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UNIVERSITE DE KINSHASA
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FACULTE
ÿ'4 4
DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION DEPARTEMENT bES
SCIENCES ECONOMIQUES BP.832 KINSHASA XI
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LES EFFETS DE LA CRISE FINANCIERE
E
INTERNATIONALE SUR LE SYSTÈME
BANCAIRE CONGOLAIS »
2006 - 2009
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1AANI KINZUMBA Charly
radué en Sciences Économiques
et de Gestion
|
:. e o ' rimni . et tendu en vue eie ! o xent on du
litre
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()pion ; Econotrrre Monétaire.
Directeur ; Efeet BQLA£LTETE MBWEBEMBO
Professeur
F podeur: aiment MU YA
Wied? TraWexx
Année Acackmic1ue 22.008- 2009
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- 1 -
EPIGRAPHE
« Le monde ne sera pas détruit par ceux
qui font le mal mais par ceux qui les regardent sans rien faire
»
Albert EINSTEIN
- 2 -
DEDICACE
A ma regrettée mère, Régine BATATUKA,
celle qui m'a donné le goût de la lecture et de la religion ;
A mon regretté père, Simon STUATALA, qui m'a
quitté si tôt ; Je dédie ce travail, fruit de nos efforts
et sacrifices.
A ma soeur Jeanine SITUATALA, grâce à elle, j'arrive
au bout du tunnel.
- 3 -
Remerciements
Au moment de soumettre notre travail au public, nous nous
rendons bien compte que l'oeuvre humaine est une oeuvre commune. Notre
formation n'a été possible que grâce au concours des hommes
expérimentés que sont nos Professeurs et Enseignants.
Mais auparavant, nous voulons remercier l'Eternel qui nous a
créés, le Dieu tout puissant, Père Seigneur du ciel et de
la terre, qui se déclare pour nous, Père des orphelins et
Justicier des veuves.
Nous pensons aussi aux Professeurs de la FASEG, qui en
dépit des difficultés et temps difficiles que connait notre pays,
se sont imposés sacrifices et privations pour nous assurer une formation
de marque.
Et spécialement au Professeur BOLALUETE MBWEBEMBO
Eugène qui a bien voulu prendre la direction de ce mémoire, nous
serons à jamais reconnaissants. Son dévouement, sa
disponibilité, ses conseils et directives sans lesquels, il nous aurait
été impossible de réaliser ce travail, ont
constitué pour nous un support nécessaire et suffisant que nous
ne saurons assez vanter ici.
Nous vouons aussi une particulière reconnaissance au
Chef des Travaux MUYA Clément pour son encadrement.
Nous ne pouvons pas ne pas penser à l'assistante Nana
NDOMBA et monsieur Willy BAYENI dont les critiques et observations nous ont
été très profitables.
A nos compagnons de lutte avec qui nous avons passé et
partagé des moments tant de bonheur que de peine notamment Willy KALALA,
Nanouche LOKOSSA, Pélagie MPONGO et Nadine MIKUNGU, nous ne vous
oublierons jamais.
A maman Virginie NDAWELE, qui me redonne une fois de plus cet
amour et cette affection maternelle.
- 4 -
Que le couple Amos MUTOMBO et Axidy SITUATALA trouve ici
l'expression de notre reconnaissance.
A ceux qui me sont chers, Dé gaulle SITUATALA,
Marie-espérance KITENGIE, Pavody NDAWELE, Freddy GANYA, Pamela MANIKO,
Raïssa YAWILI, Carlos SANGASO trouvez ici l'expression de nos
sincères amitiés.
Cette liste est loin d'être exhaustive. Que tous nos
êtres chers trouvent en ce travail un modèle d'imitation.
Nos remerciements pour tout le soutien tant moral que
matériel dont nous avons été l'objet de leur part.
MAYANGI KINZUMBA Charly
- 5 -
Liste des sigles
AFDL : Alliance des Forces Démocratiques pour la
Libération du Congo
AMF : Autorité des Marchés Financiers
BA : Banque d'Angleterre
BC : Banque Centrale
BCC : Banque Centrale du Congo
BCE : Banque Centrale Européenne
BTR : Billet de Trésorerie
CADECO : Caisse Générale d'Epargne du Congo
CE : Crédit à l'Etat
CDF : Franc Congolais
CDO : Collateralised Debt Obligation
CF : Crise Financière
CFI : Crise Financière Internationale
CSP : Crédit au Secteur Privé
CT : Court Terme
DAT : Dépôt à Terme DAV : Dépôt
à Vu
DD : Dépôt en Devise
DTS : Droit de Tirages Spéciaux
EU : Etats-Unis
FC : Franc Congolais
FCE : Facilité contre les Chocs Exogènes FDIC :
Federal Daposit Insurance Corporation FED : Reserve Fédérale
FMI : Fonds Monétaire International
FPI : Fonds de Promotion pour L'industrie
FRPC : Facilité pour la Réduction de la
Pauvreté et la Croissance
INSS : Institut National de Sécurité Sociale
LT : Long Terme
ME : Monnaie Etrangère
MM : Masse Monétaire
MMMF : Money Market Mutual Funds
MN : Monnaie nationale
MT : Moyen Terme
OCPT : Office Congolaise des Postes et
Télécommunication
OPCVM : Organisme de Placement Collectif en Valeur
Mobilière
PIB : Produit Intérieur Brut
PSI : Prestataires de Services D'investissement
PSSF : Programme Suivi par les Services du Fmi RDC :
République Démocratique du Congo
SB : Système Bancaire
SBC : Système Bancaire Congolais
SF : Système Financier
SFI : Système Financier International
SMI : Situation Monétaire Intégrée
SOFICOM : Société de Finance et de Commerce SOFIDE
: Société Financière de Développement SONAL :
Société Nationale de Loterie
SONAS : Société Nationale d'Assurance
TOFE : Tableau des Opérations Financières de
l'Etat
VA : Valeur Ajoutée
- 6 -
INTRODUCTION
Problématique
Une crise est un phénomène conjoncturel. Elle
apparaît lorsqu'il ya une évolution de la conjoncture qui se
démarque de l'évolution normale.
Une crise financière est une crise qui touche les
marchés boursiers et les marchés des crédits d'un pays ou
d'un groupe de pays. Elle peut concerner seulement quelques pays, ou
initiée dans un pays, peut s'étendre par contagion et devenir
internationale1.
D'une manière générale, la crise
financière touche directement les pays intégrés dans le
système financier mondial.
L'onde de choc née de la crise dite des «
subprimes » aux Etats-Unis a atteint l'économie mondiale. De
l'Amérique en Asie en passant par l'Europe, voire en Afrique dans des
pays où il existe des bourses de valeur2 dans un premier
temps.
Ensuite, elle s'est répandue jusque dans les pays non
intégrés dans le système financier mondial, tel que la
République Démocratique du Congo, dont le système bancaire
vit dans un marasme profond de désintermédiation
financière, qui n'a pas de bourse de valeur et, par ricochet, n'est pas
intégré financièrement au système mondial.
Alors que la République Démocratique du Congo
est engagée dans un processus de réforme de son système
financier en général et en particulier de son système
bancaire, la crise financière internationale de 2007 vient compromettre
les progrès accomplis depuis quelques années (les années
2000) dans ce domaine.
1
http://fr.wikipedia.org/wiki/crise_financi%c3%A8re,p.1
2 E. MWEMA, « crise financière : l'optimisme de JC
MASANGU sur la RDC », in Nouvel élan, N°246, du vendredi 10
octobre 2008, p.6
- 7 -
C'est pourquoi, nous cherchons à comprendre la crise
financière internationale afin de relever et d'analyser ses effets sur
le système bancaire congolais.
Ainsi, dans le cadre de ce travail, nous nous posons les
questions ci-après : Par quel canal la crise financière a atteint
le système bancaire congolais ? Par quoi s'est-elle manifestée ?
Quelles en sont les répercussions sur le système bancaire
congolais ?
Hypothèse
Dans ce travail, nous partons de l'hypothèse suivante :
Le système bancaire congolais est indirectement
affecté en 2009, à travers le secteur réel.
Les banques dépendant en partie du fonctionnement des
activités économiques, subissent les effets de la conjoncture
liée à la récession économique nationale et
internationale.
Choix et Intérêt du
sujet
Le choix porté sur ce sujet est dicté par
l'ampleur très grande de ce qui était au départ
considéré comme une affaire interne américaine, qui par la
suite est devenue une crise planétaire majeure.
A cause du rôle prépondérant des banques
dans le financement de l'économie, les banques restent la pierre
angulaire du développement. Or cette crise touche l'essentiel du
système financier et bancaire international. Voilà pourquoi nous
avons abordé ce sujet qui est d'une importance quasi-primordiale dans la
bonne marche du développement de notre économie.
Délimitation du sujet dans le temps et dans
l'espace
Dans le cadre de ce Mémoire, nous allons de
manière simple examiner les effets de la crise financière
internationale uniquement sur le système bancaire congolais.
- 8 -
En outre, le système bancaire congolais comprend
plusieurs établissements de crédit. Cependant, nous nous baserons
sur les banques commerciales effectuant leurs activités en
République Démocratique du Congo.
Par rapport à la dimension temporelle, notre
étude porte sur la période allant de 2006 à 2009. Cette
période d'analyse a été retenue car elle correspond
à la période de crise.
Méthodologie et technique
Quant à la méthodologie utilisée, nous
avons opté pour la méthode historique, la méthode
hypothético-déductive et celle quantitative.
La méthode historique nous permet d'examiner le
processus évolutif de la crise financière actuelle et du
système bancaire congolais en l'occurrence aux chapitres premier et
deuxième.
La méthode hypothético-déductive, en
partant des considérations théoriques d'ordre
général, nous appréhendons le cas particulier de la
République Démocratique du Congo au troisième chapitre.
Enfin, la méthode quantitative, qui intervient au
troisième chapitre, nous permet non seulement de mesurer les
implications de la crise financière sur le SBC mais également de
les illustrer à travers les graphiques.
Quant à la technique, nous avons recouru à
l'analyse documentaire.
Canevas du travail
Outre l'introduction et la conclusion, notre travail
intitulé « les effets de la crise financière internationale
sur le système bancaire congolais » s'articule autour de trois
chapitres.
- 9 -
Ainsi, nous aurons :
Chapitre 1 : Généralités sur le
système financier et la crise financière internationale. Ce
chapitre nous aide à comprendre les notions de système financier
et de crise financière.
Chapitre 2 : Organisation et fonctionnement du système
bancaire congolais. Dans ce chapitre, nous décrivons le système
bancaire congolais dans sa globalité.
Chapitre 3 : Les effets de la crise financière
internationale sur le système bancaire congolais. Ici, à travers
différents indicateurs, nous relevons l'impact de la crise sur le
système bancaire congolais.
- 10 -
CHAPITRE 1
GENERALITES SUR LE SYSTEME FINANCIER ET LA CRISE
FINANCIERE INTERNATIONALE
Section 1 : LE SYSTEME FINANCIER
L'approche générale qui ouvre cette section a
pour but de cerner la notion de système financier dans sa
globalité, son évolution, sa justification et les intervenants en
son sein.
Notion
La notion de système financier est complexe,
puisqu'elle englobe les comportements financiers des agents économiques,
les circuits financiers proprement dits et les régulations,
c'est-à-dire les mécanismes d'ajustement des décisions
financières.
a) Les comportements des agents économiques
Le système financier a pour fonction d'ajuster les
comportements financiers des agents économiques. Les agents
principalement les ménages, les entreprises et les administrations,
réalisent des opérations visant à trouver ou à
placer des ressources.
De façon générale, les ménages
disposent d'excédents (des capacités de financement) qu'ils
cherchent à placer, tandis que les entreprises et les administrations
ont des déficits (des besoins de financement).
b) Les circuits financiers
- 11 -
Ces circuits mettent en relation les agents économiques
et drainent les ressources des uns vers les besoins de financement des autres.
Ils sont construits autour d'institutions et des marchés.
- l'ajustement dans les circuits
Les institutions financières sont principalement les
banques, qui
collectent les dépôts et effectuent des
crédits. Ainsi elles contribuent à l'ajustement entre
l'épargne liquide des ménages (facilement transformable en
monnaie) et un investissement long des entreprises.
- l'ajustement sur le marché
Le principal marché est le marché financier sur
lequel s'échangent les valeurs mobilières, actions et
obligations.
Par ailleurs, sur le plan macro-économique l'ajustement
se fait par le jeu de la formation de revenu, dans le cas de partage de revenu
plus favorablement aux entreprises et cela dégage une épargne
pour cette catégorie d'agent, ainsi comprime la consommation des
ménages3.
c) La régulation
Les opérations financières des agents doivent
être ajustées : c'est le problème de la régulation.
Cet ajustement s'opère tout d'abord dans les circuits.
Ainsi les banques peuvent contribuer à l'ajustement
entre une épargne liquide des ménages, facilement transformable
en monnaie, et un investissement long des entreprises ; de même, sur les
marchés, l'ajustement entre l'offre de fonds (l'épargne) et la
demande s'opère, en principe, par le jeu de taux
d'intérêt.
A ces régulations spontanées relevant des
comportements des agents économiques et financiers, il faut ajouter la
régulation opérée par les pouvoirs publics. (Nous y
reviendrons au point 1.5. portant sur la réglementation).
3 Mze Belanga K., le système financier congolais et les
perspectives du développement économique, 2003-2004, UNIKIN,
FASEG, p. 7.
4 J.P. FAUGERE et C. VOISIN, le système financier
français, crises et mutations, 3 è édition, Editions
Nathan, Paris, 1994, pp.7-8.
- 12 -
Selon une conception étroite, le système
financier peut être entendu comme « l'ensemble des circuits de
financement ». Cette perspective privilégie les aspects
institutionnels et ne met pas en évidence l'articulation entre
l'économique et le financier.
Il est préférable de définir le
système financier comme « l'ensemble des mécanismes par
lesquels se forment et s'ajustent les besoins et les capacités de
financement des agents économiques ».
La problématique adoptée se situe dans une
perspective de « système », qui met l'accent sur les
structures du système financier - éléments
interdépendants le constituant - et son fonctionnement : la notion de
régulation est ainsi au coeur de l'analyse.
De plus, cette approche privilégie la dimension
historique : c'est l'évolution des banques et des marchés qui
permet de mettre en évidence les crises et les mutations du
système financier.
Enfin, le système financier n'est pas envisagé
comme un système clos et autonome : son fonctionnement s'inscrit dans le
cadre de la dynamique du système économique.
C'est au niveau de la formation de l'épargne des
différents agents que se situe l'articulation entre l'économique
et le financier.
L'épargne dégagée par les ménages
dépend, en particulier, du revenu et du comportement de consommation ;
les besoins de financement des entreprises découlent de leur profit et
de leur investissement4.
Evolution et Justification du système
financier
Un système financier qui fonctionne bien contribue
à la bonne croissance économique d'une part, en mobilisant des
ressources financières supplémentaires, d'autre part en assurant
une allocation optimale de ces ressources. Le développement de
l'économie doit aller de pair avec celui du système financier.
- 13 -
Dans cette section, nous allons passer en revue leur
évolution depuis l'ère préindustrielle, on mettra en
lumière le rôle central que le système financier joue dans
l'économie.
Dans l'économie préindustrielle, la finance
avait pour principal objectif l'établissement d'un moyen
d'échange. Le troc était inefficace, les coûts de
transaction étaient élevés et l'absence de moyen
d'échange limitait l'étendue du marché et les
possibilités de spécialisation. Lorsque le commerce était
sortit des limites locales, il avait fallu créer des moyens de paiement
pour le financer5.
Mais, hormis le financement du commerce maritime et celui des
Etats, le crédit était pratiqué généralement
à petite échelle sur une base informelle.
Le rôle de la finance se trouve être ensuite
modifié pendant la seconde moitié du XIX è siècle
avec l'urbanisation et surtout l'industrialisation à grande
échelle où il était question de mobiliser des ressources
pour des vastes projets d'infrastructures et pour d'autres investissements
exigeant plus des capitaux que ne pourraient en réunir des petites
entreprises familiales.
Ainsi, la recherche d'un moyen de paiement et d'échange
pratique a progressivement conduit à la monétisation des
métaux précieux qui rendit la mécanisation de paiement
plus simple et plus sûr. La monnaie métallique constituait
déjà un grand progrès, mais, peu à peu le papier
moins coûteux et plus pratique a remplacé pièces et
lingot.
Cependant, le billet à ordre, les lettres de
crédit et les lettres de change négociable apparurent avec
l'expansion du commerce en Europe et le développement financier s'est
accéléré avec l'expansion du chemin de fer et surtout
l'avènement de la grande industrie dans la seconde moitié de XIX
è siècle, du fait des progrès de la mécanique et de
l'élargissement de l'échelle de production dans le secteur de
l'électricité et de la chimie.
Les entreprises ont eu de plus en plus des capitaux,
l'évolution qui a rendu nécessaire de profonde modification de
financement de l'industrie6.
5 Mze Belanga K., op. cit., p.11.
6 Mze Belanga K., op. cit., p.12.
- 14 -
On peut retenir que l'objectif principal poursuivi par tout
système financier consiste à :
- Collecter les ressources financières
excédentaires auprès des agents à capacité de
financement (ménages) ;
- Assurer la conservation et l'augmentation de la valeur des
patrimoines de ces agents et ;
- Réaliser une redistribution des ressources
financières auprès des agents à déficit de
financement (notamment l'Etat et les entreprises)7.
Les intervenants dans le système
financier
Les agents qui interviennent dans le système financier
peuvent être classés en deux grandes catégories, à
savoir :
? Les usagers des services financiers ;
? Les fournisseurs des services financiers.
Les usagers des services financiers :
Les institutions financières vendent leurs services aux
ménages, aux entreprises et aux administrations publiques.
Pour MISHKIN, on peut distinguer trois catégories
d'intermédiaires financiers :
? Les institutions de dépôt ;
? Les Etablissements d'épargne contractuelle et ; ? Les
Entreprises d'investissement.
1. Les Institutions de dépôt
Egalement appelées institutions financières
monétaires par la Banque Centrale Européenne (BCE), Etablissement
de crédit par la Banque de France et plus couramment banques.
Les institutions de dépôt (ou banques) collectent
des fonds en acceptant des dépôts à vue (ou
compte-chèques) des agents économiques, en ouvrant des comptes
d'épargne (les dépôts
7 E. BOLALUETE M., « notes de cours d'Institutions
financières congolaises », FASEG, UNIKIN, 2008-2009, p.14.
- 15 -
peuvent faire l'objet de retraits, mais les titulaires n'ont
pas le droit de tirer des chèques) et des dépôts à
terme (qui sont bloqués pour une durée déterminée,
un mois, trois mois, etc.).
Les banques utilisent ces fonds pour distribuer aux
consommateurs des prêts commerciaux ou des crédits
hypothécaires, et pour acquérir des obligations du Trésor
et d'autres titres publics. Les banques représentent la catégorie
d'intermédiaires financiers la plus importante et elles
détiennent les portefeuilles d'actifs les plus diversifiés.
Parmi les institutions financières monétaires,
on distingue en général, les banques commerciales, les banques
mutualistes ou coopératives, les caisses d'épargne et les fonds
de placement monétaire (comme les SICAV monétaires
françaises) pour la Banque Centrale Européenne8.
2. Les Institutions d'épargne contractuelle
On appelle institutions d'épargne contractuelle, les
institutions financières auxquelles des fonds sont apportés
régulièrement sur la base d'un contrat à long terme. Les
compagnies d'assurance vie et les fonds de pension sont les principales.
2.1. Les compagnies d'assurance vie
Les compagnies d'assurance vie assurent les particuliers
contre les conséquences financières d'un décès, et
garantissent le versement des pensions annuelles à partir d'une date
prédéterminée (la retraite en général) aux
adhérents qui ont payé régulièrement leurs primes
pendant leur vie active.
2.2. Les compagnies d'assurance dommages
Ces compagnies assurent leurs clients contre des accidents
tels que le vol, l'incendie ou les dégâts des eaux. Elles
reçoivent également des primes et paient des prestations lorsque
les accidents assurés (les sinistres) surviennent.
2.3. Les fonds de pension
8F. MISHKIN., Monnaie, banque et marchés
financiers, Paris, nouveaux horizons, 2007, 8è édition,
p.52.
- 16 -
Les fonds de pension sont des institutions financières
organisées en général sur la base d'une entreprise ou d'un
secteur, qui proposent le versement de pensions de retraite en échange
de cotisations (des salariés et souvent des employeurs) durant leur vie
active9.
3. Les entreprises d'investissement
Ce groupe comprend les sociétés
financières, les fonds collectifs d'investissement (les plus importants)
et certains fonds d'instruments monétaires.
3.1. Les sociétés financières
Aux Etats-Unis, les finance compagnies lèvent
des fonds grâce à la vente de certificats de trésorerie
(commercial paper), qui sont des instruments de dette à court
terme, et grâce à l'émission de titres à long terme
(actions ou obligation) pour pratiquer des prêts aux particuliers
(crédits à la consommation en particulier) ou aux petites
entreprises.
En France, les sociétés de financement de ventes
à tempérament et les sociétés de crédit
à la consommation, filiales de banques ou d'entreprises industrielles ou
commerciales, se refinancent souvent auprès de leur maison-mère.
Elles sont le plus souvent agréées en tant qu'Etablissement de
crédit10.
3.2. Les fonds collectifs d'investissement
Aux Etats-Unis, les mutual funds sont de
véritable entreprise d'intermédiation financière et sont
gérés par des sociétés de gestion
spécialisées (comme, par exemple, Vanguard, Strong, Janus,
Putnam, Texas Pacific, Condover Investment, etc.), concurrentes des banques et
des compagnies d'assurances.
Ils vendent des parts au public et utilisent leurs produits
pour acheter des portefeuilles diversifiés d'obligations ou d'actions
cotées en Bourse, ou pour prendre des participations dans les
entreprises non cotées (private investment, « capital-
9 F. MISHKIN, op. cit., p.54 10Idem
- 17 -
investissement »). Ils permettent ainsi aux investisseurs
de mutualiser, c'est-à-dire de mettre en commun leurs ressources, pour
diminuer les coûts de transaction quand ils achètent des blocs de
titres.
En outre, les fonds collectifs permettent aux souscripteurs de
parts de diversifier leurs placements plus qu'ils ne pourraient le faire en
investissant seuls.
3.3. Les fonds de placement monétaire
Aux Etats-Unis, on les dénomme money market mutual
funds (MMMF). Parce qu'ils offrent des compte-chèques couplés,
les MMMF s'apparentent à des institutions de dépôt.
Un des éléments clé des MMMF, en effet,
consiste en la possibilité offerte au détenteur de parts de tirer
des chèques à concurrence de la valeur de leurs avoirs, lesquels
rapportent un intérêt, alors que la rémunération des
dépôts à vue est interdite.
Les MMMF vendent des parts pour lever des ressources, et ils
les utilisent pour acheter des instruments de marché monétaire
qui sont à la fois sans risque et très liquides.
Ces instruments négociables sur le marché
interbancaire, inaccessibles aux achats directs des particuliers, comprennent
des bons du Trésor, des certificats de trésorerie, des
dépôts négociés, des certificats de
dépôt, etc11.
3.4. Les prestataires de services d`investissement (PSI)
Les PSI comprennent d'abord les Etablissements de
crédit agréés en tant que PSI c'est-à-dire les
banques qui exercent également des activités financières
à titre accessoire.
Cette catégorie des PSI regroupe aussi les entreprises
d'investissement qui exercent des fonctions telles que maison de titres, agent
des marchés interbancaires, société de bourse,
société de contrepartie, intermédiaire en marchandises,
transmetteur d'ordres, conservateur-dépositaire de titres.
11 F. MISHKIN, op. cit., p.55.
- 18 -
La catégorie des PSI comprend aussi les
sociétés de gestion de portefeuille, les sociétés
gestionnaires d'organismes de placement collectif en valeurs mobilières,
les fonds communs de créances, les sociétés civiles de
placement immobilier et quelques autres institutions
spécialisées. Ces entreprises sont supervisées par
l'Autorité des Marchés Financiers(AMF).
3.5. Les banques d'affaires
Les banques d'affaires ou investment banks sont des
institutions qui ne reçoivent pas de dépôts et ne sont pas
vraiment des intermédiaires financiers. Elles aident les entreprises
à émettre des titres, d'une part en les conseillant sur le type
d'opération à réaliser, ensuite en garantissant les
émissions et en organisant leur placement dans le
public12.
Financement
1. Définition
Le financement d'une activité consiste à se
procurer les fonds permettant la réalisation de la dite activité.
Ce financement peut être effectué selon plusieurs
modalités. Ainsi, nous distinguons le financement interne et le
financement externe.
2. Le financement interne
L'agent économique qui souhaite réaliser une
opération nécessite une dépense, peut soit trouver en
lui-même les ressources indispensables à cette opération,
soit de trouver ces ressources ailleurs. Ainsi, on parlera de financement
interne s'il les trouvent en lui-même.
3. Le financement externe
Si l'agent économique ne peut générer
lui-même les fonds nécessaires pour la réalisation de
l'opération économique qu'il envisage ; ainsi, il aura recours
à un financement externe, c'est-à-
12F. MISHKIN, op. cit.,p. 56.
- 19 -
dire qu'il se tourne vers un autre agent pour se procurer des
ressources. Ce financement externe peut être direct ou indirect
nécessitant un intermédiaire.
? Le financement externe direct (finance directe ou finance
non-intermédiée)
Le financement externe direct suppose l'existence de deux
agents économiques ; l'agent à besoin de financement (disposant
d'un déficit des ressources sur ces emplois) et l'agent à
excédent de financement (disposant d'un excédent des ressources
sur ces emplois).
En effet, l'emprunteur (agent à besoin de financement)
émet un titre qui va matérialiser sa dette et ce titre est
directement acheté par le prêteur (agent à capacité
de financement, celui-ci dispose d'un excédent des ressources sur ces
emplois) pour qu'il devient un titre de créance.
Ce titre peut s'agir soit d'une obligation, soit d'une action
ou des titres divers.
Le financement direct est généralement
effectué sur le marché financier grâce à
l'émission de valeurs mobilières comme les actions ou les
obligations ; mais il est aussi possible que le financement externe direct soit
effectué sur le marché monétaire (le cas notamment de
l'émission de billet de trésorerie par les entreprises).
En réalité, les titres émis par les
agents à besoin de financement peuvent présenter des
caractéristiques (telle que le risque de liquidité) qui ne
satisfont pas ceux à capacité de financement, disposés
à prêter leur fonds mais pas à n'importe quelle
condition13.
? Le financement externe indirect (financement indirecte ou
finance intermédiée)
Lorsque les motivations des prêteurs ne sont pas
compatibles à celles d'emprunteurs, un intermédiaire financier
(monétaire ou
13 Mze BELANGA K., op. cit., p..9.
- 20 -
non monétaire) intervient pour satisfaire à la
fois les désirs de financement des agents économiques.
En effet, si nous considérons une entreprise comme un
agent à besoin de financement, un établissement de crédit
un intermédiaire financier et les ménages un agent à
capacité de financement (on peut supposer que l'actif financier
obligation émit par l'emprunteur étant peu liquide n'est pas
souhaitée par le prêteur et un actif financier, dépôt
sur un livret `épargne mais souhaité par le prêteur),
l'établissement de crédit a alors acquis l'obligation
émise par l'entreprise et il a pu assurer le financement grâce au
dépôt de ménage, l'intermédiaire financier
transforme l'actif financier peu liquide (primaire) émit par
l'emprunteur en un actif financier liquide (secondaire) demandé par le
prêteur grâce au dépôt de ménage. Cette
transformation est généralement appelée
intermédiation.
Ainsi le processus de financement indirect comporte deux
sources, à savoir :
- celle animée par les intermédiaires financiers
non bancaires et qui n'aboutit pas à une émission
monétaire ;
- celle émanant des intermédiaires financiers
bancaires et qui est fondée sur la création monétaire.
En effet, la fonction des intermédiaires financiers non
bancaires est donc de permettre le placement d'une épargne qui n'aurait
pas accepté de s'investir en valeur mobilière (il arrive que les
prêteurs ne veuillent pas des valeurs mobilières que peuvent leur
vendre les emprunteurs mais sont prêt à accepter autres formes de
titres) 14.
Ainsi les désirs des prêteurs et emprunteurs
deviennent impossibles à concilier à travers le financement
direct ; ce ne sont que les intermédiaires financiers indirects qui sont
à même d`imaginer d'autres formes de titres plus attrayants qu'ils
fournissent aux prêteurs. A travers la figure 1.1., voyons les fonctions
des systèmes financiers.
14 Mze BELANGAK., op. cit., p. 10.
- 21 -
Figure 1.1. : Les fonctions des systèmes
financiers
Source : www.google.cd : la stabilité
financière
4. Principaux avantages de l'intermédiation
financière
? Les intermédiaires financiers réduisent le
coût de transaction pour les prêteurs et les emprunteurs en raison
de l'imperfection de marché ;
? Les intermédiaires financiers améliorent
l'information à cause de l'existence de l'asymétrie de
l'information ;
? Les intermédiaires financiers réduisent le
risque d'illiquité, de gestion et de taux d'intérêt
grâce aux ratios prudentiels de gestion ;
? Les intermédiaires financiers créent des
relations de client qui permettent de fidéliser la
clientèle15.
Pour clôturer ce point, il sied de noter que sur le plan
théorique, ce sont J.G. GURLEY et E.S. SHAW qui, dans leur ouvrage paru
en
15 Mze BELANGA K., op. cit., p. 10.
- 22 -
1960, ont montré comment la monnaie s'insère
dans le système de financement de l'économie.
Un des principaux intérêts de cet ouvrage est
d'avoir montré que les opérations réelles (consommations,
investissements, dépenses publiques) ont comme support les
opérations de financement (prêts, endettement) et la
création de monnaie16.
La réglementation du système
financier
L'activité financière est, dans tous les pays,
l'une des activités parmi les plus réglementées qui
soient. Aujourd'hui, les Etats règlementent cette activité dans
deux buts principaux : améliorer l'information disponible pour les
investisseurs et assurer la stabilité du système financier.
1. L'architecture de la régulation des systèmes
financiers
Le système de régulation financier des
Etats-Unis, comme celui de la France, comprend un grand nombre d'instances
chargées chacune d'une fonction principale spécifique,
applicable, le plus souvent, à un type d'institutions financières
donné. Créées au fil des décennies, ces instances
de régulation finissent par former un enchevêtrement complexe avec
des redondances et, éventuellement, des lacunes.
A côté de cette multiplicité de
régulateurs, certains pays ont amorcé ou réalisé
une simplification de l'architecture de leur régulation
financière, en confiant parfois à une seule institution, ou deux,
l'ensemble des tâches antérieurement confiées à
différentes instances.
En France, la loi de sécurité financière
du 1è août 2003 a instauré un principe selon lequel les
Etablissements de crédits et les Entreprises d'investissement ont pour
organe de supervision le Comité des Etablissements de crédit et
des Entreprises d'investissement (CECEI), chargé de veiller au bon
fonctionnement du système bancaire au sens large du terme, tandis que
les marchés financiers sont essentiellement placés sous le
contrôle de l'AMF.
16 E. BOLALUETE M., op. cit., p. 14.
- 23 -
Le Fonds de garantie des dépôts (FGD),
créé par la loi du 25 juin 1999 a pour mission principale,
lorsque l'établissement auquel les déposants ont confié
leur avoir ne peut plus faire face à ses engagements, de les indemniser
(dans la limite d'un plafond de 70000 euros).
Depuis quelques années, un nombre croissant de pays,
suivant l'exemple pionnier de la Norvège, ont restructuré
l'architecture de leur système financier en consolidant entre les mains
d'une seule instance, l'Autorité des services financiers, la supervision
et le contrôle prudentiel des institutions bancaires, ceux des
marchés financiers et, parfois, ceux des fonds de pension et des
compagnies d'assurance. Le Royaume-Uni fournit aujourd'hui l'exemple le plus
achevé de ce modèle qualifié de modèle FSA
(Financial Service Authority) également suivi désormais par le
Japon ou l'Allemagne.
D'autres architectures sont aussi pratiquées, comme le
modèle néerlandais où deux instances se partagent les
compétences, formant un système bipolaire (Twin peak
architecture). Les Etats-Unis et la France figurent parmi les pays où la
structure de régulation financière demeure la plus
complexe17.
2. Les Objectifs de la réglementation bancaire
Ces objectifs sont :
? Améliorer l'information disponible
L'importance des asymétries d'information sur les
marchés financiers peut rendre les investisseurs victimes
d'anti-sélection ou de risque moral, ce qui peut empêcher le bon
fonctionnement des marchés financiers. La réglementation peut
réduire les craintes des prêteurs en imposant aux emprunteurs de
publier de manière claire et vérifiable les informations
nécessaires pour juger de la rentabilité et du risque de leurs
projets (ce qui diminue le risque moral).
? Assurer la stabilité du système financier
17 F. MISHKIN, op. cit.,p. 58.
18 F. MISHKIN, op. cit.,p. 59.
- 24 -
L'asymétrie d'information peut également
conduire à l'effondrement de l'intermédiation financière,
qui repose sur le crédit, c'est-à-dire sur la confiance.
En effet, si les déposants des banques n'ont plus
confiance en leur capacité de remboursement, et ne savent pas distinguer
une banque saine d'une autre insolvable, ils risquent de retirer leurs
dépôts de toutes les banques et, s'ils agissent tous au même
moment, de mettre en faillite le banques en question qu'elles soient
initialement saines ou en mauvaise santé18.
i. Types de réglementation
Il existe sept types de réglementation qui permettent
de protéger l'économie contre les crises financières.
1. Restrictions à l'entrée
Dans la plupart des pays, la création
d'intermédiaires financiers est plus réglementée que celle
des autres entreprises. Des administrations spéciales veillent à
la qualité des fondateurs et des dirigeants et à leur
capacité à réunir les capitaux nécessaires, et
elles doivent délivrer une charte, comme on dit aux Etats-Unis, un
agrément en France et en RDC, ou une licence dans l'Union
Européenne, avant toute création.
2. Exigences de publication
Les intermédiaires financiers sont soumis à des
obligations de publication de leurs comptes plus sévères que la
plupart des entreprises. Leur comptabilité est soumise à des
règles strictes, leurs livres font l'objet d'inspections
régulières par des contrôleurs
spécialisés.
3. Limitation des actifs et des activités
Pour éviter une prise de risque excessive, les
intermédiaires financiers ne sont pas autorisés à
détenir n'importe quel type d'actif, par exemple.
4. Assurance dépôt
19F. MISHKIN, op. cit., p.59.
- 25 -
Les crises bancaires passées ont amené certains
Etats à assurer les dépôts de manière à
éviter que les investisseurs (spécialement les particuliers les
moins fortunés) ne soient victimes de faillites bancaires.
Aux Etats-Unis, il existe un système d'assurance des
dépôts ; il est organisé par la Federal Deposit
Insurance Corporation (FDIC), créée en 1934, qui
garantit les dépôts jusqu'à 100 000 dollars par
déposant. En France, le FGD est en place depuis 199919.
L'avantage d'une assurance dépôt est que les
déposants risquent moins de céder à la panique et de
contribuer ainsi à déclencher une crise bancaire.
L'inconvénient est que les banques peuvent en profiter pour mener des
politiques plus risquées, faisant finalement reposer le prix de leurs
erreurs sur le système d'assurance de dépôt.
Une autre solution est, pour l'Etat (ou une autre institution
ayant autorité sur les banques, habituellement la Banque Centrale), de
n'intervenir qu'en cas de crise, au coup par coup, en fonction du comportement
de la Banque concernée et des risques pour le reste du système
bancaire. Ce type d'intervention est dit de prêteur en dernier
ressort.
5. Restriction de concurrence
Les Etats ont souvent créé des
réglementations visant à diminuer la concurrence au sein du
système financier parce qu'une concurrence trop forte entre les
intermédiaires financiers peut conduire à des faillites dont le
public pourrait être victime.
6. Plafonnement des taux d'intérêt
Les réglementations restreignent la liberté des
intermédiaires financiers de fixer leurs taux d'intérêt
créditeurs ou débiteurs.
7. Réserves prudentielles
- 26 -
Pour éviter que les banques ne soient mises en
cessation de paiement en cas de retrait importants de dépôts, des
règlements leur imposent de détenir des réserves liquides
suffisamment importantes. Pour assurer les déposants de leur
solidité, elles les obligent également à avoir des fonds
propres suffisants par rapport à leurs actifs
risqués20.
Pour boucler cette première section, l'ensemble de ces
réglementations, qui diffèrent souvent dans leur détail
d'un pays à l'autre, rend l'étude des systèmes financiers
complexe.
Les vingt dernières années ont vu la suppression
d'un grand nombre de réglementation (déréglementation)
mise en place dans les années 1930 et 1940, et leur remplacement par des
nouvelles.
Section 2 : LA CRISE FINANCIERE
2.1. Notion
Le terme crise financière s'emploie pour
désigner un ensemble assez large qui inclut notamment :
3. Les crises du change ;
4. Les crises bancaires et
5. Les crises boursières.
Mais le terme est également utilisé pour
désigner les crises de la dette publique ou des crises qui affectent un
marché à terme.
Une crise financière peut concerner seulement quelques
pays, ou, initiée dans un pays, peut s'étendre par contagion et
devenir internationale. Si une crise financière ne concerne dans un
premier temps que les marchés financiers, son aggravation conduira
à des effets néfastes sur le reste de l'économie,
entraînant une crise économique, voire une récession.
Ces effets sont généralement :
? Un resserrement du crédit et donc une baisse de
l'investissement ;
? Une crise de confiance des ménages.
20 F. MISHKIN, op. cit., p. 60.
- 27 -
2.1.1. Typologie des mécanismes de crise
financière
Une crise financière trouve son origine dans l'une des
catégories de risques gérés par les acteurs d'un
marché :
+ Risques de marchés, liés aux variations des
taux ou des cours des actifs (risque de taux, risque de change) ;
+ Risques de crédit, liés à la
fiabilité d'une contrepartie, voire d'un pays entier ;
+ Risques liés au fonctionnement même du
marché et à la possibilité ou non de revendre un actif
(risque de liquidité).
Lorsque la manifestation de l'une de ces crises entraîne
un effet systémique, divers phénomènes de crise
financière peuvent se manifester (plusieurs de ces
éléments pouvant être simultanés) :
V' Un resserrement du crédit ;
V' Une course à la liquidité ;
V' Une crise monétaire ;
V' Une crise de liquidité21.
Il sied de noter que les crises financières semblent se
produire régulièrement. Elles pourraient être
intrinsèquement liées au fonctionnement des économies de
marché (phénomène cyclique).
2.1.2. Liste des crises monétaires et
financières
La liste des crises monétaire et financière depuis
1900 :
- 1929 : grande dépression américaine
- 1973 et 1979 : deux chocs pétroliers
- 1993 : crise du système monétaire
européen
- 1994 : crise économique mexicaine (provoquée par
une
dévaluation du peso mexicain)
- 1997 : crise économique asiatique (Asie du sud-est)
- 1998 : crise financière russe de 1998
- 1998 - 2002 : crise économique argentine
- 2002 : crise turque (dévaluation de la lire turque)
- 2007 - 2008 : crise des subprimes22.
21 http : //
fr.wikipedia.org/wiki/crise_financi%C3%A9conomique
22
http://
fr.wikipedia.org/wiki/crise_%C3%A9conomique
- 28 -
2.1.3. La crise économique
Une crise économique est une dégradation brutale
de la situation économique et des perspectives économiques. Elle
amène à une période de ralentissement économique
ou, plus grave, à une récession économique.
La période de récession alors engagée se
traduit souvent par une montée du chômage, de nombreuses
faillites, des tensions sociales et souvent par des baisses de salaire et de
pouvoir d'achat.
Une crise économique peut être provoquée par
:
- Une politique monétaire erronée (taux
directeurs passés trop faible ayant provoqué une bulle
économique de surinvestissement ou de mal investissement) ;
- Une crise financière ;
- Des changements majeurs du contexte politique (guerre,
révolution) ou
- des erreurs de politique économique (par exemple mise
en place d'une politique protectionniste, nationalisations massives,
déficit public excessif, provoquant une chute de confiance des
investisseurs) ou une confiance trop grande dans le caractère
autorégulateur du marché.
La notion de crise économique peut faire
référence à un ou plusieurs secteurs de l'économie
ou, par extension, à son intégralité qu'elle gagne par
« effet de contagion ». Elle peut avoir des fondements réels
(on parle alors d'effets sur l'économie réelle).
2.1.4. Théorie économique
Partant de l'observation des dépressions
économiques qui avaient périodiquement affecté
l'économie européenne depuis 1825, Karl Marx décrivit la
crise comme un dispositif historiquement inévitable. Selon Marx, ces
crises étaient des « crises de surproduction » 23.
23
http://
fr.wikipedia.org/wiki/crise_%C3%A9conomique, p.1.
- 29 -
La théorie marxiste a vu dans le capitalisme un
système générateur de crise en lui-même,
essentiellement à cause des conflits d'intérêts entre
patrons et ouvriers.
Pour l'école autrichienne d'économie, les crises
sont essentiellement dues à l'accumulation de défauts
d'ajustement de l'appareil de production à la demande réelle. En
tentant d'empêcher ou de retarder ces ajustements par la
réglementation ou la création monétaire, l'Etat ne fait
qu'accumuler les problèmes qui devront tôt ou tard se
résoudre en une crise, qui aurait pu être évitée, ou
être moins grave, en laissant les ajustements se produire
progressivement.
Les économistes libéraux voyaient dans le
système, la possibilité de s'autoréguler. Adam Smith au
dix huitième siècle s'en est fait l'ardent défenseur et
partisan (il a parlé de l'intervention de la « main invisible du
marché »).
Les économistes modernes ont reconnu la
nécessité de réguler le marché ou, plus
globalement, l'économie. Ce rôle est alors dévolu à
l'Etat, par la mise en oeuvre de mesures gouvernementales, notamment
d'incitation (subventions ou dégrèvements fiscaux).
L'un des économistes ayant, parmi les premiers, mieux
vu l'importance des mesures incitatives ou de relance est l'anglais John
Maynard Keynes. Il justifiera la mise en place d'une politique de grands
travaux pour redonner un nouveau souffle aux économies de crise.
La notion de crise économique a aussi permis de mettre
en évidence le fait suivant : l'économie dépend pour
beaucoup de phénomènes d'anticipation, c'est-à-dire, pour
une grande part, de la confiance que les individus peuvent avoir dans
l'économie et dans leur avenir. A l'inverse, la perspective de
périodes troublées ou d'anticipations négatives peut
déclencher une crise économique ou bien en
accélérer les effets24.
2.2. La Crise Financière Internationale
24 http : //
fr.wikipedia.org/wiki/crise_%C3%A9conomique,p.
2.
25 J-C Bourbon et al. , « 10 questions pour comprendre la
crise financière », janv. 2008 voir sur
www.la-croix.com
- 30 -
2.2.1. Causes et Origines
Après l'explosion de la « bulle internet » en
2000 et les attentats du 11 septembre 2001, les banques centrales ont
joué les pompiers en baissant leurs taux d'intérêt pour
accroître la circulation de liquidités et favoriser le
crédit. C'est dans ce contexte d'argent facile que les ménages
américains les moins solvables se virent proposer des prêts
hypothécaires à risques (à taux élevés et,
souvent, variables) pour accéder à la propriété.
Tout allait bien tant que les prix de l'immobilier ne
cessaient de monter et les taux restaient bas. Le retournement de tendance
s'amorça en 2006. Dès le début de l'année 2007, un
nombre croissant de ménages, ne pouvant plus honorer leurs prêts
hypothéqués sur leur logement, durent vendre leur maison sur un
marché de l'immobilier désormais en berne. Leur faillite
entraîna à l'été 2007 celle des
établissements de crédit qui avaient émis des titres
adossés à ces crédits « subprimes
»25.
2.2.2. Synthèse de la crise
La crise des subprimes s'est déclenchée au 2
è semestre 2006 avec le krach des prêts immobiliers
(hypothécaires) à risque aux USA (les subprimes), que les
emprunteurs, souvent de conditions modestes, n'étaient plus capables de
rembourser.
Révélée en février 2007 par
l'annonce d'importantes provisions passées par la banque HSBC, elle
s'est transformée en crise financière mondiale à partir de
l'été 2007, avec une déviance envers les créances
titrisées (ABS, RMBS, CMBS, CDO) qui comprennent une part plus ou moins
grande de crédits subprime, puis envers les fonds d'investissement, les
OPCVM (dont les SICAV monétaires) et le système bancaire
susceptibles de détenir ces dérivés de crédit.
Cette crise de confiance généralisée dans
le système financier international a causé une première
chute des marchés boursiers à l'été 2007. Elle fut
cependant beaucoup moins profonde que celle de l'automne 2008. Les
autorités ont d'abord cru à une crise de liquidité
bancaire et les banques centrales n'ont cessé d'injecter massivement des
liquidités dans le marché interbancaire. Mais peu
- 31 -
à peu, le scénario d'une crise de
solvabilité globale des banques s'est imposé.
2.2.3. La généralisation de la crise
Au-delà de la chaîne des effets directs
(insolvabilité des emprunteurs subprime, faillite des
sociétés de crédit spécialisées, pertes de
la part des grandes banques qui les détenaient ou travaillaient avec
elles), l'essentiel des effets de la crise du subprime est indirect :
2.2.3.1. transmission de la crise par la titrisation
La première courroie de la crise réside dans le
phénomène de la titrisation de créances26.
La titrisation est l'opération financière,
méconnue de l'emprunteur, par laquelle une banque revend ses
créances sur des marchés spécialisés, souvent
groupées avec d'autres valeurs. Ce qui lui permet à la fois de se
refinancer et de réduire son risque (qui est reporté sur les
investisseurs qui achètent ces créances).
Les créances titrisées sont rachetées par
des investisseurs (fonds d'investissement classiques, fonds plus
spéculatifs, etc.).
Le marché du subprime a été massivement
financé par la titrisation, les créances étant
regroupées dans des véhicules de financement et
transformées en titres négociables souscrits par des
investisseurs.
Cependant, la crise des crédits subprimes a jeté
le doute sur l'ensemble des véhicules de titrisation de créances
mais aussi les paquets de créances diversifiées appelées
CDO [(en) collateralised debt obligation].
2.2.3.2. Transmission par les fonds d'investissement
La deuxième courroie de transmission de la crise est
constituée des fonds d'investissement qui ont eux-mêmes
acheté les créances titrisées.
26
http://fr.wikipedia.org/wiki/crise_des_subprimes
- 32 -
Les crédits subprimes, offrant des rendements
élevés, les investisseurs ont exercé une forte demande de
ce type de produits afin de doper les performances de leurs fonds
d'investissements ou OPCVM.
Ces fonds se sont trouvés en difficultés du fait
de la chute de la valeur de leurs actifs, notamment, la banque
américaine Bear Stearns, révélé le 17 juillet 2007,
a donné le signal de la crise de confiance.
2.2.3.3. Engagements indirects des banques
En 3 ème lieu, ces fonds d'investissement appartiennent
ou sont financés par les banques (les hedge funds) qui se financent par
effet de levier, c'est-à-dire avec peu de capitaux et beaucoup
d'emprunts). Les banques reprennent donc par ce biais les risques qu'elles
avaient dans un premier temps confiés aux marchés.
La communauté financière s'est alors rendu
compte vers la fin juillet 2007, que l'ensemble du système bancaire
supportait des risques de crédits, non seulement dans les fonds que les
banques finançaient, mais aussi dans les fonds qu'elles
géraient27.
2.2.4. De la crise financière à la crise
économique
La crise financière s'est progressivement
étendue à l'ensemble des marchés financiers et a fini par
atteindre l'économie réelle à la fin de l'année
2008 (récession).
La crise financière s'est transmise à
l'économie réelle par trois canaux principaux :
? D'abord, la crise financière a entraîné
une crise de confiance qui touche l'ensemble des agents économiques :
les banques hésitent à se prêter entre elles, tandis que
les ménages, par crainte du chômage, accroissent leur
épargne de précaution ;
27
http://fr.wikipedia.org/wiki/crise_des_subprimes
- 33 -
? Ensuite, l'accès au crédit est devenu plus
coûteux et difficile : les prêteurs, confrontés à un
risque de défaut accru, font payer plus cher les emprunteurs, voire
refusent de leur prêter. Restriction de crédit et crise de
confiance ont un impact particulièrement négatif sur
l'investissement des ménages et des entreprises.
? Enfin, la baisse de demande entraîne une contraction
du commerce mondial, propageant la crise à l'ensemble de
l'économie mondiale.
En retour, la dégradation de l'économie
réelle entretient la crise financière. C'est le cas en
particulier de la baisse des prix dans l'immobilier qui nourrit la crise des
subprimes28.
Pour boucler cette section, nous devons savoir que la sortie
de crise dépend pour tous de la date à laquelle l'assainissement
définitif des bilans des banques sera achevé et de la
restauration de la confiance des investisseurs et des prêteurs. Elle
dépend aussi, pour tous, de la réparation du système
bancaire et de l'industrie financière par l'application de nouvelles
règles et de nouvelles régulations.
Au-delà, le redémarrage des économies
dépend de la réactivité et de la faculté
d'adaptation de chacune d'entre elles à la nouvelle donne, au nouveau
monde qui sortira de cette crise29.
28 J.C. BRICONGNE et al., « la crise des « subprimes
» : de la crise financière à la crise économique
» in note de conjoncture, Insee, mars 2009, p. 25.
29 N. CRESPELLE, la crise en question, les 50 questions que
vous vous posez, éd. Eyrolles, Paris, 2009, pp. 21-22.
- 34 -
Figure 1.2.: Les enchaînements de la
crise
Défaut de crédit
via titrisation hausse des baisse du collatéral
Salaires Immobilières
Baisse de prix des actifs financiers
Dégradation des bilans bancaires
Baisse de prix de l'immobilier
Baisse des
Anticipations
D'activité baisse des anticipations
D'activité
hausse de l'aversion pour le Risque et baisse de
solvabilité
Crise des partenaires commerciaux
Restriction de crédit
Effet
richesse
négatif
Baisse des
baisse baisse des revenus
des exportations
importations
Baisse de l'activité intérieure
Source : J.C. BRICONGNE et al., « la crise des subprimes :
de la crise financière à la crise économique », in
notes de conjoncture, Insee, mars 2009, p.29
- 35 -
CHAPITRE 2
ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DU SYSTEME BANCAIRE
CONGOLAIS
Au cours de ce chapitre, nous verrons les
généralités sur le système bancaire congolais, son
organisation notamment son cadre institutionnel, sa structure, ses
caractéristiques ainsi que son fonctionnement.
2.1. Généralités
Théoriquement, le système bancaire est
défini comme une unité organisée d'interrelations entre
les banques commerciales (ou créatrices de monnaie) et la banque
centrale.30
Sa contribution principale consiste à fournir des
moyens de paiements en permettant ainsi de dépasser la difficile
complémentarité dans le temps des besoins des agents. Il est
aussi un intermédiaire rendant possible les transferts
nécessaires entre les agents économiques qui épargnent
plus (les ménages) qu'ils n'investissent et ceux qui investissent plus
qu'ils n'épargnent (les entreprises).
A ce rôle d'intermédiaire, il faudra ajouter
encore un rôle de financement des projets par la création
monétaire. Son activité de financement accompagnée de la
réduction des couts et de la meilleure surveillance des emprunteurs
permet au système bancaire d'affecter efficacement les capitaux.
Par contre, une banque est une institution financière
qui associe la collecte et la gestion des fonds des agents
excédentaires, et l'octroi des crédits aux agents
déficitaires.31
30 C. MALINGUMU SYOSYO, Congo-Kinshasa : Restructuration du
système bancaire Voir AllAfrica.com/
31
AllAfrica.com, Op.cit.
- 36 -
Il existe plusieurs sortes de banques.
Généralement l'appellation « banque » recouvre les
banques commerciales dont le rôle est limité dans l'acceptation
des dépôts et l'octroi des crédits à court terme aux
entreprises.
Les banques d'affaires sont spécialisées dans
les opérations relatives à l'échange et à
l'émission des titres. Alors que les banques de crédits
immobiliers ou les banques d'épargne qui collectent les
dépôts des particuliers, financent le secteur du logement sans
avoir le privilège de faire des investissements dans les entreprises et
de collecter des dépôts à vue ni de faire des
crédits de caisse.
Les banques universelles combinent les fonctions de banques
commerciales et parfois de sociétés d'assurance. Le
système bancaire congolais se trouve caractérisé
uniquement par les banques de la première catégorie (les banques
commerciales), qui feront l'objet de notre travail.
2.2. Organisation du système bancaire
congolais
2.2.1. Cadre Institutionnel du système bancaire
congolais
Sur ce point, il est question de passer en revue quelques
textes légaux et réglementaires qui organisent et
réglementent le système bancaire en République
Démocratique du Congo. Il s'agit entre autre des textes ci-après
:
- la constitution de la République Démocratique
du Congo du 18 février 2006 ;
- la loi bancaire (loi N° 003/2002 du 02 février
2002 relative à l'activité et au contrôle des
Etablissements de crédit) ;
- les statuts de la Banque Centrale du Congo (loi N°
005/2002 du 07 mai 2002 relative à la constitution, à
l'organisation et
au fonctionnement de la Banque Centrale du
Congo)32.
a) La Constitution de la République Démocratique
du Congo du 18 février 2006
La loi fondamentale de la République
Démocratique du Congo indique que le franc congolais (CDF ou FC) est
l'unité monétaire de notre pays (cf. article 170), et
considère la Banque
32 E. BOLALUETE M., op. cit., p.43.
- 37 -
Centrale du Congo comme l'Institut d'émission de notre
pays (cf. article 176, alinéa 1).
L'article 176, alinéa 3 stipule que la Banque Centrale
du Congo jouit d'une autonomie de gestion tandis que son organisation et son
fonctionnement sont fixés par une loi organique (Article 177) que nous
allons examiner au point C ci-dessous.
b) La loi bancaire (loi N° 003/2002 du 02 février
2002 relative à l'activité et au contrôle des
Etablissements de crédit)
Cette loi a remplacé l'ordonnance-loi N° 072-004
du 14 janvier 1972 relative à la protection de l'épargne et au
contrôle des intermédiaires financiers, dite « loi bancaire
».
La présente loi offre l'avantage de couvrir toutes les
entreprises du secteur financier et les définit à partir de leur
fonction économique qui est la réalisation d'opérations de
banque.
Les opérations de banque sont subdivisées en
trois catégories distinctes, à savoir :
- la réception des fonds du public ;
- les opérations de crédit et des placements ;
- les opérations de paiement et la gestion des moyens
de paiement.
La nouvelle loi bancaire regroupe, sous le vocable nouveau
d'établissements de crédit, les entreprises limitativement
identifiées ci-après33 :
1. les banques ;
2. les coopératives d'épargne et de crédit
;
3. les caisses d'épargne ;
4. les institutions financières
spécialisées et
5. les sociétés financières.
c) Les statuts de la Banque Centrale du Congo (loi N°
005/2002 du 07 mai 2002 relative à la constitution, à
l'organisation et au fonctionnement de la Banque Centrale du Congo)
33 E. BOLALUETE M., op. cit., p.46.
- 38 -
La présente loi a comme objectif principal de garantir
à la République Démocratique du Congo, par le biais de la
Banque Centrale du Congo, une politique monétaire globale avec comme
toile de fond la recherche de la prospérité nationale.
Le titre premier de cette loi énumère les
dispositions relatives à l'indépendance de la Banque Centrale du
Congo. La loi précise et élargit sa mission en lui donnant les
moyens juridiques appropriés.
Cette indépendance se situe spécialement dans
l'élaboration et la mise en oeuvre de la politique monétaire qui
doit viser l'objectif principal de stabiliser le niveau général
des prix intérieurs.
Ainsi, dans l'accomplissement de sa fonction de caissier de
l'Etat, la BCC ne peut exécuter une dépense qui ne soit
préalablement décidée par le gouvernement, visée
par le Ministère du Budget et ordonnancée par le Ministère
des Finances.
Le titre deuxième détermine les organes de la
Banque Centrale du Congo ainsi que leur mode de fonctionnement. La loi met en
place trois organes, à savoir :
- le Conseil de la Banque, organe suprême d'administration
; - le Gouverneur, organe de gestion ;
- le Collège des Commissaires aux comptes.
Par ailleurs, la loi précise la procédure de
désignation des animateurs de ces organes.
Ils sont nommés par le Président de la
République, sauf en ce qui concerne les commissaires aux
comptes34.
La durée des mandats prévue pour les animateurs est
de : ? 5 ans renouvelables une fois pour le Gouverneur ; ? 4 ans renouvelables
une fois pour le vice-gouverneur ; ? 3 ans renouvelables pour les autres
membres.
L'actuel Gouverneur de la BCC est Monsieur Jean Claude MASANGU
MULONGO, nommé depuis le 08 août 1997.
34E. BOLALUETE M., op. cit., p.48.
- 39 -
Le vice-gouverneur est Monsieur Jean Marie EMUNGU EHUMBA,
nommé depuis le 13 mars 2006.
Le titre troisième définit les rapports entre la
Banque Centrale et le Gouvernement. La Banque Centrale entretient des rapports
avec le Gouvernement, spécialement par le canal du Ministère
ayant les Finances dans ses attributions.
2.2.2. Structure du système bancaire de la
République Démocratique du Congo
En ce qui concerne la RDC, son système bancaire compte
à l'heure actuelle la BCC au sommet du système comme Institut
d'émission, des banques agréées, 82 coopératives
d'épargne et de crédit, une caisse d'épargne en
l'occurrence la CADECO, une institution financière
spécialisée en l'occurrence le Fonds de Promotion pour
L'Industrie (FPI) et enfin une société financière en
l'occurrence la SOFIDE (société financière de
développement) qui est en faillite.
En dehors de la BCC, toutes les institutions ci-haut
énumérées sont considérés par la loi
bancaire comme étant les Etablissements de crédit.
Hormis les établissements de crédit, il ya les
autres intermédiaires
financiers :
? les entreprises d'assurance comme la SONAS,
? les organismes de retraite comme l'INSS (Institut Nationale
de
Sécurité Sociale),
? les Bureaux de Change,
? les messageries financières,
? les comptes chèques postaux35.
A. La Banque Centrale du Congo A.1. Origines
La BCC est une institution de droit public dotée de la
personnalité juridique et donc d'une autonomie de gestion.
35 E. BOLALUETE M., op. cit., p.53.
- 40 -
Elle est régie par les dispositions de ses statuts
(article 1 er). Elle est l'institut d'émission et la « banque des
banques » en RDC.
Pendant l'époque coloniale, le rôle d'institut
d'émission a été confié à une banque
privée : la banque du Congo belge qui fut créé en 1909.
Par la suite, les banques acceptent de moins en moins que la gestion et la
défense de la monnaie soient confiées à une institution
privée.
C'est pourquoi par décret du 30 juillet 1951 et du 29
septembre 1951, fut créée la banque centrale du Congo-belge et du
Ruanda-Urundi (les statuts ont été approuvés par
arrêté royal du 26 octobre 1951).
Cette banque Centrale était une institution commune
pour le Congo-Belge et le Ruanda-Urundi. En août 1960, avec l'accession
de notre pays à l'indépendance, cette banque fut dissoute.
Un conseil monétaire fut créé en octobre
1960. ce dernier exerçait tous les pouvoirs de la BC en matière
d'émission de monnaie ; de crédit et de change.
Ce conseil monétaire avait pour misions36 :
? de soumettre au gouvernement des propositions
adéquates en vue de la création d'une banque nationale et de
l'organisation d'un système bancaire ;
? d'assurer l'exécution de la politique
monétaire du gouvernement.
En juin 1964, la banque nationale du Congo succède au
conseil monétaire.
Elle émet la monnaie, contrôle le crédit,
le change, ainsi que la politique monétaire du pays.
Avec le changement du nom en 1971, la Banque Nationale du
Congo prit la dénomination de banque du Zaïre, et aujourd'hui
Banque Centrale du Congo avec l'avènement de l'AFDL au pouvoir le 17 mai
1997.
36E. BOLALUETE M., op. cit., p. 55.
- 41 -
A.2. Fonctions et pouvoirs de la BCC
A.2.1. Rôle d'une Banque Centrale
En règle général, le rôle d'une Banque
Centrale se résume à :
? la sauvegarde de la stabilité monétaire ;
? la régulation des flux monétaire en fonction
des besoins de l'économie.
A titre illustratif, la Banque Centrale Européenne
(BCE) a pour objectif principal de maintenir la stabilité des
prix37.
La Réserve Fédérale (c'est-à-dire
la Banque Centrale des Etats-Unis) a un double objectif de stabilité des
prix et de plein emploi, et l'obligation de faciliter la croissance
économique.38
Le pouvoir monétaire de la Banque Centrale consiste
ainsi à faire de sorte que l'économie nationale soit
irriguée correctement en moyens de paiement, suffisamment pour ne pas
gêner les transactions des entreprises qui, faute de crédit, ne
pourraient faire face à leurs échéances, et pour ne pas
provoquer la récession, mais pas trop pour ne pas provoquer
l'inflation.
En s'occupant de la monnaie, la BCC est amenée à
s'occuper de tous les problèmes économiques aussi bien du point
de vue structurel que du point de vue conjoncturel.
A.2.2. Rôle et compétence de la BCC
A.2.2.1. Emission de la monnaie
L'article 3 des statuts de la BCC dispose : « la banque
est chargée de définir et de mettre en oeuvre la politique
monétaire du pays dont l'objectif principal est d'assurer la
stabilité du niveau général des prix.
37
http://fr.wikipedia.org/wiki/Banque_Centrale_europ%c3%A9enne
38
http://fr.wikipedia.org/wiki/R%
c3%A9serve_f%c3%A9d%c3%A9rale_des_%c3%89tats-Unis
- 42 -
Elle est indépendante dans la réalisation de cet
objectif. Sans préjudice de l'objectif principal de stabilité du
niveau général des prix, la BCC, accomplit toutes les missions de
BC39, notamment :
1) Assurer la stabilité interne et externe de la
monnaie nationale ;
2) Détenir et gérer les réserves
officielles de la République ;
3) Promouvoir le bon fonctionnement des systèmes de
compensation et de paiement ;
4) Elaborer la réglementation et contrôler des
Etablissements de crédits, les institutions de micro-finance et les
autres intermédiaires financiers ;
5) Edicter les normes et règlements concernant les
opérations sur les devises étrangères ;
6) Participer à la négociation de tout accord
international comportant les modalités de paiement et en assurer
l'exécution ;
7) Promouvoir le développement des marchés
monétaires et des capitaux ;
8) Emettre des billets et pièces de CDF ayant cour
légale en RDC (art. 7).
En vue d'atteindre ces objectifs et d'accomplir ses missions,
la BCC peut :
- intervenir sur les marchés des capitaux, notamment en
achetant et en vendant ferme, en prenant et en mettant en pension, en
prêtant et en empruntant des créances et des titres
négociables libellés en monnaies étrangère ou
nationale, ainsi que les métaux précieux ;
- effectuer les opérations des crédits avec les
Etablissements de crédit et d'autres intervenants des marchés
monétaires ou des capitaux sur la base d'une sureté
appropriée pour les prêts (art. 8).
La BCC peut, en outre, effectuer notamment les
opérations suivantes :
? Emettre et racheter ses propres titres d'emprunts ;
39E. BOLALUETE M., op. cit., p.56.
- 43 -
? Prendre en dépôt des titres et des
métaux précieux, se charger de l'encaissement des titres et
intervenir pour compte d'autrui dans les opérations sur les valeurs
mobilières, et d'autres instruments financiers et métaux
précieux ;
? Effectuer les opérations de paiement et de gestion
financière de ses avoirs en monnaies étrangères et en
d'autres éléments de réserves externes ;
? Obtenir un crédit à l'étranger et
à cette fin consentir des garanties40.
A.2.2.2. Banquier et caissier de l'Etat
A ce titre, elle prête ses caisses à l'Etat et
aux organismes paraétatiques.
En conséquence, la banque accepte les
dépôts et effectue les paiements pour le compte de l'Etat.
La banque assure le service de la dette publique, elle
achète, vend, transfère ou détient, pour compte de l'Etat,
en accord avec le Ministre intéressé, à l'occurrence celui
de finance.
A.2.2.3. Conseiller économique et financier du
gouvernement (art. 55)
Du fait qu'elle contrôle le volume de monnaie et du
crédit, qu'elle est caissier et banquier de l'Etat, et qu'elle a une
main mise sur les relations financières avec l'extérieur, la BCC
est l'institution la mieux indiquée pour conseiller le gouvernement,
afin de mener une politique monétaire et budgétaire
conséquente pour le financement normal de l'économie et pour le
développement harmonieux de la République Démocratique du
Congo.
Lorsque le gouvernement veut prendre une grande
décision monétaire ou financière, il recourt toujours aux
conseils de la BC.
Néanmoins, la banque ne doit pas se substituer au
gouvernement, car sa politique doit soutenir la politique économique
générale de la RDC.
A.2.2.4. Banque des banques
40 E. BOLALUETE M., op. cit., p.57.
- 44 -
Les banques commerciales et institutions financières
non bancaires ont la faculté d'effectuer des versements, des retraits,
des virements et des transferts aux comptes qu'elles se font ouvrir dans les
livres de la BCC.
Ainsi, au cas où elles connaîtront des
difficultés de trésorerie, elles peuvent solliciter du
crédit auprès de la BCC au moyen de réescompte des effets
de commerce.
A.2.2.5. Réglementation et contrôle des
crédits
La BC contrôle le système bancaire, la
distribution des crédits par les institutions financières
bancaires et non bancaires, fixe le loyer de la monnaie c'est-à-dire
qu'elle fixe les taux d'intérêts à appliquer par
elle-même (taux directeur), et par les banques et les institutions
financières non bancaires41.
Par une politique de crédit et de change très
strict, la banque veillera à ce que le crédit octroyé
à l'économie par les banques commerciales soit dans les limites
favorables aux besoins de l'économie.
En d'autres termes, la création monétaire doit
être compatible avec les structures de production des biens et services
pour éviter une abondance monétaire, source d'inflation. La
banque centrale détient, en cette matière, des instruments
appropriés pour réduire la multiplication des crédits
octroyés par les banques. Il s'agit de :
? La politique de réescompte
? La politique d'open market
? La politique des réserves obligatoires
? La politique de limitation globale des crédits
? La persuasion morale
a. La politique de réescompte
Elle détermine les modalités et les conditions
de refinancement à taux fixe des banques commerciales auprès de
la BC.
41 E. BOLALUETE M., op. cit., p.58.
- 45 -
Actuellement, face à la réapparition des
tensions sur les marchés de change et des biens et services, la BC a
resserré sa politique monétaire. Dans ce cadre, elle a revu
à la hausse son taux directeur de 65 % à 70 % et le coefficient
de réserve obligatoire de 5 % à 7
%42.
b. La politique d'Open market
Elle consiste pour la banque à acheter ou vendre sur
le marché des titres d'Etat de manière à accroître
ou à diminuer les ressources des banques disponibles pour les ouvertures
de crédit.
c. La politique des réserves
obligatoires
La BC oblige les banques commerciales à
stériliser une partie de leurs dépôts auprès d'elle.
Les banques commerciales ne peuvent plus se livrer à autant
d'opérations de crédit créatrices de monnaie.
L'élévation du taux de réserves
obligatoires apparaît comme une mesure déflationniste qui tend
à réduire le taux de croissance de la masse monétaire.
d. La politique de limitation globale de
crédit
Ici, la BC détermine le montant global du
crédit, le plafond que les banques commerciales ne peuvent pas
dépasser.
e. La persuasion morale
C'est une méthode d'ordre psychologique. La BCC donne
des recommandations aux banques commerciales sur l'évolution de telle ou
telle nature de crédit.
Il se crée un climat psychologique chez les banques
qui les amène à redoubler des précautions dans l'octroi
des crédits.
f. Autres fonctions43
Les autres fonctions de la BCC énumérées
par ses statuts sont notamment :
42 BCC, évolution économique
récente, octobre 2009, p. 24.
43 E. BOLALUETE M., op. cit., p.58.
- 46 -
- faire le commerce des matières précieuses :
or, argent, etc. ; - prendre des participations dans des organismes ou
entreprises à caractère financier
créés ou approuvés par le
gouvernement ;
- faire les opérations de change (conversion des
monnaies étrangères en monnaie nationale ou vice-versa et
conversion des monnaies étrangères entre elles) ;
- fixer les titres or de la monnaie et son taux de change en
accord avec le gouvernement.
A.2.3. Autres compétences de la BCC sur les
Etablissements de crédit.
La BCC détermine les normes prudentielles de gestion
que les banques doivent observer.
Il s'agit du coefficient des réserves obligatoires, du
ratio de liquidité, celui de solvabilité, des normes de
couverture et de division de risques (art. 24 et 25) etc. voir ces ratios en
annexe.
La loi bancaire prévoit également la
subordination et l'autorisation préalable de la BC des actes portant sur
les modifications des statuts, les opérations de fusion ou d'absorption,
les opérations de prise de participation, les opérations de
cession d'activité, les opérations de placement portant sur les
titres émis ou garantis par un Etat étranger, les
opérations d'ouverture et de transfert de succursales ou d'agences de
banques de dépôt (art. 29)44.
La loi bancaire donne à la BCC pouvoir et
compétence pour le contrôle, la mise sous gestion administrative,
réorganisation et la liquidation forcée, pour la faillite, la
radiation, la dissolution et la liquidation des Etablissements de
crédits.
A.3. Modernisation du système comptable et financier de la
BCC
En tant qu'entreprise, la BCC a connu au cours de
l'année 2007, une véritable révolution. Celle-ci a
porté,
44 E. BOLALUETE M., op. cit., p. 60.
- 47 -
? d'une part sur l'adoption par l'Institut d'émission
d'un nouveau plan comptable à 10 classes contre 23
précédemment et,
? d'autre part la modernisation du système comptable et
financier, la BC a mis en ligne de 2 logiciels :
? ACUMEN-FLEXCUBE pour la gestion de ses avoirs en devises mis
en ligne le 25 mai 2007 ;
? Dynamics Navision de la firme Microsoft, pour la gestion
intégrée de la Banque, mis en ligne le 04 juin 2007.
Ce dernier logiciel permet désormais la tenue de la
comptabilité de la Banque en temps réel dans une base des
données unique accessible à partir de ses différents
points d'exploitation45.
B. Les Etablissements de crédits
Trois points feront l'objet de cette sous-section :
? Les conditions d'agrément ;
? Les opérations bancaires ;
? La liste des Etablissements de crédits
agréés
B.1. Les conditions d'agrément
- être une société congolaise par action
à responsabilité limitée pour les banques commerciales.
Mais pour les autres établissements, ils peuvent choisir ;
- disposer d'un capital minimum libéré
fixé par la BCC ;
Actuellement d'après l'instruction n° 14 aux
banques en son article 1 er, les banques sont tenues de disposer d'un minimum
d'USD 10 millions.
- offrir un minimum de garantie de bonne gestion (bonne
gouvernance) ;
- répondre à un besoin économique
général ou local46.
45 BCC, Rapport annuel 2007, p. 277.
46 E. BOLALUETE M., op. cit., p.65.
- 48 -
D'autre part, l'exercice de la profession bancaire, exclut,
pour le poste d'administration ou de direction, les personnes qui ont
été condamnées à certaines infractions : fausse
monnaie, contrefaçons ou falsification de sceaux, titres,
poinçons et marque, faux et usage de faux en écriture, corruption
de fonctionnaires ou concussion, vol, extorsion, détournement ou abus de
confiance, escroquerie ou recel, banqueroute simple ou frauduleuse, circulation
fictive d'effets de commerce ou infraction aux dispositions sur la provision
des chèques ou autres titres à un paiement au comptant et
à vue sur fonds disponibles.
B.2. Opérations des banques de dépôts
Il ya trois opérations :
- opérations de caisse,
- opérations de crédit,
- opérations financières.
B.2.1. Opérations de caisse
Les banques assument les fonctions de caissier pour leurs
clients en recevant leurs fonds en dépôts et en effectuant sur
leurs instructions de paiements et des encaissements.
B.2.2. Opérations de crédit
Ces opérations constituent l'essentiel des
opérations des banques.
Les crédits peuvent prendre différentes formes
suivant l'angle sous lequel on se place :
Suivant la durée, il existe
- le crédit à court terme (CT),
- le crédit à moyen terme (MT), - le crédit
à long terme (LT).
Il est utile de rappeler que les banques de dépôt
n'octroient que des crédits à CT.
Suivant le support économique, on distingue - le
crédit à la circulation ;
- 49 -
- le crédit à la consommation ; - le crédit
à la production.
Suivant l'existence ou non de garanties, on parle de :
- crédit en blanc ;
- crédit assorti de garanties.
Suivant la nécessité ou non pour le banquier de
décaisser, on note
- le crédit par caisse ;
- le crédit de signature ; etc.47
B.2.3. Opérations financières
Il faut retenir que les banques de dépôts peuvent
intervenir comme mandataires dans les opérations financières de
leurs clients : émission de valeur, paiement des coupons, etc.
Les banques commerciales louent des coffres forts à leurs
clients à qui elles fournissent également des renseignements
commerciaux.
B.3. La liste des Etablissements de crédit
agréés. (Voir en annexe)
Tableau 01 : Classification des Banques suivant leurs bilans (En
millions de dollars US)48.
Rang
|
Banque commerciale
|
Bilan 2005
|
Bilan 2006
|
1
|
BCDC
|
186
|
184
|
2
|
Raw Bank
|
74
|
120
|
3
|
BC
|
51
|
117
|
4
|
BIC
|
51
|
83
|
5
|
BIAC
|
39
|
71
|
6
|
Citigroup
|
40
|
62
|
7
|
TMB
|
18
|
57
|
47 E. BOLALUETE M., op. cit., p. 66.
48E. BOLALUETE M., op. cit.
- 50 -
8
|
Stanbic Bank
|
49
|
54
|
9
|
Afriland FB CD
|
17
|
23
|
10
|
Procredit BC
|
6
|
7
|
|
|
538
|
778
|
B.3.2. Autres Etablissements de crédit
Nous verrons successivement les coopératives d'Epargne
et de crédit, les caisses d'épargne, les institutions
Financières spécialisées et les sociétés
financières. Par opposition aux SB, ces autres établissements de
crédit sont des intermédiaires financiers dont la fonction
principale n'est pas de créer la monnaie mais de consentir des
crédits à Moyen et long terme et de financer les
Investissements.
1) Les Coopératives d'Epargne et de crédit
Les coopératives d'épargne et de crédit
agréées par la BCC sont au nombre de 8249.
? En réalité, il en existe plusieurs autres qui
exercent leurs activités dans l'informel, on en dénombre plus ou
moins 250.
2) Caisse d'épargne :
La Caisse Générale d'Epargne du Congo (CADECO)
Siège : à Kinshasa. Créé en juin
1950, son objectif est de collecter l'épargne auprès du public,
épargne qui est mise à la disposition de l'économie.
3) Institution Financière Spécialisée :
Fonds de promotion de l'industrie (FPI)
Siège à Kinshasa. Créé le 7
août 1989, le capital non fixé, mais fonds propres
évalués à US 6483638.24 actuellement50.
4) Société Financière
49 BCC, Rapport annuel 2007
50 E. BOLALUETE M. op. cit. , p.74
- 51 -
Société Financière de Développement
(SOFIDE)
Siège à Kinshasa. Elle a été
créée le 9 janvier 1970 par l'ordonnance-loi n° 70-001 du 9
janvier 1970.
B.3.3. Autres Intermédiaires Financiers
1) Placeurs Institutionnels
o Institut National de Sécurité Sociale (INSS)
Créé en juin 1960. Il joue un rôle
très important dans l'activité économique congolaise vue
l'importance de l'épargne collectée par lui. Siège
à Kinshasa.
o Société nationale d'assurance (SONAS)
Créée en 1966, elle jouit du monopole des
assurances dans le pays51. Siège à Kinshasa.
2) Office Congolaise des Postes et
Télécommunication (OCPT)
3) Bureaux de change
o Société de finance et de commerce (SOFICOM)
4) Loteries
o Société nationale de loterie (SONAL)
5) Messageries financières
6) Institutions de micro finance
(Voir en annexe la liste des Institutions de micro finance
agréées).
2.2.3. Caractéristiques du Système
Bancaire Congolais
Les traits suivants caractérisent le système
bancaire congolais :
? L'extraversion des banques, dans le sens qu'il ya
prédominance de capitaux étrangers ;
Cette situation reflète la domination de l'économie
nationale par les intérêts étrangers.
51 E. BOLALUETE M., op. cit., p.75.
- 52 -
Nos banques gardent la situation de type colonial, pour la
plupart d'entre elles, avec une vision tournée vers leur maison
mère, avec comme caractéristique principale le financement du
commerce extérieur52.
? Le financement monétaire du déficit
budgétaire de l'Etat qui alimente et contribue à gonfler les
dépôts bancaires et accélère ainsi l'inflation.
? Les banques de dépôts trop liquides, ne
déploient aucun effort dans la collecte de ressources accrues.
L'implantation géographique de ces banques ne couvre
qu'une partie infime du pays, celle-ci suit les centres de développement
industriel ou commercial et le facteur d'urbanisation correspond à une
implantation dense. Il n'ya aucun rapport de proportionnalité entre la
densité de la population et le nombre de guichets
bancaires53. (Sous bancarisation). Il existe aujourd'hui plus ou
moins 350 000 cartes bancaires pour une population de 60 millions
d'habitants.
2.3. Fonctionnement du système bancaire
congolais
2.3.1. Constat sur le fonctionnement actuel de la
BCC
1. Dans le désordre qui a caractérisé la
gestion des finances publiques, dans notre pays, la BCC est devenue un des
centres d'ordonnancement le plus important de la république ;
2. La BCC n'a pas su exercer une surveillance et un
contrôle adéquat sur les banques, malgré l'existence de la
loi bancaire ;
3. La BCC n'a pas su décentraliser suffisamment sa
gestion au niveau de succursale et agence à l'intérieur du pays
malgré l'existence des textes ;
4. La BCC n'a pas assumé sa part de
responsabilité dans le cadre de la politique de lutte contre
l'inflation, malgré l'existence de nombreux programmes appliqués
dans le pays (Programme
52
Allafrica.com, op. cit.
53 LUBAKI DILUMVUIDI, l'organisation et le fonctionnement du
système bancaire congolais, TFC, 2004-2005, FASEG, UNIKIN, p. 41.
- 53 -
d'ajustement structurel, programme de stabilisation, le plan
quinquennal, Peg budgétaire, etc.) ;
5. La BCC entretient, depuis 1987, un bureau à
Bruxelles de moins de 10 personnes ;
6. La gestion laxiste de nos réserves de change par la
BCC malgré la détérioration des termes de l'échange
;
7. La RDC se trouve en état de cessation de
paiement54 ;
8. Enfin, l'analyse financière de l'Institut
d'émission a révélé plusieurs faiblesses parmi
lesquelles l'érosion du capital social et fonds propres négatifs,
l'accumulation de pertes d'exploitation ayant conduit à un
déficit structurel de son compte d'exploitation, déficit
financé entièrement et uniquement par la création
monétaire, la non prise en charge par l'Etat du coût
d'assainissement et de réhabilitation du secteur bancaire, un coût
important du personnel passif et l'inadaptation de l'éventail fiduciaire
et le coût élevé de production et de distribution des
billets de banques etc. 55
2.3.2. Constat sur le fonctionnement actuel des
banques
Le système bancaire congolais vivait dans un marasme
bancaire profond caractérisé par la
désintermédiation financière.
L'assainissement en cours du système financier est donc
un préalable à la reprise de l'épargne et de
l'investissement et à la réussite du programme de redressement
économique et financier amorcé par la RDC depuis fin mai 2001.
Amorcé depuis septembre 1997, l'exécution du
plan stratégique du développement de l'Institut d'émission
et du système financier congolais, a permis le respect de la
règle d'or qui préside aux opérations d'assainissement des
banques.
De par le monde, l'assainissement du système bancaire
et financier vise à faire disparaître les éléments
bancaires non rentables et non viables et réhabiliter ceux qui disposent
encore d'un avenir par le resserrement des coûts, l'assainissement du
portefeuille et l'amélioration de la gestion.
54E. BOLALUETE M., op.cit., p. 61.
55 All
africa.com voir les
dépêches : restructuration du système bancaire congolais
- 54 -
C'est dans cet objectif que plusieurs banques ont
été initialement exclues de la chambre de compensation et
finalement liquidées.
Malgré les mesures de redressement et de réforme
du système bancaire congolais amorcées depuis 1998, celui-ci
continu de présenter plusieurs faiblesses. La réforme bancaire
n'a de sens que si son contenu de modernisation permet de collecter
l'épargne et de la transformer en Investissement productif.
Le service bancaire de guichet, de caisse, de compte, de
trésorerie, d'information, de paiement par chèque ou par virement
est globalement considéré comme déficient.
Ainsi, le système bancaire congolais présente
plusieurs dangers tant d'ordre monétaire, financier
qu'économique.
Le danger monétaire réside dans la fuite de la
monnaie fiduciaire, en dehors de circuit bancaire, la non bancarisation de la
population, la surliquidité hors circuit institutionnel de recyclage.
Le danger financier se fonde sur le maintien de taux (de
change) parallèles qui constituent le soubassement de l'économie
financière informelle tandis que le danger économique
réside dans la liquidité et l'épargne qui ne sont pas
comptées et ne sont plus correctement adressées au système
productif, lequel s'enfonce durablement dans la
récession56.
56
Allafrica.com, op. cit., p.
2.
- 55 -
CHAPITRE 3
LES EFFETS DE LA CRISE FINANCIERE INTERNATIONALE SUR LE
SYSTEME BANCAIRE CONGOLAIS
Ce chapitre est divisé en trois sections. La
première tente de relever l'impact de la CFI au niveau global ; la
deuxième section traite le noeud de ce travail, c'est-à-dire
l'impact de la CFI sur le SBC et enfin dans la troisième section, l'on
propose quelques mesures et politiques de lutte contre l'impact de la CF.
Section 1 : Impact au niveau global
Dans cette première section, on prend soin de
séparer le contexte international du contexte intérieur ou
national, durant les quatre années sous-étude soit de 2006
à 2009.
Contexte International
En 2006, la longue expansion de l'économie mondiale,
entamée depuis une décennie, s'est confirmée en 2006. Au
premier semestre, cette phase cyclique a été alimentée par
des conditions favorables sur les marchés financiers et par le dynamisme
du commerce international. Ces évolutions sont apparues dans un contexte
de maitrise de l'inflation, en dépit du niveau élevé des
taux d'intérêt et des cours du pétrole.
Au second semestre, la croissance économique mondiale
s'est ressentie de l'affaiblissement de l'activité économique aux
EU, résultant du fléchissement du marché immobilier et de
la hausse des prix des combustibles. Dans ce contexte, les banques centrales
ont procédé au resserrement des conditions monétaires dans
les principaux pays industrialisés, afin notamment de contenir les
pressions inflationnistes57.
57 BCC, Rapport Annuel 2006, p. XVIII
- 56 -
En 2007, en dépit des craintes suscitées par la
CF apparu en août 2007, la croissance économique mondiale,
quoiqu'en léger repli, s'est maintenue. Selon les indications du FMI,
elle s'est située à 4,9 % contre 5 % en 2006. Elle a
été principalement le fait des économies émergentes
et en développement d'Asie et d'Afrique.
Dans les économies avancées, la croissance
économique s'est fortement ralentie aux EU, en raison de l'effondrement
de la bulle immobilière dans le secteur immobilier. Ce dernier s'est
ressenti sur l'activité. La même tendance a été
constatée dans la zone euro et au Japon, où il est relevé
un fléchissement du PIB en volume respectivement de 2,6 % contre 2,1 %
en 2006. Cette évolution tire son origine notamment du renforcement de
l'incertitude résultant des turbulences sur les marchés des
capitaux au second semestre de l'année.
Dans les économies émergentes, le rythme de
l'activité économique est demeuré vigoureux et a
constitué le principal moteur de l'expansion du PIB mondial en 2007.
En ce qui concerne l'Afrique subsaharienne, la croissance
économique est en nette progression en 2007, s'établissant
à 6,2 % contre 5,7 % en 2006. Cette évolution est
consécutive, en terme de l'approche par les VA, à l'accroissement
de la production pétrolière et en terme de l'approche par la
dépense, à l'augmentation des investissements
intérieurs58.
En 2008, depuis le début du second semestre, des
bouleversements brusques et rapides caractérisent l'évolution de
l'économie internationale. En effet, après plus d'une
décennie d'expansion remarquable, les économies avancées,
principalement celles des EU, de l'Europe et du Japon, sont entrées en
récession. Il importe de relever qu'en ce qui concerne les EU, le
début de cette phase cyclique a été confirmé
dès l'exercice 2007. Ainsi, de la CF, l'économie internationale
est actuellement en proie à une crise économique
sévère dont l'ampleur et l'incertitude quant à sa
durée, font craindre l'apparition d'une crise sociale découlant
de l'augmentation du taux de chômage et du coût de la vie. Les
craintes quant à la durée de la récession expliquent
notamment l'évolution baissière des cours boursiers et des
matières premières.
58 BCC, Rapport Annuel 2007, p. XVII
- 57 -
Par ailleurs, l'accumulation des impayés suite à
l'éclatement de la bulle financière a amené au
rationnement du crédit par la plupart des institutions
financières. Ainsi, en dépit de la baisse
généralisée des taux directeurs par les principales
banques au monde, la demande des crédits en vue de la relance de
l'économie n'augmente pas. Quant aux économies en
développement, elles sont confrontées tant à
l'effondrement de la demande internationale qu'à celui des valeurs et
des capitalisations boursières des entreprises y opérant. Il en
résulte d'une part, la chute des cours des matières
premières impliquant la baisse des exportations et , d'autre part, la
contraction des investissements tant directs que de portefeuille : la
croissance économique s'en trouve fortement
affectée59.
En 2009, les politiques et initiatives mises en oeuvre dans
les économies du centre commencent à porter des fruits. Les
contrecoups de la CF notamment la récession ou le ralentissement de
l'activité, l'accentuation du chômage, le repli des flux
réels et financiers de la balance des paiements sont progressivement en
train d'être amortis.
Aux EU, pour la première fois depuis le début de
la crise en août 2007, le taux de chômage a
légèrement baissé en juin 2009, passant de 9,5 % à
9,4 %. Cette tendance commence aussi à se profiler dans la zone euro.
La stabilisation tant de l'activité que des
marchés financiers dans les économies avancées,
principalement aux EU, augure des perspectives optimistes en matière de
reprise économique. Cependant, la reprise serait timide, en raison du
temps nécessaire pour restaurer la confiance des agents
économiques.
Ces évolutions favorables peuvent être
capitalisées dans les économies en développement, à
condition de maintenir des politiques macro-économiques saines et des
réformes résolument tournées vers la bonne
gouvernance60.
En Afrique subsaharienne, les conséquences nettement
négatives de la crise se ressentent encore sur les performances
59 BCC, Impact de la CFI sur l'économie de la RDC,
déc. 2008, p. 3.
60 BCC, Evolution économique récente,
août 2009, p. 1.
- 58 -
macroéconomiques réalisées par la
sous-région. En effet, après la longue période
d'expansion, la croissance économique tomberait à 1 % en 2009.
Cette décélération de la croissance constitue un frein
évident pour la lutte contre la pauvreté avec l'augmentation du
chômage ainsi que les ajustements budgétaires liés à
l'amenuisement des recettes publiques.
D'une manière générale, la chute des
bourses mondiales a entraîné la dégradation de la situation
financière des banques qui les a amenées à accorder des
prêts de façon plus sélective.
La CF affecte l'investissement des ménages et des
entreprises par le canal du crédit. Ces agents font face à des
coûts plus élevés pour se financer et à un
durcissement des conditions d'octroi de crédits61.
L'impact négatif de la crise sur l'activité se
traduit par une demande d'importation plus faible et une contraction du
commerce international perceptible dès la fin de l'année 2008.
Les pays les plus touchés par la crise seraient le
Japon, l'Allemagne, le Royaume-Uni et les EU (cf. tableau 02).
Tableau 02 : Impact estimé de la crise sur les
principales économies avancées. (Impact sur la croissance en
points de PIB).
|
2008
|
2009
|
France
|
-0,8
|
-4,3
|
Allemagne
|
-1,4
|
-5,5
|
Italie
|
-0,8
|
-3,7
|
Espagne
|
-0,7
|
-4,2
|
EU
|
-0,6
|
-5,5
|
Royaume-Uni
|
-1,6
|
-5,8
|
Japon
|
-1,5
|
-7,0
|
Source : J.C. BRICONGNE et al., « la crise des subprimes
: de la crise financière à la crise économique »,
in notes de conjoncture, Insee, mars 2009, p.42.
Les pays les plus touchés par la contraction du
commerce international sont de loin l'Allemagne et le Japon, du fait de la
contribution prépondérante des exportations à leur
croissance et bien que ce facteur puisse aussi représenter un atout en
période
61 Il sied de rappeler que, bien que les BC aient baissé
leur taux directeur, les banques commerciales sont réticentes à
la baisse de leur taux débiteur.
- 59 -
de reprise. La part des exportations dans le PIB est en effet
de 47 % pour l'Allemagne en 2007.
En outre, les exportations allemandes sont constituées
en grande partie de biens d'investissement, dont la demande mondiale a
particulièrement diminué à cause des restrictions de
crédit et de la contraction des débouchés.
Le Japon, malgré une part des exportations dans le PIB
de 16 % seulement, a été frappé de plein fouet par la
chute des importations chinoises, dont le contenu en produits japonais est
très élevé, à partir du quatrième trimestre
2008. Il a également été fortement pénalisé
par l'appréciation du yen depuis l'été 2008, qui profite
aux pays exportateurs concurrents.
Alors que l'Allemagne et le Japon subiraient surtout la chute
de leurs exportations, les EU et le Royaume-Uni souffriraient du retournement
de leur marché immobilier, à l'origine de la crise des
crédits subprimes. La dévalorisation des patrimoines financier et
immobilier dans ces deux pays contribuerait ainsi à des effets de
richesse plus négatifs que dans les autres pays.62
D'autres pays moins exposés à la crise, en
particulier parce qu'ils sont endettés en monnaie
étrangère, comme l'Islande et l'Ukraine, ont connu une forte
dévaluation de leur monnaie et sont entrés dans une situation de
cessation de paiement qu'une aide financière du FMI a
résolue63.
Contexte Intérieur
Généralités
En 2006, au plan économique, il sied de relever la non
conclusion de la 6 è revue du Programme formel financé par la
Facilité pour la Réduction de la Pauvreté et la Croissance
(FRPC). La suspension de ce programme a eu comme conséquence le gel des
appuis
62 J.C. BRICONGNE et al., « la crise des subprimes : de
la crise financière à la crise économique », in
Notes de conjoncture, Insee, mars 2009, pp. 37-42.
63
http://fr.wikipedia.org/wiki/crise
financi%C3%A8re de 2008 voir la crise financière de 2008
- 60 -
budgétaires et des aides à la balance des
paiements. Pour maintenir le dialogue avec les partenaires
multilatéraux, les autorités ont convenu avec ces derniers, de la
mise en place, pour une durée maximale de 18 mois, du Programme de
référence dénommé Programme de consolidation, PRC
en sigle ou encore Programme Suivi par les Services du FMI (PSSF).
La situation économique, financière et
monétaire du pays s'est déclinée globalement comme suit
:
Les données à fin juin indiquaient au niveau du
secteur réel, le tassement des tensions inflationnistes et la
consolidation de la croissance économique64.
En 2007, avec une variation du PIB réel de 6.3 %,
l'économie congolaise a enregistré pour la sixième fois
consécutive un taux de croissance économique positif, consolidant
ainsi son ancrage dans la phase d'expansion économique. Les mines, les
télécommunications et le commerce de gros et de détail ont
constitué les principales sources de cette croissance65.
En 2008, deux évolutions ressortent globalement de la
situation économique et financière de la RDC :
? Le premier semestre marqué par une forte augmentation
de la croissance économique et une accélération notable de
l'inflation tirée par la hausse des prix des produits pétroliers
et alimentaires sur le marché mondial ;
? Le second semestre caractérisé par le
ralentissement notable de la croissance à la suite, notamment de
l'écroulement de l'activité dans le secteur minier (...) et une
certaine décélération de l'inflation à la suite de
la baisse des prix des produits pétroliers et alimentaires sur le
marché mondial66.
En 2009, trois périodes ressortent de la situation
économique et financière de la RDC aux neufs premiers mois de
l'année 2009.
64 BCC, Rapport Annuel 2006, p XVIII
65 BCC, Rapport Annuel 2007, p VI
66BCC, Impact de la CFI sur l'économie de la
RDC, p. 3.
- 61 -
Au premier trimestre, l'économie congolaise a
été en proie à une forte inflation et à une rapide
dépréciation de la monnaie locale dans un contexte de recul de
l'activité de production (voir tableau 03 et graphique 01). Cette
conjoncture défavorable tient aux à-coups de la CFI et aux chocs
internes tant budgétaires que monétaire, se traduisant par
l'expansion non prévue de la base monétaire, la hausse
généralisée des prix intérieurs et l'incertitude
croissante à l'effet de plomber la relance des activités.
Au deuxième trimestre, une nette amélioration de
la conjoncture a été relevée à la suite de signes
de reprise de la demande internationale et des cessions
régulières des devises de la BC sur les marchés des
changes. Il en a résulté le ralentissement de la
volatilité des prix intérieurs et du taux de change couplé
à une réduction sensible de la dégradation de
l'activité économique. Comme réponse à cette
évolution, l'inflation a sensiblement baissé, conférant
ainsi la possibilité au taux d'intérêt réel de la
BCC. Cette situation améliore les conditions d'allocation efficientes
des ressources et la lutte contre les activités spéculatives,
notamment en matière de crédit et de refinancement.
Au troisième trimestre, la situation s'est
caractérisé par la résurgence de nouvelles tensions tant
sur le marché des changes que de biens et services, à la suite de
l'aggravation, en milieu des mois, du déficit public, base solde
budgétaire intérieur, depuis juin. Cependant, il importe de
relever que l'exécution du TOFE que la situation monétaire
intégrée à fin du mois demeure globalement en ligne par
rapport à la programmation.
Le mois d'octobre 2009 reste marqué par la poursuite
des pressions sur les marchés des changes et des biens et services, en
raison de la persistance du déficit public infra mensuel.
Tableau 03 : Evolution du taux d'inflation et de croissance de
2006 à 2009 (%).
|
Déc.2006
|
Déc.2007
|
Déc.2008
|
Déc.2009
|
Taux de croissance du PIB
|
5,6
|
6,5
|
5,9
|
2,7
|
Taux d'inflation
|
18,2
|
12,0
|
27,6
|
53.44
|
Source : http : //www.bcc.cd/dowloads/pub/not
conj/note-30-12.pdf
- 62 -
On remarque une évolution à la hausse de la
croissance jusqu'en 2007 de 0.9 point suivie d'une évolution
baissière de 2008 à 2009 et une reprise en fin décembre
2009.
Graphique 01 : Taux de croissance économique et taux
d'inflation
50
taux d'inflation
0
taux de croissance
taux de croissance taux d'inflation
2006 2007 2008 2009
Synthèse
Ici, il est question de voir les conséquences de la crise
financière sur le secteur réel de l'économie congolaise,
sur les relations extérieures et sur les finances publiques.
1.1.1.1. Impact sur le secteur réel
Le tableau suivant nous montre l'évolution des cours des
matières premières de 2006 à 2009.
Tableau 04 : Evolution des cours des matières
premières d'origine minérale de déc. 2006 à
déc.2009
|
Déc.
2006
|
Déc.
2007
|
Déc.
2008
|
Déc.
2009
|
PIC
Valeur Dates
|
Pétrole ($/baril)
|
66,20
|
95,0
|
38,9
|
79,56
|
147,0
|
4juil07
|
Cuivre (euros/tm)
|
5496,31
|
5346,5
|
2811
|
7345
|
8700
|
16avr08
|
Cobalt ($/Ib)
|
17,2
|
29,4
|
16,5
|
20,75
|
47
|
7mar08
|
Or (once)
|
549,4
|
693,6
|
869,6
|
1095,7
|
940
|
17mar07
|
Diamant (carat)
|
24,9
|
22,6
|
-
|
-
|
32,1
|
Juil07
|
Source : http//www.bcc.cd/downloads/pub/not
conj/NOTE-31-01-2009.pdf
En 2006, il ya eu augmentation des prix de presque tous les
produits miniers. Les facteurs à l'origine de cette hausse de prix sont
notamment le resserrement de l'offre mondiale face à une importante
demande marquée par les fortes consommations chinoises.
- 63 -
Ainsi de 21,6 $ le carat en 2005, le cours du diamant est
passé à 24,9 $ une année après, soit une
progression de 15,3 %. Quant au pétrole, au cuivre et au cobalt, leurs
prix en 2006 ont été respectivement de 66,2 $ le baril, 5496,31
euros la tonne métrique et 17,2 $ la livre poids contre 56,1 $, 3140
euros et 15,9 $ une année plus tôt.
En 2008, tous les cours des produits exportés par la
RDC connaissent des baisses importantes, le chemin vers la hausse en 2009.
A travers les tableaux 05 et 06 suivants, voyons
l'évolution des cours des produits agro-alimentaires et des produits
pétroliers.
Tableau 05 : Cours des principaux produits agro-alimentaires
1. Cours des produits à L'exportation
Café
- Robusta Londres $/tonne
Huile de palme nggints/tonne
Caoutchouc Londres CIF Pence/Kg
2. Cours des produits à l'importation
Sucre Cts/Ib
Farine de soja Cts/boisseau
Bois cts/bdft
Cotton New york Cts/Ib
Jus d'orange Cts/Ib
Maîs Eur/tonne
Farine de blé Eur/tonne
Riz Cts/Ib
- Arabica New york cts/Ib
Déc.
2006
481,3
-
-
-
-
-
-
562,9
52,6
1315,8
109,6
147,7
Déc.
2007
3105
234,8
67,9
259
254,5
219
1850
113,1
11
143
13,6
1203
Déc.
2008
48,1
68,6
940,5
1765
108
1467
172
136
11,4
137,5
15,7
119
Déc.
2009
2580
205
75,91
288
-
-
-
-
-
-
1294
135,9
Pics observés Valeurs Dates
2753
4298
268,8
331,5
295
24,68
220
86,88
165
14,18
149,85
1656,3
05mar08
03mar08
03mar08
04mar08
21aoû08
20déc07
24avr08
03juil08
04juil08
14aoû08
16juin08
17mar08
Source : www.bcc.cd/downloads/pub/not
conj/note-30-12.pdf
Il convient de souligner que la tendance
générale des produits agro-alimentaires est à la hausse et
que le niveau actuel des prix, par rapport à leurs valeurs historiques,
demeure élevé pour des populations démunies.
- 64 -
Tableau 06: Cours des produits pétroliers
2006 Fin déc.
|
|
2007 Fin déc.
|
|
2008 2009
Fin déc.
|
|
|
|
Fin juin
|
18nov
|
28nov
|
Findéc.
|
|
Prix à la pompe (CDF/litre)
|
510,00
|
610,00
|
825,00
|
710,00
|
665,00
|
640,00
|
895,0(1)
|
Cours baril ($)
|
66,2
|
95
|
142,3
|
54
|
50,6
|
38,9
|
79,6
|
(1) juin 2009
Source : Ministère de l'économie (structure des
prix des produits pétroliers).
Au regard de l'évolution du cours de baril, on remarque
les deux phases de la CF actuelles : l'envolée des cours jusqu'en
juillet 2007 où le pétrole a atteint le 147 $/baril puis la phase
descendant accompagnée par l'effondrement du cours du baril.
1.2.2.2. Impact sur les Finances Publiques (Voir tableau
07).
Tableau 07 : Budget de l'Etat (en milliards de CDF) de
2007-2009
|
2007
|
2008
|
|
2009(1)
|
|
CDF
|
%
|
CDF
|
%
|
CDF
|
%
|
Recettes
|
772.8
|
100
|
1209.9
|
100
|
981.8
|
100
|
Douanes et accises
|
277.9
|
36
|
423.9
|
35
|
339.5
|
34.6
|
Impôts directs et indirects
|
261.8
|
33.9
|
433.6
|
35.8
|
354.4
|
36.1
|
Recettes pétrolières
|
157.1
|
20.3
|
224.7
|
18.6
|
59.8
|
6.1
|
Recettes domaniales et de portefeuille
|
75.6
|
9.8
|
125.9
|
10.4
|
115.2
|
11.7
|
Autres
|
0.4
|
0.1
|
1.7
|
0.1
|
112.8
|
11.5
|
Dépenses
|
786
|
100
|
1238.5
|
100
|
1019.4
|
100
|
Salaires et traitements
|
304.4
|
38.7
|
469.4
|
37.9
|
353.3
|
34.7
|
Biens et services
|
235.9
|
30
|
200.8
|
16.2
|
216.2
|
21.2
|
Service de la dette publique
|
69.9
|
8.9
|
79.4
|
6.4
|
67.9
|
6.7
|
Transferts et subventions
|
74.4
|
9.5
|
200.8
|
16.2
|
160.3
|
15.7
|
Dépenses en capital
|
14.7
|
1.9
|
86.8
|
7
|
74.2
|
7.3
|
Autres
|
|
86.7 11 201.3 16.3 147.5 14.5
|
Solde général
|
|
-13,2 -28.6 -37,6
|
(1) trois premiers trimestres de 2009 Source : BCC
- 65 -
S'agissant des recettes, la part relative des recettes
provenant des douanes et accises a régressé en passant de 36% en
2007 à 34.6% en 2009, et celle des recettes pétrolières a
sensiblement diminué de 20.3% à 6.1%, sous l'effet de la baisse
du volume des échanges extérieurs et de la
détérioration des termes de l'échange. Par contre, les
recettes mobilisées par la Direction générale des
impôts (DGI) et par la direction générale des recettes
administratives, judiciaires et domaniales (DGRAD) ont accru en importance,
lissant ainsi voir que le coût de l'ajustement du secteur public aux deux
chocs précités a été supporté en grande
partie par la fiscalité sur les activités intérieures.
La progression des dépenses publiques a
été plus importante que l'accroissement des recettes ; ce qui
s'est répercuté négativement sur l'évolution du
solde budgétaire à partir de décembre 2008 et requis un
financement monétaire croissant des déficits publics. L'impact du
gonflement du crédit net à l'Etat est évident sur
l'évolution de l'inflation en 2008-200967.
1.2.2.3. Impact sur les relations extérieures
Tableau 08 : Evolution des réserves de change (en millions
de USD)
|
2008
|
2009
|
2010
|
Jan
|
Fev
|
Mar
|
Avr
|
Mai
|
Jui
|
Jul
|
Aou
|
Sep
|
Oct
|
Nov
|
Dec
|
Jan(1)
|
R B(2)
|
88.89
|
44.02
|
45.25
|
270.88
|
253.73
|
216.32
|
273.32
|
217.59
|
925.51
|
894.79
|
880.43
|
910.06
|
1090.81
|
1088.5
|
R I
|
78.55
|
34.45
|
32.87
|
237.29
|
242.05
|
206.54
|
267.76
|
199.07
|
891.85
|
880.85
|
875.65
|
902.22
|
1078.99
|
1079.40
|
RMI
|
0.11
|
0.06
|
0.06
|
0.43
|
0.44
|
0.37
|
0.48
|
0.36
|
1.59
|
1.59
|
1.58
|
1.63
|
1.95
|
1.95
|
RSI
|
0.47
|
0.27
|
0.26
|
1.86
|
1.89
|
1.62
|
2.1
|
1.56
|
6.90
|
6.90
|
6.90
|
7.06
|
8.45
|
8.45
|
Source : BCC
(1) situation au 15 janvier 2010.
(2) R B : Réserves brutes
R I : Réserves internationales
RMI : Réserves en mois d'importation RSI : Réserves
en semaine d'importation
Graphique 02 : Evolution des Réserves de change
67 IRES, « crise financière internationale :
où en sommes-nous en RDC ? » in Lettre mensuelle, FASEG,
UNIKIN, lettre n°4, janvier 2010, p.9.
- 66 -
RB RI
1200 1000 800 600 400 200
- baisse du niveau des Réserves internationales avec
pour conséquence l'amenuisement de la capacité d'intervention de
la BC sur le marché des changes.
- Risque d'emballement du taux de change suite à la
rareté de la devise.
Les réserves internationales de change de la BCC ont
atteint un niveau historiquement bas fin 2008, suite à la chute des
recettes d'exportation (mines, pétrole,...), menaçant la
capacité du pays à financer ses importations.
Ces réserves en forte baisse amplifient en ce moment la
dépréciation du franc congolais.
En 2009, la RDC a échappé au pire, celui
d'atteindre le niveau zéro des réserves internationales de
change. En effet, grâce au flux extérieurs notamment l'assistance
financière du FMI de 195,5 millions de $, au titre de Facilité
contre les Chocs Exogènes (FCE) en mars 2009, la RDC, pays à
faible revenu et à économie fragile, a pu renforcer le niveau des
réserves internationales de change de la BCC et faire face aux
conséquences de la crise.
Section 2 : Impact sur le Système Bancaire
Congolais
Dans cette section, il est question de déterminer les
effets de la CFI sur le SBC.
Elle est subdivisée en quatre sous-sections. La
première met en évidence les zones de
vulnérabilités du SBC, la deuxième analyse les indicateurs
proprement dits de la CF en se servant des données de l'économie
congolaise, la troisième fait une évaluation de la santé
du SBC à travers quelques indicateurs, la quatrième sous-section
mesure le degré de vulnérabilité du Système
Bancaire par le calcul des ratios.
- 67 -
Identification des zones de
vulnérabilité
? La récession économique des pays
avancés a donné lieu à une réduction de la demande
des produits d'exportation et à une baisse des prix des matières
premières et partant, une contraction des activités du commerce
international. Les banques qui ont beaucoup financé le secteur
extérieur et les activités connexes seraient confrontées
à une augmentation des créances compromises ;
? Exposition aux risques d'insolvabilité et
d'illiquidité des banques ;
? L'intervention de la BC en tant que prêteur en dernier
ressort en devises est à écarter en raison de la modicité
de ses réserves, en cas de crise de liquidité ;
? De même, en cas de crise de solvabilité,
l'intervention de la BC dans le capital des banques commerciales est
très peu envisageable compte tenu de ses moyens limités en fonds
propres. Il en est aussi de l'intervention de l'Etat confronté à
des difficultés financières ;
? La circulation monétaire en dollar dépend de
l'entrée des dollars au pays, la CF pourrait ralentir cette
entrée ;
? Risque de reprise de l'instabilité
macroéconomique avec des taux d'intérêt réels plus
élevés ;
? Le dollar est la principale monnaie, il peut ainsi en
résulter un tarissement des dépôts et des crédits
bancaires adossés notamment sur l'activité minière ;
Analyse des indicateurs de la CF en RDC
Une CF est entendue comme une oscillation de grande ampleur
affectant tout ou partie d'un ensemble de variables financières :
- volumes d'émission, cours des obligations ou des
actions, de BTR (crise des marchés) ;
- encours de crédits et de dépôts bancaires,
volume des retraits au guichet (crise bancaire) ;
- taux d'intérêt, taux de change (crise de change ou
monétaire).68
68 BCC, Impact de la CFI sur l'économie de la RDC,
op. cit.., p. 4.
- 68 -
Il est question, dans cette sous section, d'étudier ces
indicateurs pour pouvoir déterminer ce qu'a subi le SBC à la
suite de la CF mondiale.
2.1.1. Les indicateurs liés à la crise des
marchés
Il sied de noter que la RDC n'a pas jusqu'à
présent organisé une bourse des valeurs. Ce qui rend impossible
l'étude des cours des actions et obligations congolaises. Cependant, la
BCC organise un marché de BTR qui sera l'objet de l'étude dans ce
point.
En effet, la BCC dispose de deux instruments d'encadrement
indirect :
? Le taux d'intérêt décliné en taux
d'intérêt débiteur (le taux directeur ou le taux sur les
prêts à court terme et le taux d'intérêt sur les
facilités permanentes) et en taux d'intérêt
créditeur (taux d'intérêt rémunérant le BTR,
actif servant à la régulation de la liquidité) ;
? Le coefficient des réserves obligatoires.
Ci- après le tableau reprenant l'évolution du
BTR de 2006 à 2007. Tableau 09 : Evolution du BTR (en milliards de
CDF)
|
Déc.2006
|
Déc.2007 Déc.2008 Déc.2009
|
Souscriptions cumulées
|
351,1
|
773,9
|
Remboursements cumulés
|
342,9
|
752,6
|
Encours Kinshasa
|
13,1
|
26,5
|
Encours provinces
|
|
6,3
|
Encours total
|
13,1
|
32,9
|
Source : BCC/Etudes
A partir de ce tableau, nous remarquons l'augmentation de
l'encours de BTR de 13.1 à 32.9 milliards de CDF de 2006 en une
année.
L'augmentation notable de l'encours du BTR est un des faits
distinguant la conduite de la politique monétaire en 2006 des
années antérieures.
- 69 -
Entre fin juin et fin décembre 2006, l'encours du BTR
est passé de 14,3 à 13,1 milliards de CDF, soit une baisse de 1,2
milliards de CDF. Cette évolution est attribuable, d'une part, à
la montée de l'inflation accroissant le coût de détention
du BTR et réduisant de ce fait sa demande exprimée sous forme de
souscription.
Tableau 10 : Evolution de l'encours du BTR entre juillet et
octobre
2006 (en milliards de CDF)
Juillet 19,8
|
|
Août
|
15,6
|
|
Septembre
|
20,1
|
|
Octobre
|
22,8
|
Source : BCC
1. Volume
A fin décembre 2006, le volume des souscriptions au
BTR a totalisé 351 122 millions de CDF contre des remboursements
évalués à 342953,5 millions de CDF. Il se dégage
ainsi un encours de 13061,5 millions de CDF.
Les souscriptions au BTR se sont situées à
773,9 milliards de CDF au 31 décembre 2007 contre 351,1 milliards en
2006. en ce qui concerne les remboursements, ils se sont chiffrés
à 752,6 milliards alors qu'ils avaient atteint 342,9 milliards en
2006.
Il en est résulté un encours de 32,9 milliards
de CDF contre 13,1 milliards une année avant. Ainsi, la ponction de la
liquidité par cet instrument de politique monétaire a
augmenté de 151,1 % contre 166,9 % en 2006.
2. Taux
Les taux de rendement du BTR ont évolué pour
atteindre, respectivement 36 %, 38 % et 40 % à fin décembre 2006
pour les maturités de 7 jours, 14 jours et 28 jours.
Depuis juillet 2007, le taux d'intérêt du BTR
à 28 jours n'est plus adossé au taux directeur. Le
décrochage à la baisse répond au besoin de réduire
la ponction de la liquidité et de favoriser le refinancement de
l'économie tel qu'attesté par l'expansion du crédit (voir
tableau suivant).
- 70 -
Tableau 11 : Taux appliqués par la BCC(1)
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
Taux annuel des B.TR.(2) BTR à
7 jours
|
36.00
|
15.50
|
34.21
|
68.27
|
BTR à 14 jours
|
38.00
|
17.50
|
|
|
BTR à 28 jours
|
40.00
|
19.50
|
|
|
Source : BCC
(1)Taux de fin période
(2) A partir de 2003, les billets de trésorerie ont
remplacé les certificats de dépôts.
2.1.2. Les indicateurs de la crise bancaire
En ce qui concerne la crise bancaire, ces indicateurs sont les
encours de crédits et de dépôts bancaires, le volume des
retraits au guichet (voir tableau 12 reprenant la SMI de 2006 à
2009).
Tableau 12 : SMI (en milliards de CDF)
AEN
AIN
Crédit à l'Etat
Crédit au secteur privé
APN
MM (sens large)
MM (sens strict)
Disponibilités monétaires (M1)
Billets en circulation
DAV
Quasi-monnaie
DAT en MN
Dépôts en devise
Déc.
2006
213,070 338,46 603,95 943,970
756,9 831,440 1245,64 1587
436,9 658,84 1037,69 1462,4
436,9 641,23 993,064 1424,5
224,9 340,96 605,6 945,6
45,53 176,21 243,19 171,1
590,6 458,1 521,36 753,9
120,7 192,04 471,71 663,9
182,2 233,25 298,97 376,8
-320 -172,6 -207,95 -124,7
29,7 67 88,48 102,1
212 300,3 387,5 478,9
(1) 2,5 1,65 1,59
Déc.
2007
Déc.
2008
Déc.
2009(2)
Source : BCC
(1) 441 000 000 CDF
(2) situation corrigée des allocations en DTS
La SMI nous permet de faire le constat sur l'évolution
des différentes composantes et contreparties de la masse
monétaire de 2006 à 2009.
- 71 -
Ainsi, à partir des données tirées dans
ce tableau nous pouvons étudier la tendance des dépôts et
des crédits en RDC durant cette période de crise.
1. Les Dépôts
L'étude des dépôts se fait de la
manière suivante : en premier lieu on détermine le pourcentage de
variation de chaque dépôt (voir tableau 13), ensuite on
étudie la part de chaque dépôt dans la masse
monétaire (M2) au sens large (voir tableau 14) et, enfin on calcule la
part de chaque dépôt (DAV, DAT et DD) dans le total (voir tableau
15) durant la période sous-étude.
De manière générale, les
dépôts ont augmenté passant de 254,6 milliards de CDF en
2006 à 1047,7 milliards de CDF à fin 2009.
A l'exception des dépôts à terme en
monnaie nationale qui sont en baisse depuis 2007, les dépôts
à vue et les dépôts en devise ont une tendance à la
hausse.
Tableau 13 : Variation des dépôts de 2006 à
2009(en %)
|
2006
|
2007
|
Var.%
|
2008
|
Var.%
|
2009
|
Var.%
|
DAV
|
29.7
|
67
|
125.6
|
88.48
|
32.1
|
102.1
|
15.4
|
DAT en MN
|
(1)
|
2.5
|
466.9
|
1.65
|
-34
|
1.59
|
-3.6
|
DD
|
213.07
|
338.46
|
58.8
|
603.95
|
78.4
|
943.97
|
56.3
|
Total
|
242.77
|
407.96
|
68.04
|
694.88
|
70
|
1047.66
|
50.77
|
(1) 441 000 000 CDF
Source : établit à partir des données de la
BCC
Les DAV en MN se sont accrus de 125.5 % en 2007. Les DD ont
augmenté de 78.4 % en 2007 contre 58.8 % en 2006. On remarque la baisse
des DAV et en devise en 2009, respectivement de 15.4 % et 56.3 % contre 32.1%
et 78.4 % en 2008.
Tableau 14 : La part des dépôts dans M2 (sens large)
(en %)
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
DAV
|
6,8
|
10,2
|
8,5
|
6,98
|
DAT en MN
|
0,1
|
0,38
|
0,16
|
0,11
|
DD
|
48,8
|
51,4
|
58,2
|
64,4
|
Source : établit à partir des données de
la BCC
- 72 -
La part des dépôts en devises dans la MM s'set
établit à 64,5 % à fin décembre 2009 contre 48,8 %
à fin décembre 2006.
La proportion des DAT en MN dans les liquidités
globales a représenté 0.1 % en 2006, 0.38 en 2007 pour
s'établir à 0.11 % en 2009 attestant une faible mobilisation de
l'épargne à terme par le système bancaire.
La part des DD dans la MM s'est accrue de 6.3 points, passant
de 58.2 % à fin décembre 2008 à 64.5 % une année
après. Cette évolution indique une accentuation de la
dollarisation de l'économie.
Les DAV en MN a augmenté en 2007, représentant
10.2 % du total contre 6.8 % une année plus tôt et pour enfin se
situer à 6.98 % à fin décembre 2009.
Tableau 15 : Part de chaque dépôt dans l'ensemble
des dépôts (en
%)
|
|
2006
|
Part
|
2007
|
Pat
|
2008
|
Part
|
2009
|
Part
|
DAV
|
29.7
|
11.7
|
67
|
16.4
|
88.48
|
12.8
|
102.1
|
9.7
|
DAT en MN
|
11.83(1)
|
0.17
|
2.5
|
0.6
|
1.65
|
0.2
|
1.59
|
0.2
|
DD
|
213.07
|
83.7
|
338.46
|
83
|
603.95
|
87
|
943.97
|
90.1
|
Total
|
254.6
|
100
|
407.96
|
100
|
694.08
|
100
|
1047.7
|
100
|
(1) 11.83= 224.9-213.07
Source : établit à partir des données de la
BCC
A première vue, nous remarquons :
- qu'il ya eu augmentation de 4.7 points des DAV en MN passant
11.7 % à fin décembre 2006 à 16.4 % l'année
suivante puis diminution en 2008 et pour enfin s'établir à 9.7 %
en 2009.
- les DAT en MN représente une part faible dans
l'ensemble des dépôts.
Actuellement, plus de 90 % des dépôts sont en
devises et se chiffre à 943.97 milliards de dollars pour un total de
1047.7 milliards de dollars à fin décembre 2009.
- 73 -
Graphique 03 : Comportement des dépôts bancaires
(en millions de CDF)
1000
DD
500
DAT
DAV
0
2006 2007 2008 2009
2. Le Crédit
L'étude des crédits suit la même
procédure suivie pour l'étude des dépôts, à
savoir :
- L'évolution de crédits en volume et en
pourcentage voir tableau 15 ;
- La part de chaque crédit (CE et CSP) dans les
crédits intérieurs (total) voir tableau 16.
Puis on verra la répartition du crédit suivant
la monnaie de règlement.
Généralement, les crédits suivent une
tendance à la hausse passant de 45.53 milliards de CDF en 2006 à
171.1 milliards de CDF pour le crédit à l'Etat et de 120.7
milliards de CDF à 663.9 milliards de CDF à fin décembre
2009 pour le crédit au secteur privé.
Ainsi, le crédit intérieur s'élève
à 835 milliards de CDF contre 714.9 milliards de CDF une année
avant (2008).
L'évolution observée en 2007 s'est poursuivie
jusqu'en 2009.
Tableau 16 : Evolution des crédits de 2006 à
2009 (en milliards de CDF)
2006 2007 2008 2009
|
Crédit à l'Etat
|
45.58
|
176.21
|
243.19
|
171.1
|
Crédit au secteur privé
|
120.7
|
192.04
|
471.71
|
663.9
|
Crédit intérieur
|
166.23
|
368.25
|
714.9
|
835
|
Source : établit à partir des données de la
BCC
- 74 -
Tableau 17 : Variation des crédits (en %)
2006 2007 Var % 2008 Var%
2009 Var%
|
Crédit à l'Etat
|
45.58
|
176.21
|
287
|
243.19
|
28
|
171.1
|
-29.6
|
Crédit au secteur privé
|
120.7
|
192.04
|
59.1
|
471.71
|
145.6
|
663.9
|
40.7
|
Crédit intérieur
|
166.23
|
368.25
|
121.5
|
714.9
|
94.1
|
835
|
16.8
|
Source : établit à partir des données de la
BCC
Au 31.12.2007, l'encours total des crédits
distribués aux entreprises et aux particuliers s'est chiffrés
à 192.04 milliards de CDF contre 120.7 milliards une année plus
tôt, soit une progression de 59.1 %.
Dans la même année, l'encours total des
crédits distribués à l'Etat est passé de 45.53
milliards de CDF à 176.21 milliards de CDF, soit une augmentation de 287
%.
Les crédits intérieurs sont à la base de
l'augmentation de la MM observée en 2007 (voir tableau ci-après).
L'analyse de la structure des crédits intérieurs renseigne que
ces crédits ont augmenté de 121.5 %.
L'augmentation de la MM observée en 2007 est moins
proportionnelle par rapport à l'année 2006. En effet, cet
agrégat s'est accru de 50.7 % contre 57.7 % en 2006. Puis une
accélération en 2008 de 57.5 %.
Tableau18 : Evolution de la MM (en milliards de CDF)
|
Masse Monétaire
|
Taux de croissance (en %)
|
2005
|
277.11
|
24.7
|
2006
|
463.92
|
57.7
|
2007
|
658.83
|
50.8
|
2008
|
1037.69
|
57.5
|
2009
|
1462.4
|
40.9
|
Source : BCC
D'une période à l'autre, l'encours des
crédits intérieurs, qui était de 368.25 milliards de CDF
s'est établi à 471.71 milliards, soit un accroissement de 94.1 %
consécutif à l'évolution des créances sur l'Etat et
du crédit à l'économie. Ces derniers ont progressé
respectivement de 38 % et de 145.6 %.
- 75 -
Au 31 décembre 2009, l'encours de crédit du
système bancaire à l'économie a été
marqué par une progression de 40.7 % contre 145.6 % en 2008 et on
remarque une diminution des crédits à l'Etat de 29.6 %.
L'analyse des crédits en force accordés par les
BCM renseigne que 68.9 % sont constitués des crédits à
décaissement et 31.1 % des crédits d'engagement en
200669. Et respectivement 72.1 % contre 27.9 % à fin
décembre 2007, soit une progression de 3.2 points en faveur des
crédits à décaissement70.
Tableau 19 : Part de chaque crédit dans les
crédits intérieurs (en %)
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
Crédit à l'Etat
|
27.39
|
47.85
|
34.02
|
20.49
|
Crédit au secteur privé
|
72.61
|
52.15
|
65.98
|
79.57
|
Crédit intérieur
|
100
|
100
|
100
|
100
|
Source :
établit à partir des données de la BCC
L'analyse des crédits nous dévoile que 79.51 %
des crédits sont octroyés aux entreprises et aux particuliers
à fin décembre 2009 contre 65.98 % une année avant.
Après une progression de 27.39 % à 47.85 % en
2007, la part des crédits à l'Etat s'est située à
20.49 % en 2009.
2.1. Répartition du crédit suivant la monnaie de
règlement
Les crédits en ME ont représenté 86.8 %
des crédits à décaissement en 2007 contre 82.5 % en 2006.
Cette prédominance s'explique principalement par la
préférence des banques pour les crédits libellés en
ME et ce, en vue de se prémunir contre le risque de change
éventuel et par l'importance des dépôts en devises
mobilisées par les banques.
En observant l'évolution des crédits en ME, nous
constatons ce qui suit : malgré la relative stabilité du taux de
change et des prix
69 BCC, Rapport Annuel 2006, p. 173.
70 BCC, Rapport Annuel 2007, p. 181.
- 76 -
intérieurs en 2007, les crédits en ME ont
progressé de 67 % contre 19 % pour les crédits en MN. Cette
évolution laisse entrevoir de nouveaux crédits en
devises71.
Le comportement de ces indicateurs (dépôts et
crédits) avait été affecté aux deux premiers
trimestres de 2009, d'une part, par la persistance des effets de la CF et,
d'autre part, par le recul de l'activité économique
intérieure à partir du second semestre 200872.
La récession a réduit les possibilités de
profit des entreprises et induit une baisse des revenus de la clientèle
des banques, affectant ainsi le potentiel d'épargne de la
clientèle des banques, les dépôts et les crédits
bancaires.
Par ailleurs, le recouvrement des crédits, sans un
contexte de rationnement des prêts bancaires, a également
expliqué la baisse de l'encours des crédits bancaires.
3. Ratio de couverture des crédits par rapport aux
dépôts (en %)
Après avoir étudié de manière
séparée les dépôts et les crédits, dans ce
point, il est question de voir la part des crédits dans les
dépôts durant les quatre années sous-étude (voir
tableau 20).
Tableau 20 : Ratio de couverture des crédits par
rapport aux dépôts (en %)
2006 2007 2008 2009
|
Crédits au secteur privé
|
120.7
|
192.04
|
471.71
|
663.9
|
Dépôts
|
254.6
|
407.96
|
694.08
|
1047.7
|
Ratio (1)/(2)
|
47.4
|
47.07
|
67.96
|
63.37
|
Source : établit à partir des données de la
BCC
Deux cas ressortent de l'observation de ce tableau :
? Le ratio augmente de 2007 à 2008 passant de 47.07 %
à 67.96 % ce qui signifie que durant cette période, le SBC
octroie de plus en plus de crédits en fonction des dépôts
collectés ;
71 BCC, Rapport Annuel 2007, pp. 182-183.
72 La RDC est entrée en récession fin 2008
- 77 -
? De 2008 à 2009, ce ratio est en baisse, soit de 67.96
à 63.37 %, ce qui semble indiquer que le SBC octroie de moins en moins
des crédits en fonction des dépôts collectés.
Ainsi, le SBC accorde plus d'importance aux
dépôts qu'aux crédits, il est emprunteur.
Graphique 04 : Evolution des dépôts et des
crédits
1200
1000
800
|
|
|
600 400 200 0
|
dépôts crédits
|
2006 2007 2008 2009
Graphique 05 : Evolution du ratio des crédits par rapport
aux dépôts.
Ratio C/D
70 60 50 40 30 20 10
Pour mettre un terme à ce point, vu l'évolution
haussière de ces indicateurs, dépôts et crédits, il
ya lieu d'écarter toute hypothèse de la crise bancaire en RDC
suite à la CFI.
- 78 -
Les indicateurs de la crise monétaire
Pour évaluer la crise monétaire en RDC, nous
étudierons les deux indicateurs ci-après, le taux
d'intérêt et le taux de change qui feront l'objet de ce point.
1. Le taux d'intérêt
Voir l'évolution du taux d'intérêt au tableau
21
Tableau 21 : Taux d'intérêt appliqués par la
BCC
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
1. Taux sur le marché monétaire Taux de
réescompte
- Taux d'intérêt effectif
|
40.0
|
22.50
|
40.0
|
70
|
A 1 mois
|
50.2
|
25.5
|
50.2
|
105.7
|
A 3 mois
|
52.4
|
25.1
|
52.4
|
115.9
|
A 6 mois
|
56.3
|
27.0
|
56.3
|
136.7
|
- Taux d'intérêt réel
|
|
|
|
|
A 1 mois
|
32
|
15.5
|
21.0
|
52.1
|
A 3 mois
|
34.2
|
16.1
|
23.3
|
62.3
|
A 6 mois
|
38.1
|
17.0
|
27.1
|
83.1
|
Taux en call money
|
33.8
|
27.5
|
42.5
|
72.5
|
- Taux d'intérêt effectif
|
40.8
|
32.1
|
53.8
|
108.4
|
- Taux d'intérêt réel
|
19.5
|
22.2
|
24.7
|
54.9
|
Taux des avances en comptes courants
|
33.8
|
27.5
|
42.5
|
72.5
|
- taux d'intérêt effectif
|
40.8
|
32.1
|
53.8
|
108.4
|
- taux d'intérêt réel
|
19.5
|
22.2
|
24.7
|
54.9
|
2. Taux des avances au Trésor
|
28.8
|
28.8
|
40.0
|
70.0
|
- Taux d'intérêt effectif
|
50.2
|
25.5
|
50.2
|
105.7
|
- Taux d'intérêt réel
|
32.0
|
15.5
|
21.0
|
52.1
|
Source : BCC
De 2006 à 2009, on observe l'augmentation du taux
d'intérêt passant de 40 % à 70 %. En menant une politique
monétaire restrictive, la BCC montre sa volonté de lutter contre
l'inflation c'est-à-dire le but est de retrancher le plus grand nombre
de francs congolais sur le marché. Car l'inflation et la
dépréciation de la monnaie affaiblissent elles aussi le pouvoir
d'achat de la population.
- 79 -
Alors que, durant la même période, les BC des
pays développés notamment la Réserve
fédérale, la BCE et la Banque d'Angleterre, mènent une
politique monétaire expansionniste avec des taux d'intérêt
très bas, dans le but de lutter contre la crise d'illiquidité
causée par la crise des subprimes.
A titre indicatif, le comportement des taux directeurs au mois
de février 2009 sur les principales places financières, se
présentent comme suit :
- USD 0 et 0.25 % (FED) - EUR 2 % (BCE)
- GBP 1.0 % (BA)73
73 BCC, note de conjoncture, 28 fév.
2009, p.10.
Tableau 22 : Taux d'intérêt appliqués par la
BCC
|
2008
|
2009
|
|
décembre
|
janv
|
Fev
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Juin
|
Juil
|
Aou
|
Sept
|
Oct
|
Nov
|
dec
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
04
|
11
|
18
|
25
|
31
|
1. Taux sur le marché
monétaire
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
40.0
|
65.0
|
65.0
|
65.0
|
65.0
|
65.0
|
65.0
|
65.0
|
65.0
|
65.0
|
70.0
|
70.0
|
70.0
|
70.0
|
70.0
|
70.0
|
70.0
|
PRETS A COURT TERME
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
- Taux d'intérêt effectif
|
50.2
|
95.1
|
95.1
|
95.1
|
95.1
|
95.1
|
95.1
|
95.1
|
95.1
|
95.1
|
105.7
|
105.7
|
105.7
|
105.7
|
105.7
|
105.7
|
105.7
|
A 1 mois
|
52.4
|
103.3
|
103.3
|
103.3
|
103.3
|
103.3
|
103.3
|
103.3
|
103.3
|
103.3
|
115.9
|
115.9
|
115.9
|
115.9
|
115.9
|
115.9
|
115.9
|
A 3 mois
|
56.3
|
119.5
|
119.5
|
119.5
|
119.5
|
119.5
|
119.5
|
119.5
|
119.5
|
119.5
|
136.7
|
136.7
|
136.7
|
136.7
|
136.7
|
136.7
|
136.7
|
A 6 mois
- taux d'intérêt réel
|
21.0
|
-38.5
|
-26.8
|
-25.5
|
-15.7
|
20.2
|
36.8
|
44
|
45
|
42.5
|
47.6
|
45.6
|
47
|
48.9
|
50.1
|
51.3
|
52.1
|
A 1 mois
|
23.3
|
-30.3
|
-18.6
|
-17.4
|
-7.6
|
28.3
|
45
|
52.1
|
53.2
|
50.7
|
57.8
|
55.8
|
57.2
|
59.1
|
60.3
|
60.3
|
62.3
|
A 3 mois
|
27.1
|
-14.1
|
-2.4
|
-1.1
|
8.7
|
44.5
|
61.2
|
68.4
|
69.4
|
66.9
|
78.6
|
76.6
|
78.0
|
79.9
|
81.1
|
81.1
|
83.1
|
A 6 mois
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
FACILITES PERMANENTES
|
42.5
|
67.5
|
67.5
|
67.5
|
67.5
|
67.5
|
67.5
|
67.5
|
67.5
|
67.5
|
72.5
|
72.5
|
72.5
|
72.5
|
72.5
|
72.5
|
72.5
|
- Taux d'intérêt effectif
|
53.8
|
98.1
|
98.1
|
98.1
|
98.1
|
98.1
|
98.1
|
98.1
|
98.1
|
98.1
|
108.4
|
108.4
|
108.4
|
108.4
|
108.4
|
108.4
|
108.4
|
- Taux d'intérêt réel
|
24.7
|
-35.5
|
-23.7
|
-22.5
|
-12.7
|
23.2
|
39.9
|
47
|
48.1
|
45.5
|
50.3
|
48.3
|
49.7
|
51.6
|
52.8
|
54
|
54.9
|
Source : BCC
Suite à l'évolution du taux d'inflation et dans
le souci de sauvegarder la stabilité des prix intérieurs, la BCC
a procédé à quatre modifications successives de son taux
directeur tout en laissant inchangé le taux des réserves
obligatoires à 4 % durant l'année 2007. Ce taux est passé
de 40 % à 50 % le 15 février. Revenu à 40 % le 11 avril,
il a baissé à 30 % le 31 mai et à 22.5 % le 12 juillet. Le
niveau ainsi observé a été maintenu jusqu'à fin
décembre 2007.
Cette politique a été relayée
concomitamment par les interventions sur le marché des changes.
Il importe de relever que ces réajustements ont
été dictés par l'importance de la marge de
positivité, l'élargissement de l'écart entre le taux
directeur et celui à l'interbancaire et le repli du crédit
à l'économie en MN.
En 2009, le taux directeur était de 65 % dés
janvier, avant d'atteindre 70 % en octobre 2008. Ce taux a été
conservée jusqu' à la fin de l'année. Avec cette
évolution erratique de taux d'intérêt, nous pouvons bel et
bien affirmer que la RDC a été touchée par la crise
monétaire en 2009 suite à la CFI.
Graphique 06 : Evolution du taux directeur de 2006 à
2009
taux directeur
90 80 70 60 50 40 30 20 10
Il sied de noter que deux principaux objectifs sont
assignés à la politique de change de la BCC :
2. Le taux de change
Dans le point suivant, il est question, d'analyser le
comportement du taux de change durant la période sous-étude.
82
?Lisser les variations des cours de change (tableau 23); ?
Améliorer le niveau des réserves internationales.
Tableau 23 : Evolution du taux de change de 2006 à 2009
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
Taux de change (CDF/1$)
|
503.4
|
503
|
639.3
|
904.6
|
Il s'agit de la moyenne des moyennes
Source : établit à partir des données de la
BCC
Graphique 07 : Evolution du taux de change de 2006 à
2009
1000 800 600 400 200
0
|
|
2006 2007 2008 2009
|
Taux de change (CDF/1$)
En observant, l'évolution du taux de change de 2006
à 2009, on remarque une forte progression allant de 503.4 à 904.6
CDF/1$. Ce qui signifie que, durant cette période, la monnaie nationale
s'est considérablement dépréciée face à la
devise étrangère, notamment le dollar américain.
En effet, la politique de change de la BCC en 2007 a
été menée dans un contexte marqué sur le plan
extérieur par l'envolé des cours de matières
premières et l'absence de soutien à la Balance des Paiements
à la suite de la suspension de l'accord sur la Facilité pour la
Réduction de la Pauvreté et pour la Croissance (FRPC) intervenue
en mars 2006.
L'évolution du taux de change s'est ressentie de
l'amélioration de la position extérieure du pays. En effet,
à fin 2007, la monnaie a enregistré une légère
appréciation de 0.1 %. C'est dans cette perspective que la BC, pour
stabiliser les fluctuations du taux de change et améliorer le niveau des
réserves internationales, n'a procédé qu'à des
achats des devises par voie d'adjudication.
83
Pour mieux voir l'évolution de ces trois
éléments, utilisons le tableau et le graphique ci-après
:
Tableau 24 : Evolution de taux d'intérêt, taux de
change et de l'inflation de 2006 à 2009
|
Taux de change
|
Taux d'intérêt
|
Taux d'inflation
|
Déc. 2006
|
503.1
|
40
|
18.2
|
Déc.2007
|
503
|
22.5
|
9.9
|
Déc.2008
|
639.3
|
40
|
27.57
|
Déc.2009
|
904.6
|
70
|
53.44
|
Source : établit à partir des données de la
BCC
Graphique 08 : Evolution de taux d'intérêt, taux de
change et de l'inflation de 2006 à 2009
1000 800 600 400 200
0
|
|
2006 2007 2008 2009
|
Taux de change Taux d'intérêt Taux
d'inflation
À travers ce tableau et graphique, nous remarquons
qu'en 2007, il ya eu légère appréciation du taux de change
couplée à une baisse d'inflation. Suivie par la diminution de
taux d'intérêt appliqué par la BCC de 40 à 22.5%.
Suite à la hausse d'inflation et à la forte
dépréciation de la monnaie nationale en 2009, la BCC a
augmenté son taux d'intérêt directeur jusqu'à 70% en
2009 contre 40% en 2008, soit une variation de 75% alors que le taux de
dépréciation de la monnaie nationale se situait à 41.1%
Pour conclure ce point, en étudiant le comportement de
taux de change durant la période sous-étude, nous constatons une
forte
74 O. DAVANE, « Origine, déroulement et
prévention des crises monétaires », collection des rapports
du conseil d'analyse économique, Paris, la documentation
française, p.1.
84
augmentation du taux de change s'établissant à
904.6 à fin décembre 2009 contre 639.3 CDF/1$ une année
avant, soit une dépréciation de 41.5 % de la monnaie nationale en
une année.
Cette dépréciation notable du franc congolais
couplée à la volatilité du taux directeur appliqué
par la BCC (est passé de 40 % à 65 % de décembre 2008
à janvier 2009 soit une augmentation de 62.5 % en moins d'un mois et de
65 % à 70 % de septembre à octobre 2009 soit une variation de
7.69 % en quelques semaines), nous pousse à confirmer l'hypothèse
de la crise monétaire en RDC en 2009 suite à la CFI de 2007.
On parle de façon plus spécifique de crise
monétaire quand, de façon isolée ou dans le cadre d'une
crise financière plus générale, le taux de change est
brutalement remis en question par les investisseurs privés : cela peut
se traduire par une forte chute de la devise ou par des tensions importantes
sur les taux d'intérêt, liées aux efforts de la banque
centrale pour défendre sa monnaie74.
Analyse de quelques indicateurs relatifs à la
viabilité de système bancaire.
Après avoir examiné les indicateurs de la CF en
servant des données congolaises, il convient à présent
d'analyser l'état, durant la période sous étude, de notre
système bancaire.
Cette analyse se fera successivement par l'examen de la
rentabilité et celui des risques bancaires.
1. Indicateur de Rentabilité
Est un ratio qui permet de voir dans quelle mesure les
gestionnaires des banques ont affecté les ressources stables (Fonds
Propres) de l'institution aux activités génératrices de
surplus.
Pour effectuer cette appréciation, il convient
d'utiliser l'indicateur de rentabilité globale qui établit un
rapport entre le bénéfice net
85
des banques et leurs Fonds propres, que l'on peut voir dans le
tableau suivant :
Tableau 25 : Ratio de Rentabilité (en %)
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
Résultat de
l'exercice en cours (a)
|
7836325
|
15829378
|
27668470
|
27668470
|
Fonds Propres
Prudentiels (b)
|
43692148.75
|
64783126
|
117409257.1
|
133450437
|
Ratio [(a)/(b)] x
100
|
17.94
|
24.43
|
23.57
|
20.73
|
Source : établit à partir des données de la
BCC
Il ressort de ce tableau qu'en 2007, la rentabilité du
SBC passe de 17.94 % en 2006 à 24.43 %, soit une hausse de 6.49 points.
Cette performance s'explique par la croissance de l'activité
économique au cours de la dite année en particulier dans les
secteurs des mines, des télécommunications et le commerce de gros
et de détail.
En 2008 et 2009, il ya baisse du ratio de rentabilité
qui s'élève respectivement à 23.57 % et 20.73 %. Cette
contre-performance s'explique par le ralentissement de la croissance à
la suite, notamment de l'écroulement de l'activité dans le
secteur minier.
A ce niveau, précisons que globalement le
résultat enregistré par le SBC en matière de
rentabilité au cours de cette période est positif.
2. Indicateur lié au risque
Examinons à présent, les indicateurs liés
aux risques bancaires. Ces risques peuvent être éclatés en
risques de crédits et risques de taux.
? Risque de crédit ou la solvabilité
En effet, l'indicateur qui permet de voir à quel point
le SB est menacé par les risques de crédits est le ratio de
solvabilité. Pour plus de détail sur le calcul de ce ratio, se
référer au point 2.4.1. suivant.
86
? Risque de taux
Le risque de taux est celui lié à la faiblesse
de taux d'intérêt nominal par rapport au taux d'inflation et aux
perturbations du taux de change nominal dues à une
dépréciation continue de la monnaie nationale.
A travers, les tableaux 20 ; 21 et 22, nous pouvons voir
l'évolution des taux d'intérêt appliqués par la
BCC.
Nous remarquons que les taux d'intérêt
réels appliqués par la BCC sont toujours positifs et suivent une
tendance à la hausse de 2006 à 2009. Cependant, durant les quatre
premiers mois de 2009, ces taux ont été négatifs suite
à la forte inflation enregistrée dans l'économie
congolaise au cours de cette période et à la
dépréciation de la monnaie locale dans un contexte de recul de
l'activité de production.
Calcul des Ratios
Il est à noter que les ratios de solvabilité, de
trésorerie et de liquidité mesurent le degré de
vulnérabilité du SB.
Pour ce faire, dans ce travail nous nous limitons dans la
détermination de ces trois ratios.
2.4.1. Le Ratio de solvabilité
La nouvelle réglementation bancaire au Congo-Kinshasa
fixe ce ratio à un minimum de 25 % entre 2001 et 2005 et à partir
de 2003 à 10 % de l'encours de crédit. En deçà de
ce minimum, le SB est non seulement sous-capitalisé mais, il
présente également des signes évidents
d'insolvabilité. Dans ce cas, en effet, les fonds propres des banques
sont insuffisants pour couvrir le non remboursement des prêts
accordés au public. Par conséquent, les capacités de
remboursement des dépôts bancaires s'amoindrissent. Voyons dans le
tableau et le graphique ci-après le ratio de Solvabilité du SBC
de 2006 à 2009.
87
Tableau 26 : Ratio de solvabilité (en %)
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
FPP (a)
|
43692243
|
64783126
|
117409257.1
|
133450437
|
Actifs à
Risque
|
117019029.1
|
339424010.3
|
729656695.3
|
764359087.6
|
Ratio (a)/(b)
|
37.34
|
19.09
|
16.09
|
17.46
|
Source : calculé par nous à partir des
données de la BCC
Graphique 9 : Ratio de solvabilité
40 35 30 25 20 15 10 5 0
|
|
Ratio de solvabilité Norme
|
|
|
|
2006 2007 2008 2009
Bien que le ratio des fonds propres sur actifs à risque
soit en baisse depuis 2006, ce ratio reste au dessus de la norme exigée.
Ce qui prouve que les banques congolaises sont solvables. Cela signifie que le
système bancaire est adéquatement capitalisé et que les
fonds propres sont suffisants pour couvrir le non remboursement des prêts
accordés au public.
2.4.2. Le Ratio de Trésorerie (ou la
liquidité immédiate)
Les banques sont tenues, dans la gestion de leurs ressources
et emplois, de respecter un rapport de trésorerie minimum de 80 % entre
le total des disponibilités et le total des ressources à vue tels
que calculé dans le tableau suivant :
Tableau 27 : Ratio de Trésorerie (en %)
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
Total disponible (a)
|
165342339
|
250311143
|
324087557
|
330822937
|
88
Total ressource à vue (b)
|
117029957
|
330874837
|
452078426
|
622477282
|
Ratio de trésorerie (a)/(b)
|
141.28
|
75.65
|
71.69
|
53.15
|
Source : établit à partir des données de la
BCC
Graphique 10 : Ratio de trésorerie
160 140 120 100
80
60
40
20
0
|
|
2006 2007 2008 2009
|
Ratio de trésorerie
Norme
A travers le tableau et le graphique ci-haut, nous constatons
que mis-à-part l'année 2006 où le ratio de
trésorerie était supérieur à 80 % soit 141.28 %,
les années 2007, 2008 et 2009 sont caractérisées par des
ratios de trésorerie inférieurs à la norme prudentielle
édictée par la BCC, soit respectivement 75.65% ; 71.69 % et 53.15
% et suivent une tendance à la baisse. Cela signifie que le SBC est sur
liquide, suite précisément aux chocs internes tant
budgétaire (aggravation du déficit public) que monétaire,
se traduisant par l'expansion non prévue de la base monétaire.
Pour ce faire, le SBC doit fournir des efforts dans le but
d'augmenter les emplois disponibles tout en prenant soin de diminuer les
ressources à vue.
2.4.3. Le Ratio de liquidité à court
terme
Pour s'assurer que les banques peuvent, dans le long terme
faire face au retrait massif et non anticipé des fonds effectués
par les déposants, les autorités monétaires font usage de
ratio de liquidité.
89
Ce ratio établit un rapport entre les actifs liquides
ou mobilisables à court terme et l'ensemble du passif exigible à
vue ou à un an au plus. Les banques sont tenues, dans la gestion de
leurs ressources et emplois de respecter un rapport minimum de 80 %.
Déterminons dans le tableau ci-dessous le ratio de liquidité et
illustrons son
comportement dans le graphique
Tableau 28 : Ratio de liquidité (en %)
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
Actifs liquides
(a)
|
326107103
|
476047474
|
786246121
|
802664911
|
Passif à CT (b)
|
341037195
|
528031155
|
939787231
|
948302012
|
Ratio : (a)/(b)
|
95.62
|
90.16
|
83.66
|
84.64
|
Source : établit à partir des données de la
BCC
Graphique 11 : Ratio de liquidité
100 95 90 85 80 75 70
|
|
2006 2007 2008 2009
|
Ratio de liquidité Norme
Dans ce point, nous proposons quelques mesures et politiques
pouvant permettre à un pays comme la RDC, pays à faible revenu
Il ressort des analyses qu'à l'exception de
l'année 2009, au cours des années 2006, 2007 et 2008, le ratio de
liquidité s'est contracté, passant respectivement de 95.62
à 90.16 puis à 83.66 %. Cependant, ce ratio est toujours
supérieur à la norme fixée, ce qui signifie que le SBC ne
pose pas de problème de liquidité et que les guichets-visa des
banques continuent de fonctionner normalement.
Section 3 : Quelques mesures et politiques de lutte
contre l'impact de la crise.
90
et à économie très fragile, de faire face
aux conséquences de la crise (la liste n'est pas exhaustive). Pour ce,
il faudrait faire ce qui suit :
? Renforcement de la surveillance des établissements de
crédit et Institutions de Micro finance ;
? Stimulation des activités financières
classiques, celles de micro finance axées sur l'économie
réelle et les PME ;
? Offre par la BC, en faveur des banques commerciales, des
possibilités de placer leurs avoirs à la Banque des
Règlements Internationaux (BRI) ;
? Encouragement des initiatives de collecte de
l'épargne et de renforcement de l'intermédiation
financière ;
? Mise en oeuvre d'un système de garantie pour
faciliter l'accès au crédit par les citoyens ;
? Elaboration et le renforcement du système de garantie
des dépôts ;
? Bannissement, au plan monétaire, de l'usage de la
planche à billet pour financer le gouvernement ;
? Nécessité de prôner la politique de
diversification du système productif, basée sur
l'industrialisation, pour mieux se prémunir des chocs extérieurs
;
? Stimulation de la croissance en se basant sur une hausse des
investissements intérieurs et de la consommation réduisant ainsi,
par voie de conséquence, l'impact des chocs et crises exogènes
;
? Utilisation de la monnaie dans le développement des
infrastructures pour que ceux qui cultivent sachent acheminer les produits vers
les consommateurs;
? Gestion des finances publiques qui tient compte du
ralentissement de l'économie mondiale et de la baisse des prix des
matières, par ricochet de la baisse des recettes d'exportation ;
? Suivie de la stratégie de développement qui
consiste à relancer l'agriculture, il faut absolument investir dans la
terre ;
? Promulgation des lois incitatives pour un nouvel élan
de l'activité économique interne ;
? Développement de son potentiel
hydro-électrique ;
? Valorisation du tourisme car le potentiel est là.
La première tente de relever l'impact de la CFI au
niveau global, tout en séparant l'environnement international de
l'environnement
91
CONCLUSION
Tout au long de ce travail, nous avons parlé des effets
de la CFI sur le SBC pour la période allant de 2006 à 2009.
Pour réaliser cette analyse, nous avons fait recours
aux méthodes historiques, hypothético-déductive et
quantitative qui ont été complétées par l'analyse
documentaire.
Pour réussir notre étude, nous avions
émis l'hypothèse selon laquelle, le SBC est indirectement
affecté en 2009, du fait qu'il est très lié à
l'économie réelle, laquelle hypothèse a été
confirmé par nos résultats d'analyse.
En effet, le corps de cette étude a comporté
trois chapitres subdivisés chacun en sections.
Concernant les généralités sur le
système financier et la CFI traitées au chapitre premier, est
divisé en deux sections dont le système financier et la crise
financière.
La première section dénommée le
système financier aborde la notion, l'évolution et justification,
les intervenants dans le système financier, le financement ainsi que la
réglementation du système financier.
La deuxième qui traite de la crise financière,
aborde deux points : notion et la CFI (causes et origines,
généralisation et transformation).
Dans le deuxième chapitre, nous avons parlé de
l'organisation et fonctionnement du système bancaire congolais.
Ce chapitre qui est divisé en trois sections, au cours
duquel nous avons vu les généralités, l'organisation ainsi
que le fonctionnement du SBC.
Enfin, le troisième chapitre, a analysé les
effets de la CFI sur le SBC. Ce chapitre est divisé en deux sections.
92
national. La deuxième section traite de l'impact de la
CFI sur le SBC en analysant différents indicateurs en la
matière.
A la lecture de tout ce qui précède, nous
pouvons conclure que durant la période sous examen, soit de 2006
à 2009, les institutions financières ont été
particulièrement touchées par :
y' la dépréciation de leurs actifs financiers ;
y' la dévalorisation de leurs fonds propres
levés sur les bourses et
y' l'illiquidité de leurs bilans suite à la
crise de confiance et la difficulté à lever des capitaux
frais.
En ce qui concerne le SBC, son environnement économique
a connu deux sous-périodes :
O De 2006 à 2007 : continuité de la croissance ;
e De 2008 à 2009 : récession et crise
monétaire au bout du tunnel.
La première, va de 2006 à 2007,
caractérisé au niveau international par :
· Le dynamisme du commerce international ;
· Le niveau élevé des taux
d'intérêt et des cours du pétrole ;
· La hausse des prix des combustibles ;
Ont eu comme conséquences en RDC,
? La consolidation de la croissance avec comme sources
principales les mines, les télécommunications et le commerce de
gros et de détail ;
? La hausse de la rentabilité des banques, est
passée de 17.94 % en 2006 à 24.43 % en 2007 ;
? Le Total bilan augmente de 410 689 261 (millions de CDF) en
2006 à 628 574 261 (millions de CDF) une année après, soit
une hausse de 53 % ;
? Les dépôts augmentent de 68 % soit de 242.77
(milliards de CDF) à 407.96 (milliards de CDF) en 2007.
? Les crédits augmentent de 121.5 % soit de 166.23
(milliards de CDF) à 368.25 (milliards de CDF) en 2007.
93
Durant cette période, les banques congolaises
étaient à l'abri de la crise financière pour les raisons
suivantes :
o L'existence de la surliquidité dans le SB avec un
ratio de trésorerie inférieur à la norme de 75.65 % en
2007 ;
o La non-intégration bancaire et financière
congolaise au système financier international (les banques congolaises
fonctionnent en vase clos, relativement déconnectées du
système financier mondial) ;
o Les banques sont adéquatement capitalisées,
elles utilisent des capitaux de base propre, avec un ratio de
solvabilité supérieur à la norme de 37.34 % en 2006 et
19.09 % en 2007 (capitaux non levés en bourse) ;
o Les dépôts proviennent exclusivement de
l'épargne locale et du fonds de roulement des entreprises non
liés à des actifs financiers à risque ;
o Les banques peuvent faire face au retrait massif et non
anticipé des fonds des déposants, avec un ratio de
liquidité de 95.62 % en 2006 et 90.16 % en 2007.
La seconde qui va de 2008 à 2009,
caractérisé par :
? Le passage de la CFI à la crise économique ;
? L'effondrement de la demande internationale et contraction
du commerce international ;
? L'évolution baissière des cours boursiers et
des matières premières.
En RDC, la crise économique a frappé de plein
fouet le secteur réel, impliquant,
? L'écroulement de l'activité dans le secteur
minier avec comme conséquence le ralentissement notable de la croissance
(récession) ;
? Baisse des exportations (minières,
pétrolières et forestières) et contraction des
investissements tant directs que de portefeuille, comme cause directe de la
récession ;
? Chocs budgétaires et monétaires, causant :
- une forte inflation importée ;
- la dépréciation de la monnaie nationale ;
94
- l'expansion non prévue de la base monétaire ; -
la hausse généralisée des prix intérieurs ;
? Chute des recettes d'exportation causant la baisse
drastique du niveau des réserves internationales avec comme corolaire
l'amplification de la dépréciation du franc congolais.
Pour le SBC, la baisse des activités minières
s'est répercutée sur les activités de banque car toute
banque commerciale dépend de la santé financière de sa
clientèle et du fait que les banques congolaises sont très
liées à l'économie réelle.
Ainsi, nous constatons,
o la réduction du pourcentage de variation de
dépôt de 70 % en 2008 à 50.77 % une année
après ;
o forte baisse du pourcentage de variation de crédit
passant de 94.1 % en 2008 à 16.8 % en 2009 ;
o baisse du ratio de couverture des crédits par les
dépôts de 67.96 % en 2008 à 63.37 % en 2009. ce qui
signifie que le SBC est emprunteur c'est-à-dire qu'il octroie de moins
en moins de crédits en fonction des dépôts
collectés.
Pour boucler la boucle, suite à la
dépréciation notable du franc congolais de 41.5 % de 2008
à 2009 et à la forte inflation importée, causant la
volatilité du taux d'intérêt, qui est passé de 40 %
à 65 % de décembre 2008 à janvier 2009 soit une variation
de 62.5 % pour s'établir enfin à un niveau très
pénalisant de 70 % au mois d'octobre 2009, la RDC a connu une crise
monétaire suite à la crise financière internationale et
aux chocs internes tant budgétaires que monétaires.
Au-delà de la crise monétaire, l'on peut observer
ce qui suit :
? bien qu'en léger repli, la rentabilité des
banques est positive, passant de 23.57 % à 20.73 % en 2009 ;
? petite contraction du ratio de solvabilité de 16.09 %
en 2008 à 17.46 % une année après, mais toujours
supérieur à la norme exigée de 10 %, donc nos banques
demeurent solvables ;
75 J. QUITTNER, « dossier : la crise a-t-elle du bon ? :
le bon moment pour créer sa « lilo »» in lettre des
problèmes économiques, N°2974 du 24 juin 2009, Time
Magazine, p.1.
95
? le ratio de trésorerie inférieur à la
norme soit 71.69 % en 2008 et 53.15 % en 2009, ce qui montre la
surliquidité persistante du système Bancaire congolais ;
? les guichets des banques fonctionnent normalement avec des
ratios de liquidité supérieur à la norme de 84.64 % en
2009 contre 83.66 % une année avant ;
? total bilan augmente de 2.26 % allant de 1.105.941.705 en
2008 à 1.130.958.398 une année après.
A cet effet, nous suggérons ce qui suit :
La crédibilité et la compétence de la Banque
Centrale du Congo
? Pour défendre la valeur interne de la monnaie locale
contre les risques de hausse de prix et
? Pour gérer avec souplesse les ajustements
nécessaires de la valeur externe de la monnaie.
C'est la meilleure protection contre l'effondrement
monétaire ou la crise monétaire.
Dans son ouvrage théorie de l'évolution
économique, paru en 1911, Joseph Schumpeter affirme que le creux de la
phase dépréssionniste d'un cycle est favorable aux
innovations75. Si l'on en croit le célèbre
économiste autrichien, la crise actuelle représenterait ainsi un
moment opportun pour la RDC, de saisir les défis suscités par
cette crise afin de les transformer en opportunités, en déployant
notamment des actions pour développer ses potentialités.
La perfection étant l'apanage du divin, nous
sollicitons pour toutes les imperfections inhérentes à notre
nature humaine, l'indulgence de nos lecteurs.
96
Références Bibliographiques
I. Documents officiels
1. BCC, Banque centrale du Congo : une
Rétrospective historique, Kinshasa, 2007, 312 p.
2. BCC, Rapports annuels de 2006 à 2009
3. BCC, Condensé d'informations statistiques de
2006 à 2009
4. BCC, Evolution économique récente de 2006
à 2009
5. BCC, Bulletin mensuel d'information et de
statistique, janvier 2009
6. BCC, Plan stratégique de développement de
la BCC et du système financier national, août 2004, 143 p.
7. BCC, Impact de la crise financière
internationale sur l'économie de la république
démocratique du Congo, décembre 2008, 17 p.
8. BCC, note de conjoncture, 28 février 2009 et
décembre 2009.
9. Cabinet du président de la république,
journal officiel de la république démocratique du Congo : recueil
des textes réglementaires en matière de change et de
crédit édictés par la banque centrale du Congo,
48ème année, numéro spécial, 20 janvier 2007, 131
p.
II. Ouvrages
10. CRESPELLE N., La crise en question, les 50 questions
que vous vous posez, édition Eyrolles, paris, 2009, 184 p.
11. FAUGERE J.P. et al., le système financier
français, crises et mutations, Paris, Editions Nathan, 1994,
3è édition, 102 p.
12. MISHKIN F., Monnaie, Banque et Marchés
Financiers, Paris, Nouveaux Horizons, 2007, 8è édition,
894p.
III. Articles de revues
13. BOURBON
J-C. et al. , « 10 questions pour
comprendre la crise financière », janvier 2008.
14. BRICONGNE J.C. et al., « la crise des subprimes : de
la crise financière à la crise économique », in
notes de conjoncture, Insee, mars 2009, 44p.
97
15. DAVANNE O., « origine, déroulement et
prévention des crises monétaires », Collection des
rapports du conseil d'Analyse Economique, Paris, la documentation
française, 9p.
16. IRES, «crise financière internationale :
où en sommes-nous en RDC ? » in lettre mensuelle, FASEG,
UNIKIN, lettre n°4, janvier 2010, 15 p.
17. MALINGUMU Syosyo C., Congo-Kinshasa : restructuration du
système bancaire.
18. MWEMA E., « crise financière : l'optimisme de
JC MASANGU sur la RDC », in nouvel élan, n° 246, du
vendredi 10 octobre 2008.
19. QUITTNER J., la crise a-t-elle du bon ? : le bon moment
pour créer sa « Lillo », in lettre des problèmes
économiques, N° 2974, du 24 juin 2009, Time Magazine, 4p.
IV. Notes de cours, Mémoire et
TFC
20. BOLALUETE M.E., institutions financières congolaises,
FASEG, UNIKIN, 2008-2009.
21. LUBAKI D.C., l'organisation et le fonctionnement du
système bancaire congolais, FASEG, UNIKIN, TFC, 2004-2005.
22. Mze BELANGA K, le système financier congolais et
les perspectives du développement économique, FASEG, UNIKIN,
MEMOIRE, 2003-2004.
V. Sites Internet
23.
fr.wikipedia.org
24.
www.allafrica.com
25. www.bcc.cd
26. www.google.cd
27.
www.la-croix.com
98
Liste des figures :
Figure 1.1. : Les fonctions des systèmes financiers Figure
1.2. : Les enchaînements de la crise
Liste des graphiques :
1. Taux de croissance économique
2. Evolution des réserves internationales
3. Comportement des dépôts bancaires
4. Evolution des dépôts et des crédits
5. Evolution du ratio de crédit sur dépôt
6. Evolution du taux directeur
7. Evolution du taux de change
8. Evolution du taux d'intérêt, taux de change et
du taux d'inflation
9. Ratio de solvabilité
10. Ratio de trésorerie
11. Ratio de liquidité
Liste des tableaux :
1. Classification des banques
2. Impact estimé de la crise sur les principales
économies avancées
3. Evolution du taux d'inflation et de croissance de 2006
à 2009
4. Evolution du cours des matières premières
5. Cours des principaux produits pétroliers
6. Cours des produits pétroliers
7. Budget de l'Etat
8. Evolution des réserves internationales
9. Evolution du BTR
10. Evolution de l'encours du BTR
11. Taux appliqués par la BCC
99
12. Situation monétaire intégré
13. Variation des dépenses publiques
14. La part des dépôts dans M2 (sens large)
15. Part de chaque dépôt dans l'ensemble des
dépôts
16. Evolution des crédits
17. Variation de crédits
18. Evolution de la masse monétaire
19. Part de chaque crédit dans les crédits
intérieurs
20. Ratio de couverture des crédits par rapport aux
dépôts
21. Evolution du taux d'intérêt
22. Evolution des taux
23. Evolution des taux
24. Evolution du taux de change
25. Evolution du taux d'intérêt, taux de change et
taux d'inflation
26. Ratio de rentabilité
27. Ratio de solvabilité
28. Ratio de trésorerie
29. Ratio de liquidité
100
Annexes
1. Les Ratios
2. La liste des Etablissements de crédit
agréés
3. La liste des Institutions de micro finance
agréés
4. Bilans agrégés du système bancaire
101
Annexe 1 :
Les normes prudentielles de gestion (Les Ratios de
gestion)
Conformément aux dispositions du titre troisième
de la loi n° 003/2002 du 02 février 2002 relative à
l'activité et au contrôle des Etablissements de crédit, la
BCC édicte les normes ci-après à respecter par les dits
établissements dans le cadre de leur gestion76 :
· Ratio de solvabilité ;
· Ratio de division des risques ;
· Ratio de la surveillance de position de change ;
· Ratio de liquidité ;
· Ratio de trésorerie ;
· Ratio de fonds propres et de ressources permanentes ;
· Ratio de limitation des participations ;
· Ratio de couverture de risque.
Ratio de Solvabilité
Les banques sont tenues, dans la gestion de leurs ressources,
de respecter un rapport de 10 % minimum entre les fonds propres prudentiels
(FPP) et le total des risques bancaires.
QS= FPP/Risques Bancaires
Le rapport se compose des éléments suivants :
· Les FPP des banques, sont constitués par la
somme des fonds propres de base (noyau dur) et des fonds propres
complémentaires.
FPP : FB + FPC
· Les risques bancaires
Les risques bancaires au bilan et en hors bilan sont
affectés des coefficients de pondération 0%, 20%, 25%, 50%, 80%
et 100%.
76 Cabinet du président de la république, Journal
officiel de la RDC : Recueil de textes réglementaires en matière
de change et de crédit édictés par la BCC, 48 è
année, numéro spécial, 20 janvier 2007, p. 74.
102
Ratio de division des risques
Les banques doivent justifier à tout moment que :
? Le montant total des risques encourus sur un même
bénéficiaire ou une même signature n'excède pas 25 %
de leurs FPP ;
? Le montant total des risques encourus sur les
bénéficiaires dont les risques dépassent pour chacun
d'entre eux 15 % des FPP des dites banques n'excède pas 800 % de ces
mêmes fonds propres.
QDR1 =risque encouru par un client / FPP < 25%
QDR2 = risque encouru par des clients/FPP < 800 %
Ratio de la surveillance des positions de
change
Les banques sont tenues dans la gestion de leurs ressources et
emplois de respecter de façon permanente :
? Un rapport maximum de 5% entre le montant de leur position
longue ou courte dans chaque devise étrangère et le montant de
leurs fonds propres prudentiels ;
QSPC = PC1/FPP < 5 %
? Un rapport maximum de 15 % entre le montant de leur position
longue ou courte dans l'ensemble des devises et le montant de leurs FPP.
QSPC = PCT/FPP < 15 %
La position nette de change est déterminée par
la différence entre les avoirs et les engagements à partir des
éléments suivants :
- les éléments d'actif et du passif
libellés en monnaies étrangères ;
- les éléments de hors-bilan libellés en
monnaies étrangères77.
77 Cabinet du président de la
république, op. cit., p. 75.
103
PC : position nette de change = avoirs - engagements.
Ratio de liquidité
a) la liquidité immédiate (ou ratio de
trésorerie)
Les banques sont tenues, dans la gestion de leurs ressources
et emplois, de respecter un rapport de trésorerie minimum de 80% entre
le total des disponibilités et le total des ressources à vue.
QT = Emplois disponibles/Ressources à vue > 80%
b) la liquidité à court terme
Les banques sont tenues, dans la gestion de leurs ressources
et emplois de respecter un rapport minimum de 80% entre leurs actifs liquides
ou susceptibles d'être rendus liquides rapidement par mobilisation et le
total de leurs dettes à court terme.
QL= actifs liquides ou mobilisables à CT / total des
dettes à court terme > 80%
Ce ratio a pour but d'obliger les banques à conserver
suffisamment d'actifs liquides ou immédiatement disponibles en vue de
faire face à d'éventuels retraits de fonds des
déposants.
Ratio du risque de transformation sur le moyen et
long terme
Les banques sont tenues de respecter un rapport minimum de 80%
entre d'une part, les capitaux permanents et d'autre part, la valeur comptable
des actifs immobilisés.
QFR =capitaux permanents /actifs immobilisés > 80%
104
Appelé aussi ratio de fonds propres et de ressources
permanentes, ce ratio vise à limiter la transformation, de
dépôts à CT en prêts à LT et dons les deux
risques associés à cette transformation78.
Le premier est le risque d'illiquidité,
c'est-à-dire l'éventuelle impossibilité pour la banque de
rembourser les dépôts à CT immobilisés dans des
prêts à LT. Le second est le risque de taux, c'est-à-dire
l'éventuelle augmentation du prix des dépôts alors que le
taux des prêts à LT resterait inchangé.
De la limitation des participations
Les banques sont tenues, dans la gestion de leurs ressources,
de respecter l'une ou l'autre des limites suivantes dans le cadre des prises de
participations dans le capital d'une entreprise :
o Chaque participations ne pourra excéder 60% des FPP
;
o L'ensemble des participations ne pourra excéder 60% des
FPP de la banque concernée.
Les participations sont considérées à
leur valeur nette comptable79. Ratio de couverture des
risques
Ce ratio a pour but d'obliger les banques à couvrir par
des fonds propres une fraction de l'ensemble de leurs engagements de
façon à pourvoir faire face à des défaillances
éventuelles80.
QCR = FP/Actifs à Risque = 5 %
78 Cabinet du président de la république, op.
cit., p. 77.
79 Cabinet du président de la république, op.
cit.,p. 82.
80E. BOLALUETE M., « cours des Institutions
financières congolaises », UNIKIN, FASEG, L2 ECOMON.
105
Annexe 2 : LISTE DES BANQUES AGREEES
DESIGNATION
|
SUCCURSALES, AGENCES OU GUICHETS
|
1. Banque Commerciale du
|
1. Kinshasa (siège)
|
Congo
|
2. Bukavu
|
(BCDC)
|
|
|
3. Goma
|
|
4. Beni
|
|
5. Butembo
|
|
6. Fungurume
|
|
7. Kananga
|
|
8. Likasi
|
|
9. Lubumbashi
|
|
10. Kolwezi
|
|
2. Banque congolaise (BC)
|
1. Kinshasa (siège)
|
|
2. Boma
|
|
3. Bukavu
|
|
4. Goma
|
|
5. Butembo
|
|
6. Beni
|
|
7. Kisangani
|
|
8. Isiro
|
|
9. Mbuji-Mayi
|
|
10. Mwene-Ditu
|
|
11. Lubumbashi
|
|
12. Kolwezi
|
|
13. Uvira
|
|
106
3. Banque
Internationale pour
l'Afrique au Congo (BIAC)
|
1. Kinshasa (siège)
2. Lubumbashi
3. Matadi
|
4. Banque Internationale du Crédit
(BIC)
|
1. Kinshasa
2. Matadi
3. Boma
4. Muanda
5. Mbanza-Ngungu
6. Goma
7. Butembo
8. Beni
9. Lubumbashi
10. Bukavu
|
5. CITY group
|
1. Kinshasa (siège)
|
6. Stanbic Bank
|
1. Kinshasa (siège)
|
7. Raw Bank
|
1. Kinshasa (siège)
2. Matadi
3. Lubumbashi
|
8. Ecobank
|
1. Kinshasa (siège)
|
9. Trust Merchant Bank (TMB)
|
1. Lubumbashi (siège)
2. Kinshasa
3. Likasi
4. Kolwezi
|
10. Procredit Bank
|
1. Kinshasa (siège)
|
11. Afriland First Bank congo democratic
|
1. Kinshasa (siège)
|
12. Access Bank
|
1. Goma (siège)
|
13. Solidaire Banque Internationale
|
1. Kinshasa (siège)
|
14. Mining Bank Congo
|
1. Kinshasa (siège)
|
15. First International Bank
|
1. Kinshasa (siège)
|
16. Sofibanque
|
1. Kinshasa (siège)
|
17. La cruche banque
|
1. Butembo (siège)
|
18. Advans Bank
|
1. Kinshasa (siège)
|
19. Invest Bank Congo
|
1. Kinshasa
|
20. FINCA RD Congo
|
1. Kinshasa
|
21. Bank of Africa
|
1. Kinshasa
|
|
Source : www.bcc.cd
107
LISTE DES BANQUES RADIEES OU FERMEES
RAISON SOCIALE
|
SIGLES
|
ADRESSES
|
1. African Trade Bank
|
ATB
|
Kinshasa Gombe (Bâtiment Sofide)
|
2. Banque à la Confiance d'Or
|
Bancor
|
Kinshasa Gombe (Bâtiment Regideso)
|
3. Banque Congolaise de Commerce extérieur
|
BCCE
|
Kinshasa Gombe (BâtimentCEI)
|
4. Banque Continentale du Congo
|
Bancoc
|
Kinshasa Gombe (Bâtiment Ogedep)
|
5. Banque de Commerce et de Développement
|
BCD
|
Kinshasa Gombe (Bâtiment Communauté
Héllénique)
|
6. Banque de Crédit Agricole
|
BCA
|
Kinshasa Gombe (Bâtiment CNECI)
|
7. Compagnie Bancaire de Commerce et de crédit (Ancienne
SOZABANQUE)
|
COBAC
|
Kinshasa Gombe (Bâtiment face Hôtel de Ville
Kinshasa)
|
8. First Bank Congo Corporation
|
FBCC
|
Lubumbashi
|
9. Nouvelle Banque de Kinshasa
|
NBK
|
Kinshasa Gombe (BâtimentTMB)
|
10. Ryad Banque
|
|
Kinshasa Gombe (Bâtiment de la rigueur)
|
|
108
11. Union des Banques Congolaises
|
UBC
|
Kinshasa Gombe (Bâtiment BC)
|
12. Banque Continentale au Zaïre
|
BACAZ
|
Kinshasa Gombe (Bâtiment HQ ogedep)
|
13. Banque de placement au Zaïre
|
BPZ
|
Kinshasa Gombe (Bâtiment Stanbic)
|
|
Source : www.bcc.cd
Annexe 3 : Liste des Institutions de Micro finance
agréées
DENOMINAT ION
|
RAYON D'ACT ION
|
AGREMENT BCC
|
ADRESSES
|
RESPONSABLES
|
1. Yield Corp Sprl
|
Kinshasa
|
Gouv/511/n°0017 9 du 18 février 2000
|
|
André Kinduelo Tel : 9915797
|
2. IMF HOPE RDC
|
Kinshasa
|
Gouv/D143/n°011 89 du 17 juillet 2004
|
Avenue de l'avenir n°12 quartier Chanic/Ngalie ma
|
Nathan HULLEY Tel : 081.492.67.93
E-mail :
drc@hopeinternation
|
|
|
3. Société de Microfinance Maendeleo
|
Nord Kivu
|
Gouv/D143/n°002 96
du 3 mars 2005
|
Av. Walikale n°379-380
Com.
Karisimbi/Go ma
|
Alexis Makabuza
|
4. IMF LIFE- VEST
|
Kinshasa
|
Gouv/D143/n°012 54
|
Avenue Colonel Ebeya n°4 Imm.
|
Suzanne Muswamba K.
|
|
109
|
|
|
BOTOUR C/Gombe
|
|
5. Société de Microfinance FINCA RDC
|
Kinshasa
|
Gouv,/D,143/n°01 591 du 20 décembre 2005
|
Avenue Tombalbaye n°21 KInshasa/Go mbe
|
MIKE GAMA LOBO Dir. Gen.
Tél. 081.244.06.45
|
6. IMF
ESPERANCE
|
Likasi
|
Gouv,/D143/n°01 34 du 24 janvier 2006
|
Avenue Lumu mba n°5 Likasi/Katang a
|
MUNDUKU TEKILAZAYA
|
7. Solidarité pour le Développemen t Communautai
re "SODEC IMF"
|
Kinshasa
|
Gouv,/D143/n°09 76du 25 juillet 2006
|
Avenue Niangara N°2 Q/Diangenda C/Ngiri-Ngiri
|
Tel. 099.99.108.60
099.99.309.02
|
8. Association pour le développemen t du Kasaï
Oriental ADEKOR/IMF
|
Mbuji-Mayi Kasaï-Oriantal
|
Gouv,/D143/n°10 39 du 9 août 2006
|
Avenue Bakela n°55 Q/Kansele C/Muya-Mbuji Mayi Kasaï
Oriental
|
KAZADI NKUMBI
|
9. Entreprise de micro- crédit de 1ère
catégorie "IMF HEKIMA"
|
Goma Nord-Kivu
|
Gouv,/D143/n°00 0826 du 21 juin 2007
|
Avenue Cannas n°94 Goma/Nord Kivu
|
|
10. Entreprise de Micro Crédit de 2ème
catégorie African People's Finance Sprl IMF APF
|
Kinshasa
|
Gouv,/D143/n°00 1574 du 5 décembre 2007
|
Avenue Kauka C/Gombe
|
Tel 099.78.36.409
081.504.36.39
|
11. Entreprie de Micro Crédit de 2ème
|
Kinshasa
|
Gouv,/D143/n°00 0304 du 3 mars 2008
|
Avenue de la paix n°15 Kinshasa/Go mbe
|
Tel 801.543.94.254
|
|
110
catégorie via nova Sprl IMF VIA NOVA Sprl
|
|
|
|
|
12. Entreprise de Micro Crédit de 2ème
catégorie via nova IMF COMIF
|
Kinshasa
|
Gouv,/D143/n°00 0448 du 8 avril 2008
|
Avenue du marché de la liberté LD Kabila
n°10.934 Kinshasa/Go mbe
|
Tel 081.99.90.475
|
13. Société de Microfinance « SOMIFI
REJED/IMF »
|
Butembo Nord-Kivu
|
Gouv,/D143/n°00 14 du 2 janvier 2007
|
BP 109 Butembo
Nord-Kivu
|
Tel. 099.71.55.02
|
14. Société de Microfinance « CERP GALA LETU
» IMF
|
Goma Nord-Kivu
|
Gouv,/D143/n°00 0433 du 12 mars 2007
|
Avenue Butembo n°21/1
Goma/Nord-Kivu
|
Tel. 099.71.32.700
081.899.87.05
|
15. Société de microfinance baraka Prece «
IMF Baraka/Prece
»
|
Goma Nord-Kivu
|
Gouv,/D143/n°00 1367 du 2n janvier 2007
|
Avenue Nyiragongo n°99
Q/Virunga c/Karisimbi
|
Tel. 099.866.08.97
|
|
Source : www.bcc.cd
Annexe 4 : Bilans agrégés du
système bancaire (en milliers de FC).
ACTIF
|
2006
|
|
2007
|
|
TOTAL
2008
|
|
2009
|
|
CAISSE
|
55
|
596
|
721
|
74
|
019
|
106
|
101
|
457
|
213
|
102
|
792
|
887
|
Billets et monnaies
|
55
|
596
|
721
|
74
|
019
|
106
|
101
|
457
|
213
|
102
|
792
|
887
|
Bons du trésor et obligation echus a encaisser
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
0
|
BANQUES CENTRALES
|
21
|
249
|
613
|
49
|
243
|
895
|
58
|
861
|
212
|
59
|
235
|
009
|
Compte disponibles
|
11
|
781
|
464
|
33
|
646
|
219
|
29
|
991
|
489
|
30
|
014
|
475
|
Valeurs assimilées
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
0
|
Comptes court terme
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
25
|
000
|
Comptes a m,t + l,t,
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
0
|
Comptes indisponibles et reserves obligatoires
|
9
|
468
|
149
|
15
|
597
|
676
|
28
|
869
|
723
|
29
|
195
|
534
|
INTERVENTIONS SUR MARCHE MONETAIRE
|
12
|
236
|
000
|
21
|
867
|
000
|
34
|
784
|
833
|
34
|
784
|
833
|
Prêts au jour le jour
|
|
|
0
|
|
|
0
|
4
|
500
|
000
|
4
|
500
|
000
|
Prêts à court terme
|
12
|
236
|
000
|
21
|
867
|
000
|
30
|
284
|
833
|
30
|
284
|
833
|
Prêts a MT & LT
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
0
|
MARCHE INTERBANCAIRE
|
1
|
028
|
071
|
|
|
0
|
2
|
000
|
000
|
2
|
000
|
000
|
Prêts au jour le jour contre garantie d'effets publics ou
prives
|
1
|
028
|
071
|
|
|
0
|
2
|
000
|
000
|
2
|
000
|
000
|
Prêts a CT contre garantie d'effets publics ou
privés
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
0
|
Prêts a MT & LT contre garantie d'effets publics ou
privés
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
0
|
BANQUES ET AUTRES INSTUTITIONS FINANCIAIRES
PRIVEES
|
120
|
242
|
680
|
165
|
699
|
590
|
201
|
656
|
869
|
208
|
830
|
517
|
Comptes ordinaires
|
88
|
108
|
652
|
136
|
706
|
140
|
168
|
490
|
531
|
173
|
867
|
251
|
Crédits aux banques ou comptes c,t
|
23
|
802
|
676
|
22
|
300
|
989
|
16
|
713
|
864
|
16
|
713
|
864
|
Crédits aux banques ou comptes a m,t et l,t
|
|
|
0
|
|
170
|
913
|
|
|
0
|
|
|
0
|
Prorogés court terme
|
|
|
0
|
|
100
|
400
|
|
|
0
|
|
|
0
|
Prorogés a MT & LT
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
0
|
Douteux et litigeux
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
0
|
Couvetures de change pir credocs
|
8
|
195
|
670
|
6
|
384
|
283
|
16
|
188
|
968
|
16
|
188
|
968
|
112
Fond recus de bcc, aides etrangeres
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
0
|
Autres
|
|
135
|
682
|
|
36
|
865
|
|
263
|
507
|
2
|
060
|
435
|
TRESOR - ETABLISSEMENTS PUBLICS
|
4
|
510
|
030
|
7
|
417
|
065
|
13
|
024
|
198
|
13
|
024
|
208
|
Opérations en transit pour comptes du trésor
|
|
|
0
|
|
37
|
106
|
|
6
|
341
|
|
6
|
351
|
Office des chèques postaux
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
0
|
Autres établissements financiers publics a c,t
|
1
|
313
|
804
|
3
|
178
|
813
|
6
|
253
|
130
|
6
|
253
|
130
|
Autres établissements financiers publics a m,t et l,t
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
0
|
Avances sur impots
|
|
424
|
568
|
|
920
|
393
|
1
|
007
|
972
|
1
|
007
|
972
|
Timbres fiscaux
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
0
|
Org. Adm. non fin. non prod. CT
|
2
|
771
|
658
|
3
|
280
|
753
|
5
|
756
|
755
|
5
|
756
|
755
|
Org. Adm. non fin. non prod. MT & LT
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
0
|
BONS DE TRESOR ET VALEURS ASSIMILEES
|
|
155
|
011
|
5
|
898
|
011
|
7
|
772
|
848
|
7
|
772
|
848
|
Bons du trésor et valeurs assimilées
|
|
155
|
011
|
5
|
898
|
011
|
7
|
772
|
848
|
7
|
772
|
848
|
|
126
|
399
|
608
|
200
|
832
|
966
|
491
|
896
|
413
|
500
|
297
|
459
|
CREDITS A LA CLIENTELE C.T.
|
101
|
535
|
840
|
155
|
348
|
797
|
386
|
672
|
107
|
390
|
073
|
468
|
Comptes ordinaires découvert sociétés
|
62
|
289
|
335
|
92
|
144
|
757
|
222
|
063
|
161
|
223
|
687
|
467
|
Comptes ordinaires découverts particuliers
|
12
|
571
|
997
|
15
|
161
|
512
|
43
|
849
|
531
|
45
|
067
|
598
|
Effets commerciaux reescomptables
|
8
|
827
|
431
|
5
|
939
|
678
|
17
|
648
|
324
|
17
|
648
|
324
|
Effets commerciaux non réescomptables
|
|
868
|
371
|
|
679
|
864
|
6
|
156
|
027
|
6
|
156
|
027
|
Autres crédits à court terme crédits
répartis
|
15
|
938
|
588
|
32
|
836
|
923
|
69
|
513
|
251
|
69
|
734
|
974
|
Autres crédits à court terme crédits non
répartis
|
1
|
040
|
118
|
8
|
586
|
063
|
27
|
441
|
813
|
27
|
779
|
078
|
MOYEN TERME
|
10
|
648
|
445
|
26
|
791
|
976
|
78
|
910
|
802
|
80
|
709
|
037
|
Crédit à la clientele moyen terme
|
10
|
648
|
445
|
26
|
791
|
976
|
78
|
910
|
802
|
80
|
709
|
037
|
LONG TERME
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
0
|
Crédit à la clientele long terme
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
0
|
ORGANISMES PUBLICS PRODUCTIFS NON FINACIERS
|
2
|
170
|
343
|
1
|
915
|
027
|
3
|
129
|
288
|
6
|
237
|
218
|
Court terme
|
2
|
170
|
343
|
1
|
915
|
027
|
3
|
129
|
288
|
6
|
237
|
218
|
Moyen terme
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
0
|
Long terme
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
0
|
PROROGES
|
1
|
171
|
505
|
|
797
|
618
|
|
142
|
675
|
|
142
|
675
|
Court terme
|
1
|
171
|
505
|
|
797
|
618
|
|
142
|
675
|
|
142
|
675
|
113
Moyen et long terme
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
0
|
CREDITS SPECIAUX
|
1
|
843
|
066
|
2
|
465
|
706
|
3
|
297
|
108
|
3
|
362
|
197
|
Financement des ventes à crédit court terme
|
|
|
0
|
|
6
|
551
|
|
|
0
|
|
|
0
|
Financements des ventes à crédit m/l termes
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
0
|
Entreprises filiales ou contrôlées à court
terme
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
0
|
Entreprises filiales ou contrôlées à m/l
termes
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
0
|
Administrateurs et directeurs court terme
|
|
89
|
067
|
|
313
|
194
|
|
187
|
210
|
|
187
|
210
|
Administrateurs et directeurs m/l termes
|
|
19
|
317
|
|
49
|
324
|
|
122
|
073
|
|
122
|
073
|
Personnel à court terme
|
1
|
191
|
748
|
1
|
958
|
714
|
2
|
728
|
959
|
2
|
794
|
048
|
Personnel à moyen et long termes
|
|
187
|
875
|
|
135
|
725
|
|
258
|
841
|
|
258
|
841
|
Valeurs à imputer
|
|
355
|
059
|
|
2
|
198
|
|
|
24
|
|
|
24
|
LITIGIEUX
|
1
|
558
|
192
|
4
|
568
|
599
|
6
|
245
|
840
|
6
|
274
|
270
|
Impayés sur effets commerciaux
|
|
27
|
806
|
|
27
|
573
|
|
28
|
291
|
|
28
|
291
|
Impayés sur vente à crédit commerciaux
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
0
|
Autres crédits échus et non règlés
|
1
|
160
|
532
|
4
|
259
|
639
|
5
|
865
|
816
|
5
|
887
|
297
|
Douteux et contentieux
|
|
369
|
855
|
|
281
|
387
|
|
351
|
733
|
|
358
|
682
|
DEBITEURS DIVERS
|
19
|
577
|
567
|
36
|
180
|
029
|
82
|
511
|
071
|
84
|
440
|
337
|
Capital non libéré
|
|
|
0
|
|
85
|
024
|
|
712
|
331
|
|
712
|
331
|
Charges à étaler (frais d'établissements)
|
|
64
|
016
|
|
96
|
157
|
|
173
|
274
|
|
727
|
368
|
Acomptes
|
2
|
078
|
139
|
6
|
365
|
683
|
9
|
645
|
470
|
9
|
874
|
354
|
Autres facturations et frais
|
16
|
004
|
436
|
22
|
452
|
479
|
57
|
392
|
715
|
57
|
392
|
715
|
Dépôts et cautionnements
|
|
773
|
201
|
1
|
125
|
674
|
1
|
905
|
966
|
2
|
368
|
548
|
Economat
|
|
277
|
645
|
|
633
|
265
|
2
|
330
|
969
|
3
|
014
|
188
|
Autres divers
|
|
380
|
131
|
5
|
421
|
747
|
10
|
350
|
346
|
10
|
350
|
833
|
VALEURS EN RECOUVREMENT
|
8
|
853
|
008
|
11
|
391
|
399
|
6
|
836
|
636
|
6
|
860
|
629
|
Chambre de compensation
|
|
|
754
|
|
35
|
958
|
|
812
|
282
|
|
812
|
282
|
Valeurs à recouvrer
|
|
257
|
504
|
|
798
|
582
|
|
306
|
883
|
|
306
|
883
|
Chèques à recouvrer
|
4
|
851
|
053
|
9
|
551
|
959
|
4
|
433
|
774
|
4
|
457
|
767
|
Effets remis par les correspondants à recouvrer
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
244
|
919
|
|
244
|
919
|
Effets à l'encaissement déposés par la
clientèle
|
3
|
743
|
697
|
1
|
004
|
901
|
1
|
038
|
778
|
1
|
038
|
778
|
SIEGE,SUCCURSALES ET AGENCES
|
2
|
560
|
890
|
2
|
040
|
345
|
1
|
758
|
193
|
1
|
768
|
597
|
114
Sièges, succursales et agences
|
2
|
560
|
890
|
2
|
040
|
345
|
|
1
|
758
|
193
|
|
1
|
768
|
597
|
COMPTES DE REGULARISATION ACTIF
|
6
|
281
|
211
|
14
|
372
|
828
|
|
27
|
952
|
480
|
|
29
|
513
|
419
|
Ajustement devises en perte
|
|
|
0
|
1
|
566
|
070
|
|
6
|
415
|
964
|
|
6
|
681
|
188
|
Charges payées d'avance
|
1
|
182
|
093
|
1
|
336
|
579
|
|
1
|
953
|
802
|
|
1
|
988
|
498
|
Produits à recevoir
|
|
985
|
278
|
|
841
|
430
|
|
2
|
073
|
593
|
|
2
|
073
|
620
|
Ecritures à régulariser
|
4
|
113
|
840
|
10
|
628
|
749
|
|
17
|
509
|
121
|
|
18
|
770
|
112
|
OPERATION SUR TITRES
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
|
0
|
|
|
|
0
|
Coupons et titres échus remboursés à
payer
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
|
0
|
|
|
|
0
|
Prises fermes; avances sur émissions
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
|
0
|
|
|
|
0
|
Intermédiaires divers
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
|
0
|
|
|
|
0
|
FONDS COMMUN DU PERSONNEL
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
|
0
|
|
|
|
0
|
Fonds commun du personnel
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
|
0
|
|
|
|
0
|
PORTEFEUILLE - TITRES
|
17
|
614
|
736
|
17
|
777
|
552
|
|
27
|
824
|
859
|
|
30
|
884
|
859
|
Fonds publics
|
16
|
930
|
926
|
16
|
930
|
926
|
|
17
|
167
|
818
|
|
17
|
167
|
818
|
Emprunts garantis par l'Etat
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
|
0
|
|
|
|
0
|
Placements
|
|
1
|
092
|
|
1
|
092
|
|
7
|
168
|
724
|
|
10
|
228
|
724
|
Participations filiales
|
|
682
|
718
|
|
845
|
534
|
|
3
|
488
|
316
|
|
3
|
488
|
316
|
Titres détenus à moins d'un an
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
|
0
|
|
|
|
0
|
Monnaies et Médailles
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
|
0
|
|
|
|
0
|
IMMOBILISATIONS
|
20
|
039
|
751
|
28
|
857
|
293
|
|
57
|
708
|
907
|
|
61
|
154
|
408
|
Immeubles d'exploitation
|
5
|
920
|
804
|
9
|
481
|
970
|
|
27
|
260
|
707
|
|
28
|
995
|
346
|
Immeubles hors exploitation
|
1
|
495
|
760
|
2
|
412
|
164
|
|
1
|
452
|
182
|
|
1
|
452
|
182
|
Immeubles à réaliser dans un délai de deux
ans
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
|
0
|
|
|
|
0
|
Immobilisations en cours
|
2
|
321
|
334
|
3
|
660
|
445
|
|
6
|
947
|
850
|
|
7
|
307
|
886
|
Matériel et mobiler
|
9
|
145
|
725
|
11
|
546
|
052
|
|
18
|
369
|
402
|
|
19
|
609
|
369
|
Autres immobilisations
|
1
|
156
|
128
|
1
|
756
|
662
|
|
3
|
678
|
765
|
|
3
|
789
|
624
|
RESULTAT DE L'EXERCICE EN COURS
|
|
|
0
|
|
708
|
583
|
|
3
|
269
|
699
|
|
5
|
602
|
674
|
Résultats de l'exercice en cours (excédent charge /
produit)
|
|
|
0
|
|
708
|
583
|
|
3
|
269
|
699
|
|
5
|
602
|
674
|
RESULTATS NON APPROUVES NEGATIFS
|
1
|
816
|
581
|
1
|
213
|
841
|
|
|
124
|
867
|
|
|
124
|
867
|
Résultats non approuvés négatifs
|
1
|
816
|
581
|
1
|
213
|
841
|
|
|
124
|
867
|
|
|
124
|
867
|
TOTAL ACTIF
|
410
|
689
|
261
|
628
|
574
|
261
|
1
|
105
|
941
|
705
|
1
|
135
|
588
|
957
|
115
PASSIF
|
2006
|
|
2007
|
|
TOTAL
2008
|
|
2009
|
|
|
BANQUES CENTRALES
|
12
|
756
|
508
|
2
|
549
|
727
|
16
|
695
|
286
|
16
|
695
|
286
|
Comptes exigibles
|
2
|
450
|
870
|
2
|
508
|
425
|
8
|
592
|
899
|
8
|
592
|
899
|
Comptes à court terme
|
10
|
305
|
637
|
|
41
|
302
|
8
|
102
|
387
|
8
|
102
|
387
|
Comptes à moyen terme
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
0
|
Réescompte
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
0
|
INTERVENTION SUR LE MARCHE MONETAIRE
|
|
70
|
000
|
|
|
0
|
|
810
|
000
|
|
810
|
000
|
Emprunts au jour le jour contre garantie d'effets publics ou
prive
|
|
70
|
000
|
|
|
0
|
|
810
|
000
|
|
810
|
000
|
Emprunt à + de 3 mois max contre garantie d'effets publics
/ priv
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
0
|
Emprunt à + de 3 mois & 6mois max contre garant,
d'effets publics
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
0
|
Emprunt à + de 6 mois & 1 an max contre gar, d'effets
publics ou
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
0
|
Emprunt à + d'1 an contre garantie d'effets publics ou
privés
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
0
|
MARCHE INTERBANCAIRE
|
2
|
812
|
020
|
|
46
|
115
|
3
|
130
|
027
|
3
|
130
|
027
|
Emprunts au j le j contre garantie d'effets publics ou
privés
|
2
|
812
|
020
|
|
46
|
115
|
3
|
130
|
027
|
3
|
130
|
027
|
Emprunts à + de 3 mois max, contre garantie d'effets
publics ou p
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
0
|
Emprunts à + de 3 & 6 mois max, contre garantie
d'effets publics
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
0
|
Emprunts à + de 6 mois & 1 an max contre gar, d'effets
publics ou
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
0
|
Emprunts à + d'1 an contre gar, d'effets publics ou
prives
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
0
|
BANQUES ET AUTRES INSTITUTIONS FINANCIERES
|
8
|
209
|
877
|
17
|
094
|
067
|
39
|
493
|
119
|
40
|
253
|
854
|
Comptes ordinaires
|
8
|
100
|
688
|
17
|
071
|
831
|
39
|
493
|
119
|
40
|
253
|
854
|
BANQUES ET AUTRES INST. FIN. CPTES DE PASSIF
|
|
307
|
286
|
5
|
911
|
947
|
27
|
814
|
928
|
27
|
814
|
928
|
à 3 mois maximum
|
|
307
|
286
|
4
|
018
|
226
|
12
|
355
|
307
|
12
|
355
|
307
|
à plus de 3 et 6 mois maximum
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
0
|
à plus de 6 mois et 1an maximum
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
0
|
à plus d'un an
|
|
|
0
|
1
|
893
|
721
|
15
|
459
|
621
|
15
|
459
|
621
|
116
TRESOR ET ETABLISSEMENTS PUBLICS
|
36
|
079
|
627
|
34
|
622
|
633
|
51
|
053
|
028
|
51
|
073
|
905
|
Opération en transit pour le compte du trésor
|
2
|
393
|
826
|
1
|
582
|
984
|
5
|
109
|
781
|
5
|
112
|
115
|
Autres établissements financiers court termes
|
29
|
391
|
764
|
29
|
548
|
289
|
40
|
803
|
129
|
40
|
803
|
129
|
Autres établissements financiers m,t et l,t
|
|
|
123
|
|
|
45
|
|
|
18
|
|
|
18
|
Impôts et taxes lois sociales
|
4
|
293
|
914
|
3
|
491
|
314
|
5
|
140
|
100
|
5
|
158
|
643
|
RESSOURCES PROVENANT DE LA CLIENTELE
|
216
|
340
|
334
|
338
|
405
|
238
|
550
|
852
|
721
|
555
|
986
|
797
|
Comptes ordinaires à vue entreprises
|
141
|
576
|
334
|
214
|
127
|
482
|
331
|
157
|
633
|
334
|
051
|
918
|
Comptes ordinaires à vue particuliers
|
74
|
763
|
999
|
124
|
277
|
756
|
219
|
695
|
088
|
221
|
934
|
879
|
RESSOURCES CLIENTELE A TERME - COMPTES ET
BONS
|
21
|
327
|
753
|
41
|
619
|
908
|
93
|
946
|
874
|
95
|
374
|
728
|
Entreprises 3 mois maximum
|
7
|
197
|
317
|
18
|
655
|
284
|
48
|
003
|
116
|
48
|
460
|
141
|
Particuliers 3 mois maximum
|
3
|
789
|
024
|
15
|
144
|
006
|
26
|
576
|
292
|
26
|
576
|
292
|
Entreprises 6 mois maximum
|
4
|
068
|
663
|
|
728
|
803
|
1
|
493
|
673
|
1
|
785
|
752
|
Particuliers 6 mois maximum
|
3
|
371
|
201
|
2
|
256
|
301
|
4
|
618
|
114
|
5
|
252
|
972
|
Entreprises à + de 6 mois et 1 an maximum
|
|
523
|
695
|
1
|
221
|
738
|
2
|
795
|
426
|
2
|
803
|
118
|
Particuliers à + de 6 mois et 1 an maximum
|
2
|
320
|
028
|
3
|
548
|
882
|
7
|
224
|
022
|
7
|
260
|
222
|
Entreprises à plus d'un an
|
|
14
|
926
|
|
|
0
|
2
|
190
|
301
|
2
|
190
|
301
|
Particuliers à plus d'un an
|
|
42
|
899
|
|
64
|
895
|
1
|
045
|
930
|
1
|
045
|
930
|
AUTRES RESSOURCES PROVENANT DE LA CLIENTELE
|
6
|
596
|
198
|
13
|
408
|
683
|
37
|
008
|
289
|
37
|
333
|
449
|
Livrets d'épargne
|
4
|
402
|
240
|
9
|
780
|
335
|
21
|
973
|
173
|
22
|
296
|
604
|
Comptes indisponibles
|
|
569
|
898
|
1
|
402
|
640
|
2
|
547
|
971
|
2
|
547
|
971
|
Autres sommes dues
|
1
|
624
|
060
|
2
|
225
|
707
|
12
|
487
|
145
|
12
|
488
|
873
|
CREDITEURS DIVERS
|
24
|
357
|
237
|
57
|
372
|
791
|
96
|
488
|
373
|
96
|
698
|
039
|
Couvertures pour crédits documentaires
|
8
|
156
|
076
|
10
|
211
|
220
|
16
|
870
|
311
|
16
|
870
|
311
|
Couvertures pour crédits documentaires aides
etrangères b,c,c
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
75
|
555
|
|
75
|
555
|
Couvertures pour lettres de crédits simples
|
1
|
326
|
003
|
1
|
086
|
891
|
2
|
346
|
130
|
2
|
346
|
130
|
Autres couvertures
|
3
|
253
|
843
|
7
|
678
|
274
|
33
|
575
|
176
|
33
|
593
|
270
|
Autres créditeurs divers
|
11
|
621
|
315
|
38
|
396
|
407
|
43
|
621
|
201
|
43
|
812
|
773
|
COMPTES EXIGIBLES APRES ENCAISSEMENT
|
6
|
682
|
862
|
9
|
570
|
677
|
6
|
291
|
974
|
6
|
317
|
466
|
Correspondants
|
1
|
183
|
142
|
|
356
|
613
|
2
|
260
|
555
|
2
|
260
|
555
|
Clientèle
|
5
|
499
|
720
|
9
|
214
|
064
|
4
|
031
|
418
|
4
|
056
|
910
|
SIEGES SUCCURSALES ET AGENGES
|
3
|
523
|
867
|
9
|
193
|
848
|
2
|
805
|
756
|
2
|
805
|
756
|
117
Sièges succursales et agences
|
3
|
523
|
867
|
9
|
193
|
848
|
2
|
805
|
756
|
2
|
805
|
756
|
COMPTES DE REGURALISATION
|
25
|
940
|
633
|
32
|
437
|
990
|
60
|
944
|
690
|
61
|
587
|
116
|
Ajustements divise en gain
|
|
|
0
|
2
|
877
|
802
|
1
|
200
|
613
|
1
|
230
|
261
|
Produits percus d'avances
|
|
131
|
907
|
|
254
|
231
|
11
|
357
|
205
|
11
|
358
|
473
|
Charges à payer
|
2
|
697
|
368
|
3
|
152
|
095
|
4
|
630
|
561
|
5
|
241
|
943
|
Effets envoyés au recouvrement escomptes
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
0
|
Effets envoyés au recouvrements encaissements
|
|
7
|
712
|
|
40
|
264
|
|
170
|
966
|
|
170
|
966
|
Ecritures à régulariser
|
23
|
103
|
645
|
26
|
113
|
597
|
43
|
585
|
345
|
43
|
585
|
473
|
OPERATIONS SUR TITRES
|
|
10
|
762
|
|
43
|
203
|
|
30
|
953
|
|
30
|
953
|
Intermédiaires divers
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
0
|
Montants à libérer sur titres et participations
|
|
1
|
087
|
|
1
|
087
|
|
1
|
087
|
|
1
|
087
|
Versements clientèle souscription
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
0
|
Provisions pour service financier
|
|
9
|
674
|
|
42
|
115
|
|
29
|
865
|
|
29
|
865
|
Coupons - titres à rembourser
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
0
|
FONDS CONSTITUES AU PROFIT DU PERSONNEL
|
|
101
|
459
|
|
119
|
287
|
|
155
|
957
|
|
155
|
957
|
Fonds constitues au profits du personnel
|
|
101
|
459
|
|
119
|
287
|
|
155
|
957
|
|
155
|
957
|
PROVISIONS
|
5
|
002
|
891
|
6
|
400
|
965
|
11
|
377
|
318
|
11
|
515
|
080
|
Provisions générales
|
5
|
002
|
891
|
6
|
400
|
965
|
11
|
377
|
318
|
11
|
515
|
080
|
OBLIGATIONS: 5 ANS MINIMUM
|
4
|
256
|
358
|
6
|
271
|
032
|
12
|
702
|
009
|
12
|
702
|
009
|
Obligations 5 ans minimum
|
4
|
256
|
358
|
6
|
271
|
032
|
12
|
702
|
009
|
12
|
702
|
009
|
SUBVENTIONS
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
248
|
173
|
|
248
|
173
|
Subventions
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
248
|
173
|
|
248
|
173
|
RESERVES
|
2
|
930
|
119
|
2
|
763
|
975
|
11
|
411
|
150
|
11
|
802
|
965
|
Légales
|
|
560
|
333
|
|
910
|
672
|
1
|
608
|
083
|
1
|
608
|
083
|
De réevaluation
|
2
|
051
|
163
|
1
|
853
|
300
|
4
|
215
|
453
|
4
|
607
|
267
|
Autres
|
|
318
|
623
|
|
|
3
|
5
|
587
|
614
|
5
|
587
|
614
|
Primes d'émission
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
0
|
Primes d'émissions
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
0
|
Capital
|
19
|
571
|
617
|
29
|
521
|
750
|
47
|
609
|
962
|
63
|
550
|
793
|
Capital
|
19
|
571
|
617
|
29
|
521
|
750
|
47
|
609
|
962
|
63
|
550
|
793
|
RESULTAT DE L'EXERCICE EN COURS ( EXCEDENT
PRODUITS
|
7
|
836
|
325
|
15
|
829
|
378
|
27
|
668
|
470
|
27
|
668
|
470
|
118
Résultats de l'exercice en cours (excedent produits /
charges)
|
7
|
836
|
325
|
15
|
829
|
378
|
|
27
|
668
|
470
|
|
27
|
668
|
470
|
REPORT A NOUVEAU POSITIF
|
3
|
612
|
464
|
5
|
389
|
087
|
|
7
|
402
|
647
|
|
7
|
402
|
647
|
Report à nouveau positif
|
3
|
612
|
464
|
5
|
389
|
087
|
|
7
|
402
|
647
|
|
7
|
402
|
647
|
RESULTATS NON APPROUVES POSITIFS
|
2
|
363
|
066
|
|
1
|
961
|
|
|
|
0
|
|
|
|
0
|
Résultats non approuvés positifs
|
2
|
363
|
066
|
|
1
|
961
|
|
|
|
0
|
|
|
|
0
|
TOTAL PASSIF
|
410
|
689
|
261
|
628
|
574
|
261
|
1
|
105
|
941
|
705
|
1
|
130
|
958
|
398
|
Source : BCC
119
Table des matières
DEDICACE
|
- 2 -
|
REMERCIEMENTS
|
- 3 -
|
LISTE DES SIGLES
|
- 5 -
|
INTRODUCTION
|
- 6 -
|
PROBLEMATIQUE
|
- 6 -
|
HYPOTHESE
|
- 7 -
|
CHOIX ET INTERET DU SUJET
|
- 7 -
|
DELIMITATION DU SUJET DANS LE TEMPS ET DANS L'ESPACE
|
- 7 -
|
METHODOLOGIE ET TECHNIQUE
|
- 8 -
|
CANEVAS DU TRAVAIL
|
- 8 -
|
CHAPITRE 1
|
- 10 -
|
GENERALITES SUR LE SYSTEME FINANCIER ET LA CRISE
FINANCIERE INTERNATIONALE -
10 -
|
|
SECTION 1 : LE SYSTEME FINANCIER
|
- 10 -
|
Notion
|
- 10 -
|
Evolution et Justification du système financier
|
- 12 -
|
Les intervenants dans le système financier
|
- 14 -
|
Financement
|
- 18 -
|
La réglementation du système financier
|
- 22 -
|
SECTION 2 : LA CRISE FINANCIERE
|
- 26 -
|
2.1. Notion
|
- 26 -
|
2.2. La Crise Financière Internationale
|
- 29 -
|
CHAPITRE 2
|
- 35 -
|
ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DU SYSTEME BANCAIRE
CONGOLAIS
|
- 35 -
|
2.1. GENERALITES
|
- 35 -
|
2.2. ORGANISATION DU SYSTEME BANCAIRE CONGOLAIS
|
- 36 -
|
2.2.1. Cadre Institutionnel du système bancaire
congolais
|
- 36 -
|
2.2.2. Structure du système bancaire de la
République Démocratique du Congo
|
- 39 -
|
2.2.3. Caractéristiques du Système Bancaire
Congolais
|
- 51 -
|
2.3. FONCTIONNEMENT DU SYSTEME BANCAIRE CONGOLAIS
|
- 52 -
|
2.3.1. Constat sur le fonctionnement actuel de la BCC
|
- 52 -
|
2.3.2. Constat sur le fonctionnement actuel des banques
|
- 53 -
|
CHAPITRE 3 LES EFFETS DE LA CRISE FINANCIERE
INTERNATIONALE SUR LE SYSTEME
BANCAIRE CONGOLAIS
|
- 55 -
|
SECTION 1 : IMPACT AU NIVEAU GLOBAL
|
- 55 -
|
Contexte International
|
- 55 -
|
CONTEXTE INTERIEUR
|
- 59 -
|
Généralités
|
- 59 -
|
Synthèse
|
- 62 -
|
SECTION 2 : IMPACT SUR LE SYSTEME BANCAIRE CONGOLAIS
|
- 66 -
|
Identification des zones de vulnérabilité
|
- 67 -
|
Analyse des indicateurs de la CF en RDC
|
- 67 -
|
Les indicateurs de la crise monétaire
|
- 78 -
|
ANALYSE DE QUELQUES INDICATEURS RELATIFS A LA VIABILITE DE
SYSTEME BANCAIRE.
|
84
|
CALCUL DES RATIOS
|
86
|
SECTION 3 : QUELQUES MESURES ET POLITIQUES DE LUTTE CONTRE
L'IMPACT DE LA CRISE.
|
89
|
CONCLUSION
|
91
|
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
|
96
|
II. OUVRAGES
|
96
|
III. ARTICLES DE REVUES
|
96
|
|
121
IV. NOTES DE COURS, MEMOIRE ET TFC 97
V. SITES INTERNET 97
ANNEXES 100
ANNEXE 1 : 101
LES NORMES PRUDENTIELLES DE GESTION (LES RATIOS DE GESTION)
101
RATIO DE SOLVABILITE 101
RATIO DE DIVISION DES RISQUES 102
RATIO DE LA SURVEILLANCE DES POSITIONS DE CHANGE 102
RATIO DE LIQUIDITE 103
RATIO DU RISQUE DE TRANSFORMATION SUR LE MOYEN ET LONG TERME
103
DE LA LIMITATION DES PARTICIPATIONS 104
RATIO DE COUVERTURE DES RISQUES 104
ANNEXE 2 : LISTE DES BANQUES AGREEES 105
ANNEXE 3 : LISTE DES INSTITUTIONS DE MICRO FINANCE AGREEES
108
ANNEXE 4 : BILANS AGREGES DU SYSTEME BANCAIRE (EN MILLIERS DE
FC). 111
|