UNIVERSITE DE GOMA
« UNIGOM »
B.P : 204 GOMA
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION
ACCES AU FINANCEMENT PAR LES MICRO, PETITES ET MOYENNES
ENTREPRISES
A GOMA DE 2014 A 2016
RAPPORT DE STAGE EFFECTUE A
L'ESPACE DE RECHERCHE POUR ECONOMISTES
« Du 14 Novembre au 19 Décembre
2014 »
RAPPORT DE STAGE EFFECTUE A
L'ESPACE DE RECHERCHE POUR ECONOMISTES
« Du 14 Novembre au 19 Décembre
2014 »
Par : TSHIKAMA MUSORONGI Wassy
RAPPORT DE STAGE EFFECTUE A
L'ESPACE DE RECHERCHE POUR ECONOMISTES
« Du 14 Novembre au 19 Décembre
2014 »
Mémoire présenté et défendu en vue
de l'obtention du Diplôme de Licencié en Sciences Economiques
Option : Gestion
financière
Directeur :CT. Paul SENZIRA
NAHAYO
Encadreur : Ass2 Axel
BARENGEKE
Année académique :
2014-2015
EPIGRAPHE
- Mais, dit le roi, le grain a-t-il vraiment
germé ?
- Certainement, fit l'aveugle devin, la croissance n'est
pas aussi rapide que tu le désirerais. Ah ! que l'homme est
impatient !
Djibril TamsirNiane (Soundiata)
DEDICACE
A mes grands - pères
TSHIKAMA MWENDERWA et VISIKA PHILIPPE,
Je dédie ce mémoire.
REMERCIEMENTS
Le présent mémoire a
bénéficié des contributions enrichissantes que je
voudrais ici saluer.
Mes sincères remerciements vont tout d'abord à
l'endroit du CT Paul SENZIRA et à l'Ass2. Axel BERENGEKE,
qui ont accepté volontiers de diriger ce mémoire, et qui sont
invariablement restés disposés et disponibles pour apporter
leurs remarques, critiques et suggestions, dont le but était de
me transmettre les arcanes de la recherche scientifique.
Je voudrais également exprimer mes sentiments de
reconnaissance envers le bureau provincial de la Fédération des
Entrepreneurs du Congo dont l'appui m'a été déterminant
dans le contact des entrepreneurs de la ville de Goma.
Les encouragements, conseils et soutiens des chercheurs de
l'Espace de Recherche pour Economistes comme Nathan, MBEK'Her, Kazi, Ishara,
Jacques, Lebon, Denise, m'ont été d'un grand réconfort
tout au long de ma formation académique et de la rédaction de
ce mémoire. Qu'ils trouvent ici l'expression de ma profonde
gratitude.
Enfin, je voudrais dire ceci à ma famille dont mon
père Jean Pierre KAMAVU et ma mère Ernestine TAGHOYA , qui ont
toujours consenti beaucoup de sacrifices pour moi : « L'arbre que
vous avez planté commence à donner des fruits ; et ce
résultat est le vôtre. Je vous souhaite à tous longue
vie, afin que vous puissiez assez bénéficier du fruit de vos
efforts ».
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Cycle de vie des
entreprises
Figure 2 : Comparaison du niveau de
profondeur de l'information sur le crédit
Figure 3 : Bilan du système
bancaire de la République Démocratique du Congo
Figure 4 : Structure de contrôle
des institutions financières de la RDC
Figure 5 : Schémas de
démarche de recherche
Figure 6 : Statut/Type d'entreprises
enquêtées
Figure 7 : Structure du passif stable au
démarrage
Figure 8 : Sources de fonds
empruntés au démarrage
Figure 9 : Opinions des promoteurs
d'entreprises
Figure 10 : Entreprises ayant
tenté de chercher un financement
Figure 11 : Satisfaction ou non dans les
démarches de recherche de financement
Figure 12 : Susceptibilité de
besoin en financement au cours des 12 prochains mois
Figure 13 : Type de financement
susceptible d'être demandé au cours des 12 prochains mois
Figure 14 : Sources possibles des
financements désirés
Figure 15 : Parcours professionnels
avant création de l'entreprise
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Catégories et
critères d'entreprises selon le ministère de petites et moyennes
entreprises
Tableau 2 : Les réformes les plus
récentes de la Banque Centrale du Congo dans le domaine de
l'accès au financement en faveur des MPME de la RDC
Tableau 3 : Age de l'entreprise et nombre de
travailleurs utilisés dans les MPME
Tableau 4 : A qui recourent donc nos
entrepreneurs, en temps de besoin de financement
Tableau 5 : Analyse du profil des
promoteurs d'entreprises en ville de Goma
Tableau 6 : Calcul de la
régression : Tableau de la modélisation
économétrique
Tableau 7 : Les banques actuellement
opérationnelles en RDC
Tableau 8 : Processus de sélection
des MPME susceptible d'obtenir des financements des banques
Tableau 9 : République
Démocratique du Congo : recommandations principales (étendues)
LISTE DES SIGLES
ACB : Association Congolaise des Banques
ASBL : Association Sans But Lucratif
BAD : Banque Africaine de Développement
BCC : Banque Centrale du Congo
BM : Banque Mondiale
CADECO : Caisse Générale d'Epargne du
Congo
COOPEC : Coopérative d'Epargne et de
Crédit
FEC : Fédération des Entreprises du
Congo
FMI : Fonds Monétaire International
FPI : Fonds pour la Promotion de l'Industrie
IF : Institutions Financières
IMF : Institution de Micro Finance
INSS : Institut National de Sécurité Sociale
MPME : Micro, Petites et Moyennes Entreprises
KfW : Coopération Financière Allemande
OHADA : Organisation pour l'Harmonisation du Droit des
Affaires en Afrique
ONG : Organisation Non-Gouvernementale
PME : Petites et Moyennes Entreprises
PMI : Petites et Moyennes Industrie
SONAS: Société Nationale d'Assurance
MSME: Micros, Small and Medium Enterprises
RDC : République Démocratique du Congo
TPE : Très (Toutes) Petites Entreprises.
RESUME DU MEMOIRE
Accéder à des financements à la hauteur
de leurs ambitions entrepreneuriales est un casse-tête pour les
promoteurs d'entreprises de la République Démocratique du Congo
et de la ville de Goma. La coopération entre Institutions
Financières et MPME est souvent limitée par des
méthodologies de crédit pas totalement adaptées au
financement des MPME congolaises.
Cependant, les 90% d'entrepreneurs ayant obtenu un minimum de
satisfaction de leurs besoins en financement au cours des 12 mois passés
l'ont eu, non pas par l'entremise d'une quelconque agence
d'intermédiation financière (Banque, IMF, Coopec, etc). 17 sur 29
soit 58,6% d'entre eux avouent avoir recouru aux familiers, amis et
connaissances pour satisfaire leurs besoins en financement. Le facteur social
est donc largement à la base de l'accès au financement. Or, les
résultats d'enquêtes ont prouvé que plus de 66%
d'entreprises sont certaines de se voir prochainement en besoin de fonds, au
cours de 12 prochains mois. A qui recourront-elles ?
Enfin, le résultat du modèle
économétrique a démontré que lorsque l'âge de
l'entreprise augmente d'un an, la possibilité de se voir accéder
aux finances (quel qu'en soit l'origine : banques, IMF, Coopec, ou
familiers et amis/connaissances) augmente de 0,0227. Mais également, il
a été révélé que la variable
d'intérêt `'âge de l'entreprise'' explique à 13,3%
l'obtention d'un financement par l'entrepreneur.
Ce travail a chuté par la définition d'une
stratégie globale d'amélioration de l'accès des
entreprises au financement, tant au démarrage que dans la survie des
entreprises du Nord-Kivu. Elle consiste en la mobilisation des fonds publics et
l'implication de l'Etat provincial.
ABSTRACT
Reaching financings at the level of entrepreneurial ambitions
is a puzzle for enterprises promotersof the Democratic Republic of Congo and
Goma city. Cooperation between Financial Institutions and Micros, Small and
Medium Enterprises is often limited by methodologies of credit not completely
adapted to financing MSME.
However, the 90% of entrepreneurs having gotten a minimum of
satisfaction of their needs in financing during the 12 past months had it, not
by the intervention of any financial middleman (intermediate broker) such as a
Bank, Microfinance institutions, Cooperatives, etc). 17 on 29 either 58,6%
among them admit to resort to family members, friends and acquaintances to
satisfy their needs in financing. The social factor is therefore extensively to
the basis of the access to financing. However, the results of investigations
proved that more than 66% of enterprises are certain to see themselves here
soon in need of funds, during 12 next months. To whom will they resort to again
?
Finally, the result of the regression in econometric model
demonstrated that when the age of an enterprise increases of one year, the
possibility to see itself reaching finances (whatever origin of it: banks, MFI,
Savings Credit Cooperatives, or family members and acquaintances) increases
0,0227. But also, it has been revealed that the variable of interest '' age of
the enterprise '' explains to 13,3% the obtaining of a financing by the
undertaker.
This work ends by the definition of a global strategy of
improvement of the access of enterprises to financings, as long as to the
starting that in the survival of companies of the North-Kivu province. It
consists in the mobilization of public funds and the implication of the
provincial state in framings.
INTRODUCTION
Le marché du financement des Micro, Petites et Moyennes
Entreprises est presque inexistant en Afrique Subsaharienne et l'accès
au financement représente au loin la contrainte rencontrée par
les nombreuses MPME1(*) de
la République Démocratique du Congo. Ici, les taux
d'intérêts sont tellement élevés au point de
décourager les potentiels demandeurs de fonds pour les affaires. Dans
les banques commerciales, les taux débiteurs nominaux moyens et annuels
sont à 17% en Francs Congolais et 15% en United State Dollars par
an2(*).
Maintenant que souffle le nouveau vent de la
libéralisation d'entreprises publiques (orienté par la Banque
Mondiale) et de la promotion de l'initiative privée en République
Démocratique du Congo par l'amélioration du climat des affaires,
l'accès au financement demeure un des éléments
déterminants
pour l'innovation et la croissance, particulièrement
pour la création des entreprises et lors des premières
étapes de leur développement. Les contraintes financières
auxquelles doivent faire face les créateurs et dirigeants des Micro,
petites et moyennes entreprises sont en grande partie liées aux risques
et faiblesses qui les caractérisent, les institutions financières
accordant priorité aux clients corporate. Parmi les obstacles qui les
attendent se trouvent principalement : l'asymétrie d'information et
le manque d'accès, de garantie et de caution des crédits car
elles n'ont pas d'antécédents à faire valoir pour les
obtenir3(*). Pas surprenant
donc que 45% des firmes en Afrique citent l'absence de financement comme une
contrainte majeure4(*).
Pour le cas précis de la République
Démocratique du Congo, l'instabilité politique, les pillages
ainsi que les différentes guerres d'agression au pays et en Province du
Nord-Kivu en sont les causes premières. Ces interminables crises
à l'Est du pays couplées d'un manque criant des politiques
stratégiques plus techniques que bureaucratiques ont amplifiées
la fragilisation du système financier congolais.
Selon les résultats d'une étude à Kinshasa, une grande
frange des micros entrepreneurs ont pour principales sources de financement les
fonds propres et les crédits informels5(*). Ces mécanismes de financement sont cependant,
peu fiables, peu prévisibles, très limités et ne
garantissent pas de ce fait, l'épanouissement de ces entreprises vue la
modicité des sommes prêtées et des échéances
de remboursement très écourtées, voire des cautions et
garanties difficiles (ou simplement impossible) à trouver. En
conséquence, la plupart de MPMEs se développent lentement,
restent dans le secteur informel et sont très sensibles aux changements
de l'économie et du marché.
Il a pourtant été démontré au
cours des cinquante dernières années que les Petites et Moyennes
Entreprises sont des vecteurs principaux du développement des nations.
Qu'il s'agisse des pays industrialisés ou des économies
émergentes et celles en développement, elles constituent les
sources essentielles de la croissance économique, de dynamisme et de
flexibilité de l'économie des pays. Ce qui oblige qu'une
attention toute particulière soit accordée à celles-ci
pour leur promotion ainsi que leur épanouissement6(*) dans cet environnement
économique national sous la menace des politiques internationales de
mondialisation économique7(*).
En effet, contrairement à ce que s'imaginent nombreux
dirigeants politiques, les Petites et Moyennes Entreprises constituent des
unités motrices du tissu économique d'une région, ville,
ou pays, et peuvent contribuer au moins durablement au développement des
emplois, des revenus et même de la culture locale8(*), beaucoup mieux que ne le
peuvent les Sociétés Multinationales. Il y a donc matière
à réflexion, si l'on note qu'en RDC, l'épargne constitue
le moyen le plus risqué de perdre sa fortune en raison de faillites et
disparitions assez fréquentes de banques et IMF congolaises sans plus de
possibilité de se faire sauver par la Banque Centrale du Congo qui en a
pourtant la charge9(*).
Dans ce travail il sera question d'examiner la
problématique d'accès au financement des PME dans la ville de
Goma. Puisque la PME est, au loin, catalyseur du développement
économique de la RDC, Quelle proportion des demandes de financements des
Micros, Petites et Moyennes Entreprises ont-elles obtenues satisfaction
auprès des Agences d'intermédiation financière de
Goma, au cours des 12 mois passés ?
Quelle est l'échelle centésimale des Micros,
Petites et Moyennes Entreprises de la ville de Goma en besoin de financement au
cours des 12 prochains mois ?
Et en définitive, quelle corrélation
existerait-il entre l'âge de l'entreprise et ses possibilités
d'obtention du financement auprès d'une agence d'intermédiation
financière en ville de Goma ?
Partant de ces questions qui ont guidé notre
étude, trois hypothèses nous ont sautés aux yeux :
(1) Puisque que 45% des firmes en Afrique citent l'absence de
financement comme une contrainte majeure10(*), nous admettons que seuls moins de 5 MPME de Goma sur
10 auraient de même accès au financement. Cette hypothèse
tire sa formulation de l'asymétrie de l'information consistant
pour les agences de financement à considérer globalement que les
PME sont pleines de risques, souvent par manque d'informations fiables à
leur égard.
(2) En vertu du fait que la fonction financière dans
l'entreprise est pareille au coeur, ou l'argent comme du sang dans une
entreprise, nous préférons nous figurer que 100% des Micros,
Petites et Moyennes Entreprises établies en ville de Goma exprimerait un
besoin réel de financement au cours des 12 prochains.
(3) Considérant que globalement les agences
d'intermédiations financières congolaises s'imaginent les MPME
comme risque ; considérant également le niveau
généralement bas de capacité financière des banques
congolaises pour diverses raisons, nous avançons l'hypothèse que
l'âge des MPME n'influerait en rien sur les possibilités
d'obtention de financement auprès des offreurs de fonds oeuvrant en
ville de Goma.
Le but assigné à cette étude
consiste donc à contribuer à la diversification de
l'économie congolaise à travers le développement du
secteur privé et tout particulièrement en rendant possible son
accès (assez facile) au financement principalement à moyen et
long terme. Parce qu'en fait, le diagnostic montrera les grandes entreprises ne
rencontrent pas en ce domaine de difficultés spécifiques11(*). Dès lors, nos efforts
seront consacrés aux PME et TPE établies en ville de Goma et
s'étalera sur 2 ans soit de 2014 à 2016. Il nous parait
fondamental de préciser d'emblée que bien qu'un nombre important
de contraintes liées au climat des affaires inhibe encore
l'épanouissement des entreprises en RDC, il existe même
présentement des projets dignes de considération car relativement
rentable, mais qui ne peuvent accéder au financement. Il y a donc
rationnement du crédit.
La démarche suivie est assez classique. Elle s'est,
dans un premier temps, basée sur : (i) une approche inductive portant en
partie sur des entretiens avec les acteurs concernés, afin de recueillir
les appréciations des banquiers et celles des entrepreneurs12(*); (ii) la conception d'un
questionnaire de recherche pour outil de collecte de données ;
(iii) la définition d'un échantillon de recherche à tirer
aléatoirement et recueil des données sur le terrain ; et
enfin (iv) le traitement et analyse des résultats collectés.
L'approche a également été déductive, se
référant aux principes dégagés par les
expériences réussies dans d'autres lieux ainsi qu'aux «
bonnes pratiques » en la matière.
La principale difficulté à laquelle nous avons
été confrontées est la surcharge du travail dans le cadre
de nos activités professionnelles, alors qu'un mémoire de licence
nécessite un important investissement en temps. En plus, la mobilisation
des entrepreneurs à enquêter nous a été un
casse-tête car ils sont très souvent en déplacement. Il
nous a fallu plus de temps que prévu et donc plus de patience dans la
collecte de données.
Le Diagnostic de la situation en RDC (Chapitre premier) a
été effectuésà deux niveaux : le premier porte sur
l'examen de la demande de financement c'est-à-dire les projets et leurs
promoteurs, et le second concerne les dispositions des organismes financiers
c'est-à-dire les institutions financières à
caractère bancaire et non bancaire. Ces deux aspects étant
toutefois tributaires d'un phénomène plus global constitué
par le « climat des affaires ». Au Chapitre deuxième, nous
avons présenté la monographie de notre milieu d'étude - la
Ville de Goma. Le rappel de l'approche méthodologique de l'étude,
le traitement des données, les analyses et commentaires des
résultats, mais également d'un petit point sur la
vérification des hypothèses constitueront un dernier niveau de ce
travail de recherche.
Chapitre premier :
DIAGNOSTIC DE LA
SITUATION
Dans ce premier chapitre, il sera question de passer en revue
les besoins (demande) en financement des grandes entreprises, des petites et
moyennes entreprises (PME), des très petites entreprises (TPE) et enfin
des entreprises qualifiées de `sinistrées' par certains
économistes.
Section 1. LA DEMANDE DE
FINANCEMENT : Les promoteurs et leurs projets d'investissement
Il est vrai que dans le passé, le développement
du secteur privé a été d'emblée handicapé
par la nature centraliste du régime politique de la
2ème République que le pays a connu pendant un certain
temps ainsi que par l'image valorisante que l'administration coloniale avait
conféré à la fonction publique, phénomènes
qui eurent pour effet de dévaloriser les promoteurs d'entreprises. Il
existe cependant des opportunités incontestables dans un certain nombre
de secteurs. La République Démocratique du Congo est riche de
plusieurs ressources naturelles. Les potentialités sont
élevées dans l'activité forestière, l'agriculture
et l'élevage, la pêche, les mines et même les hydrocarbures,
etc.
Les filières économiques porteuses de croissance
dans le secteur secondaire sont également nombreuses à savoir :
l'industrie agroalimentaire, l'industrie du bois, l'industrie des
matériaux de construction, l'industrie métallurgique,
métallique, l'industrie chimique et les dérivés du
pétrole. Dans ce contexte, les choses ont évolué et la
mentalité entrepreneuriale a gagné du terrain. Mais les efforts
accomplis en ce domaine viennent buter sur l'obstacle de l'accès au
financement, bien que le pays ait gagné 18 places (159e)pour
ce qui est de l'obtention des prêts, selon le rapport sur
l'amélioration du climat des affaires en Afrique Centrale en
201413(*). Cela
résulte de ce que la fiabilité des droits légaux s'est
améliorée. Cependant, l'information sur le crédit n'existe
pas et aucun adulte n'est couvert ni par des registres publics ni par des
bureaux privés14(*). Même si le pays a gagné 11 places
pour la protection des investisseurs (147e), des efforts
doivent encore être faites. Mais de fait, les réglementations
politiques (gouvernementales) ont une forte incidence sur les entreprises tout
au long de leur cycle de vie. (Figure 1)
2 : 2
Sources : Rapport Doing Business 2014.
L'accès au financement est le
principal obstacle. Les entreprises sont nombreuses à se plaindre
de ne pas avoir accès à un système bancaire trop
axé sur les opérations commerciales à dénouement
rapide et insuffisamment préoccupé par la logique de
l'investissement qui appelle des financements à long terme. Par exemple,
dans la CEMAC, les crédits à long terme ont
représenté en moyenne 3 % de tous les crédits sur
la période 2002-2012. La majorité des crédits sont
orientés vers le financement du cycle d'exploitation et, pour une
part croissante, mais encore faible, vers des opérations à moyen
terme qui concernent des entreprises ayant déjà une bonne
visibilité financière et un vécu d'exploitation
permettant au créancier d'apprécier les risques d'accident ou de
défaut de paiement. La corruption arrive en
deuxième position des obstacles majeurs pour les investisseurs
développant des affaires en Afrique Centrale par le fait même
qu'il favorise l'insécurité juridique. Viennent ensuite,
les infrastructures inadéquates. Et la liste
s'allonge.
Il nous parait toutefois nécessaire d'introduire
d'emblée une distinction selon les catégories d'entreprises, tant
des différences importantes apparaissent.
On distingue quatre (4) catégories d'entreprises : Les
TPE, avec un effectif de moins de 5 personnes, les petites entreprises avec un
effectif de 5 à 50 employés, les moyennes entreprises avec un
effectif de 51 à 200 personnes et les grandes entreprises qui ont plus
de 201 employés. On pourra l'approfondir dans les colonnes qui
suivent.
§1. Les grandes
entreprises
Elles sont composées de quelques dizaines
d'entreprises souvent liées aux multinationales dont la majorité
est établie dans la ville minière de Lubumbashi. Ces entreprises
comprennent les filiales de groupes internationaux (principalement dans
l'exploitation pétrolière et celle minière), des
sociétés appartenant à des ressortissants
étrangers, d'anciennes sociétés d'Etat privatisées
et seulement quelques sociétés aux mains d'actionnaires
nationaux.
Dans l'ensemble, ces entreprises sont
considérées comme gérées par des dirigeants
professionnels, capables d'élaborer des projets crédibles et de
les mener à bien.
De ce point de vue, les demandes de financement
émanant des grandes entreprises (souvent filiales de grandes
multinationales) sont courtisées par toutes les banques, qui les
acceptent souvent sur base de simples "lettres de confort"15(*). Les Banquiers et
les dirigeants d'entreprises consultés par la mission estiment qu'on ne
peut donc dire que le financement de ce type d'entreprises connaitrait des
problèmes particuliers (mis à part les éléments
liés au climat des affaires). Dès lors, pour la suite des
développements, cette catégorie d'entreprises ne nous a pas (et
ne va plus nous) intéresser.
§2. Les [Micros] Petites
et Moyennes Entreprises (PME)
Au cours des 10 dernières années, une
étude a révélé que le nombre des Micro, Petites et
Moyennes Entreprises (mis ensemble) a presque doublé, passant de 100.000
à 234.000, avec un chiffre autour de 20 millions de dollars US16(*). Il s'agit notamment de MPME
structurées, notamment dans le secteur de service (boulangeries,
restaurants, pharmacies, distribution de biens importés) ou des petites
unités de production (peinture, yaourt ou jus de fruits). Certaines
appartiennent à des étrangers mais la plupart émanent de
nationaux. Ce sont elles qui ont le plus souffert des conflits et
éprouvent les plus grandes difficultés à mobiliser des
ressources pour relancer leur activité17(*).
Il est d'une importance capitale de clarifier le terme PME car
sa définition même pose un problème du fait qu'elle n'a pas
la même identité partout dans le monde. La définition de
PME change de critères d'un secteur à un autre et d'une
économie à une autre.
§2.1.
Définitions des PME en général
Plusieurs définitions ont été
proposées par différents pays et institutions du monde parmi
lesquels nous avons retenu quelques-unes :
o D'après la Belgique, la PME est
considérée comme toute entité économique qui
emploie de 1 à 50 personnes et dont le chiffre d'affaires ne peut pas
dépasser 40 millions d'euro ou le total du bilan ne peut pas
dépasser Vingt-sept millions d'Euro ;
o La France quant à elle, définit la PME comme
toute entreprise juridiquement et financièrement indépendante, au
sein de laquelle le dirigeant assume la responsabilité
financière, technique et sociale sans que ces éléments ne
soient dissociés ;
o Selon le bureau international du travail, les PME sont les
entreprises industrielles modernes qui occupent jusqu'à 50 personnes,
les unités familiales de 3 à 4 membres, les industries
villageoises, les associations des personnes, les sociétés
coopératives, et les personnes travaillant à leur tour dans les
cadres non structurées de l'économie. Le secteur comprend aussi
les petites entreprises exerçant des activités non
manufacturées à petite échelle dans la construction, le
transport, l'entretien et la réparation, le commerce, etc.
o Selon la banque mondiale, les PME sont des entreprises
engagées dans les activités comportant les difficultés
d'accès sous la forme d'infrastructures et de ressources humaines et qui
n'ont pas d'accès aux crédits des institutions
financières.
Remarquons que pour la Belgique, la définition des PME
se penche beaucoup plus sur l'aspect quantitatif tandis qu'en France et pour la
banque mondiale c'est l'aspect qualitatif qui est plus pris en compte. Le
bureau international du travail quant à lui combine les deux aspects
pour définir la PME.
§2.2. Définition d'une PME en RDC
La PME congolaise se définit suivant plusieurs
définitions formulées soit en fonction du capital financier, soit
de l'effectif employé, soit en fonction de la nationalité du
propriétaire ou du mode de gestion spécialisé. Nous avons
retenus quatre définitions suivantes :
? L'Office de Promotion de Petites et
Moyennes Entreprises Congolaises (OPEC) définit les PME comme les
entreprises agricoles, commerciales, industrielles et des services qui sont la
propriété des personnes physiques de nationalité
Congolaise ou des sociétés au capital détenu en
majorité par des personnes physiques ou morales de nationalité
Congolaise dans lesquelles toutes les fonctions de gestion, c'est-à-dire
administration, finance, production, commercialisation, approvisionnement sont
exercées par le chef d'entreprise18(*).
Il est souvent reproché à cette
définition d'avoir un caractère inapproprié et sommaire.
Cette définition met surtout l'accent sur la nationalité des
propriétaires qui ne doivent être que de nationalité
Congolaise, donc le législateur tend à réserver le secteur
des PME aux seuls entrepreneurs nationaux. Et, elle insiste sur la
concentration de la gestion au niveau du chef d'entreprise.
?Le décret-loi n° 086 du 10
juillet 1998, portant régime fiscale applicable aux PME en
matière d'impôt sur les revenus professionnels et d'impôts
sur le chiffre d'affaires à l'intérieur, définit la PME
comme toute entreprise quelle que soit sa forme juridique, qui emploie un
personnel de moins de 200 personnes et dont la valeur totale du bilan ne
dépasse pas 448 millions de francs Congolais19(*).
Cette définition, qui repose sur des critères
bien définis vient remédier au caractère sommaire et
inapproprié de la première. Elle ouvre les portes du secteur de
PME aux étrangers.
?Le code des investissements (de la RDC)
entend par PME, les entités économiques constituées soit
sous forme d'entreprises individuelle soit sous forme d'entreprise
sociétaire.
Sous la première forme, la propriété
revient aux personnes physiques et le chef d'entreprise est tenu d'assurer
lui-même les fonctions de gestion financière et administrative.
Sous la seconde forme, il s'agit de la société employant au moins
5 travailleurs20(*).
?La charte du PME de mars 200621(*) définit la PME comme
toute unité économique dont la propriété revient
à une ou plusieurs personnes physiques ou morales et qui
présentent des caractéristiques suivantes :
- Nombre d'emplois permanents de 1 à 200
personnes ;
- Chiffre d'affaires hors taxes compris entre 1 et 400 milles
USD ;
- Tenue d'une comptabilité selon le système
comptable en vigueur en RDC ;
- Valeur des investissements mise en place pour les
activités de l'entreprise inférieure ou égale à 350
milles USD ;
- Mode de gestion concentré ou ouvert à la
décentralisation.
Malgré tous les détails et précisions que
nous apporte cette dernière définition, il est reproché
une faiblisse à celle-ci : l'utilisation d'une monnaie
étrangère (Dollar Américain) dans le texte
définissant les PME en RDC.
§2.3. Classification
des PME
Il existe des Petites et Moyennes Entreprises du secteur
formel et celles du secteur informel :
§2.3.1. Les PME du secteur
formel
En RDC, il est un peu difficile de faire une distinction nette
entre entreprise structurée et non structurée, formelle et non
formelle en ce sens que toutes ces entreprises évoluent dans les
mêmes branches économiques. La seule différence est que
pour les PME formelles la comptabilité est solide, il y a
souvent un contrôle du pouvoir public. Elles sont officiellement
reconnues par le régime fiscal et l'administration du pays22(*).
Selon le Centre d'Actions pour Dirigeants et Cadres
d'Entreprises Chrétiennes en sigle CADICEC, les PME formelles sont des
entreprises dont l'activité exige un minimum d'organisation et un
personnel formé.
§2.3.2. Les PME du secteur
informel
La PME de ce secteur exerce des activités
économiques spontanées échappant en grande partie au
contrôle de l'administration, suivant des obligations légales non
recensées dans les statistiques nouvelles, bénéficiant
rarement des activités promotionnelles de l'Etat23(*). C'est dans ce secteur
qu'évoluent la majorité des PME Congolaises.
§2.4. Les
caractéristiques des PME
Les Petites et Moyennes Entreprises présentent un
certain nombre des caractéristiques que nous pouvons synthétiser
comme suit :
§2.4.1. Le dirigeant de la PME
Dans bien des cas, le dirigeant de la PME est son initiateur.
C'est dans le souci de pérenniser son oeuvre qu'il prend souvent seul la
direction de son entreprise. Pour arriver à bon port, il est
exigé à l'entrepreneur un certain nombre de qualité
à savoir : la probité, la maîtrise de soi, le
goût du risque, la capacité de compréhension, etc.
§2.4.2. La taille
En RDC, la taille de l'entreprise est déterminée
par l'effectif des employés et le chiffre d'affaires. Dans ce
petit tableau
ci-dessous, voyons la catégorisation :
Tableau n°1 : Catégories et
critères d'entreprises selon le ministère de petites et moyennes
entreprises24(*)
Catégories
Critères
|
Micro entreprise (Très Petites
Ese)
|
Petite entreprise
|
Moyenne entreprise
|
Grande entreprise
|
Nombre d'employés
|
1 à 5
|
6 à 50
|
51 à 200
|
201 à plus
|
Chiffre d'affaires en $ us
|
1 à 10.000
|
10.001 à 50.000
|
50.001 à 400.000
|
400.001 et plus
|
Valeur des investissements en $us
|
1 à 10.000
|
10.001 à 150 000
|
150.001 à 350.000
|
350.001 et plus
|
Sources : données de la charte des PMEA en RDC,
2006.
Dans ce tableau, il ressort clairement que toute entreprise
qui engage jusqu'à 200 travailleurs dont le chiffre d'affaires ne
dépasse pas 400.000 USD se trouve bel et bien dans la catégorie
de PME.
§2.4.3. Organisation et
gestion
Souvent, les Petites et Moyennes Entreprises ne
présentent pas une bonne organisation administrative ou de gestion.
L'essentiel des tâches de la gestion sont assurées par le
responsable lui-même ou une personne très proche de lui.
La création, la survie et la
croissance des Petites et Moyennes Entreprises sont intimement liées
à l'esprit de l''entrepreneur. Les PME posent de nombreux
problèmes de gestion parce que toute la gestion reste concentrée
auprès du seul chef de l'entreprise. Certaines sont ouvertes à la
décentralisation mais le pouvoir décisionnel revient au seul chef
initiateur de l'entreprise. Malheureusement.
Mais les contraintes fonctionnelles de la PME sont
légions :
ü Manque de financement adapté aux
réalités des PME dû au dysfonctionnement du
système bancaire et à l'absence d'une politique de
financement des PME ;
ü Concurrence déloyale provenant des ONG et ASBL
qui exercent les mêmes activités alors qu'elles ne sont
pas soumises aux mêmes obligations administratives et fiscales ;
ü Fiscalité et parafiscalité complexe
et asphyxiante ;
ü Tracasseries policières et administratives ;
ü Accès difficiles aux marchés publics
à cause des conditions difficiles d'accès aux marchés
& insuffisance des capacités de gestion.
§2.5. Les
différentes phases de financement d'une petite et moyenne entreprise
Les phases successives du cycle de création d'une
Petite et Moyenne entreprise ont des besoins croissants en capitaux alors que
les risques divers (technologiques, industriels, managériaux,
commerciaux) eux sont décroissants avec le temps25(*).
Les différentes phases sont les suivantes :
§2.5.1.
Amorçage (aussi appelé Seed stage) :
C'est la phase amont de la création. C'est la phase la plus intense en Recherche_Développement et aussi en recherche definancement. Durant cette phase les financements sont essentiellement en_apport personnel du (ou des) créateurs, ceci étant dû essentiellement aux asymétries d'information26(*). Une fois l'étape appelée « vallée de la mort » passée et que le potentiel de croissance de l'entreprise a été validé par son marché, alors d'autres financements pourront intervenir. Les subventions seraient essentiellement axées sur ce stade de développement car ce financement initial_aide les entreprises à survivre pendant cette difficile période et à obtenir d'autres financements pour
leurs projets. Voici un graphique montrant le niveau de partage
des informations sur le crédit, comparé entre pays.
Figure 2 : Comparaison du niveau de profondeur de
l'information sur le crédit27(*)
Source : Base de donnéeDoing
Business
Note : La hausse du score indique plus
de disponibilité de l'information sur le crédit soit en
provenance des registres de crédits, soit des bureau des crédits
en vue de faciliter la prise de décision sur l'octroi du crédit
et réduire ainsi l'asymétrie de l'information entre offreurs et
demandeurs du crédit. Si le registre de crédit ou le bureau de
crédit n'est pas opérationnel ou couvre moins de 5% de la
population adulte du pays, le score total de profondeur de l'information sur le
crédit est indexé 0. Et, c'est justement le cas de la
République Démocratique du Congo.
§2.5.2.
Création (phase start-up) :
L'entreprise est déjà_créée, financée à ce stade essentiellement par fonds propres, avec les créateurs, la famille et amis de créateurs,
et les fonds d'amorçage. Durant cette période la commercialisation peut débuter mais en général il y a également aussi encore beaucoup de
dépenses en Recherche - Développement.
La structure de l'entreprise est encore très légère prête à assumer des mutations rapides, très adaptable afin de pouvoir saisir toutes les opportunités qui se présenter à elle. La structure est également centrée autour du ou des fondateurs, point central, mais il faut déjà constituer les bases de l'évolu-tion de cette structure afin qu'elle puisse grandir rapidement.
Une fois que l'entreprise a franchi ce premier cap, elle a besoin d'une nouvelle injection de capitaux pour financer la croissance de ses moyens de production et de distribution, ainsi que la poursuite de ses efforts de R&D.
A_ce stade, le financement par emprunt n'est toujours pas une option envisageable du fait du besoin important en capitaux (en général elles ne distribuent pas de dividendes durant ces phases de développement) et donc de l'incompatibilité
des remboursements réguliers d'un emprunt bancaire.
§2.5.3.
Lancement (phase early stage):
La commercialisation commence. Les produits étant nouveaux, il faut ouvrir le marché, faire naitre le besoin. Dans
cette phase, l'entreprise s'adresse en
priorité aux consommateurs innovateurs
(les préconisateurs), c'est à dire aux consommateurs qui adoptent les produits nouveaux en premier. L'entreprise peut
ou ne pas avoir des concurrents.
Les coûts de production sont élevés, ce qui rend le produit assez cher. Durant cette phase, l'entreprise doit investir de manière importante dans des campagnes de publicité. Les besoins en capitaux sont toujours importants.
§2.5.4.
Croissance (phase later stage):
La phase de croissance est une phase risquée pour toute entreprise. En effet l'entreprise doit gérer sa croissance interne (augmentation conséquente de l'activité) mais également la croissance externe avec une concurrence qui s'intensifie, des besoins de financement en augmentation afin que l'entreprise puisse se développer et conserver ses parts de marché.
A ce stade, ce sont en général les fonds de capital développement qui prennent le relais du financement de ces structures car le potentiel du marché est déjà
vérifié.
§2.5.5.
Post-création :
L'entreprise innovante a atteint sa maturité, elle se confond à ce stade avec n'importe quelle PME, elle a d'ailleurs accès aux mêmes financements,
si elle en remplit les conditions minimum. En
général, les fonds de capital
investissement sortent et ce sont les
banques et les
fonds d'investissement qui prennent le relais au capital de ces sociétés. Cependant, Il peut y avoir des défaillances de certains acteurs, des étapes difficiles à combler. Ces défaillances
possibles du marché justifient
l'intervention de la puissance publique
dans
le financement de l'entrepreneuriat. Indépendamment de la mise en place de conditions cadres favorables à l'investissement en R&D et en innovation, les pouvoirs publics usent de différents types_d'instruments : prêts bonifiés, avantages fiscaux, aides publiques au capital-risque notamment.
Notez enfin, qu'en République Démocratique du
Congo, parce que les banques sont habituées à financer
uniquement des prêts à court terme en RDC, le crédit
d'investissement est presque inexistant. Pour les prêts à court
terme, les IF peuvent demander 35% à 50% de taux d'intérêt
annuel. Les entreprises de commerce peuvent y faire face. Mais tout engagement
au delà de 20% d'intérêt annuel serait suicidaire pour
une entreprise qui a besoin de financer l'investissement de sa
production. »Le service bancaire congolais est l'un des plus chers au
monde pour ses clients. Il n'existe pas de crédits à long terme
pour le financement des MPME en RD Congo. La durée maximale du
crédit est habituellement de 6 mois à 2 ans, et
exceptionnellement à 3 ou 4 ans. Selon les MPME et l'objet du
prêt, le taux d'intérêt commence entre 12% et 40% par an, et
peut atteindre jusqu'à 62,5% par an pour les IMF. Les IF insistent sur
les garanties des MPME qui représentent 150% à 200% de la taille
du crédit. Environ 40% à 60% de toutes les demandes de prêt
des MPME sont refusées.28(*)
§2.6. Rôles des
Petites et Moyennes Entreprises
Les PME sont des acteurs importants à la performance
économique et sociale des plusieurs pays du monde, elles permettent la
résolution des problèmes fondamentaux du développement par
l'intégration de la population au processus de développement
économique.
Après les années 70, à la suite des
échecs de la publicisation des économies africaines, la PME est
apparu comme un vecteur essentiel de croissance économique et comme un
relais indispensable de la grande unité29(*). Ce rôle moteur peut
être mieux compris au travers des impacts extérieurs qu'ont les
PME sur l'économie dans son ensemble.
§2.6.1. Rôle
économique des Petites et Moyennes Entreprises
A- Augmentation de la
consommation des ressources locales
La flexibilité des PME les rend aptes à utiliser
au mieux le peu de ressources locales dont elle peut disposer. Suite à
la faiblesse de leurs investissements, elles éprouvent des
difficultés d'importation des matières qui nécessitant
beaucoup de devise et de formalités administratives. Pour pallier
à cela, elles se tournent vers de sources internes d'approvisionnement
contribuant ainsi à réduire la dépendance à
l'égard des importations et à accroître le marché
intérieur.
B-
Création des foyers de richesses
L'existence et/ou la promotion des PME constitue pour l'Etat
une source importante de mobilisation de recettes publiques par le biais de la
fiscalité. Elle facilité également la mobilisation de
l'épargne privé. Non seulement, elle crée de nouveaux
biens par la voie de l'innovation en vue de la satisfaction des nouveaux
besoins crées par la publicité.
C-
Intégration industrielle et innovation technologique
Dans leur version de Petites et Moyennes Industries, les PME
contribuent significativement à l'essor de l'industrie et de
l'innovation technologique. Elles sont des vecteurs de diffusion des
connaissances, lesquelles deviennent ainsi accessibles et peuvent être
commercialisées par d'autres entreprises au travers de transferts de
technologie ou l'acquisition.
D-
Augmentation de la concurrence et la diversité sur le
marché
Grâce à leurs innovations, les PME fournissent
des nouveaux produits adaptés aux besoins des consommateurs sur le
marché. Ce qui crée une concurrence avec les anciens produits et
crée une diversité sur le marché. Cette situation motive
les entreprises existantes à améliorer la qualité de leur
produit ainsi que leur productivité en fin de rester compétitives
sur le marché. Ce qui implique logiquement une augmentation du PIB.
§2.6.2. Rôle social des
PME
A- Création d'emplois
et lutte contre le chômage
Les PME jouent un rôle économique majeur, elles
représentent 60% des revenus annuels en 201230(*) et constituaient à
elles seules, 80% de l'économie formelle de la RDC en 201331(*).
A en croire le chargé d'affaire de l'ambassade de
l'Allemagne, Horst Gruner, les PME occupent une place importante dans l'emploi
car générant l'essentiel de revenus des ménages et
participent activement à la croissance du pays et ainsi à la
réduction de la pauvreté.
En RDC, le secteur privé représente plus de 90%
du marché de l'emploi, à côté du secteur public. Il
est relativement plus créateur d'emplois et réduit le
chômage jusqu'à un certain pourcentage. La lutte contre le
chômage constitue la préoccupation des tous les pays du monde,
surtout ceux en voie de développement qui souffrent d'énormes
taux de chômage. Le pays a été victime de pillage des
années 90 et 91 et de retombée de la guerre, c'est ce qui a
occasionné la destruction des unités de production, un
départ massif des entrepreneurs, la fermeture des plusieurs autres
entreprises locales32(*).
Ce désinvestissement a conduit au chômage. C'est dans cet
environnement de dégradation du tissu économique que la
population s'est lancée dans la création des petites
unités de production, entre autre la création des PME formelles
et informelles pour tenter de se prendre en charge33(*).
B-
Contribution à la lutte contre la pauvreté
La pauvreté constitue aujourd'hui l'un des facteurs
incitatifs à la création des PME, lesquelles s'avère dans
une certaine mesure comme une stratégie de survie. Ainsi à ce
sujet, l'effort des PME ne peut faire l'objet de contestation car, elle arrive
tout de même à faire vivre la population Congolaise ne
fût-ce que satisfaire les besoins primaires (besoin alimentaire, besoin
vestimentaire, logement, etc.) au moyen des bénéfices qu'elle
génère et des flux de trésorerie attendues de l'ensemble
de ses opérations.
§2.7. Analyse de la demande de financement des PME
Ce sont les Petites et Moyennes Entreprises qui ont le plus
souffert des conflits et éprouvent les plus grandes difficultés
à mobiliser des ressources pour relancer leur activité. La
première question qui se pose est de savoir s'il existe une importante
demande, émanant de candidats promoteurs de PME, pour des projets
d'investissement.
Comme il est un secret de polichinelle que les projets des PME
ont souvent moins de chance d'être financé, on ne trouve presque
pas trace de leurs propositions à des financements. Toutefois, en se
référant aux opinions des acteurs du secteur (banquiers,
organisations professionnelles...), il y aurait des centaines de dossier chaque
année qui s'adresserait aux banques si l'accès au financent
était facilité et plus possible. Une étude, a d'ailleurs
démontré noir sur blanc que le secteur de Micro, Petites et
Moyennes Entreprises manifeste un grand besoin de financement estimé
à quelque 82%34(*).
Cependant, de l'avis des banques et des organisations
professionnelles, une grande partie de ces dossiers émanant des
promoteurs insuffisamment formés à l'esprit d'entreprise et
aux techniques de gestion, repose sur des données en matière
de débouchés et de caractéristiques des équipements
qui ne sont pas suffisamment soutenus ou plutôt étayées.
Là se comprend alors le problème majeur.
C'est que dans beaucoup de pays africains, vu leurs
caractéristiques, les projets émanant des PME ont besoin de
rencontrer un ensemble d'étapes et de critères, bien avant
d'être « bancable ». On peut retracer l'ensemble de la
chaîne représentant les diverses étapes par lesquelles doit
passer un futur promoteur (ou un entrepreneur déjà en
activité) pour mettre sur pied son projet, le
réaliser et ensuite en assurer le
succès. Il s'agit tantôt d'appuis
qualitatifs tantôt d'appuis en financement. On
peut alors identifier les éventuelles fonctions déjà
accomplies ou déceler des insuffisances de nature à inhiber
l'action de développement du secteur privé. Ces fonctions
s'exercent :
· En matière d'accueil et de guidance
initiale ;
· En matière de formation (à
l'entrepreneuriat, technique, aux techniques de gestion) ;
· En matière de montage des dossiers ;
· En matière de conseils relatifs au
financement35(*) ;
Dans ces domaines, la RDCongo s'avère peu doté.
Il y a certes, certaines activités de l'Agence Nationale pour la
Promotion des Investissements (ANAPI) qui visent se situer dans ce genre de
procédure. Mais, problème : elle semble axer ses efforts
vers le bien-être des grandes entreprises. Pour les PME, on ne trouve pas
(à l'exception de certaines interventions des Organisations Non
Gouvernementales du genre Espace de Recherche pour Economistes dans son
programme d'Académie d'entrepreneuriat ou du Cadre pour dirigeants
d'entreprises congolaises, CADICEC, et autres organisations) de dispositif de
formation et d'encadrement ex ante et ex post des promoteurs de
Petites et Moyennes Entreprises. De plus, il n'existe guère de
possibilités de mobiliser et de payer une expertise plus poussée
pour améliorer la qualité de ces dossiers de demande de
financement.
Bref, la République Démocratique du Congo doit
reconnaître des graves lacunes dans le processus d'appui aux Petites et
Moyennes Entreprises.
§3. Les Très
Petites [ou Toutes Petites ou encore Micros] Entreprises (TPE)
Cette catégorie comprend des petites unités de
production établies dans les villes, généralement, des
micro-entreprises dont certaines échappent à la
réglementation de l'administration (publique et fiscale)36(*). Parmi les TPE se distingue
alors ceux ouvrant dans le secteur privé traditionnel, essentiellement
centré sur l'agriculture de subsistance ou la petite agriculture
familiale et sur les services ruraux. Il y a ensuite plusieurs milliers de TPE
exerçant des activités de petit commerce, de petite restauration,
de maraîchage, de transformation de produits alimentaires (cas des
fromages, ou de saucisses, etc) et d'artisanat (cas de fabrication des briques
ou d'entreprises de garnissage, etc). Elles assurent la survie et l'insertion
ou la réinsertion dans la vie économique de familles et
d'individus marginalisés, en partie par les conflits37(*).
Incontestablement, il existe une demande de financement au
niveau des TPE qui peut également être estimés à
plusieurs centaines par an. On sait seulement que dans l'ensemble, les MPME ont
un besoin de financement estimé à 82%38(*). Toutefois, souvent les
promoteurs sont insuffisamment formés et leurs projets ne sont pas
adéquatement formulés39(*). Ici, on peut cependant relever l'action des Forums
sur l'accès au financement organisé en 2011 et en Juin 2012 par
l'Ambassade d'Allemagne en République Démocratique du Congo
grâce auxquels les entrepreneurs des MPME témoignaient en 2012
avoir réussis à obtenir 73% de crédit; et que 69% ont
bénéficié d'une formation en gestion ; 67% ont reçu
un enregistrement légal de l'entreprise et 35% ont adhéré
à un regroupement.
Il existe donc un support sur base duquel une action plus
étendue pourrait être menée ; et de tels projets
s'adressent à priori aux institutions de micro finance.
§4. Les entreprises
sinistrées
Il s'agit bien là d'une catégorie
spéciale d'entreprises, qui serait dans un certain nombre de cas, de
taille moyenne. En effet, la question de la réhabilitation des
entreprises sinistrées40(*) par la guerre est apparue comme devant
retenir l'attention. Il s'agit de dommages infligés par les guerres sous
forme de destructions, pillages, etc. qui n'ont pas
bénéficiés d'une quelconque indemnisation. Les
propriétaires de ces entreprises n'ont pu reconstituer des moyens
suffisants que pour remettre ces entreprises en état de marche. Il y a
là un potentiel qui avait précédemment fait la preuve de
capacités de gestion. Il y aurait donc lieu d'envisager de
réfléchir à la possibilité d'un appui à la
réhabilitation. Par hypothèse, celles qui n'ont pas encore
été réhabilitées ont rencontré des
problèmes d'accès au financement. Dès lors, si des
dispositions particulières ne sont pas arrêtées, leur
remise en état est peu vraisemblable.
Des exemples types de ces entreprises sinistrées sont
légions à l'Est du pays :
- Le domaine de KATALE ;
- La SOTRAKI
- La SOMIKIVU
- La Sucrerie de KILIBA
- Etc
Section 2. L'OFFRE DE
FINANCEMENT : Les dispositions des banques et Institutions de Micro
Finance
§0. Survol
Malgré l'essor de l'activité bancaire au
cours des trois dernières années, le secteur financier de
la RDC demeure assez embryonnaire. Il est principalement composé
de 18 banques commerciales (contre 11 seulement en 2008) qui,
toutefois, offrent une gamme limitée d'instruments financiers. Les
actifs du secteur bancaire ne s'élevaient qu'à 2,6 milliards
USD en début 2011 (3,6 milliards en 2013 selon le FMI) et seul 1% de
la population (2% en 2011 selon le FMI) avait accès aux services
bancaires contre 6% en moyenne en Afrique centrale41(*) et 5% en Afrique
Subsaharienne, ces chiffres étant en expansion rapide du fait de la
bancarisation des fonctionnaires, de l'expansion du réseau d'agences
bancaires dans les villes à l'intérieur du pays et de
l'introduction de services bancaires dématérialisés. Dans
ce contexte, l'accès au financement reste donc difficile, en particulier
pour les MPME. Le renouvellement et l'expansion de l'appareil de production ne
peuvent donc être assurés de manière satisfaisante dans ces
conditions. Les institutions de micro finance se développent assez
rapidement42(*).
Le secteur financier est composé de trois types
principaux d'acteurs : les coopératives d'épargne et de
crédit (COOPEC), les institutions de micro finance et les banques
commerciales. On remarque également l'émergence des Mobil
banking, tenue par les sociétés de
télécommunication [Orange-Monnaie, Tigo-Cash,
M-Pesa, Airtel-Money] et qui connaissent un essor
considérable tellement qu'ils arrivent en de moment de non confiance des
épargnants envers les banques commerciales étrangères et
locales mais aussi par ses possibilités d'atteindre les milieux les plus
reculés du pays. Aujourd'hui, le secteur bancaire congolais est
caractérisé par un nombre réduit de banques mais en
augmentation. Indépendamment des grandes banques de réseau telles
Ecobank ou les banques nigérianes, les 5 dernières années
ont connu une émergence significative d'acteurs du secteur de la micro
finance avec l'arrivée de ProCredit, Finca, et plus récemment
d'Advans Banque Congo, retrouvant la confiance des petits épargnants,
mais souvent encore restreinte aux villes de Kinshasa et de Lubumbashi.
L'offre de crédit demeure donc très
limitée et l'accès aux services financiers reste difficile pour
les Très Petites Entreprises (TPE) et les Petites et Moyennes
Entreprises (PME). Pourtant, la micro-finance est le secteur le plus dynamique
de l'économie congolaise. Ce secteur qui comptait 100 000 clients en
2007, en avait plus d'un million en 2013, dont 38% de femmes43(*).
Cependant, le paysage bancaire de la République
Démocratique du Congo n'est pas tout à fait florissant
malgré les nombreuses opportunités à la suite de la
faillite successive des banques congolaises. Telles la Nouvelle Banque de
Kinshasa, la Banque Privée du Congo ou encore de plusieurs autres
coopératives financières et Institutions de Micro finance
à caractère bancaire ou non bancaire. L'analyse actuelle a pu
démontrer en quelque sorte la faiblesse visible de la Banque Centrale du
Congo dans son rôle de :
· Garantir la stabilité monétaire et
financière dans le pays
· Contrôler la monnaie et le crédit dans
l'économie ;
· Assurer les relations financières avec
l'étranger ;
· Assurer le rôle du caissier de l'Etat ;
· Conseiller le gouvernement en matière
économique, financière et monétaire.
Seules les banques d'origine étrangère (souvent
succursales aux grandes banques internationales) ont pu s'enraciner dans
certaines villes de la République Démocratique du Congo, avec une
préférence dans la Capitale du Pays (Kinshasa) et la ville
minière de Lubumbashi ou encore dans la capitale de la riche province du
Nord-Kivu [Goma]. On peut citer l'exemple de la Rawbank, la Bank Of Africa,
FiBank, Standard Bank etc. Seul problème : la classe moyenne
semblait jusqu'il y a peu n'avoir placé que trop peu de confiance
à l'égard de ces banques et ce, jusqu'à la
déception des banques commerciales congolaises qui ont
déçu par leur faillite et dont les victimes n'ont
été indemnisées qu'en partie. Dans ce contexte
d'internationalisation de l'économie, on ne peut se douter de la
difficulté de la Banque Centrale du Congo à contrôler ces
multinationales, si l'on sait qu'elles peuvent à tout moment peser sur
l'économie au point de pouvoir, influencer les décisions
souveraines de la Banque Centrale du Congo.
Dans son rapport sur l'état de lieu de
l'économie congolaise en Mars 2007, la Fédération des
Entreprises Congolaises avait relevé 13 contraintes majeures auxquelles
se butaient le secteur bancaire en général en République
Démocratique du Congo44(*). Sur la liste figuraient :
1- Taux de pénétration bancaire très
faible avec moins de 0,5 % de la population bancarisée ;
2- Taille bilancielle du système bancaire
inférieure à 10 % du PIB :
3- Concentration des guichets bancaires dans les grandes
villes ; essentiellement Kinshasa et Lubumbashi45(*) ;
4- Financement de l'économie inférieure à
5 % du PIB contre 30 % en moyenne en Afrique Centrale ;
5- Trop grande limitation des possibilités de
crédit à un client (25 % des fonds propres) provisions sur
créances douteuses non déductibles de l'assiette
fiscale ;
6- Inexistence d'instruments de valorisation des fonds propres
des banques ;
7- Sous-capitalisation du secteur financier et
insuffisance des ressources à long terme ;
8- Banques agissant comme agents de l'Etat en
matière de perception de l'impôt et de saisies
judiciaires ;
9- Taux de dollarisation de l'économie à
plus de 70 % des transactions ; absence de billets de banques en CDF
à valeur faciale élevée ;
10- Emergence anarchique d'intermédiaires financiers
non bancaires ;
11- Réglementation de change trop contraignante et
contraire aux pratiques du commerce international ;
12- Insécurité juridique et judicaire
notamment sur les droits de propriétés ;
13- Tarification Banque Centrale excessive ; faible
diversité d'institutions de financement Sectoriel.
§1. Les obstacles auxquels
sont confrontés les IF dans le ciblage des MPME
Les directeurs et les cadres supérieurs des IF
relèvent que leur financement des Micro, Petites et Moyennes Entreprises
[MPME] fait face aux obstacles suivants46(*) :
· « Le manque d'information sur les activités
des PME » ;
· « La réticence des PME à rembourser
un prêt » ;
· « La gestion et situation financière opaque
des PME » ;
· « La demande de prêts des PME est
disproportionnelle à leur activité » ;
· « Les PME trompent à dessein
» ;
· « L'absence d'une culture financière
» ;
· « Les PME gardent trop d'argent en espèce,
ne mettent pas leur argent à la banque »;
· « L'absence de documents financiers audités
» ;
· « Une comptabilité non fiable
» ;
· « Les PME ont une demande très
diversifiée » ;
· « Le profil des PME ne convainc pas notre banque
» ;
· « Systèmes informatiques. Notre logiciel ne
fonctionne pas. »
Le manque d'information a été l'obstacle
principal identifié par les IF. Les problèmes d'information se
posent à trois niveaux différents :
o Avant d'attribuer un prêt : la banque n'a pas
d'informations fiables sur la solvabilité de la MPME.
o Une fois que le prêt est attribué : la banque
ne sait pas exactement comment les MPME utiliseront l'argent.
o Une fois que les MPME sont en mesure de
réaliser des retours sur investissement : la banque ne peut pas
évaluer le bénéfice.
Brève explication des directeurs des
banques et IMF [Entretien dirigé par KFW]
Certains directeurs expliquent que les MPME «
trompent à dessein », parce qu'elles pensent qu'elles
n'obtiendront pas de crédit si elles disent la vérité aux
IF. « Mais c'est parce qu'elles ne me disent pas tout qu'elles
n'obtiennent pas de crédit! Je suis très clair à ce sujet:
quelqu'un qui me trompe une fois, me trompera une seconde fois. » Par la
même occasion, il reconnaît que certains entrepreneurs «
trompent » parce qu'ils estiment que les banques ne sont pas
discrètes: « C'est notre faute. Parfois, il y a un manque de
professionnalisme. Un entrepreneur peut redouter que l'agent de crédit
dévoile ses secrets d'affaires à son concurrent. »
L'absence « d'une culture financière » fait
référence à la pratique de certaines MPME de contracter
plusieurs crédits auprès de différentes IF sans
réfléchir à la rentabilité et la
pérennité des activités à laquelle l'argent est
investi. Un directeur explique: « Le raisonnement des entrepreneurs est le
suivant: « Je dispose d'USD 20 000 alors je vais investir. » Mais
c'est absurde! Puis il dit: « mon camion a consommé tout mon
argent! » Ils ne comprennent pas qu'il doit réinvestir ses
bénéfices pour l'entretien des camions, avant d'investir son
argent ailleurs. »47(*)
§2. Structure et
performance du secteur financier congolais
Le système financier congolais est peu profond et
sous-développé, pour le rappeler. Le secteur financier congolais
comprend 18 banques agréées, une société nationale
d'assurance (SONAS) et l'Institut national de sécurité sociale
(INSS), 5 institutions spécialisées, 143 IMF et
coopératives, 59 institutions de transfert de fonds, 3 institutions de
monnaie électronique et 16 bureaux de change. Il n'existe ni
marché d'actions, ni marché de titres de
créance48(*).
§2.1. Secteur bancaire
et stabilité financière
Les banques représentent l'essentiel du secteur
financier (Graphique 1 ci-dessus). Les avoirs globaux des banques,
estimés à 3,6 milliards de dollars EU (soit environ 13 % du PIB
à la fin 2012), représentent environ 95 % des avoirs globaux du
système financier. Les dépôts bancaires représentent
la majorité des dépôts globaux (95 % des
dépôts du secteur financier), le solde étant détenu
par les IMF. Parmi les cinq plus grandes banques, quatre sont locales et une
autre est contrôlée par des holdings étrangères
(liées à des intérêts congolais). Le secteur est
concentré : à la fin 2012, les cinq plus grandes banques
détenaient près de 65 % des dépôts bancaires et plus
de 60 % du total des avoirs bancaires.
Les banques sont fortement dollarisées et leur
financement dépend beaucoup des dépôts à vue. Le
financement des banques est dominé par la collecte des
dépôts -- dont près de 90 % sont libellés en dollars
US et déposés sur des comptes à vue. Environ 94 % des
prêts sont en dollars US, de même que 45 % des découverts
(inférieurs à un an). Les clients sont principalement des
sociétés qui déposent leur fonds de roulement, les
prêts visant principalement les opérations quotidiennes et les
activités d'import/export. Les taux de rémunération
des dépôts et d'emprunt sont déterminés par les
évolutions des marchés mondiaux en dollars US, par le
risque-pays de la RDC et par les majorations au titre des frais
d'exploitation. L'État et les collectivités locales
détiennent des soldes significatifs dans certaines banques
(dépôts en dollars affectés aux investissements) et
empruntent également des fonds à quelques banques pour financer
les dépenses administratives.
Bilan du système bancaire de la
République Démocratique du Congo
3 : 2
Les transactions de correspondance avec les banques
associées à l'étranger représentent une part
significative des activités des banques. Ces comptes de correspondant
représentent plus de 25 % des avoirs des banques et plus de 98 % de
l'activité du marché interbancaire. Ils permettent aux banques
d'effectuer le règlement des transactions libellées en dollars
US, traduisant ainsi les efforts pour se couvrir contre les risques politiques
locaux et les risques de règlement.
Le crédit a progressé rapidement mais il reste
rare, à court terme et fortement concentré. Entre 2006 et 2013,
le crédit domestique a plus que triplé mais il n'a atteint que 11
% du PIB. En 2011, seuls 2 % des adultes avaient obtenu un prêt bancaire
(la moyenne en Afrique subsaharienne étant de 5 %; selon
l'étude Findex 2011 de la Banque mondiale) et seulement
4 % des adultes détenaient un compte dans une institution
financière formelle (la moyenne de l'Afrique subsaharienne étant
à 24 %; étude Findex 2011 de la Banque mondiale).
Le crédit à court terme (découverts et prêts dont
l'échéance est inférieure à deux ans)
représentait environ 68 % de l'ensemble des prêts à la fin
2012 tandis que le crédit à moyen terme comptait pour environ 21
%, soit une augmentation par rapport aux 16 % de 2008. Les cinq plus grands
emprunteurs de chaque banque représentaient près de 30% du
crédit octroyé fin 2012. Le secteur bancaire reste donc fragile,
bien en dépit des ratios de solvabilité apparemment
élevés.
§2.2. Secteur non
bancaire et stabilité financière
Le secteur de la microfinance a progressé rapidement
depuis 2011 mais il reste sous-développé49(*). À fin septembre 2013,
le bilan du secteur de la microfinance était proche de 222 millions de
dollars US pour plus d'un million de comptes ouverts, répartis à
60 % dans les coopératives d'épargne et de crédit et
à 40 % pour les IMF. La plupart des opérations primaires des
coopératives d'épargne et de crédit (COOPEC) et des IMF se
concentraient dans la partie orientale du pays. Elles suivent la
réglementation de la BCC, les agréments étant
accordés par la BCC et les normes réglementaires et prudentielles
étant également fixées par la Banque Centrale.
Le modèle économique du secteur de la
microfinance se concentre grandement sur les services d'épargne et de
crédit. Entre fin juin 2009 et juin 2013, les dépôts et les
prêts ont subi une significative croissance (pour atteindre 144 millions
de dollars US pour les dépôts et 113 millions de dollars US pour
les prêts), une tendance semblable à celle des banques. Les
dépôts et les prêts sont surtout libellés en dollars.
Le secteur de la microfinance a beaucoup de potentiel pour
soutenir l'inclusion financière, mais sa performance est insuffisante.
La rentabilité du secteur est très faible et seulement deux
institutions, qui représentent 3 % des actifs, étaient
opérationnellement autosuffisantes à la fin du mois de juin 2013.
Les difficultés opérationnelles et financières qui
touchent certaines COOPEC sont liées à de graves lacunes en
matière de gouvernance, de gestion financière et d'audit
interne. En outre, à la fin mars 2013, 37 institutions, majoritairement
inactives, ont été placées sous statut de liquidation
involontaire (34 COOPEC et 3 IMF) et, à la fin août 2013, 63
agréments avaient été retirés. À la fin
décembre 2013, huit des 23 IMF ont connu des difficultés pour
porter leurs fonds propres au niveau des obligations minimales.
L'analyse du secteur montre qu'une consolidation et un
renforcement du contrôle sont nécessaires. En outre, le fonds
national de la microfinance, une initiative de l'État visant à
intégrer la population vulnérable dans le secteur financier et
dotée d'un budget de 2,5 millions de dollars US, n'avait jusque
là pas démarré son activité jusque fin 2013.
La seule société publique d'assurance-dommages,
la SONAS, et l'Institut national de sécurité sociale (INSS) sont
tous deux dans une situation financière précaire :
o La SONAS [Société Nationale d'Assurance]
exerce un monopole public sur l'assurance-dommages et possède un large
réseau de 2.165 salariés. Elle n'est actuellement pas en mesure
de respecter les obligations fixées par l'État en matière
d'assurance (responsabilité civile automobile, transport maritime,
fluvial et aérien et assurance incendie pour certains
bâtiments)50(*). La
société ne produit pas d'états financiers fiables; un
audit entrepris par un cabinet international en 2012 a identifié une
insuffisance de fonds propres d'environ 211 millions de dollars US, ainsi que
de nombreuses lacunes opérationnelles. La loi devrait néanmoins
ouvrir le marché de l'assurance aux sociétés
étrangères et locales. L'avenir de la SONAS et le coût
budgétaire qui résulterait de sa liquidation ou de sa
restructuration demeurent encore à évaluer.
o L'INSS [Institut National de Sécurité Sociale]
offre une couverture très limitée (moins de 1,6 % de la
population active), les frais de gestion absorbent la majorité des
cotisations de sécurité sociale, qui sont parmi les plus
élevées en Afrique (7 % du salaire pour la retraite). L'INSS
fonctionne selon un modèle décentralisé basé sur 45
centres, dont les lacunes en matière d'organisation, d'informatisation
et de capacités de contrôle sont importantes. Des estimations
à la fin juin 2013 laissent entrevoir de grandes fragilités
à moyen terme, le déficit de cotisations face aux engagements
étant de 23,8 milliards de CDF en 2015 (environ 0,1 % du PIB de 2013) et
de 229 milliards de CDF en 2060 (1,4 % du PIB de 2013). Le passif
actuariel51(*) du
système de sécurité sociale est estimé à
28,3 % du PIB de 2013. Pour renforcer le système actuel, il serait
nécessaire d'agir rapidement pour rationaliser les coûts et
augmenter les cotisations de façon significative.
L'efficacité de la CADECO [Caisse
Générale D'épargne du Congo], de la SOFIDE
[Société Financière de Développement] et du FPI
[Fonds pour la Promotion de l'Industrie] est limitée et ces
entités représentent des risques budgétaires
significatifs, à cause principalement des lacunes en matière de
gouvernance, soulignant le besoin urgent de les restructurer (ou de les
liquider).
o La CADECO est une entreprise d'État qui fournit des
services financiers dans les zones rurales. Elle gère le paiement de 146
milliards de CDF de salaires et de 47 milliards de CDF d'impôts pour les
salariés des entreprises publiques (chiffres de 2012)52(*). La société est
en cours de restructuration mais les risques subsistent et des progrès
se font attendre. Les états financiers de la CADECO ne sont pas fiables,
les dépôts restent inaccessibles et elle n'a pas accès
à la chambre de compensation de la BCC depuis 1996.
o La SOFIDE est la société financière de
développement dont l'État détient une grande part et dont
le mandat est de promouvoir le financement à moyen et à long
terme des petites et moyennes entreprises (PME)53(*). Dans le cadre de ses efforts pour améliorer
le financement des PME en 2012, l'État a injecté 22 millions de
dollars US en capital et l'on prévoit 40 millions de dollars US
supplémentaires dans un avenir proche. À la fin septembre 2013,
la SOFIDE avait financé environ 63 projets de PME pour un montant de 20
millions de dollars US sous forme de prêts garantis de trois mois
à trois ans et demi à 15 % d'intérêt54(*). Les mécanismes de
surveillance sont fragiles et la SOFIDE ne dispose pas des contrôles
adéquats en matière de gestion du risque; une analyse
indépendante de sa situation financière s'impose. Une certaine
forme de collaboration avec le système bancaire pour renforcer le
financement des PME pourrait aussi en augmenter l'efficacité.
o Le FPI est le fonds créé en 1989 pour
promouvoir et financer les projets industriels. Il tire ses ressources des
taxes à l'importation (environ 72 millions de dollars US par an pour une
taxe sur les importations de 3 %). Il accorde des prêts à
l'agro-industrie, surtout à des échéances de trois
à cinq ans à 8-10 % d'intérêt et avec une
période de grâce de 12 mois. Le fonds n'est pas
contrôlé par la BCC et ne dispose pas d'outils de gestion du
risque ou d'audit. Une commission interne, créée en 2010 pour
restructurer le portefeuille, n'a pas encore été en mesure de
terminer sa revue de la qualité des actifs; mais déjà les
premières estimations indiquent que plus de 40 % des encours de
prêts à la fin 2012 (233 millions de dollars US) sont
restés en souffrance.
§3. Risques et
résilience du secteur bancaire : Vulnérabilités du secteur
financier en RDC
Le système bancaire congolais reste fragile bien que,
jusqu'à ce jour, il se soit révélé (en grande
partie) résilient55(*). La République Démocratique du
Congo est confrontée à de grandes sources de
vulnérabilité : externes (flambée des prix
alimentaires/effondrement des cours des matières premières et/ou
ralentissement de la croissance mondiale), budgétaires (dérapages
budgétaires) et/ou une perte de confiance (à cause de craintes
sur la sécurité, de l'instabilité politique et des
perturbations dues au processus de dédollarisation). Une baisse subite
des cours des matières premières a souvent des
conséquences significatives sur la croissance économique et les
finances publiques et, partant, sur le taux de change et l'inflation. Ce fut
d'ailleurs le cas pendant la crise de 2009.
La dollarisation fragilise aussi grandement le secteur
bancaire. Comme évoqué ci-dessus, les réserves
obligatoires et les autres obligations réglementaires sont
définies en monnaie locale alors que les dépôts sont
majoritairement libellés en dollars et à court terme tandis que
la BCC a une capacité très limitée d'apporter des
liquidités en dollars si des tensions sur le financement se font
jour56(*).
La crise bancaire de 2009 a illustré le fait que les
fluctuations des cours des matières premières ont des
conséquences rapides sur les bilans des banques et les perspectives
macroéconomique. Une baisse des cours mondiaux des matières
premières entrainerait un ralentissement de la production minière
et des investissements, aurait des répercussions sur les autres
secteurs économiques qui dépendent du secteur minier et
réduirait la capacité de ces secteurs d'assurer le service de
leur dette bancaire. Cela ferait aussi baisser les recettes fiscales et
pourrait pousser le gouvernement à essayer de relancer l'économie
et à monétiser le déficit accru, ce qui, comme cela s'est
déjà produit, alimenterait la dépréciation du CDF.
§4. Contrôle du
secteur financier et cadre règlementaire en RD Congo
Au cours des dernières années, la Banque
Centrale du Congo a fait des efforts significatifs pour améliorer le
cadre prudentiel et ses activités de contrôle mais elle est encore
confrontée à de grands défis. Les difficultés
principales sont associées à l'application d'une démarche
de contrôle fondée sur
laconformité plutôt que sur
les risques ; au défaut de coordination
au sein de la DSIF [Direction de Surveillance des Institutions
Financières]; au manque de clarté des mécanismes
législatifs et réglementaires ; à l'absence de fonction de
stabilisation financière dotée des pouvoirs correspondants pour
la BCC ainsi qu'à l'insuffisance des capacités techniques.
Les mécanismes législatifs et
réglementaires manquent de clarté et l'autorité de
contrôle n'a pas de mandat approprié pour préserver la
stabilité financière. La loi, que l'on appelle souvent, de
façon incorrecte, « la loi
bancaire », s'applique à tous les
établissements de crédit57(*), que l'on définit comme des entreprises du
secteur financier qui effectuent des opérations bancaires. Cela comprend
les banques, les sociétés d'épargne et de crédit,
les IMF, les institutions financières spécialisées et les
sociétés financières.
Néanmoins, chacune de ces catégories
d'institutions suit une législation différente. Le mandat
légal de la BCC n'inclut pas de préserver la stabilité
financière, ce qui explique pourquoi la BCC ne se concentre pas sur
cette stabilité financière dans son action ou ses analyses.
Malgré une réorganisation récente, les
trois fonctions principales de la Direction de Surveillance des Institutions
Financières (DSIF) ne coopèrent pas suffisamment :
agrément, contrôle permanent et contrôle sur place
(Graphique 4). Ce manque de synergies entre les unités de la DSIF au
niveau opérationnel, combiné au manque de procédures bien
documentées, de lignes directrices et d'outils d'évaluation des
risques dans chacun de ces trois secteurs, a empêché la BCC de
remplir ses missions de façon efficace. Dans ce contexte,
l'amélioration de la fiabilité des données fournies par
les institutions58(*) et
de leur traitement par la Banque Centrale sont des conditions préalables
indispensables pour renforcer le contrôle.
4 : 2
Autre déficience :
Les pouvoirs actuels de sanction sont exclusivement
financiers, ce qui sape l'autorité du superviseur. En pratique, la BCC
n'utilise pas toute la palette de sanctions à sa disposition. Par
exemple, au lieu d'envoyer des injonctions (ou des avertissements) aux
établissements de crédit en difficulté, la BCC rattache
des sanctions disciplinaires aux injonctions, pratique rentable qui
génère des recettes pour la BCC, mais qui va à l'encontre
du but même de l'injonction. Et, c'est aussi là le
problème de la BCC : l'affairisme dépasse bien la
responsabilité. De surcroît, certaines institutions en situation
critique ont reçu des injonctions successives sur de longues
périodes, sans que d'autres mesures ne soient prises. En plus des
pouvoirs de sanction actuels, il conviendrait d'étendre les pouvoirs de
la BCC à l'encontre des établissements en difficulté pour
lui permettre, par exemple, de fixer des limites (ou des obligations)
prudentielles plus strictes, d'interdire de se lancer dans de nouvelles
activités ou des acquisitions, de restreindre ou de suspendre les
versements aux actionnaires, de restreindre les transferts d'actifs, de
remplacer des administrateurs ou des actionnaires de contrôle ou de
limiter leurs prérogatives.
Le Plan comptable des coopératives d'épargne et
de crédit et des institutions de microfinance de 2012 représente
une avancée mais il est nécessaire d'aller plus loin. La DSIF a
besoin de moyens supplémentaires59(*) pour ne pas se concentrer que sur les plus grandes
institutions (c'est-à-dire les 36 établissements principaux).
À l'avenir, la Direction a l'intention de se concentrer sur les
organisations qui ont le contrôle des coopératives
d'épargne et de crédit et, en vertu de la loi 002/2002 et de la
directive 11 du 18 janvier 2013, elle appliquera le principe de contrôle
délégué.
Tableau n°2 : Les réformes les plus
récentes de la Banque Centrale du Congo dans le domaine de
l'accès au financement en faveur des MPME de la RDC
Year
|
Réformes entreprises
|
Banque Centrale du Congo 2013
|
Un régime prudentiel détaillé pour les
activités de microfinance vient d'être adopté en 2013, mais
d'autres actions sont requises. Cette nouvelle législation double les
fonds propres minimaux (de 350.000 dollars US en 2013 à 700.000 dollars
US en 2017) des sociétés de microfinance qui collectent de
l'épargne publique et renforce également les normes prudentielles
du secteur, la classification des encours douteux et le provisionnement des
prêts et les indicateurs de performance. 60(*)
|
Banque Centrale du Congo 2009
|
La BCC a relevé le niveau minimum des fonds propres
d'USD 5 millions à USD 10 millions en 2009 pour les banques en RDC. En
outre, les nouvelles banques doivent désormais intégrer un
actionnaire local dans le conseil de gestion; cet actionnaire est
généralement une banque locale61(*).
|
Doing Business 2014
|
La République Démocratique du Congo a
renforcé la sécurité de son système de transaction
en adoptant le plan OHADA62(*)
|
Doing Business 2015
|
La République Démocratique du Congo a
amélioré l'accès à l'information sur le
crédit en établissant un registre de crédit.
|
§5. Développement
et structure du marché de l'argent
Le crédit est limité par l'environnement
commercial et juridique actuel, par les modèles de financement des
banques et par son coût. Les petites et moyennes entreprises qui ont
accès au crédit représentent moins de la moitié de
la moyenne pour la région subsaharienne, selon l'Enquête sur les
entreprises de 2010 de la Banque mondiale63(*).
ü Un environnement des affaires difficile comme le
nôtre, caractérisé par une application incertaine de
l'état de droit, se combine au manque de diversification de
l'économie, ce qui limite la demande potentielle de services
financiers.
ü L'épargne est majoritairement conservée
en dehors du système bancaire par manque de confiance et par peur de ne
plus y avoir accès. Selon la réglementation actuelle, quand un
avis à tiers détenteur est émis, les dépôts
bancaires d'une contrepartie qui a une dette fiscale en cours sont
bloqués.
ü Les coûts du crédit sont très
élevés en raison des coûts d'exploitation (par exemple,
frais de réseau, de gestion de trésorerie et
d'électricité) et de liquidité élevés, des
réserves non rémunérées et du manque de
concurrence.
Mieux, une politique adoptée en 2011 pour verser le
salaire de tous les fonctionnaires sur des comptes bancaires aspire à
promouvoir l'inclusion et de renforcer la gestion des finances publiques (GFP).
Quinze banques participent à la «bancarisation» progressive de
987.000 salariés de la fonction publique (chiffres de l'an 2014, BCC).
Des problèmes techniques ont retardé son application mais le
recours aux paiements mobiles a aidé à en atténuer
certains. En août 2013, 60 % des fonctionnaires étaient
payés via les banques (soit 64 % de la masse salariale). Dans les zones
rurales, où la pénétration bancaire est limitée, la
bancarisation reste un défi car les paiements repassent temporairement
par les anciens canaux de paiement (notamment le réseau Caritas) depuis
Août.
§6. Le dualisme
financier
Les système financier des africains des Africains sont
très hétérogènes : les opérations
financières se déroulent dans des cadres très
différents pour partie dans le secteur moderne (qui est soumis à
une règlementation de la part de la Banque Centrale) et pour partie dans
le cadre d'une multiplicité d'institutions ou de relations
interpersonnelles qui forment ce qu'on a coutume de baptiser
« Le secteur financier informel »64(*). Du fait de son ampleur en
Afrique, il mérite un examen détaillé.
§6.1. Les circuits
informels de l'épargne et du crédit
Le secteur financier informel peut être défini
comme l'ensemble des opérations financières légales ou
illégales qui ne sont pas réalisé pas
réalisés dans le cadre règlementaire officielle. Au sens
large, il recouvre en Afrique deux phénomènes :
- Une utilisation relativement faible de la monnaie par
rapport à l'ensemble des actifs. Une grande partie des opérations
économiques n'est pas monétarisée (production
autoconsommée, autofinancement des investissements). Une partie
importante des placements se fait sous forme d'actifs matériels :
des terrains, des bétails, des bijoux, etc.
- D'une grande diversité d'opérations
financières. Certaines se déroulent dans le cadre des structures
collectives et mutualistes (tontines, coopératives d'épargnes et
de crédit) ; d'autres sont effectués par des agents
spécialisés ou comme une activité dérivé
(notamment en ce qui concerne les commerçants pour le crédit
à la consommation ou l'achat des récoltes sur pieds).
§6.2. Le domaine de la
finance informelle
Si l'on met de côté les grandes monnaies, les
prêteurs ambulants et certaines opérations conçues comme
des simples outils ponctuels connexes à des programmes de
développement villageois qui mobilisent l'épargne - en nature ou
en main d'oeuvre - pour de petites informelles, on peut regrouper les formules
informelles d'épargne crédit selon trois types
d'organisations :
1. Les groupes d'épargne crédit
fondé sur une solidarité financière communautaire.
Ce qui domine dans ce cas, c'est une logique sécuritaire et
distributive au niveau du groupe, d'appartenance familiale ou technique au sein
duquel chaque membre a des droits et des obligations.
2. Les tontines ou les relations se nouent
sur une base volontaire et contractuelle. Les tontines à crédit
rotatif offre une méthode efficace pour attirer la petite épargne
et octroie des prêts de faible montant au ménage ruraux et urbains
souvent pour des besoins de consommation.
3. Les banques privées non officielles.
Elles répondent quant à elle à des logiques
marchandes et non communautaires. Il peut s'agir des structures relativement
élaborées telles les groupements mutualisées ou
coopératifs ou encore des caisses populaires (Cas du Cameroun et du
Burundi) ou les banques populaires (Cas du Rwanda).
§6.3. Coûts et
avantages du dualisme financier
Deux thèses s'opposent sur la question de savoir s'il
faut mettre en oeuvre une stratégie de réduction du dualisme
financier au bénéfice des circuits modernes :
- Celle qui considère que le secteur informel rend des
services appropriés dans les zones éloignés à des
segments de la population ou à des activités économiques
qui ne peuvent pas avoir accès aux circuits bancaires ;
- Celle qui soutient que le dualisme financier comporte des
surcoûts considérables et des pertes en termes d'efficacité
et d'organisation qui sont supportées par une partie de la
population ?
Les arguments de part et d'autre peuvent être repris autour
de quatre préoccupations.
1. Sur la mobilisation de l'épargne
Les coûts de gestion et d'intermédiation
financière dans le secteur informel sont faibles ; il offre en
outre des facilités qui incitent les épargnants à
accumuler des petites sommes qui autrement auraient été
dépensées à des fins de consommation ou
thésaurisée. En fin, les secteurs informels échappent au
problème de crédit non remboursé qui minent le secteur
officiel, en raison des liens essentiellement sociaux et personnels qui
caractérise les transactions financières dans ce secteur.
Mais le secteur informel est davantage orienté vers le
crédit (à la consommation le plus souvent) que vers la collecte
de l'épargne : dans la mesure où les opérateurs
prêtent dans les transactions informelles leurs propres fonds, on peut
difficilement affirmer quelle confirmer qu'elle contribue à la
création de l'épargne.
2. Sur l'affectation des ressources
Il y a souvent un lien direct et visible entre l'acte
d'épargne et l'investissement dans le secteur informel. Cette
proximité garantie la sécurité et la confiance dans les
allocations des ressources. Mais la réduction du dualisme entraine une
diffusion sectorielle et géographique de l'épargne en direction
des secteurs les plus moteurs et donc elle serait favorable dans toute
l'économie.
3. Sur l'efficacité économique
- Le secteur informel remplit un vide quand le crédit
agricole est défaillant où quand le programme de crédits
spéciaux en faveur d'un groupe cible ou d'un secteur donné -
notamment dans le monde rural - sont inexistant.
- Mais lorsqu'un niveau considérable de
liquidité mobilisable échappe au secteur bancaire, les ressources
potentielles du secteur formel se trouvent réduites, les agrégats
sont mal connus et la définition de la politique monétaire et
financière se révèle très malaisée.
4. Sur l'équité sociale
La segmentation des marchés introduit une sorte de
spécialisation de faits en vertu de laquelle chaque secteur
répond le mieux aux besoins de son segment selon ses avantages
comparatifs propres.
Mais le secteur informel pratique des taux usuraires du fait
de l'inégalité d'accès aux ressources et de
« l'effet d'influence » (lié en
partie aux pressions sociales traditionnelles) qui met les prêteurs dans
une position privilégiée pour profiter d'une demande fortement
inélastique entrainant les emprunteurs dans un cycle infernal de
désépargne et d'endettement perpétuel.
Le débat reste donc ouvert. Il faut admettre la
coexistence pendant toute la période de transition de 2 systèmes
avec des normes différentes, un chercheur a organisé leur
complémentarité.
Chapitre
Deuxième :
MONOGRAPHIE DE LA VILLE DE
GOMA
Section 1. HISTORIQUE DE LA VILLE DE GOMA
D'une manière traditionnelle, lorsqu'on parle de Goma,
c'est une déformation du mot « NGOMA » qui signifie
« tambour » en français. Ce même mot aurait
été donné en référence au bruit assimilable
à celui du tambour qui résonne. La résonance dont il est
question ici, était le grand bruit similaire au son du tambour
provoqué par l'éruption volcanique.
C'est ainsi que, en mémoire de ce grand bruit, le
premier village implanté fut
surnommé« NGOMA ».
Selon cette légende, l'on a tendance à affirmer
qu'après l'éruption volcanique primitive, ce village a disparu et
ses habitants se sont dispersés et ont fini par constituer trois
nouveaux villages : MUNGOMA, l'actuel GOMA, MUNTI, le village de MUNIGI et
MATCHA, le village de SAKE.
Section 2. CREATION DE LA VILLE DE GOMA
Les origines de la ville de Goma65(*) remontent de l'époque
coloniale vers les années 1900.
En 1906 fut fondé le post de Goma en face du post
Allemand de Gisenyi et devait jouer le rôle militaire à cette
époque là, puis plus tard pouvait devenir un office de l'Etat
civil. A cette époque, Goma était l'aboutissement du
réseau VIC-CONGO et servait de port d'étage par le transbordement
des produits agricoles et des matériels de construction provenant de
Bukavu ou à destination de Bukavu.
En 1945, Goma fonctionnait comme un poste d'état en
dépendance du territoire de Rutshuru et vers les années 1950,
Goma revêtit un sens particulier et devint le chef-lieu du district du
Nord-Kivu en 1951, cela à cause de son rôle économique.
Le 14 août 1962, Goma devint le chef-lieu de la province
du Nord-Kivu après découpage des provinces de la
République Démocratique du Congo avec comme Gouverneur MOLEY
BENEZETH ; mais suite à la contestation des territoires de Goma et
de Rutshuru, les organes délibérants et exécutifs
fonctionnèrent à Kirotshe puis à Sake. Denis PALUKU assuma
alors l'intérim du gouverneur en l'absence du titulaire et devint plus
tard le gouverneur en 1965.
Le 25 décembre 1966, le Nord-Kivu est encore devenu
district quand fut décidé le retour aux anciennes provinces et
districts avant le référendum constitutionnel de 1967.
Le Nord-Kivu est élevé au rang de la
région-test par l'ordonnance-loi n° 88-176 du 15 novembre 1988
portant création de la ville de Goma. C'est l'année du
découpage de l'ancienne province du Kivu.
Section 3. SITUATION GEOGRAPHIQUE
La ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, est
située à l'extrême Est de la République
Démocratique du Congo et à l'extrême Nord du lac Kivu et de
la province du Sud-Kivu.
Elle est limitée au Nord par le territoire de
Nyiragongo, au Sud par la province du Sud-Kivu, à l'Est par la
République du Rwanda, et à l'Ouest, par le Parc National de
Virunga et le territoire de Masisi.
Elle se situe au sud de l'équateur à 1° 45'
de latitude sud et 29° 14' de longitude Est. Sa superficie est de 75,27
km2 et comprend deux communes urbaines notamment :
- La commune de Karisimbi avec 42,27 km2 ;
et
- La commune de Goma.
Elle se situe au sud du volcan Nyiragongo, lui-même
situé au sud de l'équateur entre 1° et 29° de longitude
Est.
Les limites géographiques de la ville de Goma sont
celles reconnues lors de l'accession du pays à la souveraineté
nationale en 1960.
Celle-ci est située dans la vallée de rift valey
occidental, des fossés d'effondrement généralement
occupés par des lacs (Tanganyika, Kivu, Edouard et Albert) sont
dominés par les montagnes dramatiques (chaine de Virunga).
Deux volcans actifs se trouvent au Nord de Goma, dont le
Nyiragongo à environ 25 km de la ville de Goma. Ce volcan est
composé d'un cratère d'environ 2000 m de diamètre d'un lac
de lave presque permanents qui s'y trouve depuis 1928.
Cette ville constitue un carrefour de riches échanges,
mais se trouve toujours très exposée aux risques volcaniques. En
1977 et surtout le 17 janvier 2002, ce volcan a fortement coulé sur la
ville de Goma. Cette menace reste une permanente mis en demeure.
§1. Situation climatique
La ville de Goma connait un climat subéquatorial adouci
par l'attitude et la brise du vent qui souffle régulièrement du
lac Kivu vers la ville et vice versa. Ses vents soufflent donc
généralement du lac Kivu, du volcan Nyiragongo et des montagnes
volcaniques situées dans le Parc National de Virunga.
La température y est presque constante, elle varie
entre 19,6°C et le total pluviométrique annuel est de l'ordre de
1207 mm réparti sur 9 mois. Goma jouit d'un climat tropical humide
d'altitude à saison alternée. Cependant, nous trouvons dans la
ville, les saisons sèches et humides réparties sur l'année
de la manière suivante ;
- Du 1er janvier au 15 février : La
petite saison sèche ;
- Du 15 février au 15 mai : La petite saison de
pluie ;
- Du 16 mai au 15 septembre : La grande saison
sèche ;
- Du 16 septembre au 31 décembre : La grande
saison de pluie.
Ces différentes saisons connaissent souvent de
perturbation. La culture est moins favorable à la petite saison de
pluie.
La ville de Goma est baignée dans la partie Sud par le
lac Kivu, il n'ya aucune rivière qui la traverse.
Ces saisons sont caractérisées par de faibles
variations et connaissent deux périodes culturales. La grande
période va de septembre à décembre. La petite va de
janvier à mai. Une saison sèche, intermédiaire, qui va de
juin à août, favorise certain cultivateurs de la
périphérie de Goma pour préparer ces terrains aux
prochaines cultures.
§2. Relief
La ville de Goma est bâtie sur un plateau de 1470m
d'altitude, au bord du lac Kivu et 2000m au nord, vers son point de jonction
avec la collectivité /chefferie de BUKUMU, dans le territoire de
NYIRAGONGO. Ce plateau est limité au sud par la colline « Mont
Goma » qui est un volcan éteint et dont l'altitude culmine
à 1600m. Les collines du lac vert dont l'altitude est de 2000m, sont
observées vers l'Ouest, laissant au Nord-est le mont MAKAMBA.
§3. Hydrographie
La ville de Goma est bâtie sur une roche
provoquée par des couches volcaniques, comme dit
précédemment, ne possède aucune source d'eau sur son
étendue. La seule source qui alimente la ville de Goma en eau est le
lac-Kivu, exploité par la REGIDESO.
§4. La ville de Goma est bâtie sur une
végétation
La végétation de la ville de Goma est
caractérisée par une savane herbeuse, celle-ci pousse sur
étendue rocheuses d'origine volcanique. Le sol volcanique qu'à la
ville de Goma, la placerait en une meilleure position, en ce qui concerne
spécialement la production agricole mais malheureusement, ce sol est
insuffisant. Il permet seulement l'aménagement des jardins des cultures
vivrières et des arbres fruitiers.
§5. Le sol
Le sol de la ville de Goma est volcanique et non encore
décomposé pour la plus grande partie. Il est très fertile,
perméable et humide. Sa végétation est liée au
climat et reste dominée par la bananerai.
Son sol est donc formé de couche de laves dues à
la succession de différentes éruptions volcaniques
antérieures et récentes, lors des coulées des laves
touchant particulièrement l'axe commerciale de la ville, de
l'aéroport de la ville.
Il n'existe ni rivière, ni source d'eau, ni ruisseau
à Goma. L'éruption volcanique des années 1980, qui a
couvert l'étendue de la ville de Goma a séché tous les
cours d'eau, rivière, ruisseau et autres sources d'eau, excepté
les eaux du lac qui continue jusque-là, à alimenter la ville de
Goma.
Section 4. ASPECT POLITICO-ADMINISTRATIF
La ville de Goma est composée de deux communes selon
l'ordonnance loi n°89 du 22 novembre 1989. Chaque commune est
subdivisée en quartier, cellules, et avenues.
La commune de Goma est dirigée par un Bourgmestre
seconder par un adjoint ; celle de KARISIMBI qui regorge la
majorité de la population de Goma qui est
hétérogène. Elle est composée des quartiers
populaires les deux communes sont séparés par la route
Goma-Sake.
Section 5. ASPECT ECONOMIQUE
La ville de Goma connait une situation économique
quasiment difficile du fait que du cumul des difficultés de
différents événement qui secouent cette région
depuis plusieurs années ces événement ont poussé la
population de fuir dans leurs campagnes la plus part d'entre elles a perdu ses
sources de revenu.
Cette situation a encore été aggravée par
l'éruption volcanique récente du 17 janvier 2002 qui a
détruit une grande partie du quartier commercial de Goma. Le potentiel
économique de la ville s'est trouvé fortement détruit et
certains ménages se sont retrouvés sans abris.
§1. L'agriculture
La terre est en grande partie couverte des roches volcanique
qui amoindrissent les quelques les quelques activités qui se font dans
les banlieues de ce milieu. Néanmoins nous précisons que les
cultures sont vivrières qui y sont pratiquées présentent
des résultats appréciables. Celles qu'on y rencontre sont
principalement les haricots, les patates douces les maïs les bananiers et
la pomme de terre. Les cultures pérennes sont inexistantes sur toute
étendue de la ville de Goma. Ces dernières proviennent souvent
des territoires de MASISI, RUTSHURU, et KALEHE.
§2. Elevage
Dans la ville, nous retrouvons deux types
d'élevage :
v L'élevage de bétail de race local : il
s'agit de caprices des ovins, des gallinacés et des porcins.
v L'élevage du gros bétail en quantité
insignifiante.
§3. Pêche
Les poissons consommés à Goma proviennent dans
la plupart de cas des pêcheries de VITSHUMBI et de NYAKAKOMA dans le
territoire de Rutshuru et ceux qui viennent de l'OUGANDA.
La pêche semble être moins importante à
Goma. Toutes fois, il existe des groupes des percheurs organisés et
d'autres non organisés qui pratiquent la pêche artisanale sur le
lac Kivu.
Malheureusement les pêcheurs se livrent à la
capture de ces poissons en utilisant des filets inadaptés et les
hameçons. Ce qui diminue la quantité de fretins et leur
croissance dans le lac Kivu.
§4. Transport et communication
La ville de Goma prend contact avec d'autres milieux
grâce à certains réseaux de communication, comme :
Zain, Supercell, Vodacom, Orange et Tigo. De même, elle est
arrosée et épanouie par les radios RTNC/Goma, Radio OKAPI/MONUC,
radio la Colombe, la radio Sautiyainjili, radio RAO et Kivu one.
Le transport est une activité capitale à Goma et
ses environs malgré l'état des routes délabrées. Au
point de vue de l'intérieur, le transport comprend 3 aspects à
savoir :
- La voie terrestre
- La voie aérienne
Pratiquée uniquement grâce à l'unique
piste de l'aéroport international de Goma. Ce dernier reçoit des
petits et moyens porteurs appartenant aux sociétés telles
que : Victoria air, Wimbiriraairways, CAA, Hewa bora airways, Bravo air
Congo, UN, Kivu air, ...
- La voie maritime ou lacustre :
Elle se pratique sur le lac-Kivu où les bateaux et
pirogues assurent les transports de biens et de personnes. Nous trouvons les
bateaux tels que : Gral MULAMBA, Miss rafiki, Biega, MV IKO,
ALLELUIA, Vedette IHUSI, Queen, TMK, Canon Marinette, Ihusi express, Emmanuel,
etc. qui relient la ville de Goma à celle de Bukavu.
§5. Les industries
La ville de Goma est peu industrialisée. Elle compte
quelques industries dont : MAIZE KING (semoule), Alpha shoes, Boulangerie
Mont Carmel, Boulangerie Krishna, Maison MBIZA (fabrication matelas), REGIDESO,
SNEL, Maison MBANGA, Usine Supermatch, etc.
§6. Le commerce
Le secteur est plus développé à Goma que
d'autres. C'est surtout cette activité qui est préoccupante. Nous
trouvons dans la ville des grands magasins et des dépôts, des
boutiques et quelques marchés publics dont le plus grand est celui de
Virunga, situé dans le quartier Murara.
La ville de Goma connait un marché des capitaux, les
banques y sont nombreuses, auxquelles s'ajoutent les caisses d'épargnes
ou coopératives.
En tant que ville touristique, Goma regorge plusieurs
hôtels qui logent des touristes et d'autres.
Section 6. INFRASTRUCTURES SOCIALES ET SANITAIRES
L'éducation est un moyen ou une voie efficace qui ouvre
à l'égard des horizons nouveaux, permet l'accès à
d'autres sphères au-delà du cercle clé des traditions
ancestrales. Bien qu'elles soient d'une vase de transformation sociale et un
instrument pour lutter contre l'ignorance souffre d'une inefficacité
notoire d'encadrement malgré les sacrifices consentis par les
parents.
Les paramètres tels que le niveau d'éducation,
le degré d'urbanisation, le revenu constituent des indicateurs
importants du niveau de développement ; malheureusement l'on
constate l'abandon quasi-total du pouvoir public dans le secteur
d'éducation qui actuellement à Goma, comme dans plusieurs
milieux, s'étale sur quatre niveaux : le maternel, primaire,
secondaire, supérieur et universitaire.
Tableau n° 1 :
Synthèse statistique des écoles maternelles, primaires,
secondaires et instituts supérieurs et universitaires.
N°
|
Niveau d'enseignement
|
Nombre
|
Pourcentage
|
1
|
Maternel
|
47
|
13,20
|
2
|
Primaire
|
193
|
54,21
|
3
|
Secondaire
|
95
|
26,68
|
5
|
Institut supérieur et universitaire
|
21
|
5,89
|
|
Total
|
356
|
100
|
Source : Sous division de l'EPSP/Nord-Kivu
La ville de Goma a deux zones de santé qui sont :
la zone de santé de Goma et celle de Karisimbi.
Les infrastructures sanitaires de la ville sont :
- Hôpital provincial de référence de
Goma ;
- Hôpital général de
référence CBCA/Virunga ;
- Hôpital général de
référence la Charité Maternelle ;
- DOCS ;
- Heal Africa.
Il existe aussi d'autres centres médicaux tant
privés que publics.
Section 7. ASPECT CULTUREL
§1. Sport et loisir
Les différentes activités sont organisées
pour épanouir les membres et intensifier les relations
réciproques. Nous avons comme activités : le tourisme,
troupes théâtrales, les équipes de football, de basketball,
de volleyball, l'athlétisme, le jeu de tennis, la boxe, le catch, le tai
kondo, l'acrobatie, etc.
Section 8. ASPECT DEMOGRAPHIQUE
La situation démographique, le climat et le parc
national de Virunga confèrent la ville de Goma le caractère
touristique et sa population ne font que prendre l'ascenseur. La ville de Goma
est cosmopolite, elle est un carrefour où viennent habiter plusieurs
tribus comme : Hutu, Shi, Havu, Hunde, Nyanga, Titsi, Nande,... mais
aussi, il y a la présence des étrangers.
Tableau n°2 : Illustration du recensement de la
population congolaise et étrangère non réfugiée et
étrangère réfugiée par commune de la ville de Goma
en 2009
Subdivision Admin.
|
Population congolaise
|
Population étrangère non
réfugiée
|
Population étrangère
réfugiée
|
Total population
|
Com de Goma
|
H
|
F
|
G
|
Filles
|
Total
|
H
|
F
|
G
|
Filles
|
Total
|
H
|
F
|
G
|
Filles
|
Total
|
H
|
F
|
G
|
Filles
|
Total
|
Q. les volcans
|
2544
|
2574
|
2284
|
2509
|
9911
|
54
|
22
|
41
|
9
|
123
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
2598
|
2596
|
2325
|
2518
|
10037
|
Q. Mikeno
|
7319
|
7438
|
9102
|
9027
|
32886
|
3
|
2
|
5
|
3
|
13
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
7322
|
7440
|
9107
|
9030
|
32899
|
Q. Mapendo
|
9351
|
10676
|
11645
|
12480
|
44152
|
5
|
6
|
10
|
10
|
31
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
9356
|
10681
|
11655
|
12490
|
44183
|
Q. Katindo
|
7186
|
6211
|
7371
|
8039
|
28807
|
15
|
20
|
9
|
17
|
61
|
7
|
1
|
2
|
1
|
11
|
7208
|
6232
|
7382
|
8057
|
288779
|
Q. Himbi
|
9360
|
10360
|
9828
|
10753
|
40301
|
5
|
6
|
-
|
-
|
11
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
9356
|
10366
|
9828
|
10753
|
40312
|
Q. Kyeshero
|
10315
|
9715
|
14367
|
48784
|
83181
|
14
|
3
|
-
|
170
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
1046
|
9828
|
14392
|
14357
|
48956
|
Q. lac vert
|
1382
|
1484
|
1851
|
2067
|
6784
|
4
|
-
|
-
|
22
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
1400
|
1488
|
1851
|
2067
|
6806
|
Total / Goma
|
47457
|
48458
|
56476
|
59242
|
246022
|
100
|
74
|
68
|
192
|
434
|
7
|
1
|
2
|
1
|
11
|
47710
|
48532
|
56545
|
59282
|
212076
|
Com/Karisimbi
|
H
|
F
|
G
|
Filles
|
Total
|
H
|
F
|
G
|
Filles
|
Total
|
H
|
F
|
G
|
Filles
|
Total
|
H
|
F
|
G
|
Filles
|
Total
|
Q. Murara
|
6803
|
7563
|
9905
|
10978
|
35249
|
6
|
3
|
-
|
-
|
9
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
6800
|
7566
|
9095
|
10978
|
35258
|
Q. Kahembe
|
4431
|
5522
|
7888
|
10237
|
28078
|
5
|
5
|
3
|
5
|
18
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
4436
|
5527
|
7891
|
10242
|
28096
|
Q. Majengo
|
8346
|
9511
|
10515
|
11156
|
39528
|
4
|
4
|
-
|
-
|
8
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
8350
|
8350
|
9315
|
11156
|
32536
|
Q. Virunga
|
4212
|
2335
|
3575
|
4310
|
14432
|
3
|
1
|
-
|
-
|
4
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
4215
|
2336
|
3575
|
4310
|
14436
|
Q. Mabanga N.
|
7886
|
8635
|
9671
|
12161
|
38356
|
6
|
-
|
-
|
-
|
6
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
7898
|
2636
|
9672
|
12161
|
38362
|
Q. Mabanga S.
|
25660
|
25420
|
14907
|
15190
|
81190
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
2566
|
25420
|
14501
|
15190
|
81177
|
Q. Kasika
|
9595
|
10218
|
12343
|
13256
|
45412
|
2
|
-
|
2
|
2
|
6
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
2597
|
10212
|
12347
|
13258
|
45418
|
Q. Katoy
|
13277
|
18451
|
11347
|
17126
|
60141
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
13217
|
10218
|
11347
|
17126
|
60141
|
Q. Ndosho
|
9846
|
1040
|
15801
|
16029
|
52138
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
9845
|
10468
|
15809
|
16029
|
52138
|
Q. Mugunga
|
2275
|
2772
|
4372
|
4755
|
14174
|
3
|
1
|
-
|
-
|
4
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
2258
|
4372
|
4378
|
4755
|
14178
|
Q. Bujovu
|
3209
|
3432
|
5731
|
6689
|
19061
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
3209
|
5731
|
5737
|
6689
|
19061
|
Total Karisimbi
|
95540
|
94899
|
106055
|
121887
|
427759
|
29
|
14
|
5
|
7
|
55
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
9552
|
104385
|
106060
|
121894
|
427801
|
Tot. ville de Goma
|
142997
|
152779
|
162525
|
181129
|
639378
|
282
|
88
|
73
|
46
|
489
|
77
|
7
|
2
|
1
|
11
|
143229
|
152868
|
162600
|
18177
|
639873
|
Source : Mairie de Goma/Bureau
de l'Etat Civil, rapport annuel 2009
Commentaire :
A partir de ce tableau, nous découvrons que la
population de Goma est en majorité jeune. Les jeunes qui sont au nombre
de 343 654 soit 57,03% de la population totale. Quant aux étrangers,
leurs présences se justifient par l'esprit d'accueil qu'adopte notre
ville.
Chapitre
troisième :
RECHERCHES, ANALYSES DES
RESULTATS
ET VERIFICATION DES
HYPOTHESES
Section 1. RAPPEL SUR LA
DEMARCHE METHODOLOGIQUE
Le déroulement de notre méthodologie de
recherche a essentiellement connu les étapes suivantes :
§1. La recherche
documentaire
La recherche bibliographique a porté sur deux
axes :
- Le premier axe a concerné les concepts
théoriques clés en rapport avec notre thème de recherche.
Il s'agit notamment des agences de financement, de la Micro, Petite et Moyenne
Entreprise.
- Le second axe a porté sur la méthodologie
d'échantillonnage et les différents types d'approches de notre
population cible dans le cadre de la collecte des données.
De façon générale, nous avons
cherché à nous instruire davantage sur les méthodes de
recherche en sciences sociales et à compléter les importants
enseignements reçus à l'auditoire.
§2. Champs de
l'étude
Initialement, notre étude devait concerner l'ensemble
de la province du Nord-Kivu avec notamment des échantillons à
prélever dans les villes telles que Goma, Butembo et Beni. Cependant,
compte tenu de contraintes de temps et de budget alloué à
l'étude, nous avons choisi de souscrire notre étude sur la seule
ville de Goma. Deux types de populations cibles ont été
concernées par notre mission, il s'agit :
· Des promoteurs d'entreprises privées,
spécialement les Micros, Petites et Moyennes Entreprises fonctionnelles
en ville de Goma. Nous avons, en effet, estimé que le choix de cette
cible est le mieux indiquée à nous dire si l'entreprise sous sa
gestion a ou pas accès facile au financement.
· Les gestionnaires des banques, institutions de
Microfinance et Coopérative d'épargne et de crédit.
Seulement, en raison d'un budget insuffisant alloué à cette
étude, nous avons dû nous contenter des données recueillies
chez une seule banque de la place.
Nous avons également orienté notre recherche
documentaire dans les stratégies d'amélioration de l'accès
au financement des entreprises en général. Là, il nous a
fallu définir une politique de promotion et d'encadrement des Micros,
Petites et Moyennes entreprises avons dû recourir, pour cela, à
une documentation existante déjà.
§3. La conception des
outils de collecte de données
Pour la vérification de l'hypothèse 1stipulant
que « seuls moins de 5 MPME de Goma sur 10 auraient accès au
financement les 12 derniers mois », et la deuxième
hypothèse figurant qu' « au cours des 12 prochains mois,
pratiquement 100% des Micros, Petites et Moyennes Entreprises établies
en ville de Goma exprimerait un besoin réel de
financement » ; nous avons choisi de réaliser un
questionnaire de recherche pour atteindre les entrepreneurs de la ville de
Goma. Il s'est agi d'une recherche descriptive qui visait à obtenir des
informations précises sur les entreprises, la constitution du capital de
démarrage et les besoins en capital de survie.
Pour tenter de renforcer la vérification de
l'hypothèse 1, nous avons cherché d'accéder à un
rapport de l'évolution de crédit de la Trust Merchant Bank -
Agence de Goma. Mais les données nous ont loyalement été
refusées par les autorités de la banque - au nom de la protection
de l'information financière des clients de ladite banque. Pourtant, ce
document nous aurait permis de fournir des analyses de fonds sur le niveau
réel d'accès des Micros, Petites et Moyennes Entreprises de la
ville de Goma au financement.
La vérification de l'hypothèse 3
« l'âge des MPME n'influencerait en rien les
possibilités d'obtention de financement auprès des agences
d'intermédiation financière oeuvrant en ville de
Goma », a nécessité l'usage d'un modèle
économétrique en calculant la régression simple avec 2
variables d'intérêt, l'une quantitative et l'autre qualitative
dichotomisée.
§4. Définition de
l'échantillon de recherche
Une des questions délicates à traiter avant de
commencer un sondage (étude, enquête) concerne le choix de la
taille de l'échantillon. Cependant, bien qu'il soit très rare que
la taille d'une enquête soit fixée pour des raisons purement
statistiques, les budgets et le temps souvent allouées avant le
commencement de l'enquête déterminent directement la taille de
l'échantillon66(*).
Et c'est justement le cas de notre étude.
Il est universellement admis que si la taille de la population
est assez grande par rapport à l'échantillon , la relation ci-dessus peut se réduire à la formule
suivante :
En estimant p = 0,5 (donnant des chances égales
à chaque élément de la population de se retrouver dans
l'échantillon), nous avons choisi d'être confiant à 80%, ce
qui nous a semblé suffisant. Dans ce contexte, la marge d'erreur est de
20% soit 0,2. L'équation devient donc :
Nous avons donc effectué un sondage aléatoire
simple (SAS) visant 41 entreprises de la ville de Goma, sans tenir compte des
quartiers où elles se trouvent. Avec cet effectif d'échantillon,
nous sommes virtuellement certain à 80% (et donc considérant une
marge d'erreur de 20%). Il est question de rappeler ici que la fixation de la
taille de l'échantillon est avant tout fonction du budget financier,
matériel et humain alloué à l'étude. C'est qu'avec
41 entreprises, c'est déjà suffisant, surtout si chaque
élément de l'échantillon a eu la même chance
d'être sélectionné.
§5. Recueil des
données sur le terrain
En ce qui concerne la collecte de données sur le
terrain nous avons eu recours à deux moyens : une partie des
questionnaires a été envoyé aux entrepreneurs par mail
dont certains ont pu être complétés et ensuite
renvoyés par mail. Le reste de questionnaires ont été
complétés à la main par soit la cible elle-même,
soit utilisées comme guide d'interview par l'enquêteur
lui-même (en le complétant directement).
§6. Traitement des
données
Le dépouillement des données collectées a
été réalisé à l'ordinateur. Les variables
normales (à mon sens, ne présentant aucune complexité, et
donc non secondaires) ont pu être traité avec le Logiciel
Statistique Statistical Packages for Social Sciences 20 (SPSS 20) ; tandis
que les variables secondaires, auxiliaires (dérivant des principales
variables) ont dues être traitées au moyen d'un autre Logiciel
Statistique Epi Info 7 pour éviter tout biais. Le deux sont de logiciels
de traitement et d'analyse statistique adaptée aux enquêtes -
qu'elles soient quantitatives ou qualitatives.
Le traitement de données avec SPSS 20 et Epi Info 7 a
permis d'obtenir directement certains résultats et d'effectuer des
analyses diverses et pertinentes par rapport aux objectifs de la
présente étude. A noter que ces logiciels n'ont été
utilisé que pour le dépouillement des protocoles, car les
questionnaires avaient déjà été
complétés par les enquêtées ; ce qui a
nécessité la reprise des éléments du questionnaires
dans le logiciel en tenant effectivement compte des types de questions
(ouvertes et fermées, etc) et des modalités de
réponses.
Enfin, nous avons choisi ces logiciels parce qu'ils permettent
un traitement rapide des informations collectées et de faire la
synthèse des réponses selon les indications inscrites. En outre,
ils offrent la possibilité de regrouper les réponses.
De manière schématique, notre démarche
s'est inspirée de trois temps de l'audit de Thierry Ardouin67(*), qui se présente comme
suit :
Graphique n°5 : Schémas de la
démarche de recherche.
Traitement et interprétation des
données :
1. Constat sur l'accès facile ou non des MPME au
financement
2. Préconisation pour améliorer l'accès
au fin.
3. Rédaction du Mémoire.
3. Aval
2. Lecture de la réalité
1. Amont
Définition du travail : Examiner
les défis et causes profondes du non accès des MPME de Gom au
financement
Méthodes :
- Diagnostic de la situation (Recherche documentaire)
- Enquête par questionnaire
Intention :
Contribuer à l'accès des MPME au financement
Définition des champs : profils et
besoins MPME et Banques et IMF
Source : Cours de Master en
Ingénierie et conseil en formation, Université de Rouen.
Section 2. ANALYSE DES
RESULTATS
§1. Vue
générale des Micros, Petites et Moyennes entreprises
approchées
§1.1. De
l'activité principale des entreprises enquêtées
Sur les 41 fiches que nous avons pu traiter sur les 50
envoyées au terrain, 39 oeuvrent dans le secteur tertiaire, càd
constitués des services.
A la lecture du graphique ci-dessus, il se remarque que
l'économie de la ville de Goma est comme sous perfusion des secteurs
économiques primaires et secondaires. En effet, c'est un secret de
Polichinelle que le secteur tertiaire constitué des services du
type : armé, commerce, couture, transport, publicité,
Secrétariat public, radio, etc. ne comporte rien de directement
productif dans l'économie locale. C'est pourquoi il est à la
charge des autres secteurs primaire [où l'homme se
lance dans l'exploitation d'un élément naturel :
agriculture, élevage, extraction minière ou forestière,
etc.], et secondaire [où l'homme
transforme soit artisanalement soit industriellement les produits du secteur
primaire].
Ce sont ces productions qui font rouler le secteur tertiaire.
Pas donc étonnant que 90,2% de nos entreprises enquêtées
aient pour objet la prestation des services de différents genre ;
alors que seulement 7,3% sont versés soit dans l'élevage, soit
dans l'agriculture (aucun de nos sondés). Une seule a affirmé
transformer le grain de maïs en farine consommable par un
procédé industriel.
§1.2. De l'âge
des entreprises rencontrées
Le tableau statistique des âges des entreprises
enquêtées obtenu de manière automatique grâce au
Logiciel SPSS68(*) 20,
nous avons :
|
Tableau n°3 : Age de l'entreprise et nombre
de travailleurs utilisés dans les MPME
|
|
Indices statistiques
|
Age de l'entreprise
|
|
Nombres de travailleurs
|
1
|
Moyenne
|
6,98
|
|
5,24
|
2
|
Ecart-type
|
4,379
|
|
4,515
|
3
|
Variance
|
19,174
|
|
20,389
|
4
|
Minimum
|
2
|
|
1
|
5
|
Maximum
|
16
|
|
16
|
Les résultats contenus dans le tableau ci-dessus
indiquent que sur les 30 fiches collectées, la Micro, Petite ou Moyenne
Entreprise ayant l'âge le plus avancé a 16 ans d'existence. Tandis
que la moins âgée n'a que 2 ans de vie. La moyenne d'âge des
entreprises enquêtées est de près de 7 ans soit 6,98 ans.
Cette situation confirmerait la thèse selon laquelle
`'On ne crée pas une entreprise pour ensuite subir sa dissolution''.
Lorsqu'en moyenne nos entreprises enquêtées dépassent les 6
ans d'existence, on comprend que la plupart d'entrepreneurs tiennent au
développement de leurs entreprises.
Par ailleurs, l'analyse portant sur le nombre de travailleurs
utilisés, il est ressorti des résultats qu'en moyenne nos
entreprises emploient 5 personnes ou plus. Celle qui utilise le plus de main
d'oeuvre arrive à 16 têtes, tandis qu'il existe également
d'autres à statut individuel qui n'a besoin que d'une seule personne
pour fonctionner (cas de nombre Micros entreprises). C'est pourquoi il est
connu dans le monde scientifique économique que la PME est gage de
création d'emplois durables locaux (nationaux). De ce fait, elle
apparait comme la base même du développement économique
pour plusieurs raisons déjà évoquées au Chapitre
1er.
§1.3. Du statut des
entreprises enquêtées, des sources des fonds empruntés et
de la structure des capitaux stables
Fig. n°6
|
Pourquoi y-a-t-il toujours plus d'entreprises individuelles
(93%) que sociétaires (7%) en ville de Goma ? Un grand entrepreneur
de Goma détenant à son actif deux usines, l'une de jus et l'autre
de vin alcoolisé, a tenté de montrer qu'à long terme les
réunions de capitaux au démarrage des projets d'investissement
sont porteurs des conflits en gestation entre les associés apporteurs de
fonds. Pour laquelle raison nombreux hommes d'affaires préfèrent
plutôt commencer petit, avec souvent un capital assez modique pourvu de
s'assurer qu'aucun conflit de sens associatif ou concernant la gestion de fonds
de l'entreprise ne sera rencontré sur son chemin.
|
§2. Analyse du niveau
d'accès au financement au démarrage
En principe, à ce stade de lancement du projet, les
besoins en capitaux sont
importants. Les coûts de production sont élevés, ce qui rend le produit assez cher. Durant cette phase, l'entreprise doit investir de manière importante dans des campagnes de publicité.
Cependant, pour le cas d'espèce, la plupart de nos
entrepreneurs se sont une de plus montré réservés face
à l'emprunt, soit parce que les taux d'intérêt sont
relativement élevés, ou soit parce qu'ils n'auraient pas eu de
garanti ou caution acceptables à proposer aux institutions
financières, soit encore parce qu'ils ont préférés
privilégier l'autonomie financière.
§2.1. Niveau
d'autonomie financière des entreprises enquêtées
Tableau n°4 : Structure du passif
stable au démarrage
|
|
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
|
Fonds Propres
|
29
|
70,7
|
70,7
|
70,7
|
Dons et subventions
|
3
|
7,3
|
7,3
|
78,0
|
Mariage Fonds Propres et Emprunts quelconques
|
6
|
14,6
|
14,6
|
92,7
|
Mariage Fonds Propres et Dons & Subventions
|
3
|
7,3
|
7,3
|
100,0
|
Total
|
41
|
100,0
|
100,0
|
|
Source : Notre sondage empirique
Quant à la structure du passif stable (autrement connu
sous le vocable des Capitaux permanents), il y a lieu d'affirmer qu'elle a
respecté les règles minimum comptables relatives à la
constitution du bilan, parce que plus de 85% des entreprises n'ont pratiquement
pas recourus aux emprunts . 70,7% de nos entreprises enquêtées
affirment avoir constitué leurs capitaux de démarrage par des
fonds propres essentiellement. Cela reflète l'indépendance avec
laquelle les entrepreneurs préfèrent gérer leurs affaires,
bien malgré les possibilités d'association de fonds avec des amis
ou autres connaissances. Il n'y a que 3 entreprises sur 41 soit 7,3% qui ont
bénéficiées 100% des dons et subventions avant de lancer
leurs projets. Il s'agit en général des projets dépendant
beaucoup plus des capitaux humains ou intellectuels comme le Centre
d'apprentissage de langue où des subventions en livres ou craies peuvent
être facilement obtenues par les initiateurs et où le principal
capital est la Connaissance acquise.
De fait, aucune ne s'est hasardée à rouler
uniquement avec des capitaux empruntés, avec tous les risques que cela
fait. Seulement, il a été constaté que plus de 14% (soit 6
entreprises sur les 41 rencontrées) ont bénéficié
d'un mariage Fonds propres - Emprunts quelconques. D'autres, par contre, ont pu
profiter d'un mariage Fonds propres - dons & subventions des proches.
Pareils cas se sont avérés fréquents, pour la plupart des
micros entreprises, dont les initiateurs se lancent souvent sans fonds de
démarrage suffisants.
Fig. n°8
§2.2. D'où provenaient les fonds
empruntés au démarrage de l'entreprise ?
Il est donc vraisemblable que ce soit le même sentiment
d'autonomie et d'auto détermination de l'entreprise qui fait que les
entrepreneurs soient assez réservés face aux emprunts (ici,
spécialement au démarrage de l'entreprise). Mais
également, l'une des raisons pour lesquelles 85% des entreprises
enquêtées n'aient pas recours aux emprunts au démarrage
réside dans le fait que le taux débiteur annuel
d'intérêt généralement appliqués par les
banques en République Démocratique du Congo dépassait les
20%. Malgré l'avènement des coopératives d'épargnes
et de crédits étant venu soulager la largesse de ce taux
d'intérêt, les peu d'entrepreneurs ayant tenté l'aventure
ont dû s'orienter plutôt à des amis, familiers et autres
connaissances (un peu moins de 15%) pour obtenir des petits crédits
personnels et complémentaires à leurs capitaux de
démarrage.
Par ailleurs, parmi les 6 entreprises ayant affirmé
avoir recouru aux emprunts pour renforcer les capitaux de lancement, 3 nous ont
révélé qu'aucune hypothèque, gage, en termes de
garantie ou caution ne leur a été exigé. Cela serait
dû au fait que les emprunts sont venus 100% des familiers, amis et
connaissances. Et justement, grâce à ces relations, 4 des 6 ont pu
rembourser dans le délai leur emprunt mais 2 ont affirmé ne
s'être pas sorti assez facilement.
§2.3. Le poids des
formalités administratives sur la croissance des entreprises
Assez souvent, nombreux ambitieux entrepreneurs de la RDC et
de la ville de Goma se plaignent du joug que représente l'administration
publique dans l'économie. Ce sont en majorité les promoteurs des
micros entreprises. Selon toute vraisemblance, les formalités
administratives ne constitueraient pas un obstacle à l'évolution
des entreprises, sauf si l'entreprise elle-même n'a qu'un capital modique
(ce qui est souvent le cas). Nos enquêtes empiriques ont dû donc
démontrer que les entreprises à Goma ne considèrent pas
les exigences administratives de l'Etat comme en tout cas un poids sur
l'entreprise. La figure n°9 suivante :
Fig. n°9
%
%
%
De ces statistiques, on peut lire que près de 60% (soit
58,5%) des entreprises enquêtées ne sentent pas tellement le poids
des formalités administratives. Il en est de même des 12,2%
d'autres promoteurs d'entreprises pour qui ces exigences de l'Etat n'ont pas du
tout été un problème au démarrage contre seulement
29,3% les considérant comme une réelle embuche.
§3. Analyse de
l'accès des entreprises au financement au cours des 12 derniers mois
Dans la périodicité, les 12 derniers
mois ont intéressés notre objet d'étude. En ce qui
concerne le niveau d'accès au financement des entreprises
enquêtées, les graphiques en secteur n°10 et 11 suivant
donnent des éléments bruts que nous tenterons d'analyser par la
suite.
Fig. n°10
§3.1. Besoin de financement des entreprises au
cours des 12 derniers mois
Fig. n°11
|
|
Seuls 12 entreprises sur les 41 soit 29% affirment n'avoir
pas eu besoin de financement au cours des 12 derniers mois. Nous
émettons l'hypothèse que le manque des besoins en financement
serait consécutif à la non incitation des banques proches de ces
entreprises. En effet, si les banques approchaient assez
régulièrement ces entreprises, ces dernières auraient plus
de possibilité à se lancer dans l'emprunt avec l'objectif de
rembourser ensuite. Ce n'est pourtant pas le cas, du moins ici. De fait, on ne
les incite pas suffisamment à s'endetter.
A part le fait que l'appréciation de
l'évolution normale des activités débouche sur la
considération que l'endettement était inopportun, il est
également assez plausible que les entrepreneurs aient
développé un sentiment allant vers s'en foutre des crédits
bancaires (ou celles provenant des IMF et Coopec) compte tenu des risques
encourus, notamment la perte pure et simple des biens donnés en
hypothèque en cas de faillite de l'institution financière. En
effet, du fait de la faillite consécutive d'un certain nombre
d'institutions financières congolaises (NBK, Baraka Prece, Gala letu,
Coopec Sace KUNA TUMAINI, Coopec Secret, SECREAM, etc.) dans le milieu
commercial gomatracien, bon nombre d'opérateurs économiques
considèrent ces institutions comme étant potentiellement un
risque de perte de ressources financières.
Cela est dû au fait que les faillites d'institutions
financières sont monnaie - courantes. A l'état actuel, la
confiance est en train d'être orientée progressivement vers les
institutions financières de renommée internationale ayant des
agences à Goma. Cas de la Raw Bank, Fibank, AfriLand, Biac, Bic, etc. Et
il est à penser que c'est grâce à cette confiance que 71%
d'entre nos enquêtées (29 sur les 41entreprises) ont pu tenter de
recourir à l'emprunt. Bien malgré ce pas, seuls 31% soit 9 sur 29
entreprises ont pu être satisfait totalement. Mieux encore, 17 sur 29
promoteurs d'entreprises ont dit avoir été satisfait
partiellement. Cela reste positif, du moins jusque-là parce qu'il n'y a
que 3 entreprises sur les 29 en besoins de crédit qui n'ont pas
été satisfait.
|
§3.2. Principaux
recours des entrepreneurs en besoin de financement
Le tableau n° 4 reprend l'essentiel de nos
résultats quant à ce.
En temps de besoin de financement, à qui
recourent donc nos entrepreneurs ?
|
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
|
1
|
Familiers, amis et d'autres connaissances
|
17
|
58,6
|
58,6
|
58,6
|
2
|
Banques pour lesquelles je suis client
|
6
|
20,7
|
20,7
|
79,3
|
3
|
Institution de Micro Finance, coopératives de
crédit
|
6
|
20,7
|
20,7
|
100,0
|
|
Total
|
29
|
100,0
|
100,0
|
|
Source : Notre enquête empirique
Le niveau de recours par les opérateurs
économiques aux institutions à caractère bancaire et non
bancaire ou même aux coopératives d'épargne et de
crédit est assez bas. Au total 12 promoteurs d'entreprises ont
affirmé avoir recours aux agences de financement (banques, IMF, Coopec,
etc.). Cela fait 41,4% de notre échantillon. Pour de raisons
déjà évoquées (taux élevé de
crédit, peur du risque, manque de garantie, etc.). Sur les 29
entreprises ayant cherché à obtenir un financement au cours des
12 derniers mois, 17 soit 58,6% ont reconnu n'avoir recouru à aucune
garantie, si ce n'est leur propre personne. En fait, cela est assez facile
à digérer si l'on sait que la majorité des entreprises ont
été secouru par leurs amis, familiers et connaissances. C'est
qu'à notre niveau, nous pouvons affirmer que le relationship (amis,
connaissances et familiers) a été la base même d'un
accès minimum au financement desdites entreprises, au travers des petits
coups de pousse financier sans garantie ou caution matérielle entre
elles.
§4. Analyse de
l'accès des MPME au financement au cours des 12 prochains mois
Fig. n°12
|
Les entreprises enquêtées, pensent-elles avoir
besoin des financements au cours des 12 prochains mois ? Comme le
relève la figure suivante, la plupart d'entrepreneurs (27 sur les 41,
soit 66%) ont affirmé être susceptible d'avoir besoin de
financement au cours des 12 mois à venir. Cette position est susceptible
d'être interprété comme la disposition des promoteurs
d'entreprises à recourir à des financements
supplémentaires dans la croissance de leurs affaires.
|
6 sur 41 entrepreneurs (donc 15 des enquêtés)
nous ont confié qu'ils n'auront surement pas besoins de nouveaux
financements. Motif avancé : `'Nous ne croyons pas qu'un
financement de plus nous soit opportun, vu le coût y afférent.
C'est pas gratuit''. Pour d'autres, `'Nous n'avons pas encore d'ambitions
commerciales plus grandes qu'à l'état actuel''. Enfin, 19%
d'entre eux ont dit douter de leur besoin prochain en financement. Cela montre
probablement un lack d'ambitions commerciales ou également un
désespoir de voir sa demande acceptée par les banques
commerciales en tant qu'intermédiaires financiers.
Fig. n°13
§4.1. Types de financement susceptible d'être
demandé au cours des 12 prochains mois
|
Parmi les 32 promoteurs d'entreprises 12 ont dit avoir besoin
d'un financement en crédit d'équipement (leasing). Pour d'autres,
(20 sur 32) un simple prêt pourrait suffire.Ces 2 assertions auraient
intéressé spécialement les entreprises ayant de vision
d'ouverture de nouvelles lignes de projet et qui ont besoin de nouveaux
matériels (62,5%). Il existe une autre catégorie parmi nos
entreprises (9 sur 32, soit 28,1%) envisageant le renforcement des projets
d'investissement déjà en cours d'exécution
|
Par ailleurs, la pratique d'augmentation du capital par le
recours à nous nouveaux associés/actionnaires n'étant pas
courante, aucune des entreprises en besoin de financement n'a compté
recourir à une telle démarche.
§4.2. Mais, où comptent-ils pouvoir
trouver les financements désirés ?
Le graphique n°14 suivant éclaire sur la
question :
|
Autres
Fig. n°14
|
La situation bancaire de la ville de Goma est actuellement
favorable à l'avènement de nouvelles banques de renommée
internationale. Ces dernières gagnent progressivement la confiance des
entreprises si bien que les entrepreneurs asseyent de se rapprocher d'elles
pour attirer leur confiance. C'est pourquoi 53% de nos 32 entreprises ayant
besoin de financement pensent pouvoir recourir aux institutions
financières (Banques, IMF ou Coopec). Le relationship s'invite
également à hauteur de 38% (facteur social inévitable ou
presque, par le recours aux amis, familiers ou autres cannaissances). Les
entreprises de menuiserie rencontrée comptent, elles, recourir à
la Maison Muungano qui les encadre dans un sens professionnels : dotation
en matériels, etc.
|
§5. Analyse du profil des
promoteurs d'entreprises en ville de Goma
En rapport avec le profil survolé des créateurs
d'entreprises, nous avons pensé pouvoir présenter au premier plan
un tableau récapitulatif de leurs opinions. Nous y avons
sélectionné les 10 meilleurs idées données par les
enquêtées pour qu'elles inspirent davantage à la
création d'entreprises, socle de toute croissance économique d'un
pays.
Tableau n° 5 : Analyse du profil des
promoteurs d'entreprises en ville de Goma
|
N° Entrep
|
Activités principales
|
Domaine de formation du créateur
d'entreprise
|
Parcours professionnel avant la création de
l'entreprise
|
Que pensez-vous de la création d'entreprises
aujourd'hui ?
|
Meilleur conseil à un actuel porteur de
projet
|
1
|
Importation des véhicules d'occasion
|
Marketing
|
J'ai d'abord été salarié avant de
décider
|
Trop d'efforts car ce n'est pas facile d'en créer une,
il faut l'honnêteté au client
|
Patience, connaissance du domaine du projet,
sincérité
|
2
|
Enseignement de l'anglais aux clients
|
Sciences économiques
|
J'ai tout de suite crée avant d'être
salarié
|
C'est de l'auto employer, mais il faut de la patience avant
|
Lancer l'exécution du projet avec les moyens de bord
|
3
|
Publicité et Marketing
|
Pédagogie Appliquée,
|
J'ai d'abord été salarié avant de
décider
|
L'Entreprise est la solution au chômage en RDC
|
Déterminisme, Courage, Discipline, Patience,
Honnêteté et Persévérance
|
4
|
Fourniture de la Connexion Internet
|
Universitaire (non
précis)
|
J'ai d'abord été salarié avant de
décider
|
L'Entreprise est la seule source de satisfaction des
besoins
|
Oter la peur, créer l'optimisme dans la création
de l'entreprise
|
5
|
Elevage
|
Marketing
|
J'ai tout de suite crée avant d'être
salarié
|
C'est important d'avoir sa propre entreprise
|
Toujours avoir le courage de se lancer
|
6
|
Vente matériels de coutures
|
Commerciale et administrative
|
J'ai d'abord été salarié avant de
décider
|
Toujours innover en lançant un projet moins populaire,
plus nouveau
|
Toujours innover en lançant un projet moins populaire,
plus nouveau
|
7
|
Menuiserie
|
Centre de formation Professionnelle
|
J'ai d'abord été salarié avant de
décider
|
C'est bon de travailler pour soi
|
Qu'il travaille d'abord pour avoir son propre capital
initial
|
8
|
Prestation des Services informatiques
|
Gestion Informatique
|
J'ai tout de suite crée avant d'être
salarié
|
L'entreprise est une alternative au chômage
|
Toujours se rassurer du marché avant lancement du
projet
|
9
|
Importation et distribution des téléphones
portables
|
Sciences infirmières
|
J'ai d'abord été salarié avant de
décider
|
L'Entreprise, constitue pratiquement l'un des moyens de la
création d'emploi
|
Lancer au plus tôt le projet, une fois que vous avez
l'idée, pour vous imprégner de la réalité du
terrain.
|
10
|
Service de chargement mobile, Vente cartes de communication,
Designs
|
Comptabilité d'entreprises
|
(Rien à signaler)
|
Parfois l'entreprise sauve, parfois elle appauvrit. Tout
dépend du manager.
|
C'est la nature du projet et de l'entrepreneur qui
détermine l'avenir même du projet à lancer
|
Les créateurs d'entreprises n'ont pas suivi un parcours
commun. Les chemins pour y arriver sont très divers et variés :
cadre se faisant licencier par son entreprise, ou décidant
volontairement de lancer un projet d'investissement (63,4%), jeune
diplômé ayant développé une idée durant ses
études (29,3%), ouvrier ayant des compétences lui permettant de
s'installer en tant qu'artisan, ...
Fig. n°15
Formation : Près de 80 % (soit 32 sur
41, donc 78%) des créateurs d'entreprise ont chacun un diplôme en
main. Seuls 3 enquêtés détiennent un diplôme d'Etat
tandis que les 29 autres diplômés possèdent de
diplôme universitaire (Marketing, Informatique, Economie, Sciences
infirmières, etc.). Parmi les 9 autres entrepreneurs, 6 ont subi des
formations professionnelles. Grâce à ces dernières, les uns
ont été capacités à ouvrir des centres de formation
(cas des menuiseries, des centres d'enseignement de l'anglais, etc.)
Section 3. VERIFICATION
DES HYPOTHESES
§1. Rappel des
hypothèses à vérifier
En débutant cette étude, nous nous sommes
penché sur les questions suivantes :
Puisque la PME est, au loin, catalyseur du
développement économique de la RDC, Quelle proportion des
demandes de financements des Micros, Petites et Moyennes Entreprises ont-elles
obtenues satisfaction auprès des Agences d'intermédiation
financière de Goma, au cours des 12 mois passés ?
Quelle est l'échelle centésimale des Micros,
Petites et Moyennes Entreprises de la ville de Goma en besoin de financement au
cours des 12 prochains mois ?
Et en définitive, quelle corrélation
existerait-il entre l'âge de l'entreprise et ses possibilités
d'obtention du financement auprès d'une agence d'intermédiation
financière en ville de Goma ?
Partant de ces questions qui ont guidé notre
étude, trois hypothèses nous ont sautés aux yeux :
(1) Puisque que 45% des firmes en Afrique citent l'absence de
financement comme une contrainte majeure69(*), nous admettons que seuls moins de 5 MPME de Goma sur
10 auraient de même accès au financement les 12 derniers mois.
Cette hypothèse tire sa formulation de l'asymétrie de
l'information consistant pour les agences de financement à
considérer globalement que les PME sont pleines de risques, souvent par
manque d'informations fiables à leur égard.
(2) En vertu du fait que la fonction financière dans
l'entreprise est pareille au coeur, ou l'argent comme du sang dans une
entreprise, nous préférons nous figurer que 100% des Micros,
Petites et Moyennes Entreprises établies en ville de Goma exprimerait un
besoin réel de financement au cours des 12 prochains ;
(3) Supposant le niveau bas de capacité
financière des banques congolaises pour diverses raisons, nous
avançons l'hypothèse que l'âge des MPME n'influerait en
rien sur les possibilités d'obtention de financement auprès des
agences d'intermédiation financière oeuvrant en ville de Goma.
§2. Vérification
des hypothèses
(1) Les résultats recueillis ont dû infirmer
l'hypothèse 1 qui supposait que seuls moins de 5 MPME de Goma sur 10
auraient de même accès au financement les 12 derniers mois. Car
parmi les 71% d'entrepreneurs approchées qui ont reconnu avoir eu
besoins de fonds extérieurs ; 31% de leurs besoins au des 12 mois
précédents ont été totalement satisfaits, contre
59% des besoins partiellement satisfaits. Ce qui fait pratiquement un total de
90% de satisfaction minimum contre seulement 10% de demandes non
satisfaites.
Fig. n°10
Fig. n°11
Cela est dû au fait que les faillites d'institutions
financières sont monnaie - courantes. A l'état actuel, la
confiance est en train d'être orientée progressivement vers les
institutions financières de renommée internationale ayant des
agences à Goma. Cas de la Raw Bank, Fibank, AfriLand, Biac, Bic, etc. Et
il est à penser que c'est grâce à cette confiance que 71%
d'entre nos enquêtées (29 sur les 41entreprises) ont pu tenter de
recourir à l'emprunt. Bien malgré ce pas, seuls 31% soit 9 sur 29
entreprises ont pu être satisfait totalement. Mieux encore, 17 sur 29
promoteurs d'entreprises ont dit avoir été satisfait
partiellement. Cela reste largement positif, du moins jusque-là parce
qu'il n'y a que 3 entreprises sur les 29 (donc 10%) en besoins de crédit
qui n'ont pas été satisfait.
Mais au-delà de cela, le tableau ci-dessus a
montré que les 90% d'entrepreneurs ayant obtenu un minimum de
satisfaction de leurs besoins en financement au cours des 12 mois passés
l'ont eu, non pas par l'entremise d'une quelconque agence
d'intermédiation financière.
C'est dire que le niveau de recours par les opérateurs
économiques aux institutions à caractère bancaire et non
bancaire ou même aux coopératives d'épargne et de
crédit est assez bas. Il n'y a que 12 promoteurs d'entreprises sur 41,
qui ont affirmé avoir recours aux agences de financement (banques, IMF,
Coopec, etc.). Cela fait 41,4% de notre échantillon justifié par
le taux élevé de crédit, peur du risque, manque de
garantie, etc.
Sur les 29 entreprises ayant cherché à obtenir
un financement au cours des 12 derniers mois, 17 soit 58,6% ont reconnu n'avoir
recouru à aucune garantie, si ce n'est leur propre personne. En fait,
cela est assez facile à digérer si l'on sait que la
majorité des entreprises ont été secouru par les amis,
familiers et connaissances du (des) propriétaires(s) de la compagnie.
C'est qu'à notre niveau, nous pouvons affirmer que le relationship
(amis, connaissances et familiers) a été la base même d'un
accès minimum au financement desdites entreprises, au travers des petits
coups de pousse financier sans garantie ou caution matérielle entre
elles. Le tableau ci-dessousreprend l'essentiel de nos résultats quant
à ce.
En temps de besoin de financement, à qui
recourent donc nos entrepreneurs ?
|
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Effectifs
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
|
1
|
Familiers, amis et d'autres connaissances
|
17
|
58,6
|
58,6
|
58,6
|
2
|
Banques pour lesquelles je suis client
|
6
|
20,7
|
20,7
|
79,3
|
3
|
Institution de Micro Finance & coopératives de
crédit
|
6
|
20,7
|
20,7
|
100,0
|
|
Total
|
29
|
100,0
|
100,0
|
|
Sources : enquête empirique auprès des
entreprises établies à Goma.
(2) En ce qui est de l'échelle centésimale des
Micros, Petites et Moyennes Entreprises en besoin de financement au cours des
12 prochains mois, l'hypothèse que la totalité des entreprises
aurait besoin du financement ne s'est pas également confirmé.
En effet, les résultats d'enquêtes ont
prouvé que seuls 66% des entreprises sont certaines de se voir
prochainement en besoin de fonds, au cours de 12 prochains mois. Ceux qui
disent « peut-être oui, peut-être non » sont
quantifiés à 19%. En faisant une addition simple de la demande
potentielle de financement70(*) les 12 mois à venir, la réponse donne
85% des entreprises de la ville de Goma. Pour la plupart, ils visent la
croissance de leurs affaires soit par l'ouverture d'une nouvelle ligne du
projet d'investissement, soit le renforcement de la ligne existante
déjà et en cours d'exécution.
6 sur 41 entrepreneurs (donc 15% des enquêtés)
nous ont confié qu'ils n'auront surement pas besoins de nouveaux
financements. Motif avancé : `'Nous ne croyons pas qu'un
financement de plus nous soit opportun, vu le coût y afférent.''.
Pour d'autres, `'Nous n'avons pas encore d'ambitions commerciales plus grandes
qu'à l'état actuel''. Enfin, 19% d'entre eux ont dit douter de
leur besoin prochain en financement. Cela montre probablement un lack
d'ambitions commerciales ou également un désespoir de voir sa
demande acceptée par les banques commerciales en tant
qu'intermédiaires financiers.
(3) Supposant le niveau bas de capacité
financière des banques congolaises pour diverses raisons, nous
avançons l'hypothèse que l'âge des MPME n'influencerait en
rien les possibilités d'obtention de financement auprès des
agences d'intermédiation financière oeuvrant en ville de Goma.
Tableau n°6 Calcul de la régression
N° EntreprX= AgeY=Accès
X²Y²XY
1214122512515310110011041512251155161256116631913781641883191392040010714917112141212512515131011001101415122511515161256116
|
1631913178164181831913192040020714917215125152210110011023151225115241612561162531913268164182731913282040029714917
Total
21126223126205
Moyenne
7,27580,8965
|
|
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|
Calcul de la droite de
régression :
(
(
( =
= = 0,0227
= Y - X
La droite de régression
Interprétation :
Lorsque l'âge de l'entreprise augmente d'un an, la
possibilité de se voir accéder au financement (quel qu'en soit
l'origine : banques, IMF, Coopec, ou familiers et amis) augmente, elle, de
0,0227.
Calcul du coefficient de détermination
R² :
R² =
Interprétation :
La variable d'intérêt `'Age de
l'entreprise'' explique à 13,3% l'obtention d'un financement
par l'entrepreneur.
Enfin, le résultat du modèle
économétrique n'est pas arrivé à confirmer que
l'âge des Micros, Petites et Moyennes Entreprises n'influerait pas sur
les possibilités d'obtention de financement auprès des agences
d'intermédiation financière de Goma. Bien au contraire, lorsque
l'âge de l'entreprise augmente d'un an, la possibilité de se voir
accéder aux finances (quel qu'en soit l'origine : banques, IMF,
Coopec, ou familiers et amis) augmente de 0,0227. Egalement, la variable
d'intérêt `âge de l'entreprise explique à 13,3%
l'obtention d'un financement par l'entrepreneur.
La dernière partie de notre recherche vient que
présenter objectivement une stratégie pouvant améliorer et
promouvoir l'accès des Micros, Petites et Moyennes Entreprises au
financement pour envisager la croissance économique en République
Démocratique du Congo, et de la ville de Goma. Pour cela, nous avons
choisi d'en présenter les résultats dans la section suivante
(section 4).
Section 4. PRECONISATION
OU DEFINITION D'UNE STRATEGIE D'AMELIORATION DE L'ACCES AU FINANCEMENT
§1. Améliorer
l'environnement des entreprises71(*)
Le dynamisme de la création d'entreprise est lié
à plusieurs facteurs : des possibilités de transfert rapide
d'innovations, de la main-d'oeuvre qualifiée, du capital-risque, des
« lieux d'incubation » où l'on peut former des
entrepreneurs, tester des produits, étudier les marchés.
Les pouvoirs publics africains ne sont pas totalement
impuissants dans ces domaines. Des organismes publics peuvent offrir une
assistance aux associations aux associations professionnelles en ouvrant
l'accès aux informations. Des incitations fiscales peuvent être
justifiées pour créer des cellules de recherche et de
contrôle de qualité et le financement peut être
assuré par des crédits d'impôts.
Les Petites et Moyennes Entreprises sont souvent le
« maillon manquant » de l'industrie africaine. La crise a
pourtant montré que les performances de certains acteurs - en
particulier les PME - pourraient compenser les insuffisances liées
à la faible adaptabilité des grandes unités de production.
Il est fréquent de constater que si ce sont les grandes entreprises qui
ont la maîtrise du prix, ce sont plutôt les petites unités
qui innovent le plus. Ces dernières peuvent plus aisément adapter
les techniques aux ressources et aux produits locaux en fonction des
créneaux qui apparaissent sur le marché et à
l'étranger.
Les plans sectoriels comportent en général des
tentatives visant à faire baisser les coûts de transaction,
notamment par une amélioration des services administratifs (douanes,
assurances, contentieux juridiques). Un travail important doit être
engagé en vue d'améliorer la gestion des services publics :
communication téléphonique, énergie, transport... avec
pour but de faire de l'Etat un allié des entreprises dans leur
quête pour la compétitivité.
§2. Reformer les
systèmes financiers72(*)
Ni le secteur financier moderne, ni le secteur informel ne
sont en mesure de satisfaire tous les besoins en crédit. Trois domaines
sont presque partout mal traité par le système financier ;
les PME/PMI, l'habitat et l'agriculture vivrière. Les dispositifs
d'intermédiation doivent en conséquence se renforcer et se
diversifier.
§2.1. La
réhabilitation des secteurs financiers non bancaires
Collecteur des ressources longues, les investisseurs
institutionnels (assurance, caisse de prévoyance sociale et de retraite,
loterie nationale) sont logiquement des bailleurs de fonds
privilégiés pour le financement des opérations de
développement. Leur réhabilitation est donc aussi une
exigence.
§2.2. La promotion
des nouveaux marchés et de nouveaux produits
Un marché financier informel existe souvent en Afrique
et les entreprises, même du secteur moderne ont parfois recours à
lui pour placer des titres. Mais l'ouverture des marchés financiers
formels permettrait sans doute une mobilisation de l'épargne plus
importante, car plus systématique, et garantissant une meilleure
liquidité.
§2.3. Le
rétablissement des possibilités de financement en moyen et long
terme
Il n'en demeure pas moins que les banques commerciales
classiques ne peuvent pas répondre à tous les besoins de
crédits. Ces banques, on l'a dit, sont étroitement
spécialisée dans le financement des fonds de roulement par du
crédit à court terme. Elles ne peuvent que difficilement
être converties dans une spécialisation complétement
différente qui consiste à financer des investissements à
long terme. Il ne s'agit pas d'un simple problème de volonté. Les
banques islamiques, par exemple, qui fonctionnaient théoriquement bien
adaptée au financement de l'investissement (elles ne prêtent pas
à l'intérêt mais prennent une participation et obtiennent
une part de profit en cas de succès de l'entreprise) ; en ont fait
la dure expérience : leur extension en Afrique Subsaharienne a
été de courte durée.
§2.4. La
restructuration des organismes financiers
La règle qui préside aux opérations
d'assagissement des banques est claire : faire disparaitre les
établissements non rentables et réhabiliter ceux qui disposent
encore d'un avenir par le resserrement des coûts, l'assainissement du
porte-feuille de la gestion.
§2.5. La promotion
des systèmes décentralisés d'épargne et de
crédit
Compte tenu des difficultés rencontrées par le
secteur formel et du fait qu'à moyen terme, ce secteur restera
limité à une frange étroite de la population, les
stratégies de mobilisation de l'épargne actuelle en Afrique
visent plutôt à une extension des systèmes informels
d'épargne crédit décentralisé.
§3. Activer la
responsabilité économique de l'Etat dans l'explosion des MPME
locales
La création et la promotion des emplois
décents (promotion des MPME devant embaucher) sont des
déterminants majeurs de la croissance économique et de
l'accès au bien-être de la population.
Mais au-delà des soutiens saisonniers à la
promotion des MPME en général, les économistes de la ville
de Goma membres de l'Espace de Recherche pour Economistes ont proposé
une stratégie gouvernementale plus concrète de promotion de
l'entreprise au niveau provincial73(*) qui peut se baser sur 3 volets :
- L'encadrement et l'assistance
technique pour la création et le développement des Petites
et Moyennes Entreprises (PME) : création du Centre de
Promotion et d'Encadrement des Petites et Moyennes Entreprises -
CPEPE
- La facilitation de l'obtention des financements par les
entreprises à travers la mise en place d'un système de
garantie approprié aux entrepreneurs : Le Fonds Provincial de
Garantie en faveur des Petites et Moyennes Entreprises (PME) - FPG
- La mise en place d'un fonds pour financer l'acquisition des
équipements de production par les très petites entreprises
(TPE) et PME créées par les jeunes.
CONCLUSION
Accéder à des financements à la hauteur
de leurs ambitions entrepreneuriales est un casse-tête pour les
promoteurs d'entreprises de la République Démocratique du Congo
et de la ville de Goma. Les résultats indiquent que la
coopération des Institutions Financières avec les MPME est
souvent limitée par des méthodologies de crédit pas
(encore) totalement adaptées au financement des MPME congolaises.
Par ailleurs, la plupart des IF n'ont pas de produits adaptés
aux besoins des MPME et de stratégie pour cibler le segment des MPME. Ce
qui fait que le taux de satisfaction des demandes (obtention) de financement en
faveur des MPME de la ville Goma au cours des 12 derniers mois soit assez
maigre : 41,4%.
Les résultats recueillis ont dû infirmer
l'hypothèse 1 qui supposait que seuls moins de 5 MPME de Goma sur 10
auraient de même accès au financement les 12 derniers mois. Car
parmi les 71% d'entrepreneurs ayant reconnu avoir eu besoins de fonds
extérieurs ; 31% de leurs besoins au cours des 12 mois
précédents ont été totalement satisfaits, contre
59% des besoins partiellement satisfaits. Ce qui fait pratiquement un total de
90% de satisfaction minimum contre seulement 10% de demandes non
satisfaites.
Cependant, les 90% d'entrepreneurs ayant obtenu un minimum de
satisfaction de leurs besoins en financement au cours des 12 mois passés
l'ont eu, non pas par l'entremise d'une quelconque agence
d'intermédiation financière (Banque, IMF, Coopec, etc). Sur les
29 entreprises ayant cherché à obtenir un financement au cours
des 12 derniers mois, il n'y a que 12 promoteurs d'entreprises qui ont
affirmé avoir été satisfaits par une Banques, une IMF ou
une Coopec, etc. Ce qui fait 41,4% de notre échantillon. Les autres 17
soit 58,6% ont avoué recourir aux familiers, amis et connaissances pour
satisfaire leurs besoins en financement. Le facteur social est largement donc
à la base de l'accès au financement.
En ce qui est de l'échelle centésimale des
Micros, Petites et Moyennes Entreprises en besoin de financement au cours des
12 prochains mois, l'hypothèse que la totalité des entreprises
auraient besoin du financement ne s'est pas également confirmé.
En effet, les résultats d'enquêtes ont prouvé que seuls 66%
d'entreprises sont certaines de se voir prochainement en besoin de fonds, au
cours de 12 prochains mois. Seuls quelques 19% soit 8 entreprises sur les 41
approchées ont exprimé leur doute ou incertitude quant à
leur susceptibilité d'avoir besoin (ou pas) des fonds dans si un proche
avenir (12 mois).
Enfin, le résultat du modèle
économétrique n'est pas arrivé à confirmer que
l'âge des Micros, Petites et Moyennes Entreprises n'influerait pas sur
les possibilités d'obtention de financement auprès des agences
d'intermédiation financière de Goma. Bien au contraire, elle a
démontré que lorsque l'âge de l'entreprise augmente d'un
an, la possibilité de se voir accéder aux finances augmente de
0,0227. Egalement, il a été révélé que la
variable d'intérêt `'âge de l'entreprise'' explique à
13,3% l'obtention d'un financement par l'entrepreneur.
Loin de nous la prétention d'avoir
réalisé un travail complet. Nous restons confiants que nous avons
mis à la disposition des chercheurs et de la société toute
entière des éléments moins ou peu bruts qu'ils tenteront
de développer, enrichir et même corriger en cas de
nécessité. Après quoi, nous penserons avoir donné
le meilleur de nous-même quant à ce.
BIBLIOGRAPHIE
1. OUVRAGES
1- ARDOUIN T. (2009), Audit et conseil en formation, cours
Master en Ingénierie et conseil en formation, formation ouverte à
distance, Unité 4, Université de Rouen,
2- BAGARD A (2013), Le financement des PME innovantes dans
une économie mondialisée ou comment financer aujourd'hui notre
avenir, General finance,
3- JACQUEMOT P. ET RAFFIMOT M. (1993), La nouvelle
politique économique en Afrique, Université Francophone de
l'Afrique, Edition EDICEF - Cedex, France,
4- KINTAMBU MAFUKU E. G. (2008), facteurs de
transition : de la micro entreprise à l'entreprise capitaliste
moderne, Cadseria, Kinshasa,
5- LEFILLEUR J. (2008), Comment améliorer
l'accès au financement pour les PME subsaharienne, Ed. Deboeck
Supérieur,
6- MAKUNZA KEKE E. (2001), la performance des
entreprises Africaines : problèmes et Stratégies de PME en
RDC, Pulaval,
2. TEXTES JURIDIQUES ET AUTRES EMANANT DE
L'ETAT
7- Loi n°073-011 du 05 janvier 1973 portant
création de l'Office de Promotion de Petites et Moyennes Entreprises
Congolaises (OPEC),
8- Décret-loi n° 086 du 10 juillet 1998, portant
régime fiscale applicable aux PME en matière d'impôt sur
les revenus professionnels et d'impôts sur le chiffre d'affaires à
l'intérieur,
9- Loi n°004/2002 du 21 février 2002 portant Code
des Investissements en République Démocratique du Congo,
10- Loi n° 003-2002, loi n° 002-2002 et loi n°
2011/020), le secteur de la micro finance entre dans le domaine de surveillance
de la BCC,
11- MINISTERE DES PMEA (2009), Charte des Petites et
Moyennes Entreprises et artisanat en République Démocratique du
Congo, Kinshasa,
3. COURS ET MEMOIRES
12- Bugandwa MUNGU AKONKWA, Théorie et Pratique de
Sondage, Université de Goma, Faculté des sciences
économiques et de gestion, Première licence, 2013 - 2014,
13- Freddy KATENGU MENDA (2009), Problématique de
financement des PME par les institutions financières congolaises,
Mémoire inédit, UNIKIN,
14- Victor WENDO (2012), Entrepreneuriat et PME,
Notes de cours inédits, FSEG, UNIGOM,
4. DIVERS RAPPORTS & ARCHIVES
15- BANQUE AFRICAINE DE DEVELOPPEMENT - FONDS AFRICAIN DE
DEVELOPPEMENT (2009), Etude sur l'amélioration de l'accès au
financement des petites et Moyennes Entreprises, Décembre,
16- DOING BUSINESS (2015), Economy profile 2015 -
Democratic Republic of Congo, 2nd Edition of the Word Bank
Group,
17- ESPACE DE RECHERCHE POUR ECONOMISTES (Juin 2015), Les
grands défis du chômage de jeunes, - Relancer l'économie
par la promotion de l'entrepreneuriat local des jeunes, Goma,
18- FEDERATION DES ENTREPRISES DU CONGO (Mars 2007), Etat
de lieu de l'économie congolaise - Problèmes et pistes de
solutions pour la relance économique en République
Démocratique du Congo,
19- FONDS MONETAIRE INTERNATIONAL n°14/315 (Octobre
2014), Evaluation de la stabilité du système financier en
République Démocratique du Congo, Washington,
20- NATIONS-UNIES_COMMISSION ECONOMIQUE POUR L'AFRIQUE
(Novembre KFW - Ambassade d'Allemagne à Kinshasa (Juin 2011), Les
difficultés des institutions financières de la RDC d'accorder du
crédit aux Micro, Petites et Moyennes Entreprises, Kinshasa,
21- KFW Bankengruppe - Département de la communication
(Juin 2011), Les difficultés des institutions congolaises pour
accorder du crédit en République Démocratique du
Congo,
22- INTERNATIONAL FINANCE CORPORATION, World Bank Group
(2013), Accès au financement en Afrique Subsaharienne ;
23- 2014), Rapport sur l'amélioration du climat des
affaires en Afrique Centrale ;
24- Rapport Mairie de Goma, Rapport annuel exercice
2008,
25- Rapport Mairie de Goma, Rapport annuel exercice
2009,
5. AUTRES ARTICLES SCIENTIFIQUES
26- ALBERTINI et SILEM (2010), Lexique économique,
Paris,
27- DEOGRATIAS MUTOMBO (2014), Emission International du
Lundi 30 Juin 2014 sur Radio France International,
28- Héritier M'BEKEMOJA (2012), le secteur informel
à Goma, Espace de Recherche pour Economistes Workingpaper,
29- Journal L'oeil de l'économiste (Avril 2015),
Affaire faillite de Baraka Prece, la BCC glisserait vers
l'escroquerie,
6. SITES INTERNET
30- www.digitalcongo.net;
Catégorie Economie par GypsieOïssa T. (Juillet 2012),
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE
i
DEDICACE
ii
REMERCIEMENTS
iii
LISTE DES FIGURES
iv
LISTE DES TABLEAUX
v
LISTE DES SIGLES
vi
RESUME DU MEMOIRE
vii
ABSTRACT
vii
INTRODUCTION
- 1 -
Chapitre premier :
DIAGNOSTIC DE LA SITUATION
2
Section1. LA DEMANDE DE FINANCEMENT : Les
promoteurs et leurs projets d'investissement
- 4 -
§1. Les grandes entreprises
- 6 -
§2. Les [Micros] Petites et Moyennes
Entreprises (PME)
- 6 -
§2.1. Définitions des PME en
général
- 6 -
§2.2. Définition d'une PME en RDC
- 7 -
§2.3. Classification des PME
- 8 -
§2.4. Les caractéristiques des PME
- 8 -
§2.5. Les différentes phases de
financement d'une petite et moyenne entreprise
- 10 -
§2.6. Rôles des Petites et Moyennes
Entreprises
- 12 -
§2.7. Analyse de la demande de financement des
PME
- 14 -
§3. Les Très Petites [ou Toutes Petites
ou encore Micros] Entreprises (TPE)
- 15 -
§4. Les entreprises sinistrées
- 15 -
Section 2. L'OFFRE DE FINANCEMENT : Les
dispositions des banques et IMF
- 16 -
§0. Survol
- 16 -
§1. Les obstacles auxquels sont
confrontés les IF dans le ciblage des MPME
- 18 -
§2. Structure et performance du secteur
financier congolais
- 19 -
§2.1. Secteur bancaire et stabilité
financière
- 19 -
§2.2. Secteur non bancaire et stabilité
financière
- 20 -
§3. Risques et résilience du secteur
bancaire : Vulnérabilités du secteur financier en RDC
- 22 -
§4. Contrôle du secteur financier et
cadre règlementaire en RD Congo
- 23 -
§5. Développement et structure du
marché de l'argent
- 25 -
§6. Le dualisme financier
- 26 -
§6.1. Les circuits informels de
l'épargne et du crédit
- 26 -
§6.2. Le domaine de la finance informelle
- 26 -
§6.3. Coûts et avantages du dualisme
financier
- 27 -
Chapitre Deuxième :
MONOGRAPHIE DE LA VILLE DE GOMA
2
Section 1. HISTORIQUE DE LA VILLE DE GOMA
- 29 -
Section 2. CREATION DE LA VILLE DE GOMA
- 29 -
Section 3. SITUATION GEOGRAPHIQUE
- 30 -
§1. Situation climatique
- 30 -
§2. Relief
- 31 -
§3. Hydrographie
- 31 -
§4. La ville de Goma est bâtie sur une
végétation
- 31 -
§5. Le sol
- 31 -
Section 4. ASPECT POLITICO-ADMINISTRATIF
- 31 -
Section 5. ASPECT ECONOMIQUE
- 32 -
§1. L'agriculture
- 32 -
§2. Elevage
- 32 -
§3. Pêche
- 32 -
§4. Transport et communication
- 32 -
§5. Les industries
- 33 -
§6. Le commerce
- 33 -
Section 6. INFRASTRUCTURES SOCIALES ET
SANITAIRES
- 33 -
Section 7. ASPECT CULTUREL
- 34 -
§1. Sport et loisir
- 34 -
Section 8. ASPECT DEMOGRAPHIQUE
- 34 -
Chapitre troisième :
RECHERCHES, ANALYSES DES RESULTATS
ET VERIFICATION DES HYPOTHESES
2
Section 1. RAPPEL SUR LA DEMARCHE
METHODOLOGIQUE
36
§1. La recherche documentaire
36
§2. Champs de l'étude
36
§3. La conception des outils de collecte de
données
37
§4. Définition de l'échantillon
de recherche
37
§5. Recueil des données sur le
terrain
38
§6. Traitement des données
38
Section 2. ANALYSE DES RESULTATS
39
§1. Vue générale des Micros,
Petites et Moyennes entreprises approchées
39
§1.1. De l'activité principale des
entreprises enquêtées
39
§1.2. De l'âge des entreprises
rencontrées
40
§1.3. Du statut des entreprises
enquêtées, des sources des fonds empruntés et de la
structure des capitaux stables
41
§2. Analyse du niveau d'accès au
financement au démarrage
41
§2.1. Niveau d'autonomie financière des
entreprises enquêtées
41
§2.2. D'où provenaient les fonds
empruntés au démarrage de l'entreprise ?
42
§2.3. Le poids des formalités
administratives sur la croissance des entreprises
43
§3. Analyse de l'accès des entreprises
au financement au cours des 12 derniers mois
43
§3.1. Besoin de financement des entreprises au
cours des 12 derniers mois
44
§3.2. Principaux recours des entrepreneurs en
besoin de financement
45
§4. Analyse de l'accès des MPME au
financement au cours des 12 prochains mois
45
§4.1. Types de financement susceptible
d'être demandé au cours des 12 prochains mois
46
§4.2. Mais, où comptent-ils pouvoir
trouver les financements désirés ?
46
§5. Analyse du profil des promoteurs
d'entreprises en ville de Goma
46
Section 3. VERIFICATION DES HYPOTHESES
48
§1. Rappel des hypothèses à
vérifier
48
§2. Vérification des
hypothèses
49
Section 4. PRECONISATION OU DEFINITION D'UNE
STRATEGIE D'AMELIORATION DE L'ACCES AU FINANCEMENT
53
§1. Améliorer l'environnement des
entreprises
53
§2. Reformer les systèmes
financiers
53
§2.1. La réhabilitation des secteurs
financiers non bancaires
53
§2.2. La promotion des nouveaux marchés
et de nouveaux produits
54
§2.3. Le rétablissement des
possibilités de financement en moyen et long terme
54
§2.4. La restructuration des organismes
financiers
54
§2.5. La promotion des systèmes
décentralisés d'épargne et de crédit
54
§3. Activer la responsabilité
économique de l'Etat dans l'explosion des MPME locales
54
CONCLUSION
56
BIBLIOGRAPHIE
57
TABLE DES MATIERES
59
ANNEXE 1.
A
ANNEXE 2.
D
ANNEXE 3.
E
ANNEXE 4.
F
ANNEXE
ANNEXE 1.
|
|
UNIVERSITE DE GOMA
Faculté des sciences économiques et de
gestion
Année académique : 2014 - 2015
|
QUESTIONNAIRE DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE
1- Objectif de l'enquête :
|
Au niveau national (RDC), le financement pour entreprises
pose de nombreuses contraintes. Les banques demandent davantage de
cautions
et de garanties, ce qui va jusqu'à ouvrir la porte à des
cautions personnelles ; à côté des taux
d'intérêt annuels situés entre 12 et 62,5%.
Cette enquête a pour but d'examiner les contraintes
d'accès au financement tant au démarrage que dans la vie courante
des entreprises de droit congolais établies en ville de Goma ; cela
dans une perspective de soutien à la croissance économique en
province.
|
2- Champ d'application :
Ce questionnaire demande des informations relatives
à votre entreprise de droit congolais établie au Nord-Kivu et
principalement en ville de Goma.
|
3- Informations demandées :
Section A : Informations générales sur
l'entreprise enquêtée
Section B : Accès au financement au
démarrage de l'entreprise
Section C : Accès au financement au cours des
12 derniers mois
Section D : Accès au financement au cours des
12 prochains mois
Section E : Profil du créateur de
l'entreprise.
|
4- Comment compléter le
questionnaire :
Ce questionnaire doit être complété
par le propriétaire ou le gestionnaire de l'entreprise.
Pour la plupart des questions, il vous suffit de cocher(x) la
case correspondante. Si le complétez sur ordinateur, veuillez changer la
couleur de la réponse.
|
ACCES AU FINANCEMENT TANT AU DEMARRAGE QUE DANS
LA SURVIE DES ENTREPRISES EN VILLE DE GOMA
|
SECTION A : INFORMATIONS GENERALES SUR
L'ENTREPRISE ENQUÊTEE
|
N°
|
Variables de recherche
|
Réponses de l'interviewé
|
1
|
Nom de l'entreprise
|
|
2
|
Activité principale de l'entreprise
|
|
3
|
Age de l'entreprise
|
|
4
|
Nombre de travailleurs salariés
|
|
5
|
Type et/ou statut de votre entreprise
|
Type/forme de l'entreprise
Choix
1Entreprise
individuelle2Société des personnes
(Assoc)3Société des capitaux (Action)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
SECTION B : ACCES AU FINANCEMENT AU DEMARRAGE DE
L'ENTREPRISE
|
N°
|
Variables de recherche
|
Réponses de l'enquêté
|
1
|
Quelle était la structure de votre capital initial au
démarrage de votre entreprise ?
|
Structure du capital initial
% du Cap
1Fonds propres
............%2Emprunts bancaires et
IMFs..........%3Emprunts
personnels.........%4Dons et subventions .........%
Total
100%
|
2
|
Comment aviez-vous réunis vos fonds propres ?
|
?Par accumulation des épargnes propres;
?Par les apports des associés/actionnaires
?Par des dons et subventions des proches
?Autre source ..........................................
|
3
|
En ce qui est des emprunts, à qui ou à quoi
aviez-vous choisi de faire recours pour obtenir des fonds
nécessaires?
|
?Familiers, amis et d'autres connaissances
?Banques pour lesquelles j'étais client
?Institution de Micro Finance, Coopératives de
crédit
?Autre source .............................................
|
4
|
Qui s'était porté caution dans l'obtention de
ces fonds sous forme de prêt ou sous-forme de
fonds propres ?
|
?Il n'y a pas eu de caution préalable
?Moi-même
?Des membres de la famille, amis ou autres psn
?Organisme de cautionnement comme une coopec ou un
mécanisme de cautionnement par l'État
?Autre cautionnaire .......................................
|
5
|
A quel taux d'intérêt pratique avez-vous
contracté un emprunt au démarrage de votre entreprise ?
|
R.................
|
6
|
Pensez-vous que ce taux d'intérêt soit
relativement passable ?
|
R.................
|
7
|
Avez-vous été capable de rembourser l'emprunt
contracté ? En quel délai ?
|
?Non
?Oui ? Si Oui, en quel délai ? R/ ............mois
|
8
|
Pensez-vous que les formalités administratives vous ont
tellement pesées dessus au lancement de votre projet
d'Ese?
|
?Certainement
?Pas du tout
?Pas tellement
|
|
SECTION C : ACCES AU FINANCEMENT AU COURS DES 12
DERNIERS MOIS
|
N°
|
Variables de recherche
|
Réponses de l'enquêté
|
1
|
Avez-vous cherché à obtenir un financement sous
forme de prêt ou [sous forme] de fonds propres
au cours des 12 derniers mois ?
|
?Certainement
?Pas du tout74(*)(si pas du tout)?Passez à
la section D, première question
|
2
|
Si `Certainement', vos démarches
ont-elles reçu satisfaction ?
|
?Totalement
?Partiellement
?Pas essayé de demander
?Pas du tout
|
Si `Pas du tout', ou si vous n'avez pas
essayé de demander, quelles en sont les (2) raisons principales ?
|
R :1)..................................................2)................................................
|
3
|
À qui ou à quoi avez-vous choisi de faire
recours pour cette fin ?
|
?Familiers, amis et d'autres connaissances
?Banques pour lesquelles je suis client
?Institut de Micro Finance, Coopératives de
crédit
?Autre source .............................................
|
4
|
Qui s'est porté caution ou garant dans l'obtention de
ces fonds sous forme de prêt ou sous-forme de
fonds propres ?
|
?Il n'y a pas eu de caution préalable
?Moi-même
?Des membres de la famille, amis ou autres psn
?Organisme de cautionnement comme une coopec ou un
mécanisme de cautionnement par l'État
?Autre cautionnaire .................................
|
|
SECTION D : BESOIN EN FINANCEMENT AU COURS DES 12
PROCHAINS MOIS
|
N°
|
Variables de recherche
|
Réponses de l'enquêté
|
1
|
Au cours des 12 prochains mois, êtes-vous susceptible
d'avoir besoin de financement?
|
?Oui
?Pas du tout (si pas du tout ?Passez
à la section E)
?Peut-être, Pas certain, Je ne sais pas
|
2
|
De quel(s) type(s) de financement êtes-vous susceptible
d'avoir besoin, au cours des 12 prochains mois ?
|
?Financement sous forme de prêt
?Financement sous forme de fonds propres
?Financement en crédit d'équipement (leasing)
?Autre financement ....................................
|
3
|
Où pensez-vous pouvoir obtenir ce financement?
|
?Familiers, amis ou autres connaissances
?Banques ou autres IMF et Coopec
?Organisme public de prêt
?Autre source ........................................
|
4
|
Quel serait le but de ce financement ?
|
?Financer l'ouverture d'une nouvelle ligne de projet (nouveau
produit ou service)
?Utiliser pour satisfaire les besoins de survie
?Payer une dette/rembourser un emprunt/Crédit
?Autre but ..............................................
|
|
SECTION E : PROFIL DU CREATEUR DE
L'ENTREPRISE
|
N°
|
Variables de recherche
|
Réponses de l'enquêté
|
1
|
Quel est votre domaine de formation (secondaire ou
universitaire), comme créateur d'entreprise ?
|
R :
......................................................
.......................................................
|
2
|
Quel a été votre parcours professionnel avant de
créer votre entreprise ?
|
?J'ai été d'abord salarié avant de
décider
?Pas du tout ?Pas tellement
|
3
|
Avec votre expérience, que pensez-vous de la
création d'entreprise aujourd'hui ?
|
R/...................................................................
.......................................................................
|
4
|
Quel serait le meilleur conseil que vous pourriez donner
à un actuel porteur de projet pour l'aider à créer son
entreprise ?
|
R/...................................................................
......................................................................
......................................................................
|
|
Merci infiniment pour votre concours.
ANNEXE 2.
Tableau N°7 : LES BANQUES ACTUELLEMENT
OPERATIONNELLES EN RDC
|
|
Nom de l'institution financière
|
Sigles
|
Année d'implantation en RDC
|
Actionnaires principaux
|
LES BANQUES CONGOLAISES75(*)
|
1
|
Banque Congolaise pour le Développement et le
crédit
|
BCDC
|
1909
|
Famille forestière Belge
|
2
|
Banque International pour l'Afrique au Congo
|
BIAC
|
-
|
Congolais et panafricains
|
3
|
Banque International pour Le Crédit
|
BIC
|
1994
|
Groupe Benny Steinmetz & Dan Gertler
|
4
|
Raw Bank
|
-
|
2001
|
Famille indienne Rawji
|
LES BANQUES INTERNATIONALES
|
5
|
Trust Merchant Bank
|
TMB
|
2004
|
Famille Levy
|
6
|
Access Bank
|
-
|
2008
|
Groupe nigérian
|
7
|
|
BGFI
|
2010
|
Groupe panafricain.
|
8
|
Bank of Africa
|
BOA
|
2010
|
Groupe panafricain.
|
9
|
Byblos Bank
|
-
|
2010
|
Groupe de banques
internationales, PROPARCO et la SFI.
|
10
|
Economicalbank
|
Ecobank
|
2008
|
Fonds de pension, le groupe
Ecobank et le groupe russe Renaissance.
|
11
|
First International Bank
|
FIBank
|
2009
|
Groupe nigérian
|
12
|
|
Sofibanque
|
2010
|
Groupe libanais
|
13
|
CitiBank
|
|
1970
|
groupe de banques internationales
|
14
|
Standard Bank
|
|
1972
|
groupe de banques internationales
|
15
|
Banque de Financement Internationale
|
BGFI
|
|
|
LES BANQUES DES MICRO PETITES ET MOYENNESN
ENTREPRISES
|
16
|
Advans Banque
|
-
|
2009
|
Horus, la BEI, CDC, FMO, la
SFI, la KfW et Fisea
|
17
|
ProCredit Bank
|
-
|
2005
|
PCB Holding, Doen, la KfW,
la SFI et BIO
|
LES INSTITUTIONS DE MICROFINANCE
|
18
|
Life Vest S.A.R.L
|
|
2006
|
groupe d'hommes d'affaires congolais
|
19
|
Mecrekin
|
|
2004
|
réseau d'épargne mutuelle et de
coopératives de crédit
|
20
|
HOPE RDC
|
|
2004
|
Jeff Rutt, Président du Conseil et entrepreneur des
Etats-Unis
|
21
|
FINCA RDC
|
|
2003
|
FINCA International
|
ANNEXE 3.
Tableau n° 8 : PROCESSUS DE SELECTION DES
MPME SUSCEPTIBLE D'OBTENIR DES FINANCEMENTS DES BANQUES
N°
|
Processus
|
Banques congolaises
|
Banques internationales
|
Banques MPME et IMF
|
1
|
Premier contact avec l'entrepreneur
|
|
|
|
2
|
Clarifier la demande de l'entrepreneur
|
|
|
|
3
|
S'entendre sur un produit avec l'entrepreneur
|
|
|
|
4
|
Recevoir la demande de crédit formel de
l'entrepreneur ainsi que des informations
correspondantes et la documentation sur l'entreprise
|
|
|
|
5
|
Préparer le dossier de crédit
|
|
|
|
6
|
Enquêter sur les affaires de l'entrepreneur / analyse
|
|
|
|
7
|
Présenter le dossier au comité de
crédit
|
|
|
|
8
|
Le comité de crédit approuve ou refuse la
demande de crédit
|
|
|
|
9
|
Dossier vérifié auprès du
département des risques et
|
|
|
|
10
|
Décaissement du crédit
|
|
|
|
ANNEXE 4.
TABLEAU N°9 REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO :
RECOMMANDATIONS PRINCIPALES (ETENDUES)76(*)
|
Recommandations
|
Priorité 1/
|
Accès au crédit et financement des
PME
|
Préparer une directive de la BCC qui énonce les
obligations de transparence des prix et de la méthode de calcul du taux
effectif global.
|
Moyen terme
|
Définir les conditions selon lesquelles les
institutions financières peuvent se servir d'agents pour fournir des
services financiers.
|
Moyen terme
|
Revoir le projet de loi sur le crédit-bail à
l'aune du cadre OHADA
|
Moyen terme
|
Microfinance
|
Réaliser un examen de toutes les législations
(lois et directives) relatives aux établissements de crédit, aux
coopératives d'épargne et de crédit et aux IMF pour en
garantir la cohérence.
|
Moyen terme
|
Modifier la loi relative aux coopératives
d'épargne et de crédit pour la mettre en conformité avec
l'OHADA et établir une exigence minimale de capitaux.
|
Moyen terme
|
Préparer une directive relative à la protection
des consommateurs.
|
Moyen terme
|
Renforcer les contrôles et l'analyse de la
fiabilité des données financières provenant des
coopératives d'épargne et de crédit et des IMF.
|
Court terme
|
Renforcer les audits sur place des coopératives
d'épargne et de crédit et des IMF pour faciliter l'inspection des
36 institutions principales lors d'un cycle qui n'excédera pas deux ans.
|
Court/moyen terme
|
Étudier la possibilité de créer
progressivement un système de contrôle
délégué des coopératives d'épargne et de
crédit par les entités qui en ont le contrôle.
|
Moyen terme
|
Poursuivre le processus de sanction à l'encontre de
toutes les coopératives d'épargne et de crédit et les IMF
qui ne respectent pas les obligations prudentielles et lancer la liquidation de
toutes celles qui ne seront pas en mesure de fournir des plans de reprise
crédibles.
|
Moyen terme
|
Interventions publiques pour élargir
l'accès aux services financiers
|
Garantir que la BCC vérifie les mécanismes
opérationnels mis en place par les banques dans le cadre de leurs
efforts pour promouvoir le recours des fonctionnaires aux services bancaires
(notamment l'ouverture effective de comptes individuels).
|
Court terme
|
Permettre aux fonctionnaires de choisir la banque sur laquelle
leur salaire sera versé (dès que l'infrastructure de paiement le
permettra).
|
Moyen terme
|
Garantir le paiement régulier des salaires dus dans le
cadre des efforts visant à promouvoir le recours des fonctionnaires aux
services bancaires.
|
Court terme
|
Identifier les mesures à adopter pour garantir le
paiement en temps et en heure des fonctionnaires en cas de faillite ou de
difficultés d'exploitation d'une banque.
|
Moyen terme
|
Finaliser les négociations entre l'État et les
banques pour garantir le versement du traitement des fonctionnaires dans les
zones rurales (méthodes de paiement et conditions
générales de la rémunération).
|
Moyen terme
|
Adopter un plan pour restructurer (ou liquider) la CADECO,
basé sur les coûts budgétaires et les risques.
|
Court terme
|
Envisager la possibilité de faire intervenir la SOFIDE
indirectement par l'intermédiaire des banques pour promouvoir le
financement des PME.
|
Moyen terme
|
Mener un examen indépendant du portefeuille de la
SOFIDE à la fin 2013 (en suivant les normes internationales).
|
Court terme
|
ANNEXE 5
QUELQUES RESULTATS DE L'ETUDE PRESENTES EN TABLEAU
1. Sources des fonds empruntés au démarrage
des entreprises
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
|
N'ont pas recourus aux emprunts
|
35
|
85,4
|
85,4
|
85,4
|
Ont recouru aux familiers, amis et d'autres connaissances
|
6
|
14,6
|
14,6
|
100,0
|
Ont recouru aux banques pour lesquelles j'étais
client
|
0
|
0
|
0
|
100,0
|
Ont recouru aux Institution de Micro Finance,
Coopératives de crédit
|
0
|
0
|
0
|
100,0
|
Total
|
41
|
100,0
|
100,0
|
|
2. Besoin d'obtention de financement au cours des 12
derniers mois ?
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
|
Ont eu besoin des fonds
|
29
|
70,7
|
70,7
|
N'ont pas eu besoin des fonds
|
12
|
29,3
|
100,0
|
Total
|
41
|
100,0
|
|
3. Origine des fonds empruntés?
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
|
Familiers, amis et d'autres connaissances
|
17
|
58,6
|
58,6
|
Banques pour lesquelles je suis client
|
6
|
20,7
|
79,3
|
Institution de Micro Finance, coopératives de
crédit
|
6
|
20,7
|
100,0
|
Total
|
29
|
100,0
|
|
4. Susceptibilité de besoin en financement au
cours des 12 prochains mois
|
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide
|
Oui
|
27
|
65,9
|
65,9
|
65,9
|
Non
|
6
|
14,6
|
14,6
|
80,5
|
Peut-être ou pas certain
|
8
|
19,5
|
19,5
|
100,0
|
Total
|
41
|
100,0
|
100,0
|
|
5. Type de financement susceptible d'être
demandé au cours des 12 prochains mois
|
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
|
Financement sous forme de prêt
|
20
|
62,5
|
62,5
|
62,5
|
Financement en Fonds propres (Augment Capital)
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Financement en crédit d'équipement (leasing)
|
12
|
37,5
|
37,5
|
100,0
|
Total
|
32
|
100,0
|
100,0
|
|
6. But du financement à recevoir
|
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
|
Financer l'ouverture d'une nouvelle ligne de projet
|
20
|
62,5
|
62,5
|
62,5
|
Renforcer une ligne qui déjà existante
|
9
|
28,1
|
28,1
|
90,6
|
Autre but
|
3
|
9,4
|
9,4
|
100,0
|
Total
|
32
|
100,0
|
100,0
|
|
* 1 J. LEFILLEUR (2008),
Comment améliorer l'accès au financement pour les PME
subsaharienne, Ed. Deboeck Supérieur, p153-174.
* 2 D. MUTOMBO (2014),
Emission International du Lundi 30 Juin 2014 sur Radio France
International.
* 3 A. BAGARD (2013), Le
financement des PME innovantes dans une économie mondialisée ou
comment financer aujourd'hui notre avenir, General finance, p14-15.
* 4 INTERNATIONAL FINANCE
CORPORATION, World Bank Group (2013), Accès au financement en
Afrique Subsaharienne, p11.
* 5 E. G. KINTAMBU MAFUKU
(2008), facteurs de transition : de la micro entreprise à
l'entreprise capitaliste moderne, Cadseria, Kinshasa, p.3
* 6 Les altermondialistes
font remarquer la nécessité pour chaque région de
consolider son identité, structurer son économie en créant
ses propres moyens de production (PME) de façon que la mondialisation
soit fondée sur « tous unies en un
seul monde dans le respect des particularités économiques,
sociales, politiques et culturelles ».Problème :
Si un pays n'a pas assez de PME pour sa production locale, elle perdra toute
possibilité d'en avoir.
* 7 Référence
faite à la théorie de la mondialisation de
l'économie, où la création d'usine dans un pays
donnée empêchera ipso facto la création d'une usine
similaire dans le pays voisin de même groupement régional.
* 8 STALET, cité par
Victor WENDO (2012), Entrepreneuriat et PME, Notes de cours
inédits, FSEG, UNIGOM, p14
* 9 Journal L'oeil de
l'économiste (Avril 2015), Affaire faillite de Baraka Prece, la BCC
glisserait vers l'escroquerie, p1.
* 10 INTERNATIONAL FINANCE
CORPORATION, World Bank Group (2013), Accès au financement en
Afrique Subsaharienne, p11.
* 11 Banque Africaine de
Développement - Fonds Africaine de Développement (2009),
Etude sur l'amélioration de l'accès au financement des
petites et Moyennes Entreprises, Décembre, p2. [Les grandes
entreprises sont généralement des multinationales assises
généralement sur des bases financières acceptables.
Dès lors, il devient moins risquant pour les intermédiaires
financiers (banques) de leur lever des grosses sommes demandées par les
sociétés-mères. Tandis que les PME
(étrangères ou congolaises) n'ont rien de tous ces avantages et
ne peuvent donc rivaliser.]
* 12A noter que la TMB n'a pas
pu décrocher notre demande d'entretien pour collecte des
données.
* 13
NATIONS-UNIES_COMMISSION ECONOMIQUE POUR L'AFRIQUE (Novembre 2014), Rapport
sur l'amélioration du climat des affaires en Afrique Centrale,
p37
* 14
NATIONS-UNIES_COMMISSION ECONOMIQUE POUR L'AFRIQUE (Novembre 2014), idem,
p37.
* 15Càd sur simple
présentation du dossier de la proposition de demande.
* 16 Etude citée par
le site Web du média congolais Digital Congo par GypsieOïssa T.
(Juillet 2012), dans la catégorie Economie,sans plus de détails
* 17 Structure
empruntée à Freddy KATENGU MENDA, Problématique de
financement des PME par les institutions financières congolaises,
Mémoire inédit, UNIKIN, 2009
* 18 Loi n°073-011 du
05 janvier 1973 portant création de l'Office de Promotion de Petites et
Moyennes Entreprises Congolaises (OPEC)
* 19 Le décret-loi
n° 086 du 10 juillet 1998, portant régime fiscale applicable aux
PME en matière d'impôt sur les revenus professionnels et
d'impôts sur le chiffre d'affaires à l'intérieur
* 20 La loi n° 004/2002
du 21 février 2002 portant Code des Investissements en République
Démocratique du Congo
* 21 La charte du PME
Congolaise, Mars 2006.
* 22Albertini et Silem,
Lexique économique, Paris, 2011,
p.......................................................
* 23 Héritier
M'BEKEMOJA, le secteur informel à Goma, Espace de Recherche
pour Economistes Workingpaper, 2012
* 24 MINISTERE DES PMEA (2009),
Charte des Petites et Moyennes Entreprises et artisanat en
République Démocratique du Congo, Kinshasa, p5
* 25 Anne Bagard,
opcit, p15.
* 26 On parle d'une
asymétrie d'information pour le cas d'une PME lorsque des acteurs des
secteurs économiques opposées mais interdépendants
(à l'occurrence les banques offreuses des capitaux et les PME
demanderesses des financements) rencontrent des sérieux problèmes
d'évaluation des investissements, de garantie et de caution en
prélude d'une opération d'octroi de crédit.
* 27DOING BUSINESS 2015,
Economy profile 2015 - Democratic Republic of Congo, 12è
Edition de la Word Bank Group, 2015, p46.
* 28 KFW - Ambassade
d'Allemagne à Kinshasa (Juin 2011), Les difficultés des
institutions financières de la RDC d'accorder du crédit aux
Micro, Petites et Moyennes Entreprises, Kinshasa, p15, 17.
* 29 E. MAKUNZA KEKE (2001),
la performance des entreprises Africaines : problèmes et
Stratégies de PME en RDC, Pulaval, P. 84.
* 30 Horst Gruner,
Chargé d'affaires de l'ambassade de l'Allemagne en RDC, en marge du
Forum sur l'accès au financement des Micro, Petites et Moyennes
entreprises ; réunissant à Kinshasa Banquiers et
opérateurs économiques, le Vendredi 29 Juin 2012.
* 31 FEC, journée de
PME de Kinshasa du 3 au 5 juillet 2003
* 32 Entreprises que nous
avons préféré appelé « Entreprises
sinistrées ».
* 33 E. MAKUNZA KEKE, op.
cit, P. 93
* 34 Etude citée par
le site Web du média congolais Digital Congo par GypsieOïssa T.
(Juillet 2012), dans la catégorie Economie, sans plus de
détails.
* 35 Banque Africaine de
Développement (2009), Etude de financement des PME en
République du Congo, p5
* 36 Donc, oeuvrant souvent
dans l'informel.
* 37 Ce que peinent à
comprendre les autorités de la mairie de Goma, qui vraisemblablement ne
jurent que sur la disparition nette du secteur.
* 38Selon une étude
dont le chiffré avait été cité par le journal
Uhurusur le site de Digital Congo, en Juillet 2012.
* 39 Même
difficulté que les PME : Les Banques perçoivent les Micro,
Petites et Moyennes Entreprises comme risqués et moins rentables, et
même de structures peu crédibles, etc. Pourtant, cette perception
devait avoir changé depuis un quinquennat, environ : le business
MPME devient de plus en plus sûr.
* 40 Terme emprunté
au rapport de la BAD (2009) sur l'accès au financement au
Congo-Brazza.
* 41 Données
trouvées entre 2012 et 2013.
* 42 Banque Africaine de
Développement (2013), Document de stratégie pays 2013-2017,
Département régional centre, p5-6
* 43 KFW Bankengruppe -
Département de la communication (Juin 2011), Les difficultés
des institutions congolaises pour accorder du crédit en
République Démocratique du Congo, p
* 44 Fédération
des Entreprises du Congo (Mars 2007), Etat de lieu de l'économie
congolaise - Problèmes et pistes de solutions pour la relance
économique en République Démocratique du Congo,
p41-43.
* 45 Actuellement (Depuis
2013), il est à noter que Goma s'est ajoutée parmi les villes
privilégiées par les banques.
* 46 Opinions collectées
par le KFW - Attaché à l'ambassade d'Allemagne en RDC et
publiées dans « Les difficultés des institutions
financières d'accorder du crédit e la RDC, Juin 2011, p13
* 47 Témoignages
collectés par KFW auprès des directeurs des banques et IMF
à Kinshasa en 2011.
* 48 Rapport du Fonds
Monétaire International n°14/315, Idem, p9
* 49Les coopératives
d'épargne et de crédit existent depuis longtemps en
République démocratique du Congo; toutefois, nombre d'entre elles
ont fait faillite pendant les années de crise (années 90). Les
plus résistantes ont dû attendre les 15 premières
années des années 2000 pour chuter et engloutir ainsi les
épargnes des privées.
* 50 Un certain nombre
d'entreprises a souscrit des services d'assurance à l'étranger
après s'être acquitté des primes obligatoires à
cause des capacités limitées de la SONAS. Ça s'appelle la
`réassurance'.
* 51 Se dit d'un capital dont
les intérêts et le remboursement sont échelonnés
dans le temps.
* 52 Elle fonctionne
grâce à ses 93 centres d'exploitation dans le pays et à ses
669 salariés. Elle offre des avances sur salaires à ses clients
(4,8 milliards de CDF fin 2012) à des taux mensuels de 5-10 % pendant 6
mois maximum. En 2012, les prêts improductifs de l'État ont
atteint 46 millions de dollars EU et les résultats de l'année ne
se sont améliorés que grâce à une reprise discutable
de provisions pour un montant de 29 millions de dollars EU.
* 53 Ses activités
ont été suspendues entre 1990 et 2012 après la fin de
l'aide internationale; ses seules recettes étaient tirées de la
location de ses actifs immobiliers et de l'octroi de prêts de 3 à
6 mois pour un portefeuille de 1,5 millions de dollars US.
* 54 Un taux
d'intérêt suffisamment élevé pour attirer les PME
bien qu'en besoin de financement.
* 55 Rapport du Fonds
Monétaire International n°14/315 (Octobre 2014), Evaluation de
la stabilité du système financier en République
Démocratique du Congo, Washington,p18
* 56 Le 14 mars 2014,
l'autorité monétaire a approuvé de nouveaux coefficients
pour les réserves obligatoires qui varieraient selon
l'échéance et la monnaie. Les dépôts libellés
en monnaie étrangère sont actuellement soumis à une
obligation de mise en réserve de 8 % s'ils sont détenus sur des
comptes de dépôt à vue (7 % pour ceux détenus en
monnaie locale) et de 7 % sur les comptes de dépôt à plus
long terme (3 % pour les dépôts en monnaie locale).
* 57 Du point de vue
réglementaire et prudentiel (loi n° 003-2002, loi n° 002-2002
et loi n° 2011/020), le secteur de la micro finance entre dans le domaine
de surveillance de la BCC
* 58 Notez qu'assez souvent,
les institutions financières congolaises soumises au contrôle de
la BCC trouvent facile de présenter des faux bilans ou de fausses
interprétations pour éviter tout accrochage avec l'organe de
contrôle et ainsi empêcher les foudres de la BCC.
* 59 Le contrôle de la
microfinance est assuré par la Division de contrôle sur
pièces de la microfinance, qui comprend l'unité chargée de
surveiller les coopératives d'épargne et de crédit (12
inspecteurs) et l'unité qui supervise les IMF.
* 60DOING BUSINESS (2015),
Economy profile 2015 - Democratic Republic of Congo, 2nd
Edition of the Word Bank Group, p47.
* 61Entretien avec le FPM.
Directeur Général: Jean Claude Thetika et Directeur
Général Adjoint: Amine El Ayoubi
* 62 Organisation pour
l'Harmonisation du Droit des Affaires en Afrique
* 63 Rapport du Fonds
Monétaire International (2014) N°14/315, op.cit, p29-31
* 64Pierre Jacquemot et Marc
Raffimot, La nouvelle politique économique en Afrique,
Université Francophone de l'Afrique, Edition EDICEF, 1993,
p199-203
* 65Rapport Mairie de Goma,
Rapport annuel exercice 2008, 2009
* 66 M. A. BUGANDWA,
Théorie et Pratique de Sondage, Université de Goma,
Faculté des sciences économiques et de gestion, Première
licence, 2013 - 2014.
* 67 ARDOUIN Thierry (2009),
Audit et conseil en formation, cours Master en Ingénierie et conseil
en formation, formation ouverte à distance, Unité 4,
Université de Rouen, 125p, p81.
* 68Statistical Packages for
Social Sciences
* 69 INTERNATIONAL FINANCE
CORPORATION, World Bank Group (2013), Accès au financement en
Afrique Subsaharienne, p11.
* 70 Parce que le marché
potentiel financier est constitué également des indécis
(des incertains à gagner, etc).
* 71 Pierre Jacquemot et
Marc Raffimot, La nouvelle politique économique en Afrique,
Université Francophone de l'Afrique, Edition EDICEF, 1993,
p144-146
* 72Pierre Jacquemot et Marc
Raffimot, opcit, 208-2011.
* 73 Ces propositions ne sont
aucunement en contradiction avec le plan quinquennal provincial 2010-2015.
* 74 Si vous n'avez pas du tout
cherché à obtenir un financement au cours des 12 derniers mois,
vous n'êtes plus concerné par les questions 2, 3 et 4. Allez
directement à la première question de la section E qui vous
concerne.
* 75 Dans la suite, les
banques avec des actionnaires congolais ou des actionnaires étrangers
longtemps établis en RDC, surtout des familles immigrées, ont
été appelées « banques congolaises
». Certains de ces « étrangers » vivent en RDC depuis
plusieurs générations et y sont restés même pendant
les années de guerre civile.
* 76 Rapport du Fonds
Monétaire International n°14/315, Evaluation de la
stabilité du système financier de la République
Démocratique du Congo, Novembre 2014, p33-36