cela justifie aussi la bonne santé de cette entreprise. Les comptes de gestions font ressortir le résultat significatif vu sa rentabilité financière et économique calculé respectivement dans le tableau N° 21 et 22.Apres analyse de tous ces indicateurs, nous pouvons conclure que l'entreprise AMUR MUGOTE est saine financièrement, ce qui nous permet de confirmer notre première hypothèse.

Nous avons ensuite constaté que cette entreprise présente une situation financière qui n'est pas mauvaise pour son actif ; les capitaux fixes ont évolué comme suit 67% en 2008 ont connu une baisse jusqu'à 63% en 2009, 58% en 2010 et 52% en 2011.Par rapport à l'actif de cette entreprise par contre les capitaux circulant ont occupé respectivement 27% en 2008,30% en 2009, 35% en 2010 et 37% en 2011. Il faut dire que cette entreprise a investis plus dans les immobilisations en 2008 mais pour chaque année qui passe elle a tendance à diminuer ces investissements dans ces immobilisationsau profit des valeurs circulantes. La situation financière du passif se présente comme suit, l'entreprise a été donc indépendante financièrement jusqu' à 95% en 2008 ; 91% en 2009,2010 et 2011. Cette évolution montre toujours que cette entreprise a une bonne santé financière. Par rapport au degré de permanence de capitaux, cette entreprise ne fait pas plus recourt à l'endettement il détient donc un degré élevé de permanence.

A ce qui concerne le trois grandeurs financiers, le FR a été positif durant ces quatre années, cela signifie que les capitaux permanents ont été à mesure de financer les immobilisations et les capitaux propres ont financés toutes les Valeurs Immobilisées. Le BF a été positif pendant ces années sous études ; il y a donc besoin de financement. Quant à la TN, elle a été positive pendant les quatre années étant donné que le FR était supérieur au BF.Le FRP a présenté une très bonne structure financière vue qu'il a été positif ce qui a signifié que l'entreprise a financé intégralement ses immobilisations à l'aide de ses seuls capitaux propres et a par la suite dégagé une marge de sécurité qui a permis de financer une partie de son cycle d'exploitation, ce qui a permis à l'entreprise AMUR MUGOTE à respecter la règle d'or dite la règle de l'équilibre financier minimum.

Apres donc analyse de tous les ratios et grandeurs financières, nous pouvons conclure que l'entreprise a alloué ses ressources tout en respectant la règle de l'équilibre financier pendant cette période et cela nous permet de confirmer notre deuxième hypothèse.

Ainsi donc, nous prétendons avoir atteint notreobjectif et nous encourageons toute nouvelle recherche dans ce secteur et étant qu'une oeuvre humaine, nous restons ouvert à toutes critique constrictive et souhaitons l'indulgence du lecteur à toutes fautes de quelque nature qui se seraient glissées.

BIBLIOGRAPHIE

OUVRAGES ET COURS

AMELON J, Essentiel de la gestion, 2è édition Maxima, Paris, 2004

ANNE MARIE KEISER, Gestion Financière, édition Eska, paris 1996

ANTOINE J et allié, Lexique Thématique de la Comptabilité, édition Debook, paris-Bruxelles, 1998

B. SOLNIK, Gestion Financière, édition Nathan, Paris, 1994

B. SOLNIK, Gestion Financière, 6è édition Dunond, Paris, 2001

DANIEL ANTRAIGUE, Diagnostic Financier, édition GEA, Paris, 2004

DUPLAT, C. L., Analyses et maîtrise de la situation financière de son entreprise, Vulbert, Paris, 2004

ELIE COHEN, Analyse Financière, 5è édition Economica, 2004

F. MODIGLIANI et H. MILLER, the cost of capital, corporation finance and the theory ofinvestiment, American Economic review, vol 48, juin 1958, P261-297

FAUSTIN G, analyser le bilan, 3ème édition Dunod, Paris, 2000, P34

GRAWITZ, allié.,Méthodede sciences sociales, Dalloz, Paris, 11ème Edition, 2001

GUILLOME et M, comptabilité générale, édition Maxima, Paris, 1998, P45

J. BREMOND et allié, Dictionnaire des sciences économiques et sociales, édition Berlin, 2002

JEAN BARREAUX et allié, Gestion Financière, manuel et application, 10è édition Dunond, Paris, 2002

J. MEYER, le contrôle de gestion, 3ème édition PUF, Paris, 1969, P11

JP RODIER, tableau de bord pilote de l'entreprise, 5ème édition Dunod, Paris, 1990, P57

LUKUITSHI MALAIKA, Cours d'analyse Financière, UEA, 2011-2012

P. ALPHONSE VERHULS, Comptabilité Approfondie, édition CRP, Kinshasa, 1986

REFAIT M, l'Analyse Financière, que-sais-je ?, P.U.F, Paris, 1994

MEMOIRES

BASHILWANGO O.B., Analyse des déterminants de la structure financière d'une entreprise industrielle et commerciale du Sud-Kivu : cas des établissements AMUR-MUGOTE, Mémoire, Inédit, U.O.B, 2010-2011

P. MURABAZI SANGARA, Analyse financière ex-post d'une institution hospitalière. Cas de l'HGR/Kabare, UCB, F.S.E.G, 2003-2004

SITE WEB

http://fr.wikipedia.org/wiki/entreprise

Table des matières

EPIGRAPHE...............................................................................................I

DEDICACE..............................................................................................................................................................II

REMERCIEMENTS................................................................................................................................................III

SIGLE ET ABREVIATION......................................................................................................................................IV

INTRODUCTION GENERALE 3

I.PROBLEMATIQUE 1

II. HYPOTHESES DU TRAVAIL 2

III. CHOIX ET INTERET DU SUJET 3

IV. OBJECTIF DU TRAVAIL 3

V. ETAT DE LA QUESTION 4

VI. METHODES ET TECHNIQUES DU TRAVAIL 5

VI.1 METHODES DU TRAVAIL 5

VI.2 TECHNIQUES DU TRAVAIL 5

VII. DELIMITATION DU SUJET 6

VIII. SUBDIVISION DU TRAVAIL 6

IX. DIFFICULTES RENCONTREES 6

PREMIERE PARTIE : CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE 7

CHAPITRE PREMIER : REVUE DE LA LITTERATURE 7

SECTION I : L'ANALYSE FINANCIERE 7

I.1. Définition de l'analyse financière 7

I.2. Approche comptable et financière 7

SECTION II : LE DIAGNOSTIC FINANCIER 20

II.1. Définition 20

II.2. La démarche du diagnostic financier 20

II.3. Les type de diagnostic 21

II.4. Indicateurs à suivre pour faire un diagnostic financier. 21

II.5. formulation du diagnostic financier. 22

II.6. Notion sur l'équilibre financier 22

II.7. Risque financier 32

II.8.Effet de levier financier 32

II.9.La loi de la sécurité financière 33

SECTION III : LA PERFORMENCE FINANCIERE 34

III.1. Notion générale 34

III.2 Les systèmes de mesure de la performance 37

ü L'information dont les dirigeants ont vraiment besoin 37

ü Le manifeste de l'évaluation des performances 37

ü Comment des bons indicateurs aident les équipes à atteindre l'excellence ? 38

ü Le tableau de bord prospectif : un système de pilotage de la performance 39

ü La mise en pratique du tableau de bord prospectif. 40

ü Le tableau de bord prospectif, outil de management stratégique 41

CHAPITRE DEUXIEME : LA PRESENTATION DE L'ENTREPRISE AMUR MUGOTE 43

I.1 DENOMINATION ET FORME JURIDIQUE 43

I.2. HISTORIQUE ET SITUATION GEOGRAPHIQUE 43

II.3. OBJECTIFS DE L'ENTREPRISE MUGOTE 44

II.4. LA STRUCTURE DE L'ENTREPRISE AMUR MUGOTE 44

II.5. FONCTIONNEMENT 46

DEUXIEME PARTIE : ETUDE EMPIRIQUE 51

CHAPITRE TROISIEME : L'ANALYSE FINANCIERE DE LA PERFORMANCE DE L'ENTREPRISE AMUR MUGOTE 51

SECTION : ANALYSE FINANCIERE 51

I.1 : PRESENTATION DU MATERIEL DE L'ANALYSE 51

I.2. L'ANALYSE FINANCIERE STATIQUE DES ETATS FINANCIERS DE L'ENTREPRISE AMUR MUGOTE 59

I.3. ANALYSE DE L'EQUILIBRE FINANCIER DE L'ENTREPRISE 66

CONCLUSION 70

BIBLIOGRAPHIE 72

* 1 ROMER, théorie sur la croissance de l'entreprise, Paris, P43, 2000

* 2 LUKUITSHI MALAIKA, cours d'analyse financière, UCB, 2012, inédit

* 3 ANNE-MARIE K, gestion financière, Edition Eska, paris,1996, p18

* 4 Prof Dr MASCOTSCH NDAYE W, cours de méthodes de recherche en sciences sociales, G2 économie, 2009, inédit

* 5idem

* 6 Samira RIFIKI, analyse financière : manuel pratique des fondements et méthodes, Oujda : CHEMS, 2007, P14

* 7 AMELON J, essentiel de la gestion, 2ème édition Maxima, Paris, 2004, P18

* 8 J BREMOND, dictionnaire des sciences économiques et sociales, édition Berlin, 2002, P23

* 9 FAUSTIN G, analyser le bilan, 3ème édition Dunond, Paris, 2000, P34

* 10 GUILLOME, M, comptabilité générale, Edition Maxima, Paris, 1998, P45

* 11 R. DI LORIO, pratique de l'analyse financière, 2ème édition Economica, 1998, P27

* 12 R. DI LORIO, idem

* 13 B. SOLNIK, gestion financière, Edition Nathan, Paris, 1994, P42

* 14 GUILLAUME M, idem

* 15 JL AMELON, idem

* 16 P. LAUZER et R. TELLER, contrôle de gestion et budget, 5ème édition, Ed SIREY, 1994, P9

* 17 Daniel Antraigue, op cit

* 18 Site : http://fr.wikipedia.org/wiki/entreprise

* 19 J. Barreaux et J. Delahaye, gestion financière, manuel et application, 10ème édition Dunod, Paris, 2002

* 20 ELIE COHEN, analyse financière, 5ème édition Economica, 2004

* 21 ANTOINE J. et CORNIL JP, lexique thématique de la comptabilité, édition Debook, Bruxelles, 1998

* 22 R. LEDUFF, étude de la performance financière, Edition GEA, Paris, 1999, P48

* 23 B. SOLNIK, gestion financière, édition Nathan, Paris, 1994

* 24 B. SOLNIK, idem

* 25 JP. RODIER, tableau de bord pilote de l'entreprise, 5ème édition Dunod, Paris, 1990, P57






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