CHAPITRE I: CARACTERISTIQUES SOCIOLOGIQUUES DES
ENQUETES
1-Sexe et âge
Tableau VI : Répartition des
enquêtés selon le sexe et l'âge
Masculin
|
|
|
|
100 (42)
|
Feminin
|
|
26,2 (11)
|
73,8 (31)
|
100 (10)
|
TOTAL
|
|
20,0 ( 2)
|
80,0 ( 8)
|
100 (52)
|
|
|
25,0 (13)
|
75,0 (39)
|
|
Sexe
TOTAL
Source : données
d'enquête
Sur les 52 enquêtes, nous avons 42 hommes et 12 femmes.
En ce qui concerne la tranche d'âge où l'on observe l'effectif le
plus élevé, c'est celle de plus de 30 ans avec 31 hommes et 8
femmes soit un total de 39 (soit 75%)
Nos enquêtés dans leur majeure partie sont
adultes, car trois (3) personnes sur quatre (4) ont plus de 30 ans. Ce qui
signifie que les personnes adultes ne sont pas réfractaires à la
culture de la noix de cajou. Toutefois cet état de fait observé
au sein de cette population pourrait se justifier par le déplacement des
plus jeunes vers les villes ; soit pour des raisons de scolarité, soit
pour recherche d'un bien être qu'ils ne pensent pas trouver sur place ;
soit se sont déplacés vers des zones plus favorables à la
culture du café et du cacao.
Dans cette société, les cultures industrielles
étaient le propre des hommes ; et les cultures vivrières le
propre des femmes. Cependant, nous avons observé au sein de notre
population une présence féminine avec un taux de 10%, soit une
personne sur 10 (1/10) de la population productrice de la noix de cajou est
féminine. Ainsi pouvons-nous souligner une évolution dans la
division sociale du travail. A cet effet, le faible taux des femmes
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observé pourrait se justifier par le fait que la noix
de cajou se conçoit comme une culture d'exportation et donc masculine.
Aussi, ce taux serait lié au mode d'accès des femmes à la
terre.
2-Niveau d'instruction nombre d'enfants en charge
Tableau VII : Répartition des
enquêtes en fonction de leur niveau d'instruction et du nombre de
personnes en charge
Niveau d'instruction
Nombre de personnes en charge
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Analphabèt
|
Primaire
|
Secondaire
|
Supérieur
|
|
Autre
|
|
TOTAL
|
|
Moins de 5
|
51,9
|
(14)
|
18,5
|
( 5)
|
14,8 (
|
4)
|
0,0 (
|
0)
|
14,8 (
|
4)
|
100
|
(27)
|
De 5 à 10
|
47,1
|
( 8)
|
23,5
|
( 4)
|
17,7 (
|
3)
|
5,9 (
|
1)
|
5,9 (
|
1)
|
100
|
(17)
|
Plus de 10
|
62,5
|
( 5)
|
25,0
|
( 2)
|
12,5 (
|
1)
|
0,0 (
|
0)
|
0,0 (
|
0)
|
100
|
( 8)
|
TOTAL
|
51,9
|
(27)
|
21,2
|
(11)
|
15,4 (
|
8)
|
1,9 (
|
1)
|
9,6 (
|
5)
|
100
|
(52)
|
|
Source : données
d'enquête
La lecture du tableau nous donne les données suivantes
:
- 51,9% (27) des enquêtés disent avoir moins de 5
personnes en charge, soit, qui se repartissent comme suit : 51,9%
d'analphabètes (14), 18,5% (5) de niveau primaire, 14,8% (4) de niveau
secondaire et 14,8% (4) personnes ayant fait l'école confessionnelle
islamique et l'alphabétisation ;
- sur 32,7% (17) enquêtés ayant 5 à 10
personnes en charge, nous avons 47,1% (8) d'analphabètes, 23,5% (4) qui
ont fait le primaire, 17,7% (3) ont le secondaire et une personne pour le
supérieur ;
-Sur les 8 personnes affirmant avoir plus de 10 personnes en
charge, soit 15,4% nous avons 62,5% ( 5) analphabètes, 25% (2) du
primaire et 12,5 (1) du secondaire.
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Autrement dit, près d'une personne sur deux de nos
enquêtés sont analphabètes, tandis qu'au fur et mesure que
le niveau augmente, les proportions diminuent.
Au regard de ces chiffres, nous pouvons dire que le niveau
d'instruction influence dans une certaine mesure le nombre de personnes et le
nombre d'enfants en charge. Autrement dit, les analphabètes font plus
d'enfants, sans doute du fait des travaux champêtres qui
nécessitent une main d'oeuvre abondante. Notons également que
dans ces sociétés, les enfants sont signe de richesse et de
prestige. Aussi, le faible taux d'enfants observés au niveau de ceux
ayant fait le primaire et le secondaire se justifie par la connaissance de
certaines méthodes contraceptives.
Les étrangers servaient de main d'oeuvre dans la
région, cependant du fait de la situation qui prévalait qui
n'était pas, plus propice aux cultures de rente (café et cacao),
alors ceux-ci (les étrangers) ont migré pour la plupart.
Toutefois, ceux restés sur place travaillent pour eux-mêmes, sur
des terres qui leur avaient été léguées par leur
tuteur en vue de produire ce dont ils avaient besoin afin de leur éviter
une trop grande dépendance. Vu cet état de fait, l'on assiste
à une perte de la main d'oeuvre étrangère. Ce qui
constitue un facteur justifiant le fait que les populations analphabètes
aient beaucoup d'enfants à charge afin de disposer de main d'oeuvre.
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