I-4 Peuplement
La commune de Koun Fao est majoritairement peuplée
d'autochtones Agni et Abron venus vers la fin du 18ème
siècle du Ghana et d'allochtones Koulango. Ces peuples ont
conservé, malgré les influences extérieures, les traits
fondamentaux de leur civilisation : système matrilinéaire,
importance de l'or etc. A ces trois ethnies, il faut ajouter une forte colonie
d'immigrants venus des autres pays de la CEDEAO dont des burkinabés et
des maliens.
Ces immigrants ont été attirés dans la
région par les cultures pérennes (café et cacao) à
l'époque où la commune était praticable à ces deux
cultures. En raison de la raréfaction des terres propices au café
et au cacao et de la dégradation des conditions agro-climatiques, cette
immigration s'est ralentie. Par ailleurs, ces facteurs provoquent
également le départ massif des populations vers les zones
forestières du sud et de l'ouest de la Côte d'Ivoire.
I-5 Cultures pratiquées
Cultures vivrières : Dans toute la
commune, l'alimentation repose fondamentalement sur l'igname (pour les Koulango
et les Abron) et sur le plantain (pour les Agni), le taro et le manioc
constituent les principaux aliments de soudure traditionnels. Toutefois
à cause des aléas agro-climatiques, certaines de ces cultures ont
connu un recul. Parallèlement, le maïs occupe une place de plus en
plus importante dans l'alimentation des populations.
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Cultures légumineuses : Jadis
produites en petites quantités, soit en association avec d'autres
cultures, soit sur une petite parcelle contigüe au champ principal, les
légumineuses sont demeurées sous la responsabilité
exclusive des femmes jusqu'à une époque récente.
Actuellement, force est de reconnaître que les hommes s'y
intéressent de plus en plus. Aussi observe t-on des champs purs de
gombo, de piment, d'aubergine, de tomate, de gingembre et d'arachide.
Malgré des prix non garantis aux producteurs, les cultures
légumières deviennent globalement une source de revenus assez
sure pour les populations.
Culture industrielles : Jadis, la
prospérité de cette commune reposait essentiellement sur la
production et la commercialisation du café et du cacao. Toutefois, la
production de ces cultures de base est en baisse dans la commune à cause
de la dégradation des forêts. Aujourd'hui la commercialisation de
la noix de cajou domine toute les autres cultures.
Fruitiers : Bien que la commune paraisse
propice aux cultures fruitières, celles-ci font l'objet de plantations
pures que de façon exceptionnelle. On rencontre dans la plupart des
plantations des pieds d'orangers, de
mandariniers, de pamplemoussiers, de colatiers, d'avocatiers
et de manguiers.
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