Les effets de la crise financière internationale sur le système bancaire congolais (r.d.c).( Télécharger le fichier original )par Charly MAYANGI KINZUMBA Université de Kinshasa - Licence en économie monétaire 2009 |
2.2.3. La généralisation de la criseAu-delà de la chaîne des effets directs (insolvabilité des emprunteurs subprime, faillite des sociétés de crédit spécialisées, pertes de la part des grandes banques qui les détenaient ou travaillaient avec elles), l'essentiel des effets de la crise du subprime est indirect : 2.2.3.1. transmission de la crise par la titrisation La première courroie de la crise réside dans le phénomène de la titrisation de créances26. La titrisation est l'opération financière, méconnue de l'emprunteur, par laquelle une banque revend ses créances sur des marchés spécialisés, souvent groupées avec d'autres valeurs. Ce qui lui permet à la fois de se refinancer et de réduire son risque (qui est reporté sur les investisseurs qui achètent ces créances). Les créances titrisées sont rachetées par des investisseurs (fonds d'investissement classiques, fonds plus spéculatifs, etc.). Le marché du subprime a été massivement financé par la titrisation, les créances étant regroupées dans des véhicules de financement et transformées en titres négociables souscrits par des investisseurs. Cependant, la crise des crédits subprimes a jeté le doute sur l'ensemble des véhicules de titrisation de créances mais aussi les paquets de créances diversifiées appelées CDO [(en) collateralised debt obligation]. 2.2.3.2. Transmission par les fonds d'investissement La deuxième courroie de transmission de la crise est constituée des fonds d'investissement qui ont eux-mêmes acheté les créances titrisées. 26 http://fr.wikipedia.org/wiki/crise_des_subprimes - 32 - Les crédits subprimes, offrant des rendements élevés, les investisseurs ont exercé une forte demande de ce type de produits afin de doper les performances de leurs fonds d'investissements ou OPCVM. Ces fonds se sont trouvés en difficultés du fait de la chute de la valeur de leurs actifs, notamment, la banque américaine Bear Stearns, révélé le 17 juillet 2007, a donné le signal de la crise de confiance. 2.2.3.3. Engagements indirects des banques En 3 ème lieu, ces fonds d'investissement appartiennent ou sont financés par les banques (les hedge funds) qui se financent par effet de levier, c'est-à-dire avec peu de capitaux et beaucoup d'emprunts). Les banques reprennent donc par ce biais les risques qu'elles avaient dans un premier temps confiés aux marchés. La communauté financière s'est alors rendu compte vers la fin juillet 2007, que l'ensemble du système bancaire supportait des risques de crédits, non seulement dans les fonds que les banques finançaient, mais aussi dans les fonds qu'elles géraient27. |
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