ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET
UNIVERSITAIRE
UNIVERSITE EVANGELIQUE EN
AFRIQUE
251676160U.E.A
B.P : 3323- BUKAVU
Faculté des Sciences Economiques et de
Gestion
ANALYSEDE LA PERFORMANCE FINANCIERE D'UNE
ENTREPRISE COMMERCIALE ET INDUSTRIELLE : CAS DE L'ENTREPRISE AMUR MUGOTE
DE 2008 A 2011
CHINEGENA KANDU Santo's
Mémoire présenté en vue de
l'obtention du diplôme de licence en sciences économiques et de
gestion
Option :Gestion Financière
Directeur : Professeur
MUTABAZI N'GABOYEKA
ENCADREUR: Ass. BORAUZIMA
LUC
ANNEE ACADEMIQUE : 2011-2012
EPIGRAPHE
« L'échec est le fondement de la réussite,
à condition qu'on en tire les leçons. Ainsi, sur le terreau des
insuccès d'aujourd'hui doivent germer les réussites de demain
».
Philosophe chinois Lao Tseu
« Ce n'est pas par charité que le boulanger a
mis une boulangerie dans la ville mais c'est parce que nous avons de l'argent
pour acheter »
Professeur Paul SAMUELSON
DEDICACE
A mes parents, JULES LEMA et CHINEGENA ISABELLE pour
l'amour, l'affection, le réconfort et l'abnégation qu'ils ont
montrés à notre égard afin de faire de nous ce que nous
sommes aujourd'hui. Qu'ils reçoivent à travers ces mots notre
coeur de gratitude et de reconnaissance, et que Dieu continue à leurs
accorder bénédiction et longévité.
A mes frères et cousins : LEMA CHINEGENA Gracient,
ISAAC BITODI, WIZONGOLO MWABI, MAMBO KANDU, ROCK KANDU, BABWINE BALAGIZI
Patient, CHANCE MPARANYI, CHINEGENA IDJAMBO Christian, ROLAND CHINEGENA,
OLIVIER LWABOSHI OSWALDE BIHEBWE, CHIBAKA BAGUMA DIDIER...
A mes soeurs et cousines : BETU KUMESU Annie,
MONATSHEBE Tyty, ZUZU KANDU, NDAYA, ZUENA BALAGIZI, CHRISTEL CHINEGENA, TANTINE
MPARANYI, CHINEGNA NGOMORA Aimer...
A mes oncles : CHINEGENA SANTU Idjambo, LWABOSHI
TRASSISSE, CHINEGENA JUVENAL,...
A mes tantes : CHINEGENA JENEROSE, CHINEGENA
ODILE, TILA, TOGE ESPERANCE...
A tous mes formateurs dès mon bas âge
et à venir ;
A celle-là, ma future épouse ainsi
qu'à ma progéniture ;
Aux différents chercheurs en la matière.
CHINEGENA KANDU Santo's
REMERCIEMENTS
Au terme du second cycle d'études
universitaires, qu'il nous soit permis de présenter notre profonde
gratitude à l'ensemble du corps professoral ainsi qu'aux
autorités académique de l'université
évangélique en Afrique (U.E.A.) pour avoir
assuré notre formation intellectuel dont nous démontrons
aujourd'hui la quintessence, par le présent travail.
En effet, durant ces cinq années de formation,
nos enseignants nous ont non seulement communiqué la science, mais
au-delà de la science une logique de penser et d'agir de sorte que nous
soyons des intellectuels accomplis. Qu'ils trouvent en ce mot notre profonde
déférence.
Ainsi, nous tenons à remercier principalement le
Professeur MUTABAZI N'GABOYEKA pour avoir accepté de diriger ce
travail malgré ses innombrables occupations. Qu'il trouve ici
l'expression de notre révérence, et de notre haute
considération.
Nos remerciements vont également aux assistants
de la faculté des sciences économiques et de gestion de
l'université évangélique en Afrique pour leur encadrement
tout au long de notre formation, et particulièrement à
l'assistant BORAUZIMA LUC, pour sa disponibilité en faisant office
d'encadreur ce travail.
Nous ne pouvons rester insensibles à la
gentillesse, la disponibilité, et l'orientation dont nous avons
bénéficié de l'entreprise AMUR MUGOTE.
Nos remerciements vont également à tous
mes amis, KUKWABANTU BIN JUNIOR, MUSOMBWA MUPENZI JACQUES, LINDA MAGARAMA
ERICK, LUKUSA M'POY BEEVANS, CLODE BUGOBE, BONET BUGOBE, JANVIER BUGOBE,
MUKEMBO TSHATULA LOUIS, BALIKE KIRIZA RICHARD, OLIVIER MIRINDI, CUMA
MUSHAMALIRWA JEAN,GENTILHOMME , ZAKARI, CHIBEMBE NTWALI PROVIDENCE, BAGAYA
CHIYOKA JOSUE , MUGISHO CHIYOKA LAURENT, BENJAMIN KITOKO, JOSUE BULAMBO,
ISSA BAFAKULERA ALAIN, ALUMA MAYA JOVITE , ALIDA BALIKE, SAFI SABITI,
RUTH MAGARAMA, NATHALIE BALIKE, ALICE, WANNY BILUGE pour leurs
encouragements.
Aux familles, BAGAYA, KARAKUBWA, JEAN PIERRE MULANGU,
BULAMBO LEMBELEMBE, BAGUMA, VINCENT MUNGANGA, DIBWE, GULAIN, pour leur apport
tant moral qu'affectif ;
Nos sentiments de gratitude s'adressent aussi à
tous nos amis et camarades de l'Université évangélique en
Afrique, qui ne nous ont jamais abandonné pendant les moments de peine
ou de joie, symbole d'une amitié sincère.
Enfin, nos remerciements vont à l'endroit de
tous ceux dont les noms ne sont pas repris dans ce travail, mais qui nous ont
assurés de près ou de loin leur appui qu'ils trouvent ici
l'expression de notre reconnaissance.
CHINEGENA KANDU Santo's
SIGLES ET ABREVIATIONS
BFR : Besoin en Fonds de roulement
CA : chiffre d'affaire
CFD : charge financière directes
CL.C.R : client et comptes rattachés
CP : capitaux propres
Capitaux prop : capitaux propres
Capitaux perm : capitaux permanent
DCT : dettes à court terme
FR : fonds de roulement
FCR : fournisseur et comptes rattachés
Immob : immobilisé
I.S.B : Impôts Sur le Bénéfice
MB : Marge brute
PCGC : Plan comptable général congolais
RA : Rentabilité économique
RF : Rentabilité financière
ROE: Return on Equity ( rentabilité financière
)
RN: Résultat Net
TFR: Tableau de formation de résultat
VIN : Valeurs immobilisées nettes
INTRODUCTION GENERALE
I.PROBLEMATIQUE
La croissance de toute économie repose dans la
capacité des privés à accumuler des capitaux.
D'ailleurs,le modèle de croissance endogène le souligne.Cette
accumulation du capital du côté des privés est sujette
à plusieurs préalables dont notamment les climats des affaires,
la santé financière des entreprises, le comportement de l'Etat en
termes de la perception des taxes et investissement public, etc.1(*)
Les problématiques économiques sur la croissance
économique tournent autour du climat des affaires, investissements
privés,... qui sont des aspects macro-économiques.La question
relevant de la santé des entreprises dans le sens de la performance
financière est une véritable problématique en
matière de gestion et outil important chez les créanciers de
l'entreprise, les actionnaires, le personnel, en un mot l'environnement externe
et interne de l'entreprise (parties prenantes).
Dès lors, la finesse de l'analyse et l'approche
adoptée dépendent de la quantité et de la qualité
des informations disponibles ainsi que des objectifs poursuivis par les
analystes tant internes qu'externes (les dirigeants d'entreprise,
concurrents,...). Ainsi aborder, l'analyse financière d'une entreprise
sans la situer dans son environnement n'est pas souhaitable pour qui compte
mener un diagnostic aussi objectif que possible. Il faudra donc
préalablement expliquer et qualifier les divers éléments
qui de près ou loin influence le contenu des comptes annuels.2(*)
Pour un gestionnaire, la structure financière
optimale permet de minimiser le coût du capital et ainsi de maximiser la
valeur de l'entreprise. Cette préoccupation a été
analysée par plusieurs approches théoriques. En
réalité, les études consacrées à l'analyse
financière ont beaucoup évolué depuis les travaux de
Modigliani et Miller, en effet, de nouvelles théories ont
été développées à partir des années
70 pour remettre en cause l'analyse de la théorie néoclassique et
s'adapter à la réalité des entreprises. Ce courant de
pensée a contribué à l'enrichissement de la théorie
financière en intégrant de nouvelles hypothèses et de
nouveaux modèles. La prise en compte de l'imperfection des
marchés, des coûts d'agence, de l'asymétrie d'information
et la considération d'autres facteurs liés ou non à
l'activité de l'entreprise constituent un éclairage qui a son
importance pour comprendre les déterminants du choix de la structure
financière.3(*)
Dans un environnement marqué par l'ouverture de
l'économie congolaise à la compétition internationale,
l'amélioration des performances des entreprises aussi bien sur les plans
technique et organisationnel que sur le plan financier est inéluctable.
Les défaillances d'entreprises qui affectent plus
particulièrement les PME sont en constante croissance. Il se pose donc
le problème crucial de la détection de ces défaillances.
Jusqu'à maintenant, les seuls outils restent ceux de l'analyse
financière qui ne considèrent que les conséquences et non
les causes des dysfonctionnements, d'où une valeur prédictive
trop limitée dans le temps. Les résultats financiers de
l'entreprise sont la conséquence de la mise en oeuvre d'une
stratégie, qui implique principalement le chef d'entreprise et les
responsables financiers dans leurs comportements.
La théorie financière d'une entreprise utilise
conjointement le concept d'analyse financière et de diagnostic
financier. L'analyse devient alors « un ensemble des travaux qui
permettent d'étudier la situation de l'entreprise, d'interpréter
les résultats et d'y prendre les décisions qui impliquent des
flux monétaires. Son but est de porter un jugement destiné
à éclairer les actionnaires, les dirigeants, les salariés
et les tiers sur l'état de fonctionnement d'une firme, face aux risques
auxquels elle est exposée en se servant d'informations et des sources
externes.
Les activités de l'analyse financière englobent
la collecte des données significatives et leur interprétation
afin de tirer des conclusions sur la santé financière d'une
entreprise, sa politique d'endettement et de refinancement. De ce qui
précède nous avons entrepris notre étude dans le cadre de
l'analyse financière avec une application à l'entreprise AMUR
MUGOTE en vue de porter un jugement sur sa santé
financière.L'analyse financière a souvent pour objectif
l'étude du passé pour diagnostiquer le présent et
prévoir l'avenir. Pour le casd'AMUR MUGOTEdes questions ci-contre
méritent d'être posées dans le cadre de notre travail :
Ø L'entreprise AMUR MUGOTE est-elle saine
financièrement ?
Ø L'entreprise AMUR MUGOTE fait-elle une allocation
des ressources en respectant la règle d'équilibre financier
minimum. En somme, est-elle performante financièrement?
II.HYPOTHESES DU TRAVAIL
Départ les questions ci-dessus évoquées
nous pensons a priori :
Ø L'entreprise AMUR MUGOTE serait saine
financièrement car elle réaliserait une rentabilité
économique et financière suffisante pour financer ses
activités quotidiennes ;
Ø L'allocation des ressources financières au
sein de la société AMUR MUGOTE respecterait la règle de
l'équilibre financier Car il existerait une harmonie entre le
degré de liquidité des biens constituant son patrimoine et le
degré d'exigibilité des capitaux qui ont financé ces
biens.
III. CHOIX ET INTERET DU
SUJET
L'étude d'un travail scientifique dans un domaine
donné nécessite un choix judicieux des phénomènes
d'activité et son intérêt doit résumer la vision du
chercheur étudiant comme spécialiste en devenir informé et
formé.
Le choix de ce sujet a été motivé par le
fait que l'entreprise AMUR MUGOTE comme entreprise privée locale, elle a
besoin de bénéficier de l'avis d'un expert financier lequel avis
fait un état de lieux de la situation présente, un regard sur la
situation passée et saisir les forces, les faiblesses, les
opportunités et les menaces dont disposent l'entreprise.
Vu l'avantage tant politique, social qu'économique que
produit l'entreprise AMUR MUGOTE pour la ville de Bukavu, ce travail
permettra aux dirigeants de cette entreprise de pouvoir exploiter les forces et
opportunités qui se présentent à elle et de pouvoir
anéantir ses faiblesses et échapper aux menaces pour pouvoir
satisfaire à toutes les parties prenantes à l'activité,
entendez les clients, les salariés, les actionnaires, les fournisseurs
des facteurs et l'Etat.
L'intérêt du sujet se situe à plusieurs
niveaux : économique, scientifique et
stratégique :
L'intérêt économique : le rôle des
entreprises dans la croissance socio-économique est très
important. Il y'a une nécessité de favoriser la survie des
entreprises face à la forte concurrence actuelle. La croissance des
entreprises se manifeste en effet par un développement de leurs
activités. L'analyse que nous nous proposons de mener sur les
entreprises industrielles a pour intérêt d'apporter une modeste
contribution dans la gestion en matière financière de
l'entreprise AMUR MUGOTE.
L'intérêt stratégique : il se
perçoit dans la place qu'occupe l'entreprise AMUR MUGOTE sur le
marché, elle peut trouver de forts débouchés sur le
marché et même l'influencer. L'intérêt
stratégique de notre travail implique notamment l'encadrement de
l'entreprise AMUR MUGOTE qui peut aussi se développer hors des
frontières nationales, en termes d'accompagnement et de facilitation.
L'intérêt scientifique : il se relève au
niveau de la compréhension même de quelques disciplines de
l'économie telles que la gestion financière, l'analyse
financière ... pour afin dégager le dysfonctionnement
à partir des états financiers d'AMUR MUGOTE
IV. OBJECTIF DU TRAVAIL
Le sujet que nous nous proposons de traiter est
d'actualité et les objectifs en sont clairs : faire une analyse
financière approfondie, dénicher le dysfonctionnement et en
chercher les causes et après faire un diagnostic pour l'entreprise en
question ;
En termes d'objectif spécifique, nous voulons appliquer
l'analyse financière sur les états financiers d'AMUR MUGOTE et
nous allons tenter de proposer des suggestions susceptibles d'aider à
rectifier le tir en intégrant toutes les compétences
présentes dans cette entreprise, et à la diriger vers la
conquête des parts de marché, assurant sa survie dans un
environnement concurrentiel
V. ETAT DE LA QUESTION
BASHILWANGO O. B.(2011), dans son mémoire portant sur
« l'analyse des déterminants de la structure financière
d'une entreprise commerciale et industrielle du Sud-Kivu : cas des
établissements AMUR-MUGOTE » à la lumière des
théories financières de Trade-off et de
PeckingOrder ; il cherche à savoir, selon ces
théories financières modernes, ce qui explique le choix de la
structure financière pour cette entreprise.
Il a le mérite d'avoir montré que les
prédictions des deux théories précitées sont
vérifiées empiriquement sur le cas type. Ainsi, par son travail,
il montre que les Etablissements AMUR MUGOTE choisissent la composition de
leurs ressources financières aux déterminants prédits par
ces théories et pour lui, la taille de l'entreprise mesurée par
la volatilité des cash flows expliquerait la situation financière
des Etablissements AMUR-MUGOTE selon les prédictions des théories
d'arbitrage de Trade-Off et celle de PeckingOrder, alors que pour la
variable opportunités de croissance, l'entreprise présentait une
évolution positive du chiffre d'affaires pour les trois années
sous étude, ce qui expliquerait au mieux que c'est la théorie de
la hiérarchie ou la PeckingOrdertheory qui expliquait mieux le
financement de cette entreprise.
Par ailleurs, la Trade Off Theory expliquait mieux que la
rentabilité de l'entreprise était en relation avec l'endettement
de l'entreprise tandis que pour la variable risque opérationnel est
expliquée par les prédictions des deux théories en ce sens
que la volatilité des bénéfices des Etablissements
AMUR-MUGOTE n'est pas si grande.
Aussi pour la variable tangibilité de l'actif, il a
montré que l'entreprise détient les prédictions des deux
théories.
MURABAZI P.S. (2004) dans son travail intitulé Analyse
financière ex-post d'une institution hospitalière cherche
à savoir dans quelle mesure au regard de la politique financière,
la tenue des états comptables notamment les états financiers
d'une institution hospitalière oeuvrant dans le milieu rural serait
financièrement viable quant à son fonctionnement, il arriva
à une conclusion selon laquelle comme l'Hôpital
Général de Référence (HGR) ne pourrait pas
fonctionner uniquement avec ses ressources propres compte tenu des charges
auxquelles il doit faire face, dans ce cadre l'HGR doit tenir
régulièrement ses états comptables et mettre à jour
des politiques financières adéquates pour informer le tiers de la
situation financière de l'HGR et les permettre d'identifier les besoins
en ressources financières en vue de refléter l'image
fidèle de cette institution.
Tous ces travaux qui ont précédé le
nôtre ayant déjà porté sur l'analyse
financière sous certaines formes générales que
spécifiques, ont particulièrementretenu notre attention. Du fait
qu'ils ont traité sur tous les aspects de l'analyse financière
sous diverses formes. Nous nous proposons de mener une étude sur
l'analyse financière de la performance portant une forme très
particulière touchant bien sur certains des aspects que mes
prédécesseurs ont déjà touchés mais
appliqué surtout sur une entreprise commerciale et industrielle.
VI. METHODES ET TECHNIQUES
DU TRAVAIL
Il est toujours nécessaire qu'on fasse un choix
judicieux des méthodes et techniques auxquelles on va recourir dans
l'élaboration d'un travail scientifique.
VI.1 METHODES DU TRAVAIL
La méthode est le cheminement que l'on suit pour
résoudre un problème afin d'aboutir à un résultat
valable4(*). Ainsi nous
allons recourir aux méthodes ci-après :
Méthode statistique
Cette méthode nous permet de réunir les
données relevant de la distribution grâce aux données
mathématiques, mesurables et ou quantifiables en variables, dimensions,
indices. Dans le cadre de notre travail, nous allons déterminer la
performance financière de l'entreprise AMUR MUGOTE en faisant une
analyse des résultats de l'entreprise, de l'évolution de sa marge
brute d'autofinancement et de sa trésorerie (du Fonds de Roulement,
Besoin en Fonds de Roulement, Trésorerie Nette), de sa
rentabilité ainsi que le calcul de ses principaux ratios d'exploitation
et de structure financière.
La méthode
historique
Elle nous permet de passer en revue les états
financiers d'AMUR MUGOTE de ces exercices passés ;
La méthode
analytique
Elle nous aide à faire l'analyse financière
pour dégager de rapports significatifs entre grandeurs des
états financiers grâce à l'utilisation des ratios ;
La méthode
descriptive
Elle nous permet de faire une description de la structure de
notre institution d'étude pour comprendre son fonctionnement.
VI.2 TECHNIQUES DU TRAVAIL
Pour SUAVET, la technique est l'ensemble de moyens
rationnements organisés pour obtenir un résultat
déterminé. Elle est mise au service de la méthode pour
un meilleur rendement (Dr MASCOTSCH).5(*) Pour ce qui est de ce travail, les techniques
suivantes seront utilisées :
Interview libre
Qui nous permet d'être en contact avec les agents
d'AMUR MUGOTE ;
Documentation
Elle nous permet de passer en revue certaine
documentation afin de valider la véracité de nos
résultats ;
Enquêtes
Seront menées auprès des responsables de
notre institution d'étude.
VII. DELIMITATION DU
SUJET
Dans cette étude, nous nous limiteront aux
états financiers de l'entreprise AMUR MUGOTE et pour nous le champ
d'évaluation de cette entreprise est l'entièreté de ses
activités toute en considération les informations allant de
2008 à 2011.
VIII. SUBDIVISION DU
TRAVAIL
Le présent travail hormis l'introduction
générale et la conclusion générale sera
structuré en deux parties dont le cadre conceptuel et théorique
et l'étude empirique.
ü Le premier chapitre aura trait à la
revue de la littérature sur l'analyse
financière ;
Section I : l'analyse
financière
Section II : le diagnostic financier
Section III : la performance financière
ü Le deuxième chapitre sera
consacré à la présentation de l'entreprise AMUR
MUGOTE ;
ü Letroisième chapitretraiteral'analyse
financière de la performance de l'entreprise
IX. DIFFICULTES
RENCONTREES
Les entretiens et questions réponses que nous
avons réalisés dans le cadre de notre étude nous ont
posé quelques problèmes. Au nombre des difficultés
rencontrées ayant un impact significatif sur le travail présent
nous avons :
Les difficultés d'accès à certaines
données simplement par ce qu'elles sont jugés confidentielles
par l'entreprise.
Les difficultés d'exécuter
scrupuleusement notre planification à cause de non-respect de certains
rendez-vous par le personnel de l'entreprise.
Il a fallu donc nous armé de beaucoup de patience et
faire preuve d'endurance pour finalement atteindre l'objectif.
PREMIERE PARTIE :
CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE
CHAPITRE
PREMIER : REVUE DE LALITTERATURE
Pour éviter de nous bercer dans une illusion tout au
long de ce modeste travail, il nous paraît utile de pouvoir
définir et comprendre certains concepts clés. Il s'agira de
l'analyse financière, le diagnostic financier et la performance
financière de l'entreprise.
SECTION I : L'ANALYSE
FINANCIERE
Le but de l'analyse financière est de réaliser
une évaluation d'entreprise, selon le cas
Ø Soit pour évaluer la solvabilité de
l'entreprise (pour lui consentir un crédit par exemple, et plus
généralement pour nouer des relations d'affaires avec elle) :
analyse crédit ;
Ø Soit pour estimer la valeur de l'entreprise dans une
optique de cession de participation d'achat ou de vente d'actions en bourse :
évaluation d'actions boursières.
I.1. Définition de
l'analyse financière
Selon Samira RIFKI (2008) l'analyse financière est la
discipline « qui englobe les méthodes permettant d'apprécier
les équilibres et les performances des entreprises ».6(*)
L'analyse financière est une vision résolument
intégrale de l'entreprise :
En effet, qu'il s'agisse d'une analyse financière
interne ou externe, l'analyse doit s'efforcer d'étudier l'entreprise
selon une approche systémique, afin d'élaborer un diagnostic des
politiques suivies et de leurs résultats. L'analyste est amené
à reconstituer les politiques menées par l'entreprise dans la
mesure où sa situation financière est la sanction (positive ou
négative) de son management et sa stratégie
I.2. Approche comptable et
financière
Dans cette approche, il y a des documents qui traduisent en
termes monétaires tous les événements qui affectent la vie
de l'entreprise.
Deux grands documents d'entre eux, le bilan et le compte de
résultat qui sont les documents annuels, permettant d'apprécier
la situation des entreprises.7(*)
A. L'analyse du Bilan
Le bilan est un document comptable de synthèse qui
présente à un moment donné une photographie de la
situation patrimoniale de l'entreprise.
Le patrimoine de l'entreprise, comme celui de toute personne
juridique, comporte à la fois un ensemble de droits et
d'engagements.8(*)
La récapitulation des droits patrimoniaux qu'une
entreprise détient à une date donnée constitue l'actif du
bilan
L'inventaire des engagements patrimoniaux contractés
par l'entreprise constitue le passif du bilan
Le modèle de bilan proposé par le système
de base fait apparaitre les éléments de l'actif classés
principalement dans un ordre de liquidité croissante. Le critère
de liquidité tient compte du délai nécessaire pour
transformer un élément d'actif en monnaie, dans des conditions
normales d'utilisation. Ainsi sont dissociés les actifs
immobilisés, liquide à plus d'un an, et les actifs circulants
transformables en monnaie en moins d'un an.
Quant aux éléments du passif, ils sont
classés dans un ordre d'exigibilité croissante,
c'est-à-dire en raison de la proximité de leur
échéance. Ainsi les capitaux propres ont une
échéance indéterminée puisqu'ils ne sont assortis
d'aucun n'engagement ferme de remboursement ; en revanche, toutes les
dettes comportant un engagement ferme de remboursement sont plus
exigibles.9(*)
PATRIMOINE
Ensemble d'engagement
Passif
Ensemble de droits
Actif
251639296Composition du patrimoine et structure du
bilan
Tableau 1 : Structure d'ensemble du
bilan
ACTIF PASSIF
Emplois
Acycliques
Emplois
Cycliques
Emplois
Trésorerie
|
Ressources
Acycliques
Ressources
Cycliques
Ressources
Trésorerie
|
Source : FAUSTIN G, Analyse
financière, 2002
On distingue cependant trois sortes de bilans : le bilan
comptable, le bilan fonctionnel et bilan financier.
a. Le bilan comptable
Le bilan comptable est la visualisation du patrimoine de
l'entreprise à une date donnée. En effet, grâce au bilan
comptable il est possible de connaître en détail ce que
possède l'entreprise (actif du bilan). De plus, une entreprise contracte
des dettes envers les tiers dont le détail s'inscrit au passif. Ainsi,
il existe les masses de l'actif et les masses du passif.10(*)
Le PCGC distingue trois catégories
d'immobilisations : les immobilisations incorporelles, les immobilisations
corporelles et les immobilisations financière.
Ø Les immobilisations incorporelles sont non palpables.
C'est le cas par exemple : des frais d'établissement (les
dépenses occasionnées par la création de l'entreprise ou
par l'augmentation du capital : frais de publication, frais
d'enregistrement ou d'obtention du numéro du registre de commerce,
etc.), le fonds de commerce (clientèle, enseigne,
notoriété), les frais de recherche et développement
(concession et droit similaire, brevet, licence, marque, etc.).
Ø Les immobilisations corporelles sont des biens
concrets et palpable alors que les immobilisations financières sont des
titres de participation, créances, prêts ou avances et acomptes
à plus d'un an et, on distingue cinq sortes : les titres de
participation, les créances rattachées à des
participations, les titres immobilisés, les prêts et les avances
et acomptes versés sur commande d'immobilisation.
La rubrique des amortissements et provisions pour
dépréciation d'immobilisation vient en déduction des
actifs immobilisés. Les amortissements à l'usure ou au
vieillissement des biens. Quant aux provisions, elles constituent
également les dépréciations, qui, à l'opposé
des amortissements, sont réversibles (susceptibles à des
déprécations par exemple). Il est à noter que
l'amortissement n'occasionne pas de sorties (ou d'entrée) de fonds de la
trésorerie (ou dans la trésorerie). Il fait partie de
l'autofinancement de l'entreprise. Du point de vue économique,
l'amortissement se réfère à la partie irréversible
de l'investissement qui est effectivement consommé.
L'actif circulant s'oppose à l'actif
immobilisé dans la mesure où la notion de longévité
cède la place au court terme. L'actif circulant comprend les stocks,
les avances et acomptes sur commande, les clients et comptes rattachés,
le capital social appelé non versé, les valeurs mobilières
de placement et les disponibilités.Le passif comprend les capitaux
permanents et les dettes à court terme.
Les immobilisations sont constituées par les
actions, les obligations, titres des créances, que l'entreprise ne
pourra réaliser que dans une coute durée de temps
éloigné.
Tableau 2: Structure du bilan comptable
ACTIF
|
PASSIF
|
Libellé
|
Valeur brute
|
Amortissement
|
Valeur nette
|
Libellé
|
Montant
|
I. Actifs immobilisés
-immobilisation incorporelle
-immobilisation corporelle
-immobilisation financière
II Actifs circulants
-valeur d'exploitation
- valeurs réalisables
- valeurs disponibles
|
|
|
|
I.Capitaux permanents
-capitaux propres
- ELMT
II. D à CT
|
|
TOTAL
|
|
|
|
TOTAL
|
|
Source : plan comptable général
congolais
bLe bilan fonctionnel
Le bilan fonctionnel s'établit sur base du
bilan comptable. C'est un bilan reclassé et retracé dans lequel
les postes sont classés selon une logique et une optique
différente de celle du bilan comptable. Le nom que porte ce
bilan ; « sa finalité » permettra son
interprétation fonctionnelle. Le « bilan
fonctionnel »permet d'analyser l'entreprise lors de son exploitation.
Cette analyse permet d'apprécier la cohérence des
différents postes par rapport à l'activité choisie et
à ses modes de fonctionnement ». Les retraitements
s'opèrent sur les postes d'actif que sur ceux du passif. La
présentation du patrimoine se fonde sur la stabilité des emplois
et des ressources, à ne pas confondre avec leur durée de vie.11(*)
Le bilan fonctionnel (son modèle) est
représenté sur le tableau ci-dessous :
Tableau 4: Présentation du bilan
fonctionnel
EMPLOIS
|
RESSOURCES
|
ACTIF STABLE (A.S)
-immobilisation (sans frais d'établissement)
-charges à répartir sur plusieurs
exercices
ACTIF CIRCULANT
* Exploitation
- Avances et acomptes versés sur commande
- Stock
- Clients et comptes rattachés + EENE
- Autres créances d'exploitation
- Charges constatées d'avance d'exploitation
* Hors exploitation
- VMP
- Capital social appelé non versé
- Autres créances H.E (TVA déductibles sur
immobilisation, etc.
- Charges constatées d'avant H.E
- Créances diverses
TRESORERIE ACTIVE
- Banque
- Caisse
- Comptes chèques à encaisser
|
RESSOURCES PERMANENTES
* Ressources propres
- Capital Social (Hors capital souscrit non
appelé)
- Prime d'émission, de fusion
- Ecart de réévaluation
- Réserves
- Report à nouveau
- Résultat de l'exercice
- Subvention d'investissement
- Provisions réglementaires
- Provisions pour risques et charges
- Amortissement et provisions pour
dépréciation d'actifs
- Actifs fictifs (frais d'établissements)
* Dettes financières
- Emprunts obligatoires sauf prime de remboursement des
obligations
- Emprunts et dettes financières dives, sauf
intérêts courus non échus
DETTES CIRCULANTES
* Exploitation
- Av. acomptes reçus sur commande
- Fournisseurs et comptes rattachés
- Dettes fiscales et sociales
-Autres dettes d'exploitation
- Produits constatés d'avance d'exploitation
* Hors exploitation
- Fournisseur d'immobilisation
- Dettes pour impôts sur les sociétés
- Intérêts cours non échus
- Produits constatés d'avance hors
exploitation
- Autres dettes hors d'exploitation
TRESORERIE PASSIVE
- Concours bancaires + Effets escomptés non
échus (EENE).
|
Source : De Bruslerie H, 2010
c.Le bilan financier
Le bilan financier est un bilan comptable retraité en
fonction des critères qui intéressent le banquier. Il est
établi par la banque qui cherche à apprécier la
solvabilité d'une entreprise avant de s'engager vis-à-vis d'elle.
Trois mots liés sont à la base de ce bilan : la
liquidité, l'exigibilité et la solvabilité.
La liquidité est l'aptitude de l'entreprise à
transformer ses actifs en trésorerie, l'exigibilité exprime la
capacité de l'entreprise à respecter les dates
d'échéance de règlement de ses dettes alors que la
solvabilité elle, exprime la capacité de l'entreprise à
régler l'ensemble de ses dettes. Le bilan financier se distingue du
bilan fonctionnel dans la mesure où :
· Le bilan financier est une analyser externe
réalisée principalement par les banques et les fournisseurs
tandis que le bilan fonctionnel est une analyse de l'entreprise
réalisée par le gestionnaire.
· Le bilan financier est réalisé dans une
perspective de cessation d'activités alors que, le bilan fonctionnel est
établi dans une optique de continuation d'activités. La
réalisation de ces deux bilans cependant, constitue une analyse
complémentaire et non contradictoire.
Le bilan se fonde sur deux critères :
l'échéance et la réalité des avoirs et des dettes.
Pour l'échéance, un seul terme retenu : « un
an » ; pour la réalité de l'actif, l'actif fictif
regroupe l'ensemble des actifs sans valeur, qui est appelé aussi
non-valeur ».12(*)
Actif net= Actif - Actif fictif = Capitaux propres
- Actifs fictifs
Pour passer « du bilan comptable au bilan
financier, il faut effectuer un certain nombre de retraitement ;
c'est-à-dire, des reclassements ou d'élimination ». A
l'actif, le bilan financier comprend l'actif à plus d'un an et celui
à moins d'un an alors qu'au passif, il comprend les dettes à plus
d'un an et celles à moins d'un an. Il est représenté sur
le tableau 3 ci-dessous.13(*)
Tableau 5: Structure d'un bilan financier
ACTIF
|
PASSIF
|
Actif à plus d'un an
|
Capitaux propres
|
Actif à moins d'un an
|
Dettes à plus d'un an
|
Dettes à moins d'un an
|
Source : Duplat A.C., 2004
B. Le compte
résultat
a. Présentation générale du
compte de résultat
Le compte de résultatest un document comptable
présentant l'ensemble des opérations effectuées dans le
cadre de l'entreprise pendant une période donnée dite exercice(en
général une année pleine). Si le bilan s'apparente
à une photo, le compte de résultat est associé par
analogie à un film. En effet, le compte de résultat montre les
mouvements qui ont eu lieu au sein de l'entreprise durant l'exercice. On
présente généralement ce document en séparant deux
colonnes principales par un trait vertical. A gauche se trouve tout ce qui
vient appauvrir l'entreprise. On regroupe en effet à gauche les charges
de l'entreprise. A l'inverse, on rassemble à droite les produitsde
l'entreprise, soit tout ce qui vient enrichir celle-ci. Les charges et les
produits sont décomposés en trois parties formant une sorte de
nomenclature des mouvements effectués durant l'exercice. Ces trois
parties distinguent les opérations selon la nature de l'activité
les ayant engendrés. Les opérations liées à
l'exploitation de l'entreprise (activités prévues par l'objet
social figurant dans les statuts de l'entreprise) forment les
chargesd'exploitationet les produits d'exploitation. La seconde partie regroupe
les activités financières de l'entreprise (placements,
emprunts...), avec les charges financièreset les produits financiers.
Enfin on trouve les opérations revêtant un caractère
exceptionnel. Ce dernier type d'opérations engendre des charges
exceptionnelleset des produits exceptionnels.14(*)
Tableau 6: Compte de résultat
CHARGES
|
PRODUITS
|
SIG ou SCG ou TFR (Soldes intermédiaires de gestion ou
Solde caractéristique et gestion ou Tableau de formation du
résultat)
|
Consommations intermédiaires (61+62+63)
|
M.B. (80) + Production (71+72+73)
|
Marge brute MB (80)
|
64 Charges et pertes diverses
65 Charges du personnel
66 Impôts et taxes
67 Intérêts payés
|
81 Valeur ajoutée
+ Produits et profits divers (79)
+ Intérêts reçus (77)
+ Subventions d'exploitation (76)
|
Valeur ajoutée (81)
|
68 Dotations aux amortissements et provisions
|
EBE (82) + Reprise aux amortissements et provision (78)
|
EBE/RBE (Excédent ou Résultat brut
d'exploitation) 82 ou Cash-flow généré par
l'activité avant Impôt (A)
|
Charges hors exploitation (64*+61*+62*+63*+65*+66*+67*+68*)
|
Produits hors exploitation
(70*+71*+72*+73*+74*+76*+77*+78*)
|
83* RNHE (Résultat net hors exploitation) (B)
|
Frais de cession + Valeur d'acquisition de l'immobilisation
|
28 Amortissement + Prix de vente de l'immobilisation
|
84 Résultat sur cession d'immobilisation (C)
|
|
|
85 RAI (Résultat net avant impôt) :
[#177;(A)#177;(B)#177;(C)]
|
Impôt sur le bénéfice (86)
|
|
87 Résultat net à affecter = capacité
d'autofinancement (CAF) (1), Cash-flow ou flux de trésorerie
|
Dividendes
|
|
Autofinancement (2)
|
Remboursement des emprunts
|
|
FNL (Flux net de liquidité ou Free cash-flow FCF)
(3)
|
(1) CAF = RAI - Impôts sur bénéfice
(2) Autofinancement = CAF - Dividendes
(3) FNL = Autofinancement - Remboursement des emprunts
Source : SISCOHADA (2009)
b. Analyses sur le compte du
résultat
· La marge commerciale : souvent
appelée « marge brute », elle concerne exclusivement
les entreprises ayant une activité commerciale. Elle est égale
à la différence : vente de marchandises moins coûts
d'achat des marchandises vendues.
· La production de
l'exercice : elle concerne exclusivement les
entreprises industrielles. Elle est égale à la somme :
Productions vendues (évaluée au prix de
vente) + Variation de la production stockée (évaluée au
coût total) + Production immobilisée + Produits nets partiels sur
opérations à long terme.
· Valeur Ajoutée
(VA) : elle définit la richesse
créée par l'entrepris. Elle est égale à :
Marge commerciale + Production de l'exercice - Consommation de l'exercice
(Achats de matières premières + Frais
généraux).
L'excédent brut d'exploitation
(E.B.E) : il mesure l'efficacité
économique du capital (investissements).
Valeur ajoutée - Subvention d'exploitation -
Impôts et taxes (Impôts indirects) - Frais de
personnel.
· La marge brute d'autofinancement
(M.B.A) : on l'appelle encore cash-flow brut. Cette
notion, un peu plus large que celle de capacité d'autofinancement,
mesure l'aptitude de l'entreprise à financer ses investissements, son
cycle d'exploitation et les dividendes à verser aux apporteurs de
capitaux. Elle est égale :
Résultat net comptable (bénéfice
avant impôt) + Dotations aux amortissements + Dotations aux provisions
ayant un caractère de réserves (celles qui couvrent un risque
dont la probabilité de réalisation est inférieure à
50 %) - Reprises sur provisions.
c.Analyse des principaux ratios financiers du compte
Résultat
Lorsque la rentabilité
économique (ROI) est supérieure aux taux d'intérêt,
l'effet de levier est positif quel que soit le levier financier. Le diagnostic
financier porté sur les comptes de gestion consiste principalement
à apprécier la rentabilité, fondement de la
création de valeur d'une firme dans la vision néo-classique de la
théorie économique. Le concept de rentabilité comporte
des multiples facettes dont chacune d'elle est relative à un objectif
bien précis dans la contribution de la valeur créée.
L'analyse financière meneur son diagnostic à l'un de ces
objectifs. Mesurer la rentabilité d'entreprise revient à
déterminer sa performance par rapport à un objectif précis
et aux moyens mis en oeuvre. Il peut s'agir de la performance commerciale,
économique et financière.15(*)
Ø La rentabilité
commerciale : elle est définie par rapport à
la production vendue (chiffre d'affaires).
Marge brute sur Ce ratio est utilisé pour comparer plusieurs entreprises
appartenant au même secteur par rapport à ce ratio, la marge nette
sur le chiffre d'affaires prend en compte les charges non
décaissées et les produits non encaissés et la
confrontation de ces deux ratios fait ressortir la politique d'amortissement et
l'évaluation d'investissement.
Marge nette sur
Le ratio ou coefficient des charges d'exploitation (C.C.E)
mesure, quant à lui, l'efficience financière de l'entreprise en
rapport avec les charges d'exploitation (décaissables) aux produits
d'exploitation (encaissables). Plus ce ratio est faible, plus l'exploitation a
un bon rapport coût efficience. Si ce ratio mesure l'efficience, alors
ce coefficient multiplicateur mesure l'efficacité financière. La
rentabilité de ventes (Return On Sales : ROS) mesure la part du
produit pour chaque vente réalisée. Il traduit la
capacité des managers à générer le profit à
partir des ventes de la firme en rapportant le résultat net au montant
de ventes.
ROS = Avec R.N : le résultat net et CA : le chiffre
d'affaires.
La rentabilité commerciale constitue une étape
ou alors un objectif dans le processus de création de la valeur. La
deuxième étape du diagnostic consiste à analyser les
grandeurs caractéristiques de la structure d'exploitation. Il s'agit
de la valeur ajoutée et de l'E.B.E.
Ø Valeur ajoutée et ratios
caractéristiques : au niveau macroéconomique,
la valeur ajoutée mesure la richesse créée par
l'entreprise grâce à ses propres facteurs de production et
l'ensemble de valeurs ajoutées d'une nation donne son produit
intérieur brut (PIB).
Le taux d'intégration donne une indication sur la
dimension de concentration de l'entreprise. Il met en évidence son
degré de concentration verticale. Son évolution dans le temps
donne une bonne idée de la politique et de la gestion des consommations
intermédiaires et/ou externes.
Taux d'intégration = Valeur Ajoutée/Production
de l'exercice
La rentabilité sociale détermine la part de la
richesse créée qui va aux travailleurs.
Rentabilité sociale =
Le ratio des capitaux étrangers indique la part de la
richesse créée qui va aux apporteurs des capitaux
étrangers (banquiers, obligatoires, etc.)
Part des capitaux étrangers = Avec C.F.D : Charges financières directes
La part des pouvoirs publics est un ratio indiquant la part de
la richesse créée par l'entreprise qui va aux pouvoirs publics en
tant que garant de l'environnement économique.
Part des pouvoirs publics = où I.S.B : Impôts sur les
bénéfices.
La part de la richesse générée par
l'entreprise, qui rémunère le capital à risque en
considérant que tout le résultat net est distribué aux
actionnaires sous la forme des dividendes est mesuré par :
Part des actionnaires =
Ø L'E.B.E et ratios
caractéristiques : l'E.B.E représente
l'autofinancement de l'entreprise : il constitue le véritable
revenu qui reste à l'entreprise avoir payé le personnel et
prélevé les taxes obligatoires. Déterminée avant
toute politique financière, avant impôt et résultat
financier et exceptionnel, une partie de ce résultat, sera
affecté au facteur capital. Celle qui sera nécessaire à
ce dernier pour se renouveler et se développer. La confrontation de
l'E.B.E à d'autres grandeurs permet de fournir quelques explications sur
la gestion stratégique et opérationnelle de
l'opération.
Indicateur de croissance =
Indicateur de défaillance =
Le premier ratio est un complément utile au ratio de
charges salariales/VA. Son évolution donne une indication à la
fois sur l'importance des charges salariales et sur son utilisation. Le
second est un des ratios qui permet de distinguer le plus aisément les
entreprises menacées de défaillance et celles qui sont saines.
Il indique la part de revenu issu de l'exploitation qui sert à
rémunérer les capitaux empruntés.
Ø La rentabilité financière
(Return On Equity : ROE) : ce ratio mesure la
rentabilité des capitaux propres investis dans l'entreprise par les
actionnaires. Contrairement au ROI, ce ratio prend en compte la structure
après charges financières.
ROE = Résultat (EAT)/Capitaux propres
Ø Ratios relatifs aux facteurs de
production :
Le principal est le rapport
La hausse de ce rapport, qu'on appelle « taux de
valeur ajouté », signifie une amélioration de
l'utilisation des facteurs de production. Autrement dit, l'efficacité
du travail et celle du capital sont plus grandes.
Ø Ratios du cycle
d'exploitation : dans les entreprises commerciales, on
calcule rapport
Il indique pour combien de jours de vente, il existe des
marchandises en stock. Inversé, il indique que le nombre de fois
où le stock a été écoulé dans
l'année. Dans ces entreprises industrielles, on calcule le
rapport :
Il indique le nombre de jours de vente pour lesquels il existe
des produits finis en stocks. On calcule aussi le crédit client et le
client fournisseur.
Le crédit client = où Cl.C.R : clients et comptes rattachés. Il fait
apparaître le délai de règlement moyen accordé aux
clients, exprimé en nombre de jours de chiffre d'affaires.
Le crédit fournisseur = Avec F.C.R : fournisseurs et comptes rattachés. Il fait
apparaître le délai moyen de paiement accordé par les
fournisseurs.
C. Analyse du bilan
Le bilan fait apparaître à un moment
donné le cumul des flux de l'entreprise classé en actifs et en
passifs. Il est un document comptable essentiel qui visualise la situation
patrimoniale de l'entreprise à un moment donné. Dans cette
partie sur l'analyse financière, nous présentons d'une
manière brève l'analyse statique et dynamique du bilan.
· Analyse statique du bilan
A l'instar d'une personne qui, même en bonne
santé, doit se faire faire, de temps en temps un bilan de santé,
une entreprise, de la même façon une entreprise doit faire
effectuer périodiquement un check-up général afin de
s'assurer de solidité dans deux points : la finance et la
rentabilité.
1. analyse par les ratios
Un ratio est un rapport entre deux valeurs caractères
de l'activitéet de la situationéconomique de l'entreprise. Les
ratios sont construits de manière à mettre en évidence
une relation de cause à effet entre deux ou plusieurs variables
financières. Parmi les nombreux ratios utilisés par les services
financiers des entreprises ou par les banques on peut citer :
ü Liquide générale : mesure
la capacité de l'entreprise à payer ses dettes à court
terme.
Ratio = Avec D.CT : dettes à court terme.
ü Autonomie financière : analyse la
structure de l'endettement. Elle doit être supérieure à 1.
Ratio =
ü Rentabilité commerciale : indique
le nombre de dollars de bénéfice pour 1$ de ventes.
Ratio =
ü Rentabilité économique :
mesure la rentabilité de tous les capitaux investis.
Ratio =
ü Rentabilité financière :
mesure la rentabilité des capitaux propres investis par les
actionnaires.
Ratio =
· Analyse dynamique du bilan
Alors que l'analyse statique procède essentiellement
de l'étude du bilan et s'intéresse aux stocks, l'analyse
financière dynamique se fonde sur les mouvements qui ont marqué
l'activité de l'entreprise tout au long de la période mais fait
également appel à l'analyse de : variation du fonds
de roulement ,variation ,du besoin en fonds de roulement et variation de
la trésorerie nette .
Ø Les besoins de financement du cycle
d'exploitation
ü Le cycle d'exploitation d'une entreprise
comprend trois phases, à savoir : achat, production et ventes.
ü Le besoin en FR, l'étude du besoin en
FR résulte de la comparaison entre les besoins liés au cycle
d'exploitation d'une part et les ressources nées de ce cycle, d'autre
part.
Ø Les besoins de financement
Un investissement est une immobilisation de fonds de
l'entreprise, à terme et pendant une certaine période, une
rentabilité mais avec un certain risque.
ü La nécessité de
l'investissement : pour suivre et se développer, l'entreprise
doit investir.
ü Investissement matériel et
immatériel: Les progrès actuels ne seront pas, pour la
plupart, réalistes par une consommation plus grande d'informations, mais
par des investissements massifs en information qui ressemblent parfois à
ceux d'une industrie lourde.
SECTION II : LE
DIAGNOSTIC FINANCIER
Le diagnostic financier d'une entreprise peut être
rapproché du bilan de santé établi en médecinepour
un être humain.En effet, il permet de repérer et d'identifier des
symptômes de dysfonctionnement et de mettre en oeuvre une
thérapeutique adaptée.Un diagnostic préventif permettra de
prévenir d'éventuelles difficultés par des
mesuresprophylactiques appropriées.Ce diagnostic s'appuie sur les
performances réalisées par l'entreprise. Il permet d'envisager
sonavenir ainsi que les mesures à prendre pour assurer sa survie, son
redressement et sondéveloppement par une nouvelle stratégie.
En outre, faire alors du diagnostic suppose de porter une
appréciation, développer une analyse, rendre un verdict et faire
des propositions. C'est pourquoi le diagnostic financier se fonde
inévitablement sur l'analyse financière. Cela étant,
certains éléments (la notion des ratios, de l'équilibre
financier...) seront répétés mais d'autres ne seront plus
abordés dans cette section car nous nous sommes étalés
largement sur ça dans la section précédente.
II.1.Définition
A cet effet, G. SAUVAGEOT affirme que le diagnostic financier
a un sens plus étroit que l'analyse financière. Par analogie au
diagnostic médical qui est l'action de déterminer une maladie
d'après ses symptômes, le diagnostic financier a pour objet de
rechercher le dysfonctionnement dans la situation de l'entreprise, de trouver
les causes de ses difficultés, de proposer des remèdes aux
déséquilibres pour les corriger.
Selon LAUZEL P. et TELLER R. (1994), le diagnostic financier
consiste à faire le point sur la situation financière de
l'entreprise de façon à détecter les symptômes
révélateurs de phénomènes en évolution
susceptibles d'entraver, à plus ou moins brève
échéance, la poursuite des objectifs et des buts qu'elle s'est
donnés, et de mettre en péril ses prévisions ; ceci, en
vue de prendre des décisions correctives ou de modifier les objectifs et
les prévisions.16(*).
II.2. La démarche du
diagnostic financier
Tout diagnostic s'appuie nécessairement sur une
méthodologie qui comporte deux étapes préalables :
- le traitement de l'information disponible dans la
perspective du diagnostic ;
- la sélection et la mise en forme d'indicateurs
significatifs et utiles.
L'étude de ces indicateurs doit permettre une
synthèse sur la situation de l'entreprise, qui pourra constituer le
support de prévision ou d'évaluation.
ü Traitement de l'information
disponible
L'objectif des états financiers (compte de
résultat, bilan, annexe, TAFIRE) est de fournir une information utile
sur la performance, la situation financière de la société
et de son évolution aux dirigeants, aux membres du conseil
d'administration et aux autres acteurs de la vie économique comme les
banques.Cependant, ces états financiers tels que présentés
par la comptabilité générale fournissent des informations
comptables qui ne s'apprêtent pas au diagnostic financier. Cet
état de chose n'est pas sans soulever quelques difficultés
surtout lorsqu'il s'agit de juger de la santé financière d'une
entreprise. Il importe donc de se demander si l'expression « comptable
» de la situation et des résultats de l'entreprise répond
aux besoins du diagnostic financier. Chaque fois que ce n'est pas le cas, il
faut retraiter les états comptables pour obtenir une information
économique et financière qui répond aux exigences de
l'analyse.
ü Les indicateurs significatifs (les
ratios)
Ces indicateurs sont construits sur la base des informations
retraitées dans l'optique du diagnostic financier, c'est-à-dire
offrant le moins possible de difficultés d'interprétation
financière.
II.3. Les type de
diagnostic
La diversité des utilisateurs de l'analyse
financière, selon que l'analyste se trouve à l'intérieur
ou à l'extérieur de l'entreprise et la multiplicité des
objectifs font que les outils et les démarches d'analyse sont
variés.
On distingue dans ce cadre deux types de diagnostic
utilisés dans la pratique à savoir :
ü Le check-up
Le check-up à titre préventif permet de faire
périodiquement le point de la situation. La périodicité du
check-up varie entre 3 et 5 ans selon l'évolution de l'entreprise et la
conjoncture socio-économique.Le check-up permet de révéler
à temps les points forts et les points faibles de l'entreprise et palier
les inconvénients qu'ils occasionnent.
ü Le diagnostic de type Curatif
Le diagnostic de type Curatif est généralement
provoqué par une perturbation ou une déficience dans le
fonctionnement de l'entreprise causant des résultats négatifs
pour sa survie.Cette déficience concerne généralement la
situation financière, ou la rentabilité de l'entreprise, comme
elle peut être imputable à une activité donnée
(Qualité des produits ou mauvaise politique de commercialisation de ces
produits etc.) de l'entreprise.
II.4. Indicateurs à
suivre pour faire un diagnostic financier.
1°) Le chiffre d'affaires ou la production vendue :
croissance, stagnation, diminution, chute.
2°) La marge commerciale par rapport au chiffre
d'affaires (%).
3°) La valeur ajoutée : croissance, stagnation,
décroissance, niveau par rapport à la production ou au chiffre
d'affaires.
4°) Les effectifs et la masse salariale :
évolution par rapport à la valeur ajoutée, au chiffre
d'affaires ou à la production, gain ou perte de productivité.
5°) Les investissements et les amortissements : types
d'investissements, diminution des amortissements, vieillissement des
infrastructures et des équipements, absence ou faiblesse des
investissements.
6°) Le recours au crédit-bail comme moyen de
financement de certains investissements : engagements hors bilan, coûts
induits.
7°) L'importance et l'évolution des
dépréciations sur les actifs immobilisés et actifs
circulants ainsi que des provisions pour risques et charges.
8°) L'évolution des charges financières par
rapport à la valeur ajoutée ou au chiffre d'affaires:
augmentation signe d'endettement ou diminution conséquence du
désendettement, découverts bancaires, escomptes des effets de
commerce.
9°) Les résultats nets successifs par rapport au
chiffre d'affaires : bénéfices ou pertes.
10°) Le fonds de roulement, le besoin en fonds de
roulement et la trésorerie : indicateursfondamentaux d'équilibre
ou déséquilibre de la structure financière.
11°) La capacité d'autofinancement et son
évolution par rapport aux investissements.
12°) La rotation des stockages et la durée du
stockage : allongement de la durée en raison d'unralentissement
d'activité.
13°) Le crédit clients par rapport aux chiffre
d'affaires, le crédit fournisseurs par rapport auxapprovisionnements.
14°) L'indépendance financière : bonne ou
faible selon le rapport des dettes sur les fonds propres ouselon la structure
du passif du bilan.
15°) Les prélèvements de
bénéfices ou les distributions de dividendes : autofinancement
brut.
16°) La trésorerie : active
(disponibilités) et passive (concours bancaires ou soldes
créditeurs debanque).
17°) Les variations des ressources et des emplois, du
fonds de roulement, du besoin en fonds déroulement et de la
trésorerie.
18°) Le poids du besoin en fonds de roulement par rapport
au chiffre d'affaires.
19°) L'évolution des ratios d'activité, de
financement et de rentabilité.
20°) La position de l'entreprise par rapport aux ratios
moyens du secteur d'activité.
II.5. formulation du
diagnostic financier.
Le diagnostic financier met en évidence des points
faibles et des points forts dans la structure financière de l'entreprise
et au niveau de sa rentabilité.
A partir des constats, l'analyse des difficultés, des
dysfonctionnements ou des déséquilibres conduit à la
recherche des causes puis des solutions pour mettre en place un plan de
redressement.17(*)
II.6. Notion sur
l'équilibre financier
L'équilibre financier dans une entreprise est
l'ajustement des flux financiers. On parle de l'équilibre financier, si
le fonds de roulement est nul, il est exprimé à un moment
donné par l'équilibre entre capital économique
utilisé par l'entreprise et les ressources qui permettent de le
détenir .Il s'exprime sur une période par l'équilibre
entre les ressource et dépense de la période ou encore les
emplois de fonds et les ressources.
a. Définition
L'équilibre financier peut être définit
comme étant l'adéquation entre la structure en termes des
emplois : ce principe conduit à énoncer que les emplois du cycle
long également dit durable ou stable.18(*)
Les emplois cycle long équivalent à l'actif
immobilisé qui comprend :
- La phase d'acquisition des actifs (investissement)
- La phase de leur mise en oeuvre ;
- La cession ou leur mise en rebut (désinvestissement).
Etant donné que la vitesse du cycle dépend de l'activité
et l'entreprise.
En outre, le cycle d'exploitation comprend les phases
suivantes :
- Approvisionnement (avec paiement de fournisseurs au comptant
ou à crédit) ;
- Stockage (des approvisionnements en matières
premières aux produits finis) ;
- Vente (au comptant ou à crédit) ;
- Recouvrement des créances en cas de vente à
crédit ;
- Règlement des fournisseurs en cas d'achat à
crédit.
Le cycle d'exploitation est la source essentielle des
activités courantes de l'entreprise :
- Il entraine des emplois de fonds (stock, créances
clients) ;
- Il génère des ressources (crédit
fournisseur).
Ø Equilibre entre les emplois et les
ressource
- La durée des financements doit correspondre à
la durée de détention des actifs qu'ils servent à financer
;
- Les immobilisations doivent ainsi être
financées par des ressources stables restant durablement à la
disposition de l'entreprise ;
- Le fonds de roulement doit couvrir le besoin de financement
de l'exploitation ;
- Le besoin de financement de l'exploitation ;
- Le besoin de financement de l'exploitation est égal
au stock augmenté des créances client, diminué des dettes
fournisseurs.
Ø Règle de l'équilibre
financier minimum
Cette règle peut s'énoncer ainsi
« les emplois stables doivent être financés par des
ressources durables ».Il s'agit d'une règle de bon sens et de
prudence, le non respect de cette règle risquerait d'entrainer de
problèmes de trésorerie. En fait, le respect strict de la
règle de l'équilibre financier minimum ne garantit pas totalement
l'absence de problème de trésorerie. C'est pourquoi, on estime
qu'une « marge de sécurité » est nécessaire
cette marge est le fonds de roulement.19(*)
b. Agrégats de l'équilibre financier
Les principaux indicateurs de l'équilibre financier
sont :
- Les fonds de roulement ;
- Besoin en fonds de roulement ;
- La trésorerie ;
- La liquidité.
· Le fonds de roulement (FR)
Le fonds de roulement est une notion de l'équilibre
financier pouvant être calculé à partir des
éléments du bilan comptable (plus précisément le
bilan fonctionnel d'une entreprise).
L'élaboration du bilan fonctionnel permet une meilleure
évaluation de la situation financière de l'entreprise. L'analyse
financière permet d'évaluer la capacité d'une entreprise
à faire face à ses besoins financiers. Pour ce faire, elle
dispose de ressources propres qui lui procurent une certaine marge de main
oeuvre. Autrement dit, une marge de sécurité financière
notamment pour satisfaire ses besoins financiers à long terme, mais
aussi à court terme. La première étape de l'analyse de la
situation financière d'une entreprise passe par la détermination
du fonds de roulement de l'entreprise.
v Définition
Il convient de signaler qu'il ya plusieurs et
différentes façons de définir le fonds de roulement selon
les auteurs traitant de finance et de comptabilité.
De ce qui précède, nous allons nous attarder sur
quelques définitions de différents auteurs. Sur ce, le fonds de
roulement peut être défini de la manière suivante :
- C'est excédent des capitaux permanents (capitaux
propres + dette à long et moyen terme) sur l'actif immobilisé. En
d'autres termes, c'est la part des capitaux permanents qui est affectée
au financement du cycle d'exploitation ;
- L'excédent de capitaux stables, par rapport aux
emplois durables, utilisés pour financer une partie de l'actif circulant
;
- La partie des ressources durables qui concourent au
financement de l'actif circulant.
- On définit le fonds de roulement comme le montant des
ressources longues disponibles pour financer des actifs court et
renouvelés ;
FR=Ressource durables - Emplois stables
- En outre, le fonds de roulement est une marge de
sécurité restante dans l'entreprise après avoir
financé les actifs immobilisés par les ressources stables. Entre
autre après avoir liquider de différente dette à court
terme et suivant de prévention durant le cycle d'exploitation de
l'entreprise.
v Importance de F.R
L'importance du fonds de roulement dépend de type
d'entreprise et de la branche d'activité.
> L'entreprise industrielle
Etant donné la longueur de son cycle d'exploitation et
les besoins importants que l'entreprise entraine, il est évident que ce
type d'entreprise suppose d'un fonds de roulement adéquat qui va lui
permettre de couvrir une partie de ses besoins qui n'a pas trouvé un
financement à court terme.
> L'entreprise commerciale
Etant donné que l'entreprise achète souvent
à crédit et vend au comptant, le fond de roulement n'a pas une
signification.
> L'entreprise de service
Comme nous l'avions évoqué dans les
entreprises commerciales, il en est de même pour l'entreprise de service,
mais celle-ci est caractérisé par une absence de crédit
fournisseur son fonds de roulement n'a pas une grande signification. Il est
important de noter que, quel que soit le type d'entreprises, disposer d'un
fonds de roulement est un atout majeur pour la gestion financière car il
permet de faire face à certains aléas et risques survenir dans le
cycle d'exploitation.
v Rôle de F.R
Le fonds de roulement sert à financer le besoin en
fonds de roulement(BFR).
En réalité, la partie stable du BFR correspond
aux éléments indispensables pour démarrer et maintenir le
cycle d'exploitation de l'entreprise.
v Type de F.R
Il existe plusieurs types de fonds de roulement à
savoir :
- Le FR économique ou brut ou encore total ;
- Le FR propre ;
- Le FR étranger ;
- Le FR net ou permanent ;
- Le financier.
v Mode de calcul de F.R
1. F.R. économique ou brut ou
total
Cette notion du fonds de roulement sert à
désigner sous une autre appellation, l'ensemble d'éléments
d'actif doté d'une liquidation à moins d'un an.
Il se calcule comme suit :
FRB = Créances+Disponible (valeur
disponible)
FRB = (VE+VRCT) + VD
2. F.R net ou permanent
Cette notion est celle qui présente le plus
d'intérêt analytique et opérationnel. Par
conséquent, il est la différence entre les capitaux permanents et
l'actif immobilisés net et/ou l'actif circulant et les dettes à
court terme.
FRN = Capitaux permanents - Actifs fixes
2.1. Par le haut du
bilan
Si l'on tient compte des éléments du « haut
du bilan », il représente l'excédent des capitaux permanents
sur les actifs immobilisés nets.
2.2.Par le bas du bilan
Si l'on tient compte des éléments du « bas
du bilan », le F.R.N représente l'excédent de l'actif
circulant, liquidité à moins d'un an sur les dettes à
court terme exigible à moins d'un an.
FRN = Actif circulant - Dettes à court
terme
3. F.R. propre
Le FRP est la différence entre les capitaux propres
et les actifs immobilisés nets et/ ou la différence entre le
fonds de roulement net et les dettes à long et moyen terme. Ainsi, il
mesure l'excédent des capitaux propres sur les actifs durables.
FRP = Capitaux propres - Actif immobilisé net
FRP = FRN - Dettes à long et moyen
terme
4. F.R. étranger
C'est la partie des capitaux étrangers qui finance les
capitaux circulants, en outre, c'est la différence entre le fonds de
roulement net et le fonds de roulement propre.
FRE = FRN - FRP
5. F.R. financier
Le F.R. financier est la différence entre les actifs
à moins d'un an et les dettes à moins d'un an. Un actif à
moins d'un an est un actif dont l'échéance est inférieure
à un an.
FRF = Actif à moins 1 an-Dettes à moins
1 an
v Appréciation du F.R.N
Rappelons qu'en vertu de la règle de l'équilibre
financier définie ci-dessus, le FRN devra financer au moins les stocks
et les travaux en cours (valeur d'exploitation) pour que l'équilibre
financier de l'entreprise soit assuré. Mais dans la pratique, en ce qui
concerne l'appréciation du FRN nous nous trouverons en face des
éventualités ci-après :
- FRN équilibré ;
- FRN pléthorique ;
- FRN nul ;
- FRN insuffisante ;
- FRN négatif.
FRN est équilibré : C'est
lorsque FRN = VE c'est la structure financière idéale, parce que
le FRN couvre les besoins permanents d'exploitation à l'aide des
ressources financières à long terme. C'est la règle de
sécurité financière. En période de pointe
l'entreprise fait appel à des crédits de trésorerie. En
période de basse conjoncture, elle place des excédents de
liquidités à court terme.
FRN est pléthorique : C'est certes,
une stratégie de gestion très prudente pour faire
éventuellement dans une augmentation inattendue des besoins
d'exploitation. Toute fois, cet excédent représente une
sur-immobilisation couteuse de ressources stables.
FRN est insuffisant : C'est le cas
où une partie des VE est financée par des DCT. C'est une
situation fragile, voire même dangereuse en cas de ralentissement du
rythme de rotation des stocks.
FRN nul : CP=VIN et VC=DCT. Le principe de
l'équilibre financier minimum est respecté. Les besoins
permanents d'exploitation sont financés par des crédits de
trésorerie (DCT). Une telle politique de financement est risquée
car, il subsiste une tension, et donc une certaine fragilité de
l'entreprise en terme de solvabilité liée à l'incertitude
de la liquidité des VC face à la certitude de
l'exigibilité des éléments du passif. De fois, les
crédits de trésorerie, (découvert, escompte), ne sont pas
forcément renouvelable de façon automatique, surtout dans une
économie inflationniste.
FRN négatif : Dans ce cas les DCT
financent, non seulement la totalité des VC, mais aussi une partie des
VIN. C'est une situation de déséquilibre parfait car,
l'entreprise ne respecte ni la règle de l'équilibre financier
minimum, ni celle de sécurité financière.20(*)
· Besoins en fonds de
roulement
Les besoins étant illimités, puisque
l'entreprise doit produire. Cette production nécessite un financement
à court terme de son activité.
Une fois, l'entreprise a acquis les immobilisations
indispensables à son activité de production ; elle va devoir
financer les besoins liés à son cycle d'exploitation. En effet,
les besoins en fonds de roulement résultent donc des décalages
temporels entre les décaissements et les encaissements de flux
liés à l'activité de production de l'entreprise.
v Définition
Ce BFR représente la différence entre le besoin
né à la suite de l'exploitation et les ressources
générées par ce cycle. Ce sont des besoins d'exploitations
qui n'ont pas trouvés un financement à court terme et qui restent
à la charge de l'entreprise.Les opérations d'exploitation et hors
exploitation de l'entreprise génèrent simultanément :
- L'actif circulant d'exploitation et hors exploitation, qui
constitue les emplois donc les besoins de financement ;
- Les dettes d'exploitation et hors exploitation qui
constituent des ressource de financement.
v Rôle de BFR
Le BFR permet de prendre en compte dans les analyses de flux
de trésorerie, les clients qui peuvent payer à l'avance ou avec
un délai.
v Types de BFR
1.Le BFR
d'exploitation (BFRE)
Le BFRE représente la composante la plus importante de
BFR supposé directement lier au chiffre d'affaires. Le BFRE est une
variable de gestion primordiale, il est parfois appelé « besoin de
financement du cycle d'exploitation » il est la différence entre
l'actif circulant d'exploitation et dettes d'exploitation.
BFRE = Actif circulant d'exploitation - Dettes
d'exploitation
BFRE = Besoin d'exploitation - Ressources
d'exploitation
2. Le BRF hors -
exploitation(BFRHE)
Celui-ci est une composante généralement mineure
du BFR, il est très variable d'un exercice à l'autre.
BFRHE=Actif circ. Hors exploitation-Dettes hors
exploitation
BFRHE=Besoin hors exploitation-Ressource hors
exploitation
En outre, d'une manière générale, le BFR
est la différence entre les emplois cycliques et les ressources
cycliques. Ou la sommation de besoin en fonds de roulement d'exploitation et le
besoin en fonds de roulement hors exploitation.
> Emplois cycliques :
- Valeurs réalisables ;
- valeurs d'exploitations
> Ressources cycliques :
- Dettes d'exploitation
- Découverts bancaires
BFR= Emplois cycliques-Ressources cycliques
BFR=BFRE+BFRHE
v Appréciation de BRF
L'appréciation de BFR repose sur trois
différentes manières à savoir :
- Le BFR positif ;
- Le BFR nul ;
- Le BFR négatif.
Le BFR est positif : si est seulement si
le BFR ?0 c'est à dire lorsque les emplois cycliques sont
supérieurs aux ressources cycliques. D'où l'entreprise doit donc
financer ces besoins à court terme soit à l'aide de son
excédent de ressources à long terme (concours bancaire).
Le BFR est nul : si est seulement si le
BFR=0. Dans ce cas, les emplois cycliques sont égaux aux ressources
cycliques. Ceci est un cas exceptionnel ou les besoins d'exploitation sont
couverts sans reliquats.
Le BFR est négatif : si est
seulement si le BFR ? 0. Dans ce cas, le cycle d'exploitation a
été intégralement couvert par les ressources
correspondantes et le surplus va servir de sorte à pallier à
l'insuffisance de fonds de roulement en vue de maintenir la
solvabilité.
· Trésorerie
En termes d'analyse financière, la trésorerie
d'une entreprise apparait comme étant le solde de la situation
financière global de l'entreprise. Elle peut être calculée
soit, à partir du bilan fonctionnel, soit à partir du fonds de
roulement déterminés précédemment.
On réalise en définitive, que parler de la
trésorerie d'une entreprise à maintenir une liquidité
suffisante pour faire face aux échéances tout en optimisant la
rentabilité de fonds, d'autre part, à maintenir
l'équilibre entre ses ressources et les emplois en tenant compte de flux
de trésorerie.
Etant donné qu'elle est au centre de toute
activité ; l'excédent des sources sur ce besoin se traduit par
une trésorerie nette positive. L'inverse conduit à une
trésorerie nette négative mettant en lumière la
nécessité de mobilisation.
v Définition
La notion de la trésorerie s'avère très
complexe dans la mesure où elle requiert plusieurs définitions de
plusieurs hypothèses pour sa gestion efficace au sein de
l'entreprise.
Cela étant, la trésorerie d'une entreprise
correspond à la différence entre ses besoins et ses ressources de
financement. Les besoins de l'entreprise peuvent être
évolués à l'aide de BFR, alors que les ressources de
l'entreprise disponible pour financer ces besoins s'appellent fonds de
roulement(FR).
La trésorerie correspond alors au solde net entre ces
besoins et ces ressources. Si les besoins excèdent les ressources, alors
la trésorerie de l'entreprise sera négative (au passif du bilan).
Par contre si les ressources sont supérieures aux besoins, la
trésorerie sera positive (à l'actif du bilan).Elle
représente aussi l'ensemble des disponibilités de l'entreprise
qui de financer ses dépenses à court terme.
Dans ce cas, la trésorerie nette d'une entreprise se
calcul en faisant la différence entre sa trésorerie d'actif et sa
trésorerie passif.
Elle représente également la somme de tous les
avoirs et dettes à court terme. Du point de vue comptable, la
trésorerie est la différence entre le fonds de roulement(BFR).
v Rôles de la
trésorerie
La trésorerie permet de :
- Contrôler les entrées et les sorties de fonds
;
- Optimiser la gestion de trésorerie, dans un sens de
sécurité et des rentabilités ;
- S'assurer de la bonne application des conditions bancaire ;
jour de valeur frais appliqué sur flux de trésorerie.
v Types de trésorerie
Dans une entreprise où l'activité est
complète, il existe plusieurs sortes de trésorerie entre autres
:
- La trésorerie active (T.A)
- La trésorerie passive (T.P)
- La trésorerie immédiate (T.I)
- La trésorerie nette(T.N)
- La trésorerie totale(T.T)
v Mode de calcul de trésorerie
1. Trésorerie active
(T.A = Trésorerie positive)
Il s'agit des disponibilités courantes
dégagées par le fonctionnement de l'entreprise auxquelles on
ajoute les valeurs mobilières c.-à-d. les dons et autres
placement remboursables à tout moment.
TA = valeur disponible + valeur
mobilière
2. Trésorerie passive
(Trésorerie négative)
Il s'agit des concours bancaires courants qui sont des
facilités de caisse à court terme que la banque octroie à
l'entreprise qui lest son client.
TP= concours bancaires courants + solde
créditeur des banques + les effets escomptés
3. Trésorerie
immédiate
Elle ne fait appel qu'aux valeurs disponibles uniquement ;
c'est-à-dire, l'ensemble des espèces ou avoirs disponibles en
caisse diminuées des dettes à court terme
TI = valeurs disponibles - (DCT - AAC)
Dans ce cas, la trésorerie nette d'une entreprise se
calcul en faisant la différence entre sa trésorerie d'actif et sa
trésorerie passif.Elle représente également la somme de
tous les avoirs et dettes à court terme. Du point de vue comptable, la
trésorerie est la différence entre le fonds de roulement(BFR).
4. Trésorerie nette
(solde net de trésorerie)
C'est la différence entre la trésorerie active
et passive ou encore l'écart entre le fonds de roulement et les besoins
en fonds de roulements.
TN=TA-TP
TN=FRN-BFR
5.Trésorerie totale
Elle est représentée par les valeurs
réalisables à court terme et disponibles déduites des
fausses créances.
v Appréciation de la
trésorerie
L'analyse du solde de la trésorerie permet
de se faire une idée sur la situation financière de
l'entreprise.
Trois cas de figures peuvent se présenter :
1. La trésorerie
nette de l'entreprise est positive
Dans ce cas, les ressources financières de
l'entreprise sont suffisantes pour couvrir les besoins, ce qui signifie que la
situation de l'entreprise est saine et qu'elle est même en mesure de
financer un surcroit de dépenses sans recouvrir à un emprunt.
2. La trésorerie
nette de l'entreprise est nulle
Dans ce cas, les ressources financières de l'entreprise
suffisent juste à satisfaire ses besoins (FR=BFR). La situation
financière de l'entreprise est équilibre mais celle-ci ne dispose
d'aucune réserve pour financer un surplus de dépenses que
ça soit en termes d'investissement ou d'exploitation.
3.La trésorerie nette de l'entreprise
est négative
Dans ce cas, l'entreprise ne dispose pas suffisamment des
ressources financières pour combler ses besoins. Elle doit donc
recouvrir à des financements supplémentaires à court terme
(découvert bancaire) pour faire face à ses besoins de financement
d'exploitation. Il y a donc un risque financier à court terme si
l'entreprise ne parvient pas à accroitre rapidement ses ressources
financières longues terme ou à limiter ses besoins d'exploitation
à court terme.
· Liquidité
v Définition
Pour Antoine de CORNIL, « cette notion a deux
significations selon qu'elle se rapporte à l'actif ou à
l'entreprise »21(*)
- La liquidité d'un actif est son aptitude à se
transformer en numéraire,
- La liquidité d'une entreprise est sa capacité
à couvrir ses dettes à CT à l'échéance.
En rapport avec notre travail, c'est la liquidité d'une
entreprise qui nous intéresse.
· La liquidité est le degré de
réalisation possible de divers éléments constitutifs de
l'actif de change d'une entreprise.
II.7. Risque financier
Le risque financier correspond à la part de la
variabilité des capitaux propres qui est due à l'endettement.
L'influence du niveau d'endettement peut être formalisée par la
notion de levier financier.
II.8.Effet de levier
financier
Soit Re = rentabilité économique =
résultat
Rf = rentabilité des capitaux propres ou
financière
i = charge d'intérêt ou frais financiers
CP = capitaux propres
t = taux d'impôt BIC
Rentabilité financière = Rentabilité
économique + Effet de levier
Rf = Re + (Re - i) * D Sans impôt BIC
Rf = [Re+ (Re - i) * D] - (i - t) Avec impôt BIC CP
L'effet de levier est donc le seuil au-delà duquel tout
endettement a un impact négatif sur la rentabilité
financière de l'entreprise.
-Si Re> i alors l'effet de levier est positive, situation
idéale pour l'entreprise
-Si Re = i alors l'effet de levier nulle, seuil à
l'équilibre pour l'entreprise
-Si Re< i alors l'effet de levier négatif,
situation difficile pour l'entreprise, la rentabilité diminue d'autant
la dette est élevée d'où l'effet de massue.Avant de
décider de s'endetter, il faut toujours calculer l'effet de levier.
II.9.La loi de la
sécurité financière
La règle de l'équilibre financier
minimum n'offre pas toute la garantie sécuritaire à l'entreprise.
Si la durée de la réalisation en liquide des valeurs circulantes
est incertaine mais celui de l'échéance des dettes à court
terme est certain. Ce qui est évident les débiteurs de
l'entreprise peuvent se retrouver en difficulté d'honorer leur
engagement aux échéances prévues ; le stock peut se
détériorer dans le magasin ou en basse conjoncture
économique le degré de rotation des marchandises (produits finis)
deviennent moins rapide. Ces situations malheureuses peuvent amener
l'entreprise à une trésorerie serrée ce qui, par ricochet
altérera la solvabilité de celle-ci vis-à-vis de ses
créanciers. Pour prévenir aux conséquences
fâcheuses, il faut que l'actif circulant soit supérieur aux
emprunts à court terme pour qu'il se dégage une marge de
sécurité. Cette marge de l'excédent des fonds propres ou
supplément des capitaux stables qui résultent des dettes à
long et moyen terme lorsque les réalisables et les disponibles sont
financés par l'exigibles à court terme. La totalité des
capitaux stables ne doit pas être englouti par les immobilisations,
l'excédent de ceux-ci doit financer une partie de l'actif circulant. On
ne peut assurer la sécurité financière dans une entreprise
que si après financement de la totalité des valeurs
immobilisées par les capitaux permanents, l'excédent de ceux-ci
finance une partie de l'actif circulant notamment la valeur d'exploitation.
SECTION III : LA
PERFORMENCE FINANCIERE
III.1.Notion
générale
L'impact potentiel de la structure de l'entreprise sur sa
performance a fait l'objet de deux approches complémentaires, les unes
ponctuelles, les autres globales. La première approche tente de mettre
en relation des caractéristiques structurelles de l'organisation avec
des indicateurs classiques de la performance financière ou commerciale
alors que la seconde consiste à vérifier, de manière
globale, la supériorité d'une organisation sur une autre. La
performance de l'entreprise réside dans sa capacité à
gérer des externalités de réseau de manière
à minimiser les coûts de développement qui ne
relèvent pas à moyen terme de son domaine d'activité
stratégique. Elle peut se juger à « l'une du processus
de prise des décisions stratégiques. Dans une acceptation
très, la stratégie est un ensemble de décisions relatives
aux choix et à l'articulation des ressources humaines,
financières et technologiques de l'entreprise en vue de définir
les comportements d'investissement, de maintien ou de désengagement sur
un marché, et dans ce que les spécialistes de l'innovation
appellent un réseau techno-économique.»22(*)
La performance naît non seulement de la position
concurrentielle de l'entreprise, mais également de sa position mise en
place, contrats de sous-traitance ou de co-traitance, de partenariats
techniques et commerciaux sont aujourd'hui à l'origine de la
création de la valeur.
Selon R. LE DUFF, les entreprises ont des objectifs
stratégiques, elles acquièrent et traitent de l'information,
elles possèdent une certaine connaissance des actions possibles et de
leurs conséquences, elles peuvent sélectionner une action en
fonction d'un calcul sur la valeur des conséquences
« anticipables ». La complémentarité entre
la vision d'une entreprise, saisie d'un côté comme une collection
des compétences, et d'un autre d'expliquer la durabilité de sa
position concurrentielle et par extension la récurrence de ses
performances. Cependant, il n'y a pas de performance est une construction du
gestionnaire liée aux caractéristiques du cycle d'exploitation,
au niveau d'information requis, à la hiérarchie des objectifs,
aux pratiques des ressources humaines, de marketing et finalement de la culture
de son entreprise.»
La notion de performance apparaît comme
polysémique dans ses acceptions : « elle renvoie
indifféremment à plusieurs traductions : économique
(compétitivité), financière (rentabilité),
juridique (solvabilité), organisationnelle (efficacité) ou
encoure sociale ». La performance de l'entreprise peut être
assimilée de manière globale, affirme R. LE DUFF, au simple fait
de perdurer dans son environnement concurrentiel ; ce qui revient à
dire qu'une firme permanente est celle qui peut prendre en compte rapidement
des changements intervenus dans son environnement ; c'est à dire
qui a des grandes capacités d'adaptations organisationnelles. L'auteur
affirme que depuis les observations de BURNS et STALKER puis celles de LAXRENCE
et LORSCH, le message des théories de la contingence fait de la
cohérence entre environnement et structure la condition principale de la
performance : l'entreprise performante est celle qui a su adopter la
structure organisationnelle la plus adaptée à son
environnement.
La performance financière possède deux
caractéristiques : en premier lieu, elle semble facile à
exprimer car la finance étant essence plus quantitative que qualitative,
un instrument de mesure est plus aisé à élaborer. En
second lieu, la performance financière reflète indirecte partie
visible. L'auteur souligne que les mesures ex-post de la performance ont pour
caractère commun de constater une performance passée soit
à partir d'éléments comptables ou de valeurs de
marché.
Elles expriment la performance à un moment donné
sans se projeter sur un horizon déterminé. Outre les mesures
telles que le bénéfice, la CAF ou l'E.B.E on doit retenir le
Return On Assets (ROA) et le Price Earning Ratio (PER).
Pour l'essentiel, en ce qui nous concerne, la notion de la
performance semble embrasser à la fois l'efficacité, l'efficience
et la pertinence.
A. Efficacité
Une action est « efficace » quand elle
produit l'effet attendu. Dans une organisation, l'efficacité
dépend des enjeux en présence. Elle se définit par
rapport aux buts des acteurs et aux exigences des environnements. Elle
signifie qu'on a répondu aux activités des principaux
constituants stratégiques de l'organisation. Pour Drucker,
cité par R. LE DUFF, par efficience, on fait bien les choses, par
efficacité, on fait de bonnes choses. Une entreprise est dite efficace
quand elle réalise ses objectifs quand elle rend ses résultats
conformes à ses intentions. Pour être efficace, il faut ajouter
le réel et les représentations qu'on en tire, les projets et les
ressources dont on dispose et enfin, les ressources et l'action collective
permettant de bien les utiliser.
En gestion, l'efficacité se mesure au moyen
d'indicateurs adoptés à l'ensemble de domaines d'activité
pour R. LE DUFF, beaucoup sont de nature financière, (marge commerciale,
valeur ajoutée, E.B.E, résultat net) et, si les critères
économiques, comme la productivité, la croissance ou la
compétitivité sont nécessaires, ils sont insuffisants pour
appréhender l'efficacité organisationnelle dans son ensemble.
L'auteur soutient qu'une littérature de gestion s'est
intéressée aux déterminants de l'efficacité, en
faisant valoir ses multiples facteurs qui peuvent se combiner ; ceux-ci,
soutient-il, vont de la structure de marché au style de gestion en
passant par des bonnes stratégies. « Les organisations
s'apparentent à des systèmes finalisés ; leur
efficacité dépend de leur bonne santé. »
(DENNIS,) Càd, de leur réalisme, de leur faculté
d'adaptation et de leur sentiment d'identité ».
B. Efficience/Efficacité
Dans le cas d'une entreprise privée, les deux notions
d'efficacité et de l'efficience se confondent. Il faut et il suffit que
l'entreprise soit efficiente pour qu'elle soit efficace, puisque son objectif
premier même est de maximiser le profit. Cependant, la distance entre
efficacité et efficience est, au contraire, d'une grande portée
dans le cas d'une entreprise publique. L'entreprise publique a, en effet, pour
première finalité d'atteindre les objectifs qui lui sont
fixés par les pouvoirs publics. Son efficacité devra être
appréciée d'abord par rapport à ses objectifs.
Dans tous les cas, ces deux critères (efficacité
et efficience) sont essentiels pour la réalisation de l'objectif de
production. Pour dissiper toute confusion, nous disons donc que
« l'efficacité concerne l'emploi des ressources et
l'efficacité le degré de réalisation des objectifs
définis. On peut être efficace, sans être efficient. Les
deux concepts sont, cependant, utiles pour appréhender la
performance : si une entreprise efficace est aussi efficiente, cela
signifie qu'elle atteint son objectif et opère au coût le plus
bas ». L'efficience décrit l'optimisation des moyens
utilisés pour obtenir un résultat. Elle est synonyme de
productivité, de rendement, d'économie utilisé pour
l'obtenir.
Pour C-D. ECHAUDEMAISON, c'est le terme anglais d'efficience
qui a conduit certains auteurs à distinguer l'efficience de
l'efficacité : une action sera jugée efficace si elle
atteint son but, quels que soient les moyens utilisés pour y parvenir,
elle ne sera jugée efficiente que si le résultat est obtenu avec
économie de moyens, donc sur le bas d'une optimisation visant à
minimiser les coûts. (C-D. ECHAUDEMAISON et alii,
2003)
C. Pertinence
« Le critère de pertinence exige que
l'analyse à priori des moyens dont on dispose et la façon dont
ceux-ci seront utilisés pour atteindre les objectifs retenus soit forte,
ce qui implique la prise en compte de l'adéquation entre objectifs et
moyens. Il peut s'agir du respect des normes, des choix de projet par rapport
aux moyens disponibles. » (A.CORHAY et MAPAPA MBANGALA,
Op. cit.)
Pour l'essentiel, en ce qui concerne, par pertinence on voit
l'atteinte des objectifs à travers des méthodes rationnelles. Il
s'agit de les atteindre les affectant les ressources selon le besoin, ce qui
renvoie à une réparation équitable des ressources aux
besoins en vue d'atteindre un ou des buts quantifiables.
En somme, la performance s'évalue à travers
trois critères. Quel que soit le concept de la performance que l'on
adopte et qui est nécessairement multicritère ; l'analyse
consistera à s'assurer à ce que les ressources soient obtenues et
utilisées avec efficience, efficacité et pertinence, pour
réaliser les objectifs de l'organisation ; d'où la figurer 1
ci-dessous :
Figure 1: Concept
performance en gestion(B. SOLNIK 1994)
EFFICIENCE
EFFICACITE
PERTINENCE
MOYENS
RESULTATS
OBJECTIFS
251641344
Source : Les fondements de Gestion
financière
III.2
Les systèmes de mesure de la performance
ü L'information dont les dirigeants ont vraiment
besoin
Grâce à la faculté de collecte, de tirer
et de manipulation d'information avec des ordinateurs, le monde de l'entreprise
se retrouve équipé de nouveaux outils de gestion. Mais les
techniques de traitement des données ont fait plus que simplement
permettre de mieux exécuter les mêmes tâches. Elles ont
modifié le concept de l'entreprise et de sa gestion. Dorénavant,
les responsables d'entreprises devront disposer d'un système
d'informations intégré à la stratégie plutôt
que d'outils isolés, qui, pour l'instant, ont surtout servie à
retracer le passé.
Nombreuses sont les entreprises qui ont d'ores et
déjà abandonné les systèmes traditionnels de
contrôle des coûts pour passer à l'analyse des coûts
par activité (Activity-BasedCosting ou ABC) qui calcule le coût du
processus complet de mise à disposition d'un produit ou d'un service.
La méthode ABC regroupe en une seule analyse ce qui constituait au
paravent plusieurs études séparées :
- Analyse de valeur ;
- Analyse des processus ;
- Gestion de la qualité et
- Contrôle des coûts.
Grâce à elle, les entreprises de services et les
organisations fondées sur le savoir ont enfin la possibilité
d'obtenir des informations sur les coûts et de contrôler les
résultats.
Une entreprise se doit également de connaître les
coûts de l'intégrité de sa chaîne de valeur. Elle
devra travailler avec toutes les autres organisations qui contribuent à
l'élaboration du produit fini. Il sera indispensable de disposer de
systèmes comptables et d'assurer le partage de l'information entre les
parties prenantes. L'évolution du contrôle de gestion, d'un
système de fixation des prix en fonction des coûts vers un
système d'analyse des coûts allouables en fonction du prix que le
consommateur est prêt à payer, obligera les entreprises à
pratiquer le contrôle des coûts à l'échelle de leur
chaîne de valeur.
La boîte à outils du responsable d'entreprise
contient quatre grandes familles d'informations permettant d'établir un
diagnostic : l'information de première nécessité,
l'information sur la productivité, l'information sur les
compétences et l'information sur l'allocation des ressources rares. Les
sources d'informations sont si diverses qu'il est difficile de les passer en
revue et d'en faire l'interprétation par une activité ou une
entreprise spécifique. Et même les petites entreprises auront
besoin de l'assistance des spécialistes du traitement des
données.
ü Le manifeste de l'évaluation des
performances
On ne saurait trouver les principaux indicateurs de
performance des entreprises dans les seules données financières,
qualité, satisfaction des clients, innovation, part de marchés,
des grandeurs de ce type reflètent souvent mieux les conditions
économiques et les perspectives de croissance d'une entreprise ses
bénéfices publiés s'il revient au département de
comptabilité de révéler le futur de l'entreprise, l'image
obtenu risque d'être désespérément tournée
vers le passé.
Les responsables d'entreprise tendent de plus en plus à
modifier leurs systèmes d'évaluation des performances afin de
pouvoir suivre des variations non financières et de renforcer leurs
nouvelles stratégies concurrentielles. Cette évolution passe par
cinq activités fondamentales :
- Le développement d'une architecture
d'informations ;
- La mise en place de la technologie qui viendra soutenir
cette architecture ;
- L'alignement des primes et des autres éléments
de rémunérations sur le nouveau système
d'évaluation ;
- Le recours à des ressources
extérieures ;
- Et la conception d'un processus interne permettant de
veiller au déroulement effectif des quatre premières
activités.
Le changement en faveur des systèmes
d'évaluation des performances non financières est devenu
techniquement et économiquement possible grâce aux nouvelles
technologies informatiques et aux perfectionnements des bases de
données. Disposant déjà de méthodes
élaborées pour estimer la part de marché ainsi que
d'autres indications de performance, les organisations professionnelles, les
entreprises de conseil et les cabinets d'audit et d'expertise comptable
pourront stimuler cette révolution de l'évaluation des
performances, tout en profitant des opportunités d'affaires qu'elle ne
manquera pas de présenter.
Les indicateurs-clés et les processus de mise en oeuvre
de la révolution seront propres à chaque entreprise. Mais rien
ne pourra se faire sans une préparation minutieuse, beaucoup de
persévérances et, chez le directeur général, la
conviction que ce projet est essentiel pour l'entreprise. Dès lors
qu'une entreprise reconnue pourra démontrer l'avantage à long
terme de ses performances exceptionnelles en terme de qualité,
d'innovation ou de n'importe quel autre indicateur non financier, les
règles en seront à jamais changées pour tous ses
concurrents.
ü Comment des bons indicateurs aident les équipes
à atteindre l'excellence ?
Beaucoup d'entreprises, qui constituaient jusqu'alors des
hiérarchies des fonctions, tournées vers le contrôle, sont
passées à des systèmes d'équipes polyvalentes, plus
rapides et moins hiérarchisées. Mais ces équipes ne
peuvent pas s'appuyer sur la traditionnelle évaluation des performances,
bien plus cette dernière les gênes, nous dit Christophe Meyer.
Beaucoup de dirigeants ne parviennent pas à comprendre que les
indicateurs traditionnels focalisés sur les résultats peuvent
leur permettre de suivre les performances de l'entreprise sans toutefois aider
une équipe polyvalente à suivre les activités et les
possibilités contribuant à la réalisation d'un ensemble
d'opérations données. Ces indicateurs de résultats ne
disent pas non plus ce que les membres de l'équipe doivent faire pour
améliorer leurs performances.23(*)
Quelles modifications faudrait-il apporter aux systèmes
d'évaluation des performances pour porter à son maximum de
l'efficacité de l'équipe ? Tout d'abord, l'objectif majeur
du système devrait être d'aider l'équipe, plutôt que
d'aider la direction à mesurer les progrès réalisés
par l'équipe. Ensuite, une équipe, que se voit confier des
réels pouvoirs doit jouer le rôle principal dans la conception de
système d'évaluation. Et, dans la mesure où une
équipe est responsable du processus de création de valeur, qui
implique plusieurs fonctions, elle doit créer de nouveaux indicateurs,
pour suivre ce processus.
La direction a un rôle important à jouer, en
aidant les équipes à développer des indicateurs de
performances. Elle leur indique les objectifs stratégiques. Elle
s'assure que chaque équipe comprenne comment elle s'intègre dans
ces objectifs. Elle donne à ses équipes une formation pour
concevoir leurs propres indicateurs. Mais la direction ne doit jamais
commettre l'erreur de penser qu'elle sait ce qui convient de mieux à
l'équipe. Si elle le fait, elle reviendra aux jours anciens du
commandement et de contrôle et elle aura dépouillé
l'équipe des pouvoirs qui lui avaient été
confiés.24(*)
ü Le tableau de bord prospectif : un système
de pilotage de la performance
Déçus par l'inadéquation des
systèmes de mesure de performance, certains managers ont
abandonné des indicateurs financiers classiques, comme le rendement des
capitaux propres ou les bénéfices par action.
« Améliorez d'abord les opérations, les chiffres
suivront » affirment-ils. Mais les dirigeants ne souhaitent pas
choisir entre financiers et opérationnels. Ce qu'ils demandent, c'est
une présentation équilibrée qui leur permet de visualiser
plusieurs aspects de l'entreprise simultanément.
Avec une douzaine d'entreprises pilotes, les auteurs ont
étudié pendant une année entière un
« tableau de bord prospectif », nouveau système de
mesure de la performance qui fournit aux cadres dirigeants un panorama rapide
mais complet de leur affaire. Ce tableau de bord prospectif intègre des
valeurs financières significatives des résultats obtenus, ainsi
que trois ensembles de paramètres liés à la satisfaction
du client, aux processus internes et à l'aptitude de l'organisation
à apprendre les éléments qui déterminent la
performance financière future.
On peut créer un tel tableau de bord en transposant la
stratégie de l'entreprise et ses contrats d'objectifs en buts et mesures
spécifiques. Pour l'axe clients, par exemple, les dirigeants
d'Electronique Circuits Inc. se sont fixé quelques lignes :
commercialiser plus vite les produits standards, accélérer la
mise sur le marché, devenir le fournisseur privilégié via
des partenariats et développer des produits innovants répondants
aux besoins des clients puis ils ont traduit ces éléments de leur
stratégie en autant d'objectifs précis, et identifier le moyen de
les mesurer comment le tableau de bord prospectif relie différentes
mesures de la performance.25(*)
ü La mise en pratique du tableau de
bord prospectif.
Dans leur article « le tableau de bord
prospectif » (Favard Business Reviex, Janvier-février 1992),
Robert KAPLAN et David NORTON proposent un nouveau système de mesure.
Celui-ci offre aux managers un cadre global pour traduire les objectifs de
l'entreprise en un ensemble cohérent de mesures de la performance. Les
acteurs nous expliquent comment mettre en oeuvre la méthode.
Il faut, soulignent-ils, se fonder sur l'ensemble du processus
de gestion. Le tableau de bord prospectif apporte un plus par rapport aux
outils traditionnels comme le retour sur investissement et le revenu
d'exploitation, du fait qu'il prend en compte les clients, les processus
internes et les efforts d'innovations et d'apprentissage. Ce n'est pas une
simple démarche d'évaluation mais un outil de gestion susceptible
de déclencher des changements radicaux à des niveaux aussi
critiques que les produits, et les processus, les clients et les
marchés.
Plusieurs exemples-Rockwater, appelé computer, Advanced
Micro-service illustrent comment le tableau de bord associe mesures et
management et sont l'occasion de quelques conseils aux dirigeants
intéressés. Le lecteur trouve également un premier compte
rendu de mise en oeuvre, sans la forme d'une interview de Larry D. BRADY,
vice-président de FMI -corporation, par Robert Kaplan.
Les deux auteurs s'appuient sur ces expériences et sur
quelques autres pour démontrer que le tableau de bord prospectif
constitue d'un des meilleurs outils pour qui veut piloter le changement.
ü Le tableau de bord prospectif, outil de management
stratégique
A mesure que les entreprises évoluent pour mieux
rivaliser dans le monde de l'information, le rôle des actifs incorporels
devient progressivement plus crucial que celui des biens matériels.
Robert S. Kaplan et David P. NORTON lançaient le
tableau de bord prospectif qui complétait les indicateurs financiers
classiques par des critères d'évaluation de la performance
fondés sur les clients, les processus internes, ainsi que sur
l'apprentissage et la croissance. Ce tableau de bord était,
conçu, pour permettre aux entreprises de suivre leurs résultats
financiers tout en surveillant la mise en place des moyens nécessaires
à leur croissance.
Or, récemment, plusieurs entreprises sont allées
plus loin et ont fait du tableau de bord prospectif la pierre angulaire. Les
systèmes traditionnels s'appuient en effet sur des indicateurs
financiers qui rendent assez mal compte à l'avancement des objectifs
stratégiques sur le long terme alors que cette démarche en quatre
processus établit un lien entre les objectifs lointains et les actions
en cours.
Le premier processus - clarifier et traduire le projet et la
stratégie conduite les dirigeants à rechercher un consensus quant
à la stratégie, puis à l'exprimer dans les termes qui
puissent être repris au niveau local. Le deuxième communiquer et
articuler consiste à faire connaître cette stratégie
à tous les niveaux de l'entreprise et à la relier aux objectifs
des personnes et de l'unité de travail. Le troisième - planifier
les objectifs - suppose l'intégration des plans financiers et des
initiatives stratégiques. Le quatrième - retour
d'expérience et apprentissage stratégique à l'entreprise
les moyens d'un apprentissage stratégique (retour d'information, mise
à l'épreuve des hypothèses sur lesquelles se fonde la
stratégie, et ajustement selon les besoins).
CHAPITRE DEUXIEME :LA
PRESENTATION DE L'ENTREPRISE AMUR MUGOTE
Dans ce chapitre, nous allons devoir faire un
petit historique au sujet de l'entreprise AMUR MUGOTE, sa dénomination
et forme juridique, situation géographique,
I.1 DENOMINATION ET FORME
JURIDIQUE
a) Dénomination
L'entreprise AMUR MUGOTE qui signifie ANTOINE MUHINDAGIRA
RUTERA, le nom de l'initiateur et propriétaire de l'entreprise, MUGOTE
est le nom de son village natal, un des trois groupements du territoire d'Idjwi
dans la province du Sud-Kivu.
b) Forme juridique
AMUR MUGOTE a la forme SPRL (Société
privée à responsabilité limitée) dont le
propriétaire est le Président délégué
général et les associés interviennent dans autres
secteurs.
I.2. HISTORIQUE ET SITUATION GEOGRAPHIQUE
a) Historique
Au départ, on ne pouvait pas palper d'une
société AMUR MUGOTE du fait qu'elle n'avait ni organisation, ni
structure fonctionnelle. Les activités d'exploitation des minerais
s'effectuaient à Goma au Nord-Kivu où se situait le siège
en R.D. Congo et le PDG lui-même s'occupait de toutes les
opérations financières.
Ayant besoin d'élargir ses affaires, le
propriétaire de l'entreprise MUGOTE de par l'entreprise de la
société agro-alimentaire de production ALPES, une
société française spécialisée en commission
des différentes machines de production avait installé une usine
de production d'eau minérale à Bukavu en Octobre 2007, les trois
premiers mois furent considérés comme mois d'essai après
quoi, les activités de production proprement dite avaient
démarré au mois de janvier 2008. L'entreprise s'était
inscrit sur le registre de commerce au Tribunal de Grande Instance de Bukavu et
ensuite se doter d'une forme juridique SPRL et d'une structure
organisationnelle.
b) Situation géographique
L'industrie AMUR MUGOTE est située sur Avenue Kasavubu
au n°5 en Commune d'Ibanda, ville de Bukavu, Province du Sud-Kivu, en
République démocratique du Congo. Elle est située à
30m du bâtiment communal, non loin du Cabinet du Gouverneur de la
province allant vers la résidence du Président de la
République.
II.3. OBJECTIFS DE L'ENTREPRISE MUGOTE
· Réalisation du lucre, tout en conquérant
le marché en répondant aux désidératas des
consommateurs ;
· Production d'une eau minérale de bonne
qualité et autres produits de première nécessité et
commercialisation ;
II.4.
LA STRUCTURE DE L'ENTREPRISE AMUR MUGOTE
La structure est l'ensemble des fonctions et des relations
déterminant formellement les missions et les activités que chaque
unité de l'entreprise doit accomplir et le mode de collaboration entre
ces unités. A chaque unité est délégué un
certain pouvoir pour exercer sa mission cohérente et la convergence des
activités des différentes unités. On dit alors que le
processus ou structuration répond au dilemme de la spécialisation
coordonnée ; d'où la structure est la manière dont
l'entreprise est organisée.
Eu égard à ce qui précède, nous
sommes descendu sur terrain et avons rencontré qu'il y a un
problème de structure dans cette entreprise ne répond pas au
dilemme de la spécialisation coordonnée. A titre illustratif,
dans cette PMI pas de syndicat pour toute revendication des employés,
pas de personnel qualifié dans le domaine d'eau minérale, pas de
formation organisée dans le domaine, etc.
La plupart de fonctions est dirigée par le
propriétaire de cette entreprise. Certaines fonctions sont
chapeautées directement ou indirectement par lui. C'est bien lui qui
définit la politique générale en matière d'achat,
de vente, de recouvrement, de paiement et d'embauche. Nous allons faire une
brève description des différents services d'organisation de
l'entreprise AMUR MUGOTE et d'en faire un organigramme.
1. La direction générale
C'est l'organe principal de l'entreprise qui contrôle
toutes les activités de cette PMI et qui définit la politique
générale de l'entreprise, c'est bien elle qui coordonne et prend
les grandes décisions de AMUR MUGOTE.
2. Le service commercial et marketing
Ce service est chapeauté par un directeur commercial
qui est chargé d'appliquer des orientations de ventes des produits
MUGOTE et convaincre les consommateurs à prendre les produits MUGOTE et
c'est bien lui qui contrôle les différents points de vente.
3. Service technique
Ce service est dirigé par un ingénieur
technique qui contrôle la production en générale et son
fonctionnement donc un contrôle des outils de production.
4. Gestion du personnel
Cette fonction est dirigée par un administrateur du
personnel qui s'occupe de recrutement du personnel en cas des besoins et
s'occupe de la gestion des journaliers.
5. La production
Celle-ci émane du service technique et est
chapeauté par un chef de production qui s'occupe de tous les processus
(étapes) de production donc le traitement de l'eau et jusqu'à
l'emballage des produits.
6. Agent commercial
Celui-ci émane du service commercial et marketing et
est chargé d'appliquer la distribution des produits aux points de vente
et faire un recouvrement en cas de vente à crédit.
7. La caisse
Une caissière est chargée de sa gestion donc
l'enregistrement des entrées et des sorties en caisse (encaissement et
décaissement). Elle établit les factures pour toutes les ventes
journalières. Elle détient aussi un bon de sortie qui enregistre
toutes les dépenses faites par l'entreprise.
8. Le magasin
Il est géré par un magasinier chargé de
la gestion de stock, il contrôle le stock (entrée et sortie) de
par une fiche de stock où le magasinier enregistre les mouvements de
stocks (production journalière).
9. Informatique
A ce niveau, on trouve une informaticienne qui se charge de
la saisie et impression des différents documents comptables et
financiers.
10. Laboratoire
Il est géré par un laborantin qui est
chargé du contrôle et du maintien de la qualité du produit
par rapport à certaines exigences scientifiques.
11. Sécurité
Elle est géré par des agents engagés par
l'entreprise pour cette fin qui sont chargés de gérer les
différents mouvements d'entrée et de sortie ; l'heure
d'arrivée et de sortie des travailleurs et des personnes
étrangères.
12. Charroi automobile
Il regroupe toutes les automobiles de l'entreprise
chargés de la distribution des produits MUGOTE et qui est
géré par un chef de charroi.
Cette brève description est donnée par
l'entreprise MUGOTE selon leur organisation ; d'où il en
résulte quelques faiblesses qui peuvent en constituer aussi un boulot
d'étranglement car nous venons de remarquer que sa structuration ou
processus ne répond pas au dilemme de la spécialisation
coordonnée de par sa main d'oeuvre et autres.
II.5.
FONCTIONNEMENT
1. Organigramme
Son
organigramme se présente de la manière suivante :
PDG
251674112
251643392251661824251660800251659776251658752
DIRECTION
251644416
251656704
MARKETING
251646464
TECHNIQUE
251645440
ADMINISTRATION ET GESTION DU PERSONNEL
251647488
251671040251662848251657728
MAGASIN
251652608251670016251668992251667968
INFORMATI QUE
251651584
AGENS COMMERCIAUX
251649536
PRODUCTION
251648512
CAISSE
251650560
251673088251664896
251672064251666944251665920251663872
MANOEUVRES LOURDS
251655680
LABORATOIRE
251654656
CHAROI-AUTO
251653632
SECURITE
251675136
Source : Direction MUGOTE
2. Fonctionnement
A part La direction qui est chargée de diriger toutes
les activités de l'établissement AMUR MUGOTE, ce dernier
fonctionne avec les services suivants :
- Services production ;
- Services commerciaux ;
- Service de comptabilité et finance.
A) Service de production
Ce service s'occupe de la mise en fonction, de maintenance et
du bon fonctionnement des machines afin que la production de l'eau, du jus et
de yaourt soit efficace et bonne. Pour que nous puissions avoir l'eau
minérale MUGOTE bien emballée, les processus commencent
par :
a) La fabrication des bouteilles
Pour obtenir une bouteille, on utilise une matière
première appelée préforme sur base de quelle on fabrique
les contenants. Cette fabrication se fait de manière suivante : on
introduit des préformes chaudes, on l'installe dans une machine
appelée souffleuse qui souffle de l'air chaud dans la préforme
grâce à un compresseur. Cette préforme augmente de volume
et dans le même processus, la souffleuse introduit de l'air froid dans la
préforme qui a déjà pris la forme normale d'une
bouteille.
Cette étape nécessite l'intervention des
facteurs humains soit deux personnes qui sont aptes, souples et surtout
courageuses. L'une de ces deux est chargée d'installer les
préformes chaudes, les installer dans les moules installées
devant la souffleuse. Puis elle presse deux boutons de la souffleuse et enfin
retiré les bouteilles de la souffleuse. La souffleuse fonctionne avec
une vitesse permettant de fabriquer 600 bouteilles par heure. La souffleuse est
une machine à caractère
« électropneumatique », exception faite pour les
fours électriques fonctionnant seulement avec les deux personnes qui
travaillent dans la fabrication des bouteilles.
D'où pour obtenir une bouteille 4 machines
interviennent :
- Le compresseur : est une machine 1
à 20 bars, il sert à aspirer l'air à l'extérieur,
le comprime pour qu'il sorte avec une grande pression.
- Le sécheur d'air : après
que l'air soit comprimé, il est envoyé dans le sécheur et
son rôle est de sécher l'air.
- Le four électrique : est une
machine thermoélectrique à tube halogène qui produit de la
chaleur avec une température de 70°C.
- La souffleuse : est une machine
électropneumatique destinée à souffler les
préformes chauffées pour en faire de bouteilles, de
qualités et de formes voulues selon les types de moules
utilisées, on peut avoir une moule de 0,3 litres, 1 litre, 1,5 litres,
...
b) Le traitement de l'eau
L'eau minérale d'AMUR MUGOTE provient d'une source se
trouvant dans le Parc National de Kahuzi-Biega. Cette source s'appelle
IZAMBIYO. L'usine a un camion-citerne d'une capacité de 4.500 litres
d'eau qui va à la source, puiser de l'eau qui doit être
traitée pour être à l'état de consommation.
A l'arrivée du camion, on installe le tuyau en
plastique qui achemine l'eau vers le tank, l'eau passera au premier filtrage
tout juste à la sortie du tank qui est le filtrage en inox de 50
millimicrons après de passer au deuxième filtrage de 5 million
microns où elle subit le traitement naturel dans un dispositif de
filtration qui contient les éléments suivants : charbon,
sable, moellon et graviers.
Après, elle est acheminée jusqu'au
troisième filtre en charbon où l'eau continue à subir un
traitement par ses composantes chimiques, par après elle va passer au
quatrième filtrage en marche de un millimicron par la suite elle subit
la stérilisation par le rayon ultraviolet qui fait un traitement dans un
filtre en cartouche ou en membrane millipore de 0,2 millimicron puis stocker
dans une cuve stérilisante en inox de 500 litres. Signalons que cette
cuve peut se chauffer jusqu'à 100°C dans la préparation du
jus et peut se refroidir jusqu'à 0°C. L'eau sera retirée
dans cette cuve pour subir la troisième étape, celle de
conditionnement.
Avant que les bouteilles puissent passer au conditionnement,
on le nettoie enfin de tuer toutes les bactéries qui peuvent s'y
retrouver. Au cours de cette deuxième étape de production, il est
nécessaire de signaler qu'il n'y a aucune intervention humaine sauf en
cas de surveillance des machines. Le conditionnement de l'eau se fait
à l'aide d'une machine appelée conditionneuse, la bouteille
avance devant le premier tuyau qui y introduit de l'eau mais celle-ci n'est pas
remplie. Elle avance vers le deuxième tuyau qui y verse de l'eau pour le
remplissage, elle avance encore là où le bouchon doit y
être posé.
En bref, le processus du conditionnement se fait de la
manière suivante :
1. Installation de la bouteille vide ;
2. Premier tuyau de remplissage ;
3. Deuxième tuyau de remplissage ;
4. Dépôt bouchon ;
5. Fermeture de la bouteille ;
6. Sortie de la bouteille.
Quelques machines utilisées dans
l'usine
- La conditionneuse : c'est une machine
des bouteilles et capsulées. Après que les bouteilles aient
été conditionnées, on met le seal de
sécurité sur les bouchons de la bouteille pour sécuriser
les bouteilles d'eau et pour la sécurité sociale.
- Le cuve de pasteurisation : est une
cuve thermique, servant à chauffer et à refroidir jusqu'à
une température voulue.
- La fardeleuse : est une machine
thermo-pneumatique servant à emballer les bouteilles d'eau. La
fardeleuse est composée de trois parties qui sont :
o Le parti coupant : servant à
couper l'emballage une fois les bouteilles d'eaux emballées dans les
box ;
o Le four : permet de donner aux boxes
d'emballage une forme convenable sous une température de
200°C ;
o Le refroidisseur : permet de refroidir
l'emballage contenant les bouteilles d'eau ;
- Concernant les autres activités
considérées commerciales du secteur industriel on en trouve deux
parties qui sont :
o Le broyeur : est un moteur
électrique servant à broyer les ananas, les fraises, les bananes
pour la production du jus ;
o Le presse hydraulique : il est
composé d'un vilebrequin et sert à presser les fruits
broyés pour en tirer le jus.
Le processus de traitement de l'eau peut se schématiser
comme suit :
Arrivée de l'eau à l'usine
1er filtrage de 5 mm
Filtrage 2mm sable, gravier, charbon
Filtrage 1mm
Stérilisation rayon ultraviolet
Filtration
Conditionneuse
Sealssecurity
Etiquetage
Emballage 24 bouts stérilisation des parfois par
hyperfréquence
Souffleuse et stérilisation bouteille + nettoyage
Consommation
251642368
Source : MUGOTE
Stockage
A la fin du processus, on obtient des produits finis qui
seront envoyés au magasin. Il existe au sein de l'usine un service qui
s'occupe de l'entrée et sorties des produits finis et est à
cheval entre le service de la production et le service commercial et le
marketing, aussi il y a collaboration entre ce service avec celui de la
production journalière, avec le service commercial et marketing
lorsqu'il s'agit des sorties en magasin pour la vente. La gestion de ces
produits finis est faite sur un document qu'on appelle « fiche de
stocks ».
La composition du produit de l'eau MUGOTE
- Sodium 9,2
- Potassium 2,5
- Floride 0,6
- Chloride 4,0
- Copper 0,005
- Magnésium 3,7
- Iron 0,04
- Calcium 10,5
- pH : 7,4
DEUXIEME PARTIE :
ETUDE EMPIRIQUE
CHAPITRE TROISIEME :
L'ANALYSE FINANCIERE DE LA PERFORMANCE DE L'ENTREPRISE AMUR MUGOTE
SECTION 1: ANALYSE
FINANCIERE
I.1 : PRESENTATION DU
MATERIEL DE L'ANALYSE
Cette section est consacrée
à la présentation des outils qui nous permettront de mener une
analyse de la situation financière de l'entreprise AMUR MUGOTE pendant
la période sousétude. En principe, les agents économiques
oeuvrant en République Démocratique du Congo présentent
quatre tableaux de synthèse (Etat financiers) aux organes de
contrôle de clôture exercice comptable.Ces tableaux sont:
Ø Le bilan (actif et passif) ;
Ø Le tableau de formation du résultat ;
Ø Le tableau de financement ;
Ø Le tableau économique, fiscal et
financier.
En rapport avec ce travail et les données à
notre disposition, nous n'allons présenter que deux premiers tableaux
comme instrument d'analyse de la situation financière de l'entreprise
AMUR MUGOTE.
I.1.1. Présentation du Bilan Pluriannuel
Comme nous le savons, le bilan présente à un
moment donné, la situation patrimoniale de l'agent économique.
Dans le cas d'espèce, le bilan de l'entreprise AMUR MUGOTE pour la
période allant de 2008 à 2011 se présente comme suit en
dollars Américain.
a. Forme fonctionnelle
Le bilan financier de l'entreprise AMUR MUGOTE sur 4 ans
(2008, 2009,2010, 2011) :
Tableau n°1 :bilan de l'entreprise AMUR
MUGOTE (2008, 2009, 2010, 2011)
ACTIF
|
Libellés
|
Exercice 2008
|
Exercice 2009
|
Exercice 2010
|
Exercice 2011
|
I. EMPLOIS STABLES
|
|
|
|
|
Terrains
|
350.000
|
326.667
|
303.334
|
300.000
|
Bâtiments
|
1.450.000
|
1.405.000
|
1.360.000
|
1315000
|
Frais d'établ. (Mat&Mob.b.)
|
30.000
|
30.000
|
30.000
|
30.000
|
Autres immob. distribution (vedette MUGOTE )
|
500.000
|
416.667
|
333.334
|
250.001
|
Matériel roulant (véhicules)
|
100.000
|
85.000
|
70.000
|
55.000
|
Matériel outils indirects
|
315.000
|
400.000
|
385.000
|
380.000
|
SOUS TOTAL
|
2.745.500
|
2.663.334
|
2.481.668
|
2.330.001
|
II. ACTIFS CIRCULANTS
|
|
|
|
|
A.STOCKS
|
|
|
|
|
Stocks matière première
|
50.000
|
44.800
|
48.200
|
50.000
|
Stocks produits en cours
|
205.000
|
248.300
|
245.400
|
253.000
|
Stocks produits finis
|
420.090
|
437.100
|
478.600
|
496.400
|
Stocks marchandises
|
420.000
|
510.000
|
697.000
|
700.000
|
Stocks articles de conditionnement
|
5.000
|
7.500
|
6.100
|
6.900
|
Stocks divers et
d'emballages
|
15.000
|
18.000
|
19.400
|
22.549
|
SOUS TOTAL
|
1.115.090
|
1.265.700
|
1.494.700
|
1.528.849
|
B. REALISABLE
|
|
|
|
|
Clients
|
125.000
|
129.100
|
126.000
|
120.000
|
Avances aux fournisseurs
|
1.600
|
1.810
|
1.700
|
1.680
|
Avance et prêt au personnel
|
75
|
130
|
120
|
112
|
Charges payés d'avance
|
0
|
110
|
80
|
126
|
SOUS TOTAL
|
126.675
|
131.150
|
127.900
|
121.918
|
C. TRESORERIE (disponible)
|
|
|
|
|
Banque
|
128.212
|
145.000
|
136.000
|
143.000
|
Caisses
|
8.500
|
9.200
|
9.000
|
1.034
|
SOUS TOTAL
|
136.712
|
154.200
|
145.000
|
144.034
|
TOTAL GENERAL
|
4.123.977
|
4.214.384
|
4.249.268
|
4.124.802
|
PASSIF
|
Libellés
|
Exercice 2008
|
Exercice 2009
|
Exercice 2010
|
Exercice 2011
|
I. RESSOURCES STABLES
|
|
|
|
|
Capital
|
2.800.000
|
2.800.000
|
2.800.000
|
2.800.000
|
Résultat Encours
|
161.317,2
|
143.152
|
155.086
|
138.317
|
Emprunt LMT
|
141.000
|
286.666
|
302.666
|
292.958
|
SOUS TOTAL
|
3.102.317,2
|
3.229.818
|
3.257.752
|
3.231.275
|
II. DETTES CIRCULANTES
|
|
|
|
|
A.DETTES A CT
|
|
|
|
|
Fournisseurs
|
100.000
|
55.600
|
67.000
|
66.146
|
Taxes INSS et Autres
|
149.629
|
137.020
|
135.300
|
119.464
|
Impôts
|
146.530,8
|
152.746
|
149.416
|
137.209
|
Taxe de consommation
|
625.500
|
639.000
|
639.800
|
570.508
|
SOUS TOTAL
|
1.021.659,8
|
984.566
|
991.516
|
893.527
|
B. TRESORERIE (disponible)
|
|
|
|
|
SOUS TOTAL
|
0
|
0
|
0
|
0
|
TOTAL GENERAL
|
4.123.977
|
4.214.384
|
4.249.268
|
4.124.802
|
Source : données
financières AMUR MUGOTE 2008, 2009, 2010,2011
Le tableau ci-haut présente les bilans de
l'entreprise AMUR MUGOTE, allant de 2008(année de l'élaboration
du premier Bilan) à 2011.
Les totaux bilantaires ont été de 4.123.977$,
4.214.384$, 4.249.268$, 4.124.802$ respectivement pour les années 2008,
2009, 2010 et 2011.
La lecture en partie de ces bilans nous amène à
les subdiviser en quatre parties à savoir : les actifs
immobilisés « emplois stables », les actifs
circulants, les réalisables et la trésorerie. Ces derniers
formant ainsi la partie Actif du bilan, et les capitaux propres et DMLT
(ressources stables, dettes à CT) formant ainsi le Passif.
Durant les 4ans, l'entreprise AMUR MUGOTE a respecté le
principe de fixité de capital évalué à
2.800.000$.
La valeur des amortissements est directement déduite
de la valeur des biens amortis, ce qui justifie la diminution des certains
immobilisation dans l'exercice 2008,2009 et 2010 et l'augmentation suite
à l'acquisition d'une nouvelle immobilisation pendant l'exercice 2011 et
qui n'a pas étéamortie.La variation observée la
troisième année pour le compte bâtiment trouve sa
justification de l'écroulement du mur de soutènement d'un des
bâtiments concerné. Cet état de lieu a permis de diminuer
la valeur du bâtiment ; pour tenir compte de cette perte de la
valeur du bâtiment passant de 1.405.000$ à 1.360.000$ soit une
baisse de 3%.
a. Forme fonctionnelle
Nous présentons ici, les bilans de cette entreprise
sous la forme fonctionnelle et les comptes de résultat de l'entreprise,
pour les exercices comptables sous étude, c'est-à-dire, pour les
années 2008, 2009, 2010 et 2011 ; ensuite nous allons
déterminer dans une optique sa liquidité et sa solvabilité
par des ratios de performances
Tableau2:
Formefonctionnelle des bilans d'AMUR MUGOTE
ACTIF
|
Libellés
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
Valeurs immobilisées
|
2.745.500
|
2.663.334
|
2.481.668
|
2.330.001
|
Valeurs d'exploitation
|
1.115.090
|
1.265.700
|
1.494.700
|
1.528.849
|
Valeurs réalisables
|
126.675
|
131.150
|
127.900
|
121.918
|
Valeurs disponibles
|
136.712
|
154.200
|
145.000
|
144.034
|
TOTAL
|
4.123.977
|
4.214.384
|
4.249.268
|
4.124.802
|
PASSIF
|
Libellés
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
Fonds propres et autres capitaux à long et moyen
terme
|
3.102.317,2
|
3.229.818
|
3.257.752
|
3.231.275
|
Dettes à court terme
|
1.021.659,8
|
984.566
|
991.516
|
893.527
|
TOTAL
|
4.123.977
|
4.214.384
|
4.249.268
|
4.124.802
|
Source : nos calculs
De ces bilans, il ressort qu'en 2008, 2009, 2010 et 2011, les
différents postes du bilan varient en ce sens : les capitaux
permanents de l'entreprise s'élevaient à 3.102.317,2 en 2008,
3.229.818 en 2009, 3.257.752 en 2010 et 3.231.275 en 2011, tandis que les
capitaux à court terme étaient respectivement de 1.021.659,8,
984.566, 991.516 et de 893.527 en 2008, 2009,2010 et 2011. Les valeurs
immobilisées étaient pour ces 4 années de 2.745.500 en
2008, 2.663.334 en 2009, 2.481.668 en 2010 et 2.330.001 en 2011 tandis que les
valeurs circulantes d'exploitation étaient de 1.115.090, 1.265.700,
1.494.700 et 1.528.849 ; les valeurs réalisables se sont
élevées à 126.675 en 2008, 131.150 en 2009, 127.900 en
2010 et 121.918 en 2011. Les valeurs disponibles ont été de
136.712 en 2008, 154.200 en 2009, 145.000 en 2010 et 144.034 en 2011. (Les
montants en $ américains)
c. Forme financière
La représentation en grandes masses du bilan
fonctionnel nous permettra de mettre en évidence l'importance relative
des emplois (Actif) et des ressources (Passif) et la façon dont les
ressources ont couvert les emplois
Tableau 3 : forme financière des bilans
d'AMUR MUGOTE
ACTIF
|
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
ACTIFS STABLES (Actifs à Long terme hors actifs
sans valeurs)
Immobilisations en valeur nette
|
2.745.500
|
2.663.334
|
2.481.668
|
2.330.001
|
ACTIFS CIRCULANTS (Actifs à Court terme hors
actifs sans valeurs)
Stocks, créances et disponibles
|
1.378.477
|
1.551.050
|
1.767.600
|
1.794.801
|
TOTAL ACTIF
|
4.123.977
|
4.214.384
|
4.249.268
|
4.124.802
|
PASSIF
|
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
CAPITAUX PROPRES après déduction des
actifs sans valeurs
|
2.961.317,2
|
2.943.152
|
2.955.086
|
2.938.317
|
DETTES A MOYEN ET LONG TERME (à plus d'un
an)
|
141.000
|
286.666
|
302.666
|
292.958
|
DETTES A COURT TERME (moins d'un an)
|
1.021.659,8
|
984.566
|
991.516
|
893.527
|
TOTAL PASSIF
|
4.123.977
|
4.214.384
|
4.249.268
|
4.124.802
|
Source : Rapports financiers MUGOTE en
dollars Américains 2008, 2009, 2010,2011
Grâce à cette présentation, nous avons
déterminé les grandes masses du bilan qui retracent le patrimoine
de l'entreprise AMUR MUGOTE. Ainsi, les ressources stables de l'entreprise AMUR
MUGOTE qui sont les éléments du Passif d'une durée
supérieure à une année comprennent les capitaux propres,
s'élevant à 2.961.317,2 en 2008, à 2.943.152 en 2009,
à 2.955.086 en 2010 et à2.938.317 en 2011 et les dettes à
Moyen et long terme qui sont respectivement de 141.000, 286.666, 302.666 et
292.958 pour les quatre années sous étude. L'entreprise
détient aussi des dettes à court terme c'est-à-dire qui
durent moins d'une année dans l'entreprise de 1.021.659,8 ;
984.566, 991.516 et 893.527 en 2008, 2009, 2010 et 2011. Les emplois quant
à eux comprennent les actifs stables, ce sont les investissements en
immobilisations de 2.745.500 en 2008, 2.663.334 en 2009, de 2.481.668 en 2010
et 2.330.001 en 2011 ; et les actifs circulants, c'est-à-dire, des
actifs d'exploitation à court terme s'élevant respectivement
à 1.378.477, 1.551.050,1.767.600et 1.794.801. (Les montants en $
américains)
I.1.2 Présentation du tableau de formation du
résultat Pluriannuel
Le tableau de formation du résultat présente un
à un moment donné, les différents paliers des
résultats de l'agent économique se rapportant à toutes les
activités d'exploitation et hors exploitation réalisés au
cours de l'exercice comptable. Ces paliers sont déterminés par la
différence entre les produits et les charges. Dans le cas
d'espèce, le TFR de l'entreprise AMUR MUGOTE est présenté
pour la période allant de 2008 à 2011 en dollars
américains.
Tableau 4: Tableau de formation du résultat
de l'entreprise AMUR MUGOTE
N° comptes
|
Désignation des comptes
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
70.
|
Vente de marchandises
|
6.234.567
|
6.125.448
|
6.174.291
|
6.378.102
|
60.
|
Stocks vendus
|
3.124.460
|
3.082.113
|
2.112.496
|
3.275.412
|
80.
|
MARGE BRUTE
|
3.110.107
|
3.043.335
|
3.072.795
|
3.502.690
|
80.
|
Marge Brute
|
3.110.107
|
3.043.335
|
3.072.795
|
3.502.690
|
71.
|
Production vendue
|
198.234
|
186.112
|
191.927
|
193.476
|
72.
|
Production stockée
|
0
|
8.122
|
5.919
|
7.020
|
61.
|
Matières et fournitures consommées
|
195.640
|
193.576
|
194.813
|
194.676
|
62.
|
Transports consommés
|
17.300
|
18.210
|
17.900
|
17.590
|
63.
|
Autres services consommés
|
1.233.100
|
1.312.014
|
1.222.940
|
1.480.163
|
81.
|
VALEUR AJOUTEE
|
1.862.301
|
1.813.769
|
1.834.988
|
2.010.757
|
81.
|
Valeur ajoutée
|
1.862.301
|
1.813.769
|
1.834.988
|
2.010.757
|
74.
|
Produits et Profits divers
|
200.300
|
201.216
|
200.988
|
320.834
|
64.
|
Charges et Pertes diverses
|
650.645
|
623.142
|
635.129
|
626.305
|
65.
|
Charges de personnel
|
150.654
|
150.613
|
151.117
|
154.790
|
66.
|
Impôts et Taxes
|
776.220
|
775.123
|
775.100
|
789.200
|
67.
|
Intérêts payés
|
25.000
|
23.771
|
23.900
|
24.591
|
82.
|
RESULTAT BRUT D'EXPLOITATION
|
460.082
|
442.336
|
450.740
|
736.705
|
82.
|
Résultat Brut d'exploitation
|
460.082
|
442.336
|
450.740
|
736.705
|
68.
|
Dotation aux amortissements et provisions non exigibles
|
78.217
|
76.009
|
77.200
|
79.507
|
83.
|
RESULTAT NET D'EXPLOITATION
|
381.865
|
366.327
|
373.540
|
657.198
|
84.
|
RESULTAT SUR CESSION D'IMMOBILISATION ET TITRES A COURT
TERME
|
0
|
0
|
0
|
0
|
85.
|
RESULTAT NET AVANT IMPOT
|
381.865
|
366.327
|
373.540
|
657.198
|
86.
|
Impôt sur bénéfice
|
152.746
|
146.530,8
|
149.416
|
262879,2
|
87.
|
RESULTAT NET A AFFECTER
|
229.119
|
219.796,2
|
224.124
|
394318,8
|
Source : données
financières de l'entreprise en dollars Américains AMUR MUGOTE
2008, 2009, 2010,2011
Grâce au tableau ci-dessus, nous arrivons à
comprendre l'historique de l'activité de l'entreprise AMUR MUGOTE au
cours de l'exercice allant de 2008 à 2011. Ceci nous permet de faire
l'analyse des éléments ci-après :
La Marge Brute : nous remarquons que,
durant ces années d'étude, l'entreprise a réalisé
une marge brute qui est positive
Tableau n° 5 : analyse de la Marge Brute
de l'exercice
ANNEE
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
TOTAL
|
MB
|
3.110.107
|
3.043.335
|
3.072.795
|
3.502.690
|
12.728.927
|
|
24,4%
|
23,9%
|
24,1%
|
27,5%
|
|
Variation
|
-0,5%
|
0,2%
|
3,4%
|
|
|
Source : nos calculs grâce au
TFR
Ce tableau présente l'évolution de la marge
brute de l'entreprise AMUR MUGOTE pendant les quatre années. Nous
remarquons que, pendant cette période, il y a eu une diminution de 0,5%
en 2009 survenue suite à une baisse de vente de marchandises et stocks
vendus mais aussi une augmentation significative de 3,4% en 2011
La valeur ajoutée : La valeur
ajoutée représente la richesse supplémentaire
apportée par l'entreprise (ou richesse créée par
l'entreprise)
Tableau n° 6 :analyse de la valeur
ajoutée
ANNEE
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
TOTAL VA
|
|
|
|
|
|
|
INDICATEUR
|
|
|
|
|
|
VALEUR AJOUTEE
|
1.862.301
|
1.813.769
|
1.834.988
|
2.010.757
|
7.521.815
|
Source : nos calculs grâce au TRF
Ce tableau présente l'évolution de la valeur
ajoutée pendant les quatre années de notre étude. Pour
analyser la VA, on utilise la méthode de ratio. Parmi ces ratios, le
plus utilisé est :le ratio de la variation de la valeur ajoutée
qui permet d'apprécier avec plus de précision la tendance
(croissance ou recule de l'activité).
Tableau n°7 : analyse de la variation de
la valeur ajoutée
ANNEE
|
2008
|
2009
|
2010
|
TOTAL
|
VA1-VA0
|
-48.532
|
21.219
|
175.769
|
148.456
|
VAo/ VVA x 100
|
-2,6%
|
1,2%
|
9,6%
|
|
Source : nos calculs
grâce au TFR
Ce tableau fait ressortir les variations de la VA, et nous
remarquons que la 1ère variation est négative (-2,6%) cela parce
qu'au cours de l'année 2009 l'entreprise a supporté trop des
charges par rapport à l'année 2008 or la MB et la production
vendue étaient faibles. Malgré cette variation négative,
il y a eu une croissance d'activité respectivement de 1,2% et de
9,6%.
Tableau n°8 : présentation de
chiffres d'affaire de l'entreprise
ANNEE
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
TOTAL
|
Ventes/Mses
|
6.234.567
|
6.125.448
|
6.174.291
|
6.378.102
|
24.912.408
|
Prod. Vendues
|
198.234
|
186.112
|
191.927
|
193.476
|
769.749
|
TOTAL
|
6.432.801
|
6.311.560
|
6.366.218
|
6.571.578
|
25.682.157
|
Source : nos calculs grâce au TFR
de l'entreprise
Ce présent tableau fait ressortir le chiffre d'affaire
de l'entreprise AMUR MUGOTE des années de notre étude. Ce tableau
va nous servir à calculer le taux de la valeur ajoutée.
Tableau n°9 : calcul du taux de la valeur
ajoutée
ANNEE
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
Formule
|
|
|
|
|
VA
|
1.862.301
|
1.813.769
|
1.834.988
|
2.010.757
|
CA
|
6.432.801
|
6.311.560
|
6.366.218
|
6.571.578
|
Résultat du ratio
|
0,2895
|
0,2873
|
0,2882
|
0,3059
|
Soit
|
28,95%
|
28,73%
|
28,82%
|
30,59%
|
Source : nos calculs grâces au TFR
de l'entreprise
Le présent tableau présente le taux de la VA
pour chaque exercice de 2008 à 2011.Ce taux mesure le degré
d'intégration économique de l'entreprise, exprimant sa
capacité d'assurer elle-même un certain nombre de phase du cycle
d'exploitation.Nous remarquons que, au cours de cette période, ce taux a
évolué en décroissance 2008 à 2009 ensuite en
croissance de 2010 à 2011 c'est-à-dire 28,95% en 2008 ; 28,73% en
2009 et 28,82% en 2010 ; 30,59% en 2011. Nous pouvons dire que l'entreprise
AMUR MUGOTE était capable de mesurer elle-même certains nombres de
phase du cycle de son exploitation à ces taux respectifs.
Tableau n°10 : analyse du chiffre
d'affaire
ANNEE
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
TOTAL
|
INDICATEUR
|
|
|
|
|
|
CA
|
6.432.801
|
6.311.560
|
6.366.218
|
6.571.578
|
25.682.157
|
Source : nos calculs
Ce tableau présente d'une manière
générale le CA de l'entreprise AMUR MUGOTE. Durant la
période de notre étude, nous remarquons que depuis 2009 le CA de
cette entreprise a tout d'abord diminué puis augmenté, en 2009 et
2010 il y a eu baisse du chiffre d'affaire cela peut être due à
la concurrence qui a pris de l'ampleurs vers ces années. Par rapport ou
CA de 2008, en 2009 il y a eu une baisse de 121.241 dollars soit 1,9% et une
augmentation de 205.360 dollars soit 3,2% due aussi peut être à
une disparition des certains concurrents sur le marché.
I.2.
L'ANALYSEFINANCIERESTATIQUE DES ETATS FINANCIERS DE L'ENTREPRISE AMUR
MUGOTE
Pour l'entreprise, la prise de conscience des
problèmes doit également se faire le plus tôt possible,
d'où la nécessité de faire pratiquer un diagnostic
régulier pour déterminer et contrôler les clignotants. Ce
contrôle s'effectue par le calcul de ratios et leur analyse. Il existe
plusieurs catégories de ratios en gestion mais nous, nous n'allons
utiliser que quelques-uns suite aux données qui nous sont
disponibles.
I.2.1 les ratios de structure
Ils ressortent de la composition du patrimoine de
l'entreprise, permettent des comparaisons internes et renseignent sur
l'évolution de la structure de celle-ci.
A. les ratios de structure de l'actif :
ils restituent la composition du patrimoine économique de
l'entreprise.
- le poids des immobilisations corporelles :
Immobilisation nette totales
Actif total
Tableau n° 11 : analyse de poids des
immobilisations corporelles
ANNEE
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
Immobilisation nettes totales
|
2.745.500
|
2.663.334
|
2.481.668
|
2.330.001
|
Actif total
|
4.123.977
|
4.214.384
|
4.249.268
|
4.124.802
|
Ratio
|
0,67
|
0,63
|
0,58
|
0,52
|
Source : nos calculs grâce au
Bilan de l'entreprise
Comme ce ratio évalue le poids des immobilisations
corporelles, on remarque qu'en 2008 le ratio des immobilisations nettes totales
était plus élevé soit de 0,67 (67%) cette forte
intensité est due par le fait que l'entreprise n'amortit pas ses
immobilisations à la première année de son acquisition.
- Analyse de l'actif circulant
Actif circulant
Actif total
Tableau n°12 : analyse de l'actif
circulant
ANNEE
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
Actif circulant
|
1.115.090
|
1.265.700
|
1.494.700
|
1.528.849
|
Total actif
|
4.123.977
|
4.214.384
|
4.249.268
|
4.124.802
|
ratio
|
0,27
|
0,30
|
0,35
|
0,37
|
Source : nos calculs grâce au
Bilan
Il ressort de ce tableau que le ratiodes
éléments engagés dans le cycle d'exploitation n'a pas
cessé d'augmenter soit 27% en 2008, 30% en 2009, 35% en 2010 et 37% en
2011. Cette variation croissante est due par le fait que pour chaque
année les stocks en marchandises, les stocks en produits finis et les
stocks divers et d'emballages n'ont cessé d'augmenter sensiblement.
- Analyse dela trésorerie
Caisse +Banque
Actif total
Tableau n°13 : analyse de la
trésorerie
ANNEE
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
Trésorerie
|
136.712
|
154.200
|
145.000
|
144.034
|
Total actif
|
4.123.977
|
4.214.384
|
4.249.268
|
4.124.802
|
ratio
|
0,033
|
0,037
|
0,034
|
0,035
|
Source : nos calculs grâce au
Bilan
De ce petit tableau, on remarque qu'il y a eu moins d'aisance
de détention de fonds en 2008 par rapport aux autres années.
B.les ratios de structure du passif :
ils dégagent la structure de financement et permettent
d'apprécier la qualité de la politique financière.
- la stabilité de financement
Capitaux permanents
Passif total
Tableau n°14 : analyse de la
stabilité des ressources
ANNEE
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
Capitaux perm
|
3.102.317,2
|
3.229.818
|
3.257.752
|
3.231.275
|
Passif total
|
4.123.977
|
4.214.384
|
4.249.268
|
4.124.802
|
ratio
|
0,75
|
0,77
|
0,77
|
0,78
|
Source : nos calculs grâce au
Bilan
De part ces ratios, on trouve qu'il y a une forte
stabilité des ressources et la proportion des capitaux dans l'ensemble
des ressources de financement de l'activité de l'entreprise était
respectivement de : 75%, 77%, 77% et 78% en 2008, 2009, 2010 et 2011 ce
qui est une bonne politique pour l'entreprise.
- la politique de financement
On se préoccupe ici de l'autonomie de l'entreprise et
du risque que fait courir à l'entreprise la politique
pratiquée.
Pour l'autonomie financière on a :
capitaux propres
Capitaux permanents
Tableau n°15 : analyse de l'autonomie
financière
ANNEE
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
Capitaux prop
|
2.961.317,2
|
2.943.152
|
2.955.086
|
2.938.317
|
Capitaux perm
|
3.102.317,2
|
3.229.818
|
3.257.752
|
3.231.275
|
ratio
|
0,95
|
0,91
|
0,91
|
0,91
|
Source : nos calculs grâce au
Bilan
Comme ce ratio doit toujours être supérieur
à 0,50, nous trouvons cependant que l'entreprise ne dépend
presque pas de ses créanciers car sa contribution est ici
élevée que celles de ses créanciers (0,95 ;
0,91 ; 0,91 ; 0,91 sont supérieurs à 0,50)
c'est-à-dire que cette entreprise est financièrement autonome.
Pour le financement de l'actif immobilisé :
capitaux permanents
Immobilisations nettes
Tableau n°16 : analyse du financement de
l'immobilisation
ANNEE
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
Capitaux perm
|
3.102.317,2
|
3.229.818
|
3.257.752
|
3.231.275
|
Immob. nettes
|
2.745.500
|
2.663.334
|
2.481.668
|
2.330.001
|
ratio
|
1,13
|
1,23
|
1,31
|
1,39
|
Source : nos calculs grâce au
Bilan
L'examen approfondi des immobilisations montre que, dans le
cadre de l'exploitation normale, la situation n'est pas catastrophique car les
ratios se montrent être supérieurs à 1 pour nos quatre
années d'étude.
I.2.2. Ratios de synthèse
Ils concernent l'analyse transversale du bilan et distingue
deux types de ratios : les ratios des éléments cycliques et
les ratios des éléments acycliques.
- Ratio de liquidité générale
Actifs circulants
Dettes à moins d'un an
Tableau n°17 : analyse du degré de
liquidité des AC
ANNEE
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
Actifs circ
|
1.378.447
|
1.551.050
|
1.767.600
|
1.794.801
|
Dettes à moins d'un an
|
1.021.659,8
|
984.566
|
991.516
|
893.527
|
ratio
|
1,35
|
1,58
|
1,78
|
2,01
|
Source : nos calculs grâce au
Bilan
De ce tableau, nous voyons que ces ratios se portent
supérieurs à 1 ce qui est une bonne chose pour l'entreprise. La
situation correspond alors à un excédent des liquidités
sur les exigibilités pendant ces quatre années.
- Ratio de liquidité restreinte ou relative
Clients + Disponibles
Dettes à moins d'un an
Tableau n°18 : analyse de la couverture
des DCT
ANNEE
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
Clients +Dispo.
|
261.712
|
283.300
|
271.000
|
264.034
|
Dettes à moins d'un an
|
1.021.659,8
|
984.566
|
991.516
|
893.527
|
ratio
|
0,26
|
0,29
|
0,27
|
0, 30
|
Source : nos calculs grâce au
Bilan
Les ratios dégagés par ce tableau montrent
qu'avec l'encaisse disponible durant les années 2008, 2009, 2010 et
2011, il a été possible de couvrir les fractions
ci-après : 26%, 29%, 27% et 30%.
- Ratio de trésorerie immédiate
Disponibilité
Dettes à CT
Tableau n°19 : analyse de la part de DCT
à rembourser
ANNEE
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
Disponibles
|
136.712
|
154.200
|
145.000
|
144.034
|
Dettes à moins d'un an
|
1.021.659,8
|
984.566
|
991.516
|
893.527
|
ratio
|
0,13
|
0,16
|
0,15
|
0,16
|
Source : nos calculs grâce au
Bilan
Cette analyse nous relève qu'une part de 13% sera
remboursée en 2008, 16% en 2009, 15% en 2010 et 16% en 2011.Comme ces
ratios sont faibles, on peut alors dire qu'ils sont compatibles avec le
maintien de la solvabilité car l'entreprise a minimisé le montant
de son encaisse oisive, mais détient par ailleursdes créances et
des stocks aisément mobilisables, compte tenu de l'exigibilité
des dettes à CT, c'est-à-dire l'utilisation des liquidités
est performante.
I.2.2.Etude de la rentabilité de
l'entreprise
Cette étude nous permettra de juger de
l'efficacité de l'exploitation de l'entreprise. La rentabilité
d'une entreprise se calcule par le rapport entre les résultats et les
moyens mis en oeuvre pour atteindre ces résultats. Pour ce faire, nous
allons utiliser des ratios qui utilisent un indicateur de résultat en le
comparant au niveau d'activité ou aux capitaux engagés.
Généralement, les ratios calculés ont trait à la
rentabilité commerciale, économique et financière.
Ø Le ratio de rentabilité commerciale :
Il mesure la marge bénéficiaire de l'entreprise
due à ses opérations commerciales et donc sa capacité
à générer par son exploitation des revenus couvrant son
prix de revient et dégageant un résultat.
Formule :
Tableau n°20 : analyse de la marge
bénéficiaire
ANNEE
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
Résultat net
|
229.119
|
219.796,2
|
224.124
|
394.318,2
|
CA HT
|
6.432.801
|
6.311.560
|
6.366.218
|
6.571.578
|
ratio
|
0,036
|
0,035
|
0,035
|
0,060
|
Source : nos calculs
Le tableau ci-haut présente les résultats du
ratio de marge bénéficiaire ; pour ce chiffre d'affaire de
6.432.801$ ; 6.311.560$, 6.366.218$ et 6.571.578$ l'entreprise AMUR-MUGOTE
à réaliser des bénéfices respectivement de
229.119$ ; 219.796,2$, 224.124$ et 394.318,2$ respectivement pour les
années 2008, 2009, 2010 et 2011. Il ressort donc de l'analyse de ce
ratio l'activité normal de l'entreprise couvre l'ensemble de ses
coûts ; en plus ses activités parviennent à
dégager une marge bénéficiaire représentant 3,6%,
3,5%, 3,5% et 6% du total du chiffre d'affaire pour les quatre
années.
Ø Les ratios de rentabilité financière
C'est un ratio qui mesure la rentabilité des sources
de financement de l'entreprise. Ainsi, pour la rentabilité des capitaux
propres, cet indicateur permet d'évaluer la capacité pour
l'entreprise à générer un rendement adéquat pour le
propriétaire de l'entreprise. Il est calculé par la
formule :
Tableau n°21 : analyse de la
rentabilité financière
ANNEE
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
Résultat net
|
229.119
|
219.796,2
|
224.124
|
394.318,2
|
Capitaux prop
|
2.961.317,2
|
2.943.152
|
2.955.086
|
2.938.317
|
ratio
|
0,077
|
0, 075
|
0,076
|
0,134
|
Source : nos calculsLes capitaux propres
de cette entreprise produisent un profit de 7,73% ; 7,46%, 7,58% et 13,4%
respectivement pour les années 2008, 2009, 2010 et 2011.
Ø Le ratio de rentabilité économique ou
globale
Ce ratio est très significatif quant à la
rentabilité de l'affaire dans sa globalité; il donne une
idée sur les bénéfices produits compte tenu du volume des
fonds (de toute origine) investis dans l'entreprise.
Formule :
Tableau n°22 : analyse de la
rentabilité économique
ANNEE
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
Résultat net
|
229.119
|
219.796,2
|
224.124
|
394.318,2
|
Actif total
|
4.123.977
|
4.214.384
|
4.249.268
|
4.124.802
|
ratio
|
0,056
|
0,052
|
0,053
|
0,096
|
Source : nos calculs
Cette entreprise dans sa globalité produit une
rentabilité de 5,6%, 5,2%, 5,3% et 9,6% respectivement pour les
années 2008, 2009, 2010 et 2011, ceci revient à dire que pour 1$
investit dans l'entreprise AMUR-MUGOTE permet de rapporter 0,056$ ;
0,052$,0,053$ et 0,096$ respectivement pour les années 2008, 2009, 2010
et 2011.
Ce ratio est à comparer à celui de la
rentabilité des fonds empruntés s'il est supérieur
à celui des fonds empruntés cela indique un effet de levier
positif c'est-à-dire que les capitaux empruntés favorises la
rentabilité financière de l'entreprise des actionnaires de
l'entreprise.
· L'effet de levier
Le rapprochement entre la rentabilité économique
de la rentabilité des capitaux empruntés permet de mettre en
évidence le phénomène de l'effet de levier.
En effet, la rentabilité financière est fonction
direct de l'effet de levier. L'effet de levier est à la fois un effet
multiplicateur de la rentabilité de l'actif total et un amplificateur du
risque financier. Ceci veut dire que dans tous les cas emprunter n'est pas
synonyme d'appauvrissement d'une entreprise. Et la règle de l'effet de
levier s'énonce comme suit : « tant que l'entreprise peut
emprunter aux tiers à un coût inférieur au taux interne de
rentabilité, elle a intérêt à accroître son
endettement, la rentabilité des capitaux propres croîtra alors
plus que proportionnellement ; à l'inverse si la rentabilité
des fonds investis tombe en dessous du coût de fonds empruntés,
l'effet de levier joue en sens inverse et l'impact sur le rendement des fonds
propres sera d'autant plus fort que l'endettement sera
élevé ».
Soit A= actif, P=Passif, D= Dettes à moyen et long
termes, CP =Capitaux Propres, i= Taux d'intérêt or A=P et
P=D+CP.
Rf = Rentabilité financière
RA = Rentabilité économique
On peut écrire alors Rf = RA+
Représente le bras du levier
Soit pour l'année 2010 D = 292.958
=0,091
CP
3.231.275
En posant un taux d'intérêt de 5% ; l'effet
de levier = 0,091(0,096-0,05)
= 0,091 X 0,046 = 0,04186 (effet de levier)
Si le taux d'intérêt = 10%
= 0,092(0,096-0,1)
= 0,091. (-0,004)
= -0,000364(effet massue)
Ceci revient à dire que si l'entendement de
l'entreprise se fait au taux de 5% cela entraine un enrichissement des
actionnaires, mais si au-delà de 5% l'entreprise n'a pas
intérêt à s'endetter.
I.3. ANALYSE DE L'EQUILIBRE
FINANCIER DE L'ENTREPRISE
Il est question ici de mettre en lumière les
différentes grandeurs comptables qui indiquent la situation d'une
structure financière. Ainsi, nous nous intéressons à
déterminer le fonds de roulement, le besoin en fonds de roulement, la
trésorerie nette de l'entreprise. Ces grandeurs ne seront
étudiées que pour l'exercice 2011 qui constitue notre
année cible.
I.3.1.Détermination du Fonds de Roulement
(FR)
Comme nous l'avions dit dans les pages
précédentes, le Fond de Roulement Net est la partie
excédentaire des ressources stables après financement des emplois
stables qui concourt au financement de l'Actif circulant. Plus le FRN est
important (et donc plus l'entreprise dispose de ressources durables en
excès), plus l'entreprise peut financer facilement son exploitation. Le
FRN est généralement positif. Si le FRN est négatif, cela
signifie que l'entreprise finance des emplois stables (immobilisations par
exemple) à l'aide de ses dettes d'exploitation. En cas de diminution de
son volume d'activité, l'entreprise risque alors de ne plus pouvoir
financer ses emplois stables et de se retrouver dans une situation critique
On le calcule par les formules ci-après respectivement
en bas et en haut du bilan :
· Par le Haut du Bilan
FRN = Capitaux Permanents - Valeurs
Immobilisées Nettes
· Par le bas du bilan
FRN = Valeurs Circulantes - Dettes à Court
terme
Tableau n°23 : calcul de
FRN
ANNEE
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
Haut du bilan
|
|
|
|
|
Capitaux perm
|
3.102.317,2
|
3.229.818
|
3.257.752
|
3.231.275
|
Valeurs immob nettes
|
2.745.500
|
2.663.334
|
2.481.668
|
2.330.001
|
FRN
|
356.817,2
|
566.484
|
776.084
|
901.274
|
Bas du bilan
|
|
|
|
|
Valeurs circulantes
|
1.378.447
|
1.551.050
|
1.767.600
|
1.794.801
|
Dettes à court terme
|
1.021.659,8
|
984.566
|
991.516
|
893.527
|
FRN
|
356.817,2
|
566.484
|
776.084
|
901.274
|
Sources : nos calculs
Durant les quatre exercices sous étude, le FRN de
l'entreprise AMUR MUGOTE est toujours positif. Cela signifie que les capitaux
permanents suffisent pour financer les valeurs immobilisées nettes.
Dans ce cas, la règle de l'équilibre financier minimum et celle
de la sécurité financière sont respectées.
I.3.2. Détermination du Fonds de Roulement
Propre(FRP)
Le Fond de Roulement Propre est la partie des capitaux propres
de l'entreprise qui n'est pas utilisée pour le financement des valeurs
immobilisées nettes. C'est donc la différence entre les Capitaux
Propres et les Valeurs Immobilisées Nettes.
Tableau n°24 : calcul du
FRP
ANNEE
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
Capitaux propres
|
2.961.317,2
|
2.943.152
|
2.955.086
|
2.938.317
|
Valeurs immob nettes
|
2.745.500
|
2.663.334
|
2.481.668
|
2.330.001
|
FRP
|
215.817,2
|
279.818
|
473.418
|
608.3136
|
Sources : nos calculs
Durant les quatre exercices sous étude, le FRP de
l'entreprise AMUR MUGOTE est toujours positif. Cela signifie que
l'autofinancement réalisé par l'entreprise a une capacité
de financer les investissements durables en termes des immobilisations. En
outre, elle ne fait donc pas recours aux dettes à court terme pour
financer ses immobilisations.
I.3.3.Détermination du Besoin en Fonds de
Roulement (BFR)
Comme nous l'avions vu un peu plus haut, le besoin en Fonds
de Roulement représente un besoin de financement permanent à
court terme né du décalage entre le décaissement des
achats et l'encaissement des ventes. Il se calcule par la différence
entre d'une part les stocks, les encours et les créances de l'actif
circulant et d'autre part les dettes circulantes c'est-à-dire le BFR est
calculé par la formule ci-après :
BFR= Emplois cyclique - Ressources
cycliques
Tableau n°25 : calcul du BFR
ANNEE
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
Emplois cyclique
|
1.241.765
|
1.396.850
|
1622.600
|
1.650.767
|
Ressources cycliques
|
1.021.659,8
|
984.566
|
991.516
|
893.527
|
BFR
|
220.105,2
|
412.284
|
631.084
|
757.240
|
Source : nos calculs
Ce tableau nous montre que, durant les quatre exercices sous
étude, le BFR de l'entreprise AMUR MUGOTE est toujours positif. Cela
signifie que les ressources de financement sont inférieures aux besoins
de financement. Enplus ça veut dire que l'exploitation
de l'entreprise occasionne des besoins de financement qui devront être
financés par l'excédent des ressources stables,
c'est-à-dire, il est compensé par le fonds de roulement
positif
I.3.4. Détermination de la Trésorerie
Nette (TN)
Elle représente soit le financement à court
terme nécessaire à l'entreprise pour combler l'écart
négatif provenant de la différence entre le fonds de roulement
net et le besoin en fonds de roulement, soit le placement à court terme
effectué par l'entreprise grâce à l'écart positif
constaté entre ces deux mêmes entités.
Elle se calcule par la différence entre le FRN et le
BFR ; mais en dégageant le solde net de trésorerie, cette
différence intervient entre la trésorerie active et la
trésorerie passive. Notons que cet indicateur a un caractère
instable, c'est-à-dire, il varie constamment en fonction de mouvements
de recettes et de dépenses qui sont enregistrés quotidiennement
et découlent de son activité.
Tableau n°26 : calcul de la
TN
ANNEE
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
FRN
|
356.817,2
|
566.484
|
776.084
|
901.274
|
BFR
|
220.105,2
|
412.284
|
631.084
|
757.240
|
TN
|
136.712
|
154.200
|
145.000
|
144.034
|
Source : nos calculs
Cette situation montre le FRN suffisamment élevé
pour assurer non seulement le financement stable du cycle d'exploitation, mais
également une aisance de trésorerie qui permet à
l'entreprise AMUR MUGOTE de détenir des valeurs disponibles ou
d'effectuer des placements.Cette configuration permet d'éteindre
l'ensemble des dettes financières à CT, sans mettre en cause la
continuité de l'activité.
CONCLUSION
Nous voici au terme de notre travail qui a porté sur
l'analyse de la performance financière d'une entreprise commerciale et
industrielle : cas de l'entreprise AMUR MUGOTE de 2008 à 2011.Notre
préoccupation était celui de savoir si l'entreprise AMUR MUGOTE
était saine financièrement ; est-ce que l'entreprise AMUR
MUGOTE fait-elle une allocation des ressources en respectant la règle de
l'équilibre financier minimum toute en gardant sa performance
financière.
Nous avions formulé les Hypothèses suivantes :
nous avions estimé d'avance que l'entreprise AMUR MUGOTE serait saine
financièrement car elle réaliserait une rentabilité
économique et financière suffisante pour financer ses
activités quotidiennes et l'allocation des ressources
financières au sein de la société AMUR MUGOTE
respecterait la règle de l'équilibre financier car il
existerait une harmonie entre le degré de liquidité des biens
constituant son patrimoine et le degré d'exigibilité des capitaux
qui ont financé ces biens. Pour vérifier ces hypothèses,
nous avions utilisé la méthode statistique, historique,
analytique et descriptive. A part ces méthodes, nous avions recouru
à la technique d'interview libre, documentaire et aussi celle
d'enquête. Outre l'introduction et la conclusion, ce travail se
présente endeux grandes parties : la première porte sur le cadre
conceptuel et théorique. Le premier chapitre est consacré
à la revue de la littérature sur l'analyse financière,
diagnostic financier et la performance financière, le deuxième
présente l'entreprise AMUR LUGOTE. La seconde partie porte sur
l'étude empirique et n'a qu'un seul chapitre qui traite de l'analyse et
diagnostic financier de la performance de l'entreprise AMUR MUGOTE.
Au terme de nos analyses, nous avons constaté
que :
Les indicateurs des activités ont connues un
accroissement positif, en 2008, l'entreprise a réalisé 198.234$
comme production, 186.112$ en 2009 ; 191.927$ en 2010 ; 193.476$ en 201 1,
mais en 2009 il y a eu une baisse jusqu'à atteindre 186.112$ ceci peut
être justifié par le fait qu'en cette année l'entreprise
n'a pas vendue sa production. La valeur ajoutée a aussi connue une
évolution positive de 1.862.301$ en 2008 mais une chute de 1.813.769$
en 2009 et en suite une reprise en 2010 et 2011 successivement de 1.834.988$
et 2.010.757$. Le chiffre d'affaire également ont évolué
positivement soit 6.432.801$ en 2008 et a connu en 2009 une baisse
jusqu'à atteindre 6.311.560$ mais encore une montée
jusqu'à atteindre 6.366.218$ en 2010 et 6.571.578$ en 2011. Pour ce qui
est du résultat d'exploitation, le résultat avant impôt,
nous avons aussi constaté une évolution positive mais en suite
une baisse en 2009. Tout au cours de cette période d'étude, le
résultat l'exercice a été toujours positif et cela
justifie aussi la bonne santé de cette entreprise. Les comptes de
gestions font ressortir le résultat significatif vu sa
rentabilité financière et économique calculé
respectivement dans le tableau N° 21 et 22.Apres analyse de tous ces
indicateurs, nous pouvons conclure que l'entreprise AMUR MUGOTE est saine
financièrement, ce qui nous permet de confirmer notre première
hypothèse.
Nous avons ensuite constaté que cette entreprise
présente une situation financière qui n'est pas mauvaise pour
son actif ; les capitaux fixes ont évolué comme suit 67% en 2008
ont connu une baisse jusqu'à 63% en 2009, 58% en 2010 et 52% en
2011.Par rapport à l'actif de cette entreprise par contre les capitaux
circulant ont occupé respectivement 27% en 2008,30% en 2009, 35% en 2010
et 37% en 2011. Il faut dire que cette entreprise a investis plus dans les
immobilisations en 2008 mais pour chaque année qui passe elle a tendance
à diminuer ces investissements dans ces immobilisationsau profit des
valeurs circulantes. La situation financière du passif se
présente comme suit, l'entreprise a été donc
indépendante financièrement jusqu' à 95% en 2008 ; 91% en
2009,2010 et 2011. Cette évolution montre toujours que cette entreprise
a une bonne santé financière. Par rapport au degré de
permanence de capitaux, cette entreprise ne fait pas plus recourt à
l'endettement il détient donc un degré élevé de
permanence.
A ce qui concerne le trois grandeurs financiers, le FR a
été positif durant ces quatre années, cela signifie que
les capitaux permanents ont été à mesure de financer les
immobilisations et les capitaux propres ont financés toutes les
Valeurs Immobilisées. Le BF a été positif pendant ces
années sous études ; il y a donc besoin de financement.
Quant à la TN, elle a été positive pendant les quatre
années étant donné que le FR était supérieur
au BF.Le FRP a présenté une très bonne structure
financière vue qu'il a été positif ce qui a
signifié que l'entreprise a financé intégralement ses
immobilisations à l'aide de ses seuls capitaux propres et a par la suite
dégagé une marge de sécurité qui a permis de
financer une partie de son cycle d'exploitation, ce qui a permis à
l'entreprise AMUR MUGOTE à respecter la règle d'or dite la
règle de l'équilibre financier minimum.
Apres donc analyse de tous les ratios et grandeurs
financières, nous pouvons conclure que l'entreprise a alloué ses
ressources tout en respectant la règle de l'équilibre financier
pendant cette période et cela nous permet de confirmer notre
deuxième hypothèse.
Ainsi donc, nous prétendons avoir atteint
notreobjectif et nous encourageons toute nouvelle recherche dans ce secteur et
étant qu'une oeuvre humaine, nous restons ouvert à toutes
critique constrictive et souhaitons l'indulgence du lecteur à toutes
fautes de quelque nature qui se seraient glissées.
BIBLIOGRAPHIE
OUVRAGES ET COURS
AMELON J, Essentiel de la gestion, 2è
édition Maxima, Paris, 2004
ANNE MARIE KEISER, Gestion Financière,
édition Eska, paris 1996
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la Comptabilité, édition Debook, paris-Bruxelles, 1998
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Nathan, Paris, 1994
B. SOLNIK, Gestion Financière, 6è
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édition GEA, Paris, 2004
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Inédit, U.O.B, 2010-2011
P. MURABAZI SANGARA, Analyse financière ex-post
d'une institution hospitalière. Cas de l'HGR/Kabare, UCB, F.S.E.G,
2003-2004
SITE WEB
http://fr.wikipedia.org/wiki/entreprise
Table des matières
EPIGRAPHE...............................................................................................I
DEDICACE..............................................................................................................................................................II
REMERCIEMENTS................................................................................................................................................III
SIGLE ET
ABREVIATION......................................................................................................................................IV
INTRODUCTION GENERALE
3
I.PROBLEMATIQUE
1
II. HYPOTHESES DU TRAVAIL
2
III. CHOIX ET INTERET DU SUJET
3
IV. OBJECTIF DU TRAVAIL
3
V. ETAT DE LA QUESTION
4
VI. METHODES ET TECHNIQUES DU TRAVAIL
5
VI.1 METHODES DU TRAVAIL
5
VI.2 TECHNIQUES DU TRAVAIL
5
VII. DELIMITATION DU SUJET
6
VIII. SUBDIVISION DU TRAVAIL
6
IX. DIFFICULTES RENCONTREES
6
PREMIERE PARTIE : CADRE CONCEPTUEL ET
THEORIQUE
7
CHAPITRE PREMIER : REVUE DE LA
LITTERATURE
7
SECTION I : L'ANALYSE FINANCIERE
7
I.1. Définition de l'analyse
financière
7
I.2. Approche comptable et financière
7
SECTION II : LE DIAGNOSTIC FINANCIER
20
II.1. Définition
20
II.2. La démarche du diagnostic
financier
20
II.3. Les type de diagnostic
21
II.4. Indicateurs à suivre pour faire un
diagnostic financier.
21
II.5. formulation du diagnostic financier.
22
II.6. Notion sur l'équilibre financier
22
II.7. Risque financier
32
II.8.Effet de levier financier
32
II.9.La loi de la sécurité
financière
33
SECTION III : LA PERFORMENCE FINANCIERE
34
III.1. Notion générale
34
III.2 Les systèmes de mesure de la
performance
37
ü L'information dont les dirigeants ont
vraiment besoin
37
ü Le manifeste de l'évaluation
des performances
37
ü Comment des bons indicateurs aident
les équipes à atteindre l'excellence ?
38
ü Le tableau de bord prospectif :
un système de pilotage de la performance
39
ü La mise en pratique du tableau de
bord prospectif.
40
ü Le tableau de bord prospectif, outil
de management stratégique
41
CHAPITRE DEUXIEME : LA PRESENTATION DE
L'ENTREPRISE AMUR MUGOTE
43
I.1 DENOMINATION ET FORME JURIDIQUE
43
I.2. HISTORIQUE ET SITUATION GEOGRAPHIQUE
43
II.3. OBJECTIFS DE L'ENTREPRISE MUGOTE
44
II.4. LA STRUCTURE DE L'ENTREPRISE AMUR MUGOTE
44
II.5. FONCTIONNEMENT
46
DEUXIEME PARTIE : ETUDE EMPIRIQUE
51
CHAPITRE TROISIEME : L'ANALYSE FINANCIERE DE
LA PERFORMANCE DE L'ENTREPRISE AMUR MUGOTE
51
SECTION : ANALYSE FINANCIERE
51
I.1 : PRESENTATION DU MATERIEL DE
L'ANALYSE
51
I.2. L'ANALYSE FINANCIERE STATIQUE DES ETATS
FINANCIERS DE L'ENTREPRISE AMUR MUGOTE
59
I.3. ANALYSE DE L'EQUILIBRE FINANCIER DE
L'ENTREPRISE
66
CONCLUSION
70
BIBLIOGRAPHIE
72
* 1 ROMER, théorie sur la
croissance de l'entreprise, Paris, P43, 2000
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l'analyse financière, 2ème édition Economica,
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* 12 R. DI LORIO, idem
* 13 B. SOLNIK, gestion
financière, Edition Nathan, Paris, 1994, P42
* 14 GUILLAUME M, idem
* 15 JL AMELON, idem
* 16 P. LAUZER et R. TELLER,
contrôle de gestion et budget, 5ème édition, Ed
SIREY, 1994, P9
* 17 Daniel Antraigue, op
cit
* 18 Site :
http://fr.wikipedia.org/wiki/entreprise
* 19 J. Barreaux et J.
Delahaye, gestion financière, manuel et application,
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* 20 ELIE COHEN, analyse
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* 21 ANTOINE J. et CORNIL JP,
lexique thématique de la comptabilité, édition Debook,
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* 22 R. LEDUFF, étude de
la performance financière, Edition GEA, Paris, 1999, P48
* 23 B. SOLNIK, gestion
financière, édition Nathan, Paris, 1994
* 24 B. SOLNIK, idem
* 25 JP. RODIER, tableau de
bord pilote de l'entreprise, 5ème édition Dunod,
Paris, 1990, P57
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