Motifs des consultations chirurgicales a l'unité des urgences de la clinique Bondeko( Télécharger le fichier original )par Edison NSIAMUNU Université Chretienne de Kinshasa - medecine generale 2013 |
LES ABREVIATIONSACCQ : Association des CLSC et des CHSLD Québec. AHQ : Association des Hôpitaux du Québec. CA : Conseil d'Administration. CECCN : Comité d'experts du Centre de coordination nationale des urgences. CHSLD : Centre d'Hébergement et de Soins de Longue durée. CLSC : Centre local de Services Communautaires. CMDP : Conseil des Médecins, Dentistes et Pharmaciens. CMQ : Collège des médecins du Québec. CPEJ : Centre de protection de l'enfance et de la jeunesse. DMU : Département de médecine d'urgence. DSMU : Département ou service de médecine d'urgence. DG : Directeur Général. DSI : Directeur des Services Infirmiers. DSP : Directeur des Services Professionnels. ETG : Échelle de Triage et Gravité. FMOQ : Fédération des Médecins Omnipraticiens du Québec. LSSSS : Loi sur les services de santé et les services sociaux. MSSS : Ministère de la Santé et des Services sociaux. PAPA : Personnes Agées en Perte d'Autonomie. OIIQ : Ordre des infirmières et infirmiers du Québec. RSI : Responsable des Soins Infirmiers. ATR : Accident de Trafic Routier. HBP : Hypertrophie Bénigne de la Prostate. ONG : Organisation Non Gouvernementale. ASBL : Association Sans But Lucratif. CICM : Congrégation des pères coeur Immaculé Conception de Marie. ORL : Oto-rhino-laryngologie. ECG : Electrocardiogramme. HC : Hémogramme Complet. OIA : Occlusion Intestinale Aigue. PAG : Péritonite Aigue Généralisée. Sd : syndrome. DREES : Direction de Recherche, Etude et Evaluation des Statistiques. SMUR : Structure Mobile d'Urgence et de Réanimation. S1 : Service 1. TCE : Traumatisme Cranio Encéphalique. % : pourcentage. CanMeds : Association des Médecins Urgentistes Canadiens. RESUMEOBJECTIFS : l'analyse des motifs des consultations chirurgicales à l'unité des urgences de la Clinique BONDEKO, et les caractéristiques socio-démographiques de la population de l'étude. MATERIEL ET METHODE : Etude prospective réalisée à l'unité des urgences de la Clinique BONDEKO du 03 au 30 mars 2015. Suite à l'inclusion consécutive des consultations et leur prise en charge, sur base d'un questionnaire standardisé où sont repris les paramètres socio- démographiques et la prise en charge dont ces patients ont bénéficié. RESULTATS : Durant la période d'étude, on a relevé 272 consultations pour tous motifs confondus, dont 60 patients, (soit 22%) l'ont fait pour un problème chirurgical. Durant la période d'étude, les recours de mardis représente la proportion la plus élevée, soit environ 23% de tous les jours de la semaine, environ 53% des patients ont consulté pendant la journée(S1). La population est en majorité jeune (30 à 44 ans)à prédominance masculine soit 60% avec comme sex-ratio :1,5. 90% des patients n'ont pas une situation médicale assurantielle (convention), la population chômeuse est plus exposée, soit environ 22%. 45% de la population sont détenteurs d'un diplôme d'état, la majorité des patients habite la commune de LIMETE soit environ 33%. Les patients célibataires sont prédominants soit 65% ,80% des patients ont en première intention consulté la Clinique BONDEKO contre 20% transférés d'une autre institution sanitaire. Les traumatismes sont la principale cause de consultation soit 80%, le motif le plus évoqué est la douleurs traumatiques dans 55% des cas ; 52% des patients n'ont pas la maitrise de leur problème pour diverses raisons .87% des patients ont consultaient pour la première fois ; 43% des patients ont été gardé en observation, dont 34% ont étaient été observés pendant un jour, chez 55% des patients la décision a été prise par les médecins de garde. 90% des patients ont eu nécessité au moins un examen para clinique pour leur prise en charge et la radiographie standard était l'examen le plus demandé à 47%, environ 33% des patients ont consulté pour plaie et 70% ont été victime des A.T.R. CONCLUSION : l'étude montre en premier lieu, que l'unité des urgences de la Clinique BONDEKO, sur le plan ressources professionnelles et matériel d'aide aux soins a beaucoup à améliorer. Et en second lieu de dresser un portrait type des patients se présenteront spontanément aux urgences de la Clinique BONDEKO pour un motif chirurgical, il s'agit d'un jeune homme chômeur qui est victime souvent d'accident généralement post ATR et présentant la douleur comme plainte principale des consultations et n'ayant pas une situation médicale assurantielle. Nos résultats, dans leur globalité, concordent avec la littérature tant du point de vue recours aux urgences que du point de vue socio-demographique ainsi que les motifs de consultation. I ière: PARTIE 0. INTRODUCTION 0.1 PROBLEMATIQUE Toute personne ayant un jour travaillé dans une unité des urgences n'a pas pu qu'être surprise par le nombre de patients venant consulter en urgence surtout pour les motifs chirurgicaux. En effet, les différents recours aux urgences peuvent être classés, selon le tableau clinique qu'un patient peut présenter, susceptible de compromettre les pronostics vitaux et /ou fonctionnels. Nous avons : les urgences chirurgicales, obstétricales, pédiatriques, et médicales. (1) Devant cette explosion de recours à la salle des urgences(2), la Clinique BONDEKO et son service des urgences semblent être un cadre propice à l'étude de la fréquence des urgences chirurgicales. Car : DETRIE disait *la chirurgie des urgences est la plus belle de toutes, car elle est la plus difficile et la plus utiles.*(2) L'idée de cette étude est donc née de la nécessité de comprendre d'une part : - Les motifs des consultations chirurgicales en urgences ; - Les caractéristiques sociodémographiques (sexe, âge, profession, niveau d'étude, commune de provenance, état civil, leurs situations assurantielles), des patients. Et d'autre part : - La qualité de la prise en charge offerte à l'unité des urgences de la Clinique BONDEKO (la décision médicale, le délai de la prise de décision, le mode de consultation, la personne médicale ayant prise la décision, le bilan demandé et les principaux diagnostics posés en urgence). Ce présent travail comporte deux parties : Dans sa première partie nous ferons un état de lieu des services des urgences d'après la littérature, notamment problèmes inhérents à ces services et présenterons l'organisation des activités de l'unité des urgences de la Clinique BONDEKO. Et une deuxième partie, porte sur la formulation d'un questionnaire et la conception de l'étude, nous y décrirons la population qui se présente spontanément aux urgences de la Clinique BONDEKO, ses motifs de recours à travers un certains nombre de facteurs sociodémographiques, leurs prise en charge, nous analyserons et discuterons le résultat afin de voir dans quelle mesure la démarche de ces patients peut paraitre rationnelle. 0.2. OBJECTIFS 0.2.1. OBJECTIF GENERAL L'objectif général est : d'améliorer la qualité de la prise en charge des urgences chirurgicales à l'unité des urgences de la Clinque BONDEKO. Pour y arriver nous oserons : - d'identifier les points forts et les points faibles de la prise en charge des patients en urgence ; - de déterminer les facteurs associés à la surexpression des points faibles - de définir et mettre en oeuvre des actions d'amélioration ; et - de construire à l'enquête de qualité réglementaire qui concerne l'ensemble de l'établissement de la Clinique BONDEKO en particulier et des unités des urgences de la ville de Kinshasa en général. 0.2.2. OBJECTIFS SPECIFIQUES L'objectif principal de ce travail est d'analyser les principaux motifs des consultations chirurgicales des patients se présentant spontanément à l'unité des urgences de la Clinique BONDEKO. A travers les caractéristiques recueillies et de leurs influences, nous essaierons : - d'analyser la tranche d'âge, le sexe les plus concernés et tranche d'heure arrivée aux urgences; - de déterminer les motifs de consultation les plus fréquents et leur circonstance de survenue; - de déterminer l'examen complémentaire le plus demandé ; - d'identifier la profession la plus exposée; - de répondre à la question de savoir si l'unité des urgences de la Clinque BONDEKO, mérite t-elle la dénomination d'une unité des urgences moderne ? CHAPITRE I : LES GENERALITES 1.1. HISTORIQUE DE L'EVOLUTION DE LA MEDECINE D'URGENCE Dans les années 1980 la spécialité des urgences s'est développée principalement aux Etats Unis, mais également au Canada Anglais et dans différent pays du monde, mais plus lentement au Québec. La diversité de son expertise est une caractéristique forte de la spécialité de la médecine d'urgence. La définition proposée par CanMeds en cerne bien les caractéristiques fondamentales. (1) La médecine d'urgence est la branche de pratiques spécialisées qui s'intéresse à la prise en charge d'un large spectre des maladies aigues ou traumatiques dans toutes les tranches d'âge. (1) Les premiers urgentologues ont d'abord mis en place les moyens appropriés pour évaluer rigoureusement la variété des patients d'une unité d'urgence. Cette nouvelle discipline a ensuite développé des activités de recherche clinique des standards de pratique, des mécanismes d'assurance de la qualité et de maintien des compétences. (1) La spécialité de médecine d'urgence transversale, est en lien, dans les hôpitaux et dans les différents champs qu'elle occupe, avec la plupart des autres spécialités médicales, essentiellement dans la phase aigue des problèmes graves pouvant causer la mort ou des séquelles irréversibles.(2) La médecine d'urgence a su ensuite élargir son expertise en dehors des salles d'urgence, notamment aux différents secteurs de la société présentant une menace pour la santé de la population et aux systèmes et organismes permettant d'y répondre tel que le système pré hospitalier d'urgence, le réseau de traumatologie. 1.2. UNITE DES URGENCES 1.2.1. QUELQUES CONCEPTS 1.2.1.1 DEFINITION D'UNE UNITE DES URGENCES C'est une unité du centre hospitalier où sont offert dans un délai approprié et par une équipe interdisciplinaire de professionnels voués à leurs taches et s'appuyant sur des moyens adéquats, des services comprenant, l'accueil, le triage, l'évaluation, la stabilité, l'investigation, le traitement, puis le cas échéant, l'orientation de la personne vers les ressources les plus aptes à assurer la continuité des soins et le suivi. (1) 1.2.1.2 MISSION D'UNITE DES URGENCES Lors du forum sur la situation dans les urgences qui s'est tenu en OCTOMBRE 1999, les 23 associations présentes se sont étendues sur ce que doit être la mission de l'unité d'urgence. (3) · L'unité d'urgence fournit en tout temps, à chaque personne qui s'y présente pour un problème de santé urgent, les soins et les services de qualité requis par sa condition, dans une perspective d'approche -patient. Pour promouvoir cette mission ,on doit partager la vision de l'unité d'urgence axée sur l'idée qu'elle fait partie intégrante de la communauté où elle fait office de filet de sécurité sanitaire pour la population ,qu'elle est complémentaire à la mission des autres composantes du réseau et, enfin ,qu'elle est intégrée à l'hôpital ,comme plaque tournante et importante porte d'entrée.(2) Les établissements d'un même territoire doivent par l'entremise de leurs conseils d'administration respectifs connaitre l'importance qu'il accorde à l'unité d'urgence, les activités de l'urgence doivent être priorisées et harmonisées par le centre hospitalier et par les partenaires du territoire. 1.2.1.3 CODE D'ETIQUE: Les membres de l'unité d'urgence doivent se soumettre à des règles plus spécifiques qui découlent des particularités de la pratique dans cette unité. (3) Le professionnel de l'urgence doit : 1. Soigner les patients selon les règles de l'art ; 2. Reconnaitre la primauté du bien-être du patient comme sa responsabilité professionnelle fondamentale ; 3. Répondre rapidement et adéquatement, sans préjugé ou partialité à toute demande de soins qui constitue une urgence médicale ; 4. Respecter les droits des patients et s'efforcer d'agir dans leur meilleur intérêt, en particulier pour les patients les plus vulnérables ou incapables de choisir un traitement en raison d'une altération de leur capacité à consentir ; 5. Communiquer sincèrement avec les patients en s'assurant de leur consentement éclairé à tout traitement, à moins que l'urgence de leur condition ne nécessite une intervention médicale ou chirurgicale immédiate ; 6. Respecter le droit des patients à la confidentialité et ne divulguer des renseignements confidentiels qu'avec le consentement de patient ou lorsque cela est requis en raison d'un devoir supérieur tel que le devoir de protéger autrui ou d'obéir à la loi ; 7. Interagir honnêtement et équitablement avec les collègues de travail et prendre les mesures appropriées pour protéger les patients des prestataires de soins dont les facultés sont affaiblies, qui sont incompétents ou qui s'engagent dans la fraude ou l'escroquerie ; 8. Travailler en coopération avec les intervenants qui se présentent à l'unité d'urgence ; 9. Prendre part à des activités de formation continue afin de maintenir les connaissances et les compétences au niveau optimal nécessaire à l'administration des soins de qualité aux patients qui se présentent à l'unité d'urgence ; 10. Faire une utilisation judicieuse et responsable des ressources médicales ; et autres. L'établissement du code d'éthique est la responsabilité des membres de l'unité d'urgence, le chef du DSMU et l'infirmier-chef transmet les règles d'éthique aux instances décisionnelles pour approbation, ils s'assurent également du respect de ces règles par les membres de l'unité d'urgence. (4) 1.2.1.4 L'ACCES A L'UNITE D'URGENCE. Lorsqu'un patient décide de se rendre à l'unité d'urgence, il doit suivre un certain parcours avant de recevoir les soins requis par sa condition médicale. (4) Il est important de prendre note que la responsabilité de l'hôpital envers le patient débute dès que ce dernier entre sur le terrain de l'hôpital. Certains jalons méritent d'être tracés afin de diminuer le risque de préjudice au patient durant ce parcours. L'unité d'urgence d'un centre hospitalier doit être identifiée adéquatement à l'extérieur de l'établissement, le patient doit être en mesure de repérer immédiatement l'entrée de l'urgence. Le lieu où se trouve l'urgence doit être bien indiqué à chacune des portes du centre hospitalier et le parcours pour s'y rendre doit être facile, la distance entre entrée principale et l'entrée de l'urgence doit être claire. L'entrée de l'ambulance peut également servir au patient qui se présente en catastrophe à bord d'un véhicule pour une urgence médicale. Dans ces situations, la marche à suivre doit être bien indiquée afin que le patient puisse avoir accès rapidement aux ressources médicales en place. L'établissement doit être en mesure de fournir des fauteuils roulants aux patients qui ont besoin d'aide pour se déplacer. Les agents de sécurité de l'hôpital ou toutes autres personnes mandatées par l'établissement doivent assumer, ce rôle d'aide à la clientèle doit être applicable sur l'ensemble du terrain du centre. 1.2.1.5 LE TRIAGE : Le triage est la première étape du processus d'évaluation clinique et sert à déterminer la priorité des efforts des équipes des soins. Il est sous la responsabilité du personnel infirmier, le collège des médecins du Québec a d'ailleurs reconnu la responsabilité du personnel infirmier au regard du triage dans une publication récente sur ce sujet. C'est dans les champs de son exercice que l'infirmier intervient au triage .L'évaluation de même que la décision relative à la détermination du degré d'urgence constituent des volets importants de sa pratique autonome, même si des critères ont été pré établit, elle répond de la qualité de son exercice. (5) Tout patient qui se présente à l'unité d'urgence doit être évalué par une infirmière affectée au triage, et ce, avant l'inscription. L'infirmière du triage a la responsabilité de diriger immédiatement le patient dont l'état nécessite des soins urgents vers l'aire de traitement appropriée. Dans un tel cas, l'inscription sera effectuée soit par un accompagnateur, soit par un membre du personnel de l'inscription qui se rendra au chevet de la personne. Les informations obtenues au moment du triage doivent être consignées sous formulaire prévu à cet effet. Le collège des médecins et l'ordre des infirmiers du Québec ont récemment adopté l'utilisation de l'outil : échelle de triage et de gravité (ETG) ; dans le but d'uniformiser le processus du triage par l'utilisation des mêmes critères et de la méthode de classification. L'échelle de triage et de gravité comprend cinq niveaux, établis en fonction des critères objectifs permettant d'évaluer rapidement le niveau d'urgence du patient qui consulte. Le délai maximum d'attente acceptable pour chaque niveau d'urgence est déterminé et l'état du patient doit être réévalué lorsque le délai prévu par l'infirmier du triage est échu et le patient n'a pas été évalué par le médecin. 1.2.1.6 CRITERES D'INSTALLATION DES PATIENTS SUR UNE CIVIERE Afin d'uniformiser et d'optimiser l'utilisation des civières, il est recommandé de coucher sur une civière, les patients qui présentent les conditions suivantes(14) : 1. Le patient présente une pathologie qui comporte un risque de morbidité ou de mortalité et qui nécessite une prise en charge immédiate dans la salle de réanimation; 2. Le patient présente une instabilité des signes vitaux; 3. Le patient présente des symptômes nouveaux ou une exacerbation de symptômes reconnus comme comportant un risque de morbidité ou de mortalité que l'on doit investiguer, surveiller et traiter ; 4. Le patient a des symptômes non spécifiques incapacitants, empêchant l'ambulation: confusion, vertiges Importants, faiblesse marquée, incapacité de marcher, etc.; 5. Le patient présente une douleur importante nécessitant l'administration d'un analgésique par voie parentérale; 6. Le patient présente une condition psychiatrique qui demande une protection : patients agités, suicidaires, etc. Un patient placé sur une civière pour toute autre raison devrait être considéré comme un patient ambulatoire et être inscrit comme tel dans le registre de l'unité d'urgence. 1.2.1.7 PRISE EN CHARGE MEDICALE DU PATIENT A L'UNITE D'URGENCE L'unité d'urgence est intégrée dans le continuum des soins réguliers, spécialisés et sur spécialisés de l'épisode de soins. L'équipe de l'urgence doit être en mesure d'offrir immédiatement les soins optimaux. Pour tous les problèmes urgents. En aucun moment un traitement urgent ou une investigation urgente qui relève de la compétence du médecin d'urgence ne sera retardé pour être effectué en spécialité ou dans une autre unité de soins. Si l'état de santé du patient nécessite des soins urgents, le médecin en service à l'unité d'urgence en prend charge immédiatement. L'unité d'urgence doit être en mesure d'offrir des soins autant aux adultes qu'aux enfants, à moins que l'établissement ait une vocation particulière et que cette vocation soit bien connue de la population. Ces milieux qui affichent une vocation unique ou qui sont moins familiers avec certains types de clientèle doivent planifier des procédures de prise en charge advenant une visite médicale dont la problématique correspond moins ou pas du tout à la mission de l'établissement. 1.2.1.7.1 Les conditions pour prendre en charge un patient à l'unité d'urgence Le Collège des médecins du Québec, dans son rapport sur la complémentarité des services d'urgence, a proposé un canevas pour permettre de déterminer dans quelle mesure un médecin peut prendre en charge un patient. Le principe directeur justifiant l'établissement des critères de prise en charge des patients est d'éviter les délais dans l'administration des soins. Le médecin de l'urgence doit évaluer rapidement si son unité d'urgence est en mesure d'aider le patient qui consulte pour un problème aigu. Un médecin peut prendre en charge un patient dans une salle d'urgence si, après évaluation, les principes suivants sont respectés: · le centre possède les ressources permettant d'évaluer adéquatement le malade et d'établir un diagnostic; · le médecin de l'urgence et/ou l'institution dispose des ressources pour traiter l'affection adéquatement dans le centre; · le traitement est susceptible d'améliorer l'état du patient de sorte que ce dernier peut quitter le centre dans un délai de moins de huit heures, lorsqu'il n'y a pas nécessité d'hospitalisation. Si ces principes ne peuvent être respectés, le médecin doit prendre immédiatement les mesures qui s'imposent pour le transfert du patient vers le centre hospitalier approprié. Les modalités sont décrites plus loin sous la rubrique concernant le transfert entre centres hospitaliers.
Lorsque le patient est à l'unité d'urgence, il est en attente d'une prise de décision médicale sur son orientation dans le réseau des soins. La prise de décision doit s'effectuer rapidement et dans un délai de moins de huit heures. Le médecin de l'urgence a la responsabilité de prendre la décision sur l'orientation des patients, c'est-a-dire décider s'ils seront admis, transférés, libérés ou référés. L'observation prolongée à l'urgence doit être exclue de l'épisode de soins. (5) Dans certains milieux, le médecin de l'urgence a recours au soutien du coordonnateur médical de l'unité d'urgence dans la gestion de la fluidité des services. Des outils d'aide à la décision doivent être disponibles et utilisés, notamment : · Grille d'évaluation de la dangerosité ; · Directive concernant l'application de la garde préventive ; · Grille de dépistage gériatrique (personne à risque ou en perte d'autonomie) ; · Grille d'évaluation des risques relatifs aux bactéries multi-résistantes ; · Protocoles et règles de soins. De plus, le personnel infirmier doit établir une procédure permettant de signaler au médecin l'arrivée des nouveaux patients ainsi que le degré d'urgence des cas en question.(5)
Les médecins consultants à l'unité d'urgence jouent un rôle important quant au fonctionnement normal de l'unité. L'exercice harmonieux de ce rôle demande que les éléments suivants soient respectés.(6) 1. Les consultations effectuées à l'unité d'urgence doivent être appropriées et être basées sur l'évaluation et l'investigation adéquates du patient. Le DSMU doit établir un moyen d'évaluation de la pertinence des consultations demandées. À ce chapitre, le coordonnateur médical de l'unité d'urgence joue un rôle de soutien important. 2. Les demandes de consultations doivent malgré tout s'effectuer dans les délais prescrits, ce qui implique une décision rapide de référence au spécialiste consulté. Afin d'aider au processus de décision du spécialiste, il est préférable, dans la plupart des circonstances, que l'intervention soit complète et optimale. Cela devrait avoir comme objectif, entre autres, d'éviter les consultations multiples qui allongent indûment le service à l'urgence. 3. À moins qu'un transfert en spécialité ait été accepté, le médecin de l'urgence est le médecin traitant pour la durée du séjour à l'urgence. 4. Le délai de prise de décision par le consultant devrait être établi en tenant compte du milieu et de l'achalandage à l'urgence. En général, surtout pour les urgences lourdes et achalandées, le délai moyen recommandé est de deux heures entre la demande de consultation et la prise de décision du consultant. Tous les efforts devraient être faits pour respecter ce délai après les heures normales, soit en soirée et en fin de semaine. La méthode recommandée pour arriver à cette fin est l'établissement de protocoles individuels avec chaque département dans le but d'assurer une entraide mutuelle pour respecter les délais de consultation. 5. L'unité d'urgence doit établir un mécanisme de surveillance des délais liés à la consultation: - temps de demande; - temps de réponse verbale; - temps de prise de décision. 6. La décision du consultant peut comprendre un des éléments suivants : - congé recommandé; - hospitalisation; - recours à un spécialiste d'un autre domaine; - traitement recommandé à l'équipe médicale de l'unité d'urgence, suivi du congé. Il peut arriver dans certains cas que le consultant ait besoin de quelques heures de plus (test, procédure...) .Pour arriver à une décision. Cela devrait être l'exception et non la règle. L'observation à l'urgence des patients après consultation n'est pas une avenue acceptable. 7. Il est primordial de s'assurer que tous les moyens soient pris pour éviter les hospitalisations inutiles. L'utilisation des ressources dans la communauté (CLSC, médecin de famille, centre de convalescence...). Ainsi que la mise au point de protocoles de soins: asthme, migraine, colique rénale, pneumonie, thrombophlébite, infections, insuffisance cardiaque, perte d'autonomie, pour n'en citer que quelques-uns, devraient être privilégiés. Pour certaines pathologies, le recours au processus de suivi systématique constitue un atout majeur pour limiter les délais et améliorer la prestation de soins. 8. Le CMDP, le DSP et l'unité d'urgence doivent établir un mécanisme d'évaluation de la pertinence des admissions. 9. Les cas problématiques (délais, décisions, besoins d'admission) doivent être transmis au DSP ou à son représentant pour évaluation et décision sur la conduite à adopter. À cet égard, le DSP ou son délégué doit être disponible en tout temps. La demande de consultation en provenance de l'extérieur de l'unité d'urgence. Tout patient qui s'inscrit à l'unité d'urgence est d'abord sous la responsabilité du médecin de l'urgence, qu'il ait une demande de consultation en spécialité ou non, et ce, jusqu'à la prise en charge du transfert par le consultant. Le médecin de l'unité d'urgence a la responsabilité de tous les patients présents à la salle d'urgence dont le transfert n'a pas été accepté en spécialité ou par un autre médecin. Dans ce contexte, l'assignation du transfert doit être clairement indiquée au dossier médical par la décision d'admission du patient par le consultant.(18) Le médecin d'urgence doit connaître la condition médicale de tout patient à l'urgence qui relève de sa responsabilité. Il est recommandé que le médecin de l'urgence ait une connaissance de la condition médicale des patients qui se trouvent à l'unité d'urgence et qui ne relèvent pas directement de sa responsabilité. En effet, advenant une condition médicale urgente, le médecin de l'urgence pourra offrir l'aide médicale optimale dans l'attente de la prise en charge du patient par le médecin traitant. De plus, la gestion optimale du fonctionnement à l'unité d'urgence requiert que le médecin d'urgence soit au courant de la condition de tous les patients à l'unité. À la fin de chaque quart de travail, le médecin de l'urgence qui termine son service doit transférer verbalement tout patient qui se trouve à l'urgence. Le médecin qui commence son service prend immédiatement la responsabilité de tous les patients qui se trouvent à l'unité d'urgence. Lorsqu'il y a présence de plus d'un médecin en service, le médecin qui transfère un patient dans une autre section de l'urgence doit en aviser verbalement son confrère, même s'il décide d'assurer lui-même le suivi de son patient. Lorsque plusieurs médecins d'urgence sont présents à l'unité d'urgence, des procédures claires doivent être établies afin que chaque patient présent à l'unité d'urgence soit sous la responsabilité d'un médecin d'urgence bien identifié. 1.2.1.8. LES EXAMENS DIAGNOSTIQUES A L'UNITE D'URGENCE Les demandes d'examens diagnostiques émanant de l'unité d'urgence doivent se limiter aux examens jugés nécessaires par le médecin. Des ententes avec les différents services diagnostiques sont nécessaires pour obtenir des plages horaires réservées à certains examens demandés par l'unité d'urgence. Des mécanismes d'évaluation de la pertinence des examens complémentaires demandés doivent être mis en place par l'établissement. Les analyses de laboratoire urgentes demandées à l'unité d'urgence doivent être effectuées rapidement ;Les résultats de ces examens doivent être disponibles de façon prioritaire dans un délai d'une heure. Afin d'accélérer le processus, les demandes d'examens doivent être identifiées clairement par une codification qui indique la provenance de l'urgence et la nécessité d'accorder la priorité à la demande.(6) Les radiographies simples doivent être effectuées rapidement et être disponibles dans un délai de moins de une heure. Quant aux services d'imagerie médicale avancée (tomodensitométrie, échographie...), un protocole d'entente entre l'unité d'urgence et le département d'imagerie doit prévoir l'accès à des plages horaires prioritaires pour l'unité d'urgence.(6) L'interprétation des examens en imagerie médicale doit être disponible dans un délai d'une heure, lorsque le médecin de l'unité d'urgence le juge nécessaire. Il n'est pas acceptable de remettre au lendemain un examen diagnostique ou un rapport essentiel à la prise de décision urgente. (6) Des locaux des services diagnostiques utilisés fréquemment par la clientèle de l'urgence doivent être localisés à proximité des lieux physiques de celle-ci. Les départements de biologie médicale et de radiologie (tel que spécifié dans la LSSSS) doivent s'assurer de répondre en tout temps à une augmentation des demandes d'examens en provenance de l'unité d'urgence. Pour ce faire, ils doivent instituer des procédures spéciales dans leurs départements respectifs. 1.2.1.9 SUIVI DES PATIENTS DE L'UNITE D'URGENCE Les locaux de l'unité d'urgence sont réservés à toute la population pour les soins d'urgence dont elle peut avoir besoin. Tout médecin ayant des privilèges de pratique à l'unité d'urgence peut utiliser les ressources à la condition qu'il respecte les règles d'utilisation prévues. Une règle de base est que l'unité d'urgence ne doit pas être considérée comme une clinique externe. Cependant, dans certains cas, des patients peuvent être revus à l'urgence pour le suivi de conditions qui nécessitent un soutien technique particulier, comme par exemple lorsqu'on doit utiliser la lampe à fente, et de certaines conditions qui nécessitent une prise de décision dans les 24 heures. Sauf pour ces situations exceptionnelles, des mesures doivent être prises pour orienter ces patients vers d'autres ressources que l'urgence. 1.2.1.10. RESSOURCES PROFESSIONNELLES D'UNITE D'URGENCE. 1.2.1.10.1 Personnel médical de l'unité d'urgence
La médecine d'urgence est de plus en plus complexe et nécessite une expertise particulière. Le médecin qui travaille à la salle d'urgence doit être considéré comme l'expert en soins médicaux d'urgence. Son rôle est d'assurer la prestation de soins médicaux de qualité aux personnes qui se présentent à l'urgence. Il doit alors utiliser d'une façon optimale, en fonction de ses compétences, les ressources locales ou territoriales pour s'assurer que ses patients reçoivent les soins les plus complets possible. Il est le médecin traitant durant toute la durée des soins à l'urgence, à moins d'un transfert accepté en spécialité. Le fonctionnement adéquat de l'unité d'urgence doit reposer sur une équipe médicale stable, crédible et capable d'offrir un service continu de qualité. Par contre, un plan de pratique est fortement préconisé comme outil efficace.
Il est basé sur le principe d'organisation en « pool », avec attribution de temps protégé aux médecins qui prennent charge, selon leur expertise et selon les besoins du département, de dossiers importants. La responsabilisation des membres de l'unité d'urgence, à travers le plan de pratique, leur permet d'acquérir une expertise dans les dossiers dont ils ont la charge, ce qui assure l'évolution de l'unité dans un esprit d'engagement et de développement des compétences. L'imputabilité des médecins permet également d'instaurer un mécanisme de revue par les pairs qui assure une culture d'appartenance et une culture d'attente de résultats. Le niveau de formation et d'expertise requis selon la catégorie d'urgence et selon la vocation doit être défini. · Des spécialistes en médecine d'urgence doivent être présents dans les urgences des centres tertiaires et/ou universitaires et des centres avec urgence dite lourde. La plupart des unités d'urgence où l'on trouve des spécialistes en médecine d'urgence auront également dans leur équipe des omnipraticiens. 1.2.1.10.2 La départementalisation La médecine d'urgence constitue l'un des secteurs d'activité d'un centre hospitalier les plus stratégiques. De par la nature des soins aigus et subaigus dispensés à toute heure du jour et de la nuit, elle exige que les médecins qui y pratiquent possèdent une formation, une expérience et une compétence particulières. L'unité d'urgence est en constante relation avec la plupart des départements du centre hospitalier et pour cette raison elle constitue une plaque tournante pour l'hôpital. Pour assurer l'uniformisation de la pratique, un regroupement est nécessaire. Destiné à répondre à des besoins d'ordre administratif et clinique, notamment en ce qui a trait à la distribution des soins et à l'évaluation de leur qualité, le regroupement des médecins de l'unité d'urgence permet d'établir une structure de fonctionnement appropriée. L'organisation en département ou service clinique a pour raison d'être la cohérence des règles de pratique et une meilleure utilisation des ressources. Elle repose sur le regroupement logique des activités de soins de même nature et par le regroupement des membres du CMDP dont l'activité principale est la prestation de soins de même nature. La départementalisation de la médecine d'urgence contribue à la formation d'une équipe médicale compétente et stable. Elle permet au chef de département de médecine d'urgence de participer directement à l'organisation des soins à la même table et sur le même pied que les autres chefs de département. De plus, elle favorise une participation hospitalière dynamique et une collaboration efficace avec l'ensemble des chefs de département, assurant ainsi une meilleure représentativité et l'amélioration constante du fonctionnement du département de médecine d'urgence. La départementalisation vise surtout les urgences lourdes, les urgences tertiaires et la plupart des urgences secondaires, celles-ci représentant les centres où la majorité des médecins pratiquent à plein temps. Lorsqu'une équipe médicale juge qu'elle doit conserver un statut de service, il est cependant indiqué de permettre au chef du service de médecine d'urgence de siéger à la table des chefs de département.
Le rôle d'un coordonnateur médical est d'agir pour assurer le déroulement fluide des soins à l'urgence. Le coordonnateur est un médecin gestionnaire des services. Lorsqu'il accomplit cette fonction, il favorise l'interaction entre les différents intervenants et s'assure que les soins offerts au patient sont donnés d'une façon optimale et rapide. Le coordonnateur médical à l'unité d'urgence agit spécifiquement à l'urgence. Selon la catégorie d'urgence, le modèle de gestion de l'unité d'urgence et l'importance des activités de l'institution, on doit évaluer la pertinence de nommer un coordonnateur médical. Le coordonnateur médical de l'unité d'urgence a pour principale fonction de voir à l'utilisation optimale des services de la salle d'urgence. C'est ainsi qu'il doit régir le débit de l'urgence et intervenir en cas d'encombrement en participant activement au processus de décongestion. Il a également comme rôle d'établir les liens entre les services interdisciplinaires de l'urgence, les autres services et départements cliniques et le réseau de la santé. Il contribue aux liens avec l'amont et l'aval de l'unité d'urgence. Le coordonnateur médical de l'unité d'urgence doit idéalement être un médecin d'urgence à temps plein qui connaît bien les problématiques liées à la médecine d'urgence. Cette fonction est habituellement assumée par des médecins d'expérience («seniors») ayant de bonnes relations interpersonnelles avec des intervenants de l'institution. Le coordonnateur doit très bien connaître les services offerts par l'établissement ainsi que la distribution des soins et des services sur son territoire. Le rôle de coordonnateur de l'unité d'urgence ne peut être envisagé dans toutes les urgences. Cependant, dans les unités où le niveau des activités est important, le poste de coordonnateur doit être implanté et son rôle peut être partagé par plusieurs médecins d'urgence. Le médecin coordonnateur évalue les patients qui n'ont pas encore été orientés et qui entravent la fluidité de l'unité d'urgence. Ce sont également les patients en attente de consultation ou en attente d'un lit dans une unité de soins. Le rôle du coordonnateur médical de l'unité d'urgence est différent de celui du médecin en service à l'urgence, lequel a comme principale fonction d'accueillir tous les nouveaux patients et d'établir leur plan de soins. Les fonctions et les rôles du coordonnateur doivent être adaptés à la lourdeur des activités de l'unité d'urgence et de l'établissement. Chaque institution établira le mode de fonctionnement optimal à partir des rôles proposés. Le coordonnateur médical de l'unité d'urgence doit : · participer à l'équipe d'action-support à l'unité d'urgence; · assurer une disponibilité 24 heures sur 24; · coordonner la gestion des civières à l'urgence en accélérant le processus de consultation et d'accès aux services de l'hôpital. 1.2.1.10.4 Personnel infirmier de l'unité d'urgence 1.2.1.10.4.1 Rôle et responsabilités L'infirmière de l'urgence assume la responsabilité de l'ensemble des soins infirmiers en fonction des besoins de santé des patients qui lui sont confiés. Elle soigne la personne dans sa globalité avec une approche bio-psycho-sociale. Comme infirmière, elle adapte son rôle professionnel aux particularités du milieu de l'urgence. Elle tient particulièrement compte des aspects suivants, qui prennent une importance capitale et influencent l'organisation de son travail : Ø planification des interventions selon les priorités d'urgence; Ø coordination des activités diagnostiques et des consultations médicales; Ø collaboration étroite avec les médecins et les autres membres de l'équipe dans la gestion de l'épisode de soins; Ø connaissance globale de la situation de l'urgence; Ø adaptation aux changements rapides dans la cadence de travail. De plus, l'infirmière a la responsabilité professionnelle de : - connaître les normes et critères en soins infirmiers, les procédures de soins de l'établissement, et les protocoles de l'unité d'urgence; - utiliser les moyens pour garder à jour sa compétence; - répondre aux conditions requises pour poser les actes autorisés; - participer aux activités de formation de l'unité d'urgence et à l'intégration du nouveau personnel. 1.2.1.10.4.2 L'infirmière au triage L'infirmière au triage a comme responsabilité de faire une évaluation clinique du patient et d'établir rapidement les priorités, selon les problèmes rencontrés et les ressources disponibles, et prévenir ainsi les détériorations de l'état du malade pendant l'attente pour des soins médicaux. Plus précisément, elle reçoit les patients dès leur arrivée à l'unité d'urgence : - évalue chaque patient afin d'établir des priorités; - questionne les patients selon une technique d'entrevue; - connaît et applique les critères de triage selon l'ETG; - initie certains traitements selon un protocole d'actes autorisés sur ordonnances permanentes; - supervise l'état des patients en salle d'attente par une seconde évaluation, s'il y a lieu; - révise constamment le classement des patients en attente, afin que les priorités soient respectées; - prodigue de l'enseignement aux patients, aux parents ou à leurs proches. 1.2.1.10.4.3 Autres professionnels de l'unité d'urgence - Pharmacien La disponibilité d'un pharmacien à l'urgence est une réalité en émergence. Ce besoin est lié au fait que la clientèle est désormais plus âgée, plus malade et plus dépendante de la médication. La présence d'un pharmacien sur place est un avantage certain sur le plan de la gestion et de la qualité. Le pharmacien à l'urgence a comme objectif de contribuer à améliorer la qualité des soins par l'utilisation optimale de la médication. Il assure une meilleure coordination des soins pharmaceutiques pour la clientèle hospitalisée et externe. - Travailleur social Le travailleur social intervient à la fois à l'égard de problématiques d'ordre physique et d'ordre psychosocial. Dans les urgences de milieu urbain, là où les problèmes sociaux sont plus présent et où le réseau social est moins agissant, il doit y avoir une disponibilité rapide (moins de 1 heure) de cette catégorie de personnel tous les jours de la semaine, ce qui inclut la fin de semaine et une partie de la soirée Des jours de semaine.
1.3. UNITE D'URGENCE ET REPUTATION La réputation bonne ou mauvaise ? - Réputation souvent à tort ; - Impact majeur mais délétère à la télévision ; - Exercice difficile car première ligne de 24 heures sans rempart ; - Connaitre ses limites ne pas avoir honte ; - Service toujours montré du doigt par d'autres collègues ; - Et pourtant....service valeureux - Complexité des pathologiques et des situations où tout se mélange 1.4. LES URGENCES CHIRURGICALES Le mot urgence dérive étymologiquement du terme latin urgére qui veut dire se presser ou se dépêcher. Il sous entend donc la nécessité d'agir vite et sans retard. Pour le médecin l'urgence est une situation clinique sérieuse pouvant affecter le pronostic vital ou fonctionnel de son patient, si les soins requis ne sont pas rationnellement administrés dans les plus brefs délais. L'urgence implique donc la notion de non assistance à une personne en danger qui est l'une des bases fondamentales de déontologie médicale. L'urgence est chirurgicale lorsque le traitement nécessite une administration des médicaments (comme dans les autres branches de la médecine), associe à la réalisation de certains actes qui seront exécutés avec les mains du chirurgien en se servant ou non de certains instruments. En pratique les urgences exigent d'un coté une équipe médicale et para médicale compétente agissant dans un esprit de complémentarité multidisciplinaire ; et l'autre coté un plateau technique permettant une réalisation rapide des procédés diagnostics nécessaires ; et une prise en charge immédiate des lésions diagnostiquées. La précocité du diagnostic et la rapidité de la mise en oeuvre des mesures thérapeutiques sont les conditions nécessaires pour améliorer le diagnostic global des malades.
- Urgence vraie : tableau clinique qui met les pronostics vitaux en jeu. Exemples : état de choc, hémorragie digestive, abdomen aigu chirurgical, traumatisme cranio- encéphalique, poly traumatisme,... - Urgence fonctionnelle : tableau clinique qui met en jeu les pronostics fonctionnels. Exemple : Torsion testiculaire, Plaie de la main, Plaie du globe oculaire, ... - Urgence ressentie : ça me fait peur alors je viens aux urgences. Exemple : Pied fantôme, .... 1.4.2. QUELQUES PRINCIPES DANS LA PRISE EN CHARGE DES URGENCES CHIRURGICALES Devant une urgence chirurgicale il faut : - Une distinction un peu arbitraire ; - Une prise en charge globale du patient ; - Eviter la classification médicale ou chirurgicale car un patient *chirurgical* peut passer sur le versant *médical* (sepsis sur appendicite) ; - Qui dit urgence, donc nécessité d'une prise en charge de façon urgente ; - Savoir qu'une urgence chirurgicale est une bombe à retardement ;... - Ne pas négliger ces patients car risques de transformation : perforation de diverticules, péritonite appendiculaire,.... ; - Se méfier de la spoliation sanguine : Exemple : fracture de fémur (2litres), une plaie scalp (1litre),.....
CHAPITRE II : LES GENERALITES SUR L'UNITE DES URGENCES DE LA CLINIQUE BONDEKO Ce que l'on peut connaitre à l'heure actuelle sur la Clinique BONDEKO est évoqué dans les lignes qui suivent à travers son aperçu historique, son organisation fonctionnelle et structurelle. 2.1. APERÇU HISTORIQUE
La Clinique BONDEKO est l'une des oeuvres de l'A.S.B.L BONDEKO YA SIKA, une O.N.G créée le 11 novembre 1967 et dont l'initiateur est le Révérend Père Arthur du VERNAY du PLESSIS (17 février 1923-16 mars 2007), de nationalité belge, membre de la CICM.
A l'heure actuelle, elle est l'institution de référence de la zone de santé de LIMETE, la Clinique BONDEKO, se situe au N° 7259 sur l'avenue YOLO au quartier Général MASSIALA à la 7é rue coté résidentiel dans la commune de LIMETE. Ses voies d'abord d'accès faciles sont soit le boulevard LUMUMBA à partir de la 7è rue résidentielle, en longeant l'avenue YOLO soit l'avenue de l'Université à partir du rond point BONGOLO. Et dispose de la quasi-totalité des infrastructures utiles à son bon fonctionnement. Elle dispose de plusieurs service dont : - le service de chirurgie générale et certaines spécialités chirurgicales chapotées par les médecins visiteurs ; - le service de médecine interne ; - le service de gynécologie obstétrique ; - le service de pédiatrie ; et certaines spécialités médicales dont l'O.R.L, l'Ophtalmologie, la dentisterie, la Kinésithérapie, Dermatologie, .... le service d'Imagerie médicale, biologie clinique, la biochimie et le service des urgences que nous allons décrire dans les lignes qui suivent.
Chacun de ces quatre grands services (Chirurgie, Gynécologie obstétrique, Médecine interne et Pédiatrie.),a six médecins généralistes et deux médecins spécialistes et chaque spécialité un médecin spécialiste. s 2.2 L'UNITE DES URGENCES DE LA CLINIQUE BONDEKO Figure n°1 Schéma de l'unité des urgences de la Clinique BONDEKO Légende : 1. Entrée principale 2. Box des consultations médicales ; 3. Bureau des infirmiers 4. Local A (Salle d'observation pour les hommes); 5. Local B (Salle d'observation pour les femmes) ; 6. Couloir principal ; 7. Toilette et vestiaire des infirmiers ; 8. Bureau des infirmiers de réanimation ; 9. Service de réanimation ; 10. Bureau de l'infirmier en chef ; 11. Toilette pour les malades ; 12. Grande route amenant vers Rond point BONGOLO. 2.2.1 STRUCTURE ET CAPACITE D'ACCUEIL L'unité des urgences de la Clinique BONDEKO dispose de : - deux Locaux d'observation et soins d'urgence - un Box de consultation médicale ; - un Bureau de l'infirmier en Chef ; - un Bureau des infirmiers ; - Un Couloir. 2.2.1.1 Les locaux d'observation Les deux locaux sont réservés aux patients reçus en urgence et nécessitant une observation et des soins en urgence. Ils mesurent chacun 6x5.5 mètres et disposent chacun de : - de huit lits munis d'une pédale à hauteur variable, numérotés de A1 à A8 pour le local des hommes et de B1à B8 pour le local des femmes, ce qui fait une capacité d'accueil de 16 lits ; - une étagère à deux tiroirs pour chaque lit ; - deux plafonniers par local. 2.2.1.2 Box des consultations médicales Le box des consultations médicales est réservé au médecin affecté aux urgences, qui mesure 3x3 mètres. Il dispose : - d'une table de consultation ; - de deux chaises ; - d'un lit de consultation ; - d'un plafonnier. 2.2.1.3 Bureau de l'infirmier en chef de l'unité des urgences Le bureau de l'infirmier en chef mesure 2x2 mètres, Il dispose : - d'une table ; - de deux chaises; - d'une étagère porte dossier ; - d'un plafonnier. 2.2.1.4 Bureau pour les infirmiers Le bureau des infirmiers des urgences mesure 3x3 mètres, dispose : - d'une table ; - de deux chaises ; - d'une étagère porte dossier ; - d'un plafonnier ; - d'un banc pour patient. Le bureau des infirmiers des urgences est réservé à l'accueil des patients reçus aux urgences, avant de remplir les formalités administratives, avant d'être acheminé au médecin des urgences. 2.2.2 LE MATERIEL D'AIDE AUX SOINS
L'unité des urgences de la Clinique BONDEKO dispose: - d'une civière ; - de trois chaises roulantes ; - d'un chariot de 1x0, 5 mètres, portant deux plateaux pour soins ; - de deux paravents ; - d'une balance électronique pour peser ; - des fiches de consultation et de traitement. - de trois bacs à papiers ; 2.2.3 LES RESSOURCES PROFESSIONNELLES DE L'UNITE DES URGENCES DE LA CLINIQUE BONDEKO 2.2.3.1 PERSONNEL MEDICAL Dans son fonctionnement, l'unité des urgences de la Clinique BONDEKO est ouverte 24heures sur 24.
Le comité de gestion de la Clinique BONDEKO a adopté un système selon le quel, chaque mois un médecin généraliste séjournant dans l'un de ces quatre services d'hospitalisation (Chirurgie, Gynécologie, Médecine Interne et Pédiatrie), est affecté à l'unité des urgences comme responsable médical pendant un moi. A tours de rôle pour tous les services d'hospitalisation, donc chaque service délègue un médecin généraliste chaque après trois mois. L'affectation des médecins généralistes à l'unité des urgences de la Clinique BONDEKO, se fait sans préalable, ni condition. Le médecin généraliste affecté à l'unité des urgences de la Clinque BONDEKO travaille de 8heures à 15heures du lundi à vendredi et le samedi de 8heures à 12 heures. Les gardes sont assurées par trois médecins, dont un médecin généraliste résidant en hospitalisation et deux médecins généralistes de garde. En dehors de ces heures, l'unité des urgences est gérée par les médecins de garde Le médecin généraliste affecté à l'unité des urgences a pour rôles : - de consulter tous les patients qui viennent consulter en urgence ; - d'instaurer une attitude d'urgence,*levée l'urgence* ; - et selon le cas soit garder en observation, transféré au pavillon ou référer ailleurs si indication. 2.2.3.2 PERSONNELS INFIRMIERS
L'unité des urgences de la Clinique BONDEKO, dispose de dix infirmiers dont : - un infirmier en chef ; - Un vice chef infirmier en chef et ; - Huit infirmiers prestataires des soins.
2.2.3.2.1 INFIRMIER EN CHEF DE L'UNITE DES URGENCES DE LA CLINIQUE BONDEKO L'infirmier en chef de l'unité des urgences de la Clinique BONDEKO est l'équivalent du coordonateur médical de soins. Il travaille de 8 heures à 16heures de lundi à vendredi et de 8 heures à 12 heures pour le samedi. Il a pour rôles :
- de superviser l'exécution des ordres donnés par le médecin généraliste des urgences ; - de répertorier tous les actes médicaux ayant bénéficié le patient et envoyer à l'administration pour l'élaboration de la facture ; - d'assurer le pont entre son unité et les chefs des pavillons d'hospitalisation ; - d'assurer le pont entre son unité et le département administratif de l'hôpital et ; - de veiller au désengorgement des locaux d'observation pour les patients dont l'état n'exige plus les soins des urgences. Il est remplacé par son vice en cas d'absence ou congé soit malade, soit aider par son vice en cas de débordement. 2.2.3.2.2 INFIRMIERS PRESTATAIRES DES SOINS DE L'UNITE DES URGENCES DE LA CLINIQUE BONDEKO L'unité des urgences de la Clinque BONDEKO dispose de huit infirmiers prestataires des soins, qui rotent par groupe de deux infirmiers par service. Le premier service part de 8 heures à 16heures et le deuxième service de 16 heures à 8 heures. L'affectation des infirmiers à l'unité des urgences de la Clinique BONDEKO est sans préalable (formation, séance de remise en niveaux,...), donc n'importe quel infirmier séjournant au pavillon peut l'être, ça dépend de la volonté du comité de gestion et pour une durée dépendant de la volonté du même organe.
Les infirmiers affectés à l'unité des urgences de la Clinique BONDEKO ont pour rôles : - d'exécuter les ordres donnés par le médecin généraliste affecté à l'unité des urgences ; - collaborer directement avec le médecin généraliste affecté à l'unité des urgences ; - d'aider les malades aux besoins ; - d'accompagner les patients aux laboratoires pour les examens para cliniques (Radiographie, Echographie, E.C.G; etc..........) 2.2.3.3 AUTRES 2.2.3.3.1. TECHNICIENS DE SURFACE L'UNITE DES URGENCES L'unité des urgences de la Clinique BONDEKO dispose de deux nettoyeurs, qui travaillent de 8heures à16 heures du lundi au vendredi et de 8heures à 12heures pour le samedi. Ils ont pour rôles : - de nettoyer l'unité des urgences chaque matin avant les tours de salles ; - d'assurer le tri des personnes non malades qui doivent accéder à l'unité des urgences - de vider les bacs à papier et ; - d'arranger les lits d'observation. Il est à noter que l'unité des urgences de la Clinique BONDEKO, dans son fonctionnement gère plus les cas de la médecine interne, nous avons constaté que les cas urgents intéressants la Chirurgie, la Gynécologie et la Pédiatrie sont directement confiés à la responsabilité du service concerné. Par exemple les urgences graves de Chirurgie sont directement acheminées au bloc opératoire et prise en charge par le staff de chirurgie. Et c'est la même chose pour les deux autres services (la gynécologie et la pédiatrie). Et c'est pourquoi les tours de salles du staff de chirurgie couvrent même les cas de chirurgie gardés en observation aux urgences. Donc, ces patients sont sous la responsabilité du staff de chirurgie. Mais les cas urgents intéressant la médecine interne sont généralement pris en charge par le médecin généraliste des urgences et selon le cas, transféré au pavillon avec une attitude précise. 2.2.4 LE PLATEAU TECHNIQUE A DISPOSITION 2.2.4.1 le service de radiologie : Il effectue tous les clichés de radiologie standard ainsi que les échographies mais ne dispose pas d'un scanner. Le service fonctionne du lundi au samedi, de 08 heures à 15 heures de lundi au vendredi et de 08 heures à 12 heures pour le samedi. Le service de radiologie de la Clinique BONDEKO est chapoté par une technicienne radiologue formé et les échographies sont réalisées par les médecins spécialistes et généralistes formés. Notons que l'unité des urgences de la Clinique BONDEKO ne dispose pas d'un négatoscope pour la lecture des clichés en urgence, utilise le négatoscope du bureau de médecins de chirurgie. 2.2.4.2 Les examens de biologie
Ils sont réalisés 24heures sur 24 et du lundi au dimanche, le service est chapoté par des techniciens de laboratoire, et les examens les plus disponibles en urgence sont la goutte épaisse et l'hémogramme complet qui sont réalisés dans les minutes qui suivent. II ieme : PARTIE CHAPITRE : III MATERIEL ET METHODES 3.1. TYPE D'ETUDE, LIEU ET DUREE Il s'agit d'une étude prospective se déroulant sur une période de 27 jours consécutifs allant du 3 mars au 30 mars 2015. La partie principale de l'étude porte sur l'analyse des motifs des consultations des patients au service des urgences de la Clinique BONDEKO.
3.2. CRITERES DE SELECTION 3.2.1. CRITERE D'INCLUSION Etait inclus dans cette étude, tout patient ayant eu spontanément un recours à l'unité des urgences de la Clinique BONDEKO pour un motif chirurgical, ayant nécessité l'hospitalisation ou non pendant cette période. 3.2.2 CRITERES DE NON INCLUSION N'étaient pas inclus : - les patients ayant consulté aux urgences pour un motif autre que chirurgical ou dont le diagnostic principal n'est pas chirurgical ; - les patients ayant une carte de rendez-vous et l'urgence a été levée à la première consultation; - les patients partis sans soins et les arrivés morts malgré une cause chirurgicale; - les patients ayant un symptôme dominant chirurgical, mais ayant consulté aux cabinets de consultation de chirurgie. 3.3. RECUEIL DES DONNEES Les données sont recueillies par nous-mêmes sur base d'un questionnaire d'enquête standardisé au prés des patients ayant consulté pour un problème chirurgical le jour et par les stagiaires finalistes en médecine en séjour au service chirurgie pendant les gardes et notre observation personnelle. Les renseignements recueillis sont transcrits sur une fiche de collecte standardisée qui comprend : - La date, l'heure d'arrivée, de prise en charge et de sortie ; - L'identité, le sexe, l'âge ; - La profession, le niveau d'étude, la commune de provenance ; - Le motif et mode de consultation ; Et sur la fiche de consultation nous avons considéré : - La décision du médecin ayant examiné le patient; - Le diagnostic chirurgical en urgence retenu par le médecin ayant examiné ; - Le bilan demandé. A la fin de la collecte des données, une relecture et un encodage de chaque fiche si incomplète sont effectués. 3.4 ANALYSES STATISTIQUES
Les données ont été saisie avec le logiciel Microsoft Office Word 2007, et analysé à l'aide de logiciel S.P.S.S (statistique, package, for social science.)Version 160.Les statistiques descriptives telles que les écarts type et les fréquences ont été utilisé CHAPITRE IV : RESULTATS Les objectifs spécifiques de notre étude étaient, de déterminer : les paramètres socio démographiques, socio économiques et la prise en charge des patients ayant consulté à l'unité des urgences de la Clinique BONDEKO pour les motifs chirurgicaux durant la période de notre étude. Du 03 mars au 30 mars 2015, le nombre total de patients ayant eu recours pour touts motifs confondus est de 272 patients, dont 60 environ 22% ont consulté pour les motifs chirurgicaux et ont fait l'objet de notre travail. 4.1 CONSULTATION A L'UNITE DES URGENCES AU COURS DE LA SEMAINE. Tableau n °I : Répartition des patients selon les jours de la semaine
L'unité des urgences de la Clinique BONDEKO est plus fréquentée les mardis et les vendredis. Avec des proportions de 23 et 20% respectivement. 4.2 LES HEURES D'ARRIVEE DES PATIENTS EN CONSULTATION Tableau n°II : Répartition selon les tranches d'heure d'arrivée des patients aux urgences
La proportion des patients ayant consulté pendant la garde est plus élevée, 53% contre environ 47% pour la population ayant consulté la journée, 4.3 LES SEXES DES PATIENTS ETUDIES Tableau III : Répartition des patients selon le sexe
Le tableau III, montre que la majorité des patients venus eu consultation aux urgences pour un problème chirurgical, est à prédominance masculine (60%) avec un sex ratio de 1.5. 4.4 LES AGES DES PATIENTS Tableau IV : Répartition des patients par tranche d'âge
Le tableau IV, montre que la majorité des patients qui consultent l'unité des urgences de la Clinique BONDEKO sont jeune (36,6% pour la tranche d'âge de 30-44 ans et 33% pour la tranche d'âge de 16-29ans)
4.5. SITUATION ASSURENTIELLE (CONVENTION MEDICALE) Tableau n° V : Répartition des patients conventionnés et non conventionnés.
Les patients de l'étude n'ayant pas une couverture assurantielle représentent 90% contre seulement 10% des patients jouissant une situation assurantielle (convention médicale) à la Clinique BONDEKO. Notamment: - 1 Patient de la mutuelle des religieuses ; - 1 patient de l A.B.B (Association Brown Bovery) ; - 2 patients de l'U.C.C (faculté catholique) ; - 1 patient du collège cartésien et - 1 patient de taba Congo. 4.6. PROFESSIONS DE LA POPULATION ETUDIEE Tableau VI : Répartition des patients selon leurs professions
Le tableau VI, montre que dans la population de l'étude les patients qui n'ont pas d'emploi représente la proportion la plus importante (22%) suivi des élèves et étudiants (13% ,13%).
4.7 LES NIVEAUX D'ETUDE DES PATIENTS Tableau VII : Répartition des patients selon le niveau d'étude
Dans cette étude, les détenteurs du diplôme d'état représentent la proportion la plus importante soit 45% ; 4.8 LES COMMUNES DES PROVENANCES DES PATIENTS ETUDIES Tableau VIII : Répartition des patients selon leurs communes de provenance.
Les habitants de la commune de LIMETE représentent la proportion la plus importante des patients ayant fréquenté l'unité des urgences de la Clinique BONDEKO soit 33%. 4.9. ETATS CIVILS DES PATIENTS ETUDIES Tableau IX : Répartition des patients selon leurs états civils
La population célibataire représente 65% des patients ayant consulté pendant cette période, suivi d'environ 32% de mariés.
4.10. LE MODE DE CONSULTATION DES PATIENTS ETUDIES Tableau X : Répartition des patients selon leurs modes de consultation
La population ayant directement consulté représente 80%, contre 20% des patients ayant d'abord fait recours à un autre centre hospitalier avant d'être transférés à la Clinique BONDEKO. 4.11. CIRCONSTANCES DE SURVENUE DU MOTIF DE CONSULTATION Tableau XI : Répartition des patients selon les circonstances de survenue de la plainte
La population ayant consulté pour un motif traumatique représente 80%. 4.12 LES MOTIFS DES CONSULTATIONS DES PATIENTS Tableau XII : Les motifs de consultation.
La douleur représente le motif de consultation le plus fréquent soit environ 55%. 4.13. LA CONNAISSANCE DE SON PROBLEME Tableau XIII : Répartition des patients selon la maitrise de leurs problèmes
Le tableau XIII montre que seuls 45% des patients avaient une idée sur leurs états de santé. 4.14. LA CONSULTATION ITERATIVE Tableau XIV : Répartition des patients selon la consultation itérative
Le tableau XIV montre que 86,7% des patients, consultaient l'unité des urgences de la Clinique BONDEKO pour la première fois. 4.15. POURSUITE DES SOINS Tableau XV : Réparation des patients selon la décision médicale après consultation quant à la poursuite des soins
La majorité des patients reçus à l'unité des urgences de la Clinique BONDEKO, 43,3% étaient dardée en observation alors que 3,3% seulement étaient transférés. 4.15.1. LE DELAIS D'OBSERVATION DES PATIENTS Tableau XVI : Répartition des patients selon Le délai d'observation aux urgences
Le tableau XVI montre que 34,6% des patients restent en observation seulement pendant 24heures, tandis que 23% quittent l'hôpital au bout de 3 jours. 4.15.2 MODE DE TRANSFERT AU PAVILLON D'HOSPITALISATION Tableau XVII : Mode de transfert des patients hospitalisés
Seuls 9% des patients conduits en hospitalisation à pied dans la population étudiée. 4.16. DELAI DE PRISE EN CHARGE MEDICALE Tableau XVIII : Répartition des patients selon le délai de prise en charge
Le tableau XVIII, montre que la majorité des patients soit 43% ont été pris en charge 30 minutes à une heure âpres leurs arrivée à l'unité des urgences de la Clinique BONDEKO. 4.17. LA PERSONNE MEDICALE AYANT PRIS LA DECISION APRES AVOIR EXAMINE Tableau XIX : Répartition des patients selon la personne médicale ayant décidé au bout d'un examen clinique.
Les décisions prises âpres consultation par le médecin de garde représentent la proportion la plus importante, 33 décisions soit 55%, et infirmiers des urgences environ 2%.
4.18. LES PATIENTS AYANT REALISE D'AU MOINS UN EXAMEN PARACLINIQUE. Tableau XX : Répartition des patients ayant eu besoin d'au moins un examen complémentaire.
90% des patients ont eu a réalisé au moins un examen para clinique avant l'instauration du traitement. 4.18.1 LE BILAN DEMANDES EN URGENCES Tableau XXI : Le bilan demandé en urgence.
La radiographie standard était l'examen para clinique le plus demandé à 47%. 4.19 LES DIAGNOSTICS PRINCIPAUX POSES EN URGENCE Tableau XXII : Répartition des patients selon leurs diagnostics.
La majorité des patients avaient consulté pour des plaies, soit 33% et 17% des patients avaient été soigné pour fracture. 4.23. PROFESSION ET HEURES D'ARRIVEE A LA CONSULTATION. Tableau n°XXVIII : Score épicé selon la tranche d'heure d'arrivée à la consultation par rapport aux professions.
Dans la totalité des motocyclistes 71,5% ont consulté pendant les gardes contre 28% la journée, Tandis que 75 % des élèves ont consulté la journée, 76,9% des chômeurs ont consulté pendant les gardes. CHAPITRE V : DISCUSSION
Dans ce chapitre nous confronterons nos données à celles de la littérature.
5.1. HEURES DE CONSULTATION, SEXES ET AGES DES PATIENTS.
Dans notre série 53% des patients ont consulté aux urgences pendant les gardes (15heures à 8heures), contre 47% la journée (8heures à 15heures), rapporte par contre AISSAOUI LIAMINE, issues des urgences 71% des recours spontanés aux urgences la journée contre 29% la nuit. Les usagers des services d'urgence de la Clinique BONDEKO sont majoritairement des hommes, soit un pourcentage de 60 vs 40 respectivement pour les hommes et les femmes, avec comme différence de 20%. Ce déséquilibre entre hommes et femmes existe dans presque toutes les tranches d'âge, ce rapport s'inverse dans les tranches d'âge de 0 à 15ans où la différence est de :-25 et plus de 75 ans où la différence est de 00, et est plus accentué dans la tranche de 60 à 74ans. Ces données concordent à celles de la littérature issue des urgences des GOUYON M. et D.R.E.E.S où le sexe masculin représente 58,5% Vs 41,5% de femmes et comme différence de 17% et ce déséquilibre existe presque par toutes les tranches d'âge sauf qu'ici, plus accentué chez la tranche de 16 à 29ans et ces résultats reflètent l'accidentologie par sexe et âge se retrouve également chez les patients des urgences de la médecine générale de ville. Dans notre série la pédiatrie (0 à 15 ans) est une part non négligeable de consultation, elle représente environ 13% des consultations chirurgicales, avec une prédominance féminine soit environ 62 % versus environ 38% pour les hommes, ces enfants ont tous consultés pour un motif traumatique dont environ 88% traumatisme post ATR et environ 12% traumatisme autre qu'ATR et 100 % de ces enfants sont des élèves. Ces données vont à l'encontre AISSAOUI LIAMINE dans son étude où la consultation pédiatrique représente 28% avec une prédominance masculine soit 16% de l'effectif total, d'autre part nos données concordent discrètement avec ces mêmes données où le motif traumatique représente 70%. 5.2. LES MOTIFS DE CONSULTATION ET CIRCONSTANCES DE SURVENUE. Concernant les motifs de consultation nous remarquons que la douleur post traumatique représente le motif le plus fréquent dont la proportion est d'environ 55% de tous les motifs de consultation chirurgicale, en ce point nos résultats sont similaires à d'autres cités dans la littérature, dans son enquête des 2003 D.R.E.E.S a comparé le *volet médecine* au *volet patient* et il en est ressorti que la douleur post traumatique est très évoquée et que prés de 43% des patients ont décidés de recourir aux urgences pour la douleur. Sa prévalence relativement élevée et variable selon les études en effet elle est le motif principal de consultation dans 56% de cas, entre 42 et 52% dans le SMUR, alors que Meah a trouvé que plus de 68% des patients sont algiques à l'arrivée des urgences. Cordell WH, Keene KK, Giles BK, Jones JB, Jones JH, Brizendine EJ, ont trouvé très souvent la douleur repose sur une plusieurs pathologie, par apport à d'autres pathologies de notre étude, elle est associée à : une fracture, plaie, amputation traumatique, luxation, entorse, HBP, ..... En ce qui concerne la circonstance ayant motivé la consultation, le traumatisme représentent 80% dans notre étude, contre 20% pour les motifs non traumatiques. Nous avons remarqué que nos données concordent à celles de MEUNIER laure dans son étude issues des urgences où la population qui a consultée pour les motifs traumatiques prédomine sur les motifs non traumatiques, soit respectivement, 55% contre 45 % et celles de CARRASCO. V et BAUBEAU. D dans leur enquête sur les unités des urgences de 2003 où les motifs traumatiques représentent 62% contre 38% pour les motifs non traumatiques. 5.3. EXAMENS PARACLINIQUES Sur le plan examens complémentaires aux urgences, dans leurs parcours au service des urgences de la Clinique BONDEKO ,54 patients, tout âgé confondus ont bénéficiés d'au moins un examen complémentaire soit 90%, cette proportion est supérieur à celle des autres données de la littérature dont celles de D.R.E.E.S, où près de 75% des patients ont bénéficiés d'au moins d'un examen complémentaire et celles d'ASSAOUI LAMINE où environ 48% seulement des patients ont bénéficié d'au moins un examen complémentaire. La proportion particulièrement élevée de la radiographie standard, est à mettre sur le compte des traumatismes qui impliquent plus fréquemment des examens complémentaires, notamment les radiographies. A rappeler que le motif traumatique représente 80% des circonstances ayant motivé la consultation aux urgences. Il s'agit en premier lieu d'analyses radiologiques soit environ 47%, suivi des analyses biologiques environ 28%, nos données sur les examens complémentaires sont équidistantes à celles des consultants spontanés dans l'enquête de la D.R.E.E.S, où 82% d'entre eux estimaient d'avoir besoin avant tout d'une radiographie et 13% d'un examen biologique. Chapitre VI : CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 6.1. CONCLUSION. Au vus de tous ces éléments décrits à la littérature, et une brève description organisationnelle et fonctionnelle de l'unité des urgences de la Clinique BONDEKO que nous avons osé de résumé. Ces là nous aident à comprendre que : - En premier lieu, l'unité des urgences de la Clinique BONDEKO, dans son infrastructure répond à une proportion élevée à des recommandations décrites à la littérature, et sur le plan ressources professionnelles et plateau technique cette unité a beaucoup à améliorer. Sur ce nous oserons de proposer quelques recommandations au comité de gestions de la Clinique BONDEKO en général, et au staff de chirurgie de la Clinique BONDEKO en particulier en vu de remonter même à 50% les points faibles de cette unité des urgences. - En outre, cette étude nous a permis de dresser un portrait type des patients se présentant spontanément aux urgences de la Clinique BONDEKO pour un motif chirurgical. Il s'agit d'un jeune homme chômeur qui est victime d'accident généralement post ATR, et qui présente la douleur comme plainte principale, et n'ayant pas une situation assurantielle de santé. Confrontées à la littérature, nôs données dans leurs globalité nous ont permis d'observer le même phénomène de recours aux urgences que dans d'autres études à savoir des caractéristiques socio démographiques , et les motifs de consultation similaires
6.2. RECOMMANDATIONS Nous recommandons ce qui suit : 6.2.1 Au COMITE DE GESTION DE LA CLINIQUE BONDEKO - de déléguer un médecin en spécialisations de la médecine des urgences, ce dernier sera affecté définitivement aux urgences, si non d'organiser les formations sur la prise en charge des urgences les plus fréquentes que nous avons évoquées supra, pour chaque médecin avant son affectation aux urgences ou en attendant affecter un médecin généraliste uniquement pour les urgences; - d'organiser des formations sur la prise en charge traumatologique à l'intention des médecins du staff de chirurgie, vu la proportion importante des victimes d'ATR soit 70% de la population générale ; - d'organiser des séances de recyclages sur la déontologie et l'exercice de l'art à l'intention des infirmiers des urgences avant leurs affectations aux urgences ; - de disposer de plus de matériels nécessaires à la réalisation de la radiographie, à la rigueur d'ajouter un appareil radiographique vu la proportion et ou la sollicitation de ce examen dans l'unité des urgences sans compter les demandes du pavillon ; - de disposer d'une trousse d'urgence pour la prise en charge des urgences surtout traumatologique ; - dans la mesure du possible, de disposer d'un appareil scanniographique, vu la proportion des victimes d'ATR et surtout de T.C.E qui fait partie des urgences vraies ; - de revoir le système d'aération de l'unité des urgences parce que les plafonniers constituent le facteur de dissémination des germes et susceptible d'infecté les plaies traumatique et autres ; - de disposer ne fus ce qu'un négatoscope à l'unité des urgences. 6.2.2. AU STAFF DE CHIRURGIE DE LA CLINIQUE BONDEKO Ce qui suit : - si c'est toujours dans cette politique de travail, de disposer des protocoles de prise en charge pour les urgences vitales et fonctionnelle les plus fréquentes. Pour se conformer aux normes internationales. Par exemple : un protocole sur la prise en charge des polytraumatisé, traumatismes cranio encephaliques, des brulures graves,..... 6.2.3. A D'AUTRES SCIENTIFIQUES
Ce qui suit : - de mener la même étude intéressant une autre période et d'aborder encore d'autres paramètres que nous n'avons pas pu aborder. Et aussi de réaliser la même étude dans d'autres unités des urgences de la place en vu de déceler les problèmes inhérents aux unités des urgences de la place et d'en proposé les pistes des solutions. BIBLIOGRAPHIE (1). AMERICAN COLLEGE of EMERGENCY PHYSICIANS. «Definition of an emergency services, Annals of Emergency Medicine, no 23, 1994, p.1397. (2).CHRISTOPHER LENCLUD, URGENCES CHIRURGICALE, du Mars 2007 :www.lenclud.net /IFSI. (3). AFILALO, M. Les marqueurs de la performance à l'urgence, Hôpital général juif Sir Mortimer B. Davis, publication interne, 1999. (4). MINISTERE DE LA SANTE ET DES SERVICES SOCIAUX DU QUEBEC, Guide de gestion de L'UNITÉ D'URGENCE, NOVEMBRE 2000 : www.msss.gouv.qc.ca (5). BEVERIDGE, R., et al. «Échelle canadienne de triage et de gravité pour les départements d'urgence (ETG)», Journal de l'Association des médecins d'urgence du Québec, no 11, 1999. (6). COLLÈGE DES MÉDECINS DU QUÉBEC. «Complémentarité des services d'urgence: Prise en charge des patients», Guide d'exercice du Collège des médecins du Québec, lieu, éditeur, 1998. (7). AISSAOUI LIAMINE, Consultations spontanées aux urgences du Centre Hospitalier de Givors. Etude mono centrique, observationnelle, du 1er au 28 mars 2011 des patients non hospitalisés durant les heures ouvrables des cabinets médicaux : Analyse des caractéristiques sociologiques des consultants, de leurs motifs de recours et évaluation de leur satisfaction de ce service. Du 13 mai 2014 pour obtenir le grade de Docteur en Médecine (8). GOUYON M. Les urgences en médecine générale. Série Statistiques. DREES. n° 94 - avril 2006 http://www.epsilon.insee.fr/jspui/bitstream/1/13662/1/seriestat94.pdf (9). MILOJEVIC K. ; LAMBERT Y, Les usagers des urgences résultats d'une enquête nationale. Etudes et Résultats. 2005;(214). (10). MEUNIER, Laure DES DE MEDECINE GENERALE sur LES PARCOURS DE SOINS ET MOTIFS DE RECOURS AUX URGENCES HOSPITALIERES DE NANTERRE Présentée et soutenue publiquement le : 10 juin 2009 (11). LENCLUD C , Motifs et trajectoires de recours aux urgences hospitalières 2003. http://www.drees.sante.gouv.fr/IMG/pdf/er215.pdf (12). CORDELL WH, KEENE KK, GILES BK, JONES JB, JONES JH, BRIZENDINE EJ.The high prevalence of pain in Emergency medical care. Am J Emerg Med. 2002; 20(3):165-9. (13).MILOJEVIC K. ; BOUTOT F. ; BERTON L. ; LAMBERT Y. Prévalence et étiologie de la douleur en médecine d'urgence Chez l'adulte = Pain prevalence and aetiology in emergency medicine. 2007, vol. 29, no 1 (40 p.) (14). CHERNY-LESSENOT S, KARWOWSKI-SOULIÉ F, LAMARCH-VADEL A, GINSBURG C, BRUNET F,VIDAL-TRECAN G. Management and pain relief in an emergency department from the adult patients' perspective. J Pain Symptom Manage. 2003;25539-46 (15).MEAH. Améliorer la prise en charge de la douleur aux urgences. Rapport intermédiaire. Novembre 2008 http://urgentologue.free.fr/dmdocuments/organisation/sau/MeaH/2008-11%20%20Urgences%20Douleur%20- %20rapport%20Intermediaire.pdf (16). CARRASCO V, BAUBEAU D. Les usagers des urgences résultats d'une enquête nationale. Etudes et Résultats. 2003;(212). (17). CHAHED MK, SOMRANI N, ACHOUR H. L'offre et l'utilisation des services d'urgence en Tunisie : principaux résultats d'une enquête nationale exhaustive [Availability and use of emergency services in Tunisia: main results of a compréhensive national survey]. La Revue de Santé de la Méditerranée orientale, 2001, 7(4/5):805-811.
(18). AUER, N. The Future of Emergency Medicine, lieu, American College of Emergency Physicians (ACEP), 1998. (19). CARRASCO V, BAUBEAU D. DREES Les usagers des urgences. Premiers résultats d'une enquête nationale. Version Corrigée. N° 212. janvier 2003. (20). CHICHE B. , Les urgences en médecine générale en Bretagne. Résultats régionaux de l'enquête nationale. Mars 2007. http://orsbretagne.typepad.fr/files/urgences_medecine_generale.pdf RESUME DE LA PRESENTATION Monsieur le professeur, président du jury ; Monsieur secrétaire, Madame, Les membres du jury ; Auguste ensemblée. Le mémoire dont la soutenance fait l'objet de notre présence devant vous s'intitule : *LES MOTIFS DES CONSULTATIONS CHIRURGICALES A L'UNITE DES URGENCES DE LA CLINIQUE BONDEKO* Nous débuterons par une introduction, Ensuite viendront une brève description organisationnelle de l'unité des urgences de la Clinique BONDEKO, âpres avoir parlé des généralités des urgences, puis le matériel et méthode. Nous présenterons les résultats et discussions avant de conclure et de donner quelques recommandations. Pour l'introduction, nous osons croire que toute personne ayant un jour travaillé dans une unité des urgences n'a pas pu être surprise par le nombre de patients venant consulter en urgence surtout pour les motifs chirurgicaux. Devant cette explosion des recours aux urgences, l'unité des urgences de la Clinique BONDEKO nous a semblé être un cadre propice à l'étude des fréquences des urgences chirurgicales Car : DETRIE disait *la chirurgie des urgences est la plus belle de toutes, car elle est la plus difficile et la plus utiles.* Pour ce la nous avons fixé les objectifs suivants : - d'analyser l'âge, le sexe, les plus concernés et l'heure d'arrivée aux urgences; - de déterminer les motifs de consultation les plus fréquents, et leur circonstance de survenue ; - de déterminer l'examen para clinique le plus demandé - d'identifier la profession la plus exposée - de répondre à la question de savoir si l'unité des urgences de la Clinique BONDEKO mérite t elle la dénomination `une unité des urgences moderne Pour atteindre ces objectifs nous avons réalisé une étude PROSPECTIVE dans l'unité des urgences de la Clinique BONDEKO, portant sur une période du 03 au 30 mars 2015, le nombre total de patient pour tous motifs confondus était de 272 patients, dont 60 environ 22%,ont consulté pour un motif chirurgical et ont fait l'Object de notre étude Nous avons analysé les fréquences et données obtenues ont été analysées et interprétées en recourant aux statistiques descriptives. Monsieur, le professeur président de jury, madame, monsieur membres du jury, auguste ensemblée Durant la période d'étude, les recours de mardis représente la proportion la plus élevée, soit environ 23% de tous les jours de la semaine, environ 53% des patients ont consulté pendant la journée(S1). La population est en majorité jeune (30 à 44 ans) à prédominance masculine soit 60% avec comme sex-ratio :1,5. 90% des patients n'ont pas une situation médicale assurantielle (convention), la population chômeuse est plus exposée, soit environ 22%. 45% de la population sont détenteurs d'un diplôme d'état, la majorité des patients habite la commune de LIMETE soit environ 33%. Les patients célibataires sont prédominants soit 65% ,80% des patients ont en première intention consulté la Clinique BONDEKO contre 20% transférés d'une autre institution sanitaire. Les traumatismes sont la principale cause de consultation soit 80%, le motif le plus évoqué est les douleurs traumatiques dans 55% des cas ; 52% des patients n'ont pas la maitrise de leur problème pour diverses raisons .87% des patients ont consultaient pour la première fois ; 43% des patients ont été gardé en observation, dont 34% ont été observés pendant un jour, chez 55% des patients la décision a été prise par les médecins de garde. 90% des patients ont eu nécessité au moins un examen para clinique pour leur prise en charge et la radiographie standard était l'examen le plus demandé à 47%, environ 33% des patients ont consulté pour plaie et 70% ont été victime des A.T.R. CONCLUSION : l'étude montre en premier lieu, que l'unité des urgences de la Clinique BONDEKO, sur le plan ressources professionnelles et matériel d'aide aux soins a beaucoup à améliorer. Et en second lieu de dresser un portrait type des patients se présenteront spontanément aux urgences de la Clinique BONDEKO pour un motif chirurgical, il s'agit d'un jeune homme chômeur qui est victime souvent d'accident généralement post ATR et présentant la douleur comme plainte principale des consultations et n'ayant pas une situation médicale assurantielle. Nos résultats, dans leur globalité, concordent avec la littérature tant du point de vue recours aux urgences que du point de vue sociodémographiques ainsi que les motifs de consultation. Monsieur le professeur, président du jury ; Monsieur secrétaire, Madame, Les membres du jury ; Auguste ensemblée. Ce dernier est fait par l'homme, il y a lieu d'y trouver certaines imperfections. Par conséquent, nous sollicitons votre indulgence pour quelques imperfections que vous trouverez dans ce travail. Ainsi nous soumettons ce travail à votre appreciation, vos remarques et suggestions sont les bienvenues. Nous ne pouvons pas terminer notre locution sans remercier le très haut, le miséricordieux, créateur du ciel et de la terre. Nous remercions également le prof MPUTU YAMBA pour la supervision de ce travail, docteur MAWEJA Etienne pour avoir disposé son temps dans la direction de cette oeuvre et docteur Dolly BILONDA pour avoir accepté de recadrer nos tires en faisant la lecture et porté quelques correctifs pour le bien être de ce présent travail. Nous disons et nous vous remercions. |
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