§2.2. La promotion
des nouveaux marchés et de nouveaux produits
Un marché financier informel existe souvent en Afrique
et les entreprises, même du secteur moderne ont parfois recours à
lui pour placer des titres. Mais l'ouverture des marchés financiers
formels permettrait sans doute une mobilisation de l'épargne plus
importante, car plus systématique, et garantissant une meilleure
liquidité.
§2.3. Le
rétablissement des possibilités de financement en moyen et long
terme
Il n'en demeure pas moins que les banques commerciales
classiques ne peuvent pas répondre à tous les besoins de
crédits. Ces banques, on l'a dit, sont étroitement
spécialisée dans le financement des fonds de roulement par du
crédit à court terme. Elles ne peuvent que difficilement
être converties dans une spécialisation complétement
différente qui consiste à financer des investissements à
long terme. Il ne s'agit pas d'un simple problème de volonté. Les
banques islamiques, par exemple, qui fonctionnaient théoriquement bien
adaptée au financement de l'investissement (elles ne prêtent pas
à l'intérêt mais prennent une participation et obtiennent
une part de profit en cas de succès de l'entreprise) ; en ont fait
la dure expérience : leur extension en Afrique Subsaharienne a
été de courte durée.
§2.4. La
restructuration des organismes financiers
La règle qui préside aux opérations
d'assagissement des banques est claire : faire disparaitre les
établissements non rentables et réhabiliter ceux qui disposent
encore d'un avenir par le resserrement des coûts, l'assainissement du
porte-feuille de la gestion.
§2.5. La promotion
des systèmes décentralisés d'épargne et de
crédit
Compte tenu des difficultés rencontrées par le
secteur formel et du fait qu'à moyen terme, ce secteur restera
limité à une frange étroite de la population, les
stratégies de mobilisation de l'épargne actuelle en Afrique
visent plutôt à une extension des systèmes informels
d'épargne crédit décentralisé.
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